Titre : L'Univers
Éditeur : L'Univers (Paris)
Date d'édition : 1899-12-08
Contributeur : Veuillot, Louis (1813-1883). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, Pierre (1859-1907). Rédacteur
Contributeur : Veuillot, François (1870-1952). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 décembre 1899 08 décembre 1899
Description : 1899/12/08 (Numéro 11625). 1899/12/08 (Numéro 11625).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Recevez, monsieur le député, l'assurance
de mes sentiments de considération em«
pressée.
Haussonville.
CHRONIQUE
Une rectification.
Un journal de Vienne recevait v çlerpiè-
rement la rectification-suivante: :
Monsieur le dirècteur,
Je vous serais' fort obligé d'annoncer,
dans votre prochain numéro, que la piè<;e
le Marchand' de Venise n'est pas, comme
vous l'avez dit tout d'abord, de Griilpartzer,
mais de mol. *
Un libéral, mon camarade Griilpartzer,
n'aurait jamais eu, le courage d'écrire un
drame d'un esprit aussi résolument antisé-
mlte'qUe lè mien.
Vienne,, le 17 novembre 1899. it ~ .
Signé : William S hakespeare.
Lie critique dramatique du journal
avait, en effet, quelques jours aupara
vant, dans son compte rendu théâtral,
attribué à l'auteur Griilpartzer le type dtl
juif Sbylock, fameux dan? Shakespeare.
Le directeur, sans eourcilier, a fait
insérer la lettre ! ! !
• -i ..-A* .. .. • .
Artiste en faux nez.
L'art de fabriquer les faux nez est en
progrès comme beaucoup d'autres. v
Uncoupd'œil jeté sur certains ' hom
mes politiques stifïît pour en être con
vaincu. „
Mais le faux nez proprement dît, le
faûxne'z "hôfi ïnétâphbfiqutf, quoiquè"
ridoina répandu que l'autre, a ausBi béné-
Ëcié du développement dé la .civilisa*,
tion. : >» r ' ,
Nul n|ignore l'importance du nez, tant
âii point de vue social qu^au point'dé vue
politique. Si celui de Gléopâtre eût été
plus court, affirme Pascal, toute la N face
de la terre eût changé.
L'artiste en. .faux nez le. plus, célèbre
est une femme, une Américaine, ci
toyenne de New-York.
Lorsqu'un infortuné se trouve, soit par
naissance, soit par accident, privé de Bon
appendice nasal, il va trouver l'artiBte en
question, qui commence par lui modeler
un nez d'argile assorti au,style de sa
physionomie. .
Après quoi, nbtre Américaine repro-
duit Boà modèle en or émaillé.
Le plus difficile, paraît il, eBt d'har
moniser la tèinte de l'émail à la nuance
du visage. De nombreux tâtonnements
sont indispensables, et contribuent à
rendre le travail très long et très minu
tieux. . t\ : . ..
I II doit être désagréable, en effet, d'ar-
borèt un nez trop , brun quand on eât.
blond, ou un nez trop blond quand on »st
brun. »- '• - i-
II y a aussi la question des sutures.
Notre artiste la résout, paraît-il, avec
une remarquable habileté, et réussit à
rendre la ligne d'attache absolument in
visible.
Ceux qui n'ont pas de nez, en B 'adres-
sant à elle, prouvent évidemment... qu'ils
ont du nez.
ta •
Souverain pratique.
Ménélik, l'an prochain, veut bien venir
en Europe ; mais ce sont les fonds, pa-,
raît-il, qui manquent le plus. ..
Aussi le « roi des rois » a-t-il fait sa
voir à la France et à la Russie qu'il ne
.pourra accomplir son voyage que si ces
puissances lui avancent Bes fraiB dé
voyage qu'il eBtime devoir être assez
élevés. Ménélik s'engage, du reste, à
restituer intégralement ces avances, en
employant, à cet effet, le capital qui lui
sera versé -par M. Léontief, comme pré
sident dé la Société pour le développe
ment des provinces équatoriales. Le né
gus offre, en outre, comme garantie, une
mine de cuivre récemment découverte
dans une région iâontagneuse à 25 lieués
d'Addis-Ababa.
— Pas iier, le négus, mais avisé. Il offre
du cuivre pour de l'or. * - ? * ■ -
' '» - \ 1 "* " " '■ ' ' l
^ •/. - V ...
Un flatteur, à tin écrivain ,
— Oomment se fait-il, mon cher maî
tre, que voub ne soyez pas au moins che
valier de la Légion d'hohneur ?
— Si je l'étais, on le trouverait tout na
turel ; j'aime mieux" qu'on s'étonne que
je ne le sois paB l
LETIEÈS, SCIENCBS El ARTS
Un MteHït-ANGE 1 •— Le bruit court
qu'on aurait découverte Saint-Brieue,dans
le grenier d'une vieille masure, une statue
de Michel'Ange, représentant saint Maro
l'évangéliste.Apporté en France sous Fran
çois I«, pendant.les guérres d'Italle, ce
saint Marc aurait été déposé dans l'église"
de la Butte Saint-NIcalse, à Reims, d'où
il aurait été enlevé, pendant la Révolu
tion.
ECôle anglaise de Romev — On annonce
que lès Anglais vont fonder une « école de
Rome» à l'Image de la bôtre.
Cette fondation .serait..absolument pri
vée ét soutenue, nop par le gouvernement
anglais, mais par des subventions parti*
culières. > ®
Institut de Fbance . *- L'Institut de
France, toutes sections réunies en assem
blée extraordinaire sous la présidence de
M. Van Thieghem, a accepté provisoirement
la donation qui lui a été faite par M. Oslrls
poùr fonder le pris ïrieûnâl ne 100,€C0 fr.
dontinçus avoiis parlé. : t
' Sur la proposition, de M. Maximln belo*
che, l'Académie» chargé le bureau de se
faire l'interprète de la Compagnie auprès
du généreux donateur.
Bibliothèque nationale . — Le célèbre
écrivain alsacien Paul Rlstelhueber, récem
ment* décédé, & Strasbourg, a légué à la
Bibliothèque nationale une riche collection
de près de quarante mille volumes, opuscu
les et docuniènts relatifs à l'Alsace. Cette
collection.vient d'être transportée rue Ri
chelieu. ■* • '
LE télégraphe sans fil. —^NûUS lisons
dans le Gantois
« M. Marconi,' cè jeune Italien qui a dé
couvert le télégraphe .sans fil, vient de cé
der la propriété de son invention pour l'A
mérique seulement.moyennantlâ bagatel
le de cinquante millions. Cette somme lui
a été payée comptant g»
Nous citons l'information, bien entendu,
sans la garantir.
LU 1
Hier ont eu lieu, à l'Institut catholique,
sous la présidencë dé Mgr Péchenard,
recteur, trois importantes séances d'étu
des consacrées à la participation des œu
vres catholiques à l'Exposition de 190Û
et aux patronages de jeunes getts et ap'*
prehtis. • ■ ■ ;;J
Première séance. *
l'action catholique .pendant l'exposi-
• ""TION ' ï
M. Grifïatori rappelle que la commis
sion dès patronages, qui s'était préoccu
pée dè la participation des céuvres de
jeuneBBe à l'Exposition de 1900, a, en
outre, accepté comme œuvré d'apostolat
de dresser le plan générât, de la partici
pation de toutes les ceuvreB catholiques à
cètte Exposition.'
C'est sur l'initiative de la commission
des patronages et à l'instigation de M. le
comte de Mun que la participation des
œuvres catholiques à l'Exposition fut. dé
cidée. S. Em.lê cardinal. Richard donna
à plusieurs reprises Bon assentiment à
ces projets qu'ils voulut bien considérer
comme susceptibles de servir à la glorifi
cation de l'Eglisét
1M. Griffaton est heureux de pouvoir
annoncer d'ores et déjà que les missions
catholiques auront Un pavillon spécial qui
aura pour but de faire ressortir l'action
de nos missionnaires dans les divers pays
de missions.
En outre, un autre pavillon des œuvres
catholiques sçra érigé à .ViQcennes.
S. £m. le cardinal Richard a décidé,
qup, pendant la dyrée de l'Exposition,
ae grandes solennités seraient organi
sées dans plusieurs églises de Paris. Les
étrangers doivent emporter le souvenir
de l'intensité de vie religieuse qui existe
en nos grands sanctuaires. ...
Des solennités artistiques seront éga
lement OEganisêeJ par leg œyvreg patho-
liques, avec le concourB des chanteurs
de' Saint-Gervais et..des.bénédictins de
SolesmeB. ... ,
Un. grand concours international de
gymnastique aura lieu, sur ie terrain des
sports à Vlncennes, et les patronages de
Paris y seront largement représentés.
De»..«orateurs càthôliquèà érnihents
prendront part aux divers congrès et
aux assemblées publiques-qui auront lieu
pendant 1'Expositioft.
Un congrès international delà Jeunesse
ouvrière sera tenu les lundi iOj mardi 11
et mercredi 12. juin 1900, au sein même
de l'Exposition universelle, sous la pré
sidence de M. MézièreB, de l'Académie
française^ député- de Meurthe-et-Mo
selle. j " "
Préoccupé désintérêts spirituels des
étrangers qui visiteront l'Exposition, le
cardinal Richard à résolu d'organiser un
service spécial d'aumôneriè dans le but
de leûr faciliter • l'accomplissement de ;
leurs devoirs religieux. Un guide sera
publié en- diverB langues. Oe petit ma-
tauel. donnera les noms des "confesseurs
étrangers et toutes les indications relati
ves au* heures des cérémonies et offioeB
du culte catholique.
Après l'intéressant exposé de M. Grtf-
faton, de nouveaux détails Bont donnés
par M. le baron du Theil, représentant
du comité des missions catholiques, sur
le palais des,xniBsions.
: Oe palais Bera situé rue Magdebourg.
Le groupe 17 (colonies) a encouragé sa
construction en faveur de laquelle il a,
accordé une subvention de 10,000 francB. '
Le palaisides missions comprendra un
(ez-de-chausBée et un étage.
, Une salle sera réservée à la mise en
action de la vie des missionnaires, au
moyen de 8 scènes occupées par des per
sonnages pn cire.
! Un planisphère représentera l'ensem
ble des Missions. Toutes les branches où
se développe l'activité des missionnaires
seront indiquées par des tableaux et deB
statistiques. ,
. ; •
■ M- . . J* » . , ; . ,
LES 'CONGRé tir AT IONS DE PIÉTÉ DANS LES OEU
VRES DE JEUNESSE
. On passe aux congrégations de piété
danB les patronages. M. l'abbé Àcker-
mann, aumônier de la maison de fa
mille de Nazareth, fait ressortir, dans
un rapport remarquable, la nécessité de
la formation d'élites religieuses et mora
les danB leB œuvres de jeunesse. « Sans
piété sérieuse, dit-il, on ne fait dès œu
vres de jeunesse que des garderies d'en
fants », et rien ne distingue plus nos pa
tronages chrétiens deB œuvres,postsco
laires laïques d'où la direction des âmes
est absente.
Le rapporteur étudie, BUCCèBSiveinent
l'organisme de la congrégation ou asso
ciation de piété, ses degréB et ses rap
ports avec les autres œuvres parois
siales. I . ;
M. l>abhé Mur y, directeur de l'œuvre
de No tre-Dame de la Persévérance de
Lyon, expose un système mixte qui réunit
les avantages du patronage paroissial et
du patronage libre:
Lè frère Pigmenion parle de l'œuvre
de saint Labre, formée par les élites deB
patronages des frères de la doctrineohré-
tienne et qui donne de merveilleux ré
sultats pair seB retraites d'Athis.
M. l'abbé l'Ebranly,de Brive (Oorrèze),
M. l'abbé Vigourel, directeur des caté
chismes de Saint-Sulpice ; M. l'abbé
Ackertnann, M. l'abbé Boyreau, le. R. P.
de Baudricoùrt et le R. P. Papay-Girard
prennent Successivement part a la discus
sion et développent de foi t intéressants
aperçus sur la forftiation religieuse de
l'enfance populaire..
Les vœux suivantB sont adoptés :
1° Création de. congrégations dans leB
patronages.
2° Mise à exécution du vœu précédent
le plus tôt possible.
3° Gréatiàn de différentes congréga
tions correspondant aux degréB divers du
progrès religieux chez leB jeuneB gens.
Deuxième séance.
les cercles d'études et les patronages
De 4 h. i|2 à 7 heures là deuxième
Béance est occupée par la question des
cercles d'études et des patronages.
M. l'abbé Muryrappellè, dans un excel
lent rapport, que l'Eglise doit au peuple
les principes de direction de sa vie so
ciale. 11 croit que la formation sociale
chrétienne de l'enfant du peuple au pa
tronage doit comprendre trois phases :
1° la période scolaire, consacrée à chris
tianiser l'instruction civique reçue dans
les écoles communales ; 2° la période de
transition (12 à 14 ans) destinée à armer
le jeune homme contre touteB les objec
tions qui pourront lui être faites dans les
ateliers eontre les principes de direction
chrétienne de sa vie ; 3° la période (de 16
à 18 ans) des études sociales proprement
dites. M. l'abbé Mury veut que le groupe
d'études sociales sônt encadré dans le
patronage et qu'il le complète.
Le R. P. de Kerraoul expose la nécessité
d'un plan méthodique et d'un ordre ration
nel pour la formation des idées générales
chez les jeunes gens.
Il recommande le Manuel du chanoine
Dehon.
«Formons la tête,conclut-il, il nous
faut des meneurs pour la bonne cause. »
^ M. Lecoq, du Sillon, rappelle que des
salles de travail ont été ouvertes par ce
groupe datts le but de favoriser l'éduca
tion sociale des jeunes gens qui font par
tie des patronages.
M. I'abbé Ackermann dit qu'il faut
combattre l'inertie intellectuelle. Si le
socialisme glisse l'irréligion par une for
mule économique,. les catholiques, doiv
vent user du même système en sens con
traire pour défendre leurs croyances.
Après une discussion générale à la
quelle prennent part MM. Ackermann,
Sangnier François Kerrao,ul et.,divers
membres, des divergences apparentes
s'effacent et l'assemblée adopte à l'una
nimité des vœux concernant :
1° La nécessité d'établir des cours d'é
tudes Bociales dans les patronages ; 2° la
nécessité d'une méthode pour l'exposi
tion de la doctrine sociale et d'une solide
préparation pour tous ceux, prêtres ou
laïques, qui seront chargés de cet enséi-
gnement. « ,
.C'est égialeinent à l'unanimité qu'un?
vœu approbatif est formulé en faveur de
l'institution des sàlles de travail, du
Sillon.
Troisième séance.
la persévérance des jeunes ouvriers.
La séance du soir est consacrée à l'é
tude des divers procédés à employer
pour assurer la persévérance chrétienne
des jeunes ouvriers..
M. l'abbé Pangaud, vicaire à Neuilly,
fait l'historique des patronages et de
mande qu'en dehors du patronage, fondé'
sur des basés absolument chrétienne^, -
d'autres œuvreB travaillent en outre, pkr
des moyens divers, à la moralisation de'
la jeunesse qui échappe à une action ca
tholique directe.
Une longue disciiSBion s'engage à" ce
sujet. Les ligues de persévérance orga-'
nisées dans le Nord, en dehors des pa
tronages, par le R. P.' Ohèsnelin, sont
recommandées par plusïeurs mem
bres;
M. l'abbé Soulange-Bodin dit qu'une
forte instruction religieuse est le mëïl-
leur moyen d'asBurer la- persévérance
chrétienne.Lés passions mauvaises soft t
efficacement combattues par lee 'éôTiVic-
tions fermes et Bolides. ' . !
M. Marc Sànghier ditque le jeune ou
vrier a besoin d'initiative et que' le meil
leur moyen d'assurer Bâ perBévérâncé
consiste à lui réserver Ba v part d'aposto
lat près de Ses camaradeSé '
En raison' des moyens ihbltrplès ' de
préservation qui sont proposés, aucun "
vœu spécial m'est formulé, et cette im
portante question fera l'objét d'une nou
velle .étude» à la septième journée des-
patronages.
Edouard' Alexandre.-:-
LA POPULATION DE
-, •< EIV 1S98
LA FRANCE
- Le Journal officiel publie le rapport
du ministre du commerce aU président
de la République sur le mouvement de la
population de la France en 1898. Il en
résulte que là situation, reste très mé
diocre au point de vue de la, natalité et
de la mortalité, mais est normale pour
les mariages.
Ge rapport débute par leg considéra
tions que voici : -
Depuis quelques années l'opinion publi
que s'est émue de l'état de stagnation de la
population française.^ Pendant là dernière
lérlode décennale, en effet, de 1889 à 1898,
1 s'est rencontré quatre années où le nom
bre des décès a dépassé celui: des naissan
ces, et l'excédent de ceux-là a varié entre
10,000 et 38,000. La dernière année où l'on
ait constaté un excédent de décès est 1895 ;
il était de 17,8i3 unités.
En 1896, 1a situation s'était améliorée;
nous nous trouvions en présence d'un ex
cédent de 93,700 naissances, qui provenait
à la fols d'une augmentation deB naissan
ces et d'une diminution des décès : 31,413
naissances en plus, 88,100 décès en moins
donnaient sur l'année prépédente un boni
de 113,513 unités, qui transformait le déficit
des naissances (17,813) en un excédent des
naissances sur les décèB (93,700).
En 1897, les naissances l'avalent encore
emporté de 108,088 sur les décès ; mais ce
résultat, plus favorable en apparence, était
plutôt moins bon que celui de l'année pré
cédente, car les naissances avalent diminué
de 6,479 unités. Là nouvelle amélioration
n'était due qu'à une diminution du chiffre
des décès : on avait compté, en 1896,771,886
décès et 751 019 en 1897 ; 865,586 naissances
en.1896 et 859,107 en 1897.
En 1898, les résultats fléchissent de nou
veau. Il y a un. excédent des naissances
sur les décè?, mais seulement de 33,860 ;
les naissances, en particulier, ont encore
diminué de 15174. Par 1,000 habitants, l'ex
cédent des naissances sur. les décès n'est
que de 0 85 '
Evidemment, 11 faut se garder de tirer
des conclusions de petites fluctuations an
nuelles ;. 11 faut observer le mouvement de
la population sur de ioiigues périodes. Mais
pour les dix années 1889 à i898,Texcédeht
deB naissances sur lés décès ne s'élève au
total qu'à 281,403 individus ; annuellement ,
il est en moyenne de-0.74 ! par-1,000 habi
tants, tandis qu'il dépassait 2 0[0 par année
moyenne de la précédente période décen
nale (1879-1888).
Voici maintenant des détails sur les
naissances, décès, mariages, divor
ces, etc., enregistrés l'an dërhïéj*':
Naissances. — Le nombre des naissances
a été de 843,933; le coefficient de natalité
êou'r l'année 1898 est donc 22 1 par 1,000
abltants, sans les mort-nés.
Le nombre dës tfalâsahéës bn 1898 est in
férieur de 15,174 unités au chiffré de 1897
et de'21,653 à celui de 1896 fil est Supérieur
de 9,760 au chiffre de 1895. Le coefficient
moyen de natalité de la période décennale
(1889 1898) est de 22 6; U .est assez nota
blement supérieur au cojefiiclent 22 1 de
1898. . .
La diminution des. naissances a été à peu
plrès générale en France en 1898 ; 13 dépar
tements seulement présentent un chiffre de
naissances supérieur à celai de 1897 : Man
che, Meurthe et-Moselle; Hérault, Seine,
Gard, Alpes-Maritimes, Ardennesi Pyré
nées Orientales, Belfort, Var, Doubs, Cal
vados, Eure-et-Loir.
Le chiffre deB naissances se décompose
en 769,347 naissances légitimes et 74,586
naissances illégitimes. Il est né 431,366 gar
çons et 412,568 filles.
Les mort-nés ne sont pas comptéB dans
le total des naissances. Leur nombre a été
un peu inférieur, en 1898, à la moyenne des
années-1889-1898 ; il a été de 39,805 (22,814
garçons et 16,991 filles), "alors àua la
moyenne, décennale ressort à 40,700. Le
nombre total des naissances en France, y
compris* les enfants nés vivants et les
mort-nés, serait de 813,738, soit 23 pour
1,000 habitants. " ï . -
Décès, r-Le nombre des décès a été de
810,073; le coêfficent de mortalité pour
l'année 1898 est donc 21 2. .
Le nombre des décès survenus eh 1898 à
été supérieur de 59,054 unités au chîffiP de
1897 et de 38,189 à celui de 1896 ; il a été in
férieur de 41,913 unités au chiffre de 1895
Le coefficient mortalité d« î« période dé
cennale (18?9 1898) a été de 21 8 ; 11 est no
tablement supérieur au coefficient 21.2 de
1893. ■
Il n'y a que six départements dans les*
quels le nombre des décès ait été en 1893
inférieur à celui de 1897. Ge sont : Bouches
du-Rhône, Savoie, Mayenne» Corse, Orne*
Belfort. Tous les autres accusent des au g
mentatlons. La Seine présente une aug
mentation da 3.849 décès.
Les décès masculins, comme d'habitude,
l'emportent sur les décès féminins ; la dif<
férence a été, en 1898, de 27,169 unités. Les
décès masculins l'emportent annuellement
sur les décès féminins d'une quantité nota
blement supérieure à l'excédent des nais
sances magcullnés sur les naissances fémi
nines. C'est le résultat d'une immigration
étrangère Importante et plus riche en hom<
mes qu'en femmes.
Mariages et divorces. ■— Le nombre des
mariages, a été de.287,179 en 1898; 11 avait
été de 291,462 en 1897, 290,171 en 1896 et
28^,915 en 1895. Le nombre des mariages
subit de légères fluctuations, mais, sur de
longues périodes, l'examen ne décèle ni
accroissemeut ni diminution de la nuptia
lité. Le nombre dès mariages, par 1,000
habitants, est de 7 5 en 1898, de 7 4 pour
la période décennale 1 de 1898 1889. de 7 4
pour la période décennale de. 1888-1879.
Pour les divorces, au nombre de 7,238 en
1898, .nous constatons une diminution. Ils
étalent en progrès chaque année depuis
1884 et l'augmentation annuelle variait en
tre 300 et 400. En 1898, les registres de l'é
tat civil accusent 222 divorces de moins
que l'année précédente.
ÉCHOS DE PARTOUT
Ce solr.'à huit heures et demiè, salie des
Mille-Colonnes, rue de la Gaîté, a lieu une
conférence patriotique sous la présidence
de M. Jules Lemaitre, de l'Académie fran
çaise, président de la Ligue de la patrie
française; ' ■<■■■■■ '■ .• :
—o— Le montant des souscriptions re
çues au; siège du, comité néerlando-sud-
afrlcaln, 43, boulevard Haussmann, dépasse
actuellement 30,000 francs. . >
—o— Le conséil municipal de Paris fait
exécuter dés travaux sur la place Armand-
Càrrelj devant la mairlè du dix-neuvième
arrondissement où la statue de Jean Macé
sera édifiée par les ;Bolns de là Ligne de
l'énèorgnémenti '
—o— Lâ 'pipe du général Làsàlle que
voulait léguer au musée de l'armée le ca-
pltMnë liàpblntê,'à disparu.
Le caplïainé'de baVaWie en rëtl'aile La-
point^ parent du générai 'Làsâlle, décédé
déruièrement 'à ' Thori^ny» ed S;lne-et-
Marne, était possesseur de cette pipe, qui a
disparu de la salle & manger du capitaine
le jour de sa nlort» . ■ c .
—o— Le-conseil municipal de {Paris a
décidé de faire apposer une plaque commé-
morative sur là maison de la rue Rlcher où
.est né Anatole de la Forge,...
—o— M. Tournay-Detillleux, sénateur
'belge, vient de éonstlt'uèr un cumlté pour
|la défense des droits delà langhefrançaise
en Belgique. s • »-
—o— On croit savoir qu'une escadre
italienne sera envoyée prochainement dans
les ports français de la Méditerranée, dans
le but de rendre la visités -que l'eâcadre
française fit l'année dernière 'dans les eaux
de la Sardaigne. >•
CKROUQÏÏE REIIG-IEUSE
Paris. — Conférences religieuses.. —
La prochaine conférence du R. P. Babon-
neau aura lieu dimanche à dix heures du
matin en la chapelle du couvent de Saint-
Jacques, 94, rue du Bac. Le conférencier
dominicain traitera le sujet suivant:
« L'individualisme ; sa condamnation par
les principes. — Jésus-Christ unique mé
diateur de la religion et l'Eglise ;unique
agent de médiation. »
— Lés conférences de Sàint-Honoré
d'Eyl&u. — Demain vendredi 8 décem
bre., à 8 h. 1[2 du soir, le Ii. P. Ollivier,
dominicain, donnera à Saint-Honoré
d'Eylau sa quatrième conférence pour les
hommes à l'occasion de l'Avent. Il trai
tera des conciles.
— Les conférences de l'église de la Sor-
bonne. ***■ De très intéressantes conféren
ces pour les hommes et les jeunes gens,
sont données tous les dimanches de l'A
vent, à la messe de 10 heures, en l'église
de la Sorbonne, par M. l'abbé Dien, mis
sionnaire apostolique.
Ajoutons que deB chants exécutés par
la Société musicale de la Sorbonne, sous
la direction de M. de Saunièrës, donnent
un attrait spécial à ces réunions.
Angleterre . — Le Catholic Times an
nonce la conversion du petit-fils de Mme
Robert Stevenson, veuve du célèbre écri
vain anglais, qui s'était distingué, avant
sa mort, par une éloquente et chaleu
reuse défense des missionnaires catho
liques et, notamment, du célèbre P. Da-
mien, contre les attaques des sectaires
protestants., • . .
LES PÈLERINAGES DE JÊRUSÂillH EH ISOO
Deux pèlerinages en Terre-Sainte, pla
cés sous le patronage de Baînt Louis, se
préparent pour l'année du jubilé.
Ils sont organisés comme les deux pré
cédents par le Comité ecclésiastique de
la rue Humboldt, à PàriBi
Ils se feront danB deB conditions accès»
Bibles à tous.
Faire le grand pèlerinage au pays^ du
Ohrist pendant l'année sainte' et à l'au
rore même du. vingtième siècle, telle doit
être l'espérance de tout homme de bonne
volonté. Les pèlerinages qui sont annon
cés auront un attrait religieux tout parti
culier. -Les pèlerins visiteront tous les
lieux sanctifiés par la vie ou le passage
de Nôtre-Seigneur, en Palestine et en
Egypte.,
Le premier pèlerinage partira pour Jé
rusalem pendant les vacances de PâqueB
le 25 aVril prochain;
Le second pèlerinage partira pendant
les grandes vacances, le 17 août.
Prière de retenir ces dates et de de
mander tous les renseignements à M. le
secrétaire du pèlerinage, rue Iiumboldt,
25, à Paris.
On trouve ausBi le'programnie chez M.
Poupin, rue de Rennes,.79, à Paris.
LE DRAPEAU DU SACRÉ-CŒUR & L'ÉPISCOPAT
On sait que la brochure consacrée par
M. François Veuillot au Drapeau du Sa
cré-Cœur a eu l'honneurd'être approuvée
par un grand nombre de cardinaux, d'ar
chevêques et d'évêques.
Nous rappelons qu'on peut se procurer
aux bureaux de la Basilique du Vœu na
tional, 31, rue de la Barre, à Montmartre,
leurs lettres approbatives réunies en une
petite plaquette et constituant une véri
table manifestation en l'honneur du Dra
peau du Sacré-Oœur.
'Quant au travail de M. François Veuil
lot, qui a provoqué ces lettres, on trou
vera ses conditions de vente âur an
nonces.
RETRAITES D'HOMMES
Villa Saint-Joseph, 10,'rua du Mont,
à. Epinay-sur-Seine.
en ,1899 '
27° retraite, du samedi soir 9 décembre au
mardi soir 12. .
28®, Noël, du samedi soir 23 au mardi so'r
26.-
. en. 1900 ■' ' 1
l r< rétraité, du samèdi soir.30 dééëinbte
au mardi teblr 2 janvier.
2», du samedi soir 20 janvier au mardi
soir 23.
3 e , du samedi soir 3 février au mardi
soir 6. ,
4% Jours graB, du samedi soir 24 février
au mardi soir 27.
5 e , du samedi soir 10 mars au mardi eoir
13. ■ ' . ■ '
6', Avocats, du jeudi soir5 àvril au di-,
manche matin 8.
7», spéciale, du mercredi soir 11 avril au
samedi midi 14.
8 a , Pâques, du samedi soir 14 avril;au
mardi soir 17.
Ce que c'est :
Trois jours de calme dans l'agréable so
litude du parc et des chambres de la ylila
Saint-Joseph. ' •
Trois jours de conférences sur les Gran
des Vérités qui donnent lâ solution deB
problèmes delà vie et montrent à l'homme
ce qu'il doit être. •; , .
, Venez dans la solitude et
reposez-vous un peu.
>'(S;,M arc , ivi, SI.) <• r
Adresse. — Le Père directeur, VlHa'
Saint-Joseph, 10, rue du Mont, & Epinay-
sut- Seine (Seine). ■* . .
NÉCROLOGIE
On annonce la mort de :
M.. Emile. Sumleh, ancien directeur
politique de la Gazette du Midi, ancien ré
dacteur^ du Peuple français ;
— Mi. le général russe Stolypln, ancien
attaman- des 1 «osaques de -l'Oural; ancien
aide de camp d'Alexandre II, critique et
historien;,. .....
— Sir Henry Tate, lô grand rafiinçur, an
glais qui avait fondé à Londres |e musée
de peinturé rDodérhë'qûl portè son nom. '
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
Plaidoyer Villageois ou la: vérité sur le
curé de campagne, par l'auteur de Beau-
vallon et des Soirées au village.. Bourg,
Imprimerie VlUefranche, 8, placé de l'Ilo-
tel-de-Ville. ' " '.
Quel excellent petit opuscule que ce
Plaidoyer villageois que l'on peut aisé-
mentgarder dans ea poche etlîre en che
min par menuB morceaux ; que de cho-
Sès précieuses il contient dans ses cent,
pages de très modeste format l
Il ne fait pas éclater seulement la vé
rité sut le curé de campagne, avec ses
ressources si maigres et sa charité Bi gé
néreuse, avec son parler si simple et ses
enseignements si graves, avec l'humilité
de Bon allure et la grandeur de ses mé
rites. Il .condense également, en quelques
>mots, la vévicé eur la franc -maçonnerie,
la vérité sur lés lois , Bectajres, et beau
coup d'autres vérités, non moins utiles'à
répandre et non moins méconnues de la
masse. - .
Et ces vérités, le Plaidoyer villageois
leB met en clarté, bous une forme en har
mohie parfaite avec son titre, — et avec'
son but. Car Bon but est précisément de
plaider auprès des villageois, mal infor
més, trompés par les mauvais journaux,
la causé du curé,- la cause de la reli
gion.
De courts dialogues entre des paysans,
dont les uns sont imprégnés de lectures
mensongères et dont leB autres ont bien
retenu leur catéchisme et; les enseigne
ments du prône, — et c'est tout le vo
lume.
Mais ces dialogues sont écrits avec
clarté, avec entrain, et, à la fois, avec une
Simplicité, qui les met à la portée des es
prits leB plus modestes, et leur donne une
force de persuasion qui convaincra les
plus récalcitrants^.
A coup sûr, tous ceux qui les auront
lus se rendront, dans la réalité comme
dans le petit volume, à l'avis du princi
pal interlocuteur, celui qui représente et
défend si bien la vérité.
La vénérable Sœur Benoîte, bergère
du Laos, par M. le chanoine Juge. Nou
velle édition, 23 gravures. — Vitte, édi
teur à Lyon.
T oub les Provençaux ont entendu par
ler de Sœur Benoîte, bergère des Alpes,
qui vivait au XVII* sièclp dans le beau
vallon de Notre-Dame de Laus, au dio
cèse de Gap, et qui, durant pluB de cin
quante années, vit la sainte Vierge lui
apparaître. 0'«Bt l'histoire de cette pieUBe
et simple femme que raconte M. le cha
noine Juge, en deB pages documentées et
émues, pleines de sincérité et de chariûe
littéraire.
Oet ouvrage, dont une nouvelle édition
vient de paraître, eBt revêtu de l'appro
bation de Mgr l'évêque de Gap, qui a
écrit à l'auteur :
« Notaire apostolique dans les deux
procès faits sur les ordres du Saint-Siè
ge, il vous a été facile de tout contrôler à
la faveur des témoignageB rendus, et de
constater là continuité de la tradition
' sur les faits attribués, à cette âme si ex-
traordinairement privilégiée...
a Oe sera le succèB de ' votre livre, de
prouver que Dieu n'a pas abandonné le
monde à la malice des hommes, mais
qu'il a marqué certains lieux où la ren
contre de l'âme avec sa bonté et sa misé
ricorde est plus facile, où l'on peut pleu
rer et prier soub Bon regard paternel et
se sentir réconforté contre toute épreuve,
parce qu'il est là en quelque sorte plus
visiblement. s, . ..
. « En vous félicitant de ce nouvel acte de
piété filiale envers Notre-Dame du Laus
et notre vénérable sœur Benoîte, je fais
les meilleurs voeux afin que votre ouvra
ge soit répandu pour le bien et la con
solation d'un grand nombre, s ;
GUERRE ET MARINE
L'école supérievre de la marine. — Le
Journal officiel publie le texte du décret
portant réorganisation de l'Ecole supé
rieure delà caarine ; le voici:
« Article premier. — L'Ecole supérieure
de la marihe a pour but de permettre à un
certain n'ombre d'officiers de compléter et
de développer leur Instruction par l'étudè
des connaissances d'ordre ëupériéttr qui
intéressent la marine.
« Art. 2. — L'Ecole est installée à Paris ;
elle est placée sous les ordres d'un officier
général de la marine, nommé par décret. '
« Les fonctions de sous-directeur sont
remplies par un officier supérieur dè la
marine, chargé d'une des conférences.
<< Art; 3r—Le séjour des officiers-élèves
à l'école est d'une année. Pendant les deux
mois coincidant avec la période des grandes
manœuvres, Ils sont embarqués sur les bâ
timents de l'escadre de la Méditerranée ou
de l'escadre du Nord.
« Art; 4. — Des conférences envisagées à
un point de vue élevé et pratique sont faites
aux ofiiclers-élèves sur des manières inti
mement liées & la marine et à la guerre.
« Art. 5. — Il n'est exigé aucun examen
d'admission à l'Ecole. Les officiers élèves
sont désignés par. le ministre sur leur de
mande approuvée par les commandants en
chef et autres autorités ayant qnallté pour
noter en dernier ressort ; et d'après un
classement établi par la commission d'a
vancement du 2 e degré.
« Art. 6. — A la fin de la période d'ins
truction,' les offlblers-élèves subiront un
examen oral et écrit dont la forme et Isa
conditions seront fixées par un arrêté mi
nistériel. Il ne sera pas établi de classe
ment mais une note spéciale sera inscrite
au calepin pour qu'il puisse en être tenu
-compte ultérieurement. Il sera, en outre,
délivré un diplôme aux oiliciers dont l'exa
men aura été satisfaisant.
« Art. 7. — Les officiers de marine, en *
service, en congé ou de passage à Paris,
peuvent être autorisés à suivre la confé
rence.
« Art. 8. — Les chargés de conférences
sont choisis par le ministre parmi les offi
ciers des divers corps de la marine ou, dans
l'erdre civil, parmi les savants que leurs
connaissances spéciales désignent à l'at
tention du ministre.
« Des officiers de l'armée, autorisés parle
ministre de la guerre, peuvent également
être désignés comme chargés de conféren
ces.
a Art. 9. — Les chargés de conférences
reçoivent uqe indemnité de cent francs par
conférence ou séance d'examen.
« Le directeur de l'Ecole, les officiers
composant l'état-major de l'Ecole et les of
ficiers-élèves reçoivent, pendant leur sé
jour à Paris, la soldé et les indemnités de
résidence dans Paris.
« Le directeur dé l'Ecole, outre la solde
et les indemnité^ de résidence dans Paris,
reçoit une indemnité de, deux mille francs
pour frais de représentation'. 7
« Le matériel de l'Ecole et le mobillër des
salles d'études et de conférences sont en- ;
tretenus par le département; 11 n'est pas
alloué de frais de bureau au personnel de
l'Ecole. .
« Art. 10. — Un arrêté ministériel fixera
le mode d'organisation des conférences et
les divers détails de fonctionnement.de l'E
cole et détermlnerà les avantages accordés
aux officiers diplômés.
* Art. 11. —t Les dispositions des décrets
antérieurs contraires à celles du présent,
décret sont et demeurent.abrogées,* .
L'avancement des officiers de marine. —
Le Journal officiel publie le décret relatif
à la formation dés tableaux d'avancëment
des officiers des. divers corps,de la'marine
et des tableaux de concours pour la Légion
d'honneur;
« Article premier. Des comthisslons
dites dé classement sont chargées de for
mer chaque année les tableaux d'avaiice-
meàt par grade des officiers de touB les
corps de là marine, susceptibles d'être avan
cés au choix.
a Art. 2. — Ces commissions compren
nent : une commission de classement à
deux degrés par les officiers de marine et
une commission unique par corps pour les
autres corps de la marine. »
L'article 3 fixe la composition et le rôle
de la commission de classement & deux
degrés :
« La commission du premier degré dresse
par rang d'ancienneté, Bans indication de
numéros de préférence, une liste de pré>
sentatlon valable pour une année seulement
et qui comprend un nombre de candidats
double pour les grades de capitaine de
vaisseau et de lieutenant de vaisseau et
triple pour le grade de capitaine de frégate
de celui qui doit être inscrit au tableau en
conformité de l'article 10 ci-après par la
commission du 2° degré, non compris, le
cinquième des inscriptions définitives ré
servé au ministre. »
La commission du 2* degré n'examine
que les titres des candidats à l'avancement
inscrits sur les listes de présentation dres
sées par la commission du 4° r degré ; elle
établit à la suite le tableau définitif d'avan
cement de ceux de ces candidats qu'elle y
a maintenus.
L'article 4 fixe la composition de la com
mission unique formée pour chacun des
différents corps de la maTlne, les corps de
troupes exceptés en vue de dresser les ta
bleaux d'avancement des officiers de ces
corps.
Trîtounaux
la ville de paris contre l institut des
frères des écoles chrétiennes
On sait qu'un procès est engagé depuis
environ quinze ans par la ville de Paris
contre l'institut deB Frères- des écoles
chrétiennes au Bujet de l'immeuble de la
, rue Oudinot.
Diverses juridictions se sont déjà occu
pées de cette question qui présente des
aspects très divers. LeB Frères avaient
jusqu'à présent obtenu gain de cause de
vant le ConBeil d'Etat en 1887, devant le
tribunal deB conflits en 1890 et devant le
tribunal de la Seine, présidé par M. Bau
douin, en 1896. Par contre, la première
chambre de la cour d'appel,-présidée par
M. Forichon, vient de repdre, à la date
du 6 décembre, un arrêt favorable aux
prétentions de la Ville de Paris.
Oette affaire, du reste, est loin d'être
terminée, car les parties vont se retrou
ver bientôt en présenoe devant la Oour
de cassation, appelée à juger le pour
voi formé par les Frères contre cet
arrêt.
un sous préfet en cour d'assises
M. Dimier, ancien sous-préfet de Pon-
tivy, a comparu lundi devant la cour
d'asslseB du Morbihan.' ' ' .
Il est accusé de faux et usage de fau^c,'
lors delà première élection qui.à eu lieà,
1? 8 .mai 1298, entre le docteur Langlais
et le comte de Lanjuinais, élection qui
fut annulée par la Chambre dés députés.
D'aprèsjla commission de recensement,
la majorité absolue était de 6,786 voix ;
6,803 furent attribuées à M. Langlais, et
6,775 au comte de Lanjuinais.
L'accusation reproche à M. Dimier
d'avoir attribué le nom du docteur Lan
glais à des bulletins qui n'.étaient pas. à
Bon nom : quatre en la commune d'eTtael-
tas, un en Kerfourn, un en Plumelin,.
un en Baud, deux en Naizin, deux en
Moréacl Total, onze.
73 témoins sont assignés ; avec ceux de
la défense, le total s'élève à 86.
M® Iloueix, en l'absence de M e Viviani,
soutiendra la défense.
L'affairé se terminera vendredi pro
chain.
la jeunesse royaliste du havre "
Le tribunal a rendu son jugement dans
l'affaire' de la jeqnesBe royaliste du Ha
vre.
Il a condamné M. Èarthelme, prési
dent, à cinq cents francs d'amende ; M.
Paul Delalande, vice-président, à trois
cents francs ; M. Joseph Tinel, secrétaire,
à deux ,cents francs ; M. Pierre Derode,
trésorier, à cent francs^ et MM. Alfred
Ohavapnes et Charles Simon, chacun à
deux cents francs.
Dans des considérants sévères, le tri
bunal a refusé aux inculpés le bénéfice
de la loi Bérènger sollicité par la défense;
en arguant que leur société n'avait pas
d'autre but que le renversement de la
République.
de mes sentiments de considération em«
pressée.
Haussonville.
CHRONIQUE
Une rectification.
Un journal de Vienne recevait v çlerpiè-
rement la rectification-suivante: :
Monsieur le dirècteur,
Je vous serais' fort obligé d'annoncer,
dans votre prochain numéro, que la piè<;e
le Marchand' de Venise n'est pas, comme
vous l'avez dit tout d'abord, de Griilpartzer,
mais de mol. *
Un libéral, mon camarade Griilpartzer,
n'aurait jamais eu, le courage d'écrire un
drame d'un esprit aussi résolument antisé-
mlte'qUe lè mien.
Vienne,, le 17 novembre 1899. it ~ .
Signé : William S hakespeare.
Lie critique dramatique du journal
avait, en effet, quelques jours aupara
vant, dans son compte rendu théâtral,
attribué à l'auteur Griilpartzer le type dtl
juif Sbylock, fameux dan? Shakespeare.
Le directeur, sans eourcilier, a fait
insérer la lettre ! ! !
• -i ..-A* .. .. • .
Artiste en faux nez.
L'art de fabriquer les faux nez est en
progrès comme beaucoup d'autres. v
Uncoupd'œil jeté sur certains ' hom
mes politiques stifïît pour en être con
vaincu. „
Mais le faux nez proprement dît, le
faûxne'z "hôfi ïnétâphbfiqutf, quoiquè"
ridoina répandu que l'autre, a ausBi béné-
Ëcié du développement dé la .civilisa*,
tion. : >» r ' ,
Nul n|ignore l'importance du nez, tant
âii point de vue social qu^au point'dé vue
politique. Si celui de Gléopâtre eût été
plus court, affirme Pascal, toute la N face
de la terre eût changé.
L'artiste en. .faux nez le. plus, célèbre
est une femme, une Américaine, ci
toyenne de New-York.
Lorsqu'un infortuné se trouve, soit par
naissance, soit par accident, privé de Bon
appendice nasal, il va trouver l'artiBte en
question, qui commence par lui modeler
un nez d'argile assorti au,style de sa
physionomie. .
Après quoi, nbtre Américaine repro-
duit Boà modèle en or émaillé.
Le plus difficile, paraît il, eBt d'har
moniser la tèinte de l'émail à la nuance
du visage. De nombreux tâtonnements
sont indispensables, et contribuent à
rendre le travail très long et très minu
tieux. . t\ : . ..
I II doit être désagréable, en effet, d'ar-
borèt un nez trop , brun quand on eât.
blond, ou un nez trop blond quand on »st
brun. »- '• - i-
II y a aussi la question des sutures.
Notre artiste la résout, paraît-il, avec
une remarquable habileté, et réussit à
rendre la ligne d'attache absolument in
visible.
Ceux qui n'ont pas de nez, en B 'adres-
sant à elle, prouvent évidemment... qu'ils
ont du nez.
ta •
Souverain pratique.
Ménélik, l'an prochain, veut bien venir
en Europe ; mais ce sont les fonds, pa-,
raît-il, qui manquent le plus. ..
Aussi le « roi des rois » a-t-il fait sa
voir à la France et à la Russie qu'il ne
.pourra accomplir son voyage que si ces
puissances lui avancent Bes fraiB dé
voyage qu'il eBtime devoir être assez
élevés. Ménélik s'engage, du reste, à
restituer intégralement ces avances, en
employant, à cet effet, le capital qui lui
sera versé -par M. Léontief, comme pré
sident dé la Société pour le développe
ment des provinces équatoriales. Le né
gus offre, en outre, comme garantie, une
mine de cuivre récemment découverte
dans une région iâontagneuse à 25 lieués
d'Addis-Ababa.
— Pas iier, le négus, mais avisé. Il offre
du cuivre pour de l'or. * - ? * ■ -
' '» - \ 1 "* " " '■ ' ' l
^ •/. - V ...
Un flatteur, à tin écrivain ,
— Oomment se fait-il, mon cher maî
tre, que voub ne soyez pas au moins che
valier de la Légion d'hohneur ?
— Si je l'étais, on le trouverait tout na
turel ; j'aime mieux" qu'on s'étonne que
je ne le sois paB l
LETIEÈS, SCIENCBS El ARTS
Un MteHït-ANGE 1 •— Le bruit court
qu'on aurait découverte Saint-Brieue,dans
le grenier d'une vieille masure, une statue
de Michel'Ange, représentant saint Maro
l'évangéliste.Apporté en France sous Fran
çois I«, pendant.les guérres d'Italle, ce
saint Marc aurait été déposé dans l'église"
de la Butte Saint-NIcalse, à Reims, d'où
il aurait été enlevé, pendant la Révolu
tion.
ECôle anglaise de Romev — On annonce
que lès Anglais vont fonder une « école de
Rome» à l'Image de la bôtre.
Cette fondation .serait..absolument pri
vée ét soutenue, nop par le gouvernement
anglais, mais par des subventions parti*
culières. > ®
Institut de Fbance . *- L'Institut de
France, toutes sections réunies en assem
blée extraordinaire sous la présidence de
M. Van Thieghem, a accepté provisoirement
la donation qui lui a été faite par M. Oslrls
poùr fonder le pris ïrieûnâl ne 100,€C0 fr.
dontinçus avoiis parlé. : t
' Sur la proposition, de M. Maximln belo*
che, l'Académie» chargé le bureau de se
faire l'interprète de la Compagnie auprès
du généreux donateur.
Bibliothèque nationale . — Le célèbre
écrivain alsacien Paul Rlstelhueber, récem
ment* décédé, & Strasbourg, a légué à la
Bibliothèque nationale une riche collection
de près de quarante mille volumes, opuscu
les et docuniènts relatifs à l'Alsace. Cette
collection.vient d'être transportée rue Ri
chelieu. ■* • '
LE télégraphe sans fil. —^NûUS lisons
dans le Gantois
« M. Marconi,' cè jeune Italien qui a dé
couvert le télégraphe .sans fil, vient de cé
der la propriété de son invention pour l'A
mérique seulement.moyennantlâ bagatel
le de cinquante millions. Cette somme lui
a été payée comptant g»
Nous citons l'information, bien entendu,
sans la garantir.
LU 1
Hier ont eu lieu, à l'Institut catholique,
sous la présidencë dé Mgr Péchenard,
recteur, trois importantes séances d'étu
des consacrées à la participation des œu
vres catholiques à l'Exposition de 190Û
et aux patronages de jeunes getts et ap'*
prehtis. • ■ ■ ;;J
Première séance. *
l'action catholique .pendant l'exposi-
• ""TION ' ï
M. Grifïatori rappelle que la commis
sion dès patronages, qui s'était préoccu
pée dè la participation des céuvres de
jeuneBBe à l'Exposition de 1900, a, en
outre, accepté comme œuvré d'apostolat
de dresser le plan générât, de la partici
pation de toutes les ceuvreB catholiques à
cètte Exposition.'
C'est sur l'initiative de la commission
des patronages et à l'instigation de M. le
comte de Mun que la participation des
œuvres catholiques à l'Exposition fut. dé
cidée. S. Em.lê cardinal. Richard donna
à plusieurs reprises Bon assentiment à
ces projets qu'ils voulut bien considérer
comme susceptibles de servir à la glorifi
cation de l'Eglisét
1M. Griffaton est heureux de pouvoir
annoncer d'ores et déjà que les missions
catholiques auront Un pavillon spécial qui
aura pour but de faire ressortir l'action
de nos missionnaires dans les divers pays
de missions.
En outre, un autre pavillon des œuvres
catholiques sçra érigé à .ViQcennes.
S. £m. le cardinal Richard a décidé,
qup, pendant la dyrée de l'Exposition,
ae grandes solennités seraient organi
sées dans plusieurs églises de Paris. Les
étrangers doivent emporter le souvenir
de l'intensité de vie religieuse qui existe
en nos grands sanctuaires. ...
Des solennités artistiques seront éga
lement OEganisêeJ par leg œyvreg patho-
liques, avec le concourB des chanteurs
de' Saint-Gervais et..des.bénédictins de
SolesmeB. ... ,
Un. grand concours international de
gymnastique aura lieu, sur ie terrain des
sports à Vlncennes, et les patronages de
Paris y seront largement représentés.
De»..«orateurs càthôliquèà érnihents
prendront part aux divers congrès et
aux assemblées publiques-qui auront lieu
pendant 1'Expositioft.
Un congrès international delà Jeunesse
ouvrière sera tenu les lundi iOj mardi 11
et mercredi 12. juin 1900, au sein même
de l'Exposition universelle, sous la pré
sidence de M. MézièreB, de l'Académie
française^ député- de Meurthe-et-Mo
selle. j " "
Préoccupé désintérêts spirituels des
étrangers qui visiteront l'Exposition, le
cardinal Richard à résolu d'organiser un
service spécial d'aumôneriè dans le but
de leûr faciliter • l'accomplissement de ;
leurs devoirs religieux. Un guide sera
publié en- diverB langues. Oe petit ma-
tauel. donnera les noms des "confesseurs
étrangers et toutes les indications relati
ves au* heures des cérémonies et offioeB
du culte catholique.
Après l'intéressant exposé de M. Grtf-
faton, de nouveaux détails Bont donnés
par M. le baron du Theil, représentant
du comité des missions catholiques, sur
le palais des,xniBsions.
: Oe palais Bera situé rue Magdebourg.
Le groupe 17 (colonies) a encouragé sa
construction en faveur de laquelle il a,
accordé une subvention de 10,000 francB. '
Le palaisides missions comprendra un
(ez-de-chausBée et un étage.
, Une salle sera réservée à la mise en
action de la vie des missionnaires, au
moyen de 8 scènes occupées par des per
sonnages pn cire.
! Un planisphère représentera l'ensem
ble des Missions. Toutes les branches où
se développe l'activité des missionnaires
seront indiquées par des tableaux et deB
statistiques. ,
. ; •
■ M- . . J* » . , ; . ,
LES 'CONGRé tir AT IONS DE PIÉTÉ DANS LES OEU
VRES DE JEUNESSE
. On passe aux congrégations de piété
danB les patronages. M. l'abbé Àcker-
mann, aumônier de la maison de fa
mille de Nazareth, fait ressortir, dans
un rapport remarquable, la nécessité de
la formation d'élites religieuses et mora
les danB leB œuvres de jeunesse. « Sans
piété sérieuse, dit-il, on ne fait dès œu
vres de jeunesse que des garderies d'en
fants », et rien ne distingue plus nos pa
tronages chrétiens deB œuvres,postsco
laires laïques d'où la direction des âmes
est absente.
Le rapporteur étudie, BUCCèBSiveinent
l'organisme de la congrégation ou asso
ciation de piété, ses degréB et ses rap
ports avec les autres œuvres parois
siales. I . ;
M. l>abhé Mur y, directeur de l'œuvre
de No tre-Dame de la Persévérance de
Lyon, expose un système mixte qui réunit
les avantages du patronage paroissial et
du patronage libre:
Lè frère Pigmenion parle de l'œuvre
de saint Labre, formée par les élites deB
patronages des frères de la doctrineohré-
tienne et qui donne de merveilleux ré
sultats pair seB retraites d'Athis.
M. l'abbé l'Ebranly,de Brive (Oorrèze),
M. l'abbé Vigourel, directeur des caté
chismes de Saint-Sulpice ; M. l'abbé
Ackertnann, M. l'abbé Boyreau, le. R. P.
de Baudricoùrt et le R. P. Papay-Girard
prennent Successivement part a la discus
sion et développent de foi t intéressants
aperçus sur la forftiation religieuse de
l'enfance populaire..
Les vœux suivantB sont adoptés :
1° Création de. congrégations dans leB
patronages.
2° Mise à exécution du vœu précédent
le plus tôt possible.
3° Gréatiàn de différentes congréga
tions correspondant aux degréB divers du
progrès religieux chez leB jeuneB gens.
Deuxième séance.
les cercles d'études et les patronages
De 4 h. i|2 à 7 heures là deuxième
Béance est occupée par la question des
cercles d'études et des patronages.
M. l'abbé Muryrappellè, dans un excel
lent rapport, que l'Eglise doit au peuple
les principes de direction de sa vie so
ciale. 11 croit que la formation sociale
chrétienne de l'enfant du peuple au pa
tronage doit comprendre trois phases :
1° la période scolaire, consacrée à chris
tianiser l'instruction civique reçue dans
les écoles communales ; 2° la période de
transition (12 à 14 ans) destinée à armer
le jeune homme contre touteB les objec
tions qui pourront lui être faites dans les
ateliers eontre les principes de direction
chrétienne de sa vie ; 3° la période (de 16
à 18 ans) des études sociales proprement
dites. M. l'abbé Mury veut que le groupe
d'études sociales sônt encadré dans le
patronage et qu'il le complète.
Le R. P. de Kerraoul expose la nécessité
d'un plan méthodique et d'un ordre ration
nel pour la formation des idées générales
chez les jeunes gens.
Il recommande le Manuel du chanoine
Dehon.
«Formons la tête,conclut-il, il nous
faut des meneurs pour la bonne cause. »
^ M. Lecoq, du Sillon, rappelle que des
salles de travail ont été ouvertes par ce
groupe datts le but de favoriser l'éduca
tion sociale des jeunes gens qui font par
tie des patronages.
M. I'abbé Ackermann dit qu'il faut
combattre l'inertie intellectuelle. Si le
socialisme glisse l'irréligion par une for
mule économique,. les catholiques, doiv
vent user du même système en sens con
traire pour défendre leurs croyances.
Après une discussion générale à la
quelle prennent part MM. Ackermann,
Sangnier François Kerrao,ul et.,divers
membres, des divergences apparentes
s'effacent et l'assemblée adopte à l'una
nimité des vœux concernant :
1° La nécessité d'établir des cours d'é
tudes Bociales dans les patronages ; 2° la
nécessité d'une méthode pour l'exposi
tion de la doctrine sociale et d'une solide
préparation pour tous ceux, prêtres ou
laïques, qui seront chargés de cet enséi-
gnement. « ,
.C'est égialeinent à l'unanimité qu'un?
vœu approbatif est formulé en faveur de
l'institution des sàlles de travail, du
Sillon.
Troisième séance.
la persévérance des jeunes ouvriers.
La séance du soir est consacrée à l'é
tude des divers procédés à employer
pour assurer la persévérance chrétienne
des jeunes ouvriers..
M. l'abbé Pangaud, vicaire à Neuilly,
fait l'historique des patronages et de
mande qu'en dehors du patronage, fondé'
sur des basés absolument chrétienne^, -
d'autres œuvreB travaillent en outre, pkr
des moyens divers, à la moralisation de'
la jeunesse qui échappe à une action ca
tholique directe.
Une longue disciiSBion s'engage à" ce
sujet. Les ligues de persévérance orga-'
nisées dans le Nord, en dehors des pa
tronages, par le R. P.' Ohèsnelin, sont
recommandées par plusïeurs mem
bres;
M. l'abbé Soulange-Bodin dit qu'une
forte instruction religieuse est le mëïl-
leur moyen d'asBurer la- persévérance
chrétienne.Lés passions mauvaises soft t
efficacement combattues par lee 'éôTiVic-
tions fermes et Bolides. ' . !
M. Marc Sànghier ditque le jeune ou
vrier a besoin d'initiative et que' le meil
leur moyen d'assurer Bâ perBévérâncé
consiste à lui réserver Ba v part d'aposto
lat près de Ses camaradeSé '
En raison' des moyens ihbltrplès ' de
préservation qui sont proposés, aucun "
vœu spécial m'est formulé, et cette im
portante question fera l'objét d'une nou
velle .étude» à la septième journée des-
patronages.
Edouard' Alexandre.-:-
LA POPULATION DE
-, •< EIV 1S98
LA FRANCE
- Le Journal officiel publie le rapport
du ministre du commerce aU président
de la République sur le mouvement de la
population de la France en 1898. Il en
résulte que là situation, reste très mé
diocre au point de vue de la, natalité et
de la mortalité, mais est normale pour
les mariages.
Ge rapport débute par leg considéra
tions que voici : -
Depuis quelques années l'opinion publi
que s'est émue de l'état de stagnation de la
population française.^ Pendant là dernière
lérlode décennale, en effet, de 1889 à 1898,
1 s'est rencontré quatre années où le nom
bre des décès a dépassé celui: des naissan
ces, et l'excédent de ceux-là a varié entre
10,000 et 38,000. La dernière année où l'on
ait constaté un excédent de décès est 1895 ;
il était de 17,8i3 unités.
En 1896, 1a situation s'était améliorée;
nous nous trouvions en présence d'un ex
cédent de 93,700 naissances, qui provenait
à la fols d'une augmentation deB naissan
ces et d'une diminution des décès : 31,413
naissances en plus, 88,100 décès en moins
donnaient sur l'année prépédente un boni
de 113,513 unités, qui transformait le déficit
des naissances (17,813) en un excédent des
naissances sur les décèB (93,700).
En 1897, les naissances l'avalent encore
emporté de 108,088 sur les décès ; mais ce
résultat, plus favorable en apparence, était
plutôt moins bon que celui de l'année pré
cédente, car les naissances avalent diminué
de 6,479 unités. Là nouvelle amélioration
n'était due qu'à une diminution du chiffre
des décès : on avait compté, en 1896,771,886
décès et 751 019 en 1897 ; 865,586 naissances
en.1896 et 859,107 en 1897.
En 1898, les résultats fléchissent de nou
veau. Il y a un. excédent des naissances
sur les décè?, mais seulement de 33,860 ;
les naissances, en particulier, ont encore
diminué de 15174. Par 1,000 habitants, l'ex
cédent des naissances sur. les décès n'est
que de 0 85 '
Evidemment, 11 faut se garder de tirer
des conclusions de petites fluctuations an
nuelles ;. 11 faut observer le mouvement de
la population sur de ioiigues périodes. Mais
pour les dix années 1889 à i898,Texcédeht
deB naissances sur lés décès ne s'élève au
total qu'à 281,403 individus ; annuellement ,
il est en moyenne de-0.74 ! par-1,000 habi
tants, tandis qu'il dépassait 2 0[0 par année
moyenne de la précédente période décen
nale (1879-1888).
Voici maintenant des détails sur les
naissances, décès, mariages, divor
ces, etc., enregistrés l'an dërhïéj*':
Naissances. — Le nombre des naissances
a été de 843,933; le coefficient de natalité
êou'r l'année 1898 est donc 22 1 par 1,000
abltants, sans les mort-nés.
Le nombre dës tfalâsahéës bn 1898 est in
férieur de 15,174 unités au chiffré de 1897
et de'21,653 à celui de 1896 fil est Supérieur
de 9,760 au chiffre de 1895. Le coefficient
moyen de natalité de la période décennale
(1889 1898) est de 22 6; U .est assez nota
blement supérieur au cojefiiclent 22 1 de
1898. . .
La diminution des. naissances a été à peu
plrès générale en France en 1898 ; 13 dépar
tements seulement présentent un chiffre de
naissances supérieur à celai de 1897 : Man
che, Meurthe et-Moselle; Hérault, Seine,
Gard, Alpes-Maritimes, Ardennesi Pyré
nées Orientales, Belfort, Var, Doubs, Cal
vados, Eure-et-Loir.
Le chiffre deB naissances se décompose
en 769,347 naissances légitimes et 74,586
naissances illégitimes. Il est né 431,366 gar
çons et 412,568 filles.
Les mort-nés ne sont pas comptéB dans
le total des naissances. Leur nombre a été
un peu inférieur, en 1898, à la moyenne des
années-1889-1898 ; il a été de 39,805 (22,814
garçons et 16,991 filles), "alors àua la
moyenne, décennale ressort à 40,700. Le
nombre total des naissances en France, y
compris* les enfants nés vivants et les
mort-nés, serait de 813,738, soit 23 pour
1,000 habitants. " ï . -
Décès, r-Le nombre des décès a été de
810,073; le coêfficent de mortalité pour
l'année 1898 est donc 21 2. .
Le nombre des décès survenus eh 1898 à
été supérieur de 59,054 unités au chîffiP de
1897 et de 38,189 à celui de 1896 ; il a été in
férieur de 41,913 unités au chiffre de 1895
Le coefficient mortalité d« î« période dé
cennale (18?9 1898) a été de 21 8 ; 11 est no
tablement supérieur au coefficient 21.2 de
1893. ■
Il n'y a que six départements dans les*
quels le nombre des décès ait été en 1893
inférieur à celui de 1897. Ge sont : Bouches
du-Rhône, Savoie, Mayenne» Corse, Orne*
Belfort. Tous les autres accusent des au g
mentatlons. La Seine présente une aug
mentation da 3.849 décès.
Les décès masculins, comme d'habitude,
l'emportent sur les décès féminins ; la dif<
férence a été, en 1898, de 27,169 unités. Les
décès masculins l'emportent annuellement
sur les décès féminins d'une quantité nota
blement supérieure à l'excédent des nais
sances magcullnés sur les naissances fémi
nines. C'est le résultat d'une immigration
étrangère Importante et plus riche en hom<
mes qu'en femmes.
Mariages et divorces. ■— Le nombre des
mariages, a été de.287,179 en 1898; 11 avait
été de 291,462 en 1897, 290,171 en 1896 et
28^,915 en 1895. Le nombre des mariages
subit de légères fluctuations, mais, sur de
longues périodes, l'examen ne décèle ni
accroissemeut ni diminution de la nuptia
lité. Le nombre dès mariages, par 1,000
habitants, est de 7 5 en 1898, de 7 4 pour
la période décennale 1 de 1898 1889. de 7 4
pour la période décennale de. 1888-1879.
Pour les divorces, au nombre de 7,238 en
1898, .nous constatons une diminution. Ils
étalent en progrès chaque année depuis
1884 et l'augmentation annuelle variait en
tre 300 et 400. En 1898, les registres de l'é
tat civil accusent 222 divorces de moins
que l'année précédente.
ÉCHOS DE PARTOUT
Ce solr.'à huit heures et demiè, salie des
Mille-Colonnes, rue de la Gaîté, a lieu une
conférence patriotique sous la présidence
de M. Jules Lemaitre, de l'Académie fran
çaise, président de la Ligue de la patrie
française; ' ■<■■■■■ '■ .• :
—o— Le montant des souscriptions re
çues au; siège du, comité néerlando-sud-
afrlcaln, 43, boulevard Haussmann, dépasse
actuellement 30,000 francs. . >
—o— Le conséil municipal de Paris fait
exécuter dés travaux sur la place Armand-
Càrrelj devant la mairlè du dix-neuvième
arrondissement où la statue de Jean Macé
sera édifiée par les ;Bolns de là Ligne de
l'énèorgnémenti '
—o— Lâ 'pipe du général Làsàlle que
voulait léguer au musée de l'armée le ca-
pltMnë liàpblntê,'à disparu.
Le caplïainé'de baVaWie en rëtl'aile La-
point^ parent du générai 'Làsâlle, décédé
déruièrement 'à ' Thori^ny» ed S;lne-et-
Marne, était possesseur de cette pipe, qui a
disparu de la salle & manger du capitaine
le jour de sa nlort» . ■ c .
—o— Le-conseil municipal de {Paris a
décidé de faire apposer une plaque commé-
morative sur là maison de la rue Rlcher où
.est né Anatole de la Forge,...
—o— M. Tournay-Detillleux, sénateur
'belge, vient de éonstlt'uèr un cumlté pour
|la défense des droits delà langhefrançaise
en Belgique. s • »-
—o— On croit savoir qu'une escadre
italienne sera envoyée prochainement dans
les ports français de la Méditerranée, dans
le but de rendre la visités -que l'eâcadre
française fit l'année dernière 'dans les eaux
de la Sardaigne. >•
CKROUQÏÏE REIIG-IEUSE
Paris. — Conférences religieuses.. —
La prochaine conférence du R. P. Babon-
neau aura lieu dimanche à dix heures du
matin en la chapelle du couvent de Saint-
Jacques, 94, rue du Bac. Le conférencier
dominicain traitera le sujet suivant:
« L'individualisme ; sa condamnation par
les principes. — Jésus-Christ unique mé
diateur de la religion et l'Eglise ;unique
agent de médiation. »
— Lés conférences de Sàint-Honoré
d'Eyl&u. — Demain vendredi 8 décem
bre., à 8 h. 1[2 du soir, le Ii. P. Ollivier,
dominicain, donnera à Saint-Honoré
d'Eylau sa quatrième conférence pour les
hommes à l'occasion de l'Avent. Il trai
tera des conciles.
— Les conférences de l'église de la Sor-
bonne. ***■ De très intéressantes conféren
ces pour les hommes et les jeunes gens,
sont données tous les dimanches de l'A
vent, à la messe de 10 heures, en l'église
de la Sorbonne, par M. l'abbé Dien, mis
sionnaire apostolique.
Ajoutons que deB chants exécutés par
la Société musicale de la Sorbonne, sous
la direction de M. de Saunièrës, donnent
un attrait spécial à ces réunions.
Angleterre . — Le Catholic Times an
nonce la conversion du petit-fils de Mme
Robert Stevenson, veuve du célèbre écri
vain anglais, qui s'était distingué, avant
sa mort, par une éloquente et chaleu
reuse défense des missionnaires catho
liques et, notamment, du célèbre P. Da-
mien, contre les attaques des sectaires
protestants., • . .
LES PÈLERINAGES DE JÊRUSÂillH EH ISOO
Deux pèlerinages en Terre-Sainte, pla
cés sous le patronage de Baînt Louis, se
préparent pour l'année du jubilé.
Ils sont organisés comme les deux pré
cédents par le Comité ecclésiastique de
la rue Humboldt, à PàriBi
Ils se feront danB deB conditions accès»
Bibles à tous.
Faire le grand pèlerinage au pays^ du
Ohrist pendant l'année sainte' et à l'au
rore même du. vingtième siècle, telle doit
être l'espérance de tout homme de bonne
volonté. Les pèlerinages qui sont annon
cés auront un attrait religieux tout parti
culier. -Les pèlerins visiteront tous les
lieux sanctifiés par la vie ou le passage
de Nôtre-Seigneur, en Palestine et en
Egypte.,
Le premier pèlerinage partira pour Jé
rusalem pendant les vacances de PâqueB
le 25 aVril prochain;
Le second pèlerinage partira pendant
les grandes vacances, le 17 août.
Prière de retenir ces dates et de de
mander tous les renseignements à M. le
secrétaire du pèlerinage, rue Iiumboldt,
25, à Paris.
On trouve ausBi le'programnie chez M.
Poupin, rue de Rennes,.79, à Paris.
LE DRAPEAU DU SACRÉ-CŒUR & L'ÉPISCOPAT
On sait que la brochure consacrée par
M. François Veuillot au Drapeau du Sa
cré-Cœur a eu l'honneurd'être approuvée
par un grand nombre de cardinaux, d'ar
chevêques et d'évêques.
Nous rappelons qu'on peut se procurer
aux bureaux de la Basilique du Vœu na
tional, 31, rue de la Barre, à Montmartre,
leurs lettres approbatives réunies en une
petite plaquette et constituant une véri
table manifestation en l'honneur du Dra
peau du Sacré-Oœur.
'Quant au travail de M. François Veuil
lot, qui a provoqué ces lettres, on trou
vera ses conditions de vente âur an
nonces.
RETRAITES D'HOMMES
Villa Saint-Joseph, 10,'rua du Mont,
à. Epinay-sur-Seine.
en ,1899 '
27° retraite, du samedi soir 9 décembre au
mardi soir 12. .
28®, Noël, du samedi soir 23 au mardi so'r
26.-
. en. 1900 ■' ' 1
l r< rétraité, du samèdi soir.30 dééëinbte
au mardi teblr 2 janvier.
2», du samedi soir 20 janvier au mardi
soir 23.
3 e , du samedi soir 3 février au mardi
soir 6. ,
4% Jours graB, du samedi soir 24 février
au mardi soir 27.
5 e , du samedi soir 10 mars au mardi eoir
13. ■ ' . ■ '
6', Avocats, du jeudi soir5 àvril au di-,
manche matin 8.
7», spéciale, du mercredi soir 11 avril au
samedi midi 14.
8 a , Pâques, du samedi soir 14 avril;au
mardi soir 17.
Ce que c'est :
Trois jours de calme dans l'agréable so
litude du parc et des chambres de la ylila
Saint-Joseph. ' •
Trois jours de conférences sur les Gran
des Vérités qui donnent lâ solution deB
problèmes delà vie et montrent à l'homme
ce qu'il doit être. •; , .
, Venez dans la solitude et
reposez-vous un peu.
>'(S;,M arc , ivi, SI.) <• r
Adresse. — Le Père directeur, VlHa'
Saint-Joseph, 10, rue du Mont, & Epinay-
sut- Seine (Seine). ■* . .
NÉCROLOGIE
On annonce la mort de :
M.. Emile. Sumleh, ancien directeur
politique de la Gazette du Midi, ancien ré
dacteur^ du Peuple français ;
— Mi. le général russe Stolypln, ancien
attaman- des 1 «osaques de -l'Oural; ancien
aide de camp d'Alexandre II, critique et
historien;,. .....
— Sir Henry Tate, lô grand rafiinçur, an
glais qui avait fondé à Londres |e musée
de peinturé rDodérhë'qûl portè son nom. '
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
Plaidoyer Villageois ou la: vérité sur le
curé de campagne, par l'auteur de Beau-
vallon et des Soirées au village.. Bourg,
Imprimerie VlUefranche, 8, placé de l'Ilo-
tel-de-Ville. ' " '.
Quel excellent petit opuscule que ce
Plaidoyer villageois que l'on peut aisé-
mentgarder dans ea poche etlîre en che
min par menuB morceaux ; que de cho-
Sès précieuses il contient dans ses cent,
pages de très modeste format l
Il ne fait pas éclater seulement la vé
rité sut le curé de campagne, avec ses
ressources si maigres et sa charité Bi gé
néreuse, avec son parler si simple et ses
enseignements si graves, avec l'humilité
de Bon allure et la grandeur de ses mé
rites. Il .condense également, en quelques
>mots, la vévicé eur la franc -maçonnerie,
la vérité sur lés lois , Bectajres, et beau
coup d'autres vérités, non moins utiles'à
répandre et non moins méconnues de la
masse. - .
Et ces vérités, le Plaidoyer villageois
leB met en clarté, bous une forme en har
mohie parfaite avec son titre, — et avec'
son but. Car Bon but est précisément de
plaider auprès des villageois, mal infor
més, trompés par les mauvais journaux,
la causé du curé,- la cause de la reli
gion.
De courts dialogues entre des paysans,
dont les uns sont imprégnés de lectures
mensongères et dont leB autres ont bien
retenu leur catéchisme et; les enseigne
ments du prône, — et c'est tout le vo
lume.
Mais ces dialogues sont écrits avec
clarté, avec entrain, et, à la fois, avec une
Simplicité, qui les met à la portée des es
prits leB plus modestes, et leur donne une
force de persuasion qui convaincra les
plus récalcitrants^.
A coup sûr, tous ceux qui les auront
lus se rendront, dans la réalité comme
dans le petit volume, à l'avis du princi
pal interlocuteur, celui qui représente et
défend si bien la vérité.
La vénérable Sœur Benoîte, bergère
du Laos, par M. le chanoine Juge. Nou
velle édition, 23 gravures. — Vitte, édi
teur à Lyon.
T oub les Provençaux ont entendu par
ler de Sœur Benoîte, bergère des Alpes,
qui vivait au XVII* sièclp dans le beau
vallon de Notre-Dame de Laus, au dio
cèse de Gap, et qui, durant pluB de cin
quante années, vit la sainte Vierge lui
apparaître. 0'«Bt l'histoire de cette pieUBe
et simple femme que raconte M. le cha
noine Juge, en deB pages documentées et
émues, pleines de sincérité et de chariûe
littéraire.
Oet ouvrage, dont une nouvelle édition
vient de paraître, eBt revêtu de l'appro
bation de Mgr l'évêque de Gap, qui a
écrit à l'auteur :
« Notaire apostolique dans les deux
procès faits sur les ordres du Saint-Siè
ge, il vous a été facile de tout contrôler à
la faveur des témoignageB rendus, et de
constater là continuité de la tradition
' sur les faits attribués, à cette âme si ex-
traordinairement privilégiée...
a Oe sera le succèB de ' votre livre, de
prouver que Dieu n'a pas abandonné le
monde à la malice des hommes, mais
qu'il a marqué certains lieux où la ren
contre de l'âme avec sa bonté et sa misé
ricorde est plus facile, où l'on peut pleu
rer et prier soub Bon regard paternel et
se sentir réconforté contre toute épreuve,
parce qu'il est là en quelque sorte plus
visiblement. s, . ..
. « En vous félicitant de ce nouvel acte de
piété filiale envers Notre-Dame du Laus
et notre vénérable sœur Benoîte, je fais
les meilleurs voeux afin que votre ouvra
ge soit répandu pour le bien et la con
solation d'un grand nombre, s ;
GUERRE ET MARINE
L'école supérievre de la marine. — Le
Journal officiel publie le texte du décret
portant réorganisation de l'Ecole supé
rieure delà caarine ; le voici:
« Article premier. — L'Ecole supérieure
de la marihe a pour but de permettre à un
certain n'ombre d'officiers de compléter et
de développer leur Instruction par l'étudè
des connaissances d'ordre ëupériéttr qui
intéressent la marine.
« Art. 2. — L'Ecole est installée à Paris ;
elle est placée sous les ordres d'un officier
général de la marine, nommé par décret. '
« Les fonctions de sous-directeur sont
remplies par un officier supérieur dè la
marine, chargé d'une des conférences.
<< Art; 3r—Le séjour des officiers-élèves
à l'école est d'une année. Pendant les deux
mois coincidant avec la période des grandes
manœuvres, Ils sont embarqués sur les bâ
timents de l'escadre de la Méditerranée ou
de l'escadre du Nord.
« Art; 4. — Des conférences envisagées à
un point de vue élevé et pratique sont faites
aux ofiiclers-élèves sur des manières inti
mement liées & la marine et à la guerre.
« Art. 5. — Il n'est exigé aucun examen
d'admission à l'Ecole. Les officiers élèves
sont désignés par. le ministre sur leur de
mande approuvée par les commandants en
chef et autres autorités ayant qnallté pour
noter en dernier ressort ; et d'après un
classement établi par la commission d'a
vancement du 2 e degré.
« Art. 6. — A la fin de la période d'ins
truction,' les offlblers-élèves subiront un
examen oral et écrit dont la forme et Isa
conditions seront fixées par un arrêté mi
nistériel. Il ne sera pas établi de classe
ment mais une note spéciale sera inscrite
au calepin pour qu'il puisse en être tenu
-compte ultérieurement. Il sera, en outre,
délivré un diplôme aux oiliciers dont l'exa
men aura été satisfaisant.
« Art. 7. — Les officiers de marine, en *
service, en congé ou de passage à Paris,
peuvent être autorisés à suivre la confé
rence.
« Art. 8. — Les chargés de conférences
sont choisis par le ministre parmi les offi
ciers des divers corps de la marine ou, dans
l'erdre civil, parmi les savants que leurs
connaissances spéciales désignent à l'at
tention du ministre.
« Des officiers de l'armée, autorisés parle
ministre de la guerre, peuvent également
être désignés comme chargés de conféren
ces.
a Art. 9. — Les chargés de conférences
reçoivent uqe indemnité de cent francs par
conférence ou séance d'examen.
« Le directeur de l'Ecole, les officiers
composant l'état-major de l'Ecole et les of
ficiers-élèves reçoivent, pendant leur sé
jour à Paris, la soldé et les indemnités de
résidence dans Paris.
« Le directeur dé l'Ecole, outre la solde
et les indemnité^ de résidence dans Paris,
reçoit une indemnité de, deux mille francs
pour frais de représentation'. 7
« Le matériel de l'Ecole et le mobillër des
salles d'études et de conférences sont en- ;
tretenus par le département; 11 n'est pas
alloué de frais de bureau au personnel de
l'Ecole. .
« Art. 10. — Un arrêté ministériel fixera
le mode d'organisation des conférences et
les divers détails de fonctionnement.de l'E
cole et détermlnerà les avantages accordés
aux officiers diplômés.
* Art. 11. —t Les dispositions des décrets
antérieurs contraires à celles du présent,
décret sont et demeurent.abrogées,* .
L'avancement des officiers de marine. —
Le Journal officiel publie le décret relatif
à la formation dés tableaux d'avancëment
des officiers des. divers corps,de la'marine
et des tableaux de concours pour la Légion
d'honneur;
« Article premier. Des comthisslons
dites dé classement sont chargées de for
mer chaque année les tableaux d'avaiice-
meàt par grade des officiers de touB les
corps de là marine, susceptibles d'être avan
cés au choix.
a Art. 2. — Ces commissions compren
nent : une commission de classement à
deux degrés par les officiers de marine et
une commission unique par corps pour les
autres corps de la marine. »
L'article 3 fixe la composition et le rôle
de la commission de classement & deux
degrés :
« La commission du premier degré dresse
par rang d'ancienneté, Bans indication de
numéros de préférence, une liste de pré>
sentatlon valable pour une année seulement
et qui comprend un nombre de candidats
double pour les grades de capitaine de
vaisseau et de lieutenant de vaisseau et
triple pour le grade de capitaine de frégate
de celui qui doit être inscrit au tableau en
conformité de l'article 10 ci-après par la
commission du 2° degré, non compris, le
cinquième des inscriptions définitives ré
servé au ministre. »
La commission du 2* degré n'examine
que les titres des candidats à l'avancement
inscrits sur les listes de présentation dres
sées par la commission du 4° r degré ; elle
établit à la suite le tableau définitif d'avan
cement de ceux de ces candidats qu'elle y
a maintenus.
L'article 4 fixe la composition de la com
mission unique formée pour chacun des
différents corps de la maTlne, les corps de
troupes exceptés en vue de dresser les ta
bleaux d'avancement des officiers de ces
corps.
Trîtounaux
la ville de paris contre l institut des
frères des écoles chrétiennes
On sait qu'un procès est engagé depuis
environ quinze ans par la ville de Paris
contre l'institut deB Frères- des écoles
chrétiennes au Bujet de l'immeuble de la
, rue Oudinot.
Diverses juridictions se sont déjà occu
pées de cette question qui présente des
aspects très divers. LeB Frères avaient
jusqu'à présent obtenu gain de cause de
vant le ConBeil d'Etat en 1887, devant le
tribunal deB conflits en 1890 et devant le
tribunal de la Seine, présidé par M. Bau
douin, en 1896. Par contre, la première
chambre de la cour d'appel,-présidée par
M. Forichon, vient de repdre, à la date
du 6 décembre, un arrêt favorable aux
prétentions de la Ville de Paris.
Oette affaire, du reste, est loin d'être
terminée, car les parties vont se retrou
ver bientôt en présenoe devant la Oour
de cassation, appelée à juger le pour
voi formé par les Frères contre cet
arrêt.
un sous préfet en cour d'assises
M. Dimier, ancien sous-préfet de Pon-
tivy, a comparu lundi devant la cour
d'asslseB du Morbihan.' ' ' .
Il est accusé de faux et usage de fau^c,'
lors delà première élection qui.à eu lieà,
1? 8 .mai 1298, entre le docteur Langlais
et le comte de Lanjuinais, élection qui
fut annulée par la Chambre dés députés.
D'aprèsjla commission de recensement,
la majorité absolue était de 6,786 voix ;
6,803 furent attribuées à M. Langlais, et
6,775 au comte de Lanjuinais.
L'accusation reproche à M. Dimier
d'avoir attribué le nom du docteur Lan
glais à des bulletins qui n'.étaient pas. à
Bon nom : quatre en la commune d'eTtael-
tas, un en Kerfourn, un en Plumelin,.
un en Baud, deux en Naizin, deux en
Moréacl Total, onze.
73 témoins sont assignés ; avec ceux de
la défense, le total s'élève à 86.
M® Iloueix, en l'absence de M e Viviani,
soutiendra la défense.
L'affairé se terminera vendredi pro
chain.
la jeunesse royaliste du havre "
Le tribunal a rendu son jugement dans
l'affaire' de la jeqnesBe royaliste du Ha
vre.
Il a condamné M. Èarthelme, prési
dent, à cinq cents francs d'amende ; M.
Paul Delalande, vice-président, à trois
cents francs ; M. Joseph Tinel, secrétaire,
à deux ,cents francs ; M. Pierre Derode,
trésorier, à cent francs^ et MM. Alfred
Ohavapnes et Charles Simon, chacun à
deux cents francs.
Dans des considérants sévères, le tri
bunal a refusé aux inculpés le bénéfice
de la loi Bérènger sollicité par la défense;
en arguant que leur société n'avait pas
d'autre but que le renversement de la
République.
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