Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1934-03-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 mars 1934 09 mars 1934
Description : 1934/03/09 (ED4,A12,N3805). 1934/03/09 (ED4,A12,N3805).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7637721f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/02/2015
~j~~jjjj~ - §ÉMU
GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES
DERNIERE MINUTE
Londre, 8 Mars.
On dément catégoriquement dans les mi-
lieux officiels les bruits, accrédités par certains
organes de presse, selon lesquels des négocia-
tions seraient en cours pour une stabilisation
prochaine du sterling, du franc et du dollar.
VENDREDI
9
MARS
1934
12* ANNF*
N- 3805 |
ItKDACTION. ADMINISTRATION
10. rue du Kg-Montmartre, PARIS
Téléphones Taitbuut 92-10 6 92-16
et 99-40 à 99-44
inter. : Taitbout 246 a M
Adr Télègr. : PARIS-SOIR
Publicité 8
25. r Royale
PARIS
l'èlèphonea ;
Anjou 03-80
-118-81 113-86
IVe
ÉDITION
25 cent.
NOS OPÉRATIONS AU MAROC
: Renonçant à se soumettre
Merebbi Rebbo se réfugie
dans l'enclave espagnole d'Ifni
LE MOUVEMENT DE NOS TROUPES
,) -: SE POURSUIT AVEC SUCCÈS
De notre envoyé -, spécial Georges R. MANU E
En haut : la traversée date rivière par les quatre éléments motorisés
du groupe Giraud. En bas : village indigène sur tel
(contreforts du Djebrt Bané, ,:.<.. ':. ¡C
liurekccb. Msn<
71 convient de donner aux opérations
",,¿lt&lrea. engagées depuis une quia-,
28.1 ne dans ie sud-marocain, leur portée
exaéte. On a pu. l'été - deroiér, après la
soumission des tribus de*TAtlius cénttel.*
parler d'achèvement de la pacificaMcw
marocaine En effet, le massif de,, hau,te.
montagne que nous avons occupé, en
août et septembre 1933, constituait, ai*
sein du Maroc; un , îlot, de disside nce
dont -la réduction représentait lés diffi-
cultés les plus éensidérablss. Au terme
de l'année écoulée, l'îlot était supprima
mais nous conservions sur nos marches
du sud, une zone Jnsourhlse, dbnt les
habitants, peu actifs jusque-là, n'al-
latent pàèr tarder à manifester'une ho y
tiljté^ Inattendue. -Pour'bien comprendre
le caractère de'l'action présente,1 il faut
tout d'abord situer t le théâtre d'opéra-
tions. Ï
(Suite enl |H^e 5)
Cette carte montre l'état de pacification actuel dans le sud marocain. On y voit les points de départ des
colonnes opérantes, ainsi que les points stratégiques atteints. On y constate, en outre, l'action conver-
gente des groupes des généraux Cartroux et Giraud. te premier soumettant les dissidents des dernière
vallées de l'Anti-Atlas. le second nettoyant les contreforts sud et soumettant les tribus clairsemées au
nord-est du Djebel BanL On peut dire que la pacification du Maroc est à peu de chose près, terminée, car
les contrées indiquées sur cette carte comme étant encore insoumises, ne constituent plus aucun danger
pour l'oeuvre de consolidation et de colonisation au Maroc.
Prochainement, par l'auteur de
« MARIE-ANTOINETTE : DE TRIANON A L'ÊCHAFAUD »
--, -,. Un passionnant récit historique
MIRABEAU
l'Hercule de la Révolution
PA R PI ERRE N E Z E LO F
LES SOIRÉES TRAGIQUES ET L'AFFAIRE STAVISKY
La commission
du 6 février
examine cet après-midi
la législation
qui règle les sommations
en cas de troubles
Elle entendra demain
MM. Frot et Daladier
et les confrontera peut-être
avec M. Chiappe
et le colonel de la Roque
La commission d'enquête chargée de
rechercher les causes et les responsa-
bilités des événements du 6 février a
entendu, hier après-midi, deux impor-
tantes dépositions, celle de M. Chiappe,
ancien préfet de police, et celle de M.
Chautemps, ancien président du Con-
seil.
Après avoir fait l'éloge de ses servi*
ces, résumé les événements qui ont
précédé les manifestations, exposé la
nature et le caractère de celles-ci, les
moyens employés par Ja police pour
maintenir l'ordre, M. Chiappe a évoqué
les renseignements qui lui ont été don-
nés et -qui tendaient à démontrer que
M. Frot s'étiat efforcé de constituer un
rassemblement d'hommes destinés à
servir ses vues politiques personnelles.
Le préfet de police ajoutait que des
ouvertures avaient été faites à M. Pate-
nôtre pour qu'il finançât l'armement de
ces hommes.
Le préfet de police déclara que M.
Daladier lui avait répondu que ces ren-
seignements confirmaient les siens. Di-
sons en passant que M. Frot, par une
note, a démenti les déclarations du
préfet de police et que celui-ci, égale-
ment par une note, a déclaré les main-
tenir dans leur intégralité.
— Le samedi matin à 9 heures. a-t-ll
précisé, M. Daladier me fit appeler au té-
léphone. Il me dit : « Chiappe. je m'a-
dresse au bon citoyen et au bon Fran-
çais. Je vous demande d'accepter la suc-
cession du maréchal Lyau.tey au Mgro'ç. le
Je répondis : « La seule idée d'être le
successeur du maréchal Lyautey me rem-
plirait de fierté, de confusion et d'an-
goisse. Mais dans les circonstances actuel-
les, je ne peux pas quitter mon poste
Quand certains crient : « Mort à Chiap-
pe ! » Chiappe ne part pas à Rabat.
« Mon honneur me retient à Paris. » -
« Votre honneur n'est pas engagé. V —
« Je suis seul juge de mon honneur, jè
vous prie de ne pas insister. » M. le pré-
sident me dit encore : « Je veux votre
acceptation. » Je répondis : « C'est en
vain que vous insistez quel que soit le
-moste que t'oa m'offrirait je n» wçu* ^a»
quitter Parla. J'entends bien que vous
allez me chasser de la préfecture à la-
quelle Mme Chiappe et moi avons con-
sacré sept ans de notre vie J'y suis en-
tré riohe. j'en sortirai pauvre. Je serai
à la rue. je serai malheureux peut-être.
mais honnête homme toujours à Notre
entretien se termina là. Si j'avais dit :
« Je serai ce soir dans la rue », je voue
garantis que j'y aurais été.
(Suite en page 3)
Un entrepreneur fournit
des renseignements importants
sur l'activité de Stavisky
.et sur ses commandites commerciales
L'INSPECTEUR BONNY ET L'INSPECTEUR DUCLOUX
, SONT ENTENDUS PAR LA COMMISSION D'ENQUÊTE
TANDIS QUE M. THOMÉ POURSUIT SA DÉPOSITION
Desbrosse est interrogé par le juge d'Uhalt
MM. Julien Durand et Dalimier n'iront pas à Bayonne
demain car ils déclarent n'avoir pas reçu de convocation
lissier parle avec son avocat après l'un de ses interrogatoires
,.,.. , > .:, 1 ";-'" par M. d'Uhalt
La pdriode explosive est-elle résolue t
Les nouveautés dans Vaffaire Stavis-
ky sont, aujourd'hui souterraines. Le
ton est celui des confidences;; à la httte:
fébrile: succèdent la réserve, le resserre-
ment silencieux de l*ènquéte.~ Le- torrent
se "fait rivière ou fleuve. Or, les fleuves;
sont vers .* l'Ocdaft.
Le témoin sans visage
tl y a un témoin important, et. qui
n'ose pas - dire son nom." C'est un Indus-
triel, un gros entrepreneur. Ce mysté-
rieux auxiliaire de l'enquête donne 4
M. Peudepièce, commissaire, depuis
hier, des renseignements sur les affai-
res commerciales de Stavisky, sur ses
commandites. Des chiffres. -Eiifin-des'
chiffres ! Répétons-le : quand nous
connaîtrons toutes les sommes utilisées
par l'escroc et leur origine, nous con-'
naitrons la véritable pérsonnalité de
Stavisky et surtout s'il n'avait pIUi.
« pour mission * de troubler le pays.
(Suite en page 5) <
L'ASSASSINAT DU CONSEILLER PRINCE
Est-ce la bonne piste ?
On serait sur le point d'identifier
l'acheteur du couteau et son complice
Fernand Schmidt. directeur de cercle,
est longuement entendu à la Sûreté générale
Aucune des quatre pistes retenues
par les enquêteurs dans l'affaire Prin-
ce et signalées par le procureur géné-
ral du Parquet de Dijon, M. Couche-
pin au garde des Sceaux, n'est aban-
donnée.
Voilà un premier fait intéressant.
Malgré les démentis, les contradic-
tions les déceptions de ces jours der-
niers, les policiers n'ont rien rencontré
au cours de leurs investigations qui les
oblige à s'apercevoir qu'une des routes
qu'ils suivaient ne les conduiraient pas
au but qu'ils cherchent à atteindre : la
découverte des coupables.
On est donc en droit d'espérer que
les recherches auxquelles se sont livrés
la Sûreté générale et la brigade mohile
sur certaines indications venues de té-
moins spontanés, étaient menées en
marge de ces quatre pistes.
(Suite en page 5)
LE SENS DES FAITS
Commencement.
Le Français est, d'ordinaire, très fier
de l'argent qu'il gagne, ne gagnerail-il
que 10 francs. Il voudrait savoir pour-
quoi des hommes ne sont pas fiers
d'avoir touché des chèques. Sa curiosité
semble naturelle.
Le Français, quand ses maîtres du
moment l'irritent ou l'inquiètent, aime
le manifester. Mais une manifestation
de la foule sur la place de la Concorde,
si bruyante qu'elle, soit et à cause même
du bruit qu'elle fait, n'est pas un com-
plot. Le complot se cache dans un sou-
terrain ou une cave vide, ne crie ni
chante, et éclate au petit jour à l'heure
où les gendarmes sont au lit. Le Fran-
çais ne veut pas qu'on le traite comme
un conspirateur dès qu'il trouve que
les députés en prennent trop à leur
aise. C'est encore naturel.
Le Français sait que, même chez les
sauvages, le crime est puni. Il estime
fâcheux que les assassins de M. Prince
courent encore. Tout le monde n'est
pas conseiller à la Cour d'appel. Le
Français se dit que si un conseiller à
la Cour d'appel peut périr, affreux
ment assassiné, sans que les auteurs du
crime soient découverts, le simple ci.
toyen doit craindre pour sa propre Sû.
reté. C'est aussi bien naturel.
Enfin, le Français s'est fait, depuis
longtemps, une raison au sujet de la
politique. Il ne s'étonne pas-outre me-
sure que la politique devienne, pour
le polllki«Bt un métier au lieu d'un
mandat. Mais il veut, du moins, que ce
métier ne consiste pas, essentiellement,
à mettre le trouble ou la gêne dans
tous les autres métiers.
Certains supposent que l'esprit pu-
blic, en ce moment, est agité et confus.
Us se trompent. L'agitation et la con-
fusion ne sont que dans les parlotes de
ceux qui cherchent à interpréter les
faits au profit de leurs routines ou
de leurs passions. L'esprit public n'est
ni agité ni confus : il est résolu et in-
quiet. Résolu à obtenir des réformes
qui facilitent la vie et le travail de tous.
Inquiet de savoir si l'on répondra à son
attente par de nouvelles déclamations
de partis ou par un effort sérieux.
Nous sommes a un commencement.
Commencement de quoi ? Du meilleur
ou du pire. Il ne dépend que du aé.
rieux de notre politique que ce soif le
meilleur. Nous disons : le sérieux, car.
pour les affaires courantes comme pour
les réformes profondes, notre politique.
aujourd'hui, a besoin de sérieux.
Il est possible que l'année en cours
après un début brutal, nous offre de
grandes chances d'amélioration de notre
état. Des signes plus favorables parais
sent dans le monde. Le chômage de-
vrait diminuer d'ici à quelques semai-
nés. L'industrie des affiches a fait un
bon mois. Espérons que la sagesse des
pouvoirs publics donnera courage à
d'autres activités.
Lucien ROMWAL
Le Conseil des ministres
']' a examiné
la situation extérieure ,
►
M. DOUMERGUE, ASSISTE DE M. BARTHOU ;..
ET DES MINISTRES DE LA DÉFENSE NATIONALE, l,
PRÉSIDE CET APRÈS-MIDI UNE IMPORTANTE
RÉUNION RELATIVE AU DÉSARMEMENT ;
• ¡
Le Parlement ne s'ajournerait que vers le milieu
',' de la semaine prochaine
Les membres du gouvernement ont
tenu ce matin un long conseil des mi-
nistres à l'Elysée, sous la présidence de
M. Albert Lebrun, président de la Ré-
publique.
A l'issue de la séance, ouverte A
9 h. 30, qui s'est prolongée jusqu'à
midi 45, M. Albert Sarraut, ministre de
l'Intérieur, a donné à la presse le bref
communiqué officiel suivant :
Le communiqué officiel
c Les membres du gouvernement sé
sont réunis ce matin en conseil des mi-
nistres, sous la présidence de' M. Alb».rt
Lebrun. ',.:
* La majeure partie du Conseil a été
consacrée à l'exposé de ,1a politique ex-
térieure, fait par M .Louis Barthou, mi-
nistre des Affaires étrangères. »
M. Louis Barthou a fait devant ses
collègues un large tour d'horizon poli-
tique, passant en revue la situation ae-
tuelle dans les divers pays de l'Europe.
Son exposé clair et documenté lui a
valu de chaleureuses félicitations de la
part de-ses collègues.
Le ministre des Affaires étrangères a
non seulement exposé les grands pro-
blèmes ^extérieurs actuels,-en s'étendant
principalement sur la , question du dé-'
sarmement, mais a encore donné, son
avis au sujet du discours prononcé rl.;
comment, à Bruxelles par M. de Bro-
queville. ■
Les enquêtes judiciaires
De son côté, M. Henry Chérqn, garde
des Sceaux, a,mis le Conseil au courant
des enquêtes judiciaires en cours.
Puis, M. Germain-Martin. ministre
des Finances, a donné quelques détails
sur l'amélioration de la situation finan-
cière (reprise des achats de Bons dit
Trésor et diminution des sorties d'or).
Le prochain Conseil
Le prochain Conseil' des miniatrea
aura lieu lundi, à 9 h. 30.
Les vacances parlementaires "•
Enfin, les ministres ont délibéré siir
14 date à laquelle les Chambres se < met-
traient en vacances. Comme demain,
vendredi, l'ordre du jour ne sera pas.
épuisé, on pense généralement ,que ; le
Parlement ne s'ajournera que vers 16
milieu de la semaine prochaine, - ;
Les ministres -
de la Défense nationale
délibèrent sur la réponse
à l'Angleterre ',' ! ;
Les trois ministres de la Défense na-
tionale, assistés de leurs chefs d'éta£-
major, tiennent cet après-midi une réu-
nion préparatoire à la séance du» Coij-
seil de la Défense nationale, qui doit
apporter au gouvernement 'PaVis. a»
techniciens en matière de désarmement,
avant la rédaction définitive "de lia ré-
ponse que M. Batthou, s'est engaxeA
faire parvenir au gouvernement,de
Grande-Bretagne lors du récent passage-
de M. Eden à Paris. ,..
:
AUJOURD'HUI Î ,.' ,'., 1 —.
f i ;', '■ .,':', :'," ,,: *■ >
.: Étape Ne vers - Lyon
de la course Paris-Nice
Jules Merviel (à gauche), qui gagna hier en grand.champion la pro-k-
mière étape de la belle épreuve de notre confrère le « Petit Joi^mal »,
se repose dans sa chambre à côté de Barthélémy. Les deux amis dé*
gustent une tasse de thé en parlant de la tactique à adopter dont
l'étape d'aujourd'hui.
(URE NOTRE RUBRIQUE SPORTIVE ET VOIR LES PHOTOGRAPHIEZ
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL EN DERNIERE PAGE)
L'incendie de la rue Saint-Sébastien
a causé des millions de dégâts :.
Ce matin, les pompiers inondaient encore les décombres de l'atelier
où éclata le feu durant la nuit
OJRE L'ARTICLE EN PAGE 31
GRAND QUOTIDIEN D'INFORMATIONS ILLUSTRÉES
DERNIERE MINUTE
Londre, 8 Mars.
On dément catégoriquement dans les mi-
lieux officiels les bruits, accrédités par certains
organes de presse, selon lesquels des négocia-
tions seraient en cours pour une stabilisation
prochaine du sterling, du franc et du dollar.
VENDREDI
9
MARS
1934
12* ANNF*
N- 3805 |
ItKDACTION. ADMINISTRATION
10. rue du Kg-Montmartre, PARIS
Téléphones Taitbuut 92-10 6 92-16
et 99-40 à 99-44
inter. : Taitbout 246 a M
Adr Télègr. : PARIS-SOIR
Publicité 8
25. r Royale
PARIS
l'èlèphonea ;
Anjou 03-80
-118-81 113-86
IVe
ÉDITION
25 cent.
NOS OPÉRATIONS AU MAROC
: Renonçant à se soumettre
Merebbi Rebbo se réfugie
dans l'enclave espagnole d'Ifni
LE MOUVEMENT DE NOS TROUPES
,) -: SE POURSUIT AVEC SUCCÈS
De notre envoyé -, spécial Georges R. MANU E
En haut : la traversée date rivière par les quatre éléments motorisés
du groupe Giraud. En bas : village indigène sur tel
(contreforts du Djebrt Bané, ,:.<.. ':. ¡C
liurekccb. Msn<
71 convient de donner aux opérations
",,¿lt&lrea. engagées depuis une quia-,
28.1 ne dans ie sud-marocain, leur portée
exaéte. On a pu. l'été - deroiér, après la
soumission des tribus de*TAtlius cénttel.*
parler d'achèvement de la pacificaMcw
marocaine En effet, le massif de,, hau,te.
montagne que nous avons occupé, en
août et septembre 1933, constituait, ai*
sein du Maroc; un , îlot, de disside nce
dont -la réduction représentait lés diffi-
cultés les plus éensidérablss. Au terme
de l'année écoulée, l'îlot était supprima
mais nous conservions sur nos marches
du sud, une zone Jnsourhlse, dbnt les
habitants, peu actifs jusque-là, n'al-
latent pàèr tarder à manifester'une ho y
tiljté^ Inattendue. -Pour'bien comprendre
le caractère de'l'action présente,1 il faut
tout d'abord situer t le théâtre d'opéra-
tions. Ï
(Suite enl |H^e 5)
Cette carte montre l'état de pacification actuel dans le sud marocain. On y voit les points de départ des
colonnes opérantes, ainsi que les points stratégiques atteints. On y constate, en outre, l'action conver-
gente des groupes des généraux Cartroux et Giraud. te premier soumettant les dissidents des dernière
vallées de l'Anti-Atlas. le second nettoyant les contreforts sud et soumettant les tribus clairsemées au
nord-est du Djebel BanL On peut dire que la pacification du Maroc est à peu de chose près, terminée, car
les contrées indiquées sur cette carte comme étant encore insoumises, ne constituent plus aucun danger
pour l'oeuvre de consolidation et de colonisation au Maroc.
Prochainement, par l'auteur de
« MARIE-ANTOINETTE : DE TRIANON A L'ÊCHAFAUD »
--, -,. Un passionnant récit historique
MIRABEAU
l'Hercule de la Révolution
PA R PI ERRE N E Z E LO F
LES SOIRÉES TRAGIQUES ET L'AFFAIRE STAVISKY
La commission
du 6 février
examine cet après-midi
la législation
qui règle les sommations
en cas de troubles
Elle entendra demain
MM. Frot et Daladier
et les confrontera peut-être
avec M. Chiappe
et le colonel de la Roque
La commission d'enquête chargée de
rechercher les causes et les responsa-
bilités des événements du 6 février a
entendu, hier après-midi, deux impor-
tantes dépositions, celle de M. Chiappe,
ancien préfet de police, et celle de M.
Chautemps, ancien président du Con-
seil.
Après avoir fait l'éloge de ses servi*
ces, résumé les événements qui ont
précédé les manifestations, exposé la
nature et le caractère de celles-ci, les
moyens employés par Ja police pour
maintenir l'ordre, M. Chiappe a évoqué
les renseignements qui lui ont été don-
nés et -qui tendaient à démontrer que
M. Frot s'étiat efforcé de constituer un
rassemblement d'hommes destinés à
servir ses vues politiques personnelles.
Le préfet de police ajoutait que des
ouvertures avaient été faites à M. Pate-
nôtre pour qu'il finançât l'armement de
ces hommes.
Le préfet de police déclara que M.
Daladier lui avait répondu que ces ren-
seignements confirmaient les siens. Di-
sons en passant que M. Frot, par une
note, a démenti les déclarations du
préfet de police et que celui-ci, égale-
ment par une note, a déclaré les main-
tenir dans leur intégralité.
— Le samedi matin à 9 heures. a-t-ll
précisé, M. Daladier me fit appeler au té-
léphone. Il me dit : « Chiappe. je m'a-
dresse au bon citoyen et au bon Fran-
çais. Je vous demande d'accepter la suc-
cession du maréchal Lyau.tey au Mgro'ç. le
Je répondis : « La seule idée d'être le
successeur du maréchal Lyautey me rem-
plirait de fierté, de confusion et d'an-
goisse. Mais dans les circonstances actuel-
les, je ne peux pas quitter mon poste
Quand certains crient : « Mort à Chiap-
pe ! » Chiappe ne part pas à Rabat.
« Mon honneur me retient à Paris. » -
« Votre honneur n'est pas engagé. V —
« Je suis seul juge de mon honneur, jè
vous prie de ne pas insister. » M. le pré-
sident me dit encore : « Je veux votre
acceptation. » Je répondis : « C'est en
vain que vous insistez quel que soit le
-moste que t'oa m'offrirait je n» wçu* ^a»
quitter Parla. J'entends bien que vous
allez me chasser de la préfecture à la-
quelle Mme Chiappe et moi avons con-
sacré sept ans de notre vie J'y suis en-
tré riohe. j'en sortirai pauvre. Je serai
à la rue. je serai malheureux peut-être.
mais honnête homme toujours à Notre
entretien se termina là. Si j'avais dit :
« Je serai ce soir dans la rue », je voue
garantis que j'y aurais été.
(Suite en page 3)
Un entrepreneur fournit
des renseignements importants
sur l'activité de Stavisky
.et sur ses commandites commerciales
L'INSPECTEUR BONNY ET L'INSPECTEUR DUCLOUX
, SONT ENTENDUS PAR LA COMMISSION D'ENQUÊTE
TANDIS QUE M. THOMÉ POURSUIT SA DÉPOSITION
Desbrosse est interrogé par le juge d'Uhalt
MM. Julien Durand et Dalimier n'iront pas à Bayonne
demain car ils déclarent n'avoir pas reçu de convocation
lissier parle avec son avocat après l'un de ses interrogatoires
,.,.. , > .:, 1 ";-'" par M. d'Uhalt
La pdriode explosive est-elle résolue t
Les nouveautés dans Vaffaire Stavis-
ky sont, aujourd'hui souterraines. Le
ton est celui des confidences;; à la httte:
fébrile: succèdent la réserve, le resserre-
ment silencieux de l*ènquéte.~ Le- torrent
se "fait rivière ou fleuve. Or, les fleuves;
sont vers .* l'Ocdaft.
Le témoin sans visage
tl y a un témoin important, et. qui
n'ose pas - dire son nom." C'est un Indus-
triel, un gros entrepreneur. Ce mysté-
rieux auxiliaire de l'enquête donne 4
M. Peudepièce, commissaire, depuis
hier, des renseignements sur les affai-
res commerciales de Stavisky, sur ses
commandites. Des chiffres. -Eiifin-des'
chiffres ! Répétons-le : quand nous
connaîtrons toutes les sommes utilisées
par l'escroc et leur origine, nous con-'
naitrons la véritable pérsonnalité de
Stavisky et surtout s'il n'avait pIUi.
« pour mission * de troubler le pays.
(Suite en page 5) <
L'ASSASSINAT DU CONSEILLER PRINCE
Est-ce la bonne piste ?
On serait sur le point d'identifier
l'acheteur du couteau et son complice
Fernand Schmidt. directeur de cercle,
est longuement entendu à la Sûreté générale
Aucune des quatre pistes retenues
par les enquêteurs dans l'affaire Prin-
ce et signalées par le procureur géné-
ral du Parquet de Dijon, M. Couche-
pin au garde des Sceaux, n'est aban-
donnée.
Voilà un premier fait intéressant.
Malgré les démentis, les contradic-
tions les déceptions de ces jours der-
niers, les policiers n'ont rien rencontré
au cours de leurs investigations qui les
oblige à s'apercevoir qu'une des routes
qu'ils suivaient ne les conduiraient pas
au but qu'ils cherchent à atteindre : la
découverte des coupables.
On est donc en droit d'espérer que
les recherches auxquelles se sont livrés
la Sûreté générale et la brigade mohile
sur certaines indications venues de té-
moins spontanés, étaient menées en
marge de ces quatre pistes.
(Suite en page 5)
LE SENS DES FAITS
Commencement.
Le Français est, d'ordinaire, très fier
de l'argent qu'il gagne, ne gagnerail-il
que 10 francs. Il voudrait savoir pour-
quoi des hommes ne sont pas fiers
d'avoir touché des chèques. Sa curiosité
semble naturelle.
Le Français, quand ses maîtres du
moment l'irritent ou l'inquiètent, aime
le manifester. Mais une manifestation
de la foule sur la place de la Concorde,
si bruyante qu'elle, soit et à cause même
du bruit qu'elle fait, n'est pas un com-
plot. Le complot se cache dans un sou-
terrain ou une cave vide, ne crie ni
chante, et éclate au petit jour à l'heure
où les gendarmes sont au lit. Le Fran-
çais ne veut pas qu'on le traite comme
un conspirateur dès qu'il trouve que
les députés en prennent trop à leur
aise. C'est encore naturel.
Le Français sait que, même chez les
sauvages, le crime est puni. Il estime
fâcheux que les assassins de M. Prince
courent encore. Tout le monde n'est
pas conseiller à la Cour d'appel. Le
Français se dit que si un conseiller à
la Cour d'appel peut périr, affreux
ment assassiné, sans que les auteurs du
crime soient découverts, le simple ci.
toyen doit craindre pour sa propre Sû.
reté. C'est aussi bien naturel.
Enfin, le Français s'est fait, depuis
longtemps, une raison au sujet de la
politique. Il ne s'étonne pas-outre me-
sure que la politique devienne, pour
le polllki«Bt un métier au lieu d'un
mandat. Mais il veut, du moins, que ce
métier ne consiste pas, essentiellement,
à mettre le trouble ou la gêne dans
tous les autres métiers.
Certains supposent que l'esprit pu-
blic, en ce moment, est agité et confus.
Us se trompent. L'agitation et la con-
fusion ne sont que dans les parlotes de
ceux qui cherchent à interpréter les
faits au profit de leurs routines ou
de leurs passions. L'esprit public n'est
ni agité ni confus : il est résolu et in-
quiet. Résolu à obtenir des réformes
qui facilitent la vie et le travail de tous.
Inquiet de savoir si l'on répondra à son
attente par de nouvelles déclamations
de partis ou par un effort sérieux.
Nous sommes a un commencement.
Commencement de quoi ? Du meilleur
ou du pire. Il ne dépend que du aé.
rieux de notre politique que ce soif le
meilleur. Nous disons : le sérieux, car.
pour les affaires courantes comme pour
les réformes profondes, notre politique.
aujourd'hui, a besoin de sérieux.
Il est possible que l'année en cours
après un début brutal, nous offre de
grandes chances d'amélioration de notre
état. Des signes plus favorables parais
sent dans le monde. Le chômage de-
vrait diminuer d'ici à quelques semai-
nés. L'industrie des affiches a fait un
bon mois. Espérons que la sagesse des
pouvoirs publics donnera courage à
d'autres activités.
Lucien ROMWAL
Le Conseil des ministres
']' a examiné
la situation extérieure ,
►
M. DOUMERGUE, ASSISTE DE M. BARTHOU ;..
ET DES MINISTRES DE LA DÉFENSE NATIONALE, l,
PRÉSIDE CET APRÈS-MIDI UNE IMPORTANTE
RÉUNION RELATIVE AU DÉSARMEMENT ;
• ¡
Le Parlement ne s'ajournerait que vers le milieu
',' de la semaine prochaine
Les membres du gouvernement ont
tenu ce matin un long conseil des mi-
nistres à l'Elysée, sous la présidence de
M. Albert Lebrun, président de la Ré-
publique.
A l'issue de la séance, ouverte A
9 h. 30, qui s'est prolongée jusqu'à
midi 45, M. Albert Sarraut, ministre de
l'Intérieur, a donné à la presse le bref
communiqué officiel suivant :
Le communiqué officiel
c Les membres du gouvernement sé
sont réunis ce matin en conseil des mi-
nistres, sous la présidence de' M. Alb».rt
Lebrun. ',.:
* La majeure partie du Conseil a été
consacrée à l'exposé de ,1a politique ex-
térieure, fait par M .Louis Barthou, mi-
nistre des Affaires étrangères. »
M. Louis Barthou a fait devant ses
collègues un large tour d'horizon poli-
tique, passant en revue la situation ae-
tuelle dans les divers pays de l'Europe.
Son exposé clair et documenté lui a
valu de chaleureuses félicitations de la
part de-ses collègues.
Le ministre des Affaires étrangères a
non seulement exposé les grands pro-
blèmes ^extérieurs actuels,-en s'étendant
principalement sur la , question du dé-'
sarmement, mais a encore donné, son
avis au sujet du discours prononcé rl.;
comment, à Bruxelles par M. de Bro-
queville. ■
Les enquêtes judiciaires
De son côté, M. Henry Chérqn, garde
des Sceaux, a,mis le Conseil au courant
des enquêtes judiciaires en cours.
Puis, M. Germain-Martin. ministre
des Finances, a donné quelques détails
sur l'amélioration de la situation finan-
cière (reprise des achats de Bons dit
Trésor et diminution des sorties d'or).
Le prochain Conseil
Le prochain Conseil' des miniatrea
aura lieu lundi, à 9 h. 30.
Les vacances parlementaires "•
Enfin, les ministres ont délibéré siir
14 date à laquelle les Chambres se < met-
traient en vacances. Comme demain,
vendredi, l'ordre du jour ne sera pas.
épuisé, on pense généralement ,que ; le
Parlement ne s'ajournera que vers 16
milieu de la semaine prochaine, - ;
Les ministres -
de la Défense nationale
délibèrent sur la réponse
à l'Angleterre ',' ! ;
Les trois ministres de la Défense na-
tionale, assistés de leurs chefs d'éta£-
major, tiennent cet après-midi une réu-
nion préparatoire à la séance du» Coij-
seil de la Défense nationale, qui doit
apporter au gouvernement 'PaVis. a»
techniciens en matière de désarmement,
avant la rédaction définitive "de lia ré-
ponse que M. Batthou, s'est engaxeA
faire parvenir au gouvernement,de
Grande-Bretagne lors du récent passage-
de M. Eden à Paris. ,..
:
AUJOURD'HUI Î ,.' ,'., 1 —.
f i ;', '■ .,':', :'," ,,: *■ >
.: Étape Ne vers - Lyon
de la course Paris-Nice
Jules Merviel (à gauche), qui gagna hier en grand.champion la pro-k-
mière étape de la belle épreuve de notre confrère le « Petit Joi^mal »,
se repose dans sa chambre à côté de Barthélémy. Les deux amis dé*
gustent une tasse de thé en parlant de la tactique à adopter dont
l'étape d'aujourd'hui.
(URE NOTRE RUBRIQUE SPORTIVE ET VOIR LES PHOTOGRAPHIEZ
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL EN DERNIERE PAGE)
L'incendie de la rue Saint-Sébastien
a causé des millions de dégâts :.
Ce matin, les pompiers inondaient encore les décombres de l'atelier
où éclata le feu durant la nuit
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