Titre : Paris-soir
Éditeur : s.n. (Paris)
Date d'édition : 1928-07-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34519208g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 juillet 1928 23 juillet 1928
Description : 1928/07/23 (A6,N1752,ED2). 1928/07/23 (A6,N1752,ED2).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
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Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7636715d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/01/2015
25 cent.
DEUXIÈME ÉDITION
6 pages
* <
B8
1928 Sixième année NB 1.752
* Lundi 23 Juillet *
DIRECTION - REDACTION
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et
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Fa; les auto;
et La liberté du suicide, chacun l'a.
et c'est fort heureux pour qui
ayant pas charge d'âmes, accablé
sons le Poids des ans ou des infirmil-
tés > hors d'état de « servir » encore
à Inoins que n'ayant jamais accédé
Il ia compréhension du devoit hu-
main envers tous jusqu'au dernier
souffle) se décide à démissionner un
peu ou beaucoup plus tôt qu'il n'é-
tait marqué à l'horloge du destin.
La certitude de l'inévitable fin,
l'intertitude quant à l'au-delà, sont
pour beaucoup dans cette résolution
suprême Souvent aussil l'excès de
du suicide collectif les foules au risque
du suicide collectif devant les. fusils
de la troupe. Rappelez-vous, quant
aux Meutes des canuts de Lyon,
quantà ,1 insurrecli'on des chômeurs
d» t.. -
de juin le cril désespéré de Sa-
vinien Lapointe , poète ouvrter :
Ous irnPorte un trou de plus dans nos
[haillons ?
ô Pa Importe, dans un coeur déchiré,
pauvre Régime Flory, ô pauvre
derClaude France ô pauvre Jenny Gol-
balle ; ITperceptible trouée d'une
balle ? Au moins celle-là délivre !
mais ce q ut je ne saurais admet-
lité ce Mn,î:i1-,.révolte -èn moi la sensibi-
c'est la 3s°n, l'instinct de justitoe,
qui survit depuis esprit de guerre
ce mépris depuis dix ans à la guerre;
ce mepris de la vie des autres ; cet
empiètement sur le droit d'autrui' à
il sdose de soi-même; ce réveil de
l'instinct barbare entrînant avec soi
et bie C er, au sépulcre, gens, bêtes
et bien 1 au sépulcre, gens, bêtes
Quelle monstrueuse conceptilon !
Le suicide des amants, suit.
L'amour est une particulière et di-
vine demence qui concentre toute la
ter al'Ion. en un seul être et fait préfé-
rer un}o.n dans le néant à la sépa-
ration ICI-bas. L'inadmissible, c'esl
la carence dè celui quil survit. On doit
jouer ««no jeu. Profiter du départ
de r jeu. Profiter du départ
rôle – même lui manquer de pa-
role – même si le hasard seul estt
responsable - c'est une manière
Sde confiance.
D'ailleurs, un fantôme le défail-
lant J'ai ai. l rencontré Chambre, après
qu'il avait été en Crète chercher cette
avait QUI ne voulait pas de lui!. Il en
avait rapPorté un livre de premier
ordre, la débandade. Ceux qui
l'avaient lu proclamaient unanime-
ment ent lu proclamaient unamme-
ment son talent : sous l'égide de
Maurice Barrès, un bel avenir litté-
raire s'ouvrait devant lui.
Il y demeurait insensible : on le
sentait habité par une ombre, celle
de Madeleine G. Ramassé moribond
auPrèi * d'elle, il n'avait pas eu le
courage de la récidive, mais j'ima-
gine que son dernier soupir fut de
délivrance
Tout autre est le cas des gens qui
s'arrogent le droit de vile et de mort
sur leur entourage .On peut plaider
la foie pour la mère quil entraîne
son enfant à sa suite dans ce qu'elle
suppose la garantie contre un sort
trop affreux. Elle estime qu'il sera
moins infortuné de n'être plus que
d'exister dans les conditibns réser-
vées, hélas, dans notre maternelle
société aux PetJits sans l'appui' natu-
rel. 'Mais c'est tout de même une dé-
serteuse ! Parce qu'elle a une tache
sacrée a h rempli - et qu'elle y man-1
que.
Mais que dire de Mme Guillemot,
d'Essonnes ,qui vient commettre
à 8s, qui vient de commettre,
a mon sens le plus monstrueux des
attentats ats, Se est morte. paix à ses
cendres Néanmoins il est impossi-
ble de
ni de Passer son acte sous sÍllenoe.
il de ne pas en démorltrer, pour
l' C \6lïinio l'horreur et l'imbécillité.
Malheuresement elle l'était, c'est cer-
tain *oSî,ant depuis six c'est d'un
~souffrant depuis six ans d'un
opération avait nécessité plusieurs
opération On l'eû.t plainte bi'en sin-
cérement si, elle avait abrégé son
martyre dément, voici ce qu'elle
imagina
Dans le pavillon qu'elle occupait
petite bon Inari; étaient aussi' leur
et une b 01111e, de treize ans et demi1,
et ne a ambIlne de trois ans dont elle
mot , - ssumé la wirde. Mme Guille-
mot–dans une lettre très sensément
rédigée t qUI établH la préméditation
clare r?Uvée là après décès - dé-
époux polir admettre qu'il luit sur-
vive. En conséquence, tout son monde
endormi et toutes issues closes, elle
sine.
va ouvrir le robinet à gaz de la cui-
Au mat'
Au matin Quatre cadavres ! Non
le 8ouh5im?e est supprimé se-
campagne ,mais de sa trop attachée
compagne ,mais encore la jeune ser-
vante C 1 enfant, Suzanne Sarrot et
au déposer parents sont
~demeure ébahi autant qu'indi-
ordre de drame. Déjà
l'explication quant au mari est stu-
péfiaantes ces égoïsme et d'arbitraire.
droit °es dSp,^linnocents"1,à ? De quel
droit anéantir ces jeunes êtres qui',
vu leur âge aspiraient passionné-
ment à djirèr, à croître ?
On n'enseigne pas assez dans les
écoles le nationalisme en prend
ombrage - IIB respect de la vie, la
beauté de iQ vile :i dePuis le plus in-
fime inspecte, la plus humble plante
jusqu'a la Dh J le Plus magnitflque,
~à la plus splendide créature !
Rien n'est que la vie ), a dit ce"
'---.. SÉVERINE.
s. o. s.
220 passagers
en danger
Le navire City of Yokohama, qui
se trouve actuellement désemparé en
pleine ITl'er, a fait savoir par radio-
télégraphie que sa position est sans
changement et qu'it attend du se-
cours du e Katuna, qui
doit aller le secourir, ne pourra l'at-
teindre avant cinq ou six jours.
-- ---.-.
K liRE EN 5 e PACE:
La biche éèrasée, par
erre Afille.
— Ça de rudement bien depuis
que on a stabilisé A nous bientôt les
chouettes appartements à bon marmé.-
.Et Sera Martin qui bat te
record des 800 mètres. C'est ça
qu'est une bonne nouoeUe !.
.Le pain vient encore
de baisser d'un sou. Cest
la baisse qui commence.
.le tunnel du machin chose des
Pyrénées est percé, ça, c'est une
affenre
f —- Le Pauûrè garçdtl !.«
v - C'est la chaleur /«. .;
LE RÈGNE DU MOTEUR
Les jouets
d'aujourd'hui
sont surtout faits
pour
les parents
J'al eu hier soir la curiosité d'entrer
dans un grand magasin de Jouets par
un besoin brutal de me replonger dans
des souvenirs de jeunesse. et puis,
parce que j'avais un cadeau à faire &
mon insupportable petit neveu, un gar-
nement de sept printemps.
Je m'arrêtai dès l'entrée, stupéfait,
déçu, croyant m'être trompé de porte.
Un magasin de jouets, ça ? Allons
donc ! J'étais entré, par erreur chez le
quincaillier voisin, ou chez le détaillant
d'accessoires de T.S.F., ou dans le bu-
reau d'une grande compagnie de navi-
gation.
Point. Un retour sur moi-même.
c'est-à-dire sur le trottoir d'où je ve-
nais, précisa oe point : j'étais bel et bien
entré dana le magasin d'un marchand de
jouets.
Ah ! où êtes-vous soldats de plomb,
Jeux de patience, imprimeries minuscu-
les, charrettes et écuries, ohemtns de fer
sans catastrophes, panoplies, fléchettes et
carabines à bouchon ?
Pour les petits comme pour les grands
c'est le règne du moteur, de l'accumu-
lateur, du boulon, de ce qui a crache,
pète, pue et f. le camp 1 b comme di-
sait un vieux du Midi en revenant de
voir le premier ohemin de fer à Saint-
Germain.
loi des autos, et là des avions ; les uns
et les autres à catastrophe, tu geases 1
Une oolleotion de petits bateaux qui
iront sur l'eau, celle du bassin des Tui-
leries ou du Luxembourg, mais plus de
voiliers gracieux et légers dont la toile
gonflée caresse l'eau dès qu'un specta-
teur éternue; non, des oanots automo-
biles qui rident le bassin, se croisent, se
rencontrent, se bousculent, se coulent,
Hier des régates pour jeunes yeux; au-
jourd'hui, le combat naval quotidien pour
que les petits comprennent ce mal néces-
saire : la guerre 1
J'a! interrogé le vendeur f
— Les jouets d'autrefois ? Où sont les
Jouets d'autrefois?
— Vieux jeu, les jouets d'autrefois.
monsieur. Tout progresse.
— Vous appelez ça un progrès ? Al-
lons dono ! Vous vendez des appareils
de T.S.F., des téléphones en miniature,
des gratte-ciel métalliques démonta-
bles, des canots automobiles, des aé-
ros. Des jeux, ça ?.. Non, non, ça ne
peut vraiment pas amuser les enfants.
— Qui vous parle d'amuser les en-
fants ?
— Aw-s qui ?
— Les parents. Oui, monsieur, les pa-
rents qui ont besoin de distractions, eux
aussi, et ne peuvent vraiment jouer avec
des soldats de plomb. En réalité, c'est
pour eux-mêmes qu'ils achètent nos ar-
ticles.
— Mais, les enfants ? A quoi jouent
les enfants pendant que les parents se
divertissent avec leurs jouets T
— Ils font du sport, monsieur.
J'ai acheté un canot automobile à mon
petit neveu qui a sept ans.
Il a regardé ce jouet avec dédain,
mais son père a pris l'objet, l'a examiné,
et l'oeil pétillant, m'a dit :
— C'est très amusant. Dédé, on ira
l'essayer cet après-midi aux Tuileries.
— Vas-y tout seul, a grogné Dédé.
Moi, j'irai avec maman voit la finale de
Ta coupe Davis. Pas que tu m' l'as pro-
mis, m'man ?
La mère répondit affirmativement,
mais Je vis dans son regard attristé
qu'elle eût préféré regarder avec le pa-
pa, le petit capot automobile filer sous
l'averse du Jet d'eau des Tuileries. -
Jean Kolb.
Le chauffeur de taxi Sprlet
meurt à l'hopital
Dans la nuit du lundi au mardi 10
juillet dernier, le chauffeur de taxi,
Louis Spriet, âgé de 62 ans, chargeait
à Parie, place Blanche, deux clients qui
lui avaient demandé de les conduire à
Saint-Denis.
Comme la voiture arrivait dans cette
localité et passait chemin des Fillettes.
les occupants, qui étaient des bandits
en quête d'un mauvais coup, profltè-
rent de la solitude pour assommer le
conducteur, qu'ils transportèrent ensuite,
agonisant, dans un terrain vague où ils
l'abandonnèrent, après l'avoir dépouillé.
f M. Louis Spriet est mort cette nuit, à
1 h. 30, à l'hôpital de Saint-Denis, où
Il avait été transporté.
M. Tiba, commissaire de police, a en-
voyé le corps de la victime à l'Institut
médico-légaf, aux fins d'autopsie.
L'express de Madras dérailla
Madras, 22 iuillet. — La locomotive et
les trois premfers wagons de l'express de
Madras ont déraillé près de Kattipakkam
et de Singaperumalcoil. Vingt personnes J
ont été grièvement blessées -
APRÈS LE VOTE DE LA LOI
M. Loucheur écrit
aux préfets pour
leur annoncer
des Instructions.
Et aussi pour leur
demander des renseignements
sur la crise de l'habitation
Les profanes et les esprits rétro-
grades pensent qu'un projet de loii
qui prétend, résoudre une crise so-
nt. LOUCHEUR ¡
ciale aiguë, est établi en conclusion
d'une longue enquête sur les aspects
divers de cette crise, d'une part, et,
d'autre part, sur tous les moyens pos-
sibles d'y parer.
Mais oe sont là. méthodes péri^
mées.
De nos jours, on dresse le projet
d'abord, on en exige le vote du Par-
lement en quarante-huit heures, et
puis ensuite, le texte de la loi ayant
paru à l'Officiel, on prend le parti
de se renseigner. S'il y a des mé-
comptes, on demandera au génie de
l'improvisation, vertu française s'il
en est, de faite ses preuves.
(Voir la suite en troisième page)
LE VOYAGE PRÉSIDENTIEL
M. Doumergue
est arrivé
à Carcassonne
M. Gaston Doumergue est parti
pour Carcassonne hier matin — noùs
l'avons dit — emporté vers le sud
par son train spécial.
Le président de la République est
arrivé vers 21 heures à Cahors.
Pendant l'arrêt de cinq minutes, le
président de la République a reçu un
ami de régiment. Il n'y a eu aucune
réception protocolaire. Le train s'est
engagé sur la li!gne de Capdenac et
est allé se garer à 21 h. 37, à Arcam-
bal, petit village à proximité de Ca-
hors. Le long de la voie de Gahors à
Arcambal, c'est, dans la nuit, un
concert de vivats Joyeux.
Le président a reçu, à 21 h. 45 le
maire d'Arcambal, qui lui a apporté
le livre d'or de la municipalité.
M. Doumergue a signé de bonne
grâce et, après avoiT pris congé du
maire, il est rentré dans son wagon-
liit pour se reposer.
Le train présidentiel a quiltté Ar-
cambal ce matin à 6 h. 15 pour ar-
ritver à Carcassonne à 10 h. 15, en
passant par Gahors, Montauban el
Toulouse.
Le wagon présidentiel est resté
fermé, au grand regret des quelques
habitants qui, malgré l'heure mati-
nale étaient venus à la gare. Le
temps s'annonçait magnifique pour
la journée.
M. Doumergue est arrivé à Tou-
louse à 9 heures ; sur le quai de la
-gare. ie maire, M-. I^illièré, lui -a sou-
haité la bienvenue.
Le train est ensuite parti vers Car-
cassonne, où le programme de la
journée est assez chargé.
La préfecture est préparée pour les
présentations ; le président s'y rend
au débarqué ; après une rapide ré-
èeption, il se rend à l'école d'agricul-
ture Charlemagne et l'inaugure, et
de th, sans désemparer, visite l'hô-
pital.
(Voir la suite en troleliNne page)
1 PROCHAINEMENT A PARIS
L'Internationale
des Etudiants
va tenir
- son Congres
Trente-cinq Unions nationales
seront représentées
par un millier de délégués
Du 9 au 17 août se tiendra, à Pa-
ris, dans la grande salle de la fonda-
tion Deutsch, le 10* Congrès de la
M. ANTEBI
président de l'A.
Confédération Internationale des
Etudiants.
Trente-cinq Unions nationales, re-
présentées par un millier de délé-
gués, participeront à ces importan-
tes assises. On y rencontrera des
Américains, des Belges, des Bulgares,
des Canadiens, des Tchécoslovaques,
des Danois, des Anglais, des Estho-
niens, des Finlandais, des Hollandais,
des Français, des Hongrois, des Ita-
liens, des Lettons, des Luxembour-
geois, des Polonais, des Roumains,
des Sud-Africains, des Ecossais, des
Espagnols, des Suédois, des Suisses,
des Turcs, des Yougoslaves, des Géor-
giens, des Néo-Zélandais, des Norvé-
giens, des Russes, des Ukrainiens.
(Voir la suite en troisième page)
S'il vous arrivait de gagner un million.
Que cette enquête est pleine de ré-
confort ! Chaque réponse que nous
recevons nous dévoile un côté admi-
rable de l'âme humaine.
Agitez un peu d'or, disent les amers,
et vous verrez se lever dans te
cœur des hommes les passions les plus
mauvaises.
Nous parlons d'un million. Et nous
ne voyons se lever que des projets très
sérieux. Quelle consolation !
Mme Marcelle Yrven
Mlle Parisys nous disait : c Une
bonne pièce, ça vaut mieux qu'un miî-
ltftn
Mme Marcelle Yrven, qui est une si
brillante et spirituelle comédienne,
donnerait bien un million pour avoir
une bonne pièce.
Et naturellement un beau théâtre
pour l'y jouer.
Si je gagnais un million, nous confie-
t-elle, je deviendrais directrice d'un
théâtre. mettons. Théâtre Marcelle. et
là Je réaliserais certains projets que je
caresse depuis longtemps et que vous
me pardonnerez certainement de ne pas
vous dévoiler.
Allons, nous finirons bien par les
connaître ces fameux projets avec un
peu de chance, un peu de chance de la
part de Mme Marcelle Yrven.
M. Gabriel Signoret
M. Gabriel Signoret est un grand
NI. 8ÎÛN0RET
acteur. Il a remporté des triomphes
sur toutes les scènes de Paris.
Il a tout donné au théâtre.
Il lui donnerait même son million,
s'il le gagnait.
Si Je gagnàis le gros lot d'un million,
nous écrit-il, je le mettrais immédiate-
ment et intégralement dans le théâtre
que je rêve.
Mais qu'est-ce qu'un million pour le
théâtre que je rêve et que je n'aurai
sang doute jamais !
Mais si, il-faut que le grand artiste
ait son théâtre. Il ne faut pas que le
Théâtre Signoret reste le Théâtre
Ignore.
M. Saint-Granier
Le sourire de M. Saint-Granier.
Nous savons maintenant que le sou-
rire de M. Saint-Granier est plein de
bonté. S'il recevait un million, ce se-
rait pour entreprendre une œuvre utile.
Si je gagnais le million, le m'en ser-
virais pour poursuivre la campagne en
faveur du repos hebdomadaire des ar-
tistes.
Car c'est une oeuvre nécessaire pour la
santé d'une corporation que j'aime, vous
n'en doutez pas.
Parbleu, lejs artistes ont bien le droit,
une fois par semaine d'être spectateurs.
Spectateurs du Théâtre de la Na-
ture.
Naturellement. — Pierre Vasseur.
DES CHAMPS-ELYSÉES AU BOULEVARD MONTMARTRE, LA TRANCHÉE EST OUVERTE
, LES TRAVAUX DU BOULEVARD MONTMARTRE ;
, {Lire l'artiele en troisième pag$.) "A
LES PRISONS COMIQUES
Où les cambrioleurs
apprennent
qu'il n'est pas aisé
de se faire
emprisonner
Le terrassier Colleu est un homme
bien embêté. Son ami, le représentant
de commerce André, ne l'est pas moins.
n y a quelques mois, ils eurent une
Idée saugrenue : Ils participèrent à une
affaire de cambriolage. 1
Jusqu'ici cela n'a rien d'original. Mais
supputant les conséquences de cette er-
reur de jeunesse ils songèrent qu'après
tout il serait toujours temps de faire
connaissance aveo la paille humide des
cachots. Ils avaient quelques petites éco-
nomies, bref, leur avocat, M" Edouard
Preynet, réussit à obtenir leur mise en
liberté provisoire moyennant une cau-
tion de 5.000 francs.
0 jour trois fois maudit 1 Caution.,
maudite 1 Liberté maudite 1
C'est après-demain la comparution
devant les assises, et nos deux gaillards
ne savent plus à quel saint se vouer.
Ils voudraient bien ne pas manquer
le rendez-vous. Dame i Ils ont versé
5.000 francs, et ils n'entendent pas en
faire cadeau à la Mutuelle des gardiens
de prison.
D'autre part, pour comparaître aux
Assises, il faut se mettre entre deux
gardes républicains, condition impossi-
ble à réaliser pour un citoyen libre,
même provisoirement.
Mais, direz-vous, ils n'ont qu'à se
constituer prisonniers, ce qui leur per-
mettra : i* de--récupérer leurs écus;
2* de pouvoir présenter, mardi, leurs ci-
vilités à M. le président des assises.
On voit bien que vous n'avez jamais
été cambrioleur. -
Depuis deux jours, Colleu et André ont
escalade trente étages, frappé à dix-
huit portes, sollicité quarante-cinq per-
sonnes, promené leur convocation, —
car le Parquet les a priés de venir hier
à cinq heures, — au Palais de Justice, à
la P. J., à la P. P., à la P. M., au petit !
Parquet, au grand, au moyen, au dépôt,
au poste de police do la P. P., etc. Per-
sonne n'a voulu d'eux. Personne n'avait
reçu d'ordre.
Enfin, fourbus, exténués, lis échouè-
rent, hier soir, au commissariat de la
rue Dante.
Le commissaire est bon enfant. Ces
gens qui lui tendaient les bras, à la fois
pour l'implorer et pour recevoir des bra-
oelets nickelés, finirent par l'attendrir;
après leur avoir fait promettre d'être
bien sages, il condescendit à les boucler
dans le violon. -
Las 1 une heure après, lé Parquet,
pressé par le commissaire d'envoyer des
instructions, ordonnait leur mise en li-
berté. Pour les récompenser de leur
bonne volonté, on leur octroyait 48 heu-
res de liberté supplémentaire.
Colleu et André n'ont que médiocre-
ment goûté cette bienveillance judi-
ciaire. Si encore on leur avait rendu leur
pécule ! -Arthur talon.
« VILLA PAULETTE.tj
Bataille sur la zone
à Pantin
Une femme tuée
Un homme blessé
Dans la zone, près de Pantin, s'élève
un groupe de baraques pompeusement
appelé « Villa Paulette ». Depuis le
mois d'août de l'an dernier, une femme
Leroy, veuve d'un journalier qui avait
été tué au cours d'une bagarre, vint
abriter là une nouvelle idylle qu'elle a
noué avec un charbonnier, Henri Rous-
seau, âgé de 30 ans.
Récemment, le' faux ménage s'était
pris de querelle avec un voisin, Henri
Garreau et au Cours de la bataille, ce
dernier avait eu la cheville brisée.
Rousseau, poursuivi, avait, pour ce
fait, été condamné à une peine légère
de prison. Libéré, 11 avait juré de se
venger de Garreau qui l'avait dénoncé.
Hier au soir, tous les habitants de la
« Villa Paulette n, ainsi que Charles
Dorlet, âgé de 29 ans, interdit de séjour,
condamné à 12 ans de travaux publics,
se trouvaient réunis dans la cour de la
Villa.
Tout ce monde avait bu plus que de
raison. Soudain, pour un motif futile,
une querelle s'élevait entre Mme Leroy
et Garreau. Des injures furent échan-
gées, puis des .coups. Au paroxysme de
la colère Rousseau sortit un revolver et
tira dans le groupe. Dorl-et s'arma, à
son tour, et tira plusieurs balles « dans
le tas a.
Garreau, atteint au côté droit, tomba.
Sur ces entrefaites, la gérante de la
villa Paulette, Mme Juliette Jeuse, âgée
de 43 ans, voulut intervenir et faire ces-
ser la bataille. Elle reçut une balle dans
le ventre et tomba à son tour.
Les deux meurtriers prirent aussitôt
la fuite tandis qu'on transportait les
blessés à l'hôpital Tenon où Juliette
Jeuse mourait en arrivant.
Prévenu aussitôt, M. Luce, commis-
saire de police, se rendit sur les lieux.
Des rondes furent effectuées aussitôt
par des agents dans les environs, mais
les recherches ne donnèrent aucun ré-
sultat. Le magistrat chargea le brigadier
Pescadère et son équipe d'inspecteurs
de retrouver Rousseau et Dorlet.
L'enquête se poursuit. -,
PAR CES CHALEURS
Par ces températures sénéga-
liennes, cette charmante bai-
gneuse a trouoé le moyen de
ne pas trop souffrir de la
chaleur. Assise en court maillot
au-dessus de l'eau, et protégée
des rayons du soleil par une
ombrelle, elle boit une tasse
de thé bouillant
(Photo Keystone)
BREST - NEW-YORK
Paris compte
s'envoler
cet après-midi
Première étape
Brest - les Açores
9
Brest, 22 juillet. — Le lieutenant
de vaisseau Paris, va quitter Brest
incessamment pour tenter la grande
aventure.
L'hydravion la Frégate est filn
prêt, et le plein d'essence a été fait.
Ui nouveau réservoitr de 300 litres
a été posé ce matin, ce qui porte à
5.000 litres la quantité d'essence que
l'appareil pourra utilliser pour la
première étape Brest-les Açores.
Le lieutenant de vaisseau Paris at-
tend les renseignements du service
météorologique. S'ils sont favorables,
il prendra le départ aujourd'hui
même.
La chaussée s'effondre
place du Panthéon
Une voiture de laitier tombe j
dans Vexcavation
Une excavation de 4 mètres de long
sur 3 mètres de large et 1 m. 50 de
profondeur s'est produite ce matin, N
5 h. 30, place du Panthéon, à l'angle de
la rue Cuj as.
Une voiture de laitier, qui passait
juste &.,c.e.moment, est tombée dans
l'excavation. Les pompiers, mandés aus^.
sitôt, n'ont pu la retirer. Une volture-
grue a été commandée et amenée sur
le lieu de l'accident.
L'agent-voyer et le service des eaux
ont été prévenus.
Un avion allemand
capote en Savoie
Yenne (Savoie), 22 juillet. — Un avion
allemand du service postal Genève-Bar-
celone, a capoté hier, vers 19 heures, au
cours d'un atterrissage forcé près de
Yenne. L'appareil est fortement endom-
magé mais le pilote est indemne.
Notre collaborateur Alexis Danan,
qui vient de vivre, au cœur
de l'Europe.
Une semaine parmi les hommes
de bonne volonté
publiera très prochainement dans
Paris-Soir ses impressions sur une
tentative qui.
AUX CHANTIERS DE BABEL
a tout l'air d'une anticipation
à la Wells.
RUE DE BAGNOLE T
Une femme (ne son mari
à coups de revolver
De fréquentes discuesions troublaient
un modeste ménage d'ouvriers, 34, rue
de Bagnolet. -
Le mari, Justin Grappe, 37 ans, adonné
à la boisson, brutalisait sa femme, Louise
Grappe, née Landry, 36 ans, et môme
parfois son jeune fils Paul, âgé de 3 ans.
Hier soir, une de ces altercations a eu
un dénouement traffiaue.
Justin, Grappe, qui était revenu ohez
lui, après son travail, Ivre selon son ha-
bitude, maltraita sa malheureuse épouse.
Celle-ci, exaspérée par ses brutalités
quotidiennes, se défendit, répliqua aux
coups par .des coups. Grappe, qui n'avait
pas eu le dessus se coucha. Vers minuit,
le petit Paul, malade depuis quelques
jours, se mit à pleurer.
L'ivrogne, réveillé par les cris plain-
tifs de son enfant, se leva, furieux. Il in-
juria sa femme, lui demanda de faire
taire « son gosse » et, comme elle s'y re-
fusait, la frappa avec violence.
Puis, comme l'enfant effrayé par ce
spectacle, redoublait ses pleurs et ses
cris, Grappe s'en prit à son fils et voulut
lui donner des coups.
La malheureuse mère, affolée, voulant
à tout prix protéger son petit contre les
atteintes du forcené, prit un revolver et
abattit son mari. de deux balles dans la
tête.
Justin Grappe, transporté à l'hôpital
Saint-Antoine, y mourait quelques minu-
tes après son arrivée.
La femme Louise Grappe a été arrêtée.
Rappelons que Justin Grappe est cet
individu qui, ayant déserté pendant la
guerre, revint vivre à Paris où il vécut
durant une dizaine d'années habillé en
femme. Il vivait de métiers féminins et
avait mênje, pendant quelque temps, été
« première » dans une maison de cou-
ture.
DEUXIÈME ÉDITION
6 pages
* <
B8
1928 Sixième année NB 1.752
* Lundi 23 Juillet *
DIRECTION - REDACTION
ADMINISTRATION
et
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Téléphone : GUTENB. 67-82, 67-33, LOUVRE 20-41, 28-05
adr télégr PARIS-SOIR-PARIS. Chèque postal No 60-840
Fa; les auto;
et La liberté du suicide, chacun l'a.
et c'est fort heureux pour qui
ayant pas charge d'âmes, accablé
sons le Poids des ans ou des infirmil-
tés > hors d'état de « servir » encore
à Inoins que n'ayant jamais accédé
Il ia compréhension du devoit hu-
main envers tous jusqu'au dernier
souffle) se décide à démissionner un
peu ou beaucoup plus tôt qu'il n'é-
tait marqué à l'horloge du destin.
La certitude de l'inévitable fin,
l'intertitude quant à l'au-delà, sont
pour beaucoup dans cette résolution
suprême Souvent aussil l'excès de
du suicide collectif les foules au risque
du suicide collectif devant les. fusils
de la troupe. Rappelez-vous, quant
aux Meutes des canuts de Lyon,
quantà ,1 insurrecli'on des chômeurs
d» t.. -
de juin le cril désespéré de Sa-
vinien Lapointe , poète ouvrter :
Ous irnPorte un trou de plus dans nos
[haillons ?
ô Pa Importe, dans un coeur déchiré,
pauvre Régime Flory, ô pauvre
derClaude France ô pauvre Jenny Gol-
balle ; ITperceptible trouée d'une
balle ? Au moins celle-là délivre !
mais ce q ut je ne saurais admet-
lité ce Mn,î:i1-,.révolte -èn moi la sensibi-
c'est la 3s°n, l'instinct de justitoe,
qui survit depuis esprit de guerre
ce mépris depuis dix ans à la guerre;
ce mepris de la vie des autres ; cet
empiètement sur le droit d'autrui' à
il sdose de soi-même; ce réveil de
l'instinct barbare entrînant avec soi
et bie C er, au sépulcre, gens, bêtes
et bien 1 au sépulcre, gens, bêtes
Quelle monstrueuse conceptilon !
Le suicide des amants, suit.
L'amour est une particulière et di-
vine demence qui concentre toute la
ter al'Ion. en un seul être et fait préfé-
rer un}o.n dans le néant à la sépa-
ration ICI-bas. L'inadmissible, c'esl
la carence dè celui quil survit. On doit
jouer ««no jeu. Profiter du départ
de r jeu. Profiter du départ
rôle – même lui manquer de pa-
role – même si le hasard seul estt
responsable - c'est une manière
Sde confiance.
D'ailleurs, un fantôme le défail-
lant J'ai ai. l rencontré Chambre, après
qu'il avait été en Crète chercher cette
avait QUI ne voulait pas de lui!. Il en
avait rapPorté un livre de premier
ordre, la débandade. Ceux qui
l'avaient lu proclamaient unanime-
ment ent lu proclamaient unamme-
ment son talent : sous l'égide de
Maurice Barrès, un bel avenir litté-
raire s'ouvrait devant lui.
Il y demeurait insensible : on le
sentait habité par une ombre, celle
de Madeleine G. Ramassé moribond
auPrèi * d'elle, il n'avait pas eu le
courage de la récidive, mais j'ima-
gine que son dernier soupir fut de
délivrance
Tout autre est le cas des gens qui
s'arrogent le droit de vile et de mort
sur leur entourage .On peut plaider
la foie pour la mère quil entraîne
son enfant à sa suite dans ce qu'elle
suppose la garantie contre un sort
trop affreux. Elle estime qu'il sera
moins infortuné de n'être plus que
d'exister dans les conditibns réser-
vées, hélas, dans notre maternelle
société aux PetJits sans l'appui' natu-
rel. 'Mais c'est tout de même une dé-
serteuse ! Parce qu'elle a une tache
sacrée a h rempli - et qu'elle y man-1
que.
Mais que dire de Mme Guillemot,
d'Essonnes ,qui vient commettre
à 8s, qui vient de commettre,
a mon sens le plus monstrueux des
attentats ats, Se est morte. paix à ses
cendres Néanmoins il est impossi-
ble de
ni de Passer son acte sous sÍllenoe.
il de ne pas en démorltrer, pour
l' C \6lïinio l'horreur et l'imbécillité.
Malheuresement elle l'était, c'est cer-
tain *oSî,ant depuis six c'est d'un
~souffrant depuis six ans d'un
opération avait nécessité plusieurs
opération On l'eû.t plainte bi'en sin-
cérement si, elle avait abrégé son
martyre dément, voici ce qu'elle
imagina
Dans le pavillon qu'elle occupait
petite bon Inari; étaient aussi' leur
et une b 01111e, de treize ans et demi1,
et ne a ambIlne de trois ans dont elle
mot , - ssumé la wirde. Mme Guille-
mot–dans une lettre très sensément
rédigée t qUI établH la préméditation
clare r?Uvée là après décès - dé-
époux polir admettre qu'il luit sur-
vive. En conséquence, tout son monde
endormi et toutes issues closes, elle
sine.
va ouvrir le robinet à gaz de la cui-
Au mat'
Au matin Quatre cadavres ! Non
le 8ouh5im?e est supprimé se-
campagne ,mais de sa trop attachée
compagne ,mais encore la jeune ser-
vante C 1 enfant, Suzanne Sarrot et
au déposer parents sont
~demeure ébahi autant qu'indi-
ordre de drame. Déjà
l'explication quant au mari est stu-
péfiaantes ces égoïsme et d'arbitraire.
droit °es dSp,^linnocents"1,à ? De quel
droit anéantir ces jeunes êtres qui',
vu leur âge aspiraient passionné-
ment à djirèr, à croître ?
On n'enseigne pas assez dans les
écoles le nationalisme en prend
ombrage - IIB respect de la vie, la
beauté de iQ vile :i dePuis le plus in-
fime inspecte, la plus humble plante
jusqu'a la Dh J le Plus magnitflque,
~à la plus splendide créature !
Rien n'est que la vie ), a dit ce"
'---.. SÉVERINE.
s. o. s.
220 passagers
en danger
Le navire City of Yokohama, qui
se trouve actuellement désemparé en
pleine ITl'er, a fait savoir par radio-
télégraphie que sa position est sans
changement et qu'it attend du se-
cours du e Katuna, qui
doit aller le secourir, ne pourra l'at-
teindre avant cinq ou six jours.
-- ---.-.
K liRE EN 5 e PACE:
La biche éèrasée, par
erre Afille.
— Ça de rudement bien depuis
que on a stabilisé A nous bientôt les
chouettes appartements à bon marmé.-
.Et Sera Martin qui bat te
record des 800 mètres. C'est ça
qu'est une bonne nouoeUe !.
.Le pain vient encore
de baisser d'un sou. Cest
la baisse qui commence.
.le tunnel du machin chose des
Pyrénées est percé, ça, c'est une
affenre
f —- Le Pauûrè garçdtl !.«
v - C'est la chaleur /«. .;
LE RÈGNE DU MOTEUR
Les jouets
d'aujourd'hui
sont surtout faits
pour
les parents
J'al eu hier soir la curiosité d'entrer
dans un grand magasin de Jouets par
un besoin brutal de me replonger dans
des souvenirs de jeunesse. et puis,
parce que j'avais un cadeau à faire &
mon insupportable petit neveu, un gar-
nement de sept printemps.
Je m'arrêtai dès l'entrée, stupéfait,
déçu, croyant m'être trompé de porte.
Un magasin de jouets, ça ? Allons
donc ! J'étais entré, par erreur chez le
quincaillier voisin, ou chez le détaillant
d'accessoires de T.S.F., ou dans le bu-
reau d'une grande compagnie de navi-
gation.
Point. Un retour sur moi-même.
c'est-à-dire sur le trottoir d'où je ve-
nais, précisa oe point : j'étais bel et bien
entré dana le magasin d'un marchand de
jouets.
Ah ! où êtes-vous soldats de plomb,
Jeux de patience, imprimeries minuscu-
les, charrettes et écuries, ohemtns de fer
sans catastrophes, panoplies, fléchettes et
carabines à bouchon ?
Pour les petits comme pour les grands
c'est le règne du moteur, de l'accumu-
lateur, du boulon, de ce qui a crache,
pète, pue et f. le camp 1 b comme di-
sait un vieux du Midi en revenant de
voir le premier ohemin de fer à Saint-
Germain.
loi des autos, et là des avions ; les uns
et les autres à catastrophe, tu geases 1
Une oolleotion de petits bateaux qui
iront sur l'eau, celle du bassin des Tui-
leries ou du Luxembourg, mais plus de
voiliers gracieux et légers dont la toile
gonflée caresse l'eau dès qu'un specta-
teur éternue; non, des oanots automo-
biles qui rident le bassin, se croisent, se
rencontrent, se bousculent, se coulent,
Hier des régates pour jeunes yeux; au-
jourd'hui, le combat naval quotidien pour
que les petits comprennent ce mal néces-
saire : la guerre 1
J'a! interrogé le vendeur f
— Les jouets d'autrefois ? Où sont les
Jouets d'autrefois?
— Vieux jeu, les jouets d'autrefois.
monsieur. Tout progresse.
— Vous appelez ça un progrès ? Al-
lons dono ! Vous vendez des appareils
de T.S.F., des téléphones en miniature,
des gratte-ciel métalliques démonta-
bles, des canots automobiles, des aé-
ros. Des jeux, ça ?.. Non, non, ça ne
peut vraiment pas amuser les enfants.
— Qui vous parle d'amuser les en-
fants ?
— Aw-s qui ?
— Les parents. Oui, monsieur, les pa-
rents qui ont besoin de distractions, eux
aussi, et ne peuvent vraiment jouer avec
des soldats de plomb. En réalité, c'est
pour eux-mêmes qu'ils achètent nos ar-
ticles.
— Mais, les enfants ? A quoi jouent
les enfants pendant que les parents se
divertissent avec leurs jouets T
— Ils font du sport, monsieur.
J'ai acheté un canot automobile à mon
petit neveu qui a sept ans.
Il a regardé ce jouet avec dédain,
mais son père a pris l'objet, l'a examiné,
et l'oeil pétillant, m'a dit :
— C'est très amusant. Dédé, on ira
l'essayer cet après-midi aux Tuileries.
— Vas-y tout seul, a grogné Dédé.
Moi, j'irai avec maman voit la finale de
Ta coupe Davis. Pas que tu m' l'as pro-
mis, m'man ?
La mère répondit affirmativement,
mais Je vis dans son regard attristé
qu'elle eût préféré regarder avec le pa-
pa, le petit capot automobile filer sous
l'averse du Jet d'eau des Tuileries. -
Jean Kolb.
Le chauffeur de taxi Sprlet
meurt à l'hopital
Dans la nuit du lundi au mardi 10
juillet dernier, le chauffeur de taxi,
Louis Spriet, âgé de 62 ans, chargeait
à Parie, place Blanche, deux clients qui
lui avaient demandé de les conduire à
Saint-Denis.
Comme la voiture arrivait dans cette
localité et passait chemin des Fillettes.
les occupants, qui étaient des bandits
en quête d'un mauvais coup, profltè-
rent de la solitude pour assommer le
conducteur, qu'ils transportèrent ensuite,
agonisant, dans un terrain vague où ils
l'abandonnèrent, après l'avoir dépouillé.
f M. Louis Spriet est mort cette nuit, à
1 h. 30, à l'hôpital de Saint-Denis, où
Il avait été transporté.
M. Tiba, commissaire de police, a en-
voyé le corps de la victime à l'Institut
médico-légaf, aux fins d'autopsie.
L'express de Madras dérailla
Madras, 22 iuillet. — La locomotive et
les trois premfers wagons de l'express de
Madras ont déraillé près de Kattipakkam
et de Singaperumalcoil. Vingt personnes J
ont été grièvement blessées -
APRÈS LE VOTE DE LA LOI
M. Loucheur écrit
aux préfets pour
leur annoncer
des Instructions.
Et aussi pour leur
demander des renseignements
sur la crise de l'habitation
Les profanes et les esprits rétro-
grades pensent qu'un projet de loii
qui prétend, résoudre une crise so-
nt. LOUCHEUR ¡
ciale aiguë, est établi en conclusion
d'une longue enquête sur les aspects
divers de cette crise, d'une part, et,
d'autre part, sur tous les moyens pos-
sibles d'y parer.
Mais oe sont là. méthodes péri^
mées.
De nos jours, on dresse le projet
d'abord, on en exige le vote du Par-
lement en quarante-huit heures, et
puis ensuite, le texte de la loi ayant
paru à l'Officiel, on prend le parti
de se renseigner. S'il y a des mé-
comptes, on demandera au génie de
l'improvisation, vertu française s'il
en est, de faite ses preuves.
(Voir la suite en troisième page)
LE VOYAGE PRÉSIDENTIEL
M. Doumergue
est arrivé
à Carcassonne
M. Gaston Doumergue est parti
pour Carcassonne hier matin — noùs
l'avons dit — emporté vers le sud
par son train spécial.
Le président de la République est
arrivé vers 21 heures à Cahors.
Pendant l'arrêt de cinq minutes, le
président de la République a reçu un
ami de régiment. Il n'y a eu aucune
réception protocolaire. Le train s'est
engagé sur la li!gne de Capdenac et
est allé se garer à 21 h. 37, à Arcam-
bal, petit village à proximité de Ca-
hors. Le long de la voie de Gahors à
Arcambal, c'est, dans la nuit, un
concert de vivats Joyeux.
Le président a reçu, à 21 h. 45 le
maire d'Arcambal, qui lui a apporté
le livre d'or de la municipalité.
M. Doumergue a signé de bonne
grâce et, après avoiT pris congé du
maire, il est rentré dans son wagon-
liit pour se reposer.
Le train présidentiel a quiltté Ar-
cambal ce matin à 6 h. 15 pour ar-
ritver à Carcassonne à 10 h. 15, en
passant par Gahors, Montauban el
Toulouse.
Le wagon présidentiel est resté
fermé, au grand regret des quelques
habitants qui, malgré l'heure mati-
nale étaient venus à la gare. Le
temps s'annonçait magnifique pour
la journée.
M. Doumergue est arrivé à Tou-
louse à 9 heures ; sur le quai de la
-gare. ie maire, M-. I^illièré, lui -a sou-
haité la bienvenue.
Le train est ensuite parti vers Car-
cassonne, où le programme de la
journée est assez chargé.
La préfecture est préparée pour les
présentations ; le président s'y rend
au débarqué ; après une rapide ré-
èeption, il se rend à l'école d'agricul-
ture Charlemagne et l'inaugure, et
de th, sans désemparer, visite l'hô-
pital.
(Voir la suite en troleliNne page)
1 PROCHAINEMENT A PARIS
L'Internationale
des Etudiants
va tenir
- son Congres
Trente-cinq Unions nationales
seront représentées
par un millier de délégués
Du 9 au 17 août se tiendra, à Pa-
ris, dans la grande salle de la fonda-
tion Deutsch, le 10* Congrès de la
M. ANTEBI
président de l'A.
Confédération Internationale des
Etudiants.
Trente-cinq Unions nationales, re-
présentées par un millier de délé-
gués, participeront à ces importan-
tes assises. On y rencontrera des
Américains, des Belges, des Bulgares,
des Canadiens, des Tchécoslovaques,
des Danois, des Anglais, des Estho-
niens, des Finlandais, des Hollandais,
des Français, des Hongrois, des Ita-
liens, des Lettons, des Luxembour-
geois, des Polonais, des Roumains,
des Sud-Africains, des Ecossais, des
Espagnols, des Suédois, des Suisses,
des Turcs, des Yougoslaves, des Géor-
giens, des Néo-Zélandais, des Norvé-
giens, des Russes, des Ukrainiens.
(Voir la suite en troisième page)
S'il vous arrivait de gagner un million.
Que cette enquête est pleine de ré-
confort ! Chaque réponse que nous
recevons nous dévoile un côté admi-
rable de l'âme humaine.
Agitez un peu d'or, disent les amers,
et vous verrez se lever dans te
cœur des hommes les passions les plus
mauvaises.
Nous parlons d'un million. Et nous
ne voyons se lever que des projets très
sérieux. Quelle consolation !
Mme Marcelle Yrven
Mlle Parisys nous disait : c Une
bonne pièce, ça vaut mieux qu'un miî-
ltftn
Mme Marcelle Yrven, qui est une si
brillante et spirituelle comédienne,
donnerait bien un million pour avoir
une bonne pièce.
Et naturellement un beau théâtre
pour l'y jouer.
Si je gagnais un million, nous confie-
t-elle, je deviendrais directrice d'un
théâtre. mettons. Théâtre Marcelle. et
là Je réaliserais certains projets que je
caresse depuis longtemps et que vous
me pardonnerez certainement de ne pas
vous dévoiler.
Allons, nous finirons bien par les
connaître ces fameux projets avec un
peu de chance, un peu de chance de la
part de Mme Marcelle Yrven.
M. Gabriel Signoret
M. Gabriel Signoret est un grand
NI. 8ÎÛN0RET
acteur. Il a remporté des triomphes
sur toutes les scènes de Paris.
Il a tout donné au théâtre.
Il lui donnerait même son million,
s'il le gagnait.
Si Je gagnàis le gros lot d'un million,
nous écrit-il, je le mettrais immédiate-
ment et intégralement dans le théâtre
que je rêve.
Mais qu'est-ce qu'un million pour le
théâtre que je rêve et que je n'aurai
sang doute jamais !
Mais si, il-faut que le grand artiste
ait son théâtre. Il ne faut pas que le
Théâtre Signoret reste le Théâtre
Ignore.
M. Saint-Granier
Le sourire de M. Saint-Granier.
Nous savons maintenant que le sou-
rire de M. Saint-Granier est plein de
bonté. S'il recevait un million, ce se-
rait pour entreprendre une œuvre utile.
Si je gagnais le million, le m'en ser-
virais pour poursuivre la campagne en
faveur du repos hebdomadaire des ar-
tistes.
Car c'est une oeuvre nécessaire pour la
santé d'une corporation que j'aime, vous
n'en doutez pas.
Parbleu, lejs artistes ont bien le droit,
une fois par semaine d'être spectateurs.
Spectateurs du Théâtre de la Na-
ture.
Naturellement. — Pierre Vasseur.
DES CHAMPS-ELYSÉES AU BOULEVARD MONTMARTRE, LA TRANCHÉE EST OUVERTE
, LES TRAVAUX DU BOULEVARD MONTMARTRE ;
, {Lire l'artiele en troisième pag$.) "A
LES PRISONS COMIQUES
Où les cambrioleurs
apprennent
qu'il n'est pas aisé
de se faire
emprisonner
Le terrassier Colleu est un homme
bien embêté. Son ami, le représentant
de commerce André, ne l'est pas moins.
n y a quelques mois, ils eurent une
Idée saugrenue : Ils participèrent à une
affaire de cambriolage. 1
Jusqu'ici cela n'a rien d'original. Mais
supputant les conséquences de cette er-
reur de jeunesse ils songèrent qu'après
tout il serait toujours temps de faire
connaissance aveo la paille humide des
cachots. Ils avaient quelques petites éco-
nomies, bref, leur avocat, M" Edouard
Preynet, réussit à obtenir leur mise en
liberté provisoire moyennant une cau-
tion de 5.000 francs.
0 jour trois fois maudit 1 Caution.,
maudite 1 Liberté maudite 1
C'est après-demain la comparution
devant les assises, et nos deux gaillards
ne savent plus à quel saint se vouer.
Ils voudraient bien ne pas manquer
le rendez-vous. Dame i Ils ont versé
5.000 francs, et ils n'entendent pas en
faire cadeau à la Mutuelle des gardiens
de prison.
D'autre part, pour comparaître aux
Assises, il faut se mettre entre deux
gardes républicains, condition impossi-
ble à réaliser pour un citoyen libre,
même provisoirement.
Mais, direz-vous, ils n'ont qu'à se
constituer prisonniers, ce qui leur per-
mettra : i* de--récupérer leurs écus;
2* de pouvoir présenter, mardi, leurs ci-
vilités à M. le président des assises.
On voit bien que vous n'avez jamais
été cambrioleur. -
Depuis deux jours, Colleu et André ont
escalade trente étages, frappé à dix-
huit portes, sollicité quarante-cinq per-
sonnes, promené leur convocation, —
car le Parquet les a priés de venir hier
à cinq heures, — au Palais de Justice, à
la P. J., à la P. P., à la P. M., au petit !
Parquet, au grand, au moyen, au dépôt,
au poste de police do la P. P., etc. Per-
sonne n'a voulu d'eux. Personne n'avait
reçu d'ordre.
Enfin, fourbus, exténués, lis échouè-
rent, hier soir, au commissariat de la
rue Dante.
Le commissaire est bon enfant. Ces
gens qui lui tendaient les bras, à la fois
pour l'implorer et pour recevoir des bra-
oelets nickelés, finirent par l'attendrir;
après leur avoir fait promettre d'être
bien sages, il condescendit à les boucler
dans le violon. -
Las 1 une heure après, lé Parquet,
pressé par le commissaire d'envoyer des
instructions, ordonnait leur mise en li-
berté. Pour les récompenser de leur
bonne volonté, on leur octroyait 48 heu-
res de liberté supplémentaire.
Colleu et André n'ont que médiocre-
ment goûté cette bienveillance judi-
ciaire. Si encore on leur avait rendu leur
pécule ! -Arthur talon.
« VILLA PAULETTE.tj
Bataille sur la zone
à Pantin
Une femme tuée
Un homme blessé
Dans la zone, près de Pantin, s'élève
un groupe de baraques pompeusement
appelé « Villa Paulette ». Depuis le
mois d'août de l'an dernier, une femme
Leroy, veuve d'un journalier qui avait
été tué au cours d'une bagarre, vint
abriter là une nouvelle idylle qu'elle a
noué avec un charbonnier, Henri Rous-
seau, âgé de 30 ans.
Récemment, le' faux ménage s'était
pris de querelle avec un voisin, Henri
Garreau et au Cours de la bataille, ce
dernier avait eu la cheville brisée.
Rousseau, poursuivi, avait, pour ce
fait, été condamné à une peine légère
de prison. Libéré, 11 avait juré de se
venger de Garreau qui l'avait dénoncé.
Hier au soir, tous les habitants de la
« Villa Paulette n, ainsi que Charles
Dorlet, âgé de 29 ans, interdit de séjour,
condamné à 12 ans de travaux publics,
se trouvaient réunis dans la cour de la
Villa.
Tout ce monde avait bu plus que de
raison. Soudain, pour un motif futile,
une querelle s'élevait entre Mme Leroy
et Garreau. Des injures furent échan-
gées, puis des .coups. Au paroxysme de
la colère Rousseau sortit un revolver et
tira dans le groupe. Dorl-et s'arma, à
son tour, et tira plusieurs balles « dans
le tas a.
Garreau, atteint au côté droit, tomba.
Sur ces entrefaites, la gérante de la
villa Paulette, Mme Juliette Jeuse, âgée
de 43 ans, voulut intervenir et faire ces-
ser la bataille. Elle reçut une balle dans
le ventre et tomba à son tour.
Les deux meurtriers prirent aussitôt
la fuite tandis qu'on transportait les
blessés à l'hôpital Tenon où Juliette
Jeuse mourait en arrivant.
Prévenu aussitôt, M. Luce, commis-
saire de police, se rendit sur les lieux.
Des rondes furent effectuées aussitôt
par des agents dans les environs, mais
les recherches ne donnèrent aucun ré-
sultat. Le magistrat chargea le brigadier
Pescadère et son équipe d'inspecteurs
de retrouver Rousseau et Dorlet.
L'enquête se poursuit. -,
PAR CES CHALEURS
Par ces températures sénéga-
liennes, cette charmante bai-
gneuse a trouoé le moyen de
ne pas trop souffrir de la
chaleur. Assise en court maillot
au-dessus de l'eau, et protégée
des rayons du soleil par une
ombrelle, elle boit une tasse
de thé bouillant
(Photo Keystone)
BREST - NEW-YORK
Paris compte
s'envoler
cet après-midi
Première étape
Brest - les Açores
9
Brest, 22 juillet. — Le lieutenant
de vaisseau Paris, va quitter Brest
incessamment pour tenter la grande
aventure.
L'hydravion la Frégate est filn
prêt, et le plein d'essence a été fait.
Ui nouveau réservoitr de 300 litres
a été posé ce matin, ce qui porte à
5.000 litres la quantité d'essence que
l'appareil pourra utilliser pour la
première étape Brest-les Açores.
Le lieutenant de vaisseau Paris at-
tend les renseignements du service
météorologique. S'ils sont favorables,
il prendra le départ aujourd'hui
même.
La chaussée s'effondre
place du Panthéon
Une voiture de laitier tombe j
dans Vexcavation
Une excavation de 4 mètres de long
sur 3 mètres de large et 1 m. 50 de
profondeur s'est produite ce matin, N
5 h. 30, place du Panthéon, à l'angle de
la rue Cuj as.
Une voiture de laitier, qui passait
juste &.,c.e.moment, est tombée dans
l'excavation. Les pompiers, mandés aus^.
sitôt, n'ont pu la retirer. Une volture-
grue a été commandée et amenée sur
le lieu de l'accident.
L'agent-voyer et le service des eaux
ont été prévenus.
Un avion allemand
capote en Savoie
Yenne (Savoie), 22 juillet. — Un avion
allemand du service postal Genève-Bar-
celone, a capoté hier, vers 19 heures, au
cours d'un atterrissage forcé près de
Yenne. L'appareil est fortement endom-
magé mais le pilote est indemne.
Notre collaborateur Alexis Danan,
qui vient de vivre, au cœur
de l'Europe.
Une semaine parmi les hommes
de bonne volonté
publiera très prochainement dans
Paris-Soir ses impressions sur une
tentative qui.
AUX CHANTIERS DE BABEL
a tout l'air d'une anticipation
à la Wells.
RUE DE BAGNOLE T
Une femme (ne son mari
à coups de revolver
De fréquentes discuesions troublaient
un modeste ménage d'ouvriers, 34, rue
de Bagnolet. -
Le mari, Justin Grappe, 37 ans, adonné
à la boisson, brutalisait sa femme, Louise
Grappe, née Landry, 36 ans, et môme
parfois son jeune fils Paul, âgé de 3 ans.
Hier soir, une de ces altercations a eu
un dénouement traffiaue.
Justin, Grappe, qui était revenu ohez
lui, après son travail, Ivre selon son ha-
bitude, maltraita sa malheureuse épouse.
Celle-ci, exaspérée par ses brutalités
quotidiennes, se défendit, répliqua aux
coups par .des coups. Grappe, qui n'avait
pas eu le dessus se coucha. Vers minuit,
le petit Paul, malade depuis quelques
jours, se mit à pleurer.
L'ivrogne, réveillé par les cris plain-
tifs de son enfant, se leva, furieux. Il in-
juria sa femme, lui demanda de faire
taire « son gosse » et, comme elle s'y re-
fusait, la frappa avec violence.
Puis, comme l'enfant effrayé par ce
spectacle, redoublait ses pleurs et ses
cris, Grappe s'en prit à son fils et voulut
lui donner des coups.
La malheureuse mère, affolée, voulant
à tout prix protéger son petit contre les
atteintes du forcené, prit un revolver et
abattit son mari. de deux balles dans la
tête.
Justin Grappe, transporté à l'hôpital
Saint-Antoine, y mourait quelques minu-
tes après son arrivée.
La femme Louise Grappe a été arrêtée.
Rappelons que Justin Grappe est cet
individu qui, ayant déserté pendant la
guerre, revint vivre à Paris où il vécut
durant une dizaine d'années habillé en
femme. Il vivait de métiers féminins et
avait mênje, pendant quelque temps, été
« première » dans une maison de cou-
ture.
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