Presse et revues
4 pages
Titre : La Lanterne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-01-19
Contributeur : Flachon, Victor. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328051026
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 janvier 1909 19 janvier 1909
Description : 1909/01/19 (N11594,A32). 1909/01/19 (N11594,A32).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75111706
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/07/2012
La Lanterne
3
fat, dite Clavequin demeurant rue 8e Bagnes
let.
Elle a été envoyée au Dépôt
FAITS DIVERS
La Mi-Carême. — "Le comité des Fêtes ire
Paris vient d'arrêter le calendrier officiel de ses
Sélections partielles des reines des marchés,
halles, groupements ou syndicats qui y sont
affiliés. \,
C'est le vieux marcké du Temple qui a ou-
vert le feu. Eu effet, le syndicat des marchands
-du carreau du Temple a procédé hier soir,
ît 8 h. 1/2, sous la présidence de la municipalité
fe't des élus du 3' arrondissement, dans la salle
des fètes de la mairie du 3% à l'élection d'une
reine et de deux demoiselles d'honneur. Un con-
jeert et un bul ont suivi l'élection.
Ce soir, la chambre .syndicale des fabricants
He plumes pour parures nommera à son siège
social, une reine de la corporation et des demoi-
selles d'honneur.
Une désespérée. Des gardiens de la paix
jont 'arrêté, la nuit dernière, sur le Pont-au-
Change une jeune fille de 17 ans, Marie Billet,
au moment où elle enjambait le parapet du
pont pour se jeter dans la Seine. Conduite au
poste de police de la rue Saint-Merri, elle a
raconté qu'ayant perdu fa place depuis deux
gours, se trouvant sans ressources, sans domi-
cile, elle avait voulu se tuer. La malheureuse,
tVavait pas mangé depuis vingt-quatre heures.
Le commissaire de police l'a envoyée à l'As-
sistance publique.
Frappé de congestion. — A la station métro-
politaine de Courcelles, un voyageur s'affaissa
Boudain. Après avoir reçu les premiers soins
'dans une pharmacie, il fut conduit à l'hôpital
Beaujon. dans un état très grave. Sur lui, on
? trouve des papiers au nom du comte Henri
du Beauiicu.
Le feu. »- Un incendie s'est déclaré hier, à
Sine -beure de l'après-midi, 90, rue du Temple,
Mans une cave et a été éteint après une heure
de travail par les pompiers de la rue Sévigné.
Chasse à l'ours. — Un ours, qui s'était évadé
il'une ménagerie, se promenait, la nuit der-
nière, dans les nouveaux jardins du Champ
ne Mars, au grand émoi des passants. On
(Organisa une battue et l'animal, qui goûtait
fort la liberté, se réfugia dans un immeuble en
construction, rue Marinoni, où il fut capturé
sans peine.
ENVIRONS DE PARIS
ARRONDISSEMENT DE SAINT-DENIS
Puteaux. — Passant en civil, hier, vers onze
fleures a du soir, sur la place de la Mairie, un
pergeru 00 ville stagiaire du commissariat de
£ ette localité, l'agent Jean Lafontl, fut soudain
attaqué par plusieurs individus de mauvaise
giine qui. durent sans doute le reconnaître, car
(èn même temps qu'ils l'assaillaient à rimpro-
Kiste, ils s'écrièrent : « Tiens, en voilà un 1 »
Grièvement blessé à îa joue droite et à la
tête, ii coups de couteau et à coups de poing,
Il a été relevé inanimé sur la chaussée et trans-
porte à l'hôpital Beaujon dans un état grave.
Ses agresseurs ont pris la fuite.
'Aubervilliers. — A onze heures du soir, une
fiizaine d'individus ont attaqaé deux "agents de
police. Le sergent de police Poetol, qui était en
pivil, se porta au secours de ses co-Mègues me-
nacés. Il lut aussitôt frappé d'un coup de cou-
teau à la nuque. Atteint également à la. tête et
dans le dos, il a été transporté à l'hôpital
Saint-Louis. Trois des agresseurs ont été ar-
rêtés -
Saint-Denis. — La commission administrative
£ u bureau de bienfaisance de Saint-Denis vient
de faire choix des quatre rosières dont le cou-
ronnement aura lieu le jour de la « Chande-
leur ., le 2 février. Ce sont les trois rosières
au môme bénédictin Dom Belloy de Francie-
sres et la rosière « fcleue » du legs Fleury. Les
trois premières sont ;
18 Mlfce Emilie Gilbert, blanchisseuse née le
R4 décembre 1885, à Saini-Denis, et domiciliée
'avec sa mère qui est veuve, 74, rue de la Ré-
publique ;
2' Mite Lucie Roiisselet, journalière, née à
Saint-Denis le 9 mai 1888, demeurant 21, rue
JCatulicnne ;
3' Mlle Camille Turpîn, brodeuse, née le 4
^ctobre 1887, à Saint-Denis, qui habite 138, rue
de Paris -
La rosière & bleue » du -legs Fleury est Mlle
JAugustine Prion, née le 30 janvier 1881. et de-
sneure avec sa mère. 44, rue de la République.
La rosière « bLeue » sera pécuniairement beau-
coup plus favorisée que les rosières « blan-
ches ». Elle touchera une dot de 800 francs,
alors que les fermages des terrains légués par
3e moine bénédictin n'ayant pas rapporté au-
Itant que par le passé, la dot des rosières
* blanches » ne s'élèvera qu'à 550 francs.
ARRONDISSEMENT DE SCEAUX
'Alfortville, — Des inspecteurs du commissa-
riat de Charenton ont proc-édé hier à l'arres-
tation d? deux jeunes- gens de 18 et 20 ans qui
vivaient dans un hôtel d'Alfortville sous les faux
noms de Brunker et Boby. Ils avouèrent. avoir
volé des bagues et des sautoirs en or qu'ils
écoulaient ensuite grâce à la complicité d'un
recéleur nommé Arthur L., lequel a été égale-
ment arrêté, Intèrrogé au sujet d'une pièce- ma-
gnifique (un sautoir du dix-huitième siècle trou-
vé dans la chambre qu'ils occupaient), l'un des
Inculpés a fait cette réponse énigmatique : « Ne
vous inquiétez pas sur ce point. La personne
» qui appartient ce joyau ne protestera pas. »
Vincennes. — Mme "veuve Priqueïèr 80 ans,
demeurant, -avec sa fille, 30, -rue de l'Hôtel-de-
fVille, sortit dans l'après-midi de mercredi ayant
agnore le montant exact.
Depuis. Mme Priqueler n'a pas reparu. a son
domicile.
Les Coulisses
c= Spectacles de la semaine :
rA rOpéra : ce soir et vendredi, Monna Vanna,
mercredi, Tannhœuser.
A la Comédie-Française : ce soir, Le Rez-de-
Chaussée, Le Masque et Le Bandeau, reprise de
La Parisienne ; mardi et jeudi, Scaramouche,
Amoureuse : mercredi, vendredi et samedi, Le
Foyer ; jeudi (matinée), Mithridate, Les Roma-
{r:csqt
A l'Opéra-Comique: ce soir, Lakmé ; mardi,
•'50 rpbée ; mercredi, San g a ; jeudi, Pelléas et Mé-
%isande ; vendredi, reprise de Sapho ; samedi,
tCarmen. -
A l'Odéon : ce soir, Saint-Genesl, Molière et sa
Veniiiie, Laurent ; mandi, La Mort de Pan, Le
ïChandelier ; mercredi, Le Cœur et la Dot. Mo-
lière et sa femme ; jeudi (matinée), Les Plaideurs,
conférence de M. Châties Martel, La Mort de
Pan ; (soirée), VArtésienne.
Au théâtre lyrique de la Gaîté •- ce soir et
jeudi (matinée), Paul et Virginie ? mardi et ven-
dredi, Cendrillon ; mercredi, Jean de Nivelle ;
jeudi et samedi, Lucie de Lammcrmoot.
Au Trianon-Lyrique : ce soir, Le PetieDuo ;
mardi et samedi, François les Bas-Bleus : mer-
credi, Le Domino noir ; teudi, Le Barbier, de Sé-
tvitle ; vendredi, Guillaume Tell.
— Premières représentations ou reprises an-
noncées pour la semaine :
Ce soir, à la. Comédie-Française, La parisienne,
avec Mlle Berthe Cerny.
Mercredi soir, au théâtre Mévisto, le nouveau
spectacle (répétition générate mardi soir).
Jeudi soir, au théâtre Antoine Gémier, La
Dette et Les Jumeaux de Brighton (répétition gé-
nérale dans l'après-midi).
Vendredi soir, à l'Opéra-Comique, Sapho (ré-
pétition générale mercredi après-midi).
Samedi, au théâtre lyrique de la Gaîté. dans
l'après-midi, répétition générale de Hernani dont
la première aura lieu lundi prochain, et au Châ.
telet Les Aventures de Gavroche (répétition gé-
nérale vendredi soir).
— A la Comédie-Française, aujourd'hui lundi
18 janvier, à 8 h. 3/4, Le Rez-de-Chaussêe, co-
médie en un acte, en prose, de M. Berr de Tu-
rique ; Le Masque et le Bandeau, comédie en un
acte, en prose, de M. Albert Flament ; La Pari-
sienne (reprise), comédie en 3 actes, en prose,
d'Henry Becque. Distribution : MM. de Féraudy,
du Mesnil ; Henry Mayer, Lafont (première fois);
Paui Numa, Simpson {première fois) ; M mes
Berthe Cerny, Clotilde (première fois) ; Lynnes,
Adèle.
— Ce soir, à l'Odéon {pour la 3* série de l'a-
bonnement du lundi), représentation populaire à
prix réduits, avec location : Saint-Genest, Lau-
rent, Molière et sa femme.
— Au Gymnase, ce soir, reprise et 331* repré-
sentation de Mademoiselle Josette, ma femme,
de MM. Paul Gavault et Robert Charvay, avec
cette distribution André Ternay, Dumeny ;
Théodore Panard, Gaston Dubosc ; Jog Jackson,
Jean Dax ; Aristide Va.lorbier, Garat ; Jalavert,
Paul Edmond ; Urbain, Charles Deschamps :
Saint-Assises, Paul Bert ; Monsieur Dupré, Mat-
tillon ; Pitolet, Sterny ; le maître d'hôtel. Ter-
vil ; un chasseur, Duroc ; Josette, Mmes Marthe
Régnier ; Myrianne, Catherine Fonteney ; Ma-
dame Dupré, Claudia ; Totoche, MU.e Montavon;
Madame de- Saint-Assise, Blanche Barat ; Léon-
tine, Lydia Buok : Marie, Lucie Alfe.
— Au théâtre Antoine : l'Opéra-Comique ayant
retenu, antérieurement, la date du mercredi 20
janvier, après-midi, pour la répétition générale
de Sapho, M. Gémier maintenant irrévocable-
ment, suivant son habitude, la soirée du jeudi'
21 janvier pour la première de La Dette, pièce
en 3 actes de M. Trarieux et des Jumeaux de
Brighton, comédie en 3 actes de M. Tristan Ber-
nard, profite de l'après-midi du même jour (21
janvier) resté libre, pour donner la répétition gé-
nérale de son nouveau spectacle.
Tous les soirs, à 8 h. 40, Les Vainqueurs, et Le
Mufle, qui ont fait encaisser dans ces deux der-
niers jours la somme de 10.321 francs.
— M. Marcel Lévesque, qui doit créer au théâ-
tre des Nouveautés un des principaux rôles
dans Une Grosse Affaire, ayant eu la douleut
de perdre hier sa mère, là répétition générale de
la nouvelle pièce de MM. Maurice Hennequin et
Pierre Veber n'aura pas lieu ce soir lundi. *
— Mariette Sully 'a triomphé dans Madame
Malbrouglt, l'opéra comique de MM. Aimé La-
chaume, et Lucien Métivet, que représentent ac-
tuellement les Folies-Dramatiques.
Pour citer les morceaux quelle fait bisser, il
faudrait les citer tous, mats la Valse d'Avril
qui, demain, sera populaire, soulève surtout des
tempêtes d'applaudissements et de rappels.
Madame Malbrough, toute la critique l'a re-
connu, est montée de la façon la plus somp-
tueuse.
— Les Bouffes-Parisiens annoncent les der-
nières représentations de S. A. R., l'exquise opé-
rette de MM. Xanrof et Chance, musique de
Yvan Caryll.
DEPARTEMENTS
CHARENTE-INFÉRIEURE
Roehefort: — La police a perquisitionné dans
deux fumeries d'opium. Elle a saisi le matériel
et de l'opium.
'- HAUTE-SAVOIE -■ -
Annecy. -:. La police a arrêté un nommé
Masson, commis principal des contributions in-
directes, au moment où il se faisait remettre
une somme de 150 francs par M. Croset, épicier,
a. qui il avait promis de faire obtenir la gérance
d'un bureau de tabac récemment créé. o- *
Il avait prétendu qu'un cautionnement était
exigé des gérants et c'est à ce litre qu'il voulait
se faire verser la somme réclamée.
Croset, se doutant de l'escroquerie, prévint la
police. Masson, qui était mal noté comme fonc-
tionnaire, a été immédiatement incarcéré.
LOIRE
Rive-de-Giers. — Pendant une séance du con-
seil municipal, un des membres de l'assemblée
communale, M. Henri Forestier, est etéce^
bitement. La séance a été levée à la suite de ce
tragique incident.
Roanne. — On annonce de Genève l'arresta-
tion et la. prochaine extradition en France d'un
forçat échappé du bagne. Cet individu, qui a dé-
claré se nommer Jassam, venu de Port-au-Prince
et être Haïtien, est un nommé Louis Presle, né
à Roanne, où il a encore son père et sa mère.
Voici son odyssée. Entré à seize ans dans une
maison de correction, Presle y resta jusqu'à
dix-huit ans. Alors, il s'engagea à Lyon, mais
un jour, dérobant un uniforme de fourrier, il
alla encaisser des factures et disparut. Rattrapé,
il, fut condamné à deux ans de prison. 11 s'éva-
da : puis, arrêté à Roanne, il s'évada tme se-
conde fois après avoir assommé le gardien de
la prison et alla fracturer le bureau du préfet où
il s'empara de son dossier. et d'une somme de
10.000 francs. Après cet exploit, il se rendit à
Genève, puis rentra en France en 1906. Il y fut
reconnu et arrêté.
Déporté à la Guyane, il s'en évada en février
1908 avec deux compagnons qui moururent tous
deux, l'un de faim, l'autre piqué par un serpent.
Après avoir erré quatre mois dans la brousse,
il fut recueilli par un voilier qui le débarqua
à Port-au-Prince, où il se procura un livret mi-
litaire au nom de Jassam, avec lequel il revint
en France. Telle est l'odyssée peu banale de
(Presle qui retournera sans doute bientôt sous le
ciel de la Guyane.
- LOIRET
Orléans. - Pendant la nui^, la statue de la
République a été salie et mutilée. Les auteurs dé
cet acte de vandalisme sont encore inconnus.
MANCHE
Cherbourg. — Une épidémie de croup s'est dé-
clarée à Senoville et Surtainvillé. On a déjà en-
registré un décès d'un jeune garçon, âgé de 10
ans, qui a succombé malgré les injections de sé-
rum qui avaient été pratiquées par ie docteur.
Cherbourg. — Le bateau-pilote Louise, du
port du Havre, déjà abordé au commencement
de, janvier par le remorqueur Jean-Bart., fut sur-
pris, la nuit dernière, au large, par une tempête
du nord-ouest, soufflant avec une externe Vio-
ience.
Pour comble de malheur, un incendie se dé-,
dara à bord, et le navire, ayant de graves ava-
ries à sa. coque et à son gréement, a pu néan-
moins regagner Cherbourg dans un état piteux.
RHONE
Lyon. — Boulevard de la Station-Vituoole,
dans une maison en construction appartenant- à
M. Victor Vermorel, fabricant d'outillage agri-
cole, trente-cinq macons et manœuvres travail-
laient quand un craquement se fit entendre,
suivi immédiatement d'une chute de pierres des-
cellées, de poutres et de planches brisées. C'était
une partie du mur qui venait de s'effondrer,
ainsi que le plancher du deuxième élage,_ sur-
chargé de matériaux.
Quatre ouvriers ont été plus ou moins griè-
vement blessés. Voici leurs noms : Edouard
Perrier, manœuvre ; Jean-Baptiste Chabredier,
maçon ; Albert Myand et Louis Landres.
Les ouvriers Nocaudie, Laurent et Niot, ont
été également blessés légèrement.
, VAR
Toulon. — Deux embarcations chargées de
permissionnaires, appartenant rune au cuirassé
Gaulois, l'autre au cuirassé République, se sont
abordées ce soir ; deux matelots ont été sérieu-
sement blessés, on a dû les transporter à l'hô-
pital spécial de Saint-Mandrier.
Toulon. — Le dernier des blessés- survivants
de l'accident qui eut lieu sur la Couronne, en
août, le quartier-anaître canonnier Le Fur, a pu
partir en congé de convalescence ce Soir, pour
Fouesnant, son pays natal.
Le Fur avait eu le bassin affreusement frac-
turé ; il a dû subir plusieurs opéra non
LIRE dans mon DIMANCHE
de cette semaine, l'intéressant Concours
ouvert à tous et dont les prix permettent
de gagner une fortune de 2,250,000 francs.
Envoi gratis de nOS spécimens sur de-
mande à l'Administration, 4, rué de la
Vrillière.
- (Voir aux annonces.)
LES ,br'U.tl.L't)
CYCLISME -
Au Vél'. d'Hiv'. — Résultats de la journée
d'hier:
Dans le handicap, le nègre Ivy, par trop
lâché, a gagné facilement sa série et la finale.
La course scratch est revenue à Delage (1 itl.
39 s. 3/5 devant Thuau et Comès.
Le match du brassard a été gagné par Ber-
thet, qui a rejoint Beyhl, après une chasse de
5 kil. 32S couverts en 7 m. 23 s,
Dupré a triomphé difficilement de l'Austra-
lien Clarke qui a produit une grande impres-
sion.
Skwaab, dans sa tentative de record du ki-
lomètre, a couvert la distance en 1 m. 16 s. 1/5.
Enfin, Nat Butler a battu- Sérès et Parent
dans le prix Lesna (60 lui. derrière motos) en
47 m. 30 s.
FOOTBALL-RUGBY
Le match de Colombes. — Dans le match qui
mettait aux prises les équipes premières de
l'United Services de Portsmouth et du Sporting
Club Universitaire de France, la victoire est
revenue au team anglais par 5 points contre 3.
,
BOXE
L'argot des boxeurs. — La boxe de combat
semblant avoir acquis son droit de cité en
France, il nous paraît intéressant de faire con-
naître quelques expressions pittoresques du lan-
gage spécial aux boxeurs et à leurs soigneurs.
Pavoiser : Le premier sang.
Illuminer : La face ensanglantée.
Parer avec le liez : Recevoir un coup de poing
sur le nez.
Se rebecqueter la cerise : Reprendre des
forces.
La vitrine : Le visage.
Le buffet : La poitrine.
Viser au bide : Frapper au ventre.
- Fermer les volets : Avoir les yeux clos_J)aî.-
les poings de l'adversaire..
Etre moka : Etre knock-out. -".—
Rentrer dans la pêche : Frapper un bon coup
de poing.
Coller un coquard : Frapper à l'œil.
A la cuisine : Tapez. trop bas.
Cherre, tu l'assassines : Active, tu vas le
battre.
La maison est en détresse ? Constatation qu'un
boxeur est visiblement battu.
Sale bifteck : Injure adressée au boxeur étran-
ger, quelle que soit sa nationalité, tout boxeur
étranger étant Anglais par définition.
SPORTHIPPIQUE
- ,
COURSES A VINCENNES
Résultats du 17 janvier
Prix de Villerville
Au trot monté
2,000 francs. — 2,900 mètres -
1. Fauvette (Eugène), à M. J. Thibault. -
2. Fègrena (Denis). — 3. Forback Visa).
Non placés : Forban, Francceur, Faust, Fée
des Bruyères, L'Alsace, Fil d'Or, Folichon,
Fleur de Mai, Forte Puce, Ml d'Acier, Fatma,
Fait d'Herbe.
• Prix du Mesle
Au trot attelé
A réclamer. -2,000 francs.- 3,000 mètres
1. Diable à Quatre (Visa), à M. Derguesse. -
2. Douro (A. Dunuis). — 3. Epinal (Taniberi).
Non placé: Espoir.
Prix du Buisson >
Au trot monté :'_:
2,000 francs. — 2,800 mètres
1. Urne (Bouffard), à M. J. Lemonnier. — 2.
Feu Follet (Verz&ele). — 3. Fauvette (P. Dau-
bichon).
-Non placés : Espana, Eclipse, Frîquette, For-
tuna, Firc Damp.
Prix de Carquebut
Au trot attelé
3,000 francs. — 3,000 mètres
1. FrascUelo (Tamberi), '8r M. C. Rousseau. —
2. Fausse Alerte (Tesnière). — 3. Fleurette (Si-
monard).
Non placés : Fuchs, Foudras, Flore (1" dis-
tancé).
Prix de Granvilla
Au trot monté
5,000 francs. — 2,800 mètres
l. Estimauville (Boudeau), à M. Th. Lallouef.
—' 2. Eclaireur (M. C. de Wazières). « 3, Edim-
bourg (C. Daubïchon).
Non placée : Sportive. Ebouriffé, Draga,
Désiré, Débauchée.
Pris de Beaumesnil
- Au trot attelé
3,000 francs. — 2,800 mètres
ï. Eduen (Prosper), à M. Compin. —' S. Enoch
~(Verzeele). — 8. Feurienne (Tamberi).
Non placés : Dragonne, Dcsbiars, Etendard,
Dandy, Douro, Entraînante, Duchesse, Dame
Jeanne.
Pes. PeI.
Première coursa 10 fr. 5 fr.
Fauvette G&gn. 83 » 71 50
— Placé 22 w 15 50
Fégrana placé 28 ? 13 »
Forback .y. Placé 15 » 8 »
Deuxième courte
Diable à Quatre. Gagri. 17 » 9 50
— Placé 11 50 6 50
DauM. Placé 15 50 8 50
Troisième course
Urne Gagn. 57 50 23 »
— Placé 13 » 6 50
Peu Follet. Placé 11 50 6 »
Fauvette. Placé 19 » 10 »
Quatrième course
Frascuelo Gagn. 45 50 18 50
— Placé 25 50 10 50
Fausse Alerte. Placé 18 50 10 »
• Cinquième course
Estimauville Gagn. 30 » 15 »
— Placé 14 50 7 »
Eolaireur .t. Placé 42 50 16 »
Edimbourg Placé 17 50 8 50
Sixième course
Eduen Gagn. 63 » 37 50
— Placé 16 JI 10 »
Enoch Piacé 14 50 8 »
Ecurienne Placé 14 » 8 50
Nos favoris sont indiqués en italique.
COURSES A NICE
Résultats du 17 janvier.
Prix de la Californie
Course de haies. — A réclamer. — 3,000 francs
- 3,000 mètres
1. Pantea (Woodcoock), à M. Francioli. — 0.
Rosy Letty (G. Parfrement). — 3. Clarence III
(R. Sauvai). •
Non placés : Nourrice. Pour Toujours, Pen-
shaw, "Zerline II, Diane II, Guardian Angel.
Une demi-longueur, trois longueurs.
Prix d'Antibes
Course de haies. — 4,000 francs. — 2,800 mètres
1. Quille (A. Carter), à M. Ch. Liénart. — 2.
Qui Quoi Qu'Est-ce (Parfrement). — 3. Bol
(tombé et remonté), Epervier (tombé).
Huit longueurs, loin.
Grand Prix de là Ville de Nice
Steeple-chase. — Handicap. — 100,000 francs
4,400 mètres
1. Chanoine (R. Sauvai), à Mme Ricotti. —
1. Wild Aster (P. Woodland). — 3. Idaho
(Duffy).
Non placés : Roi du Monde, Journaliste,
Etincelle Il, Flamette, Manne; Fine Mouche II,
Nugomory, Laripette.
Prix des Iris
Steeple-chase. — A réclamer. — 3,000 francs
3,400 mètres
1. Janvier II (Saint-Sauveur), à M. Pfizer. -
2. Lapis Lazuli (Hawkins. — 3. La Ripopée
(Cirot).
Non placés : Prince Mignon, Muscadine, Pe-
terhof II, Donna Mobile, Titus VI.
Une encolure, une longueur.
Mutuel unUia
- Première course 5 francs
Pantea Gagn.37
— Placé 7 »
Rosy Letty Placé' 650
Clarencè III..,. Placé -6 *>
Deuxième course
Ec. Oh. Liénart Gagn. 6 »
Quillo-n. »»»»%»»».» ».» Placâ-e*.G »
Qui Quoi Qu'Est..ce. Placé ? »
, • Troisième course • : y--—-^-c-
Ecurie Ricotti Gagn. 10 50
Chanoine Placé 9 50
Ecurie P. Woodla Gagn. 8 ?
Wild Aster. Placé 17 fi
Idaho Placé 17 »
Quatrième courge
Janvier II. Gagn. 37 50
— Placé 1550
Lapiz Lazuli Placé 15 »
La Rl.popée Placé 12 50
Nos favoris sont indiqués en italique.
MOUVEMENT SOCIAL
REUNIONS D'AUJOURD'HUI
Divers
Libre Pensée de Montmartre. — Le comité de
la Libre Pensée de Montmartre a décidé d'orga-
niser, le plus souvent possible, des réunions fa-
miliales où tous les membres pourraient se ren-
contrer et donner ainsi une nouvelle activité à
notre organisation.
Ces réunions comprendront notamment un
dîner où la fraternité compensera largement la
modestie du repas. Les membres de la Libre
Pensée qui ne pourraient assister au dîner vien-
draient dans la soirée, se joindre à nous, pour
donner à cette petite fête le plus d'éclat possi-
ble. ,"
Prière d'assister ft la réunion préliminaire qui
aura lieu ce soir, salle de la buvette de l'Hippo-
drame, à 8 h. 1/2, 2, rue Forest. Les dames sont
priées d'y assister.
Ligue des Droits de l'Homme (Section Salnt-
Georges-Rochechouart). - A 9 h., 25, rue Tur-
got, réunion mensuelle.
Universités populaires
Programme des U. P. du lundi 18 janvier :
Coopération des Idées, 158, faubourg Saint-
Antoine. — R. Pimienta : L'art égyptien (pro-
jections).
Education Sociale, 7, rue Trétaignë. — Cours
dramatique, diction.
U. P. Zola, 44, rue Planchat. — Cours : espé-
ranto, coupe et couture.
U. P. Gervaisienne. — Coure : mandoline, dic-
tion élémentaire.
U. P. de Meaux. — Cours : violon, diction.
REVUE FINANCIÈRE
la Bourse e été très irrêgwlière cette
semaine ; on a eu à enregistrer dé l'hési-
tation, voire de la lourdeur, en certains
compartiments, et, d'une façon générale,
l'activité a fait complètement défaut.
Les nouvelles de la question orientale
sont pourtant très sat-isfaisantea : l'accord
austro-turc réalisé n'a, toutefois, produit
aucun effet sur les dispositions du Mar-
ché.
Il est vrai que l'augmentation de l'es-
comtpte à Londres et le renchérissement
de l'argent — cependant très explicable,
vu l'emprunt- russe qui absorbe les dispo-
nibilités — ont influencé défavorablement
le Marché. Le taux des reports, en liqui-
dation, s'est élevé à 3 3/4 La spécula-
tion a pris ombrage de cette tension, ap-
pelée à s'atténuer, croyons-nous, fin cou-
rant, lors de la remise en circulation des
ressources momentanément immobilisées.
Donc, la Bourse a été dépourvue d'inté-
rêt, et son attitude n'a pas été sans cau-
ser une réelle surprise. En dernière séan-
ce, il y a lieu de remarquer la baisse sen-
sible de la Rente.
- Fonds d'Etat
Nos Rentes finissent plus faibles.
Le 3 reste à 96 37, contre 96 80 ; au
comptant, il vaut 96 25. L'Amortissable
est à 97 10.
Les Fonds coloniaux sont très calmes et
assez soutenus.
Les Obligations de la Ville de Paris, des
Départements,du Crédit Foncier, etc., sont
fermes et entretiennent un courant nor-
mal d.'échanges.-
Au compartiment étranger, on a noté
une lourdeur générale, plus ou moins ac-
centuée.
L'Argentin Rescision est ferme à 92 90 ;
le 4 Brésilien est assez calme à 81 27.
Les Fonds bulgares n'ont que d'insigni-
fiantes oscillations. Au cours d'une récente
séance du Sobranié, le ministre des finan-
ces a déclaré que la dette s'élevait à 500
millions de francs, mais que des efforts
seraient tentés en vue de réaliser des éco-
nomies et qu'un emprunt étranger n'était
pas absolument indispensable. En tout
cas, si un emprunt venait à s'imposer, il
serait impossible de conclure les arrange-
ments nécessaires avant le mois d'août. --,-
Le marché de l'Extérieure d'Espagne n'a
toujours aucune ampleur. Nous laissons
ce fonds à 96 05.
Le ministre des fihances a soumis à ses
collègues les grandes lignes de son projet
de budget pour l'année 1910. Dans la pen-
sée du ministre, le prochain -budget de-
vra être un budget de reconstitution, et
non plus de liquidation, comme. pendant
ces dix dernières années. Le ministre est
décidé à ne point toucher au système de
la Dette publique,parce qu'il estime qu'une
réforme sur ce point serait actuellement
dangereuse.
La Gacela vient de publier les recettes
du Trésor en 1908. Le total des recettes
s'est élevé à 1,074 millions contre 1,082
millions en 1907.
L'excédent de 1908 sera, suivant les dé-
clarations officielles, de 37 millions con-
tre 70 millions en 1907, 101 millions en
1906 et 60 millions en 1905.
L'Italien s'est bien comporté à 103,après
une baisse éphémère sur l'annonce dé nou-
veaux tremblements de terre. Le Portu-
gais demeure très lourd à 56 45.
Les Emprunts russes clôturent aux prix
suivants :
Le Consolidé reste à 83 90 ; lO 3 1891
à 70 45 ; le 3 1896 à 69 90 ; le 5 0/0 à
99 là. * ■ - -
L'Emprunt de l'Etat Russe 4 1/2 1909,
d'un montant nominal de 1,400 millions
de francs, sera émis en souscription pu-
fiTîqtlë VClWlretil purchain, £ £ - janvier,- au
prix de 89 25 pour 100.
L'émission réservée à la France porte
sur un capital nominal de 1,220 millions
de francs divisé en 2,440,000 obligations
de 500 francs.
L'Emprunt est remboursable au pair par
voie de tirages au sort à partir de 1919
et ne pourra être converti ou appelé au
remboursement en totalité ni en partie
avant cette date.
L'amortissement devra être terminé en
1959 au plus tard. ,
L'intérêt annuel de 22 fr. 50. sera paya-
ble en deux coupons semestriels les 2-15
janvier et 2-15 juillet de chaque année :
toutefois ,les certificats provisoires seront
munis d'un coupon intercalaire de 10 80,
comprenant les intérêts du 22 janvier cou-
rant au 2-15 juillet prochain. *
L'emprunt actuel est, comme on sait,
destiné jusqu'à due concurrence, au rem-
boursement des 1,600,000 Bons du Trésor
Russe 5' 1904; et,conformément au contrat
de l'Emprunt de 1904, les porteurs de ces
Bons ont le droit, par préférence, de sous-
crire, aux conditions de l'émission publi-
que, aux obligations du nouvel emprunt.
Les Bons présentés à l'échange donnent
droit à une souscription irréductible ; le
décompte est fait sur la base de 504 fr. 72
comprenant les intérêts courus du 15 no-
vembre 1908 au 22 janvier 1909.
La -soulte payée en espèces ne pourra
être supérieure au prix d'une obligation
nouvelle. Par exemple : 7 Bons déposés
donnent droit à 7 obligations nouvelles,
plus une soulte espèces de 409 fr. 29 ; 8
Bons déposés donnent droit à 9 obliga-
tions nouvelles plus une soulte espèces de
21 fr. 51. Et ainsi de suite.
Le droit de préférence à la souscription
du nouvel emprunt doit être exercé d'ici
au 22 inclus.
Les titres et les coupons de cet emprunt
sont affranchis à tout jamais de tout im-
pôt russe.
Le prix d'émission est fixé a. 89 25 %,
soit 446 fr. 25 pour une obligation de 500
francs. -
Pour les titres entièrement libérés; on
versera 100 fr. en souscrivant, et 346 fr. 25
à la répartition du 10r au 4 février.
Les versements pourront aussi être éche-
lonnés comme suit : 100 fr. en souscrivant;
100 fr. à la répartition, 125 fr. le 15 avril eÇS
121 fr. 25 le 15 juillet, plus, .pour ces deux
derniers versements, l'intérêt à 2 à par-
tir du 22 janvier. Les titres rapportent
5 fr. 04 l'an, alors one les versements
différés ne supportent qu'un intérêt de 2
l'ail, le prix d'émission ressort à 88 72
Les souscriptions sont reçues à la Ban-
que de Paris, au Crédit Lyonnais, chez MM.
Hottinguer, au Comptoir National d'Es-
compte, à la Société Générale, au Crédit In-
dustriel.
Le Serbe finit à 77 30.
, Le Turc a repris de 92 20 à 94 15.
Sociétés de Crédit
Peu de variations intéressantes à enre-
gistrer sur ce compartiment.
La Banque de France est à 4,215. Son bi-
lan au 14 janvier fait ressortir une aug-
mentation de 17,449,824 francs à l'encaisse-
or, et une diminution de 2,810,734 francs à
l'encaisse-argent.
Le Crédit Foncier se maintient à 728 ; le
Comptoir National d'Escompte conserve le'
cours de 710 ; le Crédit Lyonnais reste fer-
me à 1,208..
La Banque de Paris est à 1,531 : la Société
Générale reste calme et soutenue à 668 ;
l'Union Parisienne est sans variations inté-'
ressantes à 714 ; la Banque Française s'est
peu modifiée à 238, toujours aussi abandon-
né que précédemment, nous laissons le Cré-
dit Mobilier à 106. Les actionnaires de la
Société des Machines-Outils, une des nom-,
breuses créations du Crédit Mobilier fran-
çais, se montrent très inquiets : depuis de
longues semaines aucun cours n'est coté
sur cette valeur.
Les Banques intéressées aux mines d'or
sont calmes : la Central Mining à 356 ; l'As.
sociation Minière à 239.
Les Banques étrangères restent fermes,
avec des transactions assez suivies : la
Banque Ottomane se tient à 709 ; la Ban-
que des Pays Autrichiens a un peu repris
à 475 ; la Banque Commerciale italienne est
assez calme à 773 ; la Banque Russo-Chi-
noise a passé de 470 à 477, pour revenir à
471 francs.
Les Banques Mexicaines témoignent d'une
tenue satisfaisante : la Banque Nationale se
tient à 980 ; la Banque Centrale à 382..
Le Crédit Foncier d'Egypte st maintient
à 700. -
Chemins de fer
Les Chemins Français ,sont demeurés
calmes.
L'Est vaut 930 ; le Lyon 1,370 ; le Midi
1,146 ; le Nord 1,755 ; l'Orléans 1,415 ;
l'Ouest 937.
Les Chemins Algériens sont des plus cal-
mes ; l'Est se maintient à 694 ; 1 Ouest à
668 ; le Bône-Guelma à 679 50.
Les lignes espagnoles sont plus faibles.
Les Andalous se retrouvent à 213 , le
Nord à 333 ; la Saragosse à 413. Le change
est à n 1/2.
Les Railwavs et Electricité se tiennent à
150. Les bénéfices nets de la Société eut
été pour te premier exercice (1905) de
2,025,428 fr. ; en 1906 de 3,033,437, et en
1907 de 2,892,926. Le dividende a pu Mrc
ainsi de 7 par action de capital, et de
20 65 par action de dividende, net d'impôts
Les Chemins de fer du Congo aux gran ls
Lacs africains s'établissent à 294.
La reprise de l'Etat indépendant du ,,),,i .,-ro
par la Belgique a attiré l'attention sur ces
titres. Ces actions rapportent un intérêt de
4 %, net d'impôts présents ou futurs, tant
au Congo qu'en Belgique ; l'Etat indépen
dant du Congo garantit à l'action de <':') i-
tal un intérêt anriuel de 10 fr. or pei lant
99 ans, à partir du 1er janvier, il garantit -n
outre le remboursement de l'action ds capi-
tal et son remplacement par des actms ds
jouissance. '! '"-
Valeurs industrielles
Le Suez vaut 4,440. Au point de vue di
transit, l'année 1908 se solde par 1 :c in-
fériorité de recettes de 7,210,000 francs com-
parativement à 1907.
Le marché de nos grandes compagnies de
navigation n'a pas offert plus d'intérêt que
précédemment. Une baisse durable des prix
du combustible entraînerait un ~allègement
des charges d'exploitation, mais seb enets
ne pourraient se faire sentir que dur s un
certain temps, les compagnies aym't tuu-
jours des marchés conclus pour une «ô'-pz
longue période.
La Transatlantique ordinaire vaut 194 ;
la privilégiée 200. -
Les Messageries Maritimes reculent à 134,
l'action ordinaire, et à 147 la privilégiai.
Les valeurs de transports font preuve de
fermeté.
Le Métropolitain ne s'éloigne pas du ~cours
de 502 ; les Omnibus ont assez vivimeni
progressé à 1,052 ; la Thomson s'échange
assez régulièrement, nous la laissons à
740 ; les Tramways Généraux n'ont guère
varié à 578. ,
Les valeurs de gaz et d'électricité, surtout
ces dernières, ont donné lieu à des négo-
ciations peu régulières.
Les Ateliers de Constructions électriques
du Nord et de l'Est (Jeumont) ont progressé
à 313. Plus heureux que d'autres, les Ate
liers de constructions électriques du Nord et
de l'Est à Jeumont, ont pu consacrer leui
effort tout entier à l'œuvre propre pour la
quelle ils ont été organisés : la production
industrielle électrique.
Les autres constructeurs de matériel qur
créent des filiales pour s'assurer de l'ou
vrage, supportent forcément les charges fi
nancières et les risques de ces entreprises
Au contraire, Jeumont peut se dire la fi
liale d'un groupe puissant de clients préexis
tants et qui lui assurent, sans aucun ris
que, les débouchés nécessaires pour alimen-
ter ses ateliers et sa câblerie.
Les valeurs russes ont été encore agitées
mais on n'a pas eu à enregistrer des écarts
TiadMu~ptHt~ M dnProurèf
L'homme descend-il du singe ? — Mieux
vaut être un gorille monté en grade
qu'un Adam dégénéré ou un ange
déchu. — Un oncle à la mode de
Ma va. — Le « pithecanthropus erec-
tus » et le squelette de la Chapelle-
aux-Saints. — Un ancêtre un peu
déjeté.— Les ironies de la géologie.
Te ne sais pas si l'homme descend du
fclnge, mais je ne mettrais pas ma main
nu feu qu'il n'en descend pas.
Cette parenté simiesque, en admettant
(qu'elle existât, n'aurait, en tout cas, rien
d'humiliant, ni de honteux. Ne vaut-îî pas
mieux, en effet, être un chimpanzé monté
ien grade qu'un Adam dégénéré, ou même
)qu''un ange déchu.- -
Pour dire foute ma pensée de derrière la
tète, j'estime cependant peu probable que
l'homme soit l'arrière-petit-fils du singe,
/pour cette excellente raison que, si haut
ches géologiques où dorment lès faunes dé-
funtes, les restes du singe coexistent gé-
~néralement avec les traces posthumes de
rhomme. C'est donc que, presque partout
et presque toujours, l'homme et le singe fu-
rent contemporains. Or, comme dit l'autre,
il est aussi difficile d'avoir l'âge de son
grand-père que d'épouser la. soeur de sa
veuve.
***
Mieux vaut supposer que le singê et l'hom-
me ont eu une origine commune, et qu'ils
procèdent l'un et l'autre, mais par des voies
divergentes, d'une espèce ancestrale inter-
médiaire définitivement disparue. C'est ce
que les anthropologistes appellent « l'an-
neau manquant JI (missing link), si long-
temps cherché en vain. Entre le singe et
l'homme, en d'autres termes, il n'y aurait
pas filiation, mais simple cousinage.
Quoi qu'il en soit, il n'est pas un seul
être vivant qui, non seulement par l'aspect
général, mais encore par la disposition
anatomique, l'ensemble et le détail de l'al-
lure, les arrangements cérébraux, et même
par la mimique, les mœurs, tes appétits,
les passions (pour un peu je dirais le ca-
ractère) se rapproche de l'homme aussi
près que le singe.
Le passage d'une espèce à l'autre, le pas-
sage ne laisse pas cependant d'être un peu
brusque, et les sceptiques (qui, chose bizar-
re, se recrutent surtout parmi les croyants)
nt beau jeu pour dénoncer, en les souli-
gnant, les nombreuses différences qui sépa-
gnant, l'homme du singe.
Même, en mettant en parallele le singe
le plus" parfait et l'homme le plus inférieur,
force est bien de reconnaître que ni la (or?
me des os du crâne et des membres, ni la
musculature, ni la denture, ni la capaci-
té cérébrale, ni le style des attitudes et des
gestes ne permettent une assimilation ab-
solue. Ce simple fait que chez le singe,
dont les quatre pouces sont opposables, la
station droite n'est jamais qu'une exception
ou un accident, suffit pour attester que
l'homme doit être tout de même autre cho-
se qu'un babouin ayant reçu de l'avance-
ment.
~*
Il faudrait a tout prix, trouver l'anneau
intermédiaire égaré au milieu des prodi-
gieux bouleversements dont la terre n'a
pasi cessé d'être le théâtre.
Nous en étions là, lorsque, voiçi une
quinzaine d'années, un médecin de nationa-
lité hollandaise, en dépit de son nom bien
français, le docteur Eugène Dubois, sur-
git tout à coup, avec un mémoire sensa-
tionnel. qui, du jour au lendemain, mit
sens dessus dessous tous les savants des
cinq parties du monde.
Il faut avouer qu'il y avait de quoi, le
docteur Dubois affirmant avoir retrouvé, au
fin fond d'une forêt vierge de Java, l'inter-
médiaire tant cherché, l'échelon manquant
entre les singes anthropoïdes et l'homme.
Cet oncle inattendu, qu'on baptisa séance
tenante du nom pittoresque de pithecanihro
pus erectus, se réduisait, il faut le dire,
à bien peu de choses : un crâne, un fémur
et ,.une dent Mais pour des disciples de
Cuvier, il n'en fallait pas davantage pour
reconstitues le défunt de pied en cap, sous
les espèces et apparences d'un être qui,
déjà, n'était plus un singe, mais qui n'était
pas encore un homme.
Le crâne, en effet, tenait le milieu entre
le crâne du singe anthropoïde, du gorille,
par exemple, et du sauvage primitif, ou
plutôt du microcéphale. La dent (une mo-
lairp énorme) appartenait au type simies-
que, mais le fémur ressemblait, à s'y mé-"
prendre, à l'os d'une cuisse humaine. C'é-
tait en tout cas le fémur d'un bipède fait,
non pas pour grimper aux arbres ou courir
à quatre pattes, mais, au contraire, pour
se tenir habituellement debout et marcher
sur les pieds de derrière, comme vous et
moi.
fr #
Malheureusement, la preuve n'avait point
été fournie que le fémur, le crâne et la
dent provenaient du même individu. Les
trois pièces avaient bien été trouvées au
même endroit, au milieu de produits volca-
niques charriés par les eaux, mais pas en-
semble 1
Aussi, des anatomistes aussi autorisés et
d'esprit aussi large que Virchôw, par exem-
ple, se refusèrent à accepter les conclu-
sions du docteur Dubois. Virchow alla mê-
me jusqu'à soutenir que si la calotte crâ-
nienne appartenait à un grand singe, le
fémur était celui d'un homme syphilitique.
Déjà 1
De leur côté, les géologues prouvèrent
que Je pilhecanthtrous ayant été découvert
dans un terrain de 1 âgé quaternaire Moyen,
'était le contemporain, ck rhomtne et ,ne.
pouvait, par conséquent, être son ancêtre.
Le pauvre docteur Dubois ne sut que ré-
pondre, de sorte que sa trouvaille, qui au-
rait pu lui valoir une gloire impérissable,
en resta là.
m»
Toute différente est une autre découverte,
qui vient d'être faite dans la Corrèze, au
lieu dit la Chapelle-aux-Saints, d'ossements
humains composant le squelette incomplet,,
mais facile k restaurer sans ambiguité,
d'un vieillard de petite taille (i m. 60)', dont
le crâne frappe par son aspect bestial et
ses caractères simiesques. -
Il s'agit incontestablement d'un homme,
mais d'un homme plus arriéré, non seule-
ment que tous les hommes actuels, Hotten-
tots, Papoos ou Fuégiens compris, mais
encore que tous les hommes fossiles dont on
a retrouvé jusqu'ici les vestiges, inférieur
même au fameux homme de Néanderthal,
qui passait pour ce que nous avions eu de
plue lointain et de plus défectueux en fait
d'ancêtres. ,
C'est la preuve que, à l'époque dite mous-
térienne, « il y a des mille et des cents
ans », vivait un être présentant, à l'état
rudimentaire tous les caractères de l'huma-
nité, mais encore très près de la bête. Si
près même que, s'il ne s'agissait pas d'un
anthropoïde, mais d'un carnassier"ou d'un
ruminant pas un naturaliste n'hésiterait
à y voir le spécimen d'une espèce nouvelle
inconnue. Si personne n'ose aller jusque-là,
c'est par respect, conscient ou inconscient,
du préjuge philosophico-religieux qui veut
que l'homme occupe une place à part dan.
la hiérarchie zoologique.
A
Il n'en est pas moins vrai que le bon
homme de la Chapelle-aux-Saints se rap
proche beaucoup plus des singes que n'im
porte quel autre échantillon présent ou pas-
sé, de l'espèce humaine. Ce n'est pas l'an-
neau manquant à la chaîne, ce n'est pas 15
pont entre le singe et l'homme, mais ces!
évidemment l'extrême commencement ds
l'homme, une ébauche d'homme.
Que le docteur Dubois prenne, Un jour.
ou l'autre, sa revanche, autrement dit que
quelqu'un ait la chance de mettre la main
sur de nouveaux débris assez nettement ca
ractérisés pour prouver que le pithecan
thropus erectus, notre soi-disant onclé à la
mode de Java, était nutre chose ef mieux
qu'un revenant imaginaire, et le cycle sers
bien près d'être définitivement fermé.
A
Le plus « rigolo » de l'histoire, c'est qu*
le mérite de faventure, qui pourrait biei
finir par flanquer par terre toutes les légen
des bibliques et tous les contes à dormir de
bout de la Genèse, revient à deux curés,
fabbé Bouyssonie et l'abbé Bardon !
La géologie, comme l'histoire, a parfoh
d'étranges ironies.
t. Emile Gautier.
3
fat, dite Clavequin demeurant rue 8e Bagnes
let.
Elle a été envoyée au Dépôt
FAITS DIVERS
La Mi-Carême. — "Le comité des Fêtes ire
Paris vient d'arrêter le calendrier officiel de ses
Sélections partielles des reines des marchés,
halles, groupements ou syndicats qui y sont
affiliés. \,
C'est le vieux marcké du Temple qui a ou-
vert le feu. Eu effet, le syndicat des marchands
-du carreau du Temple a procédé hier soir,
ît 8 h. 1/2, sous la présidence de la municipalité
fe't des élus du 3' arrondissement, dans la salle
des fètes de la mairie du 3% à l'élection d'une
reine et de deux demoiselles d'honneur. Un con-
jeert et un bul ont suivi l'élection.
Ce soir, la chambre .syndicale des fabricants
He plumes pour parures nommera à son siège
social, une reine de la corporation et des demoi-
selles d'honneur.
Une désespérée. Des gardiens de la paix
jont 'arrêté, la nuit dernière, sur le Pont-au-
Change une jeune fille de 17 ans, Marie Billet,
au moment où elle enjambait le parapet du
pont pour se jeter dans la Seine. Conduite au
poste de police de la rue Saint-Merri, elle a
raconté qu'ayant perdu fa place depuis deux
gours, se trouvant sans ressources, sans domi-
cile, elle avait voulu se tuer. La malheureuse,
tVavait pas mangé depuis vingt-quatre heures.
Le commissaire de police l'a envoyée à l'As-
sistance publique.
Frappé de congestion. — A la station métro-
politaine de Courcelles, un voyageur s'affaissa
Boudain. Après avoir reçu les premiers soins
'dans une pharmacie, il fut conduit à l'hôpital
Beaujon. dans un état très grave. Sur lui, on
? trouve des papiers au nom du comte Henri
du Beauiicu.
Le feu. »- Un incendie s'est déclaré hier, à
Sine -beure de l'après-midi, 90, rue du Temple,
Mans une cave et a été éteint après une heure
de travail par les pompiers de la rue Sévigné.
Chasse à l'ours. — Un ours, qui s'était évadé
il'une ménagerie, se promenait, la nuit der-
nière, dans les nouveaux jardins du Champ
ne Mars, au grand émoi des passants. On
(Organisa une battue et l'animal, qui goûtait
fort la liberté, se réfugia dans un immeuble en
construction, rue Marinoni, où il fut capturé
sans peine.
ENVIRONS DE PARIS
ARRONDISSEMENT DE SAINT-DENIS
Puteaux. — Passant en civil, hier, vers onze
fleures a du soir, sur la place de la Mairie, un
pergeru 00 ville stagiaire du commissariat de
£ ette localité, l'agent Jean Lafontl, fut soudain
attaqué par plusieurs individus de mauvaise
giine qui. durent sans doute le reconnaître, car
(èn même temps qu'ils l'assaillaient à rimpro-
Kiste, ils s'écrièrent : « Tiens, en voilà un 1 »
Grièvement blessé à îa joue droite et à la
tête, ii coups de couteau et à coups de poing,
Il a été relevé inanimé sur la chaussée et trans-
porte à l'hôpital Beaujon dans un état grave.
Ses agresseurs ont pris la fuite.
'Aubervilliers. — A onze heures du soir, une
fiizaine d'individus ont attaqaé deux "agents de
police. Le sergent de police Poetol, qui était en
pivil, se porta au secours de ses co-Mègues me-
nacés. Il lut aussitôt frappé d'un coup de cou-
teau à la nuque. Atteint également à la. tête et
dans le dos, il a été transporté à l'hôpital
Saint-Louis. Trois des agresseurs ont été ar-
rêtés -
Saint-Denis. — La commission administrative
£ u bureau de bienfaisance de Saint-Denis vient
de faire choix des quatre rosières dont le cou-
ronnement aura lieu le jour de la « Chande-
leur ., le 2 février. Ce sont les trois rosières
au môme bénédictin Dom Belloy de Francie-
sres et la rosière « fcleue » du legs Fleury. Les
trois premières sont ;
18 Mlfce Emilie Gilbert, blanchisseuse née le
R4 décembre 1885, à Saini-Denis, et domiciliée
'avec sa mère qui est veuve, 74, rue de la Ré-
publique ;
2' Mite Lucie Roiisselet, journalière, née à
Saint-Denis le 9 mai 1888, demeurant 21, rue
JCatulicnne ;
3' Mlle Camille Turpîn, brodeuse, née le 4
^ctobre 1887, à Saint-Denis, qui habite 138, rue
de Paris -
La rosière & bleue » du -legs Fleury est Mlle
JAugustine Prion, née le 30 janvier 1881. et de-
sneure avec sa mère. 44, rue de la République.
La rosière « bLeue » sera pécuniairement beau-
coup plus favorisée que les rosières « blan-
ches ». Elle touchera une dot de 800 francs,
alors que les fermages des terrains légués par
3e moine bénédictin n'ayant pas rapporté au-
Itant que par le passé, la dot des rosières
* blanches » ne s'élèvera qu'à 550 francs.
ARRONDISSEMENT DE SCEAUX
'Alfortville, — Des inspecteurs du commissa-
riat de Charenton ont proc-édé hier à l'arres-
tation d? deux jeunes- gens de 18 et 20 ans qui
vivaient dans un hôtel d'Alfortville sous les faux
noms de Brunker et Boby. Ils avouèrent. avoir
volé des bagues et des sautoirs en or qu'ils
écoulaient ensuite grâce à la complicité d'un
recéleur nommé Arthur L., lequel a été égale-
ment arrêté, Intèrrogé au sujet d'une pièce- ma-
gnifique (un sautoir du dix-huitième siècle trou-
vé dans la chambre qu'ils occupaient), l'un des
Inculpés a fait cette réponse énigmatique : « Ne
vous inquiétez pas sur ce point. La personne
» qui appartient ce joyau ne protestera pas. »
Vincennes. — Mme "veuve Priqueïèr 80 ans,
demeurant, -avec sa fille, 30, -rue de l'Hôtel-de-
fVille, sortit dans l'après-midi de mercredi ayant
agnore le montant exact.
Depuis. Mme Priqueler n'a pas reparu. a son
domicile.
Les Coulisses
c= Spectacles de la semaine :
rA rOpéra : ce soir et vendredi, Monna Vanna,
mercredi, Tannhœuser.
A la Comédie-Française : ce soir, Le Rez-de-
Chaussée, Le Masque et Le Bandeau, reprise de
La Parisienne ; mardi et jeudi, Scaramouche,
Amoureuse : mercredi, vendredi et samedi, Le
Foyer ; jeudi (matinée), Mithridate, Les Roma-
{r:csqt
A l'Opéra-Comique: ce soir, Lakmé ; mardi,
•'50 rpbée ; mercredi, San g a ; jeudi, Pelléas et Mé-
%isande ; vendredi, reprise de Sapho ; samedi,
tCarmen. -
A l'Odéon : ce soir, Saint-Genesl, Molière et sa
Veniiiie, Laurent ; mandi, La Mort de Pan, Le
ïChandelier ; mercredi, Le Cœur et la Dot. Mo-
lière et sa femme ; jeudi (matinée), Les Plaideurs,
conférence de M. Châties Martel, La Mort de
Pan ; (soirée), VArtésienne.
Au théâtre lyrique de la Gaîté •- ce soir et
jeudi (matinée), Paul et Virginie ? mardi et ven-
dredi, Cendrillon ; mercredi, Jean de Nivelle ;
jeudi et samedi, Lucie de Lammcrmoot.
Au Trianon-Lyrique : ce soir, Le PetieDuo ;
mardi et samedi, François les Bas-Bleus : mer-
credi, Le Domino noir ; teudi, Le Barbier, de Sé-
tvitle ; vendredi, Guillaume Tell.
— Premières représentations ou reprises an-
noncées pour la semaine :
Ce soir, à la. Comédie-Française, La parisienne,
avec Mlle Berthe Cerny.
Mercredi soir, au théâtre Mévisto, le nouveau
spectacle (répétition générate mardi soir).
Jeudi soir, au théâtre Antoine Gémier, La
Dette et Les Jumeaux de Brighton (répétition gé-
nérale dans l'après-midi).
Vendredi soir, à l'Opéra-Comique, Sapho (ré-
pétition générale mercredi après-midi).
Samedi, au théâtre lyrique de la Gaîté. dans
l'après-midi, répétition générale de Hernani dont
la première aura lieu lundi prochain, et au Châ.
telet Les Aventures de Gavroche (répétition gé-
nérale vendredi soir).
— A la Comédie-Française, aujourd'hui lundi
18 janvier, à 8 h. 3/4, Le Rez-de-Chaussêe, co-
médie en un acte, en prose, de M. Berr de Tu-
rique ; Le Masque et le Bandeau, comédie en un
acte, en prose, de M. Albert Flament ; La Pari-
sienne (reprise), comédie en 3 actes, en prose,
d'Henry Becque. Distribution : MM. de Féraudy,
du Mesnil ; Henry Mayer, Lafont (première fois);
Paui Numa, Simpson {première fois) ; M mes
Berthe Cerny, Clotilde (première fois) ; Lynnes,
Adèle.
— Ce soir, à l'Odéon {pour la 3* série de l'a-
bonnement du lundi), représentation populaire à
prix réduits, avec location : Saint-Genest, Lau-
rent, Molière et sa femme.
— Au Gymnase, ce soir, reprise et 331* repré-
sentation de Mademoiselle Josette, ma femme,
de MM. Paul Gavault et Robert Charvay, avec
cette distribution André Ternay, Dumeny ;
Théodore Panard, Gaston Dubosc ; Jog Jackson,
Jean Dax ; Aristide Va.lorbier, Garat ; Jalavert,
Paul Edmond ; Urbain, Charles Deschamps :
Saint-Assises, Paul Bert ; Monsieur Dupré, Mat-
tillon ; Pitolet, Sterny ; le maître d'hôtel. Ter-
vil ; un chasseur, Duroc ; Josette, Mmes Marthe
Régnier ; Myrianne, Catherine Fonteney ; Ma-
dame Dupré, Claudia ; Totoche, MU.e Montavon;
Madame de- Saint-Assise, Blanche Barat ; Léon-
tine, Lydia Buok : Marie, Lucie Alfe.
— Au théâtre Antoine : l'Opéra-Comique ayant
retenu, antérieurement, la date du mercredi 20
janvier, après-midi, pour la répétition générale
de Sapho, M. Gémier maintenant irrévocable-
ment, suivant son habitude, la soirée du jeudi'
21 janvier pour la première de La Dette, pièce
en 3 actes de M. Trarieux et des Jumeaux de
Brighton, comédie en 3 actes de M. Tristan Ber-
nard, profite de l'après-midi du même jour (21
janvier) resté libre, pour donner la répétition gé-
nérale de son nouveau spectacle.
Tous les soirs, à 8 h. 40, Les Vainqueurs, et Le
Mufle, qui ont fait encaisser dans ces deux der-
niers jours la somme de 10.321 francs.
— M. Marcel Lévesque, qui doit créer au théâ-
tre des Nouveautés un des principaux rôles
dans Une Grosse Affaire, ayant eu la douleut
de perdre hier sa mère, là répétition générale de
la nouvelle pièce de MM. Maurice Hennequin et
Pierre Veber n'aura pas lieu ce soir lundi. *
— Mariette Sully 'a triomphé dans Madame
Malbrouglt, l'opéra comique de MM. Aimé La-
chaume, et Lucien Métivet, que représentent ac-
tuellement les Folies-Dramatiques.
Pour citer les morceaux quelle fait bisser, il
faudrait les citer tous, mats la Valse d'Avril
qui, demain, sera populaire, soulève surtout des
tempêtes d'applaudissements et de rappels.
Madame Malbrough, toute la critique l'a re-
connu, est montée de la façon la plus somp-
tueuse.
— Les Bouffes-Parisiens annoncent les der-
nières représentations de S. A. R., l'exquise opé-
rette de MM. Xanrof et Chance, musique de
Yvan Caryll.
DEPARTEMENTS
CHARENTE-INFÉRIEURE
Roehefort: — La police a perquisitionné dans
deux fumeries d'opium. Elle a saisi le matériel
et de l'opium.
'- HAUTE-SAVOIE -■ -
Annecy. -:. La police a arrêté un nommé
Masson, commis principal des contributions in-
directes, au moment où il se faisait remettre
une somme de 150 francs par M. Croset, épicier,
a. qui il avait promis de faire obtenir la gérance
d'un bureau de tabac récemment créé. o- *
Il avait prétendu qu'un cautionnement était
exigé des gérants et c'est à ce litre qu'il voulait
se faire verser la somme réclamée.
Croset, se doutant de l'escroquerie, prévint la
police. Masson, qui était mal noté comme fonc-
tionnaire, a été immédiatement incarcéré.
LOIRE
Rive-de-Giers. — Pendant une séance du con-
seil municipal, un des membres de l'assemblée
communale, M. Henri Forestier, est etéce^
bitement. La séance a été levée à la suite de ce
tragique incident.
Roanne. — On annonce de Genève l'arresta-
tion et la. prochaine extradition en France d'un
forçat échappé du bagne. Cet individu, qui a dé-
claré se nommer Jassam, venu de Port-au-Prince
et être Haïtien, est un nommé Louis Presle, né
à Roanne, où il a encore son père et sa mère.
Voici son odyssée. Entré à seize ans dans une
maison de correction, Presle y resta jusqu'à
dix-huit ans. Alors, il s'engagea à Lyon, mais
un jour, dérobant un uniforme de fourrier, il
alla encaisser des factures et disparut. Rattrapé,
il, fut condamné à deux ans de prison. 11 s'éva-
da : puis, arrêté à Roanne, il s'évada tme se-
conde fois après avoir assommé le gardien de
la prison et alla fracturer le bureau du préfet où
il s'empara de son dossier. et d'une somme de
10.000 francs. Après cet exploit, il se rendit à
Genève, puis rentra en France en 1906. Il y fut
reconnu et arrêté.
Déporté à la Guyane, il s'en évada en février
1908 avec deux compagnons qui moururent tous
deux, l'un de faim, l'autre piqué par un serpent.
Après avoir erré quatre mois dans la brousse,
il fut recueilli par un voilier qui le débarqua
à Port-au-Prince, où il se procura un livret mi-
litaire au nom de Jassam, avec lequel il revint
en France. Telle est l'odyssée peu banale de
(Presle qui retournera sans doute bientôt sous le
ciel de la Guyane.
- LOIRET
Orléans. - Pendant la nui^, la statue de la
République a été salie et mutilée. Les auteurs dé
cet acte de vandalisme sont encore inconnus.
MANCHE
Cherbourg. — Une épidémie de croup s'est dé-
clarée à Senoville et Surtainvillé. On a déjà en-
registré un décès d'un jeune garçon, âgé de 10
ans, qui a succombé malgré les injections de sé-
rum qui avaient été pratiquées par ie docteur.
Cherbourg. — Le bateau-pilote Louise, du
port du Havre, déjà abordé au commencement
de, janvier par le remorqueur Jean-Bart., fut sur-
pris, la nuit dernière, au large, par une tempête
du nord-ouest, soufflant avec une externe Vio-
ience.
Pour comble de malheur, un incendie se dé-,
dara à bord, et le navire, ayant de graves ava-
ries à sa. coque et à son gréement, a pu néan-
moins regagner Cherbourg dans un état piteux.
RHONE
Lyon. — Boulevard de la Station-Vituoole,
dans une maison en construction appartenant- à
M. Victor Vermorel, fabricant d'outillage agri-
cole, trente-cinq macons et manœuvres travail-
laient quand un craquement se fit entendre,
suivi immédiatement d'une chute de pierres des-
cellées, de poutres et de planches brisées. C'était
une partie du mur qui venait de s'effondrer,
ainsi que le plancher du deuxième élage,_ sur-
chargé de matériaux.
Quatre ouvriers ont été plus ou moins griè-
vement blessés. Voici leurs noms : Edouard
Perrier, manœuvre ; Jean-Baptiste Chabredier,
maçon ; Albert Myand et Louis Landres.
Les ouvriers Nocaudie, Laurent et Niot, ont
été également blessés légèrement.
, VAR
Toulon. — Deux embarcations chargées de
permissionnaires, appartenant rune au cuirassé
Gaulois, l'autre au cuirassé République, se sont
abordées ce soir ; deux matelots ont été sérieu-
sement blessés, on a dû les transporter à l'hô-
pital spécial de Saint-Mandrier.
Toulon. — Le dernier des blessés- survivants
de l'accident qui eut lieu sur la Couronne, en
août, le quartier-anaître canonnier Le Fur, a pu
partir en congé de convalescence ce Soir, pour
Fouesnant, son pays natal.
Le Fur avait eu le bassin affreusement frac-
turé ; il a dû subir plusieurs opéra non
LIRE dans mon DIMANCHE
de cette semaine, l'intéressant Concours
ouvert à tous et dont les prix permettent
de gagner une fortune de 2,250,000 francs.
Envoi gratis de nOS spécimens sur de-
mande à l'Administration, 4, rué de la
Vrillière.
- (Voir aux annonces.)
LES ,br'U.tl.L't)
CYCLISME -
Au Vél'. d'Hiv'. — Résultats de la journée
d'hier:
Dans le handicap, le nègre Ivy, par trop
lâché, a gagné facilement sa série et la finale.
La course scratch est revenue à Delage (1 itl.
39 s. 3/5 devant Thuau et Comès.
Le match du brassard a été gagné par Ber-
thet, qui a rejoint Beyhl, après une chasse de
5 kil. 32S couverts en 7 m. 23 s,
Dupré a triomphé difficilement de l'Austra-
lien Clarke qui a produit une grande impres-
sion.
Skwaab, dans sa tentative de record du ki-
lomètre, a couvert la distance en 1 m. 16 s. 1/5.
Enfin, Nat Butler a battu- Sérès et Parent
dans le prix Lesna (60 lui. derrière motos) en
47 m. 30 s.
FOOTBALL-RUGBY
Le match de Colombes. — Dans le match qui
mettait aux prises les équipes premières de
l'United Services de Portsmouth et du Sporting
Club Universitaire de France, la victoire est
revenue au team anglais par 5 points contre 3.
,
BOXE
L'argot des boxeurs. — La boxe de combat
semblant avoir acquis son droit de cité en
France, il nous paraît intéressant de faire con-
naître quelques expressions pittoresques du lan-
gage spécial aux boxeurs et à leurs soigneurs.
Pavoiser : Le premier sang.
Illuminer : La face ensanglantée.
Parer avec le liez : Recevoir un coup de poing
sur le nez.
Se rebecqueter la cerise : Reprendre des
forces.
La vitrine : Le visage.
Le buffet : La poitrine.
Viser au bide : Frapper au ventre.
- Fermer les volets : Avoir les yeux clos_J)aî.-
les poings de l'adversaire..
Etre moka : Etre knock-out. -".—
Rentrer dans la pêche : Frapper un bon coup
de poing.
Coller un coquard : Frapper à l'œil.
A la cuisine : Tapez. trop bas.
Cherre, tu l'assassines : Active, tu vas le
battre.
La maison est en détresse ? Constatation qu'un
boxeur est visiblement battu.
Sale bifteck : Injure adressée au boxeur étran-
ger, quelle que soit sa nationalité, tout boxeur
étranger étant Anglais par définition.
SPORTHIPPIQUE
- ,
COURSES A VINCENNES
Résultats du 17 janvier
Prix de Villerville
Au trot monté
2,000 francs. — 2,900 mètres -
1. Fauvette (Eugène), à M. J. Thibault. -
2. Fègrena (Denis). — 3. Forback Visa).
Non placés : Forban, Francceur, Faust, Fée
des Bruyères, L'Alsace, Fil d'Or, Folichon,
Fleur de Mai, Forte Puce, Ml d'Acier, Fatma,
Fait d'Herbe.
• Prix du Mesle
Au trot attelé
A réclamer. -2,000 francs.- 3,000 mètres
1. Diable à Quatre (Visa), à M. Derguesse. -
2. Douro (A. Dunuis). — 3. Epinal (Taniberi).
Non placé: Espoir.
Prix du Buisson >
Au trot monté :'_:
2,000 francs. — 2,800 mètres
1. Urne (Bouffard), à M. J. Lemonnier. — 2.
Feu Follet (Verz&ele). — 3. Fauvette (P. Dau-
bichon).
-Non placés : Espana, Eclipse, Frîquette, For-
tuna, Firc Damp.
Prix de Carquebut
Au trot attelé
3,000 francs. — 3,000 mètres
1. FrascUelo (Tamberi), '8r M. C. Rousseau. —
2. Fausse Alerte (Tesnière). — 3. Fleurette (Si-
monard).
Non placés : Fuchs, Foudras, Flore (1" dis-
tancé).
Prix de Granvilla
Au trot monté
5,000 francs. — 2,800 mètres
l. Estimauville (Boudeau), à M. Th. Lallouef.
—' 2. Eclaireur (M. C. de Wazières). « 3, Edim-
bourg (C. Daubïchon).
Non placée : Sportive. Ebouriffé, Draga,
Désiré, Débauchée.
Pris de Beaumesnil
- Au trot attelé
3,000 francs. — 2,800 mètres
ï. Eduen (Prosper), à M. Compin. —' S. Enoch
~(Verzeele). — 8. Feurienne (Tamberi).
Non placés : Dragonne, Dcsbiars, Etendard,
Dandy, Douro, Entraînante, Duchesse, Dame
Jeanne.
Pes. PeI.
Première coursa 10 fr. 5 fr.
Fauvette G&gn. 83 » 71 50
— Placé 22 w 15 50
Fégrana placé 28 ? 13 »
Forback .y. Placé 15 » 8 »
Deuxième courte
Diable à Quatre. Gagri. 17 » 9 50
— Placé 11 50 6 50
DauM. Placé 15 50 8 50
Troisième course
Urne Gagn. 57 50 23 »
— Placé 13 » 6 50
Peu Follet. Placé 11 50 6 »
Fauvette. Placé 19 » 10 »
Quatrième course
Frascuelo Gagn. 45 50 18 50
— Placé 25 50 10 50
Fausse Alerte. Placé 18 50 10 »
• Cinquième course
Estimauville Gagn. 30 » 15 »
— Placé 14 50 7 »
Eolaireur .t. Placé 42 50 16 »
Edimbourg Placé 17 50 8 50
Sixième course
Eduen Gagn. 63 » 37 50
— Placé 16 JI 10 »
Enoch Piacé 14 50 8 »
Ecurienne Placé 14 » 8 50
Nos favoris sont indiqués en italique.
COURSES A NICE
Résultats du 17 janvier.
Prix de la Californie
Course de haies. — A réclamer. — 3,000 francs
- 3,000 mètres
1. Pantea (Woodcoock), à M. Francioli. — 0.
Rosy Letty (G. Parfrement). — 3. Clarence III
(R. Sauvai). •
Non placés : Nourrice. Pour Toujours, Pen-
shaw, "Zerline II, Diane II, Guardian Angel.
Une demi-longueur, trois longueurs.
Prix d'Antibes
Course de haies. — 4,000 francs. — 2,800 mètres
1. Quille (A. Carter), à M. Ch. Liénart. — 2.
Qui Quoi Qu'Est-ce (Parfrement). — 3. Bol
(tombé et remonté), Epervier (tombé).
Huit longueurs, loin.
Grand Prix de là Ville de Nice
Steeple-chase. — Handicap. — 100,000 francs
4,400 mètres
1. Chanoine (R. Sauvai), à Mme Ricotti. —
1. Wild Aster (P. Woodland). — 3. Idaho
(Duffy).
Non placés : Roi du Monde, Journaliste,
Etincelle Il, Flamette, Manne; Fine Mouche II,
Nugomory, Laripette.
Prix des Iris
Steeple-chase. — A réclamer. — 3,000 francs
3,400 mètres
1. Janvier II (Saint-Sauveur), à M. Pfizer. -
2. Lapis Lazuli (Hawkins. — 3. La Ripopée
(Cirot).
Non placés : Prince Mignon, Muscadine, Pe-
terhof II, Donna Mobile, Titus VI.
Une encolure, une longueur.
Mutuel unUia
- Première course 5 francs
Pantea Gagn.37
— Placé 7 »
Rosy Letty Placé' 650
Clarencè III..,. Placé -6 *>
Deuxième course
Ec. Oh. Liénart Gagn. 6 »
Quillo-n. »»»»%»»».» ».» Placâ-e*.G »
Qui Quoi Qu'Est..ce. Placé ? »
, • Troisième course • : y--—-^-c-
Ecurie Ricotti Gagn. 10 50
Chanoine Placé 9 50
Ecurie P. Woodla Gagn. 8 ?
Wild Aster. Placé 17 fi
Idaho Placé 17 »
Quatrième courge
Janvier II. Gagn. 37 50
— Placé 1550
Lapiz Lazuli Placé 15 »
La Rl.popée Placé 12 50
Nos favoris sont indiqués en italique.
MOUVEMENT SOCIAL
REUNIONS D'AUJOURD'HUI
Divers
Libre Pensée de Montmartre. — Le comité de
la Libre Pensée de Montmartre a décidé d'orga-
niser, le plus souvent possible, des réunions fa-
miliales où tous les membres pourraient se ren-
contrer et donner ainsi une nouvelle activité à
notre organisation.
Ces réunions comprendront notamment un
dîner où la fraternité compensera largement la
modestie du repas. Les membres de la Libre
Pensée qui ne pourraient assister au dîner vien-
draient dans la soirée, se joindre à nous, pour
donner à cette petite fête le plus d'éclat possi-
ble. ,"
Prière d'assister ft la réunion préliminaire qui
aura lieu ce soir, salle de la buvette de l'Hippo-
drame, à 8 h. 1/2, 2, rue Forest. Les dames sont
priées d'y assister.
Ligue des Droits de l'Homme (Section Salnt-
Georges-Rochechouart). - A 9 h., 25, rue Tur-
got, réunion mensuelle.
Universités populaires
Programme des U. P. du lundi 18 janvier :
Coopération des Idées, 158, faubourg Saint-
Antoine. — R. Pimienta : L'art égyptien (pro-
jections).
Education Sociale, 7, rue Trétaignë. — Cours
dramatique, diction.
U. P. Zola, 44, rue Planchat. — Cours : espé-
ranto, coupe et couture.
U. P. Gervaisienne. — Coure : mandoline, dic-
tion élémentaire.
U. P. de Meaux. — Cours : violon, diction.
REVUE FINANCIÈRE
la Bourse e été très irrêgwlière cette
semaine ; on a eu à enregistrer dé l'hési-
tation, voire de la lourdeur, en certains
compartiments, et, d'une façon générale,
l'activité a fait complètement défaut.
Les nouvelles de la question orientale
sont pourtant très sat-isfaisantea : l'accord
austro-turc réalisé n'a, toutefois, produit
aucun effet sur les dispositions du Mar-
ché.
Il est vrai que l'augmentation de l'es-
comtpte à Londres et le renchérissement
de l'argent — cependant très explicable,
vu l'emprunt- russe qui absorbe les dispo-
nibilités — ont influencé défavorablement
le Marché. Le taux des reports, en liqui-
dation, s'est élevé à 3 3/4 La spécula-
tion a pris ombrage de cette tension, ap-
pelée à s'atténuer, croyons-nous, fin cou-
rant, lors de la remise en circulation des
ressources momentanément immobilisées.
Donc, la Bourse a été dépourvue d'inté-
rêt, et son attitude n'a pas été sans cau-
ser une réelle surprise. En dernière séan-
ce, il y a lieu de remarquer la baisse sen-
sible de la Rente.
- Fonds d'Etat
Nos Rentes finissent plus faibles.
Le 3 reste à 96 37, contre 96 80 ; au
comptant, il vaut 96 25. L'Amortissable
est à 97 10.
Les Fonds coloniaux sont très calmes et
assez soutenus.
Les Obligations de la Ville de Paris, des
Départements,du Crédit Foncier, etc., sont
fermes et entretiennent un courant nor-
mal d.'échanges.-
Au compartiment étranger, on a noté
une lourdeur générale, plus ou moins ac-
centuée.
L'Argentin Rescision est ferme à 92 90 ;
le 4 Brésilien est assez calme à 81 27.
Les Fonds bulgares n'ont que d'insigni-
fiantes oscillations. Au cours d'une récente
séance du Sobranié, le ministre des finan-
ces a déclaré que la dette s'élevait à 500
millions de francs, mais que des efforts
seraient tentés en vue de réaliser des éco-
nomies et qu'un emprunt étranger n'était
pas absolument indispensable. En tout
cas, si un emprunt venait à s'imposer, il
serait impossible de conclure les arrange-
ments nécessaires avant le mois d'août. --,-
Le marché de l'Extérieure d'Espagne n'a
toujours aucune ampleur. Nous laissons
ce fonds à 96 05.
Le ministre des fihances a soumis à ses
collègues les grandes lignes de son projet
de budget pour l'année 1910. Dans la pen-
sée du ministre, le prochain -budget de-
vra être un budget de reconstitution, et
non plus de liquidation, comme. pendant
ces dix dernières années. Le ministre est
décidé à ne point toucher au système de
la Dette publique,parce qu'il estime qu'une
réforme sur ce point serait actuellement
dangereuse.
La Gacela vient de publier les recettes
du Trésor en 1908. Le total des recettes
s'est élevé à 1,074 millions contre 1,082
millions en 1907.
L'excédent de 1908 sera, suivant les dé-
clarations officielles, de 37 millions con-
tre 70 millions en 1907, 101 millions en
1906 et 60 millions en 1905.
L'Italien s'est bien comporté à 103,après
une baisse éphémère sur l'annonce dé nou-
veaux tremblements de terre. Le Portu-
gais demeure très lourd à 56 45.
Les Emprunts russes clôturent aux prix
suivants :
Le Consolidé reste à 83 90 ; lO 3 1891
à 70 45 ; le 3 1896 à 69 90 ; le 5 0/0 à
99 là. * ■ - -
L'Emprunt de l'Etat Russe 4 1/2 1909,
d'un montant nominal de 1,400 millions
de francs, sera émis en souscription pu-
fiTîqtlë VClWlretil purchain, £ £ - janvier,- au
prix de 89 25 pour 100.
L'émission réservée à la France porte
sur un capital nominal de 1,220 millions
de francs divisé en 2,440,000 obligations
de 500 francs.
L'Emprunt est remboursable au pair par
voie de tirages au sort à partir de 1919
et ne pourra être converti ou appelé au
remboursement en totalité ni en partie
avant cette date.
L'amortissement devra être terminé en
1959 au plus tard. ,
L'intérêt annuel de 22 fr. 50. sera paya-
ble en deux coupons semestriels les 2-15
janvier et 2-15 juillet de chaque année :
toutefois ,les certificats provisoires seront
munis d'un coupon intercalaire de 10 80,
comprenant les intérêts du 22 janvier cou-
rant au 2-15 juillet prochain. *
L'emprunt actuel est, comme on sait,
destiné jusqu'à due concurrence, au rem-
boursement des 1,600,000 Bons du Trésor
Russe 5' 1904; et,conformément au contrat
de l'Emprunt de 1904, les porteurs de ces
Bons ont le droit, par préférence, de sous-
crire, aux conditions de l'émission publi-
que, aux obligations du nouvel emprunt.
Les Bons présentés à l'échange donnent
droit à une souscription irréductible ; le
décompte est fait sur la base de 504 fr. 72
comprenant les intérêts courus du 15 no-
vembre 1908 au 22 janvier 1909.
La -soulte payée en espèces ne pourra
être supérieure au prix d'une obligation
nouvelle. Par exemple : 7 Bons déposés
donnent droit à 7 obligations nouvelles,
plus une soulte espèces de 409 fr. 29 ; 8
Bons déposés donnent droit à 9 obliga-
tions nouvelles plus une soulte espèces de
21 fr. 51. Et ainsi de suite.
Le droit de préférence à la souscription
du nouvel emprunt doit être exercé d'ici
au 22 inclus.
Les titres et les coupons de cet emprunt
sont affranchis à tout jamais de tout im-
pôt russe.
Le prix d'émission est fixé a. 89 25 %,
soit 446 fr. 25 pour une obligation de 500
francs. -
Pour les titres entièrement libérés; on
versera 100 fr. en souscrivant, et 346 fr. 25
à la répartition du 10r au 4 février.
Les versements pourront aussi être éche-
lonnés comme suit : 100 fr. en souscrivant;
100 fr. à la répartition, 125 fr. le 15 avril eÇS
121 fr. 25 le 15 juillet, plus, .pour ces deux
derniers versements, l'intérêt à 2 à par-
tir du 22 janvier. Les titres rapportent
5 fr. 04 l'an, alors one les versements
différés ne supportent qu'un intérêt de 2
l'ail, le prix d'émission ressort à 88 72
Les souscriptions sont reçues à la Ban-
que de Paris, au Crédit Lyonnais, chez MM.
Hottinguer, au Comptoir National d'Es-
compte, à la Société Générale, au Crédit In-
dustriel.
Le Serbe finit à 77 30.
, Le Turc a repris de 92 20 à 94 15.
Sociétés de Crédit
Peu de variations intéressantes à enre-
gistrer sur ce compartiment.
La Banque de France est à 4,215. Son bi-
lan au 14 janvier fait ressortir une aug-
mentation de 17,449,824 francs à l'encaisse-
or, et une diminution de 2,810,734 francs à
l'encaisse-argent.
Le Crédit Foncier se maintient à 728 ; le
Comptoir National d'Escompte conserve le'
cours de 710 ; le Crédit Lyonnais reste fer-
me à 1,208..
La Banque de Paris est à 1,531 : la Société
Générale reste calme et soutenue à 668 ;
l'Union Parisienne est sans variations inté-'
ressantes à 714 ; la Banque Française s'est
peu modifiée à 238, toujours aussi abandon-
né que précédemment, nous laissons le Cré-
dit Mobilier à 106. Les actionnaires de la
Société des Machines-Outils, une des nom-,
breuses créations du Crédit Mobilier fran-
çais, se montrent très inquiets : depuis de
longues semaines aucun cours n'est coté
sur cette valeur.
Les Banques intéressées aux mines d'or
sont calmes : la Central Mining à 356 ; l'As.
sociation Minière à 239.
Les Banques étrangères restent fermes,
avec des transactions assez suivies : la
Banque Ottomane se tient à 709 ; la Ban-
que des Pays Autrichiens a un peu repris
à 475 ; la Banque Commerciale italienne est
assez calme à 773 ; la Banque Russo-Chi-
noise a passé de 470 à 477, pour revenir à
471 francs.
Les Banques Mexicaines témoignent d'une
tenue satisfaisante : la Banque Nationale se
tient à 980 ; la Banque Centrale à 382..
Le Crédit Foncier d'Egypte st maintient
à 700. -
Chemins de fer
Les Chemins Français ,sont demeurés
calmes.
L'Est vaut 930 ; le Lyon 1,370 ; le Midi
1,146 ; le Nord 1,755 ; l'Orléans 1,415 ;
l'Ouest 937.
Les Chemins Algériens sont des plus cal-
mes ; l'Est se maintient à 694 ; 1 Ouest à
668 ; le Bône-Guelma à 679 50.
Les lignes espagnoles sont plus faibles.
Les Andalous se retrouvent à 213 , le
Nord à 333 ; la Saragosse à 413. Le change
est à n 1/2.
Les Railwavs et Electricité se tiennent à
150. Les bénéfices nets de la Société eut
été pour te premier exercice (1905) de
2,025,428 fr. ; en 1906 de 3,033,437, et en
1907 de 2,892,926. Le dividende a pu Mrc
ainsi de 7 par action de capital, et de
20 65 par action de dividende, net d'impôts
Les Chemins de fer du Congo aux gran ls
Lacs africains s'établissent à 294.
La reprise de l'Etat indépendant du ,,),,i .,-ro
par la Belgique a attiré l'attention sur ces
titres. Ces actions rapportent un intérêt de
4 %, net d'impôts présents ou futurs, tant
au Congo qu'en Belgique ; l'Etat indépen
dant du Congo garantit à l'action de <':') i-
tal un intérêt anriuel de 10 fr. or pei lant
99 ans, à partir du 1er janvier, il garantit -n
outre le remboursement de l'action ds capi-
tal et son remplacement par des actms ds
jouissance. '! '"-
Valeurs industrielles
Le Suez vaut 4,440. Au point de vue di
transit, l'année 1908 se solde par 1 :c in-
fériorité de recettes de 7,210,000 francs com-
parativement à 1907.
Le marché de nos grandes compagnies de
navigation n'a pas offert plus d'intérêt que
précédemment. Une baisse durable des prix
du combustible entraînerait un ~allègement
des charges d'exploitation, mais seb enets
ne pourraient se faire sentir que dur s un
certain temps, les compagnies aym't tuu-
jours des marchés conclus pour une «ô'-pz
longue période.
La Transatlantique ordinaire vaut 194 ;
la privilégiée 200. -
Les Messageries Maritimes reculent à 134,
l'action ordinaire, et à 147 la privilégiai.
Les valeurs de transports font preuve de
fermeté.
Le Métropolitain ne s'éloigne pas du ~cours
de 502 ; les Omnibus ont assez vivimeni
progressé à 1,052 ; la Thomson s'échange
assez régulièrement, nous la laissons à
740 ; les Tramways Généraux n'ont guère
varié à 578. ,
Les valeurs de gaz et d'électricité, surtout
ces dernières, ont donné lieu à des négo-
ciations peu régulières.
Les Ateliers de Constructions électriques
du Nord et de l'Est (Jeumont) ont progressé
à 313. Plus heureux que d'autres, les Ate
liers de constructions électriques du Nord et
de l'Est à Jeumont, ont pu consacrer leui
effort tout entier à l'œuvre propre pour la
quelle ils ont été organisés : la production
industrielle électrique.
Les autres constructeurs de matériel qur
créent des filiales pour s'assurer de l'ou
vrage, supportent forcément les charges fi
nancières et les risques de ces entreprises
Au contraire, Jeumont peut se dire la fi
liale d'un groupe puissant de clients préexis
tants et qui lui assurent, sans aucun ris
que, les débouchés nécessaires pour alimen-
ter ses ateliers et sa câblerie.
Les valeurs russes ont été encore agitées
mais on n'a pas eu à enregistrer des écarts
TiadMu~ptHt~ M dnProurèf
L'homme descend-il du singe ? — Mieux
vaut être un gorille monté en grade
qu'un Adam dégénéré ou un ange
déchu. — Un oncle à la mode de
Ma va. — Le « pithecanthropus erec-
tus » et le squelette de la Chapelle-
aux-Saints. — Un ancêtre un peu
déjeté.— Les ironies de la géologie.
Te ne sais pas si l'homme descend du
fclnge, mais je ne mettrais pas ma main
nu feu qu'il n'en descend pas.
Cette parenté simiesque, en admettant
(qu'elle existât, n'aurait, en tout cas, rien
d'humiliant, ni de honteux. Ne vaut-îî pas
mieux, en effet, être un chimpanzé monté
ien grade qu'un Adam dégénéré, ou même
)qu''un ange déchu.- -
Pour dire foute ma pensée de derrière la
tète, j'estime cependant peu probable que
l'homme soit l'arrière-petit-fils du singe,
/pour cette excellente raison que, si haut
funtes, les restes du singe coexistent gé-
~néralement avec les traces posthumes de
rhomme. C'est donc que, presque partout
et presque toujours, l'homme et le singe fu-
rent contemporains. Or, comme dit l'autre,
il est aussi difficile d'avoir l'âge de son
grand-père que d'épouser la. soeur de sa
veuve.
***
Mieux vaut supposer que le singê et l'hom-
me ont eu une origine commune, et qu'ils
procèdent l'un et l'autre, mais par des voies
divergentes, d'une espèce ancestrale inter-
médiaire définitivement disparue. C'est ce
que les anthropologistes appellent « l'an-
neau manquant JI (missing link), si long-
temps cherché en vain. Entre le singe et
l'homme, en d'autres termes, il n'y aurait
pas filiation, mais simple cousinage.
Quoi qu'il en soit, il n'est pas un seul
être vivant qui, non seulement par l'aspect
général, mais encore par la disposition
anatomique, l'ensemble et le détail de l'al-
lure, les arrangements cérébraux, et même
par la mimique, les mœurs, tes appétits,
les passions (pour un peu je dirais le ca-
ractère) se rapproche de l'homme aussi
près que le singe.
Le passage d'une espèce à l'autre, le pas-
sage ne laisse pas cependant d'être un peu
brusque, et les sceptiques (qui, chose bizar-
re, se recrutent surtout parmi les croyants)
nt beau jeu pour dénoncer, en les souli-
gnant, les nombreuses différences qui sépa-
gnant, l'homme du singe.
Même, en mettant en parallele le singe
le plus" parfait et l'homme le plus inférieur,
force est bien de reconnaître que ni la (or?
me des os du crâne et des membres, ni la
musculature, ni la denture, ni la capaci-
té cérébrale, ni le style des attitudes et des
gestes ne permettent une assimilation ab-
solue. Ce simple fait que chez le singe,
dont les quatre pouces sont opposables, la
station droite n'est jamais qu'une exception
ou un accident, suffit pour attester que
l'homme doit être tout de même autre cho-
se qu'un babouin ayant reçu de l'avance-
ment.
~*
Il faudrait a tout prix, trouver l'anneau
intermédiaire égaré au milieu des prodi-
gieux bouleversements dont la terre n'a
pasi cessé d'être le théâtre.
Nous en étions là, lorsque, voiçi une
quinzaine d'années, un médecin de nationa-
lité hollandaise, en dépit de son nom bien
français, le docteur Eugène Dubois, sur-
git tout à coup, avec un mémoire sensa-
tionnel. qui, du jour au lendemain, mit
sens dessus dessous tous les savants des
cinq parties du monde.
Il faut avouer qu'il y avait de quoi, le
docteur Dubois affirmant avoir retrouvé, au
fin fond d'une forêt vierge de Java, l'inter-
médiaire tant cherché, l'échelon manquant
entre les singes anthropoïdes et l'homme.
Cet oncle inattendu, qu'on baptisa séance
tenante du nom pittoresque de pithecanihro
pus erectus, se réduisait, il faut le dire,
à bien peu de choses : un crâne, un fémur
et ,.une dent Mais pour des disciples de
Cuvier, il n'en fallait pas davantage pour
reconstitues le défunt de pied en cap, sous
les espèces et apparences d'un être qui,
déjà, n'était plus un singe, mais qui n'était
pas encore un homme.
Le crâne, en effet, tenait le milieu entre
le crâne du singe anthropoïde, du gorille,
par exemple, et du sauvage primitif, ou
plutôt du microcéphale. La dent (une mo-
lairp énorme) appartenait au type simies-
que, mais le fémur ressemblait, à s'y mé-"
prendre, à l'os d'une cuisse humaine. C'é-
tait en tout cas le fémur d'un bipède fait,
non pas pour grimper aux arbres ou courir
à quatre pattes, mais, au contraire, pour
se tenir habituellement debout et marcher
sur les pieds de derrière, comme vous et
moi.
fr #
Malheureusement, la preuve n'avait point
été fournie que le fémur, le crâne et la
dent provenaient du même individu. Les
trois pièces avaient bien été trouvées au
même endroit, au milieu de produits volca-
niques charriés par les eaux, mais pas en-
semble 1
Aussi, des anatomistes aussi autorisés et
d'esprit aussi large que Virchôw, par exem-
ple, se refusèrent à accepter les conclu-
sions du docteur Dubois. Virchow alla mê-
me jusqu'à soutenir que si la calotte crâ-
nienne appartenait à un grand singe, le
fémur était celui d'un homme syphilitique.
Déjà 1
De leur côté, les géologues prouvèrent
que Je pilhecanthtrous ayant été découvert
dans un terrain de 1 âgé quaternaire Moyen,
'était le contemporain, ck rhomtne et ,ne.
pouvait, par conséquent, être son ancêtre.
Le pauvre docteur Dubois ne sut que ré-
pondre, de sorte que sa trouvaille, qui au-
rait pu lui valoir une gloire impérissable,
en resta là.
m»
Toute différente est une autre découverte,
qui vient d'être faite dans la Corrèze, au
lieu dit la Chapelle-aux-Saints, d'ossements
humains composant le squelette incomplet,,
mais facile k restaurer sans ambiguité,
d'un vieillard de petite taille (i m. 60)', dont
le crâne frappe par son aspect bestial et
ses caractères simiesques. -
Il s'agit incontestablement d'un homme,
mais d'un homme plus arriéré, non seule-
ment que tous les hommes actuels, Hotten-
tots, Papoos ou Fuégiens compris, mais
encore que tous les hommes fossiles dont on
a retrouvé jusqu'ici les vestiges, inférieur
même au fameux homme de Néanderthal,
qui passait pour ce que nous avions eu de
plue lointain et de plus défectueux en fait
d'ancêtres. ,
C'est la preuve que, à l'époque dite mous-
térienne, « il y a des mille et des cents
ans », vivait un être présentant, à l'état
rudimentaire tous les caractères de l'huma-
nité, mais encore très près de la bête. Si
près même que, s'il ne s'agissait pas d'un
anthropoïde, mais d'un carnassier"ou d'un
ruminant pas un naturaliste n'hésiterait
à y voir le spécimen d'une espèce nouvelle
inconnue. Si personne n'ose aller jusque-là,
c'est par respect, conscient ou inconscient,
du préjuge philosophico-religieux qui veut
que l'homme occupe une place à part dan.
la hiérarchie zoologique.
A
Il n'en est pas moins vrai que le bon
homme de la Chapelle-aux-Saints se rap
proche beaucoup plus des singes que n'im
porte quel autre échantillon présent ou pas-
sé, de l'espèce humaine. Ce n'est pas l'an-
neau manquant à la chaîne, ce n'est pas 15
pont entre le singe et l'homme, mais ces!
évidemment l'extrême commencement ds
l'homme, une ébauche d'homme.
Que le docteur Dubois prenne, Un jour.
ou l'autre, sa revanche, autrement dit que
quelqu'un ait la chance de mettre la main
sur de nouveaux débris assez nettement ca
ractérisés pour prouver que le pithecan
thropus erectus, notre soi-disant onclé à la
mode de Java, était nutre chose ef mieux
qu'un revenant imaginaire, et le cycle sers
bien près d'être définitivement fermé.
A
Le plus « rigolo » de l'histoire, c'est qu*
le mérite de faventure, qui pourrait biei
finir par flanquer par terre toutes les légen
des bibliques et tous les contes à dormir de
bout de la Genèse, revient à deux curés,
fabbé Bouyssonie et l'abbé Bardon !
La géologie, comme l'histoire, a parfoh
d'étranges ironies.
t. Emile Gautier.
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