Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-01-08
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 janvier 1936 08 janvier 1936
Description : 1936/01/08 (A30,N8369). 1936/01/08 (A30,N8369).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7649980w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
30' ANNEE. — N° 8369 MERCREDI 8 JANVIER,1936
DIRECTEUR: JEAN DE ROVERA
146-150, avenue des
Champs - Elysées
9 lignes téléphon. groupées :
ELY. 88-81
La nuit : PASSY 00.80
Le Numéro : 0,25
Province: 0,30
Rédaction
Administr
Publicité
Adresser toute la
correspondance
sans exception à
M. le Directeur
de a Comœdia ».
LE DOCUMENT DU JOUR
Quelle est cette grande vedette entourée, semble-t-il, d'un formi-
dable enthousiasme populaire? Ne cherchez pas. Nous voici au
Caire, en pleine effervescence. Alors qu'il se rendait à l'Univer-
sité, le premier ministre Nessim Pacha a été assailli par la foule des étudiants qui ont bloqué son auto et
Vont obligée à faire demi-tour sous les quolibets et les menaces. (Photo Keystone)
T LES LETTRES ESPAGNOLES
j EN DEUIL
i Ramon del Me-lndao
i
: Un grand esprit
i Un gran d esprit
i Un magnifique écrivain
9 par Jean CAMP.
»»«
i Comme Comoedia l'a annoncé
hier, ta « grand don Ramon à la
j barbe de bouc » qu'a chanté Ruben
î ario vient de mourir, à Santiago
de Compostela, d'une crise d'uré-
, tnie: Il était né en 1869 dans cette
malice où il est mort et qui est la
| terre du lyrisme mélancolique.
Il a représenté avec éclat, dans la
j génération appelée de 1898, le point
^xtrême de la tendance précieuse,
I l art pour l'art. Grand entre les plus
grands (je ne vois guère que Miguel
de Unamuno actuellement dont
importance égale la sienne), il a
'eté sans conteste le meilleur sty-
liste de son époque.
( Peu connu chez nous, il avait, par
1 Bon art particulier et magnifique-
tUent baroque, découragé les traduc-
teu ., , :J
teurs qui s'étaient attaqués à lui.
y œuvre maîtresse de ses débuts :
es Sonates a paru jadis dans une
élection obscure et n'eut en
rance aucun retentissement. Le
Mercure de France publia, avant la
guerre, son Romance de Lobos (Le
geSte des loups) et Fleur de Sain-
teté parut dans la Revue de France.
aIS bien peu connaissaient, au
delà des Pyrénées ,1e talent puissant
et Multiforme de cet incomparable
ecrivain.
Très influencé, à ses débuts, par
arbey d'Aurevilly pour lequel il
c cessa de professer une admira-
lIon sans limites, Casanova et d'An-
nunzio, il sut découvrir dans son
t"r r galicien les thèmes propres
a Nourrir son étonnante originalité.
es tableaux passionnés qu'il traça
d abord dans ses sonates donnaient
j û*ïage d'un don Juan un peu tara-
"iscQté qui était, commelui, « laid,
catholique et sentimental ».
AIais bientôt, dans une série d'oeil-
h qu''ij nommait des comédies
b arb ares: If oces de Gesta, Aguiltt
doe e agon, Romance de lob os, il pei-
dans une Galice légendaire
ét hariolée des picaros de haute
!fe) hobereaux violents et ma-
gnIfiques, gueux étincelants de
Verve, pleins de vermine et de poé-
S"e au milieu d'une atmosphère
e.trange, riche de nuances et de mu-
squé.
d Nul n'a mis plus d'harmonie et
® charme que lui dans la prose cas-
hlIa'n l d
t 1 lane qui lui doit un accroisse-
ment certain de grâce et de sono-
filé. Il l'a dotée du rythme, du nom-
)re et de la souplesse qu'on ne re-
trou,' h
r°U\e guère c h ez ses contemporains
] -e la génération de 1898. Si toute
trou pe nouvelle des romanciers
1 hIer et d'aujourui : Miro, Aya-
a, etc. a pu affirmer une renais-
sance' louable de la forme, une re-
cUerche dans le style que ne con-
Il ai" , ..d"
fisaient pas ses devanciers, c'est
en, grande partie à Valle-Indan
q" elle le doit.
Il fut captivé à son tour par la
gUerre carliste et lui consacra des
*°Qians hauts en couleur où grouil-
t, dans des combats atroces et
s, des hommes d'un dessin pri-
mitif et violent.
(Z-irc la suite en deuxième page)
~~oe====ao]ao!t=====~oc
«¡COMŒDIA»
PlI.bliera demain
un article de
M. Henry LEMERY
^OE- —*rn-rn
: PROPOS DES KIDNAPPERS
ET BOURREAUX D'ENFANTS
Le vrai drame
La proposition de M. Pernod réprimant
les crimes contre l'enfance et les
V' ! es en l èvements ne peut qu 'être approu-
ee, Mais, de même qu'il ne faudrait pas,
^0rn - Propos de Lindbergh, exagérer en donnant
Il ces tristes choses une place démesurée, il
Ht aiudrait pas que la répression se fît inin-
* i.
rf*'*'*'" Qu011 en juge :
&> U-Vcrs groupements très respectables pro-
0s«ttt, en effet, de créer un délif spécial de
- -
,:Ompll. çiie pour les voisins qui n'auront pas
d ~"ce les parents tortionnaires. Hal,te-Ià!
]• "UIIre que Ja dénonciation n'est pas dans
d<~ trançais, il sera b'en délicat et bten
t 1 Icllepour des voisins de savoir si on
bthJre dans leur maison un enfant martyr.
J} **'* les grandes fourmilières parisennes, à
*. très mohi'le, où mant locataire part
à 7 °n tr®s °" ma nt locataire part
vOlsi U ^res pour rentrer le soir, on ignore ses
h Jls inunédiats. D autre part, quelle prime
vQ: 'médiats. D'autre part, quelle prime
Pour commères, pour les petites vengeances !
-pelles représai'Hes éventuelles!
a^j>u'<;onque a suivi les insères étalées aux
\J~leli d 'b f' '1
,. ,Ccs des tribunaux pour en f ants sait 'la
*el a,lvi.té des dénonciations de voisins contre
d s Parents à la main trop leste et la force
Vjc; ^^Bsonge de certains petits anormaux
précoces. Sévissons sévèrement, mais
Inshtu ,1
t OIts pas la suspicion entre voisin.
br t "Wou-t, nous voudrions que sans ou-
r 1"3 enfants martyrs, on pense surtout à
fa urrlT, à élever et à instruire les petits en-
fa
lUS de F rance, dont 90 pour 100, en cette
*
le de misère, sont sous-alimentés. Là i
Cmic * vrai drame. - P. V. ..- -
Le Salon dit de l'École Française
démontre la nécessité
à Salon Unique
Le Sa.lom de YEcole française, qUii
s'ouvre au G'raii'd-Pailiais, esi Il.e pil'u-s
tri'îitia de tous. C'e.slt. de Safloii par ex-
céli'ienee <] sniperflciei], celuii qui bat de ilojn toua
les recordis du miinimum de visiteurs,,
qui n'a jafrna.iis servi à rien, ne ser-
vira jamaiis. à lI'iten" parce qu'il cs-t in-
digne de son titre.
JVEcolla frain^aiS'e? eeraiemt-ce Ben-
nolcaai .et' Real d'eil Sarte pOUT la
sculpture? @« feu » Paul die
Frkk pour la peirnitu>re? Nous ne le
croyons, pas, et qui Je croiraiit ?
C'est avec bien de la peine qu'on
trouvera ce.s .jours-c] dans tes isaMes
sj/niiSitree diu Grand-Pateis qUielJ\qUJes
petites choses qui ©e défeliden-t.
Oes choses sonit siigoées Renié Pflulz,
quii ne cultive pats ses dons, Detlbeke,
Renié Méry qui- inouïs déçoiit en mé-
langeant le mâchintisme et le musi-
caîliisime aux dépens de il-a peinture,
Gaston CornU, Bernard, Eraeist Gué-
r.im, G. Vié. Mme CoiTin-iLefraîu-, Ar-
t.'aïu'M, Esicliapasse, MaroeUlle Routier,
Plaoes, Louas Azema, Ern,i.!le- Domer-
gue Heililett, J. ^'eijsimainn. Quignon,
Yvonne Parvjïliiée, et einicore tout
n'est-jil pas à reteniir dams Leurs e:n-
vois. Le suir,réalisme veinu d'un vé-
risme excessif 'Bnt.re,..It-Ï'l au Salon de
l'Ecofle frança.iise?
On Je croirc.ïit à voir les champi-
gnons de M. Peyronniet. dont le cadre
po.ri e une étiquette « ott plus dans ce
genre pour salie à manger moderne »■
L'art populaire à tend.anjces « civi-
l'iiséeis » est .représemlé piar Van den
Berg, qui peint un pot de faïence
dans lequeil esit, planter unie branche
de Lauriers et qui se découpe sur un
drapeau tricolore. Sur le pot sont
inscrits ces mots : Tabac du Poilu.
Et par Bouyeron-Peuget qui perpé-
tue les calendiers des P.T.T.
Une partie impôt tant e du Salon de
l'Ecole française est comsacrée à la
Bretagne.
On y voit de tout : mais ,l'on est sé-
duit par un groupe de pe'iitts person-
nagew eu faïcnice, la Procession, œu-
vre amusante de Jutes Henriot, par
une .jotie, einon très O'riginiaile .alTielie
d'Angot, et par d'anciennes > sculp-
tures sur bois, d'unit Le Martyre de
Sainte-Apolline a urne saveur parti-
cuHere.
Le Sallo/n de l'Ecale française, au
premier chef, démontre la nécessité
du Salon Unique souhaité par : M.
Georges H ui'smian.
pomq uo i ?
Parce que s'il y avajit un Salon
Unique, le Sallon de (l'Ecole française
n'existerait plus.
gaston Poulain.
[ CONQUETES DU TEMPS PRESENT
Si la. Dannse veut reiiailFe
il lui faut secouer
les vieilles poussières
Comme je l'avais prévu, ma der-
nière chronique sur la Danse n'a
pas manqué de déchaîner un mou-
vement citerne d'ironie et de fer-
veur, qui dit assez da qualité du liè-
vre soulevé. Aussi bien ne saurais-
je le baisser gagner du terrain sans
lui donner une chasse énergique.
D'une part, j'ai été blâmé, voire
en quelque sorte excommunié,
pour avoir osé étendre aussi lar-
gement le domaine de la Danse
et donner comme réplique à la
vieille chorégraphie classique les
« trépidations » du monde nou-
veau. Sacrilège! Comme s'il était
sacrilège de prétendre vivre avec
Anna Pavlova et Mordkine (1910)
son temps et d'en exalter les for-
mes d'art.
Heureusement, en sens inverse,
plusieurs lettres sont venu m'ap-
porter la précieuse approbation de
lecteurs qui avaient déjà éprouva
le même sentiment mais n'avaierd
pas eu l'occasion de d'exprimer,
parce que lia critique ne leur avait
point suggéré de le faire. Ceux-
,là me louent d'une initiative non
seulement opportune, mais néces-
saire, à une époque où l'on s'ef-
force de donner aux spectacles de
danse un regain de popularité e't
de splendeur.
11 n'est pas douteux, en effet,
que la Danse reconquiert -aujour-
d'hui, avec une singulière assu-
rance, une place que, ces derniè-
res années, des circonstances di-
verses lui avaient fait perdre.'Mais
ce n'est pas en s'inscrustant d'ans
'l'imagerie du passé, si savou-
reuse, si émouvante soit-elle,
qu'on construira l'avenir. Si l'on
veut, à tout prix, que la Danse
triomphe définitivement de la tor-
peur d'où .eil'Je s'évade à l'heure
actuelle, il faut tenir compte de
tout ce qui peut contribuer à ce
triomphe et en précipiter l'a vèn2-
ment.
Or, un regard jeté sur la situa-
tion mondiale des spectacles de
Danse, au début de Tannée 1930,
suffit à montrer que la vieille cho-
régraphie est agonisante, que sa
mort est certaine; que c'est, sans
null doute une belle mort, et digne
du plus illustre musée, mais, une
mort contre laquelle nous ne pou-
vons rien parce que de notre siè-
cle est née une force nouvelle et
irrésistible.
Serge Lifar l'a si bien compris
qu'il n'a pas hésité à bousculer,
sans plus attendre, les sacro-sain-
tes idoles.
A part quelques manifestations
-1 1- Harriet Hoctor
étoile des Ziegfiëîd^Polbicsi
cl a ssiqu e s d é', lia ule' q ual it é(,- p ar t a-
rées entre les principales: capita-
les de la Danse, une évolution très
j nette se dessine vers une renais-
sance, complète de cet art. A Lon-
dres, dans le Baiser de la Fée, bal-
let ;dé') Yic-Wells, d'après Ander-
sen, Harold Turner. et Margot Pon-
teyn nous l'affirment déjà. Dans
The Ilake's Progress, pareil le m en^,
Elisabeth Miller. Je ne parle même
pas des créations et reprises si
caractéristiques de la Compagnie
Markova-Dolin, non 'plus que des'
formidables et si originaux spec-
tacles du Bolshoi Tlheatre de" Mos-
cou., Il faut aller à Budapest pour
trouver encore quelques4 tenaces,
vestiges, dè Tengouemén'it classique
pur: Mais tournons .nos regards
vers New-York, où -les Ziegfield
Follies donnent le ton, nous ver-
rons qu'en dehors de quelques ré-
citals officiels, la vogue est. actuel-
lement tout entière à la Danse mo-
derne de fantaisie et de style sans
cesse renouvelés.
Maurice-J. CHAMPEL.
(Lire la suite er. deuxième var/e)
RAJEUNISSEMENTS
L'Opéra, à son tour,
va se moderniser
suivant l'exemple
de la Comédie Française
« L'âge d'Or » du Théâtre qui com-
prend à peu près chez nous la période
s'étendant du début du Second Empire
au début de la crise, compte tenu na-
turellement d'une brusque interruption
durant les années de guerre, cet « âge
d'or » n'a généralement commencé à
l'étranger que beaucoup plus tard. De
ce fait les grandes scènes y ont, auto-
matiquement, bénéficié de toutes les dé-
couvertes et de tous les apports de la
technique moderne, alors que dans no-
tre Paris elles restaient telles ou à peu
près telles que nous les a léguées une
époque plus facile.
Cependant le vieux ne peut pas tou-
jours faire l'illusion du neuf. Et c'est
ainsi que l'on a vu récemment peintres,
charpentiers, électriciens, techniciens
de toutes sortes s'emparer du Théâtre
Français afin de lui refaire non seule-
ment un visage mais un corps et si pos-
sible un cœur nouveau. Le tour de
l'Opéra est venu depuis. Nous parlerons
bientôt des importants travaux prévus
par la direction générale des Beaux-
Arts afin de rendre digne du Paris de
1936 et de l'Exposition de 1937 le célè-
bre monument de Garnier; d'ores et
déjà, cependant, on prévoit pour cet
été une fermeture qui pourrait durer
plus de quatre mois.
Ne verra-t-on pas alors, de même que
l'an dernier, la Comédie Française, no-
tre Académie Nationale de Musique
émigrer sous quelque autre toit ? Et ne
parle-t-on pas justement d'un grand,
très grand théâtre voisin des Champs-
Elysées ? Il est vrai qu'il avait aussi été
un moment question d'y installer l'Opé-
ra-Comique et de façon définitive.
Pierre Barlatier.
■* —i
Un quart de Siècle,..
Ce qu'on lisait dans Comœdia
le 8 janvier 1911
* M. Berenger, « qui s'est rendu ri-
dicule avec sa ligue des pères-la-pu-
deur », écrit à Comœdia. Voici le titre
fait à cette occasion par le rédacteur
en chef de notre journal: « M. Beren-
ger nous écrit qu'il consent cette fois
seulement à ne pas poursuivre pour ou-
trage aux mœurs Michel-Ange, Vero-
nèse, Giorgione et Ccwnœdi'a i.
* Dans les Faits diu Jour on annonce
la mort du commissaire de police du
quartier Rochechouart. Cet excellent
homme, très aimé, s'appelait M. Cotil-
lon.
* Un des premiers articles à Ctomœ-
dia de notre collaborateur Jules Delini,
sur les projets de Mme Réjane.
* Demain, en soiré, à L'Œuvre, pre-
mière de Hedida Gattlsr d'Ibsen.
La Ville de Paris
crée un Musée
du Vieux Montmartre
Sur les instances du Dr Torellaus-
sé, conseiller municipal du 18* ar-
rondissement, et. de M. Paul Yaki,
président de la Société d'Histoire,
d'Art et d'Archéologie « Le Vieux
Montmartre >», la Ville de Paris vient
d'acquérir, au eceur - même de la
Butte, avenue Junot, devant, le Mou-
lin de la Galette, un immeuble des-
tiné à devenir. le Musée du Vieux-
Montmartre. Ce musée, qui sera ou-
vert dans quelques mois au public,
abritera les plans, tableaux, docu-
ments et souvenirs réunis par la
plus ancienne Société d'Histoire de
Paris.
TOUTES LES COULISSES. i
8 JANVIER :
SAINTE GUDULE.
Sainte Gudule, au 8.du. mois.
La Sainte de la cathédrale souve-
-- [raine
Du brave peuple bruxellois.
Hier, nous avons tiré les Rois.
Aujourd'hui, et demain, pleurons
[toujours la Reine.
Pourquoi pas ?
L
3 gouvernement britannique a
finalement repoussé la de-
mande de l'Aga Khan qui désirait
se voir conférer les droits de souve-
rain sur une partie du nord de
l'Inde, où la population musulmane
est prédominante, et devenir le chef
d'un Etat, connu sous le nom de
« Pakhristan ».
Nous sera-t-il permis de dire que
nous ne nous expliquons pas pour-
quoi on lui refuse ça ?
Pourquoi pas ?
Rosserie parlementaire.
Qu'on le veuille ou non, la survie
du ministère reste suspendue
à la décision que prendra, dans les
quinze jours qui viennent, le sieur
Edouard Herriot.
Les amis du ministre d'Etat le
poussent fort à abandonner son por-
tefeuille, mais il semble qu'ils se
heurtent à une forte résistance.
Anticipons sur les événements, ils
n'assurent pas moins que la démis-
sion de M. Herriot se produira ou
bien le 14 janvier, au Conseil des
ministres qui précède traditionnel-
lement la rentrée des Chambres, ou
bien le 19, date à laquelle est convié
le Comité exécutif du parti radical,
ou bien encore à l'issue d'un grand
débat sur la politique générale du
gouvernement, peu de temps après
la rentrée parlementaire.
Un député de droite, à qui on con-
tait hier le processus de ces diver-
ses prophéties eut ce mot cruel pour
M. Herriot :
— Par ces temps d'inondations,
pour sauver le cheptel, il faut bien
mettre le bœuf sur 'le toit.
Le journaliste au grand cœur.
u
n de nos collaborateurs s aper-
çut que depuis un moment,
dans la rue, quelqu un le suivait.
Comme ce n'était pas une jolie
femme, cela l'agaça un peu.
Comme le suiveur pressait le pas,
cela l'agaça beaucoup.
Il sentit soudain une main le frô-
ler à l'épaule.
Il se retourna et offrit au « jeune
homme » une pièce de vingt-cinq
centimes.
Le beau gosse s'en offensa pres-
que et refusa avec dignité. ,
Alors, remettant sa menue mon-
naie en poche, notre ami lui dit :
« Excusez-moi, je croyais que vous
me demandiez l'aumône. »
Inaud¡'\ Robot.
L
e docteur, Vannevar Bush,
avons-nous besoin de dire :
Américain? vient de présenter au
War Office de Londres une machine
pesant 4.500 kilogs, mesurant sept
mètres de haut et possédant un
« cerveau- » métallique.
Cette machine est destinée à l'ar-
tillerie et au génie pour servir à des
calculs de-tir, rectification de tir et
à des problèmes du balistique.
Elle résolut instantanément les
mathématiques les plus complexes,
ainsi que le calcul différentiel et le
calcul intégral.
Certains problèmes qui, jusqu'à.
présent, exigeaient des calculs qui
duraient des semaines, ne demande-
*ront plus que quelques minutes.
LE Figurant.
(L'ire la suite en troisième page.)
Les F ails du Jour
PARIS. — Mme Maurice Finat,
veuve du glorieux aviateur trop tôt
disparu, annonce son prochain dé-
part pour Madagascar. On ne peut
méconnaître la hardiesse d'un tel
projet. Mais elle a cinq enfants !!
LES INONDATIONS. — La Loire
et la Garonne continuent de dévas-
ter les régions qu'elles arrosent.
L'anxiété est grande. La Seine est
étale. Le Rhône et la Saône en dé-
crue, heureusement !
BERLIN. — La nomination du
comte Wilezek, ambassadeur à Ma-
drid, comme (successeur de M. Kœs-
ter à Paris, est considérée comme à
peu près certaine.
DAKAR. — La liaison 100 0/0
aérienne France-Amérique du Sud
vient d'être réalisée pour la seconde
fois par les avions « Croix-du-Sud »
et « Ville-de-Buenos-Ayres ».
ETHIOPIE. — Le communiqué du
maréchal Badoglio est on ne peut
plus laconique : « Rien à signaler
Isur les différents fronts. » Par con-
tre, on annonce la reprise de pluies
persistantes.
FRANCFORT. — C'est dans le train
de Paris à Francfort que les ama-
teurs de brigandage ont opéré hier.
Une collection de pièces et médail-
les, estimée à environ 800.000 francs,
a disparu. Les pièces étaient russes.
mais on offre 1.000 livres anglaises
à qui les retrouvera.
BERLIN. — Le nommé Franz Suesz,
accusé de divulgation de secrets mi-
litaires, a été décapité par la hache,
hier matin, à Berlin.
WASHINGTON. — Les arrêts de la
Cour suprême ont provoqué, surtout
en ce qui concerne les services de
l'Agriculture, une émotion considé,
rable par tout le pays.
LE CAIRE. — L'agitation qui rè-
gne depuis quelques jours dans les
milieux universitaires d'Egypte, est
loin de se calmer. Le Congrès de la
chirurgie n'a pu siéger, les manifes-
tante ayant arrêté les voitures de
certains congressistes.
A LA COMEDIE FRANÇAISE
-.., ! :.
Madame Béliaurd
pièce en trois actes de M. Charles Vildrac
par Pierre SCIZE.
Les -anti-sles ide notre ,pa.y.s se sont
'depuis iloillig,l'eunps '.avisés qu'on
,po,uvai,t atteindre à la gr.aIIl\deUlr
avcc de 'très îiuirablies is'ujets ët que
trois pommes s'ur une assiieitite,
peitnte's par Chardin, pouvaient
atteindre à un pa'lslié'tique plus
émouvant qu'e teIlle fresque de bà-
f'tarlile où .s'eintrechoquen't Jes e'sca-
d roulis.
.Qharlcs YiUdrajc, au théâ'trc, est
noire Chardin. Il: ,se dornio à fâche
de peiiindrc «i'e tirés IvuimMes con-
flits, des onifeux tairas éclat, des
sciiHinoirts qui me !s'e guindent ja-
mais au ilragiqué. Mais ipair Oe iiil'i-
iracle d'uine sensiibMté que Je imoiinr
,dre eflleureimcnit fait vibrer, il lui
arrive d'aller si lloliin tfans le cœur
ide ses héros m-odes,te,s, qu'inné émo-
tion profonde nous étreint à les cn-
^enldre. Certains poèmes du Livre
d'amour, faits die T'jela, atiteignent
a illliSi à urne qualité inoubliable.
Eintne im.ill e je reico muai trais Ile, soin
voilé et sensible, ll'lUm:aiÏill, la dé-
.map-c'he paisible et sûre de l'a muse
Ide Yiklrae. Au théâtre, ces quar-
tés mous ont valu des oeuvres d'urne
résonance inouïe. Quand1 on a, urne
fois, reçu la confidence d'urne de
-ces pièces pudiques et tendres, du
Paquebot Tenacily, du Pèlerin, Olll
en gandie un souvenir lÍ'll'cfI.a'ç,able.
Il s!eimible qu'ira ami nous a ipris
(par le bra:s et mous a raconté une
thi-itoM'c qui le 'touchai'!., et nous
:lüU'chwj,[, nous - même jusqu'à ux
(termes. On gande à l'au'teur une
sympathie chaleureuse, géinéra-
'teke de bonus slentlilmeinHis, d'elï'u-
,sions, d'optiimisinie, d'iniidiulgcince.
On était parti pour mire toute pe-
tite aventure avec des ,Iiotmimes et
des f émanes itrès ordinaires, et
voici qu'à la fin, tout doucement
on 'est conduit à rêver aux dest-
inées de l'homme, et à n'en point
trop désespérer.
Les héros (mais que ce nom con-
vietnt peu 'aux perso nuages de Vtl-
dîrac !) de Madame Béliard - EiQlnt
tous die tirés braves et très hÜlllInê-
tes personnes. Il y'a 'bien un per-
sonnage a c c e s s o T r e d'ouvrière
moucharde, mais on sent très bien
que H'auteur la iplai'nlt-autant qu'il
ila; cphdiamine. Le cadre? Une pe-
tille us'iinie de teinture quelque part
etn France dams uin pays de tex-
IMe, le Nord, peut-être, ou le Pas-
de-Calais.1 Une jeuine veuve, fraî-
'èhé et caOme, toute douceur et me-
sure, musùiciienine: Ha patronne -de
la. petite usine, uine patronne qui
ignore tout de son Qu'aire et que
tout le monde aime. Près d'elle uin
jewne ingénieur 'sur qui repose la
prospérité de la petite industrie,
un garçon actif, vigilant, j'uste, le
type du bon clhef tel qu'ifl; peuple
nos rêves les plus optimistes.
(Ure la suite en deuxième page.)
* + 1
Marie Dubas à l'A.B.C. et Al Trahan à l'Alhambra
UNE « BARRACA » A PARIS
comment M. URREft,
professeur d'espagnol à Paris,
seul et presque sans ressources
joue avec ses élèves français
le grand répertoire espagnol
J-c vooiis sitgdiiaile un petit reit au^
rant espagnio!! de Ilia rue Vlviemiej
non iseuilieimeimt parce que ites me'ls' y,
sont texquiis, paircte que Miinc Blviire,
la patroiiwne. est j Cl ie -eit oultivée; non
seuleiuenlt pairoe, qu'au preaniier vous!
y ver/reiz dlcs frasques de vaiteair pein-
tes par inn très grrund décorateur, et;
cho-régraphe rusise et par une artiste
peintre également russe très célèbre;
IlIon ae'iiitame.nt p-ajrcie que vous y pou-
vez rewooinitirer me apirituell et mali-
cieux prix N'0;be!l, Yvan Bounine, n oui
seuleimeet'paiiiçe que vous y rançon-!
t.rCil'le:Z certains de nos ptus. célèbres!
coinifrères de n'a. presse de gauche, la
gracieuse tell très. orig-iiniaile danseuse
améri'&aiinie Margareit Severji, cetlo
au line diamsQusio égailieiment, orjigiiniiie,
BeWa-Reipe. Mais. :
; Mais parce que,* si la-ehaocie voua
sourit, vous pàûtraez y vdir M. :La-
rraa. t
..M. Lanrea est un basque elspagnoq-
pur tsainig. * Toute l'Espagna est djans
san viisagie et diains sià voix. Nerveux,
vif, gaii, plein de -fougue et de sa-
gesse, malicieux, d'mne -Mi't:e'!M!geoce
vive, et d'une oul'tuite étendue. M.
Larrea est professeur d'eispagnol
daims plusieurs iinstiit'uitiions' : libre s' de
iPariis. It aime -Paris ©t ila-France .pae-
sionnément, maiLs il trente Espagnol
dams sa vie, d'ans son âme ardente,
danis sa foi en t'aveirair e't dans son
goût dies œuvres dignies e't. des « ges-
teis dlli.oniiieur ». <
M. Larrea, en effet, a fondé, -après
beaucoup de travail, die Jectures; et
die ■médfita'tii'ons. une troupe de co-ihe-
dien-s — is'es élèves'- français - qui
joutent en espagnol .le beau :tJhéâtre
eis»pagnol 'Clia.sisique et moderne. :
La première représentai ion eut
lieu, lie 9 f évrier 1935, à la Saille Gus-
tave-Doré où les élèves de M.'Larrea
et lui-même jouèrent El si de las
S'trias, ila fanneuss comédie de Mo'ra-
lin: Trois-eenitis speetateiurs ::1 ppl audi-
ront Milites Rouech. Glratreire, Weiss-
lieb., Bernot et MM. Larreia, Del)ois,
Unrutia, Corme et SoUiSona.
— Ce premier isipeclac'to. me dit M.
Larréa. n'était qu'une timide ten-
tative, mans devant te succès rem-
porté, mes élèves et mol décidâmes
de'monter un second spectacle : La
Guarda cuidadosa, de Cervantes, et
Febrerillo et loeo, deis deux Quintero.
Les29.ma!i, troisième speic!acte- donné
par ie gpupipe d'élèves « La; Barraca »
du profes'sou'r Larrea, au cours du-
DIRECTEUR: JEAN DE ROVERA
146-150, avenue des
Champs - Elysées
9 lignes téléphon. groupées :
ELY. 88-81
La nuit : PASSY 00.80
Le Numéro : 0,25
Province: 0,30
Rédaction
Administr
Publicité
Adresser toute la
correspondance
sans exception à
M. le Directeur
de a Comœdia ».
LE DOCUMENT DU JOUR
Quelle est cette grande vedette entourée, semble-t-il, d'un formi-
dable enthousiasme populaire? Ne cherchez pas. Nous voici au
Caire, en pleine effervescence. Alors qu'il se rendait à l'Univer-
sité, le premier ministre Nessim Pacha a été assailli par la foule des étudiants qui ont bloqué son auto et
Vont obligée à faire demi-tour sous les quolibets et les menaces. (Photo Keystone)
T LES LETTRES ESPAGNOLES
j EN DEUIL
i Ramon del Me-lndao
i
: Un grand esprit
i Un gran d esprit
i Un magnifique écrivain
9 par Jean CAMP.
»»«
i Comme Comoedia l'a annoncé
hier, ta « grand don Ramon à la
j barbe de bouc » qu'a chanté Ruben
î ario vient de mourir, à Santiago
de Compostela, d'une crise d'uré-
, tnie: Il était né en 1869 dans cette
malice où il est mort et qui est la
| terre du lyrisme mélancolique.
Il a représenté avec éclat, dans la
j génération appelée de 1898, le point
^xtrême de la tendance précieuse,
I l art pour l'art. Grand entre les plus
grands (je ne vois guère que Miguel
de Unamuno actuellement dont
importance égale la sienne), il a
'eté sans conteste le meilleur sty-
liste de son époque.
( Peu connu chez nous, il avait, par
1 Bon art particulier et magnifique-
tUent baroque, découragé les traduc-
teu ., , :J
teurs qui s'étaient attaqués à lui.
y œuvre maîtresse de ses débuts :
es Sonates a paru jadis dans une
élection obscure et n'eut en
rance aucun retentissement. Le
Mercure de France publia, avant la
guerre, son Romance de Lobos (Le
geSte des loups) et Fleur de Sain-
teté parut dans la Revue de France.
aIS bien peu connaissaient, au
delà des Pyrénées ,1e talent puissant
et Multiforme de cet incomparable
ecrivain.
Très influencé, à ses débuts, par
arbey d'Aurevilly pour lequel il
c cessa de professer une admira-
lIon sans limites, Casanova et d'An-
nunzio, il sut découvrir dans son
t"r r galicien les thèmes propres
a Nourrir son étonnante originalité.
es tableaux passionnés qu'il traça
d abord dans ses sonates donnaient
j û*ïage d'un don Juan un peu tara-
"iscQté qui était, commelui, « laid,
catholique et sentimental ».
AIais bientôt, dans une série d'oeil-
h qu''ij nommait des comédies
b arb ares: If oces de Gesta, Aguiltt
doe e agon, Romance de lob os, il pei-
dans une Galice légendaire
ét hariolée des picaros de haute
!fe) hobereaux violents et ma-
gnIfiques, gueux étincelants de
Verve, pleins de vermine et de poé-
S"e au milieu d'une atmosphère
e.trange, riche de nuances et de mu-
squé.
d Nul n'a mis plus d'harmonie et
® charme que lui dans la prose cas-
hlIa'n l d
t 1 lane qui lui doit un accroisse-
ment certain de grâce et de sono-
filé. Il l'a dotée du rythme, du nom-
)re et de la souplesse qu'on ne re-
trou,' h
r°U\e guère c h ez ses contemporains
] -e la génération de 1898. Si toute
trou pe nouvelle des romanciers
1 hIer et d'aujourui : Miro, Aya-
a, etc. a pu affirmer une renais-
sance' louable de la forme, une re-
cUerche dans le style que ne con-
Il ai" , ..d"
fisaient pas ses devanciers, c'est
en, grande partie à Valle-Indan
q" elle le doit.
Il fut captivé à son tour par la
gUerre carliste et lui consacra des
*°Qians hauts en couleur où grouil-
t, dans des combats atroces et
s, des hommes d'un dessin pri-
mitif et violent.
(Z-irc la suite en deuxième page)
~~oe====ao]ao!t=====~oc
«¡COMŒDIA»
PlI.bliera demain
un article de
M. Henry LEMERY
^OE- —*rn-rn
: PROPOS DES KIDNAPPERS
ET BOURREAUX D'ENFANTS
Le vrai drame
La proposition de M. Pernod réprimant
les crimes contre l'enfance et les
V' ! es en l èvements ne peut qu 'être approu-
ee, Mais, de même qu'il ne faudrait pas,
^0rn
Il ces tristes choses une place démesurée, il
Ht aiudrait pas que la répression se fît inin-
* i.
rf*'*'*'" Qu011 en juge :
&> U-Vcrs groupements très respectables pro-
0s«ttt, en effet, de créer un délif spécial de
- -
,:Ompll. çiie pour les voisins qui n'auront pas
d ~"ce les parents tortionnaires. Hal,te-Ià!
]• "UIIre que Ja dénonciation n'est pas dans
d<~ trançais, il sera b'en délicat et bten
t 1 Icllepour des voisins de savoir si on
bthJre dans leur maison un enfant martyr.
J} **'* les grandes fourmilières parisennes, à
*. très mohi'le, où mant locataire part
à 7 °n tr®s °" ma nt locataire part
vOlsi U ^res pour rentrer le soir, on ignore ses
h Jls inunédiats. D autre part, quelle prime
vQ: 'médiats. D'autre part, quelle prime
Pour commères, pour les petites vengeances !
-pelles représai'Hes éventuelles!
a^j>u'<;onque a suivi les insères étalées aux
\J~leli d 'b f' '1
,. ,Ccs des tribunaux pour en f ants sait 'la
*el a,lvi.té des dénonciations de voisins contre
d s Parents à la main trop leste et la force
Vjc; ^^Bsonge de certains petits anormaux
précoces. Sévissons sévèrement, mais
Inshtu ,1
t OIts pas la suspicion entre voisin.
br t "Wou-t, nous voudrions que sans ou-
r 1"3 enfants martyrs, on pense surtout à
fa urrlT, à élever et à instruire les petits en-
fa
lUS de F rance, dont 90 pour 100, en cette
*
le de misère, sont sous-alimentés. Là i
Cmic * vrai drame. - P. V. ..- -
Le Salon dit de l'École Française
démontre la nécessité
à Salon Unique
Le Sa.lom de YEcole française, qUii
s'ouvre au G'raii'd-Pailiais, esi Il.e pil'u-s
tri'îitia de tous. C'e.slt. de Safloii par ex-
céli'ienee <]
les recordis du miinimum de visiteurs,,
qui n'a jafrna.iis servi à rien, ne ser-
vira jamaiis. à lI'iten" parce qu'il cs-t in-
digne de son titre.
JVEcolla frain^aiS'e? eeraiemt-ce Ben-
nolcaai .et' Real d'eil Sarte pOUT la
sculpture? @« feu » Paul die
Frkk pour la peirnitu>re? Nous ne le
croyons, pas, et qui Je croiraiit ?
C'est avec bien de la peine qu'on
trouvera ce.s .jours-c] dans tes isaMes
sj/niiSitree diu Grand-Pateis qUielJ\qUJes
petites choses qui ©e défeliden-t.
Oes choses sonit siigoées Renié Pflulz,
quii ne cultive pats ses dons, Detlbeke,
Renié Méry qui- inouïs déçoiit en mé-
langeant le mâchintisme et le musi-
caîliisime aux dépens de il-a peinture,
Gaston CornU, Bernard, Eraeist Gué-
r.im, G. Vié. Mme CoiTin-iLefraîu-, Ar-
t.'aïu'M, Esicliapasse, MaroeUlle Routier,
Plaoes, Louas Azema, Ern,i.!le- Domer-
gue Heililett, J. ^'eijsimainn. Quignon,
Yvonne Parvjïliiée, et einicore tout
n'est-jil pas à reteniir dams Leurs e:n-
vois. Le suir,réalisme veinu d'un vé-
risme excessif 'Bnt.re,..It-Ï'l au Salon de
l'Ecofle frança.iise?
On Je croirc.ïit à voir les champi-
gnons de M. Peyronniet. dont le cadre
po.ri e une étiquette « ott plus dans ce
genre pour salie à manger moderne »■
L'art populaire à tend.anjces « civi-
l'iiséeis » est .représemlé piar Van den
Berg, qui peint un pot de faïence
dans lequeil esit, planter unie branche
de Lauriers et qui se découpe sur un
drapeau tricolore. Sur le pot sont
inscrits ces mots : Tabac du Poilu.
Et par Bouyeron-Peuget qui perpé-
tue les calendiers des P.T.T.
Une partie impôt tant e du Salon de
l'Ecole française est comsacrée à la
Bretagne.
On y voit de tout : mais ,l'on est sé-
duit par un groupe de pe'iitts person-
nagew eu faïcnice, la Procession, œu-
vre amusante de Jutes Henriot, par
une .jotie, einon très O'riginiaile .alTielie
d'Angot, et par d'anciennes > sculp-
tures sur bois, d'unit Le Martyre de
Sainte-Apolline a urne saveur parti-
cuHere.
Le Sallo/n de l'Ecale française, au
premier chef, démontre la nécessité
du Salon Unique souhaité par : M.
Georges H ui'smian.
pomq uo i ?
Parce que s'il y avajit un Salon
Unique, le Sallon de (l'Ecole française
n'existerait plus.
gaston Poulain.
[ CONQUETES DU TEMPS PRESENT
Si la. Dannse veut reiiailFe
il lui faut secouer
les vieilles poussières
Comme je l'avais prévu, ma der-
nière chronique sur la Danse n'a
pas manqué de déchaîner un mou-
vement citerne d'ironie et de fer-
veur, qui dit assez da qualité du liè-
vre soulevé. Aussi bien ne saurais-
je le baisser gagner du terrain sans
lui donner une chasse énergique.
D'une part, j'ai été blâmé, voire
en quelque sorte excommunié,
pour avoir osé étendre aussi lar-
gement le domaine de la Danse
et donner comme réplique à la
vieille chorégraphie classique les
« trépidations » du monde nou-
veau. Sacrilège! Comme s'il était
sacrilège de prétendre vivre avec
Anna Pavlova et Mordkine (1910)
son temps et d'en exalter les for-
mes d'art.
Heureusement, en sens inverse,
plusieurs lettres sont venu m'ap-
porter la précieuse approbation de
lecteurs qui avaient déjà éprouva
le même sentiment mais n'avaierd
pas eu l'occasion de d'exprimer,
parce que lia critique ne leur avait
point suggéré de le faire. Ceux-
,là me louent d'une initiative non
seulement opportune, mais néces-
saire, à une époque où l'on s'ef-
force de donner aux spectacles de
danse un regain de popularité e't
de splendeur.
11 n'est pas douteux, en effet,
que la Danse reconquiert -aujour-
d'hui, avec une singulière assu-
rance, une place que, ces derniè-
res années, des circonstances di-
verses lui avaient fait perdre.'Mais
ce n'est pas en s'inscrustant d'ans
'l'imagerie du passé, si savou-
reuse, si émouvante soit-elle,
qu'on construira l'avenir. Si l'on
veut, à tout prix, que la Danse
triomphe définitivement de la tor-
peur d'où .eil'Je s'évade à l'heure
actuelle, il faut tenir compte de
tout ce qui peut contribuer à ce
triomphe et en précipiter l'a vèn2-
ment.
Or, un regard jeté sur la situa-
tion mondiale des spectacles de
Danse, au début de Tannée 1930,
suffit à montrer que la vieille cho-
régraphie est agonisante, que sa
mort est certaine; que c'est, sans
null doute une belle mort, et digne
du plus illustre musée, mais, une
mort contre laquelle nous ne pou-
vons rien parce que de notre siè-
cle est née une force nouvelle et
irrésistible.
Serge Lifar l'a si bien compris
qu'il n'a pas hésité à bousculer,
sans plus attendre, les sacro-sain-
tes idoles.
A part quelques manifestations
-1 1- Harriet Hoctor
étoile des Ziegfiëîd^Polbicsi
cl a ssiqu e s d é', lia ule' q ual it é(,- p ar t a-
rées entre les principales: capita-
les de la Danse, une évolution très
j nette se dessine vers une renais-
sance, complète de cet art. A Lon-
dres, dans le Baiser de la Fée, bal-
let ;dé') Yic-Wells, d'après Ander-
sen, Harold Turner. et Margot Pon-
teyn nous l'affirment déjà. Dans
The Ilake's Progress, pareil le m en^,
Elisabeth Miller. Je ne parle même
pas des créations et reprises si
caractéristiques de la Compagnie
Markova-Dolin, non 'plus que des'
formidables et si originaux spec-
tacles du Bolshoi Tlheatre de" Mos-
cou., Il faut aller à Budapest pour
trouver encore quelques4 tenaces,
vestiges, dè Tengouemén'it classique
pur: Mais tournons .nos regards
vers New-York, où -les Ziegfield
Follies donnent le ton, nous ver-
rons qu'en dehors de quelques ré-
citals officiels, la vogue est. actuel-
lement tout entière à la Danse mo-
derne de fantaisie et de style sans
cesse renouvelés.
Maurice-J. CHAMPEL.
(Lire la suite er. deuxième var/e)
RAJEUNISSEMENTS
L'Opéra, à son tour,
va se moderniser
suivant l'exemple
de la Comédie Française
« L'âge d'Or » du Théâtre qui com-
prend à peu près chez nous la période
s'étendant du début du Second Empire
au début de la crise, compte tenu na-
turellement d'une brusque interruption
durant les années de guerre, cet « âge
d'or » n'a généralement commencé à
l'étranger que beaucoup plus tard. De
ce fait les grandes scènes y ont, auto-
matiquement, bénéficié de toutes les dé-
couvertes et de tous les apports de la
technique moderne, alors que dans no-
tre Paris elles restaient telles ou à peu
près telles que nous les a léguées une
époque plus facile.
Cependant le vieux ne peut pas tou-
jours faire l'illusion du neuf. Et c'est
ainsi que l'on a vu récemment peintres,
charpentiers, électriciens, techniciens
de toutes sortes s'emparer du Théâtre
Français afin de lui refaire non seule-
ment un visage mais un corps et si pos-
sible un cœur nouveau. Le tour de
l'Opéra est venu depuis. Nous parlerons
bientôt des importants travaux prévus
par la direction générale des Beaux-
Arts afin de rendre digne du Paris de
1936 et de l'Exposition de 1937 le célè-
bre monument de Garnier; d'ores et
déjà, cependant, on prévoit pour cet
été une fermeture qui pourrait durer
plus de quatre mois.
Ne verra-t-on pas alors, de même que
l'an dernier, la Comédie Française, no-
tre Académie Nationale de Musique
émigrer sous quelque autre toit ? Et ne
parle-t-on pas justement d'un grand,
très grand théâtre voisin des Champs-
Elysées ? Il est vrai qu'il avait aussi été
un moment question d'y installer l'Opé-
ra-Comique et de façon définitive.
Pierre Barlatier.
■* —i
Un quart de Siècle,..
Ce qu'on lisait dans Comœdia
le 8 janvier 1911
* M. Berenger, « qui s'est rendu ri-
dicule avec sa ligue des pères-la-pu-
deur », écrit à Comœdia. Voici le titre
fait à cette occasion par le rédacteur
en chef de notre journal: « M. Beren-
ger nous écrit qu'il consent cette fois
seulement à ne pas poursuivre pour ou-
trage aux mœurs Michel-Ange, Vero-
nèse, Giorgione et Ccwnœdi'a i.
* Dans les Faits diu Jour on annonce
la mort du commissaire de police du
quartier Rochechouart. Cet excellent
homme, très aimé, s'appelait M. Cotil-
lon.
* Un des premiers articles à Ctomœ-
dia de notre collaborateur Jules Delini,
sur les projets de Mme Réjane.
* Demain, en soiré, à L'Œuvre, pre-
mière de Hedida Gattlsr d'Ibsen.
La Ville de Paris
crée un Musée
du Vieux Montmartre
Sur les instances du Dr Torellaus-
sé, conseiller municipal du 18* ar-
rondissement, et. de M. Paul Yaki,
président de la Société d'Histoire,
d'Art et d'Archéologie « Le Vieux
Montmartre >», la Ville de Paris vient
d'acquérir, au eceur - même de la
Butte, avenue Junot, devant, le Mou-
lin de la Galette, un immeuble des-
tiné à devenir. le Musée du Vieux-
Montmartre. Ce musée, qui sera ou-
vert dans quelques mois au public,
abritera les plans, tableaux, docu-
ments et souvenirs réunis par la
plus ancienne Société d'Histoire de
Paris.
TOUTES LES COULISSES. i
8 JANVIER :
SAINTE GUDULE.
Sainte Gudule, au 8.du. mois.
La Sainte de la cathédrale souve-
-- [raine
Du brave peuple bruxellois.
Hier, nous avons tiré les Rois.
Aujourd'hui, et demain, pleurons
[toujours la Reine.
Pourquoi pas ?
L
3 gouvernement britannique a
finalement repoussé la de-
mande de l'Aga Khan qui désirait
se voir conférer les droits de souve-
rain sur une partie du nord de
l'Inde, où la population musulmane
est prédominante, et devenir le chef
d'un Etat, connu sous le nom de
« Pakhristan ».
Nous sera-t-il permis de dire que
nous ne nous expliquons pas pour-
quoi on lui refuse ça ?
Pourquoi pas ?
Rosserie parlementaire.
Qu'on le veuille ou non, la survie
du ministère reste suspendue
à la décision que prendra, dans les
quinze jours qui viennent, le sieur
Edouard Herriot.
Les amis du ministre d'Etat le
poussent fort à abandonner son por-
tefeuille, mais il semble qu'ils se
heurtent à une forte résistance.
Anticipons sur les événements, ils
n'assurent pas moins que la démis-
sion de M. Herriot se produira ou
bien le 14 janvier, au Conseil des
ministres qui précède traditionnel-
lement la rentrée des Chambres, ou
bien le 19, date à laquelle est convié
le Comité exécutif du parti radical,
ou bien encore à l'issue d'un grand
débat sur la politique générale du
gouvernement, peu de temps après
la rentrée parlementaire.
Un député de droite, à qui on con-
tait hier le processus de ces diver-
ses prophéties eut ce mot cruel pour
M. Herriot :
— Par ces temps d'inondations,
pour sauver le cheptel, il faut bien
mettre le bœuf sur 'le toit.
Le journaliste au grand cœur.
u
n de nos collaborateurs s aper-
çut que depuis un moment,
dans la rue, quelqu un le suivait.
Comme ce n'était pas une jolie
femme, cela l'agaça un peu.
Comme le suiveur pressait le pas,
cela l'agaça beaucoup.
Il sentit soudain une main le frô-
ler à l'épaule.
Il se retourna et offrit au « jeune
homme » une pièce de vingt-cinq
centimes.
Le beau gosse s'en offensa pres-
que et refusa avec dignité. ,
Alors, remettant sa menue mon-
naie en poche, notre ami lui dit :
« Excusez-moi, je croyais que vous
me demandiez l'aumône. »
Inaud¡'\ Robot.
L
e docteur, Vannevar Bush,
avons-nous besoin de dire :
Américain? vient de présenter au
War Office de Londres une machine
pesant 4.500 kilogs, mesurant sept
mètres de haut et possédant un
« cerveau- » métallique.
Cette machine est destinée à l'ar-
tillerie et au génie pour servir à des
calculs de-tir, rectification de tir et
à des problèmes du balistique.
Elle résolut instantanément les
mathématiques les plus complexes,
ainsi que le calcul différentiel et le
calcul intégral.
Certains problèmes qui, jusqu'à.
présent, exigeaient des calculs qui
duraient des semaines, ne demande-
*ront plus que quelques minutes.
LE Figurant.
(L'ire la suite en troisième page.)
Les F ails du Jour
PARIS. — Mme Maurice Finat,
veuve du glorieux aviateur trop tôt
disparu, annonce son prochain dé-
part pour Madagascar. On ne peut
méconnaître la hardiesse d'un tel
projet. Mais elle a cinq enfants !!
LES INONDATIONS. — La Loire
et la Garonne continuent de dévas-
ter les régions qu'elles arrosent.
L'anxiété est grande. La Seine est
étale. Le Rhône et la Saône en dé-
crue, heureusement !
BERLIN. — La nomination du
comte Wilezek, ambassadeur à Ma-
drid, comme (successeur de M. Kœs-
ter à Paris, est considérée comme à
peu près certaine.
DAKAR. — La liaison 100 0/0
aérienne France-Amérique du Sud
vient d'être réalisée pour la seconde
fois par les avions « Croix-du-Sud »
et « Ville-de-Buenos-Ayres ».
ETHIOPIE. — Le communiqué du
maréchal Badoglio est on ne peut
plus laconique : « Rien à signaler
Isur les différents fronts. » Par con-
tre, on annonce la reprise de pluies
persistantes.
FRANCFORT. — C'est dans le train
de Paris à Francfort que les ama-
teurs de brigandage ont opéré hier.
Une collection de pièces et médail-
les, estimée à environ 800.000 francs,
a disparu. Les pièces étaient russes.
mais on offre 1.000 livres anglaises
à qui les retrouvera.
BERLIN. — Le nommé Franz Suesz,
accusé de divulgation de secrets mi-
litaires, a été décapité par la hache,
hier matin, à Berlin.
WASHINGTON. — Les arrêts de la
Cour suprême ont provoqué, surtout
en ce qui concerne les services de
l'Agriculture, une émotion considé,
rable par tout le pays.
LE CAIRE. — L'agitation qui rè-
gne depuis quelques jours dans les
milieux universitaires d'Egypte, est
loin de se calmer. Le Congrès de la
chirurgie n'a pu siéger, les manifes-
tante ayant arrêté les voitures de
certains congressistes.
A LA COMEDIE FRANÇAISE
-.., ! :.
Madame Béliaurd
pièce en trois actes de M. Charles Vildrac
par Pierre SCIZE.
Les -anti-sles ide notre ,pa.y.s se sont
'depuis iloillig,l'eunps '.avisés qu'on
,po,uvai,t atteindre à la gr.aIIl\deUlr
avcc de 'très îiuirablies is'ujets ët que
trois pommes s'ur une assiieitite,
peitnte's par Chardin, pouvaient
atteindre à un pa'lslié'tique plus
émouvant qu'e teIlle fresque de bà-
f'tarlile où .s'eintrechoquen't Jes e'sca-
d roulis.
.Qharlcs YiUdrajc, au théâ'trc, est
noire Chardin. Il: ,se dornio à fâche
de peiiindrc «i'e tirés IvuimMes con-
flits, des onifeux tairas éclat, des
sciiHinoirts qui me !s'e guindent ja-
mais au ilragiqué. Mais ipair Oe iiil'i-
iracle d'uine sensiibMté que Je imoiinr
,dre eflleureimcnit fait vibrer, il lui
arrive d'aller si lloliin tfans le cœur
ide ses héros m-odes,te,s, qu'inné émo-
tion profonde nous étreint à les cn-
^enldre. Certains poèmes du Livre
d'amour, faits die T'jela, atiteignent
a illliSi à urne qualité inoubliable.
Eintne im.ill e je reico muai trais Ile, soin
voilé et sensible, ll'lUm:aiÏill, la dé-
.map-c'he paisible et sûre de l'a muse
Ide Yiklrae. Au théâtre, ces quar-
tés mous ont valu des oeuvres d'urne
résonance inouïe. Quand1 on a, urne
fois, reçu la confidence d'urne de
-ces pièces pudiques et tendres, du
Paquebot Tenacily, du Pèlerin, Olll
en gandie un souvenir lÍ'll'cfI.a'ç,able.
Il s!eimible qu'ira ami nous a ipris
(par le bra:s et mous a raconté une
thi-itoM'c qui le 'touchai'!., et nous
:lüU'chwj,[, nous - même jusqu'à ux
(termes. On gande à l'au'teur une
sympathie chaleureuse, géinéra-
'teke de bonus slentlilmeinHis, d'elï'u-
,sions, d'optiimisinie, d'iniidiulgcince.
On était parti pour mire toute pe-
tite aventure avec des ,Iiotmimes et
des f émanes itrès ordinaires, et
voici qu'à la fin, tout doucement
on 'est conduit à rêver aux dest-
inées de l'homme, et à n'en point
trop désespérer.
Les héros (mais que ce nom con-
vietnt peu 'aux perso nuages de Vtl-
dîrac !) de Madame Béliard - EiQlnt
tous die tirés braves et très hÜlllInê-
tes personnes. Il y'a 'bien un per-
sonnage a c c e s s o T r e d'ouvrière
moucharde, mais on sent très bien
que H'auteur la iplai'nlt-autant qu'il
ila; cphdiamine. Le cadre? Une pe-
tille us'iinie de teinture quelque part
etn France dams uin pays de tex-
IMe, le Nord, peut-être, ou le Pas-
de-Calais.1 Une jeuine veuve, fraî-
'èhé et caOme, toute douceur et me-
sure, musùiciienine: Ha patronne -de
la. petite usine, uine patronne qui
ignore tout de son Qu'aire et que
tout le monde aime. Près d'elle uin
jewne ingénieur 'sur qui repose la
prospérité de la petite industrie,
un garçon actif, vigilant, j'uste, le
type du bon clhef tel qu'ifl; peuple
nos rêves les plus optimistes.
(Ure la suite en deuxième page.)
* + 1
Marie Dubas à l'A.B.C. et Al Trahan à l'Alhambra
UNE « BARRACA » A PARIS
comment M. URREft,
professeur d'espagnol à Paris,
seul et presque sans ressources
joue avec ses élèves français
le grand répertoire espagnol
J-c vooiis sitgdiiaile un petit reit au^
rant espagnio!! de Ilia rue Vlviemiej
non iseuilieimeimt parce que ites me'ls' y,
sont texquiis, paircte que Miinc Blviire,
la patroiiwne. est j Cl ie -eit oultivée; non
seuleiuenlt pairoe, qu'au preaniier vous!
y ver/reiz dlcs frasques de vaiteair pein-
tes par inn très grrund décorateur, et;
cho-régraphe rusise et par une artiste
peintre également russe très célèbre;
IlIon ae'iiitame.nt p-ajrcie que vous y pou-
vez rewooinitirer me apirituell et mali-
cieux prix N'0;be!l, Yvan Bounine, n oui
seuleimeet'paiiiçe que vous y rançon-!
t.rCil'le:Z certains de nos ptus. célèbres!
coinifrères de n'a. presse de gauche, la
gracieuse tell très. orig-iiniaile danseuse
améri'&aiinie Margareit Severji, cetlo
au line diamsQusio égailieiment, orjigiiniiie,
BeWa-Reipe. Mais. :
; Mais parce que,* si la-ehaocie voua
sourit, vous pàûtraez y vdir M. :La-
rraa. t
..M. Lanrea est un basque elspagnoq-
pur tsainig. * Toute l'Espagna est djans
san viisagie et diains sià voix. Nerveux,
vif, gaii, plein de -fougue et de sa-
gesse, malicieux, d'mne -Mi't:e'!M!geoce
vive, et d'une oul'tuite étendue. M.
Larrea est professeur d'eispagnol
daims plusieurs iinstiit'uitiions' : libre s' de
iPariis. It aime -Paris ©t ila-France .pae-
sionnément, maiLs il trente Espagnol
dams sa vie, d'ans son âme ardente,
danis sa foi en t'aveirair e't dans son
goût dies œuvres dignies e't. des « ges-
teis dlli.oniiieur ». <
M. Larrea, en effet, a fondé, -après
beaucoup de travail, die Jectures; et
die ■médfita'tii'ons. une troupe de co-ihe-
dien-s — is'es élèves'- français - qui
joutent en espagnol .le beau :tJhéâtre
eis»pagnol 'Clia.sisique et moderne. :
La première représentai ion eut
lieu, lie 9 f évrier 1935, à la Saille Gus-
tave-Doré où les élèves de M.'Larrea
et lui-même jouèrent El si de las
S'trias, ila fanneuss comédie de Mo'ra-
lin: Trois-eenitis speetateiurs ::1 ppl audi-
ront Milites Rouech. Glratreire, Weiss-
lieb., Bernot et MM. Larreia, Del)ois,
Unrutia, Corme et SoUiSona.
— Ce premier isipeclac'to. me dit M.
Larréa. n'était qu'une timide ten-
tative, mans devant te succès rem-
porté, mes élèves et mol décidâmes
de'monter un second spectacle : La
Guarda cuidadosa, de Cervantes, et
Febrerillo et loeo, deis deux Quintero.
Les29.ma!i, troisième speic!acte- donné
par ie gpupipe d'élèves « La; Barraca »
du profes'sou'r Larrea, au cours du-
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