Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1869-08-31
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1869 31 août 1869
Description : 1869/08/31 (Numéro 243). 1869/08/31 (Numéro 243).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
«V ANNEE.""!®* 245.
SUREAUX A PARÎ^Î rue dé Yalois (Palais-Royal), n. 10.
■a&a8«^;a!faajmiiiigis^^
B
MARDI 51 AOUT 1869.
ABONNEMENT DES ÛËPAKTEMEKfe
TROIS MOIS
SIX MOIS
UN AN.
>•••••<
16 FE.
32 FR.
64 FR.
80cr les pats étrangers , voir le tableau
publié les 5 et 20 de chaque mois.
Imprimerie du Constitutionnel,
E. G ibiat et C®.
rue des Bons-Enfans, 19.
• *t
ABONNEMENS DE PARIS.
TROIS MOIS 13 Fa;
SIX MOIS 26 FR.
tJN AN 52 FR.
UN NUMÉRO CENTIMES.
JOURNAL POLITIQUE LITTERAIRE, UMVERSEK
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Les Annonces ne sont reçues que sous la réserve du journal.
1 MM. les souscripteurs dont l'abonnement
31 août êtsont priêS'cTele renou
veler immédiatement , s'ils ne veulent pas
éprouver de" retard dans Ja réception du
journal.
- PARIS, 50 Aj6ÛT. ,
— U . v ';v v
Nous signalions il y a quelques /jotir^ les^
complications qui résultent de reb .ligalfr "
oîi est le gouvernement autrichien défaire
voter le budget à la fois par la délégation du
Reichsralh et par la délégation hongrpise.
Des divergences d'appréciation assez nom
breuses se sont produites et se produiront
nécessairement encore entre les deux assem
blées. Nous en avons mentionné une relati
ve au crédit à allouer pour les constructions
de la marine; il y en a d'autres assez im -
portantes. Mais ces difficultés mêmes dous
fournissent un exemple de la façon dont
on peut corriger les imperfections d'une
Constitution en la pratiquant avec bonne foi
et avec un sincère esprit de patriotisme.
Conformément à la règle établie, la délé
gation hongroise a envoyé à la délégation du
Reichsrath un message pour lui faire con
naître chacun des points, assez nombreux,
qui les divisaient. L'accord n'a pas tardé à
se faire sur tous les articles des budgets des
ministères des affaires étrangères, des finan
ces et de la marine. Il ne reste plus que
trois crédits sur lesquels les votes divergens
ont été maintenu? jusqu'ici.
Une séance commune des deux délégations
aura lieu aujourd'hui même, et l'on y pro
cédera au vote sur les points en litige. Des
dispositions conciliantes se sont du reste i
fait jour. Il est probable que les délégués }
• hongrois céderont sur le % crédit relatif à l'af
faire du Lloyd, tandis que les délégués du
Reichsrath modifieront leur première réso
lution sur la question des confins militaires.
Nos lecteurs ont sans doute déjà pressenti
que si nous leur parlons avec tant de détail
de la manière dont se vote le budget, en Au
triche, par deux assemblées investies de
droits égaux, c'est qu'un rapprochement
s est fait «ans notre esprit avec la façon
dont le senatus-consulte qui va être discute
après-demain organise chez nous les rap
ports du Corps Législatif ti du Sénat.
Au lieu de donner a l'une de nos assem
blées le pouvoir u aDQuicL lvr.3 uéijiOAl-'na lu—
gislatives de l'autre, ne serait-il pasplus sage
de soumettre les lois à la discussion et au
vote successifs du Corps Législatif et du
Sénat, qui, en cas ' de désaccord per
sistant, voteraient définitivement en séan
ce commune t Les petites difficultés d'or-
gadsation de ce système ne - sont-elles pas
infiniment moins à redouter que les con
flits èt l'irritation qu'entraîneront nécessai
rement le droit de veto donne au Sénat
et l'espèce de subordination théorique où
le Corps Lc t t dt f a Si t ou\er placé?
Le Sénat commettra une faute considéra
ble s'il persiste a vouloir garder une pré
pondérance dautant plus choquante que
ses membres ne sont pas les délégués di
rects du pays. M. Devienne a déploré au
commencement de son rapport la fréquen
ce des changemens apportés dans la . cons
titution. C'est se préparer un pareil regret
dans un délai prochain, que de prétendre
maintenir au Sénat des prérogatives dont ne
jouit en Europe aucune aufe assemblée
et qui sont surtout injustifiables en face d'un
autre corps politique émané du suffrage
universel.
sous !a présidence du sultan, pour délibé.
1er sur la réponse à faire à cette important e
communication.
D'après la dépêche que nous communi
que aujourd'hui l'agence Havas, ce ne se
rait rien moins qu'une sorte de sommation
ue la porte se serait décidée à adresser au
'JAiédive, et une sommation qui ne paraît
•..pal avoir chance d'être acceptée par ce der-
"oipr.
n aide de camp du grand-vizir partirait
ès demain de Constantinople, porteur d'une
lettre où la Porte remercierait le khédive de
ses protestations de dévoûment, mais récla
merait comme preuves à l'appui la livraison
ou la vente des bâtimens cuirassés et des ar
mes nouvelles dont il a fait acquisition, ainsi
que la réduction de ses troupes dans les li
mites tracées par les firmans.
La Porte exige en outre que le khédive
renonce à imposer des taxes nouvelles, pro
mette de réduire certaines taxes existantes,
et enfin s'engage à transmettre à Constanti
nople un bilan annuel de la situation finan
cière de l'Egypte.
Si de pareilles conditions avaient été noti
fiées à Méhé'met-Ali, il aurait sur l'heure
donné l'ordre à Ibrahim-Pacha d'entretien
Syrie. Mais l'Egypte n'a plus ni Méhémet-
Ali ni Ibrahim -pachà, et l'on peut former
des conjectures très opposées sur ce que va
faire le khédive.
Peut-être, il est vrai, les exigences attri
buées à la Porte par le correspondant de
l'agence Havas ne sont-elles qu'une velléité
entrée un moment dans l'esprit du sultan
et du grand-vizir; peut-être ne sont-elles pas
encore à l'état de résolution formulée.
H est à remarquer en outre que la lettre
adressée au khédive ne doit partir que de
main. Il y a place dans ces vingt-quatre
heures à plus d'une intervention diplomati
que.
Voilà, dans tous les cas, un incident qui
achève de rendre douteux le voyage de l'Im
pératrice à Constantinople et à Suez.
c. barbe.
AGENCE HAVAS.
La télégraphie de Pagence Havas nous ap
porte une nouvelle grave. On sait que la ré
ponse du khédive à la lettre du grand-vizir
est arrivée à Constantinople le 23. Dès le 24,
un grand conseil des ministres a eu lieu,
' AragSetwipe.
Plymouth. 30 août.
Le Shannon vient d arriver a vue la mane des
Ianes-Occidentales ot 0.30.707 dollsrs. Les avis
d ll«ïti portent que Sains ve. auscot depuis trois
mois do Port au Prince, ava't déclaré qu'il n'y
rentrerait pas avant (l avoir pris les Cayes.
Pru#se.
■ Beriin. août.
Une réunion populaire a eu lieu aujourd'hui
au Touhalle pour s'occuper de la question des
couv'eos. Deux îmut) iMjiauunes uuvnuu y assis
taient; ou y a vote.dos résolutions pour la sup
pression; des couvons et l'expulsion des jésuites,
avec la réserve expresseque par ces résolutions
OH'n'entendait faire de l'agitation contre aucune
religion-en particulier.
Antrleho.
Vienne, 29 août.
La délégation du Reichsrath et la déh gation
hongroise n'ayant pas pu s'entendre sur Mrois
points du budget, une séance commune des
deux délégations aura lieu domain et on y pro
cédera au vote sur les points en litige.
Vienne, 30 août. .
A Slavikwitz a.eu lieu la fêiecommémorative
de i empereur Joseph, ainsi que l'ouverture so
lennelle d'un chemin de fer reliant la Bohême
a 1a Swesie.
. Plus cie 20.000 habitans du pays appartenant
pour ia plupart à la nationalité sjèvé, s'étai>ni
r u us A i_ 11 doutle fête, à laquelle l'archiduc,
Cnaries Louis et les ministres Giskra et Potocki
ont assiste.
M. Giskra a prononcé à cette occasion une
allocution dans laquelle il a rappelé en termes
chaleureux la tradition de fraternité .et d'union
qui existe cuire les nationalités s'ave et alle
mande. Cette allocution,a été ac.seuii.lie. par des
applaudisstmens enthousiates.
■ Turquie.
Constantinople, 28 août.
O11 assure que la lettre contenant la réponse
déjà Porte au khédive partira mardi, et qu'elle
sera portée, comme la précédente, par un aide
de camp du grand-vizir.
Dans cette lettre,la Porte remercierait le khé
dive de ses protestations de devoûment, mais
récla lierait comma garantie, d'abord la livrai
son ou la vente des bâtimens cuirassés ou des
armes nouvelles dont il a fait acquisition, ainsi
que la réduction de ses troupes dans les limites
tracées par les firuians.
La Porte demanderait, en outre, au khédive,
de renoncer à imposer des taxes nouvelles , de
promettre la réduction de certaines taxes exis
tantes trop élevées , et enfin de transmettre à
Constantinople un bilan annuel de la situation
financière de l'Egypte.
£3»|s»grae.
Madrid, 29 août.'
On dément de bonne source un bruit d'après
lequel la France serait disposée à intervenir en
faveur des carlistes. Cette rumeur, propagée
dans un but intéressé, ne repose sur aucun
fondement.
Madrid, 29 août, soir.
Le gouvernement a reçu l'avis que don Car
los a pris la résolution définitive de passer la
frontière espagnole.
Escalante est mort.
Le gouverneur militaire de Madrid a donné
sa démission.
Portugal.
Lisbonne, 29 août.
Le roi est parti aujourd'hui pour Porto, avec
le duc do Loulé, président du conseil, et M. Avi-
la, ministre des travaux publics.
S. M. reviendra jeudi.
France.
Le Puy-en-Velay, ; 29 août, soir.
Election d'un conseiller général pour le can
ton d « Tence (Haute-Loire.) '
M. Laroue a obtenu 1,842 voix et M. de Mars
1,809.
L'administration gardait la neutralité.
Dreux, 29 août, soir.
Election d'un conseiller général pour le can
ton de Dreux.
Iuserits, 4,740. — Votans, 3,143.
M. Ba tard un a été élu par 1,630 voix; M. Gro-
rnard en a obtenu 1,220 et M. Herlin 280.
SERVICE DE NUIT.
Pjm»®©.
Berlin, 30 août.
On lit dans la Gazette de l'Allemagne du Nord:
«Il se confirme qu'avec la dernière dépêche
de M. de Beust, l'échange de pièces diplomati
ques entre le cabinet de Berlin et le cabinet de
Vienne est arrivé à son terme. Orr assure que
le gouvernement prussien n'est pas dans l'iu-
teniion d» continuer l'échange de communica
tions écrites proposé par le chancelier de l'em
pire d'Autriche. »
{france. ^
Brest, 28 août, 3 b. soir.
Le paquebot de la compagnie générale trans
atlantique, Saint-Laurent, vient do partir pour
N>w-York avec 308 passagers et un plein char
gement.
Rappel ! Ils ouï eu peur qu'en signalant le
dérangement intellectuel dont se trouvent
atteints les collaborateurs exilés de cette
délicieuse publication, nous ayons voulu
faire entendre qu'elle n'était rédigée que
par des monomanes. Loin de nous cette
pensée : ni M. Vacquerie ni M. PaulMeurice
ne justifieraient une semblable imputation ;
nous croyons, au contraire, qu'ils ont tout
leur bon sens. Ils savent bien ce qu'ils font.
A. RÉNAL.
NOUVELLES POLITIQUES.
Les nouvelles de la santé de l'Empereur
sont de plus en plus satisfaisantes.
Les douleurs rhumatismales ont sensible
ment diminué. Le Moniteur dit qu'hier di
manche , l'Empereur a pu recevoir les offi
ciers de sa maison qui venaient prendre le
service de cette semaine, et ceux qui finis
saient celui de la précédente, sanrf avoir pu
présenter, selon l'étiquette, leurs hommages
au Souverain indispsé.
Ce personnel, doublé par conséquent, se
composait de deux aides de camp, quatre
officiels d'ordonnance, deux chambellans,
un préfet du palais, MM. Raimbeaux, écujer
de service, et Bachon, écuyer du Prince Im
périal
Pendant le cours de la journée, l'Empe
reur s'est promené beaucoup plus longtemps
que de coutume, lè long de l'avenue des
Marronniers, et, vers trois heures, il a reçu
en audience particulière M. Piétri, préfet
de police.
Aujourd'hui l'Empereur a reçu la visite
de MM. Nélalôn, Fauvel et Ricord, ses mé
decins, à sept heures du matin.
Peu apiès, vers neuf heures, M. le géné
ral Fleury est arrive à Saini-Uloua et s'est
entretenu quelque temps avec rEmpereur.
Les officiers attachés à la personne de
l'Eaijxr ur ne soqt pas encore irnis à sa
table Cependant 1 appeut du convalescent
augmeut Sun ib'un ntclnquepu
Ce matin, à dix heures. 1 Empereur a fait
commander son déjeuner, puis il s'est levé
à onze heures, avec l'intention de travailler
toute la journée avec son cbef de cabiaet
M. Conti.
sion pour demain mardi, afin d'examiner deux
amendeinens qui ont été déposés samedi. On
nous assure qu'ils tendent à faire comprendre
dans l'article 12 du proj-1 de sénatus-consulte
i anrogauon ues articles -1 et 2 du sénatus-con
sulte du 18 juillet 1866, qui interdisent la dis
cussion de la Constitution aux journaux et au
public, et qui restreignent le droit de pétition.
L'autre amendem -at a pour objet l'abroga
tion de l'article de la Constitution qui conféré
la nomination des ma res au pouvoir exécutif.
Les membres de la commission absens de
Paris ont été convoqués par dépêohe télégra
phique.
La discussion générale s'ouvrira après-
demain mercredi au Sénat. Si le public n'y
peut être admis, les députés pourront y as
sister.
Les dispositions sont prises pour leur as
surer des places dans la salle des séances-
néraux, pour toutes les discussions auxquelles
Us prennent part et les rapports dont ils sont les
auteurs.
Après une longue discussion, ces vœux
ont été renvoyés à l'examen de la commis
sion des objets généraux.
Une vive discussion s'est, ensuite élevée
sur la présentation des vœux en f vonr du
développement libéral de nos institutions.
On lit dans le Public de ce soir :
Il est question de mesures législatives très
importantes, en matière de finances, qui se
raient soumises à l'approbation de là Chambre
à l'ouverture de la sessioa prochain*.
On pense que le gouvernement présenterait
enfin une loi sur les petits tnitemens ; qu'il in
troduirait dans le budget une disposition en
traînant un dégrèvement assez sensible de la
propriété foncière, et qu'il résoudrait la ques
tion de la diminution de moitié du droit sur les
boissons, à l'octroi de Paris.
MM. de Persigny, le baron de Richemond,
Drouyn de Lhuys, qui avaient été présider
le conseil général de la Loire, d'Indre-et-
Loire et de l'Aisne, sont revenus aujour
d'hui à Paris.
Ail. matagkin.
Le général Prim, de passage à Paris, se
rendant à Vichy, n'a pu être reçu par l'Em
pereur. On croit que cette réception aura
lieu au retour du général. -
COURS DE LA BOURSE.
cours de clôture , la 28 le 30 Hausse. Baisse.
30/0aii compt. ! 72 15 72 » s » » 15
—Fin du mois. 72 25 H 92 * » » 32
41/2aù côiùpt. 104.70 104,65 » » » 05
Nous avons, sans y prétendre, .«-déridé le
front sévère du citoyen Vacquerie ; il a ri I
Ce n'est pas d'un rire bien franc ; mais, en
fin, il a ri. Il nous a suffi, pour le mettre ep
cette belle humeur, de raconter les tristesses
et les douleurs de l'exil, de montrer les ra
vages que ce terrible châtiment exeree sur
les intelligences de ses amis, de demander
que la peine de l'exil disparût de nos lois, '
comme a disparu la peine de mort en ma
tière politique. Tout cela lui semble gai et il
rit. C'esU'homme qui rit. Après tout, il a
râisou ; il s^hâte de rire pour n'avoir pas à
pleurer. Sa philosophie est saine et d'un
exemple bon à suivre. Uq aimable écri
vain, disciple, lui aussi, de Beaumarchais,
appelait naguère le citoyen Vacquerie et son
petjt'frère Paul Meurice a les joyeux martyrs
de la liberté ; » ils tiennent à mériter ce ti
tre. Joyeux, n'ont-ils pas toutes les raisons
possibles de l'être ? Leur affaire est bonne,
et ce n'est pas eux qui en souffrent. C'est
dans le Rappel que gît la source de leur sa
tisfaction ; aussi, comme ils défendent le
Le bruit s'accrédita de plu-5 en plus
' qu'aussitôt après la promulgation des réfor
mes constitutionnelles, un décret mettra fin
à la, prorogation du Corps législatif.
M. le ministre de l'intérieur est rentré ce
matin à Paris, et il a été reçu vers midi par
l'Empereur :
On lit dans la Correspondance de Paris de
l'Indépendance belge : • •••• •
Il y a dans le conseil des ministres un parti
qui opine pour faire assembler le plus vite pos
sible le Coips L^gw'at.f. M. Mogne est parmi
cèux qui y poussent le plu». Ou juge avec irai-
son qu'il lai.t p/ir^r a lou-w l«»s eveiitoaldés, et
l'on pense que en ne serait p;*,s une bonne si
tuation pour le Corps Législatif de se trouver en
présenco d'une crise, avec une fraction impor
tante de ses membres dépourvue do l'autorité
morale que donne la validation.
On écrit de Draguignan à la Liberté :
M. EmileOilivieraétéaccueilli Dartni nousavec
la plus vive sympathie'. Depuis qu'il est arrivé,
soa tiôtel ne désemplit pas. De toutes parts les
maires, les juges de paix, les personnages no
tables accourent pour serrer la main de leur
.couveau député. /
Hier, lïnff des deux excellentes musiques de
Draguignan, la musique C basse venus lui
donner une sérénade. Après le deuxième mor
ceau, M. Emile Olivier est descendu dans Ja
rue, et d'une voix vibrante il a prononcé une
harangue eloqùeate et passionnée que je re
grotte de ne pouvoir vous envoyer.
» Parmi vous, a-t-il dit notamment, il en est
qui m'accusent d'avoir trahi le peuple et la li
berté. Je prends acte de leur accusation et
je les ajourne devant l'avenir. Quand mes
accusateurs et moi serons arrivés à la
fin de la carrière l on verra lesquels ont
fait davantage pour le peuple, pour la liberté,
pour l'humanité, lesquels ont essuyé le plus
gra-j.'d nottibre de larmes et élevé ptua haut l r i-
d^'i de la démocratie. Je suis sûr du jugement
définitif qui sera prononcé sur ma conduite, et
voilà pourquoi je reçois avec tranquillité les in
jures et les caioawîes~'et pourquoi je -ne leur
■opposeque la plus imperturbable indulgence.
Dans la foule se trouvaient un grand nombre
d'adversaires dé M. Emile OHivier. Ses paroles
n'en ont pas moins été accueillies avec une pro
fonde émotion. Un'silence religieux régnait, tel
que la voix, grâce à la tranquillité transparente
d'une belle nuit du midi, parvenait jusqu à l'ex
trémité de la rue. Desapplaudissemens enthou
siastes ont acc.ueiili les dernières paroles de
l'orateur.
La commission du Sénat pour l'examen
du sénatus-consulte doit se réunir demain,
31 août, à deux heures.
. Nous lisons à ce suj^t dans la Patrie :
Si nous sommes bien informé, cette réunion
a pour objet a'oatoudre M. Gouljnot da Saint-
Gemiain dans les développemens d'un nouvel
amendement qu'il vient de déposer, et qui ré
clamerait l'intervention du conseil d'Etat dans
le cas où le Corps Législatif userait du droi t
d'initiative.
La production du nouvel amendement était
prévue, car avant de quitter Paris, où il vient
de rentrer ap^ès une absence de quinze jours,
'M. Gouihot ae Saint-Germain ava.t témoigne
l'intention de provoquer une discussion sur ce
point.
La Presse dit à son tour :
Le président du Sénat a convoqué la commis
loir-et-cher. — Plusieurs membres , du
conseil général ont émis, dans la séance du
25, des vœux favorables : 1° au droit qu'out
kss conseils généraux et d'arrondissement de
former eux-mêmes leurs bureaux; 2° au
droit qu'ont les conseils muoicipîiiix de
nommer les maires; 3° à la modification
des circonscriptions électorales du. départe
ment. : "
Voici les noms de ces conseillers généraux :
MM. Rierre Tassin, député de la l re circons
cription (canton de Saint-Aignan) ; Lionel Le
Normaut (canton de Mer); J. Bozénan (canton
dé Vendôme); de La Rochefoucauld, duc de
Doudeauvilie (canton de Morée) ; marquis de
Sers (canton deCohtres) ; comte d'Orléans (can
ton de Salbris).
Moselle . — Six membres cdî proposé les
vœux suivans :
1° Que les maires soient désormais élus par
les conseils municipaux ;
2° Que. l'article 7o da ia Constitution de l'an
VU! soit rapporté;
3° Que Ses noms dfls- membres soient indi-
-s, um» i «s proie» vrbaux des conseils gé
sarthe . — A titre de complément des
vœux exprimés, M. Le Monnier propose de
formuler le suivant :
« Le conseil général émet, en outre, le vœu
que les agens salariés par les communes ou par
l'administration ne soient pius employés à por
ter les bulletins des candidats. »
M. Haentjens fait observer que cette de
mande étant comprise dans une proposition
signéa par dix membres du conseil général
dont la remise avait été ajournée, en pré
sence de la demande personnelle de son ho
norable collègue il croit devoir en saisir
l'assemblée.
En voici la teneur:
« Le conseil général regrette qu'à l'occasion
des dernières élections !e» agens de services dé
partementaux aient été détournés de leurs fonc
tions pour s'occuper de ces élections. Le conseil
demande formellement que cet abus ne se re
nouvelle plus.
» Le couseil général émet, en outre, le vœu
que les («gens salariés par les communesou par
( administration ne soient p.us empioyés â por
ter les bulletins des candidats. »
La discussion est ouverte. Un membre
demande qu'il soit également interdit aux
candidats d'employer les ageus de l'admi
nistration. Il est arrivé, lors des élections
dernières, que certains d'entre eux ont prêté
leurs concours après avoir été gagnés par
promesse, dons ou captation. Ii convient
qu'il n'en soit plus ainsi dans l'avenir.
Un autre membre dit qu'il a le regret de
ne pouvoir se joindre à la double proposi
tion formulée. Il s'est associé aux vœux pré-
cédens, qui étaient de la plus haule impor
tance, parce qu'il a pensé que le conseil gé
néral ne pouvait rester étranger au grand
mouvement libéral qui se manifeste en
France : au moment où le sénatus-consulte
se prépare, Je conseil général devait au pou
voir l'expression véritable des vœux du dé
partement. Mais la question dont il s'agit
est de trop minime importance; ce serait
vouloir supprimer* les conséquences d'un
système, sans se préoccuper du systèmalui-
même. Il estime que les signataires de la pro
position se sont trompés et ont pris t'sffaire
par de -"petit côté.-Que veulent-rils en effet ?
la suppression des candidatures o.ffioieHes?
Pourquoi ne pas le dire franchemeut ? On
s'attaquerait ainsi à la cniso, et no ! , à
l'effét. Tant que le 1 » c< i Mures, o'h i'l es
existeront, les agen<> ne
pourront se'sousti'flire rf l'obligation >e .sou
tenir le candidat pré feu», lu i i loric
sesmontrer favorable aux i rojR^ < o si
formulées.
Uo membre répond que la qi < i f (=t
plus'grave que son hor.nrahle ( veut bien le dire. Les cosignataires et miy
ont attaché une très pranue importance. ^
l'approcha de l'sin é 1870 à la -v il in re
nouvellement parti l les i mil l ^ û ma
et d'arrondissement et le-, éiec « j j i jcî-
pales, la demande u i i f roît-a mr i n c r -
tère tout pariiculif i i opp rui n le œu
pur èt simple contre it cai i aiui s iti—
cielles parviendra ert n ent î r-
nemeBt.Mais en tara 1© résultai ï 11 au
ra le sort d'un graid noml rt, i vœux jui
ne soiit pas accueillis et passent à leiai d«
Lettré morte. Pour êire le peut rô.te ou i af
faire , la mesure proposée a bien aussi sa
valeur, car le conseil général peut, dans une
certaine mesure, en assuier l'exécution.
Quant à lui, il estime qu'eniie.autres réfor
mes indispensables , il faut que l'adminis
tration renonce à faire distribuer ellé ; même
les bulletins des candidats officiels. 1
Un autre membre dit qu'il s'élève nor. pas
contre le principe des candidatures officiel
les, mais seulement contre l'abus qui en a
été fait. Il ajoute que les abus dont il parle
n'ont pas été remarqués dans la Sarthe. En
thèse générale, il ue peut admettre qu'il soit
permis à l'opposition d'attaquer le gouver
nement et que le pouvoir ne puisse se dé-
feudre. A ses yeux, il n'y a pas de gouver
nement possible dans les conditions où l'on
veut qu'il se place. Si nous supposons l'op- '
position libre de tout entreprendre et la
w.t.wxx rr
Feuilleton du Constitutionnel 51 août.
LA DESTINEE
Première partie.
XXVIII. (Suite.)
A droite de la grande avenue des Acacias,
dans des terrains à peu près vagues, aban
donnés aux promenades solitaires, et qui ont
reçu depuis une' destination particulière
ment bruyante, il se trouvait une sorte de
clairière, assez vaste, protégée par un fourré
épais, que traversait un seul sentier tour
nant. A vingt pas de là, il était impossible
de savoir ce qui s'y passait. Les deux voitu
res s'arrêtèrent presque simultanément. Nos
trois amis descendirent de l'une, et quatre
hommès de l'autre.
M. de Cbaulieu ne s'était pas trompé, et
les civils, comme il disait, s'étaient fait ac
compagner par un médecin. Les deux grou
pes s'engagèrent dans le sentier qui condui
sait à la clairière.
Le pnuce et le commandant se tinrent
à l'écart, tandis que les témoins échan
gèrent quelques phrases rapides pour ré
gler les préliminaires du combat. Ils con
naissaient trop bien, les dispositions des
deux adversaires pour ne pas être certains
que toute tentative de conciliation serait
inutile. On n'y songea point.
Des deux côtés ou avait apporté des pis
tolets et des épées. On convint qu'après
l'échange de deux coups de feu le combat;
(Voir le Constitutionnel du 28 août.)
s'il y avait lieu, se prolongerait par l'époo.
On prit les pistolets d'un dos témoins du
prince et les épées de M. de Chaulieu.
Oa chargea les pistolets et on lira les
épées du fourreau ; puis chaque couple, re
tournant vers son champion, lui expliqua
ce dont il s'agissait. Placés à quarante pas,
avec la faculté de marcher l'un sur l'autre à
volonté, ils attendirent le signal, qui leur
fut donné par'M. de Blangy, et ils se rap
prochèrent d'environ dix pas chacun, l'ar
me haute.
Puis les deux pistolets s'abaissèrent en
même temps, et les deux adversaires firent
feu sans paraître avoir visé : les deux coups
furent tellement simultanés que l'on n'en
tendit qu'une seule détonation.
Personne ne tomba.
Hertnilrtff et M. d'Ambleuse, immobiles à
la place,où ils s'étaient arrêtés, se regardaient
l'un l'autre.
Des deux côtés, les témoins s'élancèrent
v,ers eux.
Le prince n'avait pas été atteint ; la balle
du commandant avait traversé son chapeau,
effleurant presque le sommet de la tête. La
ballexi'Elim, tout en déviant davantage de
la ligne, avait été plus cruelle. Elle avait
frappé M. d'Ambleuse à l'épaule, et il de
vait beaucoup souffrir, car il était horrible
ment pile. 11 ne put même s'empêcher de
pousser une exclamation douloureuse quand
©n lui ôta son habit.
Le sang coulait abondamment de sa bles
sure assez large.
Elim, voyant sou adversaire toujours de
bout, se tenait à l'écart, par discrétion : les
quatre témoins s'étaient élancés vers lecom-
mandant, ainsi que le médecin; celui-ci son
da la plaie, la trouva profonde, crut le cas
grave et déclara le combat impossible dé
sormais.
— Delà main droite, peut-être, fit le ba
ron avec une certaine vivacité-; mais, avec
moi, docteur, ceci est fort indifférent : jé suis
gaucher.
Le docteur hocha la tête, sans toutefois
se permettre la moindre insistance. Son in
tervention .n'avait pas le droit d'aller plus
loin.
— N'as-tu point plus de courage que de
force? demanda M. de Chaulieu eu se pen
chant à l'oreille de son ami.
— C'est ce que tu vas voir tout â l'heure,
répondit-il avec une indomptable énergie ;
seulement, appelle mon ordonnance.
C'était une peine inutile; carie brave gar
çon, qui était resté discrètement tout d'a
bord auprès des voitures, ne pouvant plus
maîtriser son inquiétude, élait accouru vers
la petite enceinte, théâtre du duel, au bruit
delà double explosion.
— Charles, lui - dit son maître, plie mon
mouchoir en quatre et bouche ce trou.
Charles s'acquitta de son office avec l'ha
bileté d'un infirmier de première classe.
— Tfès bien, mon vieux I fit le comman
dant; à présent, passe-moi le bras dans tua
bretelle, et attache-ie; car il est si bête,
qu'il ne se tiendrait pas tout seul.
L'ordonnance se mit en devoir de faire ce
qu'on lui demandait.
— Dépêche-toi, mon garçon ! dit le com
mandant, car je tremble... de froid, tu le
vois bien; mais ils seraient;.capable de dire
que c'est de peur.
Le prince Hermiloff et le docteur confé
raient ensemble à quelque distance. —
Elim appela un de ses témoins et l'envoya à
M. de Blangy.
— Monsieur, dit celui-ci, mon ami sera tou
jours aux ordres de M. le baron d'Ambleuse ;
seulement, comme le docteur désapprouve
le combat dans les conditions actuelles,
nous vous offrons de le retarder de quelques
jours.
— Réponds-lui que je ne veux pas même
retarder de quelques minutes ! fit Jacques,
auquel son témoin venait de transmetire la
proposition du prince.
Le témoin du priBce se retira, et le com
mandant essaya, par de légers mou venions,
la solidité de la ligature qu'on venait de lui
faire.
— Tout va bien, dit-il à M. de Blangy :
fais-nous mettre eq place.
— C'est absurde, sacrebleu ! répliqua 1 of
ficier, et, si je ne ie savais «ntêie comme uu
Breton, je m'oppossrais de toutes mes for
ces...
— Oui, mais tu me connais... £insi ne
t'oppose pas I .
— Mais l?i douleur doit être vive : elle te
gênera 1
— Ma douleur 7 je la méprise !
— Soit ! mais tu perds toute la souplesse
do ton corps î ;
— Qu'importe, si je garde toute ma fer-
• meté ?
— Les retraites te seront difficiles...
— Eh bien I j'en serai quitte pour ne pas.
rompre !
— Tu es insensé !
— Donne-moi mon épée I
M. de Blsney comprit que toutes les ré
sistances étaient inutiles devant une réso
lution aussi implacable. Il prit l'épée et la
plaça dans la main gauche de son ami, pen-
daut que M. de Chaulieu allait prévenir les
témoins du prince Hermiloff.
Quelques secondes plus tard, les deux
adversaires se retrouvaient en présence, ef
Blangy, après avoir engagé légèrement le
bout des deux fers, prononçait d'u ne voix
grave ie solennel :
—.Adez, Messieurs !
Les champions s'observèrent quelques se
condes, en gardant le silence, qui est de
stricte rigueur sous les armes. Leurs pre
mières attaques, lentes et circonspectes,n'é
taient que des préludes. Mais leur je.u devînt
bierêtôt plus vif et plus serré, et il fut évi
dent pour tout le monde que les prévisions
des amis de M. d'Ambleuse étaient justes.
On dut craindre, au début, que l'issue ne
fût fatale au .commandant, qui avait trop
présumé de lui-même, La raideur forcée de
son buste devait, en effet, lui nuire singuliè
rement dans une lutte qui requiert et met
en jeu toutes nos énergies physiques, toutes
nos ressources corporelles, et où la souples
se et l'élasticité ne nous sont pas moins né
cessaires que la force même.
Cependant la justesse de son coup d'œil,
la vigueur de sou poignet, l'aplomb de son
assiette, et, plus qua tout cela, sa puissance
morale, ne tardèrent point à rétablir un
équilibre dont ses témoins avaient douté
tout d'abord.
Quant au jeune Russe, bien qu'habile liv
reur, il n'avait pu se défendre contre cette
ivresse du fer qui s'empare de tout homme,
une fois qu'il a dans la main la poignée, et
devant l'oail la pointe d'une éoée nue. Il
avait donc mis beaucoup d'impétuosité dans
son premier assaut.
Le baron, qui ne voulait rien laisser au
hasard, s'était contenté tout d'abord d'écar
ter de sa poitrine les menaces du fer. Mais
ses parades, très fermes d'ailleurs, n'avaient
encore été suivies d'aucune riposte. Il se
eootentait d'éludier le jeu violent, mais irré
gulier de son adversaire. Mais, après l'avoir
entraîné dans le piège d'une feinte habile,
fort d'une imprudence qu'il était enfin, par
venu à lui faire commettre, il se fendit à
fond avec une telle vigueur, et en même
temps une telle justesse, que sa pointe ren
contra la poitrine du Russe entre la cinquiè
me et la sixième côte, et ressortit au-des
sous de l'épaule gauche, après l'avoir tra
versé de part eu part.
Jacques retira son épée.
Tout aussitôt, sans proférer une plainte,
sans prononcer une parole, sans pousser un
soupir, le prince Hermiloff tomba la face
contre terre.
Ses deux amis accoururent à lui, et le re
levèrent. M. d'Ambleuse, qui, après l'avoir
frappé, avait fait aussitôt une retraite de
deux pas, se tenait immobile, i© regardant,
et plus pâre que lui. '
Elim, cependant, ne put se soutenir. Ses
témoins l'étendirent tout de son long sur le
gazon, le. médecin s'agenouilla à ses'côtés,
déchira sa chemise qu'il n'ouvrait pas assez
vite, examina la direction de la blessure,
posa une main sur sou cœur, écoula le râle
strident de sa poitrine, et hochant triste
ment la tête :
— Il n'a pas besoin de moi! dit-il aux
deux hommes, il n'aura plus jamais besoin
de persoBnel
Puis, comme font souvent les horam«s
pratiques, cédant à leurs préoccupatiofls pro
fessionnelles, il ajouta :
— Il ne demandait pas à mourir I Quel
beau garçon ! J'ai vu rarement une char
pente plus solide... Il aurait vécu cent ans...
sion l'avait laissé faire...
Ordinairement, ceux qui savent tuer savent
vivre. Les témoins du commandant avaient
offert leurs bons offices à ceux du prince, et
les voyant inutiles, ils étaient retournés vers
Jacques, qui se tenait à l'écart, immobile et
sombre.
— Viens I lui dit M. de Blangy eu ie pre
nant par le bras, tu n'as plus rieu à faire
ici.
M. d'Ambleuse rre pouvait détacher ses
yeux du groupe des trois hommes penchés
sur Elim, étendu là sons vie, à terre, pres-
qu'à ses pieds. La co ère était désormais
éteinte dans son cœur, la haine aussi. La
haine donnai? dans le même tombeau que
l'amour. Il n'y avait déjà plus dé placé c^ans
son âme que pour ie remords et la pitié. On
l 'eis 'endii murmurer à demi-voix : !
— Valait -elle la mort d'uu homme?
Par l'effet d'une réaction facile à compren
dre, le commandant se trouvait dans t ; disposition d'esprit où les .-su très foui de
nous ce qu'ils veulent, où mi homme rp-s
partient à qui veut le prendre.
Il se laissa emmener par ses amis
Quelques jours plus tard, encore mai re
mis de sa blessure, sans avoir revu la mar
quise de Meillan, se détestant lui-même,
ayant Paris en horreur, il regagnait l'Afri
que. ■
fin de la première partie.
Louis EMAULT,
(La %vx ! .e à un prochain numéro.)
SUREAUX A PARÎ^Î rue dé Yalois (Palais-Royal), n. 10.
■a&a8«^;a!faajmiiiigis^^
B
MARDI 51 AOUT 1869.
ABONNEMENT DES ÛËPAKTEMEKfe
TROIS MOIS
SIX MOIS
UN AN.
>•••••<
16 FE.
32 FR.
64 FR.
80cr les pats étrangers , voir le tableau
publié les 5 et 20 de chaque mois.
Imprimerie du Constitutionnel,
E. G ibiat et C®.
rue des Bons-Enfans, 19.
• *t
ABONNEMENS DE PARIS.
TROIS MOIS 13 Fa;
SIX MOIS 26 FR.
tJN AN 52 FR.
UN NUMÉRO CENTIMES.
JOURNAL POLITIQUE LITTERAIRE, UMVERSEK
Le mode d'ABONsrEMENT le plus simple est l'envoi d'un bon de poste ou d'un ef
sur Paris, à l'or ira de l'administrateur du journal, r. de Valois, n. 10.
effet
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Les articles déposés ne sont pas rendus.
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de chaque mois.
S 'adresser pour les Annonces à MM. Fapchev, Laffite, Bpllier, et C b ,
place de la Bourse, 8, à M. Duport , 7, rue Coq-Héron, et au bureau d,u journal.
Les Annonces ne sont reçues que sous la réserve
1 MM. les souscripteurs dont l'abonnement
31 août êtsont priêS'cTele renou
veler immédiatement , s'ils ne veulent pas
éprouver de" retard dans Ja réception du
journal.
- PARIS, 50 Aj6ÛT. ,
— U . v ';v v
Nous signalions il y a quelques /jotir^ les^
complications qui résultent de reb .ligalfr "
oîi est le gouvernement autrichien défaire
voter le budget à la fois par la délégation du
Reichsralh et par la délégation hongrpise.
Des divergences d'appréciation assez nom
breuses se sont produites et se produiront
nécessairement encore entre les deux assem
blées. Nous en avons mentionné une relati
ve au crédit à allouer pour les constructions
de la marine; il y en a d'autres assez im -
portantes. Mais ces difficultés mêmes dous
fournissent un exemple de la façon dont
on peut corriger les imperfections d'une
Constitution en la pratiquant avec bonne foi
et avec un sincère esprit de patriotisme.
Conformément à la règle établie, la délé
gation hongroise a envoyé à la délégation du
Reichsrath un message pour lui faire con
naître chacun des points, assez nombreux,
qui les divisaient. L'accord n'a pas tardé à
se faire sur tous les articles des budgets des
ministères des affaires étrangères, des finan
ces et de la marine. Il ne reste plus que
trois crédits sur lesquels les votes divergens
ont été maintenu? jusqu'ici.
Une séance commune des deux délégations
aura lieu aujourd'hui même, et l'on y pro
cédera au vote sur les points en litige. Des
dispositions conciliantes se sont du reste i
fait jour. Il est probable que les délégués }
• hongrois céderont sur le % crédit relatif à l'af
faire du Lloyd, tandis que les délégués du
Reichsrath modifieront leur première réso
lution sur la question des confins militaires.
Nos lecteurs ont sans doute déjà pressenti
que si nous leur parlons avec tant de détail
de la manière dont se vote le budget, en Au
triche, par deux assemblées investies de
droits égaux, c'est qu'un rapprochement
s est fait «ans notre esprit avec la façon
dont le senatus-consulte qui va être discute
après-demain organise chez nous les rap
ports du Corps Législatif ti du Sénat.
Au lieu de donner a l'une de nos assem
blées le pouvoir u aDQuicL lvr.3 uéijiOAl-'na lu—
gislatives de l'autre, ne serait-il pasplus sage
de soumettre les lois à la discussion et au
vote successifs du Corps Législatif et du
Sénat, qui, en cas ' de désaccord per
sistant, voteraient définitivement en séan
ce commune t Les petites difficultés d'or-
gadsation de ce système ne - sont-elles pas
infiniment moins à redouter que les con
flits èt l'irritation qu'entraîneront nécessai
rement le droit de veto donne au Sénat
et l'espèce de subordination théorique où
le Corps Lc t t dt f a Si t ou\er placé?
Le Sénat commettra une faute considéra
ble s'il persiste a vouloir garder une pré
pondérance dautant plus choquante que
ses membres ne sont pas les délégués di
rects du pays. M. Devienne a déploré au
commencement de son rapport la fréquen
ce des changemens apportés dans la . cons
titution. C'est se préparer un pareil regret
dans un délai prochain, que de prétendre
maintenir au Sénat des prérogatives dont ne
jouit en Europe aucune aufe assemblée
et qui sont surtout injustifiables en face d'un
autre corps politique émané du suffrage
universel.
sous !a présidence du sultan, pour délibé.
1er sur la réponse à faire à cette important e
communication.
D'après la dépêche que nous communi
que aujourd'hui l'agence Havas, ce ne se
rait rien moins qu'une sorte de sommation
ue la porte se serait décidée à adresser au
'JAiédive, et une sommation qui ne paraît
•..pal avoir chance d'être acceptée par ce der-
"oipr.
n aide de camp du grand-vizir partirait
ès demain de Constantinople, porteur d'une
lettre où la Porte remercierait le khédive de
ses protestations de dévoûment, mais récla
merait comme preuves à l'appui la livraison
ou la vente des bâtimens cuirassés et des ar
mes nouvelles dont il a fait acquisition, ainsi
que la réduction de ses troupes dans les li
mites tracées par les firmans.
La Porte exige en outre que le khédive
renonce à imposer des taxes nouvelles, pro
mette de réduire certaines taxes existantes,
et enfin s'engage à transmettre à Constanti
nople un bilan annuel de la situation finan
cière de l'Egypte.
Si de pareilles conditions avaient été noti
fiées à Méhé'met-Ali, il aurait sur l'heure
donné l'ordre à Ibrahim-Pacha d'entretien
Syrie. Mais l'Egypte n'a plus ni Méhémet-
Ali ni Ibrahim -pachà, et l'on peut former
des conjectures très opposées sur ce que va
faire le khédive.
Peut-être, il est vrai, les exigences attri
buées à la Porte par le correspondant de
l'agence Havas ne sont-elles qu'une velléité
entrée un moment dans l'esprit du sultan
et du grand-vizir; peut-être ne sont-elles pas
encore à l'état de résolution formulée.
H est à remarquer en outre que la lettre
adressée au khédive ne doit partir que de
main. Il y a place dans ces vingt-quatre
heures à plus d'une intervention diplomati
que.
Voilà, dans tous les cas, un incident qui
achève de rendre douteux le voyage de l'Im
pératrice à Constantinople et à Suez.
c. barbe.
AGENCE HAVAS.
La télégraphie de Pagence Havas nous ap
porte une nouvelle grave. On sait que la ré
ponse du khédive à la lettre du grand-vizir
est arrivée à Constantinople le 23. Dès le 24,
un grand conseil des ministres a eu lieu,
' AragSetwipe.
Plymouth. 30 août.
Le Shannon vient d arriver a vue la mane des
Ianes-Occidentales ot 0.30.707 dollsrs. Les avis
d ll«ïti portent que Sains ve. auscot depuis trois
mois do Port au Prince, ava't déclaré qu'il n'y
rentrerait pas avant (l avoir pris les Cayes.
Pru#se.
■ Beriin. août.
Une réunion populaire a eu lieu aujourd'hui
au Touhalle pour s'occuper de la question des
couv'eos. Deux îmut) iMjiauunes uuvnuu y assis
taient; ou y a vote.dos résolutions pour la sup
pression; des couvons et l'expulsion des jésuites,
avec la réserve expresseque par ces résolutions
OH'n'entendait faire de l'agitation contre aucune
religion-en particulier.
Antrleho.
Vienne, 29 août.
La délégation du Reichsrath et la déh gation
hongroise n'ayant pas pu s'entendre sur Mrois
points du budget, une séance commune des
deux délégations aura lieu domain et on y pro
cédera au vote sur les points en litige.
Vienne, 30 août. .
A Slavikwitz a.eu lieu la fêiecommémorative
de i empereur Joseph, ainsi que l'ouverture so
lennelle d'un chemin de fer reliant la Bohême
a 1a Swesie.
. Plus cie 20.000 habitans du pays appartenant
pour ia plupart à la nationalité sjèvé, s'étai>ni
r u us A i_ 11 doutle fête, à laquelle l'archiduc,
Cnaries Louis et les ministres Giskra et Potocki
ont assiste.
M. Giskra a prononcé à cette occasion une
allocution dans laquelle il a rappelé en termes
chaleureux la tradition de fraternité .et d'union
qui existe cuire les nationalités s'ave et alle
mande. Cette allocution,a été ac.seuii.lie. par des
applaudisstmens enthousiates.
■ Turquie.
Constantinople, 28 août.
O11 assure que la lettre contenant la réponse
déjà Porte au khédive partira mardi, et qu'elle
sera portée, comme la précédente, par un aide
de camp du grand-vizir.
Dans cette lettre,la Porte remercierait le khé
dive de ses protestations de devoûment, mais
récla lierait comma garantie, d'abord la livrai
son ou la vente des bâtimens cuirassés ou des
armes nouvelles dont il a fait acquisition, ainsi
que la réduction de ses troupes dans les limites
tracées par les firuians.
La Porte demanderait, en outre, au khédive,
de renoncer à imposer des taxes nouvelles , de
promettre la réduction de certaines taxes exis
tantes trop élevées , et enfin de transmettre à
Constantinople un bilan annuel de la situation
financière de l'Egypte.
£3»|s»grae.
Madrid, 29 août.'
On dément de bonne source un bruit d'après
lequel la France serait disposée à intervenir en
faveur des carlistes. Cette rumeur, propagée
dans un but intéressé, ne repose sur aucun
fondement.
Madrid, 29 août, soir.
Le gouvernement a reçu l'avis que don Car
los a pris la résolution définitive de passer la
frontière espagnole.
Escalante est mort.
Le gouverneur militaire de Madrid a donné
sa démission.
Portugal.
Lisbonne, 29 août.
Le roi est parti aujourd'hui pour Porto, avec
le duc do Loulé, président du conseil, et M. Avi-
la, ministre des travaux publics.
S. M. reviendra jeudi.
France.
Le Puy-en-Velay, ; 29 août, soir.
Election d'un conseiller général pour le can
ton d « Tence (Haute-Loire.) '
M. Laroue a obtenu 1,842 voix et M. de Mars
1,809.
L'administration gardait la neutralité.
Dreux, 29 août, soir.
Election d'un conseiller général pour le can
ton de Dreux.
Iuserits, 4,740. — Votans, 3,143.
M. Ba tard un a été élu par 1,630 voix; M. Gro-
rnard en a obtenu 1,220 et M. Herlin 280.
SERVICE DE NUIT.
Pjm»®©.
Berlin, 30 août.
On lit dans la Gazette de l'Allemagne du Nord:
«Il se confirme qu'avec la dernière dépêche
de M. de Beust, l'échange de pièces diplomati
ques entre le cabinet de Berlin et le cabinet de
Vienne est arrivé à son terme. Orr assure que
le gouvernement prussien n'est pas dans l'iu-
teniion d» continuer l'échange de communica
tions écrites proposé par le chancelier de l'em
pire d'Autriche. »
{france. ^
Brest, 28 août, 3 b. soir.
Le paquebot de la compagnie générale trans
atlantique, Saint-Laurent, vient do partir pour
N>w-York avec 308 passagers et un plein char
gement.
Rappel ! Ils ouï eu peur qu'en signalant le
dérangement intellectuel dont se trouvent
atteints les collaborateurs exilés de cette
délicieuse publication, nous ayons voulu
faire entendre qu'elle n'était rédigée que
par des monomanes. Loin de nous cette
pensée : ni M. Vacquerie ni M. PaulMeurice
ne justifieraient une semblable imputation ;
nous croyons, au contraire, qu'ils ont tout
leur bon sens. Ils savent bien ce qu'ils font.
A. RÉNAL.
NOUVELLES POLITIQUES.
Les nouvelles de la santé de l'Empereur
sont de plus en plus satisfaisantes.
Les douleurs rhumatismales ont sensible
ment diminué. Le Moniteur dit qu'hier di
manche , l'Empereur a pu recevoir les offi
ciers de sa maison qui venaient prendre le
service de cette semaine, et ceux qui finis
saient celui de la précédente, sanrf avoir pu
présenter, selon l'étiquette, leurs hommages
au Souverain indispsé.
Ce personnel, doublé par conséquent, se
composait de deux aides de camp, quatre
officiels d'ordonnance, deux chambellans,
un préfet du palais, MM. Raimbeaux, écujer
de service, et Bachon, écuyer du Prince Im
périal
Pendant le cours de la journée, l'Empe
reur s'est promené beaucoup plus longtemps
que de coutume, lè long de l'avenue des
Marronniers, et, vers trois heures, il a reçu
en audience particulière M. Piétri, préfet
de police.
Aujourd'hui l'Empereur a reçu la visite
de MM. Nélalôn, Fauvel et Ricord, ses mé
decins, à sept heures du matin.
Peu apiès, vers neuf heures, M. le géné
ral Fleury est arrive à Saini-Uloua et s'est
entretenu quelque temps avec rEmpereur.
Les officiers attachés à la personne de
l'Eaijxr ur ne soqt pas encore irnis à sa
table Cependant 1 appeut du convalescent
augmeut Sun ib'un ntclnquepu
Ce matin, à dix heures. 1 Empereur a fait
commander son déjeuner, puis il s'est levé
à onze heures, avec l'intention de travailler
toute la journée avec son cbef de cabiaet
M. Conti.
sion pour demain mardi, afin d'examiner deux
amendeinens qui ont été déposés samedi. On
nous assure qu'ils tendent à faire comprendre
dans l'article 12 du proj-1 de sénatus-consulte
i anrogauon ues articles -1 et 2 du sénatus-con
sulte du 18 juillet 1866, qui interdisent la dis
cussion de la Constitution aux journaux et au
public, et qui restreignent le droit de pétition.
L'autre amendem -at a pour objet l'abroga
tion de l'article de la Constitution qui conféré
la nomination des ma res au pouvoir exécutif.
Les membres de la commission absens de
Paris ont été convoqués par dépêohe télégra
phique.
La discussion générale s'ouvrira après-
demain mercredi au Sénat. Si le public n'y
peut être admis, les députés pourront y as
sister.
Les dispositions sont prises pour leur as
surer des places dans la salle des séances-
néraux, pour toutes les discussions auxquelles
Us prennent part et les rapports dont ils sont les
auteurs.
Après une longue discussion, ces vœux
ont été renvoyés à l'examen de la commis
sion des objets généraux.
Une vive discussion s'est, ensuite élevée
sur la présentation des vœux en f vonr du
développement libéral de nos institutions.
On lit dans le Public de ce soir :
Il est question de mesures législatives très
importantes, en matière de finances, qui se
raient soumises à l'approbation de là Chambre
à l'ouverture de la sessioa prochain*.
On pense que le gouvernement présenterait
enfin une loi sur les petits tnitemens ; qu'il in
troduirait dans le budget une disposition en
traînant un dégrèvement assez sensible de la
propriété foncière, et qu'il résoudrait la ques
tion de la diminution de moitié du droit sur les
boissons, à l'octroi de Paris.
MM. de Persigny, le baron de Richemond,
Drouyn de Lhuys, qui avaient été présider
le conseil général de la Loire, d'Indre-et-
Loire et de l'Aisne, sont revenus aujour
d'hui à Paris.
Ail. matagkin.
Le général Prim, de passage à Paris, se
rendant à Vichy, n'a pu être reçu par l'Em
pereur. On croit que cette réception aura
lieu au retour du général. -
COURS DE LA BOURSE.
cours de clôture , la 28 le 30 Hausse. Baisse.
30/0aii compt. ! 72 15 72 » s » » 15
—Fin du mois. 72 25 H 92 * » » 32
41/2aù côiùpt. 104.70 104,65 » » » 05
Nous avons, sans y prétendre, .«-déridé le
front sévère du citoyen Vacquerie ; il a ri I
Ce n'est pas d'un rire bien franc ; mais, en
fin, il a ri. Il nous a suffi, pour le mettre ep
cette belle humeur, de raconter les tristesses
et les douleurs de l'exil, de montrer les ra
vages que ce terrible châtiment exeree sur
les intelligences de ses amis, de demander
que la peine de l'exil disparût de nos lois, '
comme a disparu la peine de mort en ma
tière politique. Tout cela lui semble gai et il
rit. C'esU'homme qui rit. Après tout, il a
râisou ; il s^hâte de rire pour n'avoir pas à
pleurer. Sa philosophie est saine et d'un
exemple bon à suivre. Uq aimable écri
vain, disciple, lui aussi, de Beaumarchais,
appelait naguère le citoyen Vacquerie et son
petjt'frère Paul Meurice a les joyeux martyrs
de la liberté ; » ils tiennent à mériter ce ti
tre. Joyeux, n'ont-ils pas toutes les raisons
possibles de l'être ? Leur affaire est bonne,
et ce n'est pas eux qui en souffrent. C'est
dans le Rappel que gît la source de leur sa
tisfaction ; aussi, comme ils défendent le
Le bruit s'accrédita de plu-5 en plus
' qu'aussitôt après la promulgation des réfor
mes constitutionnelles, un décret mettra fin
à la, prorogation du Corps législatif.
M. le ministre de l'intérieur est rentré ce
matin à Paris, et il a été reçu vers midi par
l'Empereur :
On lit dans la Correspondance de Paris de
l'Indépendance belge : • •••• •
Il y a dans le conseil des ministres un parti
qui opine pour faire assembler le plus vite pos
sible le Coips L^gw'at.f. M. Mogne est parmi
cèux qui y poussent le plu». Ou juge avec irai-
son qu'il lai.t p/ir^r a lou-w l«»s eveiitoaldés, et
l'on pense que en ne serait p;*,s une bonne si
tuation pour le Corps Législatif de se trouver en
présenco d'une crise, avec une fraction impor
tante de ses membres dépourvue do l'autorité
morale que donne la validation.
On écrit de Draguignan à la Liberté :
M. EmileOilivieraétéaccueilli Dartni nousavec
la plus vive sympathie'. Depuis qu'il est arrivé,
soa tiôtel ne désemplit pas. De toutes parts les
maires, les juges de paix, les personnages no
tables accourent pour serrer la main de leur
.couveau député. /
Hier, lïnff des deux excellentes musiques de
Draguignan, la musique C basse venus lui
donner une sérénade. Après le deuxième mor
ceau, M. Emile Olivier est descendu dans Ja
rue, et d'une voix vibrante il a prononcé une
harangue eloqùeate et passionnée que je re
grotte de ne pouvoir vous envoyer.
» Parmi vous, a-t-il dit notamment, il en est
qui m'accusent d'avoir trahi le peuple et la li
berté. Je prends acte de leur accusation et
je les ajourne devant l'avenir. Quand mes
accusateurs et moi serons arrivés à la
fin de la carrière l on verra lesquels ont
fait davantage pour le peuple, pour la liberté,
pour l'humanité, lesquels ont essuyé le plus
gra-j.'d nottibre de larmes et élevé ptua haut l r i-
d^'i de la démocratie. Je suis sûr du jugement
définitif qui sera prononcé sur ma conduite, et
voilà pourquoi je reçois avec tranquillité les in
jures et les caioawîes~'et pourquoi je -ne leur
■opposeque la plus imperturbable indulgence.
Dans la foule se trouvaient un grand nombre
d'adversaires dé M. Emile OHivier. Ses paroles
n'en ont pas moins été accueillies avec une pro
fonde émotion. Un'silence religieux régnait, tel
que la voix, grâce à la tranquillité transparente
d'une belle nuit du midi, parvenait jusqu à l'ex
trémité de la rue. Desapplaudissemens enthou
siastes ont acc.ueiili les dernières paroles de
l'orateur.
La commission du Sénat pour l'examen
du sénatus-consulte doit se réunir demain,
31 août, à deux heures.
. Nous lisons à ce suj^t dans la Patrie :
Si nous sommes bien informé, cette réunion
a pour objet a'oatoudre M. Gouljnot da Saint-
Gemiain dans les développemens d'un nouvel
amendement qu'il vient de déposer, et qui ré
clamerait l'intervention du conseil d'Etat dans
le cas où le Corps Législatif userait du droi t
d'initiative.
La production du nouvel amendement était
prévue, car avant de quitter Paris, où il vient
de rentrer ap^ès une absence de quinze jours,
'M. Gouihot ae Saint-Germain ava.t témoigne
l'intention de provoquer une discussion sur ce
point.
La Presse dit à son tour :
Le président du Sénat a convoqué la commis
loir-et-cher. — Plusieurs membres , du
conseil général ont émis, dans la séance du
25, des vœux favorables : 1° au droit qu'out
kss conseils généraux et d'arrondissement de
former eux-mêmes leurs bureaux; 2° au
droit qu'ont les conseils muoicipîiiix de
nommer les maires; 3° à la modification
des circonscriptions électorales du. départe
ment. : "
Voici les noms de ces conseillers généraux :
MM. Rierre Tassin, député de la l re circons
cription (canton de Saint-Aignan) ; Lionel Le
Normaut (canton de Mer); J. Bozénan (canton
dé Vendôme); de La Rochefoucauld, duc de
Doudeauvilie (canton de Morée) ; marquis de
Sers (canton deCohtres) ; comte d'Orléans (can
ton de Salbris).
Moselle . — Six membres cdî proposé les
vœux suivans :
1° Que les maires soient désormais élus par
les conseils municipaux ;
2° Que. l'article 7o da ia Constitution de l'an
VU! soit rapporté;
3° Que Ses noms dfls- membres soient indi-
-s, um» i «s proie» vrbaux des conseils gé
sarthe . — A titre de complément des
vœux exprimés, M. Le Monnier propose de
formuler le suivant :
« Le conseil général émet, en outre, le vœu
que les agens salariés par les communes ou par
l'administration ne soient pius employés à por
ter les bulletins des candidats. »
M. Haentjens fait observer que cette de
mande étant comprise dans une proposition
signéa par dix membres du conseil général
dont la remise avait été ajournée, en pré
sence de la demande personnelle de son ho
norable collègue il croit devoir en saisir
l'assemblée.
En voici la teneur:
« Le conseil général regrette qu'à l'occasion
des dernières élections !e» agens de services dé
partementaux aient été détournés de leurs fonc
tions pour s'occuper de ces élections. Le conseil
demande formellement que cet abus ne se re
nouvelle plus.
» Le couseil général émet, en outre, le vœu
que les («gens salariés par les communesou par
( administration ne soient p.us empioyés â por
ter les bulletins des candidats. »
La discussion est ouverte. Un membre
demande qu'il soit également interdit aux
candidats d'employer les ageus de l'admi
nistration. Il est arrivé, lors des élections
dernières, que certains d'entre eux ont prêté
leurs concours après avoir été gagnés par
promesse, dons ou captation. Ii convient
qu'il n'en soit plus ainsi dans l'avenir.
Un autre membre dit qu'il a le regret de
ne pouvoir se joindre à la double proposi
tion formulée. Il s'est associé aux vœux pré-
cédens, qui étaient de la plus haule impor
tance, parce qu'il a pensé que le conseil gé
néral ne pouvait rester étranger au grand
mouvement libéral qui se manifeste en
France : au moment où le sénatus-consulte
se prépare, Je conseil général devait au pou
voir l'expression véritable des vœux du dé
partement. Mais la question dont il s'agit
est de trop minime importance; ce serait
vouloir supprimer* les conséquences d'un
système, sans se préoccuper du systèmalui-
même. Il estime que les signataires de la pro
position se sont trompés et ont pris t'sffaire
par de -"petit côté.-Que veulent-rils en effet ?
la suppression des candidatures o.ffioieHes?
Pourquoi ne pas le dire franchemeut ? On
s'attaquerait ainsi à la cniso, et no ! , à
l'effét. Tant que le 1 » c< i Mures, o'h i'l es
existeront, les agen<>
pourront se'sousti'flire rf l'obligation >e .sou
tenir le candidat pré feu», lu i i loric
sesmontrer favorable aux i rojR^ < o si
formulées.
Uo membre répond que la qi < i f (=t
plus'grave que son hor.nrahle (
ont attaché une très pranue importance. ^
l'approcha de l'sin é 1870 à la -v il in re
nouvellement parti l les i mil l ^ û ma
et d'arrondissement et le-, éiec « j j i jcî-
pales, la demande u i i f roît-a mr i n c r -
tère tout pariiculif i i opp rui n le œu
pur èt simple contre it cai i aiui s iti—
cielles parviendra ert n ent î r-
nemeBt.Mais en tara 1© résultai ï 11 au
ra le sort d'un graid noml rt, i vœux jui
ne soiit pas accueillis et passent à leiai d«
Lettré morte. Pour êire le peut rô.te ou i af
faire , la mesure proposée a bien aussi sa
valeur, car le conseil général peut, dans une
certaine mesure, en assuier l'exécution.
Quant à lui, il estime qu'eniie.autres réfor
mes indispensables , il faut que l'adminis
tration renonce à faire distribuer ellé ; même
les bulletins des candidats officiels. 1
Un autre membre dit qu'il s'élève nor. pas
contre le principe des candidatures officiel
les, mais seulement contre l'abus qui en a
été fait. Il ajoute que les abus dont il parle
n'ont pas été remarqués dans la Sarthe. En
thèse générale, il ue peut admettre qu'il soit
permis à l'opposition d'attaquer le gouver
nement et que le pouvoir ne puisse se dé-
feudre. A ses yeux, il n'y a pas de gouver
nement possible dans les conditions où l'on
veut qu'il se place. Si nous supposons l'op- '
position libre de tout entreprendre et la
w.t.wxx rr
Feuilleton du Constitutionnel 51 août.
LA DESTINEE
Première partie.
XXVIII. (Suite.)
A droite de la grande avenue des Acacias,
dans des terrains à peu près vagues, aban
donnés aux promenades solitaires, et qui ont
reçu depuis une' destination particulière
ment bruyante, il se trouvait une sorte de
clairière, assez vaste, protégée par un fourré
épais, que traversait un seul sentier tour
nant. A vingt pas de là, il était impossible
de savoir ce qui s'y passait. Les deux voitu
res s'arrêtèrent presque simultanément. Nos
trois amis descendirent de l'une, et quatre
hommès de l'autre.
M. de Cbaulieu ne s'était pas trompé, et
les civils, comme il disait, s'étaient fait ac
compagner par un médecin. Les deux grou
pes s'engagèrent dans le sentier qui condui
sait à la clairière.
Le pnuce et le commandant se tinrent
à l'écart, tandis que les témoins échan
gèrent quelques phrases rapides pour ré
gler les préliminaires du combat. Ils con
naissaient trop bien, les dispositions des
deux adversaires pour ne pas être certains
que toute tentative de conciliation serait
inutile. On n'y songea point.
Des deux côtés ou avait apporté des pis
tolets et des épées. On convint qu'après
l'échange de deux coups de feu le combat;
(Voir le Constitutionnel du 28 août.)
s'il y avait lieu, se prolongerait par l'époo.
On prit les pistolets d'un dos témoins du
prince et les épées de M. de Chaulieu.
Oa chargea les pistolets et on lira les
épées du fourreau ; puis chaque couple, re
tournant vers son champion, lui expliqua
ce dont il s'agissait. Placés à quarante pas,
avec la faculté de marcher l'un sur l'autre à
volonté, ils attendirent le signal, qui leur
fut donné par'M. de Blangy, et ils se rap
prochèrent d'environ dix pas chacun, l'ar
me haute.
Puis les deux pistolets s'abaissèrent en
même temps, et les deux adversaires firent
feu sans paraître avoir visé : les deux coups
furent tellement simultanés que l'on n'en
tendit qu'une seule détonation.
Personne ne tomba.
Hertnilrtff et M. d'Ambleuse, immobiles à
la place,où ils s'étaient arrêtés, se regardaient
l'un l'autre.
Des deux côtés, les témoins s'élancèrent
v,ers eux.
Le prince n'avait pas été atteint ; la balle
du commandant avait traversé son chapeau,
effleurant presque le sommet de la tête. La
ballexi'Elim, tout en déviant davantage de
la ligne, avait été plus cruelle. Elle avait
frappé M. d'Ambleuse à l'épaule, et il de
vait beaucoup souffrir, car il était horrible
ment pile. 11 ne put même s'empêcher de
pousser une exclamation douloureuse quand
©n lui ôta son habit.
Le sang coulait abondamment de sa bles
sure assez large.
Elim, voyant sou adversaire toujours de
bout, se tenait à l'écart, par discrétion : les
quatre témoins s'étaient élancés vers lecom-
mandant, ainsi que le médecin; celui-ci son
da la plaie, la trouva profonde, crut le cas
grave et déclara le combat impossible dé
sormais.
— Delà main droite, peut-être, fit le ba
ron avec une certaine vivacité-; mais, avec
moi, docteur, ceci est fort indifférent : jé suis
gaucher.
Le docteur hocha la tête, sans toutefois
se permettre la moindre insistance. Son in
tervention .n'avait pas le droit d'aller plus
loin.
— N'as-tu point plus de courage que de
force? demanda M. de Chaulieu eu se pen
chant à l'oreille de son ami.
— C'est ce que tu vas voir tout â l'heure,
répondit-il avec une indomptable énergie ;
seulement, appelle mon ordonnance.
C'était une peine inutile; carie brave gar
çon, qui était resté discrètement tout d'a
bord auprès des voitures, ne pouvant plus
maîtriser son inquiétude, élait accouru vers
la petite enceinte, théâtre du duel, au bruit
delà double explosion.
— Charles, lui - dit son maître, plie mon
mouchoir en quatre et bouche ce trou.
Charles s'acquitta de son office avec l'ha
bileté d'un infirmier de première classe.
— Tfès bien, mon vieux I fit le comman
dant; à présent, passe-moi le bras dans tua
bretelle, et attache-ie; car il est si bête,
qu'il ne se tiendrait pas tout seul.
L'ordonnance se mit en devoir de faire ce
qu'on lui demandait.
— Dépêche-toi, mon garçon ! dit le com
mandant, car je tremble... de froid, tu le
vois bien; mais ils seraient;.capable de dire
que c'est de peur.
Le prince Hermiloff et le docteur confé
raient ensemble à quelque distance. —
Elim appela un de ses témoins et l'envoya à
M. de Blangy.
— Monsieur, dit celui-ci, mon ami sera tou
jours aux ordres de M. le baron d'Ambleuse ;
seulement, comme le docteur désapprouve
le combat dans les conditions actuelles,
nous vous offrons de le retarder de quelques
jours.
— Réponds-lui que je ne veux pas même
retarder de quelques minutes ! fit Jacques,
auquel son témoin venait de transmetire la
proposition du prince.
Le témoin du priBce se retira, et le com
mandant essaya, par de légers mou venions,
la solidité de la ligature qu'on venait de lui
faire.
— Tout va bien, dit-il à M. de Blangy :
fais-nous mettre eq place.
— C'est absurde, sacrebleu ! répliqua 1 of
ficier, et, si je ne ie savais «ntêie comme uu
Breton, je m'oppossrais de toutes mes for
ces...
— Oui, mais tu me connais... £insi ne
t'oppose pas I .
— Mais l?i douleur doit être vive : elle te
gênera 1
— Ma douleur 7 je la méprise !
— Soit ! mais tu perds toute la souplesse
do ton corps î ;
— Qu'importe, si je garde toute ma fer-
• meté ?
— Les retraites te seront difficiles...
— Eh bien I j'en serai quitte pour ne pas.
rompre !
— Tu es insensé !
— Donne-moi mon épée I
M. de Blsney comprit que toutes les ré
sistances étaient inutiles devant une réso
lution aussi implacable. Il prit l'épée et la
plaça dans la main gauche de son ami, pen-
daut que M. de Chaulieu allait prévenir les
témoins du prince Hermiloff.
Quelques secondes plus tard, les deux
adversaires se retrouvaient en présence, ef
Blangy, après avoir engagé légèrement le
bout des deux fers, prononçait d'u ne voix
grave ie solennel :
—.Adez, Messieurs !
Les champions s'observèrent quelques se
condes, en gardant le silence, qui est de
stricte rigueur sous les armes. Leurs pre
mières attaques, lentes et circonspectes,n'é
taient que des préludes. Mais leur je.u devînt
bierêtôt plus vif et plus serré, et il fut évi
dent pour tout le monde que les prévisions
des amis de M. d'Ambleuse étaient justes.
On dut craindre, au début, que l'issue ne
fût fatale au .commandant, qui avait trop
présumé de lui-même, La raideur forcée de
son buste devait, en effet, lui nuire singuliè
rement dans une lutte qui requiert et met
en jeu toutes nos énergies physiques, toutes
nos ressources corporelles, et où la souples
se et l'élasticité ne nous sont pas moins né
cessaires que la force même.
Cependant la justesse de son coup d'œil,
la vigueur de sou poignet, l'aplomb de son
assiette, et, plus qua tout cela, sa puissance
morale, ne tardèrent point à rétablir un
équilibre dont ses témoins avaient douté
tout d'abord.
Quant au jeune Russe, bien qu'habile liv
reur, il n'avait pu se défendre contre cette
ivresse du fer qui s'empare de tout homme,
une fois qu'il a dans la main la poignée, et
devant l'oail la pointe d'une éoée nue. Il
avait donc mis beaucoup d'impétuosité dans
son premier assaut.
Le baron, qui ne voulait rien laisser au
hasard, s'était contenté tout d'abord d'écar
ter de sa poitrine les menaces du fer. Mais
ses parades, très fermes d'ailleurs, n'avaient
encore été suivies d'aucune riposte. Il se
eootentait d'éludier le jeu violent, mais irré
gulier de son adversaire. Mais, après l'avoir
entraîné dans le piège d'une feinte habile,
fort d'une imprudence qu'il était enfin, par
venu à lui faire commettre, il se fendit à
fond avec une telle vigueur, et en même
temps une telle justesse, que sa pointe ren
contra la poitrine du Russe entre la cinquiè
me et la sixième côte, et ressortit au-des
sous de l'épaule gauche, après l'avoir tra
versé de part eu part.
Jacques retira son épée.
Tout aussitôt, sans proférer une plainte,
sans prononcer une parole, sans pousser un
soupir, le prince Hermiloff tomba la face
contre terre.
Ses deux amis accoururent à lui, et le re
levèrent. M. d'Ambleuse, qui, après l'avoir
frappé, avait fait aussitôt une retraite de
deux pas, se tenait immobile, i© regardant,
et plus pâre que lui. '
Elim, cependant, ne put se soutenir. Ses
témoins l'étendirent tout de son long sur le
gazon, le. médecin s'agenouilla à ses'côtés,
déchira sa chemise qu'il n'ouvrait pas assez
vite, examina la direction de la blessure,
posa une main sur sou cœur, écoula le râle
strident de sa poitrine, et hochant triste
ment la tête :
— Il n'a pas besoin de moi! dit-il aux
deux hommes, il n'aura plus jamais besoin
de persoBnel
Puis, comme font souvent les horam«s
pratiques, cédant à leurs préoccupatiofls pro
fessionnelles, il ajouta :
— Il ne demandait pas à mourir I Quel
beau garçon ! J'ai vu rarement une char
pente plus solide... Il aurait vécu cent ans...
sion l'avait laissé faire...
Ordinairement, ceux qui savent tuer savent
vivre. Les témoins du commandant avaient
offert leurs bons offices à ceux du prince, et
les voyant inutiles, ils étaient retournés vers
Jacques, qui se tenait à l'écart, immobile et
sombre.
— Viens I lui dit M. de Blangy eu ie pre
nant par le bras, tu n'as plus rieu à faire
ici.
M. d'Ambleuse rre pouvait détacher ses
yeux du groupe des trois hommes penchés
sur Elim, étendu là sons vie, à terre, pres-
qu'à ses pieds. La co ère était désormais
éteinte dans son cœur, la haine aussi. La
haine donnai? dans le même tombeau que
l'amour. Il n'y avait déjà plus dé placé c^ans
son âme que pour ie remords et la pitié. On
l 'eis 'endii murmurer à demi-voix : !
— Valait -elle la mort d'uu homme?
Par l'effet d'une réaction facile à compren
dre, le commandant se trouvait dans t ;
nous ce qu'ils veulent, où mi homme rp-s
partient à qui veut le prendre.
Il se laissa emmener par ses amis
Quelques jours plus tard, encore mai re
mis de sa blessure, sans avoir revu la mar
quise de Meillan, se détestant lui-même,
ayant Paris en horreur, il regagnait l'Afri
que. ■
fin de la première partie.
Louis EMAULT,
(La %vx ! .e à un prochain numéro.)
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