Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1919-04-26
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326819451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 avril 1919 26 avril 1919
Description : 1919/04/26 (Numéro 116). 1919/04/26 (Numéro 116).
Description : Note : deuxième édition. Note : deuxième édition.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k760127h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
La Conférence chôme
Pas de réunion des Trois hier
Pas de réunion des Trois hier.
S'ils se réunissent aujourd'hui, ils con
tinueront probablement à discuter la ques
tion de Kiao-Tchéou. '
Hier s'est réunie, pour la première fois,
la commission chaînée d'étudier la possi
bilité d'un armistice entre Polonais et
Ukraniens.
Les Cinq, qui ne sont plus que Quatre,
dû fait du départ de M. Sonnino, se j réu
niront aujourd'hui. Ils s'occuperont de la'
réglementation du transit aérien.
D'autre part, la commission territoriale
polonaise, présidée par M. Jules Cambon,
viendra leur demander certains éclairasse-
xnents. .
Ils recevront enfin le "rapport de la com
mission qui s'Occupe du statut dfes colo
nies allemandes et le rapport de la com
mission des prisonniers de guerre«
Surprise am éricaine
Dans l'après-midi des membres dé la
presse américaine ayant exprimé leur sur
prise de l'attitude de la presse française,
déclaraient que la publication de la note
du président Wilson avait été le résultat
d'un malentendu. Selon eux, le Président
aurait depuis plusieurs jours montré sa
note à MM. Clemenceau et Orlando, qui le
supplièrent de ne pas là publier à moins
que les Italiens ne rompent d'eux-mêmes
ies pourparlers.
Les choses en. étaient là, disent-ils, lors
que Je Président reçut des nouvelles^ de
Rome établissant que les Italiens avaient
pris à Fiume de nouvelles mesures d'une
.nature toute spéciale. C'est alors qu'il se
serait décidé à publier son mémorandum.
A l'hôtel Grillon on dément officiellement
toute cette histoire, qri'on détiare dénuée
de tout fondement.
L'ALLIANCE FRANCO-AMERICAINE
EST DEMENTIE
-gutqsEAV S 'aitqnd aqouuig uosrepj Bq
ton, une communication déclarant que le
. président Wilson a .expédié de Paris un
.télégramme niant catégoriquement qu'il
ait participé à urne alliance secrète ou à
quelque traité que ce soit avec des gran
des puissances, - .
L'entrevue Lloyd George-Orlando
■ -
D'après le New-York Herald, l'entrevue
qui a eu lieu hier matin entre MM.. Lloyd
fcreorge et Orlando a offert au Premier bri
tannique l'oocasion d'exprimer son intime
désir de voir maintenir dans son intégrité
le bloc des puissances alliées.
La proposition d'aooord^ énoncée par M.
Lloyd George consisterait à placer Fiume
soub un régime identique à celui qui a été
proposé pourjDantzig.
Les Italiens exerceraient un contrôle sur
la ville, en collaboration avec la munici
palité, puisque nui ne peut contester que
la majorité de la populatiofo est italienne.
D'un autre côté, l'Italie devrait donnée
satisfaction aux Réclamations de la Dal-
matie.
Dans les cercles italiens autorisés, on
disait hier au soir que « Fiume italienne »
.était la devise du pays tout entier et que
là-dessus Ù n'y avait pas place à compro
mis.
— Que penser des bruits répandus par
certains journaux américains sur une chu
te possible de M. Sonnino ?
Notre interlocuteur hausse les épaules.
— Il est inutile, n'est-ce pas, de vous dire
qu'ils ne reposent sur aucun fondement.
On ne peut les attribuer qu'à de faux
rapports ou à urne incompréhension abso
lue de la mentalité italieiœt. Il faut igno
rer totalement celle-ci pour escompter une
division quelconque ou la moindre ma
nœuvre de parti. L'union est .entière, je
vous l'affirme.
« Pour ma part, du reste, je n'ai aucun
doute sur le résultat de l'épreuve que va
tenter M.- Orlando dès son arrivée à Rome.
Voyageant dans un train ordinaire, il ne
sera que demain matin à 11 heures dons
notre capitale. On peut lui rr4v? >îr ^ac
cueil le plus enthousiaste.
a Si. lors de son dernier voyage, il s'est
dérobe aux manifestations populaires, il
ne pourra, cette fois, refuser de s'y prêter..
Ces démonstrations seront, soyez-en sûr,
tellement évidentes que M. Wilson pourra
,toût de suite être édifié..
« En outre, le Parlement, actuellement
en vacances et qui ne devait point siéger
avant le 6 mai, sera convoqué ga-ns retard.,
:M. Orlando se présentera devant lui dès
son arrivée.
« M. Wilson veut l'avis du. peuple ita
lien. Plus tôt on mettra celui-ci em état de
le lui donner, mieux cela vaudra.
« ; Vous savez combien notre président
du Conseil a "été touché des marques de
sympathie qu'il a reçues ici et qui, au-
dessus de lui, s'étendaient sur l'Italie tout
entière. L'opinion, la. presse françaises ont
eu à notre égard une attitude dont nous
garderons la plus vive reconnaissance.
« Rien ne pourrait mous être plus pré
cieux en de telles circonstances que ces
témoignages <îe l'amitié fidèle de la
France. » -
Les conditions navales des Alliés
à l'Allemagne
Les Allemands annoncent que les Alliés
leur ont fait remettre les propositions sui-,
vantes, basées sur la convention navale de
Bruxelles : .
Abandon à l'Allemagne de tous les va
peurs jusqu'à 1.500 .tonnes et de deux re
morqueurs par port ; "
Livraison par l'Allemagne de la moitié
de tous ses vapeurs de 1.601 à 2.500 tonnes;
livraison de la moitié de ses vapeurs de
stations balnéaires et d'un navire poseur
de câble®.
Tous le® vapeurs allemands de 500 à
2.500 tonnes se trouvant en pays neutres,
sauf en Scandinavie et en Finlande, doi
vent être livrés à l'Entente.
Le gouvernement allemand a adressé à
l'Entente la réponse suivante :
« L'Allemagne a besoin, par mois, de
133.400 tonnes, comme chiffre minimum,
pour ses transports ; même en lui laissant
tous ses vapeurs jusqu'à 2.500 tonnes, elle
ne disposera ne tout que de 62.000 tonnes. »
Le Japon et la Ligne des Nations
Au cours de la séance plénière" de l'As
sociation nationale pour l'égalité des ra-.
ces, le député Minoura a lu une adresse
de l'ex-premier ministre Okuma, soutenant
la résolution votée par l'association et dé
clarant que le Japon refusera d'entrer dans
la Ligue « tant que celle-ci n'aura pas aboli
toute distinction préjudiciable au Japon ».
La presse japonaise constate que l'indi
gnation populaire contre la motion votée
par le Congrès de Paris, relativement à
•'égalité des races, ne cesse de croître. Sui
vant la presse, la situation du gouverne-
Les AlleiaDds retiennent
Mais ce sont trois Boches bien polis
et d'ailleurs étroitement surveillés
Les trois « fourriers » de la délégation
allemande, le baron von Letsnex, MM.
Warburg et Dunker, sont arrivés hier
matin à Versailles. Un tnain spécial alle
mand, aux armoiries germaniques, les a
conduite, à neuf heures, à la gare de Ver
sailles-Chantiers. Là, le colonel Henry,
chef dè la mission militaire française, et
un commissaire spécial, les ont reçus. Un
service discret assurait, leur sécurité. Il y
avait, d'ailleurs, très peu de monde.
Les délégués, germains sont descendus
d'un a» inquiet, Comme s'ils, craignaient
'des manifestations hostiles. Puis rassurés,
ils ont découvert leur front 'de ce geste
large et ridicule qui est d'usage en Bo-
chie. Cassé en deux, très profondément ftt
obséquieusement, le baron von Letsner a
présenté ses compagnons. Le colonel Hen
ry leur rendit um salut froid et correct,
puis les guida vers les automobiles qui les
emmenèrent rapidement à l'hôtel dès Ré
servoirs. . '
Le premier soin de ces fourriers a été
de se coucher et de reprendre leurs forces
en ronflant I
LES DELEGUES ARRIVERONT -MARDI
Le conseil des ministres allemand a fixé
à quinze.le nombre des journalistes gui
seront autorisés à accompagner les délé
gués allemande à Versailles. Ces journa
listes partiront en mémo temps que la dé
légation'allemande, et non après comme
11 avait été primitivement projeté. Le
train spécial amenant les délégués _ alle
mands quittera Berlin lundi après-midi et
arrivera à Versailles mardi soir. •
M. GIOLITTl (
soutient le gouvernement
On peut dire que tous les partis sont
d'accord.
Bien suggestif entre autre est l'article de
tête de la Stampa de Turin, journal de M.
GioJitti. On sait que M. Gioldtti est l'ancien
chef des neutralistes et que Turin est ville
en majorité ouvrière. Cet article intitulé
« Concordia di Popolo » èxprime avec force
et pour la première fois depuis le début
de la guerre, les aspirations italiennes. Il
se montre irréductible en ce qui concerne
Fiume et la Dalmatie.
« Ce n'est pas le moment, dit-il, d'élever
des critiques contre la politique d'un minis
tre qui se trouve être aujourd'hui, d'une
façon incontestée, à la tête du mouvement
national. Ne le discutons pas, appuyons-
le. » '
Et plus loin : r Le gouvernement doit
se sentir puissamment renforcé dans les
demandes qu'il dépose sur la tablé de la
Conférence. C'est pourquoi, dans cette heu
re de passion, il faut que le peuple d'Italie
8e dresse tout entier derrière sou gouver
nement. »
La Stampa a toujours été wilsooienme.
Aussi cet article cause-t-il une immense
émotion.
Seuls l'Auanti, organe socialiste officiel,
fet le Secdlo se montrent très réservés.
Il ne semble pas par conséquent que la
dernière transaction proposée par M.Lloyd
George ait de grandes chances actuelles,
d'être acceptée par l'Italie. Il s'agit de faire
de Fiume une ville libre sous la souverai
neté yougo-slave avec contrôle italien. Or,
c'est sur Fiume que Rome est irréductible
alors qu'on pourrait entrevoir des accom
modements en ce qui concerne l'interland
dalmate et une. révision limitée du pacte
de Londres.
LES ANGLAIS QUITTERAIENT FIUME
Les journaux italiens annoncent que les
troupes anglaises d'occupation auraient
commencé à quitter Fiume. I ■
01 liSI, J1CE 1S tlUES - MIS H'IISM
En Allemagne, etiets particnlaristes
EN BAVIÈRE, L'ATTAQUE DE MUNICH EST COMMENCÉE
HONGRIE '
Les succès des troupes roumaines et tchè'
co -slovaques se poursuivait en Hongrie.>
Le concours que Bela Kun espérait rece
voir des bolc/ieuistcs russes semble devoir
être très précaire; en effet, ces derniers
ont en ce moment à faire face à l armee
russe de Ealtchak, aux légions polonaises
et aux troupes ukraviennes.
Ils peuvent donc envoyer peu de secours
en Hongrie ; en outre, la jonction immi
nente des Roumains et des Tchécoslova
ques risque de leur couper la route de
Budapest.
—o— D'après le communiqué roumain,
l'avance des troupes alliées sur Budapest
se poursuit selo-n le plan du général Frar^
chet â'Esperey, plan dont l'exécution avait
été interrompue par la mission du géné
ral Smuts. . .
Les troupes 'françaises participeraient
aux opérations. , . ■ ■
Les Saxons de Transylvanie se joignent
aux Roumains pour acclamer la France et
l'Angleterre ; de nombreux officiers saxons
prennent du service dans, l'armée rou
maine.
—o— On peut donc considérer comme
vraisemblable la nouvelle, qui parvient de
Vienne, d'une démarche faite par Bela
Kun auprès de lai mission anglaise a. Vien
ne, pour solliciter la fin des hostilités. ,
Lord Cunningham, interviewé à ce su
jet, a dit que l'Entente envisagerait la con
clusion de l'armistice avec la Hongrie a,
condition que le gouvernement actuel dé
missionné et soit remplaxè par un autre
comprenant des représentants de toutes let
classes. ■
ALLEMAGNE^
Au cours d'un discours, dans
affirmait les intentions pacifiques ae l Alle
magne, Noske a dit ne garder que le nom
bre de troupes nécessaires à la pouce inté
rieure de l'Empire.
A cette occasion, il a avoué être inter
venu contre Munich. d'accord avec le gou
vernement bavarois-. .
C'est toujours la volonté centralisatrice
de Berlin. ■
—o- Cependant, des résistantes se font
sentir; d'après le N&rodni Listy de Pra
gue, les négociations entamées sur la ques
tion financière entre l'Allemagne et tAu-
triche allemande ont échoué.
—o- Dans lu Hesse et le Hanovre, un
vif mouvement se prodmt ®
l 'indéve ^dance. Une pétition rédigée dans
ce sens a déjà recueilli 450-000 signatures.
—o— A Hambourg, les troubles conti
nuent et de violents efforts sont tentés pour
l'installation d'une république des soviets.
' Le manque de moyens de transport rend
difficile la répression des troubles.
—o— En Saxe, l'état de siège a été pro
clamé par le gouvernement d'empire, et
non var le qouvernement saxon. L est tou
jours la main-mise de la Prusse sur les
Etats voisins.
—o— Noske a déclaré aux ouvriers de
Kiel nue des poursuites étaient décidées
contre le prince Henri de Prusse et contre
le comte Mirbach, accusés de complot
monarchiste. . T . .
L'ancien préfet de police de Berlin Tich-
horn qui avait été arrêté jeudi a été déli
vré par la fouie.
o— La commission de la paix de l'as
semblée nationale est convoquée à Berlin
pour le. 2 mai. . , ^ ,,
La prochaine réunion plenière ae i as
semblée aura Ueu le 5 mai.
BAVIÈRE
A Munich, la situation est de plus ep.
plus grave ; le gouvernement des soviets
se maintient par des procédés de. terreur,
mais les (mûriers eux-mêmes se détournent
de lui. ,
L'ouverture des coffres des banques mu-
nichoises a causé une profonde déception
aux communistes, car ils n'ont trouvé que
des sommes insignifiantes.....
Le gouvernement de Basnberg reçoit des
engagements de volontaires de plus en
plus nombreux.
Il a décidé de ne pas réunir la Diète
bavaroise avant la fin des opérations con
tre Munich.
L'assaut aurait déjà commencé, et s.e dé
velopperait victorieusement, ■ '
RUSSIE
L'amiral Koltchak a. déclaré que ton
avance est suffisante pour qu'il puisse te
passer de Vaide de l'étranger.
De toutes parts, des soulèvements écla
tent contre le bolchevisme ; la ville de Kief
murait été reprise en partie aux bolchevis-
te$ par les troupes révolutionnaires ap
puyées des paysans.
UKRAINE
Le président PeUiura a'dêclarè que Kow
no devient provisoirement la base militaire
et la capitale de l'Ukraine. Jl a ajouté qu,e
la politique extérieure de l'Ukraine est
ententophile.
— e—-— -
Bela Kun lait appel à Lénine
Berne, 25 avril. — Le bureau de presse
roumain publie l'information suivante :
« Selon des nouvelles de Vienne, Bela'
Svun a adressé à Lénine un message le sup
pliant d'entreprendre une action énergique
contre les Roumains afin d'obliger, le haut
commandement roumain à arrêter son of
fensive en Hongrie. Bela Kun ajoute : « La
situation est désespérée. »
Dans plusieurs villes et villages, les mem
bres des conseils des soviets ont été arrê
tés. ^ ■
LES ROUMAINS COMEM 1 D'AVANCER
Bâle, 25 avril. — On télégraphie de Bu
dapest : •
; Le bureau de correspondance hongrois
annonce que les Roumains ont continué
leur avance au cours de la journée du 23,
principalement contre l'aile sud die l'ar
mée est. Us occupent actuellement la li
gne Kuertœs-Sarkad, le long de la rivière
Koros. La cavalerie roumaine a poussé
une pointe à l'ouest de Debreczin.
Au nord-est, les troupes tchéco-Blovaques
ont été repoussées à quelques kilomètres
du confluent de l'Ung et de la Morava.
Par contre, près d'Ungvar, elles ont oc
cupé CErdarma.
D'autre part, la Neue Tag, de Vienne, as
sure que le gouvernement tohéoo-slovaque
a mobilisé plus de 180.000 hommes et que
les opérations contre la Hongrie vont en
trer dans une phase active.
MORT DE WECXERLÉ
Bâle , 25 avril. — On mande de .Vienne :
D'après les journaux, l'ancien président
du conseil Weckerlé serait mort dans une
prison de Budapest.
La visita do Mûre japonaise
A TOULON
Toulon, 25 avril — C'est dimanche, 4
mai, qu'arrivera à Toulon la division na
vale japonaise annoncé®.
Cette force navale est placée sous les or
dres de l'amiral Sato et composée du croi
seur lzomo et des quatre contre-torpilleurs
Hincki, Yanagi, Momo et Kaski. Elle en
trera dans nos eaux dans la matinée.
Après les visites officielles, aura lieu, à
i heures, à l'hôtel de ville, une réception,
au cours de laquelle sera servi un vin
d'honneur.
Le soir," dîner chez l'amiral.
La population se prépare à faârë la meil
leur accueil aux officiers et aux équ^ages
A.XJ MBXIQUB
La doctrine de Monroe
Mexico, 24 avril. — Répondant à diverse#
questions posées par plusieurs des na
tions participant à la Conférence de Pa
ris, à propos de l'attitude prise par le
Mexique devant la doctrine de Monroe,
M. Fernandez, agissant en qualité de se
crétaire d'Etat pour les Affaires étran
gères, a publié la note suivante :
« Le gouvernement de Mexico n'a pas
reconnu et ne reconnaîtra pas la doctrine
de Monroe. pas plus, d'ailleurs, qu'aucune
autre doctrine constituant une menace
contre la souveraineté et l'indépendance
du Mexique. »
. M. Pani a reçu l'ordre de se rendre dm-
médiatement en Espagne avec tout le per-
eoanel attaché à 1* lôe&tipn ise&c&isft de
Revue de la Press©
L'intérêt de Part et ses parasites
J'taj présenté ici, il n'y a pas longtemps,
M. André Lévy, dit Arnyveldie, qui défen
dait les faux Rodins. Le même André Lévy
devait se retrouver parmi ceux que détan
ge l'existernc-e diu Chiib artistique, organe
de défense des artistes contre les abus des
trafiquants.
li est donc allé voir, le président du Club,
M. Cormon, afin de donner prétexte à un
entretien ridicule, que public r.-Vvatm du
21 avril. ...... v
NatureUlement, le ridicule tombe tout en
tier sur André Lévy et sur ses simagrées
d'esthète. Notre homme essaie de prouver
qu'il y a lieu pour le peintre de rendTe son
modèle défohné.
C'est notre œil, dit-il en se citant lui-même,
qui fait les tocrœes. Une certaine sensibilité
enregistrant des vibrations plus intimes de la
matière peut voir l'arbre se pHOttonger dans
l'espace au delà des contours eue l'œil or
dinaire lui trace. Bergson a dit : « La forme
n'est qu'un, instantané pris sur la transitai.»
Tout se meut, se transforme sans répit...
Admirez cette sottise: Si la « certaine
sensibilité » déforme l'objet dans la natu
re, elle ne peut manquer de le déformer
dans l'image. Une image conforme à l'oî>-
jet, où vous et moi en trouverons la res
semblance, fournira donc à ceux qui voient
de travers, tout le travers qu'il leur faut
pour être contents. A ces malheureux com
me à nous, l'image vraie rendra la res
semblance des choses. Nulle raison de la
faire autre qu'on ne l'a toujours iaite. Si
Arnyvelde. voit rouge ce qui est vert, les
peintres lui feront ïeè arbres rouges <ïant
il a besoin, avec du vert, et rien ne sera
.changé à la pratique commune. Tout le
pataquès ci-dessus fait chou î>lai>c devant
cela.
, Un peintre n'a pu qu'en rire. « Ne mê
lons pas, aurait dit M. Gormon, les phiâo-
sophes à la peinture. » L'autre, qui ne se
tient pas pour battu, bâcle son entretien
sous ce tifare : M. Cormon généralissime...
entendez commandant les troupes profes
sionnelles contre lé trafic d'exploitation.
. Cela, pour un Arnyvelde, n'est que digne
de risée. A ses yeux rte 4o®t respectables
que les troupes de truqueurs, les escadrons;
de faussaires, les généralissimes de contre
facteurs, de revendeurs et de parasites. —
L. D imier.
l'ascusatsar jtt0
Urbain Gohier, dans la V ieille F h&xo!,
résume plaisamment le cas Guiraud en Ces
termes : t
— Les curés ont fait assassiner îaairès, di
sent les socialistes.
Rapidement, la Croix répand :
— Ce n'est pas moti, c'est TAction fran
çaise et le Sillon.
M. Guta&ud, rédacteur en chef de là Croix,
«ssure que MM. Mauxras, Daudet, Marc San-
snier, ont « délégué » Villain pour commetre
Je crime qu'ils « n'avaient pas le courage »
de perpétrer eux-mêmes.
M. Guiraud a déclaré que telle n'était
pas son intention ; mais il n'a pas retiré
un mot dç l'article qui s'interprète natti-
rellement ainsi, qui même, à toute force,
«e se peut interpréter que comme « liant »
(c'est le mot d'un de nos lecteurs) la cause
des organes patriotes et celle des assas
sins, par une phrase où les mêmes organes
«mt loués d'avoir « rendu service à la
France et à la socié^ », et accusés de
complicité de meurtre. Cela, ajoute mon
correspondant, frappe M. Guiraud « dans
les milieux catholiques, d'um discrédit doiit
il aura peine à se relever ».
Ceci est d'un lecteur de ïa. banlieue pa
risienne :
l>ans te petit coin où j'habite, nous sommes
line trentaine tfabonnés à ï'Action française,
et te ecrir nous recevons la croix.
Ce'fut une consternation et une colore una
nimes et nous attendions avec impatience le
lendemain la réponse à ces calomnies - C'est
une famille de catholiques pratiquants qui
vous crient (à. la Croix] •: casse-cou !.
Un professeur de l'enseignement Sire
en Bretagne, m'annonce qu'il a écrit à
M. Féron-Vrau, et ajoute :
J'estime que; le triste etrg gui vient 4e
pewïlre toute considération à mes yeux, mé
rite auirg chose çpe de la pitié : un éreintè-
ment m règle. ( Pour l'éreintcr, mon corres
pondant ne penseMl pas que la vérité suf
fit?) H est temps que de tels procédés ces
sent parmi les catholiques. {Cest tout à fait
notre avis). Jean Guiraud a la prétention de
guider des centaines de milliers de ces der
niers. 3e. l'en trouve indigne. J'en connais qui
persistent dans leurs injustes préventions
contre l'Action française. Les articles signés
Jean Guiraud ne contribuent pas peu à entre
tenir ces préventions.
Quelques-unes reposent à tort sur des
motifs justes en soi. Ou Wit quels bon-
né tes procédés servent à perpétuer la mé
prise.
Au fond, c'eet une! question c'a misérable
jalousie. Ces gens-là voient nos conquêtes ;
ils ont peur de perdre leur clientèle.
Ah 1 les ctoBjpons I
La suite à bientôt. — L. D imier . ■
la philosophie du cardinal Mercier
La R evue hebdomadaire a publié da&s'soa
dernier numéro la belle conférence que
S. Em. le cardinal de Cabrières a faite à
Paris, le Î3 mars, sur le cardinal Mercier.
Nous en détacherons ce qui concerne
l'œuvre philosophique de l'illustre prélat.
On sait qu'avant d'être appelé a l'épia-
copat, Mgr Mercier dirigea, pendant de
longues armées, l'Institut de philosophie
Bcolastique néo-thomiste, à Losavain. Le
cardinal de Cabriènes explique ces mots
qui, au premier abord,' dît-il, ont quelque
chose d'insolite :
La Philosophie — l'amour et in science de
Ha sagesse — a eu toujours dans le passé,
de fervents disciples ; et l'on peut même
affirmer que, dans l'opinion des hommes,
l'étude dés questions générales, qui se rap
portait û. Dieu, à l'âme, & nos "facultés, à
notre avenir, à notre destinée, a ioajours
passé pour être à la fois la plus noble gt la
plus féconde.
Si quelques-lime des anciens ent çaru ré
duire leurs recherches à de trop étroites
limites, beaucoup d'aulnes, au contraire, ont
honoré leur intelligence et celle de l'huma
nité tout entière par l'élévation et l'ampleur
de leurs pensées. Comment oubliar Piéton,
Aristote, Cicéron, Sénèque i t tant de noms
illustres, qui forment la transition et le lien
entre les plus pures lumières' de la philoso
phie païenne, et les premiers philosophes
chrétiens, tels que les Alexandrins et ££iat
Augustin î
Après l'établissement <1es Barbades, avec la
fondation des premiers Etats européens, sur
tout à partir de Charlemagne, la rnilosophie
ainsi comprise, comme la justification et l'ap
pui de la foi, retrouva des écoles, des chai
res, «des maîtres, et l'on ne peut pas <1ire que
jamais cette tradition se Soit interrompue.
C'est alors qu'elle progressa peu à peu, grâce
à la culture qui s'en fit dans les monastères
et qu'elle s'allia aux formes extérieures qu'on
â, appelées « Sebodastiques >, précisément
parce qu'elles étaient en honneur dans les
Ecoles. Et il semble que les Docteurs du
moyen fige excellèrent surtout, en portant
leurs réflexions sur les vérités générales. Mal
heureusement, leur connaissance de la nature
n'était pas assez sûre ni assez étendue ; mais
sons la sécheresse des formes extérieures, sç
cachait un fond riche et fécond.
On a donc jugé utile, non pas seulement de
ne pas négliger l'appareil extérieur de la
Scholastique, qui avait rendu de très utiles
services, et qui avait servi d'instrument à de
véritables génies ; mais on a voulu parer aux
inconvénients et aux lacunes du passé,' ea
prenant avantage des découvertes modernes
eu les étudiant, suivant la méthode et les
ïèfrles d'Aristote.
Et parce que Louvain, avec rensomWe de
ses facultés et de ses professeurs, paraissait
un centre tout indique pour des recherches
importantes, c'est dan» cette ville universi
taire qu'on crée l'Institut de . Philosophie
effet, la vitalité des principes de la philoso
phie aristotélicienne et scholastique, qu'Us
trouvent aisément une place pour leur objet
et pour leurs études sur la physiologie et la
psychologie, teiles qu'on les enseigne aujour
d'hui : ils ne méconnaissent et ne contestent
aucune découverte Téelle. Ils s'adaptent aux
formes scientifiques de ce temps, sans rien
sacrifier de ce que prescrit et enseigne la
reilegion : Fides quxrens intellcctum ! une
foi plus ferme, grâce à une compréhension
mieux éclairée... '
Mais si on a tenu, à Louvain, h honorer
la Scholastique, on n'a pa£ pu vouloir ou
blier le rôl8 illustre de saint Thomas d'Aquin.
Ce grand homme, qui avait emtoas&é dans
son vaste regard; l'œuvre immense -des pen
seurs antiques, tels que Platon «t Aristote,"
avait aussi étudié ce que les auteurs chré
tiens avaient enseigné.
Parvenu par ses études ou par la grâce
divine à être comme le Prince de la Pensée,
il avait formé, danè son propre esprit, onè
sorte de cadre, dans lequel il a fait entrer
la doctrine scholastique tout entière. Chacun
des articles de sa Somme tbéologtique em
prunte ses éléments à l'âme des trois puis
sances par lesquelles l'intelligence humaine
s'alimente et se nourrit.
Dans chaque article, il v a uïne citation de
l'Ecriture, qui s'inspire de la Révélation di
vine ; il y a une citation, empruntée aux
Pères, et qui* vient de la sagesse humaine,
mais éclairée déjà par la Foi ; et enfin, il
y a me indication de « convenance », c'est-
à-dire une eorte d'appui de la sagesse humai
ne en faveur des données de ja Révélation. Et
ainsi, en trois mots, tout article Thomas porte avec lui urne triple lumière -qui
éclaire et recommandé la valeur de sa philo
sophie.
Enseignée aux catholiques belges par
Mgr Mercier, cette philosophie scolastique
aura été pour eux uns lumière sans" défail-
lance
M. WilsûB et l'Italie
Faut-il écrire avec le M atin que la jour
née de jeudi, marquée par le départ de M.
Orlando, a été la plus néfaste que les Al
liés aient commis depuis l'armistice du
11 novembre ? Capus, dans le F îgako, n'est
pias aussi sombre et constate qu'il n'y a
pas rupture, mais interruption ; l'amitié
reste inaltérable entre les nations victo
rieuses de l'Allemagne :
Demandons-nous 4e parti que tirerait la
diplomatie allemande de quelque lourd mé
contentement d'un des pays alliés T Ce n'est
pas là, évidemment, le point Ce vue de Sirius,
c'est le point de vue de l'heure. Oui est sûr
du retentissement d'Un, principe dans un ave
nir lointain. î Qui ne sent pas, au contraire,
ce que Inapplication trop rigoureuse d'un
principe dans le moment présent, peut con
tenir de catastrophes immédiates ?
M. Jacques îtoujon observe dans I' E czair
que le président Wilson paraît s'être lais
sé emporter par son atdeur :
Au nom de quoi et «de qui paiie-t-il T Au
nom de ses principes î Mais ces principes,
M. Clemenc&au et M» de BrocMorff-Ranteau
les acceptent volontiers comme pointe de
départ. Le malheur est qu'aïujoardPui, a s'a
git de points d'arrivée, et les interprétations
dies quatorze principes Varient avec chaque
interprétateur. Les interprétations de M. wil
son lui-même ne sont (pas immuables, et si
elles l'étaient,.comme il a paru Kîfer rofflr-
j»er, toute discussion et toute conférence
'deviendraient inutiles. M. WUson. et sa ma
chine à écrire suffiraient pour rédiger le
statut du monde nouveau.
Le monde s'en porterait^ mÎÉîax 1 Tel
n'est point l'avis de Gustave Heirvé. H dé
clare d'abord que,
Donner Fiume aux Croates, maintenant
que T Autriche-Hongrie est disloquée, alors
que, jusqu'à la dernière heure, les Croates
se sont battus avec acharnement contre nous,
c'est une idée révoltante pour tons tés pa
triotes italiens. -
Puis Hervé s'élève contre l'œuvre entiè
re du président Wilson :
H a heurté profondément le sentiment na
tional russe par sa tentative de eonciïiatian
de Prinkipo, entre les égargeurs bolchevistes
et les patriotes russes, leurs victimes...
El a choqué avec la même violence le senti
ment national beige, en faisant désigner-Ge
nève comme siège die la future Société des
Nations, de préférence à Bruxelles, pour Ja
belle raison que Genève était garantie par
le fait même d'être restée neutre, contre tou
tes les passions chauvines, et qu'elle offrirait
une atmosphère plus sereine aux diplomates
de Ha Sainte Alliances des PeupÈfë.
■ Maintenant, c'est l'Italie qui est froissée,
ou plutôt c'est toute l'Europe :
Car, s'il n'y a pas de doctrine de Mtomroê,
de «e côté-ci de l'Atlantique, il y a un esprit
européen (?) Autant tout le moode a accepté
de Ixinne grâce, en Europe, les quatorze com
mandements de l'Evangile wilsonien, autant
tout le monde subit impatiemment la dicta*
tare d'un associé qui, à la taNe tfe la Confé
rence de la Paix, semble vouloir trancher les
affaires européennes à Ja manière d'un arbi-
tre u suprême.
Mais Sembat nous explique, dans THu-
masité , que cette dictature est légitime,
puisque la victoire des Alliés est due à M.
Wilson et aux Américains. Voyez la belle
epologife du droit du poing :
Wilson a donc le droit de dire à l'Italie
que si les Etats-Unis étaient testés neutres,
îss Aïïiés étaient flambés, et les Italiens avec
eax.
Sans l'arrivée des soldats américains, il ne
serait question ni de Fiume, ni même de
Ttrieste t H eerait question de Vendue, que
l'empire austro-hongrois s'apprêtait £ re
prendre.
Tout de même, les soldats de France,
d'Italie, de Grande-Bretagne et de Belgique
ont bien fait quelque chose, eux aussi !
Chambre, c'est vrai, convient Jules Véraii,
mais quel néant de résultats en faveur du;
Midi 1 Et, &u foodi le Nord et le Midi ne!
sont-ils point d'acoord ?
Le parlementarisme les dégoûte î Nous
aussi. *
Notre système administratif les horripile T
Nous aussi
Ils demandent, sans sortir du giron de la
patrie, une orangisation aussi autonome que
possible ? Nous aussi.
Et. ces vœux, notons-le bien, et M. Guiil-
haut l'a fait r-emarquer à notre confrère pa
risien, ce sont aussi ceux die l'Alsace-Lor-,
raine.
Comme l'Alsace-Lorraine. le Nord demande
un administrateur spécial, avec pleins pou
voirs, «e que M. Guilbaut appelle « lie bon'
tyran »,
Le Midi ne serait pas fâché, lui no® pluSj
d'être bien administré. *
Par intérim : M. B. "
P En raison des difficultés
factuelles et des demandes,
considérables de
CRÈiE sim
les ordres subissent cer
tains retards. Aussitôt aue l
possible les expéditions
normales sero nt reprises
1E HÛÏÏVEAHJ1AEBE-BLEÏÏE
UNE «SIXIEME VICTIME !
iLe service de la première brigaxie mobilé
est parvenu, dans îa "journée d'hier. 4 iden
tifier celle que l'on croit être la dixième vie*
time de Landra.
C'est une demoiselle Andrée Babelay, qui
était bonne chez Mme Vidal, cartomancienne,
12, rue de Belleville.
Au commencement de. mars 1917, Andréa
vint à Hertolay, voir sa mère, devenue Mme
Golin par suite d'un second mariage.
Avant ae s'en retourner, elle lui donha
rendez-vous pour le 13 dudat mois, place da
la République, pour des achats qu'elle devait
faire. ,
Mme Colin, au jour fixé, fut exacte a/a
rendez-vous donné par Andrée, mais celle-ci
n'y vint pas.
De iretaur à Herblay, elle tronva à son do-»
mie île un télégramme de sa fille, qui s'excui
Sait, en disant qu'elle avait été obligée de sa
rendre en banlieue, où elle était appelée par
ans de ses amies, malade.
Prise d'inquiétude, Mme Colin revint &
Paris et alla voir Mme Vidal.
Celle-ci lui dit qu'Andrée l'avait quittée
pour «e rendre chez «a mère à Herbday.
Depuis, on ne l'a jamais plue vue.
On suppose qu'Andrée Babelay serait la.
jeune qui séjourna cinq jouis avec Lan
dau au 32, nie de Mauhauge et que le pseudo-, :
ingénieur avait déclaré être sa rnèoe. — ï. Il' 1
LES OBSÈQUES* DE VÉDRINES
seront célébrées sujotml'&m
Les obsèques officielles du- iieutenaJlï ,
aviateur Jules Védrines, et de son mécani
cien Marcel Ouiîlain, morts en service
commandé pour l'aviation française, â
Saint-Rambert-d'Alton, auront lieu au
jourd'hui, à 15 heures.
La levée des corps se fera à la gare dé
Lyon, cour de l'arrivée, en présence des
membres du gouvernement.
L'inhumation aura lieu dans un même
caveau provisoire, au cimetière de Pantin,
où seront faits les derniers adieux officiels?
à ces deux vifctîmes de l'aviation française.
Londres/Mêles soldâtsasstraliens
Londres, 25 avril.- — Aujourd'hui, pour
l'anniversaire du premier débarquement
des troupes « Anzac m , 5.000 Australiens^
ont défilé à travers les rues de Londres,
acclamés par la toile. Ils passèrent devait
Auôtralia Houee oû se trouvaient le prince
de Galites et le prince Albert, le lord-maire, '
nés, et M. Hughes, premier ministre d'Aus^
trahie. PltasieuirB aéroplanes évoluèrent au-:
dessus de la wle pendant te défilé.
LES CAQUETS MADAME PUMffi
Oh I coquetterie, que de crimes on com
met en ton nom 1 Ici, grâce à la quasi-
ziudité da certaines élégantes dernier cri,
on déplore la bronchite ou la pleurésie.
Là, ce sont les talons-échasses qui occa
sionnant des troubles internes d'une gra-,
vité certaine. Et puis ce sont encore les
fards qui rendent vieilles les plus jeunes,
et puis encore les produits choisis sang
La Ligue des Chefs de section
Xavier de Magallon, dans le S oleil du
ftliDi, invite les anciens membres de la Li
gue des Patriotes de Marseille à donner
leur adhésion à la Ligue des chefs <îe sec
tion.
*La Ligue des chefs de section rassemble
les anciens combattants contre le péril ex
térieur' :
-Oui, extérieur, même si c'est contre des
compatriotes que nous devons lutter, car ils
ne eont, conscients ou inconscients, que les
instruments de l'étranger.
Le bolchevisme n'est que du bochisme. B
est né de la pensée ennemie. L'or ennemi l'a
limente. Les mêmes hommes 3e sontiemten?
chaque jour, dans la presse parisienne, contre
l'intérêt «de nos provinces ravagées, contre
l'intérêt des mutilés, contre tout ce qui est
dû aux morts, en même temps qu'ils défen
dent ce qu'ils osent bien proclamer eux-
mêmes « les droits du peuple allemand ». Y
faire lace ce n'est pas opposer des concep
tions françaises à d'autres conceptions fran
çaises, c'est maintenir leur faisceau contre
leur étemel adversaire, qui les menace sous
d'autres, formes, c'est continuer à refouler
l'invasion.
Il n'est aucun Français qui ne le sente.
C'est pourquoi se cherchent, se serrent les
coudes comme dans la tranchée, tous ceux
qui ont appTis à s'y connaître, à s'y aimer,
k s'y entr'aider, à y construire à l'avant de
leurs pensées libres et différentes le front
imbrisable de leur fraternité.
Xavier de jMagaltan donne pour exem
ple de cette fraternité la réunion de la sal
le Wagram, où, sous la présidence du lieu
tenant Binet-Valmer, le capitaine Paul de
Cassagnac présenta le conférencier, le lieu
tenant Noiller, ancien rédacteur à l'Huiu-
nité , à I'A dbore , à la B ataille sïndicaliste,
héros de la guerre, blessé de guerre, anti-
bolcheviste informé et acharné. Il y avait
auprès d'eux M. Gounouilloii, directeur de
la radicale P etite G irokde , et le poète des
Hymnes, M. Joachim Gasquet, représen
tant l'Acnos française.
Nord et Midi
L'E clair de M ontpellier relève des décla
rations faites à I'E clair-de P aris , par un
industriel lillois, M. Guiîbaut, qui se plaint
que, jusqu'en 1914, la domination du Midi
ait trop souvent faussé la vie administra
tive et économique du pays.-
k - disais .âVQJ35^ê_ Jaj,
à tant d'autres qui font que pour être
« mieux m la femme se nenld « plus mal ».■
Ainsi combien de taintures organique^
sont employées pour brunir cils et eour-.
cils ? On frémit quand on songe aux acci
dents visuels quf peuvent arriver grâce à!
«in « noir » contenant des produits nocifs..
S'il est légitime do vouloir activer la;-
pousse des cils et des eauwils, s'il est na- 1
turel que l'on veuille avoir les yeux joli*
ment ombragés, 11 est tout au moins pru
dent d© n'employer qu'un produit d© tout-
{repos et qui a fait ses preuves.
La « Sève sourcilière » de la Parfumeriej
Ninon, 31, rue du 4-Septembre,. remplit ces!
conditions. Elle fait pousser les cils et les'
eonrcils qu'elle brunit en même temps et'
ceci sans aucun dommage pour la vue.
Son emploi peut donc être recommandé.
Les yeux sont si fragiles qu'une prudence
toute particulière s'impose à leur égard.
Ainsi on ne sait quel mal les voilettes à
ramage causent aux vues délicates. Cer
tains Btrabismes-astigmatismes sont acj
crus par la voilette qui fatigue énormé
ment les yeux déjà sensibles. Ce sont ià:
petits'détails qui ont leur importance.
. P âme PLUCHE.
PETIT COURRIER
Madame de T. — Une poudre o!e riz adhé
rente et rafraîchissant e. parfumée aux es
sences exotiques, c'est la « Fleur de Pêche ».
de la Parfumerie Exotique, 26, rue du 4-Sep.
tembre (de nunnees blanche, rosée, naturels
et bise). — D. -P.
Le Bifôl des Enfaots
i_.iBnA.mi23
BOB EX BOBETTE
par s?canne XaAXÏDRS
Voici enfin une nouveauté, un© vraie
nouveauté : quatre -écrivains de genre dif
férent, collaborant â une même œuvre.
Et quelle œuvre ! Toute une épopée de
basses classes, à travers la vie de deux
enfants des rues.
C'est Urne Jeanne Landre qui nous pré.
sente — on devine avec quel sel 1 — les
deux héros de l'histoire dans le premier
livre, Bob et Bobeite qui paraît aujour
d'hui. C'est le gros succès littéraire du
jour. Bob et Bobetts, enfants perdus.
Un volume : 4 tr: 50. Albin Michel, édi
teur, 22, rue Huyghens, Paris (14e).
. VARICES
Hm»ciaî«rrtcr.i «t f&dicalemeul «ovî&réct sa? le oort
rabcend du Bas eksttqtxït de V^A. CLÀVFKÏE, Fabricant,
234,Faubourg Siîm-Martb,PARIS.Lisezteress ote \'c!!ce
aor k» Varieet, *woyée c-tfoitemenï ew . «Bïands. sinsî e û
fet iwi fcnygywtci»
Pas de réunion des Trois hier
Pas de réunion des Trois hier.
S'ils se réunissent aujourd'hui, ils con
tinueront probablement à discuter la ques
tion de Kiao-Tchéou. '
Hier s'est réunie, pour la première fois,
la commission chaînée d'étudier la possi
bilité d'un armistice entre Polonais et
Ukraniens.
Les Cinq, qui ne sont plus que Quatre,
dû fait du départ de M. Sonnino, se j réu
niront aujourd'hui. Ils s'occuperont de la'
réglementation du transit aérien.
D'autre part, la commission territoriale
polonaise, présidée par M. Jules Cambon,
viendra leur demander certains éclairasse-
xnents. .
Ils recevront enfin le "rapport de la com
mission qui s'Occupe du statut dfes colo
nies allemandes et le rapport de la com
mission des prisonniers de guerre«
Surprise am éricaine
Dans l'après-midi des membres dé la
presse américaine ayant exprimé leur sur
prise de l'attitude de la presse française,
déclaraient que la publication de la note
du président Wilson avait été le résultat
d'un malentendu. Selon eux, le Président
aurait depuis plusieurs jours montré sa
note à MM. Clemenceau et Orlando, qui le
supplièrent de ne pas là publier à moins
que les Italiens ne rompent d'eux-mêmes
ies pourparlers.
Les choses en. étaient là, disent-ils, lors
que Je Président reçut des nouvelles^ de
Rome établissant que les Italiens avaient
pris à Fiume de nouvelles mesures d'une
.nature toute spéciale. C'est alors qu'il se
serait décidé à publier son mémorandum.
A l'hôtel Grillon on dément officiellement
toute cette histoire, qri'on détiare dénuée
de tout fondement.
L'ALLIANCE FRANCO-AMERICAINE
EST DEMENTIE
-gutqsEAV S 'aitqnd aqouuig uosrepj Bq
ton, une communication déclarant que le
. président Wilson a .expédié de Paris un
.télégramme niant catégoriquement qu'il
ait participé à urne alliance secrète ou à
quelque traité que ce soit avec des gran
des puissances, - .
L'entrevue Lloyd George-Orlando
■ -
D'après le New-York Herald, l'entrevue
qui a eu lieu hier matin entre MM.. Lloyd
fcreorge et Orlando a offert au Premier bri
tannique l'oocasion d'exprimer son intime
désir de voir maintenir dans son intégrité
le bloc des puissances alliées.
La proposition d'aooord^ énoncée par M.
Lloyd George consisterait à placer Fiume
soub un régime identique à celui qui a été
proposé pourjDantzig.
Les Italiens exerceraient un contrôle sur
la ville, en collaboration avec la munici
palité, puisque nui ne peut contester que
la majorité de la populatiofo est italienne.
D'un autre côté, l'Italie devrait donnée
satisfaction aux Réclamations de la Dal-
matie.
Dans les cercles italiens autorisés, on
disait hier au soir que « Fiume italienne »
.était la devise du pays tout entier et que
là-dessus Ù n'y avait pas place à compro
mis.
— Que penser des bruits répandus par
certains journaux américains sur une chu
te possible de M. Sonnino ?
Notre interlocuteur hausse les épaules.
— Il est inutile, n'est-ce pas, de vous dire
qu'ils ne reposent sur aucun fondement.
On ne peut les attribuer qu'à de faux
rapports ou à urne incompréhension abso
lue de la mentalité italieiœt. Il faut igno
rer totalement celle-ci pour escompter une
division quelconque ou la moindre ma
nœuvre de parti. L'union est .entière, je
vous l'affirme.
« Pour ma part, du reste, je n'ai aucun
doute sur le résultat de l'épreuve que va
tenter M.- Orlando dès son arrivée à Rome.
Voyageant dans un train ordinaire, il ne
sera que demain matin à 11 heures dons
notre capitale. On peut lui rr4v? >îr ^ac
cueil le plus enthousiaste.
a Si. lors de son dernier voyage, il s'est
dérobe aux manifestations populaires, il
ne pourra, cette fois, refuser de s'y prêter..
Ces démonstrations seront, soyez-en sûr,
tellement évidentes que M. Wilson pourra
,toût de suite être édifié..
« En outre, le Parlement, actuellement
en vacances et qui ne devait point siéger
avant le 6 mai, sera convoqué ga-ns retard.,
:M. Orlando se présentera devant lui dès
son arrivée.
« M. Wilson veut l'avis du. peuple ita
lien. Plus tôt on mettra celui-ci em état de
le lui donner, mieux cela vaudra.
« ; Vous savez combien notre président
du Conseil a "été touché des marques de
sympathie qu'il a reçues ici et qui, au-
dessus de lui, s'étendaient sur l'Italie tout
entière. L'opinion, la. presse françaises ont
eu à notre égard une attitude dont nous
garderons la plus vive reconnaissance.
« Rien ne pourrait mous être plus pré
cieux en de telles circonstances que ces
témoignages <îe l'amitié fidèle de la
France. » -
Les conditions navales des Alliés
à l'Allemagne
Les Allemands annoncent que les Alliés
leur ont fait remettre les propositions sui-,
vantes, basées sur la convention navale de
Bruxelles : .
Abandon à l'Allemagne de tous les va
peurs jusqu'à 1.500 .tonnes et de deux re
morqueurs par port ; "
Livraison par l'Allemagne de la moitié
de tous ses vapeurs de 1.601 à 2.500 tonnes;
livraison de la moitié de ses vapeurs de
stations balnéaires et d'un navire poseur
de câble®.
Tous le® vapeurs allemands de 500 à
2.500 tonnes se trouvant en pays neutres,
sauf en Scandinavie et en Finlande, doi
vent être livrés à l'Entente.
Le gouvernement allemand a adressé à
l'Entente la réponse suivante :
« L'Allemagne a besoin, par mois, de
133.400 tonnes, comme chiffre minimum,
pour ses transports ; même en lui laissant
tous ses vapeurs jusqu'à 2.500 tonnes, elle
ne disposera ne tout que de 62.000 tonnes. »
Le Japon et la Ligne des Nations
Au cours de la séance plénière" de l'As
sociation nationale pour l'égalité des ra-.
ces, le député Minoura a lu une adresse
de l'ex-premier ministre Okuma, soutenant
la résolution votée par l'association et dé
clarant que le Japon refusera d'entrer dans
la Ligue « tant que celle-ci n'aura pas aboli
toute distinction préjudiciable au Japon ».
La presse japonaise constate que l'indi
gnation populaire contre la motion votée
par le Congrès de Paris, relativement à
•'égalité des races, ne cesse de croître. Sui
vant la presse, la situation du gouverne-
Les AlleiaDds retiennent
Mais ce sont trois Boches bien polis
et d'ailleurs étroitement surveillés
Les trois « fourriers » de la délégation
allemande, le baron von Letsnex, MM.
Warburg et Dunker, sont arrivés hier
matin à Versailles. Un tnain spécial alle
mand, aux armoiries germaniques, les a
conduite, à neuf heures, à la gare de Ver
sailles-Chantiers. Là, le colonel Henry,
chef dè la mission militaire française, et
un commissaire spécial, les ont reçus. Un
service discret assurait, leur sécurité. Il y
avait, d'ailleurs, très peu de monde.
Les délégués, germains sont descendus
d'un a» inquiet, Comme s'ils, craignaient
'des manifestations hostiles. Puis rassurés,
ils ont découvert leur front 'de ce geste
large et ridicule qui est d'usage en Bo-
chie. Cassé en deux, très profondément ftt
obséquieusement, le baron von Letsner a
présenté ses compagnons. Le colonel Hen
ry leur rendit um salut froid et correct,
puis les guida vers les automobiles qui les
emmenèrent rapidement à l'hôtel dès Ré
servoirs. . '
Le premier soin de ces fourriers a été
de se coucher et de reprendre leurs forces
en ronflant I
LES DELEGUES ARRIVERONT -MARDI
Le conseil des ministres allemand a fixé
à quinze.le nombre des journalistes gui
seront autorisés à accompagner les délé
gués allemande à Versailles. Ces journa
listes partiront en mémo temps que la dé
légation'allemande, et non après comme
11 avait été primitivement projeté. Le
train spécial amenant les délégués _ alle
mands quittera Berlin lundi après-midi et
arrivera à Versailles mardi soir. •
M. GIOLITTl (
soutient le gouvernement
On peut dire que tous les partis sont
d'accord.
Bien suggestif entre autre est l'article de
tête de la Stampa de Turin, journal de M.
GioJitti. On sait que M. Gioldtti est l'ancien
chef des neutralistes et que Turin est ville
en majorité ouvrière. Cet article intitulé
« Concordia di Popolo » èxprime avec force
et pour la première fois depuis le début
de la guerre, les aspirations italiennes. Il
se montre irréductible en ce qui concerne
Fiume et la Dalmatie.
« Ce n'est pas le moment, dit-il, d'élever
des critiques contre la politique d'un minis
tre qui se trouve être aujourd'hui, d'une
façon incontestée, à la tête du mouvement
national. Ne le discutons pas, appuyons-
le. » '
Et plus loin : r Le gouvernement doit
se sentir puissamment renforcé dans les
demandes qu'il dépose sur la tablé de la
Conférence. C'est pourquoi, dans cette heu
re de passion, il faut que le peuple d'Italie
8e dresse tout entier derrière sou gouver
nement. »
La Stampa a toujours été wilsooienme.
Aussi cet article cause-t-il une immense
émotion.
Seuls l'Auanti, organe socialiste officiel,
fet le Secdlo se montrent très réservés.
Il ne semble pas par conséquent que la
dernière transaction proposée par M.Lloyd
George ait de grandes chances actuelles,
d'être acceptée par l'Italie. Il s'agit de faire
de Fiume une ville libre sous la souverai
neté yougo-slave avec contrôle italien. Or,
c'est sur Fiume que Rome est irréductible
alors qu'on pourrait entrevoir des accom
modements en ce qui concerne l'interland
dalmate et une. révision limitée du pacte
de Londres.
LES ANGLAIS QUITTERAIENT FIUME
Les journaux italiens annoncent que les
troupes anglaises d'occupation auraient
commencé à quitter Fiume. I ■
01 liSI, J1CE 1S tlUES - MIS H'IISM
En Allemagne, etiets particnlaristes
EN BAVIÈRE, L'ATTAQUE DE MUNICH EST COMMENCÉE
HONGRIE '
Les succès des troupes roumaines et tchè'
co -slovaques se poursuivait en Hongrie.>
Le concours que Bela Kun espérait rece
voir des bolc/ieuistcs russes semble devoir
être très précaire; en effet, ces derniers
ont en ce moment à faire face à l armee
russe de Ealtchak, aux légions polonaises
et aux troupes ukraviennes.
Ils peuvent donc envoyer peu de secours
en Hongrie ; en outre, la jonction immi
nente des Roumains et des Tchécoslova
ques risque de leur couper la route de
Budapest.
—o— D'après le communiqué roumain,
l'avance des troupes alliées sur Budapest
se poursuit selo-n le plan du général Frar^
chet â'Esperey, plan dont l'exécution avait
été interrompue par la mission du géné
ral Smuts. . .
Les troupes 'françaises participeraient
aux opérations. , . ■ ■
Les Saxons de Transylvanie se joignent
aux Roumains pour acclamer la France et
l'Angleterre ; de nombreux officiers saxons
prennent du service dans, l'armée rou
maine.
—o— On peut donc considérer comme
vraisemblable la nouvelle, qui parvient de
Vienne, d'une démarche faite par Bela
Kun auprès de lai mission anglaise a. Vien
ne, pour solliciter la fin des hostilités. ,
Lord Cunningham, interviewé à ce su
jet, a dit que l'Entente envisagerait la con
clusion de l'armistice avec la Hongrie a,
condition que le gouvernement actuel dé
missionné et soit remplaxè par un autre
comprenant des représentants de toutes let
classes. ■
ALLEMAGNE^
Au cours d'un discours, dans
affirmait les intentions pacifiques ae l Alle
magne, Noske a dit ne garder que le nom
bre de troupes nécessaires à la pouce inté
rieure de l'Empire.
A cette occasion, il a avoué être inter
venu contre Munich. d'accord avec le gou
vernement bavarois-. .
C'est toujours la volonté centralisatrice
de Berlin. ■
—o- Cependant, des résistantes se font
sentir; d'après le N&rodni Listy de Pra
gue, les négociations entamées sur la ques
tion financière entre l'Allemagne et tAu-
triche allemande ont échoué.
—o- Dans lu Hesse et le Hanovre, un
vif mouvement se prodmt ®
l 'indéve ^dance. Une pétition rédigée dans
ce sens a déjà recueilli 450-000 signatures.
—o— A Hambourg, les troubles conti
nuent et de violents efforts sont tentés pour
l'installation d'une république des soviets.
' Le manque de moyens de transport rend
difficile la répression des troubles.
—o— En Saxe, l'état de siège a été pro
clamé par le gouvernement d'empire, et
non var le qouvernement saxon. L est tou
jours la main-mise de la Prusse sur les
Etats voisins.
—o— Noske a déclaré aux ouvriers de
Kiel nue des poursuites étaient décidées
contre le prince Henri de Prusse et contre
le comte Mirbach, accusés de complot
monarchiste. . T . .
L'ancien préfet de police de Berlin Tich-
horn qui avait été arrêté jeudi a été déli
vré par la fouie.
o— La commission de la paix de l'as
semblée nationale est convoquée à Berlin
pour le. 2 mai. . , ^ ,,
La prochaine réunion plenière ae i as
semblée aura Ueu le 5 mai.
BAVIÈRE
A Munich, la situation est de plus ep.
plus grave ; le gouvernement des soviets
se maintient par des procédés de. terreur,
mais les (mûriers eux-mêmes se détournent
de lui. ,
L'ouverture des coffres des banques mu-
nichoises a causé une profonde déception
aux communistes, car ils n'ont trouvé que
des sommes insignifiantes.....
Le gouvernement de Basnberg reçoit des
engagements de volontaires de plus en
plus nombreux.
Il a décidé de ne pas réunir la Diète
bavaroise avant la fin des opérations con
tre Munich.
L'assaut aurait déjà commencé, et s.e dé
velopperait victorieusement, ■ '
RUSSIE
L'amiral Koltchak a. déclaré que ton
avance est suffisante pour qu'il puisse te
passer de Vaide de l'étranger.
De toutes parts, des soulèvements écla
tent contre le bolchevisme ; la ville de Kief
murait été reprise en partie aux bolchevis-
te$ par les troupes révolutionnaires ap
puyées des paysans.
UKRAINE
Le président PeUiura a'dêclarè que Kow
no devient provisoirement la base militaire
et la capitale de l'Ukraine. Jl a ajouté qu,e
la politique extérieure de l'Ukraine est
ententophile.
— e—-— -
Bela Kun lait appel à Lénine
Berne, 25 avril. — Le bureau de presse
roumain publie l'information suivante :
« Selon des nouvelles de Vienne, Bela'
Svun a adressé à Lénine un message le sup
pliant d'entreprendre une action énergique
contre les Roumains afin d'obliger, le haut
commandement roumain à arrêter son of
fensive en Hongrie. Bela Kun ajoute : « La
situation est désespérée. »
Dans plusieurs villes et villages, les mem
bres des conseils des soviets ont été arrê
tés. ^ ■
LES ROUMAINS COMEM 1 D'AVANCER
Bâle, 25 avril. — On télégraphie de Bu
dapest : •
; Le bureau de correspondance hongrois
annonce que les Roumains ont continué
leur avance au cours de la journée du 23,
principalement contre l'aile sud die l'ar
mée est. Us occupent actuellement la li
gne Kuertœs-Sarkad, le long de la rivière
Koros. La cavalerie roumaine a poussé
une pointe à l'ouest de Debreczin.
Au nord-est, les troupes tchéco-Blovaques
ont été repoussées à quelques kilomètres
du confluent de l'Ung et de la Morava.
Par contre, près d'Ungvar, elles ont oc
cupé CErdarma.
D'autre part, la Neue Tag, de Vienne, as
sure que le gouvernement tohéoo-slovaque
a mobilisé plus de 180.000 hommes et que
les opérations contre la Hongrie vont en
trer dans une phase active.
MORT DE WECXERLÉ
Bâle , 25 avril. — On mande de .Vienne :
D'après les journaux, l'ancien président
du conseil Weckerlé serait mort dans une
prison de Budapest.
La visita do Mûre japonaise
A TOULON
Toulon, 25 avril — C'est dimanche, 4
mai, qu'arrivera à Toulon la division na
vale japonaise annoncé®.
Cette force navale est placée sous les or
dres de l'amiral Sato et composée du croi
seur lzomo et des quatre contre-torpilleurs
Hincki, Yanagi, Momo et Kaski. Elle en
trera dans nos eaux dans la matinée.
Après les visites officielles, aura lieu, à
i heures, à l'hôtel de ville, une réception,
au cours de laquelle sera servi un vin
d'honneur.
Le soir," dîner chez l'amiral.
La population se prépare à faârë la meil
leur accueil aux officiers et aux équ^ages
A.XJ MBXIQUB
La doctrine de Monroe
Mexico, 24 avril. — Répondant à diverse#
questions posées par plusieurs des na
tions participant à la Conférence de Pa
ris, à propos de l'attitude prise par le
Mexique devant la doctrine de Monroe,
M. Fernandez, agissant en qualité de se
crétaire d'Etat pour les Affaires étran
gères, a publié la note suivante :
« Le gouvernement de Mexico n'a pas
reconnu et ne reconnaîtra pas la doctrine
de Monroe. pas plus, d'ailleurs, qu'aucune
autre doctrine constituant une menace
contre la souveraineté et l'indépendance
du Mexique. »
. M. Pani a reçu l'ordre de se rendre dm-
médiatement en Espagne avec tout le per-
eoanel attaché à 1* lôe&tipn ise&c&isft de
Revue de la Press©
L'intérêt de Part et ses parasites
J'taj présenté ici, il n'y a pas longtemps,
M. André Lévy, dit Arnyveldie, qui défen
dait les faux Rodins. Le même André Lévy
devait se retrouver parmi ceux que détan
ge l'existernc-e diu Chiib artistique, organe
de défense des artistes contre les abus des
trafiquants.
li est donc allé voir, le président du Club,
M. Cormon, afin de donner prétexte à un
entretien ridicule, que public r.-Vvatm du
21 avril. ...... v
NatureUlement, le ridicule tombe tout en
tier sur André Lévy et sur ses simagrées
d'esthète. Notre homme essaie de prouver
qu'il y a lieu pour le peintre de rendTe son
modèle défohné.
C'est notre œil, dit-il en se citant lui-même,
qui fait les tocrœes. Une certaine sensibilité
enregistrant des vibrations plus intimes de la
matière peut voir l'arbre se pHOttonger dans
l'espace au delà des contours eue l'œil or
dinaire lui trace. Bergson a dit : « La forme
n'est qu'un, instantané pris sur la transitai.»
Tout se meut, se transforme sans répit...
Admirez cette sottise: Si la « certaine
sensibilité » déforme l'objet dans la natu
re, elle ne peut manquer de le déformer
dans l'image. Une image conforme à l'oî>-
jet, où vous et moi en trouverons la res
semblance, fournira donc à ceux qui voient
de travers, tout le travers qu'il leur faut
pour être contents. A ces malheureux com
me à nous, l'image vraie rendra la res
semblance des choses. Nulle raison de la
faire autre qu'on ne l'a toujours iaite. Si
Arnyvelde. voit rouge ce qui est vert, les
peintres lui feront ïeè arbres rouges <ïant
il a besoin, avec du vert, et rien ne sera
.changé à la pratique commune. Tout le
pataquès ci-dessus fait chou î>lai>c devant
cela.
, Un peintre n'a pu qu'en rire. « Ne mê
lons pas, aurait dit M. Gormon, les phiâo-
sophes à la peinture. » L'autre, qui ne se
tient pas pour battu, bâcle son entretien
sous ce tifare : M. Cormon généralissime...
entendez commandant les troupes profes
sionnelles contre lé trafic d'exploitation.
. Cela, pour un Arnyvelde, n'est que digne
de risée. A ses yeux rte 4o®t respectables
que les troupes de truqueurs, les escadrons;
de faussaires, les généralissimes de contre
facteurs, de revendeurs et de parasites. —
L. D imier.
l'ascusatsar jtt0
Urbain Gohier, dans la V ieille F h&xo!,
résume plaisamment le cas Guiraud en Ces
termes : t
— Les curés ont fait assassiner îaairès, di
sent les socialistes.
Rapidement, la Croix répand :
— Ce n'est pas moti, c'est TAction fran
çaise et le Sillon.
M. Guta&ud, rédacteur en chef de là Croix,
«ssure que MM. Mauxras, Daudet, Marc San-
snier, ont « délégué » Villain pour commetre
Je crime qu'ils « n'avaient pas le courage »
de perpétrer eux-mêmes.
M. Guiraud a déclaré que telle n'était
pas son intention ; mais il n'a pas retiré
un mot dç l'article qui s'interprète natti-
rellement ainsi, qui même, à toute force,
«e se peut interpréter que comme « liant »
(c'est le mot d'un de nos lecteurs) la cause
des organes patriotes et celle des assas
sins, par une phrase où les mêmes organes
«mt loués d'avoir « rendu service à la
France et à la socié^ », et accusés de
complicité de meurtre. Cela, ajoute mon
correspondant, frappe M. Guiraud « dans
les milieux catholiques, d'um discrédit doiit
il aura peine à se relever ».
Ceci est d'un lecteur de ïa. banlieue pa
risienne :
l>ans te petit coin où j'habite, nous sommes
line trentaine tfabonnés à ï'Action française,
et te ecrir nous recevons la croix.
Ce'fut une consternation et une colore una
nimes et nous attendions avec impatience le
lendemain la réponse à ces calomnies - C'est
une famille de catholiques pratiquants qui
vous crient (à. la Croix] •: casse-cou !.
Un professeur de l'enseignement Sire
en Bretagne, m'annonce qu'il a écrit à
M. Féron-Vrau, et ajoute :
J'estime que; le triste etrg gui vient 4e
pewïlre toute considération à mes yeux, mé
rite auirg chose çpe de la pitié : un éreintè-
ment m règle. ( Pour l'éreintcr, mon corres
pondant ne penseMl pas que la vérité suf
fit?) H est temps que de tels procédés ces
sent parmi les catholiques. {Cest tout à fait
notre avis). Jean Guiraud a la prétention de
guider des centaines de milliers de ces der
niers. 3e. l'en trouve indigne. J'en connais qui
persistent dans leurs injustes préventions
contre l'Action française. Les articles signés
Jean Guiraud ne contribuent pas peu à entre
tenir ces préventions.
Quelques-unes reposent à tort sur des
motifs justes en soi. Ou Wit quels bon-
né tes procédés servent à perpétuer la mé
prise.
Au fond, c'eet une! question c'a misérable
jalousie. Ces gens-là voient nos conquêtes ;
ils ont peur de perdre leur clientèle.
Ah 1 les ctoBjpons I
La suite à bientôt. — L. D imier . ■
la philosophie du cardinal Mercier
La R evue hebdomadaire a publié da&s'soa
dernier numéro la belle conférence que
S. Em. le cardinal de Cabrières a faite à
Paris, le Î3 mars, sur le cardinal Mercier.
Nous en détacherons ce qui concerne
l'œuvre philosophique de l'illustre prélat.
On sait qu'avant d'être appelé a l'épia-
copat, Mgr Mercier dirigea, pendant de
longues armées, l'Institut de philosophie
Bcolastique néo-thomiste, à Losavain. Le
cardinal de Cabriènes explique ces mots
qui, au premier abord,' dît-il, ont quelque
chose d'insolite :
La Philosophie — l'amour et in science de
Ha sagesse — a eu toujours dans le passé,
de fervents disciples ; et l'on peut même
affirmer que, dans l'opinion des hommes,
l'étude dés questions générales, qui se rap
portait û. Dieu, à l'âme, & nos "facultés, à
notre avenir, à notre destinée, a ioajours
passé pour être à la fois la plus noble gt la
plus féconde.
Si quelques-lime des anciens ent çaru ré
duire leurs recherches à de trop étroites
limites, beaucoup d'aulnes, au contraire, ont
honoré leur intelligence et celle de l'huma
nité tout entière par l'élévation et l'ampleur
de leurs pensées. Comment oubliar Piéton,
Aristote, Cicéron, Sénèque i t tant de noms
illustres, qui forment la transition et le lien
entre les plus pures lumières' de la philoso
phie païenne, et les premiers philosophes
chrétiens, tels que les Alexandrins et ££iat
Augustin î
Après l'établissement <1es Barbades, avec la
fondation des premiers Etats européens, sur
tout à partir de Charlemagne, la rnilosophie
ainsi comprise, comme la justification et l'ap
pui de la foi, retrouva des écoles, des chai
res, «des maîtres, et l'on ne peut pas <1ire que
jamais cette tradition se Soit interrompue.
C'est alors qu'elle progressa peu à peu, grâce
à la culture qui s'en fit dans les monastères
et qu'elle s'allia aux formes extérieures qu'on
â, appelées « Sebodastiques >, précisément
parce qu'elles étaient en honneur dans les
Ecoles. Et il semble que les Docteurs du
moyen fige excellèrent surtout, en portant
leurs réflexions sur les vérités générales. Mal
heureusement, leur connaissance de la nature
n'était pas assez sûre ni assez étendue ; mais
sons la sécheresse des formes extérieures, sç
cachait un fond riche et fécond.
On a donc jugé utile, non pas seulement de
ne pas négliger l'appareil extérieur de la
Scholastique, qui avait rendu de très utiles
services, et qui avait servi d'instrument à de
véritables génies ; mais on a voulu parer aux
inconvénients et aux lacunes du passé,' ea
prenant avantage des découvertes modernes
eu les étudiant, suivant la méthode et les
ïèfrles d'Aristote.
Et parce que Louvain, avec rensomWe de
ses facultés et de ses professeurs, paraissait
un centre tout indique pour des recherches
importantes, c'est dan» cette ville universi
taire qu'on crée l'Institut de . Philosophie
effet, la vitalité des principes de la philoso
phie aristotélicienne et scholastique, qu'Us
trouvent aisément une place pour leur objet
et pour leurs études sur la physiologie et la
psychologie, teiles qu'on les enseigne aujour
d'hui : ils ne méconnaissent et ne contestent
aucune découverte Téelle. Ils s'adaptent aux
formes scientifiques de ce temps, sans rien
sacrifier de ce que prescrit et enseigne la
reilegion : Fides quxrens intellcctum ! une
foi plus ferme, grâce à une compréhension
mieux éclairée... '
Mais si on a tenu, à Louvain, h honorer
la Scholastique, on n'a pa£ pu vouloir ou
blier le rôl8 illustre de saint Thomas d'Aquin.
Ce grand homme, qui avait emtoas&é dans
son vaste regard; l'œuvre immense -des pen
seurs antiques, tels que Platon «t Aristote,"
avait aussi étudié ce que les auteurs chré
tiens avaient enseigné.
Parvenu par ses études ou par la grâce
divine à être comme le Prince de la Pensée,
il avait formé, danè son propre esprit, onè
sorte de cadre, dans lequel il a fait entrer
la doctrine scholastique tout entière. Chacun
des articles de sa Somme tbéologtique em
prunte ses éléments à l'âme des trois puis
sances par lesquelles l'intelligence humaine
s'alimente et se nourrit.
Dans chaque article, il v a uïne citation de
l'Ecriture, qui s'inspire de la Révélation di
vine ; il y a une citation, empruntée aux
Pères, et qui* vient de la sagesse humaine,
mais éclairée déjà par la Foi ; et enfin, il
y a me indication de « convenance », c'est-
à-dire une eorte d'appui de la sagesse humai
ne en faveur des données de ja Révélation. Et
ainsi, en trois mots, tout article
éclaire et recommandé la valeur de sa philo
sophie.
Enseignée aux catholiques belges par
Mgr Mercier, cette philosophie scolastique
aura été pour eux uns lumière sans" défail-
lance
M. WilsûB et l'Italie
Faut-il écrire avec le M atin que la jour
née de jeudi, marquée par le départ de M.
Orlando, a été la plus néfaste que les Al
liés aient commis depuis l'armistice du
11 novembre ? Capus, dans le F îgako, n'est
pias aussi sombre et constate qu'il n'y a
pas rupture, mais interruption ; l'amitié
reste inaltérable entre les nations victo
rieuses de l'Allemagne :
Demandons-nous 4e parti que tirerait la
diplomatie allemande de quelque lourd mé
contentement d'un des pays alliés T Ce n'est
pas là, évidemment, le point Ce vue de Sirius,
c'est le point de vue de l'heure. Oui est sûr
du retentissement d'Un, principe dans un ave
nir lointain. î Qui ne sent pas, au contraire,
ce que Inapplication trop rigoureuse d'un
principe dans le moment présent, peut con
tenir de catastrophes immédiates ?
M. Jacques îtoujon observe dans I' E czair
que le président Wilson paraît s'être lais
sé emporter par son atdeur :
Au nom de quoi et «de qui paiie-t-il T Au
nom de ses principes î Mais ces principes,
M. Clemenc&au et M» de BrocMorff-Ranteau
les acceptent volontiers comme pointe de
départ. Le malheur est qu'aïujoardPui, a s'a
git de points d'arrivée, et les interprétations
dies quatorze principes Varient avec chaque
interprétateur. Les interprétations de M. wil
son lui-même ne sont (pas immuables, et si
elles l'étaient,.comme il a paru Kîfer rofflr-
j»er, toute discussion et toute conférence
'deviendraient inutiles. M. WUson. et sa ma
chine à écrire suffiraient pour rédiger le
statut du monde nouveau.
Le monde s'en porterait^ mÎÉîax 1 Tel
n'est point l'avis de Gustave Heirvé. H dé
clare d'abord que,
Donner Fiume aux Croates, maintenant
que T Autriche-Hongrie est disloquée, alors
que, jusqu'à la dernière heure, les Croates
se sont battus avec acharnement contre nous,
c'est une idée révoltante pour tons tés pa
triotes italiens. -
Puis Hervé s'élève contre l'œuvre entiè
re du président Wilson :
H a heurté profondément le sentiment na
tional russe par sa tentative de eonciïiatian
de Prinkipo, entre les égargeurs bolchevistes
et les patriotes russes, leurs victimes...
El a choqué avec la même violence le senti
ment national beige, en faisant désigner-Ge
nève comme siège die la future Société des
Nations, de préférence à Bruxelles, pour Ja
belle raison que Genève était garantie par
le fait même d'être restée neutre, contre tou
tes les passions chauvines, et qu'elle offrirait
une atmosphère plus sereine aux diplomates
de Ha Sainte Alliances des PeupÈfë.
■ Maintenant, c'est l'Italie qui est froissée,
ou plutôt c'est toute l'Europe :
Car, s'il n'y a pas de doctrine de Mtomroê,
de «e côté-ci de l'Atlantique, il y a un esprit
européen (?) Autant tout le moode a accepté
de Ixinne grâce, en Europe, les quatorze com
mandements de l'Evangile wilsonien, autant
tout le monde subit impatiemment la dicta*
tare d'un associé qui, à la taNe tfe la Confé
rence de la Paix, semble vouloir trancher les
affaires européennes à Ja manière d'un arbi-
tre u suprême.
Mais Sembat nous explique, dans THu-
masité , que cette dictature est légitime,
puisque la victoire des Alliés est due à M.
Wilson et aux Américains. Voyez la belle
epologife du droit du poing :
Wilson a donc le droit de dire à l'Italie
que si les Etats-Unis étaient testés neutres,
îss Aïïiés étaient flambés, et les Italiens avec
eax.
Sans l'arrivée des soldats américains, il ne
serait question ni de Fiume, ni même de
Ttrieste t H eerait question de Vendue, que
l'empire austro-hongrois s'apprêtait £ re
prendre.
Tout de même, les soldats de France,
d'Italie, de Grande-Bretagne et de Belgique
ont bien fait quelque chose, eux aussi !
Chambre, c'est vrai, convient Jules Véraii,
mais quel néant de résultats en faveur du;
Midi 1 Et, &u foodi le Nord et le Midi ne!
sont-ils point d'acoord ?
Le parlementarisme les dégoûte î Nous
aussi. *
Notre système administratif les horripile T
Nous aussi
Ils demandent, sans sortir du giron de la
patrie, une orangisation aussi autonome que
possible ? Nous aussi.
Et. ces vœux, notons-le bien, et M. Guiil-
haut l'a fait r-emarquer à notre confrère pa
risien, ce sont aussi ceux die l'Alsace-Lor-,
raine.
Comme l'Alsace-Lorraine. le Nord demande
un administrateur spécial, avec pleins pou
voirs, «e que M. Guilbaut appelle « lie bon'
tyran »,
Le Midi ne serait pas fâché, lui no® pluSj
d'être bien administré. *
Par intérim : M. B. "
P En raison des difficultés
factuelles et des demandes,
considérables de
CRÈiE sim
les ordres subissent cer
tains retards. Aussitôt aue l
possible les expéditions
normales sero nt reprises
1E HÛÏÏVEAHJ1AEBE-BLEÏÏE
UNE «SIXIEME VICTIME !
iLe service de la première brigaxie mobilé
est parvenu, dans îa "journée d'hier. 4 iden
tifier celle que l'on croit être la dixième vie*
time de Landra.
C'est une demoiselle Andrée Babelay, qui
était bonne chez Mme Vidal, cartomancienne,
12, rue de Belleville.
Au commencement de. mars 1917, Andréa
vint à Hertolay, voir sa mère, devenue Mme
Golin par suite d'un second mariage.
Avant ae s'en retourner, elle lui donha
rendez-vous pour le 13 dudat mois, place da
la République, pour des achats qu'elle devait
faire. ,
Mme Colin, au jour fixé, fut exacte a/a
rendez-vous donné par Andrée, mais celle-ci
n'y vint pas.
De iretaur à Herblay, elle tronva à son do-»
mie île un télégramme de sa fille, qui s'excui
Sait, en disant qu'elle avait été obligée de sa
rendre en banlieue, où elle était appelée par
ans de ses amies, malade.
Prise d'inquiétude, Mme Colin revint &
Paris et alla voir Mme Vidal.
Celle-ci lui dit qu'Andrée l'avait quittée
pour «e rendre chez «a mère à Herbday.
Depuis, on ne l'a jamais plue vue.
On suppose qu'Andrée Babelay serait la.
jeune qui séjourna cinq jouis avec Lan
dau au 32, nie de Mauhauge et que le pseudo-, :
ingénieur avait déclaré être sa rnèoe. — ï. Il' 1
LES OBSÈQUES* DE VÉDRINES
seront célébrées sujotml'&m
Les obsèques officielles du- iieutenaJlï ,
aviateur Jules Védrines, et de son mécani
cien Marcel Ouiîlain, morts en service
commandé pour l'aviation française, â
Saint-Rambert-d'Alton, auront lieu au
jourd'hui, à 15 heures.
La levée des corps se fera à la gare dé
Lyon, cour de l'arrivée, en présence des
membres du gouvernement.
L'inhumation aura lieu dans un même
caveau provisoire, au cimetière de Pantin,
où seront faits les derniers adieux officiels?
à ces deux vifctîmes de l'aviation française.
Londres/Mêles soldâtsasstraliens
Londres, 25 avril.- — Aujourd'hui, pour
l'anniversaire du premier débarquement
des troupes « Anzac m , 5.000 Australiens^
ont défilé à travers les rues de Londres,
acclamés par la toile. Ils passèrent devait
Auôtralia Houee oû se trouvaient le prince
de Galites et le prince Albert, le lord-maire, '
nés, et M. Hughes, premier ministre d'Aus^
trahie. PltasieuirB aéroplanes évoluèrent au-:
dessus de la wle pendant te défilé.
LES CAQUETS MADAME PUMffi
Oh I coquetterie, que de crimes on com
met en ton nom 1 Ici, grâce à la quasi-
ziudité da certaines élégantes dernier cri,
on déplore la bronchite ou la pleurésie.
Là, ce sont les talons-échasses qui occa
sionnant des troubles internes d'une gra-,
vité certaine. Et puis ce sont encore les
fards qui rendent vieilles les plus jeunes,
et puis encore les produits choisis sang
La Ligue des Chefs de section
Xavier de Magallon, dans le S oleil du
ftliDi, invite les anciens membres de la Li
gue des Patriotes de Marseille à donner
leur adhésion à la Ligue des chefs <îe sec
tion.
*La Ligue des chefs de section rassemble
les anciens combattants contre le péril ex
térieur' :
-Oui, extérieur, même si c'est contre des
compatriotes que nous devons lutter, car ils
ne eont, conscients ou inconscients, que les
instruments de l'étranger.
Le bolchevisme n'est que du bochisme. B
est né de la pensée ennemie. L'or ennemi l'a
limente. Les mêmes hommes 3e sontiemten?
chaque jour, dans la presse parisienne, contre
l'intérêt «de nos provinces ravagées, contre
l'intérêt des mutilés, contre tout ce qui est
dû aux morts, en même temps qu'ils défen
dent ce qu'ils osent bien proclamer eux-
mêmes « les droits du peuple allemand ». Y
faire lace ce n'est pas opposer des concep
tions françaises à d'autres conceptions fran
çaises, c'est maintenir leur faisceau contre
leur étemel adversaire, qui les menace sous
d'autres, formes, c'est continuer à refouler
l'invasion.
Il n'est aucun Français qui ne le sente.
C'est pourquoi se cherchent, se serrent les
coudes comme dans la tranchée, tous ceux
qui ont appTis à s'y connaître, à s'y aimer,
k s'y entr'aider, à y construire à l'avant de
leurs pensées libres et différentes le front
imbrisable de leur fraternité.
Xavier de jMagaltan donne pour exem
ple de cette fraternité la réunion de la sal
le Wagram, où, sous la présidence du lieu
tenant Binet-Valmer, le capitaine Paul de
Cassagnac présenta le conférencier, le lieu
tenant Noiller, ancien rédacteur à l'Huiu-
nité , à I'A dbore , à la B ataille sïndicaliste,
héros de la guerre, blessé de guerre, anti-
bolcheviste informé et acharné. Il y avait
auprès d'eux M. Gounouilloii, directeur de
la radicale P etite G irokde , et le poète des
Hymnes, M. Joachim Gasquet, représen
tant l'Acnos française.
Nord et Midi
L'E clair de M ontpellier relève des décla
rations faites à I'E clair-de P aris , par un
industriel lillois, M. Guiîbaut, qui se plaint
que, jusqu'en 1914, la domination du Midi
ait trop souvent faussé la vie administra
tive et économique du pays.-
k - disais .âVQJ35^ê_ Jaj,
à tant d'autres qui font que pour être
« mieux m la femme se nenld « plus mal ».■
Ainsi combien de taintures organique^
sont employées pour brunir cils et eour-.
cils ? On frémit quand on songe aux acci
dents visuels quf peuvent arriver grâce à!
«in « noir » contenant des produits nocifs..
S'il est légitime do vouloir activer la;-
pousse des cils et des eauwils, s'il est na- 1
turel que l'on veuille avoir les yeux joli*
ment ombragés, 11 est tout au moins pru
dent d© n'employer qu'un produit d© tout-
{repos et qui a fait ses preuves.
La « Sève sourcilière » de la Parfumeriej
Ninon, 31, rue du 4-Septembre,. remplit ces!
conditions. Elle fait pousser les cils et les'
eonrcils qu'elle brunit en même temps et'
ceci sans aucun dommage pour la vue.
Son emploi peut donc être recommandé.
Les yeux sont si fragiles qu'une prudence
toute particulière s'impose à leur égard.
Ainsi on ne sait quel mal les voilettes à
ramage causent aux vues délicates. Cer
tains Btrabismes-astigmatismes sont acj
crus par la voilette qui fatigue énormé
ment les yeux déjà sensibles. Ce sont ià:
petits'détails qui ont leur importance.
. P âme PLUCHE.
PETIT COURRIER
Madame de T. — Une poudre o!e riz adhé
rente et rafraîchissant e. parfumée aux es
sences exotiques, c'est la « Fleur de Pêche ».
de la Parfumerie Exotique, 26, rue du 4-Sep.
tembre (de nunnees blanche, rosée, naturels
et bise). — D. -P.
Le Bifôl des Enfaots
i_.iBnA.mi23
BOB EX BOBETTE
par s?canne XaAXÏDRS
Voici enfin une nouveauté, un© vraie
nouveauté : quatre -écrivains de genre dif
férent, collaborant â une même œuvre.
Et quelle œuvre ! Toute une épopée de
basses classes, à travers la vie de deux
enfants des rues.
C'est Urne Jeanne Landre qui nous pré.
sente — on devine avec quel sel 1 — les
deux héros de l'histoire dans le premier
livre, Bob et Bobeite qui paraît aujour
d'hui. C'est le gros succès littéraire du
jour. Bob et Bobetts, enfants perdus.
Un volume : 4 tr: 50. Albin Michel, édi
teur, 22, rue Huyghens, Paris (14e).
. VARICES
Hm»ciaî«rrtcr.i «t f&dicalemeul «ovî&réct sa? le oort
rabcend du Bas eksttqtxït de V^A. CLÀVFKÏE, Fabricant,
234,Faubourg Siîm-Martb,PARIS.Lisezteress ote \'c!!ce
aor k» Varieet, *woyée c-tfoitemenï ew . «Bïands. sinsî e û
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