Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1923-07-10
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326819451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 juillet 1923 10 juillet 1923
Description : 1923/07/10 (Numéro 190). 1923/07/10 (Numéro 190).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k761640c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
PREMIERE-
EDITION
SEIZIEME" ÂNtfEiS; —: N® 190
MARDI 10 JUILLET 1925
15 centimes
S eine C-S eine'c. O ise
20 centimes
DÉPARTEMENTS iCotONIES
Abonnements : Un An Six Mois TroisMois
fRANceC-CotONiES^^S; 251 131
E tranger. 82. 42. 22»
ORGANE M iflATiÔNÀUâWf (NflSHAE
' • v - '
ftEOÀCTIOh fi ADMirtlSTRAmil)
- * Adresse télégraphique ; ACÎlOffiAH PÀRlS'
11,4 Chèque postal : Compte 2Î500 PARIS _ .
.Têleph : AOflIfltëîRATIOH : Louvre 26-M el 26-&
fOBLIÔir£:Ççj|i'{râl »-^AÉ0ACTI0*fi .-fefitfal 7H*
r «w
fÔïTDÀfgOR'
Henri VAUGECftèl
n ToulÇej/uî estliàticnai^tr^tre^g'
- Duc d'ORLiANS
hgnft^Hp^Mai'antgRrrs^im gla^if^?£gg [ ^ rcS * , ' x ?" sc ' f • p efttfa> a P**
directeurs politiques : LÉON DAUDËTet CHARLES MÂURRÂS -. todact» es chef MAURICË PU JO
M. Millerand a dit à Cïermont-
Feprand ces paroles d'or :
i« La continuité est la condition essentielle sans"
S laquelle la politique de la France serait coti-
« damnée à un avortement lamentable. Cette poli-
ï< tique, ne nous le dissimulons pas, est une poli*
« tique de longue haleine... »
Malheureusement, elles sont dites par le
premier magistrat d'un régime où tout
est combiné contre la stabilité, la durée,
l'avenir.
Le vote des accords
~ ; : de Washington ; - :
, Notre collègue et ami Le Cour
Grandmaison a- prononcé, samedi
dernier* à la Chambre, ûn admirable-
moriStrations et les preuves.. î)ë sa'
voix nette, incisive, mesurée, mais
avec la force de la conviction, et «ette
, « » vw Act'iui vv uc ia. vuu^iiL.uvm.ci
discours' contre la ratification des ac-1 fermeté'd'âme que nous admirons en
■ . i: xir 1 n ,li f i •
oords de Washington,; relatifs à la li
mitation des armements navals. La
plupart de nos collègues de droite s
' l'ont suivi, malgré lè gouvernement,
qui avait eu la faiblesse de prerfdre la
suite du désastreux cabinet Briand
dans cette affaire. Pendant le dis
cours de Le Cour Grandmaison, le
misérable Briand s'est tenu pénard
à son banc, tordant son râtelier en si
lence, en attendant que la Banque In-
dustrielle dé Chine lui en offre un
autre « d'honneur ». Sa dernière ma
nifestation en date avait consisté à
écrire une lettre en faveur de son
missionnaire en Italie, Judet. Briand
est le lieu géométrique de tout ce qui
peut être nuisiblè àu pays, de tout ce
qui dessert l'intérêt national. Son in
capacité égale, comme chacun sait,
sa nocivité, et il eût été bien incapa
ble de réfuter aucun des arguments,
d'ailleurs irrésistibles, de Le Cour;
Les deux arguments principaux des
défenseurs des accords de "Washing-
.—4oiî étaient les suivants :
1° Nous n'avons pas assez d'argent
pour construire; même -le -nombre' de
cuirassés de haut bord que ; nous -per«\
ttiet l'accord de Washington; Nous
n!avO»s pas même les fonds ^ëe-aetr®»
rajtip, cemxne disent les Ainériçams.
Alors de quoi nous plaignons-nous 2,
2? H n'est pas question, dansTaÇ-
" des sous-nja-r
eord, J# des croiseurs ni . ...
yins, jqpiè nom, pouvôns construire à
.volonté et qui suffisent à* la défense
de nos côtes et de nos polonies. *"
- Le premier argument est absurde,
et peut se traduire ainsi i « On" nié
défend d'avoir plus de cinq francs
dans ma poche. Ça m'est bien égal, je
n'ai que dix sous ». Gui mais que de
main la possibilité me vienne d'avoir
dix* francs ; et l'interdiction de pos
séder plus de cinq francs, me devien-
. dra singulièrement onéreuse et pé-
-. nible.
Le second argument est inopérant.
L'accord de Washington — Le Cour
l'a démontré victorieusement — n'est
que . le début d'un engrenage. Nos
amis et alliés Anglo-Saxons comptent
bien revenir sur la question et éten
dre le rationnement" limitatif aux
croiseurs et aux sous-marins. C'est,
sous une autre forme, la même his
toire que le recul de dix kilomètres
de Viviani. On nous demande pério-
- diquement, sur terre, et sur, mer,, des
preuves de non-agressivité; -qui 'fi
nissent par nous désarmer complète
ment, ou qui "décoordonneirt- -la Dé--
fens%Na#pnale,. ; guand îçlle ^aurait 4e>
plus besoin d'être cboMorinéé. Nous;
serons bien avancés le jour où il dé- ,
pendra de telle ou telle puissance
d'empêcher nos troupes coloniale^ dè
venir joindre les troupes de la Métro
pôle ; le jour où nous* risquerons
d'être pratiquement séparés de notre
empire colonial.. Sarraut .est un mi
nistre des Colonies laborieux, actif
et fort intelligent. Mais il désirait^
avant tout, dans cette affaire,.ne pas
nuire à son ami ét chef de file Briand,
lui-mêine esclave des Anglo-Saxons
par la b. i . c . et les Berthelot. L'in
quiétude de Briand était manifeste,
et, pendant que Le Cour parlait, il di
rigeait vers Poincaré et Sarraut des
yeux blancs, comme s'il pût voulu les
fasciner.
Quand éclateront les conséquences
3e ces insanités poliiiques, quand
l'âccord de limitation de Washington
apparaîtra comme une sorte de Tra-
falgar à l'amiable—• ce qu'il est en
réalité — le souvenir du débat parle
mentaire de samedi dernier, du dis
cours de Le Cour Grandmaison, •- des
avertissements - d'Edouard Soulier?
isera estompé où effacé. On estimera,"
une fois de plus, que la catastrophe,
Issue du régime républicain parle
mentaire — Végime ^d'arriérés et d'as
Irophiés du cerveau --- est «ne consé
quence de la fatalité, et des historiens
niais, et serviles, à la manière des feu
Lavisse et des Hanotaux, maudiront
l'Angleterre et l'Amérique, qu'ils en
censent aujourd'hui. Alors- que c'est
l'aveuglement et l'impéritie démocra
tiques qu'il faut maudire.
Seule l'Action française y aura "Vu
fclair quand, dès qu'il fut question des
accords de • rationnement de Wash
ington, elle déconseilla le dangereux
yoyage, où triomphèrent, seules, de
«charmantes dactylos.
Cependant Le Cour Grandhiaîson
S prodigué les arguments, les dé-
lui, il" a démonté le: mécanisme ^e
l'erreur gouvernementale, montré là
pente des abandons^successifs. Poin
caré l'ccoutait avec attention, mais
aussi avec ce demi-sourire sceptique
du juriste peu accessible au devenir,
tant il croit à l'immutabilité de ce qui
est. Cet homme de noble caractère, et
d'une intelligence supérieure, plaide
pour les textes contre la vie, pour le
fixé contre le mobile ; et il voit l'éphé
mère sous les espèces de l'éternité. On
a envie de lui crier: «E pur si muove!
mais la terre tourne, monsieur le Pré
sident !... et les événements tournent
avec elle» . En vain, Le Cour insistait-
il sur là signification que les Anglo-
Saxons accordent à la limitation des
« capital ships », comme prélude et
basé à la limitation de l'ensemble des
flottes. En vain, soulignait-il le ma
lentendu, dont la gravité peut demain
devenir pressante. Poincaré conti
nuait de sourire aimablement, dé
Pair de dire : « Nous serons là pour
veiller au grain.„ » Or, précisément il
y a des chances pour qu'il ne soit plus
'là; ni Sarraut, à. ce moment critique
alors .que les desseins à longue portée^
' du "conseil des lords de l'amirauté
^nt*îiéfcrditaires transmii&ibles.
. tout temps, et .même dansJ'an-
(tiquité, la*3ttarine nationale a«uccom-
bë,; première, aux .coups .des}' institu
tions antiphysiques.de-la- démocratie^
Nousn'avons .plus, les instructions de
Sylla, à son ami et lieulenant.de mer
Lucuîliis, sur-ce point. Mais nous sa-
vohs.qu'élles conciliaient à la nécessi
té «d'une" f lotte,~ même - improvisée,
pour avoir raison de Mithridate.
Noussavons aussi que ce grand -hom
me interdit toutes motions, tribuni-
tiennes ou sénatoriales, ayant trait à
la Défense nationale, en ce qui tou
chait no.tamment la flotte. Le savant
M. Eugène Pierre de ce temps-là
reçut à ce sujet des instructions, pré
cises, et communications qu'il se fût
bien gardé de transgresser... Il est
heureux pour Aristide Briand qu'il
n'ait pas roulé sa bosse... et ses col
lègues, Millerand compris, au temps ■
de Sylla. Il est vrai que_sa carrière
n'est pas achevée.
LEON DAUDET.
député de Paris.
qu'il désire peut être amenée de di- I
verses manières. En voici line à la- |
quelle, sans peut-être s'en apercevoir,'
la France et la Belgique viennent de
prêter les mains.
La démarche chez le docteur Ro-
• senberg de lèurs représentants tend à
obtenir du gouvernement allemand le
désaveu de la résistance active, avant
qiie la France et la Belgique aient ob
tenu qiie- léiir condition (cessation de.
la résistance^ passive préalable à toute
espèce de . pourparlers), ait été rem
plie. _ . . , .
. Voilà "donc la conversation engagée
hur les différentes sortes de résistan
ces. -En reniant la forme terroriste,
l'Allemagne ouvrirait la-porte à une
transaction que ion voit déjà .s'ébau
cher par une autre démarche, celle du
nonce à Berlin. Que les gouverne
ments français et belge prennent donc
garde que leur position ne soit tour
née 7 — J. B.
des constituants. Nous ne sommes pas des
constituants. Nous assistons à une ruine,
la- ruine de l'état d'esprit qui constitua le
Bloc national : qu'est-ce que Ses malheu
reux républicains vont mettre à la place
pour faire face aux nécessités militaires,
maritimes, diplomatiques des crises que
l'Europe est en train t de couver ?
Notre ami Georges Valois caractérise
plus loin la situation, ses-causes et ses con
séquences en ,termes exacts et pénétrants.
Il n'fr a qu'à les reprendre, à redire : —
Avec qûoi M. Poincaré compte-t-il y faire
fade ? Avec des Frànklin-Bouitlon ?. Avec
des ■ Marîy- ? "Avec- dès -concessions aux
idé ; es .de Marty e,t- de. Franklin-Bouilloa 1
En! ce cas,'"il n'est pas nécessaire d'avoir
un ' bien long télescope pour avertir M.
Poincaré (iuo ■tout serait perdu. J ,e dis :
lotit,' lui-mc'inc et la -France. Est-ce qu'il
o.sera, réjvi'ir/? .. . ^ '
ECHOS
1 Au baccalauréat. . ;
Un professeur d'histoire a posé les ques
tions suivantes le 30 juin à la Sorbonne (am
phithéâtre Edgar-Quinet) à l'ora-l du bacca
lauréat de philosophie :
« Bienfaits du bolchevisme ; Politique co
loniale de Guillaume II ; D p s bons résultats
de l'application 'du socialisme ; Théories de
Karl Marx et de Saint-Simon ; L'occupation
de la Ruhr : ne pensez-vous pas qu'on a eu
tort de l'occuper ?»
Enfin : « Pariez-moi de Nicolas II ; n'a-t-il
pas eu ce qu'il méritait ?»
■ II est scandaleux que de telles questions
aient .pu être posées à de jeunes Français,
alops jque je"succès de.leur examen dépendait
de leur réponse. ,
■ ■■ • -*•' . •■■■■■• ■■■ ' ■ "
lies-lecteurs de'l'A..F. ont intérêt à s'adres-
SBferià' RftML-OT. TailIsur-Chertisier, 7fi rue (îe
Heiines, Paris. — (Sport, Ville, Cérémonie^.'
.'•i " ■ Prix modérés >'
. i " I *'iM.in«iww m f m. m ,■■ ■
Pour tourner
! ; la position
ïï&y$.~membrë$;du.eabineVBaldivinï
M. Neoiile Chamberlain, et M: Amery,
ont laissé comprendre, dans des dis-
coiirs concertés, que l'Angleterre était
à la veille d'unie décision. *
' :D'avdre- part < om annonce. que 'M.
Baldivin accepterait un débat parle-
mentaivè sur la-Ruhr pour vendredi
prochain. En-conséquence il est pro
bable que la livre sterling va encore
monter. Les Français achèteront
moins de marchandises anglaises, et
l'Angleterre se plaindra que son com
merce soit languissant.'
M. Neville Chamberlain et M.
Amery ont indiqué que la Grande
Bretagne reprendrait sa liberté d'ac
tion. Ils l'ont indiqué sous une forme
d'ailleurs courtoise qui ne ressemble
pas aux fureurs mal élevées de M.
Garvin. Mais les orateurs de Birmin
gham, pas plus que lord Curzon, ne
peuvent dire comment ils agiraient.
La position de l'Angleterre est
beaucoup moins bonne qu'elle n'en a
l'air_ et c'est pourquoi ses tentatives
Elle peut nous causer des ennuis à
Tanger.:el. à Lausanne. Mais on ne
nous atteindra grièvement ni par le
Maroc ni par le coupon turc. La seule
■terme sérieuse dont le gouvetnement
■britannique dispose, c'est sa créance
sur nous. Quel danger pour. elle, quel?
Te elamèur.en Europei Si.elle allait rér 1
clamer les dèttes de guerre ! C'est dé
jà par là que lui échappe l'Italie. Elle
serait-bien imprudente si elle consti
tuait contre elle le syndicat de ses dé
biteurs. Quant à ne réclamer d'argent
qu'à nous, ce serait oublier .que nous
sommes nous-mêmes créanciers de
divers autres alliés contre lesquels
nous pourrions également faire va-
'oir nos droits.
En réalité le gouvernement britan
nique ne cherche, par une pression
sur la France, qu'à intervenir dans
Yaffttfre de la Ruhr* La médiation
; • I. L'élection de Seine-et-Oise
Enrichie dos dépouilles du Bloc natio
nal, la lisîe Frankliji-Bouiilon gagne 18.000
voix. Elle est élue à 7(5.000 et 77.000 suf
"f rages.
Enrichie des dépouilles du socialisme,
la liste communiste gagne 10.000 à 12.000
-voix. Elle est battue à 52.000 et 54.000 suf
frages..
Mais un gain bien supérieur a été réa
lisé dans la même journée d'nier par'une
liste autrement importante, quoique ano
nyme et muette, la liste des abstentions.
Elle avait recueilli 70.000-points le 28 juin.
Le 8 juillet, elle en a gagné trente autres
mille; hier, près de loi).000 citoyens ont
déposé des bulletins blancs ou n'ont rien
déposé du tout, ayant dit dans leur cœur
— Nous ne voterons pas.
Ce -résultat et l'esprit de ce résultat nous
avaient été annonces dès le G juille- par
le correspondant attentif, réfléchi, clair
voyant, prévoyant, dont nous avons déjà
publié deux -lettres*, Il nous écrivait ven
dredi- dernier :
On croit généralement qu'il n'y a pas
eu d'étus ail premier tour de scrutin en
Seiiie-et-Oise. lirreur. Une liste a • passé-
Avec 1ÙM00 voix'.' C'est celle de l'indiffé-
■rcnce ail suffrage universel et du mépris
des mœurs parlementaires. Car, notez-lé
bieSn : tous ,les::socialistes- ont •voté ; ceux-
là pbservent une exacte discipline.. Tous,
lesi radicaux bon teint ont voté aussi, car,
; Franktm r Boiiillon c'est « l'affirmation de
la :conscience laïque devant les empiéte
ments du cléricalisme », comme dirait M.
Cardinal! Dans- les 70.000- électeurs qui
niant pas bougé ou gui ont mis un bulle-
tin, blanc dans l'urne, soyez convaincu
qu'il n'entre ni'un communiste ni un ré
publicain de gauche. Mais une masse de
sceptiques i de découragés, de philosophes
qui savent l'absurdité du régime électoral,
qu'écœurent ces compromissions, ces équi
voques, ces marchandages, toute cette sa
live stérile, qui, depuis un demi-siècle,
n'arrose que des plantes vénéneuses ou pa
rasites. Et je me demande alors si, en n'éli
sant ni la liste des Gribouilles de, Corbeil et
de Marly, ni la liste des Brouillon d'An
gora, m la liste des assassins de la mer
Noire, ni la liste des rêveurs de Yilleneuve-
Saint-Georges, Us n'ont pas, tout bonne
ment, voté pour vous ?
En dénonçant le vice fondamental d'un
régime qui puise sa sève, comme Antée,
en s'abaissant vers le suffrage inférieur,
au mépris de son véritable essor social,
économique, financier, de sa politique ex
térieure, en un mot de la santé et de la
sécurité du peuple, vous avez èii 70.000
voix le 24 juin. Vous en aurez 100.000 le
8 juillet !
Un logicien me dit r '
— Mais puisque les 100.000 abstentions
font un chiffre supérieur à celui, des élec
teurs de -Franklin»Bouillon, -pourquoi 'ne
sont-ils p^s écoutés •? Pourquoi sont-ils re
présentés contre leur vœu ? - Pourquoi
leur impose-t-on les représentants que'leur,
silence écartait ?. La. -loi électorale devrait
spécifier que toute élection ou un certaiu.
quorum n'est pas "àttèint est nulle de plein
droit. La circonscription où les citoyens^
s'abstiennent plus qu'ils ne votent est une
circonscription qui m'a pas le goût- des as
semblées ni des urnes. Pourquoi lui impo-
l'ser.. des, représe-n'iarits qui n'expriment que
l'idée d'une minorité ?
On parle de rendre le suffrage obliga
toire. On irait au scrutin entre deux gen
darmes. Cela ne serait ni pratique ni mo
ral; L'équivalent pratique et moral de l'o
bligation consisterait à dire : pas de ma
jorité suffisante au compte d'une liste, pas
de siège pourvu 1 A la carence de l'électeur
correspondrait l'absence d'élection. L'expé
rience montrerait ensuite si la privation
serait opérante. Dans l'affirmative, on vo-
tflroit on tvlut" nwAt«»J * — 1 —
, II. Nos collaborateurs ouvriers
sont syndiqués à la C. I. P. F.
Gomment faudra-t-il le dire et l'écrire
pour être compris ?
Pendant les premiers jours de notre cri
se, ion s'est figuré qu'elle était due au man
que -d'ouvrier^.' A force de le redire, nous
avons réussi à faire connaître, que le's
. ouvriers fidèles ne manquaient pas à l'Ac
tion française; ce qui manque, ce sont les
macnincs .M - ce sont les patrons impri
meurs assez courageux et libres de crainte
pour disposer de leur matériel sans la
permission de la C.G.T.
Alors' l'imagination des publicistes, inca
pables sans doute de se fijy>r dans le vrai,
s'est mise en quête d'une autre erreur, et
elle l'a trouvée en se figurant que notre
aventuré -était un épisode de la vieille lutte
entre ouvriers syndiqués et non syndi
qués ! Je répète que nos ouvriers sont par
faitement syndiqué». Ils le -sont à la C.I.
P.F. Ils ne le sont pas à la C.G.T. La C.G.T.
poursuit un. rêve de tyrannie, ouvrière.
Nos ouvriers syndiqués s'appliquent avec
énergie et méthode- à une organisation
équitable et pratique.
La C.G.T. fédère les ouvriers du livre
suivant 'leurs affinités de classe. Là C.I.
I'.F. les fédère selon leurs communautés
d'intérêt' avec tous les producteurs d'un
produit ; bien détermine, que ces pro
ducteurs soient patrons, qu'ils-soient .em
ployés -ou ouvriers; La C.I.P.F. unit ses
membres. dans -le sens, vertical de l'acti
vité productrice, tandis que lia C.G.T. con-
fédèré-eit sens -, horizçntçil, 'pour la lutte
des classés et la révolution.
. L'occasion- de . rétablir une fois de plus
!'l vérité fn'fsi fourni» naf \in n-rt>Vln cloflt
ui ÉenaaneC ralSuflfiaÊTe ef^onîl^uïeiVr
est \ lu avec'attention par -beaucoup d'es
prits sérieux : notre confrère Mermeix. Il
expose, -au Petit. Marseillais, nos démêlés,
avec la C.G.T. depuis la mort .de Plateau ;
je préfère passer le début de cet historique
• pour, éviter dos débats, inutiles ; sur des
poiints de -détail,- et j'en arrive.-au tableau
de l'escarmouche, la plus récente :
La C.G.T 1 ., dit Mermeix, 'entama des né
gociations avec l'imprimerie dans laquelle
"/'Action française avait installé son équi
pe ; elle dut la menacer de quelque mise-
a l'index ou de quelque autre brimade.,
Toujours est-il que l'imprimeur qui, nous
regrettons d'avoir à le dire., est un journa
liste, M. Lysis, de la Démocratie nouvelle
toujours est-il, donc, que cet imprimeur
manqua de courage. Brusquement, il si
gnifia leur congé aux ouvriers de l'Action
française et — ce qui est exorbitant — il
les remplaça par les ouvriers dont notre
confrère s'était séparé, parce que, les pre
miers, ils avaient, pour des raisons non
professionnelles, rompu le contrat de tra
vail.
Unanimement, on reconnaît, dans les
milieux de la Presse et de l'Imprimerie,
à Paris, que les confrères de /'Action
française montrèrent beaucoup de digni
té. .-Plutôt que de subir l'humiliation que
leur imprimeur et la C.G.T: voulaient leur
infliger, ils acceptèrent l'immense - dom
mage qui devait résulter pour eux d'une
suspension de leur journal. Plutôt que de
plier, devant l'iajusticte, ils arrêtèrent leur
publication,-qui ne reprit qu'A la fin de
la troisième' journée, dans* un format très
exigu. Encore n'est-iL pas certain qu'ils
poyrjiont- çonsemer, avec leurs abonnés ce
'lien si ténu, cap Ja C.G.lh .ne .cesse pas. de-
les\ traquer d'imprimerie en- imprimerie.
Le format très - exigu 1 a fait place à. une
feuille assez vaste. Ce-n'est pas encore la
perfections Mais les choses s'améliorent,
et ila~crise passagère permettra des pro
grès nouveaux, .Mermeix le verra bien.
Tout le" dernier semestre, les moyens -maté
riels" d'ialimenter"'la banlieue à l'heure né
cessaire'nous ont manqué. En surmontant
nos disgrâces d'un jour, nous parerons
a l'ancienne lacune, et bien d'autres dé
fauts seront: réparés, compensés, j'allais
dire récompenses. Telle est la vertu de
•l'épreuve, que la volonté utilise. L'obs
tacle sert. Celui-ci servira magnifiquement.
Mais, pour qu'il servît tout à fait, et ra
pidement, il faudrait que JM.e;;niejx et ses
pareils (qui sont rares!) rendissent un hom
mage complet à la vérité. Peu d'écrivains
ont osé imprimer comme lui ce que tout
le monde ait un peu partout de la dignité,
qu'a montrée l'Action française en cette
circonstance. Il s'est honore en le faisant.
Nous l'en remercions. Nous l'en remer
cierons davantage quand il aura rétabli
la véritable qualité des ouvriers que nous
employons. Il ne s'agit -pas, comme il ie
croit, d'un « index » porté par les syndi
qués de la C.G.T. contre des « non syndi
qués », il s'agit d'un index porté par cette
Confédération contre 'les adhérents d'une
autre Confédération. Ce n'est pas la liberté
-individuelle; c'-est Ja liberté syndicale et
confédérale qui est défendue ici,- avec
toutes .les autres libertés dé la cité, de la
profession, de. l'intelligence. -
pion posté par Gu&te'Vttie H auprès, de
l'empereur Charl&y vent "ant en Allemagne
par la vallée du Bcmuh e > s'écriait tout
joyeusement malgré (a tfaite : « Ces su
perbes territoires tarif dét\ 'rés sont enfin à
nous ». L'instinct de cona ervation, tardi
vement alarmé, retint la l 7 rance qui se
i- .t» . ¥ - f» . . _ 7 I * _f _ «
contenta d'accorder l'unité', allemande à
l'obéissance maçonnique, m\ lis lui refusa
la compensation autrichiene.
L'instinct de conservation \ n'aurait pas
suffi, dans sa tardive alarme, \ à empêcher
notre adhésion à la grande A allenvagne !
Pour l'écarter; il a fallu \ l'initiative
de l'Action française. Quand oiti aborda la
question, rsous écrivîmes en lettres d'un
A •*,«*
magne serait passihùe de douze tollés flans
le corps. Quelques jcm rs après, - um v«ni
commun venait, de la part d'un tpS'îssaat
ministre, qq.us ■ ass-uner que -la réuasion de
Vienne à Berlin était formellesneiaS 'écar
tée... La menace avait! porte.
Le lecteur -nous excusera de tes s0uve~\
nirs. Chacun a ses services.de guerre.)
Nous n'avons malheureusement pas pu
nous battre. Retenus, à l'arrière, news au-;
rons toujours servi à éliminer une âmerie
criminelle.
(A suivre.) .
IV. L'ami Jonnart
Rendant compte, avec des intentions
de malignité assez misérables, du beau
discours prononcé vendredi par Xavier
de Magallon sur notre ambassadeur au Via-
■Ucan, le plus grand journal de -la Répu
blique se permet d'écrire que l'opinion de
Magallon sur ce malheureux Célestin Jon
nart « est celle des amis de M. Charles
« Afaurras depuis l'élection de M. Jon-
« nart à l'Académie ». Il faut que les dé
fenseurs du grand démissionnaire soient
à bout d'arguments pour recourir à celui
Nous n'en sommes pas dupes. Mes émis
et moi, nous avons traité Jonnart d'imbé
cile eu 1917 quand il .laissa Constantin
courir à Lucerne et fit- simultanément le
jeu de l'Angleterre et de l'Allemagne. De
vons-nous lui trouver du-talent depuis son
élection indue au moyen d'une fausse nou
velle ? A ma place, le baron Pié lui don-
mrait -du génie. J'avoue que M. Jonnart,
assis dans ce fauteuil, nie paraît plus Jon
nart que jamais. Pourquoi perdrais-je une
occasion de le lui-redire 1 ? Nos amis ont le
même sentiment : preuve que, du pre
mier v au dernier,' ils se sont défaits du
I vv VW yjyil esprit _conservateur qui, par fausse
elcganSc "61 "fauX bon ton, affectait dp lé
cher -la main de tous les vainqueurs.-Parce
qu'il l'a emporté sans'respect pour les rè
gles du jeu, parce qu'il a passé à Paris, loin
de son'poste, ces quatre mois d'hiver que
les diplomates allemands ont librement uti
lisés contre nous,, nous lui mènerons la vie
dure : tout ce qu'il nous a coûté, -il-le paie
ra'. Mais nous pouvons répondre au Temps
qu'il ne paiera pas un sol qu'il ne doive
et qu'un esprit de justice inexorable, à
son égard, ne comportera ni rancune ni
vengeance, ni mauvais sentiment : politi
cien médiocre, écrivain nul, M. Jonnart
était pour moi un adversaire symbolique
et précieux ; cette considération ne sera
jamais oubliée toutes 'les fois que le fan
toche sera mis en question
chaules si a vit ha b
la BONNE METHODE
^ . T Vj t/U »(/"
terait en plus grand nombre aux élections
suivantes. Et, dans la négative, si la priva
tion n'opérait pas, si le corps électoral de
meurait insensible à l'absence d'élus, il
serait logique et naturel de faire l'écono
mie de ce rouage périmé.
Mais npus raisonneras dans l'hypothèse
III. La maçonnerie
- dans l 'armée prussienne •
- ; (Suite)
...Nous . avons ; vu; cpmin^nt la Franc-
Maçonnerie militaire prussienne avait ob
tenu de ses freres internationaux, le main
tien "dé l'unité allemande et la destruction
de l'Autriche. Nous ayons vu aussi com
ment ce plan- inepte et canaille avait été
introduit en France" par Polybe-Reinach
(au Figaro de septembre . 1914) et accepté
avec enthousiasme par ce riigaudinos de
Gustave Hervé. Continuons de • suivre la
curieuse analyse du rapport officiel de la
Deutsche Treve par d'écrivain qui signe
Xiallus Viator à VEclair de Montpellier.
Les maçons prussiens avaient stipulé un
autre avantage que le maintien de « l'exé
crable unité». On leur avait promis les
provinces allemandes de l'empire de
François-Joseph, La promesse ne fut pas
tenue*, dit Gallus Viator, qui ajoute :
Quant à la compensation autrichienne,
elle était si bien décidée qu'après la dé
faite. lç général prussien von Ùramoti, ca-
Représailles françaises
en Allemagne occupée
Il semble qu'on soit enfin décidé à em
ployer - la bonne méthode envers les Bo
ches, la seule méthode* que ceux-ci puis-,
sent comprendre, celle qu'on a toujours
employée poiir dresser les inférieurs lè'
châtiment immédiat.
M. Edmond-Schul^es, citoyen français,
avait été arrêté le. 1(5 mai. à son domicile :
à Mannheim par la-police allemande. -Le.
procureur général près la: Cour- de Leip
zig avait demandé et obtenu .sa détention
préventive. . .
Le gouvernement allemand n'ayant pas,
malgré l'innoncence de M. Schuldes, vou
lu le faire; remettre en liberté et les auto
rités allemandes persistant à le mainte
nir en état d'arrestation, le gouvernement
français a décidé de faire procéder tous
les deux jours à l'incarcération de sujets
allemands choisis parmi les plus consi
dérables et qui ne seront relâchés qu'a
près le retour de M. .Schuldes en terri
toire français.
Il est bon d'ajouter que les Boches ainsi
arrêtés seront des Boches de choix : A
l'heure actuelle, on a emprisonné le doc-
tcO Keppler, professeur à l'école supé
rieure de Dusseldorf ; M, Sommerfeld, di
recteur de banque à Essen ; Niederstein,
à Bochum et Weischard, proviseur au ly
cée de Dortmund.
Les prisonniers sont soumis au même
régime que celui qui est infligé à M. Schul
des.
Et maintenant, il faut espérer qu'on
tiendra bon, malgré les protestations que
ne peut manquer d'élever la Ligue des
Droits de l'Homme.
Lft CHAMBRE i
L'ACCORD DU PACIFIQUE ^
Dans sa séance du matin, la Chambre,
après avoir approuvé la convention com
merciale signee le 12 mai dernier entre la
France ©î l'Union économique belge-
luxembourgeoise, aborde le débat sur l'ac
cord du Pacifique.
M. Archimbaud rappelle qu'au début on.
essaya de se passer de la France, mais -grâ
ce à. nos efforts « l'accord à 'trois » est de
venu'« l'accord à quatre » et la France y
a-pris \ place aVec l'Angleterre/ les Etats-
Unis et le Japon.
—i^En'ifait, ajoute M. Archimbaud, cet-
accord supprime l'entente anglo-japonai
se, c'est pourquoi ses amis et lui-menîe le
voteront,\ mais si les Etats-Unis et le Ja
pon en retirent d'importants résultats, ceux
de Ja France apparaissent minimes, puis
qu'elle n'a' même pas pu y faire compren
dre I'Indo-iihine.
M. Sarrant fait observer que la sécurité
de l'Indo-ChiJse n'a ])«ï bi scrin de -Ja garan
tie morale prévue à l'accord, ivi. Ksiinaldy,
rapporteur, conclut -à ^adoption du prù-
ipt.
M. Aristide Briand, après » T î-t à une apologie effrontée du Kè-fe a
joué à "VVashiBgSon et qui .aurait dû iriJ va
loir son renvoi devant la fâaute- Cuflr; "J
clut en disant--qu'il espéraii: que la.
té des Nation» permettrait des. r&pijjimiaï*-
ments entre 1'px. peuple:,.
M. Sarraut envisage l'avenir. a<*ec
misme et demande à la Chambre «te voter
l'accord avec airêgresse (sic). Le traité,,
qu'on le veuille ou non, est un grand' acte,
car il a substitué à l'état de tension) une
détente. Les Etats-Unis, et ce sera leur
honneur, or^„ essayé d'écarter' de l'huma
nité de redoutables éventualités et d'éta
blir une entente à quatre , pour éviter la ;
menace d'un conflit. Certes, le traité ae
contient pas de -sanctions,: mais il .est con
tresigné par là parole d'honneur de na
lions qui- ont l'habitude de là .tenir.
- * v»r 1 ' «« •
M. Raiberti à Bieppe
Dieppe, 9 juillet. — M. Raiberti, mN
nistre de la Marine, accompagné de M.
'Afartel, chef de son cabinet civil, et du
lieutenant de vaisseau Baùdry de Lacan-,
tinerie, officier d'ordonnance, a présidé
aujourd'hui, à Dieppe, l'inauguration d'uu
monument élevé à Càmill Saiut-Saëns. .
.Profitant de-son-séjour sur les côtes
normandes,!» ministre"a'ïTndu hommage :'i
l 'héroïsme des populations maritimes par-'
mi lesquelles ont été recrutés pendant la
guerre les vaillants équipages des chalu
tiers- : . ... „ -
'«' La guerre a renoué si fôrtément^les
liens qui unissaienf les marins dé la'pïa-"
\rinc marchande aux équipages dé la ma*'
h'a-.e militaire que rien ne distinguait plus ,
.à ia'fin de la luttç un navire de commercé
d'uk 1 navirp itr>
« C'est avec le concours des .c»."j
que la marine a jw» protéger nos-poi-c^v^
ravitailler le pays «te vivres, en
DrCITÎ?Arr»c Hn
premières de toute
fiel de guerre. qui a gagné la
« C, comme sur mer *-
r!T* iCr
Kt
Quant à l'Indo-Chine, elle n-a à redou- 1
ter aucune attaque du Japon, dont la layau- '
té ne s'est jamais-démentie.
Le traité : apporte une :garantie de paix,
une procédure nouvelle qui empêchera les
conflits et l'espérance que le gros nuage
du Pacifique pourra. se dissoudre.- «La
Chambre, doit le voter.-
A l'unanimité, de .498 votants, lé projet
est accepté.-
Après-midi, réforme électorale. - 4
H. L.-F.
L'affaire Judet
M* Léouzon-'Le Duc continue sa plaidoi
rie, plaidoirie de procès civils, plutôt que
d'assises.
Il s'attaque aux deux soutiens princi
paux de l'accusation : le témoignage de
Mme Bossard et les quatre lettres Lancken-
Jagow.
Pour Mmes Bossard, la thèse est simple.
Tout ce qu'elle a dit n'est que mensonges.
Elle a tout inventé par vengeance contre
Judet qui a témoigne contre elle dans son
procès en divorce.
Quant aux documents, ce n'est pas plus
compliqué. Ils ont été fabriqués par les
services de la Sûreté nationale dont le
directeur était M. Winter. Et pour soute
nir cette affirmation; M" Léouzon Le Duc
essaie de découvrir entre les quatre lettres
des contradictions ou des différences de
ton ou encore des contraditions entre l'une
d'elles et la déposition de M. Gauthier de
Clagny.
A ce moment, la Bernain fait une entrée
tapageuse accompagnée du triste Ernest:
t ha ries et s'installe avec fracas au premier
rang de l'auditoire.
Judet acquitté
•Le jury entre en "délibération à cinq
heures. Au bout de vingt minutes il rap
porte un- verdict négatif,
Judet est acquitté. .
••-.«• »•»- »■ « v oui \i.u\:i -, '.ÏT
ministre, de la Marine ne doit-il- manquer-
aucune occasion d'unir dans le même hom
mage les vaillants équipages dont la disci
pline, l'endurance et la haute tenue rno?
raie font lâ force et l'honneur de la ma-»
rine de guerre et les rudes et fières popu?
lations : maritimes où ils se recrutent-et qui
complétèrent les réserves de notre armée
navale.
« J'ai pensé qu'aucun lieu ne pouvait
être mieux choisi pour leur rendre cet
hommage que votre belle et glorieuse ville /
'■de Dieppe qui unit la beauté à la gloire. »
Après avoir rappelé des engagements
qui ont eu lieu au large de la vilie entre
des bateaux marchands, des chalutiers et
des paquebots, de. la ligne Dieppe-Newhto •
ven, avec des sous-marins, M. Raiberti*.
très, applaudi, a terminé en ces termes,:
« Il n'y a pas de plus bel hom| âge que
le récit de ces événements pour ceux qui
en furent les héros et les victimes.
« Il doit rester dans l'histoire comnte
luné gloire pour le pays et un sublima
exemple pour nos 'populations; maritimes^»' '
iimè&::.»;- ; : --.-.'je-- '■ ■ '•
Les relations franco-anglaises
La réponse française
Londres, 9. juillet. — Suivant le rédac
teur diplomatique du Daily Mail, le docur
: ment que le comte dé Saint-Aulàire a re
mis à lord Curzon, vendredi dernier, con
tiendrait 4 à 5 pages.
Le gouvernement français y exposerait"
son point de vue aussi complètement et
aussi clairement que possible.
Le document .ne répondrait pas à toutef
les questions posées par M. Stanley Bald .
win, mais seulement a celles sur lesquelles
l'attitude du gouvernement français ne
dépend pas de l'attitude impossible à pré
voir de l'Allemagne.
En çp qui concerne la question princi
pale, celle de la résistance passive, le ré
dacteur du Daily, Mail croit que le gou
vernement anglais offrirait de faire une
démarche à Berlin pour demander de fai
re cesser la résistance passive, à condi
tion que le gouvernement français con
sente a exposer sa ligne de conduite.
NOUVELLES DIVERSE^
— Le cavalier Marie Bormet, du 6" Qr&-
g'jns. est tombé d'une balançoire place de»
la République; Il a été transporté dan» u»<
état.grave-à l'hôpital Villemin.' •
— Un violent-orage s'est abattu sur' la'*
région d'Epinal. La foudre est tombée e»'
plusieurs endroits. Un cultivateur,M.
a été tué. ' ■ ■ - ■
L'ECONOMIE NOUVELLE
Mercredi 11 juillet, à 8 h. et demie du soir
^SALLE DES SOCIETES SAVANTES
(8, rue Danton) ...
REUNION PRIVEE ^ r
organisée par la '
■ r .--•y.""
Corporation du Liwre
XXL° GROUPEMENT DE LA C.I.P.F.
Les libertés Intellectuelles
et Corporatives
MENACEES PAR LA C. G. T.
alliée aux puissances financières
Orateurs : Georges VALOIS, au nom de
la Confédération de l'Intelligence et de la
Production française ; Raymond SALVAN
Fils, au nom des ouvriers de lTmprime-
ie ; Henri BUR£)N, au nom des Impri-
îeurs ; Henri MASSISj au nom des Ecri
vains. ^ : i
On peut se prdeurer des Cartes, au siège
de la CJ.P.F^ 10, rue. du Havre,
par GEORGES VALOIS
—X
I. LA TRAHISON DE LYSIS
Lysis cherche à se défendre dans son
journal. II se déclare innocent ; il est pur;
il est noble. Il est si noble que, bien qu'il
eût à se plaindre de l'Action française, qui
envahissait ses locaux avec-des bandes ar
mées ,(lesquelles causaient beaucoup d'ef
froi au « colonel » Girard), il a voulu met
tre à ; notre disposition des ouvriers de pre
mier ordre, embauches spécialement. Quel
le belle âme 1
Je ne veux, et ne puis, répondre en dé
tail au deux" colonnes et demie que Lysis
a données à la Démocratie Nouvelle pour
se justifier. Cette longue et pénible défen
se est pleine de vérités altérées. Nous.y re
viendrons quand nous aurons de la place;
si nous ne le pouvons, nos avocats redres
seront la .vérité devant les avocats de Ly
sis. Je veux aujourd'hui me borner à rec
tifier quelques fantaisistes affirmations de
Lysis concernant la C. G. T.
Premièrement, je rappelle encore une
fois le fait brutal :
L'Action française était niise à l'index,
pai'-la 21*-.,section de la Fédération du Lir'
vre. qui youlait nous empêcher de paraître.
La volonté de la 2V section était publi
quement affirmée dans le Bulletin de la
dite.
Nous nous fîmes composer et tirer chez
Lysis avec le concours des ouvriers syndi
qués de la C. I. P. F.
Lysis s'entend précisément avec le chef
d'équipe qui avait mis bas à l'Action fran
çaise, et met à la porte, en vingt-quatre
heures, les ouvriers de la C. I. P. F."
Le soir du coup monté contre nous, Ly
sis fait occuper son imprimerie par la po
lice et met ses atèliers sous l'autorité du
secrétaire du syndicat cégétiste, lequel
était l'homme qui avait déclaré la guerre
à l'Action française. -
Fait caractéristique : les ouvriers ame
nés là par Lysis hésitaient à imprimer
l'article que Maurras écrivit pour dénon
cer l'alliance de Lysis et de la C. jG. T.
Quelqu'un leur donna l'ordre de l'impri
mer : mais ce ne fut pas le « colonel »
Girard, administrateur-délégué de l'impri<
merie, ce fut M. Lemoine, secrétaire du
syndicat. Lysis avait donc mis son impri
merie sous l'autorité dé la C. G. T.
Conclusion : en nous imposant non seu
lement des ouvriers de la C. G. T., mais
!«.... -- !— - • -
... .. qui s'arrogeaient uiuu
de lire la copie ct_les épreuves de notre
numéro, L^'sis trahissait très consciem
ment. II créait de ses mains les conditions
nécessaires aux incidents qui- eussent per
mis en même temps une nouvelle misé A
l'index de Ma C. G. T. et une rupture dç
contrat.de la part de la D. N. Il préparait ,
même des incidents plus graves. Je-lé lui."
ai dit trois fols dans son bureau. J'aurai
certainement l'occasion de le lui répéter.
Il a trahi, ; il a trahi ses hôtes. Il n'y a pas
de:plus yite trskigp/ij ...
' Au surplus^ 5a politique h'a pas été autre
chose qu'une trahison. Et il l'avoue dans,
la défense qu'il publie. Savez-vous coin- .
ment il se justifie de son embauchage des
ouvriers de la C. G.,T. ? Voici : r J
« Nous embauchons des ouvriers du.t
'syndicat, parce que c'est lui qui groupe*
des ouvriers de valeur, pour ne pas dire-
tous les membres de la profession et qu'on
ne peut constituer une équipe sérieuse en
dehors de lui ; ce faisant, nous agissions-
comme toutes les imprimeries de Paris,
Pas plus qu'eux, nous ne pouvons tenir
la concurrence avec "un personnel médio
cre, 'ces ouvriers ne composant que notre .
journal, nous étions seuls les juges de leur
valeur ; pas plus qu'eux nous ne sommes
subordonnés à C. G. T. parce que nous
prenons des ouvriers dans un syndicat .:
qui relève d'elle. Si nous le sommes*
EDITION
SEIZIEME" ÂNtfEiS; —: N® 190
MARDI 10 JUILLET 1925
15 centimes
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20 centimes
DÉPARTEMENTS iCotONIES
Abonnements : Un An Six Mois TroisMois
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- * Adresse télégraphique ; ACÎlOffiAH PÀRlS'
11,4 Chèque postal : Compte 2Î500 PARIS _ .
.Têleph : AOflIfltëîRATIOH : Louvre 26-M el 26-&
fOBLIÔir£:Ççj|i'{râl »-^AÉ0ACTI0*fi .-fefitfal 7H*
r «w
fÔïTDÀfgOR'
Henri VAUGECftèl
n ToulÇej/uî estliàticnai^tr^tre^g'
- Duc d'ORLiANS
hgnft^Hp^Mai'antgRrrs^im gla^if^?£gg [ ^ rcS * , ' x ?" sc ' f • p efttfa> a P**
directeurs politiques : LÉON DAUDËTet CHARLES MÂURRÂS -. todact» es chef MAURICË PU JO
M. Millerand a dit à Cïermont-
Feprand ces paroles d'or :
i« La continuité est la condition essentielle sans"
S laquelle la politique de la France serait coti-
« damnée à un avortement lamentable. Cette poli-
ï< tique, ne nous le dissimulons pas, est une poli*
« tique de longue haleine... »
Malheureusement, elles sont dites par le
premier magistrat d'un régime où tout
est combiné contre la stabilité, la durée,
l'avenir.
Le vote des accords
~ ; : de Washington ; - :
, Notre collègue et ami Le Cour
Grandmaison a- prononcé, samedi
dernier* à la Chambre, ûn admirable-
moriStrations et les preuves.. î)ë sa'
voix nette, incisive, mesurée, mais
avec la force de la conviction, et «ette
, « » vw Act'iui vv uc ia. vuu^iiL.uvm.ci
discours' contre la ratification des ac-1 fermeté'd'âme que nous admirons en
■ . i: xir 1 n ,li f i •
oords de Washington,; relatifs à la li
mitation des armements navals. La
plupart de nos collègues de droite s
' l'ont suivi, malgré lè gouvernement,
qui avait eu la faiblesse de prerfdre la
suite du désastreux cabinet Briand
dans cette affaire. Pendant le dis
cours de Le Cour Grandmaison, le
misérable Briand s'est tenu pénard
à son banc, tordant son râtelier en si
lence, en attendant que la Banque In-
dustrielle dé Chine lui en offre un
autre « d'honneur ». Sa dernière ma
nifestation en date avait consisté à
écrire une lettre en faveur de son
missionnaire en Italie, Judet. Briand
est le lieu géométrique de tout ce qui
peut être nuisiblè àu pays, de tout ce
qui dessert l'intérêt national. Son in
capacité égale, comme chacun sait,
sa nocivité, et il eût été bien incapa
ble de réfuter aucun des arguments,
d'ailleurs irrésistibles, de Le Cour;
Les deux arguments principaux des
défenseurs des accords de "Washing-
.—4oiî étaient les suivants :
1° Nous n'avons pas assez d'argent
pour construire; même -le -nombre' de
cuirassés de haut bord que ; nous -per«\
ttiet l'accord de Washington; Nous
n!avO»s pas même les fonds ^ëe-aetr®»
rajtip, cemxne disent les Ainériçams.
Alors de quoi nous plaignons-nous 2,
2? H n'est pas question, dansTaÇ-
" des sous-nja-r
eord, J# des croiseurs ni . ...
yins, jqpiè nom, pouvôns construire à
.volonté et qui suffisent à* la défense
de nos côtes et de nos polonies. *"
- Le premier argument est absurde,
et peut se traduire ainsi i « On" nié
défend d'avoir plus de cinq francs
dans ma poche. Ça m'est bien égal, je
n'ai que dix sous ». Gui mais que de
main la possibilité me vienne d'avoir
dix* francs ; et l'interdiction de pos
séder plus de cinq francs, me devien-
. dra singulièrement onéreuse et pé-
-. nible.
Le second argument est inopérant.
L'accord de Washington — Le Cour
l'a démontré victorieusement — n'est
que . le début d'un engrenage. Nos
amis et alliés Anglo-Saxons comptent
bien revenir sur la question et éten
dre le rationnement" limitatif aux
croiseurs et aux sous-marins. C'est,
sous une autre forme, la même his
toire que le recul de dix kilomètres
de Viviani. On nous demande pério-
- diquement, sur terre, et sur, mer,, des
preuves de non-agressivité; -qui 'fi
nissent par nous désarmer complète
ment, ou qui "décoordonneirt- -la Dé--
fens%Na#pnale,. ; guand îçlle ^aurait 4e>
plus besoin d'être cboMorinéé. Nous;
serons bien avancés le jour où il dé- ,
pendra de telle ou telle puissance
d'empêcher nos troupes coloniale^ dè
venir joindre les troupes de la Métro
pôle ; le jour où nous* risquerons
d'être pratiquement séparés de notre
empire colonial.. Sarraut .est un mi
nistre des Colonies laborieux, actif
et fort intelligent. Mais il désirait^
avant tout, dans cette affaire,.ne pas
nuire à son ami ét chef de file Briand,
lui-mêine esclave des Anglo-Saxons
par la b. i . c . et les Berthelot. L'in
quiétude de Briand était manifeste,
et, pendant que Le Cour parlait, il di
rigeait vers Poincaré et Sarraut des
yeux blancs, comme s'il pût voulu les
fasciner.
Quand éclateront les conséquences
3e ces insanités poliiiques, quand
l'âccord de limitation de Washington
apparaîtra comme une sorte de Tra-
falgar à l'amiable—• ce qu'il est en
réalité — le souvenir du débat parle
mentaire de samedi dernier, du dis
cours de Le Cour Grandmaison, •- des
avertissements - d'Edouard Soulier?
isera estompé où effacé. On estimera,"
une fois de plus, que la catastrophe,
Issue du régime républicain parle
mentaire — Végime ^d'arriérés et d'as
Irophiés du cerveau --- est «ne consé
quence de la fatalité, et des historiens
niais, et serviles, à la manière des feu
Lavisse et des Hanotaux, maudiront
l'Angleterre et l'Amérique, qu'ils en
censent aujourd'hui. Alors- que c'est
l'aveuglement et l'impéritie démocra
tiques qu'il faut maudire.
Seule l'Action française y aura "Vu
fclair quand, dès qu'il fut question des
accords de • rationnement de Wash
ington, elle déconseilla le dangereux
yoyage, où triomphèrent, seules, de
«charmantes dactylos.
Cependant Le Cour Grandhiaîson
S prodigué les arguments, les dé-
lui, il" a démonté le: mécanisme ^e
l'erreur gouvernementale, montré là
pente des abandons^successifs. Poin
caré l'ccoutait avec attention, mais
aussi avec ce demi-sourire sceptique
du juriste peu accessible au devenir,
tant il croit à l'immutabilité de ce qui
est. Cet homme de noble caractère, et
d'une intelligence supérieure, plaide
pour les textes contre la vie, pour le
fixé contre le mobile ; et il voit l'éphé
mère sous les espèces de l'éternité. On
a envie de lui crier: «E pur si muove!
mais la terre tourne, monsieur le Pré
sident !... et les événements tournent
avec elle» . En vain, Le Cour insistait-
il sur là signification que les Anglo-
Saxons accordent à la limitation des
« capital ships », comme prélude et
basé à la limitation de l'ensemble des
flottes. En vain, soulignait-il le ma
lentendu, dont la gravité peut demain
devenir pressante. Poincaré conti
nuait de sourire aimablement, dé
Pair de dire : « Nous serons là pour
veiller au grain.„ » Or, précisément il
y a des chances pour qu'il ne soit plus
'là; ni Sarraut, à. ce moment critique
alors .que les desseins à longue portée^
' du "conseil des lords de l'amirauté
^nt*îiéfcrditaires transmii&ibles.
. tout temps, et .même dansJ'an-
(tiquité, la*3ttarine nationale a«uccom-
bë,; première, aux .coups .des}' institu
tions antiphysiques.de-la- démocratie^
Nousn'avons .plus, les instructions de
Sylla, à son ami et lieulenant.de mer
Lucuîliis, sur-ce point. Mais nous sa-
vohs.qu'élles conciliaient à la nécessi
té «d'une" f lotte,~ même - improvisée,
pour avoir raison de Mithridate.
Noussavons aussi que ce grand -hom
me interdit toutes motions, tribuni-
tiennes ou sénatoriales, ayant trait à
la Défense nationale, en ce qui tou
chait no.tamment la flotte. Le savant
M. Eugène Pierre de ce temps-là
reçut à ce sujet des instructions, pré
cises, et communications qu'il se fût
bien gardé de transgresser... Il est
heureux pour Aristide Briand qu'il
n'ait pas roulé sa bosse... et ses col
lègues, Millerand compris, au temps ■
de Sylla. Il est vrai que_sa carrière
n'est pas achevée.
LEON DAUDET.
député de Paris.
qu'il désire peut être amenée de di- I
verses manières. En voici line à la- |
quelle, sans peut-être s'en apercevoir,'
la France et la Belgique viennent de
prêter les mains.
La démarche chez le docteur Ro-
• senberg de lèurs représentants tend à
obtenir du gouvernement allemand le
désaveu de la résistance active, avant
qiie la France et la Belgique aient ob
tenu qiie- léiir condition (cessation de.
la résistance^ passive préalable à toute
espèce de . pourparlers), ait été rem
plie. _ . . , .
. Voilà "donc la conversation engagée
hur les différentes sortes de résistan
ces. -En reniant la forme terroriste,
l'Allemagne ouvrirait la-porte à une
transaction que ion voit déjà .s'ébau
cher par une autre démarche, celle du
nonce à Berlin. Que les gouverne
ments français et belge prennent donc
garde que leur position ne soit tour
née 7 — J. B.
des constituants. Nous ne sommes pas des
constituants. Nous assistons à une ruine,
la- ruine de l'état d'esprit qui constitua le
Bloc national : qu'est-ce que Ses malheu
reux républicains vont mettre à la place
pour faire face aux nécessités militaires,
maritimes, diplomatiques des crises que
l'Europe est en train t de couver ?
Notre ami Georges Valois caractérise
plus loin la situation, ses-causes et ses con
séquences en ,termes exacts et pénétrants.
Il n'fr a qu'à les reprendre, à redire : —
Avec qûoi M. Poincaré compte-t-il y faire
fade ? Avec des Frànklin-Bouitlon ?. Avec
des ■ Marîy- ? "Avec- dès -concessions aux
idé ; es .de Marty e,t- de. Franklin-Bouilloa 1
En! ce cas,'"il n'est pas nécessaire d'avoir
un ' bien long télescope pour avertir M.
Poincaré (iuo ■tout serait perdu. J ,e dis :
lotit,' lui-mc'inc et la -France. Est-ce qu'il
o.sera, réjvi'ir/? .. . ^ '
ECHOS
1 Au baccalauréat. . ;
Un professeur d'histoire a posé les ques
tions suivantes le 30 juin à la Sorbonne (am
phithéâtre Edgar-Quinet) à l'ora-l du bacca
lauréat de philosophie :
« Bienfaits du bolchevisme ; Politique co
loniale de Guillaume II ; D p s bons résultats
de l'application 'du socialisme ; Théories de
Karl Marx et de Saint-Simon ; L'occupation
de la Ruhr : ne pensez-vous pas qu'on a eu
tort de l'occuper ?»
Enfin : « Pariez-moi de Nicolas II ; n'a-t-il
pas eu ce qu'il méritait ?»
■ II est scandaleux que de telles questions
aient .pu être posées à de jeunes Français,
alops jque je"succès de.leur examen dépendait
de leur réponse. ,
■ ■■ • -*•' . •■■■■■• ■■■ ' ■ "
lies-lecteurs de'l'A..F. ont intérêt à s'adres-
SBferià' RftML-OT. TailIsur-Chertisier, 7fi rue (îe
Heiines, Paris. — (Sport, Ville, Cérémonie^.'
.'•i " ■ Prix modérés >'
. i " I *'iM.in«iww m f m. m ,■■ ■
Pour tourner
! ; la position
ïï&y$.~membrë$;du.eabineVBaldivinï
M. Neoiile Chamberlain, et M: Amery,
ont laissé comprendre, dans des dis-
coiirs concertés, que l'Angleterre était
à la veille d'unie décision. *
' :D'avdre- part < om annonce. que 'M.
Baldivin accepterait un débat parle-
mentaivè sur la-Ruhr pour vendredi
prochain. En-conséquence il est pro
bable que la livre sterling va encore
monter. Les Français achèteront
moins de marchandises anglaises, et
l'Angleterre se plaindra que son com
merce soit languissant.'
M. Neville Chamberlain et M.
Amery ont indiqué que la Grande
Bretagne reprendrait sa liberté d'ac
tion. Ils l'ont indiqué sous une forme
d'ailleurs courtoise qui ne ressemble
pas aux fureurs mal élevées de M.
Garvin. Mais les orateurs de Birmin
gham, pas plus que lord Curzon, ne
peuvent dire comment ils agiraient.
La position de l'Angleterre est
beaucoup moins bonne qu'elle n'en a
l'air_ et c'est pourquoi ses tentatives
Tanger.:el. à Lausanne. Mais on ne
nous atteindra grièvement ni par le
Maroc ni par le coupon turc. La seule
■terme sérieuse dont le gouvetnement
■britannique dispose, c'est sa créance
sur nous. Quel danger pour. elle, quel?
Te elamèur.en Europei Si.elle allait rér 1
clamer les dèttes de guerre ! C'est dé
jà par là que lui échappe l'Italie. Elle
serait-bien imprudente si elle consti
tuait contre elle le syndicat de ses dé
biteurs. Quant à ne réclamer d'argent
qu'à nous, ce serait oublier .que nous
sommes nous-mêmes créanciers de
divers autres alliés contre lesquels
nous pourrions également faire va-
'oir nos droits.
En réalité le gouvernement britan
nique ne cherche, par une pression
sur la France, qu'à intervenir dans
Yaffttfre de la Ruhr* La médiation
; • I. L'élection de Seine-et-Oise
Enrichie dos dépouilles du Bloc natio
nal, la lisîe Frankliji-Bouiilon gagne 18.000
voix. Elle est élue à 7(5.000 et 77.000 suf
"f rages.
Enrichie des dépouilles du socialisme,
la liste communiste gagne 10.000 à 12.000
-voix. Elle est battue à 52.000 et 54.000 suf
frages..
Mais un gain bien supérieur a été réa
lisé dans la même journée d'nier par'une
liste autrement importante, quoique ano
nyme et muette, la liste des abstentions.
Elle avait recueilli 70.000-points le 28 juin.
Le 8 juillet, elle en a gagné trente autres
mille; hier, près de loi).000 citoyens ont
déposé des bulletins blancs ou n'ont rien
déposé du tout, ayant dit dans leur cœur
— Nous ne voterons pas.
Ce -résultat et l'esprit de ce résultat nous
avaient été annonces dès le G juille- par
le correspondant attentif, réfléchi, clair
voyant, prévoyant, dont nous avons déjà
publié deux -lettres*, Il nous écrivait ven
dredi- dernier :
On croit généralement qu'il n'y a pas
eu d'étus ail premier tour de scrutin en
Seiiie-et-Oise. lirreur. Une liste a • passé-
Avec 1ÙM00 voix'.' C'est celle de l'indiffé-
■rcnce ail suffrage universel et du mépris
des mœurs parlementaires. Car, notez-lé
bieSn : tous ,les::socialistes- ont •voté ; ceux-
là pbservent une exacte discipline.. Tous,
lesi radicaux bon teint ont voté aussi, car,
; Franktm r Boiiillon c'est « l'affirmation de
la :conscience laïque devant les empiéte
ments du cléricalisme », comme dirait M.
Cardinal! Dans- les 70.000- électeurs qui
niant pas bougé ou gui ont mis un bulle-
tin, blanc dans l'urne, soyez convaincu
qu'il n'entre ni'un communiste ni un ré
publicain de gauche. Mais une masse de
sceptiques i de découragés, de philosophes
qui savent l'absurdité du régime électoral,
qu'écœurent ces compromissions, ces équi
voques, ces marchandages, toute cette sa
live stérile, qui, depuis un demi-siècle,
n'arrose que des plantes vénéneuses ou pa
rasites. Et je me demande alors si, en n'éli
sant ni la liste des Gribouilles de, Corbeil et
de Marly, ni la liste des Brouillon d'An
gora, m la liste des assassins de la mer
Noire, ni la liste des rêveurs de Yilleneuve-
Saint-Georges, Us n'ont pas, tout bonne
ment, voté pour vous ?
En dénonçant le vice fondamental d'un
régime qui puise sa sève, comme Antée,
en s'abaissant vers le suffrage inférieur,
au mépris de son véritable essor social,
économique, financier, de sa politique ex
térieure, en un mot de la santé et de la
sécurité du peuple, vous avez èii 70.000
voix le 24 juin. Vous en aurez 100.000 le
8 juillet !
Un logicien me dit r '
— Mais puisque les 100.000 abstentions
font un chiffre supérieur à celui, des élec
teurs de -Franklin»Bouillon, -pourquoi 'ne
sont-ils p^s écoutés •? Pourquoi sont-ils re
présentés contre leur vœu ? - Pourquoi
leur impose-t-on les représentants que'leur,
silence écartait ?. La. -loi électorale devrait
spécifier que toute élection ou un certaiu.
quorum n'est pas "àttèint est nulle de plein
droit. La circonscription où les citoyens^
s'abstiennent plus qu'ils ne votent est une
circonscription qui m'a pas le goût- des as
semblées ni des urnes. Pourquoi lui impo-
l'ser.. des, représe-n'iarits qui n'expriment que
l'idée d'une minorité ?
On parle de rendre le suffrage obliga
toire. On irait au scrutin entre deux gen
darmes. Cela ne serait ni pratique ni mo
ral; L'équivalent pratique et moral de l'o
bligation consisterait à dire : pas de ma
jorité suffisante au compte d'une liste, pas
de siège pourvu 1 A la carence de l'électeur
correspondrait l'absence d'élection. L'expé
rience montrerait ensuite si la privation
serait opérante. Dans l'affirmative, on vo-
tflroit on tvlut" nwAt«»J * — 1 —
, II. Nos collaborateurs ouvriers
sont syndiqués à la C. I. P. F.
Gomment faudra-t-il le dire et l'écrire
pour être compris ?
Pendant les premiers jours de notre cri
se, ion s'est figuré qu'elle était due au man
que -d'ouvrier^.' A force de le redire, nous
avons réussi à faire connaître, que le's
. ouvriers fidèles ne manquaient pas à l'Ac
tion française; ce qui manque, ce sont les
macnincs .M - ce sont les patrons impri
meurs assez courageux et libres de crainte
pour disposer de leur matériel sans la
permission de la C.G.T.
Alors' l'imagination des publicistes, inca
pables sans doute de se fijy>r dans le vrai,
s'est mise en quête d'une autre erreur, et
elle l'a trouvée en se figurant que notre
aventuré -était un épisode de la vieille lutte
entre ouvriers syndiqués et non syndi
qués ! Je répète que nos ouvriers sont par
faitement syndiqué». Ils le -sont à la C.I.
P.F. Ils ne le sont pas à la C.G.T. La C.G.T.
poursuit un. rêve de tyrannie, ouvrière.
Nos ouvriers syndiqués s'appliquent avec
énergie et méthode- à une organisation
équitable et pratique.
La C.G.T. fédère les ouvriers du livre
suivant 'leurs affinités de classe. Là C.I.
I'.F. les fédère selon leurs communautés
d'intérêt' avec tous les producteurs d'un
produit ; bien détermine, que ces pro
ducteurs soient patrons, qu'ils-soient .em
ployés -ou ouvriers; La C.I.P.F. unit ses
membres. dans -le sens, vertical de l'acti
vité productrice, tandis que lia C.G.T. con-
fédèré-eit sens -, horizçntçil, 'pour la lutte
des classés et la révolution.
. L'occasion- de . rétablir une fois de plus
!'l vérité fn'fsi fourni» naf \in n-rt>Vln cloflt
ui ÉenaaneC ralSuflfiaÊTe ef^onîl^uïeiVr
est \ lu avec'attention par -beaucoup d'es
prits sérieux : notre confrère Mermeix. Il
expose, -au Petit. Marseillais, nos démêlés,
avec la C.G.T. depuis la mort .de Plateau ;
je préfère passer le début de cet historique
• pour, éviter dos débats, inutiles ; sur des
poiints de -détail,- et j'en arrive.-au tableau
de l'escarmouche, la plus récente :
La C.G.T 1 ., dit Mermeix, 'entama des né
gociations avec l'imprimerie dans laquelle
"/'Action française avait installé son équi
pe ; elle dut la menacer de quelque mise-
a l'index ou de quelque autre brimade.,
Toujours est-il que l'imprimeur qui, nous
regrettons d'avoir à le dire., est un journa
liste, M. Lysis, de la Démocratie nouvelle
toujours est-il, donc, que cet imprimeur
manqua de courage. Brusquement, il si
gnifia leur congé aux ouvriers de l'Action
française et — ce qui est exorbitant — il
les remplaça par les ouvriers dont notre
confrère s'était séparé, parce que, les pre
miers, ils avaient, pour des raisons non
professionnelles, rompu le contrat de tra
vail.
Unanimement, on reconnaît, dans les
milieux de la Presse et de l'Imprimerie,
à Paris, que les confrères de /'Action
française montrèrent beaucoup de digni
té. .-Plutôt que de subir l'humiliation que
leur imprimeur et la C.G.T: voulaient leur
infliger, ils acceptèrent l'immense - dom
mage qui devait résulter pour eux d'une
suspension de leur journal. Plutôt que de
plier, devant l'iajusticte, ils arrêtèrent leur
publication,-qui ne reprit qu'A la fin de
la troisième' journée, dans* un format très
exigu. Encore n'est-iL pas certain qu'ils
poyrjiont- çonsemer, avec leurs abonnés ce
'lien si ténu, cap Ja C.G.lh .ne .cesse pas. de-
les\ traquer d'imprimerie en- imprimerie.
Le format très - exigu 1 a fait place à. une
feuille assez vaste. Ce-n'est pas encore la
perfections Mais les choses s'améliorent,
et ila~crise passagère permettra des pro
grès nouveaux, .Mermeix le verra bien.
Tout le" dernier semestre, les moyens -maté
riels" d'ialimenter"'la banlieue à l'heure né
cessaire'nous ont manqué. En surmontant
nos disgrâces d'un jour, nous parerons
a l'ancienne lacune, et bien d'autres dé
fauts seront: réparés, compensés, j'allais
dire récompenses. Telle est la vertu de
•l'épreuve, que la volonté utilise. L'obs
tacle sert. Celui-ci servira magnifiquement.
Mais, pour qu'il servît tout à fait, et ra
pidement, il faudrait que JM.e;;niejx et ses
pareils (qui sont rares!) rendissent un hom
mage complet à la vérité. Peu d'écrivains
ont osé imprimer comme lui ce que tout
le monde ait un peu partout de la dignité,
qu'a montrée l'Action française en cette
circonstance. Il s'est honore en le faisant.
Nous l'en remercions. Nous l'en remer
cierons davantage quand il aura rétabli
la véritable qualité des ouvriers que nous
employons. Il ne s'agit -pas, comme il ie
croit, d'un « index » porté par les syndi
qués de la C.G.T. contre des « non syndi
qués », il s'agit d'un index porté par cette
Confédération contre 'les adhérents d'une
autre Confédération. Ce n'est pas la liberté
-individuelle; c'-est Ja liberté syndicale et
confédérale qui est défendue ici,- avec
toutes .les autres libertés dé la cité, de la
profession, de. l'intelligence. -
pion posté par Gu&te'Vttie H auprès, de
l'empereur Charl&y vent "ant en Allemagne
par la vallée du Bcmuh e > s'écriait tout
joyeusement malgré (a tfaite : « Ces su
perbes territoires tarif dét\ 'rés sont enfin à
nous ». L'instinct de cona ervation, tardi
vement alarmé, retint la l 7 rance qui se
i- .t» . ¥ - f» . . _ 7 I * _f _ «
contenta d'accorder l'unité', allemande à
l'obéissance maçonnique, m\ lis lui refusa
la compensation autrichiene.
L'instinct de conservation \ n'aurait pas
suffi, dans sa tardive alarme, \ à empêcher
notre adhésion à la grande A allenvagne !
Pour l'écarter; il a fallu \ l'initiative
de l'Action française. Quand oiti aborda la
question, rsous écrivîmes en lettres d'un
A •*,«*
magne serait passihùe de douze tollés flans
le corps. Quelques jcm rs après, - um v«ni
commun venait, de la part d'un tpS'îssaat
ministre, qq.us ■ ass-uner que -la réuasion de
Vienne à Berlin était formellesneiaS 'écar
tée... La menace avait! porte.
Le lecteur -nous excusera de tes s0uve~\
nirs. Chacun a ses services.de guerre.)
Nous n'avons malheureusement pas pu
nous battre. Retenus, à l'arrière, news au-;
rons toujours servi à éliminer une âmerie
criminelle.
(A suivre.) .
IV. L'ami Jonnart
Rendant compte, avec des intentions
de malignité assez misérables, du beau
discours prononcé vendredi par Xavier
de Magallon sur notre ambassadeur au Via-
■Ucan, le plus grand journal de -la Répu
blique se permet d'écrire que l'opinion de
Magallon sur ce malheureux Célestin Jon
nart « est celle des amis de M. Charles
« Afaurras depuis l'élection de M. Jon-
« nart à l'Académie ». Il faut que les dé
fenseurs du grand démissionnaire soient
à bout d'arguments pour recourir à celui
Nous n'en sommes pas dupes. Mes émis
et moi, nous avons traité Jonnart d'imbé
cile eu 1917 quand il .laissa Constantin
courir à Lucerne et fit- simultanément le
jeu de l'Angleterre et de l'Allemagne. De
vons-nous lui trouver du-talent depuis son
élection indue au moyen d'une fausse nou
velle ? A ma place, le baron Pié lui don-
mrait -du génie. J'avoue que M. Jonnart,
assis dans ce fauteuil, nie paraît plus Jon
nart que jamais. Pourquoi perdrais-je une
occasion de le lui-redire 1 ? Nos amis ont le
même sentiment : preuve que, du pre
mier v au dernier,' ils se sont défaits du
I vv VW
elcganSc "61 "fauX bon ton, affectait dp lé
cher -la main de tous les vainqueurs.-Parce
qu'il l'a emporté sans'respect pour les rè
gles du jeu, parce qu'il a passé à Paris, loin
de son'poste, ces quatre mois d'hiver que
les diplomates allemands ont librement uti
lisés contre nous,, nous lui mènerons la vie
dure : tout ce qu'il nous a coûté, -il-le paie
ra'. Mais nous pouvons répondre au Temps
qu'il ne paiera pas un sol qu'il ne doive
et qu'un esprit de justice inexorable, à
son égard, ne comportera ni rancune ni
vengeance, ni mauvais sentiment : politi
cien médiocre, écrivain nul, M. Jonnart
était pour moi un adversaire symbolique
et précieux ; cette considération ne sera
jamais oubliée toutes 'les fois que le fan
toche sera mis en question
chaules si a vit ha b
la BONNE METHODE
^ . T Vj t/U »(/"
terait en plus grand nombre aux élections
suivantes. Et, dans la négative, si la priva
tion n'opérait pas, si le corps électoral de
meurait insensible à l'absence d'élus, il
serait logique et naturel de faire l'écono
mie de ce rouage périmé.
Mais npus raisonneras dans l'hypothèse
III. La maçonnerie
- dans l 'armée prussienne •
- ; (Suite)
...Nous . avons ; vu; cpmin^nt la Franc-
Maçonnerie militaire prussienne avait ob
tenu de ses freres internationaux, le main
tien "dé l'unité allemande et la destruction
de l'Autriche. Nous ayons vu aussi com
ment ce plan- inepte et canaille avait été
introduit en France" par Polybe-Reinach
(au Figaro de septembre . 1914) et accepté
avec enthousiasme par ce riigaudinos de
Gustave Hervé. Continuons de • suivre la
curieuse analyse du rapport officiel de la
Deutsche Treve par d'écrivain qui signe
Xiallus Viator à VEclair de Montpellier.
Les maçons prussiens avaient stipulé un
autre avantage que le maintien de « l'exé
crable unité». On leur avait promis les
provinces allemandes de l'empire de
François-Joseph, La promesse ne fut pas
tenue*, dit Gallus Viator, qui ajoute :
Quant à la compensation autrichienne,
elle était si bien décidée qu'après la dé
faite. lç général prussien von Ùramoti, ca-
Représailles françaises
en Allemagne occupée
Il semble qu'on soit enfin décidé à em
ployer - la bonne méthode envers les Bo
ches, la seule méthode* que ceux-ci puis-,
sent comprendre, celle qu'on a toujours
employée poiir dresser les inférieurs lè'
châtiment immédiat.
M. Edmond-Schul^es, citoyen français,
avait été arrêté le. 1(5 mai. à son domicile :
à Mannheim par la-police allemande. -Le.
procureur général près la: Cour- de Leip
zig avait demandé et obtenu .sa détention
préventive. . .
Le gouvernement allemand n'ayant pas,
malgré l'innoncence de M. Schuldes, vou
lu le faire; remettre en liberté et les auto
rités allemandes persistant à le mainte
nir en état d'arrestation, le gouvernement
français a décidé de faire procéder tous
les deux jours à l'incarcération de sujets
allemands choisis parmi les plus consi
dérables et qui ne seront relâchés qu'a
près le retour de M. .Schuldes en terri
toire français.
Il est bon d'ajouter que les Boches ainsi
arrêtés seront des Boches de choix : A
l'heure actuelle, on a emprisonné le doc-
tcO Keppler, professeur à l'école supé
rieure de Dusseldorf ; M, Sommerfeld, di
recteur de banque à Essen ; Niederstein,
à Bochum et Weischard, proviseur au ly
cée de Dortmund.
Les prisonniers sont soumis au même
régime que celui qui est infligé à M. Schul
des.
Et maintenant, il faut espérer qu'on
tiendra bon, malgré les protestations que
ne peut manquer d'élever la Ligue des
Droits de l'Homme.
Lft CHAMBRE i
L'ACCORD DU PACIFIQUE ^
Dans sa séance du matin, la Chambre,
après avoir approuvé la convention com
merciale signee le 12 mai dernier entre la
France ©î l'Union économique belge-
luxembourgeoise, aborde le débat sur l'ac
cord du Pacifique.
M. Archimbaud rappelle qu'au début on.
essaya de se passer de la France, mais -grâ
ce à. nos efforts « l'accord à 'trois » est de
venu'« l'accord à quatre » et la France y
a-pris \ place aVec l'Angleterre/ les Etats-
Unis et le Japon.
—i^En'ifait, ajoute M. Archimbaud, cet-
accord supprime l'entente anglo-japonai
se, c'est pourquoi ses amis et lui-menîe le
voteront,\ mais si les Etats-Unis et le Ja
pon en retirent d'importants résultats, ceux
de Ja France apparaissent minimes, puis
qu'elle n'a' même pas pu y faire compren
dre I'Indo-iihine.
M. Sarrant fait observer que la sécurité
de l'Indo-ChiJse n'a ])«ï bi scrin de -Ja garan
tie morale prévue à l'accord, ivi. Ksiinaldy,
rapporteur, conclut -à ^adoption du prù-
ipt.
M. Aristide Briand, après » T î-t
joué à "VVashiBgSon et qui .aurait dû iriJ va
loir son renvoi devant la fâaute- Cuflr; "J
clut en disant--qu'il espéraii: que la.
té des Nation» permettrait des. r&pijjimiaï*-
ments entre 1'px. peuple:,.
M. Sarraut envisage l'avenir. a<*ec
misme et demande à la Chambre «te voter
l'accord avec airêgresse (sic). Le traité,,
qu'on le veuille ou non, est un grand' acte,
car il a substitué à l'état de tension) une
détente. Les Etats-Unis, et ce sera leur
honneur, or^„ essayé d'écarter' de l'huma
nité de redoutables éventualités et d'éta
blir une entente à quatre , pour éviter la ;
menace d'un conflit. Certes, le traité ae
contient pas de -sanctions,: mais il .est con
tresigné par là parole d'honneur de na
lions qui- ont l'habitude de là .tenir.
- * v»r 1 ' «« •
M. Raiberti à Bieppe
Dieppe, 9 juillet. — M. Raiberti, mN
nistre de la Marine, accompagné de M.
'Afartel, chef de son cabinet civil, et du
lieutenant de vaisseau Baùdry de Lacan-,
tinerie, officier d'ordonnance, a présidé
aujourd'hui, à Dieppe, l'inauguration d'uu
monument élevé à Càmill Saiut-Saëns. .
.Profitant de-son-séjour sur les côtes
normandes,!» ministre"a'ïTndu hommage :'i
l 'héroïsme des populations maritimes par-'
mi lesquelles ont été recrutés pendant la
guerre les vaillants équipages des chalu
tiers- : . ... „ -
'«' La guerre a renoué si fôrtément^les
liens qui unissaienf les marins dé la'pïa-"
\rinc marchande aux équipages dé la ma*'
h'a-.e militaire que rien ne distinguait plus ,
.à ia'fin de la luttç un navire de commercé
d'uk 1 navirp itr>
« C'est avec le concours des .c»."j
que la marine a jw» protéger nos-poi-c^v^
ravitailler le pays «te vivres, en
DrCITÎ?Arr»c Hn
premières de toute
fiel de guerre. qui a gagné la
« C, comme sur mer *-
r!T* iCr
Kt
Quant à l'Indo-Chine, elle n-a à redou- 1
ter aucune attaque du Japon, dont la layau- '
té ne s'est jamais-démentie.
Le traité : apporte une :garantie de paix,
une procédure nouvelle qui empêchera les
conflits et l'espérance que le gros nuage
du Pacifique pourra. se dissoudre.- «La
Chambre, doit le voter.-
A l'unanimité, de .498 votants, lé projet
est accepté.-
Après-midi, réforme électorale. - 4
H. L.-F.
L'affaire Judet
M* Léouzon-'Le Duc continue sa plaidoi
rie, plaidoirie de procès civils, plutôt que
d'assises.
Il s'attaque aux deux soutiens princi
paux de l'accusation : le témoignage de
Mme Bossard et les quatre lettres Lancken-
Jagow.
Pour Mmes Bossard, la thèse est simple.
Tout ce qu'elle a dit n'est que mensonges.
Elle a tout inventé par vengeance contre
Judet qui a témoigne contre elle dans son
procès en divorce.
Quant aux documents, ce n'est pas plus
compliqué. Ils ont été fabriqués par les
services de la Sûreté nationale dont le
directeur était M. Winter. Et pour soute
nir cette affirmation; M" Léouzon Le Duc
essaie de découvrir entre les quatre lettres
des contradictions ou des différences de
ton ou encore des contraditions entre l'une
d'elles et la déposition de M. Gauthier de
Clagny.
A ce moment, la Bernain fait une entrée
tapageuse accompagnée du triste Ernest:
t ha ries et s'installe avec fracas au premier
rang de l'auditoire.
Judet acquitté
•Le jury entre en "délibération à cinq
heures. Au bout de vingt minutes il rap
porte un- verdict négatif,
Judet est acquitté. .
••-.«• »•»- »■ « v oui \i.u\:i -, '.ÏT
ministre, de la Marine ne doit-il- manquer-
aucune occasion d'unir dans le même hom
mage les vaillants équipages dont la disci
pline, l'endurance et la haute tenue rno?
raie font lâ force et l'honneur de la ma-»
rine de guerre et les rudes et fières popu?
lations : maritimes où ils se recrutent-et qui
complétèrent les réserves de notre armée
navale.
« J'ai pensé qu'aucun lieu ne pouvait
être mieux choisi pour leur rendre cet
hommage que votre belle et glorieuse ville /
'■de Dieppe qui unit la beauté à la gloire. »
Après avoir rappelé des engagements
qui ont eu lieu au large de la vilie entre
des bateaux marchands, des chalutiers et
des paquebots, de. la ligne Dieppe-Newhto •
ven, avec des sous-marins, M. Raiberti*.
très, applaudi, a terminé en ces termes,:
« Il n'y a pas de plus bel hom| âge que
le récit de ces événements pour ceux qui
en furent les héros et les victimes.
« Il doit rester dans l'histoire comnte
luné gloire pour le pays et un sublima
exemple pour nos 'populations; maritimes^»' '
iimè&::.»;- ; : --.-.'je-- '■ ■ '•
Les relations franco-anglaises
La réponse française
Londres, 9. juillet. — Suivant le rédac
teur diplomatique du Daily Mail, le docur
: ment que le comte dé Saint-Aulàire a re
mis à lord Curzon, vendredi dernier, con
tiendrait 4 à 5 pages.
Le gouvernement français y exposerait"
son point de vue aussi complètement et
aussi clairement que possible.
Le document .ne répondrait pas à toutef
les questions posées par M. Stanley Bald .
win, mais seulement a celles sur lesquelles
l'attitude du gouvernement français ne
dépend pas de l'attitude impossible à pré
voir de l'Allemagne.
En çp qui concerne la question princi
pale, celle de la résistance passive, le ré
dacteur du Daily, Mail croit que le gou
vernement anglais offrirait de faire une
démarche à Berlin pour demander de fai
re cesser la résistance passive, à condi
tion que le gouvernement français con
sente a exposer sa ligne de conduite.
NOUVELLES DIVERSE^
— Le cavalier Marie Bormet, du 6" Qr&-
g'jns. est tombé d'une balançoire place de»
la République; Il a été transporté dan» u»<
état.grave-à l'hôpital Villemin.' •
— Un violent-orage s'est abattu sur' la'*
région d'Epinal. La foudre est tombée e»'
plusieurs endroits. Un cultivateur,M.
a été tué. ' ■ ■ - ■
L'ECONOMIE NOUVELLE
Mercredi 11 juillet, à 8 h. et demie du soir
^SALLE DES SOCIETES SAVANTES
(8, rue Danton) ...
REUNION PRIVEE ^ r
organisée par la '
■ r .--•y.""
Corporation du Liwre
XXL° GROUPEMENT DE LA C.I.P.F.
Les libertés Intellectuelles
et Corporatives
MENACEES PAR LA C. G. T.
alliée aux puissances financières
Orateurs : Georges VALOIS, au nom de
la Confédération de l'Intelligence et de la
Production française ; Raymond SALVAN
Fils, au nom des ouvriers de lTmprime-
ie ; Henri BUR£)N, au nom des Impri-
îeurs ; Henri MASSISj au nom des Ecri
vains. ^ : i
On peut se prdeurer des Cartes, au siège
de la CJ.P.F^ 10, rue. du Havre,
par GEORGES VALOIS
—X
I. LA TRAHISON DE LYSIS
Lysis cherche à se défendre dans son
journal. II se déclare innocent ; il est pur;
il est noble. Il est si noble que, bien qu'il
eût à se plaindre de l'Action française, qui
envahissait ses locaux avec-des bandes ar
mées ,(lesquelles causaient beaucoup d'ef
froi au « colonel » Girard), il a voulu met
tre à ; notre disposition des ouvriers de pre
mier ordre, embauches spécialement. Quel
le belle âme 1
Je ne veux, et ne puis, répondre en dé
tail au deux" colonnes et demie que Lysis
a données à la Démocratie Nouvelle pour
se justifier. Cette longue et pénible défen
se est pleine de vérités altérées. Nous.y re
viendrons quand nous aurons de la place;
si nous ne le pouvons, nos avocats redres
seront la .vérité devant les avocats de Ly
sis. Je veux aujourd'hui me borner à rec
tifier quelques fantaisistes affirmations de
Lysis concernant la C. G. T.
Premièrement, je rappelle encore une
fois le fait brutal :
L'Action française était niise à l'index,
pai'-la 21*-.,section de la Fédération du Lir'
vre. qui youlait nous empêcher de paraître.
La volonté de la 2V section était publi
quement affirmée dans le Bulletin de la
dite.
Nous nous fîmes composer et tirer chez
Lysis avec le concours des ouvriers syndi
qués de la C. I. P. F.
Lysis s'entend précisément avec le chef
d'équipe qui avait mis bas à l'Action fran
çaise, et met à la porte, en vingt-quatre
heures, les ouvriers de la C. I. P. F."
Le soir du coup monté contre nous, Ly
sis fait occuper son imprimerie par la po
lice et met ses atèliers sous l'autorité du
secrétaire du syndicat cégétiste, lequel
était l'homme qui avait déclaré la guerre
à l'Action française. -
Fait caractéristique : les ouvriers ame
nés là par Lysis hésitaient à imprimer
l'article que Maurras écrivit pour dénon
cer l'alliance de Lysis et de la C. jG. T.
Quelqu'un leur donna l'ordre de l'impri
mer : mais ce ne fut pas le « colonel »
Girard, administrateur-délégué de l'impri<
merie, ce fut M. Lemoine, secrétaire du
syndicat. Lysis avait donc mis son impri
merie sous l'autorité dé la C. G. T.
Conclusion : en nous imposant non seu
lement des ouvriers de la C. G. T., mais
!«.... -- !— - • -
... .. qui s'arrogeaient uiuu
de lire la copie ct_les épreuves de notre
numéro, L^'sis trahissait très consciem
ment. II créait de ses mains les conditions
nécessaires aux incidents qui- eussent per
mis en même temps une nouvelle misé A
l'index de Ma C. G. T. et une rupture dç
contrat.de la part de la D. N. Il préparait ,
même des incidents plus graves. Je-lé lui."
ai dit trois fols dans son bureau. J'aurai
certainement l'occasion de le lui répéter.
Il a trahi, ; il a trahi ses hôtes. Il n'y a pas
de:plus yite trskigp/ij ...
' Au surplus^ 5a politique h'a pas été autre
chose qu'une trahison. Et il l'avoue dans,
la défense qu'il publie. Savez-vous coin- .
ment il se justifie de son embauchage des
ouvriers de la C. G.,T. ? Voici : r J
« Nous embauchons des ouvriers du.t
'syndicat, parce que c'est lui qui groupe*
des ouvriers de valeur, pour ne pas dire-
tous les membres de la profession et qu'on
ne peut constituer une équipe sérieuse en
dehors de lui ; ce faisant, nous agissions-
comme toutes les imprimeries de Paris,
Pas plus qu'eux, nous ne pouvons tenir
la concurrence avec "un personnel médio
cre, 'ces ouvriers ne composant que notre .
journal, nous étions seuls les juges de leur
valeur ; pas plus qu'eux nous ne sommes
subordonnés à C. G. T. parce que nous
prenons des ouvriers dans un syndicat .:
qui relève d'elle. Si nous le sommes*
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