Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1922-04-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 avril 1922 15 avril 1922
Description : 1922/04/15 (A11,N4572). 1922/04/15 (A11,N4572).
Description : Note : GG14181. Note : GG14181.
Description : Collection numérique : Documents consacrés à la... Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75808722
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/10/2013
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Lire aujourd'hui
« LE SAMEDI -
DE LA FEMME
La Situation
diplomatique
Paris, 14 avril. - De notre correspondant
spécial la
Sur le fonds uniformément gris de la
Conférence de Gênes, se -détachent en
lumère crue les énergiques déclarations
faites hier par M. Barthou. Ces' diélatâ.
tions étaient nécessaires et et les sont ve-
nues à leur heure. Elles montrent à ceux
qui ont besoin de le savoir, que le piege
qui nous était tendu, est avance connu
de nous et que nous n'y pas.
La situation, telle qu'elle se dessine,
apparaît, en effet, la suivante :
M. Lloyd George est hypnotisé par le
plan de reconstituer le commerce interna-
tional, en lui donnant pour base la renais-
sance de la .confiance — laquelle présup-
pose une réconciliation générale - l'as-
sainissement de la monnaie, la stabilisa-
tion des changes. Le premier ministre bri-
tannique se sent pris à la gorge par la si-
tuation industrielle désastreuse de son
pays, qui lui met sur les bras des millions
de chômeurs, lesquels, cette almée, ont
déja coûté 62 millions de livres sterling
au Trésor et sont une proie @ facile pour
toute propagande révolutionnaire. H a
croche donc à la Conférence comme à une
planche de salut, et comme il n'a pas
trouvé auprès de la France un concours
bien chaleureux, il s'est adressé sous-main
à l'Italie. Nos voisins d'outre-Alpes sont
dans une situation qui ressemble fort à
celle des Anglais. Les deux gouvernements
de Rome et de Londres se sont donc aisé-
ment entendus sur un certain nombre de
questions qu'ils entendent faire aboutir.
Mais leur succès n'est possible qu a la
'condition de ménager fort l'Allemagne et
la Russie. Or, bolchevistes et Allemands
ont aussitôt profité de la circonstance pour
conjuguer leur effort, unifier leur front et
tenir la dragée haute à ceux qui ont be-
soin d'eux.
Etant dOnné le désir de rouvrir les dé-
bouchés commerciaux espérés il est pro-
bable qkles deux, alliés du Nord et de
l'Est n'auraient qu'à parler un. peu fort
pour obtenir tout ce qu'ils voudraient de
l'Italie et de l'Angleterre. Mais c'est la
pjtelle une empecheuse
HbOlttiispr en rond, qui reste intraitable sur
les résolutions adoptées à Cannes. C'est
J■onc contre la France que se retourne
toute la rancune des bolchevistes et des
Allemands. - - _9_.! -- A"",.n -
C'est pourquoi aaKowsKi llt; tealr, -'
soulever la question du désarmement, con-
vaincu que, la France une fois privée de
sa forte armée, il aura bataille gagnée.
Mais aussi notre rcsistance est-elle ab-
solue. Hier encore, dans un entretien
prifré tenu entre MM. Barthou, Schanzer
et Lloyd George, notre premier délégué a
fait prévaloir notre thèse, selon laquelle
rien ne sera accordé aux soviétistes, tant
que ceux-ci 'n'auront pas accepté les con-
ditions et fourni les garanties qu'il a été
convenu à Cannes de leur demander.
Ainsi, la Conférence tourne à un véri-
table duel entre la France d'un côté, le
soviétisme et l'Allemagne de l'autre, tan-
dis que l'Angleterre et l'Italie, gênées par
leur propre attitude, qui est plutôt dou-
teuse, ne cessent de s'entremettre, afin
d'éviter un éclat.
Tel est l'état des choses et des esprits
à Gênes, qu'il faut bien connaître, afin
d'apprécier à leur vraie valeurs les décla-
rations de M. Barthou. Nous ne nous lais-
serons entraîner ni sur le terrain du désar-
mement, ni sur celui des réparations, nt
sur celui d'une revision éventuelle des
traites.
Notre position est extrêmement forte,
parce que très nette. Si cela devient né-
cessaire, elle se fortifiera encore par l'ac-
cession de la Petite Entente. Pour le mo-
ment, en effet, nous ne traitons, en toute
loyauté, qu'avec les grandes puissances
illliées et il en sera ainsi tant que celles-ci
nous resteront fidèles. Mais que nous cons-
tations un commencement de fléchisse-
ment dans leur attitude vis-à-vis des inad-
missibles prétentions bolchevistes et alle-
mandes et un accord, entre nos délégués
et ceux de l'Europe centrale et des Etats
baltes, sera vite conclu. Alors la Confé-
rence pourrait prendre un tout autre aspect.
GUY DE SAINT-CLAIR.
Le Pape et le Rabbin
UNE CURIEUSE CORRESPONDANCE
Milan, 14 avril. — La rédactrice d'un de
journal de Vienne a écrit au RTand rabbin de
Milan en lui demandant , s il était vrai que le
nouveau pape entietenait avec lui des rela-
tions cordiales.
Le grand-rabbin a répondu :
« Voici vingt ans que j'ai fait la connais-
sance du futur pape ; voici seize ans que
j'entretiens avec lui des relations amicales.
« Savant polyglotte, le futur pape étudiait
l'hébreu. Il eut recours à moi pour perfec-
tionner son etude os relations cordiales
continuèrent, lorsqu'il devint archevêque de
Milan et cardinal. ,
« Aussi ai-je considéré comme un devoir de
lui adresser mes félicitations pour son élec-
tion.
« Pie XI avait su entretenir à Milan de
cordiales relations avec de nombreux Israéli-
tes. en particulier dans le monde des rab-
bins ».
Les Processions interdites
Montauban, Il avril..— Malgré un arrêté
interdisant les processions, l'evêque, Mgr
Marty, accompagné d'un nombreux eortèee,
a visité les églises de la ville, à l'occasion
du Jeudi-Saint.
Contravention a été dressée. Il n'y a pas
Clî d'incident.
La - Conférence de Gênes
Le Problème russe
IL SERA ET-f )!E, AVANT la QUESTION
OU PAUTE DE GARANTIE
Paris, 14 avril. — Le correspondant du
Petit Parisien à Gênes précise que la Confé-
rence në sera saisie d-s la Question d'un pac-
te général pour le maintien de la paix qu'a-
près le règlement de la question russe.
Ce changement au programme s'explique
avant tout par l'attitude vigoureuse prise à
ce suiet par la délégation française. Qui ré-
pugne justement à examiner le projet éven-
tuel du pacte avant que lés Russes se soient
inclinés devant. les exigences de l'assem-
blée.
Il s'explique aussi par la volonté de con-
ciliation qui anime manifestement M. Llovd
Georg-e frappé notamment par les appré-
hensions que les Etats de l'Europe centrale
paraissent éprouver à l'égard de la Russie.
M. Llovd George juge indispensable que la
Russie donne, à la conférence, des gages
de sa bonne volonté ayant de proposer la
signature de la convention générale dont la
Russie ferait partie aussi bien que l'Allema-
gne. '•
Dans ces conditions, le projet de la con-
vention ne. sera guère présenté que dans dix
du doufcè jours. Pour le moment on ne
s'occupera que de la Russie. v
De là. l'importance oue revêt la réunion
d'aujourd'hui ou les délégués des .Soviets ap-
porteront' leur réponse aux propositions pré-
parées à Londres par les exnerts alliés.
Le correspondant du Petit Parisien ex-
pose ensuite sur quelle bases l'accord sem-
ble pouvoir se faire entre les alliés et les
Soviets.
.1 11 ajoûte Que l'es alliés écartent, résolument
le principe de réciprocité demandé par les
Russes en matière économiaue.
LES DELECATIONS ANCLAISE,
FRANÇAISE, ITALIENNE ET BELCE
EXAMINENT AVEC LES DELECUES
DES SOVIETS, LES AFFAIRES RUSSES
Gênes, 14 avril. — On a communqué à
la fin de la soirée la note ci-dessus sur les
conversations au sujet des affaires russes :
Les représentants des délégations anglaise,
française, italienne et belge se sont rencon-
trés, sous la présidence de M. Lloyd George,
dans une réunion officieuse pour examiner
avec la délégation russe les conséquences
du rapport des experts de Londres.
Deux conversations ont été consacrées à
cet examen technique qui sera poursuivi de-
main avec le concours d'experts désignés par
chaque délégation. »
Au communiqué officiel de l'Agence Ha-
vas on peut ajouter les renseignements sui-
vants :
Les Russscs étaient représentés aux con-
versation qui ont eu lieu oct après-midi avec
les délégués alliés, par Tchitcherine, Kras-
sine et Litvinoff.
Du côté français étaient présents MM.
Bàrthou et Seydoux ; du côté anglais, MM.
Lloyd George et Philippe Lloyd Greamme ;
du côté italien, M. Schanzer; du côté bel-
ge, MM. Theumis et Jaspar.
La discussion a porté particulièrement sur
les garanties réclamées par les experts aliiés
pour la reprise des relations économiques
avec la Russie. -
Les délégués russes ont été invités à dite;
textes en main, jusqu'à quel point ils pou-
vaient accepter les conditions des alliés.
Dans les milieux russes on déclarait, ce
soir. que la délégation des soviets ne sera
pas en mesure de faire connaître sa réponse
officielle pàr écrit avanb mardi prochain.
Bien que la délégation russe refuse de
faire connaître, en public son sentiment sur
les propositions contenues dans le memoran.
dum de Londres, on connait le sentiment gé-
néral de la délégation des soviets par la décla-
ration des, soviets faite à la presse par le dé-
légué Raowski.
ON CHERCHE UN TERRAIN
D'ENTENTE, D'ACCORD
AVEC LA DELEGATION RUSSE
Gênes, 14 avril (de l'envoyé spécial de
l'Agence Havas). - La sous-commission des
affaires russes, qui devait tenir séance cet
après-midi, s'est ajournée à demain, sur la
demande de la délégation russe.
Il n'y a pas lieu de conclure, de ce nou-
veau délai, que des difficultés aient surgi.
Au contraire, il semble que la réunion offi-
cieuse tenue hier entre les alliés, en vue
d'adopter une attitude commune relativement
aux conclusions du rapport des experts réu-
nis à Londres, soit sur le point de produire
ses effets. On assure qu'il ne serait pas im-
possible qu'un terrain d'entente soit trouvé
par la délégation russe, sur des bases sen-
siblement conformes aux précisions que
l'Agence Havas a données hier à cet égard.
Si cet accord vient à se réaliser, une pre-
mière étape très importante aura été fran-
chie. qui facilitera grandement le dévelop-
pement des travaux ultérieurs de la Confé-
rence.
LES RUSSES AURAIENT ETE ADMIS
A UN CONCILIABULE CONFIDENTIEL
Gênes, 14 avril. — L'envoyé spécial de
l'Agence Havas ne croit pas invraisemblable
de penser que, cette fois, la délégation russe
était représentée à l'entretien officieux qui a
eu lieu entre MM. Lloyd George, Barthou,
Schanzer et Jaspar, dans la matinée, au su-
jet des problèmes posés devant la sous-com-
mission russe.
LA DELEGATION SOVIETIOUE
ET LE MEMORANDUM DES EXPERTS
Gênes, 14 avril. - Rakowski a déclaré de-
voir observer avant tout que le mémorandum
de Londres n'est pas un document officiel,
mais un projet d'experts. Autant qu'il le
sache, aucun gouvernement n'a fait sien ce
mémorandum.
Il a déclaré ensuite qu'il ne pouvait par-
ler, concernant ae mémorandum, que des
parties publiées par la presse.
Sa première observation est que, si le
point de vue des experts triomphait, on n as-
surerait pas la paix de l'Europe, ni sa re-
construction et il en résulterait une période
interminable de conflits et un accroissement
de la misère parmi le peuple russe. La Rus-
sie perdrait son indépendance économique et
politique, parce que 150 millions de russes
seraient obligés, pendant des générations.
de travailler pour payer des dettes et des
indemnités.
Il est inutile a ajouter, a-t-it cm. que ce
que la guerre jet un blocus prolongé pendant
quatre années n'ont pas pu obtenir, la Rus-
sie ne le fera pas volontairement ici. La dé-
légation russe n'est pas venue a Gênes pour
se mettre au cou une corde qui doive 1 e.
trangler.
Quant au contre-proiet russe, il est domi-
né par le principe contenu dans la décla-
ration de Cannes, que les gouvernements
sont dans l'obligation d'indemniser ceux qui
ont souffert Par leur faute. Nous acceptons
dane le principe-d'une indemnité. Cependant
nous aurions pu. concernant le passé nous
abriter derrière la souveraineté des Soviets.
qui sont libres d'élaborer les décrets et les
lois que bon leur semble. Nous aurions pu
également invoquer à notre DrQfit les princi-
pes du droit public qui ont rendu responsa-
bles les puissances centrales des dévastations
causées par la guerre. Mais nous n'avons
pas voulu suivre cette voie, parce que nous
sommes venus ici dans un esprit de conci-
liation.
En ce oui concerne les dettes dues par la
Russie, nous établirons nos comptes lors-
que le moment sera venu. La conférence
doit S!oc:cuDCr atrftnt toute chose de ravenîtti
Nous acceptons donc le Principe des garan-
ties. contenu dans le mémorandum de Lon-
dres. Le désir que nous avons de voir la
conférence réussir, nous fait déclarer que
nous sommes convaincus que., avant peu,
nous trouverons un terrain d'entente.
Le PacÎ J de garantie
L'ALLEMAGNE LE RESPECTERA-T-IL ?
Londres. 14 avril. — Le Daily MaU. par-
lant de la politique française dit que la Fran-
ce a renoncé à la frontière du Rhin en
échange Ju pacte tripartite qui ne fut ja-
mais réalisé et il poursuit :
Il restait le désarmement de l'Allemagne.
Mais les dispositions du traité de paix
avaient été pratiquement violées. L'Allema-
gne est toujours armée de fusils et de ml-
trailleuses : la découverte de 600 obusiers en
Saxe. l'an dernier et de documents oui prou-
vaient que le gouvernement du Reidl était
au courant de cette fabrication et de cette
dissimulation, ne sont pas des siehes de
bonne foi allemande.
Si le gouvernement allemand viole ainsi
le traité de Versailles qu'il a signé et ratifié.
Quelle garantie a-t-on qu'il respectera le nou-
veau pacte que la Grande-Bretagne propose
à 4 Gênes ? Ouelle sanction sera appliquée,
s'il ne respecte pas ce pacte ?
- Ce sont là des points sur lesquels les peu-
ples alliés vont réclamer davantage de pré-
cisions Qu'il n'en a été donné jusqu'à pré-
sent.
Le vrai moven d'amener la naix en Euro-
nt c'est le respect strict du traité de Ver-
sailles. Ouand cela aura été assuré. l'AIle-
magne pourra briguer son admission danr
la Société des Nations qui' dans son pacte.
comporte une organisation sunérieure à tout
ce Qui est proposé à la Conférence de Gênes
pour emnêcher de nouvelles guerres.
Le Daily Mail conclut ainsi : a Les véri-
tables centres de perturbation se trouvent
en Allemagne et en Russie oui fait la guerre
à la civilisation. L'expérience nrouve qu'au-
cun de ces deux Pavs ne prête une sérieuse
attention aux « chiffons de papier » oui s'op-
posent à leurs ambitions.
La ouestion du Désarmement
UNE DEPECHE DE M. BARTHOU
A M. POINCARE
Paris, 14 avril. — L'Œuvre assure qu'u-
ne des dépêches adressées hier par M. Bar-
thou à M. Poincaré commence ainsi :
c La Conférence de Gênes se poursuit
avec beaucoup de désordre. Les commis-
sions chevauchent les unes sur les autres p.
Toujours selon l'Œuvre, la dépêche con-
tinue comme suit :
« La question du désarmement peut être
posée d'une minute à l'autre. Je ne pour-
rai probablement pas empêcher qu'elle soit
introduite dans la discussion. Si cette
éventualité se produit, quelles sont les ins-
tructions du Gouvernement ?
L'Œuvre ajoute, à ce sujet que M. Poin-
caré a posé la question à ses collègues au
cours du Conseil des Ministres qui se te-
nait hier après-midi. La décision prise à lr
maioûté a été que, provisoirement, le Gou Vcnùàïieiit- fid&viii:» continuation
des débats engagés à Gênes.
Le même correspondant exprime le regret
que les puissances de la Petite Entente soient
tenues à l'écart de ces délibérations. Un
membre important d'une des délégations al-
liées de l'Europe centrale lui déclarait hier :
« Nous ne demandons qu'à seconder ici la
tâche de la France qui nous paraît délicate.
Nous avons toute confiance dans M. Poin-
caré, dont nous connaissons les dispositions
à notre égara.
« Pourquoi cependant la France commet-
elle la faute de nous laisser à l'écart ? »
Les dispositions personnelles de M. Bar-
thou et de M. Poincaré, remarque le corres-
pondant du Petit Parisien sont trop con-
nues pour qu'on puisse mettre en doute que
cette faute finira pas être réparée. Elle doit
l'être tout au moins à la veille des délibéra-
tions sur la convention, où le point de vue
de la France et de la Belgique est si voisin
de celui de l'Europe centrale. L'Angleterre
ne saurait, au surplus,, prendre ombrage de
ce rapprochement éventuel, destiné à conso-
lider la paix sur la base de l'entente franco-
britannique.
SI LA QUESTION DU DESARMEMENT
ETAIT POSÉE.
Paris. 14 avril. — Contrairement à ce
qu'ont dit certains iournaux. il est inexact
que le cabinet ait décidé à la majorité que
si la question du désarmement était posée
à Gênes, la délégation française pourrait
participer à la discussion.,
Conformément aux accords de Boulogne
et au memorandum du Gouvernement fian-
çais. oui furent approuvés par le Parlement,
le cabinet, au contraire, a maintenu à l'a-
nanimité la décision antérieurement prise
que si la question du désarmement était po-
sée à Gênes, la délégation française en de-
manderait le renvoi à la Société des Na-
tions oui en est saisie depuis plusieurs mois.
S'il était passé outre elle ne prendrait au-
cune part au débat qui. comme l'a déclaré
hier sir Robert Horne. est exclu du nro-
gramme de la conférence.
'La délégation française est. au contraire,
prête à apporter des propositions dans tou-
tes les discussions d'ordre économique et fi-
nancier oui figurent à l'ordre du jour de la
conférence.
L'exécution du Traité
1 de Rapallo
Rome, 14 avril. — On sait que, selon l'A-
gence Stéfani, les ministres des Affaires
étrangères italien et youg-o-slave doivent
examiner la meilleure façon d'aboutir à l'exé-
cution du traité de Rappalo.
En attendant, M. Schanzer a mis MM. Tos-
ti Valminuva, secrétaire des Affaires étran-
gères et Contarini. secrétaire général de la
Consulta, en contact avec M. Ninçhitch en
les chargeant de fournir au ministre vougo-
slave tous les renseignements utiles et sus-
ceptibles de lêéclairer sur les difficultés aux-
quelles le gouvernement italien s'est heurté,
notamment au sujet de la question de Fiu-
me. Ceci permettra d'aboutir à la réalisation
complète de la stipulation de Rappalo, Q:e
telle façon que soit cimentée la politique d'a-
mitié cordiale et de collaboration économi-
que entre les deux peuples, politique que
les deux gouvernements désirent vivement
voir réalisée.
LE CHANCELIER D'AUTRICHE CHEZ
MM. BARTHOU ET LLOYD CEORCE
Gênes, 14 avril. — Ce matin, le chancelier
d'Autriche, M. Schober, a rendu visite à M.
Barthou et à M. Lloyd George.
Le chancelier, qu'accompagnait M. Gruen-
berger, ministre du Commerce, a exprimé à
M. Barthou la gratitude de son Gouverne-
ment pour les crédits que la Chambre fran-
çaise a votés récemment en faveur de 1 Au-
triche.
M. Schober a adressé à M. Lloyd George
des remerciements analogues.
Le premier ministre anglais s'est rensei-
gné minutieusement sur la situation pohti;
que et économique de l'Autriche. Il a déclare
au représentant 1u Gouvernement de Vienne
que l'Europe avait besoin de tranquillité et
qu'il était extrêmement satisfait de constater
que la politique autrichienne a pour objet
d'entretenir de bons rapports avec les puis-
sances voisines.
Le chancelier est reparti pour Vienne pour
jusqu'après Pâques. Il est remplacé à la tête
de la délégation autrichienne par M. Gruen-
berger.
U.1 ultimatum à la Délégation
russe
Gênes, H avril. - Au cours des séances
officieuses qui ont eu lieu auiourd'hui chez
M. Lloyd George, entre les représentants
des puissances alliées et les soviets, les dé-
légués russes ont exposé les raisons qpur
lesquelles il ne leur serait pas possible
d'accepter une grande partie des conclusions
des experts de Londres.
Aux objections des délégués russes, tous
les chefs des délégations alliées ont répon-
du avec une unanimité impressionnante et
M. Llovd George a déclaré en fin de dis-
cussion que si, demain à 11 heures, la délé-
gation russe n'a pas donné une réponse fa-
vorable. la conférence. * en ce oui concerne
tout au moins les affaires russes, sera ter-
minée.
A la Commission des
Transports
Gênes, 14 avril. — La Commission des
transports a désigné les puissances qui se-
ront admises à siéger avec les cinq Etats in-
vitants. l'Allemagne et la Russie, dans la
sous-commission créée ce matin ; pour les
voies ferrées, l'Autriche, la Pologne, l'Etho-
nie, la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie;
pour les transports par eau, la Roumanie, la
Grèce, les Pays-Bas. la Lettonie et la Nor-
vège.
A la Commission Economique
La Commission économique a approuvé, en
séance plénière, cet après-midi, la création
des sous-commissions enoncées ce matin.
Puis la oremiere sous-commission a été
chardée d'étudier la partie économique du
mémorandum de Londres. Elle a commencé
immédiatement ses travaux.
Parmi les discussions poursuivies, il con-
vient de noter celle de l'amendement du délé-
gué japonais, qui a proposé que les conven-
tions d'ordre économique, élaborées pour
l'Europe, puissent être appliquées aux Etats
non européens.
Cet amendement a été admis sans diffi-
culté.
,- - Radowski a provoqué les sourires ironi-
ques de la sous-commission, lorsqu'il a de-
mandé la création d'un bulletin qui publierait
tes tarifs de transport des divers gouverne-
ments. Il lui a été répondu que le bureau de
l'Office International de Bruxelles accomplit
cette besogne depuis de longues années.
„ Une discussion s'est engagée sur les avan-
tages et les inconvénients du protection-
nisme.
M. Serruys (France) a déclaré qu'il était
impossible d'instituer à Gênes un débat et
encore moins, d'élaborer un accord qui se
prononcerait entre les deux thèses opposées
du protectionnisme et du libre échange.
M. Schultess a ajouté que le protectionnis-
me était un mal nécessaire qu'il était impos-
sible de discuter, jusqu'au rétablissement nor-
mal- des changes.
La Question des Réparations
Gênes, 14 avril. — 'La question des répa-
rations fait toujours l'objet de commentaires
dans la presse, bien qu'elle ne doive pas être
discutée M Gênes. La raison en est sans
o^Uie -aue.ïpar. une coïncidence curieuse, la
plupart des membres du comité technique
de la commission des réparations, chargé
d'étudier les moyens dè mobiliser la dette
allemande, sont actuellement présents à Gê-
nes, où ils ont été appelés comme experts
de leurs gouvernements. Leur président. M.
Delacroix, représentant de la Belgique à la
commission des réparations, est. lui-même
délégué - adjoint à la Conférence..
D'âpre les renseignements recueIlllS, l'Al-
lemagne désirerait à tout prix d'obtenir les
moyens de contracter un emprunt interna-
tional. pour libérer sa dette de réparations.
On assure d'autre part Que la fin de non
recevoir que le Reich a opposé aux deman-
des de la commission a été inspirée surtout
par des considérations de politiaue intérieu-
rc. mais qu'il est possible que les dirigeants
de Berlin n'aient pas dit à cet égard leur
dernier mot. surtout si les alliés maintien-
nent leur unité d'attitude dans la question.
De toutes façons il est complètement con-
venu que le comité technique de la commis-
sion des réparations ne traitera d'aucune
manière ce su iet à Gênes.
Il est intéressant d'enregistrer auiourd'hui
que les chefs des délégations de la Petite
Entente ont tenu une réunion, dans laauel.
le ils ont examiné l'attitude qu'il leur con-
viendrait d'adopter, au cas où d'une quel-
conque manière. la question des réparations
viendrait devant la Conférence.
Le Voyage Présidentiel
M. MILLERAND A FEZ
Fez. 14 avril. — Hier, après le déjeuner,
FeMz, illerand a visité le collège musulman
M.
dont le directeur a proclamé le dévouement
de ses élèves à la France,
M. Millerand a répondu :
c Vous avez raison. Il n'y a aucune incom-
e patibilité entre l'attachement à la « foi mu-
< sulmane et le dévouement à la France. C'est
a parce que nous en sommes convaincus que
« notre politique, en même temps qu'elle res-
« pecte profondément la tradition, les croyan-
« ces et les mœurs de la nation marocaine,
« s'efforce de multiplier les moyens d'ins-
« truction et d'éducation. »
M. Millerand a parcouru à pied les souks
voisins, puis le cortège s'est rendu en auto-
mobile au camp d'aviation où le président
de la République s'est fait expliquer le fonc-
tionnement du service des avions sanitaires
ec de reconnaissance pour les colonies.
Le Président, par une belle -route, traverse
les oliveraies et gagne le point de vue du
tombeau des Mérénides
Le cortège présidentiel est rentré à 18 h.
3c à la Résidence où, après un dîner intime,
avait lieu une réception.
Le Président partira pour Taza dans l'a-
près-midi d'aujourd'hui. -
Paris, Li avril. — On mande de Mayence
à 1 Echo de Paris :
Mme MILLERAND PART POUR ALGER
Paris. 14 avril. — Mme Millerand. accom-
pagnée de ses enfants. quitte Paris ce soir
pour Alger, où elle va retrouver le Prési-
dent de la République.
LE DEPART DE LA GARE DE LYON
Paris, 14 avril. — Mme Millerand a été sa-
luée, a la gare de Lyon, au nom du Gouvet-
nement, oir le sous-secrétaire d'Etat. M.
Laffont. et par le sous-secrétaire d'Etat inté-
rimaire à la présidence du Conseil.
Dans la Trésorerie d'Algérie
Paris. 14 avril. — M. Talandier-Lespinas-
se. paveur particulier à la trésorerie d'Algé-
rie est nommé percepteur à la Mure (Isè-
re) ; M. Declaux. commis à la trésorerie
d'Algérie, est nommé percepteur à Laissac
(Aveyron).
A L'" OFFICIEL"
Paris. 14 avril. — L'officier d'administra-
tion de S" classe. M. Capitan. des directions
du Dort de Brest, est désigné pour continuer
ses services à Sidi-Abdallah.
LE GRAND COMBAT DE BOXE
1 DE CE SOIR
*
BATTLING-SIKI
Le grand boxeur sénégalais n'a jamais été
battu.
Il détient les plus beaux records en France
et à l'étranger.
Son punch n'est pas, aussi puissant que
celui de Piochelle, mais sa science, sa préci-
sion, sa souplesse et sa vitesse sont supérieu-
res à celles de notre champion.
La décision dépend de sa capacité d'en-
caissement. Si Battling-Siki, dont le gauche
est terrible, se laisse prendre en corps-à-
corps, il aura ce soir sa première visite au
pays des songes.
PIOCHELLE
Notre champion algérois, bien qu'il n'ait Pal'
reçu la consécration officielle, peut revendu
quer de droit le titre de champion, toutes ca.
tégories, de l'Afrique du Nord.
Tous les boxeurs algériens ont en lui la
plus grande confiance et le voient affronter
le sénégalais Battling-Siki avec sérénité.
certains d'avance qu'ils peuvent compter sur
lui. pour défendre avec opiniâtreté sa
chance.
S'il bat Siki ce soir, sa renommée pugilis-
tique le portera aux plus hauts sommets et
il pourra prétendre à la fortune et à la
gloire.
Ce soir Piochelle affrontera son plus
dur combat. Il n'est peut-être pas inutile,
avant cet événement sportif d'où dépend
l'avenir de notre sympathique champion,
de donner ici quelques conseils — non pas
aux vrais sportifs r ceux-là n'en ont pas be-
soin — mais à certains profanes, lesquels
sont d'autant plus bruyants qu'ils n'enten-
dent généralement pas grand chose à la
boxe. - ,
Dans un combat loyal, la décision doit
appartenir au meilleur et les questions de
préférence personnelle ou d'amour-propre
local doivent -être écartées.
Les cris, les hurlements, le tapage ne
sont pas le fait des amateurs de boxe mais
d'intrus venus là pour assouvir des ins-
tincts.
Les décisions de l'arbitre et des juges
sont souveraines et doivent être respec-
tées.
Le boxeur qui tient ne doit pas frapper,
mais celui qui est tenu a le droit de por-
ter des coups réglementaires.
On ne doit pas interpeller les boxeurs
ni l'arbitre pendant le combat. Encore
moins doit-on injurier le combattant mal-
heureux qui, après avoir vaillamment dé-
fendu sa chance, a succombé devant un
adversaire supérieur. Les encouragements
vocaux, loin de favoriser le boxeur aux-
quels ils s'adressent, ne font que l'éner-
ver.
Nous espérons que tes sportifs feront
eux-mêmes la police de la salle et que ce
combat, dont le compte rendu sera télé-
graphié à tous les grands journaux de Pa-
ris, laissera de notre éducation sportive
une impression favorable.
L'Indépendance de l'Egypte
DECLARATIONS DU PRESIDENT
DU CONSEIL EGYPTIEN
Paris. 14 avril. — Le correspondant du
Petit Parisien au Caire a interviewe Sarwat
Pacha, président du Conseil égyptien.
Le journaliste lui a demandé quelle serait
l'attitude de son Cabinet à l'égard des res-
trictions que comporte la déclaration d'indé-
pendance égyptienne. Sarwat Pacha a re-
pondu:
P° « Je dois vous dire tout d'abord que le
Gouvernement britannique a reconnu l'indé-
pendance de l'Egypte. Cette reconnaissance
a rendu possible la formation de mon Mini".
tère.
« Le nrotectorat levé, l'indépendance égyp-
tienne devient indiscutable. 'Restent les ga-
ranties réclamées par l'Angleterre. A ce su-
jet, le Gouvernement n'a pris aucun engage-
ment vis-à-vis de Londres. Je réserve au pay
le droit entier de les discuter après la réunion
du Parlement égyptien.
« Ma politique est précisément de préparer
les voies des négociations qui devront avoir
lieu entre l'Angleterre et l'Egypte indépen-
dante, constitutionnellement dotée du régime
parlementaire. »
Le correspondant demande ensuite à Sar-
wat Pacha s'il prévoyait à bref délai le re-
tour au calme dans le royaume d Egypte :
a Te suis, a-t-il répondu, très optimiste.
J'estime que la situation présente n est nul-
lement troublée. Vous avez pu constater, au
cours de votre enquête, que l'ordre n'est pas
sérieusement menacé. Mais je pense, au sur-
plus, que nous allons vers une situation nor-
male. »
Le Premier égyptien refuse toute déclara-
tion au sujet de l'exil de Saâd Pacha Za-
ghloul.
Puis il précise que la question des capitu-
lations est en suspens.
c C'est une de celles qui sont réservées
pour les négociations futures avec le Cabinet
britannique. Te vous assure, dit-il en termi-
nant, que tous les étrangers doivent être tran-
quilles. L'Egypte leur a toujours été hospi-
talière èt bienveillante. Elle continuera, dans
l'avenir, à leur réserver un accueil pareille-
ment favorable. Vous pouvez dire cela à vos
concitoyens, et les assurer de la sympathie
qu'éprouve l'Egypte à l'égard de la France,
à laquelle nous rattachent des liens séculai-
res. »
EN GRECE
VENIZELISTES CONTRE GOUNARISTES
Athènes, 14 avril. — ,Une vive agitation rè-
srne en Grèce. Les partisans de Venizelos et
de Gounaris se révolvérisent dans les cafés.
Un journal monarchiste a paru avec, en
manchette, un officier français déguisé en ci-
vil assassinant un officier grec.
En réalité, une bagarre s'étant produite a
la gare, un Français a été désigné pai la
foule comme ayant tiré un coup de revolver.
Arrêté, il s'est justifié aisément.
Le consul de France a obtenu une rectifica-
tion.
Le Commerce des Blés
UN VŒU DE LA SOCIETé
D'ENCOURACEMENT
Paris, 14 avril. — Le Conseil d'administra-
tion de la Société nationale d'encouragement
à l'agriculture a émis le vœu que toutes me-
sures appropriées soient prises afin d'éviter à
l'avenir toute influence déprimante sur les
cours du marché du blé ; que le Ministère des
Travaux Publics favorise la réduction des ta-
rifs actuels de transport des produirs agrico-
les ; que le régime complet de la liberte com-
merciale soit rétabli pour l'agriculture, *
L attentat de Gleiwitz
NOS PERTES OFFICIELLEMENT
CONSTATÉES
Paris. 14 avril (officiel). — Les pertes par-
mi les troupes françaises chargées le 9 avril
dernier d'effectuer la perquisition du dépôt
d'armes clandestin à la chapelle funèbre de
l'usine fiscale de Gleiwitz. Qui furent sur-
prises par une explosion sont de 20 hom-
mes de troupe, dont sept tués. trois dispa-
rus et dix blessés.
Le ministre de la guerre et des pensions
a fait prévenir les familles.
La médaille milîtaire a été remise au serv
gent Brun Pierre, blessé, du 23e bataillon de
chasseurs à pied : la Croix de guerre des
théâtres d'opérations extérieurs, aux maitres
ouvriers Laumonier. Aristide et Talidec et
au chasseur Scornet Lazare.
En outre, deux officiers ont été contusion-
nés.
L'incident de l' «Angers»
UNE LETTRÉ DU SYNDICAT
DES MARINS -
Marseille. 14 avril. — Le syndicat des ins-
crits maritimes a adressé au directeur de
l'inscription maritime une lettre où il est dit
que, quand l'assurance écrite aura, été don-
née au syndicat, du réembarquement de tous
les marins de l' c Amazone » l'équipage
de l' « Angers » réintégrera son bord.
Déserteurs espagnols
Bordeaux, 14 avril. — Par le paquebot « Fi-
guig 1>1 sont arrivé; quatre Espagnols et deux
Portugais, déserteurs de la légion étrangère
espagnole. Ils étaient passés dans la zone
française.
Le maréchal Lyautey les a fait diriger sur
Bordeaux. Des instructions à leur sujet ont
été demandées au Gouvernement français.
Grave accident d'auto
Hier matin, à Romagen, près de Coblen-
ce, une automobile, dans laquelle se trou-
vaient six personnes, a fait une embardée.
Défonçant la barrière qui longe la voie de
chemin de fer, la voiture est venue , se jeter
dans une rame de wagons stationnés en cet
endroit.
L'auto a pris feu. Les témoins de l'acci-
dent sont parvenus à dégager cinq des oo
cupants qui sont tous grièvement blessés.
Le chauffeur a été tué sur le coup.
L'affaire Lebaudy-Harris
UN RETOUR OFFENSIF
DU DETECTIVE
Paris, 14 avril. — Le détective Harris,
ayant découvert l'adresse de Mme Lebaudy
et de sa fille, dans le quartier des Champs.
Elyssées, a tenté de se présenter, mais il
a été repoussé par une domestique dévouéè.
Il a même eu la main endommagée par une
porte fermée avec violcnce.
Il est probable que la justice devra, avant
peu. se mêler de cette affaire.
Nos Courriers
Marseille. 14 avril. — Arrivée : c Savoie j,,
d'Alger.
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Lire aujourd'hui
« LE SAMEDI -
DE LA FEMME
La Situation
diplomatique
Paris, 14 avril. - De notre correspondant
spécial la
Sur le fonds uniformément gris de la
Conférence de Gênes, se -détachent en
lumère crue les énergiques déclarations
faites hier par M. Barthou. Ces' diélatâ.
tions étaient nécessaires et et les sont ve-
nues à leur heure. Elles montrent à ceux
qui ont besoin de le savoir, que le piege
qui nous était tendu, est avance connu
de nous et que nous n'y pas.
La situation, telle qu'elle se dessine,
apparaît, en effet, la suivante :
M. Lloyd George est hypnotisé par le
plan de reconstituer le commerce interna-
tional, en lui donnant pour base la renais-
sance de la .confiance — laquelle présup-
pose une réconciliation générale - l'as-
sainissement de la monnaie, la stabilisa-
tion des changes. Le premier ministre bri-
tannique se sent pris à la gorge par la si-
tuation industrielle désastreuse de son
pays, qui lui met sur les bras des millions
de chômeurs, lesquels, cette almée, ont
déja coûté 62 millions de livres sterling
au Trésor et sont une proie @ facile pour
toute propagande révolutionnaire. H a
croche donc à la Conférence comme à une
planche de salut, et comme il n'a pas
trouvé auprès de la France un concours
bien chaleureux, il s'est adressé sous-main
à l'Italie. Nos voisins d'outre-Alpes sont
dans une situation qui ressemble fort à
celle des Anglais. Les deux gouvernements
de Rome et de Londres se sont donc aisé-
ment entendus sur un certain nombre de
questions qu'ils entendent faire aboutir.
Mais leur succès n'est possible qu a la
'condition de ménager fort l'Allemagne et
la Russie. Or, bolchevistes et Allemands
ont aussitôt profité de la circonstance pour
conjuguer leur effort, unifier leur front et
tenir la dragée haute à ceux qui ont be-
soin d'eux.
Etant dOnné le désir de rouvrir les dé-
bouchés commerciaux espérés il est pro-
bable qkles deux, alliés du Nord et de
l'Est n'auraient qu'à parler un. peu fort
pour obtenir tout ce qu'ils voudraient de
l'Italie et de l'Angleterre. Mais c'est la
pjtelle une empecheuse
HbOlttiispr en rond, qui reste intraitable sur
les résolutions adoptées à Cannes. C'est
J■onc contre la France que se retourne
toute la rancune des bolchevistes et des
Allemands. - - _9_.! -- A"",.n -
C'est pourquoi aaKowsKi llt; tealr, -'
soulever la question du désarmement, con-
vaincu que, la France une fois privée de
sa forte armée, il aura bataille gagnée.
Mais aussi notre rcsistance est-elle ab-
solue. Hier encore, dans un entretien
prifré tenu entre MM. Barthou, Schanzer
et Lloyd George, notre premier délégué a
fait prévaloir notre thèse, selon laquelle
rien ne sera accordé aux soviétistes, tant
que ceux-ci 'n'auront pas accepté les con-
ditions et fourni les garanties qu'il a été
convenu à Cannes de leur demander.
Ainsi, la Conférence tourne à un véri-
table duel entre la France d'un côté, le
soviétisme et l'Allemagne de l'autre, tan-
dis que l'Angleterre et l'Italie, gênées par
leur propre attitude, qui est plutôt dou-
teuse, ne cessent de s'entremettre, afin
d'éviter un éclat.
Tel est l'état des choses et des esprits
à Gênes, qu'il faut bien connaître, afin
d'apprécier à leur vraie valeurs les décla-
rations de M. Barthou. Nous ne nous lais-
serons entraîner ni sur le terrain du désar-
mement, ni sur celui des réparations, nt
sur celui d'une revision éventuelle des
traites.
Notre position est extrêmement forte,
parce que très nette. Si cela devient né-
cessaire, elle se fortifiera encore par l'ac-
cession de la Petite Entente. Pour le mo-
ment, en effet, nous ne traitons, en toute
loyauté, qu'avec les grandes puissances
illliées et il en sera ainsi tant que celles-ci
nous resteront fidèles. Mais que nous cons-
tations un commencement de fléchisse-
ment dans leur attitude vis-à-vis des inad-
missibles prétentions bolchevistes et alle-
mandes et un accord, entre nos délégués
et ceux de l'Europe centrale et des Etats
baltes, sera vite conclu. Alors la Confé-
rence pourrait prendre un tout autre aspect.
GUY DE SAINT-CLAIR.
Le Pape et le Rabbin
UNE CURIEUSE CORRESPONDANCE
Milan, 14 avril. — La rédactrice d'un de
journal de Vienne a écrit au RTand rabbin de
Milan en lui demandant , s il était vrai que le
nouveau pape entietenait avec lui des rela-
tions cordiales.
Le grand-rabbin a répondu :
« Voici vingt ans que j'ai fait la connais-
sance du futur pape ; voici seize ans que
j'entretiens avec lui des relations amicales.
« Savant polyglotte, le futur pape étudiait
l'hébreu. Il eut recours à moi pour perfec-
tionner son etude os relations cordiales
continuèrent, lorsqu'il devint archevêque de
Milan et cardinal. ,
« Aussi ai-je considéré comme un devoir de
lui adresser mes félicitations pour son élec-
tion.
« Pie XI avait su entretenir à Milan de
cordiales relations avec de nombreux Israéli-
tes. en particulier dans le monde des rab-
bins ».
Les Processions interdites
Montauban, Il avril..— Malgré un arrêté
interdisant les processions, l'evêque, Mgr
Marty, accompagné d'un nombreux eortèee,
a visité les églises de la ville, à l'occasion
du Jeudi-Saint.
Contravention a été dressée. Il n'y a pas
Clî d'incident.
La - Conférence de Gênes
Le Problème russe
IL SERA ET-f )!E, AVANT la QUESTION
OU PAUTE DE GARANTIE
Paris, 14 avril. — Le correspondant du
Petit Parisien à Gênes précise que la Confé-
rence në sera saisie d-s la Question d'un pac-
te général pour le maintien de la paix qu'a-
près le règlement de la question russe.
Ce changement au programme s'explique
avant tout par l'attitude vigoureuse prise à
ce suiet par la délégation française. Qui ré-
pugne justement à examiner le projet éven-
tuel du pacte avant que lés Russes se soient
inclinés devant. les exigences de l'assem-
blée.
Il s'explique aussi par la volonté de con-
ciliation qui anime manifestement M. Llovd
Georg-e frappé notamment par les appré-
hensions que les Etats de l'Europe centrale
paraissent éprouver à l'égard de la Russie.
M. Llovd George juge indispensable que la
Russie donne, à la conférence, des gages
de sa bonne volonté ayant de proposer la
signature de la convention générale dont la
Russie ferait partie aussi bien que l'Allema-
gne. '•
Dans ces conditions, le projet de la con-
vention ne. sera guère présenté que dans dix
du doufcè jours. Pour le moment on ne
s'occupera que de la Russie. v
De là. l'importance oue revêt la réunion
d'aujourd'hui ou les délégués des .Soviets ap-
porteront' leur réponse aux propositions pré-
parées à Londres par les exnerts alliés.
Le correspondant du Petit Parisien ex-
pose ensuite sur quelle bases l'accord sem-
ble pouvoir se faire entre les alliés et les
Soviets.
.1 11 ajoûte Que l'es alliés écartent, résolument
le principe de réciprocité demandé par les
Russes en matière économiaue.
LES DELECATIONS ANCLAISE,
FRANÇAISE, ITALIENNE ET BELCE
EXAMINENT AVEC LES DELECUES
DES SOVIETS, LES AFFAIRES RUSSES
Gênes, 14 avril. — On a communqué à
la fin de la soirée la note ci-dessus sur les
conversations au sujet des affaires russes :
Les représentants des délégations anglaise,
française, italienne et belge se sont rencon-
trés, sous la présidence de M. Lloyd George,
dans une réunion officieuse pour examiner
avec la délégation russe les conséquences
du rapport des experts de Londres.
Deux conversations ont été consacrées à
cet examen technique qui sera poursuivi de-
main avec le concours d'experts désignés par
chaque délégation. »
Au communiqué officiel de l'Agence Ha-
vas on peut ajouter les renseignements sui-
vants :
Les Russscs étaient représentés aux con-
versation qui ont eu lieu oct après-midi avec
les délégués alliés, par Tchitcherine, Kras-
sine et Litvinoff.
Du côté français étaient présents MM.
Bàrthou et Seydoux ; du côté anglais, MM.
Lloyd George et Philippe Lloyd Greamme ;
du côté italien, M. Schanzer; du côté bel-
ge, MM. Theumis et Jaspar.
La discussion a porté particulièrement sur
les garanties réclamées par les experts aliiés
pour la reprise des relations économiques
avec la Russie. -
Les délégués russes ont été invités à dite;
textes en main, jusqu'à quel point ils pou-
vaient accepter les conditions des alliés.
Dans les milieux russes on déclarait, ce
soir. que la délégation des soviets ne sera
pas en mesure de faire connaître sa réponse
officielle pàr écrit avanb mardi prochain.
Bien que la délégation russe refuse de
faire connaître, en public son sentiment sur
les propositions contenues dans le memoran.
dum de Londres, on connait le sentiment gé-
néral de la délégation des soviets par la décla-
ration des, soviets faite à la presse par le dé-
légué Raowski.
ON CHERCHE UN TERRAIN
D'ENTENTE, D'ACCORD
AVEC LA DELEGATION RUSSE
Gênes, 14 avril (de l'envoyé spécial de
l'Agence Havas). - La sous-commission des
affaires russes, qui devait tenir séance cet
après-midi, s'est ajournée à demain, sur la
demande de la délégation russe.
Il n'y a pas lieu de conclure, de ce nou-
veau délai, que des difficultés aient surgi.
Au contraire, il semble que la réunion offi-
cieuse tenue hier entre les alliés, en vue
d'adopter une attitude commune relativement
aux conclusions du rapport des experts réu-
nis à Londres, soit sur le point de produire
ses effets. On assure qu'il ne serait pas im-
possible qu'un terrain d'entente soit trouvé
par la délégation russe, sur des bases sen-
siblement conformes aux précisions que
l'Agence Havas a données hier à cet égard.
Si cet accord vient à se réaliser, une pre-
mière étape très importante aura été fran-
chie. qui facilitera grandement le dévelop-
pement des travaux ultérieurs de la Confé-
rence.
LES RUSSES AURAIENT ETE ADMIS
A UN CONCILIABULE CONFIDENTIEL
Gênes, 14 avril. — L'envoyé spécial de
l'Agence Havas ne croit pas invraisemblable
de penser que, cette fois, la délégation russe
était représentée à l'entretien officieux qui a
eu lieu entre MM. Lloyd George, Barthou,
Schanzer et Jaspar, dans la matinée, au su-
jet des problèmes posés devant la sous-com-
mission russe.
LA DELEGATION SOVIETIOUE
ET LE MEMORANDUM DES EXPERTS
Gênes, 14 avril. - Rakowski a déclaré de-
voir observer avant tout que le mémorandum
de Londres n'est pas un document officiel,
mais un projet d'experts. Autant qu'il le
sache, aucun gouvernement n'a fait sien ce
mémorandum.
Il a déclaré ensuite qu'il ne pouvait par-
ler, concernant ae mémorandum, que des
parties publiées par la presse.
Sa première observation est que, si le
point de vue des experts triomphait, on n as-
surerait pas la paix de l'Europe, ni sa re-
construction et il en résulterait une période
interminable de conflits et un accroissement
de la misère parmi le peuple russe. La Rus-
sie perdrait son indépendance économique et
politique, parce que 150 millions de russes
seraient obligés, pendant des générations.
de travailler pour payer des dettes et des
indemnités.
Il est inutile a ajouter, a-t-it cm. que ce
que la guerre jet un blocus prolongé pendant
quatre années n'ont pas pu obtenir, la Rus-
sie ne le fera pas volontairement ici. La dé-
légation russe n'est pas venue a Gênes pour
se mettre au cou une corde qui doive 1 e.
trangler.
Quant au contre-proiet russe, il est domi-
né par le principe contenu dans la décla-
ration de Cannes, que les gouvernements
sont dans l'obligation d'indemniser ceux qui
ont souffert Par leur faute. Nous acceptons
dane le principe-d'une indemnité. Cependant
nous aurions pu. concernant le passé nous
abriter derrière la souveraineté des Soviets.
qui sont libres d'élaborer les décrets et les
lois que bon leur semble. Nous aurions pu
également invoquer à notre DrQfit les princi-
pes du droit public qui ont rendu responsa-
bles les puissances centrales des dévastations
causées par la guerre. Mais nous n'avons
pas voulu suivre cette voie, parce que nous
sommes venus ici dans un esprit de conci-
liation.
En ce oui concerne les dettes dues par la
Russie, nous établirons nos comptes lors-
que le moment sera venu. La conférence
doit S!oc:cuDCr atrftnt toute chose de ravenîtti
Nous acceptons donc le Principe des garan-
ties. contenu dans le mémorandum de Lon-
dres. Le désir que nous avons de voir la
conférence réussir, nous fait déclarer que
nous sommes convaincus que., avant peu,
nous trouverons un terrain d'entente.
Le PacÎ J de garantie
L'ALLEMAGNE LE RESPECTERA-T-IL ?
Londres. 14 avril. — Le Daily MaU. par-
lant de la politique française dit que la Fran-
ce a renoncé à la frontière du Rhin en
échange Ju pacte tripartite qui ne fut ja-
mais réalisé et il poursuit :
Il restait le désarmement de l'Allemagne.
Mais les dispositions du traité de paix
avaient été pratiquement violées. L'Allema-
gne est toujours armée de fusils et de ml-
trailleuses : la découverte de 600 obusiers en
Saxe. l'an dernier et de documents oui prou-
vaient que le gouvernement du Reidl était
au courant de cette fabrication et de cette
dissimulation, ne sont pas des siehes de
bonne foi allemande.
Si le gouvernement allemand viole ainsi
le traité de Versailles qu'il a signé et ratifié.
Quelle garantie a-t-on qu'il respectera le nou-
veau pacte que la Grande-Bretagne propose
à 4 Gênes ? Ouelle sanction sera appliquée,
s'il ne respecte pas ce pacte ?
- Ce sont là des points sur lesquels les peu-
ples alliés vont réclamer davantage de pré-
cisions Qu'il n'en a été donné jusqu'à pré-
sent.
Le vrai moven d'amener la naix en Euro-
nt c'est le respect strict du traité de Ver-
sailles. Ouand cela aura été assuré. l'AIle-
magne pourra briguer son admission danr
la Société des Nations qui' dans son pacte.
comporte une organisation sunérieure à tout
ce Qui est proposé à la Conférence de Gênes
pour emnêcher de nouvelles guerres.
Le Daily Mail conclut ainsi : a Les véri-
tables centres de perturbation se trouvent
en Allemagne et en Russie oui fait la guerre
à la civilisation. L'expérience nrouve qu'au-
cun de ces deux Pavs ne prête une sérieuse
attention aux « chiffons de papier » oui s'op-
posent à leurs ambitions.
La ouestion du Désarmement
UNE DEPECHE DE M. BARTHOU
A M. POINCARE
Paris, 14 avril. — L'Œuvre assure qu'u-
ne des dépêches adressées hier par M. Bar-
thou à M. Poincaré commence ainsi :
c La Conférence de Gênes se poursuit
avec beaucoup de désordre. Les commis-
sions chevauchent les unes sur les autres p.
Toujours selon l'Œuvre, la dépêche con-
tinue comme suit :
« La question du désarmement peut être
posée d'une minute à l'autre. Je ne pour-
rai probablement pas empêcher qu'elle soit
introduite dans la discussion. Si cette
éventualité se produit, quelles sont les ins-
tructions du Gouvernement ?
L'Œuvre ajoute, à ce sujet que M. Poin-
caré a posé la question à ses collègues au
cours du Conseil des Ministres qui se te-
nait hier après-midi. La décision prise à lr
maioûté a été que, provisoirement, le Gou
des débats engagés à Gênes.
Le même correspondant exprime le regret
que les puissances de la Petite Entente soient
tenues à l'écart de ces délibérations. Un
membre important d'une des délégations al-
liées de l'Europe centrale lui déclarait hier :
« Nous ne demandons qu'à seconder ici la
tâche de la France qui nous paraît délicate.
Nous avons toute confiance dans M. Poin-
caré, dont nous connaissons les dispositions
à notre égara.
« Pourquoi cependant la France commet-
elle la faute de nous laisser à l'écart ? »
Les dispositions personnelles de M. Bar-
thou et de M. Poincaré, remarque le corres-
pondant du Petit Parisien sont trop con-
nues pour qu'on puisse mettre en doute que
cette faute finira pas être réparée. Elle doit
l'être tout au moins à la veille des délibéra-
tions sur la convention, où le point de vue
de la France et de la Belgique est si voisin
de celui de l'Europe centrale. L'Angleterre
ne saurait, au surplus,, prendre ombrage de
ce rapprochement éventuel, destiné à conso-
lider la paix sur la base de l'entente franco-
britannique.
SI LA QUESTION DU DESARMEMENT
ETAIT POSÉE.
Paris. 14 avril. — Contrairement à ce
qu'ont dit certains iournaux. il est inexact
que le cabinet ait décidé à la majorité que
si la question du désarmement était posée
à Gênes, la délégation française pourrait
participer à la discussion.,
Conformément aux accords de Boulogne
et au memorandum du Gouvernement fian-
çais. oui furent approuvés par le Parlement,
le cabinet, au contraire, a maintenu à l'a-
nanimité la décision antérieurement prise
que si la question du désarmement était po-
sée à Gênes, la délégation française en de-
manderait le renvoi à la Société des Na-
tions oui en est saisie depuis plusieurs mois.
S'il était passé outre elle ne prendrait au-
cune part au débat qui. comme l'a déclaré
hier sir Robert Horne. est exclu du nro-
gramme de la conférence.
'La délégation française est. au contraire,
prête à apporter des propositions dans tou-
tes les discussions d'ordre économique et fi-
nancier oui figurent à l'ordre du jour de la
conférence.
L'exécution du Traité
1 de Rapallo
Rome, 14 avril. — On sait que, selon l'A-
gence Stéfani, les ministres des Affaires
étrangères italien et youg-o-slave doivent
examiner la meilleure façon d'aboutir à l'exé-
cution du traité de Rappalo.
En attendant, M. Schanzer a mis MM. Tos-
ti Valminuva, secrétaire des Affaires étran-
gères et Contarini. secrétaire général de la
Consulta, en contact avec M. Ninçhitch en
les chargeant de fournir au ministre vougo-
slave tous les renseignements utiles et sus-
ceptibles de lêéclairer sur les difficultés aux-
quelles le gouvernement italien s'est heurté,
notamment au sujet de la question de Fiu-
me. Ceci permettra d'aboutir à la réalisation
complète de la stipulation de Rappalo, Q:e
telle façon que soit cimentée la politique d'a-
mitié cordiale et de collaboration économi-
que entre les deux peuples, politique que
les deux gouvernements désirent vivement
voir réalisée.
LE CHANCELIER D'AUTRICHE CHEZ
MM. BARTHOU ET LLOYD CEORCE
Gênes, 14 avril. — Ce matin, le chancelier
d'Autriche, M. Schober, a rendu visite à M.
Barthou et à M. Lloyd George.
Le chancelier, qu'accompagnait M. Gruen-
berger, ministre du Commerce, a exprimé à
M. Barthou la gratitude de son Gouverne-
ment pour les crédits que la Chambre fran-
çaise a votés récemment en faveur de 1 Au-
triche.
M. Schober a adressé à M. Lloyd George
des remerciements analogues.
Le premier ministre anglais s'est rensei-
gné minutieusement sur la situation pohti;
que et économique de l'Autriche. Il a déclare
au représentant 1u Gouvernement de Vienne
que l'Europe avait besoin de tranquillité et
qu'il était extrêmement satisfait de constater
que la politique autrichienne a pour objet
d'entretenir de bons rapports avec les puis-
sances voisines.
Le chancelier est reparti pour Vienne pour
jusqu'après Pâques. Il est remplacé à la tête
de la délégation autrichienne par M. Gruen-
berger.
U.1 ultimatum à la Délégation
russe
Gênes, H avril. - Au cours des séances
officieuses qui ont eu lieu auiourd'hui chez
M. Lloyd George, entre les représentants
des puissances alliées et les soviets, les dé-
légués russes ont exposé les raisons qpur
lesquelles il ne leur serait pas possible
d'accepter une grande partie des conclusions
des experts de Londres.
Aux objections des délégués russes, tous
les chefs des délégations alliées ont répon-
du avec une unanimité impressionnante et
M. Llovd George a déclaré en fin de dis-
cussion que si, demain à 11 heures, la délé-
gation russe n'a pas donné une réponse fa-
vorable. la conférence. * en ce oui concerne
tout au moins les affaires russes, sera ter-
minée.
A la Commission des
Transports
Gênes, 14 avril. — La Commission des
transports a désigné les puissances qui se-
ront admises à siéger avec les cinq Etats in-
vitants. l'Allemagne et la Russie, dans la
sous-commission créée ce matin ; pour les
voies ferrées, l'Autriche, la Pologne, l'Etho-
nie, la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie;
pour les transports par eau, la Roumanie, la
Grèce, les Pays-Bas. la Lettonie et la Nor-
vège.
A la Commission Economique
La Commission économique a approuvé, en
séance plénière, cet après-midi, la création
des sous-commissions enoncées ce matin.
Puis la oremiere sous-commission a été
chardée d'étudier la partie économique du
mémorandum de Londres. Elle a commencé
immédiatement ses travaux.
Parmi les discussions poursuivies, il con-
vient de noter celle de l'amendement du délé-
gué japonais, qui a proposé que les conven-
tions d'ordre économique, élaborées pour
l'Europe, puissent être appliquées aux Etats
non européens.
Cet amendement a été admis sans diffi-
culté.
,- - Radowski a provoqué les sourires ironi-
ques de la sous-commission, lorsqu'il a de-
mandé la création d'un bulletin qui publierait
tes tarifs de transport des divers gouverne-
ments. Il lui a été répondu que le bureau de
l'Office International de Bruxelles accomplit
cette besogne depuis de longues années.
„ Une discussion s'est engagée sur les avan-
tages et les inconvénients du protection-
nisme.
M. Serruys (France) a déclaré qu'il était
impossible d'instituer à Gênes un débat et
encore moins, d'élaborer un accord qui se
prononcerait entre les deux thèses opposées
du protectionnisme et du libre échange.
M. Schultess a ajouté que le protectionnis-
me était un mal nécessaire qu'il était impos-
sible de discuter, jusqu'au rétablissement nor-
mal- des changes.
La Question des Réparations
Gênes, 14 avril. — 'La question des répa-
rations fait toujours l'objet de commentaires
dans la presse, bien qu'elle ne doive pas être
discutée M Gênes. La raison en est sans
o^Uie -aue.ïpar. une coïncidence curieuse, la
plupart des membres du comité technique
de la commission des réparations, chargé
d'étudier les moyens dè mobiliser la dette
allemande, sont actuellement présents à Gê-
nes, où ils ont été appelés comme experts
de leurs gouvernements. Leur président. M.
Delacroix, représentant de la Belgique à la
commission des réparations, est. lui-même
délégué - adjoint à la Conférence..
D'âpre les renseignements recueIlllS, l'Al-
lemagne désirerait à tout prix d'obtenir les
moyens de contracter un emprunt interna-
tional. pour libérer sa dette de réparations.
On assure d'autre part Que la fin de non
recevoir que le Reich a opposé aux deman-
des de la commission a été inspirée surtout
par des considérations de politiaue intérieu-
rc. mais qu'il est possible que les dirigeants
de Berlin n'aient pas dit à cet égard leur
dernier mot. surtout si les alliés maintien-
nent leur unité d'attitude dans la question.
De toutes façons il est complètement con-
venu que le comité technique de la commis-
sion des réparations ne traitera d'aucune
manière ce su iet à Gênes.
Il est intéressant d'enregistrer auiourd'hui
que les chefs des délégations de la Petite
Entente ont tenu une réunion, dans laauel.
le ils ont examiné l'attitude qu'il leur con-
viendrait d'adopter, au cas où d'une quel-
conque manière. la question des réparations
viendrait devant la Conférence.
Le Voyage Présidentiel
M. MILLERAND A FEZ
Fez. 14 avril. — Hier, après le déjeuner,
FeMz, illerand a visité le collège musulman
M.
dont le directeur a proclamé le dévouement
de ses élèves à la France,
M. Millerand a répondu :
c Vous avez raison. Il n'y a aucune incom-
e patibilité entre l'attachement à la « foi mu-
< sulmane et le dévouement à la France. C'est
a parce que nous en sommes convaincus que
« notre politique, en même temps qu'elle res-
« pecte profondément la tradition, les croyan-
« ces et les mœurs de la nation marocaine,
« s'efforce de multiplier les moyens d'ins-
« truction et d'éducation. »
M. Millerand a parcouru à pied les souks
voisins, puis le cortège s'est rendu en auto-
mobile au camp d'aviation où le président
de la République s'est fait expliquer le fonc-
tionnement du service des avions sanitaires
ec de reconnaissance pour les colonies.
Le Président, par une belle -route, traverse
les oliveraies et gagne le point de vue du
tombeau des Mérénides
Le cortège présidentiel est rentré à 18 h.
3c à la Résidence où, après un dîner intime,
avait lieu une réception.
Le Président partira pour Taza dans l'a-
près-midi d'aujourd'hui. -
Paris, Li avril. — On mande de Mayence
à 1 Echo de Paris :
Mme MILLERAND PART POUR ALGER
Paris. 14 avril. — Mme Millerand. accom-
pagnée de ses enfants. quitte Paris ce soir
pour Alger, où elle va retrouver le Prési-
dent de la République.
LE DEPART DE LA GARE DE LYON
Paris, 14 avril. — Mme Millerand a été sa-
luée, a la gare de Lyon, au nom du Gouvet-
nement, oir le sous-secrétaire d'Etat. M.
Laffont. et par le sous-secrétaire d'Etat inté-
rimaire à la présidence du Conseil.
Dans la Trésorerie d'Algérie
Paris. 14 avril. — M. Talandier-Lespinas-
se. paveur particulier à la trésorerie d'Algé-
rie est nommé percepteur à la Mure (Isè-
re) ; M. Declaux. commis à la trésorerie
d'Algérie, est nommé percepteur à Laissac
(Aveyron).
A L'" OFFICIEL"
Paris. 14 avril. — L'officier d'administra-
tion de S" classe. M. Capitan. des directions
du Dort de Brest, est désigné pour continuer
ses services à Sidi-Abdallah.
LE GRAND COMBAT DE BOXE
1 DE CE SOIR
*
BATTLING-SIKI
Le grand boxeur sénégalais n'a jamais été
battu.
Il détient les plus beaux records en France
et à l'étranger.
Son punch n'est pas, aussi puissant que
celui de Piochelle, mais sa science, sa préci-
sion, sa souplesse et sa vitesse sont supérieu-
res à celles de notre champion.
La décision dépend de sa capacité d'en-
caissement. Si Battling-Siki, dont le gauche
est terrible, se laisse prendre en corps-à-
corps, il aura ce soir sa première visite au
pays des songes.
PIOCHELLE
Notre champion algérois, bien qu'il n'ait Pal'
reçu la consécration officielle, peut revendu
quer de droit le titre de champion, toutes ca.
tégories, de l'Afrique du Nord.
Tous les boxeurs algériens ont en lui la
plus grande confiance et le voient affronter
le sénégalais Battling-Siki avec sérénité.
certains d'avance qu'ils peuvent compter sur
lui. pour défendre avec opiniâtreté sa
chance.
S'il bat Siki ce soir, sa renommée pugilis-
tique le portera aux plus hauts sommets et
il pourra prétendre à la fortune et à la
gloire.
Ce soir Piochelle affrontera son plus
dur combat. Il n'est peut-être pas inutile,
avant cet événement sportif d'où dépend
l'avenir de notre sympathique champion,
de donner ici quelques conseils — non pas
aux vrais sportifs r ceux-là n'en ont pas be-
soin — mais à certains profanes, lesquels
sont d'autant plus bruyants qu'ils n'enten-
dent généralement pas grand chose à la
boxe. - ,
Dans un combat loyal, la décision doit
appartenir au meilleur et les questions de
préférence personnelle ou d'amour-propre
local doivent -être écartées.
Les cris, les hurlements, le tapage ne
sont pas le fait des amateurs de boxe mais
d'intrus venus là pour assouvir des ins-
tincts.
Les décisions de l'arbitre et des juges
sont souveraines et doivent être respec-
tées.
Le boxeur qui tient ne doit pas frapper,
mais celui qui est tenu a le droit de por-
ter des coups réglementaires.
On ne doit pas interpeller les boxeurs
ni l'arbitre pendant le combat. Encore
moins doit-on injurier le combattant mal-
heureux qui, après avoir vaillamment dé-
fendu sa chance, a succombé devant un
adversaire supérieur. Les encouragements
vocaux, loin de favoriser le boxeur aux-
quels ils s'adressent, ne font que l'éner-
ver.
Nous espérons que tes sportifs feront
eux-mêmes la police de la salle et que ce
combat, dont le compte rendu sera télé-
graphié à tous les grands journaux de Pa-
ris, laissera de notre éducation sportive
une impression favorable.
L'Indépendance de l'Egypte
DECLARATIONS DU PRESIDENT
DU CONSEIL EGYPTIEN
Paris. 14 avril. — Le correspondant du
Petit Parisien au Caire a interviewe Sarwat
Pacha, président du Conseil égyptien.
Le journaliste lui a demandé quelle serait
l'attitude de son Cabinet à l'égard des res-
trictions que comporte la déclaration d'indé-
pendance égyptienne. Sarwat Pacha a re-
pondu:
P° « Je dois vous dire tout d'abord que le
Gouvernement britannique a reconnu l'indé-
pendance de l'Egypte. Cette reconnaissance
a rendu possible la formation de mon Mini".
tère.
« Le nrotectorat levé, l'indépendance égyp-
tienne devient indiscutable. 'Restent les ga-
ranties réclamées par l'Angleterre. A ce su-
jet, le Gouvernement n'a pris aucun engage-
ment vis-à-vis de Londres. Je réserve au pay
le droit entier de les discuter après la réunion
du Parlement égyptien.
« Ma politique est précisément de préparer
les voies des négociations qui devront avoir
lieu entre l'Angleterre et l'Egypte indépen-
dante, constitutionnellement dotée du régime
parlementaire. »
Le correspondant demande ensuite à Sar-
wat Pacha s'il prévoyait à bref délai le re-
tour au calme dans le royaume d Egypte :
a Te suis, a-t-il répondu, très optimiste.
J'estime que la situation présente n est nul-
lement troublée. Vous avez pu constater, au
cours de votre enquête, que l'ordre n'est pas
sérieusement menacé. Mais je pense, au sur-
plus, que nous allons vers une situation nor-
male. »
Le Premier égyptien refuse toute déclara-
tion au sujet de l'exil de Saâd Pacha Za-
ghloul.
Puis il précise que la question des capitu-
lations est en suspens.
c C'est une de celles qui sont réservées
pour les négociations futures avec le Cabinet
britannique. Te vous assure, dit-il en termi-
nant, que tous les étrangers doivent être tran-
quilles. L'Egypte leur a toujours été hospi-
talière èt bienveillante. Elle continuera, dans
l'avenir, à leur réserver un accueil pareille-
ment favorable. Vous pouvez dire cela à vos
concitoyens, et les assurer de la sympathie
qu'éprouve l'Egypte à l'égard de la France,
à laquelle nous rattachent des liens séculai-
res. »
EN GRECE
VENIZELISTES CONTRE GOUNARISTES
Athènes, 14 avril. — ,Une vive agitation rè-
srne en Grèce. Les partisans de Venizelos et
de Gounaris se révolvérisent dans les cafés.
Un journal monarchiste a paru avec, en
manchette, un officier français déguisé en ci-
vil assassinant un officier grec.
En réalité, une bagarre s'étant produite a
la gare, un Français a été désigné pai la
foule comme ayant tiré un coup de revolver.
Arrêté, il s'est justifié aisément.
Le consul de France a obtenu une rectifica-
tion.
Le Commerce des Blés
UN VŒU DE LA SOCIETé
D'ENCOURACEMENT
Paris, 14 avril. — Le Conseil d'administra-
tion de la Société nationale d'encouragement
à l'agriculture a émis le vœu que toutes me-
sures appropriées soient prises afin d'éviter à
l'avenir toute influence déprimante sur les
cours du marché du blé ; que le Ministère des
Travaux Publics favorise la réduction des ta-
rifs actuels de transport des produirs agrico-
les ; que le régime complet de la liberte com-
merciale soit rétabli pour l'agriculture, *
L attentat de Gleiwitz
NOS PERTES OFFICIELLEMENT
CONSTATÉES
Paris. 14 avril (officiel). — Les pertes par-
mi les troupes françaises chargées le 9 avril
dernier d'effectuer la perquisition du dépôt
d'armes clandestin à la chapelle funèbre de
l'usine fiscale de Gleiwitz. Qui furent sur-
prises par une explosion sont de 20 hom-
mes de troupe, dont sept tués. trois dispa-
rus et dix blessés.
Le ministre de la guerre et des pensions
a fait prévenir les familles.
La médaille milîtaire a été remise au serv
gent Brun Pierre, blessé, du 23e bataillon de
chasseurs à pied : la Croix de guerre des
théâtres d'opérations extérieurs, aux maitres
ouvriers Laumonier. Aristide et Talidec et
au chasseur Scornet Lazare.
En outre, deux officiers ont été contusion-
nés.
L'incident de l' «Angers»
UNE LETTRÉ DU SYNDICAT
DES MARINS -
Marseille. 14 avril. — Le syndicat des ins-
crits maritimes a adressé au directeur de
l'inscription maritime une lettre où il est dit
que, quand l'assurance écrite aura, été don-
née au syndicat, du réembarquement de tous
les marins de l' c Amazone » l'équipage
de l' « Angers » réintégrera son bord.
Déserteurs espagnols
Bordeaux, 14 avril. — Par le paquebot « Fi-
guig 1>1 sont arrivé; quatre Espagnols et deux
Portugais, déserteurs de la légion étrangère
espagnole. Ils étaient passés dans la zone
française.
Le maréchal Lyautey les a fait diriger sur
Bordeaux. Des instructions à leur sujet ont
été demandées au Gouvernement français.
Grave accident d'auto
Hier matin, à Romagen, près de Coblen-
ce, une automobile, dans laquelle se trou-
vaient six personnes, a fait une embardée.
Défonçant la barrière qui longe la voie de
chemin de fer, la voiture est venue , se jeter
dans une rame de wagons stationnés en cet
endroit.
L'auto a pris feu. Les témoins de l'acci-
dent sont parvenus à dégager cinq des oo
cupants qui sont tous grièvement blessés.
Le chauffeur a été tué sur le coup.
L'affaire Lebaudy-Harris
UN RETOUR OFFENSIF
DU DETECTIVE
Paris, 14 avril. — Le détective Harris,
ayant découvert l'adresse de Mme Lebaudy
et de sa fille, dans le quartier des Champs.
Elyssées, a tenté de se présenter, mais il
a été repoussé par une domestique dévouéè.
Il a même eu la main endommagée par une
porte fermée avec violcnce.
Il est probable que la justice devra, avant
peu. se mêler de cette affaire.
Nos Courriers
Marseille. 14 avril. — Arrivée : c Savoie j,,
d'Alger.
Départs : néant.
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