Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-01-06
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 janvier 1936 06 janvier 1936
Description : 1936/01/06 (A30,N8367). 1936/01/06 (A30,N8367).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7649978t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
30' ANNEE. - N° 8367 LUNDI 6 JANVIER 1936
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Champs - Élysées
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Le Numéro : 0,25
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sans exception à
M. le Directeur
de « Comœdia ».
Aujourd'hui, fête des Rois. Depuis hier, de véritables artistes ont
travaillé à préparer pour vous la galette taditionnelle. Par un
privilège exclusif, Comœdia, cette nuit même, a pu surprendre
LE DOCUMENT nu JOUR
(Studio Piaz.)
l'un d'eux, et non des moindres, qui n'est autre que le propre frère de notre Mistinguett.
mO DE L'AVENUE MONTAIGNE A LA RUE RICHELIEU
J Les dix ans de Madame Béliard
> pa C h arl es VILDRAC.
:. par Charles VILDRAC.
gé ..mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm
-"1) a eu dix ans au début d'oc-
tobre dernier que Modale Béliard,
Par les soins de Louis Jouvet, fit
6°n apparition sur la scène de l'ave.
nUe Montaigne, en compagnie du
savoureux Démetrios de Jules Ro-
mains.
Dix ans que Régis Gignoux com-
wieiiiait ce spectacle pour les lec-
teurs de Comœ d ia..
de Comœdia. lai relu il y a
quelques jours avec émotion cet ar-
ticle Je 1 ami disparu; j'en ai relu
au-«>i quelques autres, consacrés à
f'Ctte Madame Béliard a qui l'on fiL
Un accueil assez chaleureux.
Si les critiques dramatiques, lors-
f|u il s agit pour eux de reparler
*1 une pièce, à dix ans d'intervalle,
sc contentaient de recopier leur pre-
mier « papier », je ne me plaindrais
Pas trop du procédé, pour le cas
qui m'intéresse aujourd'hui.
Déjà dix années! Je nous.revois,
Jouvet et moi, en caleçon de bain,
assif; sur le sable d'une plage médi-
erranéennc et nous mettant d'ac-
cord sur la véritable nature de la
helle Mme Béliard qui, en fait de
cœur, n a que du bon cœur et en
fait de sens que du bon sens, un
on sens absurde, profane, lorsqu'il
»e trouve aux prises avec la passion
des autres.
A la Comédie des Champs-Ely-
sées, Madame Béliard vécut succes-
ivement sous les traits de Valen-
tine Tessier et d'Alice Beylat, tan-
dis que la chère et regrettée Cécile
Guyon, puis Madeleine Lambert,
pleuraient d'amour pour Saulnie,.
Constant Rémv.
M nf l'usine Béliard de l'avenue
- ontalgne, il y avait encore quel-
ques vieux amis, rencontrés pour
ja première fois au Vieux-Colom-
j)l. er : Jeanne Lory, Romain Bou-
quet, Jean Le Goff..
Mais dans cette même usine, ins-
dallée désormais rue de Richelieu,
J ai la joie de retrouver ce même
e, C~S, qui s'embarquait .seul, il y
a seize ans, à bord du paquebot
T enaCilv et aussi André Bacqué,
qui l'acocmpagnait jusque l'échelle
de coupée. 3
»
Chez Molière, où la scène est
vaste, où la salle, remise à neuf,
irille de tout son éclat, vous pensez
)Jeu que l'usi ne de teinturerie Bé-
]' quc USIDC e temturerle e.
lard a dû subir quelques transfor-
UlaH - L ] 1
lllations. Le bureau directoria l y
e't plus confortable et le salon de
j a Patronne moins provincial et plus
eo"su Q d] , ,
Quant au texte de la pièce,
Je n\- d'fi
ai apporté. aucune mo d ifica-
tion.
F Mes interprètes de la Comédie
rançaise ne sont pas pour moi de
nouvelles connaissances; outre que
Je les ai maintes fois admirés en
spectateurs, je possède en commun
avec certains d'entre eux quelques
souvenirs qui me sont, qui nous sont
chers.
Madame Béliard, c'est Béatrice
Bl'eny qui, aux côtés du pauvre et
grand Léon Bernard, de Catherine
Fontency, d'André Bacqué, eut une
Part si importante dans le succès de
LŒ Brouille. Elle prête à Mme Bé-
liard une beauté paisible et toute
Parée de gentillesse; elle exprime
à merveille toutes les nuances de ce
rôle difficile, fait à la fois de ten..
dresse et de frigidité, d'inconscience
et d'équilibre.
,..Saulnier, c'est Georges le Roy,
sobre, puissant, subtil, ei peu « théâ-
tre », si authentiquement humain.
Mon vieil ami André Bacqué ap-
porte dans le rôle de Désormeaux
autant d'autorité que de subtile
>0,,ihomic. C'est lui qui a réglé la
lUise en scène, dont Emile Fabre
e~t 1 d'
l e super-viscur, comme on dit,
( ans le charabia du cinéma.
a0c=======omoi=======omo
fill i M. Léopold Bellan,
(ltlj ! ''["!■ de mourir, mtlouré de
l'arc,'1 niuuti»i'\ après une
nOblcncc tout entière vouée au plus
nohie labeur ci embellie par la
('"union de la bienfaisance.
(Photo 9.-L. Manuel" frères.>
Dans le rôle important de Made-
leine, Mlle Mary Morgan est toute
sensibilité, toute intelligence, toute
jeunesse ardente et généreuse.
Mine Barjac, Jean Le Goff, Mme
Lherbay, Mlle Dalmès, comédiens
de qualité, complètent une distri-
bution aussi belle et harmonieuse
que je la pouvais souhaiter; et, ce
qui est de bon augure, nous avons
travaillé dans une atmosphère d'af-
fectueuse sympathie, c'est-à-dire
avec plaisir, admirablement secon-
dés par le personnel de la scène et
par son charmant régisseur général,
M. Mathis.
Un mot seulement de l'ambition
que je nourrissais en écrivant Ma-
dame Béliard. Mes ouvrages précé-
dents étaient Le Pèlerin et Michel
Auclair. J'y montrais, surtout dans
cette dernière pièce, un penchant
pour le personnage édifiant, idéa-
liste, penchant contre lequel je vou-
lus réagir en m'appliquant à la
seule peinture des caractères et en
choisissant une action d'autant plus
simple que l'élude des personnages,
que la confrontation des âmes de-
vait être plus complexe et plus sub-
tile.
Le sujet de Madame Béliard est
éternel, c'est celui des passions qui
ne raccordent pas. Si je l'ai situé
dans le monde du travail, ce n'est
point par souci de réalisme, mais
pour marquer que'la passion, dans
une époque comme la nôtre, n'a pas.
souvent le loisir de s'exercer libre-
ment, d'être uniquement occupée
d'elle-même. L'existence laborieuse f
pèse sur elle, la contrarie, la pro-
voque ou • l'asservit. 'Il. arrive aussi
qu'elle l'exalte., ; ; t <
* Charles Y ILDRAC.
POUR LA SPLENDEUR
DE PARIS
L'Arc de Triomphe
ne peut-il être éclairé
tous les soirs ?
Ou, tout au moins, sa voûte ?
Je l'avais déjà entendu dire plu-
sieurs fois, ici oit là, mais sans trop
m'émouvoir: on soit bien que la cri-
tique est facile. Tout de môme, cette
semaine, encore, coup sur coup, je
dus. en recueillir l'écho répété. Ce
me fut, à la fin, si pénible, que je ne
puis me icsiyner à le taire.
- Pourquoi, disait ce Sud-Améri-
cain. l'Arc de Triomphe ri est-il pas
illuminé tous les soirs ? Pourquoi
certains soirs seltlemenlt, et rien le
reste de ki semaine ? -,
Et cet autre, frais, arrivé d'Aus-
iNdic pour les fètes de Noël et du
Nouvel An :
— Les Français sont bien gentils,
mais vraiment déconcertants. Ils ont
ici le monument le plus beau, le plus
émouvant du monde. et c'est pour
le laisser dans les ténèbres. Com-
prenne qui pourra.
- C'est qu'un tet éclairage est gi-
gantesque et fort dispendieux.
— Well. Mais la publicité de Paris
et de Ici France ? En une saison où
les étrangers comme nous sont nom-
breux et ne demandent qu'à admirer.
Un ami de Londres, homme de
sens rassis, répliqua :
- AbsolÙlïleizt. Quand il s'agit de j
trouver de l'argent pour le perdre,
vous êtes amateurs. Votre histoire
Stavisky le prouve assez. Pendant ce
temps, vos. admirables Champs-Ely-
sées attendent qu'on leur mesure
leur apothéose.
Que pouvais - je répondre ? Je
.n'avais rien à répondre.
Je sais tous les arguments qu'on
peut faire valoir. Mais ils ne valent
rien, car ils se heurtent à une tombe
sublime.
Du moins, si fout illuminer est
trop cher; ne pourrait-on se résou-
dre~â.'réc.lairage de la voûte? Arc de
lumière inséparable de la flamme,
'qiie • chaque soir ravive la piété ar-
dente du pays tout entier.
* • Maurice-J. CHAMPEL.
Jusqu'où, Mickey
ne vâ-t-il pas se
nicher ? Sur la
neige, pourquoi
pas, au cours de
cette partie de
travestis sur skis,
près de Saint-
Moritz. Et assez
peu soucieux,
semble-t-'il, de la
gloire, évoquée
ci-dessus, de sa
famille.
(Photo Key&tome)
GENEALOGIE
Si Walt Disney
est le père de Mickey,
un Français, Emile Cohl,
n'est il pas son grand-père?
On venait de poser sur l'a poitrine
de Walt Disney, cet enchanteur des
grand; et des petits, les insignes de la
Légion d'honneur et les personnes présen-
tes fêtaient à l'envi 'le père de Mickey.
Celui-ci, qui n'est pas seulement un tech-
nicien remarquable mais aussi un homme
de cœur, eut alors un sourire ému et quel-
ques mots qui méritent un sort spécial.
Il ne dit pas : « Jie ne suis pas le vrai
père de Mickey, mais l'adoptif. » Il rap-
pela simplement que le dessin animé était
né français. Il parla oG.deux inventeurs parisiens dont l'un est dans
la gêne et l'autre pas très sûr du lende-
main. il évoqua Emile CoHl.
Les nouvelles générations, qui prennent
tant de plaisir aux dessins animés, aux
aventures de Mickey et à celles des Trois
petits Cochons, ont trop oublié le nom
d'Emile Cohl, qui, le premier en date, nt
se mouvoir les lignes et donna vie à des
images entièrement Inventées. C'est Emile
Cohl qui, n'ayant pu trouver en France
les capitaux nécessaires à la réussite ar-
tistique et commerciale de son invention,
instruisit les Américains. La leçon ne fut
pas perdue. Aujourd'h eDe fait vivre à
Hollywood des centaines d'artisans et d'ar-
tistes, elle a préparé au profit des Etats-
Unis une suprématie qui tepand sur les
écrans du monde l'esprit charmant de Walt
Disney et de ses rivaux.
Que fait donc Emile Cohl ? Est-il de;
deux Français dont parlait Walt Disney?
Il y a un an encore, il s'occupait de tim-
bres-postes. Il ne doit pas être un ren-
tier du film ! Il doit professer un sou-
riant détachement des bien3 de ce monde.
N'avions-nous pas raison quand, l'an
dernier, nous demandions qçe Je quaran-
tenaire du Cinéma ne servît pas unique-
ment à célébrer M. Louis Lumière mais
à réunir autour de lui tous les anciens du
film afin que fussent réparées certaines in-
justices ? Si ce projet avait pris corps,
nous aurions pu en temps opportun établir
un glorieux bilan des noms français dont
le cinéma international est tributaire.
Le gracieux esprit qu'est Walt Disney
nous laisse, avec son souvenir, reconnais-
sants d'une belle franchie d'artiste.
Cela valait cVêtre &t.
Merci, Watt !
Jean-Pierre LIAUSU.
M. Georges Duhamel
à l'Assemblée française
de médecine générale
Les assises nationales d,e rAssem-
bIlée frarnçaise do Médteahite générale
se (Somit it'amws hier matin. die 9 heu-
res à midi, à •PHôte.'l-Djieiu, sous la
présidence de M. Georges Duha.me:l,
de Ir A!cadém j;e française. Le suj et 'à
l'étude -éta,j:l te sudvaint : Orientation
ÍIITbe,Hl'ç:diUeiHe et profaseiomeMe de
'l'enfant à l'âge scoilaiire.
De n'o'mb.r!e)UtX orateu/rs prirent pari
aux débats.
Les Faits du Jour
PARIS. — M. Léopold Bellan vient
de mourir. Ancien président du
conseil municipal et du conseil gé-
néral de la Seine, son œuvre fut
considérable au sein de ces, deux
assemblées. Toutes Ses œuvres phi-
lanthropiques, d'éducation, d'ins-
truction, d'hygiène et tout ce qui
touche à la bienfaisance avaient
trouvé en lui un défenseur passionné
et clairvoyant.
VIVIERS. — Dénoncé par une fille
de mauvaise vie, l'assassin présumé
de Mme Arbel, disparue depuis deux
mois, à Nice, avait caché le cadavre
de sa victime dans le jardin de sa
mère.
LES INONDATIONS. — Par toute
la France, le mauvais temps conti-
nue de provoquer des dégâts. Le
Rhône, la Loire, la Garonne, la Seine,
la Vilaine, l'Orne et bien d'autres ri-
vières sont sortiés de lieur lit et dé-
vastent les campagnes. -
LILLE. — La grève générale des
tramways a été décrétée et est effec-
tive-depuis hier.
PARIS. — Pour la Coupe de France
de football, Sète et Marseille se sont
rencontrés au Parc des Princes.
Match nul.
LES TORTIONNAIRES. — Chaque
jour apporte des nouvelles incroya-
bles de méfaits commis par des
bourreaux d'enfants. Aujourd'hui, à
Lyon, Limoges, Orléans.
ADDIS-ABEBA. — Un communi-
qué officiel annonce que le 4 janvier
cinq avion'3 ont bombardé et mi-
traillé l'ambulance égyptienne n° 1,
à Dagga-Bour. Dégâts importants,
mais pas de victimes.
Un quart de Siècle.
Ce qu'on lisait dans Comœdia
le 6 janvier 1911
* Le comédien Regnard, un des meil-
leurs acteurs parisiens de vaudeville et
d'opérette, est mort hierx à Lariboi-
sière.
* Le 16 janvier, à New-York,' au
Knickerbrother-Theatre, sera donnée
la première, en anglais, de ChaaiteciLer,
joué par Maud Adams. Mme Sarah
Bernhardit, qui est aux Etats-Unis, as-
sistera à cette première.
* Hier soir, dîner des Quarante-cinq,
qui ont décerné leur prix annuel de 1.000
francs à M. Edouard Gojon pour son
livre: Le Visage penché.
EN MARGE
# -
La Seine jalouse
Ça ne pouvait pas durer. Depuis long-
temps déjà, trop longtemps, le Rhône était
sorti de son lit, inondant d'immenses terri-
toires. La Garonne l'avait imité. Puis la
Loire, la Marne, s'y mirent. Des rivières,
des cours d'eau firent comme les grands
personnages de Ja famille. De combien de
petites rivières n'avons-nous pas appris
ainsi le nom ces jours-ci ! Connaissiez-
vous le Calavon ? Qui connaissait le Cala-
von ? Et Voilà que tout d'un coup on nous
anonce que le Calavon fait des ravages !
Le CalaVon inonde la plaine de Cavaillon
où poussent les melons, et les meilleurs
légumes du monde. A peine si Je Calavon
était connu des gens du Comtat, comme
on appelle toujours là-bas le département
de Vaucluse dont une bonne partie cons-
tituait jadis le Comtal Venaissin qui ap-
partenait au Pape. Encore je ne jurerais
pas que le Calavon fût connu dans tout
le Comtal. Aujourd'hui, dans tous les
journaux parisiens, on parle du CalaVon.
En somme, pour une petite rivière, à moins
que comme la Voulzie elle ne trouve son
poète, la seule façon qu'elle ait de deve-
nir célèbre, c'est de sortir de son lit.
La Seine, certes, n'a pas besoin de cc
dévergondage pour être connue. Elle a
son rôle dans l'Histoire. Depuis des siè-
cles, elle est associée à la vie de Paris. Les
pêcheurs à la ligne eux-mêmes, tout en y
plongeant leur fil, la considèrent avec res-
pect. Elle traîne dans ses flots de grands
souvenirs. Miroir du Louvre, de Notre-
Dame, du Palais de Justice, quelles no-
bles images ne roule-t-elle pas,!
La Seine pouvait donc se passer d imi-
ter les autres fleuves qui ont besoin de se
livrer à quelques incartades pour attirer
sur eux l'attention publique. Mais quoi !
La Seine est femme, et Parisienne. La ja-
lousie est entrée en elle, puis un sentiment
d'orgueil qui ne lui permettait pas de res-
ter en retard sur le CalaVon. Alors, elle
aussi s' est mise à. monter, à sortir de son
lit. On croit qu'elle n'ira pas très loin. Elle
se contentera, espérons-le, de montrer que
si elle Voulait. A u surplus, elle a déjà
obtenu le résultat qu'elle cherchait : on
regarde dans les journaux la cote de la
Seine, et on a même donné. des photogra-
phies des berges envahies par ses eaux.
Quelle s'en tienne là! Et assurons-la que
le CalaVon n éclipsera pas sa gloire.
Jules yEHAN.
TOUTES LES COULISSES.
6 JANVIER ;
EPIPHANIE ou FETE
DES ROIS.
Fête les Guise : Andrée ou Janine 1
[ Fleuris
Régina ! - c'vst Cander ou c'est Ko
f reine. Bois
A Marie. ! car elle est Leconte, de Par
r ris ;
Bois à Claude, dauphin ! Bois à Gcor-
Iges le Roy !
Et finis ta journée en partisan loyal
Au Rex, au Trianon, ou au Palais-
[Royal.
Le serment d'Hippocrate.
D
evant l'effigie d'Hippocrate, je
jure au nom de 1'« Œuvre
suprême » d'être fidèle aux lois de
l'honneur et de la probité dans
l'exercice de la médecine. Je donne-
rai mes soins gratuitement à l'indi-
gent et n'exigerai jamais un salaire
au-dessus de mon travail. Admis
dans d'intérieur des maisons, mes
yeux ne verront pas ce qui s'y passe,
ma langue taira les secrets qui me
seront confiés et mon état ne ser-
vira pas à corrompre les mœurs ni
à favoriser le crime.
Tel est le serment dit « d'Hippo-
crate » que doivent prêter les futurs
médecins à Paris, Bordeaux, Lyon,
serment dont la formule désuète
semble dater du temps des alchi-
mistes.
De la part des étudiants 'bordelais
un tel serment a de quoi surprendre,
car Galien y est bien plus en hon-
neur que 'le grand médecin de Lé-
rissa.
Les ruines du Palais Galien sont
là pour l'attester.
1 Vermouths traditionnels.
S
ous ce titre nous découpions
dans la Suisse, le grand jour-
nal genevois :
Le vermputh traditionnel de la
Société de tir des Amis du Manne-
quin aura lieu le dimanche 5 janvier,
dès U heures, au local, restaurant'
Gauthey, rue Pierre-Fatio, 19.
La Fanfare municipale du Petit-
Saconnex organise, le samedi 4 jan-
vier, à 21 heures, a la brasserie de
Saint-Jean (petite salle), sa verrée
traditionnelle à l'occasion de la nou-
velle année. Les membres passifs
sont cordialement invités et nous
vous. en remercions à l'avance.
- Association suisse de sous-
officiers (section de Genève). Di-
manche matin, 5 janvier, à 11 heu-
res, au 'local, place de la Fusterie,
12, vermouth traditionnel.
On dit chez nous, cependant,
« faire Suisse » pour signifier :
boire seul.
Ombres decosse.
M
iss Ishbel MacDonald, fille!
aînée de J'ex-Premier an.
glais, devient aubergiste en Ecosse,
à partir d'aujourd'hui.
Un de nos confrères raconte que
son auberge est hantée. Deux fan-
tômes y reviennent régulièrement.
Ce nont deux esq. en costume
1820, qui ordinairement restent
dans leurs cadres, au-dessus de la
cheminée.
Conan Doyle l'eût bien mieux
contée.
Ou Mark Twain qui dit quelque
part qu'un revenant errait dans un
cloître lorsqu'il fut croisé par un
vivant.
— J'étais bien malheureux sur la
terre, autrefois, disait le revenant.
— Alors, mon 'brave, pourquoi
revenez-vous ?
Le jeu du jour.
u
'n professeur hellène de mathé-
matiques, M. Zervos, signale
un cas de multiplication vraiment
étonnant.
Prenons le nombre 142.857 et
multiplions-le par 2. Le produit sera
285.714, c'est-à-dire composé des
mêmes six cniffrear.du multiplicande,
transposés par trois, 285 et 714.,
Multiplions-le par 3. Nous- aurons
428:571, toujours les mêmes six
chiffres transposés par trois. Mul-
tiplions-le par 4. Le produit est
571.428, même ordre de transport,
mêmes chiffres. Multiplions-le par
5 : 714.285. Par 6 : 857.142. Dans
cette dernière opération, le cas est
plus curieux encore, car les trois
derniers chiffres du multiplicande
font un mouvement brusque et pren-
nent la place des trois premiers,
qu'ils repoussent derrière eux.
i Et ce n'est pas fini : Ces six chif-
fres du multiplicande, 1, 4, 2, 8, 5, 7,
fatigués et furieux d'être toujours
réquisitionnés dans ces cinq opéra-
tions et voulant prendre leur revan-
che, nous crient : Eh bien ! multi-
pliez-nous maintenant par 7. Une
surprise : les six chiffres ont com-
plètement disparu et le produit se
présente ainsi : 999.999.
LE FIGURANT.
(Lire la suite en troisième page)
D'après une ravissante composition photographique de Cal vache, ¡I((-
bliée par notre confrère l'A. B. C., voici la grande actrice espagnole Irène
Lopez de-Eeredia dans l'œuvre de Charles Mère.. La Femme masquée,
version castillane de Cristobal de Castro, qui vient d'être jouée avec un
vif succès au Théâtre Zarzuçla. de Madrid.
LA VIE MUSICALE
; Musique d'Esther,
Musiques de notre temps
La partition d'Esther de Moreau au Théâtre Français
Premières auditions : « Cinq Petites Pièces» de Weprik;
« Schwanda» de Weinberger; (.(. Trois Visions de
la Nature» d'Edmond Marc.
'Cotailbi^ii idè manuels d'histoire
de (La musique aocord'eint Phoiineuir
d'une citaiioin à Jean-Baptiste Mo-
reau, « maître de moisique et pein-
istaniniaire de Sa Majesté »'
Louis XIV, auteur de la partition
qu'il composa pour VEslhrr de
Radine ?, Bien peu,. More au urap-
parlcTinit pas' à la fine 'fleur des
•ooiripOiSiileiu's, que humait le bon
goût de l'époque. Venu de sa pro-
vince, il LS'étaiL leinr à l'c'cart des
brier-ines 'et- des Hi'tr.iig-ues. Ghia.rgé
d'enseigner le sol'fèg'e aux - jauues'
tilles de SakilAlyr et de soutenir'
leurs chants à .l'orgue de la elia- I
polie, More au resta Oio-rmêtc mu-
'sl:ic:iclll, appliqué à remplir les lion-
sueurs de, sa ciharge jusqu'au jowr
où te succès d.e la représentation
d'Esther le tira de son oibsieu.nité et
Je releva de -ses vœux de modestie
et d'eilaceme-nt.
Le Théâtre Français a été biem
inspiré «n aerprenaiht .cette musique
et en-la glissant daui-s l'actio:n ra-
'Cinieinine. Musique ni iinteimipéraiii'te
ni indiscrète. El le :-:;'otfl'C à noiis
f-il J r!Üllt quauifd Je tyriame (indivi-
duel l'nletTO'mipt la Irame du drame
et (permet aux s. lJi v,a:nlc,s d'Esther
d)e traduire. en ihêmç temps que
lieues iuiiquiétudes et leurs .crainles,
l'espoi'r que l'Eternel veillera sur
son peuple. le délivrera de ta ser-
vitude et lui épargnera les hor-
reurs d'un massacre.
La .partition de Moreau a moble
allure. Elle est d'un musicien qui
avait le sentiment de la grandeur.
Il savait fixer urne mélodie ayant
de l'ampleur mais aiu'ssi de la re-
tenue, plus plastique que proloii-
déiinent éaiiouvanite. Le ■ Prologue,:
l'OuA-erl iirv. purement instrumen-
laux, traduis eut ce caractère. Ils
sOinlL réalises dans '-une écriture à
trois voix, dont la ; transparence
évite à la sonorité contusion ou
.lourdeur. Mandère d'a'Tléger les H-
gine's. de les dépouiller, 'dirions-
'lions anjourd'liu'i, très fr.anrai '-, ':.
Peu de 'te'lI':-:iuill dramatique, pou
d'accents pathétiques. La nm-iqu''
apporte aux tins d'acte une dé-
tente. un orret, reflétant les •senti-
meinits intimes des suivais « -
d'Esther. après des Œlelults et de-)
conflits d'a'mibi lions, et de pas-ion
dont Oill sent l'àpre marche vur;: le
dénouement.
Paul LE FLEM.
(Lire la suite en deuxième paoc)
AVA.BC.
La rentrée de Marie Dubas
Urban
et l'excentrique Carl Sfcaw
uAIarie Dubas i.diaiigé de coiiftnv.
niais' elle nVpas pendu, soyez va.--u-
ivs. ce bel enlr;iin. c'<' dyna. l'-'in'
l'iidialdv. <••**! 1 o iirleli.i^e.iire n'uii'-/
d'Uinbti'e d'une, fi-éiut-sante M'U.- En-
filé. ce. iseus de r-all.ilude c.l dus «'U'cl -
eu!niques, qui en J'unl. 11110 des rii'iis-
les hes plus choyées du puibli • : 1 u■
de celles ;nrss-j qui se rc;!i.ai'veliieii! V
p ! u!s voloni ier-s et iie cessent de elu-r-
t.:hcw des ell'els nouveaux.
Marie Dubas oliaute douze. q»iiir/<'.
seize chansons. On lu} ell re -'nnie
encore. 011 lui réel MI ne Pedro, i.eiis
Marie Duibas, gentiment, fait non d«
la tête : elle ne chante plus Pedro.
Elle chante cette exquise chan.-.i-i'i
d'enfant: TA: Marabout. qui lui ¡tl ut.
l'an dernier, uni ,si vif succès et je ne
sa ils combien d'o'uyres nouvel!'-, d*;
valeur diverse mais que, toutes, elle
anime de iO.11 latent bien personnel.
Voyez-la dans La ballade de,' gros
dindons ¡j'EdlmoIHl Rostand; votez-la
dans l'hallucinante chevauché'; - de
cette e,à.a.nooll à boire qu'aucune uu-,
\tre ferome qu'etto ne pourrait c-han-
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JÊKÉ/0BËtHj^ H B. IL g* ^P ithaa T
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DIRECTEUR - JEAN DE ROVERA
146-150, avenue des
Champs - Élysées
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La nuit : PASSY 00-80
Le Numéro : 0,25
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M. le Directeur
de « Comœdia ».
Aujourd'hui, fête des Rois. Depuis hier, de véritables artistes ont
travaillé à préparer pour vous la galette taditionnelle. Par un
privilège exclusif, Comœdia, cette nuit même, a pu surprendre
LE DOCUMENT nu JOUR
(Studio Piaz.)
l'un d'eux, et non des moindres, qui n'est autre que le propre frère de notre Mistinguett.
mO DE L'AVENUE MONTAIGNE A LA RUE RICHELIEU
J Les dix ans de Madame Béliard
> pa C h arl es VILDRAC.
:. par Charles VILDRAC.
gé ..mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm
-"1) a eu dix ans au début d'oc-
tobre dernier que Modale Béliard,
Par les soins de Louis Jouvet, fit
6°n apparition sur la scène de l'ave.
nUe Montaigne, en compagnie du
savoureux Démetrios de Jules Ro-
mains.
Dix ans que Régis Gignoux com-
wieiiiait ce spectacle pour les lec-
teurs de Comœ d ia..
de Comœdia. lai relu il y a
quelques jours avec émotion cet ar-
ticle Je 1 ami disparu; j'en ai relu
au-«>i quelques autres, consacrés à
f'Ctte Madame Béliard a qui l'on fiL
Un accueil assez chaleureux.
Si les critiques dramatiques, lors-
f|u il s agit pour eux de reparler
*1 une pièce, à dix ans d'intervalle,
sc contentaient de recopier leur pre-
mier « papier », je ne me plaindrais
Pas trop du procédé, pour le cas
qui m'intéresse aujourd'hui.
Déjà dix années! Je nous.revois,
Jouvet et moi, en caleçon de bain,
assif; sur le sable d'une plage médi-
erranéennc et nous mettant d'ac-
cord sur la véritable nature de la
helle Mme Béliard qui, en fait de
cœur, n a que du bon cœur et en
fait de sens que du bon sens, un
on sens absurde, profane, lorsqu'il
»e trouve aux prises avec la passion
des autres.
A la Comédie des Champs-Ely-
sées, Madame Béliard vécut succes-
ivement sous les traits de Valen-
tine Tessier et d'Alice Beylat, tan-
dis que la chère et regrettée Cécile
Guyon, puis Madeleine Lambert,
pleuraient d'amour pour Saulnie,.
Constant Rémv.
M nf l'usine Béliard de l'avenue
- ontalgne, il y avait encore quel-
ques vieux amis, rencontrés pour
ja première fois au Vieux-Colom-
j)l. er : Jeanne Lory, Romain Bou-
quet, Jean Le Goff..
Mais dans cette même usine, ins-
dallée désormais rue de Richelieu,
J ai la joie de retrouver ce même
e, C~S, qui s'embarquait .seul, il y
a seize ans, à bord du paquebot
T enaCilv et aussi André Bacqué,
qui l'acocmpagnait jusque l'échelle
de coupée. 3
»
Chez Molière, où la scène est
vaste, où la salle, remise à neuf,
irille de tout son éclat, vous pensez
)Jeu que l'usi ne de teinturerie Bé-
]' quc USIDC e temturerle e.
lard a dû subir quelques transfor-
UlaH - L ] 1
lllations. Le bureau directoria l y
e't plus confortable et le salon de
j a Patronne moins provincial et plus
eo"su Q d] , ,
Quant au texte de la pièce,
Je n\- d'fi
ai apporté. aucune mo d ifica-
tion.
F Mes interprètes de la Comédie
rançaise ne sont pas pour moi de
nouvelles connaissances; outre que
Je les ai maintes fois admirés en
spectateurs, je possède en commun
avec certains d'entre eux quelques
souvenirs qui me sont, qui nous sont
chers.
Madame Béliard, c'est Béatrice
Bl'eny qui, aux côtés du pauvre et
grand Léon Bernard, de Catherine
Fontency, d'André Bacqué, eut une
Part si importante dans le succès de
LŒ Brouille. Elle prête à Mme Bé-
liard une beauté paisible et toute
Parée de gentillesse; elle exprime
à merveille toutes les nuances de ce
rôle difficile, fait à la fois de ten..
dresse et de frigidité, d'inconscience
et d'équilibre.
,..Saulnier, c'est Georges le Roy,
sobre, puissant, subtil, ei peu « théâ-
tre », si authentiquement humain.
Mon vieil ami André Bacqué ap-
porte dans le rôle de Désormeaux
autant d'autorité que de subtile
>0,,ihomic. C'est lui qui a réglé la
lUise en scène, dont Emile Fabre
e~t 1 d'
l e super-viscur, comme on dit,
( ans le charabia du cinéma.
a0c=======omoi=======omo
fill i M. Léopold Bellan,
(ltlj ! ''["!■ de mourir, mtlouré de
l'arc,'1 niuuti»i'\ après une
nOblcncc tout entière vouée au plus
nohie labeur ci embellie par la
('"union de la bienfaisance.
(Photo 9.-L. Manuel" frères.>
Dans le rôle important de Made-
leine, Mlle Mary Morgan est toute
sensibilité, toute intelligence, toute
jeunesse ardente et généreuse.
Mine Barjac, Jean Le Goff, Mme
Lherbay, Mlle Dalmès, comédiens
de qualité, complètent une distri-
bution aussi belle et harmonieuse
que je la pouvais souhaiter; et, ce
qui est de bon augure, nous avons
travaillé dans une atmosphère d'af-
fectueuse sympathie, c'est-à-dire
avec plaisir, admirablement secon-
dés par le personnel de la scène et
par son charmant régisseur général,
M. Mathis.
Un mot seulement de l'ambition
que je nourrissais en écrivant Ma-
dame Béliard. Mes ouvrages précé-
dents étaient Le Pèlerin et Michel
Auclair. J'y montrais, surtout dans
cette dernière pièce, un penchant
pour le personnage édifiant, idéa-
liste, penchant contre lequel je vou-
lus réagir en m'appliquant à la
seule peinture des caractères et en
choisissant une action d'autant plus
simple que l'élude des personnages,
que la confrontation des âmes de-
vait être plus complexe et plus sub-
tile.
Le sujet de Madame Béliard est
éternel, c'est celui des passions qui
ne raccordent pas. Si je l'ai situé
dans le monde du travail, ce n'est
point par souci de réalisme, mais
pour marquer que'la passion, dans
une époque comme la nôtre, n'a pas.
souvent le loisir de s'exercer libre-
ment, d'être uniquement occupée
d'elle-même. L'existence laborieuse f
pèse sur elle, la contrarie, la pro-
voque ou • l'asservit. 'Il. arrive aussi
qu'elle l'exalte., ; ; t <
* Charles Y ILDRAC.
POUR LA SPLENDEUR
DE PARIS
L'Arc de Triomphe
ne peut-il être éclairé
tous les soirs ?
Ou, tout au moins, sa voûte ?
Je l'avais déjà entendu dire plu-
sieurs fois, ici oit là, mais sans trop
m'émouvoir: on soit bien que la cri-
tique est facile. Tout de môme, cette
semaine, encore, coup sur coup, je
dus. en recueillir l'écho répété. Ce
me fut, à la fin, si pénible, que je ne
puis me icsiyner à le taire.
- Pourquoi, disait ce Sud-Améri-
cain. l'Arc de Triomphe ri est-il pas
illuminé tous les soirs ? Pourquoi
certains soirs seltlemenlt, et rien le
reste de ki semaine ? -,
Et cet autre, frais, arrivé d'Aus-
iNdic pour les fètes de Noël et du
Nouvel An :
— Les Français sont bien gentils,
mais vraiment déconcertants. Ils ont
ici le monument le plus beau, le plus
émouvant du monde. et c'est pour
le laisser dans les ténèbres. Com-
prenne qui pourra.
- C'est qu'un tet éclairage est gi-
gantesque et fort dispendieux.
— Well. Mais la publicité de Paris
et de Ici France ? En une saison où
les étrangers comme nous sont nom-
breux et ne demandent qu'à admirer.
Un ami de Londres, homme de
sens rassis, répliqua :
- AbsolÙlïleizt. Quand il s'agit de j
trouver de l'argent pour le perdre,
vous êtes amateurs. Votre histoire
Stavisky le prouve assez. Pendant ce
temps, vos. admirables Champs-Ely-
sées attendent qu'on leur mesure
leur apothéose.
Que pouvais - je répondre ? Je
.n'avais rien à répondre.
Je sais tous les arguments qu'on
peut faire valoir. Mais ils ne valent
rien, car ils se heurtent à une tombe
sublime.
Du moins, si fout illuminer est
trop cher; ne pourrait-on se résou-
dre~â.'réc.lairage de la voûte? Arc de
lumière inséparable de la flamme,
'qiie • chaque soir ravive la piété ar-
dente du pays tout entier.
* • Maurice-J. CHAMPEL.
Jusqu'où, Mickey
ne vâ-t-il pas se
nicher ? Sur la
neige, pourquoi
pas, au cours de
cette partie de
travestis sur skis,
près de Saint-
Moritz. Et assez
peu soucieux,
semble-t-'il, de la
gloire, évoquée
ci-dessus, de sa
famille.
(Photo Key&tome)
GENEALOGIE
Si Walt Disney
est le père de Mickey,
un Français, Emile Cohl,
n'est il pas son grand-père?
On venait de poser sur l'a poitrine
de Walt Disney, cet enchanteur des
grand; et des petits, les insignes de la
Légion d'honneur et les personnes présen-
tes fêtaient à l'envi 'le père de Mickey.
Celui-ci, qui n'est pas seulement un tech-
nicien remarquable mais aussi un homme
de cœur, eut alors un sourire ému et quel-
ques mots qui méritent un sort spécial.
Il ne dit pas : « Jie ne suis pas le vrai
père de Mickey, mais l'adoptif. » Il rap-
pela simplement que le dessin animé était
né français. Il parla oG.
la gêne et l'autre pas très sûr du lende-
main. il évoqua Emile CoHl.
Les nouvelles générations, qui prennent
tant de plaisir aux dessins animés, aux
aventures de Mickey et à celles des Trois
petits Cochons, ont trop oublié le nom
d'Emile Cohl, qui, le premier en date, nt
se mouvoir les lignes et donna vie à des
images entièrement Inventées. C'est Emile
Cohl qui, n'ayant pu trouver en France
les capitaux nécessaires à la réussite ar-
tistique et commerciale de son invention,
instruisit les Américains. La leçon ne fut
pas perdue. Aujourd'h eDe fait vivre à
Hollywood des centaines d'artisans et d'ar-
tistes, elle a préparé au profit des Etats-
Unis une suprématie qui tepand sur les
écrans du monde l'esprit charmant de Walt
Disney et de ses rivaux.
Que fait donc Emile Cohl ? Est-il de;
deux Français dont parlait Walt Disney?
Il y a un an encore, il s'occupait de tim-
bres-postes. Il ne doit pas être un ren-
tier du film ! Il doit professer un sou-
riant détachement des bien3 de ce monde.
N'avions-nous pas raison quand, l'an
dernier, nous demandions qçe Je quaran-
tenaire du Cinéma ne servît pas unique-
ment à célébrer M. Louis Lumière mais
à réunir autour de lui tous les anciens du
film afin que fussent réparées certaines in-
justices ? Si ce projet avait pris corps,
nous aurions pu en temps opportun établir
un glorieux bilan des noms français dont
le cinéma international est tributaire.
Le gracieux esprit qu'est Walt Disney
nous laisse, avec son souvenir, reconnais-
sants d'une belle franchie d'artiste.
Cela valait cVêtre &t.
Merci, Watt !
Jean-Pierre LIAUSU.
M. Georges Duhamel
à l'Assemblée française
de médecine générale
Les assises nationales d,e rAssem-
bIlée frarnçaise do Médteahite générale
se (Somit it'amws hier matin. die 9 heu-
res à midi, à •PHôte.'l-Djieiu, sous la
présidence de M. Georges Duha.me:l,
de Ir A!cadém j;e française. Le suj et 'à
l'étude -éta,j:l te sudvaint : Orientation
ÍIITbe,Hl'ç:diUeiHe et profaseiomeMe de
'l'enfant à l'âge scoilaiire.
De n'o'mb.r!e)UtX orateu/rs prirent pari
aux débats.
Les Faits du Jour
PARIS. — M. Léopold Bellan vient
de mourir. Ancien président du
conseil municipal et du conseil gé-
néral de la Seine, son œuvre fut
considérable au sein de ces, deux
assemblées. Toutes Ses œuvres phi-
lanthropiques, d'éducation, d'ins-
truction, d'hygiène et tout ce qui
touche à la bienfaisance avaient
trouvé en lui un défenseur passionné
et clairvoyant.
VIVIERS. — Dénoncé par une fille
de mauvaise vie, l'assassin présumé
de Mme Arbel, disparue depuis deux
mois, à Nice, avait caché le cadavre
de sa victime dans le jardin de sa
mère.
LES INONDATIONS. — Par toute
la France, le mauvais temps conti-
nue de provoquer des dégâts. Le
Rhône, la Loire, la Garonne, la Seine,
la Vilaine, l'Orne et bien d'autres ri-
vières sont sortiés de lieur lit et dé-
vastent les campagnes. -
LILLE. — La grève générale des
tramways a été décrétée et est effec-
tive-depuis hier.
PARIS. — Pour la Coupe de France
de football, Sète et Marseille se sont
rencontrés au Parc des Princes.
Match nul.
LES TORTIONNAIRES. — Chaque
jour apporte des nouvelles incroya-
bles de méfaits commis par des
bourreaux d'enfants. Aujourd'hui, à
Lyon, Limoges, Orléans.
ADDIS-ABEBA. — Un communi-
qué officiel annonce que le 4 janvier
cinq avion'3 ont bombardé et mi-
traillé l'ambulance égyptienne n° 1,
à Dagga-Bour. Dégâts importants,
mais pas de victimes.
Un quart de Siècle.
Ce qu'on lisait dans Comœdia
le 6 janvier 1911
* Le comédien Regnard, un des meil-
leurs acteurs parisiens de vaudeville et
d'opérette, est mort hierx à Lariboi-
sière.
* Le 16 janvier, à New-York,' au
Knickerbrother-Theatre, sera donnée
la première, en anglais, de ChaaiteciLer,
joué par Maud Adams. Mme Sarah
Bernhardit, qui est aux Etats-Unis, as-
sistera à cette première.
* Hier soir, dîner des Quarante-cinq,
qui ont décerné leur prix annuel de 1.000
francs à M. Edouard Gojon pour son
livre: Le Visage penché.
EN MARGE
# -
La Seine jalouse
Ça ne pouvait pas durer. Depuis long-
temps déjà, trop longtemps, le Rhône était
sorti de son lit, inondant d'immenses terri-
toires. La Garonne l'avait imité. Puis la
Loire, la Marne, s'y mirent. Des rivières,
des cours d'eau firent comme les grands
personnages de Ja famille. De combien de
petites rivières n'avons-nous pas appris
ainsi le nom ces jours-ci ! Connaissiez-
vous le Calavon ? Qui connaissait le Cala-
von ? Et Voilà que tout d'un coup on nous
anonce que le Calavon fait des ravages !
Le CalaVon inonde la plaine de Cavaillon
où poussent les melons, et les meilleurs
légumes du monde. A peine si Je Calavon
était connu des gens du Comtat, comme
on appelle toujours là-bas le département
de Vaucluse dont une bonne partie cons-
tituait jadis le Comtal Venaissin qui ap-
partenait au Pape. Encore je ne jurerais
pas que le Calavon fût connu dans tout
le Comtal. Aujourd'hui, dans tous les
journaux parisiens, on parle du CalaVon.
En somme, pour une petite rivière, à moins
que comme la Voulzie elle ne trouve son
poète, la seule façon qu'elle ait de deve-
nir célèbre, c'est de sortir de son lit.
La Seine, certes, n'a pas besoin de cc
dévergondage pour être connue. Elle a
son rôle dans l'Histoire. Depuis des siè-
cles, elle est associée à la vie de Paris. Les
pêcheurs à la ligne eux-mêmes, tout en y
plongeant leur fil, la considèrent avec res-
pect. Elle traîne dans ses flots de grands
souvenirs. Miroir du Louvre, de Notre-
Dame, du Palais de Justice, quelles no-
bles images ne roule-t-elle pas,!
La Seine pouvait donc se passer d imi-
ter les autres fleuves qui ont besoin de se
livrer à quelques incartades pour attirer
sur eux l'attention publique. Mais quoi !
La Seine est femme, et Parisienne. La ja-
lousie est entrée en elle, puis un sentiment
d'orgueil qui ne lui permettait pas de res-
ter en retard sur le CalaVon. Alors, elle
aussi s' est mise à. monter, à sortir de son
lit. On croit qu'elle n'ira pas très loin. Elle
se contentera, espérons-le, de montrer que
si elle Voulait. A u surplus, elle a déjà
obtenu le résultat qu'elle cherchait : on
regarde dans les journaux la cote de la
Seine, et on a même donné. des photogra-
phies des berges envahies par ses eaux.
Quelle s'en tienne là! Et assurons-la que
le CalaVon n éclipsera pas sa gloire.
Jules yEHAN.
TOUTES LES COULISSES.
6 JANVIER ;
EPIPHANIE ou FETE
DES ROIS.
Fête les Guise : Andrée ou Janine 1
[ Fleuris
Régina ! - c'vst Cander ou c'est Ko
f reine. Bois
A Marie. ! car elle est Leconte, de Par
r ris ;
Bois à Claude, dauphin ! Bois à Gcor-
Iges le Roy !
Et finis ta journée en partisan loyal
Au Rex, au Trianon, ou au Palais-
[Royal.
Le serment d'Hippocrate.
D
evant l'effigie d'Hippocrate, je
jure au nom de 1'« Œuvre
suprême » d'être fidèle aux lois de
l'honneur et de la probité dans
l'exercice de la médecine. Je donne-
rai mes soins gratuitement à l'indi-
gent et n'exigerai jamais un salaire
au-dessus de mon travail. Admis
dans d'intérieur des maisons, mes
yeux ne verront pas ce qui s'y passe,
ma langue taira les secrets qui me
seront confiés et mon état ne ser-
vira pas à corrompre les mœurs ni
à favoriser le crime.
Tel est le serment dit « d'Hippo-
crate » que doivent prêter les futurs
médecins à Paris, Bordeaux, Lyon,
serment dont la formule désuète
semble dater du temps des alchi-
mistes.
De la part des étudiants 'bordelais
un tel serment a de quoi surprendre,
car Galien y est bien plus en hon-
neur que 'le grand médecin de Lé-
rissa.
Les ruines du Palais Galien sont
là pour l'attester.
1 Vermouths traditionnels.
S
ous ce titre nous découpions
dans la Suisse, le grand jour-
nal genevois :
Le vermputh traditionnel de la
Société de tir des Amis du Manne-
quin aura lieu le dimanche 5 janvier,
dès U heures, au local, restaurant'
Gauthey, rue Pierre-Fatio, 19.
La Fanfare municipale du Petit-
Saconnex organise, le samedi 4 jan-
vier, à 21 heures, a la brasserie de
Saint-Jean (petite salle), sa verrée
traditionnelle à l'occasion de la nou-
velle année. Les membres passifs
sont cordialement invités et nous
vous. en remercions à l'avance.
- Association suisse de sous-
officiers (section de Genève). Di-
manche matin, 5 janvier, à 11 heu-
res, au 'local, place de la Fusterie,
12, vermouth traditionnel.
On dit chez nous, cependant,
« faire Suisse » pour signifier :
boire seul.
Ombres decosse.
M
iss Ishbel MacDonald, fille!
aînée de J'ex-Premier an.
glais, devient aubergiste en Ecosse,
à partir d'aujourd'hui.
Un de nos confrères raconte que
son auberge est hantée. Deux fan-
tômes y reviennent régulièrement.
Ce nont deux esq. en costume
1820, qui ordinairement restent
dans leurs cadres, au-dessus de la
cheminée.
Conan Doyle l'eût bien mieux
contée.
Ou Mark Twain qui dit quelque
part qu'un revenant errait dans un
cloître lorsqu'il fut croisé par un
vivant.
— J'étais bien malheureux sur la
terre, autrefois, disait le revenant.
— Alors, mon 'brave, pourquoi
revenez-vous ?
Le jeu du jour.
u
'n professeur hellène de mathé-
matiques, M. Zervos, signale
un cas de multiplication vraiment
étonnant.
Prenons le nombre 142.857 et
multiplions-le par 2. Le produit sera
285.714, c'est-à-dire composé des
mêmes six cniffrear.du multiplicande,
transposés par trois, 285 et 714.,
Multiplions-le par 3. Nous- aurons
428:571, toujours les mêmes six
chiffres transposés par trois. Mul-
tiplions-le par 4. Le produit est
571.428, même ordre de transport,
mêmes chiffres. Multiplions-le par
5 : 714.285. Par 6 : 857.142. Dans
cette dernière opération, le cas est
plus curieux encore, car les trois
derniers chiffres du multiplicande
font un mouvement brusque et pren-
nent la place des trois premiers,
qu'ils repoussent derrière eux.
i Et ce n'est pas fini : Ces six chif-
fres du multiplicande, 1, 4, 2, 8, 5, 7,
fatigués et furieux d'être toujours
réquisitionnés dans ces cinq opéra-
tions et voulant prendre leur revan-
che, nous crient : Eh bien ! multi-
pliez-nous maintenant par 7. Une
surprise : les six chiffres ont com-
plètement disparu et le produit se
présente ainsi : 999.999.
LE FIGURANT.
(Lire la suite en troisième page)
D'après une ravissante composition photographique de Cal vache, ¡I((-
bliée par notre confrère l'A. B. C., voici la grande actrice espagnole Irène
Lopez de-Eeredia dans l'œuvre de Charles Mère.. La Femme masquée,
version castillane de Cristobal de Castro, qui vient d'être jouée avec un
vif succès au Théâtre Zarzuçla. de Madrid.
LA VIE MUSICALE
; Musique d'Esther,
Musiques de notre temps
La partition d'Esther de Moreau au Théâtre Français
Premières auditions : « Cinq Petites Pièces» de Weprik;
« Schwanda» de Weinberger; (.(. Trois Visions de
la Nature» d'Edmond Marc.
'Cotailbi^ii idè manuels d'histoire
de (La musique aocord'eint Phoiineuir
d'une citaiioin à Jean-Baptiste Mo-
reau, « maître de moisique et pein-
istaniniaire de Sa Majesté »'
Louis XIV, auteur de la partition
qu'il composa pour VEslhrr de
Radine ?, Bien peu,. More au urap-
parlcTinit pas' à la fine 'fleur des
•ooiripOiSiileiu's, que humait le bon
goût de l'époque. Venu de sa pro-
vince, il LS'étaiL leinr à l'c'cart des
brier-ines 'et- des Hi'tr.iig-ues. Ghia.rgé
d'enseigner le sol'fèg'e aux - jauues'
tilles de SakilAlyr et de soutenir'
leurs chants à .l'orgue de la elia- I
polie, More au resta Oio-rmêtc mu-
'sl:ic:iclll, appliqué à remplir les lion-
sueurs de, sa ciharge jusqu'au jowr
où te succès d.e la représentation
d'Esther le tira de son oibsieu.nité et
Je releva de -ses vœux de modestie
et d'eilaceme-nt.
Le Théâtre Français a été biem
inspiré «n aerprenaiht .cette musique
et en-la glissant daui-s l'actio:n ra-
'Cinieinine. Musique ni iinteimipéraiii'te
ni indiscrète. El le :-:;'otfl'C à noiis
f-il J r!Üllt quauifd Je tyriame (indivi-
duel l'nletTO'mipt la Irame du drame
et (permet aux s. lJi v,a:nlc,s d'Esther
d)e traduire. en ihêmç temps que
lieues iuiiquiétudes et leurs .crainles,
l'espoi'r que l'Eternel veillera sur
son peuple. le délivrera de ta ser-
vitude et lui épargnera les hor-
reurs d'un massacre.
La .partition de Moreau a moble
allure. Elle est d'un musicien qui
avait le sentiment de la grandeur.
Il savait fixer urne mélodie ayant
de l'ampleur mais aiu'ssi de la re-
tenue, plus plastique que proloii-
déiinent éaiiouvanite. Le ■ Prologue,:
l'OuA-erl iirv. purement instrumen-
laux, traduis eut ce caractère. Ils
sOinlL réalises dans '-une écriture à
trois voix, dont la ; transparence
évite à la sonorité contusion ou
.lourdeur. Mandère d'a'Tléger les H-
gine's. de les dépouiller, 'dirions-
'lions anjourd'liu'i, très fr.anrai '-, ':.
Peu de 'te'lI':-:iuill dramatique, pou
d'accents pathétiques. La nm-iqu''
apporte aux tins d'acte une dé-
tente. un orret, reflétant les •senti-
meinits intimes des suivais « -
d'Esther. après des Œlelults et de-)
conflits d'a'mibi lions, et de pas-ion
dont Oill sent l'àpre marche vur;: le
dénouement.
Paul LE FLEM.
(Lire la suite en deuxième paoc)
AVA.BC.
La rentrée de Marie Dubas
Urban
et l'excentrique Carl Sfcaw
uAIarie Dubas i.diaiigé de coiiftnv.
niais' elle nVpas pendu, soyez va.--u-
ivs. ce bel enlr;iin. c'<' dyna. l'-'in'
l'iidialdv. <••**! 1 o iirleli.i^e.iire n'uii'-/
d'Uinbti'e d'une, fi-éiut-sante M'U.- En-
filé. ce. iseus de r-all.ilude c.l dus «'U'cl -
eu!niques, qui en J'unl. 11110 des rii'iis-
les hes plus choyées du puibli • : 1 u■
de celles ;nrss-j qui se rc;!i.ai'veliieii! V
p ! u!s voloni ier-s et iie cessent de elu-r-
t.:hcw des ell'els nouveaux.
Marie Dubas oliaute douze. q»iiir/<'.
seize chansons. On lu} ell re -'nnie
encore. 011 lui réel MI ne Pedro, i.eiis
Marie Duibas, gentiment, fait non d«
la tête : elle ne chante plus Pedro.
Elle chante cette exquise chan.-.i-i'i
d'enfant: TA: Marabout. qui lui ¡tl ut.
l'an dernier, uni ,si vif succès et je ne
sa ils combien d'o'uyres nouvel!'-, d*;
valeur diverse mais que, toutes, elle
anime de iO.11 latent bien personnel.
Voyez-la dans La ballade de,' gros
dindons ¡j'EdlmoIHl Rostand; votez-la
dans l'hallucinante chevauché'; - de
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