Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1930-11-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 novembre 1930 22 novembre 1930
Description : 1930/11/22 (A19,N7714). 1930/11/22 (A19,N7714).
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
l' r
Télégrammes: ÉCHO ALGER 25 CENTIMES ■ Chèques Postaux: 19-25
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Samedi 22 novembre 1930
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Une mission scientifique
va étudier le Sahara
On ne compte plus les missions qui,
depuis la traversée du désert par
Haart et Audouin-Dubreuil en 1923,
et les missions des chambres de com-
merce algériennes en 1926, ont, en au-
tomobille, parcouru le Sahara.
Celles-ci auraient ouvert la voie,
montré des possibilités de liaisons, en-
couragé les gouvernements à améliorer
l'ancienne route des caravanes par la
réfection des pistes chamelières et fait
comprendre que le Sahara n'était plus,
avec les moyens de locomotion modernes,
(Cliché Raynal.)
Les membres de la M.S.S. à leur débarquement du « Dal-Piaz » (de gauche à
droite) le capitaine de vaisseau Le Camus, le commandant Benard Le Pontois,
M. Romain Desfossés, Mme Romain Desfossés, M. Jean Esticnne
une barrière entre nos possessions nord-
africaines, mais qu'il pouvait devenir
un lien.
Depuis, on a vu, en même temps
que quelques centaines de touristes, dont
certains portent des noms illustres, nom-
bre de missions aller étudier dans des
régions diverses de cet immense terri-
toire les moeurs, la faune et la flore,
la préhistoire, ainsi que la possibilité
d&--C'lUtruire un chemin de fer et celle
d'y établir des bases d'aviation.
Et voici qu'un nouveau convoi de
savants s'apprête à son tour à décou-
vrir quelque chose au Sahara.
Certains sont, ici, nous ont appris
leurs communiqués, depuis quelques
jours ; les autres sont arrivés hier à
14 heures par le paquebot « Président-
dal-Piaz ».
Le général Meynier, directeur des
Territoires du Sud, dont ils vont être
les administrés pendant la plus grande
partie de leur voyage, les a salués à
leur arrivée. Il a pu se rendre compte,
en voyant le commandant Benard Le
Pontois, chef de la mission, et ses
adjoints immédiats, que la caravane se-
rait conduite militairement, car ceux des
membres de la mission qui n'appartien-
nent pas à l'armée navale sont vêtus
d'uniformes sobres, mais élégants et
coiffés de casquettes du type réglemen-
taire sur lesquelles un écuson indique
leur but : « M.S.S. » (mission scien-
tifique saharienne)
Il n'en faut pas plus pour obtenir
des Touareg ou des Bambaras une ad-
miration nécessaire à la bonne conduite
dl"&: 'h1rJ ~c scientifiques qui sont le but
de la mission. Aussi sommes-nous con-
vaincus que celles-ci seront menées à
bien.
Elles se résument en ceci :
1° Démontrer que des camions mu-
nis de moteurs Diesel à mazout ont un
rayon d'action double que les voitures
à essence ;
2° Faire des levés trigonométriques
et géodésiques dans des régions où il
n'existe pas encore de cartographie
exacte ; f
3° Procéder à des fouilles méthodi-
ques de préhistoire ;
40 Rapporter des empreintes de
gravures, préhistoriques signalées en di-
verses contrées ;
50 Recueillir des documents ethno-
graphiques ;
6° Faire au Tanezrouft des obser-
vations de magnétisme, d'électricité, de
météorologie ;
7° Rapporter du Hoggar des col-
lections d'histoire naturelle ;
8° Faire l'ascension des plus hautes
montagnes du Hoggar, et notamment de
la Gara el Djenoun, sommet de
3.000 mètres encore inviolé (?) ;
9° Faire des études d'anthropologie,
de microbiologie, de sérologie ;
10° Recueillir sur le parcours des
films sonores des fêtes, des tam-tams,
des tournois touareg, des ahals, etc.
Comme on le voit, ces divers objec-
tifs, tendent à des fins à la fois scienti-
fiques et commerciales.
Les unes comme les autres sont bien
faites pour intéresser les Algériens puis-
qu'elles permettront de parfaire la do-
umentation déjà très complète que nous
possédons sur le Sahara grâce au dé-
vouement des professeurs de la Faculté
r Alger qui, endurant parfois les péni-
Mes fatigues des voyages à dos de cha-
meau, ont exploré le désert.
Ce qui nous paraît le plus intéres-
sant et le plus pratique dans la randon-
née qui commencera dimanche et dont
.'itinéraire passe par Ghardaïa, El-Go-
'éa, In-Salah, Aoulef, Gao, Menaka.
«idaI. Tit, Tamanrat et le Hoggar,
Fort-Flatters, Chadamès, Gabès et
Tunis, c'est l'étude d'un nouveau mo-
dèle de moteur encore inexpérimenté
.ur les pistes sahariennes.
Les trois camions de la mission ont
été en effet munis de moteurs Diesel,
qui sont actionnés au mazout. Huit
"ents kilos de mazout suffisent, nous
ht-on dit, pour assurer à chaque véhi-
cule la traversée dulSaharà. Ceux-ci
pouvant porter trois tonnes, il leur reste
donc la possibilité de prendre, avec leur
provision de carburant et leur personnel
navigant, mille kilos de charge utile,
tout en évitant le ravitaillement en cours
de route.
Si l'expérience réussit, et nous le
souhaitons de tout cœur, elle démon-
trera sans doute des possibilités de liai-
sons commerciales relativement économi-
ques entre l'Afrique du Nord et les
régions nigériennes..
Et cela, ce sera déjà beaucoup.
Si, par-dessus le marché, la mission
scientifique saharienne (M.S.S.) rap-
oorte pour être présentés à l'Exposition
coloniale de nombreux documents et
de remarquables films sonores, nous y
applaudirons de tout cœur.
Aussi souhaitons-nous bon voyage
aux membres de la mission qui est com-
posée de MM. le commandant Benard
Le Pontois, commandant, Romain-
Desfossés, commandant en second, et
Mme, infirmière-major, commandant
Le Camus, Mlle Camuzet, secrétai"',
MM. de Saint-Just, Lhorisson, docteur
Xossovitch, Jean Estienne, Moreau,
qig!ln. Benoit, Thomas-Ronault, Fai-
Te, Pargnel, Vigier, et que doit rejoin-
dre en avion le capitaine René Wau-
thier.
Edmond BERLUREAU.
AU PALAIS BOURBON
La nomination d'une commission d'enquête
sur l'affaire Oustric a
est votée par 585 voix contre 10
Paris, 21 novembre (d'un de nos
collaborateurs politiques). — M. Tar-
dieu a pris le seul parti qui lui était
oossible de prendre : il a accepté la
commission d'enquête. Il a compris que
la Chambre serait unanime à la voter
— ce qui effectivement a eu lieu, puis-
que seuls les communistes ont voté con-
're et uniquement pour ne pas faire
comme tout le monde.
On a arrangé un texte nouveau, assez
long, pour que la casuistique gouverne-
mentale puisse éventuellement trouver.
l'échappatoire nécessaire. Mais en fin
de compte, la commission d'enquête a
été acceptée par le président du Con-
seil. L'atmosphère était telle d'ailleurs
que M. Tardieu a été obligé d'exagé-
rer la portée de la commission d'en-
quête et de déclarer solennellement que
tous les dossiers que le gouvernement
possède seront à sa disposition.
Maintenant l'aveu est formel. L'en-
quête parlementaire' a paru indispensa-
ble à la Chambre unanime. Donc celle-
ci estime que les faits dont on parle a
mots couverts sont graves 1 D'autre
vart, le gouvernement a manifesté ces
:ours-cÏ un désir visible d'éviter l'en-
iuête dont on est en droit de se de-
mander si certains membres du cabi-
net n'ont pas besoin d'être sauvés.
Or. quand M. Daladier a déclaré
1 la tribune que l'on racontait dans
Paris que des membres du cabinet
étaient compromis, M. Tardieu n'a pas
Protesté ! 1
Sans doute il est possible que la ma-
:orité cherche à différer la nomination
'le cette commission d'enquête et en-
suite si celle-ci est quand même nommée
7ue les avis du gouvernement essayent
de la noyer sous le flot des dossiers et
les questions accessoires.
Mais le pays comprendra ce que
veut dire cette manière de faire., il
lerra bien que la majorité et le gouver-
temenl cherchent simplement à durer
'rJalgré le scandale, malgré là réprobe-
on des honnêtes gens.
Reste à savoir si la France trouve
digne de son passé d'être gouvernée
vnsi ! On le croit si peu à la Cham-
bre qu'on disait couramment dans les
couloirs : « Le cabinet tient encore !
vais il sombre ! » P.-V. PIOBB.
La séance
Discussion des interpellations
sur la si'nation de notre aviation
La séance est ouverte à 3 h. 30. M.
Fernand Bouisson préside.
La Chambre vaiide l'élection Thé-
bault, dans la 2" circonscription de Ren-
nes.
UNE MOTION
CONTRE LES RECTIFICATIONS
APPORTEES AUX DISCOURS
Le président de la Chambre donne
lecture d'une motion votée à l'unani-
mité par le bureau de l'assemblée char-
gée de faire une enquête sur les recti-
fications apportées par M. Georges Bon-
net à son discours du 14 novembre der-
nier. Cette motion reconnaît la réalité
de ces rectifications et donne acte a
M Baudouin-Bugnet de la recevabilité
df* ses observations. Mais la motion indi-
aue que pour éviter, à l'avenir, le retour
d incidents analogues, il faudrait mo-
difier le règlement pour y introduire
l'interdiction absolue des rectifications.
L'incident clos. la Chambre aborde la
discussion des interpellations sur la si-
t a ion de notre aviation.
UN VIOLENT INCIDENT
M. Bmrëssé socialiste francais fait le
procès des dirigeants du Ministère de
l'air. Il accuse notamment le général
Snconney d'avoir voyagé en Algérie avec
un titre de transport à prix réduit au-
quel il n'avait aucun droit.
Comme il le traite de général escroc
et chef de bande. M. Laurent Eynac.
ministre de l'Air, se lève au banc des
ministres et fait l'éloge du général Sa-
conney. technicien de haute valeur, à
nui le pays doit beaucoup M. Laurent
Fxtw dit que le effectivement accusé par le colonel
Drouof- d'avoir vovag-é en Algérie en
tournée d'inspection au tarif des offi-
ciers en conrré. Après ennuête. le génPT'll
Raconney nui avait fait usasr" d'un titr*
irréeulier fut simplement rappel"5 à l'or-
dre et le colonel Drouot oui s'était livré
A dps violences sur la personne de son
ancien chef fut l'objet d une réprimande
s°vère.
M. Maxence Bible demande si le gé-
r.éral Saconney a remboursé la diffé-
rence de prix de son voyage.
— Oui, répond M. Laurent Eynac, et
il s'agissait d'une somme de 50 francs.
(Exclamations.)
M. Bouëssé continue et dit qu'en ce
qui concerne le matériel, le ministre a
la responsabilité de tout ce qui s'est pas-
sé depuis qu'il est arrivé au pouvoir.
— Ainsi, dit-il, la valeur militaire et
commerciale de notre aviation inspire
au pays, qui a dépensé pour elle 10 mil-
liards, les plus vives inquiétudes.
En terminant, M. Bouësse critique
la politique d'éparpillement qui est la,
négation de tout progrès en aviation
et nous conduit à une foire d'échan-
tillons Sont souffrent, à la fois, l'ar-
mée et la marine (applaudissements à
gauche et à l'extrême-gauche).
La suite de la discussion est renvoyée
à vendredi prochain.
L'affaire Oustric
A la demande de M. Tardien, prési-
dent du Conseil, la Chambre aborde
la discussion de la proposition ten-
dant à la nomination d'une commis-
sion d'enquête sur l'affaire Oustric.
M. Xavier Vallat, rapporteur, donne
lecture de la motion adoptée à l'una-
nimité par la Commission de règle-
ment. Il ajoute que le Parlement ne
peut assurer un droit d'asile spécial à
ceux de ses membres qui pourraient
avoir forfait à un devoir d'honnêteté
et il espère que l'unanimité se fera
dans la Chambre.
— Ce scrutin affirmera, dit-il, que
la Chambre a la volonté de montrer
son honnêteté collective en montrant
à l'opinion publique qu'elle est prête
à faire elle-même, s'il le fallait, les
exécutions nécessaires (vifs applaudis-
sements).
M. Monnet, socialiste, marque sa sa-
tisfaction de l'unanjipriité réalisée à la
Commission de règlement et il se fé-
licite également que le texte adopté
par la commission reproduise en par-
tie le texte rédigé autrefois par Jau-
rès et dit qu'ainsi il a été placé sous
l'invocation du nom du grand tribun
(vils applaudissements).
VIF INCIDENT
- La caution est bourgeoise, observe
M. Xavier Vallat, rapporteur.
— Elle est meilleure qus celle de la
N'Goko Saangha, crie M. Renaudel.
On applaudit à l'extrême-gauche et
à gauche. Mais au centre et à droite
un vacarme formidable éclate. On crie
à Renaudel : « Quotidien !. Quoti-
dien ! »
Comme le vacarme se prolonge M.
Femand Bouisson r'.sp^sid la séance.
O"-k' ièvienc au> bout dé vingt minu-
tes et M Monnet termine en disant
que le parti socialiste veillera à ce que
la commission d'enquête ne soit pas
une commission d'étouffement.
M. CHERON A LA TRIBUNE
M. Henry Chéron, garde des Sceaux,
monte à la tribune. On applaudit sur
de nombreux bancs.
M Chéron fait connaître que le gou-
vernement, qui n'aurait pu accepter les
deux premières résolutions, donne sort
adhésion à celle de la Commission de
règlement (vifs applaudissements).
Lorateur déclare qu'il a accepté la
fonction de garde des Sceaux avec la
résolution très arrêtée de procéder à
un nettoyage complet et profond et aus-
si avec la volonté formelle de faire
sentir à tous qu'il existe une justice
dans le pays. qu'elle n'est pas seule-
ment faite pour les pauvres diables et
que plus haut sont placés dans leur
condition sociale ceux qui commettent
des infractions pénales, plus lourdement
la loi doit s abattre sur eux .(vifs ap-
plaudissements).
M. Chéron dit qu'il a toujours dé-
plore l'intrusion; des affaires dans la
politique. 1
— Assurer fermement le respect des
loi3 remettre à leur place les choses
et les gens est, dit-il, dans le do-
maine judiciaire un des devoirs essen-
tiels de l'après-guerre. L'orateur le rem-
plira sans faiblesse (vifs applaudisse-
ments). -
Mais M. Chéron déclare qu'il entend
être libre. Je n'ai pas besoin dit-il, de
rappeler que la justice se rend dans les
prétoires.
L'action d'une commission d'enquête
ne peut se confondre avec celle des
tribunaux voilà le principe que les pro-
positions Monnet et Daladier mécon-
naissaient. Mais la Chambre peut or-
donner une enquête sur des faits con-
nexes à ceux qui1 font l'objet d'une in-
formation judiciaire. Autant le gouver-
nement se serait opposé à un empié-
tement sur le pouvoir judiciaire, "autant
il lui parait raisonnable d'admettre* que
la Chambre, justement émue des atta-
ques 7des détracteurs du régime, pren-
ne des mesures nécessaires pour que
l'indépendance des représentants du
peuple ne puisse être suspectée.
lt. Chéron conclut en déclarant que
le concours loyal du gouvernement ne
fera pas défaut à la Chambre.
- Si l'enquête peut purifier l'atmos-
phère des accusations injustifiées qui
l'empoisonnent comme des défaillances
qui les provoquent, dit-il, c'est la démo-
cratie que le gouvernement et le Parle-
ment auront défendue. (Applaudisse-
ments).
1131. Doriot déclare que l'enquête pro-
posée n'inspire aucune confiance aux
communistes. Ils savent trop qu'elle
n'aboutira à aucun résultat. Donc ils
ne la voteront pas.
(LIRE LA SUITE EN DERNIÈRE HEURE)
1.
En l'honneur
de la vierge de Domrémy
Londres, 21 novembre. — Sur l'em-
placement même où fut brûlée Jeanne
d'Arc, à Rouen, une chapelle va être
construite.
Cette idée a été lancée par un grou-
pe de jeunes anglaises membres de l'Al-
liance sociale et politique de Sainte-
Jeanne. >
La pose de la première 'pierre est
prévue pour le mois de mai prochain et
l'Alliance a déjà commencé à solliciter
des donations. Sur la liste des premiers
souscripteurs très nombreux déjà, et
parmi ceux qui ont promis leur appui
moral, on relève les noms de personna-
lités très marquantes telles que le duc
Norfolk. la comtesse de Warwick, sir
Henry Wood, chef d'orchestre, chevalier
ae la Légion d'honneur, Georges Ber-
nard Shaw et deux femmes membres
du Parlement, miss Helen Walkilson et
miss Marion Phillips.
LE TERRIBLE ACCIDENT DE TABLAT-L'ARBA
Il y eut une dizaine de morts et de nombreux blessés
L'autobus gisant à 150 mètres au fond du ravin
L'affaire est venue, hier, devant le tribunal correctionnel d'Alger.
(Détails en 2e page.)
Le krach de la banque Oustric
LE FINANCIER EST CONFRONTE
AVEC LE NEGOCIANT
EN CHAUSSURES EHRLICH
Paris, 21 novembre. — M. Brack, juge
d'instruction, a confronté cet après-
midi le financier Oustric et le négo-
ciant en chaussures Ehrlich au sujet
du rôle joué par chacun d'eux dans les
faits qui font l'objet de la plainte de
M. Vuillaume, actionnaire et commis-
saire aux comptes de la société. Le ma-
gistrat doit ensuite confronter les in-
culpés avec le plaignant.
LES AGISSEMENTS D'OUSTRIC
A L'EGARD DE LA « HOLFRA »
Des faits qui ont motivé la plainte
déposée par MM. Thierrée et de Ri-
vaud, il ressort que les deux syndicats
dont ils sont présidents, le Syndicat des
banquiers des valeurs à terme et le
Syndicat des banquiers des valeurs au
comptant, possèdent 12.000 titres de la
« Holfra ». La « Holfra » détient les
titres de très nombreuses sociétés. M.
Oustric aurait vendu, engagé ou remis
en couverture la plus grande partie de
ces titres. D'autre part, la cotation des
parts « Holfra » aurait été obtenue le
10 septembre dernier, grâce à la pro-
duction d'une situation dans laquelle
on faisait état de titres des sociétés
« Chaussures françaises, chaussures
Raoul, chaussures Monteux, fil Desur-
mont » jusqu'à concurrence de 400 mil-
lions. Or, ces titres n'étaient plus en
possession de la, "HQlfra » à cette date.
Enfin, Oustric aurait non seulement
vidé ainsi le portefeuille de là c Hol-
fra », mais encore aurait endetté cette
société de 760 millions vis-à-vis de la
banque Oustric.
L'expertise ordonnée par le juge
d'instruction en vertu de l'article 419
du Code pénal, devant être contradic-
toire, Oustric, par l'organe de son avo-
cat, Me Bizos, a désigné trois autres ex-
perts comptables : MM. Jacob Léon et
Quinel. On sait d'autre part, qu'une
deuxième instruction sera nécessaire
dans cette affaire, et que M. Audibert
a été chargé de la mener.
Répétons que c'est en mars 1327, que
ce magistrat fut saisi d'un réquisitoire
contre Maixandeau et Rochette et tous
autres pour cotation fictive hors cote
de certaines valeurs auxquelles s'inté
ressaient un certain nombre de ban
quiers. En juin, dernier, MM. Doyen et
Robinet, experts du parquet, déposaient
entre les mains du juge d'instruction
leur rapport où ils signalaient les agis-
sements frauduleux de certains ban-
quiers en dehors de ceux visés par l'en-
quête. Maixandeau, Rochette et Tho-
rel, par l'intermédiaire du jcurnal fi-
nancier « Bourse et Finances », gon-
flaient artificiellement la valeur de cer-
tains titres et trompaient ainsi le pu-
blic auquel ils les plaçaient, commet-
tant de ce fait le délit d'escroquerie
Aujourd' hui : 8 pages
EN DEUXIÈME PAGE :
Les Echos de Charles-Franc.
Conseil municipal d'Alger..
Les tribunaux.
La vie sportive.
EN TROISIÈME PAGE :
Le samedi de la femme.
Chez les Agriculteurs.
FN QUATRIÈME PAGE :
Dernière heure.
EN CINQUIÈME PAGE :
A travers Alger.
Dans les départements algériens.
Le prix de littérature sportive
C'EST NOTRE CONFRERE HENRY
DECOIN QUI EST CHOISI COMME
LAUREAT
Paris, 21 novembre. — Le jury du
prix de littérature sportive (Prix Jem),
vient de choisir comme lauréat. M. Hen-
ry Decoin, pour son roman « Quinze
rounds *
Avaient obtenu des vo;x : Edouard
des Courières (Physiologie de la boxe),
Cazanave « Le Stade aux cent portes »
H. Chabrol « La chair est forte ».
Le prix Jem qui pourrait bien devenir
une sorte de « prix Goncourt des spor-
tifs » récompense une des œuvres les
plus originales de la jeune littérature
en ces dernières années. C est le roman
du « boxeur sur le ring », récit fiévreux,
hallucinant, exprimé à la première per
sonne, d'un de ces poignants combats
du Vel' d'Hiv' dont on connaît l'attrac-
tion sur l'élite autant que sur la masse.
Drame effroyable, film psychologique
d'une richesse et d'une sp.'eur incroya-
bles que Marcel Proust aurait aimé et
qu'il faut considérer comme une remar-
quable réussite en un genre éminem-
ment difficile.
Le général ltlordacq
publie le
« Ministre Clemenceau »
Paris, 21 novembre. — Le général
Mordacq, qui fut chef du cabinet mi-
litaire de Clemenceau, vient de publier
un livre intitulé : « Le ministre Cle- ;
menceau, journal d'un témoin ».
Il y parle notamment des moyens
employés pour faire parvenir des tracts
de propagande alliée au delà ; des li-
gnes ennemies. Il écrit à ce sujet :
- Le G.Q.G., sous l'impulsion IÜ"
général Pétain, qui avait promis à Cle- •
menceau de pousser activement ses
études, présenta bientôt une grenade
V. B. qui donna d'excellents résultats.
Malheureusement elle ne portait qu'à
deux cents mètres et ce n'était pas
suffisant puisque en de nombreuses par-
ties du front la zone interdite s'éten-
dait très souvent au delà de cette lar-
geur. Les techerches continuèrent et
presque aussitôt (mars 1918) le capi-
taine Naud et M. Paonesse prtisentè- -
rent un projectile de 75. Il pouvait -
être utilisé comme lancement de tracts
à toutes portées normales de ce canon.
Bien entendu l'envol de tracts par
avions continuait comme par le pas-
sé, mais son rendement forcément res-
tait toujours très limité. Avec l'appa-
rition de la grenade V.B. et du lance-
tracts de 75 4a propagande prit un ;
développement énorme. On peut dire
sans exagération que, par rapport à
1917, elle fut véritablement centuplée
à tous points de vue, les résultats com-
pris.
Les Allemands ne tardèrent pas &
se rendre compte des effets de cette ■
propagande. Le maréchal Hindenburg..
dans un ordre du jour à l'armée alle-
mande, daté du 2 septembre 1918, dit:
— Cette campagne contre notre, es-
prit, l'ennemi la poursuit à l'aide de
différents moyens : il inonde notre
front non seulement d'un fsu roulant
d'artillerie, mais encore 'd'un feu rou-
lant de papiers imprimés. Nos soldats
du front occidental ont livré au mois
de mai 84.000 de ces tracts ennemis,
au mois de juin 120.000 et au mois-
de juillet 300.000. C'est un bel accrois-
sement, cela représente pour le mois
de juillet 10.000 flèches empoisonnées
par jour, 10.000 essais quotidiens de
faire perdre à chaque soldat et à l'en-
semble des troupes leur foi en la jus-
tice de notre cause ; leur énergie et
leur confiance dans la victoire finale
et encore devons-nous compter avec
ce fait qu'un grand nombre de tracts
ennemis ne tombent pas entre nos
r-iains.
Il est juste d'ajouter que les Alle-
mands. eurent recours, peut-être avec ;
moins d'ingéniosité, à-une pareille pro-
pagande, mais elle. fut chez nous sans -
effet, pas plus sur le • moral de nos
troupes que sur celui jde l'arrière.
LA CHORALE DES INSTITUTRICES DE PRAGUE
- SE FAIT ENTENDRE A PARIS
(Clicne c retu. eariuen »)
La chorale des institutrices de Pra-
gue s'est fait entendre, hier, à la salle
Gaveau et, aujourdhui, aux concerts
Lamoureux, sous le patronage de M.
Stefan Osusky, ministre de Tchécoslo-
vaquie à Paris, et avec la collaboration
du Syndicat national des instituteurs
et institutrices de France et des co-
lonies.
La fondation de cette chorale se rat-
tache à la tradition selon laquelle les
maîtres d'école, tchécoslovaques sont
d'excellents maîtres de musique et des
musiciens de haute culture. Ils se sont
ainsi groupés en chorale dont la plus
ancienne est celle des instituteurs de
Prague. Sur le modèle de ce célèbre
groupement. le professeur Spilka avait
fondé, en 1912, une chorale d'institu-
trices qui. en 1914. sous la direction
de M. Metod Dolezil, commençait e
donner les plus brillantes promesses
d'avenir. Depuis la proclamation de
l'indépendance, elle a repris son acti-
vité; très vite elle a été en état de
donner des auditions justement admi-'
rées..
La chorale des institutrices de Prague
groupe quarante-cinq cantatrices qui,
toutes formées individuellement par des
maîtres particuliers, avaient acquis,
avants d'être admises dans le chœur,
une culture approfondie de l'art vocal.
Son directeur actuel, M.. Metod Vy-
metal, la guide avec le souci de tirer
tout le parti possible des riches res-
sources particulières à la voix fémi-
nine pour le perfectionnement de l'art
choral.. ;,:;:-
Le soin d'entretenir et de perfection-
ner chez les exécutànts la haute cul-
ture du chant est confié au main'e :;;
tchèque Ota Hinke.
La chorale des institutrices de Pra-
gue a effectué, au cours de ces der» u,
nières annéçs, des tournées triompha- -1
les à l'étranger, notamment à Vienne,
à Cracovie, à Lvov, à Lodz, à Varso.
vie. ,<
Elle donnera à Paris huit auditions a
et effectuera ensuite une tournée en
province, notamment au Havre, à Di":;;
jon, à Lyon, à Clermont-Ferrand, à.
Lille, à Reims, à Nancy, à Strasbourg^
HÉLAS I
— An fond, dans ce malaise cour-
tier, le plus malade c'est encore le
client.
(Cliché 4 Petit Parlslan »)
Télégrammes: ÉCHO ALGER 25 CENTIMES ■ Chèques Postaux: 19-25
19° Année » N° 7714
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Une mission scientifique
va étudier le Sahara
On ne compte plus les missions qui,
depuis la traversée du désert par
Haart et Audouin-Dubreuil en 1923,
et les missions des chambres de com-
merce algériennes en 1926, ont, en au-
tomobille, parcouru le Sahara.
Celles-ci auraient ouvert la voie,
montré des possibilités de liaisons, en-
couragé les gouvernements à améliorer
l'ancienne route des caravanes par la
réfection des pistes chamelières et fait
comprendre que le Sahara n'était plus,
avec les moyens de locomotion modernes,
(Cliché Raynal.)
Les membres de la M.S.S. à leur débarquement du « Dal-Piaz » (de gauche à
droite) le capitaine de vaisseau Le Camus, le commandant Benard Le Pontois,
M. Romain Desfossés, Mme Romain Desfossés, M. Jean Esticnne
une barrière entre nos possessions nord-
africaines, mais qu'il pouvait devenir
un lien.
Depuis, on a vu, en même temps
que quelques centaines de touristes, dont
certains portent des noms illustres, nom-
bre de missions aller étudier dans des
régions diverses de cet immense terri-
toire les moeurs, la faune et la flore,
la préhistoire, ainsi que la possibilité
d&--C'lUtruire un chemin de fer et celle
d'y établir des bases d'aviation.
Et voici qu'un nouveau convoi de
savants s'apprête à son tour à décou-
vrir quelque chose au Sahara.
Certains sont, ici, nous ont appris
leurs communiqués, depuis quelques
jours ; les autres sont arrivés hier à
14 heures par le paquebot « Président-
dal-Piaz ».
Le général Meynier, directeur des
Territoires du Sud, dont ils vont être
les administrés pendant la plus grande
partie de leur voyage, les a salués à
leur arrivée. Il a pu se rendre compte,
en voyant le commandant Benard Le
Pontois, chef de la mission, et ses
adjoints immédiats, que la caravane se-
rait conduite militairement, car ceux des
membres de la mission qui n'appartien-
nent pas à l'armée navale sont vêtus
d'uniformes sobres, mais élégants et
coiffés de casquettes du type réglemen-
taire sur lesquelles un écuson indique
leur but : « M.S.S. » (mission scien-
tifique saharienne)
Il n'en faut pas plus pour obtenir
des Touareg ou des Bambaras une ad-
miration nécessaire à la bonne conduite
dl"&: 'h1rJ ~c scientifiques qui sont le but
de la mission. Aussi sommes-nous con-
vaincus que celles-ci seront menées à
bien.
Elles se résument en ceci :
1° Démontrer que des camions mu-
nis de moteurs Diesel à mazout ont un
rayon d'action double que les voitures
à essence ;
2° Faire des levés trigonométriques
et géodésiques dans des régions où il
n'existe pas encore de cartographie
exacte ; f
3° Procéder à des fouilles méthodi-
ques de préhistoire ;
40 Rapporter des empreintes de
gravures, préhistoriques signalées en di-
verses contrées ;
50 Recueillir des documents ethno-
graphiques ;
6° Faire au Tanezrouft des obser-
vations de magnétisme, d'électricité, de
météorologie ;
7° Rapporter du Hoggar des col-
lections d'histoire naturelle ;
8° Faire l'ascension des plus hautes
montagnes du Hoggar, et notamment de
la Gara el Djenoun, sommet de
3.000 mètres encore inviolé (?) ;
9° Faire des études d'anthropologie,
de microbiologie, de sérologie ;
10° Recueillir sur le parcours des
films sonores des fêtes, des tam-tams,
des tournois touareg, des ahals, etc.
Comme on le voit, ces divers objec-
tifs, tendent à des fins à la fois scienti-
fiques et commerciales.
Les unes comme les autres sont bien
faites pour intéresser les Algériens puis-
qu'elles permettront de parfaire la do-
umentation déjà très complète que nous
possédons sur le Sahara grâce au dé-
vouement des professeurs de la Faculté
r Alger qui, endurant parfois les péni-
Mes fatigues des voyages à dos de cha-
meau, ont exploré le désert.
Ce qui nous paraît le plus intéres-
sant et le plus pratique dans la randon-
née qui commencera dimanche et dont
.'itinéraire passe par Ghardaïa, El-Go-
'éa, In-Salah, Aoulef, Gao, Menaka.
«idaI. Tit, Tamanrat et le Hoggar,
Fort-Flatters, Chadamès, Gabès et
Tunis, c'est l'étude d'un nouveau mo-
dèle de moteur encore inexpérimenté
.ur les pistes sahariennes.
Les trois camions de la mission ont
été en effet munis de moteurs Diesel,
qui sont actionnés au mazout. Huit
"ents kilos de mazout suffisent, nous
ht-on dit, pour assurer à chaque véhi-
cule la traversée dulSaharà. Ceux-ci
pouvant porter trois tonnes, il leur reste
donc la possibilité de prendre, avec leur
provision de carburant et leur personnel
navigant, mille kilos de charge utile,
tout en évitant le ravitaillement en cours
de route.
Si l'expérience réussit, et nous le
souhaitons de tout cœur, elle démon-
trera sans doute des possibilités de liai-
sons commerciales relativement économi-
ques entre l'Afrique du Nord et les
régions nigériennes..
Et cela, ce sera déjà beaucoup.
Si, par-dessus le marché, la mission
scientifique saharienne (M.S.S.) rap-
oorte pour être présentés à l'Exposition
coloniale de nombreux documents et
de remarquables films sonores, nous y
applaudirons de tout cœur.
Aussi souhaitons-nous bon voyage
aux membres de la mission qui est com-
posée de MM. le commandant Benard
Le Pontois, commandant, Romain-
Desfossés, commandant en second, et
Mme, infirmière-major, commandant
Le Camus, Mlle Camuzet, secrétai"',
MM. de Saint-Just, Lhorisson, docteur
Xossovitch, Jean Estienne, Moreau,
qig!ln. Benoit, Thomas-Ronault, Fai-
Te, Pargnel, Vigier, et que doit rejoin-
dre en avion le capitaine René Wau-
thier.
Edmond BERLUREAU.
AU PALAIS BOURBON
La nomination d'une commission d'enquête
sur l'affaire Oustric a
est votée par 585 voix contre 10
Paris, 21 novembre (d'un de nos
collaborateurs politiques). — M. Tar-
dieu a pris le seul parti qui lui était
oossible de prendre : il a accepté la
commission d'enquête. Il a compris que
la Chambre serait unanime à la voter
— ce qui effectivement a eu lieu, puis-
que seuls les communistes ont voté con-
're et uniquement pour ne pas faire
comme tout le monde.
On a arrangé un texte nouveau, assez
long, pour que la casuistique gouverne-
mentale puisse éventuellement trouver.
l'échappatoire nécessaire. Mais en fin
de compte, la commission d'enquête a
été acceptée par le président du Con-
seil. L'atmosphère était telle d'ailleurs
que M. Tardieu a été obligé d'exagé-
rer la portée de la commission d'en-
quête et de déclarer solennellement que
tous les dossiers que le gouvernement
possède seront à sa disposition.
Maintenant l'aveu est formel. L'en-
quête parlementaire' a paru indispensa-
ble à la Chambre unanime. Donc celle-
ci estime que les faits dont on parle a
mots couverts sont graves 1 D'autre
vart, le gouvernement a manifesté ces
:ours-cÏ un désir visible d'éviter l'en-
iuête dont on est en droit de se de-
mander si certains membres du cabi-
net n'ont pas besoin d'être sauvés.
Or. quand M. Daladier a déclaré
1 la tribune que l'on racontait dans
Paris que des membres du cabinet
étaient compromis, M. Tardieu n'a pas
Protesté ! 1
Sans doute il est possible que la ma-
:orité cherche à différer la nomination
'le cette commission d'enquête et en-
suite si celle-ci est quand même nommée
7ue les avis du gouvernement essayent
de la noyer sous le flot des dossiers et
les questions accessoires.
Mais le pays comprendra ce que
veut dire cette manière de faire., il
lerra bien que la majorité et le gouver-
temenl cherchent simplement à durer
'rJalgré le scandale, malgré là réprobe-
on des honnêtes gens.
Reste à savoir si la France trouve
digne de son passé d'être gouvernée
vnsi ! On le croit si peu à la Cham-
bre qu'on disait couramment dans les
couloirs : « Le cabinet tient encore !
vais il sombre ! » P.-V. PIOBB.
La séance
Discussion des interpellations
sur la si'nation de notre aviation
La séance est ouverte à 3 h. 30. M.
Fernand Bouisson préside.
La Chambre vaiide l'élection Thé-
bault, dans la 2" circonscription de Ren-
nes.
UNE MOTION
CONTRE LES RECTIFICATIONS
APPORTEES AUX DISCOURS
Le président de la Chambre donne
lecture d'une motion votée à l'unani-
mité par le bureau de l'assemblée char-
gée de faire une enquête sur les recti-
fications apportées par M. Georges Bon-
net à son discours du 14 novembre der-
nier. Cette motion reconnaît la réalité
de ces rectifications et donne acte a
M Baudouin-Bugnet de la recevabilité
df* ses observations. Mais la motion indi-
aue que pour éviter, à l'avenir, le retour
d incidents analogues, il faudrait mo-
difier le règlement pour y introduire
l'interdiction absolue des rectifications.
L'incident clos. la Chambre aborde la
discussion des interpellations sur la si-
t a ion de notre aviation.
UN VIOLENT INCIDENT
M. Bmrëssé socialiste francais fait le
procès des dirigeants du Ministère de
l'air. Il accuse notamment le général
Snconney d'avoir voyagé en Algérie avec
un titre de transport à prix réduit au-
quel il n'avait aucun droit.
Comme il le traite de général escroc
et chef de bande. M. Laurent Eynac.
ministre de l'Air, se lève au banc des
ministres et fait l'éloge du général Sa-
conney. technicien de haute valeur, à
nui le pays doit beaucoup M. Laurent
Fxtw dit que le effectivement accusé par le colonel
Drouof- d'avoir vovag-é en Algérie en
tournée d'inspection au tarif des offi-
ciers en conrré. Après ennuête. le génPT'll
Raconney nui avait fait usasr" d'un titr*
irréeulier fut simplement rappel"5 à l'or-
dre et le colonel Drouot oui s'était livré
A dps violences sur la personne de son
ancien chef fut l'objet d une réprimande
s°vère.
M. Maxence Bible demande si le gé-
r.éral Saconney a remboursé la diffé-
rence de prix de son voyage.
— Oui, répond M. Laurent Eynac, et
il s'agissait d'une somme de 50 francs.
(Exclamations.)
M. Bouëssé continue et dit qu'en ce
qui concerne le matériel, le ministre a
la responsabilité de tout ce qui s'est pas-
sé depuis qu'il est arrivé au pouvoir.
— Ainsi, dit-il, la valeur militaire et
commerciale de notre aviation inspire
au pays, qui a dépensé pour elle 10 mil-
liards, les plus vives inquiétudes.
En terminant, M. Bouësse critique
la politique d'éparpillement qui est la,
négation de tout progrès en aviation
et nous conduit à une foire d'échan-
tillons Sont souffrent, à la fois, l'ar-
mée et la marine (applaudissements à
gauche et à l'extrême-gauche).
La suite de la discussion est renvoyée
à vendredi prochain.
L'affaire Oustric
A la demande de M. Tardien, prési-
dent du Conseil, la Chambre aborde
la discussion de la proposition ten-
dant à la nomination d'une commis-
sion d'enquête sur l'affaire Oustric.
M. Xavier Vallat, rapporteur, donne
lecture de la motion adoptée à l'una-
nimité par la Commission de règle-
ment. Il ajoute que le Parlement ne
peut assurer un droit d'asile spécial à
ceux de ses membres qui pourraient
avoir forfait à un devoir d'honnêteté
et il espère que l'unanimité se fera
dans la Chambre.
— Ce scrutin affirmera, dit-il, que
la Chambre a la volonté de montrer
son honnêteté collective en montrant
à l'opinion publique qu'elle est prête
à faire elle-même, s'il le fallait, les
exécutions nécessaires (vifs applaudis-
sements).
M. Monnet, socialiste, marque sa sa-
tisfaction de l'unanjipriité réalisée à la
Commission de règlement et il se fé-
licite également que le texte adopté
par la commission reproduise en par-
tie le texte rédigé autrefois par Jau-
rès et dit qu'ainsi il a été placé sous
l'invocation du nom du grand tribun
(vils applaudissements).
VIF INCIDENT
- La caution est bourgeoise, observe
M. Xavier Vallat, rapporteur.
— Elle est meilleure qus celle de la
N'Goko Saangha, crie M. Renaudel.
On applaudit à l'extrême-gauche et
à gauche. Mais au centre et à droite
un vacarme formidable éclate. On crie
à Renaudel : « Quotidien !. Quoti-
dien ! »
Comme le vacarme se prolonge M.
Femand Bouisson r'.sp^sid la séance.
O"-k' ièvienc au> bout dé vingt minu-
tes et M Monnet termine en disant
que le parti socialiste veillera à ce que
la commission d'enquête ne soit pas
une commission d'étouffement.
M. CHERON A LA TRIBUNE
M. Henry Chéron, garde des Sceaux,
monte à la tribune. On applaudit sur
de nombreux bancs.
M Chéron fait connaître que le gou-
vernement, qui n'aurait pu accepter les
deux premières résolutions, donne sort
adhésion à celle de la Commission de
règlement (vifs applaudissements).
Lorateur déclare qu'il a accepté la
fonction de garde des Sceaux avec la
résolution très arrêtée de procéder à
un nettoyage complet et profond et aus-
si avec la volonté formelle de faire
sentir à tous qu'il existe une justice
dans le pays. qu'elle n'est pas seule-
ment faite pour les pauvres diables et
que plus haut sont placés dans leur
condition sociale ceux qui commettent
des infractions pénales, plus lourdement
la loi doit s abattre sur eux .(vifs ap-
plaudissements).
M. Chéron dit qu'il a toujours dé-
plore l'intrusion; des affaires dans la
politique. 1
— Assurer fermement le respect des
loi3 remettre à leur place les choses
et les gens est, dit-il, dans le do-
maine judiciaire un des devoirs essen-
tiels de l'après-guerre. L'orateur le rem-
plira sans faiblesse (vifs applaudisse-
ments). -
Mais M. Chéron déclare qu'il entend
être libre. Je n'ai pas besoin dit-il, de
rappeler que la justice se rend dans les
prétoires.
L'action d'une commission d'enquête
ne peut se confondre avec celle des
tribunaux voilà le principe que les pro-
positions Monnet et Daladier mécon-
naissaient. Mais la Chambre peut or-
donner une enquête sur des faits con-
nexes à ceux qui1 font l'objet d'une in-
formation judiciaire. Autant le gouver-
nement se serait opposé à un empié-
tement sur le pouvoir judiciaire, "autant
il lui parait raisonnable d'admettre* que
la Chambre, justement émue des atta-
ques 7des détracteurs du régime, pren-
ne des mesures nécessaires pour que
l'indépendance des représentants du
peuple ne puisse être suspectée.
lt. Chéron conclut en déclarant que
le concours loyal du gouvernement ne
fera pas défaut à la Chambre.
- Si l'enquête peut purifier l'atmos-
phère des accusations injustifiées qui
l'empoisonnent comme des défaillances
qui les provoquent, dit-il, c'est la démo-
cratie que le gouvernement et le Parle-
ment auront défendue. (Applaudisse-
ments).
1131. Doriot déclare que l'enquête pro-
posée n'inspire aucune confiance aux
communistes. Ils savent trop qu'elle
n'aboutira à aucun résultat. Donc ils
ne la voteront pas.
(LIRE LA SUITE EN DERNIÈRE HEURE)
1.
En l'honneur
de la vierge de Domrémy
Londres, 21 novembre. — Sur l'em-
placement même où fut brûlée Jeanne
d'Arc, à Rouen, une chapelle va être
construite.
Cette idée a été lancée par un grou-
pe de jeunes anglaises membres de l'Al-
liance sociale et politique de Sainte-
Jeanne. >
La pose de la première 'pierre est
prévue pour le mois de mai prochain et
l'Alliance a déjà commencé à solliciter
des donations. Sur la liste des premiers
souscripteurs très nombreux déjà, et
parmi ceux qui ont promis leur appui
moral, on relève les noms de personna-
lités très marquantes telles que le duc
Norfolk. la comtesse de Warwick, sir
Henry Wood, chef d'orchestre, chevalier
ae la Légion d'honneur, Georges Ber-
nard Shaw et deux femmes membres
du Parlement, miss Helen Walkilson et
miss Marion Phillips.
LE TERRIBLE ACCIDENT DE TABLAT-L'ARBA
Il y eut une dizaine de morts et de nombreux blessés
L'autobus gisant à 150 mètres au fond du ravin
L'affaire est venue, hier, devant le tribunal correctionnel d'Alger.
(Détails en 2e page.)
Le krach de la banque Oustric
LE FINANCIER EST CONFRONTE
AVEC LE NEGOCIANT
EN CHAUSSURES EHRLICH
Paris, 21 novembre. — M. Brack, juge
d'instruction, a confronté cet après-
midi le financier Oustric et le négo-
ciant en chaussures Ehrlich au sujet
du rôle joué par chacun d'eux dans les
faits qui font l'objet de la plainte de
M. Vuillaume, actionnaire et commis-
saire aux comptes de la société. Le ma-
gistrat doit ensuite confronter les in-
culpés avec le plaignant.
LES AGISSEMENTS D'OUSTRIC
A L'EGARD DE LA « HOLFRA »
Des faits qui ont motivé la plainte
déposée par MM. Thierrée et de Ri-
vaud, il ressort que les deux syndicats
dont ils sont présidents, le Syndicat des
banquiers des valeurs à terme et le
Syndicat des banquiers des valeurs au
comptant, possèdent 12.000 titres de la
« Holfra ». La « Holfra » détient les
titres de très nombreuses sociétés. M.
Oustric aurait vendu, engagé ou remis
en couverture la plus grande partie de
ces titres. D'autre part, la cotation des
parts « Holfra » aurait été obtenue le
10 septembre dernier, grâce à la pro-
duction d'une situation dans laquelle
on faisait état de titres des sociétés
« Chaussures françaises, chaussures
Raoul, chaussures Monteux, fil Desur-
mont » jusqu'à concurrence de 400 mil-
lions. Or, ces titres n'étaient plus en
possession de la, "HQlfra » à cette date.
Enfin, Oustric aurait non seulement
vidé ainsi le portefeuille de là c Hol-
fra », mais encore aurait endetté cette
société de 760 millions vis-à-vis de la
banque Oustric.
L'expertise ordonnée par le juge
d'instruction en vertu de l'article 419
du Code pénal, devant être contradic-
toire, Oustric, par l'organe de son avo-
cat, Me Bizos, a désigné trois autres ex-
perts comptables : MM. Jacob Léon et
Quinel. On sait d'autre part, qu'une
deuxième instruction sera nécessaire
dans cette affaire, et que M. Audibert
a été chargé de la mener.
Répétons que c'est en mars 1327, que
ce magistrat fut saisi d'un réquisitoire
contre Maixandeau et Rochette et tous
autres pour cotation fictive hors cote
de certaines valeurs auxquelles s'inté
ressaient un certain nombre de ban
quiers. En juin, dernier, MM. Doyen et
Robinet, experts du parquet, déposaient
entre les mains du juge d'instruction
leur rapport où ils signalaient les agis-
sements frauduleux de certains ban-
quiers en dehors de ceux visés par l'en-
quête. Maixandeau, Rochette et Tho-
rel, par l'intermédiaire du jcurnal fi-
nancier « Bourse et Finances », gon-
flaient artificiellement la valeur de cer-
tains titres et trompaient ainsi le pu-
blic auquel ils les plaçaient, commet-
tant de ce fait le délit d'escroquerie
Aujourd' hui : 8 pages
EN DEUXIÈME PAGE :
Les Echos de Charles-Franc.
Conseil municipal d'Alger..
Les tribunaux.
La vie sportive.
EN TROISIÈME PAGE :
Le samedi de la femme.
Chez les Agriculteurs.
FN QUATRIÈME PAGE :
Dernière heure.
EN CINQUIÈME PAGE :
A travers Alger.
Dans les départements algériens.
Le prix de littérature sportive
C'EST NOTRE CONFRERE HENRY
DECOIN QUI EST CHOISI COMME
LAUREAT
Paris, 21 novembre. — Le jury du
prix de littérature sportive (Prix Jem),
vient de choisir comme lauréat. M. Hen-
ry Decoin, pour son roman « Quinze
rounds *
Avaient obtenu des vo;x : Edouard
des Courières (Physiologie de la boxe),
Cazanave « Le Stade aux cent portes »
H. Chabrol « La chair est forte ».
Le prix Jem qui pourrait bien devenir
une sorte de « prix Goncourt des spor-
tifs » récompense une des œuvres les
plus originales de la jeune littérature
en ces dernières années. C est le roman
du « boxeur sur le ring », récit fiévreux,
hallucinant, exprimé à la première per
sonne, d'un de ces poignants combats
du Vel' d'Hiv' dont on connaît l'attrac-
tion sur l'élite autant que sur la masse.
Drame effroyable, film psychologique
d'une richesse et d'une sp.'eur incroya-
bles que Marcel Proust aurait aimé et
qu'il faut considérer comme une remar-
quable réussite en un genre éminem-
ment difficile.
Le général ltlordacq
publie le
« Ministre Clemenceau »
Paris, 21 novembre. — Le général
Mordacq, qui fut chef du cabinet mi-
litaire de Clemenceau, vient de publier
un livre intitulé : « Le ministre Cle- ;
menceau, journal d'un témoin ».
Il y parle notamment des moyens
employés pour faire parvenir des tracts
de propagande alliée au delà ; des li-
gnes ennemies. Il écrit à ce sujet :
- Le G.Q.G., sous l'impulsion IÜ"
général Pétain, qui avait promis à Cle- •
menceau de pousser activement ses
études, présenta bientôt une grenade
V. B. qui donna d'excellents résultats.
Malheureusement elle ne portait qu'à
deux cents mètres et ce n'était pas
suffisant puisque en de nombreuses par-
ties du front la zone interdite s'éten-
dait très souvent au delà de cette lar-
geur. Les techerches continuèrent et
presque aussitôt (mars 1918) le capi-
taine Naud et M. Paonesse prtisentè- -
rent un projectile de 75. Il pouvait -
être utilisé comme lancement de tracts
à toutes portées normales de ce canon.
Bien entendu l'envol de tracts par
avions continuait comme par le pas-
sé, mais son rendement forcément res-
tait toujours très limité. Avec l'appa-
rition de la grenade V.B. et du lance-
tracts de 75 4a propagande prit un ;
développement énorme. On peut dire
sans exagération que, par rapport à
1917, elle fut véritablement centuplée
à tous points de vue, les résultats com-
pris.
Les Allemands ne tardèrent pas &
se rendre compte des effets de cette ■
propagande. Le maréchal Hindenburg..
dans un ordre du jour à l'armée alle-
mande, daté du 2 septembre 1918, dit:
— Cette campagne contre notre, es-
prit, l'ennemi la poursuit à l'aide de
différents moyens : il inonde notre
front non seulement d'un fsu roulant
d'artillerie, mais encore 'd'un feu rou-
lant de papiers imprimés. Nos soldats
du front occidental ont livré au mois
de mai 84.000 de ces tracts ennemis,
au mois de juin 120.000 et au mois-
de juillet 300.000. C'est un bel accrois-
sement, cela représente pour le mois
de juillet 10.000 flèches empoisonnées
par jour, 10.000 essais quotidiens de
faire perdre à chaque soldat et à l'en-
semble des troupes leur foi en la jus-
tice de notre cause ; leur énergie et
leur confiance dans la victoire finale
et encore devons-nous compter avec
ce fait qu'un grand nombre de tracts
ennemis ne tombent pas entre nos
r-iains.
Il est juste d'ajouter que les Alle-
mands. eurent recours, peut-être avec ;
moins d'ingéniosité, à-une pareille pro-
pagande, mais elle. fut chez nous sans -
effet, pas plus sur le • moral de nos
troupes que sur celui jde l'arrière.
LA CHORALE DES INSTITUTRICES DE PRAGUE
- SE FAIT ENTENDRE A PARIS
(Clicne c retu. eariuen »)
La chorale des institutrices de Pra-
gue s'est fait entendre, hier, à la salle
Gaveau et, aujourdhui, aux concerts
Lamoureux, sous le patronage de M.
Stefan Osusky, ministre de Tchécoslo-
vaquie à Paris, et avec la collaboration
du Syndicat national des instituteurs
et institutrices de France et des co-
lonies.
La fondation de cette chorale se rat-
tache à la tradition selon laquelle les
maîtres d'école, tchécoslovaques sont
d'excellents maîtres de musique et des
musiciens de haute culture. Ils se sont
ainsi groupés en chorale dont la plus
ancienne est celle des instituteurs de
Prague. Sur le modèle de ce célèbre
groupement. le professeur Spilka avait
fondé, en 1912, une chorale d'institu-
trices qui. en 1914. sous la direction
de M. Metod Dolezil, commençait e
donner les plus brillantes promesses
d'avenir. Depuis la proclamation de
l'indépendance, elle a repris son acti-
vité; très vite elle a été en état de
donner des auditions justement admi-'
rées..
La chorale des institutrices de Prague
groupe quarante-cinq cantatrices qui,
toutes formées individuellement par des
maîtres particuliers, avaient acquis,
avants d'être admises dans le chœur,
une culture approfondie de l'art vocal.
Son directeur actuel, M.. Metod Vy-
metal, la guide avec le souci de tirer
tout le parti possible des riches res-
sources particulières à la voix fémi-
nine pour le perfectionnement de l'art
choral.. ;,:;:-
Le soin d'entretenir et de perfection-
ner chez les exécutànts la haute cul-
ture du chant est confié au main'e :;;
tchèque Ota Hinke.
La chorale des institutrices de Pra-
gue a effectué, au cours de ces der» u,
nières annéçs, des tournées triompha- -1
les à l'étranger, notamment à Vienne,
à Cracovie, à Lvov, à Lodz, à Varso.
vie. ,<
Elle donnera à Paris huit auditions a
et effectuera ensuite une tournée en
province, notamment au Havre, à Di":;;
jon, à Lyon, à Clermont-Ferrand, à.
Lille, à Reims, à Nancy, à Strasbourg^
HÉLAS I
— An fond, dans ce malaise cour-
tier, le plus malade c'est encore le
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