Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1943-04-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 avril 1943 07 avril 1943
Description : 1943/04/07 (A4,N914). 1943/04/07 (A4,N914).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
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Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76417013
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/03/2015
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Quatrième Année. — Nt), 914 37, rue du Louvre, Paris (21)
.,,'
MERCREDI
.,. -. 7
AVRIL
1943
ABONNEMENTS I 3 mois 6 mois Un «a
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GUTenberg 94-00
1%
DERNIÈRE
ÉDITION
1 franc
CRIMES
après {,
CRIMES
L'aviation anjlo-américaine multiplie ses raids meurtriers contre les populations civiles
DANS LA RÉGION PARISIENNE
276 morts et 700 Messes
ont été jusqu'ici dénombrés
mais la liste des victimes s'allonge d'heure en heure
Demain: JOUR de DEUIL NATIONAL
Les obsèques seront célébrées mercredi à 10 heures
dans les localités éprouvées de la banlieue
Après trente-huit heures d'agonie
J'AI VU RETIRER DES DÉCOMBRES
sept enterrés vivants Il
Décrocher la lune?
L
A récente concentration
qui s'est opérée au sein
du gouvernement français
a suscité en Allemagne des
commentaires favorables : « M.
Lavcù, écrivait la Deutsche All-
gemeine Zeitung, s'est libéré du
Poids mort que constituaient
certains collaborateurs trop
nombreux et, peut-être, pas tou-
jours très sûrs. »
La compréhension que l'action
méthodique et tenace du chef
du gouvernement français trou-
ve dans les milieux allemands
devrait inciter certains de nos
compatriotes à plus de mesure
ft à plus de retenue. Il y aura
Un an le 18 avril que M. Pierre
Laval, évincé du pouvoir le 13
décembre 1940, a été invité par
le Maréchal à constituer un gou-
vernement. Beaucoup d'autres,
Moins courageux, moins résolus
à tout sacrifier au salut de la
France, eussent hésité à recueil-
lir le lourd héritage d'erreurs et
de trahisons que Darlan léguait
à son successeur. Le président
Laval aurait pu refuser de sor-
tir de la longue retraite que ses
adversaires lui avaient imposée
et se déclarer impuissant à ré-
Parer les fautes qu'ils avaient
accumulées. Son acceptation fut
d'autant plus méritoire que nos
forces militaires demeuraient
Sr*ustraites à son autorité et que
Darlan, sur ce point essentiel,
conservait une dangereuse auto-
nomie. Néanmoins, Pierre Laval
ne se déroba pas à son devoir
d'homme d'Etat et de Français.
Une année a passé. Une année
qui fut marquée par des difficul-
téR sans nombre : évasion de Gi-
raudi problèmes de la relève,
Agressions contre Madagascar
"t contre l'Afrique du Nord,
trahison des grands chefs mili-
taires, dissolution de notre ar-
niéet sabordage de notre marine
de guerre.
4 tous ces orages, à toutes
ces catastrophes, le président
Laval a fait face avec une im-
Perturbable lucidité. Chaque fois
qU'il approchait du but supréme
Qu'il se propose et qui est la ré-
conciliation définitive de la
France et de l'Allemagne, de
nouveaux obstacles surgissaient.
11 lui fallait reprendre sa diffi-
cale tâche, dans des conditions
P'Us ingrates encore. Est-il en
France un autre homme d'Etat
qui eût encaissé avec autant de
8ang-froid des coups aussi durs,
qui eût saisi avec autant d'acui-
té de regard et de tenace ingé-
niosité les moindres circonstan-
ces lui permettant de poursuivre
80n action compromise ? Nous
ne le pensons pas.
Et parmi ceux qui lui repro-
chent si étourdiment de n'avoir
Pas décroché la lune, en est-H
un seul qui n'eût pas perdu la
tête devant tant d'incompréhen-
sIOn et de revers et qui eût ob-
tenu les résultats tangibles dont
nos prisonniers sont les premiers
énéfieiaires ?
l'e président Laval est un na-
f UrMiste qui tient compte des
-(&\tèfi physiologiques. Il ne dé-
?e«père pas de la France ; mais
1 -'f1 sait profondément malade.
[}'table, en proie à des idées
fi.-e-1. La heurter de fr,,,'f/,t 1 La
îaliser 1 Porter les passions
et les haines au paroxysme !
'JuîJVais moyen pour rendre à ce
si profondément divisé.
Il" un, é morale. Mieux vaut
ti,ler d'une ferme persuasion et
procéder à des mesures d'épura-
tion Qui ne laissent pas de meur-
t '.s*ures ineffaçables.
« La révolution est une af-
faire de longue durée et de pa-
r Mce :), dit souvent le président
.,al*'al. Et aussi de compréhen-
n> de justice.
Bertrand DUPEYRAT.
Depuis quarante-six heures, les
pompiers de quatre casernes ten-
tent d'arracher à une mort cer-
taine vingt-deux personnes en-
fouies sous les décombres d'un
immeuble de cinq étages anéanti
sous les bombes anglo-américaines.
Au prix de fatigues inouïes, trois
sapes avaient été creusées dans le
sous-sol, à plusieurs mètres de
profondeur. Dee caves, on perce-
vait à peine des voix lointaines.
Des cœurs battaient derrière d'é-
paisses murailles de ferraille, de
terre, de poutrelles et de gravats.
Plus les pioches et les flammes
des chalumeaux pénétraient dans
l'obstacle, plus les voix se rap-
prochaient, Les crnups frappés en
cadence annonçaient kt délivrance.
Enfin, lundi, à 19 heures, un jeune
homme de 20 ans un volontaire,
Georges Les-telle, le petit-fils d'u amiral, se glissait dans une exca-
vation et ramenait à la vie une
fillette de 8 ans, Jacqueline Du-
breuil, et sa mère nourricière, Mme
Marguerite Quintel, 57 ans, en pré-
sence de M. Buasière, préfet de
police, de M. Hennequin, directeur
de la police municipale, et du
maire de la commune sinistrée. La
petite Jacqueline levait une main
avec un beau sourire à l'adresse de
ses sauveteurs.
A 21 heures, l'héroïque Lestelîe
parvenait, après deux heures d'ef-
forts, à sortir des débris «où il était
enfoui un sexagénaire, M. François
Petitjean.
- Je te dois la vie, dit-il en em-
brassant son sauveteur.
Nouvelles fatigues. Nouvelle sape.
Des appels désespérés s'élèvent de
la fosse. On distingue les cris de
peur d'une fillette, la petite Seugey,
emmurée avec sa mère et son pere.
La tête de ce dernier sort d'un trou
creusé dans la terre et son frère
vient lui apporter un bouillon chaud.
Mais il fut impossible de dégager le
malheureux, coincé entre deux char-
pentes. Seule, Mme Rachel Seugey
fut retirée vivante, se débattant, re-
fusant de remonter tant que sa fil-
lette ne serait pas sauvée. Hélas !
père et enfant ne tardaient pas à
succomber.
Vers minuit, M. Robert Caprero.
chauffeur, dont la tête émergeait
depuis plusieurs heures d'un soupi-
rail, réussit à sortir seul. Il laissait
derrière lui son frère, broyé sous
les poutres.
Vers 1 heiue 30 du matin, une mu-
raille tombait soue la pioche. A la
lueur aveuglante des projecteurs, on
apercevait une jeune femme inani-
mée, à demi enterrée sous un amas
de gravats.
Le major des pompiers, qui s'af-
fairait auprès de chaque victime, dé-
cela un léger souffle. Au grand air.
Mme Paule Brault ouvrit de grands
yeux figés par l'épouvante des heu-
res passées sous la terre. Elle mur-
mura :
- Merci, je reviens de loin.
Emmanuel CAR.
(Suite en page 3)
En haut : cette femme, qui, durant
la journée d'hier, a assisté aux
travaux de sauvetage de l'un de
ses parents enseveli sous les dé.
combres, attend le résultat des
recherches avec une grande anxié.
té. Ci-dessus : Après 36 heures
d'efforts tenaces, on vient de dé.
gager d'une cave obstruée par les
décombres une fillette de 8 ans
(indiquée par une flèche) et sa
mère nourricière (couchée sur une
civière), les arrachant ainsi à une
mort atroce. Ci-contre : Dans une
commune sinistrée de la banlieue
parisienne, le Secours National
Entraide d'hiver du Maréchal a
transformé une salle de la mairie
en cantine et distribué des repas.
Voici deux enfants revenant por-
0, teurs de leur déjeuner.
tPh. Paris-soir. Fulgur et Lap"
CE MATIN, 276 MORTS
Selon les derniers rapports parvenus en fin de matinée
à la Préfecture de police, le nombre des victimes de l'agres-
sion anglo-américaine sur la région parisienne s'élevait à
276 morts et 700 blessés.
La délégation générale du gouvernement français dans tes terri-
toires occupés communique
En raison du deuil qui frappe la région parisienne, le gouverne-
ment décide que, le jour des obsèques (mercredi 7 avril) et dans la
nuit du 7 au 8 avril, seront fermés : les théâtres, les cinémas et
tous autres établissements de réjouissance et de «distraction. En
outre, sont interdites toutes manifestations de plein air (courses,
cynodromes, etc.).
Les restaurants, cafés, brasseries resteront ouverts pour l'exer-
cice exclusif de leur commerce principal, c'est-à-dire sans orchestre
et sans attractions.
Les obsèques des victimes auront lieu demain, à 10 heures.
Commentant le message du Maréchal
les milieux politiques de Berlin
relèvent les termes énergiques
dans lesquels le Chef de l'Etat
a condamné le bolchevisme
BERLIN, 6 Avril.
Le discours du mairéehail Pétain a été l'objet, ce matin, d'un im-
portant commentaire des milieux politiques de la Wilhelmstrasse.
Les paroles du chef de l'Etat, qui ont été qualifiées de « très inté-
ressantes », sont considérées à Berlin comme une réaffirmation sans
équivoque de la OOlnlti'nuité de la politique française.
On signale, tout d'abord, que le Maréchal a formellement con-
damné les tentatives des émigrés de Londres et d'Afrique du Nord
pour gagner de l'influence sur le peuple français.
Au su'rplus, il a raippeùé avte force que ces émigrés sont des traî-
tres à leur patrie et a stigmatisé non moins nettement l'action par
laquelle ceux-ci essaient de contrecarrer les efforts du gouvernement
pour tirer la France du malheur où l'a jetée l'Angleterre.
(Suite en page 3)
A ANVERS
180 enfants
sont tués
DANS LEUR ÉCOLE
par les bombes américaines
BERLIN, 6 Avril.
Le D.N.B. apprend que, hier après-midi, une formation de bom-
bardiers américains quadrimoteurs a bombardé la ville d'Anvers. Les
projectiles ont atteint des blocs d'immeubles, provoquant des incen-
dies et des destructions. La population a suibi de très lourdes pertes.
De nombreuses personnes sont encore ensevelies sous les décombres.
Les cadavres de 180 enfants ont pu être dénombrés jusqu'à pré-
sent parmi les victimes. Au moment où l'attaque s'est produite, les
enfants se trouvaient dans une école qui s'écroula, touchée en plein.
Les parents se sont hâtes vers
l'école complètement détruite. C'est
alors que des scènes déchirantes se
sont déroulées devant les ruines.
Les soldats allemands et les pom-
piers, qui ont aussitôt commencé
les travaux de déblaiement, n'ont
pu maintenir qu'avec peine les pa-
rents éloignés du lieu où le mal-
heur s'était produit.
Mgr Spellmann avait béni
au préalable les équipages
des avions meurtriers !
LONDRES, 6 Avril.
Les membres des équipages des
bombardiers américains qui ont
bombardé Anvers, hier après-midi,
ont pris le départ, bénis par l'ar-
chevêque de New-York, Mgir Speil-
mann, le plus haut ecclésiastique
catholique de l'armée américaine.
Dans la nuit de dimanche à lundi,
avant le début de l'opération, Mgr
Spellmann, accompagné par le gé-
néral de brigade Longfellow, a vi-
sité plusieurs aérodromes, don-
nant sa bénédiction aux membres
catholiques de la 8' flotte aérienne
américaine.
Alexandre Millerand
est mort
Alexandre Millerand, ancien pré-
sident de la République, est dé-
cédé, ce matin, en sa propriété de
la rue Monsart, à Versailles.
L'ancien homme d'Etat avait,
dès hier soir, subi une interven-
tion chirurgicale qui lui avait été
pratiquée par le docteur Barragué.
Mais, quelques heures après, l'état
de santé d'Alexandre Mililerand
s'aggravait subitement èt, un
peu avant 5 heures et demie, il
rendait le dernier souipir, entouré
de Mme Millerand, de ses enfants
et de son personneL
Le président Millerand était en-
tré dans sa 84* année. Depuis une
dizaine de jours, il avait dû s'ali-
ter.
La carrière
de l'ancien président
Né à Paris en 1859, avocat,
Alexandre Mllleranii entra dans les
sphères politiques des 1885, epoque a
laquelle il fut élu député socialiste
de la Seine. Rédacteur en chef de
la « Petite République » et de la
« Lanterne », il fut ministre du
Commerce dans le cabinet Waldeck-
Rousseau, de 1899 à 1902. C'est
après la chute de ce ministère que
Millerand s'éloigna du parti socialis-
te unifié. Après avoir fait partie
de 1909 à 1913, des cabinets Briana
et Poincaré, Millerand fut rappelé,
en août 1914, au ministère de la
Guerre où il resta jusqu'en octobre
1915.
Après avoir en 1919, assumé les
fonctions de commissaire général en
Alsace-Lorraine, il adhéra, en 1920,
à la politique du Bloc national et
forma un cabinet dans lequel il prit
le portefeuille des Affaires étran-
gères. Elu président de la Républi-
que, en 1920, après la démission de
Deschanel, U dut, en 1924, s'incli-
ner devant la coalition du Cartel
des gauches. L'année suivante, U
fut élu sénateur de l'Orne.
Dans la région de Kharkov les chemins et routes sont transformés
en bourbiers et, malgré Tc'paisse couche de boue qui recouvre ce
chauffeur, celui-ci n'a pas perdu sa bonne humeur. IPh. Fama.1
L'huile de pépins de raisins
apporiera à noire économie
un appoint appréciable
MONTPELLIER, 6 Avril.
Personne n'ignore l'extrême gravité de la pénurie des corps gras
et l'o-n sait que, pour pallier les difficultés d'une telle situation, une
seule solution s'offre à nous : l'immédiate remise en culture de
200.000 hectares d'oléagineux.
Y parviendrons-nous ? L'active campagne menée dans ce sens
par le ministère de l'Agriculture et les avantages consentis aux agri-
culteurs qui répondront à l'appel qui leur a été adressé permettent
de le croire.
Toutefois, il convient de noter
que, si nos ménagères. et nos orga-
nismes sont sérieusement affectés
par le manque de matières gras-
ses, nos usines, nos entreprises de
transport — ferroviaires ou rou-
tiers — nos savonneries sont par
ailleurs paralysées par la raréfac-
tion des huiles industrielles.
A cet égard, l'exemple des fa-
briques de savon est particulière-
ment significatif. N'a-t-on pas dû
ramener le taux des acides gras
utilisés à 40 0/0, puis 30 0/0 et
24 0/0 par la suite, enfin à 12 0/0 ?
Il est assurément difficile d'aller
plus loin dans cette voie.
Pourtant, un effort extrêmement
intéressant a été entrepris dans la
région de Montpellier pour déve-
lopper une industrie peu connue
en France : l'extracti.on de l'huile
des pépins de raisins.
Raymond DAROLLE.
(Suite en page 4.)
37 avions abattus
par les forces de Y Axe
dans la seule journée d'hier
GRAND QUARTIER GENERAL DU FUEHRER, 6 Avril.
Le Haut Commandement des forces armées allemandes communique :
Sur la tête de pont du Kouban, l'ennemi, qui avait subi la veille
de très tourdes pertes, a cessé ses attaques.
Dans les autres secteurs du front de l'Est, on ne signale que d«
combats locaux.
Sur le front tunisien, la journée a été calme dans l'ensemble. Au
cours d'une attaque, dans le secteur sud de la Tunisie, nous nous
sommes emparés d'une hauteur importante.
Dans la région méditerranéenne, l'aviation a attaqué avec succès
des aérodromes et des navires.
La chasse et la D.C.A., ainsi que les chasseurs de sous-marins de
la marine de guerre, ont détruit dix-huit avions ennemis. Deux des
nôtre.s sont manquants.
Des formations devions anglo-
américains ont attaqué hier les
territoires occupés de l'Ouest et
notamment la ville d'Anvers. La
population a subi des pertes consi-
dérables. Dans une école, 180 en-
fants ont été tués. La chasse et la
D. C. A. de l'aviation ont abattu
dix-neuf avions ennemis.
Dans le nord de la Norvège, un
détachement ennemi de sabotage,
qui s'approchait de la côte, a été
anéanti après combat
Calme sur le front
tunisien, mais.
Une nouvelle offensive
anglo-américaine
semble imminente
BERLIN, 6 Avril.
Selon les milieux militaires alle-
mands, le calme actuel en Tunisie
est conditionné par les deux faits
suivants :
1° Le temps des derniers jours a
amené des pluies tropicales, sur-
tout en Tunisie du sud, qui ont
rendu le terrain tellement maréca-
geux que les Américains et les An-
glais ne peuvent opérer avec leurs
chars que sur les routes existantes.
20 La seconde raison est la nou-
velle concentration des troupes an-
glo-américaines et leurs préparatifs
pour l'offensive attendue du côté
germano-italien. A ce sujet on ap-
prend du côté militaire allemand
que la reconnaissance des troupes
de l'Axe a pu faire de nombreuses
et intéressantes observations.
Au nord d'Oudref, près de
l'isthme, entre les chotts et la Mé-
diterranée, les Anglais ont renforcé
leur aile droite. En outre,"ils amè-
nent de l'artillerie lourde.
Dans le secteur d'El Ghettar, les
Américains ont regroupé leurs trou-
pe et ont remplacé les divisions
décimées par de .nouvelles forma-
tion?. C'est ainsi que le commande-
ment germano-italien s'attend déjà,
pour les prochains jours, à une dou-
ble attaque simultanée, d'une part
des Anglais, le long de la côte est
tunisienne vers le nord, d'autre part
des Américains, partant du secteur
d'Et Ghettar vers l'est.
(Suits en page 3)
En trois jours
les forces japonaises
détruisent trente-huit avions
et dix navires
TOKIO, 6 Avril.
Entrant en action contre les ba-
ses aériennes adverses, ainsi que
contre la navigation anglaise, dana
les Indes orientales, les unités aé-
riennes de l'armée japonaise ont
descendu ou détruit en trois jours
trente - huit appareils anglo - améri-
cains et coulèrent dix navires.
Le communiqué impérial du G.Q.G.
nippon déclare textueHement :
« Les unités aériennes de l'armée,
entre le lu et le 4 avril, ont des-
cendu vingt appareils et en ont dé-
truit dix-huit autres au sol dans
les Indes orientales. Au cours de
la même période, les unités aérien-
nes japonaises ont couJé deux na-
vires ennemis de 500 tonnes, trois
autres de 1.000 tonnes, ainsi que
cinq, enfin, de 500 tonnes. Noua
avons perdu quatre avions qui ne
sont pas encore rentrés à leur ba-
se. »
DIMANCHE PROCHAIN
7 7 AVRIL
« Paris-soir » organise
LE 12e CRITÉRIUM
NATIONAL DE LA ROUTE
auquel participeront tous
les champions français
a
Départ à 10 h. 30 à l'hip-
podrome de Sairlt-Cloud.
Arrivée au Parc des Princes.,
La police sur le stade
Des incidents ont marqué, à Marseille, la finale de la Coupe de Fronce
de football (z.n.o.) qui opposait l'Olympique de Marseille à Perpi.
gnan. L'un des joueurs de cette dernière équipe, Lopeg, fut expulsé
du terrain. On voit Ici Lopez retournant au vestiaire entre les tercet
de police (spectacle assez rare en vérité). Mais ne somm«.nous
pas à Marseille ? tPi. « Paris soir wj
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ÉDITION
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après {,
CRIMES
L'aviation anjlo-américaine multiplie ses raids meurtriers contre les populations civiles
DANS LA RÉGION PARISIENNE
276 morts et 700 Messes
ont été jusqu'ici dénombrés
mais la liste des victimes s'allonge d'heure en heure
Demain: JOUR de DEUIL NATIONAL
Les obsèques seront célébrées mercredi à 10 heures
dans les localités éprouvées de la banlieue
Après trente-huit heures d'agonie
J'AI VU RETIRER DES DÉCOMBRES
sept enterrés vivants Il
Décrocher la lune?
L
A récente concentration
qui s'est opérée au sein
du gouvernement français
a suscité en Allemagne des
commentaires favorables : « M.
Lavcù, écrivait la Deutsche All-
gemeine Zeitung, s'est libéré du
Poids mort que constituaient
certains collaborateurs trop
nombreux et, peut-être, pas tou-
jours très sûrs. »
La compréhension que l'action
méthodique et tenace du chef
du gouvernement français trou-
ve dans les milieux allemands
devrait inciter certains de nos
compatriotes à plus de mesure
ft à plus de retenue. Il y aura
Un an le 18 avril que M. Pierre
Laval, évincé du pouvoir le 13
décembre 1940, a été invité par
le Maréchal à constituer un gou-
vernement. Beaucoup d'autres,
Moins courageux, moins résolus
à tout sacrifier au salut de la
France, eussent hésité à recueil-
lir le lourd héritage d'erreurs et
de trahisons que Darlan léguait
à son successeur. Le président
Laval aurait pu refuser de sor-
tir de la longue retraite que ses
adversaires lui avaient imposée
et se déclarer impuissant à ré-
Parer les fautes qu'ils avaient
accumulées. Son acceptation fut
d'autant plus méritoire que nos
forces militaires demeuraient
Sr*ustraites à son autorité et que
Darlan, sur ce point essentiel,
conservait une dangereuse auto-
nomie. Néanmoins, Pierre Laval
ne se déroba pas à son devoir
d'homme d'Etat et de Français.
Une année a passé. Une année
qui fut marquée par des difficul-
téR sans nombre : évasion de Gi-
raudi problèmes de la relève,
Agressions contre Madagascar
"t contre l'Afrique du Nord,
trahison des grands chefs mili-
taires, dissolution de notre ar-
niéet sabordage de notre marine
de guerre.
4 tous ces orages, à toutes
ces catastrophes, le président
Laval a fait face avec une im-
Perturbable lucidité. Chaque fois
qU'il approchait du but supréme
Qu'il se propose et qui est la ré-
conciliation définitive de la
France et de l'Allemagne, de
nouveaux obstacles surgissaient.
11 lui fallait reprendre sa diffi-
cale tâche, dans des conditions
P'Us ingrates encore. Est-il en
France un autre homme d'Etat
qui eût encaissé avec autant de
8ang-froid des coups aussi durs,
qui eût saisi avec autant d'acui-
té de regard et de tenace ingé-
niosité les moindres circonstan-
ces lui permettant de poursuivre
80n action compromise ? Nous
ne le pensons pas.
Et parmi ceux qui lui repro-
chent si étourdiment de n'avoir
Pas décroché la lune, en est-H
un seul qui n'eût pas perdu la
tête devant tant d'incompréhen-
sIOn et de revers et qui eût ob-
tenu les résultats tangibles dont
nos prisonniers sont les premiers
énéfieiaires ?
l'e président Laval est un na-
f UrMiste qui tient compte des
-(&\tèfi physiologiques. Il ne dé-
?e«père pas de la France ; mais
1 -'f1 sait profondément malade.
[}'table, en proie à des idées
fi.-e-1. La heurter de fr,,,'f/,t 1 La
îaliser 1 Porter les passions
et les haines au paroxysme !
'JuîJVais moyen pour rendre à ce
si profondément divisé.
Il" un, é morale. Mieux vaut
ti,ler d'une ferme persuasion et
procéder à des mesures d'épura-
tion Qui ne laissent pas de meur-
t '.s*ures ineffaçables.
« La révolution est une af-
faire de longue durée et de pa-
r Mce :), dit souvent le président
.,al*'al. Et aussi de compréhen-
n> de justice.
Bertrand DUPEYRAT.
Depuis quarante-six heures, les
pompiers de quatre casernes ten-
tent d'arracher à une mort cer-
taine vingt-deux personnes en-
fouies sous les décombres d'un
immeuble de cinq étages anéanti
sous les bombes anglo-américaines.
Au prix de fatigues inouïes, trois
sapes avaient été creusées dans le
sous-sol, à plusieurs mètres de
profondeur. Dee caves, on perce-
vait à peine des voix lointaines.
Des cœurs battaient derrière d'é-
paisses murailles de ferraille, de
terre, de poutrelles et de gravats.
Plus les pioches et les flammes
des chalumeaux pénétraient dans
l'obstacle, plus les voix se rap-
prochaient, Les crnups frappés en
cadence annonçaient kt délivrance.
Enfin, lundi, à 19 heures, un jeune
homme de 20 ans un volontaire,
Georges Les-telle, le petit-fils d'u
vation et ramenait à la vie une
fillette de 8 ans, Jacqueline Du-
breuil, et sa mère nourricière, Mme
Marguerite Quintel, 57 ans, en pré-
sence de M. Buasière, préfet de
police, de M. Hennequin, directeur
de la police municipale, et du
maire de la commune sinistrée. La
petite Jacqueline levait une main
avec un beau sourire à l'adresse de
ses sauveteurs.
A 21 heures, l'héroïque Lestelîe
parvenait, après deux heures d'ef-
forts, à sortir des débris «où il était
enfoui un sexagénaire, M. François
Petitjean.
- Je te dois la vie, dit-il en em-
brassant son sauveteur.
Nouvelles fatigues. Nouvelle sape.
Des appels désespérés s'élèvent de
la fosse. On distingue les cris de
peur d'une fillette, la petite Seugey,
emmurée avec sa mère et son pere.
La tête de ce dernier sort d'un trou
creusé dans la terre et son frère
vient lui apporter un bouillon chaud.
Mais il fut impossible de dégager le
malheureux, coincé entre deux char-
pentes. Seule, Mme Rachel Seugey
fut retirée vivante, se débattant, re-
fusant de remonter tant que sa fil-
lette ne serait pas sauvée. Hélas !
père et enfant ne tardaient pas à
succomber.
Vers minuit, M. Robert Caprero.
chauffeur, dont la tête émergeait
depuis plusieurs heures d'un soupi-
rail, réussit à sortir seul. Il laissait
derrière lui son frère, broyé sous
les poutres.
Vers 1 heiue 30 du matin, une mu-
raille tombait soue la pioche. A la
lueur aveuglante des projecteurs, on
apercevait une jeune femme inani-
mée, à demi enterrée sous un amas
de gravats.
Le major des pompiers, qui s'af-
fairait auprès de chaque victime, dé-
cela un léger souffle. Au grand air.
Mme Paule Brault ouvrit de grands
yeux figés par l'épouvante des heu-
res passées sous la terre. Elle mur-
mura :
- Merci, je reviens de loin.
Emmanuel CAR.
(Suite en page 3)
En haut : cette femme, qui, durant
la journée d'hier, a assisté aux
travaux de sauvetage de l'un de
ses parents enseveli sous les dé.
combres, attend le résultat des
recherches avec une grande anxié.
té. Ci-dessus : Après 36 heures
d'efforts tenaces, on vient de dé.
gager d'une cave obstruée par les
décombres une fillette de 8 ans
(indiquée par une flèche) et sa
mère nourricière (couchée sur une
civière), les arrachant ainsi à une
mort atroce. Ci-contre : Dans une
commune sinistrée de la banlieue
parisienne, le Secours National
Entraide d'hiver du Maréchal a
transformé une salle de la mairie
en cantine et distribué des repas.
Voici deux enfants revenant por-
0, teurs de leur déjeuner.
tPh. Paris-soir. Fulgur et Lap"
CE MATIN, 276 MORTS
Selon les derniers rapports parvenus en fin de matinée
à la Préfecture de police, le nombre des victimes de l'agres-
sion anglo-américaine sur la région parisienne s'élevait à
276 morts et 700 blessés.
La délégation générale du gouvernement français dans tes terri-
toires occupés communique
En raison du deuil qui frappe la région parisienne, le gouverne-
ment décide que, le jour des obsèques (mercredi 7 avril) et dans la
nuit du 7 au 8 avril, seront fermés : les théâtres, les cinémas et
tous autres établissements de réjouissance et de «distraction. En
outre, sont interdites toutes manifestations de plein air (courses,
cynodromes, etc.).
Les restaurants, cafés, brasseries resteront ouverts pour l'exer-
cice exclusif de leur commerce principal, c'est-à-dire sans orchestre
et sans attractions.
Les obsèques des victimes auront lieu demain, à 10 heures.
Commentant le message du Maréchal
les milieux politiques de Berlin
relèvent les termes énergiques
dans lesquels le Chef de l'Etat
a condamné le bolchevisme
BERLIN, 6 Avril.
Le discours du mairéehail Pétain a été l'objet, ce matin, d'un im-
portant commentaire des milieux politiques de la Wilhelmstrasse.
Les paroles du chef de l'Etat, qui ont été qualifiées de « très inté-
ressantes », sont considérées à Berlin comme une réaffirmation sans
équivoque de la OOlnlti'nuité de la politique française.
On signale, tout d'abord, que le Maréchal a formellement con-
damné les tentatives des émigrés de Londres et d'Afrique du Nord
pour gagner de l'influence sur le peuple français.
Au su'rplus, il a raippeùé avte force que ces émigrés sont des traî-
tres à leur patrie et a stigmatisé non moins nettement l'action par
laquelle ceux-ci essaient de contrecarrer les efforts du gouvernement
pour tirer la France du malheur où l'a jetée l'Angleterre.
(Suite en page 3)
A ANVERS
180 enfants
sont tués
DANS LEUR ÉCOLE
par les bombes américaines
BERLIN, 6 Avril.
Le D.N.B. apprend que, hier après-midi, une formation de bom-
bardiers américains quadrimoteurs a bombardé la ville d'Anvers. Les
projectiles ont atteint des blocs d'immeubles, provoquant des incen-
dies et des destructions. La population a suibi de très lourdes pertes.
De nombreuses personnes sont encore ensevelies sous les décombres.
Les cadavres de 180 enfants ont pu être dénombrés jusqu'à pré-
sent parmi les victimes. Au moment où l'attaque s'est produite, les
enfants se trouvaient dans une école qui s'écroula, touchée en plein.
Les parents se sont hâtes vers
l'école complètement détruite. C'est
alors que des scènes déchirantes se
sont déroulées devant les ruines.
Les soldats allemands et les pom-
piers, qui ont aussitôt commencé
les travaux de déblaiement, n'ont
pu maintenir qu'avec peine les pa-
rents éloignés du lieu où le mal-
heur s'était produit.
Mgr Spellmann avait béni
au préalable les équipages
des avions meurtriers !
LONDRES, 6 Avril.
Les membres des équipages des
bombardiers américains qui ont
bombardé Anvers, hier après-midi,
ont pris le départ, bénis par l'ar-
chevêque de New-York, Mgir Speil-
mann, le plus haut ecclésiastique
catholique de l'armée américaine.
Dans la nuit de dimanche à lundi,
avant le début de l'opération, Mgr
Spellmann, accompagné par le gé-
néral de brigade Longfellow, a vi-
sité plusieurs aérodromes, don-
nant sa bénédiction aux membres
catholiques de la 8' flotte aérienne
américaine.
Alexandre Millerand
est mort
Alexandre Millerand, ancien pré-
sident de la République, est dé-
cédé, ce matin, en sa propriété de
la rue Monsart, à Versailles.
L'ancien homme d'Etat avait,
dès hier soir, subi une interven-
tion chirurgicale qui lui avait été
pratiquée par le docteur Barragué.
Mais, quelques heures après, l'état
de santé d'Alexandre Mililerand
s'aggravait subitement èt, un
peu avant 5 heures et demie, il
rendait le dernier souipir, entouré
de Mme Millerand, de ses enfants
et de son personneL
Le président Millerand était en-
tré dans sa 84* année. Depuis une
dizaine de jours, il avait dû s'ali-
ter.
La carrière
de l'ancien président
Né à Paris en 1859, avocat,
Alexandre Mllleranii entra dans les
sphères politiques des 1885, epoque a
laquelle il fut élu député socialiste
de la Seine. Rédacteur en chef de
la « Petite République » et de la
« Lanterne », il fut ministre du
Commerce dans le cabinet Waldeck-
Rousseau, de 1899 à 1902. C'est
après la chute de ce ministère que
Millerand s'éloigna du parti socialis-
te unifié. Après avoir fait partie
de 1909 à 1913, des cabinets Briana
et Poincaré, Millerand fut rappelé,
en août 1914, au ministère de la
Guerre où il resta jusqu'en octobre
1915.
Après avoir en 1919, assumé les
fonctions de commissaire général en
Alsace-Lorraine, il adhéra, en 1920,
à la politique du Bloc national et
forma un cabinet dans lequel il prit
le portefeuille des Affaires étran-
gères. Elu président de la Républi-
que, en 1920, après la démission de
Deschanel, U dut, en 1924, s'incli-
ner devant la coalition du Cartel
des gauches. L'année suivante, U
fut élu sénateur de l'Orne.
Dans la région de Kharkov les chemins et routes sont transformés
en bourbiers et, malgré Tc'paisse couche de boue qui recouvre ce
chauffeur, celui-ci n'a pas perdu sa bonne humeur. IPh. Fama.1
L'huile de pépins de raisins
apporiera à noire économie
un appoint appréciable
MONTPELLIER, 6 Avril.
Personne n'ignore l'extrême gravité de la pénurie des corps gras
et l'o-n sait que, pour pallier les difficultés d'une telle situation, une
seule solution s'offre à nous : l'immédiate remise en culture de
200.000 hectares d'oléagineux.
Y parviendrons-nous ? L'active campagne menée dans ce sens
par le ministère de l'Agriculture et les avantages consentis aux agri-
culteurs qui répondront à l'appel qui leur a été adressé permettent
de le croire.
Toutefois, il convient de noter
que, si nos ménagères. et nos orga-
nismes sont sérieusement affectés
par le manque de matières gras-
ses, nos usines, nos entreprises de
transport — ferroviaires ou rou-
tiers — nos savonneries sont par
ailleurs paralysées par la raréfac-
tion des huiles industrielles.
A cet égard, l'exemple des fa-
briques de savon est particulière-
ment significatif. N'a-t-on pas dû
ramener le taux des acides gras
utilisés à 40 0/0, puis 30 0/0 et
24 0/0 par la suite, enfin à 12 0/0 ?
Il est assurément difficile d'aller
plus loin dans cette voie.
Pourtant, un effort extrêmement
intéressant a été entrepris dans la
région de Montpellier pour déve-
lopper une industrie peu connue
en France : l'extracti.on de l'huile
des pépins de raisins.
Raymond DAROLLE.
(Suite en page 4.)
37 avions abattus
par les forces de Y Axe
dans la seule journée d'hier
GRAND QUARTIER GENERAL DU FUEHRER, 6 Avril.
Le Haut Commandement des forces armées allemandes communique :
Sur la tête de pont du Kouban, l'ennemi, qui avait subi la veille
de très tourdes pertes, a cessé ses attaques.
Dans les autres secteurs du front de l'Est, on ne signale que d«
combats locaux.
Sur le front tunisien, la journée a été calme dans l'ensemble. Au
cours d'une attaque, dans le secteur sud de la Tunisie, nous nous
sommes emparés d'une hauteur importante.
Dans la région méditerranéenne, l'aviation a attaqué avec succès
des aérodromes et des navires.
La chasse et la D.C.A., ainsi que les chasseurs de sous-marins de
la marine de guerre, ont détruit dix-huit avions ennemis. Deux des
nôtre.s sont manquants.
Des formations devions anglo-
américains ont attaqué hier les
territoires occupés de l'Ouest et
notamment la ville d'Anvers. La
population a subi des pertes consi-
dérables. Dans une école, 180 en-
fants ont été tués. La chasse et la
D. C. A. de l'aviation ont abattu
dix-neuf avions ennemis.
Dans le nord de la Norvège, un
détachement ennemi de sabotage,
qui s'approchait de la côte, a été
anéanti après combat
Calme sur le front
tunisien, mais.
Une nouvelle offensive
anglo-américaine
semble imminente
BERLIN, 6 Avril.
Selon les milieux militaires alle-
mands, le calme actuel en Tunisie
est conditionné par les deux faits
suivants :
1° Le temps des derniers jours a
amené des pluies tropicales, sur-
tout en Tunisie du sud, qui ont
rendu le terrain tellement maréca-
geux que les Américains et les An-
glais ne peuvent opérer avec leurs
chars que sur les routes existantes.
20 La seconde raison est la nou-
velle concentration des troupes an-
glo-américaines et leurs préparatifs
pour l'offensive attendue du côté
germano-italien. A ce sujet on ap-
prend du côté militaire allemand
que la reconnaissance des troupes
de l'Axe a pu faire de nombreuses
et intéressantes observations.
Au nord d'Oudref, près de
l'isthme, entre les chotts et la Mé-
diterranée, les Anglais ont renforcé
leur aile droite. En outre,"ils amè-
nent de l'artillerie lourde.
Dans le secteur d'El Ghettar, les
Américains ont regroupé leurs trou-
pe et ont remplacé les divisions
décimées par de .nouvelles forma-
tion?. C'est ainsi que le commande-
ment germano-italien s'attend déjà,
pour les prochains jours, à une dou-
ble attaque simultanée, d'une part
des Anglais, le long de la côte est
tunisienne vers le nord, d'autre part
des Américains, partant du secteur
d'Et Ghettar vers l'est.
(Suits en page 3)
En trois jours
les forces japonaises
détruisent trente-huit avions
et dix navires
TOKIO, 6 Avril.
Entrant en action contre les ba-
ses aériennes adverses, ainsi que
contre la navigation anglaise, dana
les Indes orientales, les unités aé-
riennes de l'armée japonaise ont
descendu ou détruit en trois jours
trente - huit appareils anglo - améri-
cains et coulèrent dix navires.
Le communiqué impérial du G.Q.G.
nippon déclare textueHement :
« Les unités aériennes de l'armée,
entre le lu et le 4 avril, ont des-
cendu vingt appareils et en ont dé-
truit dix-huit autres au sol dans
les Indes orientales. Au cours de
la même période, les unités aérien-
nes japonaises ont couJé deux na-
vires ennemis de 500 tonnes, trois
autres de 1.000 tonnes, ainsi que
cinq, enfin, de 500 tonnes. Noua
avons perdu quatre avions qui ne
sont pas encore rentrés à leur ba-
se. »
DIMANCHE PROCHAIN
7 7 AVRIL
« Paris-soir » organise
LE 12e CRITÉRIUM
NATIONAL DE LA ROUTE
auquel participeront tous
les champions français
a
Départ à 10 h. 30 à l'hip-
podrome de Sairlt-Cloud.
Arrivée au Parc des Princes.,
La police sur le stade
Des incidents ont marqué, à Marseille, la finale de la Coupe de Fronce
de football (z.n.o.) qui opposait l'Olympique de Marseille à Perpi.
gnan. L'un des joueurs de cette dernière équipe, Lopeg, fut expulsé
du terrain. On voit Ici Lopez retournant au vestiaire entre les tercet
de police (spectacle assez rare en vérité). Mais ne somm«.nous
pas à Marseille ? tPi. « Paris soir wj
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