Titre : Le Messager du Midi : journal du soir
Éditeur : [s.n.] (Montpellier)
Date d'édition : 1890-08-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34407648z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 août 1890 17 août 1890
Description : 1890/08/17 (A43,N227). 1890/08/17 (A43,N227).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG34 Collection numérique : BIPFPIG34
Description : Collection numérique : Collections de Montpellier... Collection numérique : Collections de Montpellier Méditerranée Métropole
Description : Collection numérique : Presse locale ancienne Collection numérique : Presse locale ancienne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7378319p
Source : Montpellier Méditerranée Métropole - Médiathèque centrale Emile Zola, 1540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/10/2021
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D'autorité du tribunal civil de
Montpellier, au palais de jus
tice, le samedi 13 septembre
. 1890, à dix heures du matin
et suivantes si besoin est.
Un jugement contradictoire
ment rendu par le tribunal civil
de Montpellier le dixjuillet 1890,
enregistré, expédié en forme exé
cutoire,
Entre : 1° dame Félicité Pauze,
sans profession, veuve du sieur
Jean Baptiste Moscou ; 2» dame
Marie Pauze, sans profession,
épouse du sieur Jean Trusson,
marchand de machines agricoles;
3° ledit sieur Trusson, agisssant
tant pour l'autorisation maritale
qu'en sa meilleure qualité de
droit; 4° aieur Alphonse Trus
son, majeur, commerçant ; 5°
demoiselle Rachel Trusson, ma
jeure, sans profession ; 6° demoi
selle Marguerite Moscou, ma
jeure, sans profession ; 7. de
moiselle Isabelle Moscou, ma
jeure, sans profession tous les
ci-dessus nommés domiciliés à
Cette ; 8° sieur Louis Dufour, né
gociant; 9° sieur Albert Dufour,
aussi négociant. tous les deux
najeurs; 10. sieur Emile Arifond,
majeur, cocher, ces trois der
niers domiciliés à Montpellier ;
11. le sieur Henri-Victor Arifond,
peintre, domicilié à Alger, rampe
Vallée, numéro 28.
Et le sieur Louis Tourrez, mar
chand forain, domicilié à Floren
sac, pris en qualité de tuteur
légal de sa lille mineure Marie
Louise-Reine Tourrez.
A, entre autre disposition, or
donné le partage en la forme de
droit et selon les droits des par
ties de la succession de la dame
Marie Véroly, Veuve de Frédéric
Poulinet, à la vente de l'immeu
ble ci-après désigné, devant le
Tribunal civil de Montpellier.
Désignation de l'immeuble à
vendre
Il consiste en une partie de
maison, située dans l'enceinte de
la ville de Tarascon, canton du
dit (Bouches-du-Rhône), rue du
Refuge et rue Porte-Neuve, nu
méros 870, 871 et 872 du plan ca
dastrai.
La partie de maison présente
ment mise en vente est celle qui
porte le n° 871 et qui est située
sur la rne Porte-Neuve, qu'elle
commence, au milieu du corps
entier. Elle touche du levant Pé
trv, ci-devant méme corps du
Midi la rue Porte- Neuve, du nord
Vigan, ci-devaut même corps. et
du couchant la rue du Refuge.
Cette partie de maison com
prend au rez-de-chaussée une
cuisine, sous la ciisine une cave;
au premier étage au-dessus de la
cuisine, une chambre, et au des
sus de cette chambre, un grenisr.
L'escalier qui dessert les étages
supérieurs de cette maison, est
commun avec le sieur Pierre Pé
try, et est entretenu à frais com
muns,
Ensemble le lot sur lequel cette
partie de maison est construite.
Le cahier des charges devant
régir la vente de cet immeuble a
été déposé au greffe du tribunal
civil de Montpellier, le 11 août
1890.
Les sommations prescrites par
la loi de prendre communication
de ce cahier des charges et d'as
sister à la lecture et publication,
ainsi qu'à la vente ont été faites
tant audit sieur Tourrez és qua
Hté, qu'au sieur Emile Arifond,
loueur do voitures, domicilié à
Montpellier, comme subrogé-tu
teur de la mineure Tourrez.
En conséquence, toutes les for
malités imposées par la loi
ayant été remplies, le public est
prévenu que la samedi treize
septembre. 1890, à dix heures
précises du matin et suivantes si
besoin est,en l'audience des criées
du tribunal civil de Montpellier,
tenue dans une des salles du pa
lais de justice de ladite ville par
M. Aldebert, juge audit tribunal,
à ces fins commis, et en cas d'ab
sence ou d'empêchement par le
premier juge requis, il sera ad
jugé au plus offrant et dernier
enchérisseur, en outre des clau
ses et conditions du cahier des
charges, l'immeuble ci-dessus dé
signé, en un seul lot, sur la mise
à prix de 500 fr., ci 500 fr.
S'adresser pour plus amples
renseignements :
1° A M° Viel, avoué à Mont
pellier, rue de l'Argenterie, 20,
poursuivant la vente ;
2° Et à Me Abric, aussi avoué à
Montpellier, rue du Palais, 17,
colicitant.
Montpellier, le 12 août 1890.
Paul VIEL, avoué, signé.
Enregistré à Montpellier C3 12
août 1890, f. 88, c. 2,094. Reçu
i fr, 88, décimes compris.
ROSSELEOTTY, receveur, signè.
Étude de Ms FOULQUIER, avoué
à Montpellier, rue du Palais,
n" 12.
VENTE
sur saisie immobilière
Au palais de justice à Montpellier,
le samedi 30 août 1890, à dix
heures précises du matin.
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Ledit immeuble saisi-exproprié
contre et sur la tête du sieur
Do2oh8o, propriôtairo î* Mèza
S'adresser pour plus amples
renseignements à Ma Foulquier,
avoué à Montpellier, rue du Pa
lais, 12, poursuivant la vente.
Pour extrait conforme :
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FEUILLETON DU MESSAGER DU MIDI
(N<> 48,
Le sergent Keui
(Par Pierre SALES
» Je m'étais approché; il m'aperçut et
h'onça les sourcils. Mais je demeurai très
tranquillement à le regarder. Cette inspec
tion terminée, il resta très longtemps dans
les cases, voyant si ses hommes étaient
bien couchés, bien nourris. Je guettais sa
sortie. Il passa devant moi, me salua, mais
ne s'arrêta même pas pour me donner une
poignée de main. Je le suivis. Et il était à
peine revenu à son logement que je m'y
présentais. Il me reçut très brusquement :
» — Que voulez-vous ?
» — Vous demander quelques instants
d'entretien, mon colonel.
> — Je vous ai prévenu qu'à terre, il
me serait impossible de vous voir. Tout
mon temps appartient à mes soldat...
» — Aussi est-ce à se titre que je me pré
sente chez vous, mon colonel.
» — Hein !... Que voulez-vous dire ?
» — Mon colonel, vous savez que je n'ai
pas accompli mon service militaire...
i — Eh bien?
, — je vous demande de l'accomplir
sous vos ordres!...
» — Ah! s'écria-t-il avec un accent déses
péré, voilà bien ce que je craignais!
» II se mit à marcher à grands pas, eu
proie à une violente colère : .
» — Je n'aurais pas dû vous parler, sur
ce bateau. Je n'ai pas été maître de moi...
Et maint nant, vous me demandez une
chose insensée !... Jeune homme, je vous
en supplie, renoncez à ce projet! Vous
tueriez votre mère de chagrin, et j'en au
rais la responsabilité !
» — Mon colonel, ma résolution est for
melle; je ne puis résister à la force qui me
pousse, je veux me battre!
» — On ne fait pas son année de volon
tariat dans une troupe qui est hors de
France. . .
» — Ce n'est pas mon volontariat que je
veux faire. Je veux m'engager sérieuse
ment, je ne veux pas d'autre métier que
celui de soldat... N'est-ce pas le plus
noble?
» Vous n'avez sûrement pas les papiers
nécessaires pour vous engager...
» — Aussi e-it-ce bien pour cela que je
chaisis la légion étrangère, où l'on vous
admet sans vous demander qui vous êtes ;
je n'aurais pas le temps de faire venir mes
papiers de mon pays. Si vous opposez un
refus formel à ma demande, je m'engage
rai dans un autre régiment, voilà tout, et
j'aurai le chagrin de ne pas servir sous
vos ordres... Je veux me battre!
» Il me regarda longtemps ; et je m'ima
ginai que ce n'était pas moi qu'il voyait,
tellement son regard était vague, lointain,
mais l'ami dont mon visage lui rappelait
les traits. Puis, il dit d'un ton résigné :
» — Je vois bien que vous êtes une mau
vaise téte et qu'il faut en passer par où
vous voulez pour vous empêcher de com
mettre quelque folie; peut-être plus grande
encore. Je vous recevrai à la légion; mais
réfléchissez deux jours encore.
» Les deux jouisécoulés, je me représen-
tai chez le colonel, plus désireux que ja
mais de m'engager, de servir sous lui. Il
s'était occupé à. l'intendance des formalités
nécessaires. Et je me suis engagé !
» Je vous supplie de me pardonner, je
sais que vous m'attendiez pour me gâter,
pour m'adorer à genoux, comme dit ma
man Renaud ; mais jamais je n'ai été heu
reux comme depuis le moment où je porte
l'uniforme de soldat français. Je veux que
vous me voyez ainsi; je vous enverrai par
le prochain courrier ma photographie que
j'ai fait faire tout de suite, mais dont je
n'ai encore aucune épreuve. Je ne me suis
jamais trouvé aussi élégant.
> Le colonel s'est occupé de mon incor
poration avec des soins tout particuliers ;
mais il me traite aussi sévèrement que les
autres soldats. Il a chargé de mon instruc
tion militaire un tout jeune lieutenant, qui
est le plus charmant garçon que l'on puisse
rèver.Il se nomme Frédéric de Villepreux.
C'est le plus brillant officier de la légion,
et un officier de grand avenir, assurent
tous ses camarades. Il a demandé à quitter
les chasseurs, où il servait, pour entrer
dans la légion étrangère qui venait se
battre au Tonkin, Il est comme moi, il
veut se battre ! Une seule chose me cha
grine, c'est que j'ai remarqué qu'il avait
pour le colonel do Brettecourt une sorte
d'antipathie ; ce n'est qu'une nuance, mais
cela ne m'a pas échappé. Quant au colo
nel, il semble ne pas s'en apercevoir. Peut
être il y a-t-il entre eux quelque vieille
querelle de famille?
» Et maintenant je n'ambitionne plus que
de gagner mes galons de caporal à la
pointe de ma baïonnette... puis ceux de
sergent...
» Adieu, mes deux mères chéries, encore
une fois, pardonnez-moi, consolez-vous tou
tes deux et n'ayez pas d'inquiétudes ; je
vous reviendrai solide, bien portant, et
vous serez (ière des galons que je gagnerai
à la première affaire.
» Jean RENAUD.
III
AU TONKIN
Jean Renaud étaitcaserné dans les bara
quements de la citadeiledeHanoï, qui abri
tait d'ailleurs à cette époque la plus grande
partie des troupes européennes. Cette ci
tadelle, immense carré bastionné à cinq
miradors couverts, est située à l'ouest de
la ville. Ses monuments intérieurs ont
reçu les affectations les plus bizarres ; la
pagode Royale et la pagode des Dames sont
devenues des magasins à munitions ; l'an
cienne tour, au pied de laquelle se font les
exécutions, est devenue un poste télégra
phique. Quant aux demeures des anciens
mandarins, on les a données aux officiers
supérieurs. Et pour les troupes, on a cons
truit à la hâte des cases en bambou, avec
des toits en paillotes. Jean couchait brave
ment dans une de ces cases avec les hom
mes de son escouade, maigre l'offre que lui
avait faite le colonel de Brettecourt de lui
permettre de passer les premières nuits à
l'hftel où il était descendu. Jean avec re
fusé gaiement.
— On est aussi mal à l'hôtel qu'à la ci
tadelle. Autant dormir sous le drapeau...
et sous vos yeux.
Et ce jeune homme, qui n'avait jamais
connu la moindre privation, était, de tous
les soldats, celui qui supportait le mieux
les petites misères de cette vie exotique qui
surprenait les hommes les mieux trempés.
Les toits en paillote permettaient à l'air de
circuler librement, mais ils abondaient en
gouttières. Et lorsque les soldats, furieux
d'être mouillés tout à coup, s'emportaient,
Jean, très calina leur disait :
— Tous les médecins sont d'accord pour
recommander les douches.
Il n'avait raconté son histoire à personne,
tenant à être traité co;nme tous les autres
soldats, ne voulant profiter d'aucune ex
ception ; mais le colonel, contre toutes les
habitudes , l'avait chaudement recom
mandé aux officiers, en faisant l'éloge de
sa belle conduite. Aussi était-il devenu le
point de mire de la légion. On ne pouvait
s'empêcher d'admirer ce jeune homme,
que la situation la plus brillante attendait
en France, et qui risquait sa vie sous le
pius abominable des climats. Personne,
d'ailleurs, parmi les soldats ne le jalousait.
Il y avait bien eu quelques récalcitrants
au début, quelques mauvaises tètes , mais
il leur avait si largement payé sa bienve
nue ! Il ne se contentait pas de les régaler
en grand seigneur toutes les fois que l'oc
casion s'en présentait ; il les menait aussi,
aux heures du repos, se promener autour
des lacs de Hanoi. Et il fallait entendre
alors l'accent avec lequel il disait :
— C'est l'heure du bois de Boulogne ;
allons fumer un cigare au bord du lac.
11 se montrait toujours d'un gaieté folle,
entrainante; il était si heureux de porter
le costume des soldats français, eostume
d'ailleurs réduit, pendant les horribles
chaleurs de l'été, à un vêtement de toile
porté directement sur la peau ! Le « tour
du lac » de Jean Renaud était devenu pro
verbial dans la légion étrangère, et c'était
à qui en ferait partie.
(4 suivre.
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Midi la rue Porte- Neuve, du nord
Vigan, ci-devaut même corps. et
du couchant la rue du Refuge.
Cette partie de maison com
prend au rez-de-chaussée une
cuisine, sous la ciisine une cave;
au premier étage au-dessus de la
cuisine, une chambre, et au des
sus de cette chambre, un grenisr.
L'escalier qui dessert les étages
supérieurs de cette maison, est
commun avec le sieur Pierre Pé
try, et est entretenu à frais com
muns,
Ensemble le lot sur lequel cette
partie de maison est construite.
Le cahier des charges devant
régir la vente de cet immeuble a
été déposé au greffe du tribunal
civil de Montpellier, le 11 août
1890.
Les sommations prescrites par
la loi de prendre communication
de ce cahier des charges et d'as
sister à la lecture et publication,
ainsi qu'à la vente ont été faites
tant audit sieur Tourrez és qua
Hté, qu'au sieur Emile Arifond,
loueur do voitures, domicilié à
Montpellier, comme subrogé-tu
teur de la mineure Tourrez.
En conséquence, toutes les for
malités imposées par la loi
ayant été remplies, le public est
prévenu que la samedi treize
septembre. 1890, à dix heures
précises du matin et suivantes si
besoin est,en l'audience des criées
du tribunal civil de Montpellier,
tenue dans une des salles du pa
lais de justice de ladite ville par
M. Aldebert, juge audit tribunal,
à ces fins commis, et en cas d'ab
sence ou d'empêchement par le
premier juge requis, il sera ad
jugé au plus offrant et dernier
enchérisseur, en outre des clau
ses et conditions du cahier des
charges, l'immeuble ci-dessus dé
signé, en un seul lot, sur la mise
à prix de 500 fr., ci 500 fr.
S'adresser pour plus amples
renseignements :
1° A M° Viel, avoué à Mont
pellier, rue de l'Argenterie, 20,
poursuivant la vente ;
2° Et à Me Abric, aussi avoué à
Montpellier, rue du Palais, 17,
colicitant.
Montpellier, le 12 août 1890.
Paul VIEL, avoué, signé.
Enregistré à Montpellier C3 12
août 1890, f. 88, c. 2,094. Reçu
i fr, 88, décimes compris.
ROSSELEOTTY, receveur, signè.
Étude de Ms FOULQUIER, avoué
à Montpellier, rue du Palais,
n" 12.
VENTE
sur saisie immobilière
Au palais de justice à Montpellier,
le samedi 30 août 1890, à dix
heures précises du matin.
D'UNE
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Élevée de deux étages au-des
sus du rez-de-chaussée, située
dans la commune de Ganges, con
frontant du midi la Grand'Rue,
du nord Michel, du couchant
Itier et du levant Guibal.
Mise à prix, 3,000 fr.
Ledit immeuble saisi-exproprié
contre et sur la tête du sieur
Do2oh8o, propriôtairo î* Mèza
S'adresser pour plus amples
renseignements à Ma Foulquier,
avoué à Montpellier, rue du Pa
lais, 12, poursuivant la vente.
Pour extrait conforme :
E. FOULQUIER, avoué signé.
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(N<> 48,
Le sergent Keui
(Par Pierre SALES
» Je m'étais approché; il m'aperçut et
h'onça les sourcils. Mais je demeurai très
tranquillement à le regarder. Cette inspec
tion terminée, il resta très longtemps dans
les cases, voyant si ses hommes étaient
bien couchés, bien nourris. Je guettais sa
sortie. Il passa devant moi, me salua, mais
ne s'arrêta même pas pour me donner une
poignée de main. Je le suivis. Et il était à
peine revenu à son logement que je m'y
présentais. Il me reçut très brusquement :
» — Que voulez-vous ?
» — Vous demander quelques instants
d'entretien, mon colonel.
> — Je vous ai prévenu qu'à terre, il
me serait impossible de vous voir. Tout
mon temps appartient à mes soldat...
» — Aussi est-ce à se titre que je me pré
sente chez vous, mon colonel.
» — Hein !... Que voulez-vous dire ?
» — Mon colonel, vous savez que je n'ai
pas accompli mon service militaire...
i — Eh bien?
, — je vous demande de l'accomplir
sous vos ordres!...
» — Ah! s'écria-t-il avec un accent déses
péré, voilà bien ce que je craignais!
» II se mit à marcher à grands pas, eu
proie à une violente colère : .
» — Je n'aurais pas dû vous parler, sur
ce bateau. Je n'ai pas été maître de moi...
Et maint nant, vous me demandez une
chose insensée !... Jeune homme, je vous
en supplie, renoncez à ce projet! Vous
tueriez votre mère de chagrin, et j'en au
rais la responsabilité !
» — Mon colonel, ma résolution est for
melle; je ne puis résister à la force qui me
pousse, je veux me battre!
» — On ne fait pas son année de volon
tariat dans une troupe qui est hors de
France. . .
» — Ce n'est pas mon volontariat que je
veux faire. Je veux m'engager sérieuse
ment, je ne veux pas d'autre métier que
celui de soldat... N'est-ce pas le plus
noble?
» Vous n'avez sûrement pas les papiers
nécessaires pour vous engager...
» — Aussi e-it-ce bien pour cela que je
chaisis la légion étrangère, où l'on vous
admet sans vous demander qui vous êtes ;
je n'aurais pas le temps de faire venir mes
papiers de mon pays. Si vous opposez un
refus formel à ma demande, je m'engage
rai dans un autre régiment, voilà tout, et
j'aurai le chagrin de ne pas servir sous
vos ordres... Je veux me battre!
» Il me regarda longtemps ; et je m'ima
ginai que ce n'était pas moi qu'il voyait,
tellement son regard était vague, lointain,
mais l'ami dont mon visage lui rappelait
les traits. Puis, il dit d'un ton résigné :
» — Je vois bien que vous êtes une mau
vaise téte et qu'il faut en passer par où
vous voulez pour vous empêcher de com
mettre quelque folie; peut-être plus grande
encore. Je vous recevrai à la légion; mais
réfléchissez deux jours encore.
» Les deux jouisécoulés, je me représen-
tai chez le colonel, plus désireux que ja
mais de m'engager, de servir sous lui. Il
s'était occupé à. l'intendance des formalités
nécessaires. Et je me suis engagé !
» Je vous supplie de me pardonner, je
sais que vous m'attendiez pour me gâter,
pour m'adorer à genoux, comme dit ma
man Renaud ; mais jamais je n'ai été heu
reux comme depuis le moment où je porte
l'uniforme de soldat français. Je veux que
vous me voyez ainsi; je vous enverrai par
le prochain courrier ma photographie que
j'ai fait faire tout de suite, mais dont je
n'ai encore aucune épreuve. Je ne me suis
jamais trouvé aussi élégant.
> Le colonel s'est occupé de mon incor
poration avec des soins tout particuliers ;
mais il me traite aussi sévèrement que les
autres soldats. Il a chargé de mon instruc
tion militaire un tout jeune lieutenant, qui
est le plus charmant garçon que l'on puisse
rèver.Il se nomme Frédéric de Villepreux.
C'est le plus brillant officier de la légion,
et un officier de grand avenir, assurent
tous ses camarades. Il a demandé à quitter
les chasseurs, où il servait, pour entrer
dans la légion étrangère qui venait se
battre au Tonkin, Il est comme moi, il
veut se battre ! Une seule chose me cha
grine, c'est que j'ai remarqué qu'il avait
pour le colonel do Brettecourt une sorte
d'antipathie ; ce n'est qu'une nuance, mais
cela ne m'a pas échappé. Quant au colo
nel, il semble ne pas s'en apercevoir. Peut
être il y a-t-il entre eux quelque vieille
querelle de famille?
» Et maintenant je n'ambitionne plus que
de gagner mes galons de caporal à la
pointe de ma baïonnette... puis ceux de
sergent...
» Adieu, mes deux mères chéries, encore
une fois, pardonnez-moi, consolez-vous tou
tes deux et n'ayez pas d'inquiétudes ; je
vous reviendrai solide, bien portant, et
vous serez (ière des galons que je gagnerai
à la première affaire.
» Jean RENAUD.
III
AU TONKIN
Jean Renaud étaitcaserné dans les bara
quements de la citadeiledeHanoï, qui abri
tait d'ailleurs à cette époque la plus grande
partie des troupes européennes. Cette ci
tadelle, immense carré bastionné à cinq
miradors couverts, est située à l'ouest de
la ville. Ses monuments intérieurs ont
reçu les affectations les plus bizarres ; la
pagode Royale et la pagode des Dames sont
devenues des magasins à munitions ; l'an
cienne tour, au pied de laquelle se font les
exécutions, est devenue un poste télégra
phique. Quant aux demeures des anciens
mandarins, on les a données aux officiers
supérieurs. Et pour les troupes, on a cons
truit à la hâte des cases en bambou, avec
des toits en paillotes. Jean couchait brave
ment dans une de ces cases avec les hom
mes de son escouade, maigre l'offre que lui
avait faite le colonel de Brettecourt de lui
permettre de passer les premières nuits à
l'hftel où il était descendu. Jean avec re
fusé gaiement.
— On est aussi mal à l'hôtel qu'à la ci
tadelle. Autant dormir sous le drapeau...
et sous vos yeux.
Et ce jeune homme, qui n'avait jamais
connu la moindre privation, était, de tous
les soldats, celui qui supportait le mieux
les petites misères de cette vie exotique qui
surprenait les hommes les mieux trempés.
Les toits en paillote permettaient à l'air de
circuler librement, mais ils abondaient en
gouttières. Et lorsque les soldats, furieux
d'être mouillés tout à coup, s'emportaient,
Jean, très calina leur disait :
— Tous les médecins sont d'accord pour
recommander les douches.
Il n'avait raconté son histoire à personne,
tenant à être traité co;nme tous les autres
soldats, ne voulant profiter d'aucune ex
ception ; mais le colonel, contre toutes les
habitudes , l'avait chaudement recom
mandé aux officiers, en faisant l'éloge de
sa belle conduite. Aussi était-il devenu le
point de mire de la légion. On ne pouvait
s'empêcher d'admirer ce jeune homme,
que la situation la plus brillante attendait
en France, et qui risquait sa vie sous le
pius abominable des climats. Personne,
d'ailleurs, parmi les soldats ne le jalousait.
Il y avait bien eu quelques récalcitrants
au début, quelques mauvaises tètes , mais
il leur avait si largement payé sa bienve
nue ! Il ne se contentait pas de les régaler
en grand seigneur toutes les fois que l'oc
casion s'en présentait ; il les menait aussi,
aux heures du repos, se promener autour
des lacs de Hanoi. Et il fallait entendre
alors l'accent avec lequel il disait :
— C'est l'heure du bois de Boulogne ;
allons fumer un cigare au bord du lac.
11 se montrait toujours d'un gaieté folle,
entrainante; il était si heureux de porter
le costume des soldats français, eostume
d'ailleurs réduit, pendant les horribles
chaleurs de l'été, à un vêtement de toile
porté directement sur la peau ! Le « tour
du lac » de Jean Renaud était devenu pro
verbial dans la légion étrangère, et c'était
à qui en ferait partie.
(4 suivre.
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