Titre : Le Journal
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-08-22
Contributeur : Xau, Fernand (1852-1899). Directeur de publication
Contributeur : Letellier, Henri (1867-1960). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34473289x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 août 1939 22 août 1939
Description : 1939/08/22 (N17107). 1939/08/22 (N17107).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7634018m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-220
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/12/2014
ÉDITION DE 5 HEURES
LE JOURNAL
N° 17107
0.50
PARIS, 100, RUE DE RICHELIEU
jt 4 RIC.+81-54 f <
MARDI 22 AOUT 1939
a midi 5
à 19 heures 5
tous les jours
écoutez
au poste de
rile-de-France
le 1/4 d'heure
du "Journal"
vm
Berlin annonce :
LE REICH ET L U. R. S. S.
décident de conclure
un pacte de non-agression
M. VON RIBBENTROP ARRIVERAIT DEMAIN A MOSCOU
BERLIN, 21 août (23 h. 45). — L'agence officielle D. N. B. com-
munique : Le gouvernement du Reich et le gouvernement soviétique
ont décidé de conclure entre eux un pacte de non-agression.
M. von Ribbentrop, ministre des affaires étrangères du Reich
arrivera à Moscou le 23 août pour mener à bien les négociations. -
(Havas. )
L'ambassadeur
de Pologne
a quitté Berlin
pour Varsovie
Londres, 21 août. — L'agence
Reuter annonce, dans une dépêche
de Varsovie, que M. Lipski, am bas-
sadeur de Pologne à Berlin, a quitté
Berlin en avion pour aller consul-
ter son gouv -rnement. — (Havas.)
M. Beck a reçu
l'ambassadeur
de France
-+ -
Varsovie, 22 août. — M. Lipsky,
ambassade.- de Pologne à Berlin,
est arrivé peu après minuit à Varso-
vie par avion spécial. Il a été immé-
diatement reçu par le colonel Beck.
Ce dernier a également reçu M.
Léon Noël, ambassadeur de France
à Varsovie. — (Havas.)
Aujourd'hui
conseils
de cabinet
à Londres
et à Paris
NOS INFORMATIONS EN 3' PAGE
NOS DEPECHES EN 5e PAGE
LE VOL DE Il L'INDIFFÉRENT"
i « L'ARTISTE CONNUE
DE LA MOITIE DE PARIS »
et qui passa avec Bog
l'après-midi du 11 juin
a traversé la capitale
MAIS N'A PAS EU LE TEMPS DE SE
RENDRE A LA POLICE JUDICIAIRE
LES DETAILS DANS NOTRE ENQUETE EN 3° PAGE, 6' COLONNE
?( .:J-ê it, ÔJY fi pu VOJiï 77 PjiRJS.
I M. HORE BELISHl
ministre anglais de la Guerre qui,
venant de Cannes, rentrait à
Londres pour assister aujourd'hui
au conseil de cabinet.
M. JAMES FARLEY
ministre dès postes des Etats-Unis, qui après
un séjour en Italie, est arrivé en France où, en
compagnie de ses deux filles, il compte rester
environ une semaine.
DOUGLAS FAIRBANKS
le célèbre acteur de l'écran, retour
de la Côte d'Azur, que l'on voit
ici hier matin, à son arrivée
gare de Lyon.
MON FILM : L'erreur d'Othello
Comme il allait monter dans son
auto, où avait déjà pris place une
jeune femme, M. Jacques Pillard
fut assailli par un homme qui, pro-
fitant de l'avantage de cette attaque
brusquée, le renversa sur le trottoir
et l'assomma plus qu'à moitié tout
en vociférant :
— Ah ! c'est comme ça, tu me
prends ma femme. Une mère de
famille ! Tiens, attrape, s. ! En
v'là encore ! Et aïe donc !
U « objet du litige » sortit de la
voiture pour intervenir, courageuse-
ment. En le voyant, l'agresseur,
cessant de se servir de ses poings et
de ses pieds, s'exclama :
— Mais ce n'est pas elle, ce
n'est pas ma femme 1
Et se penchant vers sa victime :
— Oh ! pardon, monsieur, j'ai
fait une gaffe !. De dos, j'avais
bien cru reconnaître Léontine !
M. Pillard est à l'Hôtel-Dieu,
où on le soigne pour de graves con-
tusions au thorax et une fracture
des os du nez. Le mari double-
ment trompé est, lui, consigné à la
disposition du commissaire.
Cette scène — dont le récit a
été publié par le Journal — s'est
déroulée sur le boulevard Saint-
Michel, samedi soir. Elle m'en rap-
pelle d'autres, assez récentes, où le
même quiproquo n'a pas eu non
plus des conséquences toutes vau-
devillesques.
Rue Réaumur, une jeune fem-
me, embusquée dans l'angle d'une
porte, lança à la tête d'un passant
le contenu d'un récipient qu'elle
venait de tirer d'une poche de son
manteau. C'était du vitriol. Puis
elle s'écria :
— Oh ! ce n'est pas lui !.
Mais vous ressemblez tellement à
Marcel ! Vraiment, je suis déso-
lée. Pardon, monsieur !
Ces excuses ne pouvaient guère
servir de baume. Le faux Marcel
avait le visage brûlé, et sans doute
ne répondit-il pas :
— De rien, madame.
Rue de Rome, ce fut pis encore:
un mari aveuglé par la jalousie,
blessa grièvement, à coups de re-
volver, une femme qu'il avait prise
pour la sienne et le monsieur qui
l'accompagnait. Cet Othello si peu
physionomiste s'en tira avec quel-
ques mois de prison, mitigés par le
sursis.
A tous les dangers de la circu-
lation, il faut donc ajouter celui-ci:
on peut devenir, dans la rue, la vic-
time d'un drame passionnel alors
qu'on n'a rien fait du tout pour ça.
Sans compter que bien des maris
et des femmes infidèles ne mettent
pas toujours leur partenaire d'occa-
sion au courant de leur situation
conjugale.
Moralité, s'il peut être question
de moralité en l'occurrence : MM.
les jaloux, Mmes les jalouses, ven-
gez-vous, si vous voulez, mais que
ce soit sur votre justiciable, exclusi-
vement, et ne vous trompez pas
d'adresse. — CLÉMENT V AUTEL.
De sa prison
Il Roue libre"
chel de bande
continuait
a diriger
ses hommes
L'un de ses principaux
adjoints est arrêté au
moment où il allait aux
ordres prendre le cour-
rier sous une lourde pierre
Voici quelques jours, les policiers
parisiens arrêtaient Georges Lebau,
30 ans, dit « Roue Libre », 29, rue
Georges-Clemenceau, à Sannois.
Georges Lebau s'était spécialisé
dans le vol des bicyclettes, des mo-
tos, voire même des voitures. Il ef-
fectuait ses opérations à une cadence
accélérée avec la complicité de trois
autres mauvais sujets, Paul Filiâtre,
Albert Potel et Caroli. Ces quatre
individus durent avouer qu'ils avaient
écumé toute la région d'Argenteuil.
Or, en allant prendre des rensei-
gnements à Sannois, au domicile de
Lebau, l'inspecteur Bécard, de la
brigade judiciaire de M. Saubion,
sous-chef de la sûreté à la police
d'Etat de Sannois, ne fut pas peu
surpris de voir un louche personnage
pénétrer dans la cour où habitait
« Roue Libre » et soulever une lour-
de pierre située dans l'encoignure
d'une courette.
L'homme était un certain Armand
Hendrick, dit « Le Bagnard », né en
1909 à Verviers (Belgique), sans
domicile connu, redoutable person-
nage, déjà six fois condamné et pas-
sible de la relégation. Ceinturé,
l'homme dut avouer à l'inspecteur
Bécard qu'il allait tout simplement
chercher, selon un mode convenu,
« le courrier », c'est-à-dire les or-
dres que, de sa geôle, par des voies
obscures, lui destinait son chef d9
bande Lebau.
Hendrick, qui était porteur de
plusieurs faux papiers d'identité
volés à M. Cabanet, 30, rue Saint-
Denis à Paris, et M. Soubrange, 77,
rue de Charenton, entra aisément
dans la voie des aveux. Il expliqua
qu'il avait déjà dérobé plus de 35
bicyclettes dans la région de Sannois,
Enghien, Montmorency, ainsi que
plusieurs motos.
Avec ingénuité, Hendrick, dit « Le
Bagnard », expliqua :
— Que voulez-vous, je n'ai pas
de profession et je voulais monter
un petit commerce de cycles.
Le bondit a été dirigé sur le Par-
quet de Versailles où, après l'inter-
rogatoire d'identité que lui a fait su-
bir M. Berry, juge d'instruction, il a
été écroué à la prison de Versailles.
EN 2E PAGE :
LOISIRS
EN 38 PAGE, 4* COLONNE :
LA GRANDE SEMAINE A DEAUVILLI
par GEO LONDON.
EN 5E PAGE, 7e COLONNE :
Le général Catroux est nommé gou
verneur général par intérim dl
l'Indochine.
AVANT LE FESTIVAL DE CANNES
Comment se fontles films
Un jeu d'équipe où tous ont un rôle à remplir
Par Maurice COIVSTA 3VTIIST.WEYEH
Le cinéma est un art compliqué. Le public
l'ignore. Un de mes amis me félicitait ces jours
derniers de ce que La Loi du Nord, que Jacques
Feyder a tirée d'un de mes romans, figure au pro-
gramme du festival de Cannes. Et cet ami, qui
joue avec un talent honorable la comédie de
salon, me disait : « Comme cela doit être passion-
nant de jouer dans un film 1 » Il s'imaginait que
les acteurs jouent, devant la caméra, la pièce
telle qu'on la voit sur l'écran.
En réalité, le cinéma est une vaste collabora-
tion. Contrairement aux gens de cinéma qui tien-
nent fauteur pour quantité négligeable, je le
citerai en premier. On me dira que, tel M. Josse,
je suis orfèvre. Mais, s'il n'y avait pas d'auteur,
il n'y aurait pas de sujet. Le producteur, son direc-
teur de production, le metteur en scène, son
assistant, le régisseur, le scénariste, le dialoguiste,
l'opérateur, l'ingénieur du son, le décorateur, le
photographe, la script girl, les vedettes et les
salles de cinéma, rien de tout cela n'existerait.
Notez bien que je ne prétends pas accorder à
l'auteur le parrainage exclusif du film. C'est un
jeu d'équipe, où tout le monde a un rôle à rem-
plir. Mais, tout au moins par ordre chronologique,
l'auteur a quelque droit à être nommé le premier.
Du producteur
au metteur en scène
Le « producteur » est l'homme qui produit. les
capitaux nécessaires au tournage du film. Si l'on
songe qu'un film peut coûter de plusieurs cen-
taines de mille francs à une dizaine de millions
— et bien davantage 1 — le rôle du producteur
a une importance que nul ne songera à lui con-
tester. Si le film réussit, il va de soi que le pro-
ducteur a fait une bonne affaire. Mais il y a des
films qui ne sont pas précisément rémunérateurs.
Le metteur en scène est choisi par le produc
teur. Du moins, dans la généralité des cas. Cai
ce sont parfois les grands as de la mise en scène
qui viennent trouver le producteur en lui disant :
« J'ai un sujet de film intéressant. Voulez-vous
vous y intéresser ? * Le plus souvent, le metteur
en scène fait lui-même le « découpage », et ce
n'est pas toujours ce qu'il fait de mieux. Il est
entendu que le découpage est un art. Il est
entendu également que l'optique du cinéma est
un peu différente de celle du roman, et encore
plus différente de celle du théâtre, qu'il ne s'agit
pas de faire un roman filmé, ni une pièce de
théâtre filmée, mais un film, art tout à fait à part.
Les collaborateurs
du metteur en scène
Dans bien des cas, cependant, le metteur en
scène aurait un avantage certain à prendre l'au-
teur, tout au moins comme collaborateur. Un
auteur consciencieux connaît généralement sor.
sujet. Le metteur en scène le connaît plus ou
moins. Et bien des gaffes qui apparaissent au
public eussent été évitées si le metteur en scène
avait daigné collaborer avec l'auteur. Ceci dit,
les conflits entre auteur et metteur en scène sont
moins aigus qu'on ne le prétend généralement.
Il est naturel que le metteur en scène choisisse
ses collaborateurs. Si le film est mauvais, c'est le
metteur en scène qui en endosse la responsabilité.
S'il est bon, tous les autres, y compris l'auteur, en
revendiquent la gloire. Il n'est donc pas exagéré
de dire que le metteur en scène joue sa réputation
sur chacun de ses films. Et je suis tout disposé
à admettre que, s'il collabore avec l'auteur pour
le découpage, et qu'une discussion s'élève entre
eux, c'est au metteur en scène que revient le der-
nier mot.
Le seul collaborateur que le metteur en scène
ne choisisse pas, c'est le directeur de production.
Celui-ci, c'est l'œil du producteur. C'est l'homme
qui veille sans cesse à ce que les crédits accordés
pour le film ne soient pas dépassés : ou, du moins,
à ce qu'ils le soient le moins possible. Il y a des
metteurs en scène qui ne connaissent pas 1a
valeur de l'argent. Ils gaspillent du temps. Or,
nulle part le temps ne compte plus qu'au cinéma,
où les frais généraux, pour certains films, attei-
gnent et dépassent deux cent mille francs par
jour. C'est un métier ingrat, fatigant et qui exige
beaucoup de tact. La vie du directeur de produc-
tion se passe à établir des pare-chocs entre le
producteur et le metteur en scène. Il mendie au
premier des crédits supplémentaires, qu'il accorde
au second. au compte-gouttes. Mais il n'est pas
d'exemple qu'un directeur de production soit
jamais arrivé à freiner complètement les prodiga-
lités du metteur en scène.
LIRE LA SUITE EN 4" PAGE, 4* COLONNE
"NORMANDIE"
"liner"
des vedettes
Une pléiade d'artistes, parmi lesquels RAMON NOVARRO,
ont débarqué hier du paquebot à bord duquel furent tournées, au
cours de la traversée, quelques scènes de Paris-New-York. Au
Havre d'abord de nombreux curieux attendaient les vedettes
et leur manifestèrent leur sympathie. A la gare Saint-Lazare.
RAMON NOVARRO, ainsi qu'en témoigne notre cliché, fut ac-
cueilli par de charmantes admiratrices. — Lire les détails
en 3* page, 1" colonne.
Les bonnes affaires
i
du marché aux puces
POUR 7 FR. 50, UN CLIP D'OR
DE PLATINE ET DE DIAMANTS
Le marché aux puces de Saint -
Ouen a la réputation de vendre bon
marché. On y trouve, disent les ha-
tués de merveilleuses occasions
Celle dont bénéficia Mohàmed Mez-
reb est cependant exceptionnelle.
Il avait déniché, parmi nombre
d'objets hétéroclites, un curieux bi-
jou orné de pierres de couleur, très
sale, d'ailleurs, qu'il avait payé
7 fr. 50. Il le nettoya consciencieuse-
ment, le fit reluire et le rangea dans
un coin de la petite chambre de
bonne qu'il occupe, 15, avenue Klé-
ber. Il y a de cela un an.
Ces jours, derniers, il retrouva le
bijou qu'il avait oublié. Son acqui-
sition ne l'intéressait plus. Mohamed
Mezreb, gardien de nuit dans un
garage de Levallois, n'est pas très
riche : il décida de vendre ses verro-
teries. Il entreprit de longs mar-
chandages auprès des bijoutiers.
— Combien l'avez-vous payé 1
lui demandait l'acheteur éventuel.
Mais il serait bien maladroit de
parler de 7 fr. 50 quand on espère
en obtenir 50 ou peut-être 100. H
vaut mieux éluder la question.
— Coîfibien que ti veux m'en don-
ner ? répundait. le Nord-Africain.
Les pourparlers dureraient peut-
être encore si la préfecture, de police
n'avait appris qu'un Algérien propo-
sait un peu partout un clip en or et
platine, orné de 80 brillants et de cinq
rubis calibrés, dont la valeur dépas-
sait 10.000 francs et qu'on s'étonnait
de voir entre ses mains.
Un inspecteur fut dépêché. à la •
recherche de Mezreb et le conduisit
devant M. Roches, chef de la brigade
spéciale.
Mis au courant, le gardien de nuit
protesta de sa bonne foi.
— Je l'ai acheté aux puces, décla-
ra-t-il, mais je sais plus à qui, je te
Jure.
M. Roches ne met pas en doute sa •
sincérité et lui a rendu sa liberté ;
mais il a gardé le bijou. Il voudrait
bien savoir par quelle voie mysté-
rieuse le joyau a pu venir échouer
à Saint-Ouen et y être vendu si bon
marché à Mezreb, car, enfin, ce n'est
pas tous les jours que l'on trouve,
aux puces, pour 7 fr. 50 un clip d'or
et de platine aussi brillamment orné.
Le roi Zog fleurit
la tombe de l'Inconnu
L'ex-roi ZOG d'Albanie qui réside actuellement à Versailles
est venu hier à Paris pour s'incliner sur la tombe du Soldat
Inconnu. — Ci-dessus, le souverain signant le Livre d'or
de l'Arc de Triomphe.
LE JOURNAL
N° 17107
0.50
PARIS, 100, RUE DE RICHELIEU
jt 4 RIC.+81-54 f <
MARDI 22 AOUT 1939
a midi 5
à 19 heures 5
tous les jours
écoutez
au poste de
rile-de-France
le 1/4 d'heure
du "Journal"
vm
Berlin annonce :
LE REICH ET L U. R. S. S.
décident de conclure
un pacte de non-agression
M. VON RIBBENTROP ARRIVERAIT DEMAIN A MOSCOU
BERLIN, 21 août (23 h. 45). — L'agence officielle D. N. B. com-
munique : Le gouvernement du Reich et le gouvernement soviétique
ont décidé de conclure entre eux un pacte de non-agression.
M. von Ribbentrop, ministre des affaires étrangères du Reich
arrivera à Moscou le 23 août pour mener à bien les négociations. -
(Havas. )
L'ambassadeur
de Pologne
a quitté Berlin
pour Varsovie
Londres, 21 août. — L'agence
Reuter annonce, dans une dépêche
de Varsovie, que M. Lipski, am bas-
sadeur de Pologne à Berlin, a quitté
Berlin en avion pour aller consul-
ter son gouv -rnement. — (Havas.)
M. Beck a reçu
l'ambassadeur
de France
-+ -
Varsovie, 22 août. — M. Lipsky,
ambassade.- de Pologne à Berlin,
est arrivé peu après minuit à Varso-
vie par avion spécial. Il a été immé-
diatement reçu par le colonel Beck.
Ce dernier a également reçu M.
Léon Noël, ambassadeur de France
à Varsovie. — (Havas.)
Aujourd'hui
conseils
de cabinet
à Londres
et à Paris
NOS INFORMATIONS EN 3' PAGE
NOS DEPECHES EN 5e PAGE
LE VOL DE Il L'INDIFFÉRENT"
i « L'ARTISTE CONNUE
DE LA MOITIE DE PARIS »
et qui passa avec Bog
l'après-midi du 11 juin
a traversé la capitale
MAIS N'A PAS EU LE TEMPS DE SE
RENDRE A LA POLICE JUDICIAIRE
LES DETAILS DANS NOTRE ENQUETE EN 3° PAGE, 6' COLONNE
?( .:J-ê it, ÔJY fi pu VOJiï 77 PjiRJS.
I M. HORE BELISHl
ministre anglais de la Guerre qui,
venant de Cannes, rentrait à
Londres pour assister aujourd'hui
au conseil de cabinet.
M. JAMES FARLEY
ministre dès postes des Etats-Unis, qui après
un séjour en Italie, est arrivé en France où, en
compagnie de ses deux filles, il compte rester
environ une semaine.
DOUGLAS FAIRBANKS
le célèbre acteur de l'écran, retour
de la Côte d'Azur, que l'on voit
ici hier matin, à son arrivée
gare de Lyon.
MON FILM : L'erreur d'Othello
Comme il allait monter dans son
auto, où avait déjà pris place une
jeune femme, M. Jacques Pillard
fut assailli par un homme qui, pro-
fitant de l'avantage de cette attaque
brusquée, le renversa sur le trottoir
et l'assomma plus qu'à moitié tout
en vociférant :
— Ah ! c'est comme ça, tu me
prends ma femme. Une mère de
famille ! Tiens, attrape, s. ! En
v'là encore ! Et aïe donc !
U « objet du litige » sortit de la
voiture pour intervenir, courageuse-
ment. En le voyant, l'agresseur,
cessant de se servir de ses poings et
de ses pieds, s'exclama :
— Mais ce n'est pas elle, ce
n'est pas ma femme 1
Et se penchant vers sa victime :
— Oh ! pardon, monsieur, j'ai
fait une gaffe !. De dos, j'avais
bien cru reconnaître Léontine !
M. Pillard est à l'Hôtel-Dieu,
où on le soigne pour de graves con-
tusions au thorax et une fracture
des os du nez. Le mari double-
ment trompé est, lui, consigné à la
disposition du commissaire.
Cette scène — dont le récit a
été publié par le Journal — s'est
déroulée sur le boulevard Saint-
Michel, samedi soir. Elle m'en rap-
pelle d'autres, assez récentes, où le
même quiproquo n'a pas eu non
plus des conséquences toutes vau-
devillesques.
Rue Réaumur, une jeune fem-
me, embusquée dans l'angle d'une
porte, lança à la tête d'un passant
le contenu d'un récipient qu'elle
venait de tirer d'une poche de son
manteau. C'était du vitriol. Puis
elle s'écria :
— Oh ! ce n'est pas lui !.
Mais vous ressemblez tellement à
Marcel ! Vraiment, je suis déso-
lée. Pardon, monsieur !
Ces excuses ne pouvaient guère
servir de baume. Le faux Marcel
avait le visage brûlé, et sans doute
ne répondit-il pas :
— De rien, madame.
Rue de Rome, ce fut pis encore:
un mari aveuglé par la jalousie,
blessa grièvement, à coups de re-
volver, une femme qu'il avait prise
pour la sienne et le monsieur qui
l'accompagnait. Cet Othello si peu
physionomiste s'en tira avec quel-
ques mois de prison, mitigés par le
sursis.
A tous les dangers de la circu-
lation, il faut donc ajouter celui-ci:
on peut devenir, dans la rue, la vic-
time d'un drame passionnel alors
qu'on n'a rien fait du tout pour ça.
Sans compter que bien des maris
et des femmes infidèles ne mettent
pas toujours leur partenaire d'occa-
sion au courant de leur situation
conjugale.
Moralité, s'il peut être question
de moralité en l'occurrence : MM.
les jaloux, Mmes les jalouses, ven-
gez-vous, si vous voulez, mais que
ce soit sur votre justiciable, exclusi-
vement, et ne vous trompez pas
d'adresse. — CLÉMENT V AUTEL.
De sa prison
Il Roue libre"
chel de bande
continuait
a diriger
ses hommes
L'un de ses principaux
adjoints est arrêté au
moment où il allait aux
ordres prendre le cour-
rier sous une lourde pierre
Voici quelques jours, les policiers
parisiens arrêtaient Georges Lebau,
30 ans, dit « Roue Libre », 29, rue
Georges-Clemenceau, à Sannois.
Georges Lebau s'était spécialisé
dans le vol des bicyclettes, des mo-
tos, voire même des voitures. Il ef-
fectuait ses opérations à une cadence
accélérée avec la complicité de trois
autres mauvais sujets, Paul Filiâtre,
Albert Potel et Caroli. Ces quatre
individus durent avouer qu'ils avaient
écumé toute la région d'Argenteuil.
Or, en allant prendre des rensei-
gnements à Sannois, au domicile de
Lebau, l'inspecteur Bécard, de la
brigade judiciaire de M. Saubion,
sous-chef de la sûreté à la police
d'Etat de Sannois, ne fut pas peu
surpris de voir un louche personnage
pénétrer dans la cour où habitait
« Roue Libre » et soulever une lour-
de pierre située dans l'encoignure
d'une courette.
L'homme était un certain Armand
Hendrick, dit « Le Bagnard », né en
1909 à Verviers (Belgique), sans
domicile connu, redoutable person-
nage, déjà six fois condamné et pas-
sible de la relégation. Ceinturé,
l'homme dut avouer à l'inspecteur
Bécard qu'il allait tout simplement
chercher, selon un mode convenu,
« le courrier », c'est-à-dire les or-
dres que, de sa geôle, par des voies
obscures, lui destinait son chef d9
bande Lebau.
Hendrick, qui était porteur de
plusieurs faux papiers d'identité
volés à M. Cabanet, 30, rue Saint-
Denis à Paris, et M. Soubrange, 77,
rue de Charenton, entra aisément
dans la voie des aveux. Il expliqua
qu'il avait déjà dérobé plus de 35
bicyclettes dans la région de Sannois,
Enghien, Montmorency, ainsi que
plusieurs motos.
Avec ingénuité, Hendrick, dit « Le
Bagnard », expliqua :
— Que voulez-vous, je n'ai pas
de profession et je voulais monter
un petit commerce de cycles.
Le bondit a été dirigé sur le Par-
quet de Versailles où, après l'inter-
rogatoire d'identité que lui a fait su-
bir M. Berry, juge d'instruction, il a
été écroué à la prison de Versailles.
EN 2E PAGE :
LOISIRS
EN 38 PAGE, 4* COLONNE :
LA GRANDE SEMAINE A DEAUVILLI
par GEO LONDON.
EN 5E PAGE, 7e COLONNE :
Le général Catroux est nommé gou
verneur général par intérim dl
l'Indochine.
AVANT LE FESTIVAL DE CANNES
Comment se fontles films
Un jeu d'équipe où tous ont un rôle à remplir
Par Maurice COIVSTA 3VTIIST.WEYEH
Le cinéma est un art compliqué. Le public
l'ignore. Un de mes amis me félicitait ces jours
derniers de ce que La Loi du Nord, que Jacques
Feyder a tirée d'un de mes romans, figure au pro-
gramme du festival de Cannes. Et cet ami, qui
joue avec un talent honorable la comédie de
salon, me disait : « Comme cela doit être passion-
nant de jouer dans un film 1 » Il s'imaginait que
les acteurs jouent, devant la caméra, la pièce
telle qu'on la voit sur l'écran.
En réalité, le cinéma est une vaste collabora-
tion. Contrairement aux gens de cinéma qui tien-
nent fauteur pour quantité négligeable, je le
citerai en premier. On me dira que, tel M. Josse,
je suis orfèvre. Mais, s'il n'y avait pas d'auteur,
il n'y aurait pas de sujet. Le producteur, son direc-
teur de production, le metteur en scène, son
assistant, le régisseur, le scénariste, le dialoguiste,
l'opérateur, l'ingénieur du son, le décorateur, le
photographe, la script girl, les vedettes et les
salles de cinéma, rien de tout cela n'existerait.
Notez bien que je ne prétends pas accorder à
l'auteur le parrainage exclusif du film. C'est un
jeu d'équipe, où tout le monde a un rôle à rem-
plir. Mais, tout au moins par ordre chronologique,
l'auteur a quelque droit à être nommé le premier.
Du producteur
au metteur en scène
Le « producteur » est l'homme qui produit. les
capitaux nécessaires au tournage du film. Si l'on
songe qu'un film peut coûter de plusieurs cen-
taines de mille francs à une dizaine de millions
— et bien davantage 1 — le rôle du producteur
a une importance que nul ne songera à lui con-
tester. Si le film réussit, il va de soi que le pro-
ducteur a fait une bonne affaire. Mais il y a des
films qui ne sont pas précisément rémunérateurs.
Le metteur en scène est choisi par le produc
teur. Du moins, dans la généralité des cas. Cai
ce sont parfois les grands as de la mise en scène
qui viennent trouver le producteur en lui disant :
« J'ai un sujet de film intéressant. Voulez-vous
vous y intéresser ? * Le plus souvent, le metteur
en scène fait lui-même le « découpage », et ce
n'est pas toujours ce qu'il fait de mieux. Il est
entendu que le découpage est un art. Il est
entendu également que l'optique du cinéma est
un peu différente de celle du roman, et encore
plus différente de celle du théâtre, qu'il ne s'agit
pas de faire un roman filmé, ni une pièce de
théâtre filmée, mais un film, art tout à fait à part.
Les collaborateurs
du metteur en scène
Dans bien des cas, cependant, le metteur en
scène aurait un avantage certain à prendre l'au-
teur, tout au moins comme collaborateur. Un
auteur consciencieux connaît généralement sor.
sujet. Le metteur en scène le connaît plus ou
moins. Et bien des gaffes qui apparaissent au
public eussent été évitées si le metteur en scène
avait daigné collaborer avec l'auteur. Ceci dit,
les conflits entre auteur et metteur en scène sont
moins aigus qu'on ne le prétend généralement.
Il est naturel que le metteur en scène choisisse
ses collaborateurs. Si le film est mauvais, c'est le
metteur en scène qui en endosse la responsabilité.
S'il est bon, tous les autres, y compris l'auteur, en
revendiquent la gloire. Il n'est donc pas exagéré
de dire que le metteur en scène joue sa réputation
sur chacun de ses films. Et je suis tout disposé
à admettre que, s'il collabore avec l'auteur pour
le découpage, et qu'une discussion s'élève entre
eux, c'est au metteur en scène que revient le der-
nier mot.
Le seul collaborateur que le metteur en scène
ne choisisse pas, c'est le directeur de production.
Celui-ci, c'est l'œil du producteur. C'est l'homme
qui veille sans cesse à ce que les crédits accordés
pour le film ne soient pas dépassés : ou, du moins,
à ce qu'ils le soient le moins possible. Il y a des
metteurs en scène qui ne connaissent pas 1a
valeur de l'argent. Ils gaspillent du temps. Or,
nulle part le temps ne compte plus qu'au cinéma,
où les frais généraux, pour certains films, attei-
gnent et dépassent deux cent mille francs par
jour. C'est un métier ingrat, fatigant et qui exige
beaucoup de tact. La vie du directeur de produc-
tion se passe à établir des pare-chocs entre le
producteur et le metteur en scène. Il mendie au
premier des crédits supplémentaires, qu'il accorde
au second. au compte-gouttes. Mais il n'est pas
d'exemple qu'un directeur de production soit
jamais arrivé à freiner complètement les prodiga-
lités du metteur en scène.
LIRE LA SUITE EN 4" PAGE, 4* COLONNE
"NORMANDIE"
"liner"
des vedettes
Une pléiade d'artistes, parmi lesquels RAMON NOVARRO,
ont débarqué hier du paquebot à bord duquel furent tournées, au
cours de la traversée, quelques scènes de Paris-New-York. Au
Havre d'abord de nombreux curieux attendaient les vedettes
et leur manifestèrent leur sympathie. A la gare Saint-Lazare.
RAMON NOVARRO, ainsi qu'en témoigne notre cliché, fut ac-
cueilli par de charmantes admiratrices. — Lire les détails
en 3* page, 1" colonne.
Les bonnes affaires
i
du marché aux puces
POUR 7 FR. 50, UN CLIP D'OR
DE PLATINE ET DE DIAMANTS
Le marché aux puces de Saint -
Ouen a la réputation de vendre bon
marché. On y trouve, disent les ha-
tués de merveilleuses occasions
Celle dont bénéficia Mohàmed Mez-
reb est cependant exceptionnelle.
Il avait déniché, parmi nombre
d'objets hétéroclites, un curieux bi-
jou orné de pierres de couleur, très
sale, d'ailleurs, qu'il avait payé
7 fr. 50. Il le nettoya consciencieuse-
ment, le fit reluire et le rangea dans
un coin de la petite chambre de
bonne qu'il occupe, 15, avenue Klé-
ber. Il y a de cela un an.
Ces jours, derniers, il retrouva le
bijou qu'il avait oublié. Son acqui-
sition ne l'intéressait plus. Mohamed
Mezreb, gardien de nuit dans un
garage de Levallois, n'est pas très
riche : il décida de vendre ses verro-
teries. Il entreprit de longs mar-
chandages auprès des bijoutiers.
— Combien l'avez-vous payé 1
lui demandait l'acheteur éventuel.
Mais il serait bien maladroit de
parler de 7 fr. 50 quand on espère
en obtenir 50 ou peut-être 100. H
vaut mieux éluder la question.
— Coîfibien que ti veux m'en don-
ner ? répundait. le Nord-Africain.
Les pourparlers dureraient peut-
être encore si la préfecture, de police
n'avait appris qu'un Algérien propo-
sait un peu partout un clip en or et
platine, orné de 80 brillants et de cinq
rubis calibrés, dont la valeur dépas-
sait 10.000 francs et qu'on s'étonnait
de voir entre ses mains.
Un inspecteur fut dépêché. à la •
recherche de Mezreb et le conduisit
devant M. Roches, chef de la brigade
spéciale.
Mis au courant, le gardien de nuit
protesta de sa bonne foi.
— Je l'ai acheté aux puces, décla-
ra-t-il, mais je sais plus à qui, je te
Jure.
M. Roches ne met pas en doute sa •
sincérité et lui a rendu sa liberté ;
mais il a gardé le bijou. Il voudrait
bien savoir par quelle voie mysté-
rieuse le joyau a pu venir échouer
à Saint-Ouen et y être vendu si bon
marché à Mezreb, car, enfin, ce n'est
pas tous les jours que l'on trouve,
aux puces, pour 7 fr. 50 un clip d'or
et de platine aussi brillamment orné.
Le roi Zog fleurit
la tombe de l'Inconnu
L'ex-roi ZOG d'Albanie qui réside actuellement à Versailles
est venu hier à Paris pour s'incliner sur la tombe du Soldat
Inconnu. — Ci-dessus, le souverain signant le Livre d'or
de l'Arc de Triomphe.
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