Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1870-06-14
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 14 juin 1870 14 juin 1870
Description : 1870/06/14 (Numéro 165). 1870/06/14 (Numéro 165).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
SiV AOTSÉE. -S' ÎOS.
BUREAUX A PARTS : rwe fie VaJois (Palnis-Roynl), n° 1Q.
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*7/
B
MARDI 14 JUIN S 870.
ABONNEMENS DES DÉPARTEMENS
TROIS MOIS.
SIX MOIS .
m AN. . .
S© FR.
3& FR.
64 fr.
pour les pats étrangers , voir le tableau
publié les 5 et 20 de chaque mois.
E. GIBIAT, directeur politique.
ABONNEMENS DE PARIS
TROIS mois..
'SIX BOIS. .
UN AN. ■. .
11 NUMÉRO
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CENTIMES
FR.
FR.
FK.
JOURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE,. UNIVERSEL.
■ . A • ' ■ ' e . ~
Les abennemens datent des l or et t6
de chaque mois.
Les lettres ou envois d'argent non affranchis sont refusés.
Les articles déposés ne sont pas rendus.
Les A nnonces sont reçues chez MM.Fauchey, Laffite, Bullier et G",
place de la Bourse,' 8 ';jWM ,*Duport, 7, rueiGoq-Héron, et au bureau du journal.
Les Annonces ne sont reçues que sous la réserve d'examen, et, s'il y a lieu,
de modification par l'administration du journal.
: MM. les souscripteurs dont l'abonne
ment expire le 15 juin sont priés de le
renouvelenmmecZiate??îe»£, s'ils ne veulent
pas ép rouve r de retar d da ns la réception
dh journal.
PARIS, 15 JUIN.
Les résultats des élections qui viennent
d'avoir lieu pour le renouvellement du
tiers des conseils généraux et des con
seils d'arrondissement sont connus. La
lutte a été en général peu animée , sur
tout pour les conseils d'arrondissement,
dont le rôle effacé et presque purement
consultatif intéresse peu le pays. M. le
îninistre de l'intérieur annonçait récem-
. ment que les conclusions de la commis
sion extra-parlementaire de décentrali
sation allaient être soumises à l'examen
des conseils généraux. Nous ne serons
nullement surpris, si, dans cette grande
enquête, nombre de voix demandent la
suppression des conseils d'arrondisse
ment.
Quant aux conseillersgénéraux, dontles
attributions déjà si considérables vien
nent de recevoir une importance nouvelle
par la publicité des séances et par la fa
culté d'émettre des vœux-politiques,' leur"
élection n'a- pas été non plus beaucoup
plus disputée que dans les précédents
scrutins. I*a presse démocratique avait
.excité son parti à' avoir partout un
- candidat. Or, on nous signale ce fait
que sur environ "450 conseillers élus,
il y a seulement 30 radicaux. Tous
les autres appartiennent aux diverses
fractions du. parti libéral ou du parti con
servateur. Un tel résultat explique bien
la mauvaise humeur du Réveil et il ne
promet pas un grand succès électoral à
l'extrême gauche. »
Divers journaux annoncent que M. le
baron Brenier doit présenter au : Sénat,
aujourd'hui qu mardi, une demande d'in
terpellation sur un .traité qui vient d être
signé a Paris-entre l'Espagne et la Fran
ce, pour régler la mise à exécution des
jugements rendus en matière civile et
commerciale dans-les deux pays.
Ce traité étant en ce moment soumis à
la ratification du gouvernement espagnol,
il est possible, et cela n'aurait rien de
contraire aux usages parlementaires pra
tiqués partout, que le ministère ne juge
pas opportun de s'expliquer en ce mo
ment sur le fond d'une affaire dpnt les
négociations ne sont pas terminées.
■ Mais en dehors de la question d'oppor
tunité, dont le cabinet est le meilleur
juge, il y en a une autre plus générale
et plus importante, c'est celle de: savoir
si des traités pareils à celui-dontil s'agit
doivent être à l'avenir conclus en dehors
de toute participation des Chambres.
Les règles de la compétence judiciaire
internationale et de l'exécution desjuge
ments acquièrent, pour les commeiçants
et pour une foule d'autres personnes, une
importance croissante, maintenant que
les rapports des peuples les uns'avec les
autres deviennent chaque jour plus fré-,
cpients et plus intimes. Et puisque le chan
gement accompli dans nos institutions
nous a placés sous le régime parlemen
taire, lés décisions qui touchent à ces
grands intérêts doivent-elles être prises
sans qûe les représentants du pays soient
consultés?
Le derniel traité conclu-pour un sem
blable objet est celui qui a été signé avec
la Suisse le 15 juin 1869; nous nous sou
venons qu'il n'est devenu définitif qu'a
près avoir été ratifié par le parlement de
la Confédération helvétique.
Le cabinet qui a pris la tâche de réali
ser parmi nous le gouvernement du pays
par le pays doit examiner s'il ne serait pas
opportun d'adopter désormais la pratique
suivie en Suisse et dans d'autres États
même monarchiques. Nous croyons,
quant à nous, qu'il convient de réser
ver, pour des trai tés aussi importants, la
ratification des Chambres françaises.
' , * C. BARBE.
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE.
agence havas.
Principaatis-Danuliieimea.
Vienne, 12 juin, soir.
Les avis de Bucharest portent que, dans
les élections du 2 c collége,le parti des boyards
a remporté la victoire ; de nombreuses frac
tions de ce parti se trouvent représentées.
Vienne, 13 juin.
On mande de'Bucharest, le 12 :
Le résultat des élections dans le troisième
collège électoral est encore douteux.
Des troubles ont eu lieu à Pilesti à l'occa
sion des élections. Après plusieurs somma,-
tions sans effet, et après.qu'un coup de feu
eut été tiré par un partisan de M. Bratiaao,
sur un représentant de l'autorité, les trou
pes firent feu. Quatre citoyens ont été tués
et vingt-trois soldats ont été blessés. L'ordre
est rétabli. >
. Espagne.
Madrid, 12 juin, soir.
On a reçu ici de Paris l'assurance que M.
Mercier dé Lostende ne sera pas déplacé.
probablement
Les Cortès se sépareront
vers la fin du mois pour ne "se réunir
nouveau qu'en octobre ou novembre.
de
SERVICE DE NUIT.
Italie.
• Florence, 13 juin.
Chambre des députés. — Le ministre dés af
faires étrangères,répondant à M.Massâri, ex
pose l'état actuel Ses relations de l'Italie
avec le Portugal. Il dit que le maréchal Sal-
danha, au lieu d'envoyer une circulaire au
ministre italien à Lisbonne, comme il avait '
fart aux chefs de légation, nt remettre à M.
Aldoini une note lui annonçant que la mar
nière dont celui-ci avait exprimé son Senti
ment sur les derniers événements l'empê
cherait d'avoir des relations officielles avec
lui.
Si M. le maréchal Saldanha eût articulé
des faits précis, et si, auparavant, il se fut
adressé directement .au : gouvernement ita
lien, pour l'aviser que la présence de M. Al
doini à Lisbonne ne pouvait plus être utile
au maintien dés bonnes relations entre les
deux pays t le gouvernement italien aurait
examiné cette demande dans un sentiment
amical. Mais .Je maréchal Saldanha ayant
rompu toute relation officielle avec la léga
tion italienne de Lisbonne sans taire précé
der cette rupture d'aucune démarche, sans
formuler aucun lait précis, le gouverne
ment italien a du rappeler M. Aldoini, en
chargeant des afl me~ courantes un secré-.
taire de la légatio î jusqu a ce qu'il ait reçu
des explications sau f r ~nxest l'ar suite, les
relations officielles avec dMegation portu
gaise à Florence sont rompues.
La conduite du gouvernement en cette
circonstance, ajoute le ministre, est confor
me à notre dignité, aux égards dus à notre
représentation à l'étranger, et elle ne s'é
loigne; pas de cet esprit de-modération qui
nous est suggéré par les rapports de sym
pathie entre les deux pays et par les liens
de parenté qui unissent les' deux cours;
Quelques députés annoncent une inter
pellation au sujet du railway des Alpes
suisses et de la convention de Berne. Les
ministres répondront demain. . ... ■
Suisse. ~
Berne, 13 juin.
I>e conseil fédéral-a autorisé le ministre
de Suisse à Berlin à signer avec M. de Bis
mark la convention stipulant que la Confé
dération de l'Allemagne du Nord adhère à
la convention du 15, octobre 1869 concer
nant le Saint-Gothard et qu'elle donne une
subvention de 10 mi llions de^ràncs. ; •
Genève, 13 juin.
Malgré la grève des ouvriers, la fête fédé
rale de la société politique du GrUtli a été
magnifique. Le cortège était formé par plu
sieurs milliers de personnes.
Ce matin, presque tous les ateliers sont
fermés. Malgré la pression de leurs confrè
res, deux entrepreneurs continuent leurs
travaux; quelques petits chantiers sont éga
lement ouverts. Tout est tranquille.
Portugal.
Lisbonne, 13 juin.
Le Jornal do Comercio attribue le conflit
avec le ministre d'Italie à ujie intrigue de
palais.
Mnfant don Auguste a donné sa démis
sion de colonel des lanciers.
Le capitaine M endoça a été reçu au palais.
Le baron Rio Zezerëy, ami intime du ma
réchal Saldanha, est dé retour des îles Aço-
res. - ■ ; ■ .
Espagne.
. Madrid, 13 juin.
On assure quo le duc de Montpen'sier est
parti pour Séville, où il passera l'été avec
sa famille.
COURS DE LA BOURSE.
COURS DE CLOTURE.
' 3 0/0aucompt.
— fin du mois.
4 l/2aucompt.
le ll le 13 Hausse Baisse
74.70
74.70
103.75
74.60
74.65
lty. il
»
»
25
10
05
. Une grande partie de la séance d'au
jourd'hui a été consacrée^ la discussion
de l'interpellation de M. 'Guillaumin'sur
.les employés des préfectures et des sous-
préfectures. M. Guillaumiff, un des dépu
tés les plus pratiques de -la Chambre,
aborde volontiers les questions d'amélio
ration matérielle; c'est un des membres les
plus actifs de ce qu'onpourrait également
appeler le parti agricole ou le parti posi
tif. 11 y a en Franee trois jnille cinq cents
employés de préfécture et de sous-préfec
ture qui ont en moyenne les traitements
suivants : Employés de préfecture, l re
classe, 1,800 fr.; 2 e classe, 1,550 fr.; Salas
se, 1,420 fr. Employés de sous-préfec
ture, 1,000 fr. Il faut ajouter qu'ils sont
librement choisis par les préfets et
peuvent être arbitrairement destitués.,
Enfin, ils n'ont aucune garantie d'avan
cement, et leurs espérancessont aussi
restreintes que leur situation est mé
diocre. On en trouve cependant, car en
France il y a toujours assez et. trop de
candidats pour toutes les fonctions publi
ques et pour tout ce qui y ressemble deprès
ou de loin. M. Guillaumin voudrait que^
les traitements de cés modestes et utiles
employés fussent accrus, que leur posi
tion fût régularisée et soustraite à l'arbi
traire des'préfets. M. le ministre de l'in
térieur a donné satisfaction à une partie
des griéfs de M.~ Guillaumin,' et:M.' Jules
Simon, qui a voulu élever à son tour la
voix en faveur des déshérités de l'admi
nistration, s'est presque mis d'accord
avec le ministre. Quand il s'agit des
petits employés, il n'y a qu'une voix
à la Chambre, tant qu'on n'arrive
pas à la discussion du budget. Di
sons cependant, pour être juste, que
M. Martel a annoncé qu'une augmentation
de crédit de 4,500,000 fr. a été proposée
cette année par le ^gouvernement, et ac
ceptée par la commission du budget, dans
le but d'accroître lès émoluments insuffi
sants. Il était temps, en effet, de montrer
qu'on ne se bornait pas à une sollicitude
platonique pour les intérêts des plus hum-
•Mes serviteurs delà chose publique.
' M. Guillaumin, satisfait d'avoir appelé
sur ce point l'attention du gouvernement,
de la Chambre et du public, a retiré son
interpellation. Il était difficile qu'elle
aboutît à un résultat précis et définitif.'
On' voulait réserver la discussion géné
rale sur la possibilité d'augmenter les
traitements en diminuant le-nombrè des„
employés. Il y a sur la'réorganisation
des administrations centrales uné autre .
interpellation déposée par M. Paul Du
pont; On ne peut guère résoudre les
questions, de détail, sans- aborder les
questions d'ensemble. Ce n'est que quand
on - aura examiné' et adopté un pro
gramme complet de décentralisation
qu'on pourra'entreprendre ce qu'on ap
pelle la réforme de la bureaucratie; Les
problèmes naissent des problèmes, et
plus on avance dans la voie où l'on est
entré depuis les élections de 1869, plus
on s'aperçoit de la complexité et de
l'immensité des questions. L'avenir re
gardera peut-être ce qui s'accomplit
sous nos yeux'comme une des plus gran
des révolutions qu'un peuple ait jamais
entreprises. Mais il faut aux révolutions ;
pour qu'elles réussissent et qu'elles s'a
chèvent pratiquement, une unité de plan
et de vues qu'on ne découvre pas toujours
dans les discussions que soulève le hasard
des interpellations. La Chambre est tou
jours prête; elle applaudit toujours aux
mots de liberté, de décentralisation, de ré
forme démocratique. Mais on est souvent
étonné de voir qu'il faut s'arrêter à mi-che
min,faute de savoir jusqu'où on veut aller.
L'interpellation deM.Guillauminn'âboutit
pas, parce qu'on attend celle, de M. Du
pont ; celle de M. Dupont n'aboutira pas, !
paree qu'on attendra, le projet dedécen- .
tralisation. Quand cq projet sera-t-il prêt?
Quand sera-t-il voté ?
Le Corps Législatif a ensuite abordé la j
discussion de*la loi. sur les annonces ju
diciaires. Tout le monde est d'accord pour
ôter aux préfets la désignation des jour-
naux qui devront les publier. Mais à quel
►parti s'arrêter? Faut-il, comme le pro
pose M. Glais-Bizoin, s'en rapporter au
choix des parties intéressées ? Nos lec
teurs savent quelles objections on oppose
, Vçe système. Faut-iL avoir recours, .aux
•onseils généraux, comme le veut la com
mission, représentée par son rapporteur,
M. Burin-Desroziers, o± par l'auteur du
projet, M. Birotteau? M. Prax-Paris ob
jecte que les conseils généraux, auxquels
on vient de rendre des attributions politi
ques, pourront bien obéit à des motifs
politiques, et que l'arbitraire d'une as
semblée ne vaut pas mieux que l'arbi-
traiçè d'un fonctionnaire. M. Prax-Paris,
soutenu par M. Haentjens, défend le sys
tème • de l'adjudication au rabais. On es-
1 père ainsi réduire notablement l'impôt
prélevé au profit de la presse sUr les per
sonnes qué la loi oblige à payer des an
noncés judiciaires. La discussion s'est
engagée aujourd'hui avec beaucoup d'é-
.nergie, et il est difficile de prévoir d'a
vance à quel résultat elle aboutira. C'est
quelque chose que l'autorité de la com
mission; mais les arguments qu'on lui
oppose paraissent rencontrer quelque fa
veur dans la Chambre. Nous verrons de
main. . ;
». FRARY.
su1-
Le Journal officiel publie le compte ren
du de la justice civile et commerciale pen
dant l'année 1868. Ce document, signé de
M. Emile Ollivier, se terminé ainsi ; i
De cette analyse ressortent les faits
; vants : les pourvois et les
moins nombreux, malgré
des affaires civiles et commerciales.La cham
bre des requêtes de la cour de cassation a
réduit considérablement son arriéré ( de
40 0/0); le nombre des arrêts de cassation
rendus par la chambre civile a aussi dimi
nué. — La situation des cours impériales et
des tribunaux civils est pour'ainsi dire iden-
• tique en 1868 et en 1867, tant au point de
vue du résultat des affaires que sous le rap
port du nombre des causes restant à juger.
— Sur 100 ventes judiciaires ouvertes, 85
sont terminées dans les trois mois du dépôt
du cahier ctes charges.— Pour les Ordres, le
règlement "amiable créé par la loi du 21
mai 1858 entre de plus en plus dans les ha
bitudes judiciaires;, les sept dixièmes de ces
procédures sont terminées de- cette façon
. économique et prompte,—L'activité des tri
bunaux de commerce a été très grande :
bien qu'ils aient eu à juger préside 4,000
affaires de plus qu'én 1867, ils en ont moins
laissé sans.solution à la fin de l'année.
: Quant aux faillites, il est impossible de
rechercher et, partant, de blâmer les re
tards apportés a une liquidation le plus sou-
' vent subordonnée à des circonstances étran-
fères à' là justice. Le concours des juges
e paix est toujours très utile. Ces. magis
trats arrangent, sans frais, en dehors de
l'audience, près des trois quarts des con
testations ; le succès de leurs efforts conci
liateurs à l'audience a été plus grand que
par le passé, et la juridiction au second
degré confirme les deux' tiers de leurs ju
gements. — En Algérie, notre justice ac
quiert, de j.our en jour, plus, d'autorité' et
de confiance. Ainsi,y en 1867, sur 1,000 pro-
ces ou actes notariés, on n'en comptait qUe
43 dans lesquels des musulmans seUls lus
sent intéressés ; en 1868, il y en a eu 55 sur
1,000.
Qu'il me soit permis, en terminant, Sire,
d'exprimer l'espoir que Votre Majesté ap
préciera comme ils le méritant les résultats
judiciaires que je viens de résumer, et qu'el
le voudra bien leur accorder sa haute appro
bation; Les réformes législatives des derniè
res années ont été très favorablement ac
cueillies, et les nouveaux projets de loi en
cours d'élaboration auront pour effet, san,s
affaiblir les garanties dues aux justiciables,-
,. de rendre l'expédition des affaires plus ÎSpi-
*d£-et moins coûteuse.
On lit dans le Français ; :
« Nous annoncions hier qu'une partie des
membres de la commission du timbre était
disposée à se rallier au projet gouvernemen
tal, avec cette restriction toutefois, qu'au
lieu de la date du 1 er janvier 1872, la loi se-
Hîèr, le ministre a déclaré qu'il nepou-
• janvier 1871.
rait appliquée dès le
lier, le
vait souscrire à cette condition;
» Par conséquent, le projet ministériel va
être repoussé par l'unanimité de la commis
sion. , . ; . ■
» La disposition qui frappe les annonces
d'une taxe de 3 centimes au profit du Trésor
sera l'objet, à la tribune, d une discussion
apptofondie. »
On lit dans la France :
« Le ministre des affaires étrangères fait
préparer un Livre jaune pour être distribué
au moment du budget. Les affaires d'Orient,
de Grèce et de Rome doivent, assure-t-on, y
tenir une place très intéressante.
JEUÎLLETOX 611 C0XSTITUTÏ0XSEL, H JUIN.
■ \
LE
mm
PAGES DE FAMILLE
TPAR
A. DE LAMARTINE
XIX.
Mon père ne se croyait pas relevé par
la Révolution de sa fidélité d'honneur à
son drapeau. Ce sentiment fermait toute
carrière à sa fortune. Trois mille livres de
rehte et-une petite maison délabrée et nue
à la campagne,.pour lui, sa femme,êt les
nombreux enfants qui commençaient à
sasseoir à la-table de famille, c'é
tait quelque chose de bien indécis en
tre l'aisance frugale et l'indigence souf
freteuse. Mais il avait la satisfaction
d# sa conscience, son amour pour sa
ï>roits 4,-e propriété et de traduction réservé?.
femme, la simplicité champêtre de- ses
goûts, sa stricte mais 'généreuse écono
mie, la conformité parfaite de ses désirs
avec sa situation, enfin sa religieuse con
fiance en Dieu. Avec cela, il abordait
courageusement les difficultés étroites dç
son existence. Ma mère, jeune, belle, éle
vée dans toutes les élégances d'une cour
splendide, passait avec la même résigna
tion souriante et avec le même bonheur
intérieur, des appartements et des jardins
d'une maison de prince, dans la petite
chambre démeublée d'une maison vide
depuis un siècle, et dans le jardin d'un
quart d'arpent, entouré de pierres sèches,
où allaient se confiner tous les grands rêves
de sa jeunesse. Je leur ai entendu dire
pouyent depuis, 41 l'un et à l'autre, que,
malgré l'exiguïté de leur sort, ces pre
mières années de calme après la secousse
des révolutions, de recueillement dans
leur amôur et de jouissance d'eux-mêmes
dâns cette solitude, furent, à tout pren
dre, les plus douces années de leur vie.
Ma mère, tout en spuffrwt beaucoup de la
pauvreté, méprisa toujours la richesse.
Combien de fois 11e m'a-t-ellepas dit plus
tard, en nje ffipotrant (Ju doigt les bornes
si rapprochées dujardjn etcfe nos champs
deMilly: «C'est bien petit, mais c'est
assez grand si nous savons y proportion
ner nheur est en nous; nous n'an aufions pçs
davantage en étendant la limite de
nos prés ou de nos vignes. Lç bonheur no
se mesure pas à l'arpent comme la terre ;
il se mesure à la résignation du cœur, car
Dieu a voulu que le pauvre en eût autant
que le riche, afin que l'un et l'autre 11e
songeassent pas à le demander à un au
tre qu'à lui!» ' • *
XX.
Je retrouve ici le portrait de ma mère
à trente-huit ans, le voici : Il est nuit, les
portes de ,4a petite maison de campa
gne sont fermées. Un chien ami jette de
temps en temps un aboiement dans la
cour. La pluie d'automne tinte contre les
vitres dç deux fenêtres basses, et le vent,
soufflant par rafales, produit, eq s.e bri
sant contre les branches de deux ou
•trois platanes et en pénétrant dans les
interstices des volets, ces sifflements
intermittents et mélancoliques que l'on
entend seulement au bord des grands
byis de sapins quand on s'asseoit à
leurs pieds pour les écouter. La ch'am-
J}re où"je me revois ainsi est grande, mais
presque nue. Au fond est une alcôve pro
fonde avec un lit. Les rideaux du lit sont
fie serge blanche à çai-reaux bjeus. C'est
le Jit de ma mère ; il y a deux berceaux
sur des chaises deb.qîs'au pied d\i li| 5
l'un grand, l'autre petij,. Gç sont les'
ceaux de mes plus jeunes sœurs qui dor
ment déjà depuis longtemps. Un grand
feu de ceps de vigne brûle au fond d'une
cheminée de pierres blanches dont le mar
teau de la Révolution a ébréché en plu
sieurs endroits la tablette en brisant
les armoiries ou les fleurs de- lys des
ornements. La plaque de fonte du foyer
est retournée aussi, parce que sans
doute elle dessinait sur sa face oppbsée
les armes du roi ; de grosses poutres noir
cies par la fumée , ainsi que les planches
qu'elles portent, forment le plafond. Sous
les pieds, ni parquet ni tapis ; de simples
carreaux de briques non vernissés , mais
de couleur de terre -et cassés eq mille
morceaux par les souliers ferrés et parles
sabots de bois de paysans qui en avaient
faitledr sallededanse'pendant l'emprison
nement de mon père., Aucune tenture, au
cun papier peint sur les murs de la cham
bre; ri«n que le plâtre èyaillé à -plusieurs
places et .laissant voir la pierre nue
du mur, comme on voit les membres ©t
les os à travers un vêtement déchiré.
Dans un angle, un oe+it clavecin ouvert,
avec des cahiers dé musique.du Deviyâm
village de Jean,-Jacques Rousseau, épars
sur l'instrument ; plua près du feu, au
milieu de la chambré, une pétite table à
jeu avec tapis vev-t tout tigré de la-
çl\es d'encre et de trous dans l'étoffe; sur
la table, deux chandelles de suif qu; b%
» Il paraît certain que le ministère s'occu
pe du projet de loi relatif aux circonscrip
tions électorales.
» Mais on assure en même temps que ce
projet ne .sera _présenté qu'à la prochaine
session. ' " •' - -
» L'accord 11'est pas encore fait, assure-
t-on, entre le gouvernement et la commis
sion législative sur le plan à adopter rela
tivement à la suppression du timbre des
journaux. » 1
Voici l'amendement au projet de loi rela
tif à l'impôt du timbre sur les journaux
et écrits périodiques, présenté par M. Malé-
zieux :
Article 4 .du projet de la commission ou articla
additionnel au projet du gouvernement: v
Ne donneront lieu à aucune addition détaxé
les suppléments placés sous la même bande que
le journal, et ne contenant que des documents
ayant un caractère . officiel, tels, que : comptes
rendus des Chambres, tribunaux, des divers con
seils électifs et des corps constitués; procès-ver
baux et rapports des commissions régulièrement
instituées; lois, décrets, arrêtés, règlements et
circulaires, cours des Bourses, halles et -mar
chés; nôuvelles jolitiquès,'pciurvu que le poids
ne dépasse pas celui du journal lui-même.
, Ces documents, expédiés séparément à des par
ticuliers, par feuilles isolées ou par paquets, se
ront taxés au poi(ls , à raison de un centime par
vingt grammes ou fractions de vingt grammes.
Autre amendement au projet de budget^
général des dépenses et des-recettes de l'éxer-* 1
cice 1871, présenté par MM. Malezieux, Ma-
rion, Ordinaire :
ministère de l'intérieur.
Porter dé 862,410 fr. à 962,410 fr. lé chapitre XVII
et consacrer cette augmentation de 100,000 fr. à
•la création de p 2,000 pensions nouvelles de l'exter
nat des Quinze-Vingts.
Le Siècle a reçu une dépêche de Bordeaux
lui annonçant "que M. Lavertujon a été élu
par 2,300 voix contre 600. .
M. Jules Simon a été également élu.
M. Grégory Ganesco ra emporté dans le
canton de, Montmorency sur ses deux con
currents au conseil général, M. Rey deFo-
resta et ie baron Burth.d'Annelet.
M. Ganesco a obtenu 2,199 voix, tandis
que M. Rey de Foresta n'a pu rallier que
700 voix et M. Burth 800. :
M. Lefèvre-Pontalis ayant renoncé à sa
candidature au conseil général, le comité
créé par l'honorable député de Seine-et-
Oise avait opposé à M. Eugène Rendu, dans
le canton de Pontoise, M. Espinasse, maire
de Saint-Ouen-1'Aumône ; et les efforts les
plus actifs, avaient été faits dans l'intérêt du
protégé de M. Lefèvre-Pontalis.
Voici le résultat dû scrutin :
M. Eugène Rendu .2,664 voix.
M. Espinasse 459"
Aux élections de'1864, M. : Eug. Rendu
avait été nommé par 1,650 voix contre 1,325
données à M. Lefèvre-Pontalis.
Parmi les autres nominations, nous re
marquons celles de :
: MM. Casimir Périer, à Nogënt-sur-Seine ;
Giraud, député, à Saint-Amand (Cher); de
Bardi de Fortou, en remplacement dè M.
Welles de Lavalette, à Ribérac; de M. Pli-
chon, dans le canton de : Bailleul (Nord); de
M-le duc de Mouchy, dans l'Oise ; de M.
Mége, à Gle-rmont ; de M. Rouher, à Riom ;
de M. Lefébure, député, dans le Haut-Rhin;
de M. Baroche, sénateur, dans Seine-et-
Oise. A Versailles (canton sud), M. Léon
Grosiean l'a emporté sur son adversaire M.
Ed. Gharton.
Les élections pour ■ les conseils générauz
et les conseils d arrondissement ont donné
à Marseille les Résultats suivants :
Premier canton : inscrits, 9; 100; votants
3,388.
Pour le conseil général : MM. Rabateau,
libéral indépendant, 1,223 ; Brochier, démo -
crate de la nuance du journal l'Egalité, 1,887;
Labadié, démocrate de la nuance du Peu
ple, 411. 1 •
Pour le conseil d'arrondissëînent : MM.
Roger, ouvrier boulanger de la nuance du
journal VEgalitè, 2,085 ; Faybesse, libéral in
dépendant, .'1,230.
j Troisième canton: inscrits, 7.436. Votants,
2,538.
Pour le conseil d'arrondissèment : MM.
Roùbaud, libéral indépendant, 980; Bou-<
chet, démocrate nuance Egalité, 1,544. .
Deuxième canton : inscrits, 12,446; votants
5,777. MM. Barthélémy, maire en 1848,1,630;
Onfroy, 1,964 ; Baux, libéral .indépendant,
1,184.
. Autres résultats :
, La Ciotat : M. Béhic, élu ;
Aix : M. Ferrand Giraud, élu ;
Salon : M. Sibour, élu;
Canton de Trets : M. Bordes, élu ;
Canton de Peyrolles : M. Bournat, élu.
Les élections pour le conseil d'arrondisse
ment ont donné les résultats suivants :
6 e canton : M. Gibal, élu; '
Aubagne : M. de Roux, élu:
La Ciotat : M. Gibert, ély >
Aix (canton.sud) : M. ï>ephilip, élu ;
Berre : M. Romand, élu ;
Gardane ; M. Hermite, élu;
Istres: M. Régis, élu;
Lambesc ; M, Trône, élu;
Tarascon : M. Braye, élu ;
Arles (canton ouest) : M. Martin, élu.
L'élection pour :1e conseil d'arrondisse-
lent dans deux chandeliers de cuivre ar
genté, et qui jettent un peu de lueur et
de grandes ombres agitées par l'air sur
les murs blanchis de l'appartement.
En face de la cheminée, le coude ap
puyé sur la table, un homme assis tient
un livre à la main. Sa taille est élevée,
ses membres robustes. Il a encore toute
la vigueur de la jeunesse. Son front est
ouverL, son œil bleu ; son sourire ferme
et gracieux laisse voir, des dents éclatan
tes. Quelques restes de son costume, s,^
coiffure surtout et une certaine raideur
militaire de l'attitude, attestée- l'officier
yetiré. Si on en doutait, orT n'aurait qu'à
regarder sou sabre, ses pistolets .d'ordon
nance,Son casque et les plaques dorées
des brides d® son cheval qui brillent sus
pendus par un clou, à la muraille, au fond
d'un petit cabinet ouvert sur la chambre.
Cet homme, c'est notre père.
Sur un canapé de paille tressée est as
sise,, dans l'angle que forment la chemi
née et le mur de l'alcôve, une femme qui
paraît encore très jeune, bien qu'elle tou
che déjà à trente-huit ans. Sa taille, éle
vée aussi, a toute la souplesse et toute,
l'éléganes de celle d'une jeune fiUe-, Ses
traite sont si délicats, ses yeux; noirs ont
un regard si candide e 1 * ai pénétrant-, sa
peau transparent l-aisse tellement aper
cevoir. saus son tissu un peu pâle le bleu
ses'veines et la mobile rougeuç-ûç sçs
ment dans le canton du Creusot a <
résultats suivants : , ^
M.Henri Schneider, 4,603 voix; M~ Durftey.
538. Dans les autres communes,OI. ^eiiax-i ï'
Schneider a eu l'unanimité. Ge&'ôsiiltatsf-;
ont été accueillis. ayiHU» Z r:in r % saÙSfac- V1
tion par la population ouvrière duXpréàsot.s ?
quia trouvé une occasion de témoi'g^p deÀ*
ses sentiments personnels pour M.Scbiièt
Au Havre, MM. Peulevey et Lecesne, tous
les deux candidats démocrates, ont été élus
membres du conseil général.
Dans le canton nord; il y a ballottage en
tre M. Marcel, candidat conservateur, et M.
Bozon, candidat démocrate.
M. Duplessy, candidat conservateur, et
MM. Guillemard et Marion, canditats démo
crates, ont été élus membres du conseil
d'arrondissement. •
M. Dufour, notaire, maire du 2 e arrondis
sement de Paris, a été élu dans le canton
nord d'Issoudun, à une grande majorité,
après Une lutte des plus vives.
M. Dufour a réuni 2,382 suffrages contse
1,143 donnés à M. Martin, fils du conseiller
sortant.
Le soir, la ville d'Issoudun a illuminé.
M. Alphonse Rallet a été élu conseiller
général dans le canton est de Grenoble, par
1,736 voix contre 1,378 données à M. Vendre,
-député.
Sur 450 élections, 30 appartiennent aux
radicaux.
derniers resultats connus.
Alpes (Hautes-).—Gap, M. Clément Duver«
nois.
M. Lambrecht a été nommé conseiller
général à une immense majorité dans le
canton de Marchienne (Nord).
M. Mathieu (de la Gorrèze) a échoué dans
le canton qu'il représentait.
M. Janvier de la Motte est élu dans l'Eure.
Il avait pour concurrent le conseiller sor
tant, choisi par lui lorsqu'il ;étàit préfet du
département. '
M. P. Firmin Didot est élu dans l'Eure.
Le premier.président Loiseau a été élu à
l'unanimité à Mouthe (Doubs), et M. Marte-
let a été élu dans la Haute-Saône, contre
M. le marquis de Grammont, député,
M. Gagneur est élu dans le Jura.
LE PRIX DU PAIN.
I^rès être resté, une partie de l'hiver, à
3o centimes le kil.., ou à 70 centimes les qua
tre livres, le pain subit, il y a quinze jours,
une première hausse de 10 centimes qui le
porta à 80 ; depuis la semaine, dernière, il
vient d'être fixé à 90 centimes ou à 45 cen
times le kil. Cette hausse est" la conséquence
des prix auxquels se sont élevés subitement
les blés et les farines.
Au marché de mercredi 8 juin, les blés
ont gagné une avance de 4 à 5 fr. par 120 k„
ou environ 3.50 par hectolitre. Huit jours
auparavant, ils ,se traitaient de 35.25 à
35.50, et sont montés depuis à 40 et à 40,25 -
on a même tenu à 44 fr. les blés blancs d& la
Sarthe qui jouissent, à Paris, d'mie réfuta
tion méritée. Le même jour 8 juin; lfté fari
nes de consommation, qui,-la huitaine pré
cédente s'étaient traitées de 55 à 60 fr. le sac
'de 157 kilos, sont-montées de 67 à 70 fr.
C'était une hausse de 10 fr.,par sac. Samedi
11, la hausse s'est close avec une nouvelle.-
avance de 25 fr. Les farines supérieures de
consommation sont restées à 72 fr.
Quant aux farines de commerce, celles qui
servent à la .spéculation, plus particulière
ment connues sous le'nom dé huit-marques
elles ont suivi le mouyement qui entraînait
les autres. Le 25 mai au soir le mois de mai
clôturait à 60.75 le sac ; juin à 60.75; juillet
et août à 61.75, et les quatre dsrniers mois
de l'année à 61.75, Entre les deux sortes il
y avait un écart de 1.75 àu profit des fari-„
nés de commerce.
Mercredi 8 juin au soir, ces dernières
étaient ténues, savoir : le courant du, mois
de 69 à 68.7o, juillet et août à 69.50, les aiia-
tre derniers mois à 69.25: Les farines de spé
culation étaient donc un peu plus faibles
que les farines de consommation. Enfin sa
medi 11, pepdant que la boulangerie ache
tait les sortes supérieures à 72 francs, les;
spéculateurs opéraient sur les huit^marauès
avec un peu pl'js de timidité. Ils cotaient •
' c °urant d'i mois, de 69 à 63.75; juillet et
août a 09.25 • les quatre derniers mois à 67 -
on voit par ces chiffres que les vendeurs né
considèrent pas la récolte prochaine cpmme
-devant être absolument mauvaise. La farine
à 67 fr. le sac. au mois de décembre pro
chain, ce serait le pain environ à 40 c. le kilo
Malheureusement tout le monde 11e rai
sonne pas comme les spéculateurs de no
tre halle. Dans les, départements, les blés
suivent leur marche ascendante. Samedi 11
à Chartres, la hausse a été d'abord de 5 fr '
puis de 4 fr. par hectolitre de blé, les me
nus grains ont gagné 2 fr. Sur un grand
nombre de marchés, tenus le même jour
l'ayance a été de 1 fr. 50 à 2 fr. ; on cite ce
pendant le marché de Blois-sur lequel le
froment a éprouvé une baisse de 75 c.
Le blé vau.t maintenant dé 26 à 27 fr l'hec-
moindres émotion» ; ses Cheveux trè s
noirs, mais très fins, tombent avec.tant
d'ondoiements ét des courbes si soyeusea
le long de ses joues, jusque sur ses épau
les, qu'il est impossible de dire si elle ai
dix-huit ou trente ans. Personhe ne vau
drait effacer de son âge une de ses an
nées, qui ne servent qu'à mûrir sa phy- "
siononue et a, accomplir sa beauté
Cette beaute, bien qu'elle soit pïu»o "
dans chaque trait si on les contemple en
détail, est visible surtout dans l'ensemble
par l'harmonie, par la, grâce et surtout
par ce rayonnement de « tendresse inté
rieure, véritable beauté de l'âme quiïillu-
mine le corps par dedans, lumière dont
1© plus beau visage n'est que la manifes
tation en dehors. Cette jeune femme a
demi renversé© sur des coussins. t4nt
un© petite fille endormie, la tête sur une
de ses épaules. L enfant roule encore dans
ses.doigts une des longues tresses noires
des cheveux do sa mère avec lesquelles
elle jouait tout à l'heure avant de s'èn-
dormiy. Une autre petite fille, plus âgée^
eg£ assise sur un tabouret au pied duoa- '
naj.ié 5 elle repos© sa têts blonde sur le s
genoux de sa mère. Cette jeune femme
c'est ma mère; ces deux enfanta sont mes
deux plu» grandes soeurs. Deux autres
sont d'ans les deux berceaux.
A. IB83 .UBAil'fflKE. ~
(La suiie à. im prochain numéro.)
BUREAUX A PARTS : rwe fie VaJois (Palnis-Roynl), n° 1Q.
'//<-
*7/
B
MARDI 14 JUIN S 870.
ABONNEMENS DES DÉPARTEMENS
TROIS MOIS.
SIX MOIS .
m AN. . .
S© FR.
3& FR.
64 fr.
pour les pats étrangers , voir le tableau
publié les 5 et 20 de chaque mois.
E. GIBIAT, directeur politique.
ABONNEMENS DE PARIS
TROIS mois..
'SIX BOIS. .
UN AN. ■. .
11 NUMÉRO
S®
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. .s®
. .58
CENTIMES
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FR.
FK.
JOURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE,. UNIVERSEL.
■ . A • ' ■ ' e . ~
Les abennemens datent des l or et t6
de chaque mois.
Les lettres ou envois d'argent non affranchis sont refusés.
Les articles déposés ne sont pas rendus.
Les A nnonces sont reçues chez MM.Fauchey, Laffite, Bullier et G",
place de la Bourse,' 8 ';jWM ,*Duport, 7, rueiGoq-Héron, et au bureau du journal.
Les Annonces ne sont reçues que sous la réserve d'examen, et, s'il y a lieu,
de modification par l'administration du journal.
: MM. les souscripteurs dont l'abonne
ment expire le 15 juin sont priés de le
renouvelenmmecZiate??îe»£, s'ils ne veulent
pas ép rouve r de retar d da ns la réception
dh journal.
PARIS, 15 JUIN.
Les résultats des élections qui viennent
d'avoir lieu pour le renouvellement du
tiers des conseils généraux et des con
seils d'arrondissement sont connus. La
lutte a été en général peu animée , sur
tout pour les conseils d'arrondissement,
dont le rôle effacé et presque purement
consultatif intéresse peu le pays. M. le
îninistre de l'intérieur annonçait récem-
. ment que les conclusions de la commis
sion extra-parlementaire de décentrali
sation allaient être soumises à l'examen
des conseils généraux. Nous ne serons
nullement surpris, si, dans cette grande
enquête, nombre de voix demandent la
suppression des conseils d'arrondisse
ment.
Quant aux conseillersgénéraux, dontles
attributions déjà si considérables vien
nent de recevoir une importance nouvelle
par la publicité des séances et par la fa
culté d'émettre des vœux-politiques,' leur"
élection n'a- pas été non plus beaucoup
plus disputée que dans les précédents
scrutins. I*a presse démocratique avait
.excité son parti à' avoir partout un
- candidat. Or, on nous signale ce fait
que sur environ "450 conseillers élus,
il y a seulement 30 radicaux. Tous
les autres appartiennent aux diverses
fractions du. parti libéral ou du parti con
servateur. Un tel résultat explique bien
la mauvaise humeur du Réveil et il ne
promet pas un grand succès électoral à
l'extrême gauche. »
Divers journaux annoncent que M. le
baron Brenier doit présenter au : Sénat,
aujourd'hui qu mardi, une demande d'in
terpellation sur un .traité qui vient d être
signé a Paris-entre l'Espagne et la Fran
ce, pour régler la mise à exécution des
jugements rendus en matière civile et
commerciale dans-les deux pays.
Ce traité étant en ce moment soumis à
la ratification du gouvernement espagnol,
il est possible, et cela n'aurait rien de
contraire aux usages parlementaires pra
tiqués partout, que le ministère ne juge
pas opportun de s'expliquer en ce mo
ment sur le fond d'une affaire dpnt les
négociations ne sont pas terminées.
■ Mais en dehors de la question d'oppor
tunité, dont le cabinet est le meilleur
juge, il y en a une autre plus générale
et plus importante, c'est celle de: savoir
si des traités pareils à celui-dontil s'agit
doivent être à l'avenir conclus en dehors
de toute participation des Chambres.
Les règles de la compétence judiciaire
internationale et de l'exécution desjuge
ments acquièrent, pour les commeiçants
et pour une foule d'autres personnes, une
importance croissante, maintenant que
les rapports des peuples les uns'avec les
autres deviennent chaque jour plus fré-,
cpients et plus intimes. Et puisque le chan
gement accompli dans nos institutions
nous a placés sous le régime parlemen
taire, lés décisions qui touchent à ces
grands intérêts doivent-elles être prises
sans qûe les représentants du pays soient
consultés?
Le derniel traité conclu-pour un sem
blable objet est celui qui a été signé avec
la Suisse le 15 juin 1869; nous nous sou
venons qu'il n'est devenu définitif qu'a
près avoir été ratifié par le parlement de
la Confédération helvétique.
Le cabinet qui a pris la tâche de réali
ser parmi nous le gouvernement du pays
par le pays doit examiner s'il ne serait pas
opportun d'adopter désormais la pratique
suivie en Suisse et dans d'autres États
même monarchiques. Nous croyons,
quant à nous, qu'il convient de réser
ver, pour des trai tés aussi importants, la
ratification des Chambres françaises.
' , * C. BARBE.
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE.
agence havas.
Principaatis-Danuliieimea.
Vienne, 12 juin, soir.
Les avis de Bucharest portent que, dans
les élections du 2 c collége,le parti des boyards
a remporté la victoire ; de nombreuses frac
tions de ce parti se trouvent représentées.
Vienne, 13 juin.
On mande de'Bucharest, le 12 :
Le résultat des élections dans le troisième
collège électoral est encore douteux.
Des troubles ont eu lieu à Pilesti à l'occa
sion des élections. Après plusieurs somma,-
tions sans effet, et après.qu'un coup de feu
eut été tiré par un partisan de M. Bratiaao,
sur un représentant de l'autorité, les trou
pes firent feu. Quatre citoyens ont été tués
et vingt-trois soldats ont été blessés. L'ordre
est rétabli. >
. Espagne.
Madrid, 12 juin, soir.
On a reçu ici de Paris l'assurance que M.
Mercier dé Lostende ne sera pas déplacé.
probablement
Les Cortès se sépareront
vers la fin du mois pour ne "se réunir
nouveau qu'en octobre ou novembre.
de
SERVICE DE NUIT.
Italie.
• Florence, 13 juin.
Chambre des députés. — Le ministre dés af
faires étrangères,répondant à M.Massâri, ex
pose l'état actuel Ses relations de l'Italie
avec le Portugal. Il dit que le maréchal Sal-
danha, au lieu d'envoyer une circulaire au
ministre italien à Lisbonne, comme il avait '
fart aux chefs de légation, nt remettre à M.
Aldoini une note lui annonçant que la mar
nière dont celui-ci avait exprimé son Senti
ment sur les derniers événements l'empê
cherait d'avoir des relations officielles avec
lui.
Si M. le maréchal Saldanha eût articulé
des faits précis, et si, auparavant, il se fut
adressé directement .au : gouvernement ita
lien, pour l'aviser que la présence de M. Al
doini à Lisbonne ne pouvait plus être utile
au maintien dés bonnes relations entre les
deux pays t le gouvernement italien aurait
examiné cette demande dans un sentiment
amical. Mais .Je maréchal Saldanha ayant
rompu toute relation officielle avec la léga
tion italienne de Lisbonne sans taire précé
der cette rupture d'aucune démarche, sans
formuler aucun lait précis, le gouverne
ment italien a du rappeler M. Aldoini, en
chargeant des afl me~ courantes un secré-.
taire de la légatio î jusqu a ce qu'il ait reçu
des explications sau f r ~nxest l'ar suite, les
relations officielles avec dMegation portu
gaise à Florence sont rompues.
La conduite du gouvernement en cette
circonstance, ajoute le ministre, est confor
me à notre dignité, aux égards dus à notre
représentation à l'étranger, et elle ne s'é
loigne; pas de cet esprit de-modération qui
nous est suggéré par les rapports de sym
pathie entre les deux pays et par les liens
de parenté qui unissent les' deux cours;
Quelques députés annoncent une inter
pellation au sujet du railway des Alpes
suisses et de la convention de Berne. Les
ministres répondront demain. . ... ■
Suisse. ~
Berne, 13 juin.
I>e conseil fédéral-a autorisé le ministre
de Suisse à Berlin à signer avec M. de Bis
mark la convention stipulant que la Confé
dération de l'Allemagne du Nord adhère à
la convention du 15, octobre 1869 concer
nant le Saint-Gothard et qu'elle donne une
subvention de 10 mi llions de^ràncs. ; •
Genève, 13 juin.
Malgré la grève des ouvriers, la fête fédé
rale de la société politique du GrUtli a été
magnifique. Le cortège était formé par plu
sieurs milliers de personnes.
Ce matin, presque tous les ateliers sont
fermés. Malgré la pression de leurs confrè
res, deux entrepreneurs continuent leurs
travaux; quelques petits chantiers sont éga
lement ouverts. Tout est tranquille.
Portugal.
Lisbonne, 13 juin.
Le Jornal do Comercio attribue le conflit
avec le ministre d'Italie à ujie intrigue de
palais.
Mnfant don Auguste a donné sa démis
sion de colonel des lanciers.
Le capitaine M endoça a été reçu au palais.
Le baron Rio Zezerëy, ami intime du ma
réchal Saldanha, est dé retour des îles Aço-
res. - ■ ; ■ .
Espagne.
. Madrid, 13 juin.
On assure quo le duc de Montpen'sier est
parti pour Séville, où il passera l'été avec
sa famille.
COURS DE LA BOURSE.
COURS DE CLOTURE.
' 3 0/0aucompt.
— fin du mois.
4 l/2aucompt.
le ll le 13 Hausse Baisse
74.70
74.70
103.75
74.60
74.65
lty. il
»
»
25
10
05
. Une grande partie de la séance d'au
jourd'hui a été consacrée^ la discussion
de l'interpellation de M. 'Guillaumin'sur
.les employés des préfectures et des sous-
préfectures. M. Guillaumiff, un des dépu
tés les plus pratiques de -la Chambre,
aborde volontiers les questions d'amélio
ration matérielle; c'est un des membres les
plus actifs de ce qu'onpourrait également
appeler le parti agricole ou le parti posi
tif. 11 y a en Franee trois jnille cinq cents
employés de préfécture et de sous-préfec
ture qui ont en moyenne les traitements
suivants : Employés de préfecture, l re
classe, 1,800 fr.; 2 e classe, 1,550 fr.; Salas
se, 1,420 fr. Employés de sous-préfec
ture, 1,000 fr. Il faut ajouter qu'ils sont
librement choisis par les préfets et
peuvent être arbitrairement destitués.,
Enfin, ils n'ont aucune garantie d'avan
cement, et leurs espérancessont aussi
restreintes que leur situation est mé
diocre. On en trouve cependant, car en
France il y a toujours assez et. trop de
candidats pour toutes les fonctions publi
ques et pour tout ce qui y ressemble deprès
ou de loin. M. Guillaumin voudrait que^
les traitements de cés modestes et utiles
employés fussent accrus, que leur posi
tion fût régularisée et soustraite à l'arbi
traire des'préfets. M. le ministre de l'in
térieur a donné satisfaction à une partie
des griéfs de M.~ Guillaumin,' et:M.' Jules
Simon, qui a voulu élever à son tour la
voix en faveur des déshérités de l'admi
nistration, s'est presque mis d'accord
avec le ministre. Quand il s'agit des
petits employés, il n'y a qu'une voix
à la Chambre, tant qu'on n'arrive
pas à la discussion du budget. Di
sons cependant, pour être juste, que
M. Martel a annoncé qu'une augmentation
de crédit de 4,500,000 fr. a été proposée
cette année par le ^gouvernement, et ac
ceptée par la commission du budget, dans
le but d'accroître lès émoluments insuffi
sants. Il était temps, en effet, de montrer
qu'on ne se bornait pas à une sollicitude
platonique pour les intérêts des plus hum-
•Mes serviteurs delà chose publique.
' M. Guillaumin, satisfait d'avoir appelé
sur ce point l'attention du gouvernement,
de la Chambre et du public, a retiré son
interpellation. Il était difficile qu'elle
aboutît à un résultat précis et définitif.'
On' voulait réserver la discussion géné
rale sur la possibilité d'augmenter les
traitements en diminuant le-nombrè des„
employés. Il y a sur la'réorganisation
des administrations centrales uné autre .
interpellation déposée par M. Paul Du
pont; On ne peut guère résoudre les
questions, de détail, sans- aborder les
questions d'ensemble. Ce n'est que quand
on - aura examiné' et adopté un pro
gramme complet de décentralisation
qu'on pourra'entreprendre ce qu'on ap
pelle la réforme de la bureaucratie; Les
problèmes naissent des problèmes, et
plus on avance dans la voie où l'on est
entré depuis les élections de 1869, plus
on s'aperçoit de la complexité et de
l'immensité des questions. L'avenir re
gardera peut-être ce qui s'accomplit
sous nos yeux'comme une des plus gran
des révolutions qu'un peuple ait jamais
entreprises. Mais il faut aux révolutions ;
pour qu'elles réussissent et qu'elles s'a
chèvent pratiquement, une unité de plan
et de vues qu'on ne découvre pas toujours
dans les discussions que soulève le hasard
des interpellations. La Chambre est tou
jours prête; elle applaudit toujours aux
mots de liberté, de décentralisation, de ré
forme démocratique. Mais on est souvent
étonné de voir qu'il faut s'arrêter à mi-che
min,faute de savoir jusqu'où on veut aller.
L'interpellation deM.Guillauminn'âboutit
pas, parce qu'on attend celle, de M. Du
pont ; celle de M. Dupont n'aboutira pas, !
paree qu'on attendra, le projet dedécen- .
tralisation. Quand cq projet sera-t-il prêt?
Quand sera-t-il voté ?
Le Corps Législatif a ensuite abordé la j
discussion de*la loi. sur les annonces ju
diciaires. Tout le monde est d'accord pour
ôter aux préfets la désignation des jour-
naux qui devront les publier. Mais à quel
►parti s'arrêter? Faut-il, comme le pro
pose M. Glais-Bizoin, s'en rapporter au
choix des parties intéressées ? Nos lec
teurs savent quelles objections on oppose
, Vçe système. Faut-iL avoir recours, .aux
•onseils généraux, comme le veut la com
mission, représentée par son rapporteur,
M. Burin-Desroziers, o± par l'auteur du
projet, M. Birotteau? M. Prax-Paris ob
jecte que les conseils généraux, auxquels
on vient de rendre des attributions politi
ques, pourront bien obéit à des motifs
politiques, et que l'arbitraire d'une as
semblée ne vaut pas mieux que l'arbi-
traiçè d'un fonctionnaire. M. Prax-Paris,
soutenu par M. Haentjens, défend le sys
tème • de l'adjudication au rabais. On es-
1 père ainsi réduire notablement l'impôt
prélevé au profit de la presse sUr les per
sonnes qué la loi oblige à payer des an
noncés judiciaires. La discussion s'est
engagée aujourd'hui avec beaucoup d'é-
.nergie, et il est difficile de prévoir d'a
vance à quel résultat elle aboutira. C'est
quelque chose que l'autorité de la com
mission; mais les arguments qu'on lui
oppose paraissent rencontrer quelque fa
veur dans la Chambre. Nous verrons de
main. . ;
». FRARY.
su1-
Le Journal officiel publie le compte ren
du de la justice civile et commerciale pen
dant l'année 1868. Ce document, signé de
M. Emile Ollivier, se terminé ainsi ; i
De cette analyse ressortent les faits
; vants : les pourvois et les
moins nombreux, malgré
des affaires civiles et commerciales.La cham
bre des requêtes de la cour de cassation a
réduit considérablement son arriéré ( de
40 0/0); le nombre des arrêts de cassation
rendus par la chambre civile a aussi dimi
nué. — La situation des cours impériales et
des tribunaux civils est pour'ainsi dire iden-
• tique en 1868 et en 1867, tant au point de
vue du résultat des affaires que sous le rap
port du nombre des causes restant à juger.
— Sur 100 ventes judiciaires ouvertes, 85
sont terminées dans les trois mois du dépôt
du cahier ctes charges.— Pour les Ordres, le
règlement "amiable créé par la loi du 21
mai 1858 entre de plus en plus dans les ha
bitudes judiciaires;, les sept dixièmes de ces
procédures sont terminées de- cette façon
. économique et prompte,—L'activité des tri
bunaux de commerce a été très grande :
bien qu'ils aient eu à juger préside 4,000
affaires de plus qu'én 1867, ils en ont moins
laissé sans.solution à la fin de l'année.
: Quant aux faillites, il est impossible de
rechercher et, partant, de blâmer les re
tards apportés a une liquidation le plus sou-
' vent subordonnée à des circonstances étran-
fères à' là justice. Le concours des juges
e paix est toujours très utile. Ces. magis
trats arrangent, sans frais, en dehors de
l'audience, près des trois quarts des con
testations ; le succès de leurs efforts conci
liateurs à l'audience a été plus grand que
par le passé, et la juridiction au second
degré confirme les deux' tiers de leurs ju
gements. — En Algérie, notre justice ac
quiert, de j.our en jour, plus, d'autorité' et
de confiance. Ainsi,y en 1867, sur 1,000 pro-
ces ou actes notariés, on n'en comptait qUe
43 dans lesquels des musulmans seUls lus
sent intéressés ; en 1868, il y en a eu 55 sur
1,000.
Qu'il me soit permis, en terminant, Sire,
d'exprimer l'espoir que Votre Majesté ap
préciera comme ils le méritant les résultats
judiciaires que je viens de résumer, et qu'el
le voudra bien leur accorder sa haute appro
bation; Les réformes législatives des derniè
res années ont été très favorablement ac
cueillies, et les nouveaux projets de loi en
cours d'élaboration auront pour effet, san,s
affaiblir les garanties dues aux justiciables,-
,. de rendre l'expédition des affaires plus ÎSpi-
*d£-et moins coûteuse.
On lit dans le Français ; :
« Nous annoncions hier qu'une partie des
membres de la commission du timbre était
disposée à se rallier au projet gouvernemen
tal, avec cette restriction toutefois, qu'au
lieu de la date du 1 er janvier 1872, la loi se-
Hîèr, le ministre a déclaré qu'il nepou-
• janvier 1871.
rait appliquée dès le
lier, le
vait souscrire à cette condition;
» Par conséquent, le projet ministériel va
être repoussé par l'unanimité de la commis
sion. , . ; . ■
» La disposition qui frappe les annonces
d'une taxe de 3 centimes au profit du Trésor
sera l'objet, à la tribune, d une discussion
apptofondie. »
On lit dans la France :
« Le ministre des affaires étrangères fait
préparer un Livre jaune pour être distribué
au moment du budget. Les affaires d'Orient,
de Grèce et de Rome doivent, assure-t-on, y
tenir une place très intéressante.
JEUÎLLETOX 611 C0XSTITUTÏ0XSEL, H JUIN.
■ \
LE
mm
PAGES DE FAMILLE
TPAR
A. DE LAMARTINE
XIX.
Mon père ne se croyait pas relevé par
la Révolution de sa fidélité d'honneur à
son drapeau. Ce sentiment fermait toute
carrière à sa fortune. Trois mille livres de
rehte et-une petite maison délabrée et nue
à la campagne,.pour lui, sa femme,êt les
nombreux enfants qui commençaient à
sasseoir à la-table de famille, c'é
tait quelque chose de bien indécis en
tre l'aisance frugale et l'indigence souf
freteuse. Mais il avait la satisfaction
d# sa conscience, son amour pour sa
ï>roits 4,-e propriété et de traduction réservé?.
femme, la simplicité champêtre de- ses
goûts, sa stricte mais 'généreuse écono
mie, la conformité parfaite de ses désirs
avec sa situation, enfin sa religieuse con
fiance en Dieu. Avec cela, il abordait
courageusement les difficultés étroites dç
son existence. Ma mère, jeune, belle, éle
vée dans toutes les élégances d'une cour
splendide, passait avec la même résigna
tion souriante et avec le même bonheur
intérieur, des appartements et des jardins
d'une maison de prince, dans la petite
chambre démeublée d'une maison vide
depuis un siècle, et dans le jardin d'un
quart d'arpent, entouré de pierres sèches,
où allaient se confiner tous les grands rêves
de sa jeunesse. Je leur ai entendu dire
pouyent depuis, 41 l'un et à l'autre, que,
malgré l'exiguïté de leur sort, ces pre
mières années de calme après la secousse
des révolutions, de recueillement dans
leur amôur et de jouissance d'eux-mêmes
dâns cette solitude, furent, à tout pren
dre, les plus douces années de leur vie.
Ma mère, tout en spuffrwt beaucoup de la
pauvreté, méprisa toujours la richesse.
Combien de fois 11e m'a-t-ellepas dit plus
tard, en nje ffipotrant (Ju doigt les bornes
si rapprochées dujardjn etcfe nos champs
deMilly: «C'est bien petit, mais c'est
assez grand si nous savons y proportion
ner nheur est en nous; nous n'an aufions pçs
davantage en étendant la limite de
nos prés ou de nos vignes. Lç bonheur no
se mesure pas à l'arpent comme la terre ;
il se mesure à la résignation du cœur, car
Dieu a voulu que le pauvre en eût autant
que le riche, afin que l'un et l'autre 11e
songeassent pas à le demander à un au
tre qu'à lui!» ' • *
XX.
Je retrouve ici le portrait de ma mère
à trente-huit ans, le voici : Il est nuit, les
portes de ,4a petite maison de campa
gne sont fermées. Un chien ami jette de
temps en temps un aboiement dans la
cour. La pluie d'automne tinte contre les
vitres dç deux fenêtres basses, et le vent,
soufflant par rafales, produit, eq s.e bri
sant contre les branches de deux ou
•trois platanes et en pénétrant dans les
interstices des volets, ces sifflements
intermittents et mélancoliques que l'on
entend seulement au bord des grands
byis de sapins quand on s'asseoit à
leurs pieds pour les écouter. La ch'am-
J}re où"je me revois ainsi est grande, mais
presque nue. Au fond est une alcôve pro
fonde avec un lit. Les rideaux du lit sont
fie serge blanche à çai-reaux bjeus. C'est
le Jit de ma mère ; il y a deux berceaux
sur des chaises deb.qîs'au pied d\i li| 5
l'un grand, l'autre petij,. Gç sont les'
ceaux de mes plus jeunes sœurs qui dor
ment déjà depuis longtemps. Un grand
feu de ceps de vigne brûle au fond d'une
cheminée de pierres blanches dont le mar
teau de la Révolution a ébréché en plu
sieurs endroits la tablette en brisant
les armoiries ou les fleurs de- lys des
ornements. La plaque de fonte du foyer
est retournée aussi, parce que sans
doute elle dessinait sur sa face oppbsée
les armes du roi ; de grosses poutres noir
cies par la fumée , ainsi que les planches
qu'elles portent, forment le plafond. Sous
les pieds, ni parquet ni tapis ; de simples
carreaux de briques non vernissés , mais
de couleur de terre -et cassés eq mille
morceaux par les souliers ferrés et parles
sabots de bois de paysans qui en avaient
faitledr sallededanse'pendant l'emprison
nement de mon père., Aucune tenture, au
cun papier peint sur les murs de la cham
bre; ri«n que le plâtre èyaillé à -plusieurs
places et .laissant voir la pierre nue
du mur, comme on voit les membres ©t
les os à travers un vêtement déchiré.
Dans un angle, un oe+it clavecin ouvert,
avec des cahiers dé musique.du Deviyâm
village de Jean,-Jacques Rousseau, épars
sur l'instrument ; plua près du feu, au
milieu de la chambré, une pétite table à
jeu avec tapis vev-t tout tigré de la-
çl\es d'encre et de trous dans l'étoffe; sur
la table, deux chandelles de suif qu; b%
» Il paraît certain que le ministère s'occu
pe du projet de loi relatif aux circonscrip
tions électorales.
» Mais on assure en même temps que ce
projet ne .sera _présenté qu'à la prochaine
session. ' " •' - -
» L'accord 11'est pas encore fait, assure-
t-on, entre le gouvernement et la commis
sion législative sur le plan à adopter rela
tivement à la suppression du timbre des
journaux. » 1
Voici l'amendement au projet de loi rela
tif à l'impôt du timbre sur les journaux
et écrits périodiques, présenté par M. Malé-
zieux :
Article 4 .du projet de la commission ou articla
additionnel au projet du gouvernement: v
Ne donneront lieu à aucune addition détaxé
les suppléments placés sous la même bande que
le journal, et ne contenant que des documents
ayant un caractère . officiel, tels, que : comptes
rendus des Chambres, tribunaux, des divers con
seils électifs et des corps constitués; procès-ver
baux et rapports des commissions régulièrement
instituées; lois, décrets, arrêtés, règlements et
circulaires, cours des Bourses, halles et -mar
chés; nôuvelles jolitiquès,'pciurvu que le poids
ne dépasse pas celui du journal lui-même.
, Ces documents, expédiés séparément à des par
ticuliers, par feuilles isolées ou par paquets, se
ront taxés au poi(ls , à raison de un centime par
vingt grammes ou fractions de vingt grammes.
Autre amendement au projet de budget^
général des dépenses et des-recettes de l'éxer-* 1
cice 1871, présenté par MM. Malezieux, Ma-
rion, Ordinaire :
ministère de l'intérieur.
Porter dé 862,410 fr. à 962,410 fr. lé chapitre XVII
et consacrer cette augmentation de 100,000 fr. à
•la création de p 2,000 pensions nouvelles de l'exter
nat des Quinze-Vingts.
Le Siècle a reçu une dépêche de Bordeaux
lui annonçant "que M. Lavertujon a été élu
par 2,300 voix contre 600. .
M. Jules Simon a été également élu.
M. Grégory Ganesco ra emporté dans le
canton de, Montmorency sur ses deux con
currents au conseil général, M. Rey deFo-
resta et ie baron Burth.d'Annelet.
M. Ganesco a obtenu 2,199 voix, tandis
que M. Rey de Foresta n'a pu rallier que
700 voix et M. Burth 800. :
M. Lefèvre-Pontalis ayant renoncé à sa
candidature au conseil général, le comité
créé par l'honorable député de Seine-et-
Oise avait opposé à M. Eugène Rendu, dans
le canton de Pontoise, M. Espinasse, maire
de Saint-Ouen-1'Aumône ; et les efforts les
plus actifs, avaient été faits dans l'intérêt du
protégé de M. Lefèvre-Pontalis.
Voici le résultat dû scrutin :
M. Eugène Rendu .2,664 voix.
M. Espinasse 459"
Aux élections de'1864, M. : Eug. Rendu
avait été nommé par 1,650 voix contre 1,325
données à M. Lefèvre-Pontalis.
Parmi les autres nominations, nous re
marquons celles de :
: MM. Casimir Périer, à Nogënt-sur-Seine ;
Giraud, député, à Saint-Amand (Cher); de
Bardi de Fortou, en remplacement dè M.
Welles de Lavalette, à Ribérac; de M. Pli-
chon, dans le canton de : Bailleul (Nord); de
M-le duc de Mouchy, dans l'Oise ; de M.
Mége, à Gle-rmont ; de M. Rouher, à Riom ;
de M. Lefébure, député, dans le Haut-Rhin;
de M. Baroche, sénateur, dans Seine-et-
Oise. A Versailles (canton sud), M. Léon
Grosiean l'a emporté sur son adversaire M.
Ed. Gharton.
Les élections pour ■ les conseils générauz
et les conseils d arrondissement ont donné
à Marseille les Résultats suivants :
Premier canton : inscrits, 9; 100; votants
3,388.
Pour le conseil général : MM. Rabateau,
libéral indépendant, 1,223 ; Brochier, démo -
crate de la nuance du journal l'Egalité, 1,887;
Labadié, démocrate de la nuance du Peu
ple, 411. 1 •
Pour le conseil d'arrondissëînent : MM.
Roger, ouvrier boulanger de la nuance du
journal VEgalitè, 2,085 ; Faybesse, libéral in
dépendant, .'1,230.
j Troisième canton: inscrits, 7.436. Votants,
2,538.
Pour le conseil d'arrondissèment : MM.
Roùbaud, libéral indépendant, 980; Bou-<
chet, démocrate nuance Egalité, 1,544. .
Deuxième canton : inscrits, 12,446; votants
5,777. MM. Barthélémy, maire en 1848,1,630;
Onfroy, 1,964 ; Baux, libéral .indépendant,
1,184.
. Autres résultats :
, La Ciotat : M. Béhic, élu ;
Aix : M. Ferrand Giraud, élu ;
Salon : M. Sibour, élu;
Canton de Trets : M. Bordes, élu ;
Canton de Peyrolles : M. Bournat, élu.
Les élections pour le conseil d'arrondisse
ment ont donné les résultats suivants :
6 e canton : M. Gibal, élu; '
Aubagne : M. de Roux, élu:
La Ciotat : M. Gibert, ély >
Aix (canton.sud) : M. ï>ephilip, élu ;
Berre : M. Romand, élu ;
Gardane ; M. Hermite, élu;
Istres: M. Régis, élu;
Lambesc ; M, Trône, élu;
Tarascon : M. Braye, élu ;
Arles (canton ouest) : M. Martin, élu.
L'élection pour :1e conseil d'arrondisse-
lent dans deux chandeliers de cuivre ar
genté, et qui jettent un peu de lueur et
de grandes ombres agitées par l'air sur
les murs blanchis de l'appartement.
En face de la cheminée, le coude ap
puyé sur la table, un homme assis tient
un livre à la main. Sa taille est élevée,
ses membres robustes. Il a encore toute
la vigueur de la jeunesse. Son front est
ouverL, son œil bleu ; son sourire ferme
et gracieux laisse voir, des dents éclatan
tes. Quelques restes de son costume, s,^
coiffure surtout et une certaine raideur
militaire de l'attitude, attestée- l'officier
yetiré. Si on en doutait, orT n'aurait qu'à
regarder sou sabre, ses pistolets .d'ordon
nance,Son casque et les plaques dorées
des brides d® son cheval qui brillent sus
pendus par un clou, à la muraille, au fond
d'un petit cabinet ouvert sur la chambre.
Cet homme, c'est notre père.
Sur un canapé de paille tressée est as
sise,, dans l'angle que forment la chemi
née et le mur de l'alcôve, une femme qui
paraît encore très jeune, bien qu'elle tou
che déjà à trente-huit ans. Sa taille, éle
vée aussi, a toute la souplesse et toute,
l'éléganes de celle d'une jeune fiUe-, Ses
traite sont si délicats, ses yeux; noirs ont
un regard si candide e 1 * ai pénétrant-, sa
peau transparent l-aisse tellement aper
cevoir. saus son tissu un peu pâle le bleu
ses'veines et la mobile rougeuç-ûç sçs
ment dans le canton du Creusot a <
résultats suivants : , ^
M.Henri Schneider, 4,603 voix; M~ Durftey.
538. Dans les autres communes,OI. ^eiiax-i ï'
Schneider a eu l'unanimité. Ge&'ôsiiltatsf-;
ont été accueillis. ayiHU» Z r:in r % saÙSfac- V1
tion par la population ouvrière duXpréàsot.s ?
quia trouvé une occasion de témoi'g^p deÀ*
ses sentiments personnels pour M.Scbiièt
Au Havre, MM. Peulevey et Lecesne, tous
les deux candidats démocrates, ont été élus
membres du conseil général.
Dans le canton nord; il y a ballottage en
tre M. Marcel, candidat conservateur, et M.
Bozon, candidat démocrate.
M. Duplessy, candidat conservateur, et
MM. Guillemard et Marion, canditats démo
crates, ont été élus membres du conseil
d'arrondissement. •
M. Dufour, notaire, maire du 2 e arrondis
sement de Paris, a été élu dans le canton
nord d'Issoudun, à une grande majorité,
après Une lutte des plus vives.
M. Dufour a réuni 2,382 suffrages contse
1,143 donnés à M. Martin, fils du conseiller
sortant.
Le soir, la ville d'Issoudun a illuminé.
M. Alphonse Rallet a été élu conseiller
général dans le canton est de Grenoble, par
1,736 voix contre 1,378 données à M. Vendre,
-député.
Sur 450 élections, 30 appartiennent aux
radicaux.
derniers resultats connus.
Alpes (Hautes-).—Gap, M. Clément Duver«
nois.
M. Lambrecht a été nommé conseiller
général à une immense majorité dans le
canton de Marchienne (Nord).
M. Mathieu (de la Gorrèze) a échoué dans
le canton qu'il représentait.
M. Janvier de la Motte est élu dans l'Eure.
Il avait pour concurrent le conseiller sor
tant, choisi par lui lorsqu'il ;étàit préfet du
département. '
M. P. Firmin Didot est élu dans l'Eure.
Le premier.président Loiseau a été élu à
l'unanimité à Mouthe (Doubs), et M. Marte-
let a été élu dans la Haute-Saône, contre
M. le marquis de Grammont, député,
M. Gagneur est élu dans le Jura.
LE PRIX DU PAIN.
I^rès être resté, une partie de l'hiver, à
3o centimes le kil.., ou à 70 centimes les qua
tre livres, le pain subit, il y a quinze jours,
une première hausse de 10 centimes qui le
porta à 80 ; depuis la semaine, dernière, il
vient d'être fixé à 90 centimes ou à 45 cen
times le kil. Cette hausse est" la conséquence
des prix auxquels se sont élevés subitement
les blés et les farines.
Au marché de mercredi 8 juin, les blés
ont gagné une avance de 4 à 5 fr. par 120 k„
ou environ 3.50 par hectolitre. Huit jours
auparavant, ils ,se traitaient de 35.25 à
35.50, et sont montés depuis à 40 et à 40,25 -
on a même tenu à 44 fr. les blés blancs d& la
Sarthe qui jouissent, à Paris, d'mie réfuta
tion méritée. Le même jour 8 juin; lfté fari
nes de consommation, qui,-la huitaine pré
cédente s'étaient traitées de 55 à 60 fr. le sac
'de 157 kilos, sont-montées de 67 à 70 fr.
C'était une hausse de 10 fr.,par sac. Samedi
11, la hausse s'est close avec une nouvelle.-
avance de 25 fr. Les farines supérieures de
consommation sont restées à 72 fr.
Quant aux farines de commerce, celles qui
servent à la .spéculation, plus particulière
ment connues sous le'nom dé huit-marques
elles ont suivi le mouyement qui entraînait
les autres. Le 25 mai au soir le mois de mai
clôturait à 60.75 le sac ; juin à 60.75; juillet
et août à 61.75, et les quatre dsrniers mois
de l'année à 61.75, Entre les deux sortes il
y avait un écart de 1.75 àu profit des fari-„
nés de commerce.
Mercredi 8 juin au soir, ces dernières
étaient ténues, savoir : le courant du, mois
de 69 à 68.7o, juillet et août à 69.50, les aiia-
tre derniers mois à 69.25: Les farines de spé
culation étaient donc un peu plus faibles
que les farines de consommation. Enfin sa
medi 11, pepdant que la boulangerie ache
tait les sortes supérieures à 72 francs, les;
spéculateurs opéraient sur les huit^marauès
avec un peu pl'js de timidité. Ils cotaient •
' c °urant d'i mois, de 69 à 63.75; juillet et
août a 09.25 • les quatre derniers mois à 67 -
on voit par ces chiffres que les vendeurs né
considèrent pas la récolte prochaine cpmme
-devant être absolument mauvaise. La farine
à 67 fr. le sac. au mois de décembre pro
chain, ce serait le pain environ à 40 c. le kilo
Malheureusement tout le monde 11e rai
sonne pas comme les spéculateurs de no
tre halle. Dans les, départements, les blés
suivent leur marche ascendante. Samedi 11
à Chartres, la hausse a été d'abord de 5 fr '
puis de 4 fr. par hectolitre de blé, les me
nus grains ont gagné 2 fr. Sur un grand
nombre de marchés, tenus le même jour
l'ayance a été de 1 fr. 50 à 2 fr. ; on cite ce
pendant le marché de Blois-sur lequel le
froment a éprouvé une baisse de 75 c.
Le blé vau.t maintenant dé 26 à 27 fr l'hec-
moindres émotion» ; ses Cheveux trè s
noirs, mais très fins, tombent avec.tant
d'ondoiements ét des courbes si soyeusea
le long de ses joues, jusque sur ses épau
les, qu'il est impossible de dire si elle ai
dix-huit ou trente ans. Personhe ne vau
drait effacer de son âge une de ses an
nées, qui ne servent qu'à mûrir sa phy- "
siononue et a, accomplir sa beauté
Cette beaute, bien qu'elle soit pïu»o "
dans chaque trait si on les contemple en
détail, est visible surtout dans l'ensemble
par l'harmonie, par la, grâce et surtout
par ce rayonnement de « tendresse inté
rieure, véritable beauté de l'âme quiïillu-
mine le corps par dedans, lumière dont
1© plus beau visage n'est que la manifes
tation en dehors. Cette jeune femme a
demi renversé© sur des coussins. t4nt
un© petite fille endormie, la tête sur une
de ses épaules. L enfant roule encore dans
ses.doigts une des longues tresses noires
des cheveux do sa mère avec lesquelles
elle jouait tout à l'heure avant de s'èn-
dormiy. Une autre petite fille, plus âgée^
eg£ assise sur un tabouret au pied duoa- '
naj.ié 5 elle repos© sa têts blonde sur le s
genoux de sa mère. Cette jeune femme
c'est ma mère; ces deux enfanta sont mes
deux plu» grandes soeurs. Deux autres
sont d'ans les deux berceaux.
A. IB83 .UBAil'fflKE. ~
(La suiie à. im prochain numéro.)
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