Titre : Ce soir : grand quotidien d'information indépendant / directeur Louis Aragon ; directeur Jean Richard Bloch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-09-10
Contributeur : Aragon, Louis (1897-1982). Directeur de publication
Contributeur : Bloch, Jean-Richard (1884-1947). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32738400h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 septembre 1938 10 septembre 1938
Description : 1938/09/10 (ED6,A2,N556). 1938/09/10 (ED6,A2,N556).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7633605r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-109
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/12/2014
GRAND]AUWIDIER. D"INEOR MATIOW.INDÉPENDANT
DERNIERE MINUTE
(De notre correspondant particutter)
Nantes, 9 septembre (par téléphone). — Reconnu
ce matin par un inspecteur de police, au volant d'une
voiture volée, un repris de justice, Joseph Noël.
29 ans, recherché par plusieurs parquets, est arrêté
après une véritable chasse à l' homme qui dura plu-
sieups heures.
Réfugié dans un taillis, l' homme se- logea une
balle dans la tête. Son état est désespéré.
6*
édition
c
fie
édition
NUMERO 556
Opé. 99.34-15.60 (15 lig. groupées) - 50cehf. Samedr 10 sept. 1938 50 cent. - 31, rue du 4-Septembre, Paris (2e
« »
nous déclare M. OSUSKY
Il ," 1'" -
représentant de la Tchécoslovaquie à Paris
en réponse aux intrigues des Sudètes :;' ",'
- A PRAGUE, LES NÉGOCIATIONS SONT TOUJOURS INTERROMPUES ;
NOUVEAUX INCIDENTS A FRYVALDOY ET CESKY KROUMLOV ;
M. FRANK, LIEUTENANT DE HENLEIN LE REJOINT A NUREMBERG .',",,
LUNDI, JOURNÉE DÉCISIVE : tandis que M. Hitler parlera
: à Nuremberg, et M. Mussolini à Trieste, Conseil extra-
ordinaire de cabinet à Londres et ouverture de l'Assemblée
de la Société des Nations à Genève .,
Journée des «fonctionnaires»
à Nuremberg où M.
Henderson déjeune avec
: le maréchal Goering, et
; où M. Hitler a reçu les
délégués de Franco
M..Corbin a demandé au gou-
vernement anglais de
, prendre des mesures de
: sécurité correspondant à
; celles de la France et
d'affirmer nettement
; l'intangibilité de la Tché-
coslovaquie
L'U.R.S.S. a fait connaître
': ses mesures militaires
éventuelles à Prague
par M. A lexandrovskî et
à Londres par M. Maiski
M. Jacques Duclos demande
f dans une lettre au doc-
; teur Crutel la réunion
de la délégation des
gauches
Au cours de la difficile journée d'hier, la situation n'a
pas évolué dans un sens qui autorise la confiance.,
A Prague, la négociation générale demeure interrompue,
l'incident de Moravska-Ostrawa n'est pas réglé, des incidents
nouveaux se sont produits ; les Sudètes continuent donc d'ap-
pliquer scrupuleusement les consignes qu'ils ont reçues. Ils
ont hier créé une difficulté supplémentaire au gouvernement
de Prague en provoquant une réunion des autonomistes alle-
mands, slovaques, hongrois et polonais qui ont adopté une
plate-forme fédéraliste commune. Bien que ces autonomistes
ne représentent nullement la majorité des populations slo-
vaques, hongroises et polonaises, il reste qu'un problème de
plus est posé à M. Benès, qui s'en est entretenu pendant deux
heures avec M. Tiso, l'un des suocesseurs de Mgr Hlinka.
Enfin, au cours de la journée d'hier s'est précisé un mouvement
d'opinion qu'on pouvait prévoir depuis plusieurs jours : la population
tchécoslovaque conjure le gouvernement de ne pas aller plus-loin dans
la voie des concessions. Ce mouvement s'est traduit hier par l'envoi de
centaines de télégrammes collectifs à la présidence du Conseil et par une
pétition dont les social-démocrates allemands ont pris l'initiative, qui
groupe déjà plus d'un million de signatures et se termine parées mots
significatifs : « LES CONCESSIONS QUI DOIVENT ETRE FAITES A
UNE ORGANISATION NAZIE ANTIDEMOCRATIQUE ET HOSTILE A
L'AUTORITE DE L'ETAT SE HEURTENT AUJOURD'HUI A LA RESIS-
TANCE DE LA MAJORITE DU PEUPLE TCHECOSLOVAQUE ET A LA
RESISTANCE DU PARTI DEMOCRATE DE» AUTRES PEUPLES DE LA
REPUBLIQUE. LES NEGOCIATIONS SONT EN CONTRADICTION VIO-
LENTE AVEC LA POLITIQUE DU 21 MAI QUI FUT SOULIGNEE PAR
LES CITOYENS TCHECOSLOVAQUES COMME UNE ACTION LIBERA-
TRICE ». - ,-
« Nous avons conscience de parler au nom d'une majorité écrasante
en vous demandant, Monsieur le président du Conseil et Messieurs les
ministres, d'éviter un conflit avec la nation. »
Les partis politiques vont délibé-
rer : les populistes catholiques le
14, les communistes aujourd'hui,
les sociaux-démocrates allemands
le 13.
Londres et la politique
des concessions
De nouvelles concessions consti-
tueraient donc à la fois un danger.
international et, une menace inté-
rieure pour le gouvernement: de
Prague. :
Il est clair que la question dé-
passe désormais le président Benès
et M. Krofta : su'solutioh n'est plus
à Prague, mais à Londres.
Car c'est à Londres que le dan-
ger des concessions subsiste. Tant
que M. Hitler aura l'impression
qu'il peut espérer de nouvelles
pressions anglaises sur Prague" il
continuera de jouer le terrible jeu
où il est engagé.
Aussi bien, au cours de dix heu-
res de conférences et d'entretiens;
qui ont réuni MM. Neville Cham-
berlain, Me Donald, lord Halifax,'
1
sir John Simon, sir Thomas Ins-
kip, sir Kingsley Wood, sir Robert
Varisittart et sir Alexander Cado-
gan, les ministres britanniques ont
examiné hier les termes du pro-
blème ; il" n'est rien sorti publi-
quement de, ces délibérations que
la décision de tenir lundi un con-
seil extraordiieaire,, le jour même
où M. Hitler parlera à Nuremberg
et M. Mussolini à Trieste.
Il serait nécessaire pourtant que
Londres précisât d'ici là l'attitude
britannique : Mi Hitler n'est pas
encore persuadé de la fermeté de
M. Chamberlain et M. von Ribben-
trop rassure que la Grande-Breta-
gne ne boug.erait pas pour la dé-
fense de la Tchécoslovaquie atta-
quée. Il faut enfin qu'on sache clai-
rement que le Times' ne représente
à aucun titre une opinion'possible
du Cabinet-de Londres ; on ne le
saura que par des déclarations pu-
bliques ou. une démarche officielle
à Berlin.
Paul NIZAN.,
Lire la suite dans la 3e page
Le roi Boris de Bulgarie et ta reine IODILa sont actuelle ment à Londres. Les > voici au-cours -d'une promenade.
Lord Halifax se rendant à Downing Street
hier pour rencontrer M. Chamberlain.
M. Maisky (à gauche), ambassadeur de
TU.R.S.S.. quitte le Foreign Office.
A L'AUBE
A NEUILLY
UN BRISEUR
DE VITRINE
CAMBRIOLE
UN MAGASIN
DE FOURRURES
Son forfait accompli
il va replacer, à l'endroit
où il l'avait volée
l'auto dont il s'était servi
Une automobile s'arrêtait
ce matin vers 5 heures devant
le magasin de fourrures situe
6, avenue Sainte-Foy à Neuil-
ly. Un jeune homme, mince,
très grand, descendit de la
voiture, lança un pavé dans
les glaces de la boutique, s'em-
para de deux renards argen-
tés qui se trouvaient dans la
vitrine et remonta dans le vé-
hicule qui disparut à toute
allure»
Mais la porte du magasin
était munie d'un système de
sécurité qui au moindre choc
déclenche une sonnerie dans
l'appartement du 38 étage oc-
cupé par le fourreur.
Ce dernier, M. Colin, réveillé en
sursaut, bondit à sa fenêtre, juste
à temps pour voir disparaître son
voleur. Mais il releva le numéro de
l'automobile. Il correspondait à une
automobile volée mercredi soir de-
vant le n° 14 de la rue Berthaud-
Dumas, à Neuilly, domicile de M.
Colombo, représentant.
Or. ce matin, quelle ne fut pas
la stupéfaction de M. Colombo de
retrouver sa voiture devant sa por-
te où, son coup fait, le voleur de
Yf rnlin l'avn if nhanrf nn-noo
De nombreuses empreintes ont
été relevées par le service de l'iden-
tité judiciaire sur le véhicule -à
l'intérieur duquel on a retrouvé de
nombreux éclats de verre. On peut
donc supposer qu'elle a servi à une
autre expédition depuis qu'elle a
été volée.
C'est la troisième fois depuis
deux ans que M. Colin, le fourreur,
est victime de cambriolages com-
mis dans les mêmes conditions.
Lindbergh
cloîtré depuis hier dans
son hôtel parisien
ne s'est pas
encore montre.
Lire dans la cinquième page
doit être vendu
librement
Depuis la fin des vacances, notre vente est chaque jour en pro-
gression. Cette faveur du public pour un journal libre n'est pas
sans inquiéter certains, qu'il est facile à nos lecteurs de deviner,
et qui multiplient les empêchements à la diffusion de CE SOIR.
Nous comptons sur la vigilance de nos lecteurs pour déjouer
toutes les tentatives de gêner notre diffusion. Nous leur rappelons
qu'ils « doivent trouver » et qu'ils « peuvent exiger » CE SOIR :
* Dans tous les kiosques.
* Chez tous les dépositaires.
* Dans les bibliothèques des gares et des métros.
* Auprès de tous les crieurs.
Nous saisissons cette occasion pour adresser nos vifs remercie-
ments à tous les marchands et vendeurs qui apportent, à la dif-
fusion de CE SOIR, leurs soins et l'appui précieux de leur
bonne volonté quotidienne.
La veille de l'élection
de MISS EUROPE.
Miss FRANCE
et miss HONGRIE
sont blessées
à Copenhague
r
Mlle Annie Garrigues, miss France.
Copenhague, 9 septembre (de notre correspondant particu-
lier, par téléphone). - La malchance va-t-elle empêcher la gra-
cieuse miss France - Mlle Annie Garrigues — et la très jolie
miss Hongrie — Mlle Zalaï — de participer au tournoi de beauté
féminine qui se tient à Copenhague demain ?
L'élection de miss Europe a lieu en effet aujourd'hui
dans la capitale danoise.
Les « miss » ont été accueillies cette semaine avec cette bon..
ne humeur ^gentille et cette obligeance qui est la,marque de l'hos-
pitalité danoise. Des voitures ont été mises à leur disposition
pour la visite du Danemark.
Lire la suite en cinquième page
POUR LA DEFENSf DES 40 HEURES
LA PAROLE EST A.
M. Raymond SEMAT
secrétaire de la Fédération des métaux
ec Produire plus pour
la sécurité du pays ?
Les métallurgistes en
o ffrent les moyens. »
(Lire l'article dans la 7e page)
Notre enquête va se poursuivre par les articles
de MM. Léon ARCHIMBAUD, député radical-
socialiste, membre de la Commission de
l'armée ; Charles LAURENT, secrétaire géné-
ral de la Fédération des fonctionnaires
Toute la ville en parle.
Ce qui frappe surtout, quand
on parcourt Paris pendant les
journées inquiétantes que nous
traversons, c'est le calme mer-
veilleux d'une population qui,
tout en espérant que la folie ne
deviendra pas furieuse, regarde
avec sang-froid les pires éven-
tualités.
De même que cela ne fait pas
mourir d'écrire son testament,
MASQUES
A GAZ
— par
SAINT-GRANIER
on peut, je le crois, parler des
précautions à prendre.
A ce propos, où sont les mas-
ques à gaz ?
Certes, les gouvernements suc-
cessifs se sont occupée de la
défense nationale et ils ont bien
fait.
Certes, ils ont beaucoup dis-
cuté sur la question des changes.
Mais où sont les masques à
gaz ?
La population civile serait, nu]
ne l'ignore aujourd'hui, extrê-
mement exposée.
Je sais que l'on a construit
et numéroté des abris et qu'on
a esquissé une organisation pro-
tectrice.
Mais où sont les masques à
gaz ?
Je sais également que des
précautions sont prises pour
évacuer les grandes villes et les
points dangereux et que tout
serait fait pour faciliter l'exode
des Parisiens vers des contrées
moins menacées.
Mais où sont les masques à
gaz ?
Il y a vingt ans à peine que
l'effroyable carnage est terminé.
Les moyens personnels de pro-
tection sont connus depuis cette
date, et il n'y a pas de semaine
où les autorités compétentes ne
nous aient prévenus qu'il serait
absolument nécessaire de mettre
un écran protecteur entre les
nappes dangereuses et nos sys-
tèmes respiratoires.
Mais où sont les masques a
gaz ?
Il doit y avoir pourtant quel-
qu'un qui les détient, car il est,
vous le pensez bien, Impossible
que ceux qui nous gouvernent
aient négligé une précaution
aussi élémentaire.
Il doit y avoir un chef de
v service tout prêt à nous rassu-
rer.
Concevez-vous, en effet, que
des hommes qui sont chargés de
nous diriger ej; qui, par consé-
quent doivent veiller sur nos
existences, n'aient pas donné les
ordres nécessaires ?
Je sais que le budget n'était
que d'une cinquantaine de mil-
liards et, qu'évidemment, açeé
cette petite somme on ne va pas
loin, mais malgré cela, j'ose po.
ser cette question :
« Où sont les masques à &az?»
DERNIERE MINUTE
(De notre correspondant particutter)
Nantes, 9 septembre (par téléphone). — Reconnu
ce matin par un inspecteur de police, au volant d'une
voiture volée, un repris de justice, Joseph Noël.
29 ans, recherché par plusieurs parquets, est arrêté
après une véritable chasse à l' homme qui dura plu-
sieups heures.
Réfugié dans un taillis, l' homme se- logea une
balle dans la tête. Son état est désespéré.
6*
édition
c
fie
édition
NUMERO 556
Opé. 99.34-15.60 (15 lig. groupées) - 50cehf. Samedr 10 sept. 1938 50 cent. - 31, rue du 4-Septembre, Paris (2e
« »
nous déclare M. OSUSKY
Il ," 1'" -
représentant de la Tchécoslovaquie à Paris
en réponse aux intrigues des Sudètes :;' ",'
- A PRAGUE, LES NÉGOCIATIONS SONT TOUJOURS INTERROMPUES ;
NOUVEAUX INCIDENTS A FRYVALDOY ET CESKY KROUMLOV ;
M. FRANK, LIEUTENANT DE HENLEIN LE REJOINT A NUREMBERG .',",,
LUNDI, JOURNÉE DÉCISIVE : tandis que M. Hitler parlera
: à Nuremberg, et M. Mussolini à Trieste, Conseil extra-
ordinaire de cabinet à Londres et ouverture de l'Assemblée
de la Société des Nations à Genève .,
Journée des «fonctionnaires»
à Nuremberg où M.
Henderson déjeune avec
: le maréchal Goering, et
; où M. Hitler a reçu les
délégués de Franco
M..Corbin a demandé au gou-
vernement anglais de
, prendre des mesures de
: sécurité correspondant à
; celles de la France et
d'affirmer nettement
; l'intangibilité de la Tché-
coslovaquie
L'U.R.S.S. a fait connaître
': ses mesures militaires
éventuelles à Prague
par M. A lexandrovskî et
à Londres par M. Maiski
M. Jacques Duclos demande
f dans une lettre au doc-
; teur Crutel la réunion
de la délégation des
gauches
Au cours de la difficile journée d'hier, la situation n'a
pas évolué dans un sens qui autorise la confiance.,
A Prague, la négociation générale demeure interrompue,
l'incident de Moravska-Ostrawa n'est pas réglé, des incidents
nouveaux se sont produits ; les Sudètes continuent donc d'ap-
pliquer scrupuleusement les consignes qu'ils ont reçues. Ils
ont hier créé une difficulté supplémentaire au gouvernement
de Prague en provoquant une réunion des autonomistes alle-
mands, slovaques, hongrois et polonais qui ont adopté une
plate-forme fédéraliste commune. Bien que ces autonomistes
ne représentent nullement la majorité des populations slo-
vaques, hongroises et polonaises, il reste qu'un problème de
plus est posé à M. Benès, qui s'en est entretenu pendant deux
heures avec M. Tiso, l'un des suocesseurs de Mgr Hlinka.
Enfin, au cours de la journée d'hier s'est précisé un mouvement
d'opinion qu'on pouvait prévoir depuis plusieurs jours : la population
tchécoslovaque conjure le gouvernement de ne pas aller plus-loin dans
la voie des concessions. Ce mouvement s'est traduit hier par l'envoi de
centaines de télégrammes collectifs à la présidence du Conseil et par une
pétition dont les social-démocrates allemands ont pris l'initiative, qui
groupe déjà plus d'un million de signatures et se termine parées mots
significatifs : « LES CONCESSIONS QUI DOIVENT ETRE FAITES A
UNE ORGANISATION NAZIE ANTIDEMOCRATIQUE ET HOSTILE A
L'AUTORITE DE L'ETAT SE HEURTENT AUJOURD'HUI A LA RESIS-
TANCE DE LA MAJORITE DU PEUPLE TCHECOSLOVAQUE ET A LA
RESISTANCE DU PARTI DEMOCRATE DE» AUTRES PEUPLES DE LA
REPUBLIQUE. LES NEGOCIATIONS SONT EN CONTRADICTION VIO-
LENTE AVEC LA POLITIQUE DU 21 MAI QUI FUT SOULIGNEE PAR
LES CITOYENS TCHECOSLOVAQUES COMME UNE ACTION LIBERA-
TRICE ». - ,-
« Nous avons conscience de parler au nom d'une majorité écrasante
en vous demandant, Monsieur le président du Conseil et Messieurs les
ministres, d'éviter un conflit avec la nation. »
Les partis politiques vont délibé-
rer : les populistes catholiques le
14, les communistes aujourd'hui,
les sociaux-démocrates allemands
le 13.
Londres et la politique
des concessions
De nouvelles concessions consti-
tueraient donc à la fois un danger.
international et, une menace inté-
rieure pour le gouvernement: de
Prague. :
Il est clair que la question dé-
passe désormais le président Benès
et M. Krofta : su'solutioh n'est plus
à Prague, mais à Londres.
Car c'est à Londres que le dan-
ger des concessions subsiste. Tant
que M. Hitler aura l'impression
qu'il peut espérer de nouvelles
pressions anglaises sur Prague" il
continuera de jouer le terrible jeu
où il est engagé.
Aussi bien, au cours de dix heu-
res de conférences et d'entretiens;
qui ont réuni MM. Neville Cham-
berlain, Me Donald, lord Halifax,'
1
sir John Simon, sir Thomas Ins-
kip, sir Kingsley Wood, sir Robert
Varisittart et sir Alexander Cado-
gan, les ministres britanniques ont
examiné hier les termes du pro-
blème ; il" n'est rien sorti publi-
quement de, ces délibérations que
la décision de tenir lundi un con-
seil extraordiieaire,, le jour même
où M. Hitler parlera à Nuremberg
et M. Mussolini à Trieste.
Il serait nécessaire pourtant que
Londres précisât d'ici là l'attitude
britannique : Mi Hitler n'est pas
encore persuadé de la fermeté de
M. Chamberlain et M. von Ribben-
trop rassure que la Grande-Breta-
gne ne boug.erait pas pour la dé-
fense de la Tchécoslovaquie atta-
quée. Il faut enfin qu'on sache clai-
rement que le Times' ne représente
à aucun titre une opinion'possible
du Cabinet-de Londres ; on ne le
saura que par des déclarations pu-
bliques ou. une démarche officielle
à Berlin.
Paul NIZAN.,
Lire la suite dans la 3e page
Le roi Boris de Bulgarie et ta reine IODILa sont actuelle ment à Londres. Les > voici au-cours -d'une promenade.
Lord Halifax se rendant à Downing Street
hier pour rencontrer M. Chamberlain.
M. Maisky (à gauche), ambassadeur de
TU.R.S.S.. quitte le Foreign Office.
A L'AUBE
A NEUILLY
UN BRISEUR
DE VITRINE
CAMBRIOLE
UN MAGASIN
DE FOURRURES
Son forfait accompli
il va replacer, à l'endroit
où il l'avait volée
l'auto dont il s'était servi
Une automobile s'arrêtait
ce matin vers 5 heures devant
le magasin de fourrures situe
6, avenue Sainte-Foy à Neuil-
ly. Un jeune homme, mince,
très grand, descendit de la
voiture, lança un pavé dans
les glaces de la boutique, s'em-
para de deux renards argen-
tés qui se trouvaient dans la
vitrine et remonta dans le vé-
hicule qui disparut à toute
allure»
Mais la porte du magasin
était munie d'un système de
sécurité qui au moindre choc
déclenche une sonnerie dans
l'appartement du 38 étage oc-
cupé par le fourreur.
Ce dernier, M. Colin, réveillé en
sursaut, bondit à sa fenêtre, juste
à temps pour voir disparaître son
voleur. Mais il releva le numéro de
l'automobile. Il correspondait à une
automobile volée mercredi soir de-
vant le n° 14 de la rue Berthaud-
Dumas, à Neuilly, domicile de M.
Colombo, représentant.
Or. ce matin, quelle ne fut pas
la stupéfaction de M. Colombo de
retrouver sa voiture devant sa por-
te où, son coup fait, le voleur de
Yf rnlin l'avn if nhanrf nn-noo
De nombreuses empreintes ont
été relevées par le service de l'iden-
tité judiciaire sur le véhicule -à
l'intérieur duquel on a retrouvé de
nombreux éclats de verre. On peut
donc supposer qu'elle a servi à une
autre expédition depuis qu'elle a
été volée.
C'est la troisième fois depuis
deux ans que M. Colin, le fourreur,
est victime de cambriolages com-
mis dans les mêmes conditions.
Lindbergh
cloîtré depuis hier dans
son hôtel parisien
ne s'est pas
encore montre.
Lire dans la cinquième page
doit être vendu
librement
Depuis la fin des vacances, notre vente est chaque jour en pro-
gression. Cette faveur du public pour un journal libre n'est pas
sans inquiéter certains, qu'il est facile à nos lecteurs de deviner,
et qui multiplient les empêchements à la diffusion de CE SOIR.
Nous comptons sur la vigilance de nos lecteurs pour déjouer
toutes les tentatives de gêner notre diffusion. Nous leur rappelons
qu'ils « doivent trouver » et qu'ils « peuvent exiger » CE SOIR :
* Dans tous les kiosques.
* Chez tous les dépositaires.
* Dans les bibliothèques des gares et des métros.
* Auprès de tous les crieurs.
Nous saisissons cette occasion pour adresser nos vifs remercie-
ments à tous les marchands et vendeurs qui apportent, à la dif-
fusion de CE SOIR, leurs soins et l'appui précieux de leur
bonne volonté quotidienne.
La veille de l'élection
de MISS EUROPE.
Miss FRANCE
et miss HONGRIE
sont blessées
à Copenhague
r
Mlle Annie Garrigues, miss France.
Copenhague, 9 septembre (de notre correspondant particu-
lier, par téléphone). - La malchance va-t-elle empêcher la gra-
cieuse miss France - Mlle Annie Garrigues — et la très jolie
miss Hongrie — Mlle Zalaï — de participer au tournoi de beauté
féminine qui se tient à Copenhague demain ?
L'élection de miss Europe a lieu en effet aujourd'hui
dans la capitale danoise.
Les « miss » ont été accueillies cette semaine avec cette bon..
ne humeur ^gentille et cette obligeance qui est la,marque de l'hos-
pitalité danoise. Des voitures ont été mises à leur disposition
pour la visite du Danemark.
Lire la suite en cinquième page
POUR LA DEFENSf DES 40 HEURES
LA PAROLE EST A.
M. Raymond SEMAT
secrétaire de la Fédération des métaux
ec Produire plus pour
la sécurité du pays ?
Les métallurgistes en
o ffrent les moyens. »
(Lire l'article dans la 7e page)
Notre enquête va se poursuivre par les articles
de MM. Léon ARCHIMBAUD, député radical-
socialiste, membre de la Commission de
l'armée ; Charles LAURENT, secrétaire géné-
ral de la Fédération des fonctionnaires
Toute la ville en parle.
Ce qui frappe surtout, quand
on parcourt Paris pendant les
journées inquiétantes que nous
traversons, c'est le calme mer-
veilleux d'une population qui,
tout en espérant que la folie ne
deviendra pas furieuse, regarde
avec sang-froid les pires éven-
tualités.
De même que cela ne fait pas
mourir d'écrire son testament,
MASQUES
A GAZ
— par
SAINT-GRANIER
on peut, je le crois, parler des
précautions à prendre.
A ce propos, où sont les mas-
ques à gaz ?
Certes, les gouvernements suc-
cessifs se sont occupée de la
défense nationale et ils ont bien
fait.
Certes, ils ont beaucoup dis-
cuté sur la question des changes.
Mais où sont les masques à
gaz ?
La population civile serait, nu]
ne l'ignore aujourd'hui, extrê-
mement exposée.
Je sais que l'on a construit
et numéroté des abris et qu'on
a esquissé une organisation pro-
tectrice.
Mais où sont les masques à
gaz ?
Je sais également que des
précautions sont prises pour
évacuer les grandes villes et les
points dangereux et que tout
serait fait pour faciliter l'exode
des Parisiens vers des contrées
moins menacées.
Mais où sont les masques à
gaz ?
Il y a vingt ans à peine que
l'effroyable carnage est terminé.
Les moyens personnels de pro-
tection sont connus depuis cette
date, et il n'y a pas de semaine
où les autorités compétentes ne
nous aient prévenus qu'il serait
absolument nécessaire de mettre
un écran protecteur entre les
nappes dangereuses et nos sys-
tèmes respiratoires.
Mais où sont les masques a
gaz ?
Il doit y avoir pourtant quel-
qu'un qui les détient, car il est,
vous le pensez bien, Impossible
que ceux qui nous gouvernent
aient négligé une précaution
aussi élémentaire.
Il doit y avoir un chef de
v service tout prêt à nous rassu-
rer.
Concevez-vous, en effet, que
des hommes qui sont chargés de
nous diriger ej; qui, par consé-
quent doivent veiller sur nos
existences, n'aient pas donné les
ordres nécessaires ?
Je sais que le budget n'était
que d'une cinquantaine de mil-
liards et, qu'évidemment, açeé
cette petite somme on ne va pas
loin, mais malgré cela, j'ose po.
ser cette question :
« Où sont les masques à &az?»
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