Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1869-09-30
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1869 30 septembre 1869
Description : 1869/09/30 (Numéro 273). 1869/09/30 (Numéro 273).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
84» ANNEE.—M* 275.
BUREAUX A PARIS f rue de Valois (Palais-Royal)," n.
wmwwaiR
B
JEUDI. 30 SEPTEMBRE' 1869,
ABGNfŒMENS DES BÈPÀtïMKg,
I — .
TROIS MOIS 16 FB.
SIX MOIS 32 F».
UN AN 64 Fa.
'tOWO.ES PAYS ÉTRANGERS, VOÏT le tûbleRU
publié les s et 20 de chaque mois.
Imprimerie du Constitutionnel,
È. Gibiat et C°.
rue des Bons-Enfans, 19.
JOURNAL BOUTIQUE UgTEBAXRE, UHEFERSEL.
,* ABONNEMENSDE PARIS.
TROIS MOIS......? 13 FR. 1
SIX MOIS. 26 F». 1
UN AN 52 Fa:
UN NUMERO 20 CENTIMES.!
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/ du journal. ' f j
- • ' - :
MM. les souscripteurs dont l'abonnement
expire le 30 septembre sont priés de le re
nouveler immédiatement, s'ils ne veulent pas
éprouver dé retard dans la ré^plÏQn
journal.- *— 1 —- -*-~rV
PÂEÏS, 29 SEPtEJïBUE
"s r M ',*vV-
*• . :.- t \ 1 .
Nous appelons l'attention du lëctewwstn
un télégramme de Londres, rendant compte
d'une fête agricole à Watford. A cette occa
sion, lord Clarendon, revenu du continent,
a déclaré que, dans sa conviction, depuis la
guerre de 1866, jamais il n'y a eu de per
spective plus belle au point de vue du main
tien de la paix.
Ces paroles du chef du foreign office bri
tannique ne sautaient manquer de produire
une impression profonde sur l'opinion pu
blique. ' ' •
Les correspondances de Vienne signalent
ia présence, dans cette ville, des principaux
chefs de mission de l'Autriche à l'étranger,
qui ont attendu le retour du comte deBeust.
On cite, dans le nombre, le comte de Traut-
mannsdorf, ambassadeur à Rome; le comte
de Wimpffen, ministre à Berlin; le comte
dé Mùlinen, ministre à Stockholm; le baron
de W§lterskirchen, ministre à Stuttgart ; en
fin le baron Zulauf, consul général en Rou
manie. On conclut du fait de cette réunion,
"quellechancelier de l'empire a désiré infor
mer ses agens diplomatiques sur la marche
générale de la politique autrichienne.
Le bruit courait à Vienne, sans qu'il soit
permis de le considérer comme authenti
que, que le grand-duc héritier de Russie et
sa femme viendraient rendre visite à la cour
d'Autriche.
i »
La Gazette, de l'Allemagne du Nord vient,
à son tour, démentir les bruits relatifs à
l'annexion de Bade à la Prusse. Nous ferons
remarquer à l'organe ministériel de Berlin,
ainsi que nous l'avons déjà fait à l'égard de
deux ou trois de nos confrères parisiens,
que personne à Paris n'a parlé de l'annexion
N de Bade à la Prusse, et que les bruits, dé
mentis depuis, portaient sur l'entrée de ce
grand-duché dans la Confédération du Nord.
A en croire une lettre adressée de Berlin
à la Gazette d'Elberjeld, le cabinet de Berlin
serait bien décidé à s'abstenir de toute dé
marche dénotant l'intention de franchir la
ligne du Mein.,
Samedi'dernier, 25 septembre, le Wur
temberg a célébré le 50 e anniversaire de sa
Constitution qui, en effet, date de 1819. Ce
petit royaume peut regarder avec "fierté en
arrière. A~ une époque où presque toute
l'Europe était sous le coup d'une réaction
outrée, souverain^ peuple du Wur
temberg ont. assis les fondemens de la
liberté. Ce fait, qui n'est pas isolé en
Allemagne, puisque Bade, la Bavière, la
liasse peuvent invoquer les mêmes sou-
venirsjs est des plus significatifs pour le
développement de l'Allemagne ; il prouve
que ehez nos voisins l'initiative n'est pas
venue des grands Etats, mais qu'au contrai
re les petits Etats ont donné l'impulsion
aux grands. La Prusse ne date sa Cons
titution que de 1850, et, sans la Révo
lution de février 1848 ,. Dieu sait si à
l'heure qu'il est la monarchie absolue ne se
rait pas encore debout k Berlin. Eh bien! ce
s'ont les petits Etats, comme le Wurtemberg,
qui.ont donné à la Prusse l'exempje d'un
gouvernement représentatif et parlemen
taire ; qui, les premiers, ont fondé la gran-
1 de industrie, qui ont construit les premiers
chemins de fer en Allemagne. Leur admi
nistration, leur justice,, leurs finances sont
des modèles de bon ordre et d'équité; leurs
écoles comptent parmi des meilleures de
l'Europe, et leur mouvement intellectuel,
scientifique, littéraire, artistique, jette le plus
vif éclat sur la-nation allemande. Tout cela
s'est accompli, malgré les entraves fréquen
tes de la grande politique européenne, sous
les auspices de cette Confédération germa
nique si décriée. ; Ne doit-on pas conclure
de là, ce qui est d'ailleurs reconnu par tous
les esprits sérieux, :à savoir que les petits
•Eïats sont très bien capables de satisfaire
_JiVtous les besoins moraux et matériels de la
Société, en un mot, de remplir le but même
cette grande communauté appelée Etat ?
|(e doit-on pas en conclure aussi que l'exis
;ence des petits Etats répond'précisément
aux aspirations du génie allemand, indivi
dualiste par excellence ? ^ '
Les Allemands des Etats du Sud doivent
se dire tout cela en célébrant les fêtes demi-
séculaires de leurs Constitutions et, laissant
aux grands Etats le soin de se gouverner à
leur façon, ils doivent regarder avec satis
faction l'édifice modeste où ils abritent leur
liberté et leur bonheur.
Une nouvelle importante arrive de Ma
drid : le gouvernement aurait résolu de re
commander le duc de Gênes au choix des
Cortès pour le trône d'Espagne.
E docakd S IMOMM
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE.
AGENCE HAVAS.
Angleterre.
Londres, 29 septembre.
Dans un discours prononcé a Watford, à l'oc
casion d'une fête agricole, lord Clarendon a dit
« Je reviens du continent où j'ai eii des en
tretiens avec plusieurs personnages ayant beau
coup d'influeneo sur les destinées de l'Europe.
Je ne puis m'empêcher d'exprimer la conviction
que depuis la guerre entre la Prusse et l'Autri
che; nous n'avons jamais eu de perspective plus
belle au point de vue du maintien de la paix.»
Etats-Viila.
Washington, 28 septembre.
Après un échange d'explications entre les
goureraemens d'Espagne et des Etats-Unis, re
lativement aux affaires de Cuba, le cabinet de
Washington a déclaré qu'il n'avait jamais eu
l'intention d'offrir sa médiation et qu'il n'agis
sait que par des motifs purement humanitai
res.
New-York, 28 septembre
(par le câble atlantique français).
Le bureau de la direction de l'or n'a pas tenu
séance aujourd'hui afin de faciliter l'opération
de la liquidation.
M. Frédéric Low a été nommé ambassadeur
en Chine.
Amérique.
Lisbonne, 27 septembre.
Les dernière nouvelles du Paraguay vont jus
qu'au 22 août. Elles continuent à être très fa
vorables à l'armés alliée, qui poursuit le cours
de ses suceès. Depuis la prise de Peribebury et
la bataille du 14 août, il y a eu deux combats,
l'un, le 18, et l'autre le 21. Dans le premier,
l'ennemi a perdu la position de Caraguatahy.
1,000 hommes tués, 300 prisonniers et 12 canons.
En se retirant, il a incendié le reste de sa
flotte composée de six bateaux à vapeur échoués
dans ia rivière de Manduviva. Dans le second,
qui a eu lieu à Ignacio, il a perdu environ 15
canons et une grande quantité de morts et de
prisonniers. Lopez fuit toujours dans la direc
tion 1 du nord-ouest, et le comte d'Eu 1 et pour
suit sans relâche.
Le gouvernement provisoire a déclaré le dic
tateur ^hors la loi, en accordant dos conditions
favorables à ceux qui l'accompagnent encore.
Belgique.
Bruxelles, 28 septembre.
L'Etoile belge dit que le roi Léopold a sistant
au grand bal donné samedi soir à la gare du
Midi, a remercié le ministre de France pour les
excellentes paroles prononcées par lui au éîaer
offert aux ofûciers supérieurs de ia gardé na
tionale.
L'Etoile ne mentionne pas la réponse de M.
de La Guéronnière au roi, mais' elle dit qu'en
répondant au comte de Flandres qui remerciait
également M. de La Guéronnière, le ministre de
France aurait dit :
« Ce que j'ai dit est l'expression sincère de
mes sentimens personnels. »
Turquie.
Marseille, 29 septembre.
Des lettres de Constantinople, 22 septembre,
portent que le prince royal de Prusse est atten
du d'ici a une quinzaine de jours.
Les préparatifs redoublent au oaaip de Borces,
qui sera organisé sur le plan du camp 4e Châ-
lons.
Hussein-Pacha, ministre de la g'uerre, a reçu
une gratification de 19,000 livres pour travaux
exceptionnels.
FFladpantés-SaitaMeiiBea.
Bucharest, 27 septembre.
Toutes les formalités sont réglées entre les
concessionnaires de l'emprunt communal de
quinze millions et la communo de.'liucii^rest.
Une émission d'obligations de 'fraâcjs. aura
lieu vers le 15 octobre. ' s
• Bspitffa*.. - ? ' '
Madrid, 28 septembre, soir.
Le conseil des ministres et le Régent sont
tombés d'accord sur l'opportunité de proposer
aux Cortès le duc do Gênes comme candidat
au trône d'Espagne.
Le maréchal Prim a été chargé d'annoncer
Ce choix aux fractions unioniste, progressiste et
démocrate dans des réunions convoquées pour
aujourd'hui.
De fortes bandes républicaines sont réunies
dans les environs de Gracia et de Mandresa en
Catalogne. Des troupes sont parties à leur pour
suite.
On craint pour demain, 29 septembre, à l'oc
casion de l'anniversaire de la Révolution de
1868, des désordres dans le sens républicain-so
cialiste en Andalousie.
Portugal.
Lisbonne', 38 septembre.
La presse entière accueille avec enthousiasme
la lettre du roi au marquis de Loulé.
Hier a eu lieu l'adjudication, h M.Bernard
Rein, de l'établissement d'un câble télégraphique
sous-marin entre le Portugal et l'Angleterre.
$Le prix de la dépêché de vingt mots est fixé à
7 francs. .•
SERVICE DE NUIT.
Saxe. ,
Dresde, 29 septembre.
Le roi a nommé M. le bourgmestre Haberkorn
président de la Chambre des députés. Haber
korn, qui appartient au parti conservateur, était
déjà, l'an passé, président de la Chambre.
M. le bourgmestre Streit (libéral) a été nom
mé ■vice-président:
Italie.
Venise, 29 septembre.
Il est confirmé officiellement que l'Impéra
trice arrivera ici samedi à quatre heures du
matin.
D9 la gare du chemin de fer, l'Impératrice se
rendra directement à bord de l'Aigle où elle
demeurera durant son séjour à Venise.
Egypte.
Suez, 28 septembre.
Les barrages qui réglaient l'entrée des eaux
dans les lacs Amers ont été enlevés et le niveau
se trouvant établi sur toute la ligne du canal,
M. de Lesseps a fait, aujourd'hui 28 septembre,
directement et sans interruption, par son va
peur, la traversée de Port-Saïd à Suez, en quin
ze heures. *
Les journaux étrangers sont enfin admis
à jouir, tout comme leurs confrères. de
France, des libertés nouvelles. L'Indépen
dance belge a désormais le droit de parler
des questions se rattachant à la politique
courante; il ne lui arrivera plus malheur
quand elle s'avisera d'exprimer de timides
sympathies pour les adversaires des idées
du jour.
C'est là une sage,"mesure dont il convient
de féliciter M. le ministre de l'intérieur.
Le gouvernement a compris qu'il devait
faire concorder ses actes avec ses principes,
et il s'efforce d'appliquer libéralement les-
réformes qu'il a rédigées, proposées et sou
tenues devant le Sénat.
: Le sénatus-consulte ne contient pas toutes
les libertés que nous pourrions désirer;- il
est clair qu'en en traçant le cadre, l'Empe
reur s'est surtout proposé de donner aux
Chambres la faculté de collaborer aux gran
des réformes administratives et législatives
qui intéressent le pays pour le moins autant
que les modifications conslitutionnelles.
Le Corps Législatif complétera l'œuvre,
soit en usant de son droit d'initiative, soit
en s'associant aux mesures que proposera
le gouvernement.
Mais en attendant il est sage de devancer
la loi et de nous accorder dès aujourd'hui,
en fait, les libertés que nos députés voteront
demain en droit.
C'est ce que l'on a déjà fait pour la presse,
c'est ce qu'il reste à faire pour les réunions
publiques, et surtout pour les administrés
de MM. les maires, préfets et sous-préfets
de nos 89 départemens.
En attendant que des mesures nouvelles
soient adoptées par la Chambre, il serait
jon de modérer le zèle de certains agens
du pouvoir, de. faire cesser certains abus
qui sont devenus, pour quelque» fonction
naires , des droits usagers. Enfin, l'opi
nion publique réclame des changemens
de personnes ; changemens que la situation
nouvelle rend absolument nécessaires.
Il y a en France un certain nombre de
préfet; dont l'hostilité aux idées actuelles
s'est manifestée, aux élections dernières,
avec une telle netteté, nous pourrions dire
une telle violence, que le ministre de l'inté
rieur ne saurait les maintenir sans inspi
rer des doutes sur la sincérité de ses inten
tions libérales.
Mieux encore, il y a des préfets dont les
actes ont été publiquement désavoués par
l'Empereur, et qui cependant continuent
à jouir paisiblement des faveurs ministé
rielles.
Pour n'en citer que deux, M. le préfet du
Doubs, qui a combattu M. Latour du Mou
lin, n'a-t-il pas été implicitement blâmé par
le décret impérial qui élevait M. Latour du
Moulin au grade de commandeur de la Lé
gion-d'Honneur ? *
M. le préfet de la Haute-Vienne qui a
combattu M. Calley de Saint-Paul, n'a-t-il
pas été désavoué parle décrgt impérial qui
nomme M. de Saint-Paul viee-président de
son conseil général?
Nous pourrions multiplier les exemples ,
mais nous croyons en avoir assez dit pour
démontrer l'absolue nécessité d'une épura
tion administrative.
Une administration réactionnaire, ultra
autoritaire, en quelque sorte asiatique, ne
peut pas fonctionner utilement sous un
régime libéral et parlementaire.
Nous demandons en fait, en attendant
que nous l'obtenions en droit, la suppres
sion du pouvoir personnel dans les dépar
temens.
ROBERT MITCHELL,
COURS DE LA BOURSE.
cours de clotcrb . le 28 1» 29 Hausse. Baisse.
30/0aucompt. 71.30 71.10 » » » 20
—Fin du mois. 71.22 71.07 »
41/2aucompt. 100.50 101.25 »
»
»
75
15
»
NOUVELLES POLITIQUES.
Le conseil dès ministres s'est réuni au
jourd'hui à Saint-Cloud, sous la présidence
de l'Empereur. La délibération s'est prolon
gée jusqu'à deux heures et demie.
La question de convocation du Corps Lé
gislatif n'a pas été décidée dans ce conseil.
Elle ne le sera que samedi prochain, après
le retour de MM. Magne et de CJiasseloup-
Laubat.
On s.'attend à une convocation do la Cham
bre pour les premiers jours de novembre.
Le Public assure que, jusqu'ici, et con
trairement à ce qui a été annoncé, aucune
lettre spéciale n'a été transmise aux prési
dées du Sénat et- du Corps Législatif peur
les inviter au prochain conseil.
M. Conti, chef du cabinet de l'Empereur,
est parti hier soir pour Florence., L'état de
santé de Mme Conti, actuellement dans cette
ville, a nécessité ce brusque départ.
La Presse annonce que le prince Napo
léon et la princesse Clotilde ont fait hier
une longue visite à Saint-Cloud, et ils ne
sont revenus à Meudon que dans la soirée.
On rapporte que le prince s'est entretenu
longuement avec l'Empereur et l'Impéra
trice. Ces entretiens toujours intimes sont
loin de prouver que ces trois personnes
aient, sur les questions politiques, les opi
nions opposées que certains journaux et les
caliseries de quelques salons leur ont attri
buées dans ces derniers temps.
Il est certain que c'est sur un ordre télé
graphique transmis de Saint-Cloud à Cher
bourg que le prince a interrompu sa pro
menade maritime, au moment où il se
disposait à partir pour Edimbourg.
Le même journal assure que le gouverne
ment s'occupe de la rédaction d'Un projet de
sénatus-consulte sur la nomination des mai
res. Ce projet serait établi sur les élémens
recueillis d'après la circulaire du ministre
de l'intérieur que nous avons publiée, et qui
demandait aux préfets les listes des maires
non choisis dans le sein des conseils muni
cipaux.
Le projet du sénafus-cpnsulte portera la
suppression de l'article 57 de la Constitu
tion du 14 janvier 1852. Cet article dispose
que les maires«seront nommés par le pou
voir exécutif et pourront être pris hors du
conseil municipal.
Le projet de sénatus-consulte modifierait
la loi qui a été rendue le 5 mai 1865 sur
l'organisation municipale.
Le gouvernement se réserverait la nomi
nation des maires des villes dont ia popula
tion excèdô dix mille âmes.
Le nouveau ministre de la justice, M. Du-
vergier, vient de transmettre au conseil d'E
tat un prpjet de loi portant révision du code
de procédure civile. Il s'agit de l'extension
des attributions des juges de paix depuis si
longtemps annoncée, et d'une modification
4es formalités de leur procédure.
Un décret impérial appelle à l'activité les
jeunes soldats formant la première portion
du contingent de la classe 1868.
La misé en route s'effectuera du 15 au
20 octobre prochain pour l'armée de terre,
et du 5 au 10 janvier 1870 pour l'armée de
mer.
(JL.es jeunes gens qui voudront se faire
regfplaeer peuvent se présenter devant les
conseils de révision pour l'admission de
leurs remplaçans.
M. le ministre de l'intérieur vient de déci
der que les inspecteurs généraux et ingé
nieurs des mines sont autorisés à requérir
directement de l'administration des lignes
télégraphiques la transmissioii de leurs dé
pêches relatives aux accidens, désordres et
grèves dans les mines et usinât et échan
gées soit entre eux, soit avec MTle ministre
des travaux publics, MM. les préfets, sous-
préfets et maires, et réciproquement, dans
l'étendue de leurs circonscriptions.
Plusieurs journaux parlent d'un conseil
extraordinaire qui serait tenu à Saint-Cloud
le 5 octobre, et dans lequel seraient discu
tées, selon eux, des questions de la plus
haute importance. Quelques-uns ajoutent
même que l'Empereur ferait connaître de
nouvelles décisions importantes dans le
sens libéral.
D'après la Presse, ce conseil aurait lieu
samedi prochain 2 octobre, et non le 5, qui
tombe le mardi, jour où il n'y a pas de con
seil, à moins d'événement imprévu. Nous
avons dit hier que le président du Sénat
et le président du Corps Législatif y asssis-
teraient.
Evidemment, ajoute la Presse, la question
de la convocation du Corps Législatif sera
débattue et résolue dans cette réunion. C'est
le seul moyen de faire disparaître l'agitation
que les irréconciliables tentent d'introduire
dans les masses populaires.
AM. MATAGRIN.
Le Siècle publie l'adresse suivante qui cir
cule, dit-il, dans toutes les circonscriptions
du département de la Seine, et se couvre de
nombreuses signatures :
A Messieurs les députés de la Seine.
Messieurs,
L'article 4^e la Constitution oblige le gou
vernement à convoquer le Corps législatif le 25
octobre prochain au plus tard.
En présence, de l'intention prêtée au pouvoir
de ne pas se conformer à cette prescription, un
de vos collègues, M. do Kératry, a déclaré qu'à
l'expiration du délai légal il se rendrait au Corps
Législatif pour exercer son mandat, et. cette
louable initiative a été l'objet d'une approbation
générale.
Dans ces circonstances, les soussignés espè
rent que, choisis aux élections des 24 mai et
8 juin pour faire respecter par tous la souve
raineté nationale, vous vous montrerez, le 26
octobre prochain, dignes du mandat qui vous a
été confié.
La Presse accompagne la repioduction de
cette adresse des réflexions -suivantes :
Pour notre part, nous, ne connaissons que
par le Siècle cette adresse, déjà revêtue de tant
de signatures, et il nous a été impossible de
rencontrer personne qui l'ait vue. Nous ne la
considérons, jusqu'à présent, que comme un
ballon d'essai lancé par les gens qui voudraient
recommencer, le 25 octobre, les manifestations
avortées en juin dernier. — R. de la Madelaine.
VOYA -GE DE L'IMPERATRICE.
Nous lisons d'ans la Presse
Le wagon impérial qui doit conduire l'Impé
ratrice et sa suite de Paris à Saint-Michel, limite
du chemin de fer français, est à la I{§re r cl9 la
rue Saint-Lazare. La direction des c®pins,de
fer de l'Ouest conduira le train demai&è qpa-v
tre heures du soir à la grille du parc XéSorvé."
dé Saint-Cloud. " ' .
tdes«trains ordinaires auf V3E
sailles et Saint-Germain sèra interrompu pen- _
dant environ une heure, de cinq à six- heures,
pour laisser le passage libre au train extraordi-
naire. . .
Le départ de l'Impératrice du parc de Saint-
Cloud est fixé à cinq heures et demie. Le tram
impérial se rendra par le chemin de Ceinture a
la gare de Bercy, où il reprendra la grande li
gne de Lyon; il arrivera le lendemain, 1 er octo
bre, à huit heures du matin, à Saint -Michel,
d'où Sa Majesté se rendra au pied du mont Ce-
nis. L'Impératrice sera vers cinq heures du
soir à Suse, où elle prendra le train préparé
par la cour d'Italie.
Depuis quelques jours, on ne s'est guère oc
cupé à Saint-Cloua que des préparatifs de ce
grand voyage. L'Empereur a été le premier à en
hâter toutes les dispositions. A chaqiîfe instant
de la journée, il s'informe pour savoir exacte
ment où l'on en est. Sa Majesté veut que tout
marche avec la rectitude et ia ponctualité que
l'on remarquait avant ga maladie, et qui ont
pris une nouvelle vigueur depuis son rétablis
sement.
Le Constitutionnel ne peut qu'approuver
le décret du 25 septembre qui crée enfin
une direction spéciale de l'infanterie con
fiée à un officier général de cette arme.
Nous avons été les premiers à demander
cette modification à l'ancienne organisation
de l'administration centrale de la guerre,
mais nous étions loin de prévoir qu'elle en
traînerait la création d'une huitième direc
tion et par suite une augmentation de dé
pense.
En exécution de ce décretj la première
direction conservera quatre bureaux :
1° La correspondance générale et lés opé
rations militaires;
2° Les états-majors et les écoles mili
taires;
3° Le recrutement;
4° La justice militaire.
La nouvelle direction, dite de l'infanterie,
comprendra les bureaux :
1° De l'infanterie ;
2° De la garde nationale mobile.
Ce dernier bureau a été réuni à la direc
tion de l'infanterie parce que, dit le rap
port, « elle est composée exclusivement de
corps à pied, si l'on en excepte les batteries
d'artillerie. »
11 nous semblé que l'on aurait pu se dis-'
penser de créer, un nouveau directeur en
répartissant les bureaux d'une manière plus
rationnelle.
Les directions de la cavalerie, de l'artille
rie, du génie, de l'administratiou et de la
comptabilité générale doivent rester étran
gères à la fusion; mais en esl-il de même
pour la 6 e direction, très connue sous la dé
nomination de dépôt de la guerre ?
. Ce dépôt comprend deux bureaux dont le
premier a pour objet: la géodésie, la topogra
phie, le dessin et la gravure ; le deuxième :
les travaux historiques, la statistique mili
taire, la collection générale des cartes et
plans. ,
Les matières traitées dans le deuxième
bnreau du dépôt de la guerre indiquent clai-_
rement que c'est là que se préparent les plans*
de campagne, les opérations et les mouve-
mens militaires. La plupart de ses employés
sont, tout le monde le sait, officiers d'état-
major.
Qu'arrive-t-ilavecl'organisation actuelle?
Les officiers lèvent les caries, font des re
connaissances, prennent les renseignemens
statistiques et autres, que leur directeur et
les autres chefs de service centralisent avec
soin. Dès qu'il survient une éventualité de
guerre, les travaux précités sont revus, com
plétés aussi rapidement que possible et
transmis, à qui? à la première direction,
chargée de l'exécution des opérations mili
taires préparées au dépôt. Le chef de celte
première direction est naturellement obligé
d'étudier à son tour les cartes, les plans et
renseignemens qui lui sont remis au dernier
moment et qui lui étaient totalement in
connus. -
N'aurnit-il pas été 1 plus logique, plus ra
tionnel de ne pas créer une nouvelle direc
tion et de faire passer dans la 6 e (dépôt de
la guerre), le bureau de la correspondance
générale et les opérations» militaires ? Le
chef de cette 6 e 'direction ert la plupart de
ses employés étant officiers d'état-major, le
2 e bureau, dit des états-majors, déviait éga
lement en faire partie. On réunirait ainsi
dans les mêmes main la préparation et l'exé-
cutioa des opérations militaires, dont la di
rection reste toujours à qui de droit. /
Quant aux écoles militaires, on les laisse- 1 .
Feuilleton du CoHstitutionnel, 30 sept.
LA'DESTINÉE
Qeiixièiue partie.
MEDJÉ.
La pupille de Jacques avait maintenant
assez d'expérience pour comparer et pour
juger. Elle savait distinguer le diamant du
strass, l'or du clinquant, — Mlle de Nesle de
Mlle de Meillan. Avec Andrée, si aimable
que fût pour elle la fille d'Antoin«?tîe, elle
s'était toujours tenue, instinctivement et
sans le vouloir, sur une sorte de défensive ;
maintenant, au contraire, elle se jetait avec
un complet abandon dans la tendresse re
trouvée de son ancienne compagne.
Depuis qu'elle avait un secret dans le
cœur, Medjé l'avait gardé avec un soin ja
loux, sans l'épancher dans aucune confiden
ce. Maintenant, ce secret commençait à lui
peser.
Quand on est toute remplie d'une seule
pensée, quand, à chaque instant, on sent
monter un nom à ses lèvres, il est dur de
tout refouler, de tout comprimer en soi-
même. -
(Voir lè Conslilulionn^ du 29 septembre.)
Pleine de confiance avec Laure, Medjé
parla.
Elle lui dit comment elle avait vu, — une
seule fois, — au moment où il partait pour
la Crimée, — un jeune homme qui lui avait
dit quelques mots à peine, qu'elle n'avait
jamais revu depuis, èt à qui elle pensait
toujours.
Tout cela parut bien étrange à Mlle de
Nesle. Laure n'avait jamais aimé; la flamme
divine ne s'était point encore éveillée en
elle, et elle ,ne savait rien du doux mystère
qui est la vie de la femme. Mais elle fut ef
frayée de la témérité avec laquelle Medjé
avait ainsi donné son âme, au hasard, sans
savoir, à un inconnu.
— Mais ce n'est pas un inconnu, reprit
celle-ci avec une certaine vivacité : c'est un
ami du général ! Je ne l'ai pas aimé au ha
sard, comme tu dis, car, bien que ce soit Je
seul jeune homme que j'aie vu, je sens que
je l'aurais choisi entre tous. C'est une noble
et généreusé nature, ardente, sympathique,
et dévouée..-. Il a sauvé M. d'Ambleuse.
— Et tu l'aimes, par reconnaissance 1 c'est
bien, cela ! fit Mite de Nesle, avec uû mali
cieux sourire.
— Tu me fais de la peine! dit Meijé toute
sérieuse.
— Et toi, tu me fais peur 1
— Peur ! le mot est hien fort !
— Mais songe dowc, ma pauvre enfant, à
quel point tu t'es aventurée... >
— Comment cela !
— S'il allait ne plus t'aimer...
— Je l'aime tant, moi !
— Crois-tu que ce soit toujours une rai
son? •
— Je n'en connais pas de meilleure!
— Mais s'il en aimait une autre, déjà,
avant de te connaître... ce ne serait pas sa
faute !
— Ah ! s'il en aimait un autre, répliqua
Medjé toute pâle, je crois que j'en mourrais.
' — Oh ! je t'en prie, ne parle pas ainsi;
cela te porterait malheur ! dit Laure 1 , en la
baisant sur ses grands yeux noirs, asec ces
adorables câlineries de tendresses dont les
femmes ont seules le secret.
Il y avait déjà près d'un mois que le gé
nérai et sa pupille élaient en Algérie, et
Lucien Bertbault n'avait pas encore paru sur
^horizon. M. d'Ambleuse n'avait pas reçu
de ldltre de lui. Les deux hommes ne s'écri
vaient pas. C'est sans doute qu'ils n'avaient
rien à se dire. Medjé, bien qu'elle luttât con
tre elle-même, commençait à se sentir, trou
blée, inquiète et nerveuse. Les terribles pa
roles de Mlle de Nesle lui revenaient sans
cesse à l'esprit, et elle se répétait à elle-
même involontairement : ' '
— S'il allait ne pas venir s'il allait en
aimer une autre 1
.Depuis quelques ^ours déjà, elle roulait
ces tristes pensées dans son âme, lorsque le
général, pour la distraire des impressions
pénibles auxquelles' il voyait bien que la
pauvre créature s'abandonnait, et dont il
essayait en vain de pénétrer la cause, se ^ré
solut à la faire changer d'air et à lui donner
la distraction d'une semaine ou deux d'ai
mable villégiature.
Il l'emmena donc à sa maison des champs,
au milieu do ses travailleurs, et lui donna le
spectacle de l'inrlustrieagricole, siintéressant
dans sa variétéani.mée.età laquelle, jusqu'ici,
elleétaitrestéecomplètementétrangère. Il se
disait que son exploitation , maintenant eu
pleine activité, aurait du moins pour elle
le charme de tout ce qui est nouveau. Elle
monterait à cheval ; elle suivrait l"s mois
sonneurs dans les sillons, les bûcherons
dans les forêts; puis il désirait aussi la con
sulter sur divers changemens qu'il avait en
vie de faire dans l'habitation et pour les
quels il attendait son bon plaisir.,
Medjé était unô personne d'humeur aima
ble, et, comme on dit, facile à vivre. Au
premier mot du général, elle déclara qu'elle
était prête à partir, — et l'on partit, La jeu
ne fille dèvenait un peu superstitieuse, com-
' me le sont, du reste, presque toujours les
femmes qui aiment. Elle se disait que le
plus sûr moyen de faire venir Lucien à
Alger, c'était do quitter elle-même la vil
le. 11 lui semblait qu'après une petite ab
sence, elle le trouverait certainement aii re
tour, et l'attendant. Il en éprouverait sans
doute quelque impatience; mais ce serait
bien fait. Il apprendrait ainsi ce qu'il ea
coûte pour faire trop longtemps l'école buis-
sonhière, en oubliant ceux qui n'ont que le
tort de penser trop à vous.
Bien qu'en ce moment une seule chose,
eût pour Medjé uû intérêt véritable, cepen-'
dant, par suite de cette affectueuse politesse
qui vient du cœur, et qui est bien la meil
leure de toutes, parce que c'est la tendre-.se
que l'on trouve au fond, la jeune fille p irut
se complaire dans les détails que Jacques lui
donnait avec un vrai bonheur. S'il lui avait
fait un cours d'agriculture pratique, elle eût
été capable de prendre des notes I Lui, dr 1 >
laquelle on l'éçoutait, et du sourira appro
bateur qu'il voyait naître sur les lèvres d«
sa pupille, ne lui faisaitgrâce ni d'un ;>rbre
ni d'un épi. 11 est vrai que de temps en temus
il ajoutait, comme pour donner un nouveau
prix à ses explications :
— Tu sais bien, Mignonne, que tout cela
sera pour toi. Val dès maintenant, tu peux
bien dire que c'est à toi.
Medjé admirait de confiance, remerciait
de tout son cœur, et, heureuse du bonheur
qu'elle donnait, s'efforçait de ne point son
ger à ses propres ennuis. Bien qu'elle eût
assez prpmptement épuisé les joies de la
campagne, qui deviennent parfois un peu
monotones en se prolongeant, elle ne par
lait point de retourner à la ville. Elle
attendait que le général le lui proposât. Elle
ne voulait être pour rien dans ce retour,
bien qu'elle le désirât vivement. Elle aban
donnait les choses au gré de la destinée, et
lui livrait sa vie âvec un fatalisme tout
oriental. Mais cette résignation philosophi
que fut mise à une rude épreuve par un
billet, — je dirais presque une dépêcha
inattendue, — que lui envoyait Mlle de
-Nesle. •
— Viens vite, lui écrivait Laure; nous
donnons un grand bal après-demain; il
faut que lu y sois : tu comprends ? Je te dis
qu'iî faut! ne m'en demande pas davan
tage; vietis I
Ces lignes brèves et pressées ne laissèrent
point que d'étonner quelque ppu la jeune
fille. Elle avait passé avec son âmie les der
nières heures de son séjour en ville, et Mlle
de NéSle ne lui "avait rien dit qui pûi iai
laisser soupçonner quelque eve//( i »i t f v-
traordinaire"
Mais elle savait déjà l'i f^'U > oi
faire la part de l'imprtvu u«s la i 11
tenir prêt à tout. Aussi dp e-. ^ nr io i
tour adopté et rejeté vingt upp >^uon-, < o t
tradictoires, elle finit par s arrêter'à cottu
idée qu'il s'agissait d'un m maw) pour Lau
re, et que v celle-ci voulut prutèirpa/ r
son avis avant de prononcer son oui fatal.
Medjé était seule àj'habitation du Mara
bout, — ainsi%'bleuse, — au momeut où vint le courrier
qui lui apportait la dépêche de Mlle de Nes
le. Lé général sç trouvait à quelque.distan
ce, surveillant ses ouvriers.
Elîejeîa un-burnous sur ses épaules, un
chapeau à larges bords sur sa tête, et elle
courut vers lui.
— Voilà, fit-elle en lui tendant la main,
voilà ce que m'écrit mon amie. Lis, et dis-
moi ce que je dois répondre.
— Mais ce qué tu voudras, ma chérie, fit
le général un peu contrarié. J'avoue que je
comptais passer encore quelques jours ici
tranquillement... Cependant...
— Oh! nous reviendrons, je t'assure, aus
sitôt que tu voudras !
— Le séjour ;$i Marabout t'aurait fait tant
de bien ! continua t.-il avec unè espressicm
de regret!
— Oh ! répliqua-t-elle avec une vivacité
extrême, sois certain qus' revoir, mdri amie
me fera plus de hien encore 1
— Alors réponds qu'on peut compter sur
bôus, dit 1s général, d'un air résigné, mais
malheureux.
• — Ah ! tues toujours-bon, fit-elle en lui
tendant ?oa front.
Ede courut; à sa chambre, prit sa pieii-
leuni niurae, et écrivit :
« Ma b'.'llo tenebreuse, je ne sais pas
nui j o 'u i)' \ j > , ri - 11 r ui
(( i t vulfu p t r iv ' Dis à mt horme
gr i lii^'e dt t Un i d( n prep 'er i.i e
rob 1)1 u i h», (t r < ubl < | \ e* ta me
fai ii -n i i out pnii r i (,? 1
» la Medje pour la vie.
»P -i i < >ni«i ft"»plui cur eu oq une
auin , mai*-, p -v>uvieille de o p ux]our~ Joteb f rt <.-mix
bleus. . • M. »
g,onats Ei^AIïfLT.
(La *mte a un prttchhin fiun-eroj
BUREAUX A PARIS f rue de Valois (Palais-Royal)," n.
wmwwaiR
B
JEUDI. 30 SEPTEMBRE' 1869,
ABGNfŒMENS DES BÈPÀtïMKg,
I — .
TROIS MOIS 16 FB.
SIX MOIS 32 F».
UN AN 64 Fa.
'tOWO.ES PAYS ÉTRANGERS, VOÏT le tûbleRU
publié les s et 20 de chaque mois.
Imprimerie du Constitutionnel,
È. Gibiat et C°.
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JOURNAL BOUTIQUE UgTEBAXRE, UHEFERSEL.
,* ABONNEMENSDE PARIS.
TROIS MOIS......? 13 FR. 1
SIX MOIS. 26 F». 1
UN AN 52 Fa:
UN NUMERO 20 CENTIMES.!
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Les Annonces ne sont reçues que sous la réserve a examen,, et, s'il y a lieu, de modification par t admini&alto*
/ du journal. ' f j
- • ' - :
MM. les souscripteurs dont l'abonnement
expire le 30 septembre sont priés de le re
nouveler immédiatement, s'ils ne veulent pas
éprouver dé retard dans la ré^plÏQn
journal.- *— 1 —- -*-~rV
PÂEÏS, 29 SEPtEJïBUE
"s r M ',*vV-
*• . :.- t \ 1 .
Nous appelons l'attention du lëctewwstn
un télégramme de Londres, rendant compte
d'une fête agricole à Watford. A cette occa
sion, lord Clarendon, revenu du continent,
a déclaré que, dans sa conviction, depuis la
guerre de 1866, jamais il n'y a eu de per
spective plus belle au point de vue du main
tien de la paix.
Ces paroles du chef du foreign office bri
tannique ne sautaient manquer de produire
une impression profonde sur l'opinion pu
blique. ' ' •
Les correspondances de Vienne signalent
ia présence, dans cette ville, des principaux
chefs de mission de l'Autriche à l'étranger,
qui ont attendu le retour du comte deBeust.
On cite, dans le nombre, le comte de Traut-
mannsdorf, ambassadeur à Rome; le comte
de Wimpffen, ministre à Berlin; le comte
dé Mùlinen, ministre à Stockholm; le baron
de W§lterskirchen, ministre à Stuttgart ; en
fin le baron Zulauf, consul général en Rou
manie. On conclut du fait de cette réunion,
"quellechancelier de l'empire a désiré infor
mer ses agens diplomatiques sur la marche
générale de la politique autrichienne.
Le bruit courait à Vienne, sans qu'il soit
permis de le considérer comme authenti
que, que le grand-duc héritier de Russie et
sa femme viendraient rendre visite à la cour
d'Autriche.
i »
La Gazette, de l'Allemagne du Nord vient,
à son tour, démentir les bruits relatifs à
l'annexion de Bade à la Prusse. Nous ferons
remarquer à l'organe ministériel de Berlin,
ainsi que nous l'avons déjà fait à l'égard de
deux ou trois de nos confrères parisiens,
que personne à Paris n'a parlé de l'annexion
N de Bade à la Prusse, et que les bruits, dé
mentis depuis, portaient sur l'entrée de ce
grand-duché dans la Confédération du Nord.
A en croire une lettre adressée de Berlin
à la Gazette d'Elberjeld, le cabinet de Berlin
serait bien décidé à s'abstenir de toute dé
marche dénotant l'intention de franchir la
ligne du Mein.,
Samedi'dernier, 25 septembre, le Wur
temberg a célébré le 50 e anniversaire de sa
Constitution qui, en effet, date de 1819. Ce
petit royaume peut regarder avec "fierté en
arrière. A~ une époque où presque toute
l'Europe était sous le coup d'une réaction
outrée, souverain^ peuple du Wur
temberg ont. assis les fondemens de la
liberté. Ce fait, qui n'est pas isolé en
Allemagne, puisque Bade, la Bavière, la
liasse peuvent invoquer les mêmes sou-
venirsjs est des plus significatifs pour le
développement de l'Allemagne ; il prouve
que ehez nos voisins l'initiative n'est pas
venue des grands Etats, mais qu'au contrai
re les petits Etats ont donné l'impulsion
aux grands. La Prusse ne date sa Cons
titution que de 1850, et, sans la Révo
lution de février 1848 ,. Dieu sait si à
l'heure qu'il est la monarchie absolue ne se
rait pas encore debout k Berlin. Eh bien! ce
s'ont les petits Etats, comme le Wurtemberg,
qui.ont donné à la Prusse l'exempje d'un
gouvernement représentatif et parlemen
taire ; qui, les premiers, ont fondé la gran-
1 de industrie, qui ont construit les premiers
chemins de fer en Allemagne. Leur admi
nistration, leur justice,, leurs finances sont
des modèles de bon ordre et d'équité; leurs
écoles comptent parmi des meilleures de
l'Europe, et leur mouvement intellectuel,
scientifique, littéraire, artistique, jette le plus
vif éclat sur la-nation allemande. Tout cela
s'est accompli, malgré les entraves fréquen
tes de la grande politique européenne, sous
les auspices de cette Confédération germa
nique si décriée. ; Ne doit-on pas conclure
de là, ce qui est d'ailleurs reconnu par tous
les esprits sérieux, :à savoir que les petits
•Eïats sont très bien capables de satisfaire
_JiVtous les besoins moraux et matériels de la
Société, en un mot, de remplir le but même
cette grande communauté appelée Etat ?
|(e doit-on pas en conclure aussi que l'exis
;ence des petits Etats répond'précisément
aux aspirations du génie allemand, indivi
dualiste par excellence ? ^ '
Les Allemands des Etats du Sud doivent
se dire tout cela en célébrant les fêtes demi-
séculaires de leurs Constitutions et, laissant
aux grands Etats le soin de se gouverner à
leur façon, ils doivent regarder avec satis
faction l'édifice modeste où ils abritent leur
liberté et leur bonheur.
Une nouvelle importante arrive de Ma
drid : le gouvernement aurait résolu de re
commander le duc de Gênes au choix des
Cortès pour le trône d'Espagne.
E docakd S IMOMM
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE.
AGENCE HAVAS.
Angleterre.
Londres, 29 septembre.
Dans un discours prononcé a Watford, à l'oc
casion d'une fête agricole, lord Clarendon a dit
« Je reviens du continent où j'ai eii des en
tretiens avec plusieurs personnages ayant beau
coup d'influeneo sur les destinées de l'Europe.
Je ne puis m'empêcher d'exprimer la conviction
que depuis la guerre entre la Prusse et l'Autri
che; nous n'avons jamais eu de perspective plus
belle au point de vue du maintien de la paix.»
Etats-Viila.
Washington, 28 septembre.
Après un échange d'explications entre les
goureraemens d'Espagne et des Etats-Unis, re
lativement aux affaires de Cuba, le cabinet de
Washington a déclaré qu'il n'avait jamais eu
l'intention d'offrir sa médiation et qu'il n'agis
sait que par des motifs purement humanitai
res.
New-York, 28 septembre
(par le câble atlantique français).
Le bureau de la direction de l'or n'a pas tenu
séance aujourd'hui afin de faciliter l'opération
de la liquidation.
M. Frédéric Low a été nommé ambassadeur
en Chine.
Amérique.
Lisbonne, 27 septembre.
Les dernière nouvelles du Paraguay vont jus
qu'au 22 août. Elles continuent à être très fa
vorables à l'armés alliée, qui poursuit le cours
de ses suceès. Depuis la prise de Peribebury et
la bataille du 14 août, il y a eu deux combats,
l'un, le 18, et l'autre le 21. Dans le premier,
l'ennemi a perdu la position de Caraguatahy.
1,000 hommes tués, 300 prisonniers et 12 canons.
En se retirant, il a incendié le reste de sa
flotte composée de six bateaux à vapeur échoués
dans ia rivière de Manduviva. Dans le second,
qui a eu lieu à Ignacio, il a perdu environ 15
canons et une grande quantité de morts et de
prisonniers. Lopez fuit toujours dans la direc
tion 1 du nord-ouest, et le comte d'Eu 1 et pour
suit sans relâche.
Le gouvernement provisoire a déclaré le dic
tateur ^hors la loi, en accordant dos conditions
favorables à ceux qui l'accompagnent encore.
Belgique.
Bruxelles, 28 septembre.
L'Etoile belge dit que le roi Léopold a sistant
au grand bal donné samedi soir à la gare du
Midi, a remercié le ministre de France pour les
excellentes paroles prononcées par lui au éîaer
offert aux ofûciers supérieurs de ia gardé na
tionale.
L'Etoile ne mentionne pas la réponse de M.
de La Guéronnière au roi, mais' elle dit qu'en
répondant au comte de Flandres qui remerciait
également M. de La Guéronnière, le ministre de
France aurait dit :
« Ce que j'ai dit est l'expression sincère de
mes sentimens personnels. »
Turquie.
Marseille, 29 septembre.
Des lettres de Constantinople, 22 septembre,
portent que le prince royal de Prusse est atten
du d'ici a une quinzaine de jours.
Les préparatifs redoublent au oaaip de Borces,
qui sera organisé sur le plan du camp 4e Châ-
lons.
Hussein-Pacha, ministre de la g'uerre, a reçu
une gratification de 19,000 livres pour travaux
exceptionnels.
FFladpantés-SaitaMeiiBea.
Bucharest, 27 septembre.
Toutes les formalités sont réglées entre les
concessionnaires de l'emprunt communal de
quinze millions et la communo de.'liucii^rest.
Une émission d'obligations de 'fraâcjs. aura
lieu vers le 15 octobre. ' s
• Bspitffa*.. - ? ' '
Madrid, 28 septembre, soir.
Le conseil des ministres et le Régent sont
tombés d'accord sur l'opportunité de proposer
aux Cortès le duc do Gênes comme candidat
au trône d'Espagne.
Le maréchal Prim a été chargé d'annoncer
Ce choix aux fractions unioniste, progressiste et
démocrate dans des réunions convoquées pour
aujourd'hui.
De fortes bandes républicaines sont réunies
dans les environs de Gracia et de Mandresa en
Catalogne. Des troupes sont parties à leur pour
suite.
On craint pour demain, 29 septembre, à l'oc
casion de l'anniversaire de la Révolution de
1868, des désordres dans le sens républicain-so
cialiste en Andalousie.
Portugal.
Lisbonne', 38 septembre.
La presse entière accueille avec enthousiasme
la lettre du roi au marquis de Loulé.
Hier a eu lieu l'adjudication, h M.Bernard
Rein, de l'établissement d'un câble télégraphique
sous-marin entre le Portugal et l'Angleterre.
$Le prix de la dépêché de vingt mots est fixé à
7 francs. .•
SERVICE DE NUIT.
Saxe. ,
Dresde, 29 septembre.
Le roi a nommé M. le bourgmestre Haberkorn
président de la Chambre des députés. Haber
korn, qui appartient au parti conservateur, était
déjà, l'an passé, président de la Chambre.
M. le bourgmestre Streit (libéral) a été nom
mé ■vice-président:
Italie.
Venise, 29 septembre.
Il est confirmé officiellement que l'Impéra
trice arrivera ici samedi à quatre heures du
matin.
D9 la gare du chemin de fer, l'Impératrice se
rendra directement à bord de l'Aigle où elle
demeurera durant son séjour à Venise.
Egypte.
Suez, 28 septembre.
Les barrages qui réglaient l'entrée des eaux
dans les lacs Amers ont été enlevés et le niveau
se trouvant établi sur toute la ligne du canal,
M. de Lesseps a fait, aujourd'hui 28 septembre,
directement et sans interruption, par son va
peur, la traversée de Port-Saïd à Suez, en quin
ze heures. *
Les journaux étrangers sont enfin admis
à jouir, tout comme leurs confrères. de
France, des libertés nouvelles. L'Indépen
dance belge a désormais le droit de parler
des questions se rattachant à la politique
courante; il ne lui arrivera plus malheur
quand elle s'avisera d'exprimer de timides
sympathies pour les adversaires des idées
du jour.
C'est là une sage,"mesure dont il convient
de féliciter M. le ministre de l'intérieur.
Le gouvernement a compris qu'il devait
faire concorder ses actes avec ses principes,
et il s'efforce d'appliquer libéralement les-
réformes qu'il a rédigées, proposées et sou
tenues devant le Sénat.
: Le sénatus-consulte ne contient pas toutes
les libertés que nous pourrions désirer;- il
est clair qu'en en traçant le cadre, l'Empe
reur s'est surtout proposé de donner aux
Chambres la faculté de collaborer aux gran
des réformes administratives et législatives
qui intéressent le pays pour le moins autant
que les modifications conslitutionnelles.
Le Corps Législatif complétera l'œuvre,
soit en usant de son droit d'initiative, soit
en s'associant aux mesures que proposera
le gouvernement.
Mais en attendant il est sage de devancer
la loi et de nous accorder dès aujourd'hui,
en fait, les libertés que nos députés voteront
demain en droit.
C'est ce que l'on a déjà fait pour la presse,
c'est ce qu'il reste à faire pour les réunions
publiques, et surtout pour les administrés
de MM. les maires, préfets et sous-préfets
de nos 89 départemens.
En attendant que des mesures nouvelles
soient adoptées par la Chambre, il serait
jon de modérer le zèle de certains agens
du pouvoir, de. faire cesser certains abus
qui sont devenus, pour quelque» fonction
naires , des droits usagers. Enfin, l'opi
nion publique réclame des changemens
de personnes ; changemens que la situation
nouvelle rend absolument nécessaires.
Il y a en France un certain nombre de
préfet; dont l'hostilité aux idées actuelles
s'est manifestée, aux élections dernières,
avec une telle netteté, nous pourrions dire
une telle violence, que le ministre de l'inté
rieur ne saurait les maintenir sans inspi
rer des doutes sur la sincérité de ses inten
tions libérales.
Mieux encore, il y a des préfets dont les
actes ont été publiquement désavoués par
l'Empereur, et qui cependant continuent
à jouir paisiblement des faveurs ministé
rielles.
Pour n'en citer que deux, M. le préfet du
Doubs, qui a combattu M. Latour du Mou
lin, n'a-t-il pas été implicitement blâmé par
le décret impérial qui élevait M. Latour du
Moulin au grade de commandeur de la Lé
gion-d'Honneur ? *
M. le préfet de la Haute-Vienne qui a
combattu M. Calley de Saint-Paul, n'a-t-il
pas été désavoué parle décrgt impérial qui
nomme M. de Saint-Paul viee-président de
son conseil général?
Nous pourrions multiplier les exemples ,
mais nous croyons en avoir assez dit pour
démontrer l'absolue nécessité d'une épura
tion administrative.
Une administration réactionnaire, ultra
autoritaire, en quelque sorte asiatique, ne
peut pas fonctionner utilement sous un
régime libéral et parlementaire.
Nous demandons en fait, en attendant
que nous l'obtenions en droit, la suppres
sion du pouvoir personnel dans les dépar
temens.
ROBERT MITCHELL,
COURS DE LA BOURSE.
cours de clotcrb . le 28 1» 29 Hausse. Baisse.
30/0aucompt. 71.30 71.10 » » » 20
—Fin du mois. 71.22 71.07 »
41/2aucompt. 100.50 101.25 »
»
»
75
15
»
NOUVELLES POLITIQUES.
Le conseil dès ministres s'est réuni au
jourd'hui à Saint-Cloud, sous la présidence
de l'Empereur. La délibération s'est prolon
gée jusqu'à deux heures et demie.
La question de convocation du Corps Lé
gislatif n'a pas été décidée dans ce conseil.
Elle ne le sera que samedi prochain, après
le retour de MM. Magne et de CJiasseloup-
Laubat.
On s.'attend à une convocation do la Cham
bre pour les premiers jours de novembre.
Le Public assure que, jusqu'ici, et con
trairement à ce qui a été annoncé, aucune
lettre spéciale n'a été transmise aux prési
dées du Sénat et- du Corps Législatif peur
les inviter au prochain conseil.
M. Conti, chef du cabinet de l'Empereur,
est parti hier soir pour Florence., L'état de
santé de Mme Conti, actuellement dans cette
ville, a nécessité ce brusque départ.
La Presse annonce que le prince Napo
léon et la princesse Clotilde ont fait hier
une longue visite à Saint-Cloud, et ils ne
sont revenus à Meudon que dans la soirée.
On rapporte que le prince s'est entretenu
longuement avec l'Empereur et l'Impéra
trice. Ces entretiens toujours intimes sont
loin de prouver que ces trois personnes
aient, sur les questions politiques, les opi
nions opposées que certains journaux et les
caliseries de quelques salons leur ont attri
buées dans ces derniers temps.
Il est certain que c'est sur un ordre télé
graphique transmis de Saint-Cloud à Cher
bourg que le prince a interrompu sa pro
menade maritime, au moment où il se
disposait à partir pour Edimbourg.
Le même journal assure que le gouverne
ment s'occupe de la rédaction d'Un projet de
sénatus-consulte sur la nomination des mai
res. Ce projet serait établi sur les élémens
recueillis d'après la circulaire du ministre
de l'intérieur que nous avons publiée, et qui
demandait aux préfets les listes des maires
non choisis dans le sein des conseils muni
cipaux.
Le projet du sénafus-cpnsulte portera la
suppression de l'article 57 de la Constitu
tion du 14 janvier 1852. Cet article dispose
que les maires«seront nommés par le pou
voir exécutif et pourront être pris hors du
conseil municipal.
Le projet de sénatus-consulte modifierait
la loi qui a été rendue le 5 mai 1865 sur
l'organisation municipale.
Le gouvernement se réserverait la nomi
nation des maires des villes dont ia popula
tion excèdô dix mille âmes.
Le nouveau ministre de la justice, M. Du-
vergier, vient de transmettre au conseil d'E
tat un prpjet de loi portant révision du code
de procédure civile. Il s'agit de l'extension
des attributions des juges de paix depuis si
longtemps annoncée, et d'une modification
4es formalités de leur procédure.
Un décret impérial appelle à l'activité les
jeunes soldats formant la première portion
du contingent de la classe 1868.
La misé en route s'effectuera du 15 au
20 octobre prochain pour l'armée de terre,
et du 5 au 10 janvier 1870 pour l'armée de
mer.
(JL.es jeunes gens qui voudront se faire
regfplaeer peuvent se présenter devant les
conseils de révision pour l'admission de
leurs remplaçans.
M. le ministre de l'intérieur vient de déci
der que les inspecteurs généraux et ingé
nieurs des mines sont autorisés à requérir
directement de l'administration des lignes
télégraphiques la transmissioii de leurs dé
pêches relatives aux accidens, désordres et
grèves dans les mines et usinât et échan
gées soit entre eux, soit avec MTle ministre
des travaux publics, MM. les préfets, sous-
préfets et maires, et réciproquement, dans
l'étendue de leurs circonscriptions.
Plusieurs journaux parlent d'un conseil
extraordinaire qui serait tenu à Saint-Cloud
le 5 octobre, et dans lequel seraient discu
tées, selon eux, des questions de la plus
haute importance. Quelques-uns ajoutent
même que l'Empereur ferait connaître de
nouvelles décisions importantes dans le
sens libéral.
D'après la Presse, ce conseil aurait lieu
samedi prochain 2 octobre, et non le 5, qui
tombe le mardi, jour où il n'y a pas de con
seil, à moins d'événement imprévu. Nous
avons dit hier que le président du Sénat
et le président du Corps Législatif y asssis-
teraient.
Evidemment, ajoute la Presse, la question
de la convocation du Corps Législatif sera
débattue et résolue dans cette réunion. C'est
le seul moyen de faire disparaître l'agitation
que les irréconciliables tentent d'introduire
dans les masses populaires.
AM. MATAGRIN.
Le Siècle publie l'adresse suivante qui cir
cule, dit-il, dans toutes les circonscriptions
du département de la Seine, et se couvre de
nombreuses signatures :
A Messieurs les députés de la Seine.
Messieurs,
L'article 4^e la Constitution oblige le gou
vernement à convoquer le Corps législatif le 25
octobre prochain au plus tard.
En présence, de l'intention prêtée au pouvoir
de ne pas se conformer à cette prescription, un
de vos collègues, M. do Kératry, a déclaré qu'à
l'expiration du délai légal il se rendrait au Corps
Législatif pour exercer son mandat, et. cette
louable initiative a été l'objet d'une approbation
générale.
Dans ces circonstances, les soussignés espè
rent que, choisis aux élections des 24 mai et
8 juin pour faire respecter par tous la souve
raineté nationale, vous vous montrerez, le 26
octobre prochain, dignes du mandat qui vous a
été confié.
La Presse accompagne la repioduction de
cette adresse des réflexions -suivantes :
Pour notre part, nous, ne connaissons que
par le Siècle cette adresse, déjà revêtue de tant
de signatures, et il nous a été impossible de
rencontrer personne qui l'ait vue. Nous ne la
considérons, jusqu'à présent, que comme un
ballon d'essai lancé par les gens qui voudraient
recommencer, le 25 octobre, les manifestations
avortées en juin dernier. — R. de la Madelaine.
VOYA -GE DE L'IMPERATRICE.
Nous lisons d'ans la Presse
Le wagon impérial qui doit conduire l'Impé
ratrice et sa suite de Paris à Saint-Michel, limite
du chemin de fer français, est à la I{§re r cl9 la
rue Saint-Lazare. La direction des c®pins,de
fer de l'Ouest conduira le train demai&è qpa-v
tre heures du soir à la grille du parc XéSorvé."
dé Saint-Cloud. " ' .
tdes«trains ordinaires auf V3E
sailles et Saint-Germain sèra interrompu pen- _
dant environ une heure, de cinq à six- heures,
pour laisser le passage libre au train extraordi-
naire. . .
Le départ de l'Impératrice du parc de Saint-
Cloud est fixé à cinq heures et demie. Le tram
impérial se rendra par le chemin de Ceinture a
la gare de Bercy, où il reprendra la grande li
gne de Lyon; il arrivera le lendemain, 1 er octo
bre, à huit heures du matin, à Saint -Michel,
d'où Sa Majesté se rendra au pied du mont Ce-
nis. L'Impératrice sera vers cinq heures du
soir à Suse, où elle prendra le train préparé
par la cour d'Italie.
Depuis quelques jours, on ne s'est guère oc
cupé à Saint-Cloua que des préparatifs de ce
grand voyage. L'Empereur a été le premier à en
hâter toutes les dispositions. A chaqiîfe instant
de la journée, il s'informe pour savoir exacte
ment où l'on en est. Sa Majesté veut que tout
marche avec la rectitude et ia ponctualité que
l'on remarquait avant ga maladie, et qui ont
pris une nouvelle vigueur depuis son rétablis
sement.
Le Constitutionnel ne peut qu'approuver
le décret du 25 septembre qui crée enfin
une direction spéciale de l'infanterie con
fiée à un officier général de cette arme.
Nous avons été les premiers à demander
cette modification à l'ancienne organisation
de l'administration centrale de la guerre,
mais nous étions loin de prévoir qu'elle en
traînerait la création d'une huitième direc
tion et par suite une augmentation de dé
pense.
En exécution de ce décretj la première
direction conservera quatre bureaux :
1° La correspondance générale et lés opé
rations militaires;
2° Les états-majors et les écoles mili
taires;
3° Le recrutement;
4° La justice militaire.
La nouvelle direction, dite de l'infanterie,
comprendra les bureaux :
1° De l'infanterie ;
2° De la garde nationale mobile.
Ce dernier bureau a été réuni à la direc
tion de l'infanterie parce que, dit le rap
port, « elle est composée exclusivement de
corps à pied, si l'on en excepte les batteries
d'artillerie. »
11 nous semblé que l'on aurait pu se dis-'
penser de créer, un nouveau directeur en
répartissant les bureaux d'une manière plus
rationnelle.
Les directions de la cavalerie, de l'artille
rie, du génie, de l'administratiou et de la
comptabilité générale doivent rester étran
gères à la fusion; mais en esl-il de même
pour la 6 e direction, très connue sous la dé
nomination de dépôt de la guerre ?
. Ce dépôt comprend deux bureaux dont le
premier a pour objet: la géodésie, la topogra
phie, le dessin et la gravure ; le deuxième :
les travaux historiques, la statistique mili
taire, la collection générale des cartes et
plans. ,
Les matières traitées dans le deuxième
bnreau du dépôt de la guerre indiquent clai-_
rement que c'est là que se préparent les plans*
de campagne, les opérations et les mouve-
mens militaires. La plupart de ses employés
sont, tout le monde le sait, officiers d'état-
major.
Qu'arrive-t-ilavecl'organisation actuelle?
Les officiers lèvent les caries, font des re
connaissances, prennent les renseignemens
statistiques et autres, que leur directeur et
les autres chefs de service centralisent avec
soin. Dès qu'il survient une éventualité de
guerre, les travaux précités sont revus, com
plétés aussi rapidement que possible et
transmis, à qui? à la première direction,
chargée de l'exécution des opérations mili
taires préparées au dépôt. Le chef de celte
première direction est naturellement obligé
d'étudier à son tour les cartes, les plans et
renseignemens qui lui sont remis au dernier
moment et qui lui étaient totalement in
connus. -
N'aurnit-il pas été 1 plus logique, plus ra
tionnel de ne pas créer une nouvelle direc
tion et de faire passer dans la 6 e (dépôt de
la guerre), le bureau de la correspondance
générale et les opérations» militaires ? Le
chef de cette 6 e 'direction ert la plupart de
ses employés étant officiers d'état-major, le
2 e bureau, dit des états-majors, déviait éga
lement en faire partie. On réunirait ainsi
dans les mêmes main la préparation et l'exé-
cutioa des opérations militaires, dont la di
rection reste toujours à qui de droit. /
Quant aux écoles militaires, on les laisse- 1 .
Feuilleton du CoHstitutionnel, 30 sept.
LA'DESTINÉE
Qeiixièiue partie.
MEDJÉ.
La pupille de Jacques avait maintenant
assez d'expérience pour comparer et pour
juger. Elle savait distinguer le diamant du
strass, l'or du clinquant, — Mlle de Nesle de
Mlle de Meillan. Avec Andrée, si aimable
que fût pour elle la fille d'Antoin«?tîe, elle
s'était toujours tenue, instinctivement et
sans le vouloir, sur une sorte de défensive ;
maintenant, au contraire, elle se jetait avec
un complet abandon dans la tendresse re
trouvée de son ancienne compagne.
Depuis qu'elle avait un secret dans le
cœur, Medjé l'avait gardé avec un soin ja
loux, sans l'épancher dans aucune confiden
ce. Maintenant, ce secret commençait à lui
peser.
Quand on est toute remplie d'une seule
pensée, quand, à chaque instant, on sent
monter un nom à ses lèvres, il est dur de
tout refouler, de tout comprimer en soi-
même. -
(Voir lè Conslilulionn^ du 29 septembre.)
Pleine de confiance avec Laure, Medjé
parla.
Elle lui dit comment elle avait vu, — une
seule fois, — au moment où il partait pour
la Crimée, — un jeune homme qui lui avait
dit quelques mots à peine, qu'elle n'avait
jamais revu depuis, èt à qui elle pensait
toujours.
Tout cela parut bien étrange à Mlle de
Nesle. Laure n'avait jamais aimé; la flamme
divine ne s'était point encore éveillée en
elle, et elle ,ne savait rien du doux mystère
qui est la vie de la femme. Mais elle fut ef
frayée de la témérité avec laquelle Medjé
avait ainsi donné son âme, au hasard, sans
savoir, à un inconnu.
— Mais ce n'est pas un inconnu, reprit
celle-ci avec une certaine vivacité : c'est un
ami du général ! Je ne l'ai pas aimé au ha
sard, comme tu dis, car, bien que ce soit Je
seul jeune homme que j'aie vu, je sens que
je l'aurais choisi entre tous. C'est une noble
et généreusé nature, ardente, sympathique,
et dévouée..-. Il a sauvé M. d'Ambleuse.
— Et tu l'aimes, par reconnaissance 1 c'est
bien, cela ! fit Mite de Nesle, avec uû mali
cieux sourire.
— Tu me fais de la peine! dit Meijé toute
sérieuse.
— Et toi, tu me fais peur 1
— Peur ! le mot est hien fort !
— Mais songe dowc, ma pauvre enfant, à
quel point tu t'es aventurée... >
— Comment cela !
— S'il allait ne plus t'aimer...
— Je l'aime tant, moi !
— Crois-tu que ce soit toujours une rai
son? •
— Je n'en connais pas de meilleure!
— Mais s'il en aimait une autre, déjà,
avant de te connaître... ce ne serait pas sa
faute !
— Ah ! s'il en aimait un autre, répliqua
Medjé toute pâle, je crois que j'en mourrais.
' — Oh ! je t'en prie, ne parle pas ainsi;
cela te porterait malheur ! dit Laure 1 , en la
baisant sur ses grands yeux noirs, asec ces
adorables câlineries de tendresses dont les
femmes ont seules le secret.
Il y avait déjà près d'un mois que le gé
nérai et sa pupille élaient en Algérie, et
Lucien Bertbault n'avait pas encore paru sur
^horizon. M. d'Ambleuse n'avait pas reçu
de ldltre de lui. Les deux hommes ne s'écri
vaient pas. C'est sans doute qu'ils n'avaient
rien à se dire. Medjé, bien qu'elle luttât con
tre elle-même, commençait à se sentir, trou
blée, inquiète et nerveuse. Les terribles pa
roles de Mlle de Nesle lui revenaient sans
cesse à l'esprit, et elle se répétait à elle-
même involontairement : ' '
— S'il allait ne pas venir s'il allait en
aimer une autre 1
.Depuis quelques ^ours déjà, elle roulait
ces tristes pensées dans son âme, lorsque le
général, pour la distraire des impressions
pénibles auxquelles' il voyait bien que la
pauvre créature s'abandonnait, et dont il
essayait en vain de pénétrer la cause, se ^ré
solut à la faire changer d'air et à lui donner
la distraction d'une semaine ou deux d'ai
mable villégiature.
Il l'emmena donc à sa maison des champs,
au milieu do ses travailleurs, et lui donna le
spectacle de l'inrlustrieagricole, siintéressant
dans sa variétéani.mée.età laquelle, jusqu'ici,
elleétaitrestéecomplètementétrangère. Il se
disait que son exploitation , maintenant eu
pleine activité, aurait du moins pour elle
le charme de tout ce qui est nouveau. Elle
monterait à cheval ; elle suivrait l"s mois
sonneurs dans les sillons, les bûcherons
dans les forêts; puis il désirait aussi la con
sulter sur divers changemens qu'il avait en
vie de faire dans l'habitation et pour les
quels il attendait son bon plaisir.,
Medjé était unô personne d'humeur aima
ble, et, comme on dit, facile à vivre. Au
premier mot du général, elle déclara qu'elle
était prête à partir, — et l'on partit, La jeu
ne fille dèvenait un peu superstitieuse, com-
' me le sont, du reste, presque toujours les
femmes qui aiment. Elle se disait que le
plus sûr moyen de faire venir Lucien à
Alger, c'était do quitter elle-même la vil
le. 11 lui semblait qu'après une petite ab
sence, elle le trouverait certainement aii re
tour, et l'attendant. Il en éprouverait sans
doute quelque impatience; mais ce serait
bien fait. Il apprendrait ainsi ce qu'il ea
coûte pour faire trop longtemps l'école buis-
sonhière, en oubliant ceux qui n'ont que le
tort de penser trop à vous.
Bien qu'en ce moment une seule chose,
eût pour Medjé uû intérêt véritable, cepen-'
dant, par suite de cette affectueuse politesse
qui vient du cœur, et qui est bien la meil
leure de toutes, parce que c'est la tendre-.se
que l'on trouve au fond, la jeune fille p irut
se complaire dans les détails que Jacques lui
donnait avec un vrai bonheur. S'il lui avait
fait un cours d'agriculture pratique, elle eût
été capable de prendre des notes I Lui, dr 1 >
côté s , secrètement flatté de l'attention.aveulaquelle on l'éçoutait, et du sourira appro
bateur qu'il voyait naître sur les lèvres d«
sa pupille, ne lui faisaitgrâce ni d'un ;>rbre
ni d'un épi. 11 est vrai que de temps en temus
il ajoutait, comme pour donner un nouveau
prix à ses explications :
— Tu sais bien, Mignonne, que tout cela
sera pour toi. Val dès maintenant, tu peux
bien dire que c'est à toi.
Medjé admirait de confiance, remerciait
de tout son cœur, et, heureuse du bonheur
qu'elle donnait, s'efforçait de ne point son
ger à ses propres ennuis. Bien qu'elle eût
assez prpmptement épuisé les joies de la
campagne, qui deviennent parfois un peu
monotones en se prolongeant, elle ne par
lait point de retourner à la ville. Elle
attendait que le général le lui proposât. Elle
ne voulait être pour rien dans ce retour,
bien qu'elle le désirât vivement. Elle aban
donnait les choses au gré de la destinée, et
lui livrait sa vie âvec un fatalisme tout
oriental. Mais cette résignation philosophi
que fut mise à une rude épreuve par un
billet, — je dirais presque une dépêcha
inattendue, — que lui envoyait Mlle de
-Nesle. •
— Viens vite, lui écrivait Laure; nous
donnons un grand bal après-demain; il
faut que lu y sois : tu comprends ? Je te dis
qu'iî faut! ne m'en demande pas davan
tage; vietis I
Ces lignes brèves et pressées ne laissèrent
point que d'étonner quelque ppu la jeune
fille. Elle avait passé avec son âmie les der
nières heures de son séjour en ville, et Mlle
de NéSle ne lui "avait rien dit qui pûi iai
laisser soupçonner quelque eve//( i »i t f v-
traordinaire"
Mais elle savait déjà l'i f^'U > oi
faire la part de l'imprtvu u«s la i 11
tenir prêt à tout. Aussi dp e-. ^ nr io i
tour adopté et rejeté vingt upp >^uon-, < o t
tradictoires, elle finit par s arrêter'à cottu
idée qu'il s'agissait d'un m maw) pour Lau
re, et que v celle-ci voulut prutèirpa/ r
son avis avant de prononcer son oui fatal.
Medjé était seule àj'habitation du Mara
bout, — ainsi%'
qui lui apportait la dépêche de Mlle de Nes
le. Lé général sç trouvait à quelque.distan
ce, surveillant ses ouvriers.
Elîejeîa un-burnous sur ses épaules, un
chapeau à larges bords sur sa tête, et elle
courut vers lui.
— Voilà, fit-elle en lui tendant la main,
voilà ce que m'écrit mon amie. Lis, et dis-
moi ce que je dois répondre.
— Mais ce qué tu voudras, ma chérie, fit
le général un peu contrarié. J'avoue que je
comptais passer encore quelques jours ici
tranquillement... Cependant...
— Oh! nous reviendrons, je t'assure, aus
sitôt que tu voudras !
— Le séjour ;$i Marabout t'aurait fait tant
de bien ! continua t.-il avec unè espressicm
de regret!
— Oh ! répliqua-t-elle avec une vivacité
extrême, sois certain qus' revoir, mdri amie
me fera plus de hien encore 1
— Alors réponds qu'on peut compter sur
bôus, dit 1s général, d'un air résigné, mais
malheureux.
• — Ah ! tues toujours-bon, fit-elle en lui
tendant ?oa front.
Ede courut; à sa chambre, prit sa pieii-
leuni niurae, et écrivit :
« Ma b'.'llo tenebreuse, je ne sais pas
nui j o 'u i)' \ j > , ri - 11 r ui
(( i t vulfu p t r iv ' Dis à mt horme
gr i lii^'e dt t Un i d( n prep 'er i.i e
rob 1)1 u i h», (t r < ubl < | \ e* ta me
fai ii -n i i out pnii r i (,? 1
» la Medje pour la vie.
»P -i i < >ni«i ft"»plui cur eu oq une
auin , mai*-, p -v>u
bleus. . • M. »
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