Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-01-07
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 janvier 1936 07 janvier 1936
Description : 1936/01/07 (A30,N8368). 1936/01/07 (A30,N8368).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76499797
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
.30' ANNEE. -'¡ N° 8368 - ■ , , MARDI 7 JANVIER 1936 ,
CO MŒDM
1- DIRECTEUR: JEAN DE ROVERA
146-150, avenue des
Champs - Elysées
a
9 lignes téléphon. groupées :
ELY. 88-81
La nuit : PASSY 00-80
Le Numéro : 0,25
Province: 0,30
Adresser toute la
Rédactioli- correspondance
Î $ans exception à
PubUcité M. le Directeur
t Je « Comœdia ».
Au bénéfice de l'Opérette.
:: ; * ; :
Lettré ouverte à Monsieur le Ministre de l'Education
Nationale et des Beaux-Arts
i v Monstcur lé Ministre.
C "est uflb * drôle de nouvelle que
flous-: à apportée un communiqué
de la Direction des Beaux-Arts à la
Presse; le grand concours d'opé-
rette n'a rien donné.
« Quel que fût le mérite de cer-
taines œuvres présentées — je reco.
Pic le texte de ce communiqué —
aucune ne s'imposait pour mériter
le prix. :
- « Dans ces conditions, les ouvra-
ges seront rendus aux concurrents.
etc.
Cela n'est pas possible !
La France est la patrie de l'opé-
rette.
t « Le Français né malin créa. »
Il n'est pas possible qu'un con-
tours ait été aussi nul qu'on veut
bien nous le dire.
Comme il n'y a plus d'opérette
frahçaÏEe chez les opérettistes en
Action, on pouvait penser qu'il y
ell avait de cachées et compter sur
Ce concours pour faire revivre un
genre éminemment national.
Il n'est pas possible que ce soit
fini, que la Mascotte, les Cloches, la
Fille Angot, la Belle Hélène, Nitolt-
"ilei les Saltimbanques, Véronique,
le Sire de Vergy. la Petite Bohême,
Ta Bouche, Ciboulette et toutes
celles que je ne nomme pas ici,
aute de place, il n'est pas possible
•lu elles aient essouflé le génie
lançais.
Quoi! soixante-dix ans d'opérette
et c'est tout?.
?ui, je sais que le directeur pa-
rt. sien, aujourd'hui, préfère écouter
le Musicien étranger — s'il l'écoute,
Car peut-être n*écoute-ï-il que la
Proposition de l'éditeur étranger.
L'argent c'est pas tout.
Avec de l'argent on fait une pre-
mière représentation. -
Arec du succès, on fait une cen-
- tine cen-
iHJfient,- on f ai i pénible-
I€g( tférit# soirs qu' a durés une
°Perette,'récente dans un théâtre
Pourtant de première grandeur.
Avec du succèE, on fête la 10.0003
d'Cloches ou de la Mascotte.
Avec de l'argent, on se ruine.
Avec de la valeur, on s'enrichit.
Eh quoi! voilà que les Bouffes-
parisiens, qui pourtant appartien-
nent à un célèbre librettiste, pas-
sent aux comédistes et font taire
t La participation belge
à l'Exposition de 1937
Bruxelles. 6 janvier.
•V- Va il Jsacke-r,' nrhi-isl n? de,s Alï'a.i-
Xes économiques de Belgique, s'est
'1 ",n'rl, 1,' 'l
^nidin à Paris, fici-oiii'pag-iié do
, • Raymond Ynxeflai,re. conm)j«*airo
.du ^ouvci-noincnf, pour rxa-
l' iiiuip bi en tient di; la Belgique
\ft.vposilion |ti,!i.'i"i)a:l.ional'0 « Arts
el. PtwîiiMqiK's » de Paris 1937.
j. liministre do ilu-s'lruc-
i ^P-..]>uWi(Jue..qui avait demandé
exi'ooskMi de la conrani^sion
e!IÍ:\'l'goée 04JC uicn.rc S:l!ll' pied la parti-
l'l'Pal:ion belge, vient d'obtenir «?ai|-s-
fac:tiü.n. La M s te' complète des p-er-
5^nali-tés : désignées paraîtra pro-
*-"ïMne'nieint.
A ce propos, notre confrère bru-
^upis Le Soir déclare qu'il n'en tire
,pas - t'ouLefoj,¡;;, dans le,s ingéniions du
b^iiv^riiemcnt <}e faire de cette eom-
n tieolwiikjue ,lé miroir complet
l'ac-Li-vité nationale.
vu'est-ce à dire ?
l'orchestre ; et voici qu'on nous an-
nonce triomphalement le retrait
prochain de la musique au Théâtre
de la Portc-Saint-Martin; et le Mo-
gador parler d'afficher Le Chant du
Cygne eï/lc mourir!. ,
t » Et. nous ii. avons pas encore la
télévision qui, pendant quelque
temps, réglera tout le monde.
Il y a de l'opérette en France,
pourtant.
S'il n'y en a plus chez les f abri.
cants ordinaires, il y en a ailleurs,
il y en a là où les directeurs de
théâtre du genre ne la cherchent
pas.
Ce n'est pas parce que les mar-
chands de vin refuseraient de goû-
ter les produits de la vendange qu'il
n'y aurait plus de vigne en France.
Monsieur le Ministre,
il faudrait recommencer ce
concours.
Je ne dis pas qu'il ait été mal
organisé — je n'en sais rien — mais
ce que je sais c'est qu'il est très
difficile de connaître, en lisant un
livret d'opérette, ce que la musique
vaut, et en lisant la partition ce que
vaut le livret,
C'est pourtant ce qu'on a fait.
Il faudrait entendre les deux en
même temps. On ne peut savoir la
vraie valeur d'un ouvrage lyrique
qu'à la présentation de ses deux
éléments indissolubles.
Un ouvrage lyrique, fût-il du
genre facile qu'est l'opérette, c'est
d'abord la musique et, pour quatre-
vingt-dix pour cent, la musique.
La sauce musique avec son condi-
ment: le couplet. Car ces sortes de
musiques-là valent souvent par les
mois qui s'y disent. -
Chez nous, on commence par lire
le livret, le « poème », comme on
dit par euphémisme au Faubourg
Saint-Martin.
Uo divret d'opérette est peu de
chose en soi, une petite histoire
sans beaucoup d'intérêt, qui eût fait
une comédie falotte ou un vaude-
ville sans grand élan.
Le meilleur livret, qu'il soit celui
de la Mascotte ou celui des Cloches,'
n'a pas grande valeur.
Il est le prétexte, prétexte à ame-
ner la musique.
C'est elle par ses bis, ses ter, qui
assure le succès de l'oeuvre.
Lui, le livret, n'a qu'un rôle à
jouer: ne pas nuire à la musique.
Mais nos critiques ont-ils assez
blaguer le livret de No No Nanette!
Ils n'avaient point tort. Ils ou-
bliaient seulement que les nôtres ne
valent pas plus.
Et il ne faut pas que les livrets
vaillent davantage.
C'est. Donizctti, je crois, qui n'ai-
mait pas que les paroles qu'il de-
vait mettre en musique aient trop
de valeur poétique parce que, di-
sait-il, « musique sur musique fait
cacophonie ».1 ¡> w f -
Et c'est Yves Mirande qui, lisant
une critique où lui était reproché
le peu de consistance d'un de ses
livrets, disait: « La prochaine fois,
je leur donnerai une opérette à
thèse. »
Jean BASTIA.
,
(Lire la suite en deuxième page.)
« MADAME BELIARD » A LA COMEDIE FRANÇAISE 1
------",',',',,,.,..--.
v Comédie Française a repris. Me l' après-midi, la célèbre pièce -de
le- Citarles Vildrâc : Madame Béliard, aéee. jadis par M.-Louis Jouvet
a la Comédie des C'hamps-Elysé es* Ci-dessus, de gauche à. droite :
;.~ M. Bacqué, Mlle Bretty et Mlle Morgan.
(Photo G.-L. Manuel frères.)
AU QUARTIER LATIN
Les élections des Etudiants
au Conseil de l'Université
ont affirmé
leur esprit corporatif
f *
Les •clee-ti-ons des reiprôseiïtants-des
étudiants aai Conseil 'de t]'CniVel\¡;H'é
de Paris ont eu lion sans trop d'inci-
dent.-. Cn trop grand nombre d.'abs-
knt l'Ollis s'y révèle, provenant m'oins
d'une indiIlerenee regrettable que de
la proximité de Noël qui a provoqué
des abseiiws pai'mi le corps des étu-
diands, et du choix iacheuK d'un sa-
medi.
Dans les isix facultés, les listes de
candidats ,s-c recommandant d'un pro-
gramme purement corporatif ont été
élues ave? une importante majorité
contre une liste adverse. patronnée
par l'Union fédérale 'et de tendances
netternenit politiques. La protestation
unanime contre le décret-loi rele-
vant les d'roiits universitaires était
le point commun d'aiî'icurs des di-
vers candidate. Voici un ape,rçu de
ces résultais :
Droit: liste corporative, 430 voix
de moyenne; liste de défense des li-
bertés républicaines, l-'»3 voix. -
M'ôdeicine : liste prufe
582: liste fédérale, 175.
iBcieiiiceis : liste corporative, 354 ;
liste fédéari; e, 200.
Pharmacie: liste corporative, 380;
liste fédérale. 136.
Lettres : liste corporative, 367 ;
liste fédérale. 3-25.
On vo.it dons que l'agitation poli-
tique est généralement écartée par
les étudiants. p':u.s \;;Oili':?icux de leurs
intérêts que des paissions politiqueis,
saut à la Faculté des Lettres où les
deux caimps s'égalisent presque.
On a malheureusement à déplorer
une ii-1 e qui a provo-
qué 1 '■liospita-1 isation de deux futurs1
médecins /:et., vpart. q ué que
jeunês ;ftwe's.,>«fr^'---a'râe|itès prujn
gandist^e's^se vsdnt'yfait^qiielque* peu
bouèlciiler par'des adversaireî qui nei
cédaient, pas ;dévant-',.leur- séduction.-
Ce soir, à l'Odéon, première repré-
sentation de lia Gamime, de M. Pierre
Ycbcr et Henri de'Gorsse, dont voici
une scène photographiée durant les
toutes dernières répétitions, avec Mlle
['oulet'te Marinier et M. Roger
Clair cal.
(Photo G.-L. Manuel frères.)
LA SCIE A LA MODE
Qui n'a pas son
Kidnapper ?
Oui, Georges JjuJiamel avait rai-
son. JU Gabriel Boissy, de même en
le rappelant récemment; la. fuite de
Lindbcrgh. « héros exilé par' Une
autre civilisation », entre bien dans
le cadre, des sensationnelles et divi-
natoires Scènes de la vie future.
Après les cinglantes conclusions
qui. en' furent tirées ici-ntêv^e X^par
notre rédacteur en chef, je n'aurai
pas la faiblesse d'y revenir.' Qu'il
me soit simplement permis d'aborder
ytar un awtre côté le tragique et
l'ignominie lfune telle situation.
Tant il est vrai qu'à notre époque le
drame se mêle souvent d'une certaine
dose d'invraisemblable fantaisie. - Il
est malheureux d'être obligé de
l'écrire; mais on ne saurait s'y sous-
traire, sans manquer à l'un des plus
élémentaires devoirs de l'information
et des commentaires qu'elle impose.
Il suffit d'avoir parcouru, cette se-
maine, les journaux du monde en-
tier et notamment ceux de Grande-
Bretagne, pour mesurer l'infâme
ampleur donnée, dans sa forme
même, à la relation des angoisses
d'un moderne demi-dieu. Croyez-
vous qu'y, s'agissait de moraliser ?
Non d)J(J)!, certes, mais bien simple-
ment de multiplier les ■nouvelles
contradictoires et scandaleuses, dans
le seul but d'ameuter à tort et à tra-
vers l'opinion publique et q.u risque
même de compromettre la sécurité
de l'infortuné fugitif et des siens.
Durant plusieurs jours, on a pu lire
dans d'innombrables feuilles, en ca-
ractères énormes, l'annonce, quasi
heure par heure, des déplacements
de Lindbcrgh aussitôt qu'il e.ut tou-
ché le sol anglais. Poursuivi non par
les kidnappers, mais par la horde
des journalisies. photographes et ci-
néastes, il ne pouvait faire le moin-
dre geste sans être sûr de le voir
porté immédiatement à la connais-
semee du monde entier ! A farçe de
détails et de renseignements circons-
tanciés, on eÛt dit que la presse s'in-
géniait à vouloir le perdre.
Depuis lors, comme par enchante-
ment, la menace des >kidnappers fait
tache d'huile partout. Ainsi, lors de
la découverte de l'affaire Stçivisky.
on découvrait de ses émules à peu
près à chaque tournant de rue. Si
les astrologues ont dit vrai en ce qui
concerne les épidémies que cette an-
née nous réservé, voilà biep, la pre-
mière.
Et je crains fort que nous ayons
du mal à en guérir. Ne vàïlà-t-il pas
qxC'on mande d'Uollywood que Mme
Marlènè Dietrich, à, 'son tour, songe-
rait à venir se réfugier en Europe
avec sa fille. De nombreuses lettres
anonymes obligeraient la star à se
tenir sur ses gardes et à nourrir
toute une équipe de policiers privés
attachés à la personne de son enfant!
Puis qu'aussi bien c'est Paris qu'elle
aurait choisi comme refuge, Mme
Marlène Dietrich, qui déjà tourna la
tête à son metteur en scène Josef
Sternberg, aurait-elle l'intention de
tourner la tête à Paris? Il est possi-
ble que la nouvelle soit véridique.
Nous ne pourrions que la déplorer.
Mais, sans confirmation sérieuse,
comment ne pas la mettre en doute?
Est-ce que par hasard, de l'autre
côté de la mare aux harengs, on au-
rait trouvé ce moyen nouveau pour
organiser des publicités inédites à
grand « tapage » ?
Ou bien au contraire (car nous
avons bien le droit de sourire un
peu) ne serait-ce là qu'une habile
propagande destinée à faire entendre
au monde que le pays où il fait en-
core le meilleur vivrv est celui de la
Combe-aux-Fées et du Vieux-Logis?
Maurice-J. CHAMPEL.
Malgré le mauvais temps, des ouvriers, qui, comme leurs cama-
rades d'Amérique, ne craignent pas le vertige, sont actuellement
en train d'installer sur la Tour Eiffel un énorme, drapeau lumi-
LE DOCUMENT DU JOUR
neux. Mais l'opérateur qui réussit, ruer, celte belle photographie, ne manque pas, lui non plus, de sang-froid.
* * » -
Les Faits du Jour
L'AFFAIRE. — Hier, aux Assises,
duel des plus véhéments entre Me
J.-C. Legrand, plaidant pour Tissier,
et Me Noguères, avocat de Garat.
NEW-YORK. — A leur tour, la
belle-mère et la belle-sœur de Lind-
bergh doivent quitter les Etats-Unis,
devant les menaces dont elles sont
l'obj et.
MARSEILLE. — La petite attaque
quotidienne contre la propriété d'au-
trui, a eu Ifieu cette nuit, au préju-
dice de M. Friedmann, caissier d'un
cinéma de la rue Saint-Ferréol.
VIVIERS. — Les recherches pour
découvrir le corps de là malheureuse
rentière de Nice n'ont pas encore
abouti. La police semble pourtant
tenir le coupable malgré ses déné-
gations.
PARIS. — La Seine devient in-
quiétante : la cote d'alerte est lar-
gement dépassée. La Marne déborde
brusquement et joint son flot à ce-
lui du Grand-Morin et de l'Yonne.
Toutes prévisions seraient préma-'
turées.
PARIS. — André Japy est rentré
au Bourget.
TOULOUSE. L'histoire de ce
wagon chargé d'armes de guerre et
qui se trompe de destination ferait
risible si ce n'était si grave. Re-
trouvé à la frontière d'Espagne in-
tact, 'le fugitif est revenu à Tou-
.'ouse, mais il y a des responsables 11
PARIS. — Depuis hier la distribua
tion des prospectus est interdite
dans tout le centre de Paris. C'est
une heureuse mesure dont il fau~
féliciter notre Préfet de police. ;
ETHIOPIE. — Période de concen.
tration. De part et d'autre, les états-*
majors semblent optimistes. Les ope-
rations d'hier n'ont pas présenté
d'envergure.
ATHENES. — L'escroc rouennais
qui avait détourné une dizaine de
millions vient d'être arrêté à Athè-*
nes. Mais où est l'argent ? -
UNE BELLE SURPRISE !
Notre » bibliobus »
retrouvé à Madrid !.
VoiLà quelques années, Comœdia
et M. Gabri,e¡l Boissy avaient lancé
l'idée d'un, camion chargé de livres
en quête d'anhete-urs, à travers la
Firamce.
L'idée fut avalisée ; le camion bap-
tisé du nom bizarre de « hihliobus ».
Lance N?i!ir nos routes, fI'" oCoÚrut si
loin, si tomque nul n'en entendit
plus parler !
La police ne fut. pas alertée. Sans
doute crut-on, en ce siècle de foi, que
le « bibliobus J) s'était enivoîé au
ciel comme le prophète Eiie !
Eh bien ! non ! Le « bibliobus ■
vient d'être retrouve. à Madrid,
grâce à..M. Adolphe de Falgoiirol'ie
qui n'est pas détective niaiçk hispa-
nisant. Et il nous faut part de cette
nouvelle dans Toute l'Edition.
Ce « bibliobus », ce n'est pas-le
même, diront les sceptiques !
si ce n'est lui, c'est donc son frère!
On Îj'a débaptisé. Et il se nomme
maintenaint: « Camion des Editeurs».
Le nom est moins savant maus il dit
mieux ce qu'il veut dire. Hugo qui
écrivit: « J'appelai le cocbo-n. par son
nom r », serait -ravi de tant de si m-
jylk'ité. Un tel sentiment oliez lui ,?
Une fors n'est pas coutume !
Max FRANTEL.
(Lire la suite-en deuxième page.)
Le peintre Nicolas Gropeano
',.,. est mort
Nicolas Oropeano vient de mou-
rir. Il s'est éteint âgé de 70 ans au
moment où la naturalisation allait
faire de lui, mi peu plus s'il se peut,
un des nôtres. il V a quelques jours,
il avait dû quitter ce polit, pavillon
d'Auteitil où il s'était installé il y a
plus de quarante ans, peu après son
arrivée à Paris, petit pavillon calme
et quiet bordé d'un jardinet où le
printemps voyait fleurir les litas et
les roses, et aller dans une clinique
subir l'opération qui l'emporta.
Roumain de naissance et d'éduca-
tion, ayant fait ses études à Buca-
re-t. Nicolas Gropeano ne pouvait,
Nicolas Gropéano
(Photo Alban Alexandre.)
venant ■d'une'terre1 latine,' être dé-
payjîéïà Pa'ris; Français de cœur, il
a"ÿ'ajt. donné -! à ses filles une éduca-
tion française.- Il avait vécu notre
vie, s'était associé à nos peines na-
tionales et^dès-le début et durant la
durée de la guerre, avait'donné, avec
Mme Gropeàiio, la ,meilJ.eur.e de son
aelivité" à l'hôpital des Alliés.
! ? RENÉ-JEAN.
(Lire la suite en deuxième natte).
Un quart de Siècle.
Ce qu'on lisait dans Comœdia
le 7 janvier 1911
Un mot de Willy: « Un comédien
peut être intelligent, ça lui arrive (pas
souvent), mais un ténor, jamais (ça lui
est défendu).
Un film sensationnel commence
ce soir dans un grand établissement pa-
rfsienr La Tragédie anarchiste de Lon-
dres. !, ,
* Ce mot d'une jeune danseuse qui
part pour une tournée et se trouve, à
la' gare, entourée de ses bagages, de-
vant le guichet:
-,Ulze. preiittere aller et retour, je
vous prte.
; - Pour où ?
— Mais, peur ici, hé godiche !
★ M. Lucien Guitry, mécontent, quitte
la Porte-Saint-Martin. Remous. M. Lu-
cien Guitry ne dit rien; MM. Hertz et
Coquelin, les deux directeurs de ce théâ-
tre, me veulent rien dire; M. Henry Ba-
taille, inquiet du sort de L'Enfant de
l'amour (sa nouvelle jpièce), fait sem-
blant dè ne rien vouloir dire, mais dit
sans dire tout en disant; M. Dumény,
enchanté, dit qu'il, se réjouit à l'idée
qu'il pourrait peut-être créer L'Enfant
de l'amour, et M. Paul Bourget 'fait dire
qu'il est ravi, car M. Lucien Guitry, li-
bres, va peut-être jouer sa pièce: L'Emi-
gre
SOUS LA COUPOLE
A qui le fauteuil
de Paul Dukas ?
Les candidats en présence
-- t
Le fauteuil occupe si fugitivement
par le regrette1 Paul Dukas est au.
jourd'hui, recherché.'Cinq musiciens
viennent de témoigner leur vif désir
.d'en prendra possession. Et non des
moindres. Ils représentent toutes les.
couleurs du Parlement musical. De-
puis le bleu pervenche jusqu'au;
rouge vif. Qui remportera de Busser,
Laparra. Schmidt, Marcel Samuel-s
Rousseau, Stravlnsky ?
Dès maintenant, les amateurs de
joutes académiques sont vivement
intrigués par une compétition quij
s'engage entre musiciens ayant]
fourni des preuves de valeur et de
latent. Comment se comporteront leaç
académiciens devant une liste élec-J
torale si composite ? Opteront-ils
pour un candidat qui n'eut pas peur
de l'aventure musicale et s'y lançai
avec la fougue que supposent de
tels périples ? Ou bien, plutôt que
de suivre les coureurs de risques,
préféreront-ils, à l'abri d'un havre
que n'atteint aucune âpre bise, re-
chercher la tiédeur d'une tradition:
de tout, repos ? 7
Jamais élection musicale à TIus-i
titut ne présenta tant de eomposi-*
tours aussi différents par leurs ten-
dances, leur esthétique, leur passé
musical. L'Ius titut. devra faire uno;
conversion à gauche, pour repren*
dre une expression chère à la pplu
tique, ou, se!.tenant sur la méfiance,
observer.la. règle du milieu. Ceux
qui ne sont pas dans la liée vpnù
suivre^ avec une curiosité passions
née l'évolution i d'un - choix -auenouera finalement-de-.vote-'des .aca-
démiciens.-^ ;• -->/.•;
ipons pas sSUD les iévéne*
ments ; et. bornons-nous;* pour «le rnô-i
ment,- à -'présenter ■ les 'divers »caiidi^
dats. : r ',' v r
Henri: Busser, s'ili a relativement'
peu produit s comme cbinposi teur/e^
l'autèur cependant "'d'ouvrages'4 lyri-
ques d'une'Mélieate- facture "'etv'farfi
bien conçus pour la *scène^ Ce} nrn-
■?1„cleîlîR9nnaît le ; plateau.-pour avoiiî
c^ndu itïà-d'Opéra et à rO'péra-Comi-
que.vJVi l'optique,** ni" i:a'coùstiïîue; de
J a. scène'né; lui >échapjtent, Etrcomme
professeur, de compositronrau4' Con-:
servato.ire,'.dl .s'y entend pour* l'ni-
lier ses .jeunes élèves" aux .'mystères
de la cantate du Prix-, de; Rome*, et' ;
obtenir,, chaque année, poj'ir"' l'jto
d'eux, rassùrance "que-1 la' Viii-a'; Mé^-
dicis •l'accuellléra.,- ¡ ,
; Raoul Laparra .est surtout «un mn«
sioien de théâtre. Son tript'vqbé.lyri-<
que,, La Habanera, La Jata,. La Ma-
laguera,:. r.esie : HU:" hpmnï^gë Ú
terre d',Espa:gno ; qu'i 1 'a^'diairtééyavèo
ferveur tout aù' loiïg de; saVcfeiière^
de créateur. !Mèlant'le;-dTanie;;;liruifal
à l'amour, au symbole,..*a' ]# spoésie, ;
Raou 1 Laparra sédui y ipar dj&s q&lë,l*14'
tés d'homme; de, théâtre ■quUva^drôtfc
au but et ne s'égare pas dans^les dé-
tails symphonioues susceptibles, de
ralentir raclIOlf. Cet enfant..des .lu- ■'
nnères éclatantes reste avant tout
un mélodiste clair.
Autre musicien de-théâtre. M'a r-*
cet Samuel-Rousseau, auteur de Ta-
rass-Boulba. Le Huila, Le -Bon Roi *
Dagobert. Il a bien écrit également
un Requiem, quatre - Préludes. pour)
la Bérénice de Racine. Mais le théâ-
tre fut l'essentielle préoccupation-de
ce compositeur dont les œuvres lyri*
ques connaissent la faveur ? du pu-
blic. Lui aussi, bien qu'appartenant
à une.génération qui connut le ver-
tige de la. symphonie dans la -fosse,
s'est garde de s'engager dans unei
tendance qui, à-ses yeux; dépouil-
lait la mélodie. de - ga^ prééminence*
TOUTES-LES COULISSES,..
-i 7 JANVIER :
SAINTE MELANIE.
Mélanie est prénom de Grèce,
Il veut dire au juste : négresse.
Si VOlts donnez à une enfant
Ce prénom pauvre d'allégresse
Elle broira du noir souvent.
Attention à la rougeole.
u
Un médecin de Vienne vient de
constituer un calendrier ori-
ginal où les maladies correspondent
aux climats tout le long de l'année.
Il a fallu huit ans pour mettre au
point ce calendrier; plus de vingt
mille cas ont été étudiés.
Janvier est le mois de la rougeole;
février' amène ila fièvre; mars les
pneumonies; l'apparition du muguet
au mois de mai correspond à un ac-
croissement de l'asthme et de l'ap-
pendicite; îles roses de juin trou-
blent le foie; juillet est néfaste pour
les maladies de cœur; août est le
mois des maladies non classées ;
septembre des rhumes de *. cerveau
qui deviennent particulièrement gra-
ves en novembre. Quant à décembre,
c'est l'époque des troubles digestifs,
causés en général par 'le manque de
légumes verts.
Nous sommes en janvier, donc
gare à la rougeole.
D'ailleurs, les listes de promo-
tions dans la Légion d'honneur ne
sont pas encore sorties.
Gare à la rougeole rentrée!
La petite resquilleuse.
N
oël dure, en fait, quinze jours.
Comme, à New-York, au mo-
ment du carnaval, ils affichent :
Mardi-Gras ail days -
Il y a des arbres de Noël qu'on ne
dépouille que quinze jours après, tel
celui qui se dressait, avant-hier di~
manche, sous le préau d'une école
enfantine.
Une petite fille Je quatre ans se
présenta et déclara avec beaucoup
d'autorité :
— C'est moi qui ai gagné la pou-
pée.
— As-tu le numéro? Où est ton
numéro?
— C'est ma maman qui l'a. Elle
va l'apporter. Mais elile m'a dit :
J'ai le numéro 79, qui gagne la pou-
pée. Va à l'école et demande qu'on
te remette « ta » poupée.
Devant autant d'assurance, on
allait s'exécuter quand la mère
parut et démentit en tous points le
récit de sa gosse.
-Elle ri^ opas^eu «^sapjpoupée.
Et c'est bien dommage! Car,
« aujour d'aujour .'d'auj ourd'hui ; »,
comme, on dit, le culot est une qua-
lité .^qu'il faut développer-chez lJa
prime enfance.^ - i i v
Histoire rudimentaire.
N
Nous avouons ignorer où M. Roo-
seveltï a' fait, sès 'études,,, mais
l'éminent; président dès Etats-Unis
paraît avoir, de l'histoire universelle
une. conception assez rudimentaire.'
• Dans son ménage au congrès,, on
relève en effet une phrase singulière
où il t- fulmine rétrospectivement
contre « les roitelets et barons féo-
daux qui , mo4ifiaient ia: carte de
l'Europe ,'^tous; les quinze jours » i et
CQntrie -« les grands rois et le's
grande empereurs qui se jetaient
clans 'uVié Jutte.folle pour,la posses-
sioiVrd'un ;enj,pire colonial ». >
Laissons: ces pauvres « roitelets
et barons féodaux qui ont fait ce
qu'ils ont.,]>u mais qui n'ont pas mo-
difié la carte de l'Europe si vite .ni
si ; souvent que - semble le 'croire
M. Roosevelt. !
Quant aux. « grands rois et aux
grands empereurs » s'ils ne s'étaient
pas. lancés dans les luttes coloniales,
les Etats-Unis ne aéraient aujour-
d'hui qu'un simple Dominion bri-
tannique ou, pis encore, une mo-
saïque de tribus indigènes qui n'au-
raient même pas de « grand chef
blanc ,». -
Voyons, M. Roosevelt, un peu d'in-
dulgence pour Christophe Colomb
qui fut en son temps le complice
d'un « grand roi » !
f.,r: J. LE FIGURANT.
C%Âï& la suite en troisième page)
AU PAYS DE LA LIBERTE
Une victoire
du Champagne
.sur ses ennemis du dehors
! t.':-
On mande de New-York que d'après
un nouveau règlement officiellement
entre en vigueur depuis deux ou trois
jours, les producteurs américains de
vins mousseux ne pourront. désormais
vendre leurs produits que sous l'éti-
quette « vins mousseux type Champa-
gne » ou « vins mousseux américains »,
mais non plus sous la dénomination
Champagne, laque-le sera désormais
exclusivement l'eservée au champagne
originaire de Pmncp. ;•>
Voilà belle-victoire i*emp^.téc par
le prince de nos vins nationaux, victoire
attendue depuis longtemps et qui ne
manquera pas d'être accueillie avec joie
dans tout le pays marnais et la zone de
délimitation du Champagne de Flrançe.,
n" ne restera plus maintenant qu'à,:'
parfaire l'éducation du puWic. Mate, Il
faut avouer, que là-ii>as comme;, chez
nous, ce ne sera sans doute pas chose
facile.
CO MŒDM
1- DIRECTEUR: JEAN DE ROVERA
146-150, avenue des
Champs - Elysées
a
9 lignes téléphon. groupées :
ELY. 88-81
La nuit : PASSY 00-80
Le Numéro : 0,25
Province: 0,30
Adresser toute la
Rédactioli- correspondance
Î $ans exception à
PubUcité M. le Directeur
t Je « Comœdia ».
Au bénéfice de l'Opérette.
:: ; * ; :
Lettré ouverte à Monsieur le Ministre de l'Education
Nationale et des Beaux-Arts
i v Monstcur lé Ministre.
C "est uflb * drôle de nouvelle que
flous-: à apportée un communiqué
de la Direction des Beaux-Arts à la
Presse; le grand concours d'opé-
rette n'a rien donné.
« Quel que fût le mérite de cer-
taines œuvres présentées — je reco.
Pic le texte de ce communiqué —
aucune ne s'imposait pour mériter
le prix. :
- « Dans ces conditions, les ouvra-
ges seront rendus aux concurrents.
etc.
Cela n'est pas possible !
La France est la patrie de l'opé-
rette.
t « Le Français né malin créa. »
Il n'est pas possible qu'un con-
tours ait été aussi nul qu'on veut
bien nous le dire.
Comme il n'y a plus d'opérette
frahçaÏEe chez les opérettistes en
Action, on pouvait penser qu'il y
ell avait de cachées et compter sur
Ce concours pour faire revivre un
genre éminemment national.
Il n'est pas possible que ce soit
fini, que la Mascotte, les Cloches, la
Fille Angot, la Belle Hélène, Nitolt-
"ilei les Saltimbanques, Véronique,
le Sire de Vergy. la Petite Bohême,
Ta Bouche, Ciboulette et toutes
celles que je ne nomme pas ici,
aute de place, il n'est pas possible
•lu elles aient essouflé le génie
lançais.
Quoi! soixante-dix ans d'opérette
et c'est tout?.
?ui, je sais que le directeur pa-
rt. sien, aujourd'hui, préfère écouter
le Musicien étranger — s'il l'écoute,
Car peut-être n*écoute-ï-il que la
Proposition de l'éditeur étranger.
L'argent c'est pas tout.
Avec de l'argent on fait une pre-
mière représentation. -
Arec du succès, on fait une cen-
- tine cen-
iHJfient,- on f ai i pénible-
I€g( tférit# soirs qu' a durés une
°Perette,'récente dans un théâtre
Pourtant de première grandeur.
Avec du succèE, on fête la 10.0003
d'Cloches ou de la Mascotte.
Avec de l'argent, on se ruine.
Avec de la valeur, on s'enrichit.
Eh quoi! voilà que les Bouffes-
parisiens, qui pourtant appartien-
nent à un célèbre librettiste, pas-
sent aux comédistes et font taire
t La participation belge
à l'Exposition de 1937
Bruxelles. 6 janvier.
•V- Va il Jsacke-r,' nrhi-isl n? de,s Alï'a.i-
Xes économiques de Belgique, s'est
'1 ",n'rl, 1,' 'l
^nidin à Paris, fici-oiii'pag-iié do
, • Raymond Ynxeflai,re. conm)j«*airo
.du ^ouvci-noincnf, pour rxa-
l' iiiuip bi en tient di; la Belgique
\ft.vposilion |ti,!i.'i"i)a:l.ional'0 « Arts
el. PtwîiiMqiK's » de Paris 1937.
j. liministre do ilu-s'lruc-
i ^P-..]>uWi(Jue..qui avait demandé
exi'ooskMi de la conrani^sion
e!IÍ:\'l'goée 04JC uicn.rc S:l!ll' pied la parti-
l'l'Pal:ion belge, vient d'obtenir «?ai|-s-
fac:tiü.n. La M s te' complète des p-er-
5^nali-tés : désignées paraîtra pro-
*-"ïMne'nieint.
A ce propos, notre confrère bru-
^upis Le Soir déclare qu'il n'en tire
,pas - t'ouLefoj,¡;;, dans le,s ingéniions du
b^iiv^riiemcnt <}e faire de cette eom-
n tieolwiikjue ,lé miroir complet
l'ac-Li-vité nationale.
vu'est-ce à dire ?
l'orchestre ; et voici qu'on nous an-
nonce triomphalement le retrait
prochain de la musique au Théâtre
de la Portc-Saint-Martin; et le Mo-
gador parler d'afficher Le Chant du
Cygne eï/lc mourir!. ,
t » Et. nous ii. avons pas encore la
télévision qui, pendant quelque
temps, réglera tout le monde.
Il y a de l'opérette en France,
pourtant.
S'il n'y en a plus chez les f abri.
cants ordinaires, il y en a ailleurs,
il y en a là où les directeurs de
théâtre du genre ne la cherchent
pas.
Ce n'est pas parce que les mar-
chands de vin refuseraient de goû-
ter les produits de la vendange qu'il
n'y aurait plus de vigne en France.
Monsieur le Ministre,
il faudrait recommencer ce
concours.
Je ne dis pas qu'il ait été mal
organisé — je n'en sais rien — mais
ce que je sais c'est qu'il est très
difficile de connaître, en lisant un
livret d'opérette, ce que la musique
vaut, et en lisant la partition ce que
vaut le livret,
C'est pourtant ce qu'on a fait.
Il faudrait entendre les deux en
même temps. On ne peut savoir la
vraie valeur d'un ouvrage lyrique
qu'à la présentation de ses deux
éléments indissolubles.
Un ouvrage lyrique, fût-il du
genre facile qu'est l'opérette, c'est
d'abord la musique et, pour quatre-
vingt-dix pour cent, la musique.
La sauce musique avec son condi-
ment: le couplet. Car ces sortes de
musiques-là valent souvent par les
mois qui s'y disent. -
Chez nous, on commence par lire
le livret, le « poème », comme on
dit par euphémisme au Faubourg
Saint-Martin.
Uo divret d'opérette est peu de
chose en soi, une petite histoire
sans beaucoup d'intérêt, qui eût fait
une comédie falotte ou un vaude-
ville sans grand élan.
Le meilleur livret, qu'il soit celui
de la Mascotte ou celui des Cloches,'
n'a pas grande valeur.
Il est le prétexte, prétexte à ame-
ner la musique.
C'est elle par ses bis, ses ter, qui
assure le succès de l'oeuvre.
Lui, le livret, n'a qu'un rôle à
jouer: ne pas nuire à la musique.
Mais nos critiques ont-ils assez
blaguer le livret de No No Nanette!
Ils n'avaient point tort. Ils ou-
bliaient seulement que les nôtres ne
valent pas plus.
Et il ne faut pas que les livrets
vaillent davantage.
C'est. Donizctti, je crois, qui n'ai-
mait pas que les paroles qu'il de-
vait mettre en musique aient trop
de valeur poétique parce que, di-
sait-il, « musique sur musique fait
cacophonie ».1 ¡> w f -
Et c'est Yves Mirande qui, lisant
une critique où lui était reproché
le peu de consistance d'un de ses
livrets, disait: « La prochaine fois,
je leur donnerai une opérette à
thèse. »
Jean BASTIA.
,
(Lire la suite en deuxième page.)
« MADAME BELIARD » A LA COMEDIE FRANÇAISE 1
------",',',',,,.,..--.
v Comédie Française a repris. Me l' après-midi, la célèbre pièce -de
le- Citarles Vildrâc : Madame Béliard, aéee. jadis par M.-Louis Jouvet
a la Comédie des C'hamps-Elysé es* Ci-dessus, de gauche à. droite :
;.~ M. Bacqué, Mlle Bretty et Mlle Morgan.
(Photo G.-L. Manuel frères.)
AU QUARTIER LATIN
Les élections des Etudiants
au Conseil de l'Université
ont affirmé
leur esprit corporatif
f *
Les •clee-ti-ons des reiprôseiïtants-des
étudiants aai Conseil 'de t]'CniVel\¡;H'é
de Paris ont eu lion sans trop d'inci-
dent.-. Cn trop grand nombre d.'abs-
knt l'Ollis s'y révèle, provenant m'oins
d'une indiIlerenee regrettable que de
la proximité de Noël qui a provoqué
des abseiiws pai'mi le corps des étu-
diands, et du choix iacheuK d'un sa-
medi.
Dans les isix facultés, les listes de
candidats ,s-c recommandant d'un pro-
gramme purement corporatif ont été
élues ave? une importante majorité
contre une liste adverse. patronnée
par l'Union fédérale 'et de tendances
netternenit politiques. La protestation
unanime contre le décret-loi rele-
vant les d'roiits universitaires était
le point commun d'aiî'icurs des di-
vers candidate. Voici un ape,rçu de
ces résultais :
Droit: liste corporative, 430 voix
de moyenne; liste de défense des li-
bertés républicaines, l-'»3 voix. -
M'ôdeicine : liste prufe
582: liste fédérale, 175.
iBcieiiiceis : liste corporative, 354 ;
liste fédéari; e, 200.
Pharmacie: liste corporative, 380;
liste fédérale. 136.
Lettres : liste corporative, 367 ;
liste fédérale. 3-25.
On vo.it dons que l'agitation poli-
tique est généralement écartée par
les étudiants. p':u.s \;;Oili':?icux de leurs
intérêts que des paissions politiqueis,
saut à la Faculté des Lettres où les
deux caimps s'égalisent presque.
On a malheureusement à déplorer
une ii-1 e qui a provo-
qué 1 '■liospita-1 isation de deux futurs1
médecins /:et., vpart. q ué que
jeunês ;ftwe's.,>«fr^'---a'râe|itès prujn
gandist^e's^se vsdnt'yfait^qiielque* peu
bouèlciiler par'des adversaireî qui nei
cédaient, pas ;dévant-',.leur- séduction.-
Ce soir, à l'Odéon, première repré-
sentation de lia Gamime, de M. Pierre
Ycbcr et Henri de'Gorsse, dont voici
une scène photographiée durant les
toutes dernières répétitions, avec Mlle
['oulet'te Marinier et M. Roger
Clair cal.
(Photo G.-L. Manuel frères.)
LA SCIE A LA MODE
Qui n'a pas son
Kidnapper ?
Oui, Georges JjuJiamel avait rai-
son. JU Gabriel Boissy, de même en
le rappelant récemment; la. fuite de
Lindbcrgh. « héros exilé par' Une
autre civilisation », entre bien dans
le cadre, des sensationnelles et divi-
natoires Scènes de la vie future.
Après les cinglantes conclusions
qui. en' furent tirées ici-ntêv^e X^par
notre rédacteur en chef, je n'aurai
pas la faiblesse d'y revenir.' Qu'il
me soit simplement permis d'aborder
ytar un awtre côté le tragique et
l'ignominie lfune telle situation.
Tant il est vrai qu'à notre époque le
drame se mêle souvent d'une certaine
dose d'invraisemblable fantaisie. - Il
est malheureux d'être obligé de
l'écrire; mais on ne saurait s'y sous-
traire, sans manquer à l'un des plus
élémentaires devoirs de l'information
et des commentaires qu'elle impose.
Il suffit d'avoir parcouru, cette se-
maine, les journaux du monde en-
tier et notamment ceux de Grande-
Bretagne, pour mesurer l'infâme
ampleur donnée, dans sa forme
même, à la relation des angoisses
d'un moderne demi-dieu. Croyez-
vous qu'y, s'agissait de moraliser ?
Non d)J(J)!, certes, mais bien simple-
ment de multiplier les ■nouvelles
contradictoires et scandaleuses, dans
le seul but d'ameuter à tort et à tra-
vers l'opinion publique et q.u risque
même de compromettre la sécurité
de l'infortuné fugitif et des siens.
Durant plusieurs jours, on a pu lire
dans d'innombrables feuilles, en ca-
ractères énormes, l'annonce, quasi
heure par heure, des déplacements
de Lindbcrgh aussitôt qu'il e.ut tou-
ché le sol anglais. Poursuivi non par
les kidnappers, mais par la horde
des journalisies. photographes et ci-
néastes, il ne pouvait faire le moin-
dre geste sans être sûr de le voir
porté immédiatement à la connais-
semee du monde entier ! A farçe de
détails et de renseignements circons-
tanciés, on eÛt dit que la presse s'in-
géniait à vouloir le perdre.
Depuis lors, comme par enchante-
ment, la menace des >kidnappers fait
tache d'huile partout. Ainsi, lors de
la découverte de l'affaire Stçivisky.
on découvrait de ses émules à peu
près à chaque tournant de rue. Si
les astrologues ont dit vrai en ce qui
concerne les épidémies que cette an-
née nous réservé, voilà biep, la pre-
mière.
Et je crains fort que nous ayons
du mal à en guérir. Ne vàïlà-t-il pas
qxC'on mande d'Uollywood que Mme
Marlènè Dietrich, à, 'son tour, songe-
rait à venir se réfugier en Europe
avec sa fille. De nombreuses lettres
anonymes obligeraient la star à se
tenir sur ses gardes et à nourrir
toute une équipe de policiers privés
attachés à la personne de son enfant!
Puis qu'aussi bien c'est Paris qu'elle
aurait choisi comme refuge, Mme
Marlène Dietrich, qui déjà tourna la
tête à son metteur en scène Josef
Sternberg, aurait-elle l'intention de
tourner la tête à Paris? Il est possi-
ble que la nouvelle soit véridique.
Nous ne pourrions que la déplorer.
Mais, sans confirmation sérieuse,
comment ne pas la mettre en doute?
Est-ce que par hasard, de l'autre
côté de la mare aux harengs, on au-
rait trouvé ce moyen nouveau pour
organiser des publicités inédites à
grand « tapage » ?
Ou bien au contraire (car nous
avons bien le droit de sourire un
peu) ne serait-ce là qu'une habile
propagande destinée à faire entendre
au monde que le pays où il fait en-
core le meilleur vivrv est celui de la
Combe-aux-Fées et du Vieux-Logis?
Maurice-J. CHAMPEL.
Malgré le mauvais temps, des ouvriers, qui, comme leurs cama-
rades d'Amérique, ne craignent pas le vertige, sont actuellement
en train d'installer sur la Tour Eiffel un énorme, drapeau lumi-
LE DOCUMENT DU JOUR
neux. Mais l'opérateur qui réussit, ruer, celte belle photographie, ne manque pas, lui non plus, de sang-froid.
* * » -
Les Faits du Jour
L'AFFAIRE. — Hier, aux Assises,
duel des plus véhéments entre Me
J.-C. Legrand, plaidant pour Tissier,
et Me Noguères, avocat de Garat.
NEW-YORK. — A leur tour, la
belle-mère et la belle-sœur de Lind-
bergh doivent quitter les Etats-Unis,
devant les menaces dont elles sont
l'obj et.
MARSEILLE. — La petite attaque
quotidienne contre la propriété d'au-
trui, a eu Ifieu cette nuit, au préju-
dice de M. Friedmann, caissier d'un
cinéma de la rue Saint-Ferréol.
VIVIERS. — Les recherches pour
découvrir le corps de là malheureuse
rentière de Nice n'ont pas encore
abouti. La police semble pourtant
tenir le coupable malgré ses déné-
gations.
PARIS. — La Seine devient in-
quiétante : la cote d'alerte est lar-
gement dépassée. La Marne déborde
brusquement et joint son flot à ce-
lui du Grand-Morin et de l'Yonne.
Toutes prévisions seraient préma-'
turées.
PARIS. — André Japy est rentré
au Bourget.
TOULOUSE. L'histoire de ce
wagon chargé d'armes de guerre et
qui se trompe de destination ferait
risible si ce n'était si grave. Re-
trouvé à la frontière d'Espagne in-
tact, 'le fugitif est revenu à Tou-
.'ouse, mais il y a des responsables 11
PARIS. — Depuis hier la distribua
tion des prospectus est interdite
dans tout le centre de Paris. C'est
une heureuse mesure dont il fau~
féliciter notre Préfet de police. ;
ETHIOPIE. — Période de concen.
tration. De part et d'autre, les états-*
majors semblent optimistes. Les ope-
rations d'hier n'ont pas présenté
d'envergure.
ATHENES. — L'escroc rouennais
qui avait détourné une dizaine de
millions vient d'être arrêté à Athè-*
nes. Mais où est l'argent ? -
UNE BELLE SURPRISE !
Notre » bibliobus »
retrouvé à Madrid !.
VoiLà quelques années, Comœdia
et M. Gabri,e¡l Boissy avaient lancé
l'idée d'un, camion chargé de livres
en quête d'anhete-urs, à travers la
Firamce.
L'idée fut avalisée ; le camion bap-
tisé du nom bizarre de « hihliobus ».
Lance N?i!ir nos routes, fI'" oCoÚrut si
loin, si tomque nul n'en entendit
plus parler !
La police ne fut. pas alertée. Sans
doute crut-on, en ce siècle de foi, que
le « bibliobus J) s'était enivoîé au
ciel comme le prophète Eiie !
Eh bien ! non ! Le « bibliobus ■
vient d'être retrouve. à Madrid,
grâce à..M. Adolphe de Falgoiirol'ie
qui n'est pas détective niaiçk hispa-
nisant. Et il nous faut part de cette
nouvelle dans Toute l'Edition.
Ce « bibliobus », ce n'est pas-le
même, diront les sceptiques !
si ce n'est lui, c'est donc son frère!
On Îj'a débaptisé. Et il se nomme
maintenaint: « Camion des Editeurs».
Le nom est moins savant maus il dit
mieux ce qu'il veut dire. Hugo qui
écrivit: « J'appelai le cocbo-n. par son
nom r », serait -ravi de tant de si m-
jylk'ité. Un tel sentiment oliez lui ,?
Une fors n'est pas coutume !
Max FRANTEL.
(Lire la suite-en deuxième page.)
Le peintre Nicolas Gropeano
',.,. est mort
Nicolas Oropeano vient de mou-
rir. Il s'est éteint âgé de 70 ans au
moment où la naturalisation allait
faire de lui, mi peu plus s'il se peut,
un des nôtres. il V a quelques jours,
il avait dû quitter ce polit, pavillon
d'Auteitil où il s'était installé il y a
plus de quarante ans, peu après son
arrivée à Paris, petit pavillon calme
et quiet bordé d'un jardinet où le
printemps voyait fleurir les litas et
les roses, et aller dans une clinique
subir l'opération qui l'emporta.
Roumain de naissance et d'éduca-
tion, ayant fait ses études à Buca-
re-t. Nicolas Gropeano ne pouvait,
Nicolas Gropéano
(Photo Alban Alexandre.)
venant ■d'une'terre1 latine,' être dé-
payjîéïà Pa'ris; Français de cœur, il
a"ÿ'ajt. donné -! à ses filles une éduca-
tion française.- Il avait vécu notre
vie, s'était associé à nos peines na-
tionales et^dès-le début et durant la
durée de la guerre, avait'donné, avec
Mme Gropeàiio, la ,meilJ.eur.e de son
aelivité" à l'hôpital des Alliés.
! ? RENÉ-JEAN.
(Lire la suite en deuxième natte).
Un quart de Siècle.
Ce qu'on lisait dans Comœdia
le 7 janvier 1911
Un mot de Willy: « Un comédien
peut être intelligent, ça lui arrive (pas
souvent), mais un ténor, jamais (ça lui
est défendu).
Un film sensationnel commence
ce soir dans un grand établissement pa-
rfsienr La Tragédie anarchiste de Lon-
dres. !, ,
* Ce mot d'une jeune danseuse qui
part pour une tournée et se trouve, à
la' gare, entourée de ses bagages, de-
vant le guichet:
-,Ulze. preiittere aller et retour, je
vous prte.
; - Pour où ?
— Mais, peur ici, hé godiche !
★ M. Lucien Guitry, mécontent, quitte
la Porte-Saint-Martin. Remous. M. Lu-
cien Guitry ne dit rien; MM. Hertz et
Coquelin, les deux directeurs de ce théâ-
tre, me veulent rien dire; M. Henry Ba-
taille, inquiet du sort de L'Enfant de
l'amour (sa nouvelle jpièce), fait sem-
blant dè ne rien vouloir dire, mais dit
sans dire tout en disant; M. Dumény,
enchanté, dit qu'il, se réjouit à l'idée
qu'il pourrait peut-être créer L'Enfant
de l'amour, et M. Paul Bourget 'fait dire
qu'il est ravi, car M. Lucien Guitry, li-
bres, va peut-être jouer sa pièce: L'Emi-
gre
SOUS LA COUPOLE
A qui le fauteuil
de Paul Dukas ?
Les candidats en présence
-- t
Le fauteuil occupe si fugitivement
par le regrette1 Paul Dukas est au.
jourd'hui, recherché.'Cinq musiciens
viennent de témoigner leur vif désir
.d'en prendra possession. Et non des
moindres. Ils représentent toutes les.
couleurs du Parlement musical. De-
puis le bleu pervenche jusqu'au;
rouge vif. Qui remportera de Busser,
Laparra. Schmidt, Marcel Samuel-s
Rousseau, Stravlnsky ?
Dès maintenant, les amateurs de
joutes académiques sont vivement
intrigués par une compétition quij
s'engage entre musiciens ayant]
fourni des preuves de valeur et de
latent. Comment se comporteront leaç
académiciens devant une liste élec-J
torale si composite ? Opteront-ils
pour un candidat qui n'eut pas peur
de l'aventure musicale et s'y lançai
avec la fougue que supposent de
tels périples ? Ou bien, plutôt que
de suivre les coureurs de risques,
préféreront-ils, à l'abri d'un havre
que n'atteint aucune âpre bise, re-
chercher la tiédeur d'une tradition:
de tout, repos ? 7
Jamais élection musicale à TIus-i
titut ne présenta tant de eomposi-*
tours aussi différents par leurs ten-
dances, leur esthétique, leur passé
musical. L'Ius titut. devra faire uno;
conversion à gauche, pour repren*
dre une expression chère à la pplu
tique, ou, se!.tenant sur la méfiance,
observer.la. règle du milieu. Ceux
qui ne sont pas dans la liée vpnù
suivre^ avec une curiosité passions
née l'évolution i d'un - choix -aue
démiciens.-^ ;• -->/.•;
ipons pas sSUD les iévéne*
ments ; et. bornons-nous;* pour «le rnô-i
ment,- à -'présenter ■ les 'divers »caiidi^
dats. : r ',' v r
Henri: Busser, s'ili a relativement'
peu produit s comme cbinposi teur/e^
l'autèur cependant "'d'ouvrages'4 lyri-
ques d'une'Mélieate- facture "'etv'farfi
bien conçus pour la *scène^ Ce} nrn-
■?1„cleîlîR9nnaît le ; plateau.-pour avoiiî
c^ndu itïà-d'Opéra et à rO'péra-Comi-
que.vJVi l'optique,** ni" i:a'coùstiïîue; de
J a. scène'né; lui >échapjtent, Etrcomme
professeur, de compositronrau4' Con-:
servato.ire,'.dl .s'y entend pour* l'ni-
lier ses .jeunes élèves" aux .'mystères
de la cantate du Prix-, de; Rome*, et' ;
obtenir,, chaque année, poj'ir"' l'jto
d'eux, rassùrance "que-1 la' Viii-a'; Mé^-
dicis •l'accuellléra.,- ¡ ,
; Raoul Laparra .est surtout «un mn«
sioien de théâtre. Son tript'vqbé.lyri-<
que,, La Habanera, La Jata,. La Ma-
laguera,:. r.esie : HU:" hpmnï^gë Ú
terre d',Espa:gno ; qu'i 1 'a^'diairtééyavèo
ferveur tout aù' loiïg de; saVcfeiière^
de créateur. !Mèlant'le;-dTanie;;;liruifal
à l'amour, au symbole,..*a' ]# spoésie, ;
Raou 1 Laparra sédui y ipar dj&s q&lë,l*14'
tés d'homme; de, théâtre ■quUva^drôtfc
au but et ne s'égare pas dans^les dé-
tails symphonioues susceptibles, de
ralentir raclIOlf. Cet enfant..des .lu- ■'
nnères éclatantes reste avant tout
un mélodiste clair.
Autre musicien de-théâtre. M'a r-*
cet Samuel-Rousseau, auteur de Ta-
rass-Boulba. Le Huila, Le -Bon Roi *
Dagobert. Il a bien écrit également
un Requiem, quatre - Préludes. pour)
la Bérénice de Racine. Mais le théâ-
tre fut l'essentielle préoccupation-de
ce compositeur dont les œuvres lyri*
ques connaissent la faveur ? du pu-
blic. Lui aussi, bien qu'appartenant
à une.génération qui connut le ver-
tige de la. symphonie dans la -fosse,
s'est garde de s'engager dans unei
tendance qui, à-ses yeux; dépouil-
lait la mélodie. de - ga^ prééminence*
TOUTES-LES COULISSES,..
-i 7 JANVIER :
SAINTE MELANIE.
Mélanie est prénom de Grèce,
Il veut dire au juste : négresse.
Si VOlts donnez à une enfant
Ce prénom pauvre d'allégresse
Elle broira du noir souvent.
Attention à la rougeole.
u
Un médecin de Vienne vient de
constituer un calendrier ori-
ginal où les maladies correspondent
aux climats tout le long de l'année.
Il a fallu huit ans pour mettre au
point ce calendrier; plus de vingt
mille cas ont été étudiés.
Janvier est le mois de la rougeole;
février' amène ila fièvre; mars les
pneumonies; l'apparition du muguet
au mois de mai correspond à un ac-
croissement de l'asthme et de l'ap-
pendicite; îles roses de juin trou-
blent le foie; juillet est néfaste pour
les maladies de cœur; août est le
mois des maladies non classées ;
septembre des rhumes de *. cerveau
qui deviennent particulièrement gra-
ves en novembre. Quant à décembre,
c'est l'époque des troubles digestifs,
causés en général par 'le manque de
légumes verts.
Nous sommes en janvier, donc
gare à la rougeole.
D'ailleurs, les listes de promo-
tions dans la Légion d'honneur ne
sont pas encore sorties.
Gare à la rougeole rentrée!
La petite resquilleuse.
N
oël dure, en fait, quinze jours.
Comme, à New-York, au mo-
ment du carnaval, ils affichent :
Mardi-Gras ail days -
Il y a des arbres de Noël qu'on ne
dépouille que quinze jours après, tel
celui qui se dressait, avant-hier di~
manche, sous le préau d'une école
enfantine.
Une petite fille Je quatre ans se
présenta et déclara avec beaucoup
d'autorité :
— C'est moi qui ai gagné la pou-
pée.
— As-tu le numéro? Où est ton
numéro?
— C'est ma maman qui l'a. Elle
va l'apporter. Mais elile m'a dit :
J'ai le numéro 79, qui gagne la pou-
pée. Va à l'école et demande qu'on
te remette « ta » poupée.
Devant autant d'assurance, on
allait s'exécuter quand la mère
parut et démentit en tous points le
récit de sa gosse.
-Elle ri^ opas^eu «^sapjpoupée.
Et c'est bien dommage! Car,
« aujour d'aujour .'d'auj ourd'hui ; »,
comme, on dit, le culot est une qua-
lité .^qu'il faut développer-chez lJa
prime enfance.^ - i i v
Histoire rudimentaire.
N
Nous avouons ignorer où M. Roo-
seveltï a' fait, sès 'études,,, mais
l'éminent; président dès Etats-Unis
paraît avoir, de l'histoire universelle
une. conception assez rudimentaire.'
• Dans son ménage au congrès,, on
relève en effet une phrase singulière
où il t- fulmine rétrospectivement
contre « les roitelets et barons féo-
daux qui , mo4ifiaient ia: carte de
l'Europe ,'^tous; les quinze jours » i et
CQntrie -« les grands rois et le's
grande empereurs qui se jetaient
clans 'uVié Jutte.folle pour,la posses-
sioiVrd'un ;enj,pire colonial ». >
Laissons: ces pauvres « roitelets
et barons féodaux qui ont fait ce
qu'ils ont.,]>u mais qui n'ont pas mo-
difié la carte de l'Europe si vite .ni
si ; souvent que - semble le 'croire
M. Roosevelt. !
Quant aux. « grands rois et aux
grands empereurs » s'ils ne s'étaient
pas. lancés dans les luttes coloniales,
les Etats-Unis ne aéraient aujour-
d'hui qu'un simple Dominion bri-
tannique ou, pis encore, une mo-
saïque de tribus indigènes qui n'au-
raient même pas de « grand chef
blanc ,». -
Voyons, M. Roosevelt, un peu d'in-
dulgence pour Christophe Colomb
qui fut en son temps le complice
d'un « grand roi » !
f.,r: J. LE FIGURANT.
C%Âï& la suite en troisième page)
AU PAYS DE LA LIBERTE
Une victoire
du Champagne
.sur ses ennemis du dehors
! t.':-
On mande de New-York que d'après
un nouveau règlement officiellement
entre en vigueur depuis deux ou trois
jours, les producteurs américains de
vins mousseux ne pourront. désormais
vendre leurs produits que sous l'éti-
quette « vins mousseux type Champa-
gne » ou « vins mousseux américains »,
mais non plus sous la dénomination
Champagne, laque-le sera désormais
exclusivement l'eservée au champagne
originaire de Pmncp. ;•>
Voilà belle-victoire i*emp^.téc par
le prince de nos vins nationaux, victoire
attendue depuis longtemps et qui ne
manquera pas d'être accueillie avec joie
dans tout le pays marnais et la zone de
délimitation du Champagne de Flrançe.,
n" ne restera plus maintenant qu'à,:'
parfaire l'éducation du puWic. Mate, Il
faut avouer, que là-ii>as comme;, chez
nous, ce ne sera sans doute pas chose
facile.
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