Titre : Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-06-10
Contributeur : Barbieux, Albert. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479063
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 juin 1914 10 juin 1914
Description : 1914/06/10 (N16188). 1914/06/10 (N16188).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-43
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
M6 16,188. — 22 ^RAIRÎÂErifrr»,
CINQ CENTIMES CE NUMERO
MERCREDI 10 JUIN 191*. — 1Re 16,188..
FODdateop:
AUGUSTE VACQUERIE
ABONNEMENTS *,
Un mois Trois mois Six mois lia Il
Paris 2 fr. 5 fr. 9 fr. 1.8 fr
Départements. 2 — 6 — 11 — 20-
Mnion Postale. 3 — 9 — 16 — 32 —
-
.i
Fondateur;
AUGUSTE VACQUERIE
ANNONCES
SOCIETÉ GÉNÉRALE des ANNONCES
8, Place de la Bourse
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TRIBUNE LIBRE
-
0 -. * -
Le Sort des Fonctionnaires
- i
Très aimablement, au
cours de l'un de ses inté-
ressants articles au Rappel
sur la question des fonction-
naires, M. Lavignon me fait
l'honneur de constater et de
Signaler mes efforts. Je considère, en
effet, cette question comme l'une des
plus graves de celles qui s'imposent à
nous.
Le tort de l'Etat est de trop considé-
rer la grande affluence des postulants et
'* croire que, puisque les sources de
Recrutement ne se tarissent point, il n'a
aucun devoir spécial envers ces collabo-
rateurs de l'œuvre capitale qui lui in-
combe. Conception égoïste et qui jure
furieusement avec l'esprit républicain.
Notre formule est simple : n'avoir que
le nombre strictement nécessaire de
fonctionnaires, les rémunérer tous con-
venablement, tenir le plus large compte
(de leurs charges de famille, et leur as-
surer, contre le caprice et le favoritis-
me, des garanties sérieuses.
Nous avons trop de personnel. Je sais
bien que la tentation est grande pour un
gouvernement : répandre autour de soi
les emplois, se créer pour les jours de
scrutin une immense clientèle de fonc-
tionnaires et d'aspirants fonctionnaires
entraînant avec eux les membres de leur
famille et leurs amis particuliers. Que
cre chances de succès et de orésages de
'durée ! Eh ! bien, c'est un faux calcul.
Au taint de vue général, les fonction-
naires sont des agents de production
aussi utiles, aussi nécessaires que tous
les producteurs directs, dont ils garan-
tissent la sécurité. Mais à la condition
que leur nombre corresponde exacte-
ment aux besoins nationaux. Tout ce
qui excède ce chiffre gêne, entrave, pa-
ralyse.
Au point de vue gouvernemental, le
trop grand nombre des fonctionnaires
empêche de les rémunérer aussi large-
ment qu'il le faudrait. De là, chez eux,
fine irritation légitime, et quelquefois
jme sourde opposition.
La réduction du personnel doit se
faire graduellement, au fur et à mesu-
re des extinctions, en tenant compte
lies situations acquises et des droits de
tous à l'avancement. Ces deux condi-
tions sont essentielles et indispensables.
Mais alors même qu'aucune réduction
n'interviendrait, le devoir d'accorder à
tous un suffisant traitement s'impose-
rait de la façon la plus stricte. Il faut
que tous les serviteurs de l'Etat, à quel-
que degré de la hiérarchie que ce soit,
aient l'existence amplement assurée.
C'est un spectacle navrant, indigne
8'une démocratie, qu'une - catégorie
'd'employés du pays, même les plus
humbles, soit obligée de vivre de priva-
tions. Je me sers du mot habituel, car
on ne vit pas de privations à propre-
ment parler, on en meurt. Que si l'Etat
a commis l'imprudence d'engager plus
de fonctionnaires qu'il n'était nécessai-
re, c'est à lui à supporter les consé-
quences de son faux calcul, et non aux
laborieux collaborateurs auxquels il a
fait appel.
Pour réaliser cette réforme, je consi-
dère qu'il y aurait lieu de procéder,
comme le demande très sagement M.
Lavignon, « en envisageant la situation
d'une façon générale, quitte à appliquer
les relèvements en plusieurs étapes suc-
cessives fixées préalablement. »
Cette façon de faire nous paraît inn
triment plus pratique et plus juste
Que le relèvement par groupes et caté-
gories.
En ce qui concerne l'indemnité pour
charges de famille, nous examinerons
cette question plus à fond dans un arti-
cle que nous nous proposons de consa-
crer aux familles nombreuses. Mais, de-
puis des années et des années, nous
avons des quantités de fois soutenu cet-
- te thèse contre le. malthusianisme de
l'Etat, qui semble pousser les fonction-
naires, en les rémunérant tous de la
même façon, quelles que soient leurs
charges de famille, à vivre dans le plus
strict célibat. « Croissez et multipliez »,
s'écrient à l'envi tous les gouverne-
ments successifs, mais ils s'arrangent
lie telle sorte que leurs auditeurs aient
le plus grand et le plus visible intérêt
à ne jamais multiplier ni croître.
Les fonctionnaires veulent avoir un
statut, et ils ont raison. Le régime Ju
fcon TPaisir. aboli pour la généralité des
Français, leur est toujours applicable!
alors qu'ils ne devraient dépendre que)
de la loi. L'arbitraire auquel ils sont
soumis est particîujlièriement (regretta-
ble. Rien n'est plus décourageant que
cette incertitude de l'avenir qui plane
sur toute leur carrière. Le meilleur, le
plus consciencieux, le plus méritant de
tous les fonctionnaires peut être sou-
dainement entravé dans son avance-
ment parce qu'il a déplu à l'ua des
puissants du jour, ou tcut simplement
parce que l'on a eu besoin, pour l'un des
favoris du pouvoir, du poste qui lui
était dû. Voici, par exemple, les hauts
emplois des finances, les plus fructueux,
les mieux appointés ; à qui les eroyez-
vous destinés ? Aux employés de lsfecar-
rière qui les ont conquis par leurs longs
labeurs, par l'excellence de leurs servi-
ces ? Pas du tout ; ils sont généralement
réservés à des préfets qui se sont mon-
trés au-dessous de leur tâche ou qui, fa-
tigués, aspirent au repos, ou à des Jeu-
nes gens frais émoulus des cabinets mi-
nistériels.
Un pareil régime finit par exaspérer
ceux qui en sont les éternelles victimes.
Notre devoir est de les affranchir de ces
déplorables servitudes. Il faut que la
République assure à tous les fonction-
naires de tous ordres une situation ho-
norable et digne. C'est une impérieuse
obligation à laquelle elle ne saurait plus
longtemps se soustraire.
Louis MARTIN,
Sénateur du Var,
LA POLITIQUE
LES MOUCHES DU COCHE
M. Ribot a enfanté sans
douleur.
Sa portée ministérielle a vu
le jour. Mais ce sont enfants
de vieux à qui ie n'oserais pré-
dire longue vie.
Enfin, ils sont nés ; et c'est merveille.,
en cette période de fausses couches et
d avortements.
Comment ne pas féliciter, sans délai,
les gribouilles radicaux de leur admira-
ble tactique ?
Sous l'ancienne législature, ils étaient
parvenus à perdre la présidence de la
République, la présidence de la Cham-
bre" la présidence du Conseil.
A peine un radical, tel que Doumer-
gue, avait-il pu se hisser et se mainte-
nir au pouvoir, que leur solte intransi-
geance eût tôt fait de l'en faire partir.
Le Cabinet Viviani formé — qui syn-
thétisait les élections et la politique de
gauche — leur machiavélisme aboutit à
l'ét\'angler, dans l'œuf. ?
MM. Ponsot et Godart furent le Tal-
lcyrand et le Metternich de cette diplo-
matie géniale. 4;W- 'L .-.
Ah } mes amis, ne désespérons pas
d'un parti dont les tacticiens incompa-
rables savent allier tant de finesse à tant
de bon sens. -'-
L'admirable, en cette gageure, est que
Vopinion de MM. Ponsot et Godart ne
s'autorisait — bien au contraire - ni du
Congrès de Pau, ni de la rue de Valois,
ni du Comité Exécutif, ni de son bu-
reau, ni de son président. Tout ce qui
a été dit, écrit ou insinué à ce sujet, est
inexact. - -4'
Jamais, le Congrès de Pau - on le
velra plus loin — n'a émis de vœu re-
latif à un retour immédiat à la loi de
1905.
C'était, il est vrai, le désir de MM.
Combes et Pelletan. Mais le Congrès ne
l'avait pas satisfait, de même qu'il avait
écarté la candidature présidentielle de
M. Camille Pelletan.
M. Malvji, qui avait rédigé* et signé
la déclaration de Pau, acceptait la for-
mule de M. Viviani. De même, Renoult,
Reynaud, Messimy, qui ne sauraient
être suspects.
MM. Ponsot et Godart ne parlaient et
n agissaient donc qu'en leur seul nom.
Manifestation considérable, il est
vrai, mais dont M. Viviani s'est exagéré
l'importance.
M. Viviani a eu le plus grand tort, au
cours de ses négociations, d'écouter le
bourdonnement de tous les taons qui
voltigeaient autour de son attelage. il
devait les écarter d'un geste tranquille
et se lancer hardiment sur la voie qu'ii
s'était tracée.
'Au lieu de cela, il a, (l'un geste dé-,
couragé, laissé tomber les rênes que,
vient de saisin allègrement le vieux pos-
tillon progressiste.
Cette fois, les mouches ont fait man.
quer le coche.
Beau lendemain rde victoire 7 Beau. df-
,but de législature 1
EDMOND PU MESNIC,
"- ., -.. ,fi
■ LE FAIT DU JOUR
> Le ministère Ribot est constitué. w
[Les Journaux.)
PRONOSTICS
Le tafiin. — Avec celui-là, Marianne, je ne sais. pas si tu auras de beaux jours, Imais tu
passeras des nuits tranquilles 1
Les On = Dit
NOTRE AGENDA
Aujourd'hui mercredi.
Lever du soleil à 3 h. 50 matin.
Coucher du soleil à 7 h. 51 soir.,
Lever de la lune à 10 h. 37 soir.
Coucher de la lune à 5 h. 24 matin.
Courses au Tremblay.;
AUTREFOIS
Le Rappel du 10 juin 1878 1
Le marquis de l'Angle-Beaumanoir, qui fut
une des victimes de la conspiration du 16
mai, vient de mourir à l'âge de 76 ans.
— De Berlin on a de bonnes nouvelles de
la santé de l'empereur, mais 'les arrestations
délations et perquisitions, continuent en
masse.
— Pour arriver iusqu'à leur annexion à
la Grèce, les insurgés crétois continuent la
lutte. Ils ont défait les Turcs près de Kaly-
vac, les obligeant à battre en retraite.
Mauvais prophète
En son temps, Newton déclarait que
dans cinq ou six siècles, il serait peut-Cvre
possible, en voyageant, de faire 80 kilo,
mètres à l'heure. Ce n'était, pour lui, qu'u-
ne possibilité.
Et là-dessus, Voltaire, qui ne comprenait
pas toujours, malgré tout son esprit, Vol-
taire, « ce composé d'air et de flamme »,
comme rappelait Villemain, d'appeler, à la
rescousse son ironie des grands jours et
d'écrire ;
« Regardez un peui Newton, l'ingénieux
philosophe qui découvrit les lois de la gra-
vitation ; devenu vieux et tombant en en-
fance, il commence à étudier le livre, dit
la Bible, et acceptant son fabuleux non
sens, il veut nous faire croire que la con-
naissance de l'Humanité augmenterait tel-
lement que, peu à peu, nous serions capa-
bles de parcourir 80 kilomètres à l'heure,
pauvro vieux î »
Après tout, Voltaire est-il si blâmable ?
Napoléon n'a-t-il pas nié les forces de la
vapeur, et M. Thiers n'assura-t-il point que
les chemins de fer ne seraient que de pe-
tits joujoux 1
AUJOURD'HUI
Trente mille kilos de peinture
On repeint l'a tour Eiffel pour la cin-
q/même fois.
Bide fut habillée de bronze, d'ocre ou d ar-
gent en 1889, 18^4, 1900 et 1907.
Aujourd'hui on la repeint en jaune orange,
va nuance à La mode..
Il y faudra trente vanille kilos de peinture,
cinquante peintres. et trojs mois de travail.
Trente mille kilos ! Meissonnier lui-marne
n'en a pas sé au,tan-t au cours de sa lon-
gue existence.
Le blé des Pharaons s
Depuis qu'il y a dies touristes en Egypte,
Les guides font constater à ces p*éréigrinte,ur&
qu'ils trouvent, parmi les « vivres du
mort )), certains grains de hlé qui ont con-
servé, après trois et qiuatre mille ans, leurs
propriétés ger m inat i v es.
Et c'est un sujet de conversation merveil-
leux à table d'hôte, puis, au retour, dans
la famiMe. On en. a plante, de ces grains, de
blé, et ils ont poussé comme s'ils dataient
de l'année dernière !
Un savant anglais, le professeur Fliniders
Petrie, vient de faire justice des superche-
ries qui permettent- d'entretenir ces gros-
sières erreurs parmi -les touristes. -'-
A Thèbes, où il a porté ses investigations,
des marchands adroits vendent de !¡)Ie,t.itets
jarres pleines de blé, qui, disent-ils, pro-
vient des nécropoles.
C'est exact, mais seulement en partie.
Sur dix grains de bé, il y en a trois ou
quatre qui remontent à l'amiée précédente ;
habilement mêlés au blé des temps pharao-
niques, i'Ls poussent et entretiennent la lé-
gende.
—- ifr—-
AU SENAT
, Contre la Semaine anglaise f|
En dépit de tous les avertissements, les
gens de la conservation sociale ne parvien-
dront jamais à se défaire de leurs préjugés
de classe et de leurs égoîsmes de castes.,
En voici une nouvelle preuve : La Com-
mission sénatoriale des Finances refuse,
Jluant à fiUej de fair.e bénéficier les em-
ployés des établissements de la Guerre et
des Finances de la semaine anglaise.
Notez bien que le projet qui lui était
soumis et qu'elle repousse a été élaboré
par les deux ministres compétents et adop-
té par la Chambre.
Rien n'y fait. Il semble que certains sé-
nateurs aient à cœur de rendre le Sénat
suspect à la démocratie en s'opposant
aveuglément à toutes les réformes Récla-
mées par les démocrates.
Il en est aujourd'hui de la semaine an-
glaise comme de l'impôt sur le revenu.
Mais qu'adviendra-t-il aussi, quelque jour,
du suffrage restreint ?
.——————————— ———————————.
FANTAISIES POSTALES
--..8-+:-
Décidément, l'Administration des Postes
de France est bien le dernier endroit où
l'on plaisante agréablement. sur la tête
des pauvres contribuables.
Vous qui avez de l'argent à recouvrer
en Angleterre, mettons à Douvres, par
exemple, vous songez naturellement au
providentiel recouvrement postal, et, sans
ouvrir le « Bottin » ou autres « Codex m
de l'Administration postale, vous préparez
votre reçu et courez d'un pas léger vers
le plus proche bureau après avoir, au préa-
lable, affranchi votre enveloppe à 50 cen-
times-
L'employé accepte votre dépôt, vous en
donne un récépissé et votre lettre part.
pour revenir cinq jours après : les recou-
vrements postaux ne §ont pas admis pour
l'Angleterre.
Toujours plus fort, comme chez Nicolet.
Une lettre recommandée envoyée à Chau-
vry, notez que l'adresse est parfaitement
écrite, - l'enveloppe est sous nos yeux —
est présentée à Janvry et naturellement
revient à l'envoyeur.
Ces deux simples réclamations, qu'avec
pièces à l'appui nous transmettent deux
lecteurs différents, nous les livrons à la
méditation du Directeur des postes de la
Seine.
C'est peut-être une manière ingénieuse,
quoique longue, de boucher le déficit, mais
qui ne peut être du goût du public qui
paye et qui entend que le service soit fait
convenablement par des employés connais-
sant à fond les règlements.
— ♦
BUVEURS ET BiSTROCRATES
, -:+-e-+--
Si les statistiques donnent quelquefois
des résultats drôles et si l'on peut souvent
rire des statisticiens, les chiffres que publie
la -revue de l'Hygiène et qu'elle g. établie
après une longue enquête et de longs cal-
culs, sont terrifiants.
Elle a voulu savoir quelle est pour les
grandes nations la proportion des débits
de boissons et des habitants ; et elle a
'trouvé qu'en France il y a un bistro pour
quatre-vingt-trois habitants,
- C'est nous qui détenons le record. L'Ita-
lie a, en effet, un débit pour 143 habitants,
l'Angleterre un pour 230, l'Allemagne un
pour 246, la Suède pour 5.000, le Canada
pour 9.000.
Voilà de quoi être fiers, n'est-ce pas M.
Georges Berry, vous qui avez pesé de tout
votre poids — qui est lourd, comme on
sait — sur le vote de la Chambre pour lui
faire supprimer la Ct licence » des mar-
chands de vins.
Permettons à nos concitoyens de s'em-
poisonner mieux et plus vite — puisqiî'à
meilleur marché — mais soyons l'éélu !
Ah 1 vous avez bien mérité de la Pa-
trie 1 ,.'
En méritent bien aussi ces employeurs
— qui sont en même temps bouilleurs de
cru — et qui, à la fin de la journée ou de
la semaine, payent leurs ouvriers moitié
en espèces, moitié en nature.
La « nature », on devine ce Ciue c'esf :
c'est la bouteille d'alcool, à laquelle la fem-
me, puis les enfants finissent par boire !
Et la - « Ligue antialcoolique » s'indigne
que cette façon de rémunérer des ouvriers
en les empoisonnant, eux et leurs familles,
soit tolérée dans la plupart de nos dépar-
tements du nord-ouest.
Cependant groupes et sous-groupes au
Parlement s'épuisent dans des querelles
dignes de Byzance.
Ne pourraient-ils tous, pour am jour, -se
■réconcilier contre la bistrocratfe triomphan-
te )
L'ACTUALITÉ
~t -+:-
Le Ministère Ribot est forme
————— -.—————.
La dernière journée de la crise. — Le sénaà
teur du Pas-de-Calais présentera
aujourd'hui ses collaborateurs au
président de la République.
Le ministère Ribot est constitué.
Les décrets paraîtront ce matin à l'Olli-
ciel. Eu voici la composition :
déclarer aux journalistes que son Cabine t
était définitivement constitué et que la rétf
partition des portefeuilles en était faite. -
fyMM.
Présidence du Conseil et Justice., RIBOT, sénateur ;
Intérieur PEYTRAL, sénateur-
Affaires Etrangères ; Léon BOURGEOIS, sénateur s
Guerre DELCASSE, député ;
™arme CHAUTEMPS, sénateur « ;
Finances .i CLEMENTEL, député ; -
Instruction Publique. DESSOYE, député ;
Travaux Publics T. « Jean DUPUY, sénateur ?
Commerce - Marc REVILLE, député-
Agriculture. DARIAC, député ;
Travail. ABEL, député ;
Colonies. MAUNOURY, député..
SOUS-SECRETAIRES D'ETAT. ? MM.
Intérieur. LE CHERPY, député ? 1
Marine marchande GUERNIER, député ; -
Beaux.Arts » X.
UN DEFILE CHEZ M. RIBOT
Infatigable, M. Alexandre Ribot a reçu,
dès ce matin, à la première heure, ses col-
laborateurs éventuels.
A huit heures quarante, il travaillait
déjà dans son bureau, quand MM. Clé-
mentel et Noulens arrivèrent rue de Tour-
non. A peine avaient-ils été introduits au-
près de M. Ribot que MM. Peytral et Des-
soye venaient les rejoindre.
M. Noulens ne demeura pas longtemps.
Au bout de dix minutes, il ressortait.
— Je suis venu, nous dit-il, seulement
remercier M. Ribot de l'offre qu'il m'avait
faite et que j'ai déclinée, mon acceptation
étant subordonnée à certains concours qui
ne se sont pas manifestés.
Dix minutes plus tard, MM. Dessoye et
Peytral sortaient à leur tour.
— Le ministère, déclare M. Peytral, est
en bonne voie d'achèvement. J'ai, ainsi
que M. Dessoye, accepté d'en faire partie.
— Mais le refus de M. Noulens ?
— J'espère, répondit M. Peytral, que sa
décision n'est pas définitive. Nous comp-
tons le faire changer d'avis.
A neuf heures vingt, MM. Dariac et
Marc Réville arrivèrent.
Ils restèrent, eux aussi, dix minutes.
C'était, décidément, le délai réglementaire
en compagnie de M. Ribot.
Comme leurs collègues, ils ont déclaré
que la formation du cabinet était en bonne
voie.
A dix heures arrivèrent MM. Chautemps,
sénateur de la Haute-Savoie, et Maunou-
ry, député.
Mais revoici M. Noulens. On s'effare
quelque peu de le retrouver là, après les
déclarations si formelles qu'il avait faites
en s'en allant.
Dès qu'il sort de chez M. Ribot, les jour-
nalistes se précipitent.
— En sortant ce matin du domicile de
M. Ribot, nous dit-il, je me suis rendu à
l'Elysée, puis au ministère de l'Instruction
publique et enfin chez M. Jean Dupuy.
Après ces entrevues, je suis revenu sur ma
décision. On m'a, en effet, fait remarquer
que je détenais un ministère technique qui
ne devait pas changer fréquemment de ti-
tulaire. C'est à la suite de cette observa-
tion que je me suis décidé à prêter mon
concours à M. Ribot et que i':i donné
alors mon adhésion pour le ministère de
la Guerre.
Dix heures trente-cinq, voici M. Jacquier,
puis M. Nail. Tous deux ne font que pas-
ser et déclarent, en s'en allant, qu'ils se
réservent.
M. Maunoury, qui arrive ensuite, ne se
réserve pas, non plus que M. Jean Dupuy,
qui lui succède.
A onze heures, MM. Peytral et Dessoye
revinrent chez M. Ribot.
A onze heures quinze, pour la troisième
fois, M. Noulens montait l'ecalier du sé-
nateur du Pas-de-Calais.
En passant, M. Jean Dnpuy expliqua que
M. Léon Bourgeois n'avait pu venir mais
que son acceptation était certaine.
Un peu après, M. Ribot a bien voulu
• NOUVELLES DIFFICULTES
A onze heures quarante-cinq, M. RiJJoe
joyeux, quittait son domicile et se rendaiaJ
à l'Elysée, où il communiquait au président
de la République le résultat des entrevue^
de la matinée. t
Tout semblait aller pour le mieux. 1
tandis que M. Alexandre Ribot prenait m
l'heure du déjeuner quelques instants dei
repos bien gagnés, M. Noulens, hésitante
ne se décidait pas. Le bruit courait même:
qu'il était décidé à refuser tout portefeuille
dans la combinaison.
En même temps, on apprenait que MM3
Nail, René Besnard, Métin, Messimy, Renés
Renoult, qui avaient été pressentis par M.3
Ribot, refusaient déifnitivement d'entrer.
dans la combinaison. v
A deux heures un quart M. Bourgeon
recommençait la série des visites rue dot
Tournon. ,
Un peu plus tard, M. Clémentel lui stns/
cédait. Vers la même heure, il était con-
firmé que M. Noulens refusait décidément
tout portefeuille.
UNE CONFERENCE RUE DE TOURNO"
Vers cinq heures, la cour de la maison!
de M. Ribot Ait envahie par une nuée dq
journalistes tphotographes. Il devait yl
avoir conférence entre les membres éven*
tuele du futur Cabinet.
Ceux-ci arrivent bientôt, et gravissent Id
large escalier de pierre.
Après, le temps passa.
Ce n'est que vers sept heures qu'on ap"
prit quelque chose.
M. Ribot voulut bien nous déclarer lui-
même que le Cabinet était définitivement
constitué. En raison du refus de M. Non*
lens, M. Delcaseé passait à la Guerre, M.,
Chautemps à la Marine et M. Maunouryj
aux Colonies. Il ne restait à pourvoir quo
le ministère du Travail.
M. Abel, député du Var, accepta ce pol.
tefeuille dans la soirée.
A L'ELYSEE
A sept heures, M. Ribot revint à l'E)1
sée pour rassurer définitivement le prési-
dent de la République.
Au moment où les journalistes prenaient
congé du nouveau président du: Conseil, uni
monsieur fort bien habillé s'approcha dai
M7*Ribot et il lui tendit la main en disant ;
- Les Français vous remercient, mon-
sieur Ribot.
— On fait ce qu'on peut, répondit le se"
nateur du Pas-de-Calais, et c'est parfois*
difficile.
Le monseur inconnu s'éloigna rapide
ment. Et voilà un mot « historique » da
plus.
Les ministres se réuniront ce matin au
ministère de la Justice, et le nouveau Ca-
binet se présentera vendredi devant leai
Chambres.
(VOIR LA SUITE EN DEUXIEME PAGE.1
-
; %ea Slésclutionsf du "Ccngrètf de 9au
f J
Au sujet du problème militaire, on ne
cesse d'invoquer tes résolutions du Congrès
de Pau.
Ces résolutions, ceux-là mêmej qui pré-
tendent .s'y référer, ou les ignorent ou les
dénaturent.
Telles qu'elles sont, nous ne les accep-
tons pas intégralement.
Nous souscrivons à la préparation mili-
faire, à l'utilisation des rèserves, a,u per-
fectionnement de Varmementt au raieunis-
sement des cadres, à Vamélioration des
conditions de mobilisation et à la mise en
état de résistance de la frontière.
Mais nous croyons la présence des trois
classes indispensable à la sécurité natio-
nale, et tant qu'on ne nous donnera pas un
instrument de défense d'une force — qua-
lité et quantité — équivalente, nous nous
inclinerons sous la nécessité de ce dur sa-
crifice à la Patrie.
Mais si nous n'acceptons pas toutes les
clauses des résolutions et du programme
de Pauy encore faut-il en discuter en con-
naissance de cause.
Le Matin vient de les reproduire etacte-
ment. A notre tour, pour la clarté des dé-
bats qui vont s'ouvrir, nous voulons en
placer les dispositions intégrales sous les.
yeux de nos lecteurs.
DECLARATION DU PARTI
(rédigée et signée par M.. Malvy)
«Passionnément attaché à l'idée de patrie
le Parti radical et radical socialiste, qui sa
souvient que le mot patriote, forgé à l'heu-
re de la « patrie en danger », identifie de-t
vant le monde et dans l'histoire l'idée ré-
publicaine et nationale, est résolu, à tous
les sacrifices nécessaires pour prése-rvell
l'intégrité du sol, l'indépendance et la db
gnité de la France.
(( Mais si nous donnons de bon cœur tout
ce qui est nécessaire, nous entendons réso-
lument proscrire tout gaspillage d'hommea!
et d'argent. Ce que nous voulons, c'est le
mise en oeuvre sérieuse de la conception da.
la nation armée, avec des chefs profondé
ment animés de l'esprit républicain. Loi dé
préparation militaire de la jeunesse, lof
d'utilisation des réserves, réformes es.se?*
CINQ CENTIMES CE NUMERO
MERCREDI 10 JUIN 191*. — 1Re 16,188..
FODdateop:
AUGUSTE VACQUERIE
ABONNEMENTS *,
Un mois Trois mois Six mois lia Il
Paris 2 fr. 5 fr. 9 fr. 1.8 fr
Départements. 2 — 6 — 11 — 20-
Mnion Postale. 3 — 9 — 16 — 32 —
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AUGUSTE VACQUERIE
ANNONCES
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TRIBUNE LIBRE
-
0 -. * -
Le Sort des Fonctionnaires
- i
Très aimablement, au
cours de l'un de ses inté-
ressants articles au Rappel
sur la question des fonction-
naires, M. Lavignon me fait
l'honneur de constater et de
Signaler mes efforts. Je considère, en
effet, cette question comme l'une des
plus graves de celles qui s'imposent à
nous.
Le tort de l'Etat est de trop considé-
rer la grande affluence des postulants et
'* croire que, puisque les sources de
Recrutement ne se tarissent point, il n'a
aucun devoir spécial envers ces collabo-
rateurs de l'œuvre capitale qui lui in-
combe. Conception égoïste et qui jure
furieusement avec l'esprit républicain.
Notre formule est simple : n'avoir que
le nombre strictement nécessaire de
fonctionnaires, les rémunérer tous con-
venablement, tenir le plus large compte
(de leurs charges de famille, et leur as-
surer, contre le caprice et le favoritis-
me, des garanties sérieuses.
Nous avons trop de personnel. Je sais
bien que la tentation est grande pour un
gouvernement : répandre autour de soi
les emplois, se créer pour les jours de
scrutin une immense clientèle de fonc-
tionnaires et d'aspirants fonctionnaires
entraînant avec eux les membres de leur
famille et leurs amis particuliers. Que
cre chances de succès et de orésages de
'durée ! Eh ! bien, c'est un faux calcul.
Au taint de vue général, les fonction-
naires sont des agents de production
aussi utiles, aussi nécessaires que tous
les producteurs directs, dont ils garan-
tissent la sécurité. Mais à la condition
que leur nombre corresponde exacte-
ment aux besoins nationaux. Tout ce
qui excède ce chiffre gêne, entrave, pa-
ralyse.
Au point de vue gouvernemental, le
trop grand nombre des fonctionnaires
empêche de les rémunérer aussi large-
ment qu'il le faudrait. De là, chez eux,
fine irritation légitime, et quelquefois
jme sourde opposition.
La réduction du personnel doit se
faire graduellement, au fur et à mesu-
re des extinctions, en tenant compte
lies situations acquises et des droits de
tous à l'avancement. Ces deux condi-
tions sont essentielles et indispensables.
Mais alors même qu'aucune réduction
n'interviendrait, le devoir d'accorder à
tous un suffisant traitement s'impose-
rait de la façon la plus stricte. Il faut
que tous les serviteurs de l'Etat, à quel-
que degré de la hiérarchie que ce soit,
aient l'existence amplement assurée.
C'est un spectacle navrant, indigne
8'une démocratie, qu'une - catégorie
'd'employés du pays, même les plus
humbles, soit obligée de vivre de priva-
tions. Je me sers du mot habituel, car
on ne vit pas de privations à propre-
ment parler, on en meurt. Que si l'Etat
a commis l'imprudence d'engager plus
de fonctionnaires qu'il n'était nécessai-
re, c'est à lui à supporter les consé-
quences de son faux calcul, et non aux
laborieux collaborateurs auxquels il a
fait appel.
Pour réaliser cette réforme, je consi-
dère qu'il y aurait lieu de procéder,
comme le demande très sagement M.
Lavignon, « en envisageant la situation
d'une façon générale, quitte à appliquer
les relèvements en plusieurs étapes suc-
cessives fixées préalablement. »
Cette façon de faire nous paraît inn
triment plus pratique et plus juste
Que le relèvement par groupes et caté-
gories.
En ce qui concerne l'indemnité pour
charges de famille, nous examinerons
cette question plus à fond dans un arti-
cle que nous nous proposons de consa-
crer aux familles nombreuses. Mais, de-
puis des années et des années, nous
avons des quantités de fois soutenu cet-
- te thèse contre le. malthusianisme de
l'Etat, qui semble pousser les fonction-
naires, en les rémunérant tous de la
même façon, quelles que soient leurs
charges de famille, à vivre dans le plus
strict célibat. « Croissez et multipliez »,
s'écrient à l'envi tous les gouverne-
ments successifs, mais ils s'arrangent
lie telle sorte que leurs auditeurs aient
le plus grand et le plus visible intérêt
à ne jamais multiplier ni croître.
Les fonctionnaires veulent avoir un
statut, et ils ont raison. Le régime Ju
fcon TPaisir. aboli pour la généralité des
Français, leur est toujours applicable!
alors qu'ils ne devraient dépendre que)
de la loi. L'arbitraire auquel ils sont
soumis est particîujlièriement (regretta-
ble. Rien n'est plus décourageant que
cette incertitude de l'avenir qui plane
sur toute leur carrière. Le meilleur, le
plus consciencieux, le plus méritant de
tous les fonctionnaires peut être sou-
dainement entravé dans son avance-
ment parce qu'il a déplu à l'ua des
puissants du jour, ou tcut simplement
parce que l'on a eu besoin, pour l'un des
favoris du pouvoir, du poste qui lui
était dû. Voici, par exemple, les hauts
emplois des finances, les plus fructueux,
les mieux appointés ; à qui les eroyez-
vous destinés ? Aux employés de lsfecar-
rière qui les ont conquis par leurs longs
labeurs, par l'excellence de leurs servi-
ces ? Pas du tout ; ils sont généralement
réservés à des préfets qui se sont mon-
trés au-dessous de leur tâche ou qui, fa-
tigués, aspirent au repos, ou à des Jeu-
nes gens frais émoulus des cabinets mi-
nistériels.
Un pareil régime finit par exaspérer
ceux qui en sont les éternelles victimes.
Notre devoir est de les affranchir de ces
déplorables servitudes. Il faut que la
République assure à tous les fonction-
naires de tous ordres une situation ho-
norable et digne. C'est une impérieuse
obligation à laquelle elle ne saurait plus
longtemps se soustraire.
Louis MARTIN,
Sénateur du Var,
LA POLITIQUE
LES MOUCHES DU COCHE
M. Ribot a enfanté sans
douleur.
Sa portée ministérielle a vu
le jour. Mais ce sont enfants
de vieux à qui ie n'oserais pré-
dire longue vie.
Enfin, ils sont nés ; et c'est merveille.,
en cette période de fausses couches et
d avortements.
Comment ne pas féliciter, sans délai,
les gribouilles radicaux de leur admira-
ble tactique ?
Sous l'ancienne législature, ils étaient
parvenus à perdre la présidence de la
République, la présidence de la Cham-
bre" la présidence du Conseil.
A peine un radical, tel que Doumer-
gue, avait-il pu se hisser et se mainte-
nir au pouvoir, que leur solte intransi-
geance eût tôt fait de l'en faire partir.
Le Cabinet Viviani formé — qui syn-
thétisait les élections et la politique de
gauche — leur machiavélisme aboutit à
l'ét\'angler, dans l'œuf. ?
MM. Ponsot et Godart furent le Tal-
lcyrand et le Metternich de cette diplo-
matie géniale. 4;W- 'L .-.
Ah } mes amis, ne désespérons pas
d'un parti dont les tacticiens incompa-
rables savent allier tant de finesse à tant
de bon sens. -'-
L'admirable, en cette gageure, est que
Vopinion de MM. Ponsot et Godart ne
s'autorisait — bien au contraire - ni du
Congrès de Pau, ni de la rue de Valois,
ni du Comité Exécutif, ni de son bu-
reau, ni de son président. Tout ce qui
a été dit, écrit ou insinué à ce sujet, est
inexact. - -4'
Jamais, le Congrès de Pau - on le
velra plus loin — n'a émis de vœu re-
latif à un retour immédiat à la loi de
1905.
C'était, il est vrai, le désir de MM.
Combes et Pelletan. Mais le Congrès ne
l'avait pas satisfait, de même qu'il avait
écarté la candidature présidentielle de
M. Camille Pelletan.
M. Malvji, qui avait rédigé* et signé
la déclaration de Pau, acceptait la for-
mule de M. Viviani. De même, Renoult,
Reynaud, Messimy, qui ne sauraient
être suspects.
MM. Ponsot et Godart ne parlaient et
n agissaient donc qu'en leur seul nom.
Manifestation considérable, il est
vrai, mais dont M. Viviani s'est exagéré
l'importance.
M. Viviani a eu le plus grand tort, au
cours de ses négociations, d'écouter le
bourdonnement de tous les taons qui
voltigeaient autour de son attelage. il
devait les écarter d'un geste tranquille
et se lancer hardiment sur la voie qu'ii
s'était tracée.
'Au lieu de cela, il a, (l'un geste dé-,
couragé, laissé tomber les rênes que,
vient de saisin allègrement le vieux pos-
tillon progressiste.
Cette fois, les mouches ont fait man.
quer le coche.
Beau lendemain rde victoire 7 Beau. df-
,but de législature 1
EDMOND PU MESNIC,
"- ., -.. ,fi
■ LE FAIT DU JOUR
> Le ministère Ribot est constitué. w
[Les Journaux.)
PRONOSTICS
Le tafiin. — Avec celui-là, Marianne, je ne sais. pas si tu auras de beaux jours, Imais tu
passeras des nuits tranquilles 1
Les On = Dit
NOTRE AGENDA
Aujourd'hui mercredi.
Lever du soleil à 3 h. 50 matin.
Coucher du soleil à 7 h. 51 soir.,
Lever de la lune à 10 h. 37 soir.
Coucher de la lune à 5 h. 24 matin.
Courses au Tremblay.;
AUTREFOIS
Le Rappel du 10 juin 1878 1
Le marquis de l'Angle-Beaumanoir, qui fut
une des victimes de la conspiration du 16
mai, vient de mourir à l'âge de 76 ans.
— De Berlin on a de bonnes nouvelles de
la santé de l'empereur, mais 'les arrestations
délations et perquisitions, continuent en
masse.
— Pour arriver iusqu'à leur annexion à
la Grèce, les insurgés crétois continuent la
lutte. Ils ont défait les Turcs près de Kaly-
vac, les obligeant à battre en retraite.
Mauvais prophète
En son temps, Newton déclarait que
dans cinq ou six siècles, il serait peut-Cvre
possible, en voyageant, de faire 80 kilo,
mètres à l'heure. Ce n'était, pour lui, qu'u-
ne possibilité.
Et là-dessus, Voltaire, qui ne comprenait
pas toujours, malgré tout son esprit, Vol-
taire, « ce composé d'air et de flamme »,
comme rappelait Villemain, d'appeler, à la
rescousse son ironie des grands jours et
d'écrire ;
« Regardez un peui Newton, l'ingénieux
philosophe qui découvrit les lois de la gra-
vitation ; devenu vieux et tombant en en-
fance, il commence à étudier le livre, dit
la Bible, et acceptant son fabuleux non
sens, il veut nous faire croire que la con-
naissance de l'Humanité augmenterait tel-
lement que, peu à peu, nous serions capa-
bles de parcourir 80 kilomètres à l'heure,
pauvro vieux î »
Après tout, Voltaire est-il si blâmable ?
Napoléon n'a-t-il pas nié les forces de la
vapeur, et M. Thiers n'assura-t-il point que
les chemins de fer ne seraient que de pe-
tits joujoux 1
AUJOURD'HUI
Trente mille kilos de peinture
On repeint l'a tour Eiffel pour la cin-
q/même fois.
Bide fut habillée de bronze, d'ocre ou d ar-
gent en 1889, 18^4, 1900 et 1907.
Aujourd'hui on la repeint en jaune orange,
va nuance à La mode..
Il y faudra trente vanille kilos de peinture,
cinquante peintres. et trojs mois de travail.
Trente mille kilos ! Meissonnier lui-marne
n'en a pas sé au,tan-t au cours de sa lon-
gue existence.
Le blé des Pharaons s
Depuis qu'il y a dies touristes en Egypte,
Les guides font constater à ces p*éréigrinte,ur&
qu'ils trouvent, parmi les « vivres du
mort )), certains grains de hlé qui ont con-
servé, après trois et qiuatre mille ans, leurs
propriétés ger m inat i v es.
Et c'est un sujet de conversation merveil-
leux à table d'hôte, puis, au retour, dans
la famiMe. On en. a plante, de ces grains, de
blé, et ils ont poussé comme s'ils dataient
de l'année dernière !
Un savant anglais, le professeur Fliniders
Petrie, vient de faire justice des superche-
ries qui permettent- d'entretenir ces gros-
sières erreurs parmi -les touristes. -'-
A Thèbes, où il a porté ses investigations,
des marchands adroits vendent de !¡)Ie,t.itets
jarres pleines de blé, qui, disent-ils, pro-
vient des nécropoles.
C'est exact, mais seulement en partie.
Sur dix grains de bé, il y en a trois ou
quatre qui remontent à l'amiée précédente ;
habilement mêlés au blé des temps pharao-
niques, i'Ls poussent et entretiennent la lé-
gende.
—- ifr—-
AU SENAT
, Contre la Semaine anglaise f|
En dépit de tous les avertissements, les
gens de la conservation sociale ne parvien-
dront jamais à se défaire de leurs préjugés
de classe et de leurs égoîsmes de castes.,
En voici une nouvelle preuve : La Com-
mission sénatoriale des Finances refuse,
Jluant à fiUej de fair.e bénéficier les em-
ployés des établissements de la Guerre et
des Finances de la semaine anglaise.
Notez bien que le projet qui lui était
soumis et qu'elle repousse a été élaboré
par les deux ministres compétents et adop-
té par la Chambre.
Rien n'y fait. Il semble que certains sé-
nateurs aient à cœur de rendre le Sénat
suspect à la démocratie en s'opposant
aveuglément à toutes les réformes Récla-
mées par les démocrates.
Il en est aujourd'hui de la semaine an-
glaise comme de l'impôt sur le revenu.
Mais qu'adviendra-t-il aussi, quelque jour,
du suffrage restreint ?
.——————————— ———————————.
FANTAISIES POSTALES
--..8-+:-
Décidément, l'Administration des Postes
de France est bien le dernier endroit où
l'on plaisante agréablement. sur la tête
des pauvres contribuables.
Vous qui avez de l'argent à recouvrer
en Angleterre, mettons à Douvres, par
exemple, vous songez naturellement au
providentiel recouvrement postal, et, sans
ouvrir le « Bottin » ou autres « Codex m
de l'Administration postale, vous préparez
votre reçu et courez d'un pas léger vers
le plus proche bureau après avoir, au préa-
lable, affranchi votre enveloppe à 50 cen-
times-
L'employé accepte votre dépôt, vous en
donne un récépissé et votre lettre part.
pour revenir cinq jours après : les recou-
vrements postaux ne §ont pas admis pour
l'Angleterre.
Toujours plus fort, comme chez Nicolet.
Une lettre recommandée envoyée à Chau-
vry, notez que l'adresse est parfaitement
écrite, - l'enveloppe est sous nos yeux —
est présentée à Janvry et naturellement
revient à l'envoyeur.
Ces deux simples réclamations, qu'avec
pièces à l'appui nous transmettent deux
lecteurs différents, nous les livrons à la
méditation du Directeur des postes de la
Seine.
C'est peut-être une manière ingénieuse,
quoique longue, de boucher le déficit, mais
qui ne peut être du goût du public qui
paye et qui entend que le service soit fait
convenablement par des employés connais-
sant à fond les règlements.
— ♦
BUVEURS ET BiSTROCRATES
, -:+-e-+--
Si les statistiques donnent quelquefois
des résultats drôles et si l'on peut souvent
rire des statisticiens, les chiffres que publie
la -revue de l'Hygiène et qu'elle g. établie
après une longue enquête et de longs cal-
culs, sont terrifiants.
Elle a voulu savoir quelle est pour les
grandes nations la proportion des débits
de boissons et des habitants ; et elle a
'trouvé qu'en France il y a un bistro pour
quatre-vingt-trois habitants,
- C'est nous qui détenons le record. L'Ita-
lie a, en effet, un débit pour 143 habitants,
l'Angleterre un pour 230, l'Allemagne un
pour 246, la Suède pour 5.000, le Canada
pour 9.000.
Voilà de quoi être fiers, n'est-ce pas M.
Georges Berry, vous qui avez pesé de tout
votre poids — qui est lourd, comme on
sait — sur le vote de la Chambre pour lui
faire supprimer la Ct licence » des mar-
chands de vins.
Permettons à nos concitoyens de s'em-
poisonner mieux et plus vite — puisqiî'à
meilleur marché — mais soyons l'éélu !
Ah 1 vous avez bien mérité de la Pa-
trie 1 ,.'
En méritent bien aussi ces employeurs
— qui sont en même temps bouilleurs de
cru — et qui, à la fin de la journée ou de
la semaine, payent leurs ouvriers moitié
en espèces, moitié en nature.
La « nature », on devine ce Ciue c'esf :
c'est la bouteille d'alcool, à laquelle la fem-
me, puis les enfants finissent par boire !
Et la - « Ligue antialcoolique » s'indigne
que cette façon de rémunérer des ouvriers
en les empoisonnant, eux et leurs familles,
soit tolérée dans la plupart de nos dépar-
tements du nord-ouest.
Cependant groupes et sous-groupes au
Parlement s'épuisent dans des querelles
dignes de Byzance.
Ne pourraient-ils tous, pour am jour, -se
■réconcilier contre la bistrocratfe triomphan-
te )
L'ACTUALITÉ
~t -+:-
Le Ministère Ribot est forme
————— -.—————.
La dernière journée de la crise. — Le sénaà
teur du Pas-de-Calais présentera
aujourd'hui ses collaborateurs au
président de la République.
Le ministère Ribot est constitué.
Les décrets paraîtront ce matin à l'Olli-
ciel. Eu voici la composition :
déclarer aux journalistes que son Cabine t
était définitivement constitué et que la rétf
partition des portefeuilles en était faite. -
fyMM.
Présidence du Conseil et Justice., RIBOT, sénateur ;
Intérieur PEYTRAL, sénateur-
Affaires Etrangères ; Léon BOURGEOIS, sénateur s
Guerre DELCASSE, député ;
™arme CHAUTEMPS, sénateur « ;
Finances .i CLEMENTEL, député ; -
Instruction Publique. DESSOYE, député ;
Travaux Publics T. « Jean DUPUY, sénateur ?
Commerce - Marc REVILLE, député-
Agriculture. DARIAC, député ;
Travail. ABEL, député ;
Colonies. MAUNOURY, député..
SOUS-SECRETAIRES D'ETAT. ? MM.
Intérieur. LE CHERPY, député ? 1
Marine marchande GUERNIER, député ; -
Beaux.Arts » X.
UN DEFILE CHEZ M. RIBOT
Infatigable, M. Alexandre Ribot a reçu,
dès ce matin, à la première heure, ses col-
laborateurs éventuels.
A huit heures quarante, il travaillait
déjà dans son bureau, quand MM. Clé-
mentel et Noulens arrivèrent rue de Tour-
non. A peine avaient-ils été introduits au-
près de M. Ribot que MM. Peytral et Des-
soye venaient les rejoindre.
M. Noulens ne demeura pas longtemps.
Au bout de dix minutes, il ressortait.
— Je suis venu, nous dit-il, seulement
remercier M. Ribot de l'offre qu'il m'avait
faite et que j'ai déclinée, mon acceptation
étant subordonnée à certains concours qui
ne se sont pas manifestés.
Dix minutes plus tard, MM. Dessoye et
Peytral sortaient à leur tour.
— Le ministère, déclare M. Peytral, est
en bonne voie d'achèvement. J'ai, ainsi
que M. Dessoye, accepté d'en faire partie.
— Mais le refus de M. Noulens ?
— J'espère, répondit M. Peytral, que sa
décision n'est pas définitive. Nous comp-
tons le faire changer d'avis.
A neuf heures vingt, MM. Dariac et
Marc Réville arrivèrent.
Ils restèrent, eux aussi, dix minutes.
C'était, décidément, le délai réglementaire
en compagnie de M. Ribot.
Comme leurs collègues, ils ont déclaré
que la formation du cabinet était en bonne
voie.
A dix heures arrivèrent MM. Chautemps,
sénateur de la Haute-Savoie, et Maunou-
ry, député.
Mais revoici M. Noulens. On s'effare
quelque peu de le retrouver là, après les
déclarations si formelles qu'il avait faites
en s'en allant.
Dès qu'il sort de chez M. Ribot, les jour-
nalistes se précipitent.
— En sortant ce matin du domicile de
M. Ribot, nous dit-il, je me suis rendu à
l'Elysée, puis au ministère de l'Instruction
publique et enfin chez M. Jean Dupuy.
Après ces entrevues, je suis revenu sur ma
décision. On m'a, en effet, fait remarquer
que je détenais un ministère technique qui
ne devait pas changer fréquemment de ti-
tulaire. C'est à la suite de cette observa-
tion que je me suis décidé à prêter mon
concours à M. Ribot et que i':i donné
alors mon adhésion pour le ministère de
la Guerre.
Dix heures trente-cinq, voici M. Jacquier,
puis M. Nail. Tous deux ne font que pas-
ser et déclarent, en s'en allant, qu'ils se
réservent.
M. Maunoury, qui arrive ensuite, ne se
réserve pas, non plus que M. Jean Dupuy,
qui lui succède.
A onze heures, MM. Peytral et Dessoye
revinrent chez M. Ribot.
A onze heures quinze, pour la troisième
fois, M. Noulens montait l'ecalier du sé-
nateur du Pas-de-Calais.
En passant, M. Jean Dnpuy expliqua que
M. Léon Bourgeois n'avait pu venir mais
que son acceptation était certaine.
Un peu après, M. Ribot a bien voulu
• NOUVELLES DIFFICULTES
A onze heures quarante-cinq, M. RiJJoe
joyeux, quittait son domicile et se rendaiaJ
à l'Elysée, où il communiquait au président
de la République le résultat des entrevue^
de la matinée. t
Tout semblait aller pour le mieux. 1
tandis que M. Alexandre Ribot prenait m
l'heure du déjeuner quelques instants dei
repos bien gagnés, M. Noulens, hésitante
ne se décidait pas. Le bruit courait même:
qu'il était décidé à refuser tout portefeuille
dans la combinaison.
En même temps, on apprenait que MM3
Nail, René Besnard, Métin, Messimy, Renés
Renoult, qui avaient été pressentis par M.3
Ribot, refusaient déifnitivement d'entrer.
dans la combinaison. v
A deux heures un quart M. Bourgeon
recommençait la série des visites rue dot
Tournon. ,
Un peu plus tard, M. Clémentel lui stns/
cédait. Vers la même heure, il était con-
firmé que M. Noulens refusait décidément
tout portefeuille.
UNE CONFERENCE RUE DE TOURNO"
Vers cinq heures, la cour de la maison!
de M. Ribot Ait envahie par une nuée dq
journalistes tphotographes. Il devait yl
avoir conférence entre les membres éven*
tuele du futur Cabinet.
Ceux-ci arrivent bientôt, et gravissent Id
large escalier de pierre.
Après, le temps passa.
Ce n'est que vers sept heures qu'on ap"
prit quelque chose.
M. Ribot voulut bien nous déclarer lui-
même que le Cabinet était définitivement
constitué. En raison du refus de M. Non*
lens, M. Delcaseé passait à la Guerre, M.,
Chautemps à la Marine et M. Maunouryj
aux Colonies. Il ne restait à pourvoir quo
le ministère du Travail.
M. Abel, député du Var, accepta ce pol.
tefeuille dans la soirée.
A L'ELYSEE
A sept heures, M. Ribot revint à l'E)1
sée pour rassurer définitivement le prési-
dent de la République.
Au moment où les journalistes prenaient
congé du nouveau président du: Conseil, uni
monsieur fort bien habillé s'approcha dai
M7*Ribot et il lui tendit la main en disant ;
- Les Français vous remercient, mon-
sieur Ribot.
— On fait ce qu'on peut, répondit le se"
nateur du Pas-de-Calais, et c'est parfois*
difficile.
Le monseur inconnu s'éloigna rapide
ment. Et voilà un mot « historique » da
plus.
Les ministres se réuniront ce matin au
ministère de la Justice, et le nouveau Ca-
binet se présentera vendredi devant leai
Chambres.
(VOIR LA SUITE EN DEUXIEME PAGE.1
-
; %ea Slésclutionsf du "Ccngrètf de 9au
f J
Au sujet du problème militaire, on ne
cesse d'invoquer tes résolutions du Congrès
de Pau.
Ces résolutions, ceux-là mêmej qui pré-
tendent .s'y référer, ou les ignorent ou les
dénaturent.
Telles qu'elles sont, nous ne les accep-
tons pas intégralement.
Nous souscrivons à la préparation mili-
faire, à l'utilisation des rèserves, a,u per-
fectionnement de Varmementt au raieunis-
sement des cadres, à Vamélioration des
conditions de mobilisation et à la mise en
état de résistance de la frontière.
Mais nous croyons la présence des trois
classes indispensable à la sécurité natio-
nale, et tant qu'on ne nous donnera pas un
instrument de défense d'une force — qua-
lité et quantité — équivalente, nous nous
inclinerons sous la nécessité de ce dur sa-
crifice à la Patrie.
Mais si nous n'acceptons pas toutes les
clauses des résolutions et du programme
de Pauy encore faut-il en discuter en con-
naissance de cause.
Le Matin vient de les reproduire etacte-
ment. A notre tour, pour la clarté des dé-
bats qui vont s'ouvrir, nous voulons en
placer les dispositions intégrales sous les.
yeux de nos lecteurs.
DECLARATION DU PARTI
(rédigée et signée par M.. Malvy)
«Passionnément attaché à l'idée de patrie
le Parti radical et radical socialiste, qui sa
souvient que le mot patriote, forgé à l'heu-
re de la « patrie en danger », identifie de-t
vant le monde et dans l'histoire l'idée ré-
publicaine et nationale, est résolu, à tous
les sacrifices nécessaires pour prése-rvell
l'intégrité du sol, l'indépendance et la db
gnité de la France.
(( Mais si nous donnons de bon cœur tout
ce qui est nécessaire, nous entendons réso-
lument proscrire tout gaspillage d'hommea!
et d'argent. Ce que nous voulons, c'est le
mise en oeuvre sérieuse de la conception da.
la nation armée, avec des chefs profondé
ment animés de l'esprit républicain. Loi dé
préparation militaire de la jeunesse, lof
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