Titre : La Lanterne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1884-01-09
Contributeur : Flachon, Victor. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328051026
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 janvier 1884 09 janvier 1884
Description : 1884/01/09 (N2454,A8). 1884/01/09 (N2454,A8).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7507136r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/07/2012
La Lanterne
ADMINISTRATION. RÉDACTION & ANNONCES
A PARIS
18 — Rue Kiehep — la
ABONNEMENTS
PARIS
TROIS MOIS. 5 FR.
SIX MOIS. 9 FE.
UN AN. i8FR.
JOURNAL POLITIQUE
QUOTIDIEN
UN NUMÉRO: 5 CENTIMES
ABONNEMENTS
CKPAItTSMENTS
TROIS MOIS. 6 VR.
SIX MOIS. 12 FE
UN AN. 24 FR,
HUITIÈME ANNÉE.—NUMÉRO 2454
Meroeedi 9 Janvier 1884
t23 nivôse an 91)
tea articles non insérés ne seront pa~t~ut
L'ANNÉE DE LA REVISION
Le jour où M. Jules Ferry a lancé
du haut de la tribune cette phrase :
« - L'année 1884 sera l'année des réfor-
mes constitutionnelles », il a étonné
amis, adversaires et indifférents.
On ne sait pas bien au juste s'il était
autorisé par le conseil des ministres à
lancer ce programme,ou bien si, autori-
taire à l'égard de ses collègues comme
il l'est à l'égard de la majorité de la
Chambre et du pays, ce mot n'est que
L'expression de son inspiration person-
nelle.
Nous ne pouvons croire cependant
qu'elle lui soit venue tout d'un coup et
que cette formule ne soit qu'un hasard
i improvisation.
s Evidemment, M. Jules Ferry devait y
avoir réfléchi auparavant; ce ne peut
être que volontairement, de propos dé-
libéré qu'il a mis cette idée en avant. Il
doit donc en avoir prévu toutes les con-
séquences et avoir un plan arrêté.
Mais quel peut être ce plan ? Là com-
mence la difficulté ; et le champ des
conjectures est d'autant plus vaste qu'il
est impossible de voir sur quelles bases
il peut s'appuyer.
Le 26 janvier 1882, M. Gambetta est
tombé sur la question de la limitation
des pouvoirs du Congrès.
M. Jules Ferry peut-il reprendre le
projet de M. Gambetta? Ne serait-ce
pas courir à un échec semblable?
Mais M. Jules Ferry avait voté le 26
janvier avec la minorité c'est-à-dire
pour M. Gambetta. Peut-il aujourd'hui
reprendre le projet de revision illimi-
tée ? Dans ce cas, ne serait-ce pas se
mettre à la remorque de M. Barodet? Il
est évident que telle ne peut-être l'in-
tention du chef du cabinet. ,-
Il est vrai que M. Jules Ferry se dit
que ce n'est pas sur la question de la
revision illimitée ou limitée qu'est tom-
bé en réalité M. Gambetta; qu'il avait
créé une équivoque tout simplement
pour ne pas tomber sur la question du
scrutin de liste ; qu'en fait, ce n'est que
sur cette question qu'il à été battu,
moins de six mois après les élections
de 1881, parce les députés ne voulaient
pas retourner sitôt devant leurs élec-
teurs; que maintenant, il aura soin
d'enlever la question du scrutin de liste
des réformes à opérer et que, par con-
séquent, la Chambre ;;votera pour une
revision limitée tout aussi facilement
ià'elle avait voté contre, il y a deux
anfe.
est la preuve que M. Jules Ferry a,
'::d ns sa majorité, une confiance absolue
jét qu'il la croit capable de le suivre dans
toutes les palinodies où il la conduira.
C'est flatteur pour elle.
Mais quand M. Jules Ferry va-t-il dé-
poser sa proposition de revision des lois
constitutionnelles ? Est-ce à la rentrée
de la Chambre ? On n'en parle pas.
Ce serait là, cependant, un point im-
portant à connaître, et, sans doute, on
lui posera des questions à ce sujet. Mais
il est probable que M. Jules Ferry n'est
pas très pressé. Il a posé la question de
la revision pour jeter un os à dévorer à
l'opinion publique. Tous les ans, il cher-
che un prétexte pour l'amuser; une
fois, c'était l'exécution des décrets ;
uis ~'a été l'ex
puis ç'a été l'expédition de Tunisie; au-
jourd hui, c'est l'expédition du Tonkin.
Il pense au quart d'heure de Rabelais,
au moment de la liquidation; et alors,
pour détourner l'attention de ce point,
il fait jaillir la question des réformes
constitutionnelles. C'est très malin.
C'est si malin même qu'il potirraêtre
pris à cette malice. On n'escamote pas
une question de cette importance. Mal-
gré la docilité de la Chambre, elle hési-
tera peut-être à devenir complice d'un
simple escamotage. Précisément parce
qu'on ne peut pas procéder tous les ans
à la revision de la Constitution, il faut
qu'elle soit assez sincère pour que les
dispositions prises puissent assurer à la
République un bail de longue durée.
Si la re vision se bornait à supprimer
les inamovibles du Sénat, à quelques
modifications de détail de ce genre, elle
n'en resterait pas moins une Constitu-
tion de structure monarchique, établie
non pas comme un instrument de ré-
formes, mais posée devant la Républi-
que comme un obstacle.
Faite par une assemblée monarchique,
elle porte toujours l'empreinte de ce
vice d'origine. Pour le faire disparaître,
il faudrait la reprendre de fond en com-
ble, et c'est ce qu'on ne fera pas, c'est ce
que ne peut, ni ne veut faire M. Jules
Ferry. les conservateurs
Il s'aliénera donc les conservateurs
qui. selon leur coutume, trouvent que
tout est pour le mieux et il ne se ral-
liera pas, les radicaux qui traiteront sa
politique constitutionnelle, de politique
de déception.
En admettant qu'il procède à la revi-
sion de la Constition cette année, avec
ou sans le scrutin de liste, qu'il arrive à
obtenir sans difficultés la revision li-
mitée qu'il désire, le lendemain de cette
re vision, la Chambre des députés n'aura
plus qualité pour siéger. Ce sera donc
une dissolu ion.
Oh ! nous savons que M. Jules Ferry
espère bien, en pratiquant largement la
candidature officielle, obtenir le retour
d'une majorité aussi docile que la ma-"
jorité actuelle, mais M. Jules Ferry
compte sans l'élection. La grande ma-
iorité des élections partielles qui ont eu
lieu depuis deux ans, sont des élections
radicales. Et alors que de viendra-t-il, en
admettant que la question du Tonkin
soit résolue à son honneur, avec une
Constitution à peu près aussi boiteuse
que la Constitution actuelle ? Mais n'an- ,
ticipions pas. Í
Quand M. Jules Ferry va venir appor-
ter devant la Chambre ce projet de re-
vision qui a pour conséquence inévita-
ble la dissolution, que vont dire les dé-
putés qui espèrent achever tranquille-
ment leur carrière sous sa direction?
Et si peu scrupuleux qu'ils soient, com-
ment vont-ils parvenir à concilier leur
vote du 26 janvier 1882, avec le vote
qu'il va leur demander?
LES COULISSES
DE LA POLITIQUE
On avait annoncé pour la rentrée un incident
Clovis Hugues; il n'y aura point d'incident
Clovis Hugues. Comme tous les députés, M.
Clovis Hugues avait reçu une lettre circulaire
lui faisant connaître l'heure de la séance, selon
la formule générale, mais il a dû, si nous som-
mes bien informés, en recevoir une autre, lui
rappelant le cas particulier dans lequel il se
trouve placé; et, M. Clovis Hugues a trop de bon
sens pour aller s'offrir en spectacle aux oadauds
émerveillés.
*
* *
Fort peu de monde au Palais-Bourbon. C'est à
peine si nous y avons compté dans la journée
une cinquantaine de députés qui, pour la plu-
part, n'ont point quitté Paris pendant ces courtes
vacances;
On se demande naturellement s'il y aura pro-
rogation, et l'on est généralement d'accord qu une
pareille mesure produirait le plus piteux effet,
alors que tant de lois sont sur le chantier, que
les électeurs attendent avec une impatience qui
commence à tourner à l'agacement. Croyez-nous,
messieurs les députés, mettez-vous à la besogne
sans perdre une heure, il est grand temps..
*
« Eh bien ! A quand la revision de la Consti-
» tution ?» — « Vous y croyez donc ? » — « Il
» faudra pourtant accoucher de quelque chose,
» après tant de promesses. » — « Vous êtes naïf.
» C'était le meilleur moyen d'enterrer l'affaire.»
- oc Comment l'entendez-vous? » — a C'est bien
» simple : on commencera par le Sénat avec un
» bon petit projet bien limité, déterminant d'une
» façon bien étroite les attributions du Congrès;
» puis on viendra dire à la Chambre, avec la
» bouche en cœur: Nous sommes gens de pro-
» messe, voyez plutôt ; mais voilà tout ce que
» nous avons pu obtenir. C'est à prendre ou à
» laisser. Comme le petit projet du Sénat ne con-
» tiendra aucune réforme sérieuse, les républi-
» cains de la Chambre protesteront. Aussitôt M.
a Ferry de s'écrier: Vous voyez bien qu'ils la
» demandaient pour ne pas l'obtenir ; nous en
» appelons au pays ! Probablement la majorité,
» ,tout émue, se dira: c'est pourtant vrai, ça ! et
a votera n'importe quoi, ou bien elle repoussera
» la chose et, dans les deux cas, le tour sera
» joué. #
W
* *
Naturellement, on cause des élections du bu-
reau, et l'on en dit de belles; si l'on en croyait
les purs du grand U, il ne resterait personne de-"
bout qui n'eût pas juré fidélité à M. Spuller et!
dévouement inaltérable à M. Jules Ferry.
Pas un n'est épargné, pas même l'honorable
M. Brisson, bien qu'on en cause un peu moins
haut que du merm fretin.
On fera sans doute quelque exception en fa-
veur du petit u; mais pour la gauche radicale
et l'extrême gauche, il n'y a pas ce pardon. « As-
sez, messieurs ! et complétez ainsi l'œuvre de
conciliation si bien commencée !»
Avant la séance, tous les groupes sont convo-
qués pour causer de la grosse affaire.
Le groupe de l'autonomie communale et un;
certain nombre d'indépendants se sont réunis'
hier, comme nous l'avons annoncé. Après une
longue discussion,dans laquelle la question de
la prorogation des élections municipales a été
examinée sous toutes ses faces, la réunion a
adopté la proposition suivante, présentée par
M. Michelin :
Les membres présents décident qn'uno protesta-
tion contre la violation du droit par les-pouvoirs
publics en raison de la prorogation du mandat mu-
nicipal, sera adressée à la population parisienne.
Une commission sera nommée pour rédiger cette
protestation dont les termes seront discutés dans
une réunion qui aura lieu jeudi.
Une commission composée de quatre mem<
bres a été aussitôt nommée.
PETITE BOURSE DU SOIR
3 0/0 76 31 Lots Turcs 41 25
3 0/0 amortis Egypte 343
4 1/2 0/0. 106 6f> RioTinto 495
Ha ien. S0 70 Ext. 4 0/0 55 13/3*
Turc. 880 Panama
Suez. Phénix.
Banque ottom.. 656 Foncier 1.24»
LA SOIF DES AVENTURES
L'Angleterre vient de donner une nouvelle
preuve do son habileté diplomatique. Mise en.
demeure par le khédive, d'assurer d'une ma-
nière efficace le protectorat qu'elle prétendait
exercer sur l'Egypte, après la victoire si facile
de Tell-el-Kébir,"l'Angleterre n'entend sacrifier
aucun de ses soldats pour combattre le Madhi.
Elle engage même le khédive à renoncer à la
possessiou^u Soudan oriental.
Bien plus, M. Baring, le plénipotentiaire an,
glais, aurait déclaré que son gouvernement ne
s'opposerait pas à la rétrocession du Soudan
à la Turquie, à la condition que les troupes,
envoyées par la Porte, contre le Madhi, na
s'arrêtassent pas en Egypte.
L'Angleterre estime maintenant que ce se-
rait une folie à elle de vouloir engager une
expédition au cœur de l'Afrique ; elle conti-
nuera à occuper le delta du Nil ; cela lui suf-
fit. Mais, que d'autres plus téméraires veuil«
lent conquérir le Soudan, cela lui importe peu,
et du moment que les troupes turques ne nui4,
ront pas à ses intérêts et à son prestige dans
la capitale égyptienne, libre au sultan d'aller
combattre le Madhi. -
La Turquie paraîtrait donc disposée à ac-
cepter ce rôle qui, après tout, lui revient do
droit, puisqu'elle est censée exercer sa suze-
raineté sur l'Egypte. Elle se prête d'autant
mieux à cette combinaison qu'elle pense y
trouver l'occasion de ressaisir une partie de
son influence sur tous les croyants. Personna
ne pouvait donc songer qu'une autre puis-
sance voudrait lui disputer la lourde mission
qu'elle accepte et dont le résultat est si aléa-
toire.
Eh bien, il parait cependant qu'il se trouve
des hommes d'E at français carressant ce
rêve et qui entendent s'ériger en protecteurs
du khédive. L'aventure si laquelle l'Angleterre
refuse de s'associer, eux la revendiquent.
FEUILLETON DU 9 JANVIER 1884
■ — —
67
Le Point Noir
——— 1
PREMIÈRE PARTIE f
LE TRONC DES PAUVRES
XLIV 1
Rue] du Puuits-de-l'Hermite
(Suite)
Paul de Richemond alluma la bougie,
prit le bougeoir et poussa la porte que
nous venons de désigner, laquelle condui-
sait à une pièce assez grande, et fort ri-
chement meublée.
C'était une chambre à coucher, dont le
meuble était d'ébène, garni de satin bleu.
En lace du lit se dressait une de ces
vastes armoires à glace à trois pans, si
commodes à la toilette des dames.
Un immense divan garnissait tout un
côté du mur, avec une profusion de cous-
sins, entre l'armoire et la cheminée, riche-
ment garnie de candélabres et d'une pen-
dule eu bronze doré, dont les aiguilles
s'étaient arrêtées, marquant deux heures
moins le quart.
Entre les candélabres et la pendule se
dressaient deux de ces admirables terres
cuites.sorties des Tuileries de Montchanin,
que tout le monde connaît.
L'une représentait Diane de Poitiers,
nue.
C'était un véritable îpetit che f-d'œuvre.
L'autre, un gladiateur antique, égale-
ment nu.
Le lit se drapait dans d'épais rideaux
de satin bleu, comme tout l'ameublement,
brochés à la main et garnis de dentelles
blanches.
Près du lit, une fenêtre donnant sur la
cour et close par des volets pleins.
Entre la fenêtre et le lit, une petite bi-
bliothèque de boule, chastement fermée de
rideaux de soie, où l'on eût trouvé, si on
l'eût visitée, une collection fort complète
de tous ces ouvrages défendus, grossière-
ment licencieux ou immondes, dont cer-
taines imaginations ont besoin de se re-
paître, et de 'tous ces dessins, de toutes
ces photographies, que de pâles voyous
vous offrent à voix basse, dans les gale-
ries du Palais-Royal ou dans les passages
couverts, hantés par les tilles et par leurs
clients habituels.
Paul de Richemond était fort bien mon-
té de toutes ces ordures dont il était
friand, qu'il avait empruntées à sa biblio-
thèque personnelle secrète de la rue
Saint-Dominique, que les honnêtes gens
n'introduisent point dans le domicile con-
Cugal, et dont il inondait volontiers son
alcôve, à l'usage de sa femme légitime,
aussi bien chez lui que dans cette cham-
bre en ville destinée à ses rendez-vous
avec Diane.
Un guéridon, au milieu de la pièce, un
petit lustre, complétaient l'ameublement.
Paul alluma les candélabres de la che-
minée, dont les dix bougies jetèrent une
vive clarté à travers la pièce.
— A tout hasard,.se dit-il, après un re-
gard jeté autour de lui, pour voir si cha-
que chose était à sa place, — je vais ou-
vrir la porte de la cour.
C'est par là, sans doute, qu'arrivera An-
toine Caussade.
Et, allant à la tête du lit, il ouvrit un
placard, où pendaient divers peignoirs et
déshabillés galants de femme à la mode.
Il écarta de la main ces objets tout
parfumés d'odeurs pénétrantes, parmi
lesquelles se distinguaient les arômes dé-
licats de l'opoponax et de l'eau du docteur
Faust, les senteurs préférées de la com-
tesse de Fernic, — et l'on put apercevoir
une seconde porte, parfaitement dissimu-
lée, maintenue par deux forts verrous
qu'il tira.
Alors, prenant une clef suspendue à un
clou, sur le côté du faux placard, il ouvrit
une petite serrure et poussa la porte dont
il franchit le seuil. - t- ~',1~K!~'
une petite la seuil.. ';v.
Paul do Richemond se trouvait dana
une grande cour plantée d'ormes, celle-là
même qu'enfermait le mur en façade sur
la rue du Puits-de-l'Hermite.
A droite, on apercevait la porte cochère,
à gauche, le corps de bâtiment nrincipal.
En face, la loge du concierge, où l'on
voyait voir briller une lumière.
Le vicomte traversa vivement la cour et
pénétra dans la loge. où une femme âgée
d'une soixantaine d'années, le nez armé
d'une paire de besicles, lisait un journal.
Salut, madame Louis,—dit-il à la brave
femme, qui avait sursauté de surprise à sa
vue.
— Ah ! c'est vous, monsieur Germain 1
— s'écria-t-elle en le reconnaissant - Vous
m'avez fait une peur !.
Vous voici donc de retour ! — je croyais
que vous ne reviendriez plus !
— Voici plus d'un an, en effet, que vous
ne m'avez vue; — j'arrive d'Amérique.
— Et vous allez nous rester, cette fois ?
— Peut-être. cela dépendra.
-- Vous avez pu constater que j'avais eu
soin de votre petit ménage, comme si vous
auriez été là !
- Oui, madame Louis. — Tout est dans
un ordre parfait.
Aussi, je viens vous payer une nou-
velle année d'avance du loyer, et vous in-
demniser de vos bons soins.
Les comptes furent vite établis, Paul en
Richemond étant Dressé et payant de
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SIX MOIS. 9 FE.
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UN NUMÉRO: 5 CENTIMES
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TROIS MOIS. 6 VR.
SIX MOIS. 12 FE
UN AN. 24 FR,
HUITIÈME ANNÉE.—NUMÉRO 2454
Meroeedi 9 Janvier 1884
t23 nivôse an 91)
tea articles non insérés ne seront pa~t~ut
L'ANNÉE DE LA REVISION
Le jour où M. Jules Ferry a lancé
du haut de la tribune cette phrase :
« - L'année 1884 sera l'année des réfor-
mes constitutionnelles », il a étonné
amis, adversaires et indifférents.
On ne sait pas bien au juste s'il était
autorisé par le conseil des ministres à
lancer ce programme,ou bien si, autori-
taire à l'égard de ses collègues comme
il l'est à l'égard de la majorité de la
Chambre et du pays, ce mot n'est que
L'expression de son inspiration person-
nelle.
Nous ne pouvons croire cependant
qu'elle lui soit venue tout d'un coup et
que cette formule ne soit qu'un hasard
i improvisation.
s Evidemment, M. Jules Ferry devait y
avoir réfléchi auparavant; ce ne peut
être que volontairement, de propos dé-
libéré qu'il a mis cette idée en avant. Il
doit donc en avoir prévu toutes les con-
séquences et avoir un plan arrêté.
Mais quel peut être ce plan ? Là com-
mence la difficulté ; et le champ des
conjectures est d'autant plus vaste qu'il
est impossible de voir sur quelles bases
il peut s'appuyer.
Le 26 janvier 1882, M. Gambetta est
tombé sur la question de la limitation
des pouvoirs du Congrès.
M. Jules Ferry peut-il reprendre le
projet de M. Gambetta? Ne serait-ce
pas courir à un échec semblable?
Mais M. Jules Ferry avait voté le 26
janvier avec la minorité c'est-à-dire
pour M. Gambetta. Peut-il aujourd'hui
reprendre le projet de revision illimi-
tée ? Dans ce cas, ne serait-ce pas se
mettre à la remorque de M. Barodet? Il
est évident que telle ne peut-être l'in-
tention du chef du cabinet. ,-
Il est vrai que M. Jules Ferry se dit
que ce n'est pas sur la question de la
revision illimitée ou limitée qu'est tom-
bé en réalité M. Gambetta; qu'il avait
créé une équivoque tout simplement
pour ne pas tomber sur la question du
scrutin de liste ; qu'en fait, ce n'est que
sur cette question qu'il à été battu,
moins de six mois après les élections
de 1881, parce les députés ne voulaient
pas retourner sitôt devant leurs élec-
teurs; que maintenant, il aura soin
d'enlever la question du scrutin de liste
des réformes à opérer et que, par con-
séquent, la Chambre ;;votera pour une
revision limitée tout aussi facilement
ià'elle avait voté contre, il y a deux
anfe.
est la preuve que M. Jules Ferry a,
'::d ns sa majorité, une confiance absolue
jét qu'il la croit capable de le suivre dans
toutes les palinodies où il la conduira.
C'est flatteur pour elle.
Mais quand M. Jules Ferry va-t-il dé-
poser sa proposition de revision des lois
constitutionnelles ? Est-ce à la rentrée
de la Chambre ? On n'en parle pas.
Ce serait là, cependant, un point im-
portant à connaître, et, sans doute, on
lui posera des questions à ce sujet. Mais
il est probable que M. Jules Ferry n'est
pas très pressé. Il a posé la question de
la revision pour jeter un os à dévorer à
l'opinion publique. Tous les ans, il cher-
che un prétexte pour l'amuser; une
fois, c'était l'exécution des décrets ;
uis ~'a été l'ex
puis ç'a été l'expédition de Tunisie; au-
jourd hui, c'est l'expédition du Tonkin.
Il pense au quart d'heure de Rabelais,
au moment de la liquidation; et alors,
pour détourner l'attention de ce point,
il fait jaillir la question des réformes
constitutionnelles. C'est très malin.
C'est si malin même qu'il potirraêtre
pris à cette malice. On n'escamote pas
une question de cette importance. Mal-
gré la docilité de la Chambre, elle hési-
tera peut-être à devenir complice d'un
simple escamotage. Précisément parce
qu'on ne peut pas procéder tous les ans
à la revision de la Constitution, il faut
qu'elle soit assez sincère pour que les
dispositions prises puissent assurer à la
République un bail de longue durée.
Si la re vision se bornait à supprimer
les inamovibles du Sénat, à quelques
modifications de détail de ce genre, elle
n'en resterait pas moins une Constitu-
tion de structure monarchique, établie
non pas comme un instrument de ré-
formes, mais posée devant la Républi-
que comme un obstacle.
Faite par une assemblée monarchique,
elle porte toujours l'empreinte de ce
vice d'origine. Pour le faire disparaître,
il faudrait la reprendre de fond en com-
ble, et c'est ce qu'on ne fera pas, c'est ce
que ne peut, ni ne veut faire M. Jules
Ferry. les conservateurs
Il s'aliénera donc les conservateurs
qui. selon leur coutume, trouvent que
tout est pour le mieux et il ne se ral-
liera pas, les radicaux qui traiteront sa
politique constitutionnelle, de politique
de déception.
En admettant qu'il procède à la revi-
sion de la Constition cette année, avec
ou sans le scrutin de liste, qu'il arrive à
obtenir sans difficultés la revision li-
mitée qu'il désire, le lendemain de cette
re vision, la Chambre des députés n'aura
plus qualité pour siéger. Ce sera donc
une dissolu ion.
Oh ! nous savons que M. Jules Ferry
espère bien, en pratiquant largement la
candidature officielle, obtenir le retour
d'une majorité aussi docile que la ma-"
jorité actuelle, mais M. Jules Ferry
compte sans l'élection. La grande ma-
iorité des élections partielles qui ont eu
lieu depuis deux ans, sont des élections
radicales. Et alors que de viendra-t-il, en
admettant que la question du Tonkin
soit résolue à son honneur, avec une
Constitution à peu près aussi boiteuse
que la Constitution actuelle ? Mais n'an- ,
ticipions pas. Í
Quand M. Jules Ferry va venir appor-
ter devant la Chambre ce projet de re-
vision qui a pour conséquence inévita-
ble la dissolution, que vont dire les dé-
putés qui espèrent achever tranquille-
ment leur carrière sous sa direction?
Et si peu scrupuleux qu'ils soient, com-
ment vont-ils parvenir à concilier leur
vote du 26 janvier 1882, avec le vote
qu'il va leur demander?
LES COULISSES
DE LA POLITIQUE
On avait annoncé pour la rentrée un incident
Clovis Hugues; il n'y aura point d'incident
Clovis Hugues. Comme tous les députés, M.
Clovis Hugues avait reçu une lettre circulaire
lui faisant connaître l'heure de la séance, selon
la formule générale, mais il a dû, si nous som-
mes bien informés, en recevoir une autre, lui
rappelant le cas particulier dans lequel il se
trouve placé; et, M. Clovis Hugues a trop de bon
sens pour aller s'offrir en spectacle aux oadauds
émerveillés.
*
* *
Fort peu de monde au Palais-Bourbon. C'est à
peine si nous y avons compté dans la journée
une cinquantaine de députés qui, pour la plu-
part, n'ont point quitté Paris pendant ces courtes
vacances;
On se demande naturellement s'il y aura pro-
rogation, et l'on est généralement d'accord qu une
pareille mesure produirait le plus piteux effet,
alors que tant de lois sont sur le chantier, que
les électeurs attendent avec une impatience qui
commence à tourner à l'agacement. Croyez-nous,
messieurs les députés, mettez-vous à la besogne
sans perdre une heure, il est grand temps..
*
« Eh bien ! A quand la revision de la Consti-
» tution ?» — « Vous y croyez donc ? » — « Il
» faudra pourtant accoucher de quelque chose,
» après tant de promesses. » — « Vous êtes naïf.
» C'était le meilleur moyen d'enterrer l'affaire.»
- oc Comment l'entendez-vous? » — a C'est bien
» simple : on commencera par le Sénat avec un
» bon petit projet bien limité, déterminant d'une
» façon bien étroite les attributions du Congrès;
» puis on viendra dire à la Chambre, avec la
» bouche en cœur: Nous sommes gens de pro-
» messe, voyez plutôt ; mais voilà tout ce que
» nous avons pu obtenir. C'est à prendre ou à
» laisser. Comme le petit projet du Sénat ne con-
» tiendra aucune réforme sérieuse, les républi-
» cains de la Chambre protesteront. Aussitôt M.
a Ferry de s'écrier: Vous voyez bien qu'ils la
» demandaient pour ne pas l'obtenir ; nous en
» appelons au pays ! Probablement la majorité,
» ,tout émue, se dira: c'est pourtant vrai, ça ! et
a votera n'importe quoi, ou bien elle repoussera
» la chose et, dans les deux cas, le tour sera
» joué. #
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Naturellement, on cause des élections du bu-
reau, et l'on en dit de belles; si l'on en croyait
les purs du grand U, il ne resterait personne de-"
bout qui n'eût pas juré fidélité à M. Spuller et!
dévouement inaltérable à M. Jules Ferry.
Pas un n'est épargné, pas même l'honorable
M. Brisson, bien qu'on en cause un peu moins
haut que du merm fretin.
On fera sans doute quelque exception en fa-
veur du petit u; mais pour la gauche radicale
et l'extrême gauche, il n'y a pas ce pardon. « As-
sez, messieurs ! et complétez ainsi l'œuvre de
conciliation si bien commencée !»
Avant la séance, tous les groupes sont convo-
qués pour causer de la grosse affaire.
Le groupe de l'autonomie communale et un;
certain nombre d'indépendants se sont réunis'
hier, comme nous l'avons annoncé. Après une
longue discussion,dans laquelle la question de
la prorogation des élections municipales a été
examinée sous toutes ses faces, la réunion a
adopté la proposition suivante, présentée par
M. Michelin :
Les membres présents décident qn'uno protesta-
tion contre la violation du droit par les-pouvoirs
publics en raison de la prorogation du mandat mu-
nicipal, sera adressée à la population parisienne.
Une commission sera nommée pour rédiger cette
protestation dont les termes seront discutés dans
une réunion qui aura lieu jeudi.
Une commission composée de quatre mem<
bres a été aussitôt nommée.
PETITE BOURSE DU SOIR
3 0/0 76 31 Lots Turcs 41 25
3 0/0 amortis Egypte 343
4 1/2 0/0. 106 6f> RioTinto 495
Ha ien. S0 70 Ext. 4 0/0 55 13/3*
Turc. 880 Panama
Suez. Phénix.
Banque ottom.. 656 Foncier 1.24»
LA SOIF DES AVENTURES
L'Angleterre vient de donner une nouvelle
preuve do son habileté diplomatique. Mise en.
demeure par le khédive, d'assurer d'une ma-
nière efficace le protectorat qu'elle prétendait
exercer sur l'Egypte, après la victoire si facile
de Tell-el-Kébir,"l'Angleterre n'entend sacrifier
aucun de ses soldats pour combattre le Madhi.
Elle engage même le khédive à renoncer à la
possessiou^u Soudan oriental.
Bien plus, M. Baring, le plénipotentiaire an,
glais, aurait déclaré que son gouvernement ne
s'opposerait pas à la rétrocession du Soudan
à la Turquie, à la condition que les troupes,
envoyées par la Porte, contre le Madhi, na
s'arrêtassent pas en Egypte.
L'Angleterre estime maintenant que ce se-
rait une folie à elle de vouloir engager une
expédition au cœur de l'Afrique ; elle conti-
nuera à occuper le delta du Nil ; cela lui suf-
fit. Mais, que d'autres plus téméraires veuil«
lent conquérir le Soudan, cela lui importe peu,
et du moment que les troupes turques ne nui4,
ront pas à ses intérêts et à son prestige dans
la capitale égyptienne, libre au sultan d'aller
combattre le Madhi. -
La Turquie paraîtrait donc disposée à ac-
cepter ce rôle qui, après tout, lui revient do
droit, puisqu'elle est censée exercer sa suze-
raineté sur l'Egypte. Elle se prête d'autant
mieux à cette combinaison qu'elle pense y
trouver l'occasion de ressaisir une partie de
son influence sur tous les croyants. Personna
ne pouvait donc songer qu'une autre puis-
sance voudrait lui disputer la lourde mission
qu'elle accepte et dont le résultat est si aléa-
toire.
Eh bien, il parait cependant qu'il se trouve
des hommes d'E at français carressant ce
rêve et qui entendent s'ériger en protecteurs
du khédive. L'aventure si laquelle l'Angleterre
refuse de s'associer, eux la revendiquent.
FEUILLETON DU 9 JANVIER 1884
■ — —
67
Le Point Noir
——— 1
PREMIÈRE PARTIE f
LE TRONC DES PAUVRES
XLIV 1
Rue] du Puuits-de-l'Hermite
(Suite)
Paul de Richemond alluma la bougie,
prit le bougeoir et poussa la porte que
nous venons de désigner, laquelle condui-
sait à une pièce assez grande, et fort ri-
chement meublée.
C'était une chambre à coucher, dont le
meuble était d'ébène, garni de satin bleu.
En lace du lit se dressait une de ces
vastes armoires à glace à trois pans, si
commodes à la toilette des dames.
Un immense divan garnissait tout un
côté du mur, avec une profusion de cous-
sins, entre l'armoire et la cheminée, riche-
ment garnie de candélabres et d'une pen-
dule eu bronze doré, dont les aiguilles
s'étaient arrêtées, marquant deux heures
moins le quart.
Entre les candélabres et la pendule se
dressaient deux de ces admirables terres
cuites.sorties des Tuileries de Montchanin,
que tout le monde connaît.
L'une représentait Diane de Poitiers,
nue.
C'était un véritable îpetit che f-d'œuvre.
L'autre, un gladiateur antique, égale-
ment nu.
Le lit se drapait dans d'épais rideaux
de satin bleu, comme tout l'ameublement,
brochés à la main et garnis de dentelles
blanches.
Près du lit, une fenêtre donnant sur la
cour et close par des volets pleins.
Entre la fenêtre et le lit, une petite bi-
bliothèque de boule, chastement fermée de
rideaux de soie, où l'on eût trouvé, si on
l'eût visitée, une collection fort complète
de tous ces ouvrages défendus, grossière-
ment licencieux ou immondes, dont cer-
taines imaginations ont besoin de se re-
paître, et de 'tous ces dessins, de toutes
ces photographies, que de pâles voyous
vous offrent à voix basse, dans les gale-
ries du Palais-Royal ou dans les passages
couverts, hantés par les tilles et par leurs
clients habituels.
Paul de Richemond était fort bien mon-
té de toutes ces ordures dont il était
friand, qu'il avait empruntées à sa biblio-
thèque personnelle secrète de la rue
Saint-Dominique, que les honnêtes gens
n'introduisent point dans le domicile con-
Cugal, et dont il inondait volontiers son
alcôve, à l'usage de sa femme légitime,
aussi bien chez lui que dans cette cham-
bre en ville destinée à ses rendez-vous
avec Diane.
Un guéridon, au milieu de la pièce, un
petit lustre, complétaient l'ameublement.
Paul alluma les candélabres de la che-
minée, dont les dix bougies jetèrent une
vive clarté à travers la pièce.
— A tout hasard,.se dit-il, après un re-
gard jeté autour de lui, pour voir si cha-
que chose était à sa place, — je vais ou-
vrir la porte de la cour.
C'est par là, sans doute, qu'arrivera An-
toine Caussade.
Et, allant à la tête du lit, il ouvrit un
placard, où pendaient divers peignoirs et
déshabillés galants de femme à la mode.
Il écarta de la main ces objets tout
parfumés d'odeurs pénétrantes, parmi
lesquelles se distinguaient les arômes dé-
licats de l'opoponax et de l'eau du docteur
Faust, les senteurs préférées de la com-
tesse de Fernic, — et l'on put apercevoir
une seconde porte, parfaitement dissimu-
lée, maintenue par deux forts verrous
qu'il tira.
Alors, prenant une clef suspendue à un
clou, sur le côté du faux placard, il ouvrit
une petite serrure et poussa la porte dont
il franchit le seuil. - t- ~',1~K!~'
une petite la seuil.. ';v.
Paul do Richemond se trouvait dana
une grande cour plantée d'ormes, celle-là
même qu'enfermait le mur en façade sur
la rue du Puits-de-l'Hermite.
A droite, on apercevait la porte cochère,
à gauche, le corps de bâtiment nrincipal.
En face, la loge du concierge, où l'on
voyait voir briller une lumière.
Le vicomte traversa vivement la cour et
pénétra dans la loge. où une femme âgée
d'une soixantaine d'années, le nez armé
d'une paire de besicles, lisait un journal.
Salut, madame Louis,—dit-il à la brave
femme, qui avait sursauté de surprise à sa
vue.
— Ah ! c'est vous, monsieur Germain 1
— s'écria-t-elle en le reconnaissant - Vous
m'avez fait une peur !.
Vous voici donc de retour ! — je croyais
que vous ne reviendriez plus !
— Voici plus d'un an, en effet, que vous
ne m'avez vue; — j'arrive d'Amérique.
— Et vous allez nous rester, cette fois ?
— Peut-être. cela dépendra.
-- Vous avez pu constater que j'avais eu
soin de votre petit ménage, comme si vous
auriez été là !
- Oui, madame Louis. — Tout est dans
un ordre parfait.
Aussi, je viens vous payer une nou-
velle année d'avance du loyer, et vous in-
demniser de vos bons soins.
Les comptes furent vite établis, Paul en
Richemond étant Dressé et payant de
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