Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1870-02-25
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 février 1870 25 février 1870
Description : 1870/02/25 (Numéro 56). 1870/02/25 (Numéro 56).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
53e AlVNEE.—iV S6.
BUREAGX. P4WS:Vrtïast Valois (ÇalaMoyal);-n: #0;
B
VENDREDI 2S FEVRIER 1870.
afeonnemens ,des départemens.
trois mois/...,x* 16 ra:.. ; .•
six mois 32 FR.
ON 64 rai
pour les pays étrangers, voir le tableau
• publié les s at sa*de chaque mois. 1 ' ■
Imprimerie du Constitutionnel, «'■■■
E. IGidiat et C°. ! \
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de modification par l'admistration [du journal.
S3S33
Extrait de la Constitution :
- Art. 42 (ainsLi»asPj5,»
février 1861). Les débats des séances du Sénat
et du Corps Législatif sont reproduits par la
sténographie et insérés Vh extenso dans la Jour
nal officiel du lendemain.
Ea outre les comptes-rendus de ces séances,
rédigés par des secrétaires-rédacteurs, placés
sous l'autorité du président de chaquo assem
blée, sont mis CHAQUE SOIR 5 la disposition
de tous les journaux.
Le compte-rendu analytique qui doit nous
être délivré chaque soir, nous par viente/iague
matin. . . 1 -
La Constitution est donc violée et nous
sommes en droit de réclamer l'application
de la loi.
0; fiel.
PARIS, <24 FEVRIER.
Nous connaissions, hier, l'opinion de m.
le ministre de l'intérieur et celle de m. le
garde des sceaux sur les candidatures offi
cielles; mais nous ignorions celle du cabi
net. ' ■ ■
Aujourd'hui, notre édification est com
plète et c'est à M. Granier de Cassagnac que
nous le devons.
Nous ne pouvons que remercier l'honora
ble membre de la droite d'avoir voulu met
tre fin à une incertitude qui pesait sur bien
des consciences. - ' .
. Placé en présence do deux déclarations :
celle de M. Glievandier do Yaldrôme portant
que le gouvernement se réservait d'interve
nir dans les élections en disant de quel côté
étaien t ses amis ouses adversaires, et celle de
M. Em. Ollivier affirmant l'abandon absolu
du système des candidatures officielles, M.
Granier de Cassagnac a exprimé la convic
tion que l'opinion de M.*le ministre de l'in
térieur était celle du gouvernement, et
s'est déclaré satisfait.; c'était admettre im
plicitement que le cabinet, pris dans son
ensemble, désavouait la doctrine de M; le
garde des sceaux.
On comprend que M. Em. Ollixjer n'ait
pas accepté cette situation. Au milieu de la
vive émotion de l'assemblée, il a pris la
parole et a proclamé que l'opinion du car
binet, y compris, bien entendu, celle de
M. le ministre de l'intérieur, était conforme
à la sienne, c'est-à-dire que le geuvernè-
ment entendait rompre d'une manière ab
solue avec le système des candidatures offi
cielles et se renfermer dans les limites de la
plus stricte neutralité. -
La ligne de conduite du gouvernement ne
laissant plus de doute à personne, M. Gra
nier de .Cassagnac est monté à la tribune.
Dans des considérations dont on ne saurait
méconnaître la gravité, d'un ton ému, d'une
voix ferme, qui traduisait les convictions de
toute une vie consacrée à défendre les doc
trines gouvernementales, avec une grande
modération de langage, 'le député, de la
droite s'est efforcé de jdémontrer l'impossi
bilité, de la part du gouvernement, de rester,
dans bien des cas, spectateur inerte des lut
tes politiques électorales. Il a évoqué le
souvenir d'un grand ministre parlementaire,,
de Casimir Périer proclamant, en 1831, la
nécessité des candidatures officielles et en-
joignant'aux agens du pouvoir de les défen
dre et de les faire triompher.
Dans un moment aussi* solennel, M. Gra
nier de Cassagnac, sur le point de se sépa
rer, pour la première fois, de la politique de
l'Empire, avait quelque droit de rappeler
les longs services rendus par lui à une cause
qu'il avait toujours fidèlement défendue; il
l'a fait en termes spirituels et résignés, non
sans tristesse, mais sans amertume. Son dis
cours restera comme un des plus beaux, des
plus éloqueris' qu'aient inspirés les idées
conservatrices et gouvernementales. Mais
que peut un discours contre les nécessités
Feuilleton du Gonslitulioniiel, 25 fév.
UNE ' AMIE DE PENSION
Pendant quelques années, sop père qui
ne pouvait jamais mettre ensemble la som
me nécessaire à se monter une garde-robe
de comédien, selon le grand désir et l'énor
me ambition qu'il eu avait, resta forcémfint
très fidèlement attaché à l'orgug de sa pa
roisse et à ses leçons de musique.
Paméla, que ses compagnes avaient sur
nommée Lilas, et qui trouvait ce diminutif de
son nom bienpréf érable à la pompeuse appel
lation que ne manquait jamais de lui don
ner son père, Pamélaj dis-je, croissait en sa
gesse, en beauté et surtout en science, à la
plus grande satisfaction de la vanité do son
père et au grand plaisir de sa maîtresse, qui
avait facilement trouvé le moyen dé l'utili
ser en lui confiant une classe inférieure, ce
qui épargnait ainsi à cette femme économe
les frais toujours onéreux d'une sous-maî
tresse de plus. ....
Los choses auraient' pij durer ainsi fort'
longJemps, lorsqu'un ÇjouT, — Lilas avait
alors près de quatorze ans, —Je maître de
musique ne vint pas donner ses leçons du
matin ; on l'attendit en vain tout le jour, on
fit alors sur son absence les commentaires
les plus étranges. •
A l'église, on s'étonna de même du si
lence des orgues, et la gent en soutaao s'en
émut comme d'une révolution. Partir ainsi
sans rien dire, c'était sans précédent dans
les annales de la paroisse comme dans les.
souvenirs du pensionnat. v
Il se passa bien longtemps ainsi, sans que
lé pàre de Paméla donnât de ses nouvelles ;
il arait disparu sans laisser un mot.
de certaines situations ? . -
Est-ce gueule cabinet sorti .d'un mouve-
mentliIîifraT pïo^oqu6 par l'abus de l'inter
vention administrative dans les élections
pouvait persévérer dans les erremens du
"passé.? Est-ce -qu'il pouvait maintenir un
système que la plupart de ses membres
combattaient énergiquement dans l'opposi
tion? Lui demander un tel oubli de lui-mê
me, n'était-ce pas exiger de lui qu'il mé
connût sa dignité, c'est-à-dire qu'à peine
au pouvoir il se montrât indigne de s'y
maintenii?
Telles sont les considérations qu'a déve
loppées m. le garde des sceaux, et comme
plusieurs ordres du jour étaient proposés,
l'un admettant la possibilité d'une ingéren
ce administrative, l'autre, l'ordre du jour
pur et simple, impliquant que cette interven
tion était absolument, condamnée, qu'il s'a
gît d'élections partielles ou d'élections gé
nérales, M. Em. Ollivier a déclaré que le
cabinet n'acceptait que l'ordre du jour pur
et simple. ,
L'agitation la plus grande a suivi cette
déclaration. G'est que toutes les traditions
des partis étaient bouleversées. La gauche
tout entière allait au pouvoir et l'extrême
droite s'en éloignait. 188 voix contre 56 ont
.voté l'ordre du jour pur et simple. ,
Nous regrettons sincèrement qu&la Cham
bre ne nous ait pas fourni le rare et beau spec
tacle d'une assemblée unie au pouvoir dans
un vote.unanimo ; mais nous honorons les
convictions et nous ne désespérons pas de
voir se resserrer les rangs des amis de l'Em
pire; il ne sera pas dit que le concours des
56, en cessant d'êlreinléressé, a cessé d'être
sympathiqu.e.
A m . M atagrin.
BULLETIN POLITIQUE;
L'Avenir national invite aujourd'hui le
parti démocratique à fêter, l'anniversaire du
24 février 1848 « pour protester, dit-il,, au
nom de la justice contre la fortune, au nom
du droit contre le succès. » .
11 y a quelques, jours en contestant les
aveux du Siècle sur la désorganisation du
parti républicain, l 'Avenir national disait
que le 24 février 1848 il n'y avait pas en
:France plus de 50,000 républicains. Com
ment le gouvernement préféré par une si
infime minorité représente-t-il la justice et
le droit? M. Peyrat devrait bien essayer de
l'expliquer. - .
Non, le droit et la justice .ne résident pas
dans telle ou telle forme de gouvernement;
ils consistent dans le respect de la souverai
neté nationale. Or, la volonté de la nation
n'a pas cessé depuis dix-huit ans de se pro
noncer pour l'Empire. Avant-hier encore
les représentans du pays ont exprimé leur
confiance dans le gouvernement" impérial
par une majorité de 236 voix contre 19.
Aujourd'hui, bien moins que le 24 fé
vrier 1848, le parti de \'Avenir national n'est
donc pas le droit.; il n'est qu'une minorité,
et une minorité impuissante. Nous ne som
mes plus, en effet, au temps des surprises
que le suffrage restreint rendait possibles.
Nous vivons au grand jour du suffrage uni
versel, et la majorité du pays est bien déci
dée à faire respecter sa volonté.
On a remarqué à Berlin que le traité de
juridiction conclu enlrela Confédération du
Nord et le grand-duché de Bade a été voté
par le Parlement fédéral en seconde lectu
re, sans donner lieu à une discussion sur
les rapports politiques avec les Etats du Sud,
ainsi que le parti national-libéral l'avait
fait pressentir. Ce parti, paraît-il, tient à nous
prouver une fois de plus qu'il est vraiment
national, dans ce sens que la patience et la
prudence comptent parmi les vertus cardina
les du peuple allemand. A Munich aussi on
ne semble pas trop pressé de donner une so
lution à des questions de personnes et des
A la longiïb pourtant, une lettre vint ap
prendre à la jeune ■ fille que M. Wolfreild
avait repris sa chère vie de théâtre, quUl
s'était laissé entraîner par les amis du bon
temps d'autrefois, dans une troupe toute
composée de premiers sujets.
Il y a des phénomènes de cette force-là
qui courent les départemens, à entendre
ceux qui compos.ent ces, troupes malheu
reuses où l'on dîne souvent par cœur, après
avoir déjeuné d'espérance. :. >
L'art, est le grand bureau de bienfaisance
par excellence, il sait endormir les esto
macs viies et transfigurer aux yeux.de ceux
qui la supportent leur misère éternolle en
un moment de gêne qui, au dire des plus
clairvoyans, ne peut durer longtemps; car
leur vie a beau s'écouler dans le travail de
Sysiphe, il ont la foi et l'arr, ce dieu auquel
ils se sacrifient ne peut les oublier. C'est
dans ce monde étrange que se réfugiera la
"dernière illusion, quand de partout elle
aura été chassée comme une trompeuse
qu'elle, est,
Cette troupe merveilleuse était partie pour
aller chanter l'opéra dans toutes les villes
de France, sans néanmoins s'interdire les
ressources de l'étranger.
La lettre de M. Wolfreild, pleine de rêves
d'or... pour l'ayenir, disait on. outre à la
jeune fille que bientôt son père viendrait la
chercher pour 1 la faire débuter sur :une
scène digne d'elle et que l'amour paternel
lui résemit, au théâtre, une entrée magni
fique.
Néanmoins Lilas continua pendant quel
ques années encore à payer de son travail le
complément de son éducation : tous les
rêves d'or de soi) père avaient eu sans doute
un réveil de fer. La fortune, après avoir
beaucoup promis, avait sans doute fort peu
tenu. Aussi lorsqu'à vingt ans Lilas sortit
de la maison où elle avait été élevée, elle sa
jrouv& en facç de son père et de là cais^re
principes" qui paraissaient "pourtant, assez
brûlantes.. Le télégraphe est toujours muet
sur l'issuê~de la crise ministérielle en Ba
vière.
En Saxe, la Chambre haute a rejeté une
seconde fois les résolutions de la Chambre
des députés, relatives à la représentation di
plomatique du royaume à l'étranger. La
Chambre haute ne juge pas opportun d'ap
porter un changement dans l'organisation de
la diplomatie du pays, et elle n'attache au
cun prix à la fusion des représentations de
la Pr-asse et de la Confédération du Nord,
fusion que la Chambre des députés parais-
sait désirer.
La question des incompatibilités a été
traitée incidemment à la Chambre des comr
munes. M. Monk a appelé l'attention de
l'Assemblée sur les obstacles que rencon
trent dans l'exercice de leurs droits électo
raux les fonctionnaires chargés de la per
ception des impôts. Il a demandé qu'un-comi-
té spécial fût nommé pour examiner la ques
tion et proposer les mesures légales qui lui
paraî traient nécessaires. M. Gladstone a com
battu la motion, rappelant que la Chambre,
l'année dernière encore, avait repoussé unè
proposition analogue après mûr examen et
à une forte majorité. M. Monk, quoique a pr
puyé par quélques autres membres du Par
lement, a fini par retirer sa motion.
Les nouvelles de Madrid ne sont pas très
bonnes, L'agitation ouvrière semble com
pliquer la situation et augmenter les em
barras du ministère. Nous avons pu an
noncer, il y a quelqiïO temps déjà, que des
agens de l'Internationale de Londres parcou
raient les districts industriels delà Péninsule
en vue d'un soulèvement des ouVriers. Il
est difficile de ne pas apercevoir la main de
cette association dans les faits qui se pro
duisent aujourd'hui à Madrid et dont parle
notre correspondance particulière,.publiée
plus loin.
ÉnOUARD "SIMON.
TÉLÉGRAPHIE PHSVÉE.
AGENCE HAVAS.
Angleterre.
' Londres, 24 février..
Contrairement à co qui a été annoncé par
une feuille parisienne, le générai Cabrera n'est
pas en France. . ;
" Cabrera n'a pas quitté l'Angleterre ; il habite
sa campagne près de Londres. ■ s
Belgique.
• - Bruxelles, 24 février.
L'Etoile belge annonce quo les réfugiés fran-^
çais no. célébreront pas l'anniversaire du 24 fé
vrier, par un banquet, comme les années prér
cédentes. ■
A la suite des derniers troubles de Paris,
trente-sept personnes se sont réfugiées a
Bruxelles ; Flourens n'est pas parmi elles.
Turquie. .
. Con'stantinoplo, 21 févrior, 7 h. soif
(reçue le 24 février à.!> h. matin).
Le grand-vizir a autorisé les Arméniens ca
tholiques dissidens qui se sont séparés, du pa
triarche .-Hassoun, à célébrer leur culte dans l'é
glise de Saint Joan-Chrysostôme.
Un télégramme du cardinal Barnabo, envoyé
pat ordre du Pape, blâme les dissidens. " !
■ - Egypte.
Alexandrie, 22 février.
t?n grand nombre de personnages notables
de la colonie anglaiso se sont réunis aujoutr
d'hui, au consulat d'Angleterre, sous la prési
dence de sir Philippe Francis, représentant du
gouvernement britannique au soin do la com
mission internationale. Sir Francis a exposé la
nature de la réforme judiciaire que le gouver
nement égyptien propose d'introduire. Il a énu-
méré les grands avantages et l'utilité de ces
changemens et indiqué les raisons qui ont dé^
terminé la commission à adopter les conclusions
du rapport.
Sir Francis, faisant appel au concours des
membres de l'assistance, les a engagés à don
ner leur avisj se déclarant prêt à fournir toutes
autres explications nécessaires. Toutes les quos?.
tions importantes qui ont été adressées à sir
Francis onfétSrésolues par lui à la satisfaction
de tous.
M. Gustave Oppenheim'a proposé à l'assem-?
blée de voler des remorcîmons et un hommage
qui avait été la plus inséparable compagne
du comédien. *
La maîtresse de pension venait de se re
tirer en province pour y jouir en paix du
fruit de ses économies ; cette légère protec
tion manqua donc encore à la jeune fille au
moment où elle en aurait eu le plus grand
besoin.
' A vingt ans, Lilas se trouva donc seule
avec M. Wolfreild qu'elle n'avait pas vu de :
puis longues années, et le souvenir très va
gue qu'elle en avait gardé était tellement en
désaccord avec ce que ses yeux lui mon
traient et avec ce que ses oreilles enten
daient, qu'elle eut grand'paine à reconnaître
l'ancien * organiste, le maître de musique
d'autrefois, qui était presque toujours mis
d'une façon a peu près convenable, qui par
lait aussi à peu près le langage de tout le
monde, qui avai*, sinon des dehors tout à
fait distingués^ du moins des formes polies,
dans le cabotin couvert de vêtemens étran
ges qu'elle avait sous les yeux, et dont le
langage et les formes plus étranges encore
la faisaient tomber d'étonnemens en éton-
nemens et do tristesses en tristesses; car,
dans son père, tout la blessait, la froissait,
rien n'était d'accord avec sos idées pas plus
qu'avec son éducation. .
Dire que la reconnaissance fut très affec
tueuse et très sympathiquement tendre du
côté de la jeune fille, ce serait avancer une
chose entièrement fausse. Elle aimait son
père, on lui avait appris à le respecter, mais'
elle eut, en lo voyant, une impression pér
nible qui ne pouvait que le devenir tous les
jours bien davantage en vivant ayee lui.
Lorsque, dans le triste logement garni où
M. Wolfreild l'avait conduite, Lilas vit en
trer les relations et les émis du comédien,
elle trouva fort extraordinaire tout ce mon
de qui lui fut présents avec de pompeux
éloges sur le talent de chacun et le droit in
contestable qu'ils avaient tous à une imtnen-
de gratitude "à sir Francis pour lès explications
.données par lui sur un sujet .aussi important
et d'un infêhk'comman; Il a exprimé, en'outre,
l'espoir - que les gouvernemens accéléreront la
solution attendue. M. Oppenheim a conclu en
proposant un vote de confiance aux commissai-
saires anglais pour ce qu'ils ont fait et co qu'ils
feront encore.
• Cette proposition, appuyée, par sir Davis, a
été adoptée à l'unanimité.
Suisse.
Genève, 24 février, malin.
■ Un prince allemand et d'autres personnes qui
accompagnaient don Carlos à Lyon, sont venus
le rejoindre à Genôvo.
'Malle.
Florence, 23 février, soir.
On assure que le roi quittera Naples sa
medi.
Le Journal de Rome d'aujourd'hui, démen
tant les bruits relatifs à la qualité de la mon
naie pontificale d'argent, déclare que, par le
poids, le titre, la quantité et la qualité du mé
tal, celte monnaie est pleinement conformo aux
monnaies mises en circulation en France, en
Ilaiie, en -Belgique et en Suisse. Lo Journal de
Rome ajoute que les bruits contraires sont tout
à fait jidignes d'être accueillis par des person
nes devons sons.
Espagne. .
Madrid, 22 février, soir.
La commission des ouvriers sans travail a été
reçue par .le régent, à qui elle demandera pro
messe formelle de s'occuper immédiatement de
la situation des ouvriers.
SERVICE DE NUIT.
Angleterre.
Londres, 24 févrior.
Le bilan de la Banque d'Angleterre présente
les résultais suivans :
Augmentation : Réser. des billots, 309,1801. st.
— Comptes particul. 702,7001. st.
— Portefeuille, 720,0241. st.
' — Encaisse métal!., 124,0031. st.
DiminutionCompte du Trésor, 117,0371. st.
Belgique.
Bruxolles, 24 février.
■ Chambre des représentans. — Aujourd'hui a
eu lieu la discussion de l'interpellation sur les
poursuites dirigées contre plusieurs journaux
au sujet de renseignemens publiés par eux sur
des crimes commis récemment à Bruxelles.
A la suite de longues explications entre M.
Bora, ministre do la justice; et les interpellar
teurs, l'incident a été clos.
- Bavière. ■
Munich, 24 février.
Dans les nouvelles élections de Munich qui
ont eu lieu aujourd'hui, le parti progressiste,
réuni au tiers parti, a remporté ld victoire. Ont
été élus pour la Chambre des députés six pro-,
.grossistes (réélus) et le procureur du roi Wuel-
fert, du tiers parti. -
Saxe.
Dresde, 24 févrior.
r Ciôture du Parlement. — Le discours du trô
ne constate le résultat satisfaisant des délibéra
tions. Il relnercie le Parlement de son attitudo
-^conciliante dans la discussion du budget et no
tamment en ce qui concerne la construction
du nouveau théâtre. « Si, dit-il, sur le terrain
de la législation et dp l'administration intérieur
le, on n'a pas accompli une œuvre plus éten-
-due, ce.résultat doit être attribué aux circons
tances et à des motifs quo l'on connaît. »
Le discours du .trône énumèro les lois votées.
Il promet pour la prochaine session dos projets
de ioi comprenant une réforme générale du
système de l'impôt direct. Il annonce ensuite
d'autres projets sur l'organisation des autorités
administratives, la révision des lois communa
les et la réforme des écoles populaires. Le dis
cours se termine en ces termos : « Puisse le
vieil esprit saxon de prudence et de fidélité
continuer de planer sur lé gouvernement et lé
peuple ! » ,
Autriche.
■ Vienne, 24 février.
. Dans lé commission confessionnelle, le. mi
nistre des cultes a déclaré qu'il est d'avis que
la voie de législation spéciale suivie jusqu'ici
avec succès est la plus pratique et la plus sûre
pour régler les questions confessionnelles et
pour l'exécution des lois fondamentales d'Etat.
La commission a décidé de comparer article
par article l'édit actuel de, religion avec les
points correspondants du concordat* et de pren
dre ensuite une décision immédiate.
Turquie.
Marseille, 24 février.
Le paquebot Amérique apporte les nouvelles
suivantes de Constantinople
Les Arméniens séparatistes ont ouvert des
églises, ils ont nommé des évêquos et des vi
caires. La Porte les engage à attendre la déci
sion de Romo relativement au patriarche Has
soun.
se renommée ; elle fut effrayée, du milieu
où il lui faudrait vivre, en môme temps
que des manières excentriques de tous ceux
qui l'entouraient.
. Quand elle entendit son père annoncer
gravement à ceux qu'il appelait ses chers
camarades , ses illustres amis , que sa fille
était comme eux destinée au théâtre , qu'il
avait sollicité pour elle une audition d'un
des directeurs les plus en renom de la gran
de ville, la pauvre Lilas se mit à pleurer en
cachette d'abord, puis elle finit par déclarer
qu'elle n'accepterait jamais un genre de vie
.qui l'effrayait, pour lequel elle ne sentait
aucun goût, aucun" entraînement, bien loin
de là.
Après cette déclaration formelle, elle se ''
mit tout de suile en quête d'ouvrage, voyant
bien que son père n'avait pas, tous les joursj
de quoi payer leur déjeuner, ce qui mettait
l'esprit du pauvre homme à la torture, car
il redoutait énormément do laisser voir à
sa fille l'extrême misère dans laquelle il
était, n'ayant réellement d'autre ressource
pour en sortir que sa robuste espérance.
Lilas écrivit alors à quelques-unes des
jeunes filles riches avec lesquelles elle avait
été' le plus intimement liée à la pension,
pour obtenir d'elles de l'ouvrage; d'un
côté et de l'autre, il lui vint quelques
broderies, quelques coutures, si bien que
la pauvre fille, grâce à l'excessif travail
qui absorbait tous ses jours et une partie de
ses nuits, put déjeuner et dîner d'une fa
çon sinon plus délicate, du moins plus ré
gulière.
. Les choses allaient ainsi depuis quelques
mois, lorsque lo père revint un soir au lo
gis, le visage rayonnant et en chantant de
puis lo bas de l'escalier des airs de victoire
çt de conquête, bien plus capables d'étour
dir ses voisins que de donner une idée pas
sable d'un talent sur lequel il fondait de si
lqurdes et de si sjilendides espérances.
La construction "de "huit canonnières turques
a été adjugée à des soumissionnaires à Bor
deaux, à des prix inférieurs aux oifr.es des cons
tructeurs anglais.
i imim " .
COURS DE LA BOURSE.
cotms de clotukb . ie 23 ,1e 24 Hausse. Baipss
36/0aucGmpt. 74 05 73 85 » » » 20
—Fin du mois. 74 10 73 90 » » » 20
41/2aucompt. 104.70 104 75 » 05 ». »
Le moment est venu pour le Corps Lé
gislatif de passer des paroles à l'action. Il
est temps que l'étude et le vote des lois suc
cèdent aux- récriminations sur le passé, aux
discussions théoriques sur les généralités
de la politique.
En entendant l'autre jour Jules Favre
soutenir que la coliaboration.de la Cham
bre actuelle et du ministère du 2 janvier se
rait nécessairement stérile, parce que les
ministres et les deux principales fractions
de la majorité ont été divisés sur deux ques
tions, notre esprit s'est reporté aux pro
grammes du centre droit et du centre gau
che auxquels l'orateur faisait allusion. Quand
on relit ces programmes, cé n'est pas des
points de dissentiment qu'on est frappé,
•c'est du nombre et de l'importance des
questions sur lesquelles l'accord est com
plet.
En premier lieu, il y a accord complet
sur la direction générale de la politique :
a A l'extérieur, la paix ; à l'intérieur, l'ap
plication loyale du régime parlementaire,
forme nécessaire du gouvernement du pays
par le pays. »
Est-ce que cette déclaration de principes
n'est pas nette et catégorique ? Ëst-ce
qu'elle n'estas absolument conforme aux
vœux de l'opinion publique? Est-ce que
l'opposition a une formule meilleure à y
opposer? Connaît-elle un autre moyen de
réaliser le gouvernement du pays par le pays
que la loyale application du régime parle
mentaire ? M. Jules Favre n'a pas osé le pré
tendre. Il a été réduit à mettre en doute la
sincérité avec laquelle le ministère et la ma
jorité appliqueraient en fait la théorie poli
tique qu'ils professent.
Cette mise en suspicion n'est pas seule
ment repoussée par la confiance qu'inspi
rent le caractère et les antécédens des hom
mes qui composent le ministère. Elle est
surtout inadmissible en présence de l'énu-
mération des diverses mesures dont la-ma
jorité et le ministère se sont engagés à pour
suivre ensemble la réalisation.
Extension de la liberté de la presse par le
rétablissement de la juridiction du jury et
par la suppression ou la diminution du tim
bre ; suppression du droit accordé aux pré
fets d'attribuer les annonces judiciaires;,
abrogation de la loi de sûreté générale ; mo
dification ou suppression de l'art. 75 ; ré
forme électorale- pour sauvegarder la liberté
"des élections ; autonomie, sur les bases les
plus larges possibles, de la commune, du
canton et du département, et changement
de "la loi sur l'élection des maires : voilà les
réformes sur la nécessité desquelles le mi
nistère et la majorité se sont déjà explicite
ment prononcés.
Ce ne sera certes pas une collaboration
stérile que celle qui^ réalisera tous ces ré
sultats. Si l'on ajoute à cet ensemble de me
sures : le vote et l'amélioration du budget ;
l'enquête industrielle ; l'enquête sur les
moyens pratiques.] d'améliorer la condition
morale, intellectuelle et matérielle du plus
grand nombre ; si l'on fait entrer en ligne
les lois ^'affaires courantes et celles qui sor
tiront deH-itfftiative individuelle des 'dépu
tés, il est bien évident qu'il y a là assez
de travail pour remplir plusieurs sessions
laborieuses.
Afin de justifier la demande d'unè disso
lution immédiate, l'opposition, il est vrai,
insiste sur une ou deux questions à propos
— Ma chère Paméla, "dit-ilenfin, en pous
sant bruyamment la porte, en s'essuyant le
front avec l'importance d'un premier rôle,
nous voilà sur la route de la fortune, d'une
fortune énorme" qui no peut nous écSapper
maintenant. Tu* n'as plus qu'à jeter loin de
toi ces indignes instrumens d'un ingrat et
mercenaire travail pour te laisser mettre
dans le char de triomphe qui t'attend.
Ah ! ma fille, ah I ma Paméla, la scène,
vsilà-la vraie place de la femme ambitieuse,
quand elle n'est pas laide s'entend ; je viens
d'obtenir pour toi une audition de Gharle-
mont, du directeur du grand théâtre, du
théâtre par excellence, du seul théâtre en
fin, car tous les autres ne sont que des foyers
de cabale.
Viens donc vite, ma charmante Mater Do-
lorosa, mettons quelques rayons joyeux sur
ce visage, à la place de cet air contrit, et
surteut fais-toi bien belle; allons prévenir
nos amis afin que tous viennent app!audir
énergiquement, car, vois-tUj il ne faut pas
se dissimuler qu'il n'y a pas un talent dans
le monde civilisé et même dans celui qui ne
l'est pas qui puisse se passer de cela 1
Et ses deux mains firent retentir la petite
chambre d'applaudissemens énergiques et
multipliés.
Nous ne sommes pas assez des Crésus
pour payer une foule de gens enthousias
més; nos amis nous doivent .de faire ce con
tingent comme, le cas échéant, nous le de
vons à nos amis ; ces choses-là sont sacrées,
c'est la vraie fraternité du talent..
— Allon&I allons doncl ma fille, plus vi
vement que cela, dit-il en arrachant des
mains de Lilas la broderie commencée; fais-
toi belle, et songeons à cet avenir tissu d'or
et de, soie qui t'attend dès tes débuts ; mais
travaillons-y aussi, car rien ne vient sans
peiiio,'etles lauriers sont difficiles à attein
dre. Allons donc! plus vite, te dis-je.
-=s Mais, mon j>ère ; vous ne cotnpren^ t
desquelles l'accord ne s'est pas encore
entre le ministère et la Chambre. Elle
de côté tous les- points-suriesquels l'enter?
est certaine, elle ne veut voir que ceux;sur
lesquels une division est possible. S
Rien n'est plus contraire au sens commun
et aux règles de la politique que cette ma
nière de raisonner.
Lorsqu'on est réuni par un sentiment
commun sur la direction générale à donner
au-gouvernement, lorsque- de plus on est
prêt à réaliser ensemble uns série d'impor
tantes réformes, on n'a pas seulement le
droit, on a le devoir d'agir.
Ce serait une pensée bien chimérique de
ne consentir à marcher dans la vie poli
tique qu'avec ceux auxquels on serait uni
par une identité d'opinion absolue sur tou
tes choses. Est-ce qu'il y a deux hommes
entre lesquels cette identité existe? Est-ce
que les membres des fractions parlementaires
ou des ministères, les plus homogènes ne
diffèrent pas nécessairement sur quelques
points ? Est-ce que M, Bright ne'voulait pas
une réformé électorale plus étendue que la
réforme proposée par M. Gladstone ? Cela
les empêche-t-il de faire partie du même
ministère et de travailler ensemble à. servir
leur pays ? .
De même, il-peut se faire que les vues du
cabinet du 2 janvier ou de quelques-nns
de ses membres aillent plus loin que celles
d'une partie de la majorité de la Chambre.
Mais avant que ce dissentiment éclate, si tou
tefois il ne peut être évité, le ministère et
la Chambre ont un progamme commun
dont la réalisation immédiate doit être pour
suivie.
Que le Corps Législatif ne laisse donc
plus absorber son temps ni par des débats
stériles sur le passé, ni par des discussions,
prématurées sur des questions qui ne sont
pis posées encore. Il a à remplir une œuvre
plus actuelle, plus utile au pays. G'est l'é
tude des projets de -loi dont il est déjà saisi.
c. barbe.
M. le garde des sceaux, ministre do la
justice et des cultes, a adressé aux procu
reurs généraux la circulaire suivante :
Monsieur le procureur général,
Voua connaissez les diverses mesures que j'ai
prises pour conserver à l'institution des jugoa
de paix son caractère purement judiciaire.
J'ai cessé de soumettre au contrôle dos préfets
les présentations des chefs de cour.
J'ai déclaré que je considéreraisconime dé
missionnaires les juges de paix qui poseront
leur candidature aux conseils électifs dans la
canton où ils exercent leurs fonctions.
Pour que mon but soit complètement atteint,
il me reste à faire disparaître uno double con
fusion d'attributions.
Rien de plus naturel et de plus irréprochable
que d'appeler les juges de paix à fournir aux
procureurs impériaux, leurs chefs hiérarchi
ques, les élémens d'informations demandés par
les procureurs généraux pour les rapports tri
mestriels qu'ils présentent à la chancéllerie'sur
l'état général de leur ressort. 1&ais je n'admets
pas que ces rapports deviennent un moyen de
police politique.
Je ne considère pas non plus'comme régulier
que les juges de paix soient détournés ie leurs
fonctions par dos réquisitions et délégations,
directes des autorités administratives et mili
taires. Ils n'ont à recevoir d'ordres que de leurs
supérieurs judiciaires.
Je. vous prie de vouloir bien vous conformer
à ces instructions, et les communiquer aux ju
ges de paix de votre ressort.
Recevez, Monsieur le procureur général, l'as
surance de ma considération très distinguée.
Le garde des sceaux, ministre
de la justice et des cultes,
Emile O luyieb.
Le ministre de l'intérieur vient d'adresser
aux préfets la circulaire suivante :
Paris, lo 23 févrior 1870.
Monsieur le préfet, je vous envoie une cir
culaire adressée par mon collègue M. le garde
des sceaux à MM, les procureurs généraux.
J'en adopte les principes et je vous prie de
vouloir bien vous y eonformor.
Recevez, Monsieur le préfet, l'assurance do
ma considération très distinguée.
Lo ministre de l'intérieur,
chevàndier de valdrome.
/ (Voir la circulaire cî-dossus).
donc pas que je suis incapable do débuter à
quelque théâtre que ce soit. D'abord parce
que je n'ai aucun goût pour cette vie-là;
puis ensuite, et cela ne me semble pas la
moindre des considérations, parce que je
n'ai fait aucune des études nécessaires pour
cela. Il ne faut donc pas songer à une tenta
tive aussi peu raisonnable que celle que
vous me proposez. N'en parlons plus, je vous
prie.
— Comment ! ma fille, reprit le vieillard
en se redressant de toute la hauteur de sa
grande taille, comment, vous, la fille d'un
compositeur de talent comme moi, vous, la
fille d'un maestro de ma force, auquel l'envie
seule a toujours barré la route des succès,
car l'envie ne s'attache, comme une plante
parasite, qu'aux êtres supérieurs et puis-
sans qui la peuvent nourrir ; vous, la fi lia
d'un homme qui n'a eu que des malheurs,
des malheurs, vous.le savez, Paméla, ma
chère fille, toujours des malheurs et rien
autre chose que des catastrophes m'ont
fait descendre à donner des leçons de musi
que dans un pensiennat pour y payer votre
brillante éducation ; car sans cola aurais-ja
accepté cette infime situation? Et après tant
de sacrifices de ma part vous vous plaigne»
de ne pas avoir fait les études nécessaires à
votre entréo au théâtre I Mais vous en savez
un million de fois plus qu'il ne faut, car
j'ai vu des filles sattes comme des bourri
ques y faire de l'argent à pleines, poches,
Oli I Paméla, vous m'attristez cruellement î
— Mais, mon père, tout cela ne constitue *
pas une éducation théâtrale ; j'ai, et cela
bien malheureusement pour moi, juste l'é
ducation que l'on donne aux femmes du -
monde qui sont riches et n'ont nul besoin
d'en faire usage. Par malheur je n'en ai pas
d'autre. . ' ■" . '
Mie BFAGSMSirarâlS.
(La suite à un prochain numéro).
BUREAGX. P4WS:Vrtïast Valois (ÇalaMoyal);-n: #0;
B
VENDREDI 2S FEVRIER 1870.
afeonnemens ,des départemens.
trois mois/...,x* 16 ra:.. ; .•
six mois 32 FR.
ON 64 rai
pour les pays étrangers, voir le tableau
• publié les s at sa*de chaque mois. 1 ' ■
Imprimerie du Constitutionnel, «'■■■
E. IGidiat et C°. ! \
rue des Bous-EDfans, 19. .
Les lettres ou envois d'argent non Affranchi"!
Les articles déposés ne sont pas rendus.
JOURNAL POUTIQUE IITTEMIRK UOTVERSEL.
' ABONNEMENS DE PARIS.
TROIS MOIScrr.v;? 13 FB.
SIX MOIS.;-,^ .**•
UN AN...........* 82 FR.
DN NUMÉRO 20 (ÎENTIMES*
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Les A nnonces sont reçues chezMM. F a U chey, L affite, B olmes et G®,,
place de la Bourse, 8, à M. D uport , 7;, rue Coq-Héron, et au bureau du. journal.
Les
Annonces ne sont reçues que sous la réserve d'examen,.et, s'il y a lieu,
de modification par l'admistration [du journal.
S3S33
Extrait de la Constitution :
- Art. 42 (ainsLi»asPj5,»
février 1861). Les débats des séances du Sénat
et du Corps Législatif sont reproduits par la
sténographie et insérés Vh extenso dans la Jour
nal officiel du lendemain.
Ea outre les comptes-rendus de ces séances,
rédigés par des secrétaires-rédacteurs, placés
sous l'autorité du président de chaquo assem
blée, sont mis CHAQUE SOIR 5 la disposition
de tous les journaux.
Le compte-rendu analytique qui doit nous
être délivré chaque soir, nous par viente/iague
matin. . . 1 -
La Constitution est donc violée et nous
sommes en droit de réclamer l'application
de la loi.
0; fiel.
PARIS, <24 FEVRIER.
Nous connaissions, hier, l'opinion de m.
le ministre de l'intérieur et celle de m. le
garde des sceaux sur les candidatures offi
cielles; mais nous ignorions celle du cabi
net. ' ■ ■
Aujourd'hui, notre édification est com
plète et c'est à M. Granier de Cassagnac que
nous le devons.
Nous ne pouvons que remercier l'honora
ble membre de la droite d'avoir voulu met
tre fin à une incertitude qui pesait sur bien
des consciences. - ' .
. Placé en présence do deux déclarations :
celle de M. Glievandier do Yaldrôme portant
que le gouvernement se réservait d'interve
nir dans les élections en disant de quel côté
étaien t ses amis ouses adversaires, et celle de
M. Em. Ollivier affirmant l'abandon absolu
du système des candidatures officielles, M.
Granier de Cassagnac a exprimé la convic
tion que l'opinion de M.*le ministre de l'in
térieur était celle du gouvernement, et
s'est déclaré satisfait.; c'était admettre im
plicitement que le cabinet, pris dans son
ensemble, désavouait la doctrine de M; le
garde des sceaux.
On comprend que M. Em. Ollixjer n'ait
pas accepté cette situation. Au milieu de la
vive émotion de l'assemblée, il a pris la
parole et a proclamé que l'opinion du car
binet, y compris, bien entendu, celle de
M. le ministre de l'intérieur, était conforme
à la sienne, c'est-à-dire que le geuvernè-
ment entendait rompre d'une manière ab
solue avec le système des candidatures offi
cielles et se renfermer dans les limites de la
plus stricte neutralité. -
La ligne de conduite du gouvernement ne
laissant plus de doute à personne, M. Gra
nier de .Cassagnac est monté à la tribune.
Dans des considérations dont on ne saurait
méconnaître la gravité, d'un ton ému, d'une
voix ferme, qui traduisait les convictions de
toute une vie consacrée à défendre les doc
trines gouvernementales, avec une grande
modération de langage, 'le député, de la
droite s'est efforcé de jdémontrer l'impossi
bilité, de la part du gouvernement, de rester,
dans bien des cas, spectateur inerte des lut
tes politiques électorales. Il a évoqué le
souvenir d'un grand ministre parlementaire,,
de Casimir Périer proclamant, en 1831, la
nécessité des candidatures officielles et en-
joignant'aux agens du pouvoir de les défen
dre et de les faire triompher.
Dans un moment aussi* solennel, M. Gra
nier de Cassagnac, sur le point de se sépa
rer, pour la première fois, de la politique de
l'Empire, avait quelque droit de rappeler
les longs services rendus par lui à une cause
qu'il avait toujours fidèlement défendue; il
l'a fait en termes spirituels et résignés, non
sans tristesse, mais sans amertume. Son dis
cours restera comme un des plus beaux, des
plus éloqueris' qu'aient inspirés les idées
conservatrices et gouvernementales. Mais
que peut un discours contre les nécessités
Feuilleton du Gonslitulioniiel, 25 fév.
UNE ' AMIE DE PENSION
Pendant quelques années, sop père qui
ne pouvait jamais mettre ensemble la som
me nécessaire à se monter une garde-robe
de comédien, selon le grand désir et l'énor
me ambition qu'il eu avait, resta forcémfint
très fidèlement attaché à l'orgug de sa pa
roisse et à ses leçons de musique.
Paméla, que ses compagnes avaient sur
nommée Lilas, et qui trouvait ce diminutif de
son nom bienpréf érable à la pompeuse appel
lation que ne manquait jamais de lui don
ner son père, Pamélaj dis-je, croissait en sa
gesse, en beauté et surtout en science, à la
plus grande satisfaction de la vanité do son
père et au grand plaisir de sa maîtresse, qui
avait facilement trouvé le moyen dé l'utili
ser en lui confiant une classe inférieure, ce
qui épargnait ainsi à cette femme économe
les frais toujours onéreux d'une sous-maî
tresse de plus. ....
Los choses auraient' pij durer ainsi fort'
longJemps, lorsqu'un ÇjouT, — Lilas avait
alors près de quatorze ans, —Je maître de
musique ne vint pas donner ses leçons du
matin ; on l'attendit en vain tout le jour, on
fit alors sur son absence les commentaires
les plus étranges. •
A l'église, on s'étonna de même du si
lence des orgues, et la gent en soutaao s'en
émut comme d'une révolution. Partir ainsi
sans rien dire, c'était sans précédent dans
les annales de la paroisse comme dans les.
souvenirs du pensionnat. v
Il se passa bien longtemps ainsi, sans que
lé pàre de Paméla donnât de ses nouvelles ;
il arait disparu sans laisser un mot.
de certaines situations ? . -
Est-ce gueule cabinet sorti .d'un mouve-
mentliIîifraT pïo^oqu6 par l'abus de l'inter
vention administrative dans les élections
pouvait persévérer dans les erremens du
"passé.? Est-ce -qu'il pouvait maintenir un
système que la plupart de ses membres
combattaient énergiquement dans l'opposi
tion? Lui demander un tel oubli de lui-mê
me, n'était-ce pas exiger de lui qu'il mé
connût sa dignité, c'est-à-dire qu'à peine
au pouvoir il se montrât indigne de s'y
maintenii?
Telles sont les considérations qu'a déve
loppées m. le garde des sceaux, et comme
plusieurs ordres du jour étaient proposés,
l'un admettant la possibilité d'une ingéren
ce administrative, l'autre, l'ordre du jour
pur et simple, impliquant que cette interven
tion était absolument, condamnée, qu'il s'a
gît d'élections partielles ou d'élections gé
nérales, M. Em. Ollivier a déclaré que le
cabinet n'acceptait que l'ordre du jour pur
et simple. ,
L'agitation la plus grande a suivi cette
déclaration. G'est que toutes les traditions
des partis étaient bouleversées. La gauche
tout entière allait au pouvoir et l'extrême
droite s'en éloignait. 188 voix contre 56 ont
.voté l'ordre du jour pur et simple. ,
Nous regrettons sincèrement qu&la Cham
bre ne nous ait pas fourni le rare et beau spec
tacle d'une assemblée unie au pouvoir dans
un vote.unanimo ; mais nous honorons les
convictions et nous ne désespérons pas de
voir se resserrer les rangs des amis de l'Em
pire; il ne sera pas dit que le concours des
56, en cessant d'êlreinléressé, a cessé d'être
sympathiqu.e.
A m . M atagrin.
BULLETIN POLITIQUE;
L'Avenir national invite aujourd'hui le
parti démocratique à fêter, l'anniversaire du
24 février 1848 « pour protester, dit-il,, au
nom de la justice contre la fortune, au nom
du droit contre le succès. » .
11 y a quelques, jours en contestant les
aveux du Siècle sur la désorganisation du
parti républicain, l 'Avenir national disait
que le 24 février 1848 il n'y avait pas en
:France plus de 50,000 républicains. Com
ment le gouvernement préféré par une si
infime minorité représente-t-il la justice et
le droit? M. Peyrat devrait bien essayer de
l'expliquer. - .
Non, le droit et la justice .ne résident pas
dans telle ou telle forme de gouvernement;
ils consistent dans le respect de la souverai
neté nationale. Or, la volonté de la nation
n'a pas cessé depuis dix-huit ans de se pro
noncer pour l'Empire. Avant-hier encore
les représentans du pays ont exprimé leur
confiance dans le gouvernement" impérial
par une majorité de 236 voix contre 19.
Aujourd'hui, bien moins que le 24 fé
vrier 1848, le parti de \'Avenir national n'est
donc pas le droit.; il n'est qu'une minorité,
et une minorité impuissante. Nous ne som
mes plus, en effet, au temps des surprises
que le suffrage restreint rendait possibles.
Nous vivons au grand jour du suffrage uni
versel, et la majorité du pays est bien déci
dée à faire respecter sa volonté.
On a remarqué à Berlin que le traité de
juridiction conclu enlrela Confédération du
Nord et le grand-duché de Bade a été voté
par le Parlement fédéral en seconde lectu
re, sans donner lieu à une discussion sur
les rapports politiques avec les Etats du Sud,
ainsi que le parti national-libéral l'avait
fait pressentir. Ce parti, paraît-il, tient à nous
prouver une fois de plus qu'il est vraiment
national, dans ce sens que la patience et la
prudence comptent parmi les vertus cardina
les du peuple allemand. A Munich aussi on
ne semble pas trop pressé de donner une so
lution à des questions de personnes et des
A la longiïb pourtant, une lettre vint ap
prendre à la jeune ■ fille que M. Wolfreild
avait repris sa chère vie de théâtre, quUl
s'était laissé entraîner par les amis du bon
temps d'autrefois, dans une troupe toute
composée de premiers sujets.
Il y a des phénomènes de cette force-là
qui courent les départemens, à entendre
ceux qui compos.ent ces, troupes malheu
reuses où l'on dîne souvent par cœur, après
avoir déjeuné d'espérance. :. >
L'art, est le grand bureau de bienfaisance
par excellence, il sait endormir les esto
macs viies et transfigurer aux yeux.de ceux
qui la supportent leur misère éternolle en
un moment de gêne qui, au dire des plus
clairvoyans, ne peut durer longtemps; car
leur vie a beau s'écouler dans le travail de
Sysiphe, il ont la foi et l'arr, ce dieu auquel
ils se sacrifient ne peut les oublier. C'est
dans ce monde étrange que se réfugiera la
"dernière illusion, quand de partout elle
aura été chassée comme une trompeuse
qu'elle, est,
Cette troupe merveilleuse était partie pour
aller chanter l'opéra dans toutes les villes
de France, sans néanmoins s'interdire les
ressources de l'étranger.
La lettre de M. Wolfreild, pleine de rêves
d'or... pour l'ayenir, disait on. outre à la
jeune fille que bientôt son père viendrait la
chercher pour 1 la faire débuter sur :une
scène digne d'elle et que l'amour paternel
lui résemit, au théâtre, une entrée magni
fique.
Néanmoins Lilas continua pendant quel
ques années encore à payer de son travail le
complément de son éducation : tous les
rêves d'or de soi) père avaient eu sans doute
un réveil de fer. La fortune, après avoir
beaucoup promis, avait sans doute fort peu
tenu. Aussi lorsqu'à vingt ans Lilas sortit
de la maison où elle avait été élevée, elle sa
jrouv& en facç de son père et de là cais^re
principes" qui paraissaient "pourtant, assez
brûlantes.. Le télégraphe est toujours muet
sur l'issuê~de la crise ministérielle en Ba
vière.
En Saxe, la Chambre haute a rejeté une
seconde fois les résolutions de la Chambre
des députés, relatives à la représentation di
plomatique du royaume à l'étranger. La
Chambre haute ne juge pas opportun d'ap
porter un changement dans l'organisation de
la diplomatie du pays, et elle n'attache au
cun prix à la fusion des représentations de
la Pr-asse et de la Confédération du Nord,
fusion que la Chambre des députés parais-
sait désirer.
La question des incompatibilités a été
traitée incidemment à la Chambre des comr
munes. M. Monk a appelé l'attention de
l'Assemblée sur les obstacles que rencon
trent dans l'exercice de leurs droits électo
raux les fonctionnaires chargés de la per
ception des impôts. Il a demandé qu'un-comi-
té spécial fût nommé pour examiner la ques
tion et proposer les mesures légales qui lui
paraî traient nécessaires. M. Gladstone a com
battu la motion, rappelant que la Chambre,
l'année dernière encore, avait repoussé unè
proposition analogue après mûr examen et
à une forte majorité. M. Monk, quoique a pr
puyé par quélques autres membres du Par
lement, a fini par retirer sa motion.
Les nouvelles de Madrid ne sont pas très
bonnes, L'agitation ouvrière semble com
pliquer la situation et augmenter les em
barras du ministère. Nous avons pu an
noncer, il y a quelqiïO temps déjà, que des
agens de l'Internationale de Londres parcou
raient les districts industriels delà Péninsule
en vue d'un soulèvement des ouVriers. Il
est difficile de ne pas apercevoir la main de
cette association dans les faits qui se pro
duisent aujourd'hui à Madrid et dont parle
notre correspondance particulière,.publiée
plus loin.
ÉnOUARD "SIMON.
TÉLÉGRAPHIE PHSVÉE.
AGENCE HAVAS.
Angleterre.
' Londres, 24 février..
Contrairement à co qui a été annoncé par
une feuille parisienne, le générai Cabrera n'est
pas en France. . ;
" Cabrera n'a pas quitté l'Angleterre ; il habite
sa campagne près de Londres. ■ s
Belgique.
• - Bruxelles, 24 février.
L'Etoile belge annonce quo les réfugiés fran-^
çais no. célébreront pas l'anniversaire du 24 fé
vrier, par un banquet, comme les années prér
cédentes. ■
A la suite des derniers troubles de Paris,
trente-sept personnes se sont réfugiées a
Bruxelles ; Flourens n'est pas parmi elles.
Turquie. .
. Con'stantinoplo, 21 févrior, 7 h. soif
(reçue le 24 février à.!> h. matin).
Le grand-vizir a autorisé les Arméniens ca
tholiques dissidens qui se sont séparés, du pa
triarche .-Hassoun, à célébrer leur culte dans l'é
glise de Saint Joan-Chrysostôme.
Un télégramme du cardinal Barnabo, envoyé
pat ordre du Pape, blâme les dissidens. " !
■ - Egypte.
Alexandrie, 22 février.
t?n grand nombre de personnages notables
de la colonie anglaiso se sont réunis aujoutr
d'hui, au consulat d'Angleterre, sous la prési
dence de sir Philippe Francis, représentant du
gouvernement britannique au soin do la com
mission internationale. Sir Francis a exposé la
nature de la réforme judiciaire que le gouver
nement égyptien propose d'introduire. Il a énu-
méré les grands avantages et l'utilité de ces
changemens et indiqué les raisons qui ont dé^
terminé la commission à adopter les conclusions
du rapport.
Sir Francis, faisant appel au concours des
membres de l'assistance, les a engagés à don
ner leur avisj se déclarant prêt à fournir toutes
autres explications nécessaires. Toutes les quos?.
tions importantes qui ont été adressées à sir
Francis onfétSrésolues par lui à la satisfaction
de tous.
M. Gustave Oppenheim'a proposé à l'assem-?
blée de voler des remorcîmons et un hommage
qui avait été la plus inséparable compagne
du comédien. *
La maîtresse de pension venait de se re
tirer en province pour y jouir en paix du
fruit de ses économies ; cette légère protec
tion manqua donc encore à la jeune fille au
moment où elle en aurait eu le plus grand
besoin.
' A vingt ans, Lilas se trouva donc seule
avec M. Wolfreild qu'elle n'avait pas vu de :
puis longues années, et le souvenir très va
gue qu'elle en avait gardé était tellement en
désaccord avec ce que ses yeux lui mon
traient et avec ce que ses oreilles enten
daient, qu'elle eut grand'paine à reconnaître
l'ancien * organiste, le maître de musique
d'autrefois, qui était presque toujours mis
d'une façon a peu près convenable, qui par
lait aussi à peu près le langage de tout le
monde, qui avai*, sinon des dehors tout à
fait distingués^ du moins des formes polies,
dans le cabotin couvert de vêtemens étran
ges qu'elle avait sous les yeux, et dont le
langage et les formes plus étranges encore
la faisaient tomber d'étonnemens en éton-
nemens et do tristesses en tristesses; car,
dans son père, tout la blessait, la froissait,
rien n'était d'accord avec sos idées pas plus
qu'avec son éducation. .
Dire que la reconnaissance fut très affec
tueuse et très sympathiquement tendre du
côté de la jeune fille, ce serait avancer une
chose entièrement fausse. Elle aimait son
père, on lui avait appris à le respecter, mais'
elle eut, en lo voyant, une impression pér
nible qui ne pouvait que le devenir tous les
jours bien davantage en vivant ayee lui.
Lorsque, dans le triste logement garni où
M. Wolfreild l'avait conduite, Lilas vit en
trer les relations et les émis du comédien,
elle trouva fort extraordinaire tout ce mon
de qui lui fut présents avec de pompeux
éloges sur le talent de chacun et le droit in
contestable qu'ils avaient tous à une imtnen-
de gratitude "à sir Francis pour lès explications
.données par lui sur un sujet .aussi important
et d'un infêhk'comman; Il a exprimé, en'outre,
l'espoir - que les gouvernemens accéléreront la
solution attendue. M. Oppenheim a conclu en
proposant un vote de confiance aux commissai-
saires anglais pour ce qu'ils ont fait et co qu'ils
feront encore.
• Cette proposition, appuyée, par sir Davis, a
été adoptée à l'unanimité.
Suisse.
Genève, 24 février, malin.
■ Un prince allemand et d'autres personnes qui
accompagnaient don Carlos à Lyon, sont venus
le rejoindre à Genôvo.
'Malle.
Florence, 23 février, soir.
On assure que le roi quittera Naples sa
medi.
Le Journal de Rome d'aujourd'hui, démen
tant les bruits relatifs à la qualité de la mon
naie pontificale d'argent, déclare que, par le
poids, le titre, la quantité et la qualité du mé
tal, celte monnaie est pleinement conformo aux
monnaies mises en circulation en France, en
Ilaiie, en -Belgique et en Suisse. Lo Journal de
Rome ajoute que les bruits contraires sont tout
à fait jidignes d'être accueillis par des person
nes devons sons.
Espagne. .
Madrid, 22 février, soir.
La commission des ouvriers sans travail a été
reçue par .le régent, à qui elle demandera pro
messe formelle de s'occuper immédiatement de
la situation des ouvriers.
SERVICE DE NUIT.
Angleterre.
Londres, 24 févrior.
Le bilan de la Banque d'Angleterre présente
les résultais suivans :
Augmentation : Réser. des billots, 309,1801. st.
— Comptes particul. 702,7001. st.
— Portefeuille, 720,0241. st.
' — Encaisse métal!., 124,0031. st.
DiminutionCompte du Trésor, 117,0371. st.
Belgique.
Bruxolles, 24 février.
■ Chambre des représentans. — Aujourd'hui a
eu lieu la discussion de l'interpellation sur les
poursuites dirigées contre plusieurs journaux
au sujet de renseignemens publiés par eux sur
des crimes commis récemment à Bruxelles.
A la suite de longues explications entre M.
Bora, ministre do la justice; et les interpellar
teurs, l'incident a été clos.
- Bavière. ■
Munich, 24 février.
Dans les nouvelles élections de Munich qui
ont eu lieu aujourd'hui, le parti progressiste,
réuni au tiers parti, a remporté ld victoire. Ont
été élus pour la Chambre des députés six pro-,
.grossistes (réélus) et le procureur du roi Wuel-
fert, du tiers parti. -
Saxe.
Dresde, 24 févrior.
r Ciôture du Parlement. — Le discours du trô
ne constate le résultat satisfaisant des délibéra
tions. Il relnercie le Parlement de son attitudo
-^conciliante dans la discussion du budget et no
tamment en ce qui concerne la construction
du nouveau théâtre. « Si, dit-il, sur le terrain
de la législation et dp l'administration intérieur
le, on n'a pas accompli une œuvre plus éten-
-due, ce.résultat doit être attribué aux circons
tances et à des motifs quo l'on connaît. »
Le discours du .trône énumèro les lois votées.
Il promet pour la prochaine session dos projets
de ioi comprenant une réforme générale du
système de l'impôt direct. Il annonce ensuite
d'autres projets sur l'organisation des autorités
administratives, la révision des lois communa
les et la réforme des écoles populaires. Le dis
cours se termine en ces termos : « Puisse le
vieil esprit saxon de prudence et de fidélité
continuer de planer sur lé gouvernement et lé
peuple ! » ,
Autriche.
■ Vienne, 24 février.
. Dans lé commission confessionnelle, le. mi
nistre des cultes a déclaré qu'il est d'avis que
la voie de législation spéciale suivie jusqu'ici
avec succès est la plus pratique et la plus sûre
pour régler les questions confessionnelles et
pour l'exécution des lois fondamentales d'Etat.
La commission a décidé de comparer article
par article l'édit actuel de, religion avec les
points correspondants du concordat* et de pren
dre ensuite une décision immédiate.
Turquie.
Marseille, 24 février.
Le paquebot Amérique apporte les nouvelles
suivantes de Constantinople
Les Arméniens séparatistes ont ouvert des
églises, ils ont nommé des évêquos et des vi
caires. La Porte les engage à attendre la déci
sion de Romo relativement au patriarche Has
soun.
se renommée ; elle fut effrayée, du milieu
où il lui faudrait vivre, en môme temps
que des manières excentriques de tous ceux
qui l'entouraient.
. Quand elle entendit son père annoncer
gravement à ceux qu'il appelait ses chers
camarades , ses illustres amis , que sa fille
était comme eux destinée au théâtre , qu'il
avait sollicité pour elle une audition d'un
des directeurs les plus en renom de la gran
de ville, la pauvre Lilas se mit à pleurer en
cachette d'abord, puis elle finit par déclarer
qu'elle n'accepterait jamais un genre de vie
.qui l'effrayait, pour lequel elle ne sentait
aucun goût, aucun" entraînement, bien loin
de là.
Après cette déclaration formelle, elle se ''
mit tout de suile en quête d'ouvrage, voyant
bien que son père n'avait pas, tous les joursj
de quoi payer leur déjeuner, ce qui mettait
l'esprit du pauvre homme à la torture, car
il redoutait énormément do laisser voir à
sa fille l'extrême misère dans laquelle il
était, n'ayant réellement d'autre ressource
pour en sortir que sa robuste espérance.
Lilas écrivit alors à quelques-unes des
jeunes filles riches avec lesquelles elle avait
été' le plus intimement liée à la pension,
pour obtenir d'elles de l'ouvrage; d'un
côté et de l'autre, il lui vint quelques
broderies, quelques coutures, si bien que
la pauvre fille, grâce à l'excessif travail
qui absorbait tous ses jours et une partie de
ses nuits, put déjeuner et dîner d'une fa
çon sinon plus délicate, du moins plus ré
gulière.
. Les choses allaient ainsi depuis quelques
mois, lorsque lo père revint un soir au lo
gis, le visage rayonnant et en chantant de
puis lo bas de l'escalier des airs de victoire
çt de conquête, bien plus capables d'étour
dir ses voisins que de donner une idée pas
sable d'un talent sur lequel il fondait de si
lqurdes et de si sjilendides espérances.
La construction "de "huit canonnières turques
a été adjugée à des soumissionnaires à Bor
deaux, à des prix inférieurs aux oifr.es des cons
tructeurs anglais.
i imim " .
COURS DE LA BOURSE.
cotms de clotukb . ie 23 ,1e 24 Hausse. Baipss
36/0aucGmpt. 74 05 73 85 » » » 20
—Fin du mois. 74 10 73 90 » » » 20
41/2aucompt. 104.70 104 75 » 05 ». »
Le moment est venu pour le Corps Lé
gislatif de passer des paroles à l'action. Il
est temps que l'étude et le vote des lois suc
cèdent aux- récriminations sur le passé, aux
discussions théoriques sur les généralités
de la politique.
En entendant l'autre jour Jules Favre
soutenir que la coliaboration.de la Cham
bre actuelle et du ministère du 2 janvier se
rait nécessairement stérile, parce que les
ministres et les deux principales fractions
de la majorité ont été divisés sur deux ques
tions, notre esprit s'est reporté aux pro
grammes du centre droit et du centre gau
che auxquels l'orateur faisait allusion. Quand
on relit ces programmes, cé n'est pas des
points de dissentiment qu'on est frappé,
•c'est du nombre et de l'importance des
questions sur lesquelles l'accord est com
plet.
En premier lieu, il y a accord complet
sur la direction générale de la politique :
a A l'extérieur, la paix ; à l'intérieur, l'ap
plication loyale du régime parlementaire,
forme nécessaire du gouvernement du pays
par le pays. »
Est-ce que cette déclaration de principes
n'est pas nette et catégorique ? Ëst-ce
qu'elle n'estas absolument conforme aux
vœux de l'opinion publique? Est-ce que
l'opposition a une formule meilleure à y
opposer? Connaît-elle un autre moyen de
réaliser le gouvernement du pays par le pays
que la loyale application du régime parle
mentaire ? M. Jules Favre n'a pas osé le pré
tendre. Il a été réduit à mettre en doute la
sincérité avec laquelle le ministère et la ma
jorité appliqueraient en fait la théorie poli
tique qu'ils professent.
Cette mise en suspicion n'est pas seule
ment repoussée par la confiance qu'inspi
rent le caractère et les antécédens des hom
mes qui composent le ministère. Elle est
surtout inadmissible en présence de l'énu-
mération des diverses mesures dont la-ma
jorité et le ministère se sont engagés à pour
suivre ensemble la réalisation.
Extension de la liberté de la presse par le
rétablissement de la juridiction du jury et
par la suppression ou la diminution du tim
bre ; suppression du droit accordé aux pré
fets d'attribuer les annonces judiciaires;,
abrogation de la loi de sûreté générale ; mo
dification ou suppression de l'art. 75 ; ré
forme électorale- pour sauvegarder la liberté
"des élections ; autonomie, sur les bases les
plus larges possibles, de la commune, du
canton et du département, et changement
de "la loi sur l'élection des maires : voilà les
réformes sur la nécessité desquelles le mi
nistère et la majorité se sont déjà explicite
ment prononcés.
Ce ne sera certes pas une collaboration
stérile que celle qui^ réalisera tous ces ré
sultats. Si l'on ajoute à cet ensemble de me
sures : le vote et l'amélioration du budget ;
l'enquête industrielle ; l'enquête sur les
moyens pratiques.] d'améliorer la condition
morale, intellectuelle et matérielle du plus
grand nombre ; si l'on fait entrer en ligne
les lois ^'affaires courantes et celles qui sor
tiront deH-itfftiative individuelle des 'dépu
tés, il est bien évident qu'il y a là assez
de travail pour remplir plusieurs sessions
laborieuses.
Afin de justifier la demande d'unè disso
lution immédiate, l'opposition, il est vrai,
insiste sur une ou deux questions à propos
— Ma chère Paméla, "dit-ilenfin, en pous
sant bruyamment la porte, en s'essuyant le
front avec l'importance d'un premier rôle,
nous voilà sur la route de la fortune, d'une
fortune énorme" qui no peut nous écSapper
maintenant. Tu* n'as plus qu'à jeter loin de
toi ces indignes instrumens d'un ingrat et
mercenaire travail pour te laisser mettre
dans le char de triomphe qui t'attend.
Ah ! ma fille, ah I ma Paméla, la scène,
vsilà-la vraie place de la femme ambitieuse,
quand elle n'est pas laide s'entend ; je viens
d'obtenir pour toi une audition de Gharle-
mont, du directeur du grand théâtre, du
théâtre par excellence, du seul théâtre en
fin, car tous les autres ne sont que des foyers
de cabale.
Viens donc vite, ma charmante Mater Do-
lorosa, mettons quelques rayons joyeux sur
ce visage, à la place de cet air contrit, et
surteut fais-toi bien belle; allons prévenir
nos amis afin que tous viennent app!audir
énergiquement, car, vois-tUj il ne faut pas
se dissimuler qu'il n'y a pas un talent dans
le monde civilisé et même dans celui qui ne
l'est pas qui puisse se passer de cela 1
Et ses deux mains firent retentir la petite
chambre d'applaudissemens énergiques et
multipliés.
Nous ne sommes pas assez des Crésus
pour payer une foule de gens enthousias
més; nos amis nous doivent .de faire ce con
tingent comme, le cas échéant, nous le de
vons à nos amis ; ces choses-là sont sacrées,
c'est la vraie fraternité du talent..
— Allon&I allons doncl ma fille, plus vi
vement que cela, dit-il en arrachant des
mains de Lilas la broderie commencée; fais-
toi belle, et songeons à cet avenir tissu d'or
et de, soie qui t'attend dès tes débuts ; mais
travaillons-y aussi, car rien ne vient sans
peiiio,'etles lauriers sont difficiles à attein
dre. Allons donc! plus vite, te dis-je.
-=s Mais, mon j>ère ; vous ne cotnpren^ t
desquelles l'accord ne s'est pas encore
entre le ministère et la Chambre. Elle
de côté tous les- points-suriesquels l'enter?
est certaine, elle ne veut voir que ceux;sur
lesquels une division est possible. S
Rien n'est plus contraire au sens commun
et aux règles de la politique que cette ma
nière de raisonner.
Lorsqu'on est réuni par un sentiment
commun sur la direction générale à donner
au-gouvernement, lorsque- de plus on est
prêt à réaliser ensemble uns série d'impor
tantes réformes, on n'a pas seulement le
droit, on a le devoir d'agir.
Ce serait une pensée bien chimérique de
ne consentir à marcher dans la vie poli
tique qu'avec ceux auxquels on serait uni
par une identité d'opinion absolue sur tou
tes choses. Est-ce qu'il y a deux hommes
entre lesquels cette identité existe? Est-ce
que les membres des fractions parlementaires
ou des ministères, les plus homogènes ne
diffèrent pas nécessairement sur quelques
points ? Est-ce que M, Bright ne'voulait pas
une réformé électorale plus étendue que la
réforme proposée par M. Gladstone ? Cela
les empêche-t-il de faire partie du même
ministère et de travailler ensemble à. servir
leur pays ? .
De même, il-peut se faire que les vues du
cabinet du 2 janvier ou de quelques-nns
de ses membres aillent plus loin que celles
d'une partie de la majorité de la Chambre.
Mais avant que ce dissentiment éclate, si tou
tefois il ne peut être évité, le ministère et
la Chambre ont un progamme commun
dont la réalisation immédiate doit être pour
suivie.
Que le Corps Législatif ne laisse donc
plus absorber son temps ni par des débats
stériles sur le passé, ni par des discussions,
prématurées sur des questions qui ne sont
pis posées encore. Il a à remplir une œuvre
plus actuelle, plus utile au pays. G'est l'é
tude des projets de -loi dont il est déjà saisi.
c. barbe.
M. le garde des sceaux, ministre do la
justice et des cultes, a adressé aux procu
reurs généraux la circulaire suivante :
Monsieur le procureur général,
Voua connaissez les diverses mesures que j'ai
prises pour conserver à l'institution des jugoa
de paix son caractère purement judiciaire.
J'ai cessé de soumettre au contrôle dos préfets
les présentations des chefs de cour.
J'ai déclaré que je considéreraisconime dé
missionnaires les juges de paix qui poseront
leur candidature aux conseils électifs dans la
canton où ils exercent leurs fonctions.
Pour que mon but soit complètement atteint,
il me reste à faire disparaître uno double con
fusion d'attributions.
Rien de plus naturel et de plus irréprochable
que d'appeler les juges de paix à fournir aux
procureurs impériaux, leurs chefs hiérarchi
ques, les élémens d'informations demandés par
les procureurs généraux pour les rapports tri
mestriels qu'ils présentent à la chancéllerie'sur
l'état général de leur ressort. 1&ais je n'admets
pas que ces rapports deviennent un moyen de
police politique.
Je ne considère pas non plus'comme régulier
que les juges de paix soient détournés ie leurs
fonctions par dos réquisitions et délégations,
directes des autorités administratives et mili
taires. Ils n'ont à recevoir d'ordres que de leurs
supérieurs judiciaires.
Je. vous prie de vouloir bien vous conformer
à ces instructions, et les communiquer aux ju
ges de paix de votre ressort.
Recevez, Monsieur le procureur général, l'as
surance de ma considération très distinguée.
Le garde des sceaux, ministre
de la justice et des cultes,
Emile O luyieb.
Le ministre de l'intérieur vient d'adresser
aux préfets la circulaire suivante :
Paris, lo 23 févrior 1870.
Monsieur le préfet, je vous envoie une cir
culaire adressée par mon collègue M. le garde
des sceaux à MM, les procureurs généraux.
J'en adopte les principes et je vous prie de
vouloir bien vous y eonformor.
Recevez, Monsieur le préfet, l'assurance do
ma considération très distinguée.
Lo ministre de l'intérieur,
chevàndier de valdrome.
/ (Voir la circulaire cî-dossus).
donc pas que je suis incapable do débuter à
quelque théâtre que ce soit. D'abord parce
que je n'ai aucun goût pour cette vie-là;
puis ensuite, et cela ne me semble pas la
moindre des considérations, parce que je
n'ai fait aucune des études nécessaires pour
cela. Il ne faut donc pas songer à une tenta
tive aussi peu raisonnable que celle que
vous me proposez. N'en parlons plus, je vous
prie.
— Comment ! ma fille, reprit le vieillard
en se redressant de toute la hauteur de sa
grande taille, comment, vous, la fille d'un
compositeur de talent comme moi, vous, la
fille d'un maestro de ma force, auquel l'envie
seule a toujours barré la route des succès,
car l'envie ne s'attache, comme une plante
parasite, qu'aux êtres supérieurs et puis-
sans qui la peuvent nourrir ; vous, la fi lia
d'un homme qui n'a eu que des malheurs,
des malheurs, vous.le savez, Paméla, ma
chère fille, toujours des malheurs et rien
autre chose que des catastrophes m'ont
fait descendre à donner des leçons de musi
que dans un pensiennat pour y payer votre
brillante éducation ; car sans cola aurais-ja
accepté cette infime situation? Et après tant
de sacrifices de ma part vous vous plaigne»
de ne pas avoir fait les études nécessaires à
votre entréo au théâtre I Mais vous en savez
un million de fois plus qu'il ne faut, car
j'ai vu des filles sattes comme des bourri
ques y faire de l'argent à pleines, poches,
Oli I Paméla, vous m'attristez cruellement î
— Mais, mon père, tout cela ne constitue *
pas une éducation théâtrale ; j'ai, et cela
bien malheureusement pour moi, juste l'é
ducation que l'on donne aux femmes du -
monde qui sont riches et n'ont nul besoin
d'en faire usage. Par malheur je n'en ai pas
d'autre. . ' ■" . '
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