Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-09-05
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 septembre 1929 05 septembre 1929
Description : 1929/09/05 (A23,N6077). 1929/09/05 (A23,N6077).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7650720d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
j» ANNEE. - N° 663.
- -. JEUDI 5 SEPTEMBRE
CINE - COMŒDIA
III 4 1 ~î
•KM ALPHAUP
Mrwettur
Le premier Quotidien français du Cinéma
La première série de cartes postales du
Studio Comœdi&-M&nael Frères, magnifiquement
tirée et éditée, et qui oomprend les portraits de :
Ariette Marcbal, LlIJ Uajnitv Mars Plcatortt,
Claude France, Dolly Davis, RaqUel Mener, Elmire
Saatier, Suzanne BiaDcbetti, Vilma BankJ, Adol.
phe Menton, est en vente au bureau du journal
qui expédie dans toute la France oontre rembour.
sement de Iranoe 9.
Notre conception du cinéma est
celle-ci : reproduire la vie dans sa
vérité, dans sa nudité, et en déga-
ger le sens philosophique.
S.-M. EISENSTEIN.
« HOME DE STAR»
Doris Hill au seuil du bungalow aux lignes sévères qu'elle habite aux en-
virons de la cité du cinéma.
Quelques précisions sur La Nuit est à nous
-—— «ele- ——'—
Nous avons été les premiers à annon-
cer que Vœuvre de M. Henry Kiste-
maeckers, La Nuit est à nous, était en
cours de réalisation à Berlin p-our le
compte de M. P.-I. de Venloo et de
Lutece-Film.
Voici de nouvelles précisions sur ce
film parlant qui sera paraît-il la plus
grande production parlante et sonore
réalisée à ce jour. »
? L P. -J.' de Venloo, qui caresse de-
puis longtemps le projet de faire tour-
ner un grand film français entièrement
parlant, a étudié à fbnd la question
depuis plus de six mois en s'entoùrant
de toutes les compétences désirables.
Actuellement, non seulement son pro-
jet, est au p,-,-t, mais les premiers
tours de manivelle de La Nuit est à
nous câpres la pièce d'Henry Kiste-
maeckers ont été donnés .le 12 août
dernier et. la réalisation se poursuit
sans arrê: depuis cette date.
Pour mener à bien cette entreprise
dont nous rie pouvons que le féliciter,
M. de Venloo s'est entouré de toutes
les garanties possibles pour réaliser
une belle œuvre française. Après de
nombreux essais de voix faits au studio
de la Société Tobis, à. Epinay, M. de
Venloo, d'accord avec les réalisateurs
Froelich et Henry Roussell, a choisi
comme principaux interprètes Marie
Bell, sociétaire dè fa Coméd'e-Fran-
çaise, qui* a obte -u une autorisation
spéciale pour tourner dans le premier
grand film français, Henry Roussell,
qu;, en plus de ses fonctions de colla-
borateur à-la réalisation du film, a con-
senti à y créer un grand rôle, Jean
Murât, Mlle Mary Vincent, Jim Ge-
rald,. etc. M..de Venloo n'a rien aban'
donné au hasard dans son choix, ce-
lui-ci étant basé sur des essais ayant
donné entière satisfaction..
Le film comportera une version en-
registrée sur pellicule et une sur dis
ques, toutes deux entièrement parlan-
tes, sans sous-titres, synchronisées,
avec bruits et orchestre. Ce do:t être
le plus grand film parlant réalisé à
ce jour. Le devis de cette importante
production atteindra, paraît-il, près de
6 millions de francs.
Capitaux françai , artistes français,
œuvre française, collaboration de réa-
lisateur français, La, Nuit est à nous
est donc bien le premier film français
parlant en réalisation.
M. P.-J. de Venloo, qui ne cesse de
travailler pour le film français, joue
là une grosse partie en faveur de no-
tre industrie nationale, aussi devons-
nous l'aider, l'encourager et souhaiter
qu'il la gagne.
Petit - Courrier
Le metteur en scène tchèque Léon
Marten est arrivé à Paris pour com-
mencer les préparatifs de son prochain
film. Celui-ci aura pour titre: La jun-
gle d'une grande ville et sera tourné
à Prague dès les premiers jours de
septembre. L'interprétation compren-
dra Claudie Lombard, Raymond Gné-
rin, Olaf Fjord et des artistes tchè-
ques.
Mme Marguerite Viel sera l'assis-
tante de M. Léon Marten ; l'opérateur
sera M. W. Wich, qui fut celui de
Gustave Machaty pour Erotikon.
Défense de l'acteur de l'écran
taaaa«aaas■
La vedette constitue-t-elle un danger
pour révolution du cinéma ?
Dans le dernier numéro du Bulle-
tin de l'Union des Artistes, M. Phi-
lippe Hériat réfute quelques asser-
tions présentées par notre confrère
Léon Moussinac dans son intéressant
Panoramique du Cinéma.
Voici le passage essentiel de ce
plaidoyer .-
Nous lisons à la page 33 de Pano-
ramique du Cinéma :
« Les acteurs sont coupables qui
n'ont pas compris que le système de
la « vedette », tout en favorisant
quelques-uns d'entre eux (et pas tou-
jours les meilleurs, il s'en faut!) al-
lait contre leurs propres intérêts à
toute échelle, puisque contre les in-
térêts du cinéma véritable. Ils se sont
refusés, par cabotinage, à une orga-
nisation et une discipline qui eus-
sent, sur le plan théorique d'abord,
sur le plan pratique ensuite, et par
simple conséquence, fixé leur situa-
tion exacte et créé des œuvres. Ils se
sont condamnés eux-mêmes aux be-
sognes sans horizon en acceptant le
compromis. »
C'est très injuste.
Certes, M. Moussinac ne perte pas
cette accusation par parti pris poli-
tique. Mais, cherchant à condamner
d'un bloc et en détail la production
française qu'il n'aime guère, il en
condamne successivement tous les ar-
tisans, sans distinguer ceux qui sont
responsables de son abaissement, de
ceux qui en sont les victimes impuis-
santes.
Encore une fois, voilà les acteurs
qui vont crier à la persécution. Mais
comment s'en étonner, lorsque cha-
cun, même M. Moussinac, les charge
de fautes qu'ils n'ont pas commises?
Notons d'abord une accusation va-
gue, sinon une phrase obscure : « Ils
se sont refusés, par cabotinage, à une
organisation. etc. ». Prenons pour-
tant ces mots à la lettre.
Refusés? Qui donc nous les a of-
fertes, cette organisation et cette dis-
cipline? Quelles circonstances, quelle
maison de production, quel homme
enfin? Car, tout de même, on ne se
refuse qu'à ce qui vous est proposé!
Organisation? A quelle organisa-
tion pouvions-nous prétendre et at-
teindre de nous-mêmes, de nos' pro-
pres forces, sinon l'organisation con-
tre l'adversité et le mauvais patro-
nat? Si c'est celle-là que vise M.
Moussinac, qu'il passe donc jeter un
regard aux dossiers de l'Union, et
notre « défense professionnelle » lui
apparaîtra, qui aura certainement ses
sympathies. Si M. Moussinac veut
parler plutôt d'organisation artisti-
que, comment donc l'envisage-t-il,
dans un métier où le talent n'est pas
toujours ce que recherche avant tout
l'employeur, où nul tribunal ne peut
s'ériger qui donne satisfecit ou blâme
à l'artiste pour sa création, où le
collectivisme et la mutualité ne peu-
vent s'exercer, M. Moussinac s'en
doute bien, que dans le domaine de
la solidarité professionnelle, de l'as-
sistance aveugle à la valeur artisti-
que, égale pour tous?
M. Moussinac eût peut-être voulu
que nous nt)us opposassions à l'as-
cension de tel mauvais acteur, au
sacre de telle vedette ? Parmi les
principes auxquels il tient, qu'il nous
dise au nom duquel nous devions le
faire! Marchandise, valeur commer-
ciale abandonnée aux mains du pro-
ducteur (et souvent, reconnaissons-le
tout de même, pour le bien de chacun
et celui du cinéma), l'acteur n'a pas
fait grand'chose pour que s'établît le
système de la vedette. Ce sont les
producteurs qui ont inventé l'annonce
« M. Untel dans tel film ». Par pa-
renthèse, c'est assez comique, quand
on y pense, et qu'à présent cela se
tourne parfois contre eux. M. Mous-
sinac dit, page 133 : « Le scénario
est bâti en hâte. L'essentiel est de
« tourner..» Après quoi on se dé-
brouille. » Et, sans doute, tout le mal
vient de là : or, les acteurs ne sont-
ils pas les premiers à souffrir de ce
système, y ont-ils collaboré, y ont-
ils adhéré? Lorsque, par excès de
probité, ils prétendent exiger le scé-
nario et s'y maintenir, on leur dé-
montre leur folie et on se paye leur
tête. A tout cela, je voudrais bien sa-
voir ce que les acteurs pouvaient op-
poser.
Discipline, dit,encore M. Moussi-
nac. Certes, il ne veut parier là que
de discipline artistique. Mais n'en
faut-il pas pour être acteur, vedette
ou non, dans l'actuel état des choses ?
Ce qui est nécessaire à présent, ce
n'est pas d'acquérir une discipline,
ni d'en acquérir davantage, pi d'en
acquérir une autre, mais simplement
que le sens de cette discipline soit
changé, et son but. Un autre fanion.
voilà ce que veut M. Moussinac ;
certains d'entre nous le veulent aussi
et presque tous les autres ne deman-
deront qu'à emboîter le pas. Mais
cela ne dépend pas de nous; le fa-
nion n'est pas dans nos mains. Quand
on l'aura déplacé, qu'on nous deman-
dera de jouer d'une façon plus désin-
téressée — et qu'on nous le deman-
dera partout — nous effectuerons le
même mouvement d'ensemble qu'ef-
fectueraient les acteurs, encore in-
comparables, de Potemkine. s'ils ve-
naient à tomber tous entre les mains
d un réalisateur moins partisan de
l'interprétation « collective », plus
habitué aux vedettes. Imaginez un
instant que M. Inkischinoff, ie puis-
sant interprète de Tempête sur l'Asie,
soit mis en scène par M. Karl Grüne,
M. Henry Roussell ou M. Raoul
Walsh, et vous aurez une vedette.
Je ne suis pas très sûr d'ailleurs que,
même sous la direction de M. Pou-
dovkine, ce n'en soit pas une.
Au demeurant, ces acteurs que
M. Moussinac admire tant, et qui
sont admirables, qu'il estime seuls
dignes de nom d'artiste, sont-ils donc
tous des nouveaux venus, fruits d'une
adoration spontanée? Avant que le
film russe reçût cette impulsion qui
fait à présent sa qualité et son suc-
cès, n'étaient-ils pas, eux aussi ou
certains d'entre eux, des vedettes,
et dont les tendances n'ont fait que
s'adapter au sens nouveau de leur ci-
néma? Est-ce eux qui se sont dit
un jour : « Nous allons jouer plus
simple, plus documentaire, moins ve-
dette », ou bien est-ce le réalisateur
qui les,y a amenés?
On peut même se demander si M.
Moussinac a bien vu, sous les appa-
rences, le fond de la question. Par-
lant du Chapeau de paille d'Italie, il
célèbre le désintéressement des ac-
teurs à qui nulle vedette ne fut don-
née et qui surent ne pas se préoccu-
per du gros plan. Mais il y a, parmi
ces interprètes, la même Mme Tsnhe.
kowa. qui a tant gêné M. Moussinac
dans Moulin-Rouge. Et tout autre in-
terprète du Chapeau a pu paraître ou
peut paraître un jour, dans une
autre production, aussi exagéré-
ment vedette qu'il l'est peu avec
M. René Claire.
Car les films ne manquent pas, en
France, qui ont été joués par des ac-
teurs insoucieux de la vedette. Le
Chapeau, nous l'avons dit. Et qui
donc « faisait vedette » dans l'Equi-
page? Et, dans la Passion de Jean-
ne d'Arc, est-ce parce que .son nom
était seul cité par la publicité avec ce-
lui de M. Silvain, que Mlle Falconet-
ti n'atteignait pas le comble du désin-
téressement, ne prouvait pas l'accep-
tation de la .plus rigoureuse discipli-1
ne? Ainsi d'ailleurs que tous ses par-
tenaires, certains d'entre eux vedet-
tes sur d'autres bandes. Naguère, la
Brière ne nous avait-elle pas donné
aussi la même impression? Et ce
Napoléon que M. Moussinac malmène
un peu, son interprétation, dit-il,
fourmille d'erreurs » (ce qui m'est,
plus qu'à un autre, difficile de réfu-
ter), c'est possible; mais en tout cas,
pas de celle-là: ni M. Dieudonné, ni
Mme Mânes, dans cette œuvre, ne
« faisaient vedette » pas plus, je pen-
se, que leurs partenaires.
(A suivre.)
A FRANCO-FILM
Notre excellent confrère René Her-
vouin qui était charge des rapports avec
la presse à Paramount, vient d'entrer
à Franco-Film où M. Robert Hurel,
l'actif administrateur délégué de cette
puissante Société vient de lui confier
les'mêmes "fonctions.
Félicitons M. Robert Hurel de son
choix judicieux et renouvelons à notre
sympatique confrère l'assurance de nos
sentiments cordiaux.
« HOME DE STAR »
Greta Garbo dans le magnifique jar djn de sa résidence de Hollywood.
A travers la Presse
Le film historique.
Dans Excelsior, M. Jean Margnet
souligne tout l'intérêt du film histo.
riquej genre éminemment international
mais d'une réalisation très délicate.
Napoléon, d'Abel Gance, demeure
le type formidable du film historique.
Par sa minutie dans l'énorme, cette
œuvre vaut les meilleurs écrits des
plus doctes historiens. Ce genre de
production frappe l'esprit du public
toujours épris de' panache. Je n'en
veux pour preuve que le succès du
film de Gance. Mais n'exagérons rien!
Si l'Histoire du Consulat et de l'Em-
pire de Thiers a pu faciliter une res-
tauration impériale, le film de Gance
n'a jamais laissé croire à un retour de
Napoléon V.
Les Américains nous ont envoyé de
nombreux films historiques. Certains
étaient entachés de quelques erreurs
de dates, voire de caractères. Le Va-
vabond poète nous a laissé le souvenir
d'un étonnant Louis XI et d'un non
moins surprenant Villon. Mais il y a
tant de charme à une résurrection du
passé qui nous montre vivants les vi-
sages momifiés de l'histoire que nous
accordons — du moins quant à moi —
une large indulgence au réalisateur.
Le film historique est d'un pompié-
risme achevé le plus souvent, me di-
rez-vous, et plus souvent encore les ac-
teurs ne savent pas porter le costume
ou le portent fâcheusement. Puis ce
film qui vous enchante, irrsinue-t-on,
exige de tels capitaux que personne
ne veut se risquer dans une telle aven-
ture sans «une extrême prudence. Je
sais ! L'exemple, l'hiver dernier, d'une'
tentative de reconstitution de la der-
nière-croisade du roi saint Louis n'est
pas pour encourager. Pourtant, en
Amérique, « ils ont fait Ben Hur, pièce
de résistance s'il en fut, et avant,
« n'avaient-ils » pas réalisé un certain
Monsieur Beaucaire de la meilleure
venue. Mais cela est en Amériqpe, où
il y a des « sujets », et surtout des
« capitaux » d'Amérique !
Mais en France, les capitaux ne
manqueraient pas au cinéma si une or-
ganisation forte y présidait, et les sur-
jets non plus ne feraient point défaut.
Je me suis souvent demandé pour
quelle cause mystérieuse aucune des
pièces de Paul Fort, prince des poètes
et grand animateur des temps passés,
n'avait encore tenté personne. On réus-
sit cependant en France. Ainsi, Gas-
ton Ravel, délicat troubadour, nous a
conté sans mièvrerie la vie de Madame
Récamier, une Madame Récamier que
Marie Bell, de la Comédie-Française,
sut incarner de la plus tendre manière.
Le metteur en scène, épris du dix-hui-
tière siècle finissant, nous montrera
bientôt Le Collier de la Reine qui, si
j'en juge par quelques scènes aper-
.çues au studio, sera spectacle de qua-
lité. Bravo pour cet artiste qui aurait
pu se satisfaire des comédies légères
qui lui avaient gagné le succès et qui
osa aborder ce gsand mystère : l'His.
toire.
Bravo aussi pour Raymond Bernard,
dont Le loueur d'échecs — Russie de
la Grande Catherine — retrouvait der-
nièrement l'accueil le plus flatteur du
public. Raymond Bernard, fidèle au
temps de cette impératrice, achève Ta*
rakonowa sur la Côte d'Azur'
Que soient loués ceux qui osent ten-
ter l'aventure ! Le public demande du
spectacle. Qu'est-il de plus spectacle
que le film historique?
COMŒDIA-JOURNAL
La 1 Oe Assemblée
de la S.D.N.
Toujours sous la présidence de M.
Guerrero, délégué du San Salvador,
l'Assemblée cleo la Société des Nations
a continué ce' matin la discussion géné-
rale du. rapport sur l'oeuvre" accomplie
par la S. D.N. depuis sa dernière ses-
sion. ,
Un discours du représentant
détachée
Au sujet de la récente crise avec,
la Russie, M. Chaon-Chu-Wu, premier
délégué de la- Chine, a déclaré-tout
d'abord que; la Chine, avant 'même
.q-ue le traité du paix fût en vigueur,
avait annoncé qu'elle en acceptait les
termes dans teur lettre et dans leur
esprit. Depuis, la Chiné a tenu sa pa-
role, donnant un exemple très net de
sa réserve et de sa modération. La
Chine d'aujourd'hui, qui est demeu-
rée .la Chine pacifique d'autrefois, était
prête à acheter la paix à- n'importe
quel prix; mais elle a dû constater
que les .nations pacifiques* son;, çxpo-
sées à de nouvelles agressions. M.
Chaon-Chu-Wu a démenti ensuite le
bruit qui a couru que-'la 'Chine avait
l'intention de se retirer de la Société
des Nations. Pour terminer, "il a fait
allusion aux traités devenus inappli-
cables ét aux questions internationales
dangereuses pour la paix du monde.
Il n'y a pas de moyen plus sûr pour
démontrer la force des nations que de
mobiliser l'opinion du monde pour le
redressement des torts et l'éloignement
des griefs.. -
Le président du Conseil danois
intervient dans les débats
Le président du Conseil danois, dé-
légué du Danemark, a demandé que
l'on donne à l'Assemblée un rôle plus
, actif, en nommant des commissions qui
seraient composées à la fois de mem-
bres du Conseil de la S. D. N. et de
membres élu., directement.par l'Assem-
blée. Puis il a annoncé que le Par-
lement danois examinera, le mois pro-
chain, un grand nombre de conven.
tions, en vue de leur modification. En
concluant son discours, l'orateur a rap-
pelé que le. gouvernement danois pré-
sentera cet automne un projet de loi
apportant une modification profonde à
l'organisation militaire du pays, de
telle façon que l'armée soit suffisante
pour remplir les devoirs qui pourraient
incomber au Danemark en vertu des
conventions de neutralité de igo7A
Après ces deux discours, la séance
a été levée. Elle continuera cet après-
midi.
Après les discours de MM. Strese-
mann et Briantl, qui seront prononcés
demain jeudi, on annonce que l'après-
midi de vendredi' sera consacré à la
réunion du Conseil de la Société des
Nations, à une séance de * la confé-
rence pour la révision des statuts de
Ja Cour de Justice et à des séances
de commissions.
LA SANTE DÈ M. POINCARE
L'état de santé de M. P-oincaré con-
tinue de L'améliorer. Le malade, quoi-
que toujours alité, s'alimente norma-
lement et ne fait pas de température.
La consultation qui réunira à son
chevet les. professeurs Gosset et Ma-
rion, et les docteurs Boidin et Pérard,
aura lieu samedi.
., Angleterre.
La statistique du chômage j
- Les statistiques officielle du ministè-
re du Travail indiquent qu'à Ja date
du '26 août dernier, le nombre officiel
de-chômeurs en ; Graxlde-Bretagne, s'é-
levait à 1.155.800, soit 6.000 de .moins
que la semaine précédente et 164.227
de moins, que l'année dernière à pa-
reille époque. :
Le Congrès des Trades-Union
Des incidents ont marqué la séan-
ce du Congrès des Trades-Union, et
des paroles aigres-douces ont été
échangées.
-Un délégué se plaignit que le gou-
vernement travailliste n'ajt pas insis-
té pour la réintégration d'un vieil ou-
vrier de l'arsenal de Woolwich, con-
gédié parce qu'il avait exprimé des
idées communistes.
« Je suis toujours d'avis, ajouta-t-il,
que le gouvernement socialiste de
Ramsay Mac Donald, est aussi sou-
cieux que l'était delui de M. Bamwin,
de se préparer à la guerre, x
Cette déclaration déchaîna immédia-
tement un beau tapage et, finalement,
l'orateur fut censuré.
Des questions de personnalités fu-
rent ensuite soulevées.
Allemagne.
Les négociations franco-allemandes
relatives à la Sarre
Dans les milieux politiques de Ber-
lin, on déclare prématurées les infor-
mations annonçant pour le 15 septem-
bre l'ouverture des négociations di-
rectes entre l'Allemagne et la France
concernant la Sarre. Aucune date.
ajoute-t-on, n'a été jusqu'ici fixée pour
l'ouverture de ces négociations.
Le Zeppelin atterrit à Friedrichshaffen
Après avoir évolué au-dessus de la
ville, pendant une heure environ, le
dirigeable Graf-Zeppelin a atterri
sans incident au champ d'aviation de
Friedrichshaffen, à 8 h. 50 du matin,
salué par les acclamations enthousias-
tes de plusieurs dizaines de milliers
de spectateurs.
Le cabinet du Reich approuve l'attitude
des délégués allemands à La Haye
•Lé cabinet du Reich s'est réuni sous
la présidence de M. Stresemann .pour
piendre connaissance du rapport offi-
ciel sur les délibérations et les tra-
vaux de la délégation allemande à La
Haye.
Après avoir donné connaissance 'du
rapport officiel, M. Stresemann est en-
tré dans de longues explications, de
même que les ministres Curtius, Wirth
et Hilferding, qui assistaient le minis-
tre des Affaires étrangères pendant les
tiavaux d* là conférence de La Haye.
Le chancelier Muller a transmis aux
membres de la délégation allemande
par l'intermédiaire du docteur Piinder,
secrétaire d'Etat, son approbation et
ses remerciements sincères. Le chan-
celier estime, en effet, que les résul-
tats de la conférence de La Haye pour-
ront servir de base pour diminuer les
charges qui sont à supporter et réta
blir rapidement la souveraineté alle-
mande à l'intérieur et à l'extérieur du
Reich.
Le cabinet approuva, à l'unanimité,
la communication du chancelier et ex-
prima sa satisfaction en ce qui con-
cerne l'évacuation prochaine du terri-
toire occupé.
Palestine.
La situation est redevenue normale
à Jérusalem
On mande de Jérusalem que la Ville-
Sainte est redevenue calme.
Les rues ont repris leur aspect nor-
mal ; la circulation des tramways et
des autobus a été reprise.
Les journaux locaux ont recommencé
à paraître et les magasins sont ouverts.
La plus grande partie de la popula-
tion est retournée à ses occupations ha-
bituelles.
Roumanie.
Un train de mines détaille
Par suite d'une fausse manœuvre,
un train comportant des ouvriers dans
les mines de Covàsna a déraillé et est
tombé dans un ravin.
Deux ouvriers ont été tué*
Treize autres sont grièvement bles-
sés.
Explosion à bord d'un torpilleur
On mande de Constantza qu'une ex-
plosion s'est produite à bord du torpil-
leur Maresti.
Un homme de l'équipage a été tué.
Cinq autres matelots sont grièvement
blessés.
Russie.
Une expédition russe
à la Terre François-Joseph
Les membres de l'expédition du Se-
dov, ont visité, dans la baie Tikhaia
(Terre François-Joseph), les campe-
ments des expéditions italienne et amé-
ricaine qui y ont séjourné en 1899 et
1903.
Les explorateurs soviétiques ont re-
trouvé les caisses contenant les aéros-
tats et les explosifs, les rangées su-
perposées de conserves en fort bon état
et propres à la consommation. La mai-
son en planches de l'expédition améri-
caine existe toujours. L'ameublement
s'est conservé intact.
La cabine météorologique et astro-
nomique est intacte avec tous ses ap-
pareils. L'expédition soviétique a
laissé tous ces objets. Elle a trouvé ?t
demi pourri le pavillon du dirigeable
américain qui périt dans la tentative
faite en 1909 par Velmann pour attein-
dre le pôle Nord et qu'elle a emporté
pour être placé au musée de l'Institut
du Nord.
Yougoslavie
Le congrès de la F. 1. D. A. C.
Les membres du congrès de la Fé-
dération des Anciens Combattants ont
quitte Belgrade à 8 heures, se rendant
à Topola, le domaine royal, et à o.plo-
nitz où ils visiteront l'église votive des
Karageorges.
Les délégués déposeront des couron-
nes sur le tombeau du roi Pierre et
assisteront à âeS fêjes champêtres or-
ganisées par les paysans des environs
vêtus de pittoresques costumes de la
région.
Les congressistes seront de retour à'
Belgrade à 14 heures.
Tous les journaux de Belgrade con-
sacrent de longs comptes rendus à la
réception des soldats d'Orient à Tcha-
chak et notent l'impression profonde
laissée à Belgrade par les anciens com-
battants français. Ils sont unanimes à
glorifier la force de l'amitié entre les
deux pays.
Indes Britanniques.
Les inondations de l'Indus
On mande de Karachi q.ue la crue du
fleuve Indus continue de causer les
plùs 'grandes inquiétudes dans la pro-
vince du Pandjal.
On signale qu'un certain nombre de
personnes ont été noyées dans la pro-
vince'de Sind où les inondations re-
vêtent le caractère d'une véritable ca-
tastrophe.
De grosses quantités de bétail péris-
sent et des fermes riveraines sont em-
portées par la force du courant.
Plusieurs centaines de personnes qui
n'ont pu être évacuées à temps sont
perchées sur le toit des maisons et sur
les branches des arbres et attendent
d'être secourues.
Dans toutes les villes situées sur le
cours du fleuve, des travaux de ter-
rassement et de remblai se poursui-
vent nuit et jour, en vue de renfor-
cer les rives du fleuve et d'empêiher
les eaux de submerger les habitations
riveraines.
Nouvelles diverses.
On aurait arrêté l'assassin de la femme
coupée en morceaux
Des disparues dont le signalement
correspondait à celui de la femme cou-
pée en morceau:: du pont de Bonneuil,
seules JeanneCoudert et Marie-Louise
E taille n'avaient pas été retrouvées.
Mais Jeanne Coudert s'est présentée
hidans un commissariat de province.
C'est bien elle qui avait adresse au
brigadier Moreux la lettre .d'Arcachon.
Il ne restait donc que Marie-Louise
Bataille et c'est elle, selon-toute vrai-
semblance, la malheureuse dont la dé-
pouille mutilée a provoqué de si lon-
gues recherches.
Mlle Bataille n'avait jamais donné
de ses nouvelles à la police. Elle
avait disparu de son dernier domicile,
9, rue Saint-Sauveur, à Paris, vers le
28 ou le 29 avril. Cette disparition
av it d'ailleurs fort surpris sa famille
ec ses amis.
On savait cependant qu'elle avait
longtemps v'cu avec un Tunisien,
connu sous 1t v^gue pr'_iom de Char-
lot, individu très violent et capable
de tous les méfaits.
Après de minutieuse recherches, le
brigadier Moreux a réussi à identifier
le personnage. Il s'agit de Chai les
Sinadja, dit Chariot l'Algérien.
Les policiers apprirent également
qu'il habitait dans un hôtel, 46, rue
da Château-d'Ew,' C'est là qu'il fut
surpris au moment où il tentait de
se fai: ï remettre de l'argent par sa
derr.ixr; ; aîtresse en la brutalisant.
Smsdja, conduit à la police judi-
ciaire, fut interrogé pair M. Nicole,
commissaire. Celui-ci lui avant pré-
senté la photographie de Marie-Louise
Bataille et l'avant interrogé sur ses
relations avec elle, le Tunisien affirma
avec un crime imperturbable, qu'il r-i
la connaissait pas du tout.
Cependant l'enquête révélait que
Stnadja l'avait emmenée en 1927 à 1 u
nis d'o-<, lassée par les brutalités de
son amant, elle s'était enfuie. Elle fut
malheureusement rejointe à Marseille
et, ensemble, tous deux revinrent à
Pari..
C est à ce moment que, au cours
d'une discussion, Smadja porta à Ma-
rie-Louise Bataille un coup de couteau
à la cuisse laissant cette cicatrice qui
fut retrouvée iur le cadavre.
Pendant ce temps, M. Nicolle et le
brigad er Moreux procédaient à des
perquisitions à son domicile, 46, rue
du Château-d'Eau. Là, les policiers
trouvèrent un livret de caisse d'épar-
gne ayant-appartenu à la disparue ain-
si que plusieurs photographies, tous
ses objets de toilette et du linge de re-
change lui appartenant.
Une réserve de 100.000 tonnes
de mazout à Lorient
Le ministre de la Marine vient * de
décider que, dans quelques semaines,
commencer9nt à l'arsen-1 de Lorient
les travaux de construction de,, dix
grands réservoirs permettant de
stocker cent mille tonnes de mazout.
Les travaux coûteront environ vingt-
cinq millions et une grande partie de
la construction métallique sera fournie
par l'Allemagne au titre des presta-
tions en nature.
On prévoie que l'installation de ces
dix réservoirs durera environ trois an-
nées.
Au cours d'une ooilision, deux
automobiles s'enflamment
M. René .Carlier, âgé de 35 ans, chi-
rurgien-dentiste à Tours, se rendait à
Decize en automobile pour y chasser,
accompagné de ia mère, très âgée et
de ses deux enfants âgés de 13 et de
9 ans, lorsqu'à Saint-Martin-du-Lac,
près des Crosses, la voiture entra en
collision avec celle de M., Michel
Weyd, âgé de 24'ans, cleveur à Saint-
Just, dans un croisement très dange-
reux en pleine forêt.
Le choc fut violent et les deux vé-
hicules, projetés dans un fossé bor-
dant là routé, prirent feu.
M. Michel Weyd et René Carlier,
ainsi que les deux en' mts, quoique
blessés et brûlés sur d1 -erses parties
du corps purent échapper à l'incendie;
mais Mme Carlier, renversée et coin-
cée dans la voiture, ne put sortir. >1-1
fut impossible de porter secours à la
malheureuse, qui malgré ses cris dé-
chirants fut carbonisée en peu de
temps.
Gare cambriolée
Un vol important a été commis, au
cours de la nuit, dans les locaux de
la gare d'Eymoutiefs. Ayant coupé le
grillage d'une fenêtre, les cambrio-
leurs ont pénétré dans les bureaux ;
mais, ne pouvant .parvenir à ouvrir la
porte du' coffre-fort, ils ont emporté
des caisse de liqueurs, am-i qu'un cer-
tain nombre de colis postaux.
A propos des courses de taureaux
M. Faget, conseiller général de la
Gironde, a adressé à M. J'ardieu., mi-
nistre de l'Intérieur, un télégramme
pour protester contre les instructions
données par la Sûreté générale en vue
d'interdire la,corrida du 8 septembre,
à Bordeaux. M. Faget réclame les
libertés méridionales et insiste pour
qu'aucun obstacle ne soit apporté au
spectacle de la corrida dans les villes
où il est en faveur depuis tant de siè-
cles, comme Bordeaux, Dax, Bayonne,
Béziers, etc.
Après la catastrophe d'Alger
Les travaux de déblaiement qui se
poursuivirent hier, de midi à 19 heu-
res, ont permis de découvrir sept
nouveaux cadavres, ce qui porte le
chiffre des morts à 57. Ces travaux
prirent fin à 23 heures sans que d'au-
tres morts aient été découverts.
Les équipes d'ouvriers n'abandon-
nèrent le chantier qu'à 1 heure hier
matin, après avoir étayé les immeu-
bles voisins. Une dizaine de maisons
ont été évacuées.
Un autre immeuble a failli s'écrou-
ler rue de Tanger, mais en s'en aper-
çut fort heureusement à temps pour
l'étayer solidement et éviter ainsi un
autre accident.. (
Un banquier se constitue prisonnier
Le banquier Léon Seigle, qui, sous
le nom de duc d'Harcourt, avait ins-
tallé une banque dont les opérations
avaient motivé l'intervention de la
justice, s'est constitué prisonnier, dans
le cabinet de M. Glard, juge d'instruc-
tion.
La femme coupée en morceaux
Une des femmes que l'on croyait
avoir été la victime dont le corps a
été retiré en moreaux de la Marne
a reparu: Jeanne Coudert s'est en ef-
fet présentée dans un commissariat de
police de province. Elle avait d'ail-
leurs écrit d'Arcachon pour affirmer
son existence.
La chaleur à Paris
L'Office national météorologique a
enregistré hier à Paris : à 7 heures
(heure solaire), 2107; à 9 heures, 2902;
à 13 heures, 32°5.
A « L'Humanité » de Metz
Sept employés de rédaction de la;¡,
feuille communiste de langue alleman-
de L'Humanité de Metz viennent d'être
limogés par le Comité Central pour
n'avoir pas suivi exactement les di-
rectives du parti en ce qui concerne,
l'affaire de la Banque Ouvrière et
Paysanne.
La température.
Probabilités pour aujourd'hui :
Vents du secteur est faibles à modé.
rés; temps nuageux, belles éclairctes,
rares oragesy température station-
nairt^.
- -. JEUDI 5 SEPTEMBRE
CINE - COMŒDIA
III 4 1 ~î
•KM ALPHAUP
Mrwettur
Le premier Quotidien français du Cinéma
La première série de cartes postales du
Studio Comœdi&-M&nael Frères, magnifiquement
tirée et éditée, et qui oomprend les portraits de :
Ariette Marcbal, LlIJ Uajnitv Mars Plcatortt,
Claude France, Dolly Davis, RaqUel Mener, Elmire
Saatier, Suzanne BiaDcbetti, Vilma BankJ, Adol.
phe Menton, est en vente au bureau du journal
qui expédie dans toute la France oontre rembour.
sement de Iranoe 9.
Notre conception du cinéma est
celle-ci : reproduire la vie dans sa
vérité, dans sa nudité, et en déga-
ger le sens philosophique.
S.-M. EISENSTEIN.
« HOME DE STAR»
Doris Hill au seuil du bungalow aux lignes sévères qu'elle habite aux en-
virons de la cité du cinéma.
Quelques précisions sur La Nuit est à nous
-—— «ele- ——'—
Nous avons été les premiers à annon-
cer que Vœuvre de M. Henry Kiste-
maeckers, La Nuit est à nous, était en
cours de réalisation à Berlin p-our le
compte de M. P.-I. de Venloo et de
Lutece-Film.
Voici de nouvelles précisions sur ce
film parlant qui sera paraît-il la plus
grande production parlante et sonore
réalisée à ce jour. »
? L P. -J.' de Venloo, qui caresse de-
puis longtemps le projet de faire tour-
ner un grand film français entièrement
parlant, a étudié à fbnd la question
depuis plus de six mois en s'entoùrant
de toutes les compétences désirables.
Actuellement, non seulement son pro-
jet, est au p,-,-t, mais les premiers
tours de manivelle de La Nuit est à
nous câpres la pièce d'Henry Kiste-
maeckers ont été donnés .le 12 août
dernier et. la réalisation se poursuit
sans arrê: depuis cette date.
Pour mener à bien cette entreprise
dont nous rie pouvons que le féliciter,
M. de Venloo s'est entouré de toutes
les garanties possibles pour réaliser
une belle œuvre française. Après de
nombreux essais de voix faits au studio
de la Société Tobis, à. Epinay, M. de
Venloo, d'accord avec les réalisateurs
Froelich et Henry Roussell, a choisi
comme principaux interprètes Marie
Bell, sociétaire dè fa Coméd'e-Fran-
çaise, qui* a obte -u une autorisation
spéciale pour tourner dans le premier
grand film français, Henry Roussell,
qu;, en plus de ses fonctions de colla-
borateur à-la réalisation du film, a con-
senti à y créer un grand rôle, Jean
Murât, Mlle Mary Vincent, Jim Ge-
rald,. etc. M..de Venloo n'a rien aban'
donné au hasard dans son choix, ce-
lui-ci étant basé sur des essais ayant
donné entière satisfaction..
Le film comportera une version en-
registrée sur pellicule et une sur dis
ques, toutes deux entièrement parlan-
tes, sans sous-titres, synchronisées,
avec bruits et orchestre. Ce do:t être
le plus grand film parlant réalisé à
ce jour. Le devis de cette importante
production atteindra, paraît-il, près de
6 millions de francs.
Capitaux françai , artistes français,
œuvre française, collaboration de réa-
lisateur français, La, Nuit est à nous
est donc bien le premier film français
parlant en réalisation.
M. P.-J. de Venloo, qui ne cesse de
travailler pour le film français, joue
là une grosse partie en faveur de no-
tre industrie nationale, aussi devons-
nous l'aider, l'encourager et souhaiter
qu'il la gagne.
Petit - Courrier
Le metteur en scène tchèque Léon
Marten est arrivé à Paris pour com-
mencer les préparatifs de son prochain
film. Celui-ci aura pour titre: La jun-
gle d'une grande ville et sera tourné
à Prague dès les premiers jours de
septembre. L'interprétation compren-
dra Claudie Lombard, Raymond Gné-
rin, Olaf Fjord et des artistes tchè-
ques.
Mme Marguerite Viel sera l'assis-
tante de M. Léon Marten ; l'opérateur
sera M. W. Wich, qui fut celui de
Gustave Machaty pour Erotikon.
Défense de l'acteur de l'écran
taaaa«aaas■
La vedette constitue-t-elle un danger
pour révolution du cinéma ?
Dans le dernier numéro du Bulle-
tin de l'Union des Artistes, M. Phi-
lippe Hériat réfute quelques asser-
tions présentées par notre confrère
Léon Moussinac dans son intéressant
Panoramique du Cinéma.
Voici le passage essentiel de ce
plaidoyer .-
Nous lisons à la page 33 de Pano-
ramique du Cinéma :
« Les acteurs sont coupables qui
n'ont pas compris que le système de
la « vedette », tout en favorisant
quelques-uns d'entre eux (et pas tou-
jours les meilleurs, il s'en faut!) al-
lait contre leurs propres intérêts à
toute échelle, puisque contre les in-
térêts du cinéma véritable. Ils se sont
refusés, par cabotinage, à une orga-
nisation et une discipline qui eus-
sent, sur le plan théorique d'abord,
sur le plan pratique ensuite, et par
simple conséquence, fixé leur situa-
tion exacte et créé des œuvres. Ils se
sont condamnés eux-mêmes aux be-
sognes sans horizon en acceptant le
compromis. »
C'est très injuste.
Certes, M. Moussinac ne perte pas
cette accusation par parti pris poli-
tique. Mais, cherchant à condamner
d'un bloc et en détail la production
française qu'il n'aime guère, il en
condamne successivement tous les ar-
tisans, sans distinguer ceux qui sont
responsables de son abaissement, de
ceux qui en sont les victimes impuis-
santes.
Encore une fois, voilà les acteurs
qui vont crier à la persécution. Mais
comment s'en étonner, lorsque cha-
cun, même M. Moussinac, les charge
de fautes qu'ils n'ont pas commises?
Notons d'abord une accusation va-
gue, sinon une phrase obscure : « Ils
se sont refusés, par cabotinage, à une
organisation. etc. ». Prenons pour-
tant ces mots à la lettre.
Refusés? Qui donc nous les a of-
fertes, cette organisation et cette dis-
cipline? Quelles circonstances, quelle
maison de production, quel homme
enfin? Car, tout de même, on ne se
refuse qu'à ce qui vous est proposé!
Organisation? A quelle organisa-
tion pouvions-nous prétendre et at-
teindre de nous-mêmes, de nos' pro-
pres forces, sinon l'organisation con-
tre l'adversité et le mauvais patro-
nat? Si c'est celle-là que vise M.
Moussinac, qu'il passe donc jeter un
regard aux dossiers de l'Union, et
notre « défense professionnelle » lui
apparaîtra, qui aura certainement ses
sympathies. Si M. Moussinac veut
parler plutôt d'organisation artisti-
que, comment donc l'envisage-t-il,
dans un métier où le talent n'est pas
toujours ce que recherche avant tout
l'employeur, où nul tribunal ne peut
s'ériger qui donne satisfecit ou blâme
à l'artiste pour sa création, où le
collectivisme et la mutualité ne peu-
vent s'exercer, M. Moussinac s'en
doute bien, que dans le domaine de
la solidarité professionnelle, de l'as-
sistance aveugle à la valeur artisti-
que, égale pour tous?
M. Moussinac eût peut-être voulu
que nous nt)us opposassions à l'as-
cension de tel mauvais acteur, au
sacre de telle vedette ? Parmi les
principes auxquels il tient, qu'il nous
dise au nom duquel nous devions le
faire! Marchandise, valeur commer-
ciale abandonnée aux mains du pro-
ducteur (et souvent, reconnaissons-le
tout de même, pour le bien de chacun
et celui du cinéma), l'acteur n'a pas
fait grand'chose pour que s'établît le
système de la vedette. Ce sont les
producteurs qui ont inventé l'annonce
« M. Untel dans tel film ». Par pa-
renthèse, c'est assez comique, quand
on y pense, et qu'à présent cela se
tourne parfois contre eux. M. Mous-
sinac dit, page 133 : « Le scénario
est bâti en hâte. L'essentiel est de
« tourner..» Après quoi on se dé-
brouille. » Et, sans doute, tout le mal
vient de là : or, les acteurs ne sont-
ils pas les premiers à souffrir de ce
système, y ont-ils collaboré, y ont-
ils adhéré? Lorsque, par excès de
probité, ils prétendent exiger le scé-
nario et s'y maintenir, on leur dé-
montre leur folie et on se paye leur
tête. A tout cela, je voudrais bien sa-
voir ce que les acteurs pouvaient op-
poser.
Discipline, dit,encore M. Moussi-
nac. Certes, il ne veut parier là que
de discipline artistique. Mais n'en
faut-il pas pour être acteur, vedette
ou non, dans l'actuel état des choses ?
Ce qui est nécessaire à présent, ce
n'est pas d'acquérir une discipline,
ni d'en acquérir davantage, pi d'en
acquérir une autre, mais simplement
que le sens de cette discipline soit
changé, et son but. Un autre fanion.
voilà ce que veut M. Moussinac ;
certains d'entre nous le veulent aussi
et presque tous les autres ne deman-
deront qu'à emboîter le pas. Mais
cela ne dépend pas de nous; le fa-
nion n'est pas dans nos mains. Quand
on l'aura déplacé, qu'on nous deman-
dera de jouer d'une façon plus désin-
téressée — et qu'on nous le deman-
dera partout — nous effectuerons le
même mouvement d'ensemble qu'ef-
fectueraient les acteurs, encore in-
comparables, de Potemkine. s'ils ve-
naient à tomber tous entre les mains
d un réalisateur moins partisan de
l'interprétation « collective », plus
habitué aux vedettes. Imaginez un
instant que M. Inkischinoff, ie puis-
sant interprète de Tempête sur l'Asie,
soit mis en scène par M. Karl Grüne,
M. Henry Roussell ou M. Raoul
Walsh, et vous aurez une vedette.
Je ne suis pas très sûr d'ailleurs que,
même sous la direction de M. Pou-
dovkine, ce n'en soit pas une.
Au demeurant, ces acteurs que
M. Moussinac admire tant, et qui
sont admirables, qu'il estime seuls
dignes de nom d'artiste, sont-ils donc
tous des nouveaux venus, fruits d'une
adoration spontanée? Avant que le
film russe reçût cette impulsion qui
fait à présent sa qualité et son suc-
cès, n'étaient-ils pas, eux aussi ou
certains d'entre eux, des vedettes,
et dont les tendances n'ont fait que
s'adapter au sens nouveau de leur ci-
néma? Est-ce eux qui se sont dit
un jour : « Nous allons jouer plus
simple, plus documentaire, moins ve-
dette », ou bien est-ce le réalisateur
qui les,y a amenés?
On peut même se demander si M.
Moussinac a bien vu, sous les appa-
rences, le fond de la question. Par-
lant du Chapeau de paille d'Italie, il
célèbre le désintéressement des ac-
teurs à qui nulle vedette ne fut don-
née et qui surent ne pas se préoccu-
per du gros plan. Mais il y a, parmi
ces interprètes, la même Mme Tsnhe.
kowa. qui a tant gêné M. Moussinac
dans Moulin-Rouge. Et tout autre in-
terprète du Chapeau a pu paraître ou
peut paraître un jour, dans une
autre production, aussi exagéré-
ment vedette qu'il l'est peu avec
M. René Claire.
Car les films ne manquent pas, en
France, qui ont été joués par des ac-
teurs insoucieux de la vedette. Le
Chapeau, nous l'avons dit. Et qui
donc « faisait vedette » dans l'Equi-
page? Et, dans la Passion de Jean-
ne d'Arc, est-ce parce que .son nom
était seul cité par la publicité avec ce-
lui de M. Silvain, que Mlle Falconet-
ti n'atteignait pas le comble du désin-
téressement, ne prouvait pas l'accep-
tation de la .plus rigoureuse discipli-1
ne? Ainsi d'ailleurs que tous ses par-
tenaires, certains d'entre eux vedet-
tes sur d'autres bandes. Naguère, la
Brière ne nous avait-elle pas donné
aussi la même impression? Et ce
Napoléon que M. Moussinac malmène
un peu, son interprétation, dit-il,
fourmille d'erreurs » (ce qui m'est,
plus qu'à un autre, difficile de réfu-
ter), c'est possible; mais en tout cas,
pas de celle-là: ni M. Dieudonné, ni
Mme Mânes, dans cette œuvre, ne
« faisaient vedette » pas plus, je pen-
se, que leurs partenaires.
(A suivre.)
A FRANCO-FILM
Notre excellent confrère René Her-
vouin qui était charge des rapports avec
la presse à Paramount, vient d'entrer
à Franco-Film où M. Robert Hurel,
l'actif administrateur délégué de cette
puissante Société vient de lui confier
les'mêmes "fonctions.
Félicitons M. Robert Hurel de son
choix judicieux et renouvelons à notre
sympatique confrère l'assurance de nos
sentiments cordiaux.
« HOME DE STAR »
Greta Garbo dans le magnifique jar djn de sa résidence de Hollywood.
A travers la Presse
Le film historique.
Dans Excelsior, M. Jean Margnet
souligne tout l'intérêt du film histo.
riquej genre éminemment international
mais d'une réalisation très délicate.
Napoléon, d'Abel Gance, demeure
le type formidable du film historique.
Par sa minutie dans l'énorme, cette
œuvre vaut les meilleurs écrits des
plus doctes historiens. Ce genre de
production frappe l'esprit du public
toujours épris de' panache. Je n'en
veux pour preuve que le succès du
film de Gance. Mais n'exagérons rien!
Si l'Histoire du Consulat et de l'Em-
pire de Thiers a pu faciliter une res-
tauration impériale, le film de Gance
n'a jamais laissé croire à un retour de
Napoléon V.
Les Américains nous ont envoyé de
nombreux films historiques. Certains
étaient entachés de quelques erreurs
de dates, voire de caractères. Le Va-
vabond poète nous a laissé le souvenir
d'un étonnant Louis XI et d'un non
moins surprenant Villon. Mais il y a
tant de charme à une résurrection du
passé qui nous montre vivants les vi-
sages momifiés de l'histoire que nous
accordons — du moins quant à moi —
une large indulgence au réalisateur.
Le film historique est d'un pompié-
risme achevé le plus souvent, me di-
rez-vous, et plus souvent encore les ac-
teurs ne savent pas porter le costume
ou le portent fâcheusement. Puis ce
film qui vous enchante, irrsinue-t-on,
exige de tels capitaux que personne
ne veut se risquer dans une telle aven-
ture sans «une extrême prudence. Je
sais ! L'exemple, l'hiver dernier, d'une'
tentative de reconstitution de la der-
nière-croisade du roi saint Louis n'est
pas pour encourager. Pourtant, en
Amérique, « ils ont fait Ben Hur, pièce
de résistance s'il en fut, et avant,
« n'avaient-ils » pas réalisé un certain
Monsieur Beaucaire de la meilleure
venue. Mais cela est en Amériqpe, où
il y a des « sujets », et surtout des
« capitaux » d'Amérique !
Mais en France, les capitaux ne
manqueraient pas au cinéma si une or-
ganisation forte y présidait, et les sur-
jets non plus ne feraient point défaut.
Je me suis souvent demandé pour
quelle cause mystérieuse aucune des
pièces de Paul Fort, prince des poètes
et grand animateur des temps passés,
n'avait encore tenté personne. On réus-
sit cependant en France. Ainsi, Gas-
ton Ravel, délicat troubadour, nous a
conté sans mièvrerie la vie de Madame
Récamier, une Madame Récamier que
Marie Bell, de la Comédie-Française,
sut incarner de la plus tendre manière.
Le metteur en scène, épris du dix-hui-
tière siècle finissant, nous montrera
bientôt Le Collier de la Reine qui, si
j'en juge par quelques scènes aper-
.çues au studio, sera spectacle de qua-
lité. Bravo pour cet artiste qui aurait
pu se satisfaire des comédies légères
qui lui avaient gagné le succès et qui
osa aborder ce gsand mystère : l'His.
toire.
Bravo aussi pour Raymond Bernard,
dont Le loueur d'échecs — Russie de
la Grande Catherine — retrouvait der-
nièrement l'accueil le plus flatteur du
public. Raymond Bernard, fidèle au
temps de cette impératrice, achève Ta*
rakonowa sur la Côte d'Azur'
Que soient loués ceux qui osent ten-
ter l'aventure ! Le public demande du
spectacle. Qu'est-il de plus spectacle
que le film historique?
COMŒDIA-JOURNAL
La 1 Oe Assemblée
de la S.D.N.
Toujours sous la présidence de M.
Guerrero, délégué du San Salvador,
l'Assemblée cleo la Société des Nations
a continué ce' matin la discussion géné-
rale du. rapport sur l'oeuvre" accomplie
par la S. D.N. depuis sa dernière ses-
sion. ,
Un discours du représentant
détachée
Au sujet de la récente crise avec,
la Russie, M. Chaon-Chu-Wu, premier
délégué de la- Chine, a déclaré-tout
d'abord que; la Chine, avant 'même
.q-ue le traité du paix fût en vigueur,
avait annoncé qu'elle en acceptait les
termes dans teur lettre et dans leur
esprit. Depuis, la Chiné a tenu sa pa-
role, donnant un exemple très net de
sa réserve et de sa modération. La
Chine d'aujourd'hui, qui est demeu-
rée .la Chine pacifique d'autrefois, était
prête à acheter la paix à- n'importe
quel prix; mais elle a dû constater
que les .nations pacifiques* son;, çxpo-
sées à de nouvelles agressions. M.
Chaon-Chu-Wu a démenti ensuite le
bruit qui a couru que-'la 'Chine avait
l'intention de se retirer de la Société
des Nations. Pour terminer, "il a fait
allusion aux traités devenus inappli-
cables ét aux questions internationales
dangereuses pour la paix du monde.
Il n'y a pas de moyen plus sûr pour
démontrer la force des nations que de
mobiliser l'opinion du monde pour le
redressement des torts et l'éloignement
des griefs.. -
Le président du Conseil danois
intervient dans les débats
Le président du Conseil danois, dé-
légué du Danemark, a demandé que
l'on donne à l'Assemblée un rôle plus
, actif, en nommant des commissions qui
seraient composées à la fois de mem-
bres du Conseil de la S. D. N. et de
membres élu., directement.par l'Assem-
blée. Puis il a annoncé que le Par-
lement danois examinera, le mois pro-
chain, un grand nombre de conven.
tions, en vue de leur modification. En
concluant son discours, l'orateur a rap-
pelé que le. gouvernement danois pré-
sentera cet automne un projet de loi
apportant une modification profonde à
l'organisation militaire du pays, de
telle façon que l'armée soit suffisante
pour remplir les devoirs qui pourraient
incomber au Danemark en vertu des
conventions de neutralité de igo7A
Après ces deux discours, la séance
a été levée. Elle continuera cet après-
midi.
Après les discours de MM. Strese-
mann et Briantl, qui seront prononcés
demain jeudi, on annonce que l'après-
midi de vendredi' sera consacré à la
réunion du Conseil de la Société des
Nations, à une séance de * la confé-
rence pour la révision des statuts de
Ja Cour de Justice et à des séances
de commissions.
LA SANTE DÈ M. POINCARE
L'état de santé de M. P-oincaré con-
tinue de L'améliorer. Le malade, quoi-
que toujours alité, s'alimente norma-
lement et ne fait pas de température.
La consultation qui réunira à son
chevet les. professeurs Gosset et Ma-
rion, et les docteurs Boidin et Pérard,
aura lieu samedi.
., Angleterre.
La statistique du chômage j
- Les statistiques officielle du ministè-
re du Travail indiquent qu'à Ja date
du '26 août dernier, le nombre officiel
de-chômeurs en ; Graxlde-Bretagne, s'é-
levait à 1.155.800, soit 6.000 de .moins
que la semaine précédente et 164.227
de moins, que l'année dernière à pa-
reille époque. :
Le Congrès des Trades-Union
Des incidents ont marqué la séan-
ce du Congrès des Trades-Union, et
des paroles aigres-douces ont été
échangées.
-Un délégué se plaignit que le gou-
vernement travailliste n'ajt pas insis-
té pour la réintégration d'un vieil ou-
vrier de l'arsenal de Woolwich, con-
gédié parce qu'il avait exprimé des
idées communistes.
« Je suis toujours d'avis, ajouta-t-il,
que le gouvernement socialiste de
Ramsay Mac Donald, est aussi sou-
cieux que l'était delui de M. Bamwin,
de se préparer à la guerre, x
Cette déclaration déchaîna immédia-
tement un beau tapage et, finalement,
l'orateur fut censuré.
Des questions de personnalités fu-
rent ensuite soulevées.
Allemagne.
Les négociations franco-allemandes
relatives à la Sarre
Dans les milieux politiques de Ber-
lin, on déclare prématurées les infor-
mations annonçant pour le 15 septem-
bre l'ouverture des négociations di-
rectes entre l'Allemagne et la France
concernant la Sarre. Aucune date.
ajoute-t-on, n'a été jusqu'ici fixée pour
l'ouverture de ces négociations.
Le Zeppelin atterrit à Friedrichshaffen
Après avoir évolué au-dessus de la
ville, pendant une heure environ, le
dirigeable Graf-Zeppelin a atterri
sans incident au champ d'aviation de
Friedrichshaffen, à 8 h. 50 du matin,
salué par les acclamations enthousias-
tes de plusieurs dizaines de milliers
de spectateurs.
Le cabinet du Reich approuve l'attitude
des délégués allemands à La Haye
•Lé cabinet du Reich s'est réuni sous
la présidence de M. Stresemann .pour
piendre connaissance du rapport offi-
ciel sur les délibérations et les tra-
vaux de la délégation allemande à La
Haye.
Après avoir donné connaissance 'du
rapport officiel, M. Stresemann est en-
tré dans de longues explications, de
même que les ministres Curtius, Wirth
et Hilferding, qui assistaient le minis-
tre des Affaires étrangères pendant les
tiavaux d* là conférence de La Haye.
Le chancelier Muller a transmis aux
membres de la délégation allemande
par l'intermédiaire du docteur Piinder,
secrétaire d'Etat, son approbation et
ses remerciements sincères. Le chan-
celier estime, en effet, que les résul-
tats de la conférence de La Haye pour-
ront servir de base pour diminuer les
charges qui sont à supporter et réta
blir rapidement la souveraineté alle-
mande à l'intérieur et à l'extérieur du
Reich.
Le cabinet approuva, à l'unanimité,
la communication du chancelier et ex-
prima sa satisfaction en ce qui con-
cerne l'évacuation prochaine du terri-
toire occupé.
Palestine.
La situation est redevenue normale
à Jérusalem
On mande de Jérusalem que la Ville-
Sainte est redevenue calme.
Les rues ont repris leur aspect nor-
mal ; la circulation des tramways et
des autobus a été reprise.
Les journaux locaux ont recommencé
à paraître et les magasins sont ouverts.
La plus grande partie de la popula-
tion est retournée à ses occupations ha-
bituelles.
Roumanie.
Un train de mines détaille
Par suite d'une fausse manœuvre,
un train comportant des ouvriers dans
les mines de Covàsna a déraillé et est
tombé dans un ravin.
Deux ouvriers ont été tué*
Treize autres sont grièvement bles-
sés.
Explosion à bord d'un torpilleur
On mande de Constantza qu'une ex-
plosion s'est produite à bord du torpil-
leur Maresti.
Un homme de l'équipage a été tué.
Cinq autres matelots sont grièvement
blessés.
Russie.
Une expédition russe
à la Terre François-Joseph
Les membres de l'expédition du Se-
dov, ont visité, dans la baie Tikhaia
(Terre François-Joseph), les campe-
ments des expéditions italienne et amé-
ricaine qui y ont séjourné en 1899 et
1903.
Les explorateurs soviétiques ont re-
trouvé les caisses contenant les aéros-
tats et les explosifs, les rangées su-
perposées de conserves en fort bon état
et propres à la consommation. La mai-
son en planches de l'expédition améri-
caine existe toujours. L'ameublement
s'est conservé intact.
La cabine météorologique et astro-
nomique est intacte avec tous ses ap-
pareils. L'expédition soviétique a
laissé tous ces objets. Elle a trouvé ?t
demi pourri le pavillon du dirigeable
américain qui périt dans la tentative
faite en 1909 par Velmann pour attein-
dre le pôle Nord et qu'elle a emporté
pour être placé au musée de l'Institut
du Nord.
Yougoslavie
Le congrès de la F. 1. D. A. C.
Les membres du congrès de la Fé-
dération des Anciens Combattants ont
quitte Belgrade à 8 heures, se rendant
à Topola, le domaine royal, et à o.plo-
nitz où ils visiteront l'église votive des
Karageorges.
Les délégués déposeront des couron-
nes sur le tombeau du roi Pierre et
assisteront à âeS fêjes champêtres or-
ganisées par les paysans des environs
vêtus de pittoresques costumes de la
région.
Les congressistes seront de retour à'
Belgrade à 14 heures.
Tous les journaux de Belgrade con-
sacrent de longs comptes rendus à la
réception des soldats d'Orient à Tcha-
chak et notent l'impression profonde
laissée à Belgrade par les anciens com-
battants français. Ils sont unanimes à
glorifier la force de l'amitié entre les
deux pays.
Indes Britanniques.
Les inondations de l'Indus
On mande de Karachi q.ue la crue du
fleuve Indus continue de causer les
plùs 'grandes inquiétudes dans la pro-
vince du Pandjal.
On signale qu'un certain nombre de
personnes ont été noyées dans la pro-
vince'de Sind où les inondations re-
vêtent le caractère d'une véritable ca-
tastrophe.
De grosses quantités de bétail péris-
sent et des fermes riveraines sont em-
portées par la force du courant.
Plusieurs centaines de personnes qui
n'ont pu être évacuées à temps sont
perchées sur le toit des maisons et sur
les branches des arbres et attendent
d'être secourues.
Dans toutes les villes situées sur le
cours du fleuve, des travaux de ter-
rassement et de remblai se poursui-
vent nuit et jour, en vue de renfor-
cer les rives du fleuve et d'empêiher
les eaux de submerger les habitations
riveraines.
Nouvelles diverses.
On aurait arrêté l'assassin de la femme
coupée en morceaux
Des disparues dont le signalement
correspondait à celui de la femme cou-
pée en morceau:: du pont de Bonneuil,
seules JeanneCoudert et Marie-Louise
E taille n'avaient pas été retrouvées.
Mais Jeanne Coudert s'est présentée
hidans un commissariat de province.
C'est bien elle qui avait adresse au
brigadier Moreux la lettre .d'Arcachon.
Il ne restait donc que Marie-Louise
Bataille et c'est elle, selon-toute vrai-
semblance, la malheureuse dont la dé-
pouille mutilée a provoqué de si lon-
gues recherches.
Mlle Bataille n'avait jamais donné
de ses nouvelles à la police. Elle
avait disparu de son dernier domicile,
9, rue Saint-Sauveur, à Paris, vers le
28 ou le 29 avril. Cette disparition
av it d'ailleurs fort surpris sa famille
ec ses amis.
On savait cependant qu'elle avait
longtemps v'cu avec un Tunisien,
connu sous 1t v^gue pr'_iom de Char-
lot, individu très violent et capable
de tous les méfaits.
Après de minutieuse recherches, le
brigadier Moreux a réussi à identifier
le personnage. Il s'agit de Chai les
Sinadja, dit Chariot l'Algérien.
Les policiers apprirent également
qu'il habitait dans un hôtel, 46, rue
da Château-d'Ew,' C'est là qu'il fut
surpris au moment où il tentait de
se fai: ï remettre de l'argent par sa
derr.ixr; ; aîtresse en la brutalisant.
Smsdja, conduit à la police judi-
ciaire, fut interrogé pair M. Nicole,
commissaire. Celui-ci lui avant pré-
senté la photographie de Marie-Louise
Bataille et l'avant interrogé sur ses
relations avec elle, le Tunisien affirma
avec un crime imperturbable, qu'il r-i
la connaissait pas du tout.
Cependant l'enquête révélait que
Stnadja l'avait emmenée en 1927 à 1 u
nis d'o-<, lassée par les brutalités de
son amant, elle s'était enfuie. Elle fut
malheureusement rejointe à Marseille
et, ensemble, tous deux revinrent à
Pari..
C est à ce moment que, au cours
d'une discussion, Smadja porta à Ma-
rie-Louise Bataille un coup de couteau
à la cuisse laissant cette cicatrice qui
fut retrouvée iur le cadavre.
Pendant ce temps, M. Nicolle et le
brigad er Moreux procédaient à des
perquisitions à son domicile, 46, rue
du Château-d'Eau. Là, les policiers
trouvèrent un livret de caisse d'épar-
gne ayant-appartenu à la disparue ain-
si que plusieurs photographies, tous
ses objets de toilette et du linge de re-
change lui appartenant.
Une réserve de 100.000 tonnes
de mazout à Lorient
Le ministre de la Marine vient * de
décider que, dans quelques semaines,
commencer9nt à l'arsen-1 de Lorient
les travaux de construction de,, dix
grands réservoirs permettant de
stocker cent mille tonnes de mazout.
Les travaux coûteront environ vingt-
cinq millions et une grande partie de
la construction métallique sera fournie
par l'Allemagne au titre des presta-
tions en nature.
On prévoie que l'installation de ces
dix réservoirs durera environ trois an-
nées.
Au cours d'une ooilision, deux
automobiles s'enflamment
M. René .Carlier, âgé de 35 ans, chi-
rurgien-dentiste à Tours, se rendait à
Decize en automobile pour y chasser,
accompagné de ia mère, très âgée et
de ses deux enfants âgés de 13 et de
9 ans, lorsqu'à Saint-Martin-du-Lac,
près des Crosses, la voiture entra en
collision avec celle de M., Michel
Weyd, âgé de 24'ans, cleveur à Saint-
Just, dans un croisement très dange-
reux en pleine forêt.
Le choc fut violent et les deux vé-
hicules, projetés dans un fossé bor-
dant là routé, prirent feu.
M. Michel Weyd et René Carlier,
ainsi que les deux en' mts, quoique
blessés et brûlés sur d1 -erses parties
du corps purent échapper à l'incendie;
mais Mme Carlier, renversée et coin-
cée dans la voiture, ne put sortir. >1-1
fut impossible de porter secours à la
malheureuse, qui malgré ses cris dé-
chirants fut carbonisée en peu de
temps.
Gare cambriolée
Un vol important a été commis, au
cours de la nuit, dans les locaux de
la gare d'Eymoutiefs. Ayant coupé le
grillage d'une fenêtre, les cambrio-
leurs ont pénétré dans les bureaux ;
mais, ne pouvant .parvenir à ouvrir la
porte du' coffre-fort, ils ont emporté
des caisse de liqueurs, am-i qu'un cer-
tain nombre de colis postaux.
A propos des courses de taureaux
M. Faget, conseiller général de la
Gironde, a adressé à M. J'ardieu., mi-
nistre de l'Intérieur, un télégramme
pour protester contre les instructions
données par la Sûreté générale en vue
d'interdire la,corrida du 8 septembre,
à Bordeaux. M. Faget réclame les
libertés méridionales et insiste pour
qu'aucun obstacle ne soit apporté au
spectacle de la corrida dans les villes
où il est en faveur depuis tant de siè-
cles, comme Bordeaux, Dax, Bayonne,
Béziers, etc.
Après la catastrophe d'Alger
Les travaux de déblaiement qui se
poursuivirent hier, de midi à 19 heu-
res, ont permis de découvrir sept
nouveaux cadavres, ce qui porte le
chiffre des morts à 57. Ces travaux
prirent fin à 23 heures sans que d'au-
tres morts aient été découverts.
Les équipes d'ouvriers n'abandon-
nèrent le chantier qu'à 1 heure hier
matin, après avoir étayé les immeu-
bles voisins. Une dizaine de maisons
ont été évacuées.
Un autre immeuble a failli s'écrou-
ler rue de Tanger, mais en s'en aper-
çut fort heureusement à temps pour
l'étayer solidement et éviter ainsi un
autre accident.. (
Un banquier se constitue prisonnier
Le banquier Léon Seigle, qui, sous
le nom de duc d'Harcourt, avait ins-
tallé une banque dont les opérations
avaient motivé l'intervention de la
justice, s'est constitué prisonnier, dans
le cabinet de M. Glard, juge d'instruc-
tion.
La femme coupée en morceaux
Une des femmes que l'on croyait
avoir été la victime dont le corps a
été retiré en moreaux de la Marne
a reparu: Jeanne Coudert s'est en ef-
fet présentée dans un commissariat de
police de province. Elle avait d'ail-
leurs écrit d'Arcachon pour affirmer
son existence.
La chaleur à Paris
L'Office national météorologique a
enregistré hier à Paris : à 7 heures
(heure solaire), 2107; à 9 heures, 2902;
à 13 heures, 32°5.
A « L'Humanité » de Metz
Sept employés de rédaction de la;¡,
feuille communiste de langue alleman-
de L'Humanité de Metz viennent d'être
limogés par le Comité Central pour
n'avoir pas suivi exactement les di-
rectives du parti en ce qui concerne,
l'affaire de la Banque Ouvrière et
Paysanne.
La température.
Probabilités pour aujourd'hui :
Vents du secteur est faibles à modé.
rés; temps nuageux, belles éclairctes,
rares oragesy température station-
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