Titre : Le Roussillon : journal politique... ["puis" journal de défense sociale et religieuse "puis" journal royaliste "puis" hebdomadaire d'Action française]
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Perpignan)
Date d'édition : 1874-03-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328630151
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 mars 1874 08 mars 1874
Description : 1874/03/08 (A5,N56). 1874/03/08 (A5,N56).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG66 Collection numérique : BIPFPIG66
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t537796855
Source : Médiathèque de Perpignan, Rpm 316
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/03/2025
CINQUIÈME ANNÉE. — N" 56.
ItXQ CENTIMES IJE KUMÉUO.
DIMANCHE 8 MARS 1874.
PARAISSANT TOUS LES JOURS (le Dimanche excepté).
BUREAUX : RUE DES TROIS-ROIS, 1, A PERPIGNAN.
Département et départ, limitrophes : UN AN, 20 fr.: six MOIS, 12 fr.; TROIS MOIS, 6 fr.
Intérieur : UN AN, 28 fr.; six MOIS, 15fr.; TROIS MOIS, 8fr.
ESPAGNE : UN AN, 35 fr.; six MOIS, 18 fr.; TROIS MOIS, 10 fr.
autres pays étrangers, le port en sus. — Annonces, 25 c. la ligne ; Réclames, 50 c.
Annonces judiciaires, 20 c. — Les abonnements et insertions sont reçus à Perpignan
aux bureaux du journal, et à Paris chez M. HAVAS, 8, place de la Bourse.
Les abonnements partent du 1er et du 15 de chaque mois.
Adresser à M. CH. LATROUE, tout ce qui concerne la rédaction et l'administration.
PERPIGNAN
7 M A It S 18 7 1
Je fuis Républicain,
Tu es Républicain,
11 est Républicain,
ou bien
Tu as été Républicain,
Il a été Républicain.
Telle est la conjugaison à laquelle
se- livre Y Indépendant. Innocente
manie, qui ne fera de mal à per-
sonne.
C'est la cinquantième fois peut-être
que l'Indépendant affirme que le
Roussillon a été républicain ; cette
fois il nous met en compagnie de
M. Baragnon — bonne compagnie,
comme l'on voit. M. Baragnon ayant
complètement discuté et mis a néant
ce reproche dans une brochure dis-
tribuée aux députés, nous n'avons
pas a prendre ici sa défense ; si
l'Indépendant revient a la charge,
nous mettrons simplement sous ses
yeux la brochure do II. Baragnon.
Quant à nous, c'est une autre
affaire ; nous ne pouvons laisser plus
longtemps sans réponse celte accu-
sation de l'Indépendant, parce que
nous savons d'une manière perti-
nente que chaque fois qu'ils la réé-
ditent sans réponse de notre part,
ils se persuadent les uns aux autres
que nous éprouvons un vif embar-
ras.
Le Reussillon a imprimé ceci le
5 septembre 1870: « En deux mots,
la République peut remplir le pro-
gramme de notre journal, conserva-
lion politique, religieuse el sociale, et
si elle le remplit, nous applaudi-
rons. »
Si parler ainsi suflil pour être Ré-
publicain, pourquoi l'Indépendant ne
nous en sut-il aucun gré ?
La vérité est qu'ayant accepté jus-
qu'alors les gouvernements (Je fait,
nous n'avions aucune raison de re-
pousser la République qui se présen-
tait alors à nous comme un gouver-
nement de fait et de nécessité ; nous
faisions nos réserves, nous mettions
nos conditions, nous attendions de
voir la République à l'oeuvre, mais
nous acceptions. D'ailleurs, au milieu
des effroyables préoccupations de la
guerre, on n'avait qu'un but, chasser
l'ennemi, el l'on était prêt à accep-
ter la victoire, d'où qu'elle viol.
Temps néfaste, qui a amené de
nombreuses et salutaires réflexions !
On a vu d'abord que la République
ne serait possible que s'il n'y avait
plus de républicains : mais alors
personne n'en voudrait.
On a vu ensuite que les gouver-
nements de fait, qui se succèdent el
se remplacent à tout moment ne
sont pas suffisants pour un grand
pays qui a ses traditions et son his-
toire.
On a compris enfin que pour la
France le seul gouvernement assuré,
stable el définitif, le seul qui puisse
nous préserver h tout jamais de la
République, esl le gouvernement du
roi, de l'héritier direct cl légitime de
nos rois ; c'est le rétablissement de
la monarchie vraie, c'est l'apaise-
ment des passions, c'est le calme et
la prospérité.
Quand on a compris tout cela,
quand, éclairé par l'expérience, on a
quitté le terrain peu solide des faits
pour remonter aux principes, on
n'en descend plus, et l'on considère
comme transitoires et passagères,
comme vouées à l'impuissance, tou-
tes les combinaisons plus ou moins
habiles, plus ou moins fortes, plus
ou moins durables qui veulent imiter
la royauté.
Adolphe AHOUKOI x.
L'Indépendant trouva dernièrement
dans les rues de Rivesaltes une liste
de souscription pour le VOEU NATIO-
NAL de l'érection d'une belle église,
dédiée au Sacré-Coeur, sur la butte
Montmartre à Paris. L'Indépendant
crut sans doute jouer un mauvais
tour aux signataires en annonçant,
sous le titre OBJET PERDU, qu'il avait
trouvé cette liste et qu'il la tenait a
la disposition de qui de droit.
Celle liste a été retirée, en effet,
des bureaux de l'Indépendant par M.
Augustin Vassal, el les souscripteurs
sont très reconnaissants à l'Indé-
pendant d'avoir fait connaître cette
oeuvre intéressante à des gens qui,
sans lui, n'en auraient jamais en-
tendu parler.
Mais voici qu'à notre tour nous
avons entre les mains un OBJET
PERDU, et pour rendre à Vlndépen-
dant sa bcDne plaisanterie, nous
l'insérerons dans le Roussillon de
lundi. On y verra, pris sur le vif,
des traits de moeurs républicaines.
A. A.
ASSEMBLÉE NATIONALE
Séance du 5 mars.
Le rapport sommaire sur la proposition
de M. Fresneau, tendant à modifier l'ar-
ticle du règlement relatif au scrutin
secret, conclut a la non-prise en considé-
ration.
Reprise de la discussion des nouveaux
impôts.
M. Feray demande l'urgence sur sa
proposition de révision du cadastre.
M. Benoist d'Azy demande le renvoi à
uno commission spéciale, parce que l'opé-
ration proposée étant très longue ne don-
nera pas de résultat immédiat.
L'urgence est déclarée pour la pro-
position, qui est renvoyée à une com-
mission spéciale que les bureaux nomme-
ront.
M. Martial Delpit demande que tous
les amendements et pro>ets relatifs au
cadastre soient renvoyés à cette commis-
sion.
M. Dupont dit que la péréquation do
l'impôt et la révision du cadastre sont
entièrement distinctes. La commission
demande qu'il soit dressé une statistique
des terres anciennement incultes, actuel-
lement cultivées. La discussion pourrait
commencer immédiatement. Il dit que
cette dernière opération ne serait ni lon-
gue, ni difficile.
M. Léonce de Lavergnc appuie la mo-
tion de M. Delpit. Il dit que l'impôt sur
les terres défrichées produira bien moins
qu'on en attend.
M. Raudot voudrait, comme M. Du-
pont, la discussion immédiate relative-
ment aux terres nouvellement défri
ch^es.
« Il faut, ajoute-t-il, que bon gré mal
« gré l'Assemblée se résigne à changer et
« à innover, si on ne veut pas rouler dans
« l'abîme. »
Ces paroles produisent une grande im-
pression.
M. Raudot conclut en combattant le
renvoi de la proposition de M. Lanel à
une commission spéciale. Ce serait une
véritable fin de noc-recevoir.
M. Magne, rectifiant les assertions de
M. Raudot, dit qu'il n'est pas juste de
prétendre que la propriété foncière ne
porte pas sa part du fardeau résultant de
la guerre. Il n'est pas exact que toute
innovation soit un progrès.
M. Magne appuie donc le renvoi, sans
toutefois condamner la proposition de
M. Lanel, laquelle est juste en principe
Mais il faudrait au- moins quarante ans
pour réviser le cadastre et la révision
donnera des mécomptes dans le rende-
ment.
Après une courte discussion, le para-
graphe Ier do l'article 2(5 du projet de la
commission, établissant la mise en impôts
des terres défrichées depuis la confection
du cadastre, est adopté par 399 voix con-
tre 251.
La suite de la discussion est renvoyée à
demain.
Lettre de Versailles.
Versailles, le 5 mars, midi.
J'ai été le premier à signaler la possi-
bilité de l'ajournement possible de la
réception de M. Emile Ollivier à l'Aca-
démie française et c'est dans vos colonnes
que les journaux de Paris ont puisé leurs
renseignements à ce sujet ; ainsi que je
vous l'ai annoncé hier, cette hypothèse
que je faisais avec beaucoup de réserve
s'est transformée en réalité ; vous allez
trouver dans les journaux et dans les
correspondances venues de Paris bien des
explications sur les causes qui ont dé-
terminé la résolution des Quarante.
Voici la vérité : justement émue du bruit
qui se faisait à l'avance autour du dis-
cours du récipiendaire, l'Académie s'était
réunie mardi pour délibérer sur cette
question et elle avait décidé qu'elle tien-
drait une nouvelle séance hier mercredi
pour écouter la lecture de l'oeuvre de
M. Emile Ollivier ; mais celui-ci, malgré
la démarche faite près de lui par M. Pa-
tin, secrétaire-perpétuel, s'est refusé à
satisfaire à la demande de ses collègues ;
il a mémo renouvelé son refus par une
lettre conçue dans des termes assez acerbes
et pou mesurés.
Dans de pareilles circonstances l'Aca-
démie n'avait plus à s'occuper du dis-
cours ; il restait seulement une question
de dignité sur laquelle presque tous leg
membres présents se sont trouvés d'ac-
cord. M. Ollivier n'avait en réalité
aucune raison sérieuse pour refuser la
communication qui lui était demandée ;
c'e^t donc à raison de cette inconvenance
que la réception a été indéfiniment
ajournée.
Quant au discours même de M. Emile
Ollivier que j'ai pu lire hier, il atteste
une fois de plus cette vanité et ce manque
de tact qui ont neutralisé chez l'ancien
ministre du 2 janvier tant de brillantes
qualités.
Pendant que l'Assemblée continue avec
persévérance l'étude des nouveaux impôts,
la commission des lois constitutionnelles
poursuit son oeuvre ainsi que vous pouvez
en juger par les comptes-rendus que vous
en recevez ; elle va dans sa prochaine
séance terminer la loi électorale. M. Batbie
déposera certainement son rapport avant
les vacances de Pâques. Il est peu proba-
ble que le projet présenté soit admis sans
modifications par l'Assemblée ; le gouver-
nement et un certain nombre de députés
réclament des garanties plus sérieuses au
point de vue conservateur et nous espé-
rons que leurs efforts seront couronnés de
succès.
ItXQ CENTIMES IJE KUMÉUO.
DIMANCHE 8 MARS 1874.
PARAISSANT TOUS LES JOURS (le Dimanche excepté).
BUREAUX : RUE DES TROIS-ROIS, 1, A PERPIGNAN.
Département et départ, limitrophes : UN AN, 20 fr.: six MOIS, 12 fr.; TROIS MOIS, 6 fr.
Intérieur : UN AN, 28 fr.; six MOIS, 15fr.; TROIS MOIS, 8fr.
ESPAGNE : UN AN, 35 fr.; six MOIS, 18 fr.; TROIS MOIS, 10 fr.
autres pays étrangers, le port en sus. — Annonces, 25 c. la ligne ; Réclames, 50 c.
Annonces judiciaires, 20 c. — Les abonnements et insertions sont reçus à Perpignan
aux bureaux du journal, et à Paris chez M. HAVAS, 8, place de la Bourse.
Les abonnements partent du 1er et du 15 de chaque mois.
Adresser à M. CH. LATROUE, tout ce qui concerne la rédaction et l'administration.
PERPIGNAN
7 M A It S 18 7 1
Je fuis Républicain,
Tu es Républicain,
11 est Républicain,
ou bien
Tu as été Républicain,
Il a été Républicain.
Telle est la conjugaison à laquelle
se- livre Y Indépendant. Innocente
manie, qui ne fera de mal à per-
sonne.
C'est la cinquantième fois peut-être
que l'Indépendant affirme que le
Roussillon a été républicain ; cette
fois il nous met en compagnie de
M. Baragnon — bonne compagnie,
comme l'on voit. M. Baragnon ayant
complètement discuté et mis a néant
ce reproche dans une brochure dis-
tribuée aux députés, nous n'avons
pas a prendre ici sa défense ; si
l'Indépendant revient a la charge,
nous mettrons simplement sous ses
yeux la brochure do II. Baragnon.
Quant à nous, c'est une autre
affaire ; nous ne pouvons laisser plus
longtemps sans réponse celte accu-
sation de l'Indépendant, parce que
nous savons d'une manière perti-
nente que chaque fois qu'ils la réé-
ditent sans réponse de notre part,
ils se persuadent les uns aux autres
que nous éprouvons un vif embar-
ras.
Le Reussillon a imprimé ceci le
5 septembre 1870: « En deux mots,
la République peut remplir le pro-
gramme de notre journal, conserva-
lion politique, religieuse el sociale, et
si elle le remplit, nous applaudi-
rons. »
Si parler ainsi suflil pour être Ré-
publicain, pourquoi l'Indépendant ne
nous en sut-il aucun gré ?
La vérité est qu'ayant accepté jus-
qu'alors les gouvernements (Je fait,
nous n'avions aucune raison de re-
pousser la République qui se présen-
tait alors à nous comme un gouver-
nement de fait et de nécessité ; nous
faisions nos réserves, nous mettions
nos conditions, nous attendions de
voir la République à l'oeuvre, mais
nous acceptions. D'ailleurs, au milieu
des effroyables préoccupations de la
guerre, on n'avait qu'un but, chasser
l'ennemi, el l'on était prêt à accep-
ter la victoire, d'où qu'elle viol.
Temps néfaste, qui a amené de
nombreuses et salutaires réflexions !
On a vu d'abord que la République
ne serait possible que s'il n'y avait
plus de républicains : mais alors
personne n'en voudrait.
On a vu ensuite que les gouver-
nements de fait, qui se succèdent el
se remplacent à tout moment ne
sont pas suffisants pour un grand
pays qui a ses traditions et son his-
toire.
On a compris enfin que pour la
France le seul gouvernement assuré,
stable el définitif, le seul qui puisse
nous préserver h tout jamais de la
République, esl le gouvernement du
roi, de l'héritier direct cl légitime de
nos rois ; c'est le rétablissement de
la monarchie vraie, c'est l'apaise-
ment des passions, c'est le calme et
la prospérité.
Quand on a compris tout cela,
quand, éclairé par l'expérience, on a
quitté le terrain peu solide des faits
pour remonter aux principes, on
n'en descend plus, et l'on considère
comme transitoires et passagères,
comme vouées à l'impuissance, tou-
tes les combinaisons plus ou moins
habiles, plus ou moins fortes, plus
ou moins durables qui veulent imiter
la royauté.
Adolphe AHOUKOI x.
L'Indépendant trouva dernièrement
dans les rues de Rivesaltes une liste
de souscription pour le VOEU NATIO-
NAL de l'érection d'une belle église,
dédiée au Sacré-Coeur, sur la butte
Montmartre à Paris. L'Indépendant
crut sans doute jouer un mauvais
tour aux signataires en annonçant,
sous le titre OBJET PERDU, qu'il avait
trouvé cette liste et qu'il la tenait a
la disposition de qui de droit.
Celle liste a été retirée, en effet,
des bureaux de l'Indépendant par M.
Augustin Vassal, el les souscripteurs
sont très reconnaissants à l'Indé-
pendant d'avoir fait connaître cette
oeuvre intéressante à des gens qui,
sans lui, n'en auraient jamais en-
tendu parler.
Mais voici qu'à notre tour nous
avons entre les mains un OBJET
PERDU, et pour rendre à Vlndépen-
dant sa bcDne plaisanterie, nous
l'insérerons dans le Roussillon de
lundi. On y verra, pris sur le vif,
des traits de moeurs républicaines.
A. A.
ASSEMBLÉE NATIONALE
Séance du 5 mars.
Le rapport sommaire sur la proposition
de M. Fresneau, tendant à modifier l'ar-
ticle du règlement relatif au scrutin
secret, conclut a la non-prise en considé-
ration.
Reprise de la discussion des nouveaux
impôts.
M. Feray demande l'urgence sur sa
proposition de révision du cadastre.
M. Benoist d'Azy demande le renvoi à
uno commission spéciale, parce que l'opé-
ration proposée étant très longue ne don-
nera pas de résultat immédiat.
L'urgence est déclarée pour la pro-
position, qui est renvoyée à une com-
mission spéciale que les bureaux nomme-
ront.
M. Martial Delpit demande que tous
les amendements et pro>ets relatifs au
cadastre soient renvoyés à cette commis-
sion.
M. Dupont dit que la péréquation do
l'impôt et la révision du cadastre sont
entièrement distinctes. La commission
demande qu'il soit dressé une statistique
des terres anciennement incultes, actuel-
lement cultivées. La discussion pourrait
commencer immédiatement. Il dit que
cette dernière opération ne serait ni lon-
gue, ni difficile.
M. Léonce de Lavergnc appuie la mo-
tion de M. Delpit. Il dit que l'impôt sur
les terres défrichées produira bien moins
qu'on en attend.
M. Raudot voudrait, comme M. Du-
pont, la discussion immédiate relative-
ment aux terres nouvellement défri
ch^es.
« Il faut, ajoute-t-il, que bon gré mal
« gré l'Assemblée se résigne à changer et
« à innover, si on ne veut pas rouler dans
« l'abîme. »
Ces paroles produisent une grande im-
pression.
M. Raudot conclut en combattant le
renvoi de la proposition de M. Lanel à
une commission spéciale. Ce serait une
véritable fin de noc-recevoir.
M. Magne, rectifiant les assertions de
M. Raudot, dit qu'il n'est pas juste de
prétendre que la propriété foncière ne
porte pas sa part du fardeau résultant de
la guerre. Il n'est pas exact que toute
innovation soit un progrès.
M. Magne appuie donc le renvoi, sans
toutefois condamner la proposition de
M. Lanel, laquelle est juste en principe
Mais il faudrait au- moins quarante ans
pour réviser le cadastre et la révision
donnera des mécomptes dans le rende-
ment.
Après une courte discussion, le para-
graphe Ier do l'article 2(5 du projet de la
commission, établissant la mise en impôts
des terres défrichées depuis la confection
du cadastre, est adopté par 399 voix con-
tre 251.
La suite de la discussion est renvoyée à
demain.
Lettre de Versailles.
Versailles, le 5 mars, midi.
J'ai été le premier à signaler la possi-
bilité de l'ajournement possible de la
réception de M. Emile Ollivier à l'Aca-
démie française et c'est dans vos colonnes
que les journaux de Paris ont puisé leurs
renseignements à ce sujet ; ainsi que je
vous l'ai annoncé hier, cette hypothèse
que je faisais avec beaucoup de réserve
s'est transformée en réalité ; vous allez
trouver dans les journaux et dans les
correspondances venues de Paris bien des
explications sur les causes qui ont dé-
terminé la résolution des Quarante.
Voici la vérité : justement émue du bruit
qui se faisait à l'avance autour du dis-
cours du récipiendaire, l'Académie s'était
réunie mardi pour délibérer sur cette
question et elle avait décidé qu'elle tien-
drait une nouvelle séance hier mercredi
pour écouter la lecture de l'oeuvre de
M. Emile Ollivier ; mais celui-ci, malgré
la démarche faite près de lui par M. Pa-
tin, secrétaire-perpétuel, s'est refusé à
satisfaire à la demande de ses collègues ;
il a mémo renouvelé son refus par une
lettre conçue dans des termes assez acerbes
et pou mesurés.
Dans de pareilles circonstances l'Aca-
démie n'avait plus à s'occuper du dis-
cours ; il restait seulement une question
de dignité sur laquelle presque tous leg
membres présents se sont trouvés d'ac-
cord. M. Ollivier n'avait en réalité
aucune raison sérieuse pour refuser la
communication qui lui était demandée ;
c'e^t donc à raison de cette inconvenance
que la réception a été indéfiniment
ajournée.
Quant au discours même de M. Emile
Ollivier que j'ai pu lire hier, il atteste
une fois de plus cette vanité et ce manque
de tact qui ont neutralisé chez l'ancien
ministre du 2 janvier tant de brillantes
qualités.
Pendant que l'Assemblée continue avec
persévérance l'étude des nouveaux impôts,
la commission des lois constitutionnelles
poursuit son oeuvre ainsi que vous pouvez
en juger par les comptes-rendus que vous
en recevez ; elle va dans sa prochaine
séance terminer la loi électorale. M. Batbie
déposera certainement son rapport avant
les vacances de Pâques. Il est peu proba-
ble que le projet présenté soit admis sans
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