Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-01-05
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 janvier 1936 05 janvier 1936
Description : 1936/01/05 (A30,N8366). 1936/01/05 (A30,N8366).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7649977d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/05/2015
30e ANNEE. - N° 8366 DIMANCHE 5 JANVIER 1936
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DIRECTEUR : JEAN DE ROVERA
146-150, avenue des
Champs - Elysées
, 9 lignes téléphon. groupées :
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f La nuit : PASSY 00-80
Il Le Numéro : 0,25
1 Province: 0.30
Rédaction
Administr
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correspond ance
sans exception à
M. le Directeur
de « Comœdia D.
LE DOCUMENT DU JOUR
Depuis la naissance des petites quintuplées du Canada, on
s'efforce en Amérique cfen retrouver un peu partout. A défaut
de bébés, on en cherche parmi les bêtes, ce qui est évidemment
plus facile* C' est l'engouement du jour. Voici cinq petites chiennes venues au monde en même temps a
Hollywood et auxquelles on a donné les mêmes noms que portent les cinq fameuses sœurs canadiennes :
Annette, .Cécile, Yvonne, Marie et Emilie. (Photo Keystont)
J L'ŒIL DU PUBLIC
ttitft -.---
?R0P0$ D'UN SPECTATEUR MOYEN
Risettes au destin. — Avant, pendant et après l'amour.
~V'~i JOur de l'an! Pluie et cala.
^u'tC' S *°mkan£ sur leurs épaules,
le nune elles choient aujourd'hui
'r r les nôtres, ils devaient avoir nos
r le"n ô tres, i-l !s devaient ~avoir nos
yeux visages, ces interlocuteurs
* 1 e la grande époque, dont le pre-
t ^r : <<: Salut et frater-
«
ité >>' à quoi le second répondait:
V Ou la mort ».
est? il m'a bien semblé, sans
11 Ju.s de eonviction que les gens,
s lercredi, se souhaitaient la bonne
née. La foi n'y était pas dans le
j estin créateur de miracles. Car au.
a 11 événement, nul n'en doute,
pi amènera, en 1936, l'augmentation
Irt nos gains et la diminution de
os charges, pas même cette. révolu-
; à 011 dont tout le monde parle, en
Îm fermement qu'elle n'aura
-è 'I11ais lieu.
Off A
5 n'en demandons pas trop.
a^°Ils"1i°us la santé qui est
Ut. Et la paix qui est quelque
pft Connaissons à Pierre Laval
p , ,
l Illente de nous avoir conservé
e-Cl JUs,qu'à présent. Par des
, ho^°nS à ^U*' que la raison de Poin-
o4art^>nna^?sait pas. Ni le cœur
'4 e Briand.
L~~°~ ce soir de jour de l'an,
2 nn,a euiénoff nous montrait le
€Ût' qu'à ia demande de ses
âiscinl 6 e e a pour la
disciples *, ellle a sculpté pour la
IoJnhe de Friand. Impressionnant
Pos8ible' ce monument, pour
Apiiy qui ont COnnu Briaud et qui
ont VU 6Ur son lit de mort. Il est
jlenr n 6 couché, la terre ayant
âéià T»e?(îUe tout repris de lui,
:. lauf j V18a®e et les mains qui VI.
vent, - qui exPriment puissamment
»A désir
de V™ «' de *»
aine qui ranimaient.
LVflW 1 grand.ioSe, inattendu.
- Briann,d!- La paix. Laval, Trois
,'! R. paj,x. Laval.. Tr~¡'8.
mots sur la première page de 1 an-
née nouvelle.
Ah! que les mères d'à présent
ont du tourment avec leurs filles!
Beaucoup plus de tourment qu'au
temps de l'autre Danger. Alors,
pourtant, les filles concurrençaient
déjà leurs mères, mais la lutte était
moins loyale, plus sourde.
Maintenant, perchée sur la pointe
de son orteil, la gamine de dix-neuf
ans barre la route à sa mère. J'ai
du bon tabac, tu n'en auras pas.
Il faut, vraiment, que la mère ait
du mérite pour remporter la vic-
toire. Qu'elle soit une femme en
pleine beauté, en pleine forme.
Qu'elle triomphe non par la per-
sistance de sa volonté, mais par sa
simplicité, par son charme, par la
qualité de son cœur et de son
esprit, par une sorte de rayonne-
ment qui se dégage de tout son
corps, comme se dégage le parfum
de la rose épanouie. La femme en
fleur, de M. Denys Amiel, est cette
simple et si attachante, que le fiancé
de sa fille oublie ses promesse-,
reprend sa parole, que sa fille cesse
de lutter, s'avoue vaincue. Vaincue
sans bataille, car la femme en fleui
n'avait rien vouilu, rien cherché,
L'amour lui est venu comme le so-
leil à la rose, comme le paradis au
saint. C'était son droit que nul ne
lui pouvait disputer.
Mieux que personne, M. Denys
Amiel redit les choses tendres. 11
les dit avec précision et minutie.
Mais à la littérature ne se borne
pas son ambition. Il crée. On se
souvient de son sportif, de Trois
et une et de La Souriante Majore
Beudet.
GASTON-GÉRARD:
(Lire la suite en deuxième page.)
UNE MESURE
QUI S'IMPOSAIT
Le Préfet de la Seine
va interdire les calicots
et les pancartes
dans les quartiers chics
de Paris
Qui ne s'est ému de voir ia plu-
part, des bénies artères de Paris en-
vahies par l'affreuse épidémie de ca-
licots. d'affiches et. de pancartes an-
nonçant des soldes ou des liquida-
tions de .marchandises.
Ce manque complet-de goût a cho-
qué plusieurs de nos édites : MM.
J.-H. Becquet. P. DaiLly, A. Maissart
et A. Lefebvre, qui sont intervenus
à. plusi'eurs auprès du préfet de la
Seiine pour réclamer une plus stricte
réglementation de la publicité.
Grâce à eux la réputation du coin-
merce de luxe et l'esthétique de
Paris vont être défendue. M. AchUie
Villey va, en effet, en vertu d'un
dérTcl-Joi du 30 novembre dernier,
saisir le Conseil municipal de pro-
positions précises tendant à suppri-
mer les -calicots et les affiches dans
les C'ha't'np!s-E-)y.S!&e's, les rues et fau-
bourg Saint-Honoré, la rue de la
Paix et il a 'P']a.c'e Vendôme.
D'autre part, en ce qui concerne
'l'ensemble de's voies parisiennes-, les
dimensions et le caractère des ensei-
gnes seront 'réglementées.
Grâce à ces mesures, Paris y ga-
gnera en beauté et ce ne sera pas
trop tôt! — E.
APRES LA COMEDIE
FRANÇAISE
La raJio d'Etal
et les subventionnés
La belle initiative de M. Mandel —
qui ne saurait être trop louée —
comprend non seulement l'utilisation
quasi quotidienne de la Comédie
Française pair les divers postes
d'Etat, mais aussi le concours régu-
lier et permanent des trois autres
théâtres subventionnés pour qui ce
sera une heureuse propagande et aine
précieuse ressource. Nous tiendrons
nos lecteurs- au courant de la réali-
sation de ce -beau programme: -
Le Cirque
Sauce Anglaise
par SERGE.
(Suite) (1)
p Londres, 2 janvier.
trouvé Jcë Craston dans sa loge
n train de caresser son fox-terrier.
J0£ C°?na't bien Paris. Il a travaillé
mr les' f. comme dresseur
Je Chi françaises comme dresseur
etnme cQ* Lulu, est la seule
~me 'c!}.own qui existe au monde.
Jo. C ,"t)n a quitté son immense cha-
eau POintu et laisse apparaître un faux
Grimaldi
crâne blanC turmonté d'une touffe de poils
lo irs
¡ on Costum 1. f d
Son e c l inquant fait miroiter, des
'as de Cceur, de pique, de trèfle et de
carreau ;
Le chiens , est couché.
- Jai c:ncluante"neu f ans de piste,
111 annon , e-neu ans e piste,
te le plus vieux clown d'Angle-
terre, c'onlrneuce à compter, j'e père bien
\Vhi-., llgaj°SI longteir.,-)3 qie ce pau/vre
"une. ce pau-vre
ca A , .1
-- Q élge avait-il?
-'treize Uatre"v'ngt-quatre ans et soixante-
P'ste- Depuii six ans, il s'était
rdiré JyA'lqUe mai- venai t chaque Christ-
ttia5 à ]', .mai; venait chaque Christ-
.y^Pa. Parlez-moi un peu de
jltde à a me ~- Moi, je vis d'habi-
ï^arij q UjLia'^ nchester. c'est bien loin, trop
anchester, c'est bien loin, trop
o - f^a^„onlez-cno i plutôt une h"
ë.,. Ontez-cuoi P'utôt une h istoire,
- p00'^110' faire? Tenez, un jour,
j'etaii J**13 '€ manège Tenez, un jour,
dc3 bu en train de raconter
trc UeS' quelqu'un, à l'orches-
*'e lerr^11 a la blague à ma place. Inutile
de vq.j Cn ,aco»-er, avec les vieux clowns.
es blaj. ileS°nt v^€' ct tout Ie mon d e les
Co'inaît.p tout le mon d e es
te'!eme t Puis, j'ai. attendu et raconté
, , I-tO i res que je iie m'en sou-
to'res que je ne m'en sou-
viens p'y, * vous voyez bien que ce n'est
Il m'pc,ne,
Il n)' e-rnmclla à travers les coulisses.
( Llfn l
le en l¡'oisii:mf' paye)
, (1) YO'
11' comœdia du 4 janvier.
APRES LE RAPPORT DE M. ARMAND MASSARD
'» • m
Les subventions aux théâtres
telles que les à votées la Ville de Paris
d
Tandis que le Parlement, faisait
preuve d'une louable émulation en
votant le budget sans douzième pro-
visoire et en bouclant la boucla, le
Conseil municipal de Paris ne vou-
lut pas demeurer e:n reste et prouva
à quel point il ne se désintéresse pas
du sort des théâtres de Ja ville.
C'est au cours de il a dernière séance
de nuit que. -en guiis-e de réveillon de
la Saint-Sylvestre nos édiles discu-
tèrent de leur sort.
Notre ami Armand l\Ia'sISiard sut.
par son éloquence ipersuaslve et aussi
par celle des chiffres qu'il avait ap-
portes à la tri-hune, faire voter par
rassemblée les conclus ions du très
remarquable rapport établi par lui en
c0:11 aboTation avec M. Contenot. rap-
port que la quatrième commis ion
avait adopté déjà à runanimi-té.
M. Armand Massard commença par
aborder franchement le chapitre de
la crise. Il ne dissimula point l'in-
gratitude de la tâche et les nécessi-
tés d économies. A l'exemple de cer-
ta i nés miui i c i pa 1 Li és G t r a n g ères
aomme celle de Copenhague qui sou-
tiennent l'effôit t'héâtral par des
concours apportés aux écoles en fai-
sant consentir au* écoliers des ta-
rifs extrêmement réduils. il voudrait
que pareille expérience fût faite avec
su-ccès dès cette année dans 'la ré-
partition des subventions des'iiniées
à ceux des théâtres qui avaient déjà
retenu :''an passe la sollicitude de la
quatrième commission sous l'égide
heureuse du regretté Fortune d'An-
dl
Passant aux chiffres, le rapporteur
rappelle que l'année dernière, le
Oonseil municipal a. vote une sub-
vention de 2.295.000 francs destinée
à aider les théâtres et concerts.
Après la réduction de 10 votee
par '!e Conseil municipal, et une fois
retira du solde l'abattement de 10 /°
dû aux décrets-lois sur les deux der-
niers trimestres, c'est-à-dire au total
332.775 francs, il n'a été réellement
réparti en 1935 entre les Bénéficiai-
res que 1.962.225 francs.
Cette année, fêT 4" coniimission a
l'intention de répartir différemment
ces 'subventions. Au lieu de verser la
totalité de l'allocation aux théâtres
et concerts, un cinquième serait ré-
servé pour l'achat de bi-Wets au prix
no.rma! du bureau de location. De la
sorte;, la subvention ne serait pas cn-
tièrement versée sans une directe
contre-partie et les bilCets servi-
raient à récompenser les élèves de
nos écoles municipales (écoles pri-
maires supérieures., écoles profes-
sionnelles).
- M. Armand Massard aborda fie pro-
jet des subventions n'ayant plus de
raisons d'être. Il proposa que les
trenibe ans de théâtre soient subven-
tionnés par les œuvres philanthro-
piques et demanda une subvention
pour le Théâtre du Petit-Monde dont
:h> succès des matinées enfantines au
Théâtre Sa!rali-Beirji' a!ridt s'affirme
chaque année.
ARMORY.
(Lire la suite en deuxième paae)
Les inondations sévissent dans toute la France. A Paris même la crue
de la Seine est devenue inquiétante et la cote d'alerte semble devoir
être atteinte d'une heure à l'autre. En attendant, ainsi qu'on peut le voir
quai de Bercy,• on se hâte de mettre en sécurité les innombrables
tonneaux qui encombrent la rive. ,!
- , -' ([Photoi KeystoMj
A VIENNE
La merveilleuse
et véridique
histoire du théâtre
pour quarante-neuf
ou comment Grete Biebl,
pour la joie -des Viennois,
a roulé le fisc !
Notre mystérieux confrère Pari-
sias, qui donne dans L'Est Républi-
cain de très subtiles chroniques sur
le théâtre, vient de consacrer un
« papier » charmant au fameux
théâtre « pour 49 ». fondé par une
délicieuse 'et maligne comédienne
viennoise, Mlle Grete Biebl.
Ylle Grete Biebl, à sa sortie du
Conservatoire, se trouvait, comme
tous ses camarades jeunes acteurs,
dans une situation critique et sans
espoir. Misère, chômage. Que faire ?
Ces jeunes comédiens et comédien-
nes tentèrent de fonder des troupes
libres. Mais l'absenc^/le ressources,
et l'afflux des impôts, taxes de tous
ordres détruisaient les unes après les
autres ces tentatives.
C'est alors que Grete Biebl entre
en, scène. Eble se met à fouiller les
décrets, lois, circulmres et arrêtés
qui régissent le théâtre en Autriche.
Elle fit cette découverte que les sal-
les de spectacle, dès qu'elles con-
tiennent cinquante fauteuils, tom-
bent sous les coups répétés de tous
ces décrets et textes fédéraux.
Mlle Grete Biebl conclut : une
salle qui ne contient que 49 specta-
teurs échappe à toutes les contrain-
tes et servitudes, y compris les pré-
cautions coûteuses contre l'incendie.
H.-Frédéric POTTECHER.
(Lire la suite en deuxième page)'
L'HISTOIRE RECOMMENCE
Verrons-nous Serge LIFAR
célébrer à Marseille
l'illustre chorégraphe
Marius PETlTPA
■ ■■■ iv mit» m na^
•y Y #'*! ? f' ***:> A Ar'K *
Marius Petitpa, ni à Marseille et d'une
dynastie de danseurs français dont l'ori-
gine remonte à Louis XIV, nommé di-
recteur de « L'Ecole de' Danse » de
Moscou, .y apporta--le- répertoire. et la
chorégraphie de notre pays, transfor-
mant ainsi,, on le sait, sur ce point, de
fond en oomblje, l'art russe.
Voûtant dignement célébrer le 25e an-
niversaire de la mort de leur illustre
compatriote, les Marseillais ont eu l'in-
génieuse idée d'inviter Serge Lifar, le
danseur inspiré qui, russe d'origine, est
en tr ain à son tour de renouveler la cho-
régraphie française, à venir à cette oc-
casion, crééer Icare à Marseille.
Il faut espérer que M. Rouché vou-
dra bien lui en donner l'autorisation et
que le ministère des Beaux-Arts n'hési-
tera pas à accorder soin haut patronage
à cette manifestation qui doit sanction-
ner en quelque sorte et magnifier le
perpétuel besoin d'échanges de l'Art.
P. B.
La fête annuelle du Contrôle
La septième fête amiiuetle du
Contaiô-c (Association amtcaOe pro-
fessl-oniiieOle des chefs de contrôle
des théâ/tires, concerts et music-halls
de Paris), ccmcent, souper et bal de
nuit organisée au profit de sa cais-
se de secours, aura lieu le samedi
1er février prochain, avec le con-
cours des artistes de Paris, à partir
de 23 heures, dans les savons du
Cercle Militaire des Armées de ter-
i re. de mer et de i'atr.
TOUTES LES COULISSES.
5 JANVIER :
SAINTE AMELIE
Saint Siméon, dit un calendrier fi-
[dèle ;
Sainte Em.i.li. ennc, dit un autre ; le
- [postier
Nous propose Amélie. Eh bien ! mais,
[volontiers !
Amélie. occupons-nous d'elle.
Yougoslavie.
S
tatistique en fin d'année 1935:
Habitants : 15.000.000; cen-
tenaires : plus de 4.000; centvingte-
naires : 62. Il naît plus de garçons
que de filles en Yougoslavie. Toute-
fois, et à cause des guerres, île nom-
bre des femmes est supérieur de un
million à celui des hommes.
Très américain !
M
adison Square vient de connaî-
tre une partie de bridge peu
ordinaire.
Les cartes étaient étalée& sur une
estrade. Elles étaient de dimensions
énormes : deux mètres de haut, un
mètre de large.
Les jeux purent être vus et suivis
par tous les spectateurs.
Les Américains l'emportèrent
avec 1.970 points.
En France, nous disons :
Chez' du pont
Tout est bon.
Ils disent en Amérique :
At of bridge
AU is prodige.
Jeux de cirque.
D
ans un cirque de Londres, un
élénhant était coincé dans une
porte et, entête comme une mule, ne
voulait pas reculer.
Il en poussa des barrissements
formidables qui tinrent le quartier
éveillé jusqu'à cinq-heures du matin
où on le tira de son: mauvais pas.
de porte.
Le préfet de police de Londres a
cependant interdit de sonner de la
trompe après , onze heures du soir,
mais les éléphants se moquent bien
des défenses!. *•
Il fallut abattre le mur pour dé-
gager le pachyderme.
Le directeur du cirque, pour que
ça ne se reproduise plus, n'aura qu'à
placarder partout des écriteaux
ainsi conçus :
Il est dangereux
de laisser les éléphants
jouer avec la serrure
LE FIGURANT..
(Lire la suite en troisième page)
Un quart de Siècle.
Ce qu'on lisait dans Comœdia
le 5 janvier 1911
*' On annonce à la. Renaissance les
dernières de Mon Ami Teddy, qui cé-
dera la scène au Vieil Homme.
* Voici que l'on découvre que M. Al-
fred Capus n'est pas le seul qui ait écrit
une pièce intitulée L'Aventurier. En
cherchant bien dans l'armoire aux ma-
nuscrits de la Porte-Saint-Martin, on a
trouvé un Aventurier de M. Jules Le-
maître qui n'en a jamais parlé. Cette
pièce, croit-on, a été remise à M. Co-
quelin vers 1898. On a interrogé M. Ju-
les Lemaître là-dessus, sans aucun ré-
sultat.
Les F ails du Jour
PARIS. — Les obsèques de M. Ro-
land Kœster, ambassadeur d'Allema-
gne, ont été célébrées hier. Après un
service à l'église de la rue Blanche,
la cérémonie officielle s'est déroulée
à la gare de l'Est. MM. de Souza
Dantas et Piétri ont prononcé dés
discours.
NEW-YORK. - Le discours du
président Roosevelt ne manquera pas
d'avoir un grand retentissement dans
le monde entier. Il était attendu,
mais aussi bien par sa teneur que
par les problèmes qu'il effleure il
mérite que l'on y prête la plus
grande attention.
L'AFFAIRE. — Hier, un des pre-
miers lieutenants de Stavisky était
BUT RI* s ailette»jba talent de M" An-
dré Berthon et Philippe Lamour
pourront-i).; le tirer de ce mauvais
pas ? L'ex-directeur de l'Empire leur
devrait une fière chandelle.
MARSEILLE. — Les bandits plus
ou moins masqués, continuent de
dévaliser les bijouteries. En plein
jour, souts la menace du revolver,
avec une voiture volée, ils dérobent
une centaine de mille francs de
joyaux*et s'en vont tout tranquille-
ment. A qui le tour ?
ADDIS-ABEBA. — Les nouvelles
d'Ethiopie sont pBus confuses que
jamais. L'incident de l'hôpital sué-
dois est maintenant certain, mais
moin'3 meurtrier que l'on ne l'avait
supposé tout d'abord. L'état-major
italien dément formellement cer-
taines nouvelles concernant l'emploi
des gaz.
omo -- ---OClO==
A L'ACADEMIE
DES BEAUX-ARTS
Au fauteuil de Paul DUKAS
Le grand artiste Ip-oir Stravinsky,
dont la demande ,de. naturalisation a
été: agréée récemment par île g-ou-
vernemeitt français, vient de poser
sa candidature à l'Académie des
Beaux-Arts au Aau&euiI" devenu va-
cant par isui'te de la mort -de Paul
Dukas. Sont également • candidats au
même siègeLapairra, • .Florent Schmiidt et Mar-
-cel^Samuel < Rousseau. -
L'élection aura lieu le 18 ju.in..
LIRE
DANS « DINE-COMOEDIA » :
M. Louis Aubert tournera
six fi'Jïns
t de M. Sacha Guitry,
par Jean-Pierre LIAUSU |
DEMAIN : ;
1 1 CLarles V ildrae
LA DANSE
- -- «Me -
Du vieux rêve oriental
au trépidant Nouveau-Monde
ou de Leila Bederkhan à Fred Astairé et Ginger Rogers
Décembre 1935 mous aura per-
mis de reli'Or en quelques jours,
pa-r une iimimense courbe, les
extrêmes. de.H;'a.rr, de la danise. Je
veux dire, très exactement: d'une
part, Q "il l'Lif^ft r a l:i on d'une de ses
formes ancestrales les pl'u'S fa-
meuses d'aUtirê part, «on épa-
nouissement accéléré au contact
de 'la £ensiibi;lité moderne.
C'est ainsi qu'à peu près simul-
tanément.mous avOins pu, ces der-
nières' seimaitnes, • a/licr -.de d'Ôrieui't
magique et essentielileimeait tradi-
tioninalislc à la fantaisie occiden-
talle poussée iau paroxysme. Résu-
mions: de I.lei']\a Bederkhan à Fred
Asilaire et Ginger Rogers. Pour
é( range , qu'iil y paraisse et en dépit
des inévitables huflemeji't's qite
j'entends d'ici, iil esitâm'possiibTe-aie-
tueil'leiment de mesurer letond'ue,
de l'art de la danse si l'on se re-
fuse à en ïroimologuer/les plus ré-
centes- conquêtes. C'est pourquoi,
par-dessus tes trésors de la cihoré-
graphie-ctliffssique, dont Serge Li-
far en personne eisl, à n'en pas,
douter, mon s e ul e'm e ut 'l e ,plu s ma-
gnifique représentant., mais 'le ré-
iiova-teiir 'passionné. je tiens'"à
marquer ici' d'une manière - for-
melle la 'nécessité où mous nous
l.t^m.'vou's d élargir île 'champ de nos
iuvesligatio'iis. de nos jugements
critiques et de nos euilihousias'me's.
Ce ne sera point peine perd.i.e on
le verra.
Délaissant donc l;i/mmense vais-
seau de la Salle Pl Nel ,où -, eïle
avait paru eii juin dernier, Mme
Leila Bederkhan, pour sa rendrée,
nous a donné une suite de récitais
au Théâtre des Mathurinis. Le ca-
tire est modeste: ^.artiste, qui-a do
la race et de la taille, -n'avait m u i -
leimcnt bevsoin pouir sa nou-vilo
préseni'lation1 de oJiôiisi'C un piéoes-
tai. Q u amc!, agenouillée au 'tiir>cr du
rideau, elle se releva, on bûl dit
qu'elle allait donner de l'a tète
dans le manteau d'A-rltequimu Notro
appréhension fut heureusement de
Fred Asltiii-c et Ginger liogen
dans Tup H n t
(Photo R. K. O.)
courte durée: l'accoutumance Huit
par corriger loulcs proportions.
Pn'ai-cesse kurde, Mme Leila Bc-
derkhan revenait- porter i'eiichaji-
lemienit à no- yeux. Je le d>- h-en
vile, pouf qu'il n'en soit plu-s ques-
tion el que soi!, aula-ut que possi-
ble. justifiée ia citation person-
nelle qu'elle a b i e : vou-lu me ré-
server parmi ]es références de son
programme. Je dis et je répète quo
la présentation de Mme Leila Be-
derkhan - eostu.nié-s et lumières
- est en éblouêssemeut quas-i-
iminte['rompu qui fi-ni-t par loirnié:.*-
le' âpoeffiirur au vertige. 'Mars ce
n'est là qir-aspect partiel de son
art. L'antre côté est tout ditlereici.
Un peu précieux, perpétuéi'lenu
EN MARGE
Kipling et la France
Les chef s-d'œuvre de Rudyard Kip,!ing
sont connus. Ce qui l'est moins, c'est son
petit livre, Souvenirs de France, traduit
par M. Louis Gillet, et c'est celui que j'ai
voulu relire pour m'associer à la célébra-
tion du 70e anniversaire de l'auteur du
Livre de la Jungle.
Je crois que nulle part comme dans ces
feuillets l'humour charmant de Kipling
ne [e donne aussi libre carrièrè. Puis, ce
qui fait plaidr, n'est-ce pas, ce petit livre,
c'est, d'un bout à l'autre un hymne à la
France, un hymne sans solennité, familier,
mais qu'on sent si sincère!
Comme il nous connaît bien cet Anglais!
Et c'est parce qu i. nous connaît qu'il nouz
aime. Nous pouvons bien le dire entre nous :
nous sommes des gens qui gagnent à ciré
connus.
Jules VÉRAN.
(L'ire la suite en troisième page.)
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Champs - Elysées
, 9 lignes téléphon. groupées :
ELY. 88-81
f La nuit : PASSY 00-80
Il Le Numéro : 0,25
1 Province: 0.30
Rédaction
Administr
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Adresser toute la
correspond ance
sans exception à
M. le Directeur
de « Comœdia D.
LE DOCUMENT DU JOUR
Depuis la naissance des petites quintuplées du Canada, on
s'efforce en Amérique cfen retrouver un peu partout. A défaut
de bébés, on en cherche parmi les bêtes, ce qui est évidemment
plus facile* C' est l'engouement du jour. Voici cinq petites chiennes venues au monde en même temps a
Hollywood et auxquelles on a donné les mêmes noms que portent les cinq fameuses sœurs canadiennes :
Annette, .Cécile, Yvonne, Marie et Emilie. (Photo Keystont)
J L'ŒIL DU PUBLIC
ttitft -.---
?R0P0$ D'UN SPECTATEUR MOYEN
Risettes au destin. — Avant, pendant et après l'amour.
~V'~i JOur de l'an! Pluie et cala.
^u'tC' S *°mkan£ sur leurs épaules,
le nune elles choient aujourd'hui
'r r les nôtres, ils devaient avoir nos
r le"n ô tres, i-l !s devaient ~avoir nos
yeux visages, ces interlocuteurs
* 1 e la grande époque, dont le pre-
t ^r : <<: Salut et frater-
«
ité >>' à quoi le second répondait:
V Ou la mort ».
est? il m'a bien semblé, sans
11 Ju.s de eonviction que les gens,
s lercredi, se souhaitaient la bonne
née. La foi n'y était pas dans le
j estin créateur de miracles. Car au.
a 11 événement, nul n'en doute,
pi amènera, en 1936, l'augmentation
Irt nos gains et la diminution de
os charges, pas même cette. révolu-
; à 011 dont tout le monde parle, en
Îm fermement qu'elle n'aura
-è 'I11ais lieu.
Off A
5 n'en demandons pas trop.
a^°Ils"1i°us la santé qui est
Ut. Et la paix qui est quelque
pft Connaissons à Pierre Laval
p , ,
l Illente de nous avoir conservé
e-Cl JUs,qu'à présent. Par des
, ho^°nS à ^U*' que la raison de Poin-
o4art^>nna^?sait pas. Ni le cœur
'4 e Briand.
L~~°~ ce soir de jour de l'an,
2 nn,a euiénoff nous montrait le
€Ût' qu'à ia demande de ses
âiscinl 6 e e a pour la
disciples *, ellle a sculpté pour la
IoJnhe de Friand. Impressionnant
Pos8ible' ce monument, pour
Apiiy qui ont COnnu Briaud et qui
ont VU 6Ur son lit de mort. Il est
jlenr n 6 couché, la terre ayant
âéià T»e?(îUe tout repris de lui,
:. lauf j V18a®e et les mains qui VI.
vent, - qui exPriment puissamment
»A désir
de V™ «' de *»
aine qui ranimaient.
LVflW 1 grand.ioSe, inattendu.
- Briann,d!- La paix. Laval, Trois
,'! R. paj,x. Laval.. Tr~¡'8.
mots sur la première page de 1 an-
née nouvelle.
Ah! que les mères d'à présent
ont du tourment avec leurs filles!
Beaucoup plus de tourment qu'au
temps de l'autre Danger. Alors,
pourtant, les filles concurrençaient
déjà leurs mères, mais la lutte était
moins loyale, plus sourde.
Maintenant, perchée sur la pointe
de son orteil, la gamine de dix-neuf
ans barre la route à sa mère. J'ai
du bon tabac, tu n'en auras pas.
Il faut, vraiment, que la mère ait
du mérite pour remporter la vic-
toire. Qu'elle soit une femme en
pleine beauté, en pleine forme.
Qu'elle triomphe non par la per-
sistance de sa volonté, mais par sa
simplicité, par son charme, par la
qualité de son cœur et de son
esprit, par une sorte de rayonne-
ment qui se dégage de tout son
corps, comme se dégage le parfum
de la rose épanouie. La femme en
fleur, de M. Denys Amiel, est cette
simple et si attachante, que le fiancé
de sa fille oublie ses promesse-,
reprend sa parole, que sa fille cesse
de lutter, s'avoue vaincue. Vaincue
sans bataille, car la femme en fleui
n'avait rien vouilu, rien cherché,
L'amour lui est venu comme le so-
leil à la rose, comme le paradis au
saint. C'était son droit que nul ne
lui pouvait disputer.
Mieux que personne, M. Denys
Amiel redit les choses tendres. 11
les dit avec précision et minutie.
Mais à la littérature ne se borne
pas son ambition. Il crée. On se
souvient de son sportif, de Trois
et une et de La Souriante Majore
Beudet.
GASTON-GÉRARD:
(Lire la suite en deuxième page.)
UNE MESURE
QUI S'IMPOSAIT
Le Préfet de la Seine
va interdire les calicots
et les pancartes
dans les quartiers chics
de Paris
Qui ne s'est ému de voir ia plu-
part, des bénies artères de Paris en-
vahies par l'affreuse épidémie de ca-
licots. d'affiches et. de pancartes an-
nonçant des soldes ou des liquida-
tions de .marchandises.
Ce manque complet-de goût a cho-
qué plusieurs de nos édites : MM.
J.-H. Becquet. P. DaiLly, A. Maissart
et A. Lefebvre, qui sont intervenus
à. plusi'eurs auprès du préfet de la
Seiine pour réclamer une plus stricte
réglementation de la publicité.
Grâce à eux la réputation du coin-
merce de luxe et l'esthétique de
Paris vont être défendue. M. AchUie
Villey va, en effet, en vertu d'un
dérTcl-Joi du 30 novembre dernier,
saisir le Conseil municipal de pro-
positions précises tendant à suppri-
mer les -calicots et les affiches dans
les C'ha't'np!s-E-)y.S!&e's, les rues et fau-
bourg Saint-Honoré, la rue de la
Paix et il a 'P']a.c'e Vendôme.
D'autre part, en ce qui concerne
'l'ensemble de's voies parisiennes-, les
dimensions et le caractère des ensei-
gnes seront 'réglementées.
Grâce à ces mesures, Paris y ga-
gnera en beauté et ce ne sera pas
trop tôt! — E.
APRES LA COMEDIE
FRANÇAISE
La raJio d'Etal
et les subventionnés
La belle initiative de M. Mandel —
qui ne saurait être trop louée —
comprend non seulement l'utilisation
quasi quotidienne de la Comédie
Française pair les divers postes
d'Etat, mais aussi le concours régu-
lier et permanent des trois autres
théâtres subventionnés pour qui ce
sera une heureuse propagande et aine
précieuse ressource. Nous tiendrons
nos lecteurs- au courant de la réali-
sation de ce -beau programme: -
Le Cirque
Sauce Anglaise
par SERGE.
(Suite) (1)
p Londres, 2 janvier.
trouvé Jcë Craston dans sa loge
n train de caresser son fox-terrier.
J0£ C°?na't bien Paris. Il a travaillé
mr les' f. comme dresseur
Je Chi françaises comme dresseur
etnme cQ* Lulu, est la seule
~me 'c!}.own qui existe au monde.
Jo. C ,"t)n a quitté son immense cha-
eau POintu et laisse apparaître un faux
Grimaldi
crâne blanC turmonté d'une touffe de poils
lo irs
¡ on Costum 1. f d
Son e c l inquant fait miroiter, des
'as de Cceur, de pique, de trèfle et de
carreau ;
Le chiens , est couché.
- Jai c:ncluante"neu f ans de piste,
111 annon , e-neu ans e piste,
te le plus vieux clown d'Angle-
terre, c'onlrneuce à compter, j'e père bien
\Vhi-., llgaj°SI longteir.,-)3 qie ce pau/vre
"une. ce pau-vre
ca A , .1
-- Q élge avait-il?
-'treize Uatre"v'ngt-quatre ans et soixante-
P'ste- Depuii six ans, il s'était
rdiré JyA'lqUe mai- venai t chaque Christ-
ttia5 à ]', .mai; venait chaque Christ-
.y^Pa. Parlez-moi un peu de
jltde à a me ~- Moi, je vis d'habi-
ï^arij q UjLia'^ nchester. c'est bien loin, trop
anchester, c'est bien loin, trop
o - f^a^„onlez-cno i plutôt une h"
ë.,. Ontez-cuoi P'utôt une h istoire,
- p00'^110' faire? Tenez, un jour,
j'etaii J**13 '€ manège Tenez, un jour,
dc3 bu en train de raconter
trc UeS' quelqu'un, à l'orches-
*'e lerr^11 a la blague à ma place. Inutile
de vq.j Cn ,aco»-er, avec les vieux clowns.
es blaj. ileS°nt v^€' ct tout Ie mon d e les
Co'inaît.p tout le mon d e es
te'!eme t Puis, j'ai. attendu et raconté
, , I-tO i res que je iie m'en sou-
to'res que je ne m'en sou-
viens p'y, * vous voyez bien que ce n'est
Il m'pc,ne,
Il n)' e-rnmclla à travers les coulisses.
( Llfn l
le en l¡'oisii:mf' paye)
, (1) YO'
11' comœdia du 4 janvier.
APRES LE RAPPORT DE M. ARMAND MASSARD
'» • m
Les subventions aux théâtres
telles que les à votées la Ville de Paris
d
Tandis que le Parlement, faisait
preuve d'une louable émulation en
votant le budget sans douzième pro-
visoire et en bouclant la boucla, le
Conseil municipal de Paris ne vou-
lut pas demeurer e:n reste et prouva
à quel point il ne se désintéresse pas
du sort des théâtres de Ja ville.
C'est au cours de il a dernière séance
de nuit que. -en guiis-e de réveillon de
la Saint-Sylvestre nos édiles discu-
tèrent de leur sort.
Notre ami Armand l\Ia'sISiard sut.
par son éloquence ipersuaslve et aussi
par celle des chiffres qu'il avait ap-
portes à la tri-hune, faire voter par
rassemblée les conclus ions du très
remarquable rapport établi par lui en
c0:11 aboTation avec M. Contenot. rap-
port que la quatrième commis ion
avait adopté déjà à runanimi-té.
M. Armand Massard commença par
aborder franchement le chapitre de
la crise. Il ne dissimula point l'in-
gratitude de la tâche et les nécessi-
tés d économies. A l'exemple de cer-
ta i nés miui i c i pa 1 Li és G t r a n g ères
aomme celle de Copenhague qui sou-
tiennent l'effôit t'héâtral par des
concours apportés aux écoles en fai-
sant consentir au* écoliers des ta-
rifs extrêmement réduils. il voudrait
que pareille expérience fût faite avec
su-ccès dès cette année dans 'la ré-
partition des subventions des'iiniées
à ceux des théâtres qui avaient déjà
retenu :''an passe la sollicitude de la
quatrième commission sous l'égide
heureuse du regretté Fortune d'An-
dl
Passant aux chiffres, le rapporteur
rappelle que l'année dernière, le
Oonseil municipal a. vote une sub-
vention de 2.295.000 francs destinée
à aider les théâtres et concerts.
Après la réduction de 10 votee
par '!e Conseil municipal, et une fois
retira du solde l'abattement de 10 /°
dû aux décrets-lois sur les deux der-
niers trimestres, c'est-à-dire au total
332.775 francs, il n'a été réellement
réparti en 1935 entre les Bénéficiai-
res que 1.962.225 francs.
Cette année, fêT 4" coniimission a
l'intention de répartir différemment
ces 'subventions. Au lieu de verser la
totalité de l'allocation aux théâtres
et concerts, un cinquième serait ré-
servé pour l'achat de bi-Wets au prix
no.rma! du bureau de location. De la
sorte;, la subvention ne serait pas cn-
tièrement versée sans une directe
contre-partie et les bilCets servi-
raient à récompenser les élèves de
nos écoles municipales (écoles pri-
maires supérieures., écoles profes-
sionnelles).
- M. Armand Massard aborda fie pro-
jet des subventions n'ayant plus de
raisons d'être. Il proposa que les
trenibe ans de théâtre soient subven-
tionnés par les œuvres philanthro-
piques et demanda une subvention
pour le Théâtre du Petit-Monde dont
:h> succès des matinées enfantines au
Théâtre Sa!rali-Beirji' a!ridt s'affirme
chaque année.
ARMORY.
(Lire la suite en deuxième paae)
Les inondations sévissent dans toute la France. A Paris même la crue
de la Seine est devenue inquiétante et la cote d'alerte semble devoir
être atteinte d'une heure à l'autre. En attendant, ainsi qu'on peut le voir
quai de Bercy,• on se hâte de mettre en sécurité les innombrables
tonneaux qui encombrent la rive. ,!
- , -' ([Photoi KeystoMj
A VIENNE
La merveilleuse
et véridique
histoire du théâtre
pour quarante-neuf
ou comment Grete Biebl,
pour la joie -des Viennois,
a roulé le fisc !
Notre mystérieux confrère Pari-
sias, qui donne dans L'Est Républi-
cain de très subtiles chroniques sur
le théâtre, vient de consacrer un
« papier » charmant au fameux
théâtre « pour 49 ». fondé par une
délicieuse 'et maligne comédienne
viennoise, Mlle Grete Biebl.
Ylle Grete Biebl, à sa sortie du
Conservatoire, se trouvait, comme
tous ses camarades jeunes acteurs,
dans une situation critique et sans
espoir. Misère, chômage. Que faire ?
Ces jeunes comédiens et comédien-
nes tentèrent de fonder des troupes
libres. Mais l'absenc^/le ressources,
et l'afflux des impôts, taxes de tous
ordres détruisaient les unes après les
autres ces tentatives.
C'est alors que Grete Biebl entre
en, scène. Eble se met à fouiller les
décrets, lois, circulmres et arrêtés
qui régissent le théâtre en Autriche.
Elle fit cette découverte que les sal-
les de spectacle, dès qu'elles con-
tiennent cinquante fauteuils, tom-
bent sous les coups répétés de tous
ces décrets et textes fédéraux.
Mlle Grete Biebl conclut : une
salle qui ne contient que 49 specta-
teurs échappe à toutes les contrain-
tes et servitudes, y compris les pré-
cautions coûteuses contre l'incendie.
H.-Frédéric POTTECHER.
(Lire la suite en deuxième page)'
L'HISTOIRE RECOMMENCE
Verrons-nous Serge LIFAR
célébrer à Marseille
l'illustre chorégraphe
Marius PETlTPA
■ ■■■ iv mit» m na^
•y Y #'*! ? f' ***:> A Ar'K *
Marius Petitpa, ni à Marseille et d'une
dynastie de danseurs français dont l'ori-
gine remonte à Louis XIV, nommé di-
recteur de « L'Ecole de' Danse » de
Moscou, .y apporta--le- répertoire. et la
chorégraphie de notre pays, transfor-
mant ainsi,, on le sait, sur ce point, de
fond en oomblje, l'art russe.
Voûtant dignement célébrer le 25e an-
niversaire de la mort de leur illustre
compatriote, les Marseillais ont eu l'in-
génieuse idée d'inviter Serge Lifar, le
danseur inspiré qui, russe d'origine, est
en tr ain à son tour de renouveler la cho-
régraphie française, à venir à cette oc-
casion, crééer Icare à Marseille.
Il faut espérer que M. Rouché vou-
dra bien lui en donner l'autorisation et
que le ministère des Beaux-Arts n'hési-
tera pas à accorder soin haut patronage
à cette manifestation qui doit sanction-
ner en quelque sorte et magnifier le
perpétuel besoin d'échanges de l'Art.
P. B.
La fête annuelle du Contrôle
La septième fête amiiuetle du
Contaiô-c (Association amtcaOe pro-
fessl-oniiieOle des chefs de contrôle
des théâ/tires, concerts et music-halls
de Paris), ccmcent, souper et bal de
nuit organisée au profit de sa cais-
se de secours, aura lieu le samedi
1er février prochain, avec le con-
cours des artistes de Paris, à partir
de 23 heures, dans les savons du
Cercle Militaire des Armées de ter-
i re. de mer et de i'atr.
TOUTES LES COULISSES.
5 JANVIER :
SAINTE AMELIE
Saint Siméon, dit un calendrier fi-
[dèle ;
Sainte Em.i.li. ennc, dit un autre ; le
- [postier
Nous propose Amélie. Eh bien ! mais,
[volontiers !
Amélie. occupons-nous d'elle.
Yougoslavie.
S
tatistique en fin d'année 1935:
Habitants : 15.000.000; cen-
tenaires : plus de 4.000; centvingte-
naires : 62. Il naît plus de garçons
que de filles en Yougoslavie. Toute-
fois, et à cause des guerres, île nom-
bre des femmes est supérieur de un
million à celui des hommes.
Très américain !
M
adison Square vient de connaî-
tre une partie de bridge peu
ordinaire.
Les cartes étaient étalée& sur une
estrade. Elles étaient de dimensions
énormes : deux mètres de haut, un
mètre de large.
Les jeux purent être vus et suivis
par tous les spectateurs.
Les Américains l'emportèrent
avec 1.970 points.
En France, nous disons :
Chez' du pont
Tout est bon.
Ils disent en Amérique :
At of bridge
AU is prodige.
Jeux de cirque.
D
ans un cirque de Londres, un
élénhant était coincé dans une
porte et, entête comme une mule, ne
voulait pas reculer.
Il en poussa des barrissements
formidables qui tinrent le quartier
éveillé jusqu'à cinq-heures du matin
où on le tira de son: mauvais pas.
de porte.
Le préfet de police de Londres a
cependant interdit de sonner de la
trompe après , onze heures du soir,
mais les éléphants se moquent bien
des défenses!. *•
Il fallut abattre le mur pour dé-
gager le pachyderme.
Le directeur du cirque, pour que
ça ne se reproduise plus, n'aura qu'à
placarder partout des écriteaux
ainsi conçus :
Il est dangereux
de laisser les éléphants
jouer avec la serrure
LE FIGURANT..
(Lire la suite en troisième page)
Un quart de Siècle.
Ce qu'on lisait dans Comœdia
le 5 janvier 1911
*' On annonce à la. Renaissance les
dernières de Mon Ami Teddy, qui cé-
dera la scène au Vieil Homme.
* Voici que l'on découvre que M. Al-
fred Capus n'est pas le seul qui ait écrit
une pièce intitulée L'Aventurier. En
cherchant bien dans l'armoire aux ma-
nuscrits de la Porte-Saint-Martin, on a
trouvé un Aventurier de M. Jules Le-
maître qui n'en a jamais parlé. Cette
pièce, croit-on, a été remise à M. Co-
quelin vers 1898. On a interrogé M. Ju-
les Lemaître là-dessus, sans aucun ré-
sultat.
Les F ails du Jour
PARIS. — Les obsèques de M. Ro-
land Kœster, ambassadeur d'Allema-
gne, ont été célébrées hier. Après un
service à l'église de la rue Blanche,
la cérémonie officielle s'est déroulée
à la gare de l'Est. MM. de Souza
Dantas et Piétri ont prononcé dés
discours.
NEW-YORK. - Le discours du
président Roosevelt ne manquera pas
d'avoir un grand retentissement dans
le monde entier. Il était attendu,
mais aussi bien par sa teneur que
par les problèmes qu'il effleure il
mérite que l'on y prête la plus
grande attention.
L'AFFAIRE. — Hier, un des pre-
miers lieutenants de Stavisky était
BUT RI* s ailette»jba talent de M" An-
dré Berthon et Philippe Lamour
pourront-i).; le tirer de ce mauvais
pas ? L'ex-directeur de l'Empire leur
devrait une fière chandelle.
MARSEILLE. — Les bandits plus
ou moins masqués, continuent de
dévaliser les bijouteries. En plein
jour, souts la menace du revolver,
avec une voiture volée, ils dérobent
une centaine de mille francs de
joyaux*et s'en vont tout tranquille-
ment. A qui le tour ?
ADDIS-ABEBA. — Les nouvelles
d'Ethiopie sont pBus confuses que
jamais. L'incident de l'hôpital sué-
dois est maintenant certain, mais
moin'3 meurtrier que l'on ne l'avait
supposé tout d'abord. L'état-major
italien dément formellement cer-
taines nouvelles concernant l'emploi
des gaz.
omo -- ---OClO==
A L'ACADEMIE
DES BEAUX-ARTS
Au fauteuil de Paul DUKAS
Le grand artiste Ip-oir Stravinsky,
dont la demande ,de. naturalisation a
été: agréée récemment par île g-ou-
vernemeitt français, vient de poser
sa candidature à l'Académie des
Beaux-Arts au Aau&euiI" devenu va-
cant par isui'te de la mort -de Paul
Dukas. Sont également • candidats au
même siège
-cel^Samuel < Rousseau. -
L'élection aura lieu le 18 ju.in..
LIRE
DANS « DINE-COMOEDIA » :
M. Louis Aubert tournera
six fi'Jïns
t de M. Sacha Guitry,
par Jean-Pierre LIAUSU |
DEMAIN : ;
1 1 CLarles V ildrae
LA DANSE
- -- «Me -
Du vieux rêve oriental
au trépidant Nouveau-Monde
ou de Leila Bederkhan à Fred Astairé et Ginger Rogers
Décembre 1935 mous aura per-
mis de reli'Or en quelques jours,
pa-r une iimimense courbe, les
extrêmes. de.H;'a.rr, de la danise. Je
veux dire, très exactement: d'une
part, Q "il l'Lif^ft r a l:i on d'une de ses
formes ancestrales les pl'u'S fa-
meuses d'aUtirê part, «on épa-
nouissement accéléré au contact
de 'la £ensiibi;lité moderne.
C'est ainsi qu'à peu près simul-
tanément.mous avOins pu, ces der-
nières' seimaitnes, • a/licr -.de d'Ôrieui't
magique et essentielileimeait tradi-
tioninalislc à la fantaisie occiden-
talle poussée iau paroxysme. Résu-
mions: de I.lei']\a Bederkhan à Fred
Asilaire et Ginger Rogers. Pour
é( range , qu'iil y paraisse et en dépit
des inévitables huflemeji't's qite
j'entends d'ici, iil esitâm'possiibTe-aie-
tueil'leiment de mesurer letond'ue,
de l'art de la danse si l'on se re-
fuse à en ïroimologuer/les plus ré-
centes- conquêtes. C'est pourquoi,
par-dessus tes trésors de la cihoré-
graphie-ctliffssique, dont Serge Li-
far en personne eisl, à n'en pas,
douter, mon s e ul e'm e ut 'l e ,plu s ma-
gnifique représentant., mais 'le ré-
iiova-teiir 'passionné. je tiens'"à
marquer ici' d'une manière - for-
melle la 'nécessité où mous nous
l.t^m.'vou's d élargir île 'champ de nos
iuvesligatio'iis. de nos jugements
critiques et de nos euilihousias'me's.
Ce ne sera point peine perd.i.e on
le verra.
Délaissant donc l;i/mmense vais-
seau de la Salle Pl Nel ,où -, eïle
avait paru eii juin dernier, Mme
Leila Bederkhan, pour sa rendrée,
nous a donné une suite de récitais
au Théâtre des Mathurinis. Le ca-
tire est modeste: ^.artiste, qui-a do
la race et de la taille, -n'avait m u i -
leimcnt bevsoin pouir sa nou-vilo
préseni'lation1 de oJiôiisi'C un piéoes-
tai. Q u amc!, agenouillée au 'tiir>cr du
rideau, elle se releva, on bûl dit
qu'elle allait donner de l'a tète
dans le manteau d'A-rltequimu Notro
appréhension fut heureusement de
Fred Asltiii-c et Ginger liogen
dans Tup H n t
(Photo R. K. O.)
courte durée: l'accoutumance Huit
par corriger loulcs proportions.
Pn'ai-cesse kurde, Mme Leila Bc-
derkhan revenait- porter i'eiichaji-
lemienit à no- yeux. Je le d>- h-en
vile, pouf qu'il n'en soit plu-s ques-
tion el que soi!, aula-ut que possi-
ble. justifiée ia citation person-
nelle qu'elle a b i e : vou-lu me ré-
server parmi ]es références de son
programme. Je dis et je répète quo
la présentation de Mme Leila Be-
derkhan - eostu.nié-s et lumières
- est en éblouêssemeut quas-i-
iminte['rompu qui fi-ni-t par loirnié:.*-
le' âpoeffiirur au vertige. 'Mars ce
n'est là qir-aspect partiel de son
art. L'antre côté est tout ditlereici.
Un peu précieux, perpétuéi'lenu
EN MARGE
Kipling et la France
Les chef s-d'œuvre de Rudyard Kip,!ing
sont connus. Ce qui l'est moins, c'est son
petit livre, Souvenirs de France, traduit
par M. Louis Gillet, et c'est celui que j'ai
voulu relire pour m'associer à la célébra-
tion du 70e anniversaire de l'auteur du
Livre de la Jungle.
Je crois que nulle part comme dans ces
feuillets l'humour charmant de Kipling
ne [e donne aussi libre carrièrè. Puis, ce
qui fait plaidr, n'est-ce pas, ce petit livre,
c'est, d'un bout à l'autre un hymne à la
France, un hymne sans solennité, familier,
mais qu'on sent si sincère!
Comme il nous connaît bien cet Anglais!
Et c'est parce qu i. nous connaît qu'il nouz
aime. Nous pouvons bien le dire entre nous :
nous sommes des gens qui gagnent à ciré
connus.
Jules VÉRAN.
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