Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1940-09-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 septembre 1940 20 septembre 1940
Description : 1940/09/20 (A18,N91,ED6). 1940/09/20 (A18,N91,ED6).
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k7643258s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/03/2015
20 Septembre 1940
PARIS-SOIR
3
IlIlages du Monde (5)
Mises en scène par JEAN ALLOUCHERIE
« J'aime Paimpol et sa falaise. »
tr d'une famille de six
e - six
enfallts Hervé Louarn atteignait sa
treiziè me année lorsque l'autre
hsfrre éclata. Le Père rappelé en
do e Sur un bâtiment de l'Etat, en
allait donner la becquée à
Ute Ctttf nich™" 13 bœ)uée 4
n' bravement sa
PeineC, ollsola sa mère en larmes
effe '«ndpma^- î1, maréi haute,
c* * de Pdaèirmnp
» PaImpol vi ren t la « Marie-
la rp'- ^oufiKoi, le
rp,,, des Louarn cingler vers le
^P'^le devenu
en Un Jour grave capitaine, et maî-
à son horet après Dieu, Hervé
S'en aIJait Pècer.
Hervé « tira » ses quatre ans à
bord d'un aviso colonial, bourlin-
Dans Sur les rm eriS et les océans.
rtifué8 tèrent Yeux clairs de Cette se
reflétèr ent les mille images du
lea t e. Sans broncher ï] affronta
t, 1 du Paci-
fr' coiies nxe6 à l'aube de
T.|Parai«o iPÇurs.8,aci6rs de la
e de Fen Purs glaciers de la
de* L rn e Feu, les tIes parfumées
iv^res et S ud, promena ses
b et ses P'-omena se~
bru yant et sordid, dans le dédale
uîlde des quartiers
iCà r il, uges de Port-Saïd,
es à métisses de Saigon.
t.nf'
n. libèré avec le grade de
^*N5®ïiîste >"Hsé?ébiL ïïî" em-
arqu a Sur un de ces beaux Terre-
61. Pilotant la gloire de Palm-
Do] et, ,,,t, nt de frêles doris, se
Par
'ai*,? hercer H semaines durant
fwChS3 grandL e h? 0ul,e atlantique.
Ch: grande houle atlantique.
Ch eque année, lorsq'j'à Paimpol
teuri-ssal. ent les mimosas il em-
b tks R'. t la mimosas, il em-
Pa6 Vo a amllJe • Louarn, n ayary
éPoux rnarifr avant d'avoir
éPou- x POur ses trois sœurs,
, les 'leU SeuIl de l'hiver il revenait
K-Uxv clairs
S ePcore- ie visage
'« *■ et Plissé par les embruns et
W*. à 60n "vèrent époux, et
601 n tour, put fonder
rIdée 'et Ci rt'Iere, restée seule, toute
che les menue sous sa coiffe blan-
-e c nIPIgna, sa femnie et
41, i, es acco°?m Pagna, sa femme et
était rs,. cette petite maison qu'il
s*.1de Construire sur la falaise,
bD rd de la, lande bretonne et de
1 nnik S d'or. Un petit Hervé et
çt Pée;aUvisn sante, vinrent à
CleUri* Cfis fDWeimi^xent x maison de
ea de le rs rires. Et tous
<" écrellt heureux.
ulau ]Ou r °">
enc re au JOUr Où dans Paimpol
In , ervé le, sonna le lugubre
enn ervé, sans récriminer, pré-
a"ait de marin et, comme
dêjà fait Son père, prit le
Prenii * Tain Pour Brest.
I?8laufnait i P'l'eur où il servait
de « Un convoi franco-
an kitit de un convoi franco-
2? tt 8urveillance côtière.
Vu le® ; Parcouru !e mon-
i n® svm ^Pathisa jamais avec
hervé ne ses Anglais à l'œuvre,
Hh!i ,v*aijv
lonn eimllades que le sort
^cP,Sent Aux rares escales de
rt , taille ent, des rixes éclatèrent,
Cap ceux es , destroyerr, » ne res-
S^J U guè re ^hospitalité bre-
>Son,eîa q lHartier-maître Louarn
Relh n.etre mai noté. Pour
b -
,,rit is Vélo ddep. 1999 9fr
e d e Vlichy, Parl8
V^^s/^SîwLà lhç>Uriltanta demandés-.1
, * ■i i ■ - i r ir
s'en débarrasser, on l'expédia sur
le « Pasteur », croiseur auxiliaire
du service transatlantique.
Ce matin-là, le « Pasteur », fai-
sant route vers Saint-Nazaire, na-
viguait au large du Labrador lors-
que surgit devani lui un croiseur
britannique de la base de Saint-
John. On se trouvait aux premiers
jours de juillet et un message radio
apporta l'étonnant ultimatum : faire
demi-tour, rallier le port canadien
le plus proche, se mettre * corps
et biens » à la disposition de l'Ami-
ralty Sur le « Pasteur » ce fut
une explosion de colère. Officiers
et matelots n'eurent pas besoin de
conférer, car ils étaient tous Bre-
ton loyaux. Une demi-heure plus
tard, sabordé par son équipage, un
des pl - beaux bâtiments de ma-
rine marchande française s'enfon-
çait dans les flot6, pavillon haut.
Les Anglais irrités expédièrent
l'équipage dans un misérable camp
de concentration de la Nouvelle-
Ecosse, braquèrent sur leurs an-
ciens frères d'armes les canons
des mitrailleuses. Pas longtemps
d'ailleurs, car le Canada français,
où vivent tant de descendants de
Bretons, se cabrait devant l'outra-
ge. Au début d'août, Hervé et ses
camarades s'embarquaient à New-
York pour la France, via le Portu-
gal et l'Espagne
C'est à Toulon, où M fut démo-
bilisé, que le quartier-maître Louarn
apprit la mort de son frère Yann,
assassiné comme tant d'autres à
Mers-el-Kébir.
Hervé a retrouvé Paimpol et sa
falaise. 11 a radoubé et repeint le
viel bateau des Louarn, rafistolé
ses voiles et ses filets et .ous les
jours que Dieu fait, il va pêcher au
large le merlan et la daurade,
Mais l'autre jour, il fait une pê-
che peu ordinaire, Hervé Louarn.
Aie.3 qu'il se prépare à rentrer au
port, un gros avion, moteurs stop-
pés, j'abat dans la mer. Un avion
anglais, à en juger par ses cocar-
des.
Hervé jure et tempête, gast.,
mais n'hésite pas un seul i..6tant.
Il dirige la c Marie-Jean ie » sur
les lieux du naufrage, repêche les
trois honmes d'équipage qui bar-
botent lamentablement, empêtrés
dans leurs lourds vêtements de cuir.
Maussade et sacrant de plus belle,
il donne les premiers soins au pi-
lote blessé.
C'est alors que, brandi^ant un
revolver, un de ces messieurs de la
Royal Air Force prétend contrain-
dre leur sauveur à les conduire sur
la côte de Devonport.
Hervé, dont d'un seul co-p la
bonne humeur est revenue, a prend
par h peau du Cou et le jette à la
mer. A la mer, où il flottera jus-
qu'au Jour du Jugement Dernier,
et les deux autres, sagement, déci-
dent de se tenir tranquilles.
Hervé a mis le cap sur Paimpol,
rasséréné et joyeux. Et maintenant
il chante à plein gosier un refrain
qu'il connaît bien :
« Buvons un coup,
« Buvons en deux,
« Et m. pour la reine d'Angleterre
« Qui nous a déclaré la guerre. »
It ----- -
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S c ta Premiêre Paflfe>
page)
tran^Porteurs ». grands
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1 t4t Derltl ettr'
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fcSS> t indè'm £e effort qui va
^,SU!?" réguiière-
t'tètà Certains ali-
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tNwft fcOrt f8 Utiif^o nt l'alcool, d'au-
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(.afitre faubourg
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Paris à Château-Thierry via Meaux,
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gny-sur-Orge, Ormesson, Brévannçs,
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de revenir de ces terminus dans la
même journée, par ce même moyen
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vous déposera, selon la ligne em-
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vous venez de Versailles, au pont de
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Votre foie devrait verser, chaque jour, au
moins un litre de bile dans votre intestin. Si
cette bile arrive mal, vous ne digérez pas
cette bile arrive tsne al gjl*eeil~ t. Vous vous
vos aliments, ils se putréfient. Vous vous
sentez lourd. Vous êtes constipe. Votre orga-
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décès de Monsieur Paul-Auguste
Violet, survenu en son domicile, Fer-
me de Lissy (S.-et-M.), le 15 sep-
tembre 1940. Les obeèques ont été
célébrées en l'Eglise de Lissy (Sei-
ne-et-Marne), le mercredi 18 sep-
tembre.
devant les jurés de la Seine
Aux assises de la Seine, que pré-
side la conseiller Delegorgue, vient
aujourd'hui l'affaire de la malle
sanglante de la chambre 13. On se
souvient de cette criminelle his-
toire qui, au début de l'année 1939.
défraya durant de longs ours la
chronique. On évoqua à son sujet
d'autres macabres affaires de mal-
les-cercueils : la malle à Gouffé,
la malle à Bessarabo.
Rappelons brièvement les faits :
le 19 janvier 1939 le tenancier d'un
hôtel, 156, rue Samt-Honoré, consta-
tait qu'une odeur épouvantable s'é-
chappait d'une chambre du deuxième
étage, la chambre 13, louée une
quinzaine de jours auparavant par
un jeune homme ayant rempli une
fiche au nom de Henri Prodon et
qui avait déclaré devoir s'absenter
pendant un certain temps.
Le commissaire du quartier fut
prévenu. Et ce fut la tragique dé-
couverte, dans une humble malle de
modèle courant, toute neuve, cerclée
de bois clair, du cadavre d'un jeune
homme de petite taille. Le corps,
enveloppé dans un suaire, était re-
plié en chien de fusil, les jambes
étroitement ficelées, il portait une
large plaie à la tête, et la gorge était
ouverte d'une oreille à l'autre. Et
l'enquête commença : on savait seu-
lement que la malle avait été ap-
portée par le meurtrier présumé
qu'accompagnait un individu en sa-
lopette bleue. Jamais la pplice ne
mit tant d'acharnement, de zèle
aussi, il faut le dire, pour résoudre
cette énigme sanglante. Les limiers
de la brigade spéciale, de la brigade
mobile, des services de l'identité, des
sommiers, des garnis, s'attelèrent à
la besogne et, triomphalement, au
moment où ils désespéraient de me-
ner à bonne fin leur enquête, les
enquêteurs trouvèrent la solution du
problème dans un petit bout de pa-
pier oublié par l'assassin dans une
des poches de la victime.
C'est ainsi qu'on parvint à établir
que la victime n'était autre que
Victor Juguet, dit Hector, et qui
avait été employé comme commis
de courses à la pâtisserie de la
Fourche, 66, avenue de Clichy.
Juguet, né le 4 décembre 1918, ha-
bitait à l'époque 124, rue Saint-Maur.
Les inspecteurs bondirent à cette
adresse et leurs recherches révélè-
rent que le petit pâtissier avait été
volé de 13.000 francs, représentant le
montant d'un livret de caisse d'é-
pargne encaissé par l'assassin ; ce-
lui-ci était Joseph Résiale, né le 14
mars 1919. navigateur à ses heu-
res. et ami de la victime.
Les aveux
Selon la formule, Résiale fut
pressé de questions. L'homme, au
cours d'une nuit dramatique, lâcha
les aveux :
« Oui, c'est moi qui ai tué Victor
Juguet, rue Saint-Maur. Hector, un
ami que je connaissais seulement
sous le nom de « Néné » et moi,
nous étions ivres. Hector m'a me-
nacé d'un coup de bouteille, j'ai vu
rouge, je l'ai égorgé. Néné m a pro-
posé de cacher le cadavre dans une
malle. J'ai encaissé les 13.000 francs
du livret. Et c'est Néné qui a empo-
ché la somme, sauf 2.000 francs que
j'ai dépensés. »
Quelques jours après Résiale re-
vint sur ses aveux pour préciser :
« Je n'ai pas égorgé Juguot ; je l'ai
assommé d'un coup de bouteille et
c'est Néné qui, après le drame, a
tenté de dépecer le cadavre. »
A la recherche de « Néné »
Bien entendu, la police ne négli-
gea rien pour retrouver les compli-
ces de l'assassin. Et là, elle ne fut
pas heureuse. L'homme à la salo-
pette bleue, qui vraisemblablement
n'avait fait que remplir le rôle de
livreur, pour quelques francs, mit
à se soustraire aux convocations
des inspecteurs une insistance opi-
niâtre.
Sans doute, le pauvre bougre, peut-
être un de ces chômeurs qui louent
leurs bras aux alentours des halles
ne tenait-il pas à se voir mêlé à
cette tragique histoire.
Mais il demeura, lui aussi, Introu-
vable. Il faut le dire, son exis-
tence à lui, paraissait et paraît en-
core très hypothétique.
La préméditation
La scène de l'assassinat n'est
guère plus élucidée.
L'accusation ne croit pas à la thè-
se de la querelle.
Elle soutient qu'il s'agit d'un sor-
dide assassinat mûrement prémédité
et elle tient un argument redou-
table.
En effet, le 30 décembre, Résiale
achetait, dans le quartier Saint-
Maur, un couteau qu'il avait voulu
« particulièrement essayer ».
Certes, le docteur Paul a constaté
que la mort de Juguet était due à
la blessure du crâne et on peut sup-
poser que Résiale avait acheté le
couteau pour procéder au dépeçage
du corps.
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LE MARÉCHAL ET SA COUR
DANS LA CÉLÈBRE VILLE D'EAUX
certains n'ont cure
que de leurs intérêts
(Suite de la première page.)
Peut-on espérer que dans un cli-
mat politique plus serein le chef
de FEtat et ses ministre, enfin libé-
rés de toutes autres préoccupa-
tions, pourront s'atteler en pleine
liberté d'esprit et. d'action à l'éla-
boration de la nouvelle constitu-
tion, à * la reconstruction de la
patrie, à la régénération de la
race ?
Or, pour pouvoir comprendre la
situation présente et les manœu-
vres qui s'y développent dans
l'ombre propice. des couloirs d'hô-
tels, et pour pouvoir pénétrer et
saisir .es buts et la portée des
conciliabules où s'échafaudent cha-
que jour des petits complote et où
se révèlent d'équivoques ambi-
tions, il faut remonter de quelques
mois dans le cours du tempe. Il
faut se reporter à ce qui se passa
à Bordeaux lors des jours tragi-
ques qui précédèrent la signature
de l'armistice.
Pas d'abandon de la France
Evoquons donc ce jour de pani-
que et de détresse où Paul Reynaud
vient enrin de « passer la majn »
et où le maréchal Pétain accepte
de présider le nouveau gouverne-
ment. „,
Le président de la République,
M. Chautemps. encore vice-présiaent
du Conseil ; M. Pomaret, qui, a
l'Intérieur, succède à M. Mandel ;
M. Louis Marin, lui-même, veulent
que le gouvernement quitte la Fran-
ce et aille continuer la guerre soit
en Afrique du Nord, soit plutôt en
Angleterre afin, sans doute, de pou-
voir mieux s'y mettre aux ordres de
Churchill.
Mais le maréchal refuse d'enten-
dre un tel langage. Dès le début, 11
a été opposé à l'entrée en guerre
de la France. Avec le sens des réa-
lités et la nette lucidité qui sont
une des caractéristiques de son génie
militaire, il a eu la clairvoyance
d'avertir le gouvernement de la par-
tie perdue a l'avance dans laquelle
il s engage à la légère. Mais il est
soldat. Par discipline il obéira Après
Sedan il a compris que .le désastre
final était proche et inévitable. Ses
conceptions se sont opposées aussi
bien à celles du général Weygand
qu'à l'entêtement de Paul Reynaud.
Estimant qu'on a déjà trop attendu
pour demander la suspension de la
u et e il aprouve pleinement
M. Pierre Laval qui proclame qu'on
ne défend pas la France en l'aban-
donnant et que partir serait déser-
ter.
Aussi, son premier soin est de
nommer M. Laval, ministre d'Etat,
alors que M Let>run s'était opposé
à l'entrée du sénateur du Puy-de-
Dôme dans le gouvernement.
Volonté et. bonnes volontés
futile de revenir sur ce qui se
passa ensuite à Bordeaux. Arri-
vons-en à ce qui allait se passer à
Vichy.
Pour garder à la France le maré-
chal, en qui tout le pays meurtri
et angoissé place avec raison ses
derniers espoirs, le Parlement re-
nonce à ses prérogatives il vote le
texte d'abdication que lui soumet
M. Pierre Laval. De son côté, M. Al-
bert Lebrun renonce à la grandeur.
Il repart pour Mercy-Ie-Haut.
Le maréchal Pétain est ie "hef de
l'Etat français et à la fois son pre-
mier ministre. Il désigne ses colla-
borateurs. Il y a des hommes poli-
tiques autour de M. Laval qui a sa
pleine confiance, et qui, comme lui,
ne voit de salut et de redressement
possible que dans .une :oyale et en-
tière collaboration franco-allemande.
Il y a des militaires, le général Wey-
gand en tête il y a des fonction-
naires: MM. Bouthillier, Alibert, etc.
La tâche à laquelle doit faire face
l'illustre soldat qui reste l'Honneur
d'un pays qui, comme après Pavie,
a. perdu tout le reste, est immense.
Mais alors qu'une inlassable volonté
l'anime, va-t-il rencontrer toujours
autour de lui les bonnes volontés
nécessaires ? Cet entourage, com-
ment est-il composé ?
Il y a d'abord le vice-amiral Fer-
net, marin d'élite, et le général Bré-
card, ancien grand chef de la cava-
lerie, qui occupent respectivement
les postes détenus auprès de M. Le-
brun par M. André Magre et le
général Braconnier. Avec le oapi-
taine Bonhomme, qui est l'officier
d'ordonnance du maréchal, son se-
crétaire particulier (le chambellan
de la Cour, comme on l'a surnom-
mé), ils constituent les collabora-
teurs les plus officiels du maréchal.
Mais en sont-ils les plus immédiats ?
Les salons. où l'on cause
Par contre, près du cabinet de
travail du chef de l'Etat, il y a un
cabinet. médical, celui du docteur
Menetrel, le médecin particulier du
maréchal. Le docteur Menetrel est
le fils du professeur mort il y a deux
ans, spécialiste renommé de l'air
chaud pour le rhumatisme. Il pro-
digua ses soins au vainqueur de
Verdun. Aujourd'hui, le fils a suc-
cédé au père, et ses avis sont très
écoutés.
J.1 y a aussi, occupant le poste offi-
cieux de conseiller technique, M. Du-
moulin de la Bartète. M. Alexis
Léger, qui régnait alors au Quai
d Orsay, avait donné cet inspecteur
des finances comme attaché com-
mercial au maréchal lorsqu'il était
parti pour Madrid. Il en est revenu
avec lui et dépuis il s'est attaché à
sa personne. Il passe pour avoir de
vastes idées de réformés politiques
C'est dans ce domaine qu'il a pour
interlocuteur d'élection M. René Gil-
louin, conseiller municipal de la
capitale, qui. provisoirement, préféra
à l'hôtel de ville l'hôtel du Parc et
qui, ,lui aussi, veut réformer les ins-
titutions. A en croire certains
bruits, l'un et l'autre ne seraient que
des républicains fort tièdes et ils
considéreraient que la royauté qui
dans le passé a * fait la France »
peut seule aujourd'hui la sauver et
la « refaire ».
On en est amené ainsi â évoquer
la haute personnalité de M. Alibert,
ancien conseiller d'Etat dont le ma-
réchal a fait son ministre de la
Justice. En effet, et à en croire tou-
jours les échos vichyssois, M. Ali-
bert serait l'âme, l'initiateur, l'ins-
tigateur de toutes les parlottes qui
se tiennent sous les ombres de fron-
daisons de la ville d'eaux et sur
lesquelles plane, paraît-il, une autre
Dmbre. celle du comte de Paris.
Mais en attendant que le maré-
chal qui, d'ailleurs, ne semble guère
décidé à se rendre à leurs raisons,
favorise leurs projets plus ou moins
avoués, et des pius vagues encore
c'est sur le plan parlementaire que
ces « conjurés » viennent de rem-
porter un premier succès. Il est
hors de doute, en effet, qu'ils sont
à la base du dernier remaniement
ministériel. Celui-ci n'a-t-il pas vu,
à l'exception de M. Pierre Laval. le
départ de tous les ministres parle-
mentaires au profit de nouveaux
secrétaires d'Etat recrutés exclusi-
vement dans les cadres des fonction-
naires ?
Ainsi, en attendant mieux, certains
se contentent-ils à Vichy d'évincer
du pouvoir les derniers représentants
élus d'un régime qu'ils estiment in-
capable de sauver la nation.
Qu'adviendra-t-il, par la suite, de
toutes ces manœuvres qui, souvent.
ont surtout des mobiles particuliers,
et où n'entre que pour une faible
partie le souci de l'intérêt général ?
Il serait présumé de le pronosti-
quer. Mais ce que l'on peut dire,
d ores et déjà avec certitude, et sans
crainte d'être démenti par les faits,
c'est que le maréchal, qui ignore,
lui. tout ce qui n'est pas la France,
continuera à s'inspirer dans ses ac-
tes et ses décisions du seul idéal
qui l'a toujours guidé : servir son
pays-
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104, Champs-Elysées. 27, od Saint-MIChel,
30. bd Barbès, 52, rue du Commerce
147, rue de Rennes. 131, Od Sébastopol.
158, rue de Lyon. 5, place des Ternes,
25, rue Royale. 158, av. de Versailles.
D'hier à aujourd'hui
PARIS
a LE PORC-EPIC, capturé dans
la co tr de l'immeuble rue Vis-
conti, s'était échappé du Jardin
des Plantes. D a regagné sa
« résidence ».
N L'ARTISTE PEINTRE Char-
les Madvig, 66 ans, a été trou-
vé mort dans son apparte-
ment, 27, boulevard du Mont-
parnasse. Une enquête est
ouverte pour déterminer les
causes du décès.
N LE DEBITANT DE VINS,
Jean Le Bris, se trouvait à son
comptoir, rue Dauphine, lors-
qu'il fut frappé par un client
qui ne voulait pas évacuer
rétablissement à l'heure régle-
mentaire. Le débitant, blessé, a
été conduit à l'hôpital Laënnec.
t DANS UN RESTAURANT, rue
du Dragon, un client déclara
au moment de régler l'addi-
tion : « Ne vous fatiguez pas à
calculer, j'ai juste cinq centi-
mes en poche. » n ne jouissait
d'ailleurs pas de toutes ses
facultés mentales.
L'Angleterre aux abois
à la recherche
de carburants
MEXICO, 19 Septembre.
La situatioi de l'Angleterre de-
vient précaire ; elle souffre main-
tenant des inconvénients qu'elle
imposait aux autres nations. Ainsi
s'expliquent ses cessions de* points
stratégiques importants d s l'es-
pace américain de l'Atlantique et
aussi la nécessité de frapoer à des
portes fermées jadis avec fracas.
Le président Cardenas, en effet,
a déclaré à la presse que le gou-
vernement mexicain a ét4 pres-
senti par voie privée pour savoir
s'il serait prêt à reprendre ses
relations diplomatiques avec la
Grande-Bretagne. Le gouverne-
ment mexicain a fait conn .:tre que
rien ne s'opposait à cette reprise.
Nos lecteurs se souviennent des
protestations véhémentes de la
« City » lorsque le Mexique pré-
tendit exploiter lui-même les gise-
î .ents de pétrole de son territoire.
Devant la résistance des magnats
anglais, il procéda à une expro-
priation. L'affaire fit Lea, ->oup de
bruit, il y eut des procès retentis-
sants et, finalement, il obtint gain
de cause.
L'Angleterre répondit en rom-
pant ses relations diplomatiques
avec le Mexique.
Aux abois, ne disposant plus du
pipe-line aboutissant à Haïffa,
- les Italiens y ayant mis bon
ordre — l'Angleterre se tourne, re-
pentante, vers le Mexique.
L'ère de l'hégémonie britannique
touche à sa fin.
Malgré les bruits qud se sont
propagés à la suite de l'incendie
qui a détruit partiellement la
DISTILLERIE DE MATHA
Léopold BRUGEROLLE
celle-ci informe sa nombreuse clien-
tèle qu'elle a déjà repris ses expé-
ditions et qu'elle est en mesure de
satisfaire à toutes tes demandes.
LONDRES
- « United Press » mande que
les communications par câble en-
tre Londres et New-York sont
interrompues, depuis lundi, à la
suite probablement du bombarde-
ment des installations de haute
tension.
BUENOS-AIRES
— Le vapeur grec « Panteus »,
devant partir de Santa-Fé avec une
cargaison de blé pour l'Angleterre,
est immobilisé à' la suite du refus
des matelots de traverser la zone
de guerre des ports anglais.
BOMBAY
— Le mahatma Gandhi est arri-
vé à Bombay pour s'y rencontrer
avec les chefs du parti hindou en
vue de pourparlers au sujet d'une
campagne de « désobéissance ci-
vile » à organiser.
VISONS Fourreurs
29 bis, me Pferre-Demourp
(Angle avenue NieL Wag. 13-83
Des ballons anglais
chassés par la tempête
causent de sérieux
dommages en Suède
STOCKHOLM, 19 Septembre.
Le Stokholms Tidninaen mande
qu'un véritable essaim de ballons
de barrage anglais, arrachés par
la tempête, ont été poussas par le
vent vers le sud et le sud-ouest de
la Suède. Ces ballons ont causé de
graves dégâts aux câbles de haute
tension des chemins de fer conti-
Dentaux et ils n'ont pas seulement
provoqué des interruptions de cou-
rant, mais également des retards
dans les communications des che-
mina de fer.
Le câble principal de distribution
du fleuve Lagan a été brisé à plu-
sieurs endroits, et la société d'élec-
tricité du sud de la Suède a délégué
sur les lieux d'importantes colonnes
d'ouvriers afin de répares les dé-
gâts.
En d'autres lieux, les câbles du
ballons de barrage ont arraché et
entraîné avec eux des réseaux de
fils de fer barbelés qui restèrent
ensuite accrochés dans les câbler de
tension.
Dans une dizajne de villes, situées
au sud de la Suède, il y eut à plu-
sieurs reprises des interruptions de
courant. A GÕteborg, la circulation
des tramways fut même interrompue.
On mande également, de Malmoe,
que le train devant arriver de Go-
teborg & 20 heures, n'était pas en-
core entré en gare à minuit.
Selon une information du même
journal, des ballons de barrage qui
avaient été poussés par le vent ont
également occasionne de nombreux
dégâts au Danemark.
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LES SPORTS
BIENTOT, D'UTILES COMPARAISONS
ATTENTION GUY HENAODffl!.
les jeunes du sprint
vous guettent
Il y a bien longtemps que nous
n'avons pas vu en piste, à Parie,
ceux que l'on dénomme les grands
sprinters.
Et pour cause !.
Il a fallu se contenter tout
d'abord de voir des jeunes, incon-
nus de la veille, batailler entre
eux dans les « Trophées de Long-
champ », une création sportive de
« Parie-soir », qui connaît depuis
sept semaines un succès grandis-
sant.
Le premier vainqueur fut Un-
gier. Ce nom ne noue disait rien.
Ungier ? A vous non plus, évidem-
ment. Mais il se trouve que ce
dernier, depuis, s'est mis en tête
de gagner à peu près chaque fois
qu'il s'aligne en vitesse ou dans
un handicap. Les temps sont là.
Les jeunes révélations de ces der-
nières semaines vont vite.
Qu'il s'agisse de Senfftleben, de
Dolivet, ou encore de l'Italien Lor-
renzetti, il est à peu près certain
que nous avons là des sprinters
qui peuvent un jour prétendre
prendre la place des vedettes qui
se sont fait oublier.
Il manquait jusqu'ici un moyen
de comparaison.
Ce moyen nous l'aurons diman-
che, au Paru des Princes, puisque
l'actuel champion de France de
vitesse, l'Alençonnais Renaudin,
se posera en adversaire des nou-
veaux venus.
Renaudin n'a, on s'en doute,
rien négligé pour que sa rentrée
eoit victorieuse.
A Alençon, il s'est préparé sur
la route et ses talents de sprinter
n'ont pas souffert de l'absence de
ciment roulant.
Il va subir un rude assaut, di-
manche, au cours de l'arrivée du
Critérium de France de la Route.
Battre Renaudin, champion de
France, est le rêve que doit cares-
ser actuellement une demi-dou-
zaine de jeunee pédaleuns de
classe.
A la place du détenteur du titre,
nous ne serions pas autrement
rassuré.
- BALENCIAGA —i
10, Avenue George-V
présentera.
SA COLLECTION D'HIVER
le Vendredi 20 Septembre, à 15 h
UNE ORGANISATION SPORTIVE « PARIS-SOIR »
Jaminet et Passât
deux «clients sérieux»
pour le Critérium de France
de la Route
Il y a trois semaines, il était un
peu trop grassouillet pour un rou-
tier en forme. Mais Jaminet sait
comment on fait tomber le poids
superflu. Il est revenu nous voir
il y a quelques jours au retour
d'une reconnaissance de parcours
du « Critérium - de France ».
Il avait la « ligne ».
— Si je ne me sentais pas en
forme, je ne voudrais pour rien
au monde prendre le départ, nous
dit celui qui fut le vainqueur du
« Critérium national de la Route
1938 ». J'ai tellement confiance
que j'ai fait préparer mon vélo
de piste pour l'omnium des six
premiers.
Jaminet aime blaguer. Cette fois
il est sérieux.
— Je me rends compte que ce-
lui qui va gagner dimanche n'aura
pas perdu son temps. La saison
de piste est toute proche et il pro-
fitera largement de ses efforts.
Raymond Passat
« en douce »
Nous avons trouvé hier un sim-
ple mot sur notre table.
— Inscrivez-moi, je serai prêt.
C'était signé Raymond Passât.
Si la guerre n'avait pas stoppé
brusquement l'activité cycliste,
Raymond Passât aurait vraisem-
blablement gravi encore quelques
échelons dans la hiérarchie de la
route.
Son coup de pédale est parfait.
Il sait courir et ses échappées ne
se comptent plus. Passat n'a pas
fait de bruit ces derniers temps.
On ne l'a même pas vu au vélo-
drome. Elève d'Antonin Magne, il
sait que c'est sur la route qu'il
faut préparer une grande épreuve.
Si le pari mutuel fonctionnait di-
manche prochain, je prendrais du
Passat.
René de LATOUR.
L'agonie du Stade Pershing
et la magnificence du futur
"Join ville"
Une bonne nouvelle. Le projet de
reconstruction du stade Pershing
a été de nouveau extrait des dos-
siers et, il y a une quinzaine de
jours, le pauvre stade délabré a re-
çu une visite intéressante pour lui.
Ce qu'il a dû faire pitié ! Car
il n'a plus rien pour plaire. Même
la grande tribune couverte menace
ruine, et il a fallu étayer la toiture.
Ce qui fait qu'il ne peut plus rece-
voir.
Cependant le secret est encore
gardé sur son avenir.
— Le projet de reconstruction
est à l'étude et cette étude est
poursuivie très activement, nous
a-t-on dit seulement à son sujet.
— Sagit-il de l'ancien projet T
— Oui et non. C'est l'ancien, mo-
difié au goût du jour.
Mais nous croyons savoir que
l'on envisage de faire .de très
belles choses et que les dépendan-
ces et les terrains annexes seraient
également l'objet de transformer
tions très heureuses.
L'état de vétusté du stade Pershing s'aggrave toujours.
D'abord une partie des gradins fut interdite au public,
puis une autre et maintenant c'est au tour de la tribune
couverte. « Danger ! » peut-on lire sur des pancartes.
Alors, adieu, chère vieille chose !
(Photo Paria-soir.)
Maintenant 30 ouvriers, bientôt 300.
A côté du stade Perehing, au
camp de Saint-Maur, doit s'élever
la magnifique institution d'éduca-
tion physique et de sports qui rem-
placera l'arcienne école de Join-
ville .On a vu très grand, et vingt-
cinq constructions d'un modernis-
me aigu vont être édifiées. Huit
déjà sont bâties et la vie a repris
sur les chantiers.
— Actuellement nous ne som-
mes qu'une trentaine d'ouvriers
alors que normalement nous de-
vrions être dix fois plus, nous.
dit un chef, mais nous ne faisons
que de reprendre les travaux. Le
dégagement de l'emplacement du
stade, de .la piscine et du vélodro-
me est terminé et dès que l'ordre
nous en sera donné nous pourrons
nous mettre à la tâche.
Combien est attendue la réalisa*
tion de ces installations !
Pierre BOURDELET.
Un édifice religieux ? Non. une des 25 constructions en
cours au Centre national d'éducation physique et de
sport qui doit remplacer l'ancienne Ecole de Joinville.
* (Photo Paris-soir.)
Activité réduite à la Fédération de Tennis.
mQUI NE PEUT RIEN. FAIRE D'AUTRE
que d'expédier les affaires courantes.
— Nous vivons actuellement,
noue a dit ce matin M. Pierre Gil-
lou, président de la Fédération de
tennis, une période d'attente et de
transition. Noue attendons les di-
rectives du commissaire général
des Sports pour connaître ses in-
tentions et eavoir quel sera désor-
mais notre rôle.
L'an dernier, à pareille époque,
les leçons de culture physique
données aux joueurs d^ tennis
avaient repris. Aujourd'hui, nous
attendons.
Actuellement, le rôle de la fédé-
ration réside uniquement en l'ex-
pédition des affaires courantes. La
réorganisation administrative est
envisagée, noue le savons, mais
nous voudrions être fixés le plus
rapidement possible.
En attendant les directives, nous
avons désigné M. Tronchon, du
comité régional lyonnais, comme
notre représentant en zone non
occupée, et le seui conseil que nous
pouvons donner aux clubs, c'est de
continuer leur activité ra.r leurs
propres moyens et aux joueurs de
s entraîner en vue des rencontres
que nous espérons organiser cet
hiver eur les courts couverts du
T.C.P. et du Sporting.
Jean BKEYER.
SCHERENS A PERDU SON TITRE
Cools, Van den Merschaut,
Peeters
trois nouveaux
champions de Belgique
Nous n'aurons pas de champion
de France 1940., même si nous
considérons à juste titre le gagnant
du Critérium de France de la
Route comme le meilleur homme
de l'année.
Par contre, depuis dimanche der-
nier, la Belgique a ses champions
sur piste et eur route.
Une grosse surprise pour le
sprint : Schererts est battu.
C'est la première foie que pa-
reille mésaventure lui arrive de-
puis un nombre d'années respec-
table. La course au titre n'était
pour lui qu'une simple formalité.
Son vainqueur est Cool9 qui est
bien Plus un solide omniumiste
qu'un Pur srinte
Sur la route, surprise également.
Lô vainqueur est un inconnu que
les routes francisée n'ont jamais
encore vu : Odile Van den Mers-
chaut qui gagna au sprint devant
dix adversaires. Précisons aue
quantité de vedettes belges man-
quaient au départ. Aerts ; Kint.
tenant du titre ; les frères Maes,
Destour, Disseaux, Pirmez. Vlae-
minck et Wals-ehct n'étaient pas
là. j
Chez les indépendants, Peèters
domina de la tête et des épaules. <
Coups de pédales à.
32 fr. 05 le kilomètre
Le gagnant du Critérium de
France de la Route pourrait
très bien enlever, une heure
plus tard, sur la piste du Parc
des Princes, l'omnium réservé
aux six premiers. Il n'aurait
pas perdu sa journée et ses
gaine se monteraient, au total,
à 5.000 francs.
Pour un kilométrage total de
156 kilomètres et 154 mètres.
Soit, 32 fr. 05 le kilomètre.
Qui ne Dédaierait à ce tarif ?
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PARIS-SOIR
3
IlIlages du Monde (5)
Mises en scène par JEAN ALLOUCHERIE
« J'aime Paimpol et sa falaise. »
tr d'une famille de six
e - six
enfallts Hervé Louarn atteignait sa
treiziè me année lorsque l'autre
hsfrre éclata. Le Père rappelé en
do e Sur un bâtiment de l'Etat, en
allait donner la becquée à
Ute Ctttf nich™" 13 bœ)uée 4
n' bravement sa
PeineC, ollsola sa mère en larmes
effe '«ndpma^- î1, maréi haute,
c* * de Pdaèirmnp
» PaImpol vi ren t la « Marie-
la rp'- ^oufiKoi, le
rp,,, des Louarn cingler vers le
^P'^le devenu
en Un Jour grave capitaine, et maî-
à son horet après Dieu, Hervé
S'en aIJait Pècer.
Hervé « tira » ses quatre ans à
bord d'un aviso colonial, bourlin-
Dans Sur les rm eriS et les océans.
rtifué8 tèrent Yeux clairs de Cette se
reflétèr ent les mille images du
lea t e. Sans broncher ï] affronta
t, 1 du Paci-
fr' coiies nxe6 à l'aube de
T.|Parai«o iPÇurs.8,aci6rs de la
e de Fen Purs glaciers de la
de* L rn e Feu, les tIes parfumées
iv^res et S ud, promena ses
b et ses P'-omena se~
bru yant et sordid, dans le dédale
uîlde des quartiers
iCà r il, uges de Port-Saïd,
es à métisses de Saigon.
t.nf'
n. libèré avec le grade de
^*N5®ïiîste >"Hsé?ébiL ïïî" em-
arqu a Sur un de ces beaux Terre-
61. Pilotant la gloire de Palm-
Do] et, ,,,t, nt de frêles doris, se
Par
'ai*,? hercer H semaines durant
fwChS3 grandL e h? 0ul,e atlantique.
Ch: grande houle atlantique.
Ch eque année, lorsq'j'à Paimpol
teuri-ssal. ent les mimosas il em-
b tks R'. t la mimosas, il em-
Pa6 Vo a amllJe • Louarn, n ayary
éPoux rnarifr avant d'avoir
éPou- x POur ses trois sœurs,
, les 'leU SeuIl de l'hiver il revenait
K-Uxv clairs
S ePcore- ie visage
'« *■ et Plissé par les embruns et
W*. à 60n "vèrent époux, et
601 n tour, put fonder
rIdée 'et Ci rt'Iere, restée seule, toute
che les menue sous sa coiffe blan-
-e c nIPIgna, sa femnie et
41, i, es acco°?m Pagna, sa femme et
était rs,. cette petite maison qu'il
s*.1de Construire sur la falaise,
bD rd de la, lande bretonne et de
1 nnik S d'or. Un petit Hervé et
çt Pée;aUvisn sante, vinrent à
CleUri* Cfis fDWeimi^xent x maison de
ea de le rs rires. Et tous
<" écrellt heureux.
ulau ]Ou r °">
enc re au JOUr Où dans Paimpol
In , ervé le, sonna le lugubre
enn ervé, sans récriminer, pré-
a"ait de marin et, comme
dêjà fait Son père, prit le
Prenii * Tain Pour Brest.
I?8laufnait i P'l'eur où il servait
de « Un convoi franco-
an kitit de un convoi franco-
2? tt 8urveillance côtière.
Vu le® ; Parcouru !e mon-
i n® svm ^Pathisa jamais avec
hervé ne ses Anglais à l'œuvre,
Hh!i ,v*aijv
lonn eimllades que le sort
^cP,Sent Aux rares escales de
rt , taille ent, des rixes éclatèrent,
Cap ceux es , destroyerr, » ne res-
S^J U guè re ^hospitalité bre-
>Son,eîa q lHartier-maître Louarn
Relh n.etre mai noté. Pour
b -
,,rit is Vélo ddep. 1999 9fr
e d e Vlichy, Parl8
V^^s/^SîwLà lhç>Uriltanta demandés-.1
, * ■i i ■ - i r ir
s'en débarrasser, on l'expédia sur
le « Pasteur », croiseur auxiliaire
du service transatlantique.
Ce matin-là, le « Pasteur », fai-
sant route vers Saint-Nazaire, na-
viguait au large du Labrador lors-
que surgit devani lui un croiseur
britannique de la base de Saint-
John. On se trouvait aux premiers
jours de juillet et un message radio
apporta l'étonnant ultimatum : faire
demi-tour, rallier le port canadien
le plus proche, se mettre * corps
et biens » à la disposition de l'Ami-
ralty Sur le « Pasteur » ce fut
une explosion de colère. Officiers
et matelots n'eurent pas besoin de
conférer, car ils étaient tous Bre-
ton loyaux. Une demi-heure plus
tard, sabordé par son équipage, un
des pl - beaux bâtiments de ma-
rine marchande française s'enfon-
çait dans les flot6, pavillon haut.
Les Anglais irrités expédièrent
l'équipage dans un misérable camp
de concentration de la Nouvelle-
Ecosse, braquèrent sur leurs an-
ciens frères d'armes les canons
des mitrailleuses. Pas longtemps
d'ailleurs, car le Canada français,
où vivent tant de descendants de
Bretons, se cabrait devant l'outra-
ge. Au début d'août, Hervé et ses
camarades s'embarquaient à New-
York pour la France, via le Portu-
gal et l'Espagne
C'est à Toulon, où M fut démo-
bilisé, que le quartier-maître Louarn
apprit la mort de son frère Yann,
assassiné comme tant d'autres à
Mers-el-Kébir.
Hervé a retrouvé Paimpol et sa
falaise. 11 a radoubé et repeint le
viel bateau des Louarn, rafistolé
ses voiles et ses filets et .ous les
jours que Dieu fait, il va pêcher au
large le merlan et la daurade,
Mais l'autre jour, il fait une pê-
che peu ordinaire, Hervé Louarn.
Aie.3 qu'il se prépare à rentrer au
port, un gros avion, moteurs stop-
pés, j'abat dans la mer. Un avion
anglais, à en juger par ses cocar-
des.
Hervé jure et tempête, gast.,
mais n'hésite pas un seul i..6tant.
Il dirige la c Marie-Jean ie » sur
les lieux du naufrage, repêche les
trois honmes d'équipage qui bar-
botent lamentablement, empêtrés
dans leurs lourds vêtements de cuir.
Maussade et sacrant de plus belle,
il donne les premiers soins au pi-
lote blessé.
C'est alors que, brandi^ant un
revolver, un de ces messieurs de la
Royal Air Force prétend contrain-
dre leur sauveur à les conduire sur
la côte de Devonport.
Hervé, dont d'un seul co-p la
bonne humeur est revenue, a prend
par h peau du Cou et le jette à la
mer. A la mer, où il flottera jus-
qu'au Jour du Jugement Dernier,
et les deux autres, sagement, déci-
dent de se tenir tranquilles.
Hervé a mis le cap sur Paimpol,
rasséréné et joyeux. Et maintenant
il chante à plein gosier un refrain
qu'il connaît bien :
« Buvons un coup,
« Buvons en deux,
« Et m. pour la reine d'Angleterre
« Qui nous a déclaré la guerre. »
It ----- -
a A ERCOBE DES AUTOCARS
,
S c ta Premiêre Paflfe>
page)
tran^Porteurs ». grands
f t eu le même souci :
1 t4t Derltl ettr'
t4eht ri le Ua essence, et tous
fcSS> t indè'm £e effort qui va
^,SU!?" réguiière-
t'tètà Certains ali-
W AUrS à l'aide de
bi'' à l'arrière des
tNwft fcOrt f8 Utiif^o nt l'alcool, d'au-
t&ihpiJ?e 8e
encore se servent du gaz de
de Il'léts.¡¡ 200 kilos dans des
jea jwftaji'^iQ^eP s, à moins que,
c^ ita
i ^ine 3urs' ils n'em-
ê da.n. e gaz simplement
1 s Une enveloppe en
hllH^l ^t^BEAUSIRE
S1' ffi H en SUtT>«tla porté Plain-
li fia.ncp de nom et
*Mèï 17 anJ, contre la fille
17 ans, qui a habité
(.afitre faubourg
VS'le et 0,i?4 se fait passer
4lïi« »? dirférents endroits.
savoir Beausire fait égale-
e4t qUe son livret de
i th plue en sa poss es.
k fllêtlté rnois et ne peut
1, l'e de en a.ucun cas, par
eirlio4te ladite soit
80nne 80it
i Pedrairîif e une banque.
à rn u ni uer Un rensei-
Kit coà r^Snes
,^r du journal.
la rensei-
8eausire 7 rue
ont, Parlig-lè.. r°e
"e bonne nouvelle !
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'1 Sv--- WFre
"lois - 48 -
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H#ij * • • 48 —
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Seine-et-Oise et de la Seine-et-Marne
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Paris à Château-Thierry via Meaux,
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gny-sur-Orge, Ormesson, Brévannçs,
Aulnay. Montereau, Corbên. etc., et
de revenir de ces terminus dans la
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de transport, agréable et rapide, qui
vous déposera, selon la ligne em-
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point de la Valette, porte d'Italie.
ou place de la Bastille, ou même, si
vous venez de Versailles, au pont de
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Sans calomel - Et vous sauterez du lit
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moins un litre de bile dans votre intestin. Si
cette bile arrive mal, vous ne digérez pas
cette bile arrive tsne al gjl*eeil~ t. Vous vous
vos aliments, ils se putréfient. Vous vous
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nisme s'empoisonne et vous êtes amer, abattu.
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gratuits.
NECROLOGIE
Monsieur et Madame Georges
Violet et leurs enfants ; Mesdemoi-
selles Marguerite et Alice Violet ont
la douleur de vous faire part du
décès de Monsieur Paul-Auguste
Violet, survenu en son domicile, Fer-
me de Lissy (S.-et-M.), le 15 sep-
tembre 1940. Les obeèques ont été
célébrées en l'Eglise de Lissy (Sei-
ne-et-Marne), le mercredi 18 sep-
tembre.
devant les jurés de la Seine
Aux assises de la Seine, que pré-
side la conseiller Delegorgue, vient
aujourd'hui l'affaire de la malle
sanglante de la chambre 13. On se
souvient de cette criminelle his-
toire qui, au début de l'année 1939.
défraya durant de longs ours la
chronique. On évoqua à son sujet
d'autres macabres affaires de mal-
les-cercueils : la malle à Gouffé,
la malle à Bessarabo.
Rappelons brièvement les faits :
le 19 janvier 1939 le tenancier d'un
hôtel, 156, rue Samt-Honoré, consta-
tait qu'une odeur épouvantable s'é-
chappait d'une chambre du deuxième
étage, la chambre 13, louée une
quinzaine de jours auparavant par
un jeune homme ayant rempli une
fiche au nom de Henri Prodon et
qui avait déclaré devoir s'absenter
pendant un certain temps.
Le commissaire du quartier fut
prévenu. Et ce fut la tragique dé-
couverte, dans une humble malle de
modèle courant, toute neuve, cerclée
de bois clair, du cadavre d'un jeune
homme de petite taille. Le corps,
enveloppé dans un suaire, était re-
plié en chien de fusil, les jambes
étroitement ficelées, il portait une
large plaie à la tête, et la gorge était
ouverte d'une oreille à l'autre. Et
l'enquête commença : on savait seu-
lement que la malle avait été ap-
portée par le meurtrier présumé
qu'accompagnait un individu en sa-
lopette bleue. Jamais la pplice ne
mit tant d'acharnement, de zèle
aussi, il faut le dire, pour résoudre
cette énigme sanglante. Les limiers
de la brigade spéciale, de la brigade
mobile, des services de l'identité, des
sommiers, des garnis, s'attelèrent à
la besogne et, triomphalement, au
moment où ils désespéraient de me-
ner à bonne fin leur enquête, les
enquêteurs trouvèrent la solution du
problème dans un petit bout de pa-
pier oublié par l'assassin dans une
des poches de la victime.
C'est ainsi qu'on parvint à établir
que la victime n'était autre que
Victor Juguet, dit Hector, et qui
avait été employé comme commis
de courses à la pâtisserie de la
Fourche, 66, avenue de Clichy.
Juguet, né le 4 décembre 1918, ha-
bitait à l'époque 124, rue Saint-Maur.
Les inspecteurs bondirent à cette
adresse et leurs recherches révélè-
rent que le petit pâtissier avait été
volé de 13.000 francs, représentant le
montant d'un livret de caisse d'é-
pargne encaissé par l'assassin ; ce-
lui-ci était Joseph Résiale, né le 14
mars 1919. navigateur à ses heu-
res. et ami de la victime.
Les aveux
Selon la formule, Résiale fut
pressé de questions. L'homme, au
cours d'une nuit dramatique, lâcha
les aveux :
« Oui, c'est moi qui ai tué Victor
Juguet, rue Saint-Maur. Hector, un
ami que je connaissais seulement
sous le nom de « Néné » et moi,
nous étions ivres. Hector m'a me-
nacé d'un coup de bouteille, j'ai vu
rouge, je l'ai égorgé. Néné m a pro-
posé de cacher le cadavre dans une
malle. J'ai encaissé les 13.000 francs
du livret. Et c'est Néné qui a empo-
ché la somme, sauf 2.000 francs que
j'ai dépensés. »
Quelques jours après Résiale re-
vint sur ses aveux pour préciser :
« Je n'ai pas égorgé Juguot ; je l'ai
assommé d'un coup de bouteille et
c'est Néné qui, après le drame, a
tenté de dépecer le cadavre. »
A la recherche de « Néné »
Bien entendu, la police ne négli-
gea rien pour retrouver les compli-
ces de l'assassin. Et là, elle ne fut
pas heureuse. L'homme à la salo-
pette bleue, qui vraisemblablement
n'avait fait que remplir le rôle de
livreur, pour quelques francs, mit
à se soustraire aux convocations
des inspecteurs une insistance opi-
niâtre.
Sans doute, le pauvre bougre, peut-
être un de ces chômeurs qui louent
leurs bras aux alentours des halles
ne tenait-il pas à se voir mêlé à
cette tragique histoire.
Mais il demeura, lui aussi, Introu-
vable. Il faut le dire, son exis-
tence à lui, paraissait et paraît en-
core très hypothétique.
La préméditation
La scène de l'assassinat n'est
guère plus élucidée.
L'accusation ne croit pas à la thè-
se de la querelle.
Elle soutient qu'il s'agit d'un sor-
dide assassinat mûrement prémédité
et elle tient un argument redou-
table.
En effet, le 30 décembre, Résiale
achetait, dans le quartier Saint-
Maur, un couteau qu'il avait voulu
« particulièrement essayer ».
Certes, le docteur Paul a constaté
que la mort de Juguet était due à
la blessure du crâne et on peut sup-
poser que Résiale avait acheté le
couteau pour procéder au dépeçage
du corps.
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LE MARÉCHAL ET SA COUR
DANS LA CÉLÈBRE VILLE D'EAUX
certains n'ont cure
que de leurs intérêts
(Suite de la première page.)
Peut-on espérer que dans un cli-
mat politique plus serein le chef
de FEtat et ses ministre, enfin libé-
rés de toutes autres préoccupa-
tions, pourront s'atteler en pleine
liberté d'esprit et. d'action à l'éla-
boration de la nouvelle constitu-
tion, à * la reconstruction de la
patrie, à la régénération de la
race ?
Or, pour pouvoir comprendre la
situation présente et les manœu-
vres qui s'y développent dans
l'ombre propice. des couloirs d'hô-
tels, et pour pouvoir pénétrer et
saisir .es buts et la portée des
conciliabules où s'échafaudent cha-
que jour des petits complote et où
se révèlent d'équivoques ambi-
tions, il faut remonter de quelques
mois dans le cours du tempe. Il
faut se reporter à ce qui se passa
à Bordeaux lors des jours tragi-
ques qui précédèrent la signature
de l'armistice.
Pas d'abandon de la France
Evoquons donc ce jour de pani-
que et de détresse où Paul Reynaud
vient enrin de « passer la majn »
et où le maréchal Pétain accepte
de présider le nouveau gouverne-
ment. „,
Le président de la République,
M. Chautemps. encore vice-présiaent
du Conseil ; M. Pomaret, qui, a
l'Intérieur, succède à M. Mandel ;
M. Louis Marin, lui-même, veulent
que le gouvernement quitte la Fran-
ce et aille continuer la guerre soit
en Afrique du Nord, soit plutôt en
Angleterre afin, sans doute, de pou-
voir mieux s'y mettre aux ordres de
Churchill.
Mais le maréchal refuse d'enten-
dre un tel langage. Dès le début, 11
a été opposé à l'entrée en guerre
de la France. Avec le sens des réa-
lités et la nette lucidité qui sont
une des caractéristiques de son génie
militaire, il a eu la clairvoyance
d'avertir le gouvernement de la par-
tie perdue a l'avance dans laquelle
il s engage à la légère. Mais il est
soldat. Par discipline il obéira Après
Sedan il a compris que .le désastre
final était proche et inévitable. Ses
conceptions se sont opposées aussi
bien à celles du général Weygand
qu'à l'entêtement de Paul Reynaud.
Estimant qu'on a déjà trop attendu
pour demander la suspension de la
u et e il aprouve pleinement
M. Pierre Laval qui proclame qu'on
ne défend pas la France en l'aban-
donnant et que partir serait déser-
ter.
Aussi, son premier soin est de
nommer M. Laval, ministre d'Etat,
alors que M Let>run s'était opposé
à l'entrée du sénateur du Puy-de-
Dôme dans le gouvernement.
Volonté et. bonnes volontés
futile de revenir sur ce qui se
passa ensuite à Bordeaux. Arri-
vons-en à ce qui allait se passer à
Vichy.
Pour garder à la France le maré-
chal, en qui tout le pays meurtri
et angoissé place avec raison ses
derniers espoirs, le Parlement re-
nonce à ses prérogatives il vote le
texte d'abdication que lui soumet
M. Pierre Laval. De son côté, M. Al-
bert Lebrun renonce à la grandeur.
Il repart pour Mercy-Ie-Haut.
Le maréchal Pétain est ie "hef de
l'Etat français et à la fois son pre-
mier ministre. Il désigne ses colla-
borateurs. Il y a des hommes poli-
tiques autour de M. Laval qui a sa
pleine confiance, et qui, comme lui,
ne voit de salut et de redressement
possible que dans .une :oyale et en-
tière collaboration franco-allemande.
Il y a des militaires, le général Wey-
gand en tête il y a des fonction-
naires: MM. Bouthillier, Alibert, etc.
La tâche à laquelle doit faire face
l'illustre soldat qui reste l'Honneur
d'un pays qui, comme après Pavie,
a. perdu tout le reste, est immense.
Mais alors qu'une inlassable volonté
l'anime, va-t-il rencontrer toujours
autour de lui les bonnes volontés
nécessaires ? Cet entourage, com-
ment est-il composé ?
Il y a d'abord le vice-amiral Fer-
net, marin d'élite, et le général Bré-
card, ancien grand chef de la cava-
lerie, qui occupent respectivement
les postes détenus auprès de M. Le-
brun par M. André Magre et le
général Braconnier. Avec le oapi-
taine Bonhomme, qui est l'officier
d'ordonnance du maréchal, son se-
crétaire particulier (le chambellan
de la Cour, comme on l'a surnom-
mé), ils constituent les collabora-
teurs les plus officiels du maréchal.
Mais en sont-ils les plus immédiats ?
Les salons. où l'on cause
Par contre, près du cabinet de
travail du chef de l'Etat, il y a un
cabinet. médical, celui du docteur
Menetrel, le médecin particulier du
maréchal. Le docteur Menetrel est
le fils du professeur mort il y a deux
ans, spécialiste renommé de l'air
chaud pour le rhumatisme. Il pro-
digua ses soins au vainqueur de
Verdun. Aujourd'hui, le fils a suc-
cédé au père, et ses avis sont très
écoutés.
J.1 y a aussi, occupant le poste offi-
cieux de conseiller technique, M. Du-
moulin de la Bartète. M. Alexis
Léger, qui régnait alors au Quai
d Orsay, avait donné cet inspecteur
des finances comme attaché com-
mercial au maréchal lorsqu'il était
parti pour Madrid. Il en est revenu
avec lui et dépuis il s'est attaché à
sa personne. Il passe pour avoir de
vastes idées de réformés politiques
C'est dans ce domaine qu'il a pour
interlocuteur d'élection M. René Gil-
louin, conseiller municipal de la
capitale, qui. provisoirement, préféra
à l'hôtel de ville l'hôtel du Parc et
qui, ,lui aussi, veut réformer les ins-
titutions. A en croire certains
bruits, l'un et l'autre ne seraient que
des républicains fort tièdes et ils
considéreraient que la royauté qui
dans le passé a * fait la France »
peut seule aujourd'hui la sauver et
la « refaire ».
On en est amené ainsi â évoquer
la haute personnalité de M. Alibert,
ancien conseiller d'Etat dont le ma-
réchal a fait son ministre de la
Justice. En effet, et à en croire tou-
jours les échos vichyssois, M. Ali-
bert serait l'âme, l'initiateur, l'ins-
tigateur de toutes les parlottes qui
se tiennent sous les ombres de fron-
daisons de la ville d'eaux et sur
lesquelles plane, paraît-il, une autre
Dmbre. celle du comte de Paris.
Mais en attendant que le maré-
chal qui, d'ailleurs, ne semble guère
décidé à se rendre à leurs raisons,
favorise leurs projets plus ou moins
avoués, et des pius vagues encore
c'est sur le plan parlementaire que
ces « conjurés » viennent de rem-
porter un premier succès. Il est
hors de doute, en effet, qu'ils sont
à la base du dernier remaniement
ministériel. Celui-ci n'a-t-il pas vu,
à l'exception de M. Pierre Laval. le
départ de tous les ministres parle-
mentaires au profit de nouveaux
secrétaires d'Etat recrutés exclusi-
vement dans les cadres des fonction-
naires ?
Ainsi, en attendant mieux, certains
se contentent-ils à Vichy d'évincer
du pouvoir les derniers représentants
élus d'un régime qu'ils estiment in-
capable de sauver la nation.
Qu'adviendra-t-il, par la suite, de
toutes ces manœuvres qui, souvent.
ont surtout des mobiles particuliers,
et où n'entre que pour une faible
partie le souci de l'intérêt général ?
Il serait présumé de le pronosti-
quer. Mais ce que l'on peut dire,
d ores et déjà avec certitude, et sans
crainte d'être démenti par les faits,
c'est que le maréchal, qui ignore,
lui. tout ce qui n'est pas la France,
continuera à s'inspirer dans ses ac-
tes et ses décisions du seul idéal
qui l'a toujours guidé : servir son
pays-
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25, rue Royale. 158, av. de Versailles.
D'hier à aujourd'hui
PARIS
a LE PORC-EPIC, capturé dans
la co tr de l'immeuble rue Vis-
conti, s'était échappé du Jardin
des Plantes. D a regagné sa
« résidence ».
N L'ARTISTE PEINTRE Char-
les Madvig, 66 ans, a été trou-
vé mort dans son apparte-
ment, 27, boulevard du Mont-
parnasse. Une enquête est
ouverte pour déterminer les
causes du décès.
N LE DEBITANT DE VINS,
Jean Le Bris, se trouvait à son
comptoir, rue Dauphine, lors-
qu'il fut frappé par un client
qui ne voulait pas évacuer
rétablissement à l'heure régle-
mentaire. Le débitant, blessé, a
été conduit à l'hôpital Laënnec.
t DANS UN RESTAURANT, rue
du Dragon, un client déclara
au moment de régler l'addi-
tion : « Ne vous fatiguez pas à
calculer, j'ai juste cinq centi-
mes en poche. » n ne jouissait
d'ailleurs pas de toutes ses
facultés mentales.
L'Angleterre aux abois
à la recherche
de carburants
MEXICO, 19 Septembre.
La situatioi de l'Angleterre de-
vient précaire ; elle souffre main-
tenant des inconvénients qu'elle
imposait aux autres nations. Ainsi
s'expliquent ses cessions de* points
stratégiques importants d s l'es-
pace américain de l'Atlantique et
aussi la nécessité de frapoer à des
portes fermées jadis avec fracas.
Le président Cardenas, en effet,
a déclaré à la presse que le gou-
vernement mexicain a ét4 pres-
senti par voie privée pour savoir
s'il serait prêt à reprendre ses
relations diplomatiques avec la
Grande-Bretagne. Le gouverne-
ment mexicain a fait conn .:tre que
rien ne s'opposait à cette reprise.
Nos lecteurs se souviennent des
protestations véhémentes de la
« City » lorsque le Mexique pré-
tendit exploiter lui-même les gise-
î .ents de pétrole de son territoire.
Devant la résistance des magnats
anglais, il procéda à une expro-
priation. L'affaire fit Lea, ->oup de
bruit, il y eut des procès retentis-
sants et, finalement, il obtint gain
de cause.
L'Angleterre répondit en rom-
pant ses relations diplomatiques
avec le Mexique.
Aux abois, ne disposant plus du
pipe-line aboutissant à Haïffa,
- les Italiens y ayant mis bon
ordre — l'Angleterre se tourne, re-
pentante, vers le Mexique.
L'ère de l'hégémonie britannique
touche à sa fin.
Malgré les bruits qud se sont
propagés à la suite de l'incendie
qui a détruit partiellement la
DISTILLERIE DE MATHA
Léopold BRUGEROLLE
celle-ci informe sa nombreuse clien-
tèle qu'elle a déjà repris ses expé-
ditions et qu'elle est en mesure de
satisfaire à toutes tes demandes.
LONDRES
- « United Press » mande que
les communications par câble en-
tre Londres et New-York sont
interrompues, depuis lundi, à la
suite probablement du bombarde-
ment des installations de haute
tension.
BUENOS-AIRES
— Le vapeur grec « Panteus »,
devant partir de Santa-Fé avec une
cargaison de blé pour l'Angleterre,
est immobilisé à' la suite du refus
des matelots de traverser la zone
de guerre des ports anglais.
BOMBAY
— Le mahatma Gandhi est arri-
vé à Bombay pour s'y rencontrer
avec les chefs du parti hindou en
vue de pourparlers au sujet d'une
campagne de « désobéissance ci-
vile » à organiser.
VISONS Fourreurs
29 bis, me Pferre-Demourp
(Angle avenue NieL Wag. 13-83
Des ballons anglais
chassés par la tempête
causent de sérieux
dommages en Suède
STOCKHOLM, 19 Septembre.
Le Stokholms Tidninaen mande
qu'un véritable essaim de ballons
de barrage anglais, arrachés par
la tempête, ont été poussas par le
vent vers le sud et le sud-ouest de
la Suède. Ces ballons ont causé de
graves dégâts aux câbles de haute
tension des chemins de fer conti-
Dentaux et ils n'ont pas seulement
provoqué des interruptions de cou-
rant, mais également des retards
dans les communications des che-
mina de fer.
Le câble principal de distribution
du fleuve Lagan a été brisé à plu-
sieurs endroits, et la société d'élec-
tricité du sud de la Suède a délégué
sur les lieux d'importantes colonnes
d'ouvriers afin de répares les dé-
gâts.
En d'autres lieux, les câbles du
ballons de barrage ont arraché et
entraîné avec eux des réseaux de
fils de fer barbelés qui restèrent
ensuite accrochés dans les câbler de
tension.
Dans une dizajne de villes, situées
au sud de la Suède, il y eut à plu-
sieurs reprises des interruptions de
courant. A GÕteborg, la circulation
des tramways fut même interrompue.
On mande également, de Malmoe,
que le train devant arriver de Go-
teborg & 20 heures, n'était pas en-
core entré en gare à minuit.
Selon une information du même
journal, des ballons de barrage qui
avaient été poussés par le vent ont
également occasionne de nombreux
dégâts au Danemark.
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LES SPORTS
BIENTOT, D'UTILES COMPARAISONS
ATTENTION GUY HENAODffl!.
les jeunes du sprint
vous guettent
Il y a bien longtemps que nous
n'avons pas vu en piste, à Parie,
ceux que l'on dénomme les grands
sprinters.
Et pour cause !.
Il a fallu se contenter tout
d'abord de voir des jeunes, incon-
nus de la veille, batailler entre
eux dans les « Trophées de Long-
champ », une création sportive de
« Parie-soir », qui connaît depuis
sept semaines un succès grandis-
sant.
Le premier vainqueur fut Un-
gier. Ce nom ne noue disait rien.
Ungier ? A vous non plus, évidem-
ment. Mais il se trouve que ce
dernier, depuis, s'est mis en tête
de gagner à peu près chaque fois
qu'il s'aligne en vitesse ou dans
un handicap. Les temps sont là.
Les jeunes révélations de ces der-
nières semaines vont vite.
Qu'il s'agisse de Senfftleben, de
Dolivet, ou encore de l'Italien Lor-
renzetti, il est à peu près certain
que nous avons là des sprinters
qui peuvent un jour prétendre
prendre la place des vedettes qui
se sont fait oublier.
Il manquait jusqu'ici un moyen
de comparaison.
Ce moyen nous l'aurons diman-
che, au Paru des Princes, puisque
l'actuel champion de France de
vitesse, l'Alençonnais Renaudin,
se posera en adversaire des nou-
veaux venus.
Renaudin n'a, on s'en doute,
rien négligé pour que sa rentrée
eoit victorieuse.
A Alençon, il s'est préparé sur
la route et ses talents de sprinter
n'ont pas souffert de l'absence de
ciment roulant.
Il va subir un rude assaut, di-
manche, au cours de l'arrivée du
Critérium de France de la Route.
Battre Renaudin, champion de
France, est le rêve que doit cares-
ser actuellement une demi-dou-
zaine de jeunee pédaleuns de
classe.
A la place du détenteur du titre,
nous ne serions pas autrement
rassuré.
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10, Avenue George-V
présentera.
SA COLLECTION D'HIVER
le Vendredi 20 Septembre, à 15 h
UNE ORGANISATION SPORTIVE « PARIS-SOIR »
Jaminet et Passât
deux «clients sérieux»
pour le Critérium de France
de la Route
Il y a trois semaines, il était un
peu trop grassouillet pour un rou-
tier en forme. Mais Jaminet sait
comment on fait tomber le poids
superflu. Il est revenu nous voir
il y a quelques jours au retour
d'une reconnaissance de parcours
du « Critérium - de France ».
Il avait la « ligne ».
— Si je ne me sentais pas en
forme, je ne voudrais pour rien
au monde prendre le départ, nous
dit celui qui fut le vainqueur du
« Critérium national de la Route
1938 ». J'ai tellement confiance
que j'ai fait préparer mon vélo
de piste pour l'omnium des six
premiers.
Jaminet aime blaguer. Cette fois
il est sérieux.
— Je me rends compte que ce-
lui qui va gagner dimanche n'aura
pas perdu son temps. La saison
de piste est toute proche et il pro-
fitera largement de ses efforts.
Raymond Passat
« en douce »
Nous avons trouvé hier un sim-
ple mot sur notre table.
— Inscrivez-moi, je serai prêt.
C'était signé Raymond Passât.
Si la guerre n'avait pas stoppé
brusquement l'activité cycliste,
Raymond Passât aurait vraisem-
blablement gravi encore quelques
échelons dans la hiérarchie de la
route.
Son coup de pédale est parfait.
Il sait courir et ses échappées ne
se comptent plus. Passat n'a pas
fait de bruit ces derniers temps.
On ne l'a même pas vu au vélo-
drome. Elève d'Antonin Magne, il
sait que c'est sur la route qu'il
faut préparer une grande épreuve.
Si le pari mutuel fonctionnait di-
manche prochain, je prendrais du
Passat.
René de LATOUR.
L'agonie du Stade Pershing
et la magnificence du futur
"Join ville"
Une bonne nouvelle. Le projet de
reconstruction du stade Pershing
a été de nouveau extrait des dos-
siers et, il y a une quinzaine de
jours, le pauvre stade délabré a re-
çu une visite intéressante pour lui.
Ce qu'il a dû faire pitié ! Car
il n'a plus rien pour plaire. Même
la grande tribune couverte menace
ruine, et il a fallu étayer la toiture.
Ce qui fait qu'il ne peut plus rece-
voir.
Cependant le secret est encore
gardé sur son avenir.
— Le projet de reconstruction
est à l'étude et cette étude est
poursuivie très activement, nous
a-t-on dit seulement à son sujet.
— Sagit-il de l'ancien projet T
— Oui et non. C'est l'ancien, mo-
difié au goût du jour.
Mais nous croyons savoir que
l'on envisage de faire .de très
belles choses et que les dépendan-
ces et les terrains annexes seraient
également l'objet de transformer
tions très heureuses.
L'état de vétusté du stade Pershing s'aggrave toujours.
D'abord une partie des gradins fut interdite au public,
puis une autre et maintenant c'est au tour de la tribune
couverte. « Danger ! » peut-on lire sur des pancartes.
Alors, adieu, chère vieille chose !
(Photo Paria-soir.)
Maintenant 30 ouvriers, bientôt 300.
A côté du stade Perehing, au
camp de Saint-Maur, doit s'élever
la magnifique institution d'éduca-
tion physique et de sports qui rem-
placera l'arcienne école de Join-
ville .On a vu très grand, et vingt-
cinq constructions d'un modernis-
me aigu vont être édifiées. Huit
déjà sont bâties et la vie a repris
sur les chantiers.
— Actuellement nous ne som-
mes qu'une trentaine d'ouvriers
alors que normalement nous de-
vrions être dix fois plus, nous.
dit un chef, mais nous ne faisons
que de reprendre les travaux. Le
dégagement de l'emplacement du
stade, de .la piscine et du vélodro-
me est terminé et dès que l'ordre
nous en sera donné nous pourrons
nous mettre à la tâche.
Combien est attendue la réalisa*
tion de ces installations !
Pierre BOURDELET.
Un édifice religieux ? Non. une des 25 constructions en
cours au Centre national d'éducation physique et de
sport qui doit remplacer l'ancienne Ecole de Joinville.
* (Photo Paris-soir.)
Activité réduite à la Fédération de Tennis.
mQUI NE PEUT RIEN. FAIRE D'AUTRE
que d'expédier les affaires courantes.
— Nous vivons actuellement,
noue a dit ce matin M. Pierre Gil-
lou, président de la Fédération de
tennis, une période d'attente et de
transition. Noue attendons les di-
rectives du commissaire général
des Sports pour connaître ses in-
tentions et eavoir quel sera désor-
mais notre rôle.
L'an dernier, à pareille époque,
les leçons de culture physique
données aux joueurs d^ tennis
avaient repris. Aujourd'hui, nous
attendons.
Actuellement, le rôle de la fédé-
ration réside uniquement en l'ex-
pédition des affaires courantes. La
réorganisation administrative est
envisagée, noue le savons, mais
nous voudrions être fixés le plus
rapidement possible.
En attendant les directives, nous
avons désigné M. Tronchon, du
comité régional lyonnais, comme
notre représentant en zone non
occupée, et le seui conseil que nous
pouvons donner aux clubs, c'est de
continuer leur activité ra.r leurs
propres moyens et aux joueurs de
s entraîner en vue des rencontres
que nous espérons organiser cet
hiver eur les courts couverts du
T.C.P. et du Sporting.
Jean BKEYER.
SCHERENS A PERDU SON TITRE
Cools, Van den Merschaut,
Peeters
trois nouveaux
champions de Belgique
Nous n'aurons pas de champion
de France 1940., même si nous
considérons à juste titre le gagnant
du Critérium de France de la
Route comme le meilleur homme
de l'année.
Par contre, depuis dimanche der-
nier, la Belgique a ses champions
sur piste et eur route.
Une grosse surprise pour le
sprint : Schererts est battu.
C'est la première foie que pa-
reille mésaventure lui arrive de-
puis un nombre d'années respec-
table. La course au titre n'était
pour lui qu'une simple formalité.
Son vainqueur est Cool9 qui est
bien Plus un solide omniumiste
qu'un Pur srinte
Sur la route, surprise également.
Lô vainqueur est un inconnu que
les routes francisée n'ont jamais
encore vu : Odile Van den Mers-
chaut qui gagna au sprint devant
dix adversaires. Précisons aue
quantité de vedettes belges man-
quaient au départ. Aerts ; Kint.
tenant du titre ; les frères Maes,
Destour, Disseaux, Pirmez. Vlae-
minck et Wals-ehct n'étaient pas
là. j
Chez les indépendants, Peèters
domina de la tête et des épaules. <
Coups de pédales à.
32 fr. 05 le kilomètre
Le gagnant du Critérium de
France de la Route pourrait
très bien enlever, une heure
plus tard, sur la piste du Parc
des Princes, l'omnium réservé
aux six premiers. Il n'aurait
pas perdu sa journée et ses
gaine se monteraient, au total,
à 5.000 francs.
Pour un kilométrage total de
156 kilomètres et 154 mètres.
Soit, 32 fr. 05 le kilomètre.
Qui ne Dédaierait à ce tarif ?
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