Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1869-07-20
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124053 Nombre total de vues : 124053
Description : 20 juillet 1869 20 juillet 1869
Description : 1869/07/20 (Numéro 201). 1869/07/20 (Numéro 201).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k675414c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
54® ANNEE.—N* 201.
BUREAUX K PAIS lï S ® mè de falol* (ftlattftoyal)? n. 10,_
B
MARDI 90 JUILLET 1869.
ABONNEMENS DES DÉPARTEMENS*
ABONNEMENS DE PARIS.
TROIS MOIS..,
SIX MOIS
UN AN
16 FR.
32 FR.
64 m.
potn.mfcpats étrangers , voir le tableau
publié les 5 et 20 de chaque moté.
. Imprimerie du Constitutionnel,
E. G ibiat et C«.
rue des Bons-Enfans, 19.
*^■*1 j
TROIS MOIS.
SIX MOIS....
UN AN......
13 fr:
26 FR.'
52 FR. 1
UN NUMÉRO 20» CENTIMES,
JOCENiïî POLITIQUE LITTERAIRE,
Lés abonneméns datent' dès 1 er et 16
de chaque mois.
Le mode d' abonnement le plus simple est l'envoi d'un bon de poste ou d'un effet
,5iir Paris, à l'ordre de l'adhinistrateor du journal, r. de Valois, n. 10.
.
les lettres ou envois d'argent non affranchis sont refusés.
•- Les articles déposés ne sont pas rendus.
!» JUÎLL
Si la presse est le reflet exact dejlîejnniori
publique, on doit reconnaîtra que
veau ministère est accueilli
naîtra que Mé-'-noii-
silli sans grandi en=*,
>nt exprimé pSr.la'
SERVICE DE NUIT.
Prusse.
É Berl in, 19 jui llet. ;
iïeûr'jïrûssien pabiiè"uîW^Otdôîîiiaii-
"vant le choix .de nouveaux membres
dans élus par l'Académie des beaux-
imJUMaamra. A.» awuiuDu> c^iiuiu „> T ' r i i0 * j . '
, . . . , , -fi»™ nombre d® ces membres on
majorité des journaux est voisin de la dé
fiance ; las plus modérés se tiennent dans
une gsande réserve. \Geus qui, comme la
France, sont disposés* par tempérament à
donner à la manifestation de leur opinion une
forme adoucie, s'expriment ainsi :
« Si nous voulions exprimer d'uni mot le
caractère et la mission du nouyeau cabinet,
nous dirions qu'il est un ministèire de liqui-
■ • dation et Se dévoûment... Nous croyons que
ce ne peut être un ministère de constitu
tion*... Il est impossible de voir dans le cabi
net Actuel l'expression de ce mouvement
profond et irrésistible que l'interpellation
des 116 a accentué dans la Chambre. »
La France ajoute : « L'œuvre capitale,
dont l'initiative impériale â défini les condi
tions essentielles, appartient bien plus dé
sormais à la discussion des grands corps de
l'Etat qu'à l'action ministérielle; c'est en la
plaçant 'au-dessus de toutes les influences
personnelles, pour la livrer sans partage aux
délibérations des pouvoirs publics, qu'on*
. en assurera'le succès en en fortifiant l'auto-
ritéiBGtale.Jo*™
.Nous ne croyons pas que le rôle du mi
nistère puisse être aussi effacé que le pen
sent la Frenceet la plupart de nos confrères.
La .rédaction des projets de sénatus-consul-
tes, la manière dont ils seront motivés et
soutenus, décideront en grande partie du
' succès ou de_l'avoctement de la transforma
tion des institutio|is impériales.
Les élections et l'interpellation des 116
ont donné l'impulsion ; le message du 12
uillet a euvert la voie; c'est au nouveau
cabinet à la tracer et à la (îéblaysr. La tâche
est grande ; elle exige un esprit ferme et une
complété 5 intelligence .des vœux et des be
soins du pays. :
D'après les renseigaemens qui nous par
viennent, il a été décidé ce matin, en conseil
des ministres, que le décret de prorogation
du Corps Législatif serait maintenu.
Nous ne pçuvons s q n'applaudir à cette dé
cision. »
11 est certain que, pendant quelque temps
encore, le nouveau ministère sera complè
tement abs'erfcé par la tâche que lui impose
le message impérial; il faut, .préparer
les réformes nouvelles et les-présenter au
Sénat le 2 août, c'est-à-dire dans une quin
zaine de jours au plus tard.
C'est un travail dé méditation- très long,
très difficile et qui se combinerait mal avec
les luttes, parlementaires que provoquerait
la vérification des pouvoirs. !..
C. B arbe.
TÉLËGBAPHIE FIWSE.
AGBNCiB HATAS.
■ Ai&ériqne.
Lisbonne, 18 juillet.
Le vapeur venant du Brésil n'apporte aucune
nouvelle importante du Paraguay ni de Monte-
. video, où la situation était toujours la même.
... Es®a«Bie.
i Madrid, 19 juillet.
Aujourd'hui le régent a reçu officiellement
l'ambassadeur de France avec le cérémonial ac
coutumé.
;. v .. France.
Lyon, 19 juillet.
M. Perras a été élu conseiller général pour le
qanton de Thizy (Rhône.)
Besançon, 19 juillet.
Le marquis de Marmier a été élu conseiller
général pour le canton do Rougemont par 1,222
voix contre 1,0!51 données à M. Guillomen.
nombre d® ces membres on remarque
M. Richard Wagner, ainsi que MM. Meissonnier,
peintre, et Guillaume, statuaire, à Paris.
Berlin, 19 juillet.
La Gazette de VAllemagne du Nord exprime
la conviction que la noinination de M. de La
Tour d'Auvergne au ministère des affaires
étrangères de France ne saurait en aucune fa
çon changer le caractère pacifique de la politi
que française à l'extérieur.
Espagne.
. Madrid, 19 juillet.
La Gazette de Madrid rend compte de la ré
ception de l'ambassadeur de France par le ré
gent.
Hier, dans la nuit, une voiture chargée d'une
soixantaine de fusils à baïonnette et de sabres^
a été saisie* aux environs de Madrid. Le con
ducteur a été-arrêté. , ' -
COURS DE LA BOURSE.
codes !>x cloxdks . le 17 le 19 Hausse.;Baisse,
§8/0 au oompf. 71.95 71.85
—Fin du mois. 71 80 71.82
*l/2au eompt. 102.75 103.50
02
»
10
»
25
On lit dans le Siècle : ■ .
« Un premier point d'une importancesidérable se dégage : c'est l'échec complet
du tiers parti. Aucun de ses membres im-
portans, pas plus M. Segris que M. Olliviei 1 ,
n'a trouvé place dans la combinaison mi
nistérielle. » ,
Et le Siècle ajoute :
« Nous avons vu le tiers parti réussir à
faire adopterj sans combat, le principe des
réformes qu'il réclamait. Nous l'avons vu
assez puissant pour écarter l'homme d'Etat
dans lequel 'se personnifiait la politique an
térieure du gouvernement. »
Et quoi! de l'aveu du Siècle, le parti
constitutionnel libéral aura fait accepter ses
idées; il aura fait triompher ses doctrines,
et l'on nous parle de « son échec complet ! a
Le succès en politique c'est donc pour le
Siècle, ] a réalisation, d'une, ambition person
nelle. D'après la théorie de « la jeune répu
blique, » un homme d'Etat réussit quand
il arrive aux affaires, il échoue quand il
obtient pour tout le monde une liberté nou
velle sans bénéficé pour lui-même.
"Le parti constitutionnel libérail a des vi
sées plus hautes. 11 veut le progrès, non le
pouvoir. Il lutte, dans l'intérêt de tous et
non de quelques-uns.
f Le jour où M. RdFuher lisait à la tribune
du Corps Législatif le message impérial, les
promoteurs de l'interpellation des 116 triom
phaient. Us. triomphent encore, bien que
M. OUivier ait cru devoir rester à' son banc
de député, bien que M. Segris ait refusé le
portefeuille de la justice,
i Ce qui nous distingue des amis du Siècle,
c'est que, pour nous, les questions.de prin
cipes domiuent les questions de personnes.
BOBEXIT M1TCHELL.
qu'il appelait dans ses çonseils. Il avait
bientôt fait de remplir les postes vacans ;
dans un pays comme le nôtre, les hommes
d'Etat ne sont jamais rares. Le 1 régime im-
périaf (Tailleurs avait en réserve un certain
nombre de' personnages dont le zèle tou
jours ardent et le dévoûment bien connu,
n'auraient jamais laissé la France sans mi
nistres. De ce côté, l'Empereur ne s'est
jamais. trouvé dans l'embarras. Si M. de
Persigoy s'en allait, il 1 avaiït pour le rem
placer M. Boudet ou M. de 'Lavalette; M.
Billault disparu, M. Rouher prenait son
héritage; M. Delangle était aisément rem-
placé par M. Baroche, le marquis de Mous-
tier précédait le marquis de Lavalette, le
quel, réunissant des spécialités diverses,
allait de l'administration à la diplomatie.
L'armée ne manquait point de maréchaux ;
la flotte ne manquait point d'amiraux pour
occuper les deux.ministères spéciaux de
la marine et de la guerre. Lorsque M.;Fortoul
mourait,pour lui succéder au ministère de«f
l'instruction publique, un magistrat se
crifiait çt lorsque ce magistrat quittait la s?- -
marre académique pour aller gouverner laî *
Banque, on trouvait M. Duruy prêt à régé
nérer l'Université. Les choses se passaient
vite et bien et l'on n'allait point regarder de
trop près les nuances politiques des minis
tres dopt il plaisait au souverain de s'entou-
'""Aujourd'hui, la position'esffltëjci bien dif
férente. L'Empereur vient de se trouver
dans le cas de changer ses ministres, et ce
travail lai & pris toute une seniaine. Ceux
q t ui sa sont étonnés ou impatientés de ce
délai ne saveat-ils donc pas qu'il ne s'a
git ,plus. seulement de mettre une ca
pacité à la place d'une autre, mais
de combiner ensemble certaines convenan
ces parlementaires et des idées se rappro
chant autant que possible de la majorité de '
la Chambre sansjrop s'éloigner de l'opinion
du pays. Ce n'était plus comme autrefois.
Il ne faut point de longues réflexions pour
apprécier les difficultés que le chef de l'E
tat a dû rencontrer ét pour reconnaître qu'il
ne pouvait guère s'en tirer mieux qu'il ne
l'a fait, il avait des ministres d£tni. il était as
sez content lorsque, du seirr
latif, s'est élevée une opposé
certaines modifications danslejgQuvernement
du pays. L'Empereur ayant voulu satisfaire à
ces tendances, tous ses ministres l'orit
quitté: il a tiû en chercher do nouveaux
dans le milieu politique «dont les opinions
venaient de prévaloir. Jadis; cette précaution
n'eût point semblé rigoureufe.nent- néces
saire; elle est devenue, parles réformes
Le conseil des ministres qui s"6st tenu ce
matin à Saint-Cloud, sous la présidence de
l'Empereur; s'est prolongé jusqu'à une heu
re de l'après midi.
Il était deux heures quand les ministres
sont rentrés à Paris.
Le conseil a décidé que le Corps Législa
tif restait prorogé aux termes du décret du
12 juillet.
AM. MATAGH1N.
Jusqu'à préseat, lorsque, pour un motif
ou pour un autre, il changeait ses ministres,
l'Empereur ne se préoccupait que duraient
et des aptitudes personnelles . des hermmes
es dpnt il était as-
ixtâi Corps logis-
"js'jy^a réclamant
nouvelles , une des règles imposées à un
pouvoir exécutif; rî}g.te difficile à suivre
dans une situation politique'encore mal dé-
.finie, qui laisse -Hréléîs îët 'confondus
igroupes destinés ûjriva», divisés. .»f.
Si l'Empereur ^renaît ses ministres
de^^
le centre gaupjip^ là ^roite se
la ^roite se récriait ; 's'il
les prenait dans la droite, le centre gaucho
se trouvait sacrifié. Dr) plus, une partie de
la droite,ayant signé l'interpellation du parti
constitutionnel libéral avait des prétentions
centre gauche. Il fallait aussi que l'Empe
reur tint'compte de la majorité numérique
du Corps Législatif ; ne lui disait-on pas
;que se mettre en opposition avec la majorité
législative serait fort mal inaugurer le régime
parlementaire 2 Cette situation nouvelle pour
lui eût été fort embarrassante pour un sou
verain rompu aux pratiques constitutionnel- 5 -
les. L'Empereur, abandonnant les promptes
décisions du pouvoir personnel, a d'abord
essayé de tout concilier ; il à voulu appeler
au pouvoir des hommes; du centre gau
che, les promoteurs merne de l'interpel
lation qui nous fait cet intéressant remue-
:ménage; il a offert des portefeuilles à des
députés de la droite qui réclamaient au nom
;da leur majorité. Ne fallait-il pas aussi con
server des membres de l'ancien ministère
pour ùe pas rompre brusquement les affai
res entamées et pour répondre, devant le -
Coçps< Législatif, des élections non validées'?
Qu'on se persuade aussi que toutes les ré
formes en vertu desquelles, s'accomplissent
ces changemens de personnes sont à l'étatde
projet, et que rien, jusqu'à présent, ne fait
une loi stricte à l'Empereur de composer un
cabinet parlementaire. Il est lié par le pas
sé, lié par l'avenir, lié par les responsabili
tés encourues, lié par les droits acquis, par
les prétentions nouvelles, par une foule de
devoirs contradictoires.
Il n'a pas convenu à certains membres dû
parti constitutionnel libéral d'arriver ac
tuellement aux affaire? ; ils ont ©u des
raisons que l'on connaît; elles ne sont
peut-être pas à la portée de tout la-monde;
mais véritablement ces raisons sont excel-?
lentes. Que pouvait faire l'Empereur de
vant le refus motivé de M. Segris? -Pou
vait-il rompre avec cette majorité légis
lative dont le cri remplissait toutes 4es
avenues de[ la résidence impériale? Avant
qrçe l,e ,Séi^t n'eût introduit dans la Cons
titution le^projets émanés de l'initia
tive du souverain et. réclamés par le pays,
Napoléon III pouvait-il livrer le gouverne
ment tout entier à un parti que l'application
des candidatures officielles laisse en'minorité
dans la Chambre? Une telle résolution, pour
- êtcé^pja,timiée., régulièrement) - entraînerait
petit-être la dissolution immédiate du Corps
Législatif. Dans ces circonstances, on peut
considérer que ce que l'Empereur a fait ne
s'éloigne pas beaucoup , de là seule >Ghose
qu'il eût à faire. Il a pris ses'ministres où
illes a trouvés et n'a point fait de mauvais
choix. Nous disions plus haut que notra
pa$& né manque jamais d'hommes capables
de fcjiçipnr" les fonctions ministérielles; on a
la^preuve qu'il ne manque pas non plus
d'hopames dévoués.
Mais de ce que nous approuvons l'Empe
reur d'avoir fait» un ministère, à qui bien
des gens ne donnent qu'une vie éphémère,
il ne s'ensuit pas que le moment soit venu
de s'apitoyer sur le sort du parti con-
' stitutionnel libéral. Aucun de ses mem
bres n'ayant voulu, n'ayant pu accep
ter un porte fouille dans la combinai
son qui a prévalu, nous .considérons que
son triomphe est complet. Le > Siècle, qui
a_ses façons do raisonner, établit une propo
sition toute différente; il dit: le ministère
a'Ctuel n'est point né viable, car le.tiers, parti
n'esji pour rien dans ce ministère, donc le
tiers parti est, battu. Le syllogisme porte
line dfs bo nnes marques M. Taxile Deïord. Ify a* des choses*que les
rédacteurs du Siècle ne comprennent point.
Ils ne comprennent point qu'un parti, politi
que triomphe autrement qu'en s'emparent du
pouvoir. Le Uërs parti avait des principes,
des visées politiques 1 libérales ; il, les met
en avant, il les fon^-ulé^au 'SgLn_sentation nationale ,' ij les. fait adapter
par cent seize députés don,t,un grand nom
bre étaient récalcilraus à dd'semblables pro
jets ; il se trouve d'accord avec l'Empereur;
et parce qu'un ou deux hommes de cê grou
pe puissant ne se hâtent point d'accepter un
portefeuille, un républicain ose dire : le
tiers parti est battu.
On peut se croire vainqueur, et on l'est
en effet, lorsqu'ayant.iêvê pour un peuple
la liberté, on contribue à la lui donner.
J A. KÉNAL.
inOTERSEL.
, § ? a(irfesser pour I gs^à N nonces à MM. F acchey , L affite , B cixier, et C e ,
* r : place de la Bourse, », a M., D jjport , 7, rue Coq-Héron, et au bureau dù journal. _
Les Annoncés ne sont reçues que sous la réserve d'examen,, et, s'il y a lieu, de modification par tadministration
• , ' du journal. •
^ ...... . , .
faites à plusieurs mombres 'du tiors parti, et
notamment à MM. Segris et de Taltiouët, pour
entrer dans le ministère actuel. ■ Ces honorables
soutenir le nouveau cabinet.
ECÏIOS PARLEMENTAIRES.
V
Midi. — Le conseil des ministres est en
ce moment réuni 5 Saint-Cloud. Ainsi
que l'avait dit l'Empereur répondant aux
non validés, la question de la proro-
;ation ou de la convocation de la Cham-
ire est la première qui a dû être sou
mise au conseil. On attend la décision avec
impatience au Palais-Bourbon.
Les députés affluent à la salle des confé
rences, et la' première question qu'on Se po
sé en s'abordant est celle-ci : « Serons-nous
convoqués ou non ? »
Une dépêche a été envoyée, disait-on, à
M. de Piénnes, le priant de faire connaître à
la Chambre, le plus tôt possible, la décision
prise. -
En général, les députés présens suppo-
sènt que la Chambre ne sera pas réunie. Un
des membres les plus fidèles de l'extrême
.droite s'en plaignait amèrement et repro
chait aux députés non validés qui ont si
gné l'interpellation des 116 ieurprécipitation
qiii, disait-il, « a amené la situation fâcheuse
-où ils se .trouvent. » u..' ,
Les signataires de l'interpellation doivent
se réunir demain pour décider la conduite
qu'ils doivent tenir. La plupart d'entre eux,
et surtout ceux qui appartenaient plus
spécialement au centre gauche, regrettent
que leur conduite n'ait pas été mieux com
prise. « Nous avons voulu , disent-ils,
«-mettre fin à un système qui ne répondait
» plus aux besoins du pays ; nous y avons
» réussi. Nous voulions en outre constituer
» un système nouveau ; nous y réussi-
:» rons. Nous n'avons pas faibli; nous
»: n'avons pas désarmé ; si, nos amis ne sont
» point entrés aux affaires c'est qu'ils
» voulaient constituer un ministère et qu'on
» leur, offrait seulement -;DES portefeuilles.
» Nous sommes dans. situation expec-
» tante. Nous agirons* selon le cas, en de-
» meurant fidèles'à iQo» principes. »
! Dans le courant djune conversation très
vivo, l'un d'eux aurail dit : « M. Sçgris a été
» très ferme et très résolu ; il a fuièlement
d exécutéies résolutions prises en commun.»
En résumé, l'interpellation paraît' n'être
que suspendue; elle serait reprise si le pro
grammé du Me.-sageéiait restreint ou amoin-
Paj décret du 18 juillet, M. le maréchal
Vaillant, sénateur, membre du conseil privé, ■
est nommé ministre de la maison de l'Ëaa-'
peraur et des beaux-arts.
Nous lisons dans la Pairie : y
Nous croyons savoir que des offres • ont été
gramme
dri dans l'exécution.
La gauche compte déposer ses trois inter
pellations dès la première séaïïee. C -llo qui
est relative à la politique intérieure vise cinq
chefs de demande :
politiques, la responsabilité rmai^tériell 'V
« Nous ne voulons pas vous gêner » a dit
à l'un des chefs du 1 centre gauche un des
iprinbipaux signataires de cet te interpellation;
! « nous ne voulons que vous ouvrir la porte
i» et c'est pourquoi nous avons adopté uneré-
;» daclion que vous pourriez signer au be-
!» soin. »
Dans une conversation avec MM. Maurice
j Richard, Tachard et plusieurs, autres dépu-
! tés, M. le marquis d?Andelarre disait : « La
S» dissolution, aujourd'hui, serait préiriatu-
; » rce ; plus tard, elle deviendra nécessaire.
i» Il faut laisser le nouveau ministère faire
: » son œuvre et ne pas l'inquiéter. »
Lundi, trois heures. —Yers deux heures-et
demie, rien encore n'était arrivé. L'impa
tience et l'anxiété allaient' croissant.; « Ar
rive que pourra », disaient quelques dépu
tés, « si on ne sait rien aujourd'hui, nous
parlons demain. »
Dans quelques groupes, on examinait les
probabilités de Jurée de la session, au cas
... ...... . . \ /
'où elle serait reprise, a Cela durera dix à
douze'jours. Non, cela durera indéfini
ment, » U est, en effet, probable que, dans
ses dispositions actuelles, la Chambre eû
accueilli toutes les discussions et leur e
laissé prendre tous les développemens p
sibles. La gauche avait, depuis les premi
jours, préparé sa carûpagne. Bien des d
cours étaient prêts qui ne verront pas le jou
y compris celui de M. Thiers- sur les affai
res étrangères. D'iei au mois d'octobre ou.
de novembre il aura le temps de se défraî
chir. '
A la demie, un huissier paraît sur le seuil
de la salle des conférences : « Messieurs les
députés, veuillez passer à la caisse 1 » s'ê-,
crie-t-il. -
Ç'a été un coup de théâtre. C'est la proro
gation!
On a couru aux renseignemens... et à la
caisse. La petite session était, bien réelle
ment close et la caisse ouverte.
Au retour, les conversations ont repris
plus animées que jamais. « C'est une me
sure déplorable, » affirmait M. de Kératry.
Les non validés paraissaient partager cet
avis. Les membres du centre gauche sou
riaient sans se prononcer. « C ; est le com
mencement de la* dissolution, » a dit l'un
d'eux. Le plus grand nombre pensaient que
la mesure était très parlementaire, parfaite
ment logique et commandée, du reste, par
les circonstances.
La plupart des députés partent ce soir ou
demain. Toutefois, les divers services du
Corps Législatif fonctionaeront pendant
quelques jours encore. La buvette, — dont
la fermeture immédiate, lors du décret de
prorogation, avait eu, dans ces jours de tem
pérature sénégalienne, quelques inephyé-
niens — la distribution, le bureau'télégra
phique, etc., etc., resteront ouVerts proba
blement jusqu'à la semaine prochaine.
Le premier moment de surprise passé, on
a reconnu que les .nouveaux ministres
avaient prudemment .agi en évitant des dis
cussions dont l'a vivacité' et' les incorivé-
niens étaient-cértain'é et dont l'utilité n'é-
tait pas démon't'réô'.
a Au revoir I » a dit à' 4L le marquis d'An-
delarre, en lui serrant la main, un député
qui partait.^ , . *
« Qui sait?' » à rëpôniiu'K. u'^ndeLirre.
C.' PIEL.
détails biographiques re-
51 Dûveïgior, lé "nouveau girlo des
NOUVELLES POLITIQUES.
Voici
laiifs à'
s'ceaux' :
M. Duvorgîer, né en 1792, dèbuta'en 1821
comme avocat à Paris. 11 fut quelque feïrjps'
directeur des affaires civiles au ministèrerde
la.justice. Il fut"nommé bâtonnier fie l'ordre
des avocats, et jouissait' du rès'te p;ir son ca
ractère .et sa scieiiéi) d'une 'grandô autorité
au Palais.' , ' t . .
I , Appelé en 1855 au conseil ^El'aX i! fut
| nommé, il y a peu d'années, présid'ept dè la
I section de l'intérieur., '
! 11 n'a jamais joué un rôle poritique, et s'est
I toujours consacré "pres""qua. exclusivement
jaux ^'uéstibns de' droit et d'affairés. Son
j grand-â'ge et l'étatde sa san'té lui faisaient,
idisait-pn, désirer le repos du Sénat: Le mi-
1 ûislère • n'eîst prôbhblement que le chemin
un peu détourné quf coMùit du quai d'Or
say au Luxembourg-.
La France assure que, samedi encore', des
ouvertures auraient' ëi Foréadô' La Roquette et M: Ohasselo'up'-L^u-
! bat à-MM. Segris, Emile OïliVier et de Tal-
jhouët,,en vue de les' faire entrer dans la
nouvelle combinaison ministérielle. , .
On aurait instamment offert à M. dè Tal-
houët le ministère des beaux-arts,< auquel
aurait été réunie la direction des haïas.
Ces propositions ont échoué devant la ré
solution arrêtée des chefs du centre'gauche
de rester à l'écart pour le moment: Ils au
raient' toutefois donné l'assurance qu'il n'en
tre; dans leurs intentions de créer aucun em-
: barras au nquveau cabinet.
EÉSSS
Feujiletoà du Consfctutioriéel, 20 juillet.
LA DESTINÉE
Première partie.
•■■■■i. ■
Ceîui que les soldats, dans leur sans-fa
çon familier, nommaient ainsi la comman-
dunt Jacques, s'appelait dans le monde M.
le baron d'Ambleuse.
M. d'Ambleuse avait alors trente-quatre
ans. Nous savons déjà que c'était un soldat
intrépide. En vingt occasions, il avait donné
des preuves du plu* brillant courage, et sou
vent son nom avait été glorieusement inscrit
à l'ordre du jour de l'armée.
II était entré «tans la carrière des armes
parce qu'il faut bien faire quelque chsse,
et qu'avec son nom — et son peu de fortune
c'était à peu près la seule carrière qui lui
fût dtoverte. Mais l'armée» 'avait pas pris toute
son âtne. Il y avait toujours-une part de lui-
même, discrètement réservée, qu'il gardait
peur lui seul et ne mettait jamais en com
mun. Camarade excellent, nature éminem
ment sociable, dévoué à tous, aimé d# tous,
il a'avait cependant aucune intimité absolue.
C'était une âme singulièrement discrète et
contenue,-Tout la monde lui soupçonnait
un secret; mais personne n'avait récusés
confidences, et personne n'osait les provo
quer. Cette>manière d'être lui créait une
sorte d'isolement de cœur au milieu même
ies effusions généreuses et de la facile ex
pansion de la confraternité d'armes. Loin
— 7 —.—,—________ —
(Voir le Constitutionnel du 17 juillet.)
de paraître en. souffrir, on eût dit, plutôt
qu'il en était heureux. Au sein de la foirle,
il n'était pas rare de lui voir chercher la so
litude. -
L'histoire d'un homme explique son ca
ractère. Le présent naît toujours du passé.
C'est à quoi les romanciers et les historiens
ne songent point assez. Quel était donc le
passé de M. d'Ambleuse?
issu d'une honorable famille de Bretagne,
bien de sa personne, estimé de ses chefs,
lieutenant avant d'avoir .atteint sa vingt-
quatrième année, le baron Jacques d'Am
bleuse voyait s'ouvrir devant lui un bril
lant avenir, quand il s'éprit d'un fol
amour pour une jeune fille dont la grâ
ce et la beauté justifiaient, du reste; son
ardente passion. Elle était, à coup sûr, son
égale peur la naissance, malheureusement
supérieure à lui par la fortune.
Tou.t, chez Mlle Antoinette de Meyrié,sem
blait mériter le culte dont elle était l'objet.
Mais aussi, jamais amour ne fut plus pro
fond ; jamais flamme ne jaillit d'un cœur
jeune, plus.pure et plus brûlante, pour em
braser un être, pour le dévorer tout entièr.
— C'était vraiment tout lui qu'il donnait.
Quand une femme inspire une affection
comme celle-là, il faut qu'elle lui reste fi
dèle, car ces affections sont rares, et une
même vie ne les obtient pas deux fois : ce
serait vraiment une trop large part.
Ils s'étaient rencontrés à l'ombre des sa
pins d'Arcachon, dans ce joyeux pêle-mêle,
un peu tumultueux, de la vie des eaux, ou
tout le monde, pour un mois ou deux, se
trouve placé sur un pied d'égalité parfaite,
où l'on se contente de voir si les gens sont
aimables, mais oùl'on ne s'enquiert point
de savoir s'ils sont riches; où l'on vous de
mande ce que vous êtes, non ce que vous-
avez 1 C'est peut-être pour cela que nous
l'aimons tant, nous autres, les déshérités de
la fortune,
Jacques d'Ambleuse était alors à cet âge
heureux où l'âme s'ouvre à toutes les croyan
ces nobles et généreuses, où la question
d'argent, que l'on ne songe point à poser,
n'a pas encore flétri le cœur ; en substituant
l'intérêt au sentiment comme mobile de nos
actious.
L'idée du mariage ne se présenta pas tout
d'abord.à son esprit. 11 aimait pour ymer ,
naïvement, et sans même avoir conscience
de la profondeur d'un amour qui, pourtant,
était déjà toute, sa vie.-Quand il avait devant
lui la perspective d'une cavalcade sous bois
dans la matinée, et d'une valse le soir, au
piano, il était content, et il ne demandait
plus rien aux dieux. Ses rêves d'avenir n'al
laient pas plus loin.
On était au commencement de la saison,
et Mme de Meyrié, la mèrs d'Antoinette,
avait annoncé l'intention de ne pas quitter
cette station chgrmante avant la fin de l'au- •
toaane — l'autoràao du midi — qui pro-
lsnge parfois si longtemps son regain do
beaux jours.
Les deux jeunes gens avaient donc deux
grands mois à se voir —■ à peu près en li
berté— tous les jours, et souvent plusieurs
fois par jour. Deux mois 1 ce n'est rien
quand c'est fini; c'est" beaucoup quand cela
commence! Us vivaient donc, insoucieux et
oublieux de tout, dans cette première éelo-
sion de la passion heur&'asé, s'abandonnant
avec touteTiisiprudence de la jeunesse aux
charmes d'un sentiment dont ils ne connais
saient encore que les trompeusos douceurs,
dont tous deux, peut-être, devaient goûter
plus tard l'amertume secrète.
-Qui saura les redire, ces délices divines
de la tendresse sereine dans deux âmes
vraiment jeunes, qui s'ouvrent au bonheur
en même temps qu'à la vie? Alors, en nous
et autour de nous, tout est joie radieuse,.
espérance profonde, croyance sereine; rien >
n'a flétri cette première "fleur de l'âme dont,
plus tard, rien ne nous rendra l'éclosion
printanière. Jours enchantés, qui n'ont pas
d'histoire, et qui se résument en un seul
î»bt, mais uû mot que l'on voudrait répéter
toute sa vie, pourquoi donc, hélas 1 ne reve-
nvz-vous jamais?
» »
II.
Tout passe ! surtout les rapides momens
du bonheur. La saison s'avançait ; déjà quel
ques baigneurs avaient quitté la plage par
fumée de la senteur des pins. Le dernier
mois était entamé depuis plus d'util semai
ne, fit l'on sait avec quelle promptitude s'é
grène le chapelet des derniers jours. Le
premier et le trente du mois semblent se
toucher ; il est à peine commencé qu'il est
déjà fini.
Le jeune lieutenant voyait fondre çur lui,
'avec une rapidité désolante, le moment fatal
de la séparation.
Son congé expirait ; il allait rejoindre lè
régiment, tandis qu'Antoinette retournerait
à Paris. La séparation... quel abîme! Que
lui resterait-il de cette intimité délicieuse...
et disparue? Ce qui reste d'un rêve ! d'un
rêve dont il'eût voulu'ne s'éveiller jamais!...
Perdre Antoinette!.. Il allait la perdre ! Il n'y
lavait plus que cette pensés là dans son âme...
N'était-ce pas le moment de prendre un grând
parti, et de tenter un suprême effort? — l'u
nir à hii pour toujours—l'épouser — la faire
sienne! D'ailleurs, pour une âiite honnête et
jeune, l'amour peut-il avoir un autre but
que le mariage, le mariage qui sanctionne
l'amour, le légitime et le consacre, en vous
assurant la possession de son objet?/Plus il y
songeait, plus il voyait que, hors du maria
ge, il n'y avait, pour l'amour, qu'inquiétude
et tourment. Quand on aimait une femme, il
fallait l'épouser-!.». C'était encore ce que
l'on avait trouvé de mieux. Aussi, avant
de quitter Arcaehon , il demanderait la
main d'Antoinette. La chose n'était pas
si aisée ! Le jeune baron n'avait person
ne auprès de lui pour faire une dé
marche que son caractère personnel rend
toujours plus délicate. Il est vrai que
Mme de Meyrié était veuve, et par consé
quent maîtresse absolu.) de sa fiile;' il y a"
des négociations qui se traitent plus aisé
ment avec une femme; M. d'Ambleuse le
croyait, du moins v Du reste, il ne voulait
rien faire sans l'agrément de la jeune fille...
Mais pouvait-il douter qu'il ne l'obtînt?
La jolie villa, ou plutôt le chalet alpestre
que Mme de Meyrié occupait au pied de lai
colline, en face de cette jolie mer intérieure
qui s'appelle la bassin d'Arcachon, était le
rendez-vous habituel des baigneurs élé-^
gans : on y trouvait la vraie fleur des pois
de la petite colonie.
Presque chaque soir, unevingtaine de per- ;
sonnes, des femmes à la mode, étoiles des,
nuits parisiennes, escortées de leurs satel
lites, venaient se grouper autour de la mère
d'Antoinette. On causait, ou l'on preaait-du
thé, en ayant l'air d'écouter de la musique.
Parfois on ouvrait un cahier ou il y. avait
des airs de danse, et l'on improvisait une
petite sauterie intime. ,.
Ces soirées sans façon faisaient le bon
heur du lieutenant. Il n'en manquait pas
une, et il trouvait toujours le, moyen de se
ménager un instant d'a-parté avec la jeune
fijle, qui ne demandait pas mieux que de
s'isoler à deux dans la foule.
Ce fut donc avec un véritable désespoir
qu'au milieu d'une d9 ces charmantes soi-
rées'il entendit Mme de Meyrié dire à son
petit entourage i
— Vous saurez que je renverse ma bouil
loire; voici le dernier morceau de sucre que
j'aurai le plaisir de vous offrir. J'ai reçu ce
mâtin mes lettres- de rappel. Il faut obéir.
Nous partons demain,
La nouvelle éclatait comme un coup de
foudre. Tout le monde fut surpris. Jacques
d'Ambleuse fut consterné.
Au moment où Mme de Meyrié fit à ses
amis cette communication inattendue, il se
trouvait près de la porta-fenêtre psr laquelle
le salon communiquait avec le balcon aérien
suspendu à la muraille, qui entourait le
chalet .de,sa gutlande de bois ou,\irçgé.-
Antoinette' n'était pas loin de lai..
11 jeta à la jeune, fille un règardt si' profon
dément triste,: si .doucement suppliant,
qu'elle osa le suivre sur, le balcon.
Là ils se trouvèrent à peu près seuls, sé
parés du reste de la compagnie par un in- *
teralle de.quelques mètres seulement, mais,
assez isolés, toutefois, pour que personne
ne pût entendre qe qu'ils .avaient.à se-dirè. '
C'était'vraiment une belle nuif pour être
heureux, une de .ces-nuits du midi, pleine
d'étoiles, toutes transparentes ; le murmure
<àu flot, qui venait mourir au pied du chàlet
emplissait l'ait de plaintes harmonieuses, et
la brise légère qui caressait les rameaux
agité» des pins promenait' dan? l'air ses
senteurs balsamiques.
; Mais ni l'un ni l'autre ne pouvaient jouir
de ces adorables harmonies de la nature ce
n'était pas la joie qui remplissait leur cœur;
c'était la tristesse.
-r-C'est donc vrai! vous partez? fit JL
d'Ambleuse, d'une voix d'ont l'accent révé
lait toutes les angoisses de son âme.
Pour toute réponse, la jeune fille fit un
signe de tête. ,
■-r- Et vous ne me l'avez pas dit, Antoi- :
nette ! Oh! c'est bien mal! eontinua-t-il d'uni
•ton de reproche, mais d'un reproche hum
ble et tendre à la fois. .
—, Prenez garde d'accuser à tort ! Il y a
seulement deux lieures, je ne savais rien I
proyez-vous que ma mère me prévienne
longtemps à l'avance de ses volontés ? Elle
parle ; j'obéis. C'est seulement à l'heur&
du dîner qu'elle; a donné l'ordre aux fem
mes de tout préparer pour demain soij>
Dites, mon ami, que pouvàis-jâ faire? Rien!,
en vérité, n'est-ce pas? ...
— Pardonnez"-moi!'Mais plus qu'un jour I
ohj c'est vraiment cruel, et je ne puis m©
faire à cette idée-là, murmura Iç jetine
homme avec une sorte d'accablement.
t -Oh! si du moin» n ou gravons ce jor , r _
la bien ît nous... Mais il est vraiment '
BUREAUX K PAIS lï S ® mè de falol* (ftlattftoyal)? n. 10,_
B
MARDI 90 JUILLET 1869.
ABONNEMENS DES DÉPARTEMENS*
ABONNEMENS DE PARIS.
TROIS MOIS..,
SIX MOIS
UN AN
16 FR.
32 FR.
64 m.
potn.mfcpats étrangers , voir le tableau
publié les 5 et 20 de chaque moté.
. Imprimerie du Constitutionnel,
E. G ibiat et C«.
rue des Bons-Enfans, 19.
*^■*1 j
TROIS MOIS.
SIX MOIS....
UN AN......
13 fr:
26 FR.'
52 FR. 1
UN NUMÉRO 20» CENTIMES,
JOCENiïî POLITIQUE LITTERAIRE,
Lés abonneméns datent' dès 1 er et 16
de chaque mois.
Le mode d' abonnement le plus simple est l'envoi d'un bon de poste ou d'un effet
,5iir Paris, à l'ordre de l'adhinistrateor du journal, r. de Valois, n. 10.
.
les lettres ou envois d'argent non affranchis sont refusés.
•- Les articles déposés ne sont pas rendus.
!» JUÎLL
Si la presse est le reflet exact dejlîejnniori
publique, on doit reconnaîtra que
veau ministère est accueilli
naîtra que Mé-'-noii-
silli sans grandi en=*,
>nt exprimé pSr.la'
SERVICE DE NUIT.
Prusse.
É Berl in, 19 jui llet. ;
iïeûr'jïrûssien pabiiè"uîW^Otdôîîiiaii-
"vant le choix .de nouveaux membres
dans élus par l'Académie des beaux-
imJUMaamra. A.» awuiuDu> c^iiuiu „> T ' r i i0 * j . '
, . . . , , -fi»™ nombre d® ces membres on
majorité des journaux est voisin de la dé
fiance ; las plus modérés se tiennent dans
une gsande réserve. \Geus qui, comme la
France, sont disposés* par tempérament à
donner à la manifestation de leur opinion une
forme adoucie, s'expriment ainsi :
« Si nous voulions exprimer d'uni mot le
caractère et la mission du nouyeau cabinet,
nous dirions qu'il est un ministèire de liqui-
■ • dation et Se dévoûment... Nous croyons que
ce ne peut être un ministère de constitu
tion*... Il est impossible de voir dans le cabi
net Actuel l'expression de ce mouvement
profond et irrésistible que l'interpellation
des 116 a accentué dans la Chambre. »
La France ajoute : « L'œuvre capitale,
dont l'initiative impériale â défini les condi
tions essentielles, appartient bien plus dé
sormais à la discussion des grands corps de
l'Etat qu'à l'action ministérielle; c'est en la
plaçant 'au-dessus de toutes les influences
personnelles, pour la livrer sans partage aux
délibérations des pouvoirs publics, qu'on*
. en assurera'le succès en en fortifiant l'auto-
ritéiBGtale.Jo*™
.Nous ne croyons pas que le rôle du mi
nistère puisse être aussi effacé que le pen
sent la Frenceet la plupart de nos confrères.
La .rédaction des projets de sénatus-consul-
tes, la manière dont ils seront motivés et
soutenus, décideront en grande partie du
' succès ou de_l'avoctement de la transforma
tion des institutio|is impériales.
Les élections et l'interpellation des 116
ont donné l'impulsion ; le message du 12
uillet a euvert la voie; c'est au nouveau
cabinet à la tracer et à la (îéblaysr. La tâche
est grande ; elle exige un esprit ferme et une
complété 5 intelligence .des vœux et des be
soins du pays. :
D'après les renseigaemens qui nous par
viennent, il a été décidé ce matin, en conseil
des ministres, que le décret de prorogation
du Corps Législatif serait maintenu.
Nous ne pçuvons s q n'applaudir à cette dé
cision. »
11 est certain que, pendant quelque temps
encore, le nouveau ministère sera complè
tement abs'erfcé par la tâche que lui impose
le message impérial; il faut, .préparer
les réformes nouvelles et les-présenter au
Sénat le 2 août, c'est-à-dire dans une quin
zaine de jours au plus tard.
C'est un travail dé méditation- très long,
très difficile et qui se combinerait mal avec
les luttes, parlementaires que provoquerait
la vérification des pouvoirs. !..
C. B arbe.
TÉLËGBAPHIE FIWSE.
AGBNCiB HATAS.
■ Ai&ériqne.
Lisbonne, 18 juillet.
Le vapeur venant du Brésil n'apporte aucune
nouvelle importante du Paraguay ni de Monte-
. video, où la situation était toujours la même.
... Es®a«Bie.
i Madrid, 19 juillet.
Aujourd'hui le régent a reçu officiellement
l'ambassadeur de France avec le cérémonial ac
coutumé.
;. v .. France.
Lyon, 19 juillet.
M. Perras a été élu conseiller général pour le
qanton de Thizy (Rhône.)
Besançon, 19 juillet.
Le marquis de Marmier a été élu conseiller
général pour le canton do Rougemont par 1,222
voix contre 1,0!51 données à M. Guillomen.
nombre d® ces membres on remarque
M. Richard Wagner, ainsi que MM. Meissonnier,
peintre, et Guillaume, statuaire, à Paris.
Berlin, 19 juillet.
La Gazette de VAllemagne du Nord exprime
la conviction que la noinination de M. de La
Tour d'Auvergne au ministère des affaires
étrangères de France ne saurait en aucune fa
çon changer le caractère pacifique de la politi
que française à l'extérieur.
Espagne.
. Madrid, 19 juillet.
La Gazette de Madrid rend compte de la ré
ception de l'ambassadeur de France par le ré
gent.
Hier, dans la nuit, une voiture chargée d'une
soixantaine de fusils à baïonnette et de sabres^
a été saisie* aux environs de Madrid. Le con
ducteur a été-arrêté. , ' -
COURS DE LA BOURSE.
codes !>x cloxdks . le 17 le 19 Hausse.;Baisse,
§8/0 au oompf. 71.95 71.85
—Fin du mois. 71 80 71.82
*l/2au eompt. 102.75 103.50
02
»
10
»
25
On lit dans le Siècle : ■ .
« Un premier point d'une importance
du tiers parti. Aucun de ses membres im-
portans, pas plus M. Segris que M. Olliviei 1 ,
n'a trouvé place dans la combinaison mi
nistérielle. » ,
Et le Siècle ajoute :
« Nous avons vu le tiers parti réussir à
faire adopterj sans combat, le principe des
réformes qu'il réclamait. Nous l'avons vu
assez puissant pour écarter l'homme d'Etat
dans lequel 'se personnifiait la politique an
térieure du gouvernement. »
Et quoi! de l'aveu du Siècle, le parti
constitutionnel libéral aura fait accepter ses
idées; il aura fait triompher ses doctrines,
et l'on nous parle de « son échec complet ! a
Le succès en politique c'est donc pour le
Siècle, ] a réalisation, d'une, ambition person
nelle. D'après la théorie de « la jeune répu
blique, » un homme d'Etat réussit quand
il arrive aux affaires, il échoue quand il
obtient pour tout le monde une liberté nou
velle sans bénéficé pour lui-même.
"Le parti constitutionnel libérail a des vi
sées plus hautes. 11 veut le progrès, non le
pouvoir. Il lutte, dans l'intérêt de tous et
non de quelques-uns.
f Le jour où M. RdFuher lisait à la tribune
du Corps Législatif le message impérial, les
promoteurs de l'interpellation des 116 triom
phaient. Us. triomphent encore, bien que
M. OUivier ait cru devoir rester à' son banc
de député, bien que M. Segris ait refusé le
portefeuille de la justice,
i Ce qui nous distingue des amis du Siècle,
c'est que, pour nous, les questions.de prin
cipes domiuent les questions de personnes.
BOBEXIT M1TCHELL.
qu'il appelait dans ses çonseils. Il avait
bientôt fait de remplir les postes vacans ;
dans un pays comme le nôtre, les hommes
d'Etat ne sont jamais rares. Le 1 régime im-
périaf (Tailleurs avait en réserve un certain
nombre de' personnages dont le zèle tou
jours ardent et le dévoûment bien connu,
n'auraient jamais laissé la France sans mi
nistres. De ce côté, l'Empereur ne s'est
jamais. trouvé dans l'embarras. Si M. de
Persigoy s'en allait, il 1 avaiït pour le rem
placer M. Boudet ou M. de 'Lavalette; M.
Billault disparu, M. Rouher prenait son
héritage; M. Delangle était aisément rem-
placé par M. Baroche, le marquis de Mous-
tier précédait le marquis de Lavalette, le
quel, réunissant des spécialités diverses,
allait de l'administration à la diplomatie.
L'armée ne manquait point de maréchaux ;
la flotte ne manquait point d'amiraux pour
occuper les deux.ministères spéciaux de
la marine et de la guerre. Lorsque M.;Fortoul
mourait,pour lui succéder au ministère de«f
l'instruction publique, un magistrat se
crifiait çt lorsque ce magistrat quittait la s?- -
marre académique pour aller gouverner laî *
Banque, on trouvait M. Duruy prêt à régé
nérer l'Université. Les choses se passaient
vite et bien et l'on n'allait point regarder de
trop près les nuances politiques des minis
tres dopt il plaisait au souverain de s'entou-
'""Aujourd'hui, la position'esffltëjci bien dif
férente. L'Empereur vient de se trouver
dans le cas de changer ses ministres, et ce
travail lai & pris toute une seniaine. Ceux
q t ui sa sont étonnés ou impatientés de ce
délai ne saveat-ils donc pas qu'il ne s'a
git ,plus. seulement de mettre une ca
pacité à la place d'une autre, mais
de combiner ensemble certaines convenan
ces parlementaires et des idées se rappro
chant autant que possible de la majorité de '
la Chambre sansjrop s'éloigner de l'opinion
du pays. Ce n'était plus comme autrefois.
Il ne faut point de longues réflexions pour
apprécier les difficultés que le chef de l'E
tat a dû rencontrer ét pour reconnaître qu'il
ne pouvait guère s'en tirer mieux qu'il ne
l'a fait, il avait des ministres d£tni. il était as
sez content lorsque, du seirr
latif, s'est élevée une opposé
certaines modifications danslejgQuvernement
du pays. L'Empereur ayant voulu satisfaire à
ces tendances, tous ses ministres l'orit
quitté: il a tiû en chercher do nouveaux
dans le milieu politique «dont les opinions
venaient de prévaloir. Jadis; cette précaution
n'eût point semblé rigoureufe.nent- néces
saire; elle est devenue, parles réformes
Le conseil des ministres qui s"6st tenu ce
matin à Saint-Cloud, sous la présidence de
l'Empereur; s'est prolongé jusqu'à une heu
re de l'après midi.
Il était deux heures quand les ministres
sont rentrés à Paris.
Le conseil a décidé que le Corps Législa
tif restait prorogé aux termes du décret du
12 juillet.
AM. MATAGH1N.
Jusqu'à préseat, lorsque, pour un motif
ou pour un autre, il changeait ses ministres,
l'Empereur ne se préoccupait que duraient
et des aptitudes personnelles . des hermmes
es dpnt il était as-
ixtâi Corps logis-
"js'jy^a réclamant
nouvelles , une des règles imposées à un
pouvoir exécutif; rî}g.te difficile à suivre
dans une situation politique'encore mal dé-
.finie, qui laisse -Hréléîs îët 'confondus
igroupes destinés ûjriva», divisés. .»f.
Si l'Empereur ^renaît ses ministres
de^^
le centre gaupjip^ là ^roite se
la ^roite se récriait ; 's'il
les prenait dans la droite, le centre gaucho
se trouvait sacrifié. Dr) plus, une partie de
la droite,ayant signé l'interpellation du parti
constitutionnel libéral avait des prétentions
centre gauche. Il fallait aussi que l'Empe
reur tint'compte de la majorité numérique
du Corps Législatif ; ne lui disait-on pas
;que se mettre en opposition avec la majorité
législative serait fort mal inaugurer le régime
parlementaire 2 Cette situation nouvelle pour
lui eût été fort embarrassante pour un sou
verain rompu aux pratiques constitutionnel- 5 -
les. L'Empereur, abandonnant les promptes
décisions du pouvoir personnel, a d'abord
essayé de tout concilier ; il à voulu appeler
au pouvoir des hommes; du centre gau
che, les promoteurs merne de l'interpel
lation qui nous fait cet intéressant remue-
:ménage; il a offert des portefeuilles à des
députés de la droite qui réclamaient au nom
;da leur majorité. Ne fallait-il pas aussi con
server des membres de l'ancien ministère
pour ùe pas rompre brusquement les affai
res entamées et pour répondre, devant le -
Coçps< Législatif, des élections non validées'?
Qu'on se persuade aussi que toutes les ré
formes en vertu desquelles, s'accomplissent
ces changemens de personnes sont à l'étatde
projet, et que rien, jusqu'à présent, ne fait
une loi stricte à l'Empereur de composer un
cabinet parlementaire. Il est lié par le pas
sé, lié par l'avenir, lié par les responsabili
tés encourues, lié par les droits acquis, par
les prétentions nouvelles, par une foule de
devoirs contradictoires.
Il n'a pas convenu à certains membres dû
parti constitutionnel libéral d'arriver ac
tuellement aux affaire? ; ils ont ©u des
raisons que l'on connaît; elles ne sont
peut-être pas à la portée de tout la-monde;
mais véritablement ces raisons sont excel-?
lentes. Que pouvait faire l'Empereur de
vant le refus motivé de M. Segris? -Pou
vait-il rompre avec cette majorité légis
lative dont le cri remplissait toutes 4es
avenues de[ la résidence impériale? Avant
qrçe l,e ,Séi^t n'eût introduit dans la Cons
titution le^projets émanés de l'initia
tive du souverain et. réclamés par le pays,
Napoléon III pouvait-il livrer le gouverne
ment tout entier à un parti que l'application
des candidatures officielles laisse en'minorité
dans la Chambre? Une telle résolution, pour
- êtcé^pja,timiée., régulièrement) - entraînerait
petit-être la dissolution immédiate du Corps
Législatif. Dans ces circonstances, on peut
considérer que ce que l'Empereur a fait ne
s'éloigne pas beaucoup , de là seule >Ghose
qu'il eût à faire. Il a pris ses'ministres où
illes a trouvés et n'a point fait de mauvais
choix. Nous disions plus haut que notra
pa$& né manque jamais d'hommes capables
de fcjiçipnr" les fonctions ministérielles; on a
la^preuve qu'il ne manque pas non plus
d'hopames dévoués.
Mais de ce que nous approuvons l'Empe
reur d'avoir fait» un ministère, à qui bien
des gens ne donnent qu'une vie éphémère,
il ne s'ensuit pas que le moment soit venu
de s'apitoyer sur le sort du parti con-
' stitutionnel libéral. Aucun de ses mem
bres n'ayant voulu, n'ayant pu accep
ter un porte fouille dans la combinai
son qui a prévalu, nous .considérons que
son triomphe est complet. Le > Siècle, qui
a_ses façons do raisonner, établit une propo
sition toute différente; il dit: le ministère
a'Ctuel n'est point né viable, car le.tiers, parti
n'esji pour rien dans ce ministère, donc le
tiers parti est, battu. Le syllogisme porte
line dfs bo nnes marques
rédacteurs du Siècle ne comprennent point.
Ils ne comprennent point qu'un parti, politi
que triomphe autrement qu'en s'emparent du
pouvoir. Le Uërs parti avait des principes,
des visées politiques 1 libérales ; il, les met
en avant, il les fon^-ulé^au 'SgLn_sentation nationale ,' ij les. fait adapter
par cent seize députés don,t,un grand nom
bre étaient récalcilraus à dd'semblables pro
jets ; il se trouve d'accord avec l'Empereur;
et parce qu'un ou deux hommes de cê grou
pe puissant ne se hâtent point d'accepter un
portefeuille, un républicain ose dire : le
tiers parti est battu.
On peut se croire vainqueur, et on l'est
en effet, lorsqu'ayant.iêvê pour un peuple
la liberté, on contribue à la lui donner.
J A. KÉNAL.
inOTERSEL.
, § ? a(irfesser pour I gs^à N nonces à MM. F acchey , L affite , B cixier, et C e ,
* r : place de la Bourse, », a M., D jjport , 7, rue Coq-Héron, et au bureau dù journal. _
Les Annoncés ne sont reçues que sous la réserve d'examen,, et, s'il y a lieu, de modification par tadministration
• , ' du journal. •
^ ...... . , .
faites à plusieurs mombres 'du tiors parti, et
notamment à MM. Segris et de Taltiouët, pour
entrer dans le ministère actuel. ■ Ces honorables
soutenir le nouveau cabinet.
ECÏIOS PARLEMENTAIRES.
V
Midi. — Le conseil des ministres est en
ce moment réuni 5 Saint-Cloud. Ainsi
que l'avait dit l'Empereur répondant aux
non validés, la question de la proro-
;ation ou de la convocation de la Cham-
ire est la première qui a dû être sou
mise au conseil. On attend la décision avec
impatience au Palais-Bourbon.
Les députés affluent à la salle des confé
rences, et la' première question qu'on Se po
sé en s'abordant est celle-ci : « Serons-nous
convoqués ou non ? »
Une dépêche a été envoyée, disait-on, à
M. de Piénnes, le priant de faire connaître à
la Chambre, le plus tôt possible, la décision
prise. -
En général, les députés présens suppo-
sènt que la Chambre ne sera pas réunie. Un
des membres les plus fidèles de l'extrême
.droite s'en plaignait amèrement et repro
chait aux députés non validés qui ont si
gné l'interpellation des 116 ieurprécipitation
qiii, disait-il, « a amené la situation fâcheuse
-où ils se .trouvent. » u..' ,
Les signataires de l'interpellation doivent
se réunir demain pour décider la conduite
qu'ils doivent tenir. La plupart d'entre eux,
et surtout ceux qui appartenaient plus
spécialement au centre gauche, regrettent
que leur conduite n'ait pas été mieux com
prise. « Nous avons voulu , disent-ils,
«-mettre fin à un système qui ne répondait
» plus aux besoins du pays ; nous y avons
» réussi. Nous voulions en outre constituer
» un système nouveau ; nous y réussi-
:» rons. Nous n'avons pas faibli; nous
»: n'avons pas désarmé ; si, nos amis ne sont
» point entrés aux affaires c'est qu'ils
» voulaient constituer un ministère et qu'on
» leur, offrait seulement -;DES portefeuilles.
» Nous sommes dans. situation expec-
» tante. Nous agirons* selon le cas, en de-
» meurant fidèles'à iQo» principes. »
! Dans le courant djune conversation très
vivo, l'un d'eux aurail dit : « M. Sçgris a été
» très ferme et très résolu ; il a fuièlement
d exécutéies résolutions prises en commun.»
En résumé, l'interpellation paraît' n'être
que suspendue; elle serait reprise si le pro
grammé du Me.-sageéiait restreint ou amoin-
Paj décret du 18 juillet, M. le maréchal
Vaillant, sénateur, membre du conseil privé, ■
est nommé ministre de la maison de l'Ëaa-'
peraur et des beaux-arts.
Nous lisons dans la Pairie : y
Nous croyons savoir que des offres • ont été
gramme
dri dans l'exécution.
La gauche compte déposer ses trois inter
pellations dès la première séaïïee. C -llo qui
est relative à la politique intérieure vise cinq
chefs de demande :
politiques, la responsabilité rmai^tériell 'V
« Nous ne voulons pas vous gêner » a dit
à l'un des chefs du 1 centre gauche un des
iprinbipaux signataires de cet te interpellation;
! « nous ne voulons que vous ouvrir la porte
i» et c'est pourquoi nous avons adopté uneré-
;» daclion que vous pourriez signer au be-
!» soin. »
Dans une conversation avec MM. Maurice
j Richard, Tachard et plusieurs, autres dépu-
! tés, M. le marquis d?Andelarre disait : « La
S» dissolution, aujourd'hui, serait préiriatu-
; » rce ; plus tard, elle deviendra nécessaire.
i» Il faut laisser le nouveau ministère faire
: » son œuvre et ne pas l'inquiéter. »
Lundi, trois heures. —Yers deux heures-et
demie, rien encore n'était arrivé. L'impa
tience et l'anxiété allaient' croissant.; « Ar
rive que pourra », disaient quelques dépu
tés, « si on ne sait rien aujourd'hui, nous
parlons demain. »
Dans quelques groupes, on examinait les
probabilités de Jurée de la session, au cas
... ...... . . \ /
'où elle serait reprise, a Cela durera dix à
douze'jours. Non, cela durera indéfini
ment, » U est, en effet, probable que, dans
ses dispositions actuelles, la Chambre eû
accueilli toutes les discussions et leur e
laissé prendre tous les développemens p
sibles. La gauche avait, depuis les premi
jours, préparé sa carûpagne. Bien des d
cours étaient prêts qui ne verront pas le jou
y compris celui de M. Thiers- sur les affai
res étrangères. D'iei au mois d'octobre ou.
de novembre il aura le temps de se défraî
chir. '
A la demie, un huissier paraît sur le seuil
de la salle des conférences : « Messieurs les
députés, veuillez passer à la caisse 1 » s'ê-,
crie-t-il. -
Ç'a été un coup de théâtre. C'est la proro
gation!
On a couru aux renseignemens... et à la
caisse. La petite session était, bien réelle
ment close et la caisse ouverte.
Au retour, les conversations ont repris
plus animées que jamais. « C'est une me
sure déplorable, » affirmait M. de Kératry.
Les non validés paraissaient partager cet
avis. Les membres du centre gauche sou
riaient sans se prononcer. « C ; est le com
mencement de la* dissolution, » a dit l'un
d'eux. Le plus grand nombre pensaient que
la mesure était très parlementaire, parfaite
ment logique et commandée, du reste, par
les circonstances.
La plupart des députés partent ce soir ou
demain. Toutefois, les divers services du
Corps Législatif fonctionaeront pendant
quelques jours encore. La buvette, — dont
la fermeture immédiate, lors du décret de
prorogation, avait eu, dans ces jours de tem
pérature sénégalienne, quelques inephyé-
niens — la distribution, le bureau'télégra
phique, etc., etc., resteront ouVerts proba
blement jusqu'à la semaine prochaine.
Le premier moment de surprise passé, on
a reconnu que les .nouveaux ministres
avaient prudemment .agi en évitant des dis
cussions dont l'a vivacité' et' les incorivé-
niens étaient-cértain'é et dont l'utilité n'é-
tait pas démon't'réô'.
a Au revoir I » a dit à' 4L le marquis d'An-
delarre, en lui serrant la main, un député
qui partait.^ , . *
« Qui sait?' » à rëpôniiu'K. u'^ndeLirre.
C.' PIEL.
détails biographiques re-
51 Dûveïgior, lé "nouveau girlo des
NOUVELLES POLITIQUES.
Voici
laiifs à'
s'ceaux' :
M. Duvorgîer, né en 1792, dèbuta'en 1821
comme avocat à Paris. 11 fut quelque feïrjps'
directeur des affaires civiles au ministèrerde
la.justice. Il fut"nommé bâtonnier fie l'ordre
des avocats, et jouissait' du rès'te p;ir son ca
ractère .et sa scieiiéi) d'une 'grandô autorité
au Palais.' , ' t . .
I , Appelé en 1855 au conseil ^El'aX i! fut
| nommé, il y a peu d'années, présid'ept dè la
I section de l'intérieur., '
! 11 n'a jamais joué un rôle poritique, et s'est
I toujours consacré "pres""qua. exclusivement
jaux ^'uéstibns de' droit et d'affairés. Son
j grand-â'ge et l'étatde sa san'té lui faisaient,
idisait-pn, désirer le repos du Sénat: Le mi-
1 ûislère • n'eîst prôbhblement que le chemin
un peu détourné quf coMùit du quai d'Or
say au Luxembourg-.
La France assure que, samedi encore', des
ouvertures auraient' ëi
! bat à-MM. Segris, Emile OïliVier et de Tal-
jhouët,,en vue de les' faire entrer dans la
nouvelle combinaison ministérielle. , .
On aurait instamment offert à M. dè Tal-
houët le ministère des beaux-arts,< auquel
aurait été réunie la direction des haïas.
Ces propositions ont échoué devant la ré
solution arrêtée des chefs du centre'gauche
de rester à l'écart pour le moment: Ils au
raient' toutefois donné l'assurance qu'il n'en
tre; dans leurs intentions de créer aucun em-
: barras au nquveau cabinet.
EÉSSS
Feujiletoà du Consfctutioriéel, 20 juillet.
LA DESTINÉE
Première partie.
•■■■■i. ■
Ceîui que les soldats, dans leur sans-fa
çon familier, nommaient ainsi la comman-
dunt Jacques, s'appelait dans le monde M.
le baron d'Ambleuse.
M. d'Ambleuse avait alors trente-quatre
ans. Nous savons déjà que c'était un soldat
intrépide. En vingt occasions, il avait donné
des preuves du plu* brillant courage, et sou
vent son nom avait été glorieusement inscrit
à l'ordre du jour de l'armée.
II était entré «tans la carrière des armes
parce qu'il faut bien faire quelque chsse,
et qu'avec son nom — et son peu de fortune
c'était à peu près la seule carrière qui lui
fût dtoverte. Mais l'armée» 'avait pas pris toute
son âtne. Il y avait toujours-une part de lui-
même, discrètement réservée, qu'il gardait
peur lui seul et ne mettait jamais en com
mun. Camarade excellent, nature éminem
ment sociable, dévoué à tous, aimé d# tous,
il a'avait cependant aucune intimité absolue.
C'était une âme singulièrement discrète et
contenue,-Tout la monde lui soupçonnait
un secret; mais personne n'avait récusés
confidences, et personne n'osait les provo
quer. Cette>manière d'être lui créait une
sorte d'isolement de cœur au milieu même
ies effusions généreuses et de la facile ex
pansion de la confraternité d'armes. Loin
— 7 —.—,—________ —
(Voir le Constitutionnel du 17 juillet.)
de paraître en. souffrir, on eût dit, plutôt
qu'il en était heureux. Au sein de la foirle,
il n'était pas rare de lui voir chercher la so
litude. -
L'histoire d'un homme explique son ca
ractère. Le présent naît toujours du passé.
C'est à quoi les romanciers et les historiens
ne songent point assez. Quel était donc le
passé de M. d'Ambleuse?
issu d'une honorable famille de Bretagne,
bien de sa personne, estimé de ses chefs,
lieutenant avant d'avoir .atteint sa vingt-
quatrième année, le baron Jacques d'Am
bleuse voyait s'ouvrir devant lui un bril
lant avenir, quand il s'éprit d'un fol
amour pour une jeune fille dont la grâ
ce et la beauté justifiaient, du reste; son
ardente passion. Elle était, à coup sûr, son
égale peur la naissance, malheureusement
supérieure à lui par la fortune.
Tou.t, chez Mlle Antoinette de Meyrié,sem
blait mériter le culte dont elle était l'objet.
Mais aussi, jamais amour ne fut plus pro
fond ; jamais flamme ne jaillit d'un cœur
jeune, plus.pure et plus brûlante, pour em
braser un être, pour le dévorer tout entièr.
— C'était vraiment tout lui qu'il donnait.
Quand une femme inspire une affection
comme celle-là, il faut qu'elle lui reste fi
dèle, car ces affections sont rares, et une
même vie ne les obtient pas deux fois : ce
serait vraiment une trop large part.
Ils s'étaient rencontrés à l'ombre des sa
pins d'Arcachon, dans ce joyeux pêle-mêle,
un peu tumultueux, de la vie des eaux, ou
tout le monde, pour un mois ou deux, se
trouve placé sur un pied d'égalité parfaite,
où l'on se contente de voir si les gens sont
aimables, mais oùl'on ne s'enquiert point
de savoir s'ils sont riches; où l'on vous de
mande ce que vous êtes, non ce que vous-
avez 1 C'est peut-être pour cela que nous
l'aimons tant, nous autres, les déshérités de
la fortune,
Jacques d'Ambleuse était alors à cet âge
heureux où l'âme s'ouvre à toutes les croyan
ces nobles et généreuses, où la question
d'argent, que l'on ne songe point à poser,
n'a pas encore flétri le cœur ; en substituant
l'intérêt au sentiment comme mobile de nos
actious.
L'idée du mariage ne se présenta pas tout
d'abord.à son esprit. 11 aimait pour ymer ,
naïvement, et sans même avoir conscience
de la profondeur d'un amour qui, pourtant,
était déjà toute, sa vie.-Quand il avait devant
lui la perspective d'une cavalcade sous bois
dans la matinée, et d'une valse le soir, au
piano, il était content, et il ne demandait
plus rien aux dieux. Ses rêves d'avenir n'al
laient pas plus loin.
On était au commencement de la saison,
et Mme de Meyrié, la mèrs d'Antoinette,
avait annoncé l'intention de ne pas quitter
cette station chgrmante avant la fin de l'au- •
toaane — l'autoràao du midi — qui pro-
lsnge parfois si longtemps son regain do
beaux jours.
Les deux jeunes gens avaient donc deux
grands mois à se voir —■ à peu près en li
berté— tous les jours, et souvent plusieurs
fois par jour. Deux mois 1 ce n'est rien
quand c'est fini; c'est" beaucoup quand cela
commence! Us vivaient donc, insoucieux et
oublieux de tout, dans cette première éelo-
sion de la passion heur&'asé, s'abandonnant
avec touteTiisiprudence de la jeunesse aux
charmes d'un sentiment dont ils ne connais
saient encore que les trompeusos douceurs,
dont tous deux, peut-être, devaient goûter
plus tard l'amertume secrète.
-Qui saura les redire, ces délices divines
de la tendresse sereine dans deux âmes
vraiment jeunes, qui s'ouvrent au bonheur
en même temps qu'à la vie? Alors, en nous
et autour de nous, tout est joie radieuse,.
espérance profonde, croyance sereine; rien >
n'a flétri cette première "fleur de l'âme dont,
plus tard, rien ne nous rendra l'éclosion
printanière. Jours enchantés, qui n'ont pas
d'histoire, et qui se résument en un seul
î»bt, mais uû mot que l'on voudrait répéter
toute sa vie, pourquoi donc, hélas 1 ne reve-
nvz-vous jamais?
» »
II.
Tout passe ! surtout les rapides momens
du bonheur. La saison s'avançait ; déjà quel
ques baigneurs avaient quitté la plage par
fumée de la senteur des pins. Le dernier
mois était entamé depuis plus d'util semai
ne, fit l'on sait avec quelle promptitude s'é
grène le chapelet des derniers jours. Le
premier et le trente du mois semblent se
toucher ; il est à peine commencé qu'il est
déjà fini.
Le jeune lieutenant voyait fondre çur lui,
'avec une rapidité désolante, le moment fatal
de la séparation.
Son congé expirait ; il allait rejoindre lè
régiment, tandis qu'Antoinette retournerait
à Paris. La séparation... quel abîme! Que
lui resterait-il de cette intimité délicieuse...
et disparue? Ce qui reste d'un rêve ! d'un
rêve dont il'eût voulu'ne s'éveiller jamais!...
Perdre Antoinette!.. Il allait la perdre ! Il n'y
lavait plus que cette pensés là dans son âme...
N'était-ce pas le moment de prendre un grând
parti, et de tenter un suprême effort? — l'u
nir à hii pour toujours—l'épouser — la faire
sienne! D'ailleurs, pour une âiite honnête et
jeune, l'amour peut-il avoir un autre but
que le mariage, le mariage qui sanctionne
l'amour, le légitime et le consacre, en vous
assurant la possession de son objet?/Plus il y
songeait, plus il voyait que, hors du maria
ge, il n'y avait, pour l'amour, qu'inquiétude
et tourment. Quand on aimait une femme, il
fallait l'épouser-!.». C'était encore ce que
l'on avait trouvé de mieux. Aussi, avant
de quitter Arcaehon , il demanderait la
main d'Antoinette. La chose n'était pas
si aisée ! Le jeune baron n'avait person
ne auprès de lui pour faire une dé
marche que son caractère personnel rend
toujours plus délicate. Il est vrai que
Mme de Meyrié était veuve, et par consé
quent maîtresse absolu.) de sa fiile;' il y a"
des négociations qui se traitent plus aisé
ment avec une femme; M. d'Ambleuse le
croyait, du moins v Du reste, il ne voulait
rien faire sans l'agrément de la jeune fille...
Mais pouvait-il douter qu'il ne l'obtînt?
La jolie villa, ou plutôt le chalet alpestre
que Mme de Meyrié occupait au pied de lai
colline, en face de cette jolie mer intérieure
qui s'appelle la bassin d'Arcachon, était le
rendez-vous habituel des baigneurs élé-^
gans : on y trouvait la vraie fleur des pois
de la petite colonie.
Presque chaque soir, unevingtaine de per- ;
sonnes, des femmes à la mode, étoiles des,
nuits parisiennes, escortées de leurs satel
lites, venaient se grouper autour de la mère
d'Antoinette. On causait, ou l'on preaait-du
thé, en ayant l'air d'écouter de la musique.
Parfois on ouvrait un cahier ou il y. avait
des airs de danse, et l'on improvisait une
petite sauterie intime. ,.
Ces soirées sans façon faisaient le bon
heur du lieutenant. Il n'en manquait pas
une, et il trouvait toujours le, moyen de se
ménager un instant d'a-parté avec la jeune
fijle, qui ne demandait pas mieux que de
s'isoler à deux dans la foule.
Ce fut donc avec un véritable désespoir
qu'au milieu d'une d9 ces charmantes soi-
rées'il entendit Mme de Meyrié dire à son
petit entourage i
— Vous saurez que je renverse ma bouil
loire; voici le dernier morceau de sucre que
j'aurai le plaisir de vous offrir. J'ai reçu ce
mâtin mes lettres- de rappel. Il faut obéir.
Nous partons demain,
La nouvelle éclatait comme un coup de
foudre. Tout le monde fut surpris. Jacques
d'Ambleuse fut consterné.
Au moment où Mme de Meyrié fit à ses
amis cette communication inattendue, il se
trouvait près de la porta-fenêtre psr laquelle
le salon communiquait avec le balcon aérien
suspendu à la muraille, qui entourait le
chalet .de,sa gutlande de bois ou,\irçgé.-
Antoinette' n'était pas loin de lai..
11 jeta à la jeune, fille un règardt si' profon
dément triste,: si .doucement suppliant,
qu'elle osa le suivre sur, le balcon.
Là ils se trouvèrent à peu près seuls, sé
parés du reste de la compagnie par un in- *
teralle de.quelques mètres seulement, mais,
assez isolés, toutefois, pour que personne
ne pût entendre qe qu'ils .avaient.à se-dirè. '
C'était'vraiment une belle nuif pour être
heureux, une de .ces-nuits du midi, pleine
d'étoiles, toutes transparentes ; le murmure
<àu flot, qui venait mourir au pied du chàlet
emplissait l'ait de plaintes harmonieuses, et
la brise légère qui caressait les rameaux
agité» des pins promenait' dan? l'air ses
senteurs balsamiques.
; Mais ni l'un ni l'autre ne pouvaient jouir
de ces adorables harmonies de la nature ce
n'était pas la joie qui remplissait leur cœur;
c'était la tristesse.
-r-C'est donc vrai! vous partez? fit JL
d'Ambleuse, d'une voix d'ont l'accent révé
lait toutes les angoisses de son âme.
Pour toute réponse, la jeune fille fit un
signe de tête. ,
■-r- Et vous ne me l'avez pas dit, Antoi- :
nette ! Oh! c'est bien mal! eontinua-t-il d'uni
•ton de reproche, mais d'un reproche hum
ble et tendre à la fois. .
—, Prenez garde d'accuser à tort ! Il y a
seulement deux lieures, je ne savais rien I
proyez-vous que ma mère me prévienne
longtemps à l'avance de ses volontés ? Elle
parle ; j'obéis. C'est seulement à l'heur&
du dîner qu'elle; a donné l'ordre aux fem
mes de tout préparer pour demain soij>
Dites, mon ami, que pouvàis-jâ faire? Rien!,
en vérité, n'est-ce pas? ...
— Pardonnez"-moi!'Mais plus qu'un jour I
ohj c'est vraiment cruel, et je ne puis m©
faire à cette idée-là, murmura Iç jetine
homme avec une sorte d'accablement.
t -Oh! si du moin» n ou gravons ce jor , r _
la bien ît nous... Mais il est vraiment '
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.1%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.1%.
- Collections numériques similaires Nolen Désiré Nolen Désiré /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Nolen Désiré" or dc.contributor adj "Nolen Désiré")Quid Leibnizius Aristoteli debuerit, apud facultatem litterarum parisiensem thesim proponebat D. Nolen,... /ark:/12148/bd6t5352864d.highres Philosophie de l'inconscient. Métaphysique de l'inconscient / par Édouard de Hartmann ; trad. de l'allemand et précédée d'une introduction par D. Nolen,... /ark:/12148/bpt6k839553.highres
- Auteurs similaires Nolen Désiré Nolen Désiré /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Nolen Désiré" or dc.contributor adj "Nolen Désiré")Quid Leibnizius Aristoteli debuerit, apud facultatem litterarum parisiensem thesim proponebat D. Nolen,... /ark:/12148/bd6t5352864d.highres Philosophie de l'inconscient. Métaphysique de l'inconscient / par Édouard de Hartmann ; trad. de l'allemand et précédée d'une introduction par D. Nolen,... /ark:/12148/bpt6k839553.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k675414c/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k675414c/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k675414c/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k675414c/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k675414c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k675414c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k675414c/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest