Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-10-27
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 octobre 1931 27 octobre 1931
Description : 1931/10/27 (A25,N6855). 1931/10/27 (A25,N6855).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7650412t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
4* ANNEE. -N" 1.364. MARDI 27 OCTOBRE J931'.
CINE-COMŒDIA
JEAN DE ROVERA
Directeur.
Le premier quotidien français du Cinéma
PARIS
25 centimes
le numéro
PROVINCE
30 centimes
le numéro
Une scène de Partir, le film Pathé-Natan que Maurice Tourneur a tiré dit
roman de Roland Dorgelès. Gaston Mauger Prie Fishel de conserver un
secret. Quelques minutes plus tard Jean M archat pourra échapper à la police.
A EPINAY
Aux studios Tobis d'Epinay, Mar-
guerite Viel achève la sonorisation d'un
film documentaire sur la publicité mo-
derne. Cette production, intitulée Les
Chemins de la renommée j est accompa-
gnée par une partition qui est l'œuvre
du compositeur Max Fontaine.
André Chotin a terminé les prises de
vue de Bric à Brac et Cie, comédie
qu'il vient de réaliser pour les Films
Kaminsky et il va en commen^èr le
montage. Sont également en coûts de
montage la version française du film
de Walter Ruttmann, L'Ennemi dans
le sang, le film turc Le Mendiant de
Stamboul, réalisé par Ertogroul Mou-
shin, pour la firme Ipekdji frères; le
film Un Bouquet de flirt., réalisé par
Charles de Rochefort.
La sonorisation de La Symphonie de
la forêt vierge est en cours de réalisa-
tion, sous la direction de M. Dereu-
meaux, directeur d'Apollon-Film, avec
le concours de M. J.-E. Szyfer, chef
d'orchestre de l'Opéra.
Charles de Rochefort réalise cfes rac-
cords pour la version française de
'Douaumont. +
« La Bande à Bouboule »
Tandis que, près du camion sonore
de G.F.F.A., stationnant en un coin
de la Halle aux Poissons de Marseille,
on apprête l'appareil de prise, de vue
et- d'enregistrement, Milton-Bouboule
gesticule, entouré d'un groupe compact
de curieux et de curieuses.
« Voilà, explique-t-il, je me suis as-
socié avec une dizaine de copainb pour
acheter une pouliche: « Titine » Ma
femme, — c'est fouineur une femme 1
découvre un jour une lettre dans la-
quelle on me dit que Titine est en ex-
cellente santé. Ignorant tout de mes
affaires commerciales. et sportives,
elle entre dans une colère épouvantable
et jure de tirer de moi une vengeance
(il a prononcé vinRince) éclatante.
Tandie que je suis chez l'entraîneur
— nous sommes à quelques jours 'de la
course — un filou me vole mon taxi et
s'en va enlever une jeune fille à seR
parents, laquelle emporte pour plua
d'un million de bijoux..
— Tu viens, Bouboule?..
C'est Léon Mathot, les préparatifs
de la prise de vue achevés, qui appelle
son interprète. Celui-ci échappe à
giand'peine à ses auditeurs, qui n'au-
ront plus que la ressource d'aller voir
le film à sa sortie.
lE JOURNAL OSSO
QUOTIDIeN OriErrATOGDADHiOUt oetve
wDL AV ces Champs C'ysee» PAQLI!5. -
DEUXIEME ANNEE. — N* 411. MARDI 27 OCTOBRE 1931.
Le Chanteur inconnu
va chanter pour
r(C La Maison des Ailes »
M, Lucien Muratore
qui vient d'obtenir un si grand succès
dans le film Osso Le Chanteur in-
connu, dans lequel il faisait ses débuts
Vécran, a accepté de chanter au Gala
'de la cc Maison des Ailes » qui aura
Usei4 à V Ermitage-Pathe le. vendredi
30 octobre.,
Daniele Parola
sera la vedette féminine
du film de Jacques de Baroncelli
dont le titre provisoire
est (( Brumes n,
A Billancourt, on pousse la pote
du grand studio et on se trouve. sur
le pont d'un bateau l
Voici des officiers de marine, Jeu-
nes et sympathiques; on reconnaît,
sous l'uniforme seyant, Robert Ance-
lin et Henry Trévoux. Robert Narlay
fait les cents pas, mais, accoudée au
bastinsuage, quelle est cette jolie pas-
sagère blonde aux yeux bleus?
C'est Daniele Parola, l'exquise ve-
dette des Amours de minuit et de
Dans une île perdue, que les Films
Osso viennent d'engager pour être la
protagoniste féminine du nouveau film
de Jacques de Baroncelli, qu'on est
en train de tourner, et dont le titre
provisoire est Brumes.
Nous dirons, sous peu, quel sera
le principal partenaire de Mlle Da-
niele Parola.- Son: nom complétera
une distribution exceptionnelle, puis-
qu'on se souvient que M, Arnaudy
fait ses débuts à l'écran dans cette
œuvre, où nous reverrons aussi Mlle
Vana Yaami.
POUR L'ÉCRAN NOUVEAU
SECONDES VERSIONS
II en est des films comme des piè-
ces de théâtre. Certains, après une
carrière plus ou moins brillante, tom-
bent dans l'oubli et dans le passé.
D'autres, au contraire, pour leurs qua-
lités plus grandes et surtout plus du-
rables, résistent à l'épreuve du
temps. Ces dernières deviennent ce
que d'aucuns appellent assez juste-
ment des films de répertoire. Ce sont
les chefs-d'œuvre, ou tout au moins
les œuvres maîtresses de l'écran.
Pour les productions ainsi déter-
minées et devenues en quelque sorte
le fond classique du cinéma, une car-
rière illimitée semblait s'ouvrir.
quand le film sonore et parlé a fait
son apparition. Ce fut pour elles un
coup imprévu et presque fatal, sur-
tout quand l'invention nouvelle se gé-
néralisa.
Certes, ces anciens films gardaient
toutes leurs qualités et restaient des
œuvres de choix, qu'un public averti
er vraiment amateur pouvait revoir
avec plaisir. Mais involontairement ce
public lui-même se détachait d'eux;
après avoir déploré les excès .et les
erreurs des premiers films parlés, il
constatait avec plaisir les progrès in-
discutables de l'art nouveau. Aujour-
d'hui, son siège est fait: il a adopté
la formule nouvelle qui, elle aussi, a
déjà donné quelques films « de réper-
toire ». Que peuvent devenir, en l'oc-
currence, les films muets, même les
meilleurs?
Le résultat immédiat a été d'abord
une nouvelle sélection : impitoyable,
celle-ci, qui ne laisse* subsister que
les purs chefs-d'œuvre, quelques
films exceptionnels. Ceux-là valent
par eux-mêmes: ce sont des sources
auxquelles il est bon de se retremper.
Ils sont comme les tragédies classi-
ques ,pour le théâtre; des bases soli-
des et des exemples.
Mais ce premier résultat a été sui-
vi d'un autre, olus grave. On ne.peut
nier le progrès : le film parlé, épuré,
améliorée a conduis les écrans du
monde,- Il est en train de prendre sa
forme définitive, de devenir l'expres-
sion nécessaire et actuelle du cinéma.
Aussi, Je film muet, même quand il
s'agit d'un chef-d'œuvre, devient-une
s'agit
chose exceptionnelle dans son essence
l -'
même. Et sa protection devient de
plus en plus aléatoire.,
Certains réalisateurs ont pensé
que, dans ces conditions, il serait
peut-être intéressant de reprendre ces
œuvres et de leur donner un nouvel
aspect plus en rapport avec le goût
nouveau du public. C'est ainsi que
nous allons pouvoir connaître Verdun,
souvenirs d'histoire, de Léon Poirier,
nouvelle version de Verdun, visions
d'histoire, et au'on nous annonce d'au-
tres tentatives du même ordre, entre
autres une nouvelle Atlantide.
D'un tel mouvement, nous pouvons
tirer quelques conclusions.
D'abord, et avant tout, le cinéma
doit rester lui-même. C'est pourquoi
il est tout naturel que des sujets qui
ont permis jadis de faire d'excellents
films muets soient aujourd'hui repris
sous une forme nouvelle et plus mo-
derne. C'est la preuve évidente qu'u-
ne certaine formule, qui voulait faire
du* cinéma une sorte de théâtre mé-
canique, a fait son temps. Elle a été
exagérée, la réaction nécessaire est
venue pour le-plus grand bien du ci-
néma lui-même.
Néanmoins, et c'est la seconde con-
clusion nécessaire, il faut refaire de
nouvelles versions des films, et non
pas sonoriser les anciennes. Quand
c'est impossible, il.vaut mieux ne rien
faire du tout et continuer à projeter
la version muette du film. La raison
en est bien simple: de même que le
cinéma sonore et parlé n'est pas du
théâtre, il n'est pas non plus tout à
fait du cinéma muet. Il faut tenir
compte des nouveaux éléments intro-
duits dans l'action et. travailler en con-
séquence.
Faut-il encourager cette, seconde
éditfon des -JUms? Oui, mais seule-
ment quand-ils en valent vraiment la
peine. Il - vaut mieux reprendre :- un
sujet connu, 'que l'on sait bon, que de
tourner une oeuvre ; médiocre sous
prétexte qu'elle est'inédite. Mais il
faut * faire^une /sélection "impitoyable.
Sinon nous verrons renaître de. pau-
vres bandes,oubliées et sans intérêt,
que la sonorisation ne rendra bas
meilleures. ,'
En réalité, l'idéal serait que les
œuvres nouvelles fussent assez nom-
breuses et/d'une qualité assez belle
pour qu'il ne soit ras nécessaire de
recourir à ces « secondes versions ».
Celles-ci sont tout de même le Passé,
et le cinéma est l'art de l'Avenir.
Mais en attendant cet idéal, qui
viendra, espérons-le, un jour, réjouis-
sons-nous de voir sauvées de l'oubli
des productions qui le méritent et qui
ont fait la gloire de l'écran.
,. Pierre-Henry PROUST.
On fonde aujour'hui
une Amicale des directeurs
de cinéma
de Basse-Normandie
et de Bretagne
Un groupement amical des Direc-
teurs de Cinéma des départements
du Calvados, de la Manche, de l'Or-
ne, de la Mayenne, de l'Ille-et-Vi-
laine, des Côtes-du-Nord, du Finis-
tère et du Morbihan est en voie de
formation.
La première réunion aura lieu à
Fougères aujourd'hui mardi 27 oc-
tobre à 14 heures à l'Etoile Cinéma
Théâtre de cette ville.
Les directeurs des départements
précités qui, voudraient faire partie de
ce groupement sont priés* de bien
vouloir assister à cette réunion.
Un film
sur la Société des Nations
..-.--
L'Association - genevoise pour la So-
ciété des Nattons rappelle- aux, prési-
dents de sociétés et à tous les direc-
teurs .- d'oeuvres paroissiales, tant pro-
testantes que catholiques, que le film
sur l'œuvre de la'Société des Nations
qu'elle a fait établir est, pour un prix
très modique, à la disposition des orga-
nisations qui le désireraient." •
Ce film, qui a eu le plus grand suc-
cès chaque fois qu'il a été présenté et
qui est à la fois instructif et récréatif,
peut-être demandé à M. le professeur
Haessig, 11, chemin de Grange-Canal.
Les manuscrits non insérés ne sont
pas tendus.
«MISTIGRI»
Deux photographies de travail de
Mistigri, que l'on réalise actuelle-
ment aux studios Paramount. Ma-
deleine Renaud et Noël-Noël (dans
le canot) sont les deux principaux
interprètes de ce film.
Marie Glory, Roland Toutain, André Berley dans une scène de Prisonnier
s de mon cœur, le nouveau film de la Super-Film.
COURRIER
Abel Jacquin procède actuellement à
de nombreux essais en vue de l'enga-
gement des rôles secondaires de Pho-
tos., le prochain film dont, il doit
commencer la réalisation incessamment
pour la Société Indépendante de Pro-
duction,
Super-Film nous prie d'annoncer que
la i présentation de son film Prisonnier
de mon cœur est remise à une date qui
fiera très prochainement fixée.
Carnet du Critique
Mardi 27 octobre
A l'Ermitage, à 10 h., Les Monts en
flammes.
Au Colisée, à 10 h. 30, Serments
(directeurs ).
Mercredi 28 octobre
A l'Ermitage, à 10 h., L'Amoureuse
Aventure.
Au Colisée, à 10 h. 30, Amour et dis-
cipline (directeurs).
ieudi 29 octobre
A l'Ermitage, à 10 h., Les Cinq Gen-
tlemen maudits.
Au Colisée, à 10 b. 30, Mon Coeur et
ses millions (directeurs),
Vendredi 30 octobre
Au Colisée, à 10 u. 30, Amour et dis.
cipline (presse).
Samedi 31 OctObre
Au Colisée, à 10 h. 30, Mon Cœur et
ses millions (directeurs).
Horaire des grands films
dans les cinémas permaneott
PARAMOUNT iMariUS
passer
9 h. 12; 11 h. 30; 14 h. 3;
16 h. 37 ; 19 h. 26 ; 22 h. ; 24 h. 33.
OLYMPIA .» Serments
passe a
9 ho 84; 12 h. 05; 14 h. 14 ;
16 h. 28; 18 h. 39: 20 h. 50;
23 h. 05 : 1 h. 05.
viAOELEINB Tracter Horn
passe à
12 h.; 14 h. 04; 16 h. 30; 18 h. 45;
21 h. 15 ; 23 h. 40.
HIARIVAUX'PATHE
Faubourg Montmartre
passe à
13 h. 15; 15 h. 35; 17 h. 65:
20 h. 15 ; 22 h. 35.
AUBERT-PALACE En Bordée
passe à
10 K. 45; 13 h.; 15 h. 25; 11 h. «0;
19 h. 55 ; 22 h. 20: 0 h. 35.
CAMEO Î Le Bal
passe à
16 h. 14: 18 h. 30 ; 20 h. 45 :
23 h. 12.
GAUMONT-PALACB - Hardi les Gars
passe à
15 h. 5; 17 h. 50; 22 h. 17; 24 h. 30.
URIULINEL» L'Ange Bleu
passe à
20 b. 30 en version française.
22 h. 45 en version Lntégrale aUe.
mande.
Echos et nouvelles
de Hollywood
Parmi les documentaires que Para-
mount présentera la saison prochaine,
il y en a plusieurs qui seront réalisés
en couleurs naturelles par le procédé
« Technicolor ». C'est ce que nous an-
nonce Emmanuel Cohen, éditeur des
Actualités parlantes Paramount,
Dans The Magnificent Lie (Le men-
songe magnifique), il y a une scène où
l'on voit Ruth Chatterton et son parte-
naire Sam Hardy se disputer âprement.
Et dans le feu de sa colère, Hardv doit
arracher son faux col.
Or, le malheureux artiste dutUrarra-
cher quatorze fois avant que la scène •
eût satisfait le metteur en scène.
Quatorze faux cols mis hors d'usage
en l'espace de deux heures.
Le chemisier de Sam Hardy le, con-
sidère, depuis lors, comme son rriei4MV
client 1
Calico est un chat. Mais un chat bien
capricieux. Il figure, à Hollywood,
dans une nouvelle production Para-
mount: Silence. Mais il eut bientôt as-
sez de son rôle et se réfugia, en quel-
ques bonds désordonnés, tout en haut
des cintres. Et, seul un morceau de
lard, paraît-il, put le décider à repren-
dre son travail interrompu.
Lionel Barrymore, qui joue dans The
man i Killed, débuta à l'écran il y a
vingt-deux ans. Comme quoi toutes les -
carrières cinématographiques ne sont
pas éphémères.
Ruth Chatterton, qui tourne actuelle-
ment aux Studios Paramount de Holly-
wood, dans le film Once a Lady, appar-
tenait à une famille richissime, mais
des revers de fortune l'obligèrent à tra-
vailler dès l'âge de quinze ans.
Par le temps qui court, les mots « re-
vers de fortune » ne font plus peur aux
vieux philosophes que nous sommes
tous devenus par la force des choses 1
Les machinistes de Hollywood ort
appris à poser des pavés, pour créer
une rue sordide dans le film Dr Jehyll
et Mr Hyde qu'interprètent actuelle-
ment: Fredric March, Myriam Hopkin's
et Arthur Mac Laglen, sous la direc-
tion de Mamoulian.
LE PETIT ECART
RÉALISATION DE AVEC
REINHOLD SCH LUCIEN DAROUX
eN COLLABORSACTHIOÛN NZM ANDRE. BhEfRoLlEeYy
HfUR! CHOMETJty JEANNE BOITEL
„ \)N PAO miss DINAH
.., .<'" FERNAND FRey
t. ~tr~ LOUISE LAGRANGB
C/ Najr » P/ZANI
M &.STAPCNHOHtf> RICHARDWtLLP4
- AU CINÉMA
DES CHAMPS-ELYSÉES
PERMANENT 1/AFRES MIDI
Semaine à partir de 2 h. 1/2
Sam., dim. et fêtes à partir de 1 h. 3/4
SOIREE AVEC LOCATION à 9 h. 15
Notes d'un spectateur
ATOUT CŒUR! » - « HARDI LES GARS! » - « LE ROI DES RESQUILLEURS »
.., FILMS DRAMATIQUES ET FILMS COMIQUES .', ',: ", #.'
N
- ous signalions, avec quel-
que inquiétude, la semait
ne dernière, le nombre
de petites comédies' insi-
gnifiantes qui passent ac-
tuellement dans nos salles et qui dé-
çoivent profondément le spectateur.
Nous écrivions que nos producteurs
ne seraient cependant pas en peine
de trouver dans notre théâtre des su-
jets excellents, en attendant que se
soient formés des auteurs travaillant
directement pour l'écrait et en utili-
sant toutes les magnifiques ressour-
ces. Nous n'avons pas eu à attendre
longtemps pour rencontrer, au hasard
de nos soirées, une œuvre qui con-
nût les feux de la rampe et qui est
un film charmant. Atout,. cœur 1
d'après la pièce de Félix Gandera,
porte lac marque de mesure, de goût,
l'intelligence, élégante de tout ce que
signa Henry Roussell. Le rythme en
est allègre, le parlé n'alourdit jamais
les scènes, qui restent vivantes et ne
font pas « théâtre » ; le dialogue est
souvent amusant et. l'interprétation
est fort bien choisie: Angelo, sobre
.et sympathique ; • Florelle, jolie, aler-
te, pleine de naturel et d'entrain; en-
fin et surtout Alice Cocéa, qui sait
tempérer sa nervosité instinctive, sa
féminité en révolte de la grâce la plus
délicate; elle chante d'une voix très
prenante la chanson où elle laisse
parler son cœur et garde constam-
ment, avec le spectateur, ce contact
indéfinissable, mystérieux, que main-
tient seule la présence des véritables
artistes.
Traité sans affectation' de recher-
ches, mais toujours avec soin, donnant
la quiétude d'un rvthme exact, ha-
billé par un maître cultivé de la mise
en scène, Atout, cœur! est une très
iolie comédie « à la française ». *
Il était évident que les lauriers du
Roi des resquilleurs feraient rêver
nos croducteurs de films. Nous nous
attendions à l^éclosion simultanée d'un
certain nombre de bandes du genre ul-
tra-populaire. Hardi les gars que pré-
sente, cette semaine, le Gaumont-
Palace,.en fait partie. Le nom du prin-
cipal interprète : Biscot, et le sous-
titre du film : V Le facteur du Tour
de France », nous, l'indiquaient d'ail-
leurs clairement dès 'le début. La for-
mule du- scénario est la suivante :
comme *céntre, le Tour de France cy-
cliste, permettant de faire vivre de-
vant le public ses champions préfé-
rés: Magne, .Leduc, Pélissier, etc.
et de lui montrer quelques beaux
paysages, particulièrement lors du
passage des coureurs dans les Pyré-
nées: Autour de chaque étape, les
facéties sympathiques du protàgonis-
te. devenu sportif par amour; quel-
ques chansons à couplets, chantées
par Biscot ou par Jeanne Cheirel, qui
nous offre son talent coutumier. En-
fin, pour nouer entre elles les diffé-
rentes phases de 'l'action, le HMéger
d'une intrigue sentimentale, où sont'
opposées Diana, très belle et très in-
différente championne de natation, et
Mona Goya, modeste employée des
Postes, au cœur sincère.
Le public, dans l'ensemble n'a pas
paru décu, et il se peut que ce film,
sans prétention, traité « à la bonne
franquette », fasse une heureuse car-
rière.
A notre avis, il est cependant très
inférieur à son frère aîné. Le Roi des
resquilleurs, qui nous présente un cas
tout à fait spécial, unique peut-être,
et méritant d'être examiné.
Le scénario du Roi des resquilleurs
constitue le comble du « métier »,
du savoit-faire. Le problème se po-
sait ainsi: étant donné un interprète
qui possède un pouvoir indiscutable
sur le public, un entrain exception-
nel, un physique de Parisien souriant
et gouailleur, comment le mettre en
valeur de la meilleure façon? Tout
d'abord en lui donnant un caractère
particulièrement plaidant pour le pu-
blic. L'avoir sacré « resquilleur » .est
une première trouvaille, car tout Fran-
çais a dans son cœur un « resquil-
leur » qui sommeille. Tout Français
est fier de passer en fraude quelques
cigarettes à la douane, de monter dans
l'autobus avant son tour, grâce à quel-
que ticket mystérieux, ou de tromper
la queue des spectateurs, au guichet
d'un théâtre, en prenant un air à la,
fois supérieur et dégagé. L'auteur
était donc certain, en faisant de Mil-
ton le roi des resquilleurs, de flatter
chez nous une manie originelle et de
provoquer notre admiration sympathi-
que. Ensuite, le cadre de l'action a été
choisi avec , une grande ingéniosité.
Où Milton allait-il resquiller? Aux
trois spectacles les plus essentielle-
ment populaires: un match de boxe,
les Six Jours, un match de rugby.
D'où possibilité d'offrir au public
trois attractions très différentes et de
lui apporter ainsi un plaisir plein de
diversité. Si l'on ajoute à cette adroite
conception quelques chansons que la
gaieté de Milton a vite rendues célè-
bres, et l'indispensable petite fleur
bleue de ce genre de productions, il
faut avouer que Le Roi des resquil-:
le m si constitue un coup de maître et
que son succès commercial est par-
faitement justifié.
Cependant, il nous paraît assez dif-
ficile de renouveler aussi complète-
ment cette réussite, et nous pensons
àue l'on aurait tort de chercher à pro-
duire des imitations du Roi des res-
Quilleurs qui ne le vaudront jamais,
et qui, en rappelant son souvenir,
souffriront fatalement d'une pénible
comparaison.
Cette répétition d'un genre qui
connut la fortuneMfist un travers dans
lequeMe cinéma: tombe trop Souvent ,
," ,J., ,..# , , :. ¡.I .-'.:, }'J, ;'
Un film à succès en appelle toujours
une série d'autres, issus de la même
veine et inévitablement inférieurs.
Nous avons eu jadis la série « Cara-
vane vers l'Ouest », puis la série
« Gangster n, la série « films de
guerre pacifistes ». Aurons-nous la
série « Roides resquilleurs »?
Les dirigeants de nos firmes pro-
,ductrices doivent lutter contre cette
tendance paresseuse. Les succès écla-
tants sont toujours des succès neufs.
Produire n'est pas se souvenir, c'est
trouver « autre chose », c'est créer.
Une enquête faite récemment au-
près des producteurs par notre con-
frère Pour vous, nous a paru fort
intéressante à méditer. Certains d'en-
tre eux estiment en effet que, dans
l'état actuel des appareils enregis-
treurs et reproducteurs du « parlé »,.
seul le film gai est possible à réaliser.
Ils prétendent que le film dramatique
trahi par la machine, devient facile-
ment ridicule et doit être provisoire-
ment laissé de côté. Certaines Téali-
sations comme Big House avaient.
nbus semble-t-il, répondu par antici-
pation à cette question. iV^ais ufl tei
;:', 'V'- \! Y-
avis est pour le modns stupéfiant,
énoncé au moment même où triom-
phe, au Paramount, l'admirable Ma-
rius, dont les nombreuses scènes dra-
matiques nous ont si puissamment
remués et sont, croyons-nous, encore
supérieures aux scènes joyeuses. Est-
il possible d'imaginer une minute plus
douloureuse que la scène finale du
départ de Marius, si magnifiquement
interprétée par Orane Demazis, Rai-
mu et Fresnay?. L'auteur a-t-il été
trahi car la machine? A aucun dé-
gré 1 Bien au contraire, l'opinion est
unanime dans l'enthousiasme. Mais
ces scènes sont écrites d'une ma-
nière sobre, humaine. On ne s'y ar-
rache pas les entrailles, on n'y pousse
pas de cris inutiles, les larmes y; sont
intérieures, et. silencieuses comme les
larmes réelles.
Sans doute, les hurlements de la
tragédie màl comprise, les sanglots du
mauvais théâtre sont-ils voués, pur
la machine, à une sorte de caricature
insupportable. Ils peuvent , prêter à
rire. Mais pas l'émotion vraie, pas
l'humble et poignante douleur * des
hommes.
-1 Cette trahison de la mécanique, si
elle avait existé, aurait pu être une
terrible excuse aux comédies insigni-
fiantes dont nous sommes abreuvés.
Si le cinéma parlé n'avait été capa-
ble que de nous donner cela, il était,
destiné à un désastre certain.
Heureusement, la démonstration
est faite désormais que cette crainte
est sans fondement. On peut faire du
très beau film parlé dramatique. On
peut aborder tous les genres, pourvu
qu'ils soient conformes à la vérité, à
la vie et à l'art, : JI
"';'.-,-
Cette constatation est d'autant plus
rassurante que, selon nous, dans l'état
actuel des choses., on réussira plus fa-
cilement des films parlés sensibles ou
dramatiques que des films parlés véri-
tablement comiques. Au spectacle, le
rire vient le plus souvent d'une atti-
tude, d'un aspect, d'une situation. Il
vient plus rarement d'une parole, ou
du moins la parole ne fait que souli-
gner cette attitude cet aspect, cette
situation. Elle l'exprime, mais le rire
est là avant el*&.
Or, il y a dans le, film comique une
nécessité d.2 rythme vivace, de mou-
vement oui s'accommode assez malai-
sément de la parole, reproduite à tra-
vers un amplificateur. Des artistes
cornue Harold Lloyd ou Buster Kea-
ton, qui nous avaient souvent divertis
dans le film muet, nous ont paru gê-
nés, alourdis dans leurs premiers
« talkies ». Ils nous ont déçus ! Sans
doute les interprètes du film parlé co-
mique ne sont-ils pas les mêmes que
ceux du film muet. Sans doute aussi
les données du film parlé comique
nous sont-elles, encore inconnues !
Quel Feydeau du cinéma, capable de
secouer le spectateur d'une joie inin-
terrompue d'un bout à l'autre d'une
soirée, nous en aoDortera la formule
magique?
En attendant, plus sage, plus éclai-
ré,. Charlie Chaplin, dans un pressen-
timent génial, a compris que le film
comique était le seul qui devait en-
core garder le silence.
Si nous voulons rire et rêver, des-
cendons les Champs-Elysées, allons
voir Les Lumières de la ville.
H. ANDRÉ-LEGRAND.
V
CINE-COMŒDIA
JEAN DE ROVERA
Directeur.
Le premier quotidien français du Cinéma
PARIS
25 centimes
le numéro
PROVINCE
30 centimes
le numéro
Une scène de Partir, le film Pathé-Natan que Maurice Tourneur a tiré dit
roman de Roland Dorgelès. Gaston Mauger Prie Fishel de conserver un
secret. Quelques minutes plus tard Jean M archat pourra échapper à la police.
A EPINAY
Aux studios Tobis d'Epinay, Mar-
guerite Viel achève la sonorisation d'un
film documentaire sur la publicité mo-
derne. Cette production, intitulée Les
Chemins de la renommée j est accompa-
gnée par une partition qui est l'œuvre
du compositeur Max Fontaine.
André Chotin a terminé les prises de
vue de Bric à Brac et Cie, comédie
qu'il vient de réaliser pour les Films
Kaminsky et il va en commen^èr le
montage. Sont également en coûts de
montage la version française du film
de Walter Ruttmann, L'Ennemi dans
le sang, le film turc Le Mendiant de
Stamboul, réalisé par Ertogroul Mou-
shin, pour la firme Ipekdji frères; le
film Un Bouquet de flirt., réalisé par
Charles de Rochefort.
La sonorisation de La Symphonie de
la forêt vierge est en cours de réalisa-
tion, sous la direction de M. Dereu-
meaux, directeur d'Apollon-Film, avec
le concours de M. J.-E. Szyfer, chef
d'orchestre de l'Opéra.
Charles de Rochefort réalise cfes rac-
cords pour la version française de
'Douaumont. +
« La Bande à Bouboule »
Tandis que, près du camion sonore
de G.F.F.A., stationnant en un coin
de la Halle aux Poissons de Marseille,
on apprête l'appareil de prise, de vue
et- d'enregistrement, Milton-Bouboule
gesticule, entouré d'un groupe compact
de curieux et de curieuses.
« Voilà, explique-t-il, je me suis as-
socié avec une dizaine de copainb pour
acheter une pouliche: « Titine » Ma
femme, — c'est fouineur une femme 1
découvre un jour une lettre dans la-
quelle on me dit que Titine est en ex-
cellente santé. Ignorant tout de mes
affaires commerciales. et sportives,
elle entre dans une colère épouvantable
et jure de tirer de moi une vengeance
(il a prononcé vinRince) éclatante.
Tandie que je suis chez l'entraîneur
— nous sommes à quelques jours 'de la
course — un filou me vole mon taxi et
s'en va enlever une jeune fille à seR
parents, laquelle emporte pour plua
d'un million de bijoux..
— Tu viens, Bouboule?..
C'est Léon Mathot, les préparatifs
de la prise de vue achevés, qui appelle
son interprète. Celui-ci échappe à
giand'peine à ses auditeurs, qui n'au-
ront plus que la ressource d'aller voir
le film à sa sortie.
lE JOURNAL OSSO
QUOTIDIeN OriErrATOGDADHiOUt oetve
wDL AV ces Champs C'ysee» PAQLI!5. -
DEUXIEME ANNEE. — N* 411. MARDI 27 OCTOBRE 1931.
Le Chanteur inconnu
va chanter pour
r(C La Maison des Ailes »
M, Lucien Muratore
qui vient d'obtenir un si grand succès
dans le film Osso Le Chanteur in-
connu, dans lequel il faisait ses débuts
Vécran, a accepté de chanter au Gala
'de la cc Maison des Ailes » qui aura
Usei4 à V Ermitage-Pathe le. vendredi
30 octobre.,
Daniele Parola
sera la vedette féminine
du film de Jacques de Baroncelli
dont le titre provisoire
est (( Brumes n,
A Billancourt, on pousse la pote
du grand studio et on se trouve. sur
le pont d'un bateau l
Voici des officiers de marine, Jeu-
nes et sympathiques; on reconnaît,
sous l'uniforme seyant, Robert Ance-
lin et Henry Trévoux. Robert Narlay
fait les cents pas, mais, accoudée au
bastinsuage, quelle est cette jolie pas-
sagère blonde aux yeux bleus?
C'est Daniele Parola, l'exquise ve-
dette des Amours de minuit et de
Dans une île perdue, que les Films
Osso viennent d'engager pour être la
protagoniste féminine du nouveau film
de Jacques de Baroncelli, qu'on est
en train de tourner, et dont le titre
provisoire est Brumes.
Nous dirons, sous peu, quel sera
le principal partenaire de Mlle Da-
niele Parola.- Son: nom complétera
une distribution exceptionnelle, puis-
qu'on se souvient que M, Arnaudy
fait ses débuts à l'écran dans cette
œuvre, où nous reverrons aussi Mlle
Vana Yaami.
POUR L'ÉCRAN NOUVEAU
SECONDES VERSIONS
II en est des films comme des piè-
ces de théâtre. Certains, après une
carrière plus ou moins brillante, tom-
bent dans l'oubli et dans le passé.
D'autres, au contraire, pour leurs qua-
lités plus grandes et surtout plus du-
rables, résistent à l'épreuve du
temps. Ces dernières deviennent ce
que d'aucuns appellent assez juste-
ment des films de répertoire. Ce sont
les chefs-d'œuvre, ou tout au moins
les œuvres maîtresses de l'écran.
Pour les productions ainsi déter-
minées et devenues en quelque sorte
le fond classique du cinéma, une car-
rière illimitée semblait s'ouvrir.
quand le film sonore et parlé a fait
son apparition. Ce fut pour elles un
coup imprévu et presque fatal, sur-
tout quand l'invention nouvelle se gé-
néralisa.
Certes, ces anciens films gardaient
toutes leurs qualités et restaient des
œuvres de choix, qu'un public averti
er vraiment amateur pouvait revoir
avec plaisir. Mais involontairement ce
public lui-même se détachait d'eux;
après avoir déploré les excès .et les
erreurs des premiers films parlés, il
constatait avec plaisir les progrès in-
discutables de l'art nouveau. Aujour-
d'hui, son siège est fait: il a adopté
la formule nouvelle qui, elle aussi, a
déjà donné quelques films « de réper-
toire ». Que peuvent devenir, en l'oc-
currence, les films muets, même les
meilleurs?
Le résultat immédiat a été d'abord
une nouvelle sélection : impitoyable,
celle-ci, qui ne laisse* subsister que
les purs chefs-d'œuvre, quelques
films exceptionnels. Ceux-là valent
par eux-mêmes: ce sont des sources
auxquelles il est bon de se retremper.
Ils sont comme les tragédies classi-
ques ,pour le théâtre; des bases soli-
des et des exemples.
Mais ce premier résultat a été sui-
vi d'un autre, olus grave. On ne.peut
nier le progrès : le film parlé, épuré,
améliorée a conduis les écrans du
monde,- Il est en train de prendre sa
forme définitive, de devenir l'expres-
sion nécessaire et actuelle du cinéma.
Aussi, Je film muet, même quand il
s'agit d'un chef-d'œuvre, devient-une
s'agit
chose exceptionnelle dans son essence
l -'
même. Et sa protection devient de
plus en plus aléatoire.,
Certains réalisateurs ont pensé
que, dans ces conditions, il serait
peut-être intéressant de reprendre ces
œuvres et de leur donner un nouvel
aspect plus en rapport avec le goût
nouveau du public. C'est ainsi que
nous allons pouvoir connaître Verdun,
souvenirs d'histoire, de Léon Poirier,
nouvelle version de Verdun, visions
d'histoire, et au'on nous annonce d'au-
tres tentatives du même ordre, entre
autres une nouvelle Atlantide.
D'un tel mouvement, nous pouvons
tirer quelques conclusions.
D'abord, et avant tout, le cinéma
doit rester lui-même. C'est pourquoi
il est tout naturel que des sujets qui
ont permis jadis de faire d'excellents
films muets soient aujourd'hui repris
sous une forme nouvelle et plus mo-
derne. C'est la preuve évidente qu'u-
ne certaine formule, qui voulait faire
du* cinéma une sorte de théâtre mé-
canique, a fait son temps. Elle a été
exagérée, la réaction nécessaire est
venue pour le-plus grand bien du ci-
néma lui-même.
Néanmoins, et c'est la seconde con-
clusion nécessaire, il faut refaire de
nouvelles versions des films, et non
pas sonoriser les anciennes. Quand
c'est impossible, il.vaut mieux ne rien
faire du tout et continuer à projeter
la version muette du film. La raison
en est bien simple: de même que le
cinéma sonore et parlé n'est pas du
théâtre, il n'est pas non plus tout à
fait du cinéma muet. Il faut tenir
compte des nouveaux éléments intro-
duits dans l'action et. travailler en con-
séquence.
Faut-il encourager cette, seconde
éditfon des -JUms? Oui, mais seule-
ment quand-ils en valent vraiment la
peine. Il - vaut mieux reprendre :- un
sujet connu, 'que l'on sait bon, que de
tourner une oeuvre ; médiocre sous
prétexte qu'elle est'inédite. Mais il
faut * faire^une /sélection "impitoyable.
Sinon nous verrons renaître de. pau-
vres bandes,oubliées et sans intérêt,
que la sonorisation ne rendra bas
meilleures. ,'
En réalité, l'idéal serait que les
œuvres nouvelles fussent assez nom-
breuses et/d'une qualité assez belle
pour qu'il ne soit ras nécessaire de
recourir à ces « secondes versions ».
Celles-ci sont tout de même le Passé,
et le cinéma est l'art de l'Avenir.
Mais en attendant cet idéal, qui
viendra, espérons-le, un jour, réjouis-
sons-nous de voir sauvées de l'oubli
des productions qui le méritent et qui
ont fait la gloire de l'écran.
,. Pierre-Henry PROUST.
On fonde aujour'hui
une Amicale des directeurs
de cinéma
de Basse-Normandie
et de Bretagne
Un groupement amical des Direc-
teurs de Cinéma des départements
du Calvados, de la Manche, de l'Or-
ne, de la Mayenne, de l'Ille-et-Vi-
laine, des Côtes-du-Nord, du Finis-
tère et du Morbihan est en voie de
formation.
La première réunion aura lieu à
Fougères aujourd'hui mardi 27 oc-
tobre à 14 heures à l'Etoile Cinéma
Théâtre de cette ville.
Les directeurs des départements
précités qui, voudraient faire partie de
ce groupement sont priés* de bien
vouloir assister à cette réunion.
Un film
sur la Société des Nations
..-.--
L'Association - genevoise pour la So-
ciété des Nattons rappelle- aux, prési-
dents de sociétés et à tous les direc-
teurs .- d'oeuvres paroissiales, tant pro-
testantes que catholiques, que le film
sur l'œuvre de la'Société des Nations
qu'elle a fait établir est, pour un prix
très modique, à la disposition des orga-
nisations qui le désireraient." •
Ce film, qui a eu le plus grand suc-
cès chaque fois qu'il a été présenté et
qui est à la fois instructif et récréatif,
peut-être demandé à M. le professeur
Haessig, 11, chemin de Grange-Canal.
Les manuscrits non insérés ne sont
pas tendus.
«MISTIGRI»
Deux photographies de travail de
Mistigri, que l'on réalise actuelle-
ment aux studios Paramount. Ma-
deleine Renaud et Noël-Noël (dans
le canot) sont les deux principaux
interprètes de ce film.
Marie Glory, Roland Toutain, André Berley dans une scène de Prisonnier
s de mon cœur, le nouveau film de la Super-Film.
COURRIER
Abel Jacquin procède actuellement à
de nombreux essais en vue de l'enga-
gement des rôles secondaires de Pho-
tos., le prochain film dont, il doit
commencer la réalisation incessamment
pour la Société Indépendante de Pro-
duction,
Super-Film nous prie d'annoncer que
la i présentation de son film Prisonnier
de mon cœur est remise à une date qui
fiera très prochainement fixée.
Carnet du Critique
Mardi 27 octobre
A l'Ermitage, à 10 h., Les Monts en
flammes.
Au Colisée, à 10 h. 30, Serments
(directeurs ).
Mercredi 28 octobre
A l'Ermitage, à 10 h., L'Amoureuse
Aventure.
Au Colisée, à 10 h. 30, Amour et dis-
cipline (directeurs).
ieudi 29 octobre
A l'Ermitage, à 10 h., Les Cinq Gen-
tlemen maudits.
Au Colisée, à 10 b. 30, Mon Coeur et
ses millions (directeurs),
Vendredi 30 octobre
Au Colisée, à 10 u. 30, Amour et dis.
cipline (presse).
Samedi 31 OctObre
Au Colisée, à 10 h. 30, Mon Cœur et
ses millions (directeurs).
Horaire des grands films
dans les cinémas permaneott
PARAMOUNT iMariUS
passer
9 h. 12; 11 h. 30; 14 h. 3;
16 h. 37 ; 19 h. 26 ; 22 h. ; 24 h. 33.
OLYMPIA .» Serments
passe a
9 ho 84; 12 h. 05; 14 h. 14 ;
16 h. 28; 18 h. 39: 20 h. 50;
23 h. 05 : 1 h. 05.
viAOELEINB Tracter Horn
passe à
12 h.; 14 h. 04; 16 h. 30; 18 h. 45;
21 h. 15 ; 23 h. 40.
HIARIVAUX'PATHE
Faubourg Montmartre
passe à
13 h. 15; 15 h. 35; 17 h. 65:
20 h. 15 ; 22 h. 35.
AUBERT-PALACE En Bordée
passe à
10 K. 45; 13 h.; 15 h. 25; 11 h. «0;
19 h. 55 ; 22 h. 20: 0 h. 35.
CAMEO Î Le Bal
passe à
16 h. 14: 18 h. 30 ; 20 h. 45 :
23 h. 12.
GAUMONT-PALACB - Hardi les Gars
passe à
15 h. 5; 17 h. 50; 22 h. 17; 24 h. 30.
URIULINEL» L'Ange Bleu
passe à
20 b. 30 en version française.
22 h. 45 en version Lntégrale aUe.
mande.
Echos et nouvelles
de Hollywood
Parmi les documentaires que Para-
mount présentera la saison prochaine,
il y en a plusieurs qui seront réalisés
en couleurs naturelles par le procédé
« Technicolor ». C'est ce que nous an-
nonce Emmanuel Cohen, éditeur des
Actualités parlantes Paramount,
Dans The Magnificent Lie (Le men-
songe magnifique), il y a une scène où
l'on voit Ruth Chatterton et son parte-
naire Sam Hardy se disputer âprement.
Et dans le feu de sa colère, Hardv doit
arracher son faux col.
Or, le malheureux artiste dutUrarra-
cher quatorze fois avant que la scène •
eût satisfait le metteur en scène.
Quatorze faux cols mis hors d'usage
en l'espace de deux heures.
Le chemisier de Sam Hardy le, con-
sidère, depuis lors, comme son rriei4MV
client 1
Calico est un chat. Mais un chat bien
capricieux. Il figure, à Hollywood,
dans une nouvelle production Para-
mount: Silence. Mais il eut bientôt as-
sez de son rôle et se réfugia, en quel-
ques bonds désordonnés, tout en haut
des cintres. Et, seul un morceau de
lard, paraît-il, put le décider à repren-
dre son travail interrompu.
Lionel Barrymore, qui joue dans The
man i Killed, débuta à l'écran il y a
vingt-deux ans. Comme quoi toutes les -
carrières cinématographiques ne sont
pas éphémères.
Ruth Chatterton, qui tourne actuelle-
ment aux Studios Paramount de Holly-
wood, dans le film Once a Lady, appar-
tenait à une famille richissime, mais
des revers de fortune l'obligèrent à tra-
vailler dès l'âge de quinze ans.
Par le temps qui court, les mots « re-
vers de fortune » ne font plus peur aux
vieux philosophes que nous sommes
tous devenus par la force des choses 1
Les machinistes de Hollywood ort
appris à poser des pavés, pour créer
une rue sordide dans le film Dr Jehyll
et Mr Hyde qu'interprètent actuelle-
ment: Fredric March, Myriam Hopkin's
et Arthur Mac Laglen, sous la direc-
tion de Mamoulian.
LE PETIT ECART
RÉALISATION DE AVEC
REINHOLD SCH LUCIEN DAROUX
eN COLLABORSACTHIOÛN NZM ANDRE. BhEfRoLlEeYy
HfUR! CHOMETJty JEANNE BOITEL
„ \)N PAO miss DINAH
.., .<'" FERNAND FRey
t. ~tr~ LOUISE LAGRANGB
C/ Najr » P/ZANI
M &.STAPCNHOHtf> RICHARDWtLLP4
- AU CINÉMA
DES CHAMPS-ELYSÉES
PERMANENT 1/AFRES MIDI
Semaine à partir de 2 h. 1/2
Sam., dim. et fêtes à partir de 1 h. 3/4
SOIREE AVEC LOCATION à 9 h. 15
Notes d'un spectateur
ATOUT CŒUR! » - « HARDI LES GARS! » - « LE ROI DES RESQUILLEURS »
.., FILMS DRAMATIQUES ET FILMS COMIQUES .', ',: ", #.'
N
- ous signalions, avec quel-
que inquiétude, la semait
ne dernière, le nombre
de petites comédies' insi-
gnifiantes qui passent ac-
tuellement dans nos salles et qui dé-
çoivent profondément le spectateur.
Nous écrivions que nos producteurs
ne seraient cependant pas en peine
de trouver dans notre théâtre des su-
jets excellents, en attendant que se
soient formés des auteurs travaillant
directement pour l'écrait et en utili-
sant toutes les magnifiques ressour-
ces. Nous n'avons pas eu à attendre
longtemps pour rencontrer, au hasard
de nos soirées, une œuvre qui con-
nût les feux de la rampe et qui est
un film charmant. Atout,. cœur 1
d'après la pièce de Félix Gandera,
porte lac marque de mesure, de goût,
l'intelligence, élégante de tout ce que
signa Henry Roussell. Le rythme en
est allègre, le parlé n'alourdit jamais
les scènes, qui restent vivantes et ne
font pas « théâtre » ; le dialogue est
souvent amusant et. l'interprétation
est fort bien choisie: Angelo, sobre
.et sympathique ; • Florelle, jolie, aler-
te, pleine de naturel et d'entrain; en-
fin et surtout Alice Cocéa, qui sait
tempérer sa nervosité instinctive, sa
féminité en révolte de la grâce la plus
délicate; elle chante d'une voix très
prenante la chanson où elle laisse
parler son cœur et garde constam-
ment, avec le spectateur, ce contact
indéfinissable, mystérieux, que main-
tient seule la présence des véritables
artistes.
Traité sans affectation' de recher-
ches, mais toujours avec soin, donnant
la quiétude d'un rvthme exact, ha-
billé par un maître cultivé de la mise
en scène, Atout, cœur! est une très
iolie comédie « à la française ». *
Il était évident que les lauriers du
Roi des resquilleurs feraient rêver
nos croducteurs de films. Nous nous
attendions à l^éclosion simultanée d'un
certain nombre de bandes du genre ul-
tra-populaire. Hardi les gars que pré-
sente, cette semaine, le Gaumont-
Palace,.en fait partie. Le nom du prin-
cipal interprète : Biscot, et le sous-
titre du film : V Le facteur du Tour
de France », nous, l'indiquaient d'ail-
leurs clairement dès 'le début. La for-
mule du- scénario est la suivante :
comme *céntre, le Tour de France cy-
cliste, permettant de faire vivre de-
vant le public ses champions préfé-
rés: Magne, .Leduc, Pélissier, etc.
et de lui montrer quelques beaux
paysages, particulièrement lors du
passage des coureurs dans les Pyré-
nées: Autour de chaque étape, les
facéties sympathiques du protàgonis-
te. devenu sportif par amour; quel-
ques chansons à couplets, chantées
par Biscot ou par Jeanne Cheirel, qui
nous offre son talent coutumier. En-
fin, pour nouer entre elles les diffé-
rentes phases de 'l'action, le HMéger
d'une intrigue sentimentale, où sont'
opposées Diana, très belle et très in-
différente championne de natation, et
Mona Goya, modeste employée des
Postes, au cœur sincère.
Le public, dans l'ensemble n'a pas
paru décu, et il se peut que ce film,
sans prétention, traité « à la bonne
franquette », fasse une heureuse car-
rière.
A notre avis, il est cependant très
inférieur à son frère aîné. Le Roi des
resquilleurs, qui nous présente un cas
tout à fait spécial, unique peut-être,
et méritant d'être examiné.
Le scénario du Roi des resquilleurs
constitue le comble du « métier »,
du savoit-faire. Le problème se po-
sait ainsi: étant donné un interprète
qui possède un pouvoir indiscutable
sur le public, un entrain exception-
nel, un physique de Parisien souriant
et gouailleur, comment le mettre en
valeur de la meilleure façon? Tout
d'abord en lui donnant un caractère
particulièrement plaidant pour le pu-
blic. L'avoir sacré « resquilleur » .est
une première trouvaille, car tout Fran-
çais a dans son cœur un « resquil-
leur » qui sommeille. Tout Français
est fier de passer en fraude quelques
cigarettes à la douane, de monter dans
l'autobus avant son tour, grâce à quel-
que ticket mystérieux, ou de tromper
la queue des spectateurs, au guichet
d'un théâtre, en prenant un air à la,
fois supérieur et dégagé. L'auteur
était donc certain, en faisant de Mil-
ton le roi des resquilleurs, de flatter
chez nous une manie originelle et de
provoquer notre admiration sympathi-
que. Ensuite, le cadre de l'action a été
choisi avec , une grande ingéniosité.
Où Milton allait-il resquiller? Aux
trois spectacles les plus essentielle-
ment populaires: un match de boxe,
les Six Jours, un match de rugby.
D'où possibilité d'offrir au public
trois attractions très différentes et de
lui apporter ainsi un plaisir plein de
diversité. Si l'on ajoute à cette adroite
conception quelques chansons que la
gaieté de Milton a vite rendues célè-
bres, et l'indispensable petite fleur
bleue de ce genre de productions, il
faut avouer que Le Roi des resquil-:
le m si constitue un coup de maître et
que son succès commercial est par-
faitement justifié.
Cependant, il nous paraît assez dif-
ficile de renouveler aussi complète-
ment cette réussite, et nous pensons
àue l'on aurait tort de chercher à pro-
duire des imitations du Roi des res-
Quilleurs qui ne le vaudront jamais,
et qui, en rappelant son souvenir,
souffriront fatalement d'une pénible
comparaison.
Cette répétition d'un genre qui
connut la fortuneMfist un travers dans
lequeMe cinéma: tombe trop Souvent ,
," ,J., ,..# , , :. ¡.I .-'.:, }'J, ;'
Un film à succès en appelle toujours
une série d'autres, issus de la même
veine et inévitablement inférieurs.
Nous avons eu jadis la série « Cara-
vane vers l'Ouest », puis la série
« Gangster n, la série « films de
guerre pacifistes ». Aurons-nous la
série « Roides resquilleurs »?
Les dirigeants de nos firmes pro-
,ductrices doivent lutter contre cette
tendance paresseuse. Les succès écla-
tants sont toujours des succès neufs.
Produire n'est pas se souvenir, c'est
trouver « autre chose », c'est créer.
Une enquête faite récemment au-
près des producteurs par notre con-
frère Pour vous, nous a paru fort
intéressante à méditer. Certains d'en-
tre eux estiment en effet que, dans
l'état actuel des appareils enregis-
treurs et reproducteurs du « parlé »,.
seul le film gai est possible à réaliser.
Ils prétendent que le film dramatique
trahi par la machine, devient facile-
ment ridicule et doit être provisoire-
ment laissé de côté. Certaines Téali-
sations comme Big House avaient.
nbus semble-t-il, répondu par antici-
pation à cette question. iV^ais ufl tei
;:', 'V'- \! Y-
avis est pour le modns stupéfiant,
énoncé au moment même où triom-
phe, au Paramount, l'admirable Ma-
rius, dont les nombreuses scènes dra-
matiques nous ont si puissamment
remués et sont, croyons-nous, encore
supérieures aux scènes joyeuses. Est-
il possible d'imaginer une minute plus
douloureuse que la scène finale du
départ de Marius, si magnifiquement
interprétée par Orane Demazis, Rai-
mu et Fresnay?. L'auteur a-t-il été
trahi car la machine? A aucun dé-
gré 1 Bien au contraire, l'opinion est
unanime dans l'enthousiasme. Mais
ces scènes sont écrites d'une ma-
nière sobre, humaine. On ne s'y ar-
rache pas les entrailles, on n'y pousse
pas de cris inutiles, les larmes y; sont
intérieures, et. silencieuses comme les
larmes réelles.
Sans doute, les hurlements de la
tragédie màl comprise, les sanglots du
mauvais théâtre sont-ils voués, pur
la machine, à une sorte de caricature
insupportable. Ils peuvent , prêter à
rire. Mais pas l'émotion vraie, pas
l'humble et poignante douleur * des
hommes.
-1 Cette trahison de la mécanique, si
elle avait existé, aurait pu être une
terrible excuse aux comédies insigni-
fiantes dont nous sommes abreuvés.
Si le cinéma parlé n'avait été capa-
ble que de nous donner cela, il était,
destiné à un désastre certain.
Heureusement, la démonstration
est faite désormais que cette crainte
est sans fondement. On peut faire du
très beau film parlé dramatique. On
peut aborder tous les genres, pourvu
qu'ils soient conformes à la vérité, à
la vie et à l'art, : JI
"';'.-,-
Cette constatation est d'autant plus
rassurante que, selon nous, dans l'état
actuel des choses., on réussira plus fa-
cilement des films parlés sensibles ou
dramatiques que des films parlés véri-
tablement comiques. Au spectacle, le
rire vient le plus souvent d'une atti-
tude, d'un aspect, d'une situation. Il
vient plus rarement d'une parole, ou
du moins la parole ne fait que souli-
gner cette attitude cet aspect, cette
situation. Elle l'exprime, mais le rire
est là avant el*&.
Or, il y a dans le, film comique une
nécessité d.2 rythme vivace, de mou-
vement oui s'accommode assez malai-
sément de la parole, reproduite à tra-
vers un amplificateur. Des artistes
cornue Harold Lloyd ou Buster Kea-
ton, qui nous avaient souvent divertis
dans le film muet, nous ont paru gê-
nés, alourdis dans leurs premiers
« talkies ». Ils nous ont déçus ! Sans
doute les interprètes du film parlé co-
mique ne sont-ils pas les mêmes que
ceux du film muet. Sans doute aussi
les données du film parlé comique
nous sont-elles, encore inconnues !
Quel Feydeau du cinéma, capable de
secouer le spectateur d'une joie inin-
terrompue d'un bout à l'autre d'une
soirée, nous en aoDortera la formule
magique?
En attendant, plus sage, plus éclai-
ré,. Charlie Chaplin, dans un pressen-
timent génial, a compris que le film
comique était le seul qui devait en-
core garder le silence.
Si nous voulons rire et rêver, des-
cendons les Champs-Elysées, allons
voir Les Lumières de la ville.
H. ANDRÉ-LEGRAND.
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