Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1939-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 31 juillet 1939 31 juillet 1939
Description : 1939/07/31 (A28,N10586). 1939/07/31 (A28,N10586).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7585794v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/11/2013
L'ECHO D'ALGER
= Chèques Postaux ALGER 13-25
40 C lENT. M lE Ii
Adresse télégraphique : ECHO ALGER
28' ANNÉE — N° 10.586
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1 mois mois mois an -
Alger. Algérie. 12 » 35 68 132
France, Colo-
os. 1 18 » 38 74 144
Jll:trangerCt7.P.) 21.60 88 124 244
LUNDI 31 JUILLET 1939
ALGER
30. r. de la Liberté
Téteph. J 573-80
(3 lignes groupées)
PARIS
1, bd Hmusmana
Tél. Provence
64-65 et 08-80
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62. r. de Richelieu
Et dans tontes
tea succursales
de Province
MANIFESTATION LATINE A LYON
M. Herriot adjure
les Italiens de France
de conserver leur foi
en la séculaire amitié
de deux peuples frères
Les deux pays désirent travailler
dans la paix et la sécurité des foyers
SI LA GUERRE ÉCLATAIT
Nous défendrions la France, car la cause de la
démocratie est la véritable cause de l'Italie
a répondu le délégué italien
Lyon, 30 juillet-, — Dans un discours
prononcé cet après-midi par M. Her-
riot au cours de la manifestation or-
ganisée en son honneur par les Ita-
liens habitant la France, le président
de la Chambre a déclaré notamment :
« Je saltie votre peuple si laborieux,
si sobre, si prompt à s'adapter sur une
terre comme la nôtre. Je vou remer-
cie d'aimer la France comme vous l'ai-
Un récent instantané
de M. Edouard Herriot
mez et comme, en effet, elle mérite
d'être aimée et si les temps sont par-
fois difficiles, ne nous laissons aller ni
à l'oubli, ni aux paroles qui divisent,
ni au découragement.
» J'ai souvent, pour ma part, médité
les vers admirables de Dante : « Pen-
dant l'hiver on voit la ronce se mon-
trer sèche et hérissée avant de porter
sur sa cime la rose. »
Le maire de Lyon a ajouté :
« Votre présence atteste que sur la
terre qui vous accueille, la rose d'amitié
franco-italienne n'a pas cessé de fleu-
rir. Soignons-la, aimons-la et qu'elle soit
le symbole du rapprochement des deux
pays qui désirent, n'est-il pas vrai, tra-
vailler dans l'amour de la paix et dans
la sécurité des foyers.
» Vive la France ! Vive l'Italie ! ».
Déclaration de M. Cocchi
M. Cocchi, secrétaire général de l'U-
nion populaire italienne, a déclaré no-
tamment :
« Nous répétons le serment de septem-
bre dernier. Si, malgré tous les efforts
pour sauver la paix les forces de la
guerre l'emportaient, nous sommes prêts
à défendre la France et la démocratie,
car dans la cause de la démocratie nous
défendons la véritable cause de l'Italie ».
» Italiens et amis de la paix, nous
rendons hommage à la France pacifi-
que dans la personne de l'un de ses fils
les plus illustres. Je puis donc synthé-
tiser la signification de cette cérémo-
nie qui restera mémorable, par les sim-
ples mots qui dominent cette estrade :
« Viva la Francia ! Viva l'Italia ! Vi-
va la pace ! Viva la liberta ! Viva
l'amicizia franco-italienna ! Viva Her-
riot ! Viva Garibaldi ! »
L'Amérique possédera
bientôt une flotte invincible
Washington, 30 juillet. — L'amiral
Leahy, chef des opérations navales, qui
prend sa retraite demain après 46 ans
de service dans la marine, déclare dans
son rapport annuel à M. Roosevelt
que la flotte renforcée actuellement en
voie de construction pourra vaincre la
flotte de n'importe quelle autre puis-
sance navale du monde.
« Nous estimons, ajoute-t-il, que la
force offensive de notre flotte, l'entraî-
nement - et le moral de nos hommes
sont absolument sans pareü.')
Une pièce de théâtre à succès Il
l'annonce d'un grand film
ramènent l'attention sur
ISABELLE
EBERHARDT
dont le nom seul est entouré
de mille légendes, les unes plus
extraordinaires que les autres
L'ÉCHO D'ALGER
PUBLIERA PROCHAINEMENT
EN FEUILLETON
Isabelle EBERHARDT
OTJ
LA RÉVÉLATION
DU SAHARA
par RAOUL STEPHAN
HI 1111111111111111111111111111111111111111111111
L'OR ESPAGNOL QUITTE LA FRANCE
On sait que par suite de décisions judiciaires l'or espagnol déposé à la
Banque de France va être rapatrié. Les lingots ont quitté la succursale
de la Banque de France de Mont-de-Marsan pour franchir la frontière
dans des camions défiant toute attaque et sous bonne escorte. — On voit
ici l'embarquement des lingots dans les camions, devant la Banque de
France de Mont-de-Marsan
LE REICH CÉLÈBRE L'ANNIVERSAIRE
DU DEBUT DE LA GRANDE GUERRE
La situation
est plus tendue
qu'en M914
estime l'officieuse "Gazette de Cologne"
Comme alors, l'Angleterre est responsable
et la Pologne assume le rôle de la Serbie
Il est tragique que les démocraties s'opposent
à un arrangement qui éviterait la guerre
A Dantzig, des membres du corps du service du travail et des matelots
allemands assistent à une manifestation au cours de laquelle le chef nazi
de Dantzig a demandé le rattachement de la ville au Reich
Berlin, 30 juillet. — L'anniversaire des
journées de juillet et d'août 1914 est
l'objet d'innombrables articles de la
presse allemande qui saisit cette occa-
sion pour attaquer une fois de plus les
puissances occidentales. En effet, si
l'on en croit les journaux nationaux-so-
cialistes, ce fut déjà la politique d'en-
cerclement de l'Angleterre qui amena
la guerre.
D'autre part, la guerre de 1914 est
glorifiée pour avoir donné naissance in-
directement à l'ère nationale-socialiste.
C'est pour cette raison que le 2 août
a été déclaré fête nationale pour l'ar-
mée allemande.
Le « Voelkischer Beobachter » écrit
notamment :
« Pour nous, la guerre mondiale n'ap-
partient pas au passé car elle se trouve
à l'origine de l'ère dans laquelle nous
vivons actuellement. Les Allemands 'con-
sidéraient il y a quelques années le 2
août 1914 comme le début du déclin
germaniqup. mais ils voient au con-
traire maintenant, grâce à notre force
indestructible, qu'il s'agissait du com-
mencement d'nn tpmos nouveau.
Le Reich grand allemand 1939, ajoute-
t-on, est opposé dans toute sa force et
sa résolution à l'Allemagne irrésolue et
mal conduite de 1914. Les journaux na-
zis développent longuement cette opposi-
tion qui tend à démontrer à l'opinion al-
lemande qu'elle n'a rien à craindre des
c encercleurs » qu'on présente d'autre
part comme des « Etats en pleine dé-
composition a.
Embarras mal dissimulé
A travers cette assurance on perçoit
toutefois l'embarras auquel ne semble
échapper aucun milieu. La rentrée ooli-
tiaue d'Hitler décommandée aujour-
d'hui, avec le départ des différents chefs
du Reich a laissé dans les milieux po-
litiques berlinois une impression de gê-
ne qui n'a pas été dissimulée par l'an-
nonce que le chancelier Hitler s'était
rendu en visite aux fortifications de la
région de Sarrebruck à la frontière fran-
çaise.
Cette impression n'a pas été non plus
détruite pir le télégramme que vient
d'adresser le fuhrer-au duce et qui exalte
la « communauté de destin » des deux
partenaires de l'axe »
L'Angleterre est responsable
La presse allemande en célébrant l'an-
niversaire de la Grande Guerre, s'efforce
aussi de souligner la continuité de l'hos-
tilité anglaise qui, aujourd'hui comme
en 1914, chercherait à encercler l'Alle-
magne.
La « Deutsche Allgemeine Zeitung »
veut attribuer à la Pologne le rôle dé-
volu à la Serbie en 1914. Elle affirme
que l'indépendance de la Pologne n'est
pas liée au sort de Dantzig et que le
corridor n'a aucune valeur stratégique.
Le « Kœlnische Zeitung » définis-
sant la situation actuelle du front des
Etats prolétaires contre capitalistes,
l'estime plus tendue qu'en 1914 et
ajoute :
« On peut dire qu'il était presque
frivole dans l'Europe de 1914 qui vi-
vait dans le bien-être de laisser écla-
ter la guerre, car il n'y avait aucun
problème touchant à l'existence phy-
sique de quelques peuples riches en
hommes et en pleine croissance.
» Il est tragique que les hommes
d'Etat des démocraties ne veuillent pas
voir ce nouveau problème et s'opposent
à un arrangement raisonnable qui
écarterait en même temps les causes
de guerre.
La responsabilité de l'évolution re-
pose comme en 1914 sur l'Angleterre et
même, dans une plus grande mesure
encore, car c'est à Londres que le nou-
vel encerclement a été mis en œuvre
et qu'ainsi a été à nouveau choisie la
méthode négative pour résoudre les
problèmes ou plutôt pour les empêcher
d'être résolus. »
Le Ville-de-Saint-Pierre
est arrivé - à Port-Washington
Port-Washington, 30 juillet. — L'hy-
dravion « Ville-de-Saint-Pierre » a
améri à Port-Washington à 14 h. 37
(G.M.T.).
A bord de « Ville d'Alger »
-. Le tirage ,'"
de la Loterie
nationale
Ainsi que les auditeurs de T.S.F ont
pu le savoir, grâce à un brillant radio-
reportage, le tirage de la 13e tranche
cie la Loterie nationale s'est effectué
par un temps magnifique sur la plage
arrière du vapeur « Ville-d'Alger », où
s'étaient réunis les quelques cinq cents
passagers et membres de l'équipage.
Le radioreporter Alex Surchamp (à
droite), s'entretient avec l'état-
major de « Ville-d'Alger » et M.
Gonin (il gauche)., chef des services
radio
M. Mouton, président du comité de la
Loterie nationale, qui est déjà sur le
chemin du retour, s'est déclaré heureux
de cette belle réussite et a manifesté sa
tvmpathie pour les concours qu'il a
trouvés auprès de l'état-major et de
l'équipage de la « Ville-d'Alger ».
Les services radio, dirigés par M. Go-
nin, chef de poste, ont assuré une dif-
fusion parfaite du tirage ; le radiore-
portage était assuré par Alex Surchamp,
que nous tenons à féliciter.
Election législative
A La Tour-du-Pin
M. Ray, radical,
est en tête du ballottage
Grenoble, 30 juillet. — Voici le résul-
tat de l'élection législative partielle
dans la deuxième circonscription de La-
Tour-du-Pin.
Votants : 9.968. Ont obtenu :
MM. Ray, radic.-socialiste, 3.957 voix:
Bourjon, S.F.I.O., 3.411 ; Landrat, P.
S.F., 1.419 ; Dupasquier, communiste.
781 ; Douillet, rad. indép., 465.
II y a ballottage.
Il s'agissait de remplacer M. Perrin,
radical-socialiste, décédé.
Les troubles de Palestine
400 rebelles
armés ,' c..¡
ont passé
le Jourdain
ET INQUIÈTENT
les autorités
de TRANSJORDANIE
L'émir Abdullah
a regagné Amman
L* Angleterre rappelle
les généraux commandant
en chef en Palestine
et en Tr ans Jordanie
Amman, 30 juillet. — Une bande ar-
mée de quatre cents hommes a. péné-
tré en Transjordanie la nuit dernière.
Klup Pacha, commandant en chef des
troupes de Transjordanie, s'est rendu
aussitôt dans la région pour présider
aux opérations de recherches.
On remarque que c'est la première
fois ou'une bande de telle importance
se propose d'agir au delà du Jourdain.
La situation préoccupe assez sérieuse-
ment les milieux officiels. L'émir Ab-
dallah, qui se trouvait dans sa rési-
dence d'été, a regagné Amman.
Le lieutenant général Naining
est rappelé en Angleterre
Jérusalem, 30 juillet. — Le lieutenant
général Naining qui. depuis seize mois,
commande les troupes britanniques en
Palestine et en Transjordanie, a quitté
Jérusalem aujourd'hui par la voie des
airs pour Londres où il prendra le com-
mandement des troupes de la région de
l'ouest.
Il est accompagné de l'air-commodore
Haréis qui abandonne ses fonctions de
commandant supérieur des forces aé-
riennes en Palestine.
Trente femmes juives
font la grève de la faim
à Tel Aviv
Jérusalem, 30 juillet. — Une tren-
taine de femmes juives, épouses des
prisonniers juifs qui font la greve de
la faim depuis le 28, à la prison de
Sarafand, pour obtenir la libération
d'un prisonnier qui aurait purgé sa pei-
ne, ont décidé de leur côté de faire la
grève de la faim. Depuis hier, elles se
sont réfugiées à l'intérieur. de la syna-
gogue de Tel Aviv où elles se refusent
à accepter la moindre nourriture.
Les autorités juives sont intervenues
à plusieurs reprises pour obtenir la li-
bération des prisonniers.
La preuve est faite
que le mouvement
terroriste irlandais
est financé
par l' Allemagne
Berlin compte rendre impossible
le règlement à l'amiable
des litiges anglo-irlandais
Londres, 30 juillet. — L'hebdomadai-
re « Reynolds » écrit ce matin que la
trésorerie britannique a -acquis la preu-
ve que des sommes d'argent ont été
envoyées de Berlin à Londres et Du-
blin pour subventionner la campagne
terroriste de l'armée républicaine ir-
landaise.
« Mais, dit cet organe, la police n'a
pas réussi à découvrir par quel canal
cet argent parvient à ses destinataires,
néanmoins la preuve- acquise ainsi est
d'autant plus grave qu'en vertu de la
législation allemande, aucune devise ne
peut être envoyée à l'étranger sans le
consentement spécifique du gouverne-
ment du Reich. »
De leur côté, les milieux officiels de
l'Eire sont profondément troublés par
la façon dont les relations anglo-irlan-
daises se ressentent de la campagne
terroriste. En fait, bien des partisans de
M. de Valéra croient maintenant que le
terrorisme a eu pour but non une ten-
tative futile de mettre fin au partage
de l'Irlande, mais d'empêcher une solu-
tion pacifique de ce problème.
M. Dulanty, haut-commissaire de l'Ei-
re à Londres, va sans doute effectuer
une démarche délicate et le Home Offi-
ce, cette semaine, fera valoir que son
gouvernement ne voit pas d'objections
aux mesures adoptées par l'Angleterre
contre les terroristes, mais qu'il espère
qu'elles n'aboutiront pas à des expul-
sions massives d'Irlandais car l'opinion
irlandaise serait très montée contre la
Grande-Bretagne si des gens que l'on
sait être innocents venaient à être vic-
times de ces expulsions.
M. Dulanty a reçu ces instructions
cette semaine à Dublin où il avait été
rappelé par M. de Valera.
D'autre part, on croit savoir que
des personnalités irlandaises apparte-
nant au parti républicain ont fait des
représentations au nonce, Mgr Paschal
Robinson, relativement au refus des
aumôniers catholiques d'administrer les
sacrements aux terroristes.
LIRE EN 2' PAGE :
Le texte
des principaux
décrets-lois
LA GRANDE BOUCLE EST BOUCLÉE
00 f
Sylvère MAËS
EST VAINQUEUR :
du Tour de France
1
0 , 1, 1
Kint arrive premier à Paris
'", où Vietto et Archambaud
ont été très acclamés
Le Grevés avait gagné Dijon - Troyes
Sylvère Maës et Wlaemynck en' tête du peloton
Paris, 30 juillet. — C'est la journée
apothéose, la joyeuse journée du retour
à Paris et c'est sans doute pour qu'elle
soit plus longue et mieux appréciée des
coureurs que le départ a été donné à
4 h. 30.
Le Grevès vainqueur à Troyes
Tous les coureurs étaient gais et sur
la route allaient à un train ralenti.
Wlaemynck seul était soucieux car il
Le Belge Kint
envisageait de prendre la deuxième
place à Vietto. Bien entendu, il ne
pouvait pas être question de course
durant la première demi-étape Dijon-
Troyes (151 kilomètres) et c'est vrai-
ment à une allure de procession que les
coureurs s'en vont. Ils prennent de plus
en plus du retard sur l'horaire prévu.
Dans les derniers kilomètres seulement,
de brefs démarrages se produisent, car
Le Grevès tient à gagner et. en effet,
devant la foule troyenne. c'est le ra-
pide Breton qui gagne au sprint bien
nettement devant l'autre grand sprin-
ter de ce Tour de France, Amédée
Fournier.
Voici le classement à Troyes :
1. Le Grevés, les 151 kilomètres en
5 h. 2'10" ; 2. Fournier, à une lon-
gueur ; 3. Nouvelle, deux longueurs ; 4.
Soffietti, à une demi-longueur ; 5. Pas-
sat ; 6. Jaminet ; 7. ex aequo : tous
les autres coureurs sauf Dominicus,
dernier, dans le temps de 5 h. 5'23".
Jaminet malade
est hospitalisé
Avant le départ de Troyes on. voit
alors Jaminet en proie à des compli-
cations intestinales. Bientôt Cosson le
rejoint mais Jaminet, trop malade, ne
peut partir et doit étre hospitalité, mais
il ne resté guère & rhôpital, préférant
regagner Paris en voiture.
Le peloton, sans se soucier de cette
détresse, poursuit sa route vers Paris
et l'arrivée.
A Sens, le peloton passe à 12 h. 40,
emmené par Vietto, Maes et tous les
leaders.
A 14 h. 41, tous les coureurs, emme-
nés par S. Maes, Vietto et Vlaemynck,
passent à Fontainebleau. Les coureurs,
toujours en peloton, passent à Essonnes
à 15 h. 35. Le retard sur l'horaire est
d'environ 30 minutes.
Les coureurs continuent, groupés
étroitement, vers Paris. Ce n'est qu'à
quelques kilomètres de l'arrivée que
Kint, Maes et Archambaud se déta-
chent. Ils prennent une dizaine de se-
condes au gros du peloton et arrivent *
les premiers au Parc des Princes où
Kint enlève le sprint final.
Sylvère Maes gagne le Tour et Vietto
conserve la deuxième place.
Commentaires
Cette année, le Tour de France a
été particulièrement pénible. L'organi-
sateur a été le premier à s'en rendre
compte. On lui a reproché d'avoir fait
courir Une étape contre la montre avec
l'ascension et la descente de l'Iseran.
En effet, les coureurs se sont groupés
et les commissaires ont dû sévir et in-
fliger des pénalisations.
S. Maes lui-même a été pénalisé.
Pourtant, la constitution des équipes
régionales a été une heureuse innova-
tion car la lutte a été plus incertaine.
Si finalement S. Maes, qui en est
sorti vainqueur, a conduit sa course
avec une prudence et une mesure di-
gnes d'éloges, il n'en demeure pas moins
que Vietto, durant les trois quarts de
cette compétition, a fait figure de vain-
queur possible.
(Lire la suite en troisième page)
LA CAMPAGNE A LONDRES
Au cours de la « Journée de l'armée féminine de la campagne », une
démonstration fut faite par les femmes membres de ce régiment dans un
des quartiers les plus populeux de Londres : Hackney Town Hall. Elles
ont montré leur aptitude à conduire des tracteurs et à faire la fenaison
pour assurer la nourriture aux Anglais en cas de guerre. Ces femmes sont
des citadines pour la plupart et s'initient aux travaux des champs au même
titre qu'à la défense passive. — On voit ici la fenaison sur une place
londonienne
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LUNDI 31 JUILLET 1939
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MANIFESTATION LATINE A LYON
M. Herriot adjure
les Italiens de France
de conserver leur foi
en la séculaire amitié
de deux peuples frères
Les deux pays désirent travailler
dans la paix et la sécurité des foyers
SI LA GUERRE ÉCLATAIT
Nous défendrions la France, car la cause de la
démocratie est la véritable cause de l'Italie
a répondu le délégué italien
Lyon, 30 juillet-, — Dans un discours
prononcé cet après-midi par M. Her-
riot au cours de la manifestation or-
ganisée en son honneur par les Ita-
liens habitant la France, le président
de la Chambre a déclaré notamment :
« Je saltie votre peuple si laborieux,
si sobre, si prompt à s'adapter sur une
terre comme la nôtre. Je vou remer-
cie d'aimer la France comme vous l'ai-
Un récent instantané
de M. Edouard Herriot
mez et comme, en effet, elle mérite
d'être aimée et si les temps sont par-
fois difficiles, ne nous laissons aller ni
à l'oubli, ni aux paroles qui divisent,
ni au découragement.
» J'ai souvent, pour ma part, médité
les vers admirables de Dante : « Pen-
dant l'hiver on voit la ronce se mon-
trer sèche et hérissée avant de porter
sur sa cime la rose. »
Le maire de Lyon a ajouté :
« Votre présence atteste que sur la
terre qui vous accueille, la rose d'amitié
franco-italienne n'a pas cessé de fleu-
rir. Soignons-la, aimons-la et qu'elle soit
le symbole du rapprochement des deux
pays qui désirent, n'est-il pas vrai, tra-
vailler dans l'amour de la paix et dans
la sécurité des foyers.
» Vive la France ! Vive l'Italie ! ».
Déclaration de M. Cocchi
M. Cocchi, secrétaire général de l'U-
nion populaire italienne, a déclaré no-
tamment :
« Nous répétons le serment de septem-
bre dernier. Si, malgré tous les efforts
pour sauver la paix les forces de la
guerre l'emportaient, nous sommes prêts
à défendre la France et la démocratie,
car dans la cause de la démocratie nous
défendons la véritable cause de l'Italie ».
» Italiens et amis de la paix, nous
rendons hommage à la France pacifi-
que dans la personne de l'un de ses fils
les plus illustres. Je puis donc synthé-
tiser la signification de cette cérémo-
nie qui restera mémorable, par les sim-
ples mots qui dominent cette estrade :
« Viva la Francia ! Viva l'Italia ! Vi-
va la pace ! Viva la liberta ! Viva
l'amicizia franco-italienna ! Viva Her-
riot ! Viva Garibaldi ! »
L'Amérique possédera
bientôt une flotte invincible
Washington, 30 juillet. — L'amiral
Leahy, chef des opérations navales, qui
prend sa retraite demain après 46 ans
de service dans la marine, déclare dans
son rapport annuel à M. Roosevelt
que la flotte renforcée actuellement en
voie de construction pourra vaincre la
flotte de n'importe quelle autre puis-
sance navale du monde.
« Nous estimons, ajoute-t-il, que la
force offensive de notre flotte, l'entraî-
nement - et le moral de nos hommes
sont absolument sans pareü.')
Une pièce de théâtre à succès Il
l'annonce d'un grand film
ramènent l'attention sur
ISABELLE
EBERHARDT
dont le nom seul est entouré
de mille légendes, les unes plus
extraordinaires que les autres
L'ÉCHO D'ALGER
PUBLIERA PROCHAINEMENT
EN FEUILLETON
Isabelle EBERHARDT
OTJ
LA RÉVÉLATION
DU SAHARA
par RAOUL STEPHAN
HI 1111111111111111111111111111111111111111111111
L'OR ESPAGNOL QUITTE LA FRANCE
On sait que par suite de décisions judiciaires l'or espagnol déposé à la
Banque de France va être rapatrié. Les lingots ont quitté la succursale
de la Banque de France de Mont-de-Marsan pour franchir la frontière
dans des camions défiant toute attaque et sous bonne escorte. — On voit
ici l'embarquement des lingots dans les camions, devant la Banque de
France de Mont-de-Marsan
LE REICH CÉLÈBRE L'ANNIVERSAIRE
DU DEBUT DE LA GRANDE GUERRE
La situation
est plus tendue
qu'en M914
estime l'officieuse "Gazette de Cologne"
Comme alors, l'Angleterre est responsable
et la Pologne assume le rôle de la Serbie
Il est tragique que les démocraties s'opposent
à un arrangement qui éviterait la guerre
A Dantzig, des membres du corps du service du travail et des matelots
allemands assistent à une manifestation au cours de laquelle le chef nazi
de Dantzig a demandé le rattachement de la ville au Reich
Berlin, 30 juillet. — L'anniversaire des
journées de juillet et d'août 1914 est
l'objet d'innombrables articles de la
presse allemande qui saisit cette occa-
sion pour attaquer une fois de plus les
puissances occidentales. En effet, si
l'on en croit les journaux nationaux-so-
cialistes, ce fut déjà la politique d'en-
cerclement de l'Angleterre qui amena
la guerre.
D'autre part, la guerre de 1914 est
glorifiée pour avoir donné naissance in-
directement à l'ère nationale-socialiste.
C'est pour cette raison que le 2 août
a été déclaré fête nationale pour l'ar-
mée allemande.
Le « Voelkischer Beobachter » écrit
notamment :
« Pour nous, la guerre mondiale n'ap-
partient pas au passé car elle se trouve
à l'origine de l'ère dans laquelle nous
vivons actuellement. Les Allemands 'con-
sidéraient il y a quelques années le 2
août 1914 comme le début du déclin
germaniqup. mais ils voient au con-
traire maintenant, grâce à notre force
indestructible, qu'il s'agissait du com-
mencement d'nn tpmos nouveau.
Le Reich grand allemand 1939, ajoute-
t-on, est opposé dans toute sa force et
sa résolution à l'Allemagne irrésolue et
mal conduite de 1914. Les journaux na-
zis développent longuement cette opposi-
tion qui tend à démontrer à l'opinion al-
lemande qu'elle n'a rien à craindre des
c encercleurs » qu'on présente d'autre
part comme des « Etats en pleine dé-
composition a.
Embarras mal dissimulé
A travers cette assurance on perçoit
toutefois l'embarras auquel ne semble
échapper aucun milieu. La rentrée ooli-
tiaue d'Hitler décommandée aujour-
d'hui, avec le départ des différents chefs
du Reich a laissé dans les milieux po-
litiques berlinois une impression de gê-
ne qui n'a pas été dissimulée par l'an-
nonce que le chancelier Hitler s'était
rendu en visite aux fortifications de la
région de Sarrebruck à la frontière fran-
çaise.
Cette impression n'a pas été non plus
détruite pir le télégramme que vient
d'adresser le fuhrer-au duce et qui exalte
la « communauté de destin » des deux
partenaires de l'axe »
L'Angleterre est responsable
La presse allemande en célébrant l'an-
niversaire de la Grande Guerre, s'efforce
aussi de souligner la continuité de l'hos-
tilité anglaise qui, aujourd'hui comme
en 1914, chercherait à encercler l'Alle-
magne.
La « Deutsche Allgemeine Zeitung »
veut attribuer à la Pologne le rôle dé-
volu à la Serbie en 1914. Elle affirme
que l'indépendance de la Pologne n'est
pas liée au sort de Dantzig et que le
corridor n'a aucune valeur stratégique.
Le « Kœlnische Zeitung » définis-
sant la situation actuelle du front des
Etats prolétaires contre capitalistes,
l'estime plus tendue qu'en 1914 et
ajoute :
« On peut dire qu'il était presque
frivole dans l'Europe de 1914 qui vi-
vait dans le bien-être de laisser écla-
ter la guerre, car il n'y avait aucun
problème touchant à l'existence phy-
sique de quelques peuples riches en
hommes et en pleine croissance.
» Il est tragique que les hommes
d'Etat des démocraties ne veuillent pas
voir ce nouveau problème et s'opposent
à un arrangement raisonnable qui
écarterait en même temps les causes
de guerre.
La responsabilité de l'évolution re-
pose comme en 1914 sur l'Angleterre et
même, dans une plus grande mesure
encore, car c'est à Londres que le nou-
vel encerclement a été mis en œuvre
et qu'ainsi a été à nouveau choisie la
méthode négative pour résoudre les
problèmes ou plutôt pour les empêcher
d'être résolus. »
Le Ville-de-Saint-Pierre
est arrivé - à Port-Washington
Port-Washington, 30 juillet. — L'hy-
dravion « Ville-de-Saint-Pierre » a
améri à Port-Washington à 14 h. 37
(G.M.T.).
A bord de « Ville d'Alger »
-. Le tirage ,'"
de la Loterie
nationale
Ainsi que les auditeurs de T.S.F ont
pu le savoir, grâce à un brillant radio-
reportage, le tirage de la 13e tranche
cie la Loterie nationale s'est effectué
par un temps magnifique sur la plage
arrière du vapeur « Ville-d'Alger », où
s'étaient réunis les quelques cinq cents
passagers et membres de l'équipage.
Le radioreporter Alex Surchamp (à
droite), s'entretient avec l'état-
major de « Ville-d'Alger » et M.
Gonin (il gauche)., chef des services
radio
M. Mouton, président du comité de la
Loterie nationale, qui est déjà sur le
chemin du retour, s'est déclaré heureux
de cette belle réussite et a manifesté sa
tvmpathie pour les concours qu'il a
trouvés auprès de l'état-major et de
l'équipage de la « Ville-d'Alger ».
Les services radio, dirigés par M. Go-
nin, chef de poste, ont assuré une dif-
fusion parfaite du tirage ; le radiore-
portage était assuré par Alex Surchamp,
que nous tenons à féliciter.
Election législative
A La Tour-du-Pin
M. Ray, radical,
est en tête du ballottage
Grenoble, 30 juillet. — Voici le résul-
tat de l'élection législative partielle
dans la deuxième circonscription de La-
Tour-du-Pin.
Votants : 9.968. Ont obtenu :
MM. Ray, radic.-socialiste, 3.957 voix:
Bourjon, S.F.I.O., 3.411 ; Landrat, P.
S.F., 1.419 ; Dupasquier, communiste.
781 ; Douillet, rad. indép., 465.
II y a ballottage.
Il s'agissait de remplacer M. Perrin,
radical-socialiste, décédé.
Les troubles de Palestine
400 rebelles
armés ,' c..¡
ont passé
le Jourdain
ET INQUIÈTENT
les autorités
de TRANSJORDANIE
L'émir Abdullah
a regagné Amman
L* Angleterre rappelle
les généraux commandant
en chef en Palestine
et en Tr ans Jordanie
Amman, 30 juillet. — Une bande ar-
mée de quatre cents hommes a. péné-
tré en Transjordanie la nuit dernière.
Klup Pacha, commandant en chef des
troupes de Transjordanie, s'est rendu
aussitôt dans la région pour présider
aux opérations de recherches.
On remarque que c'est la première
fois ou'une bande de telle importance
se propose d'agir au delà du Jourdain.
La situation préoccupe assez sérieuse-
ment les milieux officiels. L'émir Ab-
dallah, qui se trouvait dans sa rési-
dence d'été, a regagné Amman.
Le lieutenant général Naining
est rappelé en Angleterre
Jérusalem, 30 juillet. — Le lieutenant
général Naining qui. depuis seize mois,
commande les troupes britanniques en
Palestine et en Transjordanie, a quitté
Jérusalem aujourd'hui par la voie des
airs pour Londres où il prendra le com-
mandement des troupes de la région de
l'ouest.
Il est accompagné de l'air-commodore
Haréis qui abandonne ses fonctions de
commandant supérieur des forces aé-
riennes en Palestine.
Trente femmes juives
font la grève de la faim
à Tel Aviv
Jérusalem, 30 juillet. — Une tren-
taine de femmes juives, épouses des
prisonniers juifs qui font la greve de
la faim depuis le 28, à la prison de
Sarafand, pour obtenir la libération
d'un prisonnier qui aurait purgé sa pei-
ne, ont décidé de leur côté de faire la
grève de la faim. Depuis hier, elles se
sont réfugiées à l'intérieur. de la syna-
gogue de Tel Aviv où elles se refusent
à accepter la moindre nourriture.
Les autorités juives sont intervenues
à plusieurs reprises pour obtenir la li-
bération des prisonniers.
La preuve est faite
que le mouvement
terroriste irlandais
est financé
par l' Allemagne
Berlin compte rendre impossible
le règlement à l'amiable
des litiges anglo-irlandais
Londres, 30 juillet. — L'hebdomadai-
re « Reynolds » écrit ce matin que la
trésorerie britannique a -acquis la preu-
ve que des sommes d'argent ont été
envoyées de Berlin à Londres et Du-
blin pour subventionner la campagne
terroriste de l'armée républicaine ir-
landaise.
« Mais, dit cet organe, la police n'a
pas réussi à découvrir par quel canal
cet argent parvient à ses destinataires,
néanmoins la preuve- acquise ainsi est
d'autant plus grave qu'en vertu de la
législation allemande, aucune devise ne
peut être envoyée à l'étranger sans le
consentement spécifique du gouverne-
ment du Reich. »
De leur côté, les milieux officiels de
l'Eire sont profondément troublés par
la façon dont les relations anglo-irlan-
daises se ressentent de la campagne
terroriste. En fait, bien des partisans de
M. de Valéra croient maintenant que le
terrorisme a eu pour but non une ten-
tative futile de mettre fin au partage
de l'Irlande, mais d'empêcher une solu-
tion pacifique de ce problème.
M. Dulanty, haut-commissaire de l'Ei-
re à Londres, va sans doute effectuer
une démarche délicate et le Home Offi-
ce, cette semaine, fera valoir que son
gouvernement ne voit pas d'objections
aux mesures adoptées par l'Angleterre
contre les terroristes, mais qu'il espère
qu'elles n'aboutiront pas à des expul-
sions massives d'Irlandais car l'opinion
irlandaise serait très montée contre la
Grande-Bretagne si des gens que l'on
sait être innocents venaient à être vic-
times de ces expulsions.
M. Dulanty a reçu ces instructions
cette semaine à Dublin où il avait été
rappelé par M. de Valera.
D'autre part, on croit savoir que
des personnalités irlandaises apparte-
nant au parti républicain ont fait des
représentations au nonce, Mgr Paschal
Robinson, relativement au refus des
aumôniers catholiques d'administrer les
sacrements aux terroristes.
LIRE EN 2' PAGE :
Le texte
des principaux
décrets-lois
LA GRANDE BOUCLE EST BOUCLÉE
00 f
Sylvère MAËS
EST VAINQUEUR :
du Tour de France
1
0 , 1, 1
Kint arrive premier à Paris
'", où Vietto et Archambaud
ont été très acclamés
Le Grevés avait gagné Dijon - Troyes
Sylvère Maës et Wlaemynck en' tête du peloton
Paris, 30 juillet. — C'est la journée
apothéose, la joyeuse journée du retour
à Paris et c'est sans doute pour qu'elle
soit plus longue et mieux appréciée des
coureurs que le départ a été donné à
4 h. 30.
Le Grevès vainqueur à Troyes
Tous les coureurs étaient gais et sur
la route allaient à un train ralenti.
Wlaemynck seul était soucieux car il
Le Belge Kint
envisageait de prendre la deuxième
place à Vietto. Bien entendu, il ne
pouvait pas être question de course
durant la première demi-étape Dijon-
Troyes (151 kilomètres) et c'est vrai-
ment à une allure de procession que les
coureurs s'en vont. Ils prennent de plus
en plus du retard sur l'horaire prévu.
Dans les derniers kilomètres seulement,
de brefs démarrages se produisent, car
Le Grevès tient à gagner et. en effet,
devant la foule troyenne. c'est le ra-
pide Breton qui gagne au sprint bien
nettement devant l'autre grand sprin-
ter de ce Tour de France, Amédée
Fournier.
Voici le classement à Troyes :
1. Le Grevés, les 151 kilomètres en
5 h. 2'10" ; 2. Fournier, à une lon-
gueur ; 3. Nouvelle, deux longueurs ; 4.
Soffietti, à une demi-longueur ; 5. Pas-
sat ; 6. Jaminet ; 7. ex aequo : tous
les autres coureurs sauf Dominicus,
dernier, dans le temps de 5 h. 5'23".
Jaminet malade
est hospitalisé
Avant le départ de Troyes on. voit
alors Jaminet en proie à des compli-
cations intestinales. Bientôt Cosson le
rejoint mais Jaminet, trop malade, ne
peut partir et doit étre hospitalité, mais
il ne resté guère & rhôpital, préférant
regagner Paris en voiture.
Le peloton, sans se soucier de cette
détresse, poursuit sa route vers Paris
et l'arrivée.
A Sens, le peloton passe à 12 h. 40,
emmené par Vietto, Maes et tous les
leaders.
A 14 h. 41, tous les coureurs, emme-
nés par S. Maes, Vietto et Vlaemynck,
passent à Fontainebleau. Les coureurs,
toujours en peloton, passent à Essonnes
à 15 h. 35. Le retard sur l'horaire est
d'environ 30 minutes.
Les coureurs continuent, groupés
étroitement, vers Paris. Ce n'est qu'à
quelques kilomètres de l'arrivée que
Kint, Maes et Archambaud se déta-
chent. Ils prennent une dizaine de se-
condes au gros du peloton et arrivent *
les premiers au Parc des Princes où
Kint enlève le sprint final.
Sylvère Maes gagne le Tour et Vietto
conserve la deuxième place.
Commentaires
Cette année, le Tour de France a
été particulièrement pénible. L'organi-
sateur a été le premier à s'en rendre
compte. On lui a reproché d'avoir fait
courir Une étape contre la montre avec
l'ascension et la descente de l'Iseran.
En effet, les coureurs se sont groupés
et les commissaires ont dû sévir et in-
fliger des pénalisations.
S. Maes lui-même a été pénalisé.
Pourtant, la constitution des équipes
régionales a été une heureuse innova-
tion car la lutte a été plus incertaine.
Si finalement S. Maes, qui en est
sorti vainqueur, a conduit sa course
avec une prudence et une mesure di-
gnes d'éloges, il n'en demeure pas moins
que Vietto, durant les trois quarts de
cette compétition, a fait figure de vain-
queur possible.
(Lire la suite en troisième page)
LA CAMPAGNE A LONDRES
Au cours de la « Journée de l'armée féminine de la campagne », une
démonstration fut faite par les femmes membres de ce régiment dans un
des quartiers les plus populeux de Londres : Hackney Town Hall. Elles
ont montré leur aptitude à conduire des tracteurs et à faire la fenaison
pour assurer la nourriture aux Anglais en cas de guerre. Ces femmes sont
des citadines pour la plupart et s'initient aux travaux des champs au même
titre qu'à la défense passive. — On voit ici la fenaison sur une place
londonienne
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