Titre : Le Peuple : organe quotidien du syndicalisme
Auteur : Confédération générale du travail (France). Auteur du texte
Éditeur : Confédération générale du travail (Paris)
Date d'édition : 1938-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348990g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 janvier 1938 31 janvier 1938
Description : 1938/01/31 (A18,N6219). 1938/01/31 (A18,N6219).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6757099k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-LC2-6482
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2016
LE PEUPLE
Notre conception
de l'histoire
Ni «préjugé» métaphysique
ni fatras d érudition déplacée
Parmi les nombreux articles qu’a sus- | ces ouvrières ? La vérité est quen ce
cités la publication par la Librairie syn- | domaine il n’en existe guère d’autres ?
dicale de [‘Histoire du Mouvement syn- Croit-on possible d écrire l’histoire d’un
IL'EDUCATIONI
OUVRIÈRE®
dical français, deux seulement conte
naient de sérieuses critiques.
Dans l’Œuore du 14 décembre 1937,
M. Gaston Martin, ancien député, pro
fesseur à l'Université de Bordeaux, écrit
entre autres choses : « Le livre de
M. Lefranc est la réunion du cours pro
fessé par lui-même et par P. Boivin à
l’Institut supérieur ouvrier, une manière
d'université prolétarienne où des maîtres
bénévoles et qualifiés forment, pour les
postes de commande de la société à ve
nir, des disciples aussi enthousiastes
qu’eux-mêmes. L’œuvre se ressent de
cette origine. L’auteur, dont on ne peut
suspecter l’érudition ni la bonne foi, a
été prisonnier de sa matière et du décou
page arbitraire que la forme de la leçon
impose trop souvent à la pensée... Vi
siblement, cette histoire du mouvement
syndical a été conçue dans un but non
historique, mais d’éducation de classe ;
et c’est, à mon gré, le prix moyen d'ins-
truire une classe que de tout puiser :
textes, critiques, sources, dans les seuls
auteurs qui lui soient acquis. »
De son côté, la Révolution proléta
rienne du 10 janvier 1938 conclut, sous
la signature de B. Giauffret : « Une in- I
concevable timidité préside à tout l’a-!
gencement de l’ouvrage... L.’Histoire du\
Mouvement syndical rendra des services
aux militants ouvriers; elle n’en fera pas |
naître un. . » , |
J’ai tenu à reproduire ici l’essentiel de
ces deux articles. Je pourrais me borner
à les laisser face à face, dans leurs af
firmations diamétralement opposées. Je
ne le ferai cependant pas puisque, dans
l’un au moins de ces articles, c’est à
l'enseignement de l’Institut supérieur
ouvrier qu’on s’en prend.
Croit-on possible d écrire l’histoire d’un
mouvement aussi diffus, surtout à son
origine, en utilisant ce qu’en ont cru
comprendre des rapports de police ou
des impressions d’administrateurs ?...
Certes, il est des témoignages qui ne
peuvent être récusés ; nous avons lon
guement fait appel à celui de Villermé,
par exemple. Mais ils sont rares, sou
vent suspects de partialité, plus souvent
encore entachés d’incompréhension.
D’après ce que comprennent aujourd’hui
du syndicalisme ceux qui ne le vivent
pas, nous pouvons inférer ce quen com
prenaient, il y a un demi-siècle, ceux
qui, inquiets, assistaient à sa naissance !
EN SUEDE
il est bien vrai qu’à l’Institut supérieur
ouvrier on ne conçoit pas l’histoire sur
le mode officiel. Ce que nos camarades
attendent de nous, ce sont des éléments
qui éclairent leur action ; l’érudition pure
ne peut les satisfaire. M. Gaston Mar
tin estime qu’une histoire du syndicalisme
doit comporter une étude substantielle
des associations compagnoniques où, dès
1750, « derrière les rites surannés se
forme une conscience prolétarienne ».
Telle n’est pas notre impression ; et
M. Gaston Martin reconnaît lui-même
que le terme à l’époque est évidemment
anachronique. Des historiens de métier
peuvent longuement en discuter ; mais
cette controverse n’intéresse pas, ne peut
pas intéresser ceux qui, avant tout, veu
lent comprendre le mouvement syndical
qu’ils vivent, et sur lequel, de toute
évidence, le compagnonnage n’exerce
plus aucune influence. Car, le syndica
lisme ouvrier est un fait nouveau ; l'his
torien doit le comprendre, dans son ori
ginalité neuve, plutôt que de s’épuiser
dans la recherche de filiations hypothé-
Mais, nous dit-on, de cet autre côté,
votre histoire n’est pas assez passionnée
pour susciter des dévouements, pas assez
systématique pour encadrer une pensée ;
et ce sont les reproches (pour le moins
« variés »!) de ne pas user suffisamment
du marxisme et de ne pas adopter la ma
nière de Michelet, avec ses grandes fres
ques et la mise en valeur des fortes per
sonnalités.
Mais quand donc comprendra-t-on que
1 l’historien véritable n’a pas à prendre
parti dans cette controverse vénérable et
désuète? « Qui mène le monde ? » Les
faits économiques, répondent les uns ;
les idées, répondent les autres ; les
masses, rétorquent ceux-ci. Non, un cer
tain nombre de personnalités représenta
tives, et je ne suis pas peu étonné
de voir la Révolution prolétarienne al
lier cette interprétation individualiste à
son marxisme foncier !) Vieux débat mé
taphysique qui relève uniquement de la
philosophie.
L’historien doit successivement adop
ter tous ces points de vue, comme des
hypothèses de recherche au long des
quelles il verra s’ordonner les faits. Il
n’a le droit de négliger ni l’un ni l’autre
aspects. Mais il n’a pas le droit de dire :
« Cet aspect est prépondérant ; l’autre
n’en est qu’un reflet », parce qu’il ne
peut pas le démontrer. Ajoutons que, de
plus en plus, il doit faire place, dans
une pareille matière, aux notions de psy
chologie sociale, encore bien rudimen
taires, mais qui commencent à se cla
rifier.
Manœuvre, cheminot, journaliste,
propagandiste, éducateur, député,
écrivain et économiste averti
Fabian Mansson
est - décédé, après avoir
donné au mouvement-
ouvrier le meilleur de
lui-même
siiiSiiiiIIIIIII)""
rendre ici un dernier hommage.
Dans
Le
FABIAN MANSSON
par
Carl Eldh
9 janvier dernier, un cortège fu-
besogne ne doit pas
tiques ; sa
consister dans une perpétuelle réduction
du présent au passé ; si elle s’en con
tentait. elle serait conservatrice par na
ture : et ce n’est pas le cas.
Mais pourquoi utiliser surtout les sour-
Résumons-nous. Nous n’avions pas à
imposer au lecteur le « préjugé » mé
taphysique que nous pouvions avoir, ni
la philosophie de l’histoire vers laquelle
peuvent aller nos préférences. Nous
avons voulu faire œuvre sérieuse, hon
nête et objective. Au lecteur de faire
son opinion. ==
Mais pour qu’il le pût, il ne fallait
pas qu’il fût accablé sous le fatras d’une
érudition déplacée, au sens propre du
terme ; il fallait surtout que les détails
ne masquent pas l’ensemble ; il fallait
surtout que lévolution fût décrite dans
sa continuité.
Tel a été notre but. C’est en fonction
de ce but que nous demandons à être
jugé.
nèbre, d’une ampleur extraordinaire,
défila à travers les rues de Stockholm :
il semblait qu’un peuple entiér s’était
mis en marche pour rendre les der
niers honneurs à celui qui fut l’un de
ses meilleurs citoyens : Fabian Mans
son. Ceux des habitants de Stockholm
qui ne suivaient pas le cortège parmi
les innombrables délégations venues des
parties les plus lointaines du pays, for
maient une haie compacte tout le long
des rues. Pendant la cérémonie funèbre,
au temple Gustav Vasa et avant l’inci
nération. le chef du gouvernement prit
la parole, ainsi que les représentants
du mouvement ouvrier. Les hauts fonc
tionnaires du gouvernement, des admi
nistrations, les chefs de l’Université,
avaient tenu également à accompagner
la dépouille, dont les cendres — selon
le vœu du défunt — devront être dis
persées, par une journée de soleil, au-
dessus des flots de la mer natale. Beau
coup de Parisiens l’ont sans doute vu,
sans le connaître, car son buste était
exposé à l’entrée du pavillon de la
Suède, à l’Exposition de Paris 1937, à
côté de celui de Strindberg, comme un
symbole de la Suède démocratique. La
mort de Fabian Mansson, à la fois che
minot et écrivain, ouvrier et docteur
honoris causa, est une perte irréparable
pour le mouvement ouvrier,
monde politique, économique
raire de la Suède.
Fabian Mansson était avant
pour le
et litté-
tout l’un
des hommes les plus en vue du mouve
ment ouvrier, surtout dans le domaine
de l’éducation ouvrière ; c’est pourquoi
nous nous faisons un devoir de lui
G. LEFRANC.
JFFAÆDGPAFAF//IFFFFFFTTVDfTD/D/TT//A/A///////////T///TFTTFs
LES INITIATIVES DU C.C.E.O
Les cours pour
bibliothécaires populaires
Avec la croissance des effectifs !
syndicaux et le développement des
responsabilités syndicales doit aug
menter aussi l’effort d’éducation de
la classe ouvrière
C'est pourquoi, en accord avec le
comité intersyndical du livre, le C. i
C.E.O. a ouvert en novembre der- |
nier un cours pour la formation de
bibliothécaires populaires.
Nombre de syndicats, de Fédéra
tions, d’Unions locales et départe
mentales, de municipalités ouvrières,
possèdent des bibliothèques, mais
celles-ci ne fonctionnent pas tou
jours dans les meilleures conditions
et ne donnent pas leur plein rende
ment faute d’une organisation mo- ;
derne et d’une direction compétente. 1
C’est pour améliorer ce rendement
que les cours ont été créés.
Il y a une technique du métier de
bibliothécaire (soins aux livres, clas
sement, établissement des catalo
gues, entretien, renouvellement),
technique qui ne s’improvise pas et
demande à être étudiée. Mais il y a
surtout un esprit spécial à dévelop
per chez ceux qui ont la charge des
bibliothèques syndicales ou popu
laires.
Nous n’ambitionnons pas de faire
d’eux des érudits, mais seulement
des conseillers avisés de leurs lec
teurs, des guides avertis dans le
choix des lectures, des syndiqués
conscients, capables de conseiller et
de d’riger d’autres syndiqués, d’au-
très camarades dans leurs efforts
de culture comme aussi dans l’utili
sation intelligente de leurs loisirs.
Nous voulons que les bibliothèques
populaires soient fréquentées et uti
lisées au maximum, et pour cela
nous les voulons accueillantes et or
données. Nous souha’tons que tous,
hommes, femmes et enfants, y trou
vent des informations sur les sujejs
qui les intéressent, suivant leur âge
et leur degré de culture, et nous
•zzzzzzzzzzz/zz/zzzz/zzzzzzzzzz/
PAR L’ABONNEMENT
LE PEUPLE
ne coûte que
16 CENTIMES
Abonnez-vous !
le cadre de la Fédération suédoise de
l’éducation ouvrière, son activité pro
digieuse ne s’est pas ralentie un seul
instant : par des cours, des conférences,
des articles, des brochures, des écrits
de toutes sortes, il a été pour les
membres du parti, des syndicats et des
coopératives, un maître inégalable et
infatigable, mettant ainsi au service de
l’éducation du peuple ses qualités extra
ordinaires d’orateur, de psychologue, sa
science inépuisable, sa faculté d’animer
les choses.
Mais Fabian Mansson n’était pas seu
lement un éducateur : il se doublait
d’un propagandiste étonnant, l’un des
plus grands de la Suède, sans aucun
doute. Il devait une partie de son suc
cès à son éloquence extraordinaire. Il
parlait une langue spéciale, bien à lui,
colorée, puissante, naturelle, parfois
même brutale et grossière, mais tou-
/////✓//////////////Z///ZZ////*
Nos émissions
Les émissions du Centre Con
fédéral d’Education Ouvrière ont
lieu :
LE MARDI, de 18 h. 30 à 19
heures :
à la TOUR EIFFEL, relayée par
Lille, Lyon, Nice, Toulouse.
Cette émission est répétée le
MERCREDI, de 18 heures à 18
heures 30, à Paris-P.T.T., Li
moges, Marseille, Rennes,
Strasbourg.
LE JEUDI, de 18 h. 30 à 19 heu
res :
à la TOUR EIFFEL, relayée par
Lille, Lyon, Nice, Toulouse.
Cette émission est répétée le
VENDREDI, de 18 heures à 18
heures 30, à PARIS-P.T.T., Li
moges, Marseille, Rennes,
Strasbourg.
jours imprégnée au plus haut degré de |
l’idéal qui animait sa vie. Son enfance |
s’était écoulée dans la misère la plus
noire : il était fi s d’un pauvre pêcheur
d’une des îles de la côte. Du désir
d’échapper à cette condition misérable
sortit, avec le temps, la soif de la jus
tice qui devait faire de lui le champion
de la libération matérielle et intellec
tuelle de la classe ouvrière. L’améliora-
tion du sort des grandes masses tra
vailleuses devint pour lui un devoir sa
cré. Il fut d’abord manœuvre, puis che
minot ; en 1900, il écrit ses premiers
articles. Il devient rédacteur d’un jour
nal social-démocrate de Gaovle, puis
orateur et propagandiste du parti. En
1912, il est élu membre du Riksdag,
auquel il n’a cessé depuis d’appartenir
et dont il était devenu une des figures
les plus marquantes. Il appartenait à
l’aile gauche du parti social-démocrate,
mais la démocratie suédoise n’a jamais
eu de défenseur plus chaleureux et
plus ardent que lui.
Il n’était pas seulement un journa
liste original et un politicien assez peu
commode pour ses adversaires. Il était
un écrivain et un économiste de grand
talent. Il a exposé dans d’innombrables
articles et écrits le résultat de ses
études historiques et économiques. En
1937, il fit paraître la première partie
d’un grand ouvrage sur les pays Scandi
naves et les migrations germaniques,
que la mort est venue interrompre tra
giquement. Il a décrit le quatorzième
siècle dans une œuvre magistrale, en
trois volumes : La Cour de Saint Eric.
Il a fait paraître, en 1928 et en 1930,
deux études sur Gustav Vasa et Nils
Dacke (deux figures populaires de l’his
toire suédoise). En 1916, il avait publié
un roman, devenu très célèbre dans les.
pays Scandinaves, sur le mouvement
religieux non-conformiste.
En 1932,
l’Université d’Uppsala lui décerna le
titre de docteur honoris causa.
Fabian Mansson est décédé à l’âge
de 65 ans, après une courte maladie. La
mort est venue le frapper en pleine
activité. C'est pourquoi ceux qui le con
naissaient sont doublement frappés par
sa disparition. car ils savent que Fabian
Mansson avait beaucoup de projets et
des œuvres littéraires en préparation.
Il faut surtout déplorer qu’il n’ait pas
eu le temps d’écrire une histoire de sa
vie, si riche d’expérience et d’enseigne-
ments. Peut-être que Mansson aurait
alors donné à la Suède une œuvre sem
blable à celle dont Martin Anderssen
Nexo, le chantre des pauvres gens des
pays du Nord, est en train d’enrichir
la littérature danoise en écrivant l’his
toire de sa vie mouvementée.
VALTIN HARTIG.
r zzzzzzzzzz////////////z/zzzzzzzzzzzzzzz'zzzzzzzzzzzzzzz///////zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz////.
L'IMAGE AU SERVICE DE LA CULTURE
Les conférences, les cours, c’est très bien ! Mais l’éducation du militant exige aussi des expériences prati-
.. —==—3 ou de services sociaux, sorties éducatives de tout ordre contribuent à conso ¬
ques. Voyages, visites d’usines
lider la somme de nos connaissances
Le C.C.E.O. termine l’année
avec la traditionnelle semaine
d’études, dont nous reprodui
sons ci-dessous quelques images
De vos voyages, de vos sorties,
de vos manifestations, n’oubliez
pas de nous adresser quelques
documents photographiques.
Leur reproduction stimulera vos
camarades et leur permettra de
voir ce que vous avez vu.
voulons que chaque bibliothécaire se
considère comme un camarade as
socié à la grande besogne d’éduca
tion ouvrière
C’est pourquoi nos camarades De
nise Monte 1 , et Jean Meuvret ensei
gnent chaque jeudi, l’une les mé
thodes de catalographie, et l’autre
les éléments historiques nécessaires
aux bibliothécaires.
Une quinzaine de camarades sui
vent assidûment ces cours. Ils pour
raient, certes, être plus nombreux,
mais c’est un départ encourageant.
Nous souhaitons seulement que les
camarades et les syndicats fassent,
chacun dans son domaine, toute la
propagande nécessaire. C’est une
tâche dont ils doivent comprendre
la nécessité actuelle, une biblothe-
que bien montée et bien organisée
est aujourd’hui un des éléments
d’une action syndicale avertie et fé- (
conde.
Georges VIDALENC. I
Pour
lundi
de Tulle ont voulu
rue du Pont (entrée
tries du
le
possible pour octobre
notre
ils ont organisé,
deux professeurs <
causeries dont voie
Le jeudi, histoire du mouvement ou
vrier, par le camarade L. Delobelle. ins
tituteur, président de la section de lu Li-
acquérir tout syndiqué qui accepte ses
responsabilités.
« Par l'éducation et par la lutte nous
mI
ton pa
/FFF/FFTT///FA
petits
eecesss
cent le fonctionnement a Geneve,
?✓////////✓/✓
camarade L. Tronchet, nous exprimons
les meilleurs vœux du C.CE.O. — BP.
Léon .
emnpl
M. Amelet
Syndicat de
Liste versed
des
loignés
ut ne
‘mps.
uvernement CO
ciales.
Dans l’ensemb.
nomique : 21 h. 30 à 22 h. 30, le mou
vement ouvrier.
Tous les mercredis :
20 h. 30 à 21 b. 30. notions d’écono-
‘ Am ara te
• amarade
Camarade
P. T. 1.
puis le 17 janvier,
d’études syndicalistes
programme
mie politique ; 21 h.
coopération.
A nos camarades
vendredi 3 déceml
que : La valeur, .
mation du capital
crises, remèdes ca
les assurances* les
la politique ouvrière ; 21 janvier : Le plan
de la C. G. T.
Professeur A. Perrier
31-1-1938
LES ÉLÈVES ÉCRIVENT
Un accident
du travail
Le support a plié, s'est rompu ;
les huit cents kilos de fonte se sont
abattus. D’un bond rapide, l’homme
qui montait les culasses s’est plaqué
contre l’infranchissable mur de ca
siers, qui, avec la chaîne, forme un
étroit couloir. Mais un cri rauque !
Les jambes broyées, l’homme s'abat
sur le gros moteur.
Nous nous précipitons, affolés ;
deux yeux démesurément agrandis
nous fixent, puis se ferment. Tout
l atelier est là ; le désarroi, l’horreur,
la colère sont peints sur ces visages.
Tous veulent faire quelque chose, em
pêcher que ce moteur ne lui ait broyé
Les Conférences
de la semaine
VENDREDI 4 FEVRIER
à 21 h. 15
Marcel BLOCH
ancien élève de l'Ecole
Polytechnique
Comment on lance
une fabrication
(service des méthodes)
(Cette conférence fait partie d’un
cycle de quatre conférences sur
l’organisation intérieure des en
treprises industrielles.)
SAMEDI 5 FEVRIER
à 14 heures
René BLOCH
docteur en droit, avocat à la Cour
Le contrat de travail
à 15 h. 30
M.PRENANT
professeur à la Sorbonne
La vie humaine
et le milieu social
Ces conférences ont lieu à l’Ins
titut Supérieur Ouvrier. Mai
son de la C.G.T., 213, rue La-
fayette, Paris (10 e ). Métro :
Louis-Blanc
les jambes... Des camarades soutien
nent le corps inerte ; d’autres s’em-
parent du palan et, fébriles, ils amar
rent la masse meurtrière ; quelques-
uns courent chercher la civière. Le
corps est dégagé, un pauvre corps
pantelant, désarticulé ; avec précau
tion nous le posons sur le brancard ;
toute une escorte l’emporte à l’infir
merie
Nerveux, anxieux, indignés, nous
attendons ce qu’en dira le docteur.
Le premier bouleversement passé,
nous parlons : « Je l’ai vu bascu
ler », dit l'un. — « Il a crié avant. »
— « Son front a porté sur la pompe. »
— « Le pied gauche est broyé. » —
« C’est un danger continuel de tra
vailler avec du matériel avarié. » —
« C'est notre faute, pourquoi accep
tons-nous de travailler avec ? »
Nous nous dispersons, chacun se
sent un peu coupable.
A présent, dans les petits groupes,
des bavards racontent ce qu'ils sa
vent ; d'aucuns brodent, amplifient
ou comparent avec l’aecident de l’an
passé, où un ouvrier de la salle des
essais, à côté, eut le bras droit arra
ché et une jambe tailladée.
Les accompagnateurs du blessé re
viennent. Alors ? « Il a repris con
naissance : ses deux tibias sont bri
sés ; peut-être pourra-t-on les lui re-
souder, a dit le docteur. »
Le travail a repris ; beaucoup sont
préoccupés, n’échangent pas un mot
avec leurs voisins. Ils méditent sur
les mesures à exiger pour que ne se
reproduise point pareil accident. Ils
pensent à leur manque de solidarité,
qui nuit à leurs revendications pour
leur sécurité. Ils savent que le doc
teur ment, leur camarade a les deux
jambes perdues. Il avait vingt-cinq
ans, pensent-ils, il était plein de vie,
et sa femme qu'on voyait parfois ve
nant l’attendre...
Ce soir, chez eux, émus en
core, inquiets de leurs conditions de
travail, écœurés de l’insensibilité do
certains, ils conteront le drame.
Et avant le sommeil, à l’image des
« deux grands yeux fixes », dans un
confus sentiment d égoïsme, ils ser
reront plus fort les êtres chéris.
Pierre BUGUET.
(syndicat des métaux.)
Nous publias
sième liste des
a T Union des s
parisienne en f
des combattant
Total de la pre
arrêtée au 13
Total de la set
arrêtée le 22
Total de la troi
arrêtée le 29
Soit à ce je
Ces chiffres i
appel lancé par
de la région p
l'acheminement
4 destination «
va sans dire qu
reste encore bic
nir au secours
gnols.
Parce qu’ils r
des médicamen\
taires, parce qu
ge et de lainage
■nuer cette œuv
notre seul moye
ter pour le trio
que espagnol*
Aux organisa
ne nous ont pm
participation, n
tre appel
dons son.
trésorte
des su
Malsons-Alfort
Mme Barbier,
r zzzzzzzzzzzz///////zz/zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz//////////z
Nouvelles
des Collèges du Travail
On ouvre
CORBEIL. —
courant, à 20 h. 30, que noire camarade
G. Vidalenc ouvrira les cours du Col
lege du Travail de Corbeil (Seine-et-Oise)
par une conférence sur « l’éducation ou-
Rappelons que les inscriptions seront
reçues à l'entrée de cette conférence et
que les secrétaires de tous les syndicats
de la région tiennent à la di position
des camarades que la question intéresse
le programme détaillé des cours et con-
férences qui auront lieu
jusqu'à fin mai,
par la rue de la Pêcherie), ainsi que les
fiches d’inscription spéciales (ne pas ou-
blier de mentionner aune façon très pré
cise le ou les cours que l'on desire sui-
houille ; 7 décen
1 i décembre
Une rés
de la coi
adminis
de ]
des syn
La commission a
s syndicats OU VT
23 janvier à Au
w*e*
On organise
MONTBELIARD. — L’Union locale de
Montbéliard, qui groupe 13.000 ouvriers
et réunit dans son rayon d’action les usi
nes Peugeot, de Sochaux, vient de dé-
cider la création d'un Collège du Tra
vail.
Assuré de la collaboration de nom
breux camarades professeurs, institu
teurs et ingénieurs, tous syndiqués, le
College fonctionnera dans les locaux
et comprendra les cours suivar
M NS-LE-SAUNIER.
fonctionnent depuis le 1
Lundi : français ; mardi : mathémati
ques ; mercredi : économie politique
jeudi : travaux, matériaux, conseil
tiques, éducation sociale ; vendredi
glis, allemand.
BORIGNY
La C.A. consta
ince des salaires
gglomérati 01
gricoles.
Elle deman
u’un salaire
— Français
— Education
les, comment
modes de sert
nelles et électorales, etc...) ;
— Géograpie économique . r _
dans ses rapports avec l'histoire contem
poraine) ;
— Histoire (l'esclavagisme, la féodalité
la création d un nouveau statut du credi
nationalisé et administré par les prine
i. mettrait fin a un tel
la monarchie absolue, la révolution,
xixe siècle) ;
— Droit ouvrier, lois sociales ;
— Histoire du mouvement ouvrier ;
— Dessin industriel ;
— Espéranto ;
— Journal parlé.
Il s’agit pour l’instant d'une session
expérimentale qui ne durera que deux-
mois (dix leçons par cours, une par se-
maine) et qui permettra à nos camarades
de mettre au point une organisation aus-
si parfaite que
1938.
D. de la Vienne s’efforcent de met Ire sur
pied un College du Travail Poitiers.
Nous leur adressons nos vœux pour un
Ceux qui fonctionnent
TOURCOING. — Depuis le 28 octol
les cours fonctionnent tous les mardis et
le jeudi tous les quinze jours.
Le mardi, français par le professeur
Manissadjian, et législation du travail ■
par le professeur Belle.
dont voici le
Notre ami Ludovic Zoretti, se
crétaire de la Fédération générale
de l’enseignement et président du
S.P.I. de l’enseignement vient de
nous faire parvenir le premier nu
méro de la revue Education et cul
ture.
Cette revue dirigée par nos ca
marades Zoretti et Prihoda, char
gé de cours à l’Université de Pra
gue, est éditée par le Secrétariat
professionnel international de l’En
seignement. c’est-à-dire par l’orga
nisation qui réunit les groupe
ments d’éducateurs, d’instituteurs
et professeurs des divers degrés, au
sein de la F. S. I.
Tous les éducateurs se réjouiront
de la parution de cette revue. Elle
établit, en efet, une liaison entre
ces éducateurs qui seront, par elle,
informés de tout ce qui peut inté
resser la corporation enseignante.
Grâce à cette revue, nous saurons
ce qui se passe dans le domaine de
l’enseignement, dans les différents
pays du monde. Le premier nu
méro cont’ent une étude sérieuse
sur le système scolaire soviétique
et des renseignements intéressants
sur l’école et ses maîtres en Au
triche fasciste.
Grâce à cette revue, l’horizon
des éducateurs s’élargira.
Mais, écrivent Zoretti et Prihoda,
CHRONIQUE DE L’ENSEIGNEMENT
Une heureuse initiative du S. P. I. E
La revue « Education et Culture » est parue
dans l’appel inséré en tête du pre
mier numéro, le rôle de la revue
ne saurait se réduire à cela. Edu
cation et culture prétend toucher
un publ’c beaucoup plus large et
traiter de questions très étendues,
que son t’tre, du reste, indique par
faitement
Elle est une revue d’éducation, et
d’éducation internationale.
Elle est une revue de culture, et
avant tout, de culture ouvrière.
Elle est une revue scientifique,
pai son contenu, par sa méthode
et par ses collaborateurs
Revue scientifique, elle comble
une lacune certaine. Il n’existe pas.
en etfet de revue internationale
tra’tant à un point de vue élevé et
par la méthode scient fique de li
bre examen sérieux et approfondi,
toutes les questions éducatives.
Qu’une telle revue soit nécessaire,
tous les éducateurs le penseront
certainement. Et que cette néces
sité soit plus grande encore, à l’é
poque où certaines idéologies, fas
cistes et autres, pénètrent si pro
fondément les programmes et les
méthodes éducatives de certains
pays, personne ne le contestera.
Revue d’éducation, elle étudiera
les programmes, les plans de ré
formes scolaires, les systèmes édu
catifs des pays fascistes, de l’U.R.
S.S., elle fera leur place aux mé
thodes dites d’éducation nouvelle.
Revue de culture ouvrière, elle
portera un intérêt particulier aux
Centrales d’éducation ouvrière des
divers pays, entre lesquels elle
prétend aussi établir le lien inds-
pensable, encore si insuffisant.
La revue paraîtra tous les trois
mois en brochure de 64 pages.
Chaque numéro comprendra :
— Deux ou trois articles origi
naux ;
— Des chroniques ;
— Une revue des livres et des
revues.
Les chroniques traiteront l’en
semble des questions qui concer
nent l’éducation et la culture. Voi
ci les principales :
— Vie scolaire : programmes et
méthodes :
— Centrales d’éducation ou
vrière :
— Apprentissage et enseigne
ment technique ;
— Enseignement postscolaire et
populaire ;
— Lo'sirs culturels : théâtre, ci
néma, radio, sports, Auberges de
la jeunesse ;
— Rencontres et échanges in
ternationaux ;
— Langue internationale.
La revue s'est assuré des colla
borateurs bien connus dans le
monde syndical. A côté des édu-
cateurs : Bracops, Jadot (Belgique),
Llopis (Madrid), Dumas, Mlle Ca
valier, Lapierre, E. et G. Lefranc.
Mérat, Langevin, Wallon, Weber
(France), nous trouvons les mili
tants syndicalistes bien connus
Schevenels, Jouhaux, Delsinne,
Pierard (Belgique), etc.
En lisant cette courte présenta
tion de la revue Education et
culture, nos lecteurs penseront
peut-être qu’elle ne s’adresse qu'au
monde de l’enseignement. Qu’ils ne
commettent pas cette erreur, la
revue s’adresse à l’ensemble du
monde ouvrier. Elle doit intéresser
tous les militants qu’aucun problè
me ne doit laisser indifférents.
La revue a sa place tout indi
quée dans les bibliothèques d’U-
n’ons départementales. d’Unions
locales. Elle a sa place tout indi
quée également chez les secrétai
res de synd'eats, qui puiseront
dans les pages d’Education et Cul
ture des documents sur la vie in
ternationale.
Ceux que ces quelques lignes
n’auront pas convaincus n’ont qu’à
écrire à notre ami Zoretti. 15, rue
Malfilâtre, à Caen, qui leur en
verra le premier numéro (jo’ndre
1 fr. pour 1*» port). Nous sommes
sûrs en’après l'avoir lu, ils s’abon
neront.
i Radio
J Nous recevons toujours des té-
■ moignages de sympathie et des
■ encouragements pour les émis-
■ sions radiodiffusées du Centre.
• Nous ne pouvons reproduire tou-
S tes les lettres. Limitons-nous à
• donner ici le passage dune
■ d’entre elles qui émane de cama
■ rades instituteurs :
■ Toutes nos félicitations et tous
1 nos encouragements pour vos
S causeries à la radio, toujours in-
■ téressantes et qui s’adressent si
■ bien à la masse populaire. Nous
■ engageons vivement ceux de nos
■ élèves ou anciens élèves qui pos-
! sèdent un poste à vous écouter
• régulièrement et nous souhai-
■ tons de tout cœur à votre belle "
■ œuvre tout le succès qu’elle mé Z
■ rite.
J. et O. DELMAS,
J.-E. ROUSSEAU.
M El
Celle que des Basiles
foules crédule coin
parfaite, une intu
jointe à des envolée
une superbe puissan
Notre conception
de l'histoire
Ni «préjugé» métaphysique
ni fatras d érudition déplacée
Parmi les nombreux articles qu’a sus- | ces ouvrières ? La vérité est quen ce
cités la publication par la Librairie syn- | domaine il n’en existe guère d’autres ?
dicale de [‘Histoire du Mouvement syn- Croit-on possible d écrire l’histoire d’un
IL'EDUCATIONI
OUVRIÈRE®
dical français, deux seulement conte
naient de sérieuses critiques.
Dans l’Œuore du 14 décembre 1937,
M. Gaston Martin, ancien député, pro
fesseur à l'Université de Bordeaux, écrit
entre autres choses : « Le livre de
M. Lefranc est la réunion du cours pro
fessé par lui-même et par P. Boivin à
l’Institut supérieur ouvrier, une manière
d'université prolétarienne où des maîtres
bénévoles et qualifiés forment, pour les
postes de commande de la société à ve
nir, des disciples aussi enthousiastes
qu’eux-mêmes. L’œuvre se ressent de
cette origine. L’auteur, dont on ne peut
suspecter l’érudition ni la bonne foi, a
été prisonnier de sa matière et du décou
page arbitraire que la forme de la leçon
impose trop souvent à la pensée... Vi
siblement, cette histoire du mouvement
syndical a été conçue dans un but non
historique, mais d’éducation de classe ;
et c’est, à mon gré, le prix moyen d'ins-
truire une classe que de tout puiser :
textes, critiques, sources, dans les seuls
auteurs qui lui soient acquis. »
De son côté, la Révolution proléta
rienne du 10 janvier 1938 conclut, sous
la signature de B. Giauffret : « Une in- I
concevable timidité préside à tout l’a-!
gencement de l’ouvrage... L.’Histoire du\
Mouvement syndical rendra des services
aux militants ouvriers; elle n’en fera pas |
naître un. . » , |
J’ai tenu à reproduire ici l’essentiel de
ces deux articles. Je pourrais me borner
à les laisser face à face, dans leurs af
firmations diamétralement opposées. Je
ne le ferai cependant pas puisque, dans
l’un au moins de ces articles, c’est à
l'enseignement de l’Institut supérieur
ouvrier qu’on s’en prend.
Croit-on possible d écrire l’histoire d’un
mouvement aussi diffus, surtout à son
origine, en utilisant ce qu’en ont cru
comprendre des rapports de police ou
des impressions d’administrateurs ?...
Certes, il est des témoignages qui ne
peuvent être récusés ; nous avons lon
guement fait appel à celui de Villermé,
par exemple. Mais ils sont rares, sou
vent suspects de partialité, plus souvent
encore entachés d’incompréhension.
D’après ce que comprennent aujourd’hui
du syndicalisme ceux qui ne le vivent
pas, nous pouvons inférer ce quen com
prenaient, il y a un demi-siècle, ceux
qui, inquiets, assistaient à sa naissance !
EN SUEDE
il est bien vrai qu’à l’Institut supérieur
ouvrier on ne conçoit pas l’histoire sur
le mode officiel. Ce que nos camarades
attendent de nous, ce sont des éléments
qui éclairent leur action ; l’érudition pure
ne peut les satisfaire. M. Gaston Mar
tin estime qu’une histoire du syndicalisme
doit comporter une étude substantielle
des associations compagnoniques où, dès
1750, « derrière les rites surannés se
forme une conscience prolétarienne ».
Telle n’est pas notre impression ; et
M. Gaston Martin reconnaît lui-même
que le terme à l’époque est évidemment
anachronique. Des historiens de métier
peuvent longuement en discuter ; mais
cette controverse n’intéresse pas, ne peut
pas intéresser ceux qui, avant tout, veu
lent comprendre le mouvement syndical
qu’ils vivent, et sur lequel, de toute
évidence, le compagnonnage n’exerce
plus aucune influence. Car, le syndica
lisme ouvrier est un fait nouveau ; l'his
torien doit le comprendre, dans son ori
ginalité neuve, plutôt que de s’épuiser
dans la recherche de filiations hypothé-
Mais, nous dit-on, de cet autre côté,
votre histoire n’est pas assez passionnée
pour susciter des dévouements, pas assez
systématique pour encadrer une pensée ;
et ce sont les reproches (pour le moins
« variés »!) de ne pas user suffisamment
du marxisme et de ne pas adopter la ma
nière de Michelet, avec ses grandes fres
ques et la mise en valeur des fortes per
sonnalités.
Mais quand donc comprendra-t-on que
1 l’historien véritable n’a pas à prendre
parti dans cette controverse vénérable et
désuète? « Qui mène le monde ? » Les
faits économiques, répondent les uns ;
les idées, répondent les autres ; les
masses, rétorquent ceux-ci. Non, un cer
tain nombre de personnalités représenta
tives, et je ne suis pas peu étonné
de voir la Révolution prolétarienne al
lier cette interprétation individualiste à
son marxisme foncier !) Vieux débat mé
taphysique qui relève uniquement de la
philosophie.
L’historien doit successivement adop
ter tous ces points de vue, comme des
hypothèses de recherche au long des
quelles il verra s’ordonner les faits. Il
n’a le droit de négliger ni l’un ni l’autre
aspects. Mais il n’a pas le droit de dire :
« Cet aspect est prépondérant ; l’autre
n’en est qu’un reflet », parce qu’il ne
peut pas le démontrer. Ajoutons que, de
plus en plus, il doit faire place, dans
une pareille matière, aux notions de psy
chologie sociale, encore bien rudimen
taires, mais qui commencent à se cla
rifier.
Manœuvre, cheminot, journaliste,
propagandiste, éducateur, député,
écrivain et économiste averti
Fabian Mansson
est - décédé, après avoir
donné au mouvement-
ouvrier le meilleur de
lui-même
siiiSiiiiIIIIIII)""
rendre ici un dernier hommage.
Dans
Le
FABIAN MANSSON
par
Carl Eldh
9 janvier dernier, un cortège fu-
besogne ne doit pas
tiques ; sa
consister dans une perpétuelle réduction
du présent au passé ; si elle s’en con
tentait. elle serait conservatrice par na
ture : et ce n’est pas le cas.
Mais pourquoi utiliser surtout les sour-
Résumons-nous. Nous n’avions pas à
imposer au lecteur le « préjugé » mé
taphysique que nous pouvions avoir, ni
la philosophie de l’histoire vers laquelle
peuvent aller nos préférences. Nous
avons voulu faire œuvre sérieuse, hon
nête et objective. Au lecteur de faire
son opinion. ==
Mais pour qu’il le pût, il ne fallait
pas qu’il fût accablé sous le fatras d’une
érudition déplacée, au sens propre du
terme ; il fallait surtout que les détails
ne masquent pas l’ensemble ; il fallait
surtout que lévolution fût décrite dans
sa continuité.
Tel a été notre but. C’est en fonction
de ce but que nous demandons à être
jugé.
nèbre, d’une ampleur extraordinaire,
défila à travers les rues de Stockholm :
il semblait qu’un peuple entiér s’était
mis en marche pour rendre les der
niers honneurs à celui qui fut l’un de
ses meilleurs citoyens : Fabian Mans
son. Ceux des habitants de Stockholm
qui ne suivaient pas le cortège parmi
les innombrables délégations venues des
parties les plus lointaines du pays, for
maient une haie compacte tout le long
des rues. Pendant la cérémonie funèbre,
au temple Gustav Vasa et avant l’inci
nération. le chef du gouvernement prit
la parole, ainsi que les représentants
du mouvement ouvrier. Les hauts fonc
tionnaires du gouvernement, des admi
nistrations, les chefs de l’Université,
avaient tenu également à accompagner
la dépouille, dont les cendres — selon
le vœu du défunt — devront être dis
persées, par une journée de soleil, au-
dessus des flots de la mer natale. Beau
coup de Parisiens l’ont sans doute vu,
sans le connaître, car son buste était
exposé à l’entrée du pavillon de la
Suède, à l’Exposition de Paris 1937, à
côté de celui de Strindberg, comme un
symbole de la Suède démocratique. La
mort de Fabian Mansson, à la fois che
minot et écrivain, ouvrier et docteur
honoris causa, est une perte irréparable
pour le mouvement ouvrier,
monde politique, économique
raire de la Suède.
Fabian Mansson était avant
pour le
et litté-
tout l’un
des hommes les plus en vue du mouve
ment ouvrier, surtout dans le domaine
de l’éducation ouvrière ; c’est pourquoi
nous nous faisons un devoir de lui
G. LEFRANC.
JFFAÆDGPAFAF//IFFFFFFTTVDfTD/D/TT//A/A///////////T///TFTTFs
LES INITIATIVES DU C.C.E.O
Les cours pour
bibliothécaires populaires
Avec la croissance des effectifs !
syndicaux et le développement des
responsabilités syndicales doit aug
menter aussi l’effort d’éducation de
la classe ouvrière
C'est pourquoi, en accord avec le
comité intersyndical du livre, le C. i
C.E.O. a ouvert en novembre der- |
nier un cours pour la formation de
bibliothécaires populaires.
Nombre de syndicats, de Fédéra
tions, d’Unions locales et départe
mentales, de municipalités ouvrières,
possèdent des bibliothèques, mais
celles-ci ne fonctionnent pas tou
jours dans les meilleures conditions
et ne donnent pas leur plein rende
ment faute d’une organisation mo- ;
derne et d’une direction compétente. 1
C’est pour améliorer ce rendement
que les cours ont été créés.
Il y a une technique du métier de
bibliothécaire (soins aux livres, clas
sement, établissement des catalo
gues, entretien, renouvellement),
technique qui ne s’improvise pas et
demande à être étudiée. Mais il y a
surtout un esprit spécial à dévelop
per chez ceux qui ont la charge des
bibliothèques syndicales ou popu
laires.
Nous n’ambitionnons pas de faire
d’eux des érudits, mais seulement
des conseillers avisés de leurs lec
teurs, des guides avertis dans le
choix des lectures, des syndiqués
conscients, capables de conseiller et
de d’riger d’autres syndiqués, d’au-
très camarades dans leurs efforts
de culture comme aussi dans l’utili
sation intelligente de leurs loisirs.
Nous voulons que les bibliothèques
populaires soient fréquentées et uti
lisées au maximum, et pour cela
nous les voulons accueillantes et or
données. Nous souha’tons que tous,
hommes, femmes et enfants, y trou
vent des informations sur les sujejs
qui les intéressent, suivant leur âge
et leur degré de culture, et nous
•zzzzzzzzzzz/zz/zzzz/zzzzzzzzzz/
PAR L’ABONNEMENT
LE PEUPLE
ne coûte que
16 CENTIMES
Abonnez-vous !
le cadre de la Fédération suédoise de
l’éducation ouvrière, son activité pro
digieuse ne s’est pas ralentie un seul
instant : par des cours, des conférences,
des articles, des brochures, des écrits
de toutes sortes, il a été pour les
membres du parti, des syndicats et des
coopératives, un maître inégalable et
infatigable, mettant ainsi au service de
l’éducation du peuple ses qualités extra
ordinaires d’orateur, de psychologue, sa
science inépuisable, sa faculté d’animer
les choses.
Mais Fabian Mansson n’était pas seu
lement un éducateur : il se doublait
d’un propagandiste étonnant, l’un des
plus grands de la Suède, sans aucun
doute. Il devait une partie de son suc
cès à son éloquence extraordinaire. Il
parlait une langue spéciale, bien à lui,
colorée, puissante, naturelle, parfois
même brutale et grossière, mais tou-
/////✓//////////////Z///ZZ////*
Nos émissions
Les émissions du Centre Con
fédéral d’Education Ouvrière ont
lieu :
LE MARDI, de 18 h. 30 à 19
heures :
à la TOUR EIFFEL, relayée par
Lille, Lyon, Nice, Toulouse.
Cette émission est répétée le
MERCREDI, de 18 heures à 18
heures 30, à Paris-P.T.T., Li
moges, Marseille, Rennes,
Strasbourg.
LE JEUDI, de 18 h. 30 à 19 heu
res :
à la TOUR EIFFEL, relayée par
Lille, Lyon, Nice, Toulouse.
Cette émission est répétée le
VENDREDI, de 18 heures à 18
heures 30, à PARIS-P.T.T., Li
moges, Marseille, Rennes,
Strasbourg.
jours imprégnée au plus haut degré de |
l’idéal qui animait sa vie. Son enfance |
s’était écoulée dans la misère la plus
noire : il était fi s d’un pauvre pêcheur
d’une des îles de la côte. Du désir
d’échapper à cette condition misérable
sortit, avec le temps, la soif de la jus
tice qui devait faire de lui le champion
de la libération matérielle et intellec
tuelle de la classe ouvrière. L’améliora-
tion du sort des grandes masses tra
vailleuses devint pour lui un devoir sa
cré. Il fut d’abord manœuvre, puis che
minot ; en 1900, il écrit ses premiers
articles. Il devient rédacteur d’un jour
nal social-démocrate de Gaovle, puis
orateur et propagandiste du parti. En
1912, il est élu membre du Riksdag,
auquel il n’a cessé depuis d’appartenir
et dont il était devenu une des figures
les plus marquantes. Il appartenait à
l’aile gauche du parti social-démocrate,
mais la démocratie suédoise n’a jamais
eu de défenseur plus chaleureux et
plus ardent que lui.
Il n’était pas seulement un journa
liste original et un politicien assez peu
commode pour ses adversaires. Il était
un écrivain et un économiste de grand
talent. Il a exposé dans d’innombrables
articles et écrits le résultat de ses
études historiques et économiques. En
1937, il fit paraître la première partie
d’un grand ouvrage sur les pays Scandi
naves et les migrations germaniques,
que la mort est venue interrompre tra
giquement. Il a décrit le quatorzième
siècle dans une œuvre magistrale, en
trois volumes : La Cour de Saint Eric.
Il a fait paraître, en 1928 et en 1930,
deux études sur Gustav Vasa et Nils
Dacke (deux figures populaires de l’his
toire suédoise). En 1916, il avait publié
un roman, devenu très célèbre dans les.
pays Scandinaves, sur le mouvement
religieux non-conformiste.
En 1932,
l’Université d’Uppsala lui décerna le
titre de docteur honoris causa.
Fabian Mansson est décédé à l’âge
de 65 ans, après une courte maladie. La
mort est venue le frapper en pleine
activité. C'est pourquoi ceux qui le con
naissaient sont doublement frappés par
sa disparition. car ils savent que Fabian
Mansson avait beaucoup de projets et
des œuvres littéraires en préparation.
Il faut surtout déplorer qu’il n’ait pas
eu le temps d’écrire une histoire de sa
vie, si riche d’expérience et d’enseigne-
ments. Peut-être que Mansson aurait
alors donné à la Suède une œuvre sem
blable à celle dont Martin Anderssen
Nexo, le chantre des pauvres gens des
pays du Nord, est en train d’enrichir
la littérature danoise en écrivant l’his
toire de sa vie mouvementée.
VALTIN HARTIG.
r zzzzzzzzzz////////////z/zzzzzzzzzzzzzzz'zzzzzzzzzzzzzzz///////zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz////.
L'IMAGE AU SERVICE DE LA CULTURE
Les conférences, les cours, c’est très bien ! Mais l’éducation du militant exige aussi des expériences prati-
.. —==—3 ou de services sociaux, sorties éducatives de tout ordre contribuent à conso ¬
ques. Voyages, visites d’usines
lider la somme de nos connaissances
Le C.C.E.O. termine l’année
avec la traditionnelle semaine
d’études, dont nous reprodui
sons ci-dessous quelques images
De vos voyages, de vos sorties,
de vos manifestations, n’oubliez
pas de nous adresser quelques
documents photographiques.
Leur reproduction stimulera vos
camarades et leur permettra de
voir ce que vous avez vu.
voulons que chaque bibliothécaire se
considère comme un camarade as
socié à la grande besogne d’éduca
tion ouvrière
C’est pourquoi nos camarades De
nise Monte 1 , et Jean Meuvret ensei
gnent chaque jeudi, l’une les mé
thodes de catalographie, et l’autre
les éléments historiques nécessaires
aux bibliothécaires.
Une quinzaine de camarades sui
vent assidûment ces cours. Ils pour
raient, certes, être plus nombreux,
mais c’est un départ encourageant.
Nous souhaitons seulement que les
camarades et les syndicats fassent,
chacun dans son domaine, toute la
propagande nécessaire. C’est une
tâche dont ils doivent comprendre
la nécessité actuelle, une biblothe-
que bien montée et bien organisée
est aujourd’hui un des éléments
d’une action syndicale avertie et fé- (
conde.
Georges VIDALENC. I
Pour
lundi
de Tulle ont voulu
rue du Pont (entrée
tries du
le
possible pour octobre
notre
ils ont organisé,
deux professeurs <
causeries dont voie
Le jeudi, histoire du mouvement ou
vrier, par le camarade L. Delobelle. ins
tituteur, président de la section de lu Li-
acquérir tout syndiqué qui accepte ses
responsabilités.
« Par l'éducation et par la lutte nous
mI
ton pa
/FFF/FFTT///FA
petits
eecesss
cent le fonctionnement a Geneve,
?✓////////✓/✓
camarade L. Tronchet, nous exprimons
les meilleurs vœux du C.CE.O. — BP.
Léon .
emnpl
M. Amelet
Syndicat de
Liste versed
des
loignés
ut ne
‘mps.
uvernement CO
ciales.
Dans l’ensemb.
nomique : 21 h. 30 à 22 h. 30, le mou
vement ouvrier.
Tous les mercredis :
20 h. 30 à 21 b. 30. notions d’écono-
‘ Am ara te
• amarade
Camarade
P. T. 1.
puis le 17 janvier,
d’études syndicalistes
programme
mie politique ; 21 h.
coopération.
A nos camarades
vendredi 3 déceml
que : La valeur, .
mation du capital
crises, remèdes ca
les assurances* les
la politique ouvrière ; 21 janvier : Le plan
de la C. G. T.
Professeur A. Perrier
31-1-1938
LES ÉLÈVES ÉCRIVENT
Un accident
du travail
Le support a plié, s'est rompu ;
les huit cents kilos de fonte se sont
abattus. D’un bond rapide, l’homme
qui montait les culasses s’est plaqué
contre l’infranchissable mur de ca
siers, qui, avec la chaîne, forme un
étroit couloir. Mais un cri rauque !
Les jambes broyées, l’homme s'abat
sur le gros moteur.
Nous nous précipitons, affolés ;
deux yeux démesurément agrandis
nous fixent, puis se ferment. Tout
l atelier est là ; le désarroi, l’horreur,
la colère sont peints sur ces visages.
Tous veulent faire quelque chose, em
pêcher que ce moteur ne lui ait broyé
Les Conférences
de la semaine
VENDREDI 4 FEVRIER
à 21 h. 15
Marcel BLOCH
ancien élève de l'Ecole
Polytechnique
Comment on lance
une fabrication
(service des méthodes)
(Cette conférence fait partie d’un
cycle de quatre conférences sur
l’organisation intérieure des en
treprises industrielles.)
SAMEDI 5 FEVRIER
à 14 heures
René BLOCH
docteur en droit, avocat à la Cour
Le contrat de travail
à 15 h. 30
M.PRENANT
professeur à la Sorbonne
La vie humaine
et le milieu social
Ces conférences ont lieu à l’Ins
titut Supérieur Ouvrier. Mai
son de la C.G.T., 213, rue La-
fayette, Paris (10 e ). Métro :
Louis-Blanc
les jambes... Des camarades soutien
nent le corps inerte ; d’autres s’em-
parent du palan et, fébriles, ils amar
rent la masse meurtrière ; quelques-
uns courent chercher la civière. Le
corps est dégagé, un pauvre corps
pantelant, désarticulé ; avec précau
tion nous le posons sur le brancard ;
toute une escorte l’emporte à l’infir
merie
Nerveux, anxieux, indignés, nous
attendons ce qu’en dira le docteur.
Le premier bouleversement passé,
nous parlons : « Je l’ai vu bascu
ler », dit l'un. — « Il a crié avant. »
— « Son front a porté sur la pompe. »
— « Le pied gauche est broyé. » —
« C’est un danger continuel de tra
vailler avec du matériel avarié. » —
« C'est notre faute, pourquoi accep
tons-nous de travailler avec ? »
Nous nous dispersons, chacun se
sent un peu coupable.
A présent, dans les petits groupes,
des bavards racontent ce qu'ils sa
vent ; d'aucuns brodent, amplifient
ou comparent avec l’aecident de l’an
passé, où un ouvrier de la salle des
essais, à côté, eut le bras droit arra
ché et une jambe tailladée.
Les accompagnateurs du blessé re
viennent. Alors ? « Il a repris con
naissance : ses deux tibias sont bri
sés ; peut-être pourra-t-on les lui re-
souder, a dit le docteur. »
Le travail a repris ; beaucoup sont
préoccupés, n’échangent pas un mot
avec leurs voisins. Ils méditent sur
les mesures à exiger pour que ne se
reproduise point pareil accident. Ils
pensent à leur manque de solidarité,
qui nuit à leurs revendications pour
leur sécurité. Ils savent que le doc
teur ment, leur camarade a les deux
jambes perdues. Il avait vingt-cinq
ans, pensent-ils, il était plein de vie,
et sa femme qu'on voyait parfois ve
nant l’attendre...
Ce soir, chez eux, émus en
core, inquiets de leurs conditions de
travail, écœurés de l’insensibilité do
certains, ils conteront le drame.
Et avant le sommeil, à l’image des
« deux grands yeux fixes », dans un
confus sentiment d égoïsme, ils ser
reront plus fort les êtres chéris.
Pierre BUGUET.
(syndicat des métaux.)
Nous publias
sième liste des
a T Union des s
parisienne en f
des combattant
Total de la pre
arrêtée au 13
Total de la set
arrêtée le 22
Total de la troi
arrêtée le 29
Soit à ce je
Ces chiffres i
appel lancé par
de la région p
l'acheminement
4 destination «
va sans dire qu
reste encore bic
nir au secours
gnols.
Parce qu’ils r
des médicamen\
taires, parce qu
ge et de lainage
■nuer cette œuv
notre seul moye
ter pour le trio
que espagnol*
Aux organisa
ne nous ont pm
participation, n
tre appel
dons son.
trésorte
des su
Malsons-Alfort
Mme Barbier,
r zzzzzzzzzzzz///////zz/zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz//////////z
Nouvelles
des Collèges du Travail
On ouvre
CORBEIL. —
courant, à 20 h. 30, que noire camarade
G. Vidalenc ouvrira les cours du Col
lege du Travail de Corbeil (Seine-et-Oise)
par une conférence sur « l’éducation ou-
Rappelons que les inscriptions seront
reçues à l'entrée de cette conférence et
que les secrétaires de tous les syndicats
de la région tiennent à la di position
des camarades que la question intéresse
le programme détaillé des cours et con-
férences qui auront lieu
jusqu'à fin mai,
par la rue de la Pêcherie), ainsi que les
fiches d’inscription spéciales (ne pas ou-
blier de mentionner aune façon très pré
cise le ou les cours que l'on desire sui-
houille ; 7 décen
1 i décembre
Une rés
de la coi
adminis
de ]
des syn
La commission a
s syndicats OU VT
23 janvier à Au
w*e*
On organise
MONTBELIARD. — L’Union locale de
Montbéliard, qui groupe 13.000 ouvriers
et réunit dans son rayon d’action les usi
nes Peugeot, de Sochaux, vient de dé-
cider la création d'un Collège du Tra
vail.
Assuré de la collaboration de nom
breux camarades professeurs, institu
teurs et ingénieurs, tous syndiqués, le
College fonctionnera dans les locaux
et comprendra les cours suivar
M NS-LE-SAUNIER.
fonctionnent depuis le 1
Lundi : français ; mardi : mathémati
ques ; mercredi : économie politique
jeudi : travaux, matériaux, conseil
tiques, éducation sociale ; vendredi
glis, allemand.
BORIGNY
La C.A. consta
ince des salaires
gglomérati 01
gricoles.
Elle deman
u’un salaire
— Français
— Education
les, comment
modes de sert
nelles et électorales, etc...) ;
— Géograpie économique . r _
dans ses rapports avec l'histoire contem
poraine) ;
— Histoire (l'esclavagisme, la féodalité
la création d un nouveau statut du credi
nationalisé et administré par les prine
i. mettrait fin a un tel
la monarchie absolue, la révolution,
xixe siècle) ;
— Droit ouvrier, lois sociales ;
— Histoire du mouvement ouvrier ;
— Dessin industriel ;
— Espéranto ;
— Journal parlé.
Il s’agit pour l’instant d'une session
expérimentale qui ne durera que deux-
mois (dix leçons par cours, une par se-
maine) et qui permettra à nos camarades
de mettre au point une organisation aus-
si parfaite que
1938.
D. de la Vienne s’efforcent de met Ire sur
pied un College du Travail Poitiers.
Nous leur adressons nos vœux pour un
Ceux qui fonctionnent
TOURCOING. — Depuis le 28 octol
les cours fonctionnent tous les mardis et
le jeudi tous les quinze jours.
Le mardi, français par le professeur
Manissadjian, et législation du travail ■
par le professeur Belle.
dont voici le
Notre ami Ludovic Zoretti, se
crétaire de la Fédération générale
de l’enseignement et président du
S.P.I. de l’enseignement vient de
nous faire parvenir le premier nu
méro de la revue Education et cul
ture.
Cette revue dirigée par nos ca
marades Zoretti et Prihoda, char
gé de cours à l’Université de Pra
gue, est éditée par le Secrétariat
professionnel international de l’En
seignement. c’est-à-dire par l’orga
nisation qui réunit les groupe
ments d’éducateurs, d’instituteurs
et professeurs des divers degrés, au
sein de la F. S. I.
Tous les éducateurs se réjouiront
de la parution de cette revue. Elle
établit, en efet, une liaison entre
ces éducateurs qui seront, par elle,
informés de tout ce qui peut inté
resser la corporation enseignante.
Grâce à cette revue, nous saurons
ce qui se passe dans le domaine de
l’enseignement, dans les différents
pays du monde. Le premier nu
méro cont’ent une étude sérieuse
sur le système scolaire soviétique
et des renseignements intéressants
sur l’école et ses maîtres en Au
triche fasciste.
Grâce à cette revue, l’horizon
des éducateurs s’élargira.
Mais, écrivent Zoretti et Prihoda,
CHRONIQUE DE L’ENSEIGNEMENT
Une heureuse initiative du S. P. I. E
La revue « Education et Culture » est parue
dans l’appel inséré en tête du pre
mier numéro, le rôle de la revue
ne saurait se réduire à cela. Edu
cation et culture prétend toucher
un publ’c beaucoup plus large et
traiter de questions très étendues,
que son t’tre, du reste, indique par
faitement
Elle est une revue d’éducation, et
d’éducation internationale.
Elle est une revue de culture, et
avant tout, de culture ouvrière.
Elle est une revue scientifique,
pai son contenu, par sa méthode
et par ses collaborateurs
Revue scientifique, elle comble
une lacune certaine. Il n’existe pas.
en etfet de revue internationale
tra’tant à un point de vue élevé et
par la méthode scient fique de li
bre examen sérieux et approfondi,
toutes les questions éducatives.
Qu’une telle revue soit nécessaire,
tous les éducateurs le penseront
certainement. Et que cette néces
sité soit plus grande encore, à l’é
poque où certaines idéologies, fas
cistes et autres, pénètrent si pro
fondément les programmes et les
méthodes éducatives de certains
pays, personne ne le contestera.
Revue d’éducation, elle étudiera
les programmes, les plans de ré
formes scolaires, les systèmes édu
catifs des pays fascistes, de l’U.R.
S.S., elle fera leur place aux mé
thodes dites d’éducation nouvelle.
Revue de culture ouvrière, elle
portera un intérêt particulier aux
Centrales d’éducation ouvrière des
divers pays, entre lesquels elle
prétend aussi établir le lien inds-
pensable, encore si insuffisant.
La revue paraîtra tous les trois
mois en brochure de 64 pages.
Chaque numéro comprendra :
— Deux ou trois articles origi
naux ;
— Des chroniques ;
— Une revue des livres et des
revues.
Les chroniques traiteront l’en
semble des questions qui concer
nent l’éducation et la culture. Voi
ci les principales :
— Vie scolaire : programmes et
méthodes :
— Centrales d’éducation ou
vrière :
— Apprentissage et enseigne
ment technique ;
— Enseignement postscolaire et
populaire ;
— Lo'sirs culturels : théâtre, ci
néma, radio, sports, Auberges de
la jeunesse ;
— Rencontres et échanges in
ternationaux ;
— Langue internationale.
La revue s'est assuré des colla
borateurs bien connus dans le
monde syndical. A côté des édu-
cateurs : Bracops, Jadot (Belgique),
Llopis (Madrid), Dumas, Mlle Ca
valier, Lapierre, E. et G. Lefranc.
Mérat, Langevin, Wallon, Weber
(France), nous trouvons les mili
tants syndicalistes bien connus
Schevenels, Jouhaux, Delsinne,
Pierard (Belgique), etc.
En lisant cette courte présenta
tion de la revue Education et
culture, nos lecteurs penseront
peut-être qu’elle ne s’adresse qu'au
monde de l’enseignement. Qu’ils ne
commettent pas cette erreur, la
revue s’adresse à l’ensemble du
monde ouvrier. Elle doit intéresser
tous les militants qu’aucun problè
me ne doit laisser indifférents.
La revue a sa place tout indi
quée dans les bibliothèques d’U-
n’ons départementales. d’Unions
locales. Elle a sa place tout indi
quée également chez les secrétai
res de synd'eats, qui puiseront
dans les pages d’Education et Cul
ture des documents sur la vie in
ternationale.
Ceux que ces quelques lignes
n’auront pas convaincus n’ont qu’à
écrire à notre ami Zoretti. 15, rue
Malfilâtre, à Caen, qui leur en
verra le premier numéro (jo’ndre
1 fr. pour 1*» port). Nous sommes
sûrs en’après l'avoir lu, ils s’abon
neront.
i Radio
J Nous recevons toujours des té-
■ moignages de sympathie et des
■ encouragements pour les émis-
■ sions radiodiffusées du Centre.
• Nous ne pouvons reproduire tou-
S tes les lettres. Limitons-nous à
• donner ici le passage dune
■ d’entre elles qui émane de cama
■ rades instituteurs :
■ Toutes nos félicitations et tous
1 nos encouragements pour vos
S causeries à la radio, toujours in-
■ téressantes et qui s’adressent si
■ bien à la masse populaire. Nous
■ engageons vivement ceux de nos
■ élèves ou anciens élèves qui pos-
! sèdent un poste à vous écouter
• régulièrement et nous souhai-
■ tons de tout cœur à votre belle "
■ œuvre tout le succès qu’elle mé Z
■ rite.
J. et O. DELMAS,
J.-E. ROUSSEAU.
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Celle que des Basiles
foules crédule coin
parfaite, une intu
jointe à des envolée
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