Presse et revues
8 pages
Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1939-07-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 15 juillet 1939 15 juillet 1939
Description : 1939/07/15 (A28,N10570). 1939/07/15 (A28,N10570).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7585778r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/11/2013
28' ANNÉE — N° 10.570
SAMEDI 15 JUILLET 1939
L'nHO D'ALGER
Chèques Posbaux : ALGER t9-<.
40 CENTIMES
Adresse télégraphique: ECHO ALGEiIR
TAKIF DES ABONNEMENTS
(Souscrivez par chèque postal)
Vacances Trois Six On
l 1 motz mois mois an
Alger. Algérie. 12 » 86 68 132
France; Colo-
nt8. 13 » 38 74 144
Etranger (V P.) l 21.60 63 124 244
ALGER
20. r. de la Liberté
Téleph. : 373-80
(3 lignes groupées)
PARIS
t bd Haussmann
Tél. Provence
64-65 et 08-80
PUBLICITE
ALGER : Agence
HAVAS. 57. r. IalJ
Conc. Ag. Africaine
Téléph.: 352-82
(2 lignes groupées 1
PARIS. Ag. Haras,
62. r. de Richelieu
Et dans toutes
lIeS succursale»
de Province
14 JUILLET 1939
- -à -- 1
Le chef de l'Etat a convié l'Empire
à commémorer la conquête de nos libertés
Aux Champs-Elysées, la revue militaire, follement acclamée
a été l'affirmation magistrale de la puissance française
Du fond des campagnes,
des colonies lointaines,
des navires en mer,
des voix ont
aussitôt répondu
à l'appel
du président Lebrun
Tous les Français
du vaste monde
se retrouvent ce jour
devant l'autel
de la Patrie
(Discours de M. Daladier)
DE L'ËTOILE
A LA CONCORDE
- Les soldats anglais
les troupes d'Afrique
la Légion étrangère
ont été salués
d'un tonnerre
d'acclamations
.e corps diplomatique
le gouvernement
et les plus hautes
personnalités
ont assisté au défilé
M. Hore Belisha, ministre
de la Guerre britannique
a proclamé son admiration
et sa confiance dans la force
associée des deux pays
Paris, 14 juillet. — Il faut admi-
rer sans réserve le public qui se presse
aux défilés militaires, aux feux d'ar-
tifice. Sa constance, sa bonne volonté,
sa gentillesse sont à toute épreuve. Il
supporte, subit tout ; il supplée, comme
ce fut le cas ce matin, lors de la re-
vue, à l'impéritie du service d'ordre.
Il ne veut, sans voir, au demeurant,
qu'applaudir.
Personne, assurément, ne s'en est
privé. On a applaudi, toujours avec
chaleur, parfois avec un extraordinaire
élan, le chef de l'Etat et le chef du
gouvernement, les gardes républicains,
les polytechniciens, les saint-cyriens, les
élèves de Saint-Maixent, les fantassins,
plus encore les coloniaux en casque, en
short et les bras nus, et. avec une
émotion particulière, une émotion indi-
cible, les tirailleurs de l'Afrique du
Nord.
AusJ bien, quels beaux, quels nobles
soldats. Comme ils ont bon air, grand
air avec leur uniforme bleu roi aux
parements jaunes, leur turban roulé ou
leur chéchia. Paris, qui les connaissait
peu, leur a fait magnifiquement fête.
Sans doute, derrière les tirailleurs, évo-
quait-il les trois magnifiques départe-
ments intégrés à la patrie française, le
Maroc et la Tunisie.
Un des succès de la matinée est allé,
comme bien s'accorde, aux soldats an-
glais — la célébration du 14 juillet
1939 n'était-elle pas placée sous le
signe de l'unité française et de l'ami-
tié franco-britannique ? Au vrai, le
passage, aux Champs-Elysées, des sol-
dats britanniques a causé comme un
éblouissement. Les beaux hommes, les
beaux uniformes ! ! ! Certains sont aus-
si riches de broderies que des pour-
points de cour. Au reste, l'ordonnance
du défilé, la cadence de la marche
portent comme le symbole du caractère
immuable des institutions d'outre-Man-
che.
(Lire la suite en troisième page)
LA REVUE DU 14 JUILLET A PARIS. — Les troupes britanniques défilant, place de l'Etoile, sous
les acclamations d'une foule considérable ,
Dans la tribune présidentielle : de gauche à droite : M. Herriot, le sultan du Maroc, le président de
la République, MM. Jeanneney, Edouard Daladier, Hore Belisha et Campinçhi
(Photos transmises par belin, de Paris à l' « Echo d'Alger »).
L'hommage de patriotisme de l'Algérie
Voici le texte de l'allocution pronon-
cée à la radio par M. le gouverneur gé-
néral Le Beau à l'occasion du cent
cinquantième anniversaire de la Révo-
lution française :
La République, en fêtant cette an-
née le 160e anniversaire de la Révo-
lution française, a voulu souligner aux
yeux de tous les peuples de la terre,
qu'elle reste fidèle à sa devise de Li-
berté, d'Egalité et de Fraternité, qu'elle
s'efforce depuis 150 ans de faire rayon-
ner sur le monde.
Au delà de la France métropolitaine,
l'Empire français tout entier, en ce jour
de la Fête nationale du 14 juillet 1939,
entend proclamer l'étroite solidarité
qui l'unit à la Mère Patrie, pour pour-
suivre l'œuvre de civilisation que la
France veut réaliser partout où flotte
son drapeau.
L'Algérie, port.) de l'Afrique fran-
çaise, et clé de voûte de notre Empire,
vingt fois grand comme la métropole,
souhaite, par son dynamisme, par sa
volonté de progrès, et par son dévoue-
ment à la Nation, servir d'exemple à
tous nos territoires d'outre-mer, afin
de conduire, dans la frate"nité et dans
la paix, toutes les populations qui les
habitent à un mieux être ininterrompu
et à un stade de civilisation supérieure.
Comme gouverneur général de l'Al-
gérie, j'adresse respectueusement en
Le gouverneur Le Beau
prononçant son allocution devant le
micro de Radio-Alger, en présence
de M. Escande, directeur des servi-
ces des P.T.T.
LIRE EN QUATRIÈME PAGE :
La Fête nationale en Algérie
ce jour à M. le Président de la Répu-
blique et au Gouvernement, l'hommage
du patriotisme qui anime les sept mil-
lions de Français de ce pays, et leur
volonté de toujours répondre à l'appel
de la Nation pour défendre à la fois
l'intégrité du sol de l'Empire français
et l'idéal de progrès social, de bonté
et de respect de. la personnalité hu-
maine qui nous a été légué par nos
grands aïeux de la Révolution fran-
çaise.
VOIR en huitième
page,"
le REPORTAGE
photographique
sur la
BEVUE
du 14 Juillet
à Alger
De nos collaborateurs
1 L. BEDEIL et G. TOLILA
LA PROPAGANDE NAZIE
Le bureau
Ribbentrop
couvrait
la France
d'un vaste
réseau
d'intrigues
Aubin et Poirier étaient
les agents d'une comtesse
autrichienne en fuite
L'enquête confiée
à l'inspecteur Bonny
porterait déjà
sur 150 personnes
Paris, 14 juillet. — L'information ou-
verte par l'autorité militaire sur la gra-
ve affaire concernant la sécurité de
l'Etat et la propagande allemande en
France, se poursuit dans le plus grand
secret.
On sait que Aubin, du « Temps * et
Poirier du « Figaro » sont incarcérés.
Ce matin, à la suite de la note dont
nous avons donné le texte hier, le « Fi-
garo » publie les lignes suivantes :
« Dès à présent, il est permis d'af-
firmer que les deux personnalités arrê-
tees ont agi en dehors de leurs fonc-
tions journalistiques et que les organes
dont ils étaient les collaborateurs igno-
raient, bien entendu, complètement leurs
activités particulières.
» Les deux détenus, tout en recon-
naissant les faits qui leur sont" repro-
chés, ont déclaré spontanément avoir
fait les opérations incriminées à titre
tout à fait personnel.
» Les deux journaux dont il s'agit
publieront au sujet de cette regretta-
ble affaire, une mise au point claire et
précise. »
Quant au « Temps» il ne paraît Ja-
mais le 14 juillet et les bureaux qu'il
occupe rue des Italiens sont fermes.
L'inspecteur Bonny
est chargé de l'enquête
L'enquête est conduite par l'inspecteur
Bonny qui eut son heure de célébrité au
moment de l'affaire Stavisky. Ayant dû
quitter la Sûreté nationale, l'inspecteur
Bonny est entré depuis dans les services
du 2e Bureau et c'est à lui que l'autorité
militaire a confié la mission de faire la
lumière sur cette affaire.
On affirme que l'une des deux per-
sonnes actuellement inculpées aurait été
mise en rapport il y a quelques semaines
avec une femme venue spécialement à
Paris. Cette femme était une comtesse
autrichienne arrivant de Berlin que l'un
des inculpés aurait introduite dans cer-
tains milieux que ses fonctions lui per-
mettaient d'approcher.
(Lire la suite en deuxième page)
Le comte -- Ciano - en -- Espagne
Le comte Ciano visitant la vieille ville de Tarragone
LE TOUR DE FRANCE CYCLISTE
Amédée Fournier
est vainqueur
à Nantes
MAURICE ARCHAMBAUD
fut l'animateur de l'étape
Vietto garde le maillot jaune
Le Français Cloarec, de l'équipe de l'Ouest, le Hollandais T. Van Schendel
et le Français Gianello, qui viennent de s'échapper du peloton, passent
à Landivinois
Départ sous la pluie
Nantes, 14 juillet. — Garcia ayant
abandonné, Bouffier ayant été exécuté
tout comme Virol et Daran, 73 coureurs
seulement ont pris le départ de la 5°
étape du Tour de France, sous une
pluie battante.
Avant Hennebont, Le Grevès mène et
s'échappe. Après 15 kilomètres de pour-
suite. le Breton est rejoint et 71 coureurs
pasent à Auray (30 kms) à 11 h. 27 em-
menés par Vietto,. Fontenay, Cloarec
Passat. Fréchaut. Maye et Pagès. Il ne
manquait que Gross et Laislin qui sui-
vent avec 2 minutes de retard.
Puis, c'est au tour d'Archambaud
d'attaquer et il faut que Vietto prenne
lui-même la direction des opérations
pour qu'à Vannes (53 kms) le peloton
soit reformé.
Une sévère échappée
de Maurice Archambaud
Le vent est favorable, l'allure est ra-
pide et de courtes échappées animent
la course.
Au centième kilomètre de cette étape
qui en comporte 207, Archambaud atta-
que mais tout rentre dans l'ordre à Gué-
rande (124 kms). Profitant d'une averse,
si l'on peut dire, Archambaud s'échap-
pe de nouveau. Cétte fois, ce sont les
Belges qui ramènent le fuyard menant
un train sévère jusqu'à Saint-Nazaire
(146 kms) où les coureurs passent en
groupe à 14 h. 40.
La course se poursuit sans histoire
jusqu'avant Le Temple, village distant
de 28 kilomètres de Nantes.
Cosson, victime d'une crevaison, voit
partir le peloton qui accélère l'allure.
A ce moment on apprend l'abandon
de Mithouard qui. comptait 10 minu-
tes de retard:
Les Français, qui ont attendu Cos-
son, foncent pour combler leur retard
sur le peloton emmené par Archam-
baud, toujours lui. Fournier, Meulen-
berg, Fréchaut, Sylvère et Romain Maes
auxquels viennent se joindre van Schen-
del et Ritservelde.
Ce peloton compte 15 secondes d'a.
vance à 12 kilomètres de l'arrivée.
L'arrivée à Nantes
A l'entrée du vélodrome de Nantes,
Vlaemynck prend la tête dêflftlt Ar-
--,,-- .-- .-
L'arrivée à Lorient. — Louviot (à gauche), fournira le vainqueur devant
Van Schendel (au centre) et Litschi
chambaud, Fournier, Fréchaut et Meu-
lenberg. Dans le dernier virage, Four-
nier démarre suivi de Fréchaut. Au
même moment le deuxième peloton pé-
nètre au vélodrome et obstrue la ligne
d'arrivée. Fournier parvient pourtant
à continuer le sprint et s'adjuge l'éta-
pe devant Fréchaut qui n'a pas in-
sisté.
Vietto terminant dans le gros pelo-
ton, ainsi que ses suivants immédiats,
le classement général ne change pas.
Gross, Jaisli et Bidinger
sont hors de course
Les Suisses Gross et Jaisli sont éli-
minés ainsi que le Luxembourgeois Bi-
dinger, dernier du classement général.
Classement de l'étape
1. Fournier, les 207 km. en 5 h. 40'13";
2. Fréchaut à 10 mètres; 3. Meulen-
gerg à 15 mètres; 4. Archambaud, 5. S.
Maës; 6. Vlaminck; 7. ex aequo : A. Van
Schendel, Ritservelde, R. Maës, Mar-
caillou même temps ; 11. Le Grevés,
5 h. 40'45; 12. Litschi; 13. Le Moal: 14.
ex aequo : Vervaecke, Vissers, Hen-
drickx. Neuville, Vagner, Pédroli, Majé-
rus Pierre et Mathias Cléments, Di-
dier, T. Van Schendel, Lambrichts, Mal- *
let, Disseaux, Lowie, Naisse, de Lathou-
wer, Perikael, Thiétard, Gallien, Bail-
leux, Fontenay, Cosson, Goutal, Tassin,
Bernardoni. Pagès, Passat, Vietto, Gala-
teau, Syen de Korver et Dominicus mê-
me temps.
Aujourd'hui, Nantes-Royan
en deux étapes
Aujourd'hui, Nantes-La Rochelle, 144
km. et La Rochelle-Royan, 107 km.
avec départ en ligne.
Considérations
Etape sans histoire animée par Ar-
chambaud.
Les Belges et les conditions atmos-
phériques ont empêché les échappées
de grande envergure.
En effet, S. Maës a été des princi-
pales fugues et a terminé très fort. Il
est clair que les Belges ne tiennent
pas à attaquer les Pyrénées avec de
trop gros écarts.
La crevaison de Cosson en fin de
parcours n'a pas arrangé les choses.
Pas de chance, Cosson. Heureusement
les écarts sont minimes et tout cela
peut encore s'arranger.
(Lire la suite en deuxième page).
SAMEDI 15 JUILLET 1939
L'nHO D'ALGER
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40 CENTIMES
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TAKIF DES ABONNEMENTS
(Souscrivez par chèque postal)
Vacances Trois Six On
l 1 motz mois mois an
Alger. Algérie. 12 » 86 68 132
France; Colo-
nt8. 13 » 38 74 144
Etranger (V P.) l 21.60 63 124 244
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PARIS
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ALGER : Agence
HAVAS. 57. r. IalJ
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(2 lignes groupées 1
PARIS. Ag. Haras,
62. r. de Richelieu
Et dans toutes
lIeS succursale»
de Province
14 JUILLET 1939
- -à -- 1
Le chef de l'Etat a convié l'Empire
à commémorer la conquête de nos libertés
Aux Champs-Elysées, la revue militaire, follement acclamée
a été l'affirmation magistrale de la puissance française
Du fond des campagnes,
des colonies lointaines,
des navires en mer,
des voix ont
aussitôt répondu
à l'appel
du président Lebrun
Tous les Français
du vaste monde
se retrouvent ce jour
devant l'autel
de la Patrie
(Discours de M. Daladier)
DE L'ËTOILE
A LA CONCORDE
- Les soldats anglais
les troupes d'Afrique
la Légion étrangère
ont été salués
d'un tonnerre
d'acclamations
.e corps diplomatique
le gouvernement
et les plus hautes
personnalités
ont assisté au défilé
M. Hore Belisha, ministre
de la Guerre britannique
a proclamé son admiration
et sa confiance dans la force
associée des deux pays
Paris, 14 juillet. — Il faut admi-
rer sans réserve le public qui se presse
aux défilés militaires, aux feux d'ar-
tifice. Sa constance, sa bonne volonté,
sa gentillesse sont à toute épreuve. Il
supporte, subit tout ; il supplée, comme
ce fut le cas ce matin, lors de la re-
vue, à l'impéritie du service d'ordre.
Il ne veut, sans voir, au demeurant,
qu'applaudir.
Personne, assurément, ne s'en est
privé. On a applaudi, toujours avec
chaleur, parfois avec un extraordinaire
élan, le chef de l'Etat et le chef du
gouvernement, les gardes républicains,
les polytechniciens, les saint-cyriens, les
élèves de Saint-Maixent, les fantassins,
plus encore les coloniaux en casque, en
short et les bras nus, et. avec une
émotion particulière, une émotion indi-
cible, les tirailleurs de l'Afrique du
Nord.
AusJ bien, quels beaux, quels nobles
soldats. Comme ils ont bon air, grand
air avec leur uniforme bleu roi aux
parements jaunes, leur turban roulé ou
leur chéchia. Paris, qui les connaissait
peu, leur a fait magnifiquement fête.
Sans doute, derrière les tirailleurs, évo-
quait-il les trois magnifiques départe-
ments intégrés à la patrie française, le
Maroc et la Tunisie.
Un des succès de la matinée est allé,
comme bien s'accorde, aux soldats an-
glais — la célébration du 14 juillet
1939 n'était-elle pas placée sous le
signe de l'unité française et de l'ami-
tié franco-britannique ? Au vrai, le
passage, aux Champs-Elysées, des sol-
dats britanniques a causé comme un
éblouissement. Les beaux hommes, les
beaux uniformes ! ! ! Certains sont aus-
si riches de broderies que des pour-
points de cour. Au reste, l'ordonnance
du défilé, la cadence de la marche
portent comme le symbole du caractère
immuable des institutions d'outre-Man-
che.
(Lire la suite en troisième page)
LA REVUE DU 14 JUILLET A PARIS. — Les troupes britanniques défilant, place de l'Etoile, sous
les acclamations d'une foule considérable ,
Dans la tribune présidentielle : de gauche à droite : M. Herriot, le sultan du Maroc, le président de
la République, MM. Jeanneney, Edouard Daladier, Hore Belisha et Campinçhi
(Photos transmises par belin, de Paris à l' « Echo d'Alger »).
L'hommage de patriotisme de l'Algérie
Voici le texte de l'allocution pronon-
cée à la radio par M. le gouverneur gé-
néral Le Beau à l'occasion du cent
cinquantième anniversaire de la Révo-
lution française :
La République, en fêtant cette an-
née le 160e anniversaire de la Révo-
lution française, a voulu souligner aux
yeux de tous les peuples de la terre,
qu'elle reste fidèle à sa devise de Li-
berté, d'Egalité et de Fraternité, qu'elle
s'efforce depuis 150 ans de faire rayon-
ner sur le monde.
Au delà de la France métropolitaine,
l'Empire français tout entier, en ce jour
de la Fête nationale du 14 juillet 1939,
entend proclamer l'étroite solidarité
qui l'unit à la Mère Patrie, pour pour-
suivre l'œuvre de civilisation que la
France veut réaliser partout où flotte
son drapeau.
L'Algérie, port.) de l'Afrique fran-
çaise, et clé de voûte de notre Empire,
vingt fois grand comme la métropole,
souhaite, par son dynamisme, par sa
volonté de progrès, et par son dévoue-
ment à la Nation, servir d'exemple à
tous nos territoires d'outre-mer, afin
de conduire, dans la frate"nité et dans
la paix, toutes les populations qui les
habitent à un mieux être ininterrompu
et à un stade de civilisation supérieure.
Comme gouverneur général de l'Al-
gérie, j'adresse respectueusement en
Le gouverneur Le Beau
prononçant son allocution devant le
micro de Radio-Alger, en présence
de M. Escande, directeur des servi-
ces des P.T.T.
LIRE EN QUATRIÈME PAGE :
La Fête nationale en Algérie
ce jour à M. le Président de la Répu-
blique et au Gouvernement, l'hommage
du patriotisme qui anime les sept mil-
lions de Français de ce pays, et leur
volonté de toujours répondre à l'appel
de la Nation pour défendre à la fois
l'intégrité du sol de l'Empire français
et l'idéal de progrès social, de bonté
et de respect de. la personnalité hu-
maine qui nous a été légué par nos
grands aïeux de la Révolution fran-
çaise.
VOIR en huitième
page,"
le REPORTAGE
photographique
sur la
BEVUE
du 14 Juillet
à Alger
De nos collaborateurs
1 L. BEDEIL et G. TOLILA
LA PROPAGANDE NAZIE
Le bureau
Ribbentrop
couvrait
la France
d'un vaste
réseau
d'intrigues
Aubin et Poirier étaient
les agents d'une comtesse
autrichienne en fuite
L'enquête confiée
à l'inspecteur Bonny
porterait déjà
sur 150 personnes
Paris, 14 juillet. — L'information ou-
verte par l'autorité militaire sur la gra-
ve affaire concernant la sécurité de
l'Etat et la propagande allemande en
France, se poursuit dans le plus grand
secret.
On sait que Aubin, du « Temps * et
Poirier du « Figaro » sont incarcérés.
Ce matin, à la suite de la note dont
nous avons donné le texte hier, le « Fi-
garo » publie les lignes suivantes :
« Dès à présent, il est permis d'af-
firmer que les deux personnalités arrê-
tees ont agi en dehors de leurs fonc-
tions journalistiques et que les organes
dont ils étaient les collaborateurs igno-
raient, bien entendu, complètement leurs
activités particulières.
» Les deux détenus, tout en recon-
naissant les faits qui leur sont" repro-
chés, ont déclaré spontanément avoir
fait les opérations incriminées à titre
tout à fait personnel.
» Les deux journaux dont il s'agit
publieront au sujet de cette regretta-
ble affaire, une mise au point claire et
précise. »
Quant au « Temps» il ne paraît Ja-
mais le 14 juillet et les bureaux qu'il
occupe rue des Italiens sont fermes.
L'inspecteur Bonny
est chargé de l'enquête
L'enquête est conduite par l'inspecteur
Bonny qui eut son heure de célébrité au
moment de l'affaire Stavisky. Ayant dû
quitter la Sûreté nationale, l'inspecteur
Bonny est entré depuis dans les services
du 2e Bureau et c'est à lui que l'autorité
militaire a confié la mission de faire la
lumière sur cette affaire.
On affirme que l'une des deux per-
sonnes actuellement inculpées aurait été
mise en rapport il y a quelques semaines
avec une femme venue spécialement à
Paris. Cette femme était une comtesse
autrichienne arrivant de Berlin que l'un
des inculpés aurait introduite dans cer-
tains milieux que ses fonctions lui per-
mettaient d'approcher.
(Lire la suite en deuxième page)
Le comte -- Ciano - en -- Espagne
Le comte Ciano visitant la vieille ville de Tarragone
LE TOUR DE FRANCE CYCLISTE
Amédée Fournier
est vainqueur
à Nantes
MAURICE ARCHAMBAUD
fut l'animateur de l'étape
Vietto garde le maillot jaune
Le Français Cloarec, de l'équipe de l'Ouest, le Hollandais T. Van Schendel
et le Français Gianello, qui viennent de s'échapper du peloton, passent
à Landivinois
Départ sous la pluie
Nantes, 14 juillet. — Garcia ayant
abandonné, Bouffier ayant été exécuté
tout comme Virol et Daran, 73 coureurs
seulement ont pris le départ de la 5°
étape du Tour de France, sous une
pluie battante.
Avant Hennebont, Le Grevès mène et
s'échappe. Après 15 kilomètres de pour-
suite. le Breton est rejoint et 71 coureurs
pasent à Auray (30 kms) à 11 h. 27 em-
menés par Vietto,. Fontenay, Cloarec
Passat. Fréchaut. Maye et Pagès. Il ne
manquait que Gross et Laislin qui sui-
vent avec 2 minutes de retard.
Puis, c'est au tour d'Archambaud
d'attaquer et il faut que Vietto prenne
lui-même la direction des opérations
pour qu'à Vannes (53 kms) le peloton
soit reformé.
Une sévère échappée
de Maurice Archambaud
Le vent est favorable, l'allure est ra-
pide et de courtes échappées animent
la course.
Au centième kilomètre de cette étape
qui en comporte 207, Archambaud atta-
que mais tout rentre dans l'ordre à Gué-
rande (124 kms). Profitant d'une averse,
si l'on peut dire, Archambaud s'échap-
pe de nouveau. Cétte fois, ce sont les
Belges qui ramènent le fuyard menant
un train sévère jusqu'à Saint-Nazaire
(146 kms) où les coureurs passent en
groupe à 14 h. 40.
La course se poursuit sans histoire
jusqu'avant Le Temple, village distant
de 28 kilomètres de Nantes.
Cosson, victime d'une crevaison, voit
partir le peloton qui accélère l'allure.
A ce moment on apprend l'abandon
de Mithouard qui. comptait 10 minu-
tes de retard:
Les Français, qui ont attendu Cos-
son, foncent pour combler leur retard
sur le peloton emmené par Archam-
baud, toujours lui. Fournier, Meulen-
berg, Fréchaut, Sylvère et Romain Maes
auxquels viennent se joindre van Schen-
del et Ritservelde.
Ce peloton compte 15 secondes d'a.
vance à 12 kilomètres de l'arrivée.
L'arrivée à Nantes
A l'entrée du vélodrome de Nantes,
Vlaemynck prend la tête dêflftlt Ar-
--,,-- .-- .-
L'arrivée à Lorient. — Louviot (à gauche), fournira le vainqueur devant
Van Schendel (au centre) et Litschi
chambaud, Fournier, Fréchaut et Meu-
lenberg. Dans le dernier virage, Four-
nier démarre suivi de Fréchaut. Au
même moment le deuxième peloton pé-
nètre au vélodrome et obstrue la ligne
d'arrivée. Fournier parvient pourtant
à continuer le sprint et s'adjuge l'éta-
pe devant Fréchaut qui n'a pas in-
sisté.
Vietto terminant dans le gros pelo-
ton, ainsi que ses suivants immédiats,
le classement général ne change pas.
Gross, Jaisli et Bidinger
sont hors de course
Les Suisses Gross et Jaisli sont éli-
minés ainsi que le Luxembourgeois Bi-
dinger, dernier du classement général.
Classement de l'étape
1. Fournier, les 207 km. en 5 h. 40'13";
2. Fréchaut à 10 mètres; 3. Meulen-
gerg à 15 mètres; 4. Archambaud, 5. S.
Maës; 6. Vlaminck; 7. ex aequo : A. Van
Schendel, Ritservelde, R. Maës, Mar-
caillou même temps ; 11. Le Grevés,
5 h. 40'45; 12. Litschi; 13. Le Moal: 14.
ex aequo : Vervaecke, Vissers, Hen-
drickx. Neuville, Vagner, Pédroli, Majé-
rus Pierre et Mathias Cléments, Di-
dier, T. Van Schendel, Lambrichts, Mal- *
let, Disseaux, Lowie, Naisse, de Lathou-
wer, Perikael, Thiétard, Gallien, Bail-
leux, Fontenay, Cosson, Goutal, Tassin,
Bernardoni. Pagès, Passat, Vietto, Gala-
teau, Syen de Korver et Dominicus mê-
me temps.
Aujourd'hui, Nantes-Royan
en deux étapes
Aujourd'hui, Nantes-La Rochelle, 144
km. et La Rochelle-Royan, 107 km.
avec départ en ligne.
Considérations
Etape sans histoire animée par Ar-
chambaud.
Les Belges et les conditions atmos-
phériques ont empêché les échappées
de grande envergure.
En effet, S. Maës a été des princi-
pales fugues et a terminé très fort. Il
est clair que les Belges ne tiennent
pas à attaquer les Pyrénées avec de
trop gros écarts.
La crevaison de Cosson en fin de
parcours n'a pas arrangé les choses.
Pas de chance, Cosson. Heureusement
les écarts sont minimes et tout cela
peut encore s'arranger.
(Lire la suite en deuxième page).
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