Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1910-02-13
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326819451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 57453 Nombre total de vues : 57453
Description : 13 février 1910 13 février 1910
Description : 1910/02/13 (Numéro 44). 1910/02/13 (Numéro 44).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k756811g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
TROISIEME ANNEE. — -N a «.' -j
jCfc îîgîïêbo . qbcxidie3 ï C éjij çmttsnft
. t / r " , . DIMANCHE 13 t'E VIlVÈR fOJO-
rédaction
3, Chaussée d'An tin, 3 II 10, Rue du Croissant, 19
jnsq u'à Ati nuit , JJ à part ir de M inuit
TÉLfiPBoNK 320-40 ! Il T «i.«pho»s 254-07
' TfiUOHA PHiQCE i ACT IOFRAN-PA1US
Adresser toutes tes eooimunicatians eonternaat la Rédaction 3, ChattçSêçjJ'Aiitin, Paris, -
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAL
==v,\ ;
Tout.ce'qui est national est nôtre. I 1010
s ; L e D uc d 'OemunsT"
j ■ . ,r ~ ' ' • - J
H enri VAUGEOIS,' Directeur poli tiqué ; ;
LÉorç DAUDET* Directeur Bcdaçteur en Chef
1
Paris, Seine, î^eîne-cl-Oise.,» ♦ ,*
PrûViuces et Alsace-Lorraine* . • ;
' £tnQ£CI * «•«■**»* fcV* fc> *'«V*.v»'.<"« r
. ■ administration
ABONNEMENTS
lotb
ï «:b
Bta.
6-50
'1 »
10 i
13 B
>
20t »
24' 1
9Ê.ït
i PUBLICITE, & PETITES ANNONCES '
{■ 3> Chaussée d'Antin. — Tél. 326-19
L ANNONCÉS, RÉCLAMES. "FAITS-PARIS > l
8laSociel<; de Pl.xjc Jqïjouise. — Tri, 325-13 : L »
Adresse? Lettres et McmdM de Administrateur de l'Action Frartç.-iise, 3, ChausMe d'Ariti», Paiis.
A PROPOS
• : ' t - DE ■ |
CHANTECLER
" Gaston .Calmett-ereproche à Edouard
Drumont et m© reproche, à mui-même
nos critiques concernant « l'œuvre
émouvante et noble v .d'Edmond Ros
tand ». Il pourrait y joindre celles d'Er-'
nest Judet, qui fuirent à la fois d'une
grande pénétration, et d'une extrême jus
tesse. 11 pourrait y joindre. celles des
nombreux spectateurs français qui sont
sortis déçus et ahuris de cette basse-
cour faussement lyrique, où le coq e]t
l'âne se disputenMa prééminence. Mai?
. le pjrincipaLgrief de Calmette, c'est gue
des nationalistes .aient maltraité une
pièce « profondément huma.ine ,.e!r pas
sionnément française » où resplendis
sent, selon. lui, «.l'amour du sol natal,
les Vertus 'de,, notre .Vieille-Gaule, H vo-
x»iàio monte -oio la
vie », etc., etc... une" pièce eniln écrite 1
par un français et qui-est un « événe
ment mondial » 'J-
Soyons fiers de le constater : il n'y a. que
les bellesdettres françaises qui . puissent
, ameuter de A telles curiosités, .exciter fies'
enthousiasmes aussi purs ou bles, joies ; et, somme'toute,ce ti l est pets,
une dès moindres , raisons qui nous de
vraient porter à Vadmiration de cette œti<
,$re inspirée par la France à~un Etatisais.
L'argument est spécieux, ét je tiens à
y répondre avec précision, car ; il. res
servira, sans douteaux entrepreneurs de
la publicité Rostand, des . tournées Hos-;
tand, de l'opération dramatico-financière
Rostand. ••
Si. Chàntè'cler était, comme lë croit,
Calmette, une exaltation du tempéra
ment et du ,génie français, un miroir
de la race, sous le couvert de l'allégo
rie, proposé à la curiosité et à l'admi
ration de l'univers, une réussite ethni
que en un mot, les sévérités des écri
vains nationalistes à l'égard d'une telle
ceuvre,; fortement représentative," ne se
comprendraient ; pas. Je vais plus loin,
elles feraient supposer, chez Drumont,
Jiudet et moi-même, un singulier aveu-
flemonk ou encore une manie de déni
grer pour dénigrer^ muigut? u« pweuns-
tes sincères. (
Le malheur — pour le cas Rostand
— est que Chàntecler n'est rien de tout
cela. Chàntecler n'est qu'une parodie
du tempérament et du. génie français.
Chàntecler n'est,qu'une boule de jar
din, où notre race apparaît déformée' ;
Chàntecler est une caricature ethnique;
Cp coq éçervelé, vaniteux, qui s'ima
gine faire'lever le soleil, ce coq épris
de l'^rangère qui passe, ce-coq bavard,
fcêûleur; et plastronnant, c'est le gau
lois conventionnel et léger, tel .qu'ai
ment à se le représenter nos bons amis
de l'étranger, 1© gaulois à la mode de
1865, entre la fin du romantisme' et le
commencement du réalisme, le gaulois
qu 'une dure: leçon a fait renoncêr 5 'ses
calembredaines. L'héroïsme à base d'il
lusion, le défi.pour rien, la.pétité'lar
me en l'honneur des belles, nous ; çon-'
naissons ça. C'est la défroque de Don
Quichotte, mue par un , habitué du
ivieux Tortoni, contrôlée par l'humour
hébreu, par la critique anglo-saxonne.
Ce patriotisme pétaradant et tout ver
bal, adapté à l'embouchure .du clairon
de Coquelin aîné, c'est celui qui son
nait, après la guerre, dans là conque
génoise de Gambetta. Il est à l'antipode
du nationalisme tel que nous le conce
vons aujourd'hui, lucide* sérieux et têtu,-
traduit en paroles qui ont un sens, et
tendu vers un but sans fariboles.
; La brève allusion de cette baderne de
Chàntecler à la terre gui lui fournit un
point d'appui, au sol ancestraJ d'où
monte la sève, ce maigre souvenir des
livres de Barrés ne rachète pas douze,
cents vers de niaiseries emplumées,
mais que nous combattons ici chaque
jour en chair et en os. Attendre cfue son
adversaire se coupe .lui-même la patte
avec son ergot armé est une mauvaise
méthode de combat. La grande illusion,
autour de laquelle tourne cet ;én oripe
à peu près rythmé et pivote ce chef-
d'œuvre pour Saint Charlemagne, cette
•illusion centrale est niaise et laide coin;
me la cause de mailhemrs vieux de qua
rante ans. Le chant de ce coq chevroté
et bafouille. 11 sonne non le réveil, non
l'heure guerrière et clairvoyante, mais,
le sommeil du contentement de soi, ;la
confiance absurde dans tous les men-
depuis huit jouirs, à propos de Chanter
clety, le mot de « français Guy Lau-
nay, Nozière et Fernand Weyl.— trois
têtes sous le-même bonnet jaune —
ont répété que là caractéristique de ce
joyau incomparable c'étaitd'ètre « mer
veilleusement français ». Â l'autre bout
*dt» : champ, .dans le clan circonserva-
te'uf,- M; Arthur Meyerr avait reconmi
son propre coq, avant qu'il n'eût chanté
trois - fois, et. il: saluait en lui l'imagé
que M. Arthur. Meyer.se fait du Gau
lois type, taillé sur .le bon patron, inu L
tïlement' bi*àvache et se consolant avec
un calembour de . trente-cinq mille
coups de pied au derrière. Si Albert
\Vplff était encore dé, ce monde, mon
cher Calmette, quel dithyrambe il vous
eût apporté I . :
-, Dans l'article qui vous a déplu, jè
dénonçais surtout l'affaire, la spécula
tion . internationale qui se cache sous
cette, manifestation prétendue nationale
. et d'ailleurs parfaitement ratée. ;
Mais.;ce point de vue publicité, ré-
clamo, annonces, tournées, "gros sous
est, à mon avis, secondaire Piar rapport
au dommage moral que nous ferait la
Biague cuanteeier, -si ene ex ait" prise au
sérieux. Ce faux chef-d'œuvre est beau
coup trop confoirme au portrait - du
français tel qu'il est exploité contre là
'France,."à l'effigi.e imbécile: que. nouls
prêtent nos pires adversaires, pour que
nous ,ne ptofestiohs pas de toutes nos
forces.-Quatod on déclarait drame de'
génie , une misère ; dorée comme. Ihêa
dora, cela îi'avait pas d'importance
Chacun comprenait qu'il s'agissait d'ar
rinier'solidement une pacotille, pour:
l'Amérique. Aujourd'hui, c'est^notre re-
.riom qui est en jeu, c'est a la fois notrè
.tradition .vraie, et notre. sens, critiqué'
que. l'on veut 1 sacrifier à la vogue d'une
charade humiliante. Nous avons le de-j
voir de pous mettre en travers de cette;
dangereuse plaisanterie, d'appeler veste
ce qui est une veste et pauvre inven
tion ce, qui est une pauvre invention.^
Vous auriez tort, Calmette, croyez-
moi, de vous acharner à une tentative
de relèvement impossible.. Le chiffre des
recettes de Chanteclev ne doit pas vous
abuser. Il souffle aujourd'hui dans ce
pays-ci, notamment sur la - jeunesse;
un vent de vérité par qui seront vive
ment balayées des mémoires ces tira
des pleines de, détritus romantiques. Le
dindon vaguement tricoloa'e,qu'Edmond
Ttuuwuia wwaïc uc ituic pcoq national, cuit déjà, pauvre oiseau
plumé — comme eût dit l'Ancêtre —
dans son magnifique four de douze
cent mille francs.
LÉON DAUDET.
■ Les étrangers conviés à cette fête fu
nèbre, et au premier rang les juifs, ne
s'y sont pas trompés une minute. Us at
tendaient, ils escomptaient un tel sym
bolisme —ô Calmette — puisque sym
bole il y a. Tous les correspondants de
journaux berlinois, autrichiens, toute
la clique dreyfusarde, tous les circoncis
de boulevard éi^e coulisses ont aecja-
mé ce Chanteiponcif comme naguère ils
acclamaient Picquart. Reinach a san
gloté d'admiration heureuse. Enfin on
leur , rendait leur vieux Celte, jobard,
dupé et content, capable de donner dans
tous les pièges. pourvu : qu'il y ait un
panache dessus, leur avaleur de bour
des, leur cher bouffon : « Ah gomme
c'est vrai I Gomme c'est za ! » Il n'est
pas un hébreu do .pressé, déguisé ou somme
non en français, qui n'ait' écrit cent fois 1 ont produit* —. Ch. "M,
LA POLITIQUE
NOTRE -OUTILLAGE
La calastroi/he du Chaniy: est un-e dés
plus effroyable qu'il. soit possible dé rêvqr,
mais elle serait" plu® effroyable encore, si
l'on devait s'iiïtenâir e , d'en tirer ' d'uii ■
les leçons. J'entends murmàTéi* à ce pro
pos,; de différents; côtés, le nom terrible
du destin^ de là fajtalité,du hasard, màudjt,
et.jè mfi résigmerai. certes, comme les ca
marades: à.: te pron'oincer, «i. l'examen ; de
la situation ae «pengattaii absoluimefnt pas-
d'éyo<}a«r un© -cause déterminée. Mais, je
né sais pourquoi, à .la pensée dë tous, tes
morts, Français pour la plupart, «nglouiis
dans Jbé -brusque linceul dès eaux catala
nes, me revient un. mot lumineui; écrit na
guère par um homme qui a" vu les choses
de-près,et ee mot nous jette obligatoirement
-surt la piste des responsabilités. Je Fécar-
te. Le mot revient. J'essaye de penser qu'il,
est sans rapport avec l'événement doulou-
rçux qui vient d'ajouter aux épreuves de la
communauté. naitipnale. Il persiste, il in
siste; 51 ne ce^e de revenir heurter aux
portes de ma pensée. Et peut-être après
tout qu'il a ses radsons décisives de vouloir
sé faire écouter, le gràmd mot du dernier
livre de l'anct«n mdmistre Cruppi, tel qu il
me-bourdorane dans la mémoire : — Notre
outillage économique est ancien."Il est usé;
Nous ne le renotuvelons pas assez vite...
Ce que vaut le matériel renouvelé surtout
dans les derniers dix ans, les dix ans ou
régnèrent «nos dreyfusiens, nos propres à.
rien, des sinistres récents, au cœur de Pa
ris, vienmeint de mous l'apprendre. C'est la
fleur de la malfaçon.. C'est le chef-d'œuvre
de la négligence, de l'improvisation et de
l'iaicuaie. Mais le Chanzy ne (tombe pas
souis ces critiques.'Le Chanzy m'est qu'un
vieiix. bateau. Janrf; mieux si l'on démon-V-'e
bien,* gi -l'on prouve de façon ,impartiale
et cèHaine que son temps de service n'était
pas achevé et que' des Compagnies de na-
-vigatioïi'anglaises ou allemandes ne. l'au-
raien-t piâs réformé depuis queique temps !
Tout -ce que 'je veux dire, c'est que, en
ihille sortes dé olioses, nous: filons ua mau
vais coton. On endort le pays en M disaait
qu'il n'a pâs xle chaance. . Nous . .aimons
mieux le réveiller mal à propos et même
lui caiiser de la mauvaise humeur en pre
nant la salubre liberté de lui dire que l'heur
et le malheur ne se jouerait pas aux dés.Il y
a des examens de conscieince à instituer,des
personnes à rechercher; dés' lois, des régler
ments, des usages à réformer ou â exami
ner de près. Quand l'ensemble d'une popu
lation fléchit comme tanfttreisous dés coups,
"aussi réguliers, aussi fréquents, aussi' nets,
il m'est pas possible qu'elle ne soit pas en
faute ; il n'est pas passible qu'elle n'^it
pas eu des torts, des distractions,, ou $es
oublis. En tout cas, ©14'e doit se poser la
question. EUe se le doit: Considérons d'a
bord ce qui dépemid de nous, devrait-elle
dire r et alors, pour le reste, comme le hé
ros de Corneille, on pourra «' laisser faire
aux dieux I », . . ....... l
Notre outillage est vieux, avoue M. Cru'p-
fi. Je ne puis m'erapêcher de confronter, à
cet -âveu la' définition ' forgée 'par un de
mes amis
LA AEIHE ÀWÉLIE - : j
(De noire correspondant particulier) \
iLa reine -Amélie de-Portugal, voyageant
sous le iiOTn de marquise de VMlaviciosa et
accompagnéè du comte -et de la comtesse dè
FigTieii '0 ;,est aitivée à midi à Biarritz par
le Sud-Express, venaBfi,-- de Lisbonne». : Au
cune réception ne lui a été faite à la gai'é,
Sa Majesté désirant garder le plus strict
incognito..— (Bayotine, ;12 février.) . , ;
.1 VUWV ■ - I ■
LÉS INONDATIONS !
— A Paris - -
. Les iagénieurs de la navigation ont cons
taté hier une crue de 18 centimètres en
vingt-quatre heures. Ils prévoient pour au
jourd'hui une montée de 20, centimètres.
D'après les. rapports officiels, ies stations
supérieures décroissent toutes vers les
sourcès'; * 't
•Dans le 12 e , un tassement de;terres s'est
produit au canieiour au noulevard Ditteaot -
et "de la rue Crozàtier iil s'est accentué;
dajis la soirée. ;
Au Métropolitain, l'eau s'abaisse dans les
ouvrages inondés sous l'action des épuise-
1 ments. Toutefois, il n'y a pas de change
ments à la ligne n° €. ■ . . :
: 71 : ' Et» banlieue
A Cha'rentpn, la Seine^et. la. Marne ont
augmenté. La'Marné a légèrement débordé"
à, Maisonfi-Alfort' sur le ïquâi de la Marné..
Ori a, signalé La disparition d'une'viéiUë;
femme ! qui aurait été ensevelie sous l'eau,
dans un térràin situé.114, rue de Villeneu;
ve^ à- AlfortviiWe, à,là suite die l'écrouleméiit
d'un mur. L'état du terrain ne permet pas.
-iâè- i»i^>cédêr à. 4es. re'c^çrdieç.. • ' -- - ! .
,, A Ia.ëeine a. débordédés*passe-'
reliés ont" été établies quai d'Ivry, où trois"
maisons sont;isolées. ; : I '
11111
L'ASSASSINAT DE LILLE
:Mme F8vier en liberté -
r Après confrontation avec son mari, M.
-Détalé, juge d'instruction/ à signé. u Meu en faveur de Mme Favier^ qui fut aus-
sitôt remise en liberté. — {Lille, 12 février.)
www-
A LA CHA MBRE P RUSSIENNE
■ La réforme électorale
"" uu'CugtA'i au. A«jjpui>'CÛ'
béral Pachnicke, Le président du conseil a
demandé qu'on voulût bien: prendre très au
sérieux les déclarations faites par lui au
.nom du gouveinement prussien.
Des orateurs des partis conservateur et
conservateur libre se, sont prononcées en
faveur du: vote public! L'union libérale et
le parti démocratique se sont déeliarés en
faveur du scrutin secret:. Le député Krause.
national-libéral, s'est prononcé égalenient
pour le scrutin secret p«>ur des raisons mo
rales, et a déclaré au sujet-du socialisme,
àUeinand!:: qu'il est anti-monarebique et
antiriiationai; . , ; : - .S , f. ,
. Lè projet, a été renvoyé devant une xoin-
mission spéciale composée àe 28 mèinbres/
Après-Le vote du-budget de la gueiri e, le
ministre ^le, la gueuré^. revenant sur le" dis^ :
cours prononcé.hier par M. Ledebour, so
cialiste, déclare que la prestation par l'ar
mée bessoisè du; serinent," de . fidélité a la
^Constitution aboutit a la dissolution: dë
l'armée et ! à l'abandon tlu 'pays:en;préserice
de l'étr,ànger en aimes, tandis' ^uë^Farinée.
pru^ierine, qui nfavait' pas "prêté serment
de fidélité, put, pendant les luttes constitu
tionnelles, continuer imperturbablement'
son œuvre et remplir la grande tâche qui
liil incombait de tenir tête à l'ennemi exté
rieur. — ( Berlin ; 12 février.)- >. v
LE COMTEDE TATTEHBACH
Ses obsèques à Madrid _ |
Les obsèques du comte de Tàftënhach ont
eu- lieu- cet* après-midi ^en grande - pompe:
Après l 'absoute, donnée dans la chapelle
arde.nte de l'ambassade, le cercueil fut plat
cé sur un affût de* canon'.' L# cortège funèf
bre se. mit.en marche,' précédé/de sectioné
de çavaJërie et d'un bataillon d'infanterie!
Lés bordons du poêle étaient, tenus par Jtes
présidents des Chambres, l'ambassadeur
d'Autriche" comme doyen du corps diplom -ar
tique ; le ministre de Belgique, comme
doyen des envoyés, extraordinaires ; le ma
jordome du roi, rëprésentaiit celui-ci. ; le
capitaine général de. Madrid et un .ainiràl.
Le deuil était conduit par l 'infant Fernand;
représentant la.famille royale, les .d'eux fils
du défunt et le chargé d'affaires,' paince de
'Réuss. • ■ "• * , -, i
■Un régiment de cavalerie fermait ïç co-r-
tège..-Sur le parcours^ les soldats fonruaieSnt
la' haie derrière laquelle se. pressait une
foule nombreuse. <
A. moitié- chemin du cimetière, l'infant
Fei'nand et les assistants prirent congé des
fils du comte de Tattenbach. ^ {Madrid,
12 février.) '. / ,,' ■;
--....•'-•■j- ■ ■ ■ - i .h wwi •'
Nouvelles politiques
Moufay-Hafïd et les documents'de. l'em-
prunt. 77* Lé bruit,qui avait couru Méjr què
le sultan àui'âit détruit les documents rela
tifs a l'emjiruntv à la Chaouia:.pt à la fron
tière'est faux; 1
Toutefois, MouHyrHaM^est ,jéntrë,î en Xtp
lisant,- dans..une' colère.'éxtrêniement vio
lente et il a déclai'é qu'il lui fala-it le temps
de les étudier, avant de les signer, t - (Tan
ger > 12 février.) . • '. * ,
: Le débat sur le Yémen à la Chambre tur
que. — Le débat sui':la motion relative aux
réformes concernant le Yémen a été extrê-,
mement agité et bruyant. Le ministre -de
l'intérieur a; exposé qu'il, a été obligé de
retirer le projet d'autonomie du Yémen et
de prendre des mesuras militaires .contre
les rebellles, dont la plupart: sont mainte-,
nant-soumis- Le gouvernement étudie lia
question. Après divers incidents tumul
tueux^ la Chambre s'est déclarée satisfaite-
dés explications du ministre. — {Constanti-
nOple, 12 février.) . : , , . ;
.Lèâ) communication» du gouvernement
à la Chambre italienne. — M. Sonnino, ré
pondant à différents orateura, déclare qu'il
.p.roit nas aue le programme du gouver
nement prisse euie accuse ae iua.nqWr u«
fond politique „
L'orateur fait appel à la coopération sin-.
cètë de la Chambre à l'étude , des problè-"
mes'soumis, tous pratiques .et .d'actualité ;
à cette condition-seulement, il consent: à
rester, à sa place, dans la certitude d'inter-"
prêter lé" sentiment du'pays, même ali î-is-,
que d'être appeilé naïf. Il'fait appel,'« ue
son programme; qui n'est-pas un program
me ae pérsonnee, mais de choses, au con
cours de tous les hommes de bonne*» vo
lonté. 1 ■ ! ■ ' "'i -,
' -L'ordre du jour die confiance est voté
par 193 voix,, contre S4 et 10 abstentions.
(Rome, .12 février.)
*■) . . ■ in i ii' f
Informations Diverses
- j. / ' 3 cl', h r l |
L'emplacement de--'l'Ecole navale. — Ôn
assui* qUe le ministre de fa marine vient de
décider qile l'Eccie navale' sara transféi^ép
'à 'terrc sur remplacement des bâtâmeritâ
occupés pàtr-l'artillerie de : marine à l'en
trée du port.de guerre. Les constructions et
installations coûteront près de 3 millions..
Depuis'1840, l'Ecole navale se trouvait sur
le Barda, ancré dans la rade de Brest. —
(Brestt 12 février.) - ;
M. Arthur Mey'er, directeur du" Gau
lois, entendant., cette chamade, a fait
trois foisMè" tour du cabinet d'Aristide,
à cheval sur son parapluie de Tolède,
«n> criaflt c « Vive le; ministre, vive
Chantetler , vive la vieille.,Gaule I >. :. ;
_ . a • : -j ; : i _ >i
1 i- {
. L e B ceùf ^ ^'A méricaine, --i On -'ani
.nonce: la, prochaine iréception. de .Tartan
roosevelt,-) l'ancien, président des Etats-
Unis, par le président actuel, de la. lléf
publique. ;; ■ .j ••
Le Boeuf, sachant que. cet ' homme
brusque et pressé a toujours'son.rifle, à
la main et" chasse volontiers la .grosse
bête, le Bçeuf v n'est pas fort tranquille
sur . l'issue de cette petite fête. :. - . ;.
;■ -. H '", mvAROL. J, !
î-J ;i -i:- ' 1 i--' i
• Au « P rintemps — L'Exposition an
nuelle de Parfumerie, Gants,, Déntelles,
Bonneterie s'ouvrira à la date' depuis
loîngt.emps fixée,'. ' c'est-à-dire * demain
lundi 14, février. Les nombreuses .clién*
tes du Printemps sont assurées d'y trour
ver. toutes les .occasKftis «.xpeptionnelles
que conipdfte habituellement cette mise
èn vepte; t : ■ . . :. ■
Touie période déniocraii me ce que les périodes d { arijtocratic
AVIOVRiynVI : " . : i
Calendrier dè l'affaire Dreyfus..— 13 février
1902. — Le général André convoque au ro
ndstère de la gueore -le' commairidant Cudgaet
ét tenté de faiire'acheter son êilencè. ■' \
À deux heures,, çoursès à .Viïicemieé.
Nos préféiranicès'' ;•>' . ' ' •
-, Prix de Versailles. — Gribouille, Fôrpiosa.
Fïix. de. Beau.vais. Etoupille, Escapade;
Prix de 'Meluri. — Feuille de Liehf, F,£ticfye.
. Pwix de.Mâ&oû. — Island, Daine'léannei. - .
.. Prix de Bordeaux. — FlOridor, Frascati. i
Prix de 'Bar-le-Duc. — Fauvette, Gâchis. ;
.Prix d'Arosas. — Gabès, Gabier. . ' •;
a (teua-heiiPes, courses à Pau.; ;
' Nos préléreinoes : • ' ' ■
-Prix du Bois..— •Ruellei Mon '.Pays. 1 1 .
" Prix des Fougères. — On the Green, Clouày.
Prix du 'Palais d'Hiver! B/elan; Mel
bourne. ■: " ■ -' '.
5® Prix de la Société des Steeple-Chiises de
Fraude. :—r Mélèze, Domination.
I,. T.:- ; il .
Les'obsèques de madame Roger Lam-
belin ont été. célébrées hier en la ba
silique Sainte-Clotilde, au milieu d'une
assistance très noipbreuse a £<50urue pour-
témoigner à M. "Roger Lambelin sa dou
loureuse sympathie. '
Monseigneur le Duc d'Orléans Était
représenté par le duc de Luynes, et.
LL. AA. RR. le duc et la duchesse de
Vendôme par le baron Tristan Lambert.
Les membres ,d.u bureau politique de
Monseigneur le Duc d'Orléans, MM.
Paul Robain, commandant fiublaix et
Paul Luzurier assistaient à la cérémo
nie. • -
S ecours aux sinistrés.
A bas Beclimaîin (2 e versciiie-M) '" ' 2(J »
D r A. B. ..; ...; 10 »
Marcelle Mottes et sa'bonne;..., 5 »
Jules Séverin .J 20 »
Barorane de - Jes6é-Levas . 50 i>
Comte Pierre de la R, de 10 a
Uni ami ;............., ...... .
P. du Hays'
Mlle de Sâint^LuC.'.........l......
Comte et. comtesse ' Jacques de ;
1 Montlîv.aiult
Mme A. Jousiàeïïri'de Saint-Hi-" ;
lam e ...........v ».»••••.••-«.
M. et-Mme de Kerouallan.. 1
Mlle de Kein^'ï
Comtesse de Sttînt-Vulfran......
Vicomte" Fernand- de Bonnêvaï. .< •*
Troisième ; versement des- sous- ^
. criptions . recueillies par les'
sections d'A.F. de Pau :
M. Lèbre '
p.: b, ; i
Comtesse de Cargouët de Rau- -
. léon ; .-.
^M. dfli Breudb .. .' '. ■.
M. Léon Caxenne * :
Mme de B. :v.. ï
100. »
100
10;
20
50 .
20 :
•20;
20 :
-300 ■
20
1
10
•20
tiO
ÀD JOUR LE JOUR
.{À catastrophe actuelle vient d'attirer
l'aitteairtioai dies:,Parisiens sua> "les. égouts,
sur cêttie espèce >dei;cjté souterraine qui,
dans les:profondeua .'8 .du. sol,uoflre comnue
u:ne : Tépliqdé de nos rues,' dé r nos avenues,
de nos boulevards ;'ville^sombre gud-pro-,"
longe sous nos pieds .urie^auire a.véniue "'dè
^'©péra (le", collecteur de Clichy), :d'a"uti'es
rues Réauïnur et Turbigô (le coMeotôuti- dtu
ceiîlre) et tout uin système d'artères voiï-.
tées — quelques-urnes hautes de quatre mè-
tresi large de, sinq ou six —- qui suivent' lè
parcours, .de la plupaait de nos -grandes
voies et développent ; dans leur, emsemble
un immense réseau de quatre cents lieues.
Ce. « Paris souterrain.- », cominorl'appelle
avec : raison, le distingué sous-Rispeoteur
des, travaux, de Paris, M.,- Emile .Gérard,
possède ses ponts qui sont les passages en
siphon francfiissàjnt La Seine., non pas au-
dessus^ mais ' par., raison 'de symétrie, an
dessous de ses eaux ; ses usines, , comme
celle de la rue dé la Convention sa cir
culation rapide,,". bviUiyaaite, ! des bateaux-
vannes, sortés d'omnibus de ,1'égout' qui.
d««ooncLcJni ' çaaj^' QOC UV.
ges- CQuloirs ; tenfin'*tt»ute ujie population
activé ,dé plus de miillfe.ouvrière qui,' jour
ét n'ait, visité,-.'-coai:brôie,'.'ne't^ie;-répare
ces initeirminables galeries,', daihs Fombi'e
coupée çà et là par les faistea'ux lùmiireeùx
des projecteuffs éJecitriques et à travèrs |a
rumeur , incessante des-flots : boueux grat
tant ^e sol durâtes radiere ou du fracas
des chasses d 'eau répercuté sous.les-voûtés
sonores comme.yn.coup.de. tonmei-re. .,> .
La., naissance ' ét le développemesnt de
cette ' énorme '* et profonde suburbe sont
■l'œuvre -de-.bien- des: siècles- Toutefois, 'il
faut reconnaître que c'est. le„X!X 6 siècle
CHANZY
-ra^is-'de quèàqûes'ptkilcfeopheà", mcâ'ifeiràit.
le m.i.^rx ;d'ètre/aprp©1 é i^ sdecte^de l'égout",
Qufelle -'disfenfcé, 1 én effet, ehtirê l'an 1370
où le prévôt* Hages-Aubi-iot fait couvrir de
Total dé la-13 è liste;.i. r '.871
Total.des lisies précédentes..'..' 18.8S'ï 85
Total général,', .v.. : 19.757 85
■ ■ C hantâristu) E .; — C 'était -à, prévoir.,'
Aristide,.d'après"un .de nos confrères,:
ordinairement bien renseigné, est grand
admirateur de Chàntecler. Avec tous les
métèques.et tous les juifs, il voit dans
ce poème lyrico-burlesque l'apothéose
du génie français. Il coiffe là-crête de
la casquette. Aux' directeurs .de . jour
naux, venus pour lui parler des. inon-
dés; il aurait tenu îe discours suivant :
• r — Notre pays'aie doit pas être abattu
par les revers". C'est un pays de force ét
d'énergie."Il a-les. qualités "de relèvement
qui asçu-rent,l'éclat des destinées,
' » Ainsi j'admire Chàntecler qui. sera,
m'assure-t-on, le" poème de l'-action,. de |a
foi et dé la claire tradition nationale, te.
coq-qui chante, fièrement, gaiement, et fait
son œuvre dans l'entiiousiasme, quel admi
rable symbole î Souhaitons. le succès de
cette ceuvre bieai française, car il importe
de, faire connaître à. l'Etranger .que nous
restons, fiers de ii-ous-mômes. » .
. Décidément, ce n'est plus lo Pioupïoû
de l'Yonne, c'est le pioupiou du. lion.
Dulau, ■ attaché -àu.-,- service des : égouis,
opéra' toute'-une'-révolution dams" la' façon-
de-les c&nstruSffe, en. 1 substituant' l'usage' dé;
la meulière à- celui dé la pierre de-taille
et du moellon jusqu'ici exclusivênnent em-
ployés ? : - - '--.-i-'
: -C'est ce bem serviteur du' roi qui est :lè
Véritable" créateur de l'égout rilodérrié dotit
lie prix se trouve ainsi abaissé de plus de
400 -francs le' mètre l-méaire à 130 et même
à 80 francs. Dès Mrs, on construira des
égouts à raison de sept ou huit kilomètres
par ain progrès énorme, si l'on considère
que trois siècles après la magistrature
d'Hugues Àubriot, Paris ne comptait que
trois kilomètres d'égourts souterrains : : ' un
kilomètre par siccle "! • ,
Cependant, à la fin du XVII e siècle, ' Gil
bert, dont la colossale-activité, a laiss'è : -ses
traces dans toutes les œuvres organiques
de ce pays, comme dans lés suhstructioûs
d'un édifice, Colbert avait institué un ser
vice de curage des égouls. -Et vers -le mi
lieu du XVIII e siècle, iiTrgot. fit mùrai?lcr
et" daller ce psieudo-rvi. deMénilm on tarit,
en réalité ancien bras ensablé de la- Seine
q.ui servait à entraîner vers le fleuve- lés
.eaux-stagnantes des cloaques et des fossés
'de, la .grande ville encore découverts pour
la plupart.-. • . . :
Ce 1 n'est qu'en 1854' que s'ou-vre définitive*
mant l'ère, nouvelle, la grâinde époq'ule,
l'âge; classique' de l'histoire des -égouts 'et
des canaux . de Paris. -Le- Préfet de' ia
Seine d'alors;- le célèbre Haussmanai tïaçx
un progràmane de travaux -nouveaux 1 que
la municipalité adopta "et que î'ingéniejr
Bertrand^ fut chargé de. miettre àu pdiçt
et d'exécuter. - -
On -sait comment ce. plan, gigantesque
se rattache au système actuel d'écouilemeùt
dos'eaux Usées par l'épaaidage dont" la loi
dô 1884 a consaci'é le principe.
André GA UCBEn.
Lire en deuxième page
POUR LE « TABLEAU D'HONNEUR '»
DE « GIL BLAS »
par MAURICE PUJO. i
L'AFFAIRE DES. FICHES . -
ET M. B1DEGAIN;
par HENRI DE-BRUCBARD. •-
En trisièmè page : '-V''
, LETTRE D'ANGLETERRE
par A.-T. NEPRAÎ-.
LES THEATRES : A L ODEON f ANTAR
'• ; ■ .f'"'- par ERGASIE. ! ;
LE PROJET DOUMERût'E SUR., '
. ' LA LIBERTE D'ENSEIGNEMENT
•V; LES CAUSES ' l-
Explôsion ou choc contré un rocher?
Après les fléaux quj.-se -sont" abattus sur
Paris,:- sa banlieue et une partie de la pro
vince, on comprend l'émotion qui a secoué
la France-.,entière,, à- la nouvelle de la ca
tastrophe du Général-Chqmy. .
' Elle est d'autant .plus.'profonde qu'un
.mystère éternel, planera sur les causes, qui
l'ont déterminée- et les circonstances dans
lesquelles elle s'est produite. -. ■■ - -
; Des versions .contradictoires ont déjà été
lancées, : d'autres le seront encore, . ;
Une. dépêche envoyée, de Marseille an
nonçait qu'en quittant cette ville, le Gétié-
ral 'Ckanzy avSiit, dans ses soutes, trente
•tojmes de poudre.. A la; Compagnie, ajoute
jlà, dépêche, r l'on paraît-croire que l'explo
sion dé cette poudre ou .de la chauclière
ont dû - provoquer - la catastrophe, car le
commandant Cayol; étgit prudent et •con
naissait .merveilleusement .les. parages des
Iles- Baléares. ... . 0 . '.
Nous donnons l'information; à. titre; do-
cu®wint3.jre, ,bien : qu'elle ait été communi
quée également au ministère de la. marine
par une dépêche d,il,vice-consul de France
V,.'...
"Voilà, 1 ïiiaintèiiant, " d'aiitrés -renseigna-
mentS;,: r .;' ~r-
Le " Généràl-Chanzy,. était. parti îftercredi
à ;uhe,'heure , pour Âlgër.;''!!. fut auésitiôt
assailli par Une ïurîèu^e ' tempête. du Nord- :
Ouest. Lé com-mahdànt Çàyol modifia alors
sa «route pour pàsser par le' milieu des
Baléares'.,- ; t-'z
Le G.énéral-Chanzij , -.qui;, marchait à 1
une-{illwe de:dix-sept nœuds, a été ùrossé
par.,les' vagues furieuses çoatne -les ro
chers à pic de'l'île Minorque. ' . . - _
Le-vapenr a d'û. coûter, en moins dé trois /
minutes.' -'La ; .oata$trop4e..s'est - produite
jèudi matin vers" deux hèiw'es.-.
Tous les passagers aé t-rouyai-eni dans
,-Ieuré . cabines < elu . 'moment du chcc. Ils
•furenit surpris par, la soudaUxcié clé' l'aQci-
..deait et engfouti& La diis-pai'ition du navire
fuit si rapide que les. hommes de.l'é'quipa'go
n'eurent même p'as-lé tëmps de,.mettre unie
seule embarcation àla nier: '
Le. comHiaTidaTt-t^.Cayot;.'est;."nioî i brave
ment à son poste, sur là pàsserellie, en-
<1û tnn« les .
En peu d'insta ; nts',' le Généraï-Chanzy.
a coulé par 30 métrés dé-fond: ' •
' i -EXPLICATIONS ; D'UH MAfîtti ,
Un homme de mer qui a longtemps na
vigué:, entre Màrseilla-; et Alger explique
; ainsi le naufrage : ^
•.. Le '• commandant• Cayol. avait ■ coutume,
.par gros temps, ; de : passer ; en dehors -des
Iles- Baléares, tput à fait à l'est de- Minoi*-
que.-,Il aura dû êtrç drosséepai i les cois'a.îits
et.-tes rafales de vent soufflant du nordresl.
. Les erubrup-s empèphanic de voir les côtes
-de Minorquâ on pense que leflavire se géra
.jeté siir Igjpresqij'iljB ^e-Fajoli-où les jo-
ch€s, .ti:ès. dangereuses,',-auront provoQue le
.naufrage. .-.. ; , -, - .
-ÙN? PREMIÈRE ,LISTÉ DpS VICTIMES ^
- _L^,"Compagnie Transatlantique a commu
niqué luné.-l r v liste "d^s ,passagers' idL-en-
tifiés* ■:- Jieùfieri^nt ïj^ret,'. bataillon d'A-
frique ; . ;, Héritier, - ma'rfkhal-d&B-'ogis,, j en
' proverîàaiûce du^l er . hussards, rèj oignant son
nouveau corps, ,1e 5°. chasseurs d'Afrique ;
Labassié, jeune ^soldai, rejoignant !e^ 2°
bataillon d'AfriquePetit, Jean, Dumas et
Robino, caporaux., au- même bata-jilon ;
Hemry, engagé volontaire au 12 e régiment
d'artillerie..; Gros, maréchal-des-logis au
40 e d'artillerie "àllaiit, en perru^sion ; Gal-
lat, caporal libéré du . 76» d'infanterie ;■ lie
capitaine Sein,de là chéfferie du génie à
Alger- - ; : le lieutenant Femeliaux, du "55'-
d'infanterie, sa femme et ses deux enfants,
trois et six ans, et Marie,.,leur domesti
que.
" M. Audibert, "niotaïre," "ët Mme. à Rey-
nier-SiX-Fon-rs (Var),'.M. Jàm'ot;.artiste, ha
bitant Paris-; MWé Rosalie Fiiche", dite La-
farre, née à Paris, domiciliée a Marseille ;
M- Molinari Mari us,, Q5 ans, dit Joïy, ar
tiste: de. Paris -VMl'lè --Vélia Senino, dite
Joly-Velia, artiste de,.Marseille.
Contrairement à ce qui avait été annoncé
hier, -ce n'égt pasrle" nevbau dé l'intendant
générai Blançhenay'.qui "était à bord, mais
son gendrie, oie lieutenant Femielaux, qui
a péri avec sa jeune. femme, leurs deux
eMants-.et une doroestique.: ;
,Le mécanicien Boui-dier était. un reipca-.
pë du naufrage-de ..la 'Yille-dc-SaiM-Na-
zaire. : : ; 1 ;■
- Lp se.çon'd" capitaine ' et ..le . : iieutoaânt
étaient célibataires.
Le'docteur Cataneï'était mai'ié ét pêne
de trois enfants.
L'équipage appartenait aux quartiers do
Bastia, t Marseille ét 'Trégûieé. '■'■ ■■■/
- LMJ*IQUESURVIVAKT
L'unique; survivait àé'la Çaiastrop'iiê c-st
•M. Marcel Bader, commis des douanes,
originaire dë Marseille , et. domicilié dans
cette : ville. '
Voici le récit que. lui prête une dépê
che de Palma-de-Majorque sur les cir
constances dans lesquelles aurait sombré
lë GénéraUChanzy
ù Le naufrage du Générai-Chanzy a eu
lieu mercredi, dans la' nuit,' au moment
où la tempête était d'une violence telle
qu'on en a rarement vu de-pareille. "
L'ouragan sévissait sur une mer démon
tée •; le; capitaine bravait vaillamment\la
tempête : le navire marchait à une vitesse
assez grande pour fuir la fone dangereuse.
La nuit étant très obscure, on ne put voir,
la côte et on la toucha. Il è'ensuivit un 1
choc affreux et épouvantable. Marcel Ba-
der échappa mii*aculeusement. Il passa le'!
reste de la nuit de mercredi sans connais
sance ranimé par le soleil, il se mit à 1 '
la recberclie-d'uiv tieu liabité. II erra pen-;
dant toute la journée de jeudi et n'arriva''
que vondredi à Ciudadela où il annonça.,
le naufrage au consul de France.
jCfc îîgîïêbo . qbcxidie3 ï C éjij çmttsnft
. t / r " , . DIMANCHE 13 t'E VIlVÈR fOJO-
rédaction
3, Chaussée d'An tin, 3 II 10, Rue du Croissant, 19
jnsq u'à Ati nuit , JJ à part ir de M inuit
TÉLfiPBoNK 320-40 ! Il T «i.«pho»s 254-07
' TfiUOHA PHiQCE i ACT IOFRAN-PA1US
Adresser toutes tes eooimunicatians eonternaat la Rédaction 3, ChattçSêçjJ'Aiitin, Paris, -
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAL
==v,\ ;
Tout.ce'qui est national est nôtre. I 1010
s ; L e D uc d 'OemunsT"
j ■ . ,r ~ ' ' • - J
H enri VAUGEOIS,' Directeur poli tiqué ; ;
LÉorç DAUDET* Directeur Bcdaçteur en Chef
1
Paris, Seine, î^eîne-cl-Oise.,» ♦ ,*
PrûViuces et Alsace-Lorraine* . • ;
' £tnQ£CI * «•«■**»* fcV* fc> *'«V*.v»'.<"« r
. ■ administration
ABONNEMENTS
lotb
ï «:b
Bta.
6-50
'1 »
10 i
13 B
>
20t »
24' 1
9Ê.ït
i PUBLICITE, & PETITES ANNONCES '
{■ 3> Chaussée d'Antin. — Tél. 326-19
L ANNONCÉS, RÉCLAMES. "FAITS-PARIS > l
8laSociel<; de Pl.xjc Jqïjouise. — Tri, 325-13 : L »
Adresse? Lettres et McmdM de Administrateur de l'Action Frartç.-iise, 3, ChausMe d'Ariti», Paiis.
A PROPOS
• : ' t - DE ■ |
CHANTECLER
" Gaston .Calmett-ereproche à Edouard
Drumont et m© reproche, à mui-même
nos critiques concernant « l'œuvre
émouvante et noble v .d'Edmond Ros
tand ». Il pourrait y joindre celles d'Er-'
nest Judet, qui fuirent à la fois d'une
grande pénétration, et d'une extrême jus
tesse. 11 pourrait y joindre. celles des
nombreux spectateurs français qui sont
sortis déçus et ahuris de cette basse-
cour faussement lyrique, où le coq e]t
l'âne se disputenMa prééminence. Mai?
. le pjrincipaLgrief de Calmette, c'est gue
des nationalistes .aient maltraité une
pièce « profondément huma.ine ,.e!r pas
sionnément française » où resplendis
sent, selon. lui, «.l'amour du sol natal,
les Vertus 'de,, notre .Vieille-Gaule, H vo-
x»iàio monte -oio la
vie », etc., etc... une" pièce eniln écrite 1
par un français et qui-est un « événe
ment mondial » 'J-
Soyons fiers de le constater : il n'y a. que
les bellesdettres françaises qui . puissent
, ameuter de A telles curiosités, .exciter fies'
enthousiasmes aussi purs ou
une dès moindres , raisons qui nous de
vraient porter à Vadmiration de cette œti<
,$re inspirée par la France à~un Etatisais.
L'argument est spécieux, ét je tiens à
y répondre avec précision, car ; il. res
servira, sans douteaux entrepreneurs de
la publicité Rostand, des . tournées Hos-;
tand, de l'opération dramatico-financière
Rostand. ••
Si. Chàntè'cler était, comme lë croit,
Calmette, une exaltation du tempéra
ment et du ,génie français, un miroir
de la race, sous le couvert de l'allégo
rie, proposé à la curiosité et à l'admi
ration de l'univers, une réussite ethni
que en un mot, les sévérités des écri
vains nationalistes à l'égard d'une telle
ceuvre,; fortement représentative," ne se
comprendraient ; pas. Je vais plus loin,
elles feraient supposer, chez Drumont,
Jiudet et moi-même, un singulier aveu-
flemonk ou encore une manie de déni
grer pour dénigrer^ muigut? u« pweuns-
tes sincères. (
Le malheur — pour le cas Rostand
— est que Chàntecler n'est rien de tout
cela. Chàntecler n'est qu'une parodie
du tempérament et du. génie français.
Chàntecler n'est,qu'une boule de jar
din, où notre race apparaît déformée' ;
Chàntecler est une caricature ethnique;
Cp coq éçervelé, vaniteux, qui s'ima
gine faire'lever le soleil, ce coq épris
de l'^rangère qui passe, ce-coq bavard,
fcêûleur; et plastronnant, c'est le gau
lois conventionnel et léger, tel .qu'ai
ment à se le représenter nos bons amis
de l'étranger, 1© gaulois à la mode de
1865, entre la fin du romantisme' et le
commencement du réalisme, le gaulois
qu 'une dure: leçon a fait renoncêr 5 'ses
calembredaines. L'héroïsme à base d'il
lusion, le défi.pour rien, la.pétité'lar
me en l'honneur des belles, nous ; çon-'
naissons ça. C'est la défroque de Don
Quichotte, mue par un , habitué du
ivieux Tortoni, contrôlée par l'humour
hébreu, par la critique anglo-saxonne.
Ce patriotisme pétaradant et tout ver
bal, adapté à l'embouchure .du clairon
de Coquelin aîné, c'est celui qui son
nait, après la guerre, dans là conque
génoise de Gambetta. Il est à l'antipode
du nationalisme tel que nous le conce
vons aujourd'hui, lucide* sérieux et têtu,-
traduit en paroles qui ont un sens, et
tendu vers un but sans fariboles.
; La brève allusion de cette baderne de
Chàntecler à la terre gui lui fournit un
point d'appui, au sol ancestraJ d'où
monte la sève, ce maigre souvenir des
livres de Barrés ne rachète pas douze,
cents vers de niaiseries emplumées,
mais que nous combattons ici chaque
jour en chair et en os. Attendre cfue son
adversaire se coupe .lui-même la patte
avec son ergot armé est une mauvaise
méthode de combat. La grande illusion,
autour de laquelle tourne cet ;én oripe
à peu près rythmé et pivote ce chef-
d'œuvre pour Saint Charlemagne, cette
•illusion centrale est niaise et laide coin;
me la cause de mailhemrs vieux de qua
rante ans. Le chant de ce coq chevroté
et bafouille. 11 sonne non le réveil, non
l'heure guerrière et clairvoyante, mais,
le sommeil du contentement de soi, ;la
confiance absurde dans tous les men-
depuis huit jouirs, à propos de Chanter
clety, le mot de « français Guy Lau-
nay, Nozière et Fernand Weyl.— trois
têtes sous le-même bonnet jaune —
ont répété que là caractéristique de ce
joyau incomparable c'étaitd'ètre « mer
veilleusement français ». Â l'autre bout
*dt» : champ, .dans le clan circonserva-
te'uf,- M; Arthur Meyerr avait reconmi
son propre coq, avant qu'il n'eût chanté
trois - fois, et. il: saluait en lui l'imagé
que M. Arthur. Meyer.se fait du Gau
lois type, taillé sur .le bon patron, inu L
tïlement' bi*àvache et se consolant avec
un calembour de . trente-cinq mille
coups de pied au derrière. Si Albert
\Vplff était encore dé, ce monde, mon
cher Calmette, quel dithyrambe il vous
eût apporté I . :
-, Dans l'article qui vous a déplu, jè
dénonçais surtout l'affaire, la spécula
tion . internationale qui se cache sous
cette, manifestation prétendue nationale
. et d'ailleurs parfaitement ratée. ;
Mais.;ce point de vue publicité, ré-
clamo, annonces, tournées, "gros sous
est, à mon avis, secondaire Piar rapport
au dommage moral que nous ferait la
Biague cuanteeier, -si ene ex ait" prise au
sérieux. Ce faux chef-d'œuvre est beau
coup trop confoirme au portrait - du
français tel qu'il est exploité contre là
'France,."à l'effigi.e imbécile: que. nouls
prêtent nos pires adversaires, pour que
nous ,ne ptofestiohs pas de toutes nos
forces.-Quatod on déclarait drame de'
génie , une misère ; dorée comme. Ihêa
dora, cela îi'avait pas d'importance
Chacun comprenait qu'il s'agissait d'ar
rinier'solidement une pacotille, pour:
l'Amérique. Aujourd'hui, c'est^notre re-
.riom qui est en jeu, c'est a la fois notrè
.tradition .vraie, et notre. sens, critiqué'
que. l'on veut 1 sacrifier à la vogue d'une
charade humiliante. Nous avons le de-j
voir de pous mettre en travers de cette;
dangereuse plaisanterie, d'appeler veste
ce qui est une veste et pauvre inven
tion ce, qui est une pauvre invention.^
Vous auriez tort, Calmette, croyez-
moi, de vous acharner à une tentative
de relèvement impossible.. Le chiffre des
recettes de Chanteclev ne doit pas vous
abuser. Il souffle aujourd'hui dans ce
pays-ci, notamment sur la - jeunesse;
un vent de vérité par qui seront vive
ment balayées des mémoires ces tira
des pleines de, détritus romantiques. Le
dindon vaguement tricoloa'e,qu'Edmond
Ttuuwuia wwaïc uc ituic p
plumé — comme eût dit l'Ancêtre —
dans son magnifique four de douze
cent mille francs.
LÉON DAUDET.
■ Les étrangers conviés à cette fête fu
nèbre, et au premier rang les juifs, ne
s'y sont pas trompés une minute. Us at
tendaient, ils escomptaient un tel sym
bolisme —ô Calmette — puisque sym
bole il y a. Tous les correspondants de
journaux berlinois, autrichiens, toute
la clique dreyfusarde, tous les circoncis
de boulevard éi^e coulisses ont aecja-
mé ce Chanteiponcif comme naguère ils
acclamaient Picquart. Reinach a san
gloté d'admiration heureuse. Enfin on
leur , rendait leur vieux Celte, jobard,
dupé et content, capable de donner dans
tous les pièges. pourvu : qu'il y ait un
panache dessus, leur avaleur de bour
des, leur cher bouffon : « Ah gomme
c'est vrai I Gomme c'est za ! » Il n'est
pas un hébreu do .pressé, déguisé ou somme
non en français, qui n'ait' écrit cent fois 1 ont produit* —. Ch. "M,
LA POLITIQUE
NOTRE -OUTILLAGE
La calastroi/he du Chaniy: est un-e dés
plus effroyable qu'il. soit possible dé rêvqr,
mais elle serait" plu® effroyable encore, si
l'on devait s'iiïtenâir e , d'en tirer ' d'uii ■
les leçons. J'entends murmàTéi* à ce pro
pos,; de différents; côtés, le nom terrible
du destin^ de là fajtalité,du hasard, màudjt,
et.jè mfi résigmerai. certes, comme les ca
marades: à.: te pron'oincer, «i. l'examen ; de
la situation ae «pengattaii absoluimefnt pas-
d'éyo<}a«r un© -cause déterminée. Mais, je
né sais pourquoi, à .la pensée dë tous, tes
morts, Français pour la plupart, «nglouiis
dans Jbé -brusque linceul dès eaux catala
nes, me revient un. mot lumineui; écrit na
guère par um homme qui a" vu les choses
de-près,et ee mot nous jette obligatoirement
-surt la piste des responsabilités. Je Fécar-
te. Le mot revient. J'essaye de penser qu'il,
est sans rapport avec l'événement doulou-
rçux qui vient d'ajouter aux épreuves de la
communauté. naitipnale. Il persiste, il in
siste; 51 ne ce^e de revenir heurter aux
portes de ma pensée. Et peut-être après
tout qu'il a ses radsons décisives de vouloir
sé faire écouter, le gràmd mot du dernier
livre de l'anct«n mdmistre Cruppi, tel qu il
me-bourdorane dans la mémoire : — Notre
outillage économique est ancien."Il est usé;
Nous ne le renotuvelons pas assez vite...
Ce que vaut le matériel renouvelé surtout
dans les derniers dix ans, les dix ans ou
régnèrent «nos dreyfusiens, nos propres à.
rien, des sinistres récents, au cœur de Pa
ris, vienmeint de mous l'apprendre. C'est la
fleur de la malfaçon.. C'est le chef-d'œuvre
de la négligence, de l'improvisation et de
l'iaicuaie. Mais le Chanzy ne (tombe pas
souis ces critiques.'Le Chanzy m'est qu'un
vieiix. bateau. Janrf; mieux si l'on démon-V-'e
bien,* gi -l'on prouve de façon ,impartiale
et cèHaine que son temps de service n'était
pas achevé et que' des Compagnies de na-
-vigatioïi'anglaises ou allemandes ne. l'au-
raien-t piâs réformé depuis queique temps !
Tout -ce que 'je veux dire, c'est que, en
ihille sortes dé olioses, nous: filons ua mau
vais coton. On endort le pays en M disaait
qu'il n'a pâs xle chaance. . Nous . .aimons
mieux le réveiller mal à propos et même
lui caiiser de la mauvaise humeur en pre
nant la salubre liberté de lui dire que l'heur
et le malheur ne se jouerait pas aux dés.Il y
a des examens de conscieince à instituer,des
personnes à rechercher; dés' lois, des régler
ments, des usages à réformer ou â exami
ner de près. Quand l'ensemble d'une popu
lation fléchit comme tanfttreisous dés coups,
"aussi réguliers, aussi fréquents, aussi' nets,
il m'est pas possible qu'elle ne soit pas en
faute ; il n'est pas passible qu'elle n'^it
pas eu des torts, des distractions,, ou $es
oublis. En tout cas, ©14'e doit se poser la
question. EUe se le doit: Considérons d'a
bord ce qui dépemid de nous, devrait-elle
dire r et alors, pour le reste, comme le hé
ros de Corneille, on pourra «' laisser faire
aux dieux I », . . ....... l
Notre outillage est vieux, avoue M. Cru'p-
fi. Je ne puis m'erapêcher de confronter, à
cet -âveu la' définition ' forgée 'par un de
mes amis
LA AEIHE ÀWÉLIE - : j
(De noire correspondant particulier) \
iLa reine -Amélie de-Portugal, voyageant
sous le iiOTn de marquise de VMlaviciosa et
accompagnéè du comte -et de la comtesse dè
FigTieii '0 ;,est aitivée à midi à Biarritz par
le Sud-Express, venaBfi,-- de Lisbonne». : Au
cune réception ne lui a été faite à la gai'é,
Sa Majesté désirant garder le plus strict
incognito..— (Bayotine, ;12 février.) . , ;
.1 VUWV ■ - I ■
LÉS INONDATIONS !
— A Paris - -
. Les iagénieurs de la navigation ont cons
taté hier une crue de 18 centimètres en
vingt-quatre heures. Ils prévoient pour au
jourd'hui une montée de 20, centimètres.
D'après les. rapports officiels, ies stations
supérieures décroissent toutes vers les
sourcès'; * 't
•Dans le 12 e , un tassement de;terres s'est
produit au canieiour au noulevard Ditteaot -
et "de la rue Crozàtier iil s'est accentué;
dajis la soirée. ;
Au Métropolitain, l'eau s'abaisse dans les
ouvrages inondés sous l'action des épuise-
1 ments. Toutefois, il n'y a pas de change
ments à la ligne n° €. ■ . . :
: 71 : ' Et» banlieue
A Cha'rentpn, la Seine^et. la. Marne ont
augmenté. La'Marné a légèrement débordé"
à, Maisonfi-Alfort' sur le ïquâi de la Marné..
Ori a, signalé La disparition d'une'viéiUë;
femme ! qui aurait été ensevelie sous l'eau,
dans un térràin situé.114, rue de Villeneu;
ve^ à- AlfortviiWe, à,là suite die l'écrouleméiit
d'un mur. L'état du terrain ne permet pas.
-iâè- i»i^>cédêr à. 4es. re'c^çrdieç.. • ' -- - ! .
,, A Ia.ëeine a. débordédés*passe-'
reliés ont" été établies quai d'Ivry, où trois"
maisons sont;isolées. ; : I '
11111
L'ASSASSINAT DE LILLE
:Mme F8vier en liberté -
r Après confrontation avec son mari, M.
-Détalé, juge d'instruction/ à signé. u
sitôt remise en liberté. — {Lille, 12 février.)
www-
A LA CHA MBRE P RUSSIENNE
■ La réforme électorale
"" uu'CugtA'i au. A«jjpui>'CÛ'
béral Pachnicke, Le président du conseil a
demandé qu'on voulût bien: prendre très au
sérieux les déclarations faites par lui au
.nom du gouveinement prussien.
Des orateurs des partis conservateur et
conservateur libre se, sont prononcées en
faveur du: vote public! L'union libérale et
le parti démocratique se sont déeliarés en
faveur du scrutin secret:. Le député Krause.
national-libéral, s'est prononcé égalenient
pour le scrutin secret p«>ur des raisons mo
rales, et a déclaré au sujet-du socialisme,
àUeinand!:: qu'il est anti-monarebique et
antiriiationai; . , ; : - .S , f. ,
. Lè projet, a été renvoyé devant une xoin-
mission spéciale composée àe 28 mèinbres/
Après-Le vote du-budget de la gueiri e, le
ministre ^le, la gueuré^. revenant sur le" dis^ :
cours prononcé.hier par M. Ledebour, so
cialiste, déclare que la prestation par l'ar
mée bessoisè du; serinent," de . fidélité a la
^Constitution aboutit a la dissolution: dë
l'armée et ! à l'abandon tlu 'pays:en;préserice
de l'étr,ànger en aimes, tandis' ^uë^Farinée.
pru^ierine, qui nfavait' pas "prêté serment
de fidélité, put, pendant les luttes constitu
tionnelles, continuer imperturbablement'
son œuvre et remplir la grande tâche qui
liil incombait de tenir tête à l'ennemi exté
rieur. — ( Berlin ; 12 février.)- >. v
LE COMTEDE TATTEHBACH
Ses obsèques à Madrid _ |
Les obsèques du comte de Tàftënhach ont
eu- lieu- cet* après-midi ^en grande - pompe:
Après l 'absoute, donnée dans la chapelle
arde.nte de l'ambassade, le cercueil fut plat
cé sur un affût de* canon'.' L# cortège funèf
bre se. mit.en marche,' précédé/de sectioné
de çavaJërie et d'un bataillon d'infanterie!
Lés bordons du poêle étaient, tenus par Jtes
présidents des Chambres, l'ambassadeur
d'Autriche" comme doyen du corps diplom -ar
tique ; le ministre de Belgique, comme
doyen des envoyés, extraordinaires ; le ma
jordome du roi, rëprésentaiit celui-ci. ; le
capitaine général de. Madrid et un .ainiràl.
Le deuil était conduit par l 'infant Fernand;
représentant la.famille royale, les .d'eux fils
du défunt et le chargé d'affaires,' paince de
'Réuss. • ■ "• * , -, i
■Un régiment de cavalerie fermait ïç co-r-
tège..-Sur le parcours^ les soldats fonruaieSnt
la' haie derrière laquelle se. pressait une
foule nombreuse. <
A. moitié- chemin du cimetière, l'infant
Fei'nand et les assistants prirent congé des
fils du comte de Tattenbach. ^ {Madrid,
12 février.) '. / ,,' ■;
--....•'-•■j- ■ ■ ■ - i .h wwi •'
Nouvelles politiques
Moufay-Hafïd et les documents'de. l'em-
prunt. 77* Lé bruit,qui avait couru Méjr què
le sultan àui'âit détruit les documents rela
tifs a l'emjiruntv à la Chaouia:.pt à la fron
tière'est faux; 1
Toutefois, MouHyrHaM^est ,jéntrë,î en Xtp
lisant,- dans..une' colère.'éxtrêniement vio
lente et il a déclai'é qu'il lui fala-it le temps
de les étudier, avant de les signer, t - (Tan
ger > 12 février.) . • '. * ,
: Le débat sur le Yémen à la Chambre tur
que. — Le débat sui':la motion relative aux
réformes concernant le Yémen a été extrê-,
mement agité et bruyant. Le ministre -de
l'intérieur a; exposé qu'il, a été obligé de
retirer le projet d'autonomie du Yémen et
de prendre des mesuras militaires .contre
les rebellles, dont la plupart: sont mainte-,
nant-soumis- Le gouvernement étudie lia
question. Après divers incidents tumul
tueux^ la Chambre s'est déclarée satisfaite-
dés explications du ministre. — {Constanti-
nOple, 12 février.) . : , , . ;
.Lèâ) communication» du gouvernement
à la Chambre italienne. — M. Sonnino, ré
pondant à différents orateura, déclare qu'il
.p.roit nas aue le programme du gouver
nement prisse euie accuse ae iua.nqWr u«
fond politique „
L'orateur fait appel à la coopération sin-.
cètë de la Chambre à l'étude , des problè-"
mes'soumis, tous pratiques .et .d'actualité ;
à cette condition-seulement, il consent: à
rester, à sa place, dans la certitude d'inter-"
prêter lé" sentiment du'pays, même ali î-is-,
que d'être appeilé naïf. Il'fait appel,'« ue
son programme; qui n'est-pas un program
me ae pérsonnee, mais de choses, au con
cours de tous les hommes de bonne*» vo
lonté. 1 ■ ! ■ ' "'i -,
' -L'ordre du jour die confiance est voté
par 193 voix,, contre S4 et 10 abstentions.
(Rome, .12 février.)
*■) . . ■ in i ii' f
Informations Diverses
- j. / ' 3 cl', h r l |
L'emplacement de--'l'Ecole navale. — Ôn
assui* qUe le ministre de fa marine vient de
décider qile l'Eccie navale' sara transféi^ép
'à 'terrc sur remplacement des bâtâmeritâ
occupés pàtr-l'artillerie de : marine à l'en
trée du port.de guerre. Les constructions et
installations coûteront près de 3 millions..
Depuis'1840, l'Ecole navale se trouvait sur
le Barda, ancré dans la rade de Brest. —
(Brestt 12 février.) - ;
M. Arthur Mey'er, directeur du" Gau
lois, entendant., cette chamade, a fait
trois foisMè" tour du cabinet d'Aristide,
à cheval sur son parapluie de Tolède,
«n> criaflt c « Vive le; ministre, vive
Chantetler , vive la vieille.,Gaule I >. :. ;
_ . a • : -j ; : i _ >i
1 i- {
. L e B ceùf ^ ^'A méricaine, --i On -'ani
.nonce: la, prochaine iréception. de .Tartan
roosevelt,-) l'ancien, président des Etats-
Unis, par le président actuel, de la. lléf
publique. ;; ■ .j ••
Le Boeuf, sachant que. cet ' homme
brusque et pressé a toujours'son.rifle, à
la main et" chasse volontiers la .grosse
bête, le Bçeuf v n'est pas fort tranquille
sur . l'issue de cette petite fête. :. - . ;.
;■ -. H '", mvAROL. J, !
î-J ;i -i:- ' 1 i--' i
• Au « P rintemps — L'Exposition an
nuelle de Parfumerie, Gants,, Déntelles,
Bonneterie s'ouvrira à la date' depuis
loîngt.emps fixée,'. ' c'est-à-dire * demain
lundi 14, février. Les nombreuses .clién*
tes du Printemps sont assurées d'y trour
ver. toutes les .occasKftis «.xpeptionnelles
que conipdfte habituellement cette mise
èn vepte; t : ■ . . :. ■
Touie période déniocraii
AVIOVRiynVI : " . : i
Calendrier dè l'affaire Dreyfus..— 13 février
1902. — Le général André convoque au ro
ndstère de la gueore -le' commairidant Cudgaet
ét tenté de faiire'acheter son êilencè. ■' \
À deux heures,, çoursès à .Viïicemieé.
Nos préféiranicès'' ;•>' . ' ' •
-, Prix de Versailles. — Gribouille, Fôrpiosa.
Fïix. de. Beau.vais. Etoupille, Escapade;
Prix de 'Meluri. — Feuille de Liehf, F,£ticfye.
. Pwix de.Mâ&oû. — Island, Daine'léannei. - .
.. Prix de Bordeaux. — FlOridor, Frascati. i
Prix de 'Bar-le-Duc. — Fauvette, Gâchis. ;
.Prix d'Arosas. — Gabès, Gabier. . ' •;
a (teua-heiiPes, courses à Pau.; ;
' Nos préléreinoes : • ' ' ■
-Prix du Bois..— •Ruellei Mon '.Pays. 1 1 .
" Prix des Fougères. — On the Green, Clouày.
Prix du 'Palais d'Hiver! B/elan; Mel
bourne. ■: " ■ -' '.
5® Prix de la Société des Steeple-Chiises de
Fraude. :—r Mélèze, Domination.
I,. T.:- ; il .
Les'obsèques de madame Roger Lam-
belin ont été. célébrées hier en la ba
silique Sainte-Clotilde, au milieu d'une
assistance très noipbreuse a £<50urue pour-
témoigner à M. "Roger Lambelin sa dou
loureuse sympathie. '
Monseigneur le Duc d'Orléans Était
représenté par le duc de Luynes, et.
LL. AA. RR. le duc et la duchesse de
Vendôme par le baron Tristan Lambert.
Les membres ,d.u bureau politique de
Monseigneur le Duc d'Orléans, MM.
Paul Robain, commandant fiublaix et
Paul Luzurier assistaient à la cérémo
nie. • -
S ecours aux sinistrés.
A bas Beclimaîin (2 e versciiie-M) '" ' 2(J »
D r A. B. ..; ...; 10 »
Marcelle Mottes et sa'bonne;..., 5 »
Jules Séverin .J 20 »
Barorane de - Jes6é-Levas . 50 i>
Comte Pierre de la R, de 10 a
Uni ami ;............., ...... .
P. du Hays'
Mlle de Sâint^LuC.'.........l......
Comte et. comtesse ' Jacques de ;
1 Montlîv.aiult
Mme A. Jousiàeïïri'de Saint-Hi-" ;
lam e ...........v ».»••••.••-«.
M. et-Mme de Kerouallan.. 1
Mlle de Kein^'ï
Comtesse de Sttînt-Vulfran......
Vicomte" Fernand- de Bonnêvaï. .< •*
Troisième ; versement des- sous- ^
. criptions . recueillies par les'
sections d'A.F. de Pau :
M. Lèbre '
p.: b, ; i
Comtesse de Cargouët de Rau- -
. léon ; .-.
^M. dfli Breudb .. .' '. ■.
M. Léon Caxenne * :
Mme de B. :v.. ï
100. »
100
10;
20
50 .
20 :
•20;
20 :
-300 ■
20
1
10
•20
tiO
ÀD JOUR LE JOUR
.{À catastrophe actuelle vient d'attirer
l'aitteairtioai dies:,Parisiens sua> "les. égouts,
sur cêttie espèce >dei;cjté souterraine qui,
dans les:profondeua .'8 .du. sol,uoflre comnue
u:ne : Tépliqdé de nos rues,' dé r nos avenues,
de nos boulevards ;'ville^sombre gud-pro-,"
longe sous nos pieds .urie^auire a.véniue "'dè
^'©péra (le", collecteur de Clichy), :d'a"uti'es
rues Réauïnur et Turbigô (le coMeotôuti- dtu
ceiîlre) et tout uin système d'artères voiï-.
tées — quelques-urnes hautes de quatre mè-
tresi large de, sinq ou six —- qui suivent' lè
parcours, .de la plupaait de nos -grandes
voies et développent ; dans leur, emsemble
un immense réseau de quatre cents lieues.
Ce. « Paris souterrain.- », cominorl'appelle
avec : raison, le distingué sous-Rispeoteur
des, travaux, de Paris, M.,- Emile .Gérard,
possède ses ponts qui sont les passages en
siphon francfiissàjnt La Seine., non pas au-
dessus^ mais ' par., raison 'de symétrie, an
dessous de ses eaux ; ses usines, , comme
celle de la rue dé la Convention sa cir
culation rapide,,". bviUiyaaite, ! des bateaux-
vannes, sortés d'omnibus de ,1'égout' qui.
d««ooncLcJni ' çaaj^' QOC UV.
ges- CQuloirs ; tenfin'*tt»ute ujie population
activé ,dé plus de miillfe.ouvrière qui,' jour
ét n'ait, visité,-.'-coai:brôie,'.'ne't^ie;-répare
ces initeirminables galeries,', daihs Fombi'e
coupée çà et là par les faistea'ux lùmiireeùx
des projecteuffs éJecitriques et à travèrs |a
rumeur , incessante des-flots : boueux grat
tant ^e sol durâtes radiere ou du fracas
des chasses d 'eau répercuté sous.les-voûtés
sonores comme.yn.coup.de. tonmei-re. .,> .
La., naissance ' ét le développemesnt de
cette ' énorme '* et profonde suburbe sont
■l'œuvre -de-.bien- des: siècles- Toutefois, 'il
faut reconnaître que c'est. le„X!X 6 siècle
CHANZY
-ra^is-'de quèàqûes'ptkilcfeopheà", mcâ'ifeiràit.
le m.i.^rx ;d'ètre/aprp©1 é i^ sdecte^de l'égout",
Qufelle -'disfenfcé, 1 én effet, ehtirê l'an 1370
où le prévôt* Hages-Aubi-iot fait couvrir de
Total dé la-13 è liste;.i. r '.871
Total.des lisies précédentes..'..' 18.8S'ï 85
Total général,', .v.. : 19.757 85
■ ■ C hantâristu) E .; — C 'était -à, prévoir.,'
Aristide,.d'après"un .de nos confrères,:
ordinairement bien renseigné, est grand
admirateur de Chàntecler. Avec tous les
métèques.et tous les juifs, il voit dans
ce poème lyrico-burlesque l'apothéose
du génie français. Il coiffe là-crête de
la casquette. Aux' directeurs .de . jour
naux, venus pour lui parler des. inon-
dés; il aurait tenu îe discours suivant :
• r — Notre pays'aie doit pas être abattu
par les revers". C'est un pays de force ét
d'énergie."Il a-les. qualités "de relèvement
qui asçu-rent,l'éclat des destinées,
' » Ainsi j'admire Chàntecler qui. sera,
m'assure-t-on, le" poème de l'-action,. de |a
foi et dé la claire tradition nationale, te.
coq-qui chante, fièrement, gaiement, et fait
son œuvre dans l'entiiousiasme, quel admi
rable symbole î Souhaitons. le succès de
cette ceuvre bieai française, car il importe
de, faire connaître à. l'Etranger .que nous
restons, fiers de ii-ous-mômes. » .
. Décidément, ce n'est plus lo Pioupïoû
de l'Yonne, c'est le pioupiou du. lion.
Dulau, ■ attaché -àu.-,- service des : égouis,
opéra' toute'-une'-révolution dams" la' façon-
de-les c&nstruSffe, en. 1 substituant' l'usage' dé;
la meulière à- celui dé la pierre de-taille
et du moellon jusqu'ici exclusivênnent em-
ployés ? : - - '--.-i-'
: -C'est ce bem serviteur du' roi qui est :lè
Véritable" créateur de l'égout rilodérrié dotit
lie prix se trouve ainsi abaissé de plus de
400 -francs le' mètre l-méaire à 130 et même
à 80 francs. Dès Mrs, on construira des
égouts à raison de sept ou huit kilomètres
par ain progrès énorme, si l'on considère
que trois siècles après la magistrature
d'Hugues Àubriot, Paris ne comptait que
trois kilomètres d'égourts souterrains : : ' un
kilomètre par siccle "! • ,
Cependant, à la fin du XVII e siècle, ' Gil
bert, dont la colossale-activité, a laiss'è : -ses
traces dans toutes les œuvres organiques
de ce pays, comme dans lés suhstructioûs
d'un édifice, Colbert avait institué un ser
vice de curage des égouls. -Et vers -le mi
lieu du XVIII e siècle, iiTrgot. fit mùrai?lcr
et" daller ce psieudo-rvi. deMénilm on tarit,
en réalité ancien bras ensablé de la- Seine
q.ui servait à entraîner vers le fleuve- lés
.eaux-stagnantes des cloaques et des fossés
'de, la .grande ville encore découverts pour
la plupart.-. • . . :
Ce 1 n'est qu'en 1854' que s'ou-vre définitive*
mant l'ère, nouvelle, la grâinde époq'ule,
l'âge; classique' de l'histoire des -égouts 'et
des canaux . de Paris. -Le- Préfet de' ia
Seine d'alors;- le célèbre Haussmanai tïaçx
un progràmane de travaux -nouveaux 1 que
la municipalité adopta "et que î'ingéniejr
Bertrand^ fut chargé de. miettre àu pdiçt
et d'exécuter. - -
On -sait comment ce. plan, gigantesque
se rattache au système actuel d'écouilemeùt
dos'eaux Usées par l'épaaidage dont" la loi
dô 1884 a consaci'é le principe.
André GA UCBEn.
Lire en deuxième page
POUR LE « TABLEAU D'HONNEUR '»
DE « GIL BLAS »
par MAURICE PUJO. i
L'AFFAIRE DES. FICHES . -
ET M. B1DEGAIN;
par HENRI DE-BRUCBARD. •-
En trisièmè page : '-V''
, LETTRE D'ANGLETERRE
par A.-T. NEPRAÎ-.
LES THEATRES : A L ODEON f ANTAR
'• ; ■ .f'"'- par ERGASIE. ! ;
LE PROJET DOUMERût'E SUR., '
. ' LA LIBERTE D'ENSEIGNEMENT
•V; LES CAUSES ' l-
Explôsion ou choc contré un rocher?
Après les fléaux quj.-se -sont" abattus sur
Paris,:- sa banlieue et une partie de la pro
vince, on comprend l'émotion qui a secoué
la France-.,entière,, à- la nouvelle de la ca
tastrophe du Général-Chqmy. .
' Elle est d'autant .plus.'profonde qu'un
.mystère éternel, planera sur les causes, qui
l'ont déterminée- et les circonstances dans
lesquelles elle s'est produite. -. ■■ - -
; Des versions .contradictoires ont déjà été
lancées, : d'autres le seront encore, . ;
Une. dépêche envoyée, de Marseille an
nonçait qu'en quittant cette ville, le Gétié-
ral 'Ckanzy avSiit, dans ses soutes, trente
•tojmes de poudre.. A la; Compagnie, ajoute
jlà, dépêche, r l'on paraît-croire que l'explo
sion dé cette poudre ou .de la chauclière
ont dû - provoquer - la catastrophe, car le
commandant Cayol; étgit prudent et •con
naissait .merveilleusement .les. parages des
Iles- Baléares. ... . 0 . '.
Nous donnons l'information; à. titre; do-
cu®wint3.jre, ,bien : qu'elle ait été communi
quée également au ministère de la. marine
par une dépêche d,il,vice-consul de France
V,.'...
"Voilà, 1 ïiiaintèiiant, " d'aiitrés -renseigna-
mentS;,: r .;' ~r-
Le " Généràl-Chanzy,. était. parti îftercredi
à ;uhe,'heure , pour Âlgër.;''!!. fut auésitiôt
assailli par Une ïurîèu^e ' tempête. du Nord- :
Ouest. Lé com-mahdànt Çàyol modifia alors
sa «route pour pàsser par le' milieu des
Baléares'.,- ; t-'z
Le G.énéral-Chanzij , -.qui;, marchait à 1
une-{illwe de:dix-sept nœuds, a été ùrossé
par.,les' vagues furieuses çoatne -les ro
chers à pic de'l'île Minorque. ' . . - _
Le-vapenr a d'û. coûter, en moins dé trois /
minutes.' -'La ; .oata$trop4e..s'est - produite
jèudi matin vers" deux hèiw'es.-.
Tous les passagers aé t-rouyai-eni dans
,-Ieuré . cabines < elu . 'moment du chcc. Ils
•furenit surpris par, la soudaUxcié clé' l'aQci-
..deait et engfouti& La diis-pai'ition du navire
fuit si rapide que les. hommes de.l'é'quipa'go
n'eurent même p'as-lé tëmps de,.mettre unie
seule embarcation àla nier: '
Le. comHiaTidaTt-t^.Cayot;.'est;."nioî i brave
ment à son poste, sur là pàsserellie, en-
<1û tnn« les .
En peu d'insta ; nts',' le Généraï-Chanzy.
a coulé par 30 métrés dé-fond: ' •
' i -EXPLICATIONS ; D'UH MAfîtti ,
Un homme de mer qui a longtemps na
vigué:, entre Màrseilla-; et Alger explique
; ainsi le naufrage : ^
•.. Le '• commandant• Cayol. avait ■ coutume,
.par gros temps, ; de : passer ; en dehors -des
Iles- Baléares, tput à fait à l'est de- Minoi*-
que.-,Il aura dû êtrç drosséepai i les cois'a.îits
et.-tes rafales de vent soufflant du nordresl.
. Les erubrup-s empèphanic de voir les côtes
-de Minorquâ on pense que leflavire se géra
.jeté siir Igjpresqij'iljB ^e-Fajoli-où les jo-
ch€s, .ti:ès. dangereuses,',-auront provoQue le
.naufrage. .-.. ; , -, - .
-ÙN? PREMIÈRE ,LISTÉ DpS VICTIMES ^
- _L^,"Compagnie Transatlantique a commu
niqué luné.-l r v liste "d^s ,passagers' idL-en-
tifiés* ■:- Jieùfieri^nt ïj^ret,'. bataillon d'A-
frique ; . ;, Héritier, - ma'rfkhal-d&B-'ogis,, j en
' proverîàaiûce du^l er . hussards, rèj oignant son
nouveau corps, ,1e 5°. chasseurs d'Afrique ;
Labassié, jeune ^soldai, rejoignant !e^ 2°
bataillon d'AfriquePetit, Jean, Dumas et
Robino, caporaux., au- même bata-jilon ;
Hemry, engagé volontaire au 12 e régiment
d'artillerie..; Gros, maréchal-des-logis au
40 e d'artillerie "àllaiit, en perru^sion ; Gal-
lat, caporal libéré du . 76» d'infanterie ;■ lie
capitaine Sein,de là chéfferie du génie à
Alger- - ; : le lieutenant Femeliaux, du "55'-
d'infanterie, sa femme et ses deux enfants,
trois et six ans, et Marie,.,leur domesti
que.
" M. Audibert, "niotaïre," "ët Mme. à Rey-
nier-SiX-Fon-rs (Var),'.M. Jàm'ot;.artiste, ha
bitant Paris-; MWé Rosalie Fiiche", dite La-
farre, née à Paris, domiciliée a Marseille ;
M- Molinari Mari us,, Q5 ans, dit Joïy, ar
tiste: de. Paris -VMl'lè --Vélia Senino, dite
Joly-Velia, artiste de,.Marseille.
Contrairement à ce qui avait été annoncé
hier, -ce n'égt pasrle" nevbau dé l'intendant
générai Blançhenay'.qui "était à bord, mais
son gendrie, oie lieutenant Femielaux, qui
a péri avec sa jeune. femme, leurs deux
eMants-.et une doroestique.: ;
,Le mécanicien Boui-dier était. un reipca-.
pë du naufrage-de ..la 'Yille-dc-SaiM-Na-
zaire. : : ; 1 ;■
- Lp se.çon'd" capitaine ' et ..le . : iieutoaânt
étaient célibataires.
Le'docteur Cataneï'était mai'ié ét pêne
de trois enfants.
L'équipage appartenait aux quartiers do
Bastia, t Marseille ét 'Trégûieé. '■'■ ■■■/
- LMJ*IQUESURVIVAKT
L'unique; survivait àé'la Çaiastrop'iiê c-st
•M. Marcel Bader, commis des douanes,
originaire dë Marseille , et. domicilié dans
cette : ville. '
Voici le récit que. lui prête une dépê
che de Palma-de-Majorque sur les cir
constances dans lesquelles aurait sombré
lë GénéraUChanzy
ù Le naufrage du Générai-Chanzy a eu
lieu mercredi, dans la' nuit,' au moment
où la tempête était d'une violence telle
qu'on en a rarement vu de-pareille. "
L'ouragan sévissait sur une mer démon
tée •; le; capitaine bravait vaillamment\la
tempête : le navire marchait à une vitesse
assez grande pour fuir la fone dangereuse.
La nuit étant très obscure, on ne put voir,
la côte et on la toucha. Il è'ensuivit un 1
choc affreux et épouvantable. Marcel Ba-
der échappa mii*aculeusement. Il passa le'!
reste de la nuit de mercredi sans connais
sance ranimé par le soleil, il se mit à 1 '
la recberclie-d'uiv tieu liabité. II erra pen-;
dant toute la journée de jeudi et n'arriva''
que vondredi à Ciudadela où il annonça.,
le naufrage au consul de France.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.33%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.33%.
- Collections numériques similaires Bibliothèques d'Orient Bibliothèques d'Orient /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BbLevt0"Voyage du Mont Liban, traduit de l'italien du R. P. Jérôme Dandini, nonce en ce pays-là... par R. S. P. (Richard Simon.) /ark:/12148/bpt6k91273833.highres Les tribus nomades et semi-nomades des états du Levant placés sous mandat français / Haut-commissariat de la République française, Direction du service des renseignements du levant /ark:/12148/bpt6k9127382p.highres
- Auteurs similaires Bibliothèques d'Orient Bibliothèques d'Orient /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BbLevt0"Voyage du Mont Liban, traduit de l'italien du R. P. Jérôme Dandini, nonce en ce pays-là... par R. S. P. (Richard Simon.) /ark:/12148/bpt6k91273833.highres Les tribus nomades et semi-nomades des états du Levant placés sous mandat français / Haut-commissariat de la République française, Direction du service des renseignements du levant /ark:/12148/bpt6k9127382p.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k756811g/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k756811g/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k756811g/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k756811g/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k756811g
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k756811g
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k756811g/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest