Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1929-12-12
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 décembre 1929 12 décembre 1929
Description : 1929/12/12 (Numéro 346). 1929/12/12 (Numéro 346).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
. IVingl -deiEdème année • N° 346
Jeudi 12 Décembre 1929
25 centimes P abis ' •
30 céntime» D épabtlj IE kts et -C olon »
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Franc» et Colonies.... 72fr. 38 fï. 20 ff.
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ORGANE DU NATIONALISME INTEGRAL
Tout ce qui est national est nôtre. —Le Duc «FORLEAN5.
Chef de la Maison,-de France, feh.revendique tous les droite, fen assume
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Le Duc de GUISE, héritier des quarante/Rois qni en mille ans -fifentlaFrance. ;
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Fondateur i HENRI VAUGEOÏS — Directeurs politiques : LEON DAUDET et CHARLES MAURRAS — Rédacteur en chef : MAURICE PUJO
Quand, vous cries : ■
« Vive le Roi ! » vous avez unê vue nettè dé,
Vavenir.
Quand nies anciens camarades parlentRépublique meilleure, ils n'ont pas une vue nette
de VAvenir.
." . : ■ ./■ .■ .v.,
J'aime la netteté. Je suis venu parmi vous.
■ • 1 ■ . ■ ' , , . .
BINÎÈT-VALMER, à la salle Bullier.
L'effondrement de Tard/eu
Apïfbié Tardieune manque pas d'intel
ligence, mais il n'a pas- celle d'avoir* du
caractère, ou une apparence de: caractère.
On s'en était aperça, aa temps ou il ré
digeait YÉcho national, oscillant entre la
droite et la gauche; on- «'en aperçut
quand il lâcha vilainement son vieux pa
tron Clemenceau pour la barque du nai-
zton Foincaré; puis, quand, continuant
son chemin de petit pas .bonhomme, il
décora. le commissaire îîburdrez,-_— • de
la motion- de.l'assassinat de-Philippe —
■afin de se gagner les bonnes grâces'dé la
Sûreté générale^ de la- maffia qui tue les
enfante et qui fait le jeu de l'Allemagne.
Mais,, aujourd'hui, la misère essentielle
de- M. le p-'aident du Conseil et
de^ celui djachàiiiHtration de la N'Goko
Sangha (aux côtés de Roçls, le « Hollan
dais volant » du. Temps) apparaît, à tous
îles yeux-Le report de l'exercice du bud
get au l" avril, c'est, comme on dit, « re
culer pour - mieux 6auter Malvy.Trahi-
•ion, dit « forfaiture », président de la
commission des finances, a eu raison de
l'ex-lieutenant félon de ^Clemenceau, An
dré Tardieu. / -
Bien entendu^ la. presse dès suceurs de
pieds , ministériels présente cela comme
une splendeurs après avoir véhémente
ment ~ protesté, .pendant six semaines "et
■chaque jour, contre toute.pensée de dou-
zième provisoire, de recul du vote du
budget pour la fin de l'année. Faut-il que;
ces., gaifiards^là aient confiance. dans le
xiamolliseepient du çejrveau.de leurs mal-
' heureux lecteur»! . ' ;
Lè Matin (à.lui^le pompon I),. célébré
« . UNE GRANDE RÉFORME DES MÉTHODES DE
« TRAVAIL PARLEMEr -.WIRE », U publie. UB
portrait du baron Louis i- ' -
« M.' Tardieu a montré,- hier, qu'il
'< était bien le novateur hardi, le. réaliste
que l'opinion saluait en lui. »
Comment se fait-il que le « podosu-
iceurStéphane Lauzanne n'ajt paf si'
Igné - cette hilarante' yolte-fape, ce bobi
nant bobar3?
Le Petit Parisien s'en- paie aussi un
bon èonp i Tardieu la-frousse, Tardieu
qui. ne veut, ,pae ; tomber, Tardieu -aux
pieds d'Auriol ; et de Malvy, en dévient
un « important, s réformateur. ». Oyez,
contribuables, ; cette douce merveille :
« L'année financière-s'ouvrira en avriL »
D'ici là,, se dit : Tardieu,. j'aurai fait mar
cher les fonds** secrets^ les décorations,-
les préfets et' le commissaire de Légion
d'honneur Bourdrez.
. ie Telle est l'innovation' réclamée
« depuis un siècle ■que le gouverne-
le ment a proposée hier à la Chambre.
5 Elle mettre fin à la pratique des dou-
« zièmes provisoires et facilitera aux
membres de la' Chambre et du Sénat
[€ un contrôle plus serré et plus efficace
[« des-comptes de I4- nation.
« Des projets sont préparés concer-
nant le marché financier. L'un d'eux
« portera suppression des actions à vote
y plural et interdiction de toute émis-
,* sion d'actions à ; vote privilégié. Des
« mesures sont prévues pour atténuer le
;« régime .fiscal des valeurs mobilières, au
'€ porteur, > ""
Avale ça, bon peuple français, et puis
va - boire de l'eau,- beaucoup. d'eau, à là
fontaine de Jouvence de Tardieu! Après
l'équipement de la France, — ; mince
d 'équipes !. -r- voici celui du marché
financier. Mais, derrière toutes ces équi
pées, la • plusf, sensible - et la plus eâisis-.
santé demeure .celle d'une majorité ins
table. Tardiéù oscille, entre deux;selles,
dont la selle de'sa propre frousse, exac
tement entre deux mastics.
Le Journal n'est pas moins rigolo,
bien que^ ne donnant que le portrait de
.Tardieu, sans celui du baron Louis : .
« U ne grande réforme budgétaire
c est proposée au - P arlement par
« M. T ardieu :\le début de F exercice
€ sera reporté au .1 " avril., y- « Il appar-
« tient à un gouvernement dont l'action'
« est résolument tournée vers l'avenir,
«vie réaliser une réformé depuis trop
« longtemps- attendue; » ' • 1 : '
Chouette, alors ! Mais ' que -signifiait la
campagne pour le vote du budget avant
le J' r janvier? -
Sous la signature d'André Pavie, ~
îàndré Impavide serait, mieux — YEcho
de Paris , de Simond ■ le giflé-gifleras-tu,
énonce des réflexions d'une rigolade en*
périeure, si on les compare aux admo.'
tiestations budgétivotantea de . ces jours
derniers s
« En commentant hier devant nous,
« avec une vigueur pleine d'entrain et'
« de force persuasive, les grandes lignes
« de cette réforme capitale, M. le pré-
t sident du Conseil soulignait à mer-
veille les inconvénients d'une méthode
« budgétaire dont l'Espagne .et la France
« sont les seules à faire usage encore
« aujourd'hui. La discussion et le vote
c du budget, c'est la-fonction essentielle
« du Parlement. Or, combien les Cham-
« bres passent-elles de.temps à établir'
« ainsi les comptes du paye?' Six semai- •
|/« nés environ, si l'on veut que le budget
« soit voté.- avant le- 31 décembre. Ou
•« bien l'on a recours • aux douzièmes
« provisoires,, générateurs de désordre'et
« de gaspillage. Avec ou sans dpuzièmes
« provisoires, d'ailleurs, c'est la discus-
« sion hâtive, dans' une , atmosphère
« d'énervenient et de fièvre, c'est le droit
« de contrôle du. Sénat compromis, et
« souvent sacrifié, , au grand désavantage
« de l'intérêt général. »
Vonoven, dans le Figaro du directeur
occulte. Dcgoulet., ; dit Dégueulasse, dit
G^ôhier.(Urbain), est tout, bonnement
crevant; ^ en -avant, derechef, le baron
Louis. Le baron Louïe, c'est la tarte à la.
crème ■ de- Tardieu, mais une crème tour
née ou, mieux,, retournée : - -
« Hoc erat in votis. Un adversaire des
« humanités traduisait hier librement;.
« mais non sans vérité, ces quatre ^mots
« en disant : ce projet sera 'voté.-Il ne
« peut pas -ne pas l'être. L'autorité des
« grands - ministres des- Finances de ja-
« dis et naguère, qui proposèrçat cette
« modification,' depuis le baron Louis.
« jusqu'à. M. fiibot. ne suffirait pas à
« décider les gauches; mois elles-mêmes
« l'ont souvent réclamée. Hier encore,
« au Luxembourg,- ou rappelait un- pro-
•« jet déposé en ce sens par M. Peytral,
« .ancien ministre .du Cartel, en 1925;
L « l'urgence en était soulignée au mo-
« ment même où M. Chéron déposait le
« sien, identique.
« C'est d'une heureuse tactique gira-
« vernementale que de faire servir ; à
« l'aboutissement d'une réforme souhait
« tée un insurmontable obstacle. C'est
« sortir d'une impasse, musique en
« tête. »
... La musique* de la foire ou, mieux,
. de la frousse. ,
La vérité est que le cabinet Tardieu,
ep recul sur là position défeksive,— :ô
mon ipauvre Maginot,' .vous ■ aussi ehaijcez
. des bourdes de cette taille! — n plus que
du plombv dans l'aile. Je ne sais si ce ca-
binet- fumiste sera. par» terre au moment
où paraîtra cet article. Mais, ce qui est
certain, c'est qu ? il a du plomb, dans l'aile
de tellé sorte, que to.ut mouvement, dans
n'importe quelle direction, lui est, dès
maintenant, impossigle. En attendant
d'être mat, comme on dit aux échece, il
est 1 pat.-Onle disait épatant. II n'est que
pat... ■ v
C'était à prévoir depuis le premier
jour, Tardieu ayant' été assez godiche
pour composer avec Aristide, qui se
vante partout de « le faire crever ».
Aristide, ou le chien qui fait crever.'
Léon DAUDET.
LA ; PaLITIQUE
I. Le- facétieux ministère
J'ai fait ce que j!ai-pu pour prendre au
sérieux d'invention. de ■ M. Tardieu avant-
hier. Mais,en ,vain écoutai-je le persuasif
Marcel Luaain qui voit là un miracle, un
coup de ricu'biaraise et d'audace, un recul
stratégique et, par conséquent,, rationnel.
Nulle de ces belles paroles ne parvient à
m'èmpêcher de penser à Gorenflot.
Gorenflot, moine scrupuleux, nroulait -â :
toutes forces, manger d'uile volaille, qui;
n'était. point : du gibier d'eau, et c'était
vendredi. : il la baptisa carpe, et l'avala
de bon appétit.
M-- André Tardieu .voulait, ,Iui aussi .(de
1 a même énergi que vol0nté,q ui le fait com
parer; à', M. Mussolini en personne) que' le
budget fût bouclé avant la fin de l'année.
Ce n'était .plus possible. Qu'a-t-il fait 1 II;
a dé" iptise. l'année financière.' Elle-fiinisr
sait io 31 décembre. U en recule 'la durée
jusqu'au :1 er avril, et le tour sera joué, il-
l'espère du moins !
Le tour est si beau que.je' ne pense qu'à .
sa beauté. ; . .
En'vain .des atigures fameu ^r le T emps,
Hervé, nous cliantentrils le juste avis, que
ce remède charlatanesque sera lui-même-;
inopérant, car les Chambres, qui lambinent
et obstruent" le débat - quand l'année finit,
à la,saint Sylvestre', ne seront pas moins ca
pables de lambiner et d'obstruer le même
débat quand l'année finira à Pâques ou à
la Trinité. Si exactes que soient.de .telles
vues, je • n'ai pas le cœur de . vous dire
que je les approuve et'les loue. Non, non,
Je souple tour d'adress.; par lequel on
pare au « déplorable expédient des dou
zièmes provisoires » est iui-m&ne ti'op gai.
Laissez-moi rire. :,
Et que d'autres, plus-gravesf fassent ob
server avec sens -qu'une telle réforme,
bonne, utile, essayée en Angleterre dormis
longtemps, demandée chez nous, depuis le
baron Louis, par Léon Say et par i^eylrai,
que cette réforme-là ne devrait,pas être im
provisée, mais faite à loisir, sans bouscu
ler l'ensemJble de. nos organisations fisca
les, en ajustant au: budget'de l'Etat les,bud
gets communaux et départementaux, en
fin, exemp_te_ d!un bâclage , qui est trop
apparent ici... Ils, ont-raison, ils oint rai
son, mais je ne puis, prêter "à-ces techni-
' "ns vénérés qu'une oreille mdussade :
le les. soupçonne d'en vouloir à -mon équi
table et s 'usbsfantielle. gaieté. ■' •
Ce n'est pas 1a ' peine d" discuter, il
faut rire, rire haut, rire lai •• et à ventre
déboutonné, .La prudence administrative,
-et la- sagessé ipolitique auront leur tour.
Aujourd'hui, ,_iibs consuls - ont . manœuvré
en joyeux drilles. De grâce, rions comme
: eux; v, ; .. - -, ■' ..
Les mémoires de Clemenceau
Contrairement à ce qui a pu être dit,
Clemenceau avait fini 1 omivrage auquel il
s'était mis à travailler après la publica
tion d'un livre qui prétendait jrefléter la
pensée du maréchal Eoch.
Le livre de Clemenceau est intitulé
« Grandcnrs et misères d'une victoire. »
Le grand bomme avait pu. le terminer
avant sa mort. C'est ice que tend à prouver
l'attestation suivante ssignée dé ,MM. René
Doumic, Georges Lecomte, A. Waine, Lan-;
quest :
Le 5 décembre 1929."
Nous soussignés, • •
Attestons que sous' avons eu. entre les mains et
examiné l'ouvrage laissé par M. Georges Clemen
ceau 6ous le titre Grandeurs et misères d'une vic
toire, entièrement corrigé de sa aain.
Nous avons constaté que, l'ouvrage était entière
ment terjniné par AL G. Clemenceau et .qu'il res-;
tait uniquement à faire un travail de revision com
mencé par Mme Jacquemaire sous la direction de.
M. Clemenceau et qu'elle a-reçu.'de lui-même la
mission de poursuivre avec les" documents "laissés
par- M. Clemenceau et préparés par lui pour être
insérés dans , son texte, ' , .
Le dernier chapitre est intitulé Le Soldat in-
■comtwel se termine par ces mots ". La France
sera ca que les Français auront mérité.
. ., „o. " " — ——
É C H O S'
. Un cadeau toujours apprécié. : un beau livre.
A la.page 3 de la « Vie littéraire », les Editions
do Capitole présentent â nos lecteurs un choix de
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Pour répondre à la question de nombreux-'leo
leurs, c'est à titre absolument'gracieux et pour être
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cilier la ressemblance la. plus , vivante avec une ■
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Bois6y-d'Àiglas (Elysées 02 : 03). '
II. Nouveau discours f
de Mîllerand
Le mois dernier, à l'Union républicaine ®:
du Sénat, M. Millerajnd s'était, contenté ;'de ;
-lancer, un icri d'alarme qui-n'a .pas«'été"en*
tendu," parce qu'il a ' été, étoufÇé.. Sera-t-il
plus heureux cette fois ? Son discours
dîhier.. au 'déjeuner dru; Commerce et de
l'Industrie.renouvelle; tout au m'oins quant
au sens, son'^énergique formule de no
vembre : nous allons à 1 la guerre sous le
drapeau de la paix, .mais il y a lieu, de
redouter pour ces paroles vraies la même
procédure . d'étouflement. -Car, de lou-
te'-évidence, M. Millerand ne s'est pas
•mis d'accord ; avec-le Sanhédrin: Je cite
le résumé et les extraits que fait le T emps:
M. MilPerând se demande alors « ce que
; veut, ce que prépare■ VAllemagne ». S ui
vant lui [on voit combien le T emps se ré
serve], elle - entend « d'abord ruiner par,
la base ■ le traité de Versailles, en effaçant
l'article-2ZI-qui proclame la responsabilité
indiscutable de: l'Allemagne et de ses al
liés »; elle .1 s'attaqu Versailles
« Je n'ai pas û redire, une fois dç plus,.
poursuit l'ancien président, combien' je '
suis partisan d'un rapprochement franco-
allemand. Je l'ai dit Quand d'autres se tai
saient. Je n'ai pas changé < d'avis. Mais il
est une chose impossible, c'est qu'on sacri
fie au désir d'apaiser les rancunes. alle
mandes les intérêts de nos altiés.
, « On a,, hélas ! commis cette faute % le
â février 1925, le jour oit l'on a permis à
{'"Allemagne de faire une distinction entre
sçs frontières : les occidentales, auxquel
les il ne serait pas touché, et- les autres.
Depuis lors, que s'est-il passé ? . . "
« Le 16 septembre 1928. l'Allemagne oV-\
tient-.à Genève que des négociations offi.
cielles seront .ouvertes sur i' évacuation an
ticipée de la Rhénanie.
<1. Vous savez, la suite,- gomment à La
Haye,. d'emblée> on ,■ lui a consenti l'aban
don d'une occupation qui, tant qu'elle dure,
empêche ■ l'Allemagne de songer même à
une agression et que le traité 'de Versailles
avait accordée à nos allies-ët à nous com
me une garantie de sécurité.
cie à Paris, tout en prétendant réserver
les droits des Sarrois, les clauses du régime
qui doit, entrer en vigueur Je jour oit la
Sarre serait rattachée à l'Allemagne. L'Ans-
chlass suivra. Le ccvutoir polonais et Dant-
zig ensuite.
« Où cela nous mène-t-il, sinon directe
ment à des conflits violents ? p
■ Et M. Millerand de conclure : « La basé
fondamentale de notre politique extérieure
est et doit rester le respect des traités,
Nous ne tolérerons pas qifôn g touche. » 1
Nous dirons au public, avec notre exac
titude et notre fidélité ordinaires-quel sera
l'effet pratique eu tout au moins le reten
tissement moral de > ce nouvel Avis* au
Peuple français. .
IH. Au secours !
Samedi soir, à Bruxelles, Pierre Le-
cœur, reconnu par des amis qui assis
taient à la conférence de Léon Daudet, a
;reçu pour TA ction française trois billets
français de cent francs. Tous 110^ remer
ciements. >
Les toutes dernières réflexions que :j'ai
faite sur la trame et la composition de uos
listes sont encore bien vérifiées par les
bulletins ailier et d'avant-bler.
Le* total du 10 décembre dépasse
,11.500 francs. Là-dessus, quels gros
apports ? Un seul : une Française géné
reuse., a donné 2.400 • francs. Cinq verse
ments de cent francs^ deux versements de
deux cents francs. En tout, trois mille cent
francs ide souscriptions directes un peu
élevées.. Mais, à cela : s'ajoutent quatre lis--
tes : l'une de 500 (Clermont de l'Oise),
l'autre "de 1.220 (Belvès), la troisième: de
1.310 (la Fédération v dë l'Allier), la qua
trième de 1.670 (région toulousaine) et l'on
n'ignore pas comment sont composées ces
listes de sections : les petits et moyens bil
lets y font l'immense majorité. N en met
tons pas moins les listes à part : il sub
siste une marge de plus de 3.000 francs
certainement, formée de souscriptions -infé
rieures à 100:francs! —- De même le 11 "dé
cembre il y a quatre listes, Narbonne
: 1245; Bordeaux 1.095; Na-ntes.SSl; Vichy
200 francs; et ces listes sont -aussi compo
sées très; diversement ; en dehors d'elles,
six.versements à-cent. francs. Appelons tout
cela, grosses souscriptions, cela fait 4.500.
francs, et-la journée d'hier est de 6.500 :.
il reste donc 2.000 francs' de coupures
• cc rtfli-nenvmt. inférieures • à cen t : francs !
Xos administrateurs --'(aujourd'hui pres
sés de ,'si nombreux . et de si gra
ves , soucis!) préférer&ient sans doute,
que '' chaque cotisation fût de cent mille
irancs et qu'il-5* eu eût • dix mille. Nous ne
bouderions-pas, nous-mêmes, à ce résultat:
le grand afflux de petits souscripteurs n'en
dénote pas moins une activité, une volonté
et, ce qui - ne ■ gâte rien, mi nombre qui
établissent le Honus vital et moral de l'Ac-.
-tion . fbançaise.. , : •
— Au secours I Au secours !
, Aidez-nous ! Ravitaillez-nous !
Charles MAURRAS,
AV QUARTIER LATIN
La magnifique rentrée
des Etudiants d'Action française
7.000 étudiants acctament Je Roi
et1 Action française
Brouilles
depuis Locarno
L'Autriche, « par son ingratitude » ou
autrement, n'a pas fini d'étonner le monde.
Elle rie cesse pas.de l'occuper, toute réduite
qu'elle est à Vienne et à quelques cantons.
C'-est que^ géographiquement, elle tient une
place et elle .joue un rôle qui sont sans
proportion avec son territoire. Le nombre
et l'étendue ne sont, pas seuls à constituer
l'importance politique d'un psiys et ; par.
exemple, la Belgique compte beaucoup "pins
pour d'Europe que sa surface ' calculée en
kilomètres carrés ne semblierait ' l'indiquer.
Il a donc-fallu à plusieurs reprises, depuis
qu'elle a été ramenés à peu près aux limites
-des «...pays-héréditaires » pair le traité de
Saint-Germain, porter secours à' l'Autriche
pour -éviter les remous que causerait sa
disparition. On n'a pas oublié les services
que la Société des Nations - lui ' a rendus.
Exactement, 011 l'avait;sauvée d'une faillite
et- d'une misère où elle eût sombré.
Depuis, remise sur p^ed -vaille que vaille,
ellé **a encore vécu des jours dangereux.,- Il
v a quelques mois, les amis politiques i de
M. Léon Blum et dé M. Ramsay MacDonald
avaient été à deux doigts de faire subir à
Vienne le - sort de Paris sous la, Commune.
Ces temps-ci, la guerre civile menaçait l'Au
triche, les ffêimwehrèn ê tant prêtes à mar
cher sur la capitale pour en; chasser les
social-démocrates.
C'est alors qu'est intervenu le préfet de
police -Schober, régulateur de) celle, démo
cratie. On sait que M. Schober a considéré
que tout le mal venait d'une Constitution
aussi intégralement qu'ahsurdement démo
cratique, et il a engagé puis obtenu la révi
sion de la. Constitution ultra-républicaine
dans le sens d'un renforcement du pouvoir
exécutif. ' '
On a été surpris de la facilité - avec
laquelle-les « austro-marxistes.» ont accepté
cette réforme constitutionnelle contre la,
dictature que leur parti, exerce à Vienne-
La peur;que leur inspirait les .Heimivehren
est entrée, pour une-part dans leur résigna
tion," mais peut-être n ? est=ce que pouf une
part.
M. Schober a donné en effet au corres
pondant ■ du .Temps - des explications d'un
autre genre.. Il en ressoit avec netteté ~que /
l'Autriche avait besoin, pour obtenir du
crédit à l'extérieur, de rassurer les bailleurs
de fonds. Pour toutes les questions écono
miques et financières qui -se posent'à elle,
réparations^orientales,- traités de commerce,
emprunt peut-être 'surtout, il était essentiel
de « dissiper définitivement ce sentiment
d'incertitude sur les 'affaires autrichiennes
qu'on. pouvait maiheureiiseraerit remarquer
dans quelques centres politiques importants
de l'Europe ». .. .
^"Politiques et sans doute aussi financiers-,
Lés banquiers qui gouvernent le monde se
sont servis du socialisme jusqu'à .une date
assez, récente. Le tournant est marqué à peu
près par Locarno. Depuis, le socialisme a
cessé d'intéresser la finance ■ comme agent
international de dissolution de la, victoire.
C%st lui qu'on liquide et il courbe la tête.
II a fini de plaire. Le citron est pressé.
—/. B.
' Conférences littéraires
de Léon Daudet
' Samedi prochain, 14 décembre, à 17
heures, conférence de Léon Daudet, sur
Léon Bloy. et l'invective.
Cette conférence est la dernière de la
série consacrée aux pamphlétaires.
On trouve des plaices en «location au
Théâtre du Parc, rue de la Loi, Bruxelles,
où ont lieu les conférences.
La. réunion - de rentrée des Etudiants
d'Action française a eu lieu hier soir, re
marquable entre toutes celles' que nous
avons vues, par l'a, foule de brillante jeû
nasse qui est venue y participer .et par la
chaleur enthousiaste de l'accueil que cette
très. imposante assistance a fait aux ora
teurs.
Dès huit heures un quart, une grande
affl'uence d'étudiants animait le haut du
boulevard .Saint-Michel, à l'extrémité dit-
Quartier latin. MM. Tardieu et Chiappe
avaient déjà logé un bataillon de gardes
en casque dans la salle et sur les quais de
;ia gare de Port-Royal, toute prcche. Les
réserves d'agents en képi et en chapeau
pullulaient aux alentours.
A huit heures trois quarts, l'immense
salle Bullier était comble, tribunes com
prises. Sept mille personnes, étudiants,
étudiantes, auxquels n'avaient pas dédai
gné de. ise-mêler nombre de professeurs
de diverses facultés,, se pressaient, pour
acclamer les grandes , vérités historiques
et philosophiques qui forment l'ossature
de notre doctrine de restauration natio
nale. Sur la vaste eitr^de avaient pris
place auprès de M. Frank Funck-Brentano,.
membre de l'Institut, les professeurs Perrot-
et Jouffrç de Lapradelle, de la Faculté de
droit; le D r Fiessinger, de l'Académie de
Médecine; le professeur Alajouanine, de la
Faculté_ de médecine; Binet-Vaîmer, Mau
rice Pu jo, Georges.Bernanos, Maxime Real ,
del Sarte, Lucien Lacour r les docteurs Gué-,
rin et Lucien- Bernard, Georges Calzant,
.Ciaude JeaAtet, Félicien Ma'udet, etc.
M. Funck-Brentano
M. Funck-Brentano, qiii préside, ouvre
la séance 'mu peu avant neuf heures. Il se
déclare très fier de se trouver, ne fût-ce
qu'un moment, à la tête d'une si magni
fique jeunesse. Il a hésité. p.o cepter l'honneur de cette présidence. His
torien,: il a .toujours .estimé que -'cette'pro-
fession-exige; une certaine réserve envers
; le public. Plusieurs' ra&ows- l'ont emporté.
D'abord ^'.indignation que lui' ont inspirée
la condamnation de l'A. F. par Rome et
l'abaissement : de l'épiscopat français, pem
digne, des Gerson, des du Bdlay, des Bos-
suet, car, dit l'éminent historien, jamais
on ne vit pareil scandale. Et il évoque
l'épiscopat français qui, après la querelle
de Boniface yilî et de Philippe-le-Bel, dé-'
cerna, à l'uiiànimitié (sauf une voix," celle
de révêque, de P'amiers); au roi de France,
le titre de-iroi catholique. Ma seconde rai
son, laissez-moi le déclarer avec simpli
cité, dit l'orateur, c'est que de mes deux
fils, morts pour la patrie, l'un était des
vôtres, étudiant d'Action française, hardi
et actif Camelot dm Roi.durant ses études.
Aviateur • pemdant la guerre, après de no r
bles explioits.il a succombé, étant atlequé
à tin contre trois. Parmi ses vœux su
prêmes, écrits de sa main, il y avait que
le peu d'argent qu'il pouvait laisser serait
donné à l'Action française.
Puis, se réservant de reprendre la pa
role à la fin de la séance, il donne lecture
de la lettre dé Charles Maurras, empêché
de venir.
, Lettre de Charles Maurras
Paris, le 11 décembre 1929.
Cher maître et ami, '9
Un petit malaise physique, d'ailleurs à
sa fin, m'interdit encore les sorties noc
turnes et me prive de l'immense plaisir
.de, vous saluer et de vous désigner- en per
sonne à l'applaudissement de la plus gé
néreuse élitede ce pays. Il est pourtant
certain que je-n'ai rien à lui apprendre,
mon cher maître, sur l'incomparable ser
vice 'intellectuel que vous li:i avez rendu.
Cette belle jeunesse vous lit, elle vous
aime, elle est nourrie, de la leçon de vos
-recherches et de vos restitutions magnifi
ques.^ Les seuls points que j'aurais été
peut-être capable de marquer, non pour
les révéler, mais pour les rappeler, tien
nent au souvenir personnel de 111a généra
tion,, une génération que votre critique et
votre science ont véritablement saisie
pour l'illuminer. y ■
Mosn cher maître, vous étiez un peu no
tre aîné, mais de beaucoup le cadet des
Fustel de' Coulanges et des Taine, et la
grande œuvre rectificatrice dont'vous fû
tes l'un des premiers artisans, cette cou
vre que l'on peut appeler une entreprise
de réhabilitation de ta France, était déjà
bien commencée à votre apparition. Mais
avec vous, par vous, une flamme nouvelle
s'est allumée, et de quelle hauteur, et: sur.
quels objets-essentiels 1 Je suis témoin de
la grave émotion qui sempara de notre
lointaine jeunesse a la première aurore
de vos études sur les lettres de cachet et
sur les confortables cachots de la Bastille..
Et voici, d'autre part, entre les aînés de
votre-auditoire, voici certainement les té
moins'des égalés satisfactions d'esprit que
leur apporta votre belle synthèse du Roi,
admirable rétablissement " de ces vérités
dénaturées'sur la qualité de l'autorité et
des franchises dans notre pays ! Ce que
vous disiez de la nature du pouvoir, royal. -
pouvoir domestique, pouvoir paternel, re
joignait, confirmait, expliquait votre con
ception des prisons d'Etat' sous l'ancien
régime; ce que vous enseigniez des limi
tes naturelles et historiques de 16 pouvoir
montrait à l'évidence de combien de li
bertés notre vieux territoire, était littéra--
lement c hérissé ».
Mon cher Maître, permettez-moi de vous
le dire, c'est une grande' chose d'avoir
ainsi substitué à, d'épaisses ténèbres, à
d'opaques. Jouées,.ce soleil clair et beau?
Et cela ï accroît le regret de ne pouvoir
assister, de corps, aux remerciements cha
leureux de tant d'esprits qui tous doivent,
comme le mien, cette ample lumière!' La-
foi, la gratitude, l'enthousiasme d'une jeu
nesse intelligente et courageuse font un
des -plus beaux spectacles de notre.-vie.
Une de nos" joies est de l'en remercier et
de l'en féliciter, comme vous le faites .ce
soir. L'espérance du pays est là, et il faut
bien en convenir, elle-n est à peu près que
là. "C'est au quartier Latin, c'est dans nos
grandes villes universitaires que: se sont
réfugiées, que sont gardées et cultivées les
justes inquiétudes, les. prévoyances, néces
saires, les volontés du dévouement civique
et de l 'action nationale, Ailleurs, cela s'est
trop perdu! , - .-
Nous disions ici, l 'an, dernier, qu?; la
France donmait. Ce n'était que trop véri
table. Il y a eu, depuis, grâce à beaucoup
d'efforts, un léger réveil. Mais. combien,
partiel! Le moral naiional est encore éloi
gné de ce qu'il devrait être devant l'ac
croissement des périls et la multiplication
des menaces. Heureusement -que la jeu
nesse, celle à laquelle Clemencau n'osait
pas croire, sait unir, dans un accord^ dêr
venu presque miraculeux, les résolutions
d'Hin cœur -patiriote et- l'inlelliflrnce,, la
raison, le sens politique dont les anciens
du.c Stupide xix* siècle » furent troip-dé^
munis. Je né .dis,point cela pour ..louer
cette .jeunesse, mais pour, la soulever*.èt
pour lui rappeler l'esprit -de mission
sacrée : elle se doit,„ elle doit à .la .Françp
le réveil, le relèvement, la régénération: du
pays.
En effet, mon cher .Maître, les pressions
effroyables qui s'exercent,-de l'extérieur,
sur le corps,,sur le coeur, sur l'âme même
de la patrie ne seront supportées, conte
nues, repoussées- qu 'à la condition du tç -
dressemetit national prompt et complet
que cette jeunesse est bie'n. seule-'à .pouvoir
obtenir. Mais Tu'eWe y songet car Je.Re^
crainS point jouter, ceci : les .destins du'
liays,= ce son! ses destins à elle. ;La paix 7
laissée au pays, ce sera "sa paix, à elle, la
paix -d'une jeunesse -qui en aura les plus
beaux fruits. Mais, en revanche,! la-guerre
déclarée au ;pays, ce sera aussi sa- guerre,
et la jeunesse' en portera presque touïj .le
poids, elle en ve'rsera-presque tout'lé s&n'g.
Je la conjure d'y penser, je la conjure
d'écouter l'auteur - de : UA vant- G uerre - 'et
l'auteur de K iel et T anger 'que lés politi
ciens de 1905 et de 1910, M. Tardieu '.en
tête, ne voulurent pas écouter. Je con
jure icette jeunesse de 'méditer l'aveu d'un
des hommes qui comptent entre les- cau
ses de tous nos maux, M. Millerand;-il
vient de déclarer que nous allons a la 1
guerre sous le drapeau de la' paixi Con
tre ce drapeau du pacifisme fallacieux'et
mensonger, contre ce pacifisme sanglant'
et qui, s'il est le maître, dégouttera de
jeune sans;, il est indispensable' de lever
le drapeau, le' drapeau tricolore fleudcivsé,
le drapeau national et roval, de la résis
tance et de la défense, d'une viclorieusa
défense de la paix. , ,
Le remroart. le bastion ou, - mieux. Ja
gnrantie provisoire, mais forte, de la paixj
•Î'A ction prançaise- a dê>à dit, vinoù on les trouve : à Mmjence. Si nous
lâchons Mavence nous ouvrons les écluses
par lesnuelles la tnierre inévi 1 aîi'c pas
sera : d'nbord à l'Orient polonais, ensuite
■ k l'Oeciflent. chez nous, et con
ditions oui font un devoir, à îout bon es»
p.rit de trembler. - ^ ^
Permettez-moi une vieille et utile, redite,.
Notre s ninîfre et ami, Paul Bc-urget. par->
•1ant-.de-.Ta.îne devant -la. Communei a cou»
fume de dire : — Alors Hippolyte' Taine
- eut le. couraqe- d'avoir peiir. : , ^ '
Ni pour. Taine. ni pour Bour^et, ni pour
nous il ne s'agit de peur pnvsique, ni
d'une faiblesse du ctEur, mais de cette;lur
• cldi'té de l'esprit qici'voit les causes dan-
gereuses V Net qu> en déduit i-» ^f/VÎderceot
les terribles "effets. C'est, une crainte de
grand sage, une crainte philosonhioiue.
Puisse-t-elle nous garder de r«voir quinze
cent mitfe ji'unes. Français couchés froids
et t sanglants sur leur terre .ma) défendue,
qui seraient peut-être trois millions cette
fois !* ' .
Ajoutée au souvenir de tain de deuils
sacrés, qui sont entre nous, mon cher
maître, cette crainte philosophique nous
oblige donc à redire, comme le mot d'or
dre de l'année nouve'le : ~ Dcmearons'à
Magence.l Ne nom laissons pas chasser de.
Magence. C'est à Mmjence qu'il immrte de
nous fortifier. Plus on nous favricm une
armée « défensive' », plus on nor« dote
d'tii budr/ei utilitaire et d'un ar-nsmenf
c défensifs a, plus il .est importent de res?
fer à M au en ce. pour interdire à l'Alterna,
gne iusau'à la volonté de cette guerre
orientale qui .nous contraindrait à une
offensive dont nous n'aurions plw le
moindre mot/en.
■ Je vous prie, mon cher Maître, d'excuser
cette digression finale d'une simple lettre
d'excuse et de regret. Je me suis délivré
•d'une vérité redputable : puisse-i-elle ap
paraître à tous ceux crue je ssiue avec
vous, mon cher Maître,-à tous ceux que je
remercie de ce qu'ils ont fait et dë ce'
«fu'ils feront, j'en suis sûr. pour l'Action
française, c'est-à-dire pourla-cau^c du Roi
et - de la Patrie. . '
Et vouS, cher Maître, avec ma fTiHtndé
pour la présidence que vous aves: bien
l'ouln accepter, laissez-moi vous-redire les
sentiments d'affectueuse' admiration qui '
vous sont bien connus et qui ne cesseront
qu'avec votre serviteur ef ami.
Félicien Maudet
Cette réunion traditionnelle, dit Iè' nû.n-:
veau secrétaire général des E'udrants d'À,
F. de Paris, a Alo:rs que de faux oracles intéressés à se
tromper et à tromper, annoncent la fin; de
l'Action française, vous mentrez qu'ils se
bouchent les yeux pour ne pas voir. • ;
Votre ardente adhésion montre que îç
Jeudi 12 Décembre 1929
25 centimes P abis ' •
30 céntime» D épabtlj IE kts et -C olon »
ABONNEMENTS ! BUK -'.'Si mil Trstmh'
Franc» et Colonies.... 72fr. 38 fï. 20 ff.
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Tout ce qui est national est nôtre. —Le Duc «FORLEAN5.
Chef de la Maison,-de France, feh.revendique tous les droite, fen assume
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Fondateur i HENRI VAUGEOÏS — Directeurs politiques : LEON DAUDET et CHARLES MAURRAS — Rédacteur en chef : MAURICE PUJO
Quand, vous cries : ■
« Vive le Roi ! » vous avez unê vue nettè dé,
Vavenir.
Quand nies anciens camarades parlent
de VAvenir.
." . : ■ ./■ .■ .v.,
J'aime la netteté. Je suis venu parmi vous.
■ • 1 ■ . ■ ' , , . .
BINÎÈT-VALMER, à la salle Bullier.
L'effondrement de Tard/eu
Apïfbié Tardieune manque pas d'intel
ligence, mais il n'a pas- celle d'avoir* du
caractère, ou une apparence de: caractère.
On s'en était aperça, aa temps ou il ré
digeait YÉcho national, oscillant entre la
droite et la gauche; on- «'en aperçut
quand il lâcha vilainement son vieux pa
tron Clemenceau pour la barque du nai-
zton Foincaré; puis, quand, continuant
son chemin de petit pas .bonhomme, il
décora. le commissaire îîburdrez,-_— • de
la motion- de.l'assassinat de-Philippe —
■afin de se gagner les bonnes grâces'dé la
Sûreté générale^ de la- maffia qui tue les
enfante et qui fait le jeu de l'Allemagne.
Mais,, aujourd'hui, la misère essentielle
de- M. le p-'aident du Conseil et
de^ celui djachàiiiHtration de la N'Goko
Sangha (aux côtés de Roçls, le « Hollan
dais volant » du. Temps) apparaît, à tous
îles yeux-Le report de l'exercice du bud
get au l" avril, c'est, comme on dit, « re
culer pour - mieux 6auter Malvy.Trahi-
•ion, dit « forfaiture », président de la
commission des finances, a eu raison de
l'ex-lieutenant félon de ^Clemenceau, An
dré Tardieu. / -
Bien entendu^ la. presse dès suceurs de
pieds , ministériels présente cela comme
une splendeurs après avoir véhémente
ment ~ protesté, .pendant six semaines "et
■chaque jour, contre toute.pensée de dou-
zième provisoire, de recul du vote du
budget pour la fin de l'année. Faut-il que;
ces., gaifiards^là aient confiance. dans le
xiamolliseepient du çejrveau.de leurs mal-
' heureux lecteur»! . ' ;
Lè Matin (à.lui^le pompon I),. célébré
« . UNE GRANDE RÉFORME DES MÉTHODES DE
« TRAVAIL PARLEMEr -.WIRE », U publie. UB
portrait du baron Louis i- ' -
« M.' Tardieu a montré,- hier, qu'il
'< était bien le novateur hardi, le. réaliste
que l'opinion saluait en lui. »
Comment se fait-il que le « podosu-
iceurStéphane Lauzanne n'ajt paf si'
Igné - cette hilarante' yolte-fape, ce bobi
nant bobar3?
Le Petit Parisien s'en- paie aussi un
bon èonp i Tardieu la-frousse, Tardieu
qui. ne veut, ,pae ; tomber, Tardieu -aux
pieds d'Auriol ; et de Malvy, en dévient
un « important, s réformateur. ». Oyez,
contribuables, ; cette douce merveille :
« L'année financière-s'ouvrira en avriL »
D'ici là,, se dit : Tardieu,. j'aurai fait mar
cher les fonds** secrets^ les décorations,-
les préfets et' le commissaire de Légion
d'honneur Bourdrez.
. ie Telle est l'innovation' réclamée
« depuis un siècle ■que le gouverne-
le ment a proposée hier à la Chambre.
5 Elle mettre fin à la pratique des dou-
« zièmes provisoires et facilitera aux
membres de la' Chambre et du Sénat
[€ un contrôle plus serré et plus efficace
[« des-comptes de I4- nation.
« Des projets sont préparés concer-
nant le marché financier. L'un d'eux
« portera suppression des actions à vote
y plural et interdiction de toute émis-
,* sion d'actions à ; vote privilégié. Des
« mesures sont prévues pour atténuer le
;« régime .fiscal des valeurs mobilières, au
'€ porteur, > ""
Avale ça, bon peuple français, et puis
va - boire de l'eau,- beaucoup. d'eau, à là
fontaine de Jouvence de Tardieu! Après
l'équipement de la France, — ; mince
d 'équipes !. -r- voici celui du marché
financier. Mais, derrière toutes ces équi
pées, la • plusf, sensible - et la plus eâisis-.
santé demeure .celle d'une majorité ins
table. Tardiéù oscille, entre deux;selles,
dont la selle de'sa propre frousse, exac
tement entre deux mastics.
Le Journal n'est pas moins rigolo,
bien que^ ne donnant que le portrait de
.Tardieu, sans celui du baron Louis : .
« U ne grande réforme budgétaire
c est proposée au - P arlement par
« M. T ardieu :\le début de F exercice
€ sera reporté au .1 " avril., y- « Il appar-
« tient à un gouvernement dont l'action'
« est résolument tournée vers l'avenir,
«vie réaliser une réformé depuis trop
« longtemps- attendue; » ' • 1 : '
Chouette, alors ! Mais ' que -signifiait la
campagne pour le vote du budget avant
le J' r janvier? -
Sous la signature d'André Pavie, ~
îàndré Impavide serait, mieux — YEcho
de Paris , de Simond ■ le giflé-gifleras-tu,
énonce des réflexions d'une rigolade en*
périeure, si on les compare aux admo.'
tiestations budgétivotantea de . ces jours
derniers s
« En commentant hier devant nous,
« avec une vigueur pleine d'entrain et'
« de force persuasive, les grandes lignes
« de cette réforme capitale, M. le pré-
t sident du Conseil soulignait à mer-
veille les inconvénients d'une méthode
« budgétaire dont l'Espagne .et la France
« sont les seules à faire usage encore
« aujourd'hui. La discussion et le vote
c du budget, c'est la-fonction essentielle
« du Parlement. Or, combien les Cham-
« bres passent-elles de.temps à établir'
« ainsi les comptes du paye?' Six semai- •
|/« nés environ, si l'on veut que le budget
« soit voté.- avant le- 31 décembre. Ou
•« bien l'on a recours • aux douzièmes
« provisoires,, générateurs de désordre'et
« de gaspillage. Avec ou sans dpuzièmes
« provisoires, d'ailleurs, c'est la discus-
« sion hâtive, dans' une , atmosphère
« d'énervenient et de fièvre, c'est le droit
« de contrôle du. Sénat compromis, et
« souvent sacrifié, , au grand désavantage
« de l'intérêt général. »
Vonoven, dans le Figaro du directeur
occulte. Dcgoulet., ; dit Dégueulasse, dit
G^ôhier.(Urbain), est tout, bonnement
crevant; ^ en -avant, derechef, le baron
Louis. Le baron Louïe, c'est la tarte à la.
crème ■ de- Tardieu, mais une crème tour
née ou, mieux,, retournée : - -
« Hoc erat in votis. Un adversaire des
« humanités traduisait hier librement;.
« mais non sans vérité, ces quatre ^mots
« en disant : ce projet sera 'voté.-Il ne
« peut pas -ne pas l'être. L'autorité des
« grands - ministres des- Finances de ja-
« dis et naguère, qui proposèrçat cette
« modification,' depuis le baron Louis.
« jusqu'à. M. fiibot. ne suffirait pas à
« décider les gauches; mois elles-mêmes
« l'ont souvent réclamée. Hier encore,
« au Luxembourg,- ou rappelait un- pro-
•« jet déposé en ce sens par M. Peytral,
« .ancien ministre .du Cartel, en 1925;
L « l'urgence en était soulignée au mo-
« ment même où M. Chéron déposait le
« sien, identique.
« C'est d'une heureuse tactique gira-
« vernementale que de faire servir ; à
« l'aboutissement d'une réforme souhait
« tée un insurmontable obstacle. C'est
« sortir d'une impasse, musique en
« tête. »
... La musique* de la foire ou, mieux,
. de la frousse. ,
La vérité est que le cabinet Tardieu,
ep recul sur là position défeksive,— :ô
mon ipauvre Maginot,' .vous ■ aussi ehaijcez
. des bourdes de cette taille! — n plus que
du plombv dans l'aile. Je ne sais si ce ca-
binet- fumiste sera. par» terre au moment
où paraîtra cet article. Mais, ce qui est
certain, c'est qu ? il a du plomb, dans l'aile
de tellé sorte, que to.ut mouvement, dans
n'importe quelle direction, lui est, dès
maintenant, impossigle. En attendant
d'être mat, comme on dit aux échece, il
est 1 pat.-Onle disait épatant. II n'est que
pat... ■ v
C'était à prévoir depuis le premier
jour, Tardieu ayant' été assez godiche
pour composer avec Aristide, qui se
vante partout de « le faire crever ».
Aristide, ou le chien qui fait crever.'
Léon DAUDET.
LA ; PaLITIQUE
I. Le- facétieux ministère
J'ai fait ce que j!ai-pu pour prendre au
sérieux d'invention. de ■ M. Tardieu avant-
hier. Mais,en ,vain écoutai-je le persuasif
Marcel Luaain qui voit là un miracle, un
coup de ricu'biaraise et d'audace, un recul
stratégique et, par conséquent,, rationnel.
Nulle de ces belles paroles ne parvient à
m'èmpêcher de penser à Gorenflot.
Gorenflot, moine scrupuleux, nroulait -â :
toutes forces, manger d'uile volaille, qui;
n'était. point : du gibier d'eau, et c'était
vendredi. : il la baptisa carpe, et l'avala
de bon appétit.
M-- André Tardieu .voulait, ,Iui aussi .(de
1 a même énergi que vol0nté,q ui le fait com
parer; à', M. Mussolini en personne) que' le
budget fût bouclé avant la fin de l'année.
Ce n'était .plus possible. Qu'a-t-il fait 1 II;
a dé" iptise. l'année financière.' Elle-fiinisr
sait io 31 décembre. U en recule 'la durée
jusqu'au :1 er avril, et le tour sera joué, il-
l'espère du moins !
Le tour est si beau que.je' ne pense qu'à .
sa beauté. ; . .
En'vain .des atigures fameu ^r le T emps,
Hervé, nous cliantentrils le juste avis, que
ce remède charlatanesque sera lui-même-;
inopérant, car les Chambres, qui lambinent
et obstruent" le débat - quand l'année finit,
à la,saint Sylvestre', ne seront pas moins ca
pables de lambiner et d'obstruer le même
débat quand l'année finira à Pâques ou à
la Trinité. Si exactes que soient.de .telles
vues, je • n'ai pas le cœur de . vous dire
que je les approuve et'les loue. Non, non,
Je souple tour d'adress.; par lequel on
pare au « déplorable expédient des dou
zièmes provisoires » est iui-m&ne ti'op gai.
Laissez-moi rire. :,
Et que d'autres, plus-gravesf fassent ob
server avec sens -qu'une telle réforme,
bonne, utile, essayée en Angleterre dormis
longtemps, demandée chez nous, depuis le
baron Louis, par Léon Say et par i^eylrai,
que cette réforme-là ne devrait,pas être im
provisée, mais faite à loisir, sans bouscu
ler l'ensemJble de. nos organisations fisca
les, en ajustant au: budget'de l'Etat les,bud
gets communaux et départementaux, en
fin, exemp_te_ d!un bâclage , qui est trop
apparent ici... Ils, ont-raison, ils oint rai
son, mais je ne puis, prêter "à-ces techni-
' "ns vénérés qu'une oreille mdussade :
le les. soupçonne d'en vouloir à -mon équi
table et s 'usbsfantielle. gaieté. ■' •
Ce n'est pas 1a ' peine d" discuter, il
faut rire, rire haut, rire lai •• et à ventre
déboutonné, .La prudence administrative,
-et la- sagessé ipolitique auront leur tour.
Aujourd'hui, ,_iibs consuls - ont . manœuvré
en joyeux drilles. De grâce, rions comme
: eux; v, ; .. - -, ■' ..
Les mémoires de Clemenceau
Contrairement à ce qui a pu être dit,
Clemenceau avait fini 1 omivrage auquel il
s'était mis à travailler après la publica
tion d'un livre qui prétendait jrefléter la
pensée du maréchal Eoch.
Le livre de Clemenceau est intitulé
« Grandcnrs et misères d'une victoire. »
Le grand bomme avait pu. le terminer
avant sa mort. C'est ice que tend à prouver
l'attestation suivante ssignée dé ,MM. René
Doumic, Georges Lecomte, A. Waine, Lan-;
quest :
Le 5 décembre 1929."
Nous soussignés, • •
Attestons que sous' avons eu. entre les mains et
examiné l'ouvrage laissé par M. Georges Clemen
ceau 6ous le titre Grandeurs et misères d'une vic
toire, entièrement corrigé de sa aain.
Nous avons constaté que, l'ouvrage était entière
ment terjniné par AL G. Clemenceau et .qu'il res-;
tait uniquement à faire un travail de revision com
mencé par Mme Jacquemaire sous la direction de.
M. Clemenceau et qu'elle a-reçu.'de lui-même la
mission de poursuivre avec les" documents "laissés
par- M. Clemenceau et préparés par lui pour être
insérés dans , son texte, ' , .
Le dernier chapitre est intitulé Le Soldat in-
■comtwel se termine par ces mots ". La France
sera ca que les Français auront mérité.
. ., „o. " " — ——
É C H O S'
. Un cadeau toujours apprécié. : un beau livre.
A la.page 3 de la « Vie littéraire », les Editions
do Capitole présentent â nos lecteurs un choix de
livres remarquable.
w
Pour répondre à la question de nombreux-'leo
leurs, c'est à titre absolument'gracieux et pour être
agréable à ses ; amis d'A. : F., que i expert-joaillier
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JOSEPH NEGRE, à Grasse (A.-M.), vous adressera
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et : autres «pécialités renommées.
M
Rien ne fait plus .plaisir qu'une belle photogra
phie. Fred' B oissonnas , l'éminent artiste, sait con
cilier la ressemblance la. plus , vivante avec une ■
présentation parfaite. Son atelier est situé 12. rue !
Bois6y-d'Àiglas (Elysées 02 : 03). '
II. Nouveau discours f
de Mîllerand
Le mois dernier, à l'Union républicaine ®:
du Sénat, M. Millerajnd s'était, contenté ;'de ;
-lancer, un icri d'alarme qui-n'a .pas«'été"en*
tendu," parce qu'il a ' été, étoufÇé.. Sera-t-il
plus heureux cette fois ? Son discours
dîhier.. au 'déjeuner dru; Commerce et de
l'Industrie.renouvelle; tout au m'oins quant
au sens, son'^énergique formule de no
vembre : nous allons à 1 la guerre sous le
drapeau de la paix, .mais il y a lieu, de
redouter pour ces paroles vraies la même
procédure . d'étouflement. -Car, de lou-
te'-évidence, M. Millerand ne s'est pas
•mis d'accord ; avec-le Sanhédrin: Je cite
le résumé et les extraits que fait le T emps:
M. MilPerând se demande alors « ce que
; veut, ce que prépare■ VAllemagne ». S ui
vant lui [on voit combien le T emps se ré
serve], elle - entend « d'abord ruiner par,
la base ■ le traité de Versailles, en effaçant
l'article-2ZI-qui proclame la responsabilité
indiscutable de: l'Allemagne et de ses al
liés »; elle .1 s'attaqu
« Je n'ai pas û redire, une fois dç plus,.
poursuit l'ancien président, combien' je '
suis partisan d'un rapprochement franco-
allemand. Je l'ai dit Quand d'autres se tai
saient. Je n'ai pas changé < d'avis. Mais il
est une chose impossible, c'est qu'on sacri
fie au désir d'apaiser les rancunes. alle
mandes les intérêts de nos altiés.
, « On a,, hélas ! commis cette faute % le
â février 1925, le jour oit l'on a permis à
{'"Allemagne de faire une distinction entre
sçs frontières : les occidentales, auxquel
les il ne serait pas touché, et- les autres.
Depuis lors, que s'est-il passé ? . . "
« Le 16 septembre 1928. l'Allemagne oV-\
tient-.à Genève que des négociations offi.
cielles seront .ouvertes sur i' évacuation an
ticipée de la Rhénanie.
<1. Vous savez, la suite,- gomment à La
Haye,. d'emblée> on ,■ lui a consenti l'aban
don d'une occupation qui, tant qu'elle dure,
empêche ■ l'Allemagne de songer même à
une agression et que le traité 'de Versailles
avait accordée à nos allies-ët à nous com
me une garantie de sécurité.
les droits des Sarrois, les clauses du régime
qui doit, entrer en vigueur Je jour oit la
Sarre serait rattachée à l'Allemagne. L'Ans-
chlass suivra. Le ccvutoir polonais et Dant-
zig ensuite.
« Où cela nous mène-t-il, sinon directe
ment à des conflits violents ? p
■ Et M. Millerand de conclure : « La basé
fondamentale de notre politique extérieure
est et doit rester le respect des traités,
Nous ne tolérerons pas qifôn g touche. » 1
Nous dirons au public, avec notre exac
titude et notre fidélité ordinaires-quel sera
l'effet pratique eu tout au moins le reten
tissement moral de > ce nouvel Avis* au
Peuple français. .
IH. Au secours !
Samedi soir, à Bruxelles, Pierre Le-
cœur, reconnu par des amis qui assis
taient à la conférence de Léon Daudet, a
;reçu pour TA ction française trois billets
français de cent francs. Tous 110^ remer
ciements. >
Les toutes dernières réflexions que :j'ai
faite sur la trame et la composition de uos
listes sont encore bien vérifiées par les
bulletins ailier et d'avant-bler.
Le* total du 10 décembre dépasse
,11.500 francs. Là-dessus, quels gros
apports ? Un seul : une Française géné
reuse., a donné 2.400 • francs. Cinq verse
ments de cent francs^ deux versements de
deux cents francs. En tout, trois mille cent
francs ide souscriptions directes un peu
élevées.. Mais, à cela : s'ajoutent quatre lis--
tes : l'une de 500 (Clermont de l'Oise),
l'autre "de 1.220 (Belvès), la troisième: de
1.310 (la Fédération v dë l'Allier), la qua
trième de 1.670 (région toulousaine) et l'on
n'ignore pas comment sont composées ces
listes de sections : les petits et moyens bil
lets y font l'immense majorité. N en met
tons pas moins les listes à part : il sub
siste une marge de plus de 3.000 francs
certainement, formée de souscriptions -infé
rieures à 100:francs! —- De même le 11 "dé
cembre il y a quatre listes, Narbonne
: 1245; Bordeaux 1.095; Na-ntes.SSl; Vichy
200 francs; et ces listes sont -aussi compo
sées très; diversement ; en dehors d'elles,
six.versements à-cent. francs. Appelons tout
cela, grosses souscriptions, cela fait 4.500.
francs, et-la journée d'hier est de 6.500 :.
il reste donc 2.000 francs' de coupures
• cc rtfli-nenvmt. inférieures • à cen t : francs !
Xos administrateurs --'(aujourd'hui pres
sés de ,'si nombreux . et de si gra
ves , soucis!) préférer&ient sans doute,
que '' chaque cotisation fût de cent mille
irancs et qu'il-5* eu eût • dix mille. Nous ne
bouderions-pas, nous-mêmes, à ce résultat:
le grand afflux de petits souscripteurs n'en
dénote pas moins une activité, une volonté
et, ce qui - ne ■ gâte rien, mi nombre qui
établissent le Honus vital et moral de l'Ac-.
-tion . fbançaise.. , : •
— Au secours I Au secours !
, Aidez-nous ! Ravitaillez-nous !
Charles MAURRAS,
AV QUARTIER LATIN
La magnifique rentrée
des Etudiants d'Action française
7.000 étudiants acctament Je Roi
et1 Action française
Brouilles
depuis Locarno
L'Autriche, « par son ingratitude » ou
autrement, n'a pas fini d'étonner le monde.
Elle rie cesse pas.de l'occuper, toute réduite
qu'elle est à Vienne et à quelques cantons.
C'-est que^ géographiquement, elle tient une
place et elle .joue un rôle qui sont sans
proportion avec son territoire. Le nombre
et l'étendue ne sont, pas seuls à constituer
l'importance politique d'un psiys et ; par.
exemple, la Belgique compte beaucoup "pins
pour d'Europe que sa surface ' calculée en
kilomètres carrés ne semblierait ' l'indiquer.
Il a donc-fallu à plusieurs reprises, depuis
qu'elle a été ramenés à peu près aux limites
-des «...pays-héréditaires » pair le traité de
Saint-Germain, porter secours à' l'Autriche
pour -éviter les remous que causerait sa
disparition. On n'a pas oublié les services
que la Société des Nations - lui ' a rendus.
Exactement, 011 l'avait;sauvée d'une faillite
et- d'une misère où elle eût sombré.
Depuis, remise sur p^ed -vaille que vaille,
ellé **a encore vécu des jours dangereux.,- Il
v a quelques mois, les amis politiques i de
M. Léon Blum et dé M. Ramsay MacDonald
avaient été à deux doigts de faire subir à
Vienne le - sort de Paris sous la, Commune.
Ces temps-ci, la guerre civile menaçait l'Au
triche, les ffêimwehrèn ê tant prêtes à mar
cher sur la capitale pour en; chasser les
social-démocrates.
C'est alors qu'est intervenu le préfet de
police -Schober, régulateur de) celle, démo
cratie. On sait que M. Schober a considéré
que tout le mal venait d'une Constitution
aussi intégralement qu'ahsurdement démo
cratique, et il a engagé puis obtenu la révi
sion de la. Constitution ultra-républicaine
dans le sens d'un renforcement du pouvoir
exécutif. ' '
On a été surpris de la facilité - avec
laquelle-les « austro-marxistes.» ont accepté
cette réforme constitutionnelle contre la,
dictature que leur parti, exerce à Vienne-
La peur;que leur inspirait les .Heimivehren
est entrée, pour une-part dans leur résigna
tion," mais peut-être n ? est=ce que pouf une
part.
M. Schober a donné en effet au corres
pondant ■ du .Temps - des explications d'un
autre genre.. Il en ressoit avec netteté ~que /
l'Autriche avait besoin, pour obtenir du
crédit à l'extérieur, de rassurer les bailleurs
de fonds. Pour toutes les questions écono
miques et financières qui -se posent'à elle,
réparations^orientales,- traités de commerce,
emprunt peut-être 'surtout, il était essentiel
de « dissiper définitivement ce sentiment
d'incertitude sur les 'affaires autrichiennes
qu'on. pouvait maiheureiiseraerit remarquer
dans quelques centres politiques importants
de l'Europe ». .. .
^"Politiques et sans doute aussi financiers-,
Lés banquiers qui gouvernent le monde se
sont servis du socialisme jusqu'à .une date
assez, récente. Le tournant est marqué à peu
près par Locarno. Depuis, le socialisme a
cessé d'intéresser la finance ■ comme agent
international de dissolution de la, victoire.
C%st lui qu'on liquide et il courbe la tête.
II a fini de plaire. Le citron est pressé.
—/. B.
' Conférences littéraires
de Léon Daudet
' Samedi prochain, 14 décembre, à 17
heures, conférence de Léon Daudet, sur
Léon Bloy. et l'invective.
Cette conférence est la dernière de la
série consacrée aux pamphlétaires.
On trouve des plaices en «location au
Théâtre du Parc, rue de la Loi, Bruxelles,
où ont lieu les conférences.
La. réunion - de rentrée des Etudiants
d'Action française a eu lieu hier soir, re
marquable entre toutes celles' que nous
avons vues, par l'a, foule de brillante jeû
nasse qui est venue y participer .et par la
chaleur enthousiaste de l'accueil que cette
très. imposante assistance a fait aux ora
teurs.
Dès huit heures un quart, une grande
affl'uence d'étudiants animait le haut du
boulevard .Saint-Michel, à l'extrémité dit-
Quartier latin. MM. Tardieu et Chiappe
avaient déjà logé un bataillon de gardes
en casque dans la salle et sur les quais de
;ia gare de Port-Royal, toute prcche. Les
réserves d'agents en képi et en chapeau
pullulaient aux alentours.
A huit heures trois quarts, l'immense
salle Bullier était comble, tribunes com
prises. Sept mille personnes, étudiants,
étudiantes, auxquels n'avaient pas dédai
gné de. ise-mêler nombre de professeurs
de diverses facultés,, se pressaient, pour
acclamer les grandes , vérités historiques
et philosophiques qui forment l'ossature
de notre doctrine de restauration natio
nale. Sur la vaste eitr^de avaient pris
place auprès de M. Frank Funck-Brentano,.
membre de l'Institut, les professeurs Perrot-
et Jouffrç de Lapradelle, de la Faculté de
droit; le D r Fiessinger, de l'Académie de
Médecine; le professeur Alajouanine, de la
Faculté_ de médecine; Binet-Vaîmer, Mau
rice Pu jo, Georges.Bernanos, Maxime Real ,
del Sarte, Lucien Lacour r les docteurs Gué-,
rin et Lucien- Bernard, Georges Calzant,
.Ciaude JeaAtet, Félicien Ma'udet, etc.
M. Funck-Brentano
M. Funck-Brentano, qiii préside, ouvre
la séance 'mu peu avant neuf heures. Il se
déclare très fier de se trouver, ne fût-ce
qu'un moment, à la tête d'une si magni
fique jeunesse. Il a hésité. p.o
torien,: il a .toujours .estimé que -'cette'pro-
fession-exige; une certaine réserve envers
; le public. Plusieurs' ra&ows- l'ont emporté.
D'abord ^'.indignation que lui' ont inspirée
la condamnation de l'A. F. par Rome et
l'abaissement : de l'épiscopat français, pem
digne, des Gerson, des du Bdlay, des Bos-
suet, car, dit l'éminent historien, jamais
on ne vit pareil scandale. Et il évoque
l'épiscopat français qui, après la querelle
de Boniface yilî et de Philippe-le-Bel, dé-'
cerna, à l'uiiànimitié (sauf une voix," celle
de révêque, de P'amiers); au roi de France,
le titre de-iroi catholique. Ma seconde rai
son, laissez-moi le déclarer avec simpli
cité, dit l'orateur, c'est que de mes deux
fils, morts pour la patrie, l'un était des
vôtres, étudiant d'Action française, hardi
et actif Camelot dm Roi.durant ses études.
Aviateur • pemdant la guerre, après de no r
bles explioits.il a succombé, étant atlequé
à tin contre trois. Parmi ses vœux su
prêmes, écrits de sa main, il y avait que
le peu d'argent qu'il pouvait laisser serait
donné à l'Action française.
Puis, se réservant de reprendre la pa
role à la fin de la séance, il donne lecture
de la lettre dé Charles Maurras, empêché
de venir.
, Lettre de Charles Maurras
Paris, le 11 décembre 1929.
Cher maître et ami, '9
Un petit malaise physique, d'ailleurs à
sa fin, m'interdit encore les sorties noc
turnes et me prive de l'immense plaisir
.de, vous saluer et de vous désigner- en per
sonne à l'applaudissement de la plus gé
néreuse élitede ce pays. Il est pourtant
certain que je-n'ai rien à lui apprendre,
mon cher maître, sur l'incomparable ser
vice 'intellectuel que vous li:i avez rendu.
Cette belle jeunesse vous lit, elle vous
aime, elle est nourrie, de la leçon de vos
-recherches et de vos restitutions magnifi
ques.^ Les seuls points que j'aurais été
peut-être capable de marquer, non pour
les révéler, mais pour les rappeler, tien
nent au souvenir personnel de 111a généra
tion,, une génération que votre critique et
votre science ont véritablement saisie
pour l'illuminer. y ■
Mosn cher maître, vous étiez un peu no
tre aîné, mais de beaucoup le cadet des
Fustel de' Coulanges et des Taine, et la
grande œuvre rectificatrice dont'vous fû
tes l'un des premiers artisans, cette cou
vre que l'on peut appeler une entreprise
de réhabilitation de ta France, était déjà
bien commencée à votre apparition. Mais
avec vous, par vous, une flamme nouvelle
s'est allumée, et de quelle hauteur, et: sur.
quels objets-essentiels 1 Je suis témoin de
la grave émotion qui sempara de notre
lointaine jeunesse a la première aurore
de vos études sur les lettres de cachet et
sur les confortables cachots de la Bastille..
Et voici, d'autre part, entre les aînés de
votre-auditoire, voici certainement les té
moins'des égalés satisfactions d'esprit que
leur apporta votre belle synthèse du Roi,
admirable rétablissement " de ces vérités
dénaturées'sur la qualité de l'autorité et
des franchises dans notre pays ! Ce que
vous disiez de la nature du pouvoir, royal. -
pouvoir domestique, pouvoir paternel, re
joignait, confirmait, expliquait votre con
ception des prisons d'Etat' sous l'ancien
régime; ce que vous enseigniez des limi
tes naturelles et historiques de 16 pouvoir
montrait à l'évidence de combien de li
bertés notre vieux territoire, était littéra--
lement c hérissé ».
Mon cher Maître, permettez-moi de vous
le dire, c'est une grande' chose d'avoir
ainsi substitué à, d'épaisses ténèbres, à
d'opaques. Jouées,.ce soleil clair et beau?
Et cela ï accroît le regret de ne pouvoir
assister, de corps, aux remerciements cha
leureux de tant d'esprits qui tous doivent,
comme le mien, cette ample lumière!' La-
foi, la gratitude, l'enthousiasme d'une jeu
nesse intelligente et courageuse font un
des -plus beaux spectacles de notre.-vie.
Une de nos" joies est de l'en remercier et
de l'en féliciter, comme vous le faites .ce
soir. L'espérance du pays est là, et il faut
bien en convenir, elle-n est à peu près que
là. "C'est au quartier Latin, c'est dans nos
grandes villes universitaires que: se sont
réfugiées, que sont gardées et cultivées les
justes inquiétudes, les. prévoyances, néces
saires, les volontés du dévouement civique
et de l 'action nationale, Ailleurs, cela s'est
trop perdu! , - .-
Nous disions ici, l 'an, dernier, qu?; la
France donmait. Ce n'était que trop véri
table. Il y a eu, depuis, grâce à beaucoup
d'efforts, un léger réveil. Mais. combien,
partiel! Le moral naiional est encore éloi
gné de ce qu'il devrait être devant l'ac
croissement des périls et la multiplication
des menaces. Heureusement -que la jeu
nesse, celle à laquelle Clemencau n'osait
pas croire, sait unir, dans un accord^ dêr
venu presque miraculeux, les résolutions
d'Hin cœur -patiriote et- l'inlelliflrnce,, la
raison, le sens politique dont les anciens
du.c Stupide xix* siècle » furent troip-dé^
munis. Je né .dis,point cela pour ..louer
cette .jeunesse, mais pour, la soulever*.èt
pour lui rappeler l'esprit -de mission
sacrée : elle se doit,„ elle doit à .la .Françp
le réveil, le relèvement, la régénération: du
pays.
En effet, mon cher .Maître, les pressions
effroyables qui s'exercent,-de l'extérieur,
sur le corps,,sur le coeur, sur l'âme même
de la patrie ne seront supportées, conte
nues, repoussées- qu 'à la condition du tç -
dressemetit national prompt et complet
que cette jeunesse est bie'n. seule-'à .pouvoir
obtenir. Mais Tu'eWe y songet car Je.Re^
crainS point jouter, ceci : les .destins du'
liays,= ce son! ses destins à elle. ;La paix 7
laissée au pays, ce sera "sa paix, à elle, la
paix -d'une jeunesse -qui en aura les plus
beaux fruits. Mais, en revanche,! la-guerre
déclarée au ;pays, ce sera aussi sa- guerre,
et la jeunesse' en portera presque touïj .le
poids, elle en ve'rsera-presque tout'lé s&n'g.
Je la conjure d'y penser, je la conjure
d'écouter l'auteur - de : UA vant- G uerre - 'et
l'auteur de K iel et T anger 'que lés politi
ciens de 1905 et de 1910, M. Tardieu '.en
tête, ne voulurent pas écouter. Je con
jure icette jeunesse de 'méditer l'aveu d'un
des hommes qui comptent entre les- cau
ses de tous nos maux, M. Millerand;-il
vient de déclarer que nous allons a la 1
guerre sous le drapeau de la' paixi Con
tre ce drapeau du pacifisme fallacieux'et
mensonger, contre ce pacifisme sanglant'
et qui, s'il est le maître, dégouttera de
jeune sans;, il est indispensable' de lever
le drapeau, le' drapeau tricolore fleudcivsé,
le drapeau national et roval, de la résis
tance et de la défense, d'une viclorieusa
défense de la paix. , ,
Le remroart. le bastion ou, - mieux. Ja
gnrantie provisoire, mais forte, de la paixj
•Î'A ction prançaise- a dê>à dit, vinoù on les trouve : à Mmjence. Si nous
lâchons Mavence nous ouvrons les écluses
par lesnuelles la tnierre inévi 1 aîi'c pas
sera : d'nbord à l'Orient polonais, ensuite
■ k l'Oeciflent. chez nous, et con
ditions oui font un devoir, à îout bon es»
p.rit de trembler. - ^ ^
Permettez-moi une vieille et utile, redite,.
Notre s ninîfre et ami, Paul Bc-urget. par->
•1ant-.de-.Ta.îne devant -la. Communei a cou»
fume de dire : — Alors Hippolyte' Taine
- eut le. couraqe- d'avoir peiir. : , ^ '
Ni pour. Taine. ni pour Bour^et, ni pour
nous il ne s'agit de peur pnvsique, ni
d'une faiblesse du ctEur, mais de cette;lur
• cldi'té de l'esprit qici'voit les causes dan-
gereuses V Net qu> en déduit i-» ^f/VÎderceot
les terribles "effets. C'est, une crainte de
grand sage, une crainte philosonhioiue.
Puisse-t-elle nous garder de r«voir quinze
cent mitfe ji'unes. Français couchés froids
et t sanglants sur leur terre .ma) défendue,
qui seraient peut-être trois millions cette
fois !* ' .
Ajoutée au souvenir de tain de deuils
sacrés, qui sont entre nous, mon cher
maître, cette crainte philosophique nous
oblige donc à redire, comme le mot d'or
dre de l'année nouve'le : ~ Dcmearons'à
Magence.l Ne nom laissons pas chasser de.
Magence. C'est à Mmjence qu'il immrte de
nous fortifier. Plus on nous favricm une
armée « défensive' », plus on nor« dote
d'tii budr/ei utilitaire et d'un ar-nsmenf
c défensifs a, plus il .est importent de res?
fer à M au en ce. pour interdire à l'Alterna,
gne iusau'à la volonté de cette guerre
orientale qui .nous contraindrait à une
offensive dont nous n'aurions plw le
moindre mot/en.
■ Je vous prie, mon cher Maître, d'excuser
cette digression finale d'une simple lettre
d'excuse et de regret. Je me suis délivré
•d'une vérité redputable : puisse-i-elle ap
paraître à tous ceux crue je ssiue avec
vous, mon cher Maître,-à tous ceux que je
remercie de ce qu'ils ont fait et dë ce'
«fu'ils feront, j'en suis sûr. pour l'Action
française, c'est-à-dire pourla-cau^c du Roi
et - de la Patrie. . '
Et vouS, cher Maître, avec ma fTiHtndé
pour la présidence que vous aves: bien
l'ouln accepter, laissez-moi vous-redire les
sentiments d'affectueuse' admiration qui '
vous sont bien connus et qui ne cesseront
qu'avec votre serviteur ef ami.
Félicien Maudet
Cette réunion traditionnelle, dit Iè' nû.n-:
veau secrétaire général des E'udrants d'À,
F. de Paris, a
tromper et à tromper, annoncent la fin; de
l'Action française, vous mentrez qu'ils se
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