Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-01-14
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124053 Nombre total de vues : 124053
Description : 14 janvier 1867 14 janvier 1867
Description : 1867/01/14 (Numéro 14). 1867/01/14 (Numéro 14).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6745076
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
52? MMEE.~gr f 4U
ÀBON®WÉNS..I>ES Î^PAaTEVENS. *'
TROIS MOISvr..... 46 FR.
'•SIX MOIS.. yV. ï. :. 32 "FH ; ,
ON AN...........; 64 FE.
CORlBAtlX A PllÛSi raa Jrf Yaiôù (Pa&teRoyil), e J 10.
85H0H
LUNDI ,!>£ JANVIER i«67.
>•»* msfats ÉTïAJfaxas, voir le tablé»
, v. /P9 Wlé les f et jrç de chaque ipois.
■ înp. Iv SqnvAqi, rur deiBons-ÉnfaM,'
f«v
v -S *■ , >. , t K\
TROIS MOIS i3 Ffi.V
SIX MOIS.......... 26 Ffi.
UN AN...... 52 FR.
UN NUMÉRO 20 CENTIMES. •
^ ' *\ Y !* 5 >
^ » n;
"■ tfCf * " "•> î
JOURNAL POLITIQUE, tîTffêMlflt, UNIVERSEL.
Les «bonnemenr datent des i ei -et 16
de chaque mois-.
L% mode ,d' abonnement le plus simple,pst l'envoi d 'à ^^oavdff^ids^^ d'un effet - Les letlret ou envois #àr&M mm À ^iuitfCHis sont.refuséi, ■
•surParis,;*i'ordré de l ^ dmishte ^ teur du joufSi^/tlp-vYaloi^n. 10; - , ' : Les.articlés déposé de sont bas rendus. . ià» AntùmJ?«. '£i!?Jîîî!?!S-^12î
Les Annonces n* sont reçues que sous la reserve d 'examen, et, s'il y a lieu,' de modification par l'adminislrt
du journali ' ' •
PARIS, i 5 .JANVIER.
• * ' ■*-!>. *,.. v f ,- T .. Ht 'i' ',*■
- t *••' v ' ''*?»' ' ♦ < ' » *
La question d'Orient a toujo.urs eu le pri
vilège de préoccuper les esprits ënEurope. II
ne faut donc pas s'étonner, de la fécondité des
nouvellistes qui inventent ou propagent des
projets et des solutions imaginaires.Au mi
lieu de tous ces bruits contre lesquels il est
à peine nécessaire-dé mettre le public en
garde, il s'en trouve quelques-uns dont on
peut au moins parler; sans en accepter ce
pendant la responsabilité.
Aussi nous signalerons ce que dit. la Nou-
.veile Presse libre d'un accord' qui se serait
établi entre la s. France et l'Autriche pour
faire des démarches., sinon collectives,
■ du moins communes, en faveur" des su
jets chrétiens du sultan. D'après cette feuil
le, la Prusse^ lTtàlië et la Russie auraient
.déjà accédé aux démarches, conveqjies, et
l'adhésion de l'Angleterre serait':considérée
comme certaine. « On demanderait, dit la:
feuille de Vienne, à la Porte d'exécuter dans
toute leur étendue lesoïddnnarices bri faveqr
.tles rajahs, lés liais de 1839 et 1856, et potam-
■ menUehat-houm?youn de février, qui con
sacrent l'égalité'des chrétiens «t des musul
mans. » La JVoW»ei{e Presse-libre ajoute, au
de Constantinople,-la Perte semontrerait très
disposée à tenir HP compte ^équitable des
demandes des puissances.'
D'un autre côté, le Giobe recommande la
réunion d'un Congrès commo'lo seul moyen
de Temédiér aux difficultés' de la queslion
d'Orient. Selon lui,l'Autriche serait très favo
rable à la réalisation de ce projet, pour, le
quel on pourrait très probablement compter
sur le concours du gouvernement français.
Le Globe • pense que l'Angleterre . devrait,
pour, prévenir uné intervention, accepter
aussi l'idée d'un Congrès; que l'Italie s'y ral
lierait sans aucun doute, et que la Russie,
quelque objection qu'ellepût faire, se verrait
"entraînée à suivre l'exemple des autres puis
sances. 1 .i.
On voit que tout cela est encore, très hy
pothétique.
V L &-Timcs revient sur la résolution adoptée
par le Congrès -des Etats-Unis, résolution,
qui, selon lui, mènace de porter un coup
mortel à la Constitution. « Quelques pré
textes, dit-il, qu'on puisse alléguer, le procès
du président transformera le gouvernement.
Désormais, il devra être bien entendu que
le président sera obligé de se soumettre à la
politique du Congrès, et se contenter pen
dant quatre années diujrtMe d'un roi consti
tutionnel. Il est pourtant bien évident' 'que
lès auteurs do" la Constitution n'avaient
nullement dessein de réduire ainsi le pré
sident à n'être qu'un chiffre. C'est, en réali
té, la Constitution qui est aujourd'hui le
point de mire de toutes les attaques plutôt
que M. Johnson ; c'est .la Constitution qui
est en danger plutôt que le président. »
D'après le sentiment du Globe, on pour
rait craindre un conflit prochain entre
le Congrès et, la cour suprême des Etats-
Unis. Celle - ci; en,effet, semblerait dis
posée à se prononcer' en faveur du prési
dent et delà Constitution sur laquelle il s'ap
puie. Mais en cas de résistance de sa"part,
Je Globe ne doute pas qtie le Congrès nè
sort® des voies constitutionnelles. Il fait rér
marquer; à ce sujet, que déjà la question s'a
gite d'abolir la cour suprême et de la recons
tituer au moyen de juges nommés par le
Congrès et tout jirêts à interpréter la loi se
lon ses vues.
On~espérait à- Vienne que l'Adresse pré
sentée par M: Deak à la Chambre des dé
putés hongrois relativement à la nouvelle
réforme de l'armée serait "conçue en ter- :
mes concilians. Si nous en jugeons par le '
résumé-que nous transmet le, télégraphe de.
ce document, ces espérances-ne se seraient :
pas réalisées. M. Deak conclut, en effet, à i
ce que l'ordonnance relative àù recruteraient
r i.'.'» nr,n -*v■. --w*»v,, r, ^ .. . ^ .. . , ^
FeuillçloaHlu Co»sl«lut'oune T , 14 janvier.
théâtres.
théatre-françjus Lç Cas de conscience, > pro-
verbe,de M. 0. Feuillet.—Une. querelle d'actrices.
—. BOUFFÇS-PARFSIEHS : Une Ualle au moulin,
operette en un,acte, ^proies de Mi Constant Jardry,
musique-de M^^ Ugaidé. —- M!! 0 ,Su?anne Lagier,
de l'Alcazar.
Saint-Pétersbourg prend lés dévans. Il a/
lelpremier^ "le courage d'eson opinion. Ce
quo toute l'Europe "pe/ise, 7î le dit'et le'fait.'
Les chanteurs italiehs disparaissant, il sup
prime le théâtre italien. La chose n'existant
plus, il efface le moL ' '
Et pourquoi les chanteurs italiens conti
nuent-ils d'ètrequand ilsn'ontplus de raisotj
d'être? Ce ne sont pas lès artistes qi'ti for
ment les répertoires ; ce sont les répertoires
qui forment les artistes.
A quoi bon les chanteurs; q"and il n'y a
çlus rien à chanter, quand il n'y a plus qu'à
crier? (
Qu'est devenue lamusiqùeitalien'ne? CQm-
me elle ne consiste plus qu'en des émtfetes
de voix, ces violences d'émissions sonores
ont amené la démission des chanteurs. Mille
excuses pour ce calem bourde situation
Le finale aux unissons brutaux a mis les
masses à la place des virtuoses, le nombre
à "la place du choix, le cri à la place du
chant.
Ces sonorités, qui révêtent une pensée
absente, rappellent ces. minces poupées à
vastes crinolines qu'une fantaisie railleuse
a divisées en deux. 11 n'y a dessous que la
«moitié d'une allumette.
militaire soit rapportée. lise fonde sur ce que
merit seul, tandis que le Reichsfcith aurait dû
être consulté. C'est donc une question de-for
me quesoulèvel'Adresse de M.-Deak; elle n'at
taque pas ên lui-même le principe de l'ordon
nance. On ne peut se dissimuler que cette
questio'n de forme ne s6it important^; car
elle touche aux droits constitutionnels. Mais,
dans les circonstances actuelles,^^le gouverne
ment autrichien pouvaitril agir autrement
qu'iln'a fait ? Pouvait-il, lorsque toutes les
.nations européennes s'occupent activement
de réorganiser leurs armées, attendre,
pour modifier son système militaire, que l'ac
cord arec les divers peuples de la monar
chie autrichienne se soit établi. L'ordonnance
impériale ne décrète qu'unfe situation tran
sitoire jusqu'à te que la loi définitive sur
l'armée soit votée eonstitutionnellement. Tel
les sont les raisons-alléguées pour la défen
se du gouvernement. La Diète hongroise
aura à lés apprécier dans la discussion de
-l'Adresse Deak qui commencera le 15 de eej
mois.
. J omcièues.
DjaouôT.
La Liberté s'engage dans une bien mau
vaise voie; elle conteste le potriotisme du
général Drouot. El comme si la vie de ce
grand citoyen, do ce soldat illustre, n'ap
partenait pas tout ...entière . à l'histoire,'
comme si elle n'avjii! pop consacrée par
des milliers dp léniui^n.i^rs, fous unanimes,
la Liberté sa retranrlif dorfièro une ou deux
anecdotes qui n'onl pas la moindre "valeur;
puis elle nous dwiiuide avec beaucoup
d'ironie « par quel eùié nous souhaitons
» qu'elle ressemble à,notre Héros? » La
réponse n'est que trop facile : dans le gé
néral Drouot, il n'y a pas deux hom
mes, il n'y en a qu'un, il fut appelé le Sage
de la Grande Armée, et ce jugement a été
ratifié par tous les historiens dignes de ce
nom. Il est, dans nos temps modernes, le
modèle accompli du patriotisme et de l'hé-
roïsme.Nul caractère dans les luttes contem
poraines n'a été plus respecté et plus admiré,
et l'on se souvient de la sympathie univer-
selle qui se manifesta lorsqu'une statue fut
élevée, dans sa ville natale, à ce compagnon
de gloire de l'Empereur et à cet ami do son
infortune. Tous les cœurs à Nancy, dans la
Lorraine, en France, applaudirent, et ce
n'est point le correspondant de la Liberté
qui renversera cette statue !
>« Il me faudrait, disait au mois de no
vembre 1813, à Mjyence, l'Empereur Napo
léon, -, frappant sur la poitrine de Drouot
d'une main familière, « il me faudrait cent
hommes comme cela. » C'est le duc de Ra-
guse qui rapporte ce mot.
Cent hommes comme cela pour sauver la
France de l'invasioh 1 et la Liberté demande
par quel côté nous souhaitons qu'elle res
semble à Drouot. A-t-elleun plus bel idéal
à nous, offrir, ou aimerait - elle mieux
' A,
Marmont ?
Comme rien ne devait manquer à la gloire
du général Drouot, — sauf le suffrage de la
Liberté, — à l'amitié de Napoléon, à la vé- 1
nération du peuple, à l'admiration de l'his
toire est venue s'ajouter l'éloquence chrétien
ne i une des plus belles oraisons funèbres de
ce siècle est consacrée à sa mémoire. Jamais
le Père Lacorda'ire n'a été mieux inspiré.
« Drouot, s'écrie le grandorateur après avoir
» parlé de la gigantesque latte qui dura un
» quart de siècle, fut un des hommes quo
» la Providence donna à la France pour en
Mais voici que cette musique à la^colle, à
la détrempe, a fait son temps. Comme elle
s'appuie uniquement Sur un effet matériel,
ce n'est «ju'un objet de mode; de là tous les
excès qui l'entraînent, de là toutes les réac
tions qui. l'emportent. Abaissée au niveau
d'une couleur nouvelle, d'une coupe d'babi^
d'un galbe de chapeau,, elle a le sort de ces
choses éphémères. Elle marquait 100 degrés
au-dessus de zéro sur le thermomètre du
Caprice, elle y marque 100
sous. Tout le monde en voulait
n'en veut plus.
La répugnance publique en est arrivée à ce
point qu'avant peu on redemandera les dix-
huit violons de Lulli.
En attendant, le virtuose s'en va et le rou
ble déserté. Les Russes ne sont pas si bon
nes personnes que l'on pense; et du bruit
pour du bruit, leur paraît une denrée au-
dessus de leurs moyens.
Il faut que l'Italie en' prenne son parti.
Tout ce fatras musi :al, qui s'obstine, n'a
bientùtplusqu'un seul marchéoti il se puisse
débiter encore, c'est l'Amérique. L'orfèvre
rie à' titre douteux et à profils extravagans,
les bottines multicolores et à talons dorés,
les étoffes à carreaux larges comme des dal
les et à couleurs aveuglantes, tout cela por
te une même désignation : — marchandises
pour l'exportation."
li en est de même de la musique dont ne
veulent plus les Russes et dont nous ne
voudrons bientôt, plus ; c'est do la musique
d'expertalion.'
Qu'el^-s'en aille 1
Par contre, jamais le Théâtre-Français de
Saint-Pétersbourg n'a été si#florissant.
Worms, sa femme et Dieudonné y font mer
veilles.
Le Théâtre-Français de Paris vient aussi
d'avoir un,succès avec une nouvelle comé
die de M. Octave Feuillet,, et avec une iepri-
degrés au-des-
personne
». soutenir l'effort; il parut au premiér coup
rfa^de cftnûB^iWtH-a le-dernèefr»-—
Le Père LacordairV ajoute un peu plus
loin : =
.« Drouot aimait l'Empereur et l'Empire
» avec une passion toute chevaleresque :
',» l'Empire, parce qu'il l'estimait lé plus
» haut point de gloire où la France fût par-
T> venue depuis Charlemagae, l'Empereur,
"« parce qu'il avait Vécu avec lui pen-
» dant déux années de souffrances et de
» revers, et qu'il avait senti le cœur de
» l'homme À travers l'éclat du prince et de
» l'orgueil du conquérant. La chute (le ces
» deux géans, l'Empereur et l'Empire, fut
» pour lui un coup dont nous ne pouvons
» nous faire aucune idée, nous déjà si loin
» de ces éyéhemeiis, et qui n'y avons pris
» d'autre "part que d'en lire sur un papier
» froid et souvent ingrat le pâle récit: Mais
» ceUx qui avaient mis dans ce prodigieux
» édifice vingt années de leurs fatigues et
» de leur sang; ceux qui avaient vieilli sur
» les champs de bataille entre la gloire et
» la mort à tout moment présentes et con-
»< fondues^ et qui dans l'élévation de la
V Trance croyaient avoir servi unêT catisé
» patriotique et juste, ceux-là devaient
» éprouver, le jour où tomba cet ouvrage,
» une angoisse d'àmo que nous aurions vai-
» nement l'espoir de peindre ou de ressen-
& tir, »
l\tfî!es et nobles paroles qui mérivent
de vMe, qui seront vraies toujours, et que
nous n'avons pas relues sans émotion 1 Re-
mérciOns la Liberté de lious avoir foufni
l'occasion do les reproduire.
PAULIN UMAYUAC.
On écrit de Péra, le 2 janvier i
Lundi dernifl 1 , S. Ëxc. M. fioul"éo, récommciit
nommé ambassadeur do Franco près la Subli
me-Porte, a été reçu on audience, pour la remi
se de ses lettres de créance;' par S. M. I. le sul
tan, avec uno pompn : inùsité'e jusqu'^ eo'jôur,
et qui ayait faif Polijet d'-unà entiçrito ;préa'la-
blo entre les ' ministros ottomans et W am
bassadeurs de France et d'Angleterre. t)es.voi
tures de la cour avaient été mises, poui la cir
constance^ à la disposition de l'ambassadeur et-
de sa suite. Tout lo personnel 1 diplonfatique, le
drogmanat, la mission militaire;-Cétat mô^'or 'du -
stationnairo /e Copse, les fonctionnairas français
dos flnanceSj- des minosj des ponls-et ctlaufesfiés
et des eaux et forêts où mission à Constantino-
plo, accompagnaient en grand uniforme l'am
bassadeur de France à Cette brillante cérémonie
que favorisait un temps magnifique. '
Vors dix heures, l'introducteur dqs ambassa-
deur|, Kiamil-Bey, est venu prendre S. Exe. M.
Bourée pour le conduire au palais impérial do
Dolma-Bagchéj et de là à la SoWime-Porte.
L'ambassadeur a pris place dans ja première
voiture,-attelée do quatre chevaux <>t escortée
d'un détachement delà garde impériale, do cou
reurs et de domestiques du palais, «pendant que
tout le (personnel -de la mission occupait treize
autres voitures de gala. •
Partout sur lo passage du cortège, les hon-
nours militaires ont été rendus au nouveau re
présentant de l'Empereur, qui est entré en
voiture jusque dans la seconde cour du palais,"
où la garde d'honneur attendait sous les armes.
Immédiatement introduit avec toute sa suite
auprès do S. M. I. le Sultan, M. Bourée lui a
adressé le discours suivant, dont S. A. Aali-
P^clia, ministre des affaires étrangères, ajait
la traduction : .
« Sirrt,. l'Empereur, mon auguste Souverain,
a daigné m'appeler à l'honneur do lo repré-
sonter en qualité do son ambassadeur auprès de
Votre Majesté.
» Les nombreux devoirs que cette haute mis
sion m'impose me 1 seront facilités par la mu
tuelle confiance établie entre deux Etats qui
sont unis par tant do liens politiques et com
merciaux. Jo succède à : ùn ambassadeur qui
laissera à Constantinoplo de durables,souve
nirs ; Votre Majesté a voulu quo l'assurance lui
se de La "Ciguë.. - v x . > -
Le Cas de conscience avait été reçu par la
Comédie-Française vers le temps, ce me
"semble, où l'on répétait le Lion amoureux,
do M. Ponsard. Le-succès de ce dernier ou
vrage ne permettant guère à aucune nou
veauté de se présenter en même temps sur
les mêmes planches, le Cas de conscience
alla faire en haut lieu l'école buissonnière.
En revenant au logis, il trouve encore sur sa
roule un autre ouvrage de M. Ponsard, mais
il retrouve aussi les mêmes applaudisse-
mens qui ont accueilli ses premiers ouvra
ges.
Voici le sujet : comme le titre l'indique,
tout s'y passe dans la. conscience. Il s'agit
de savoir si la faute de la mère doit retom
ber sur l'enfant, et — cas beaucoup plus
grave — si le principal auteur de la faute,
légère illégitime, doit être enveloppé dans
la'même amnistie quo sa fille.
Quoique trois personnages figurent dans
ce tableau et qu'il se compose de- neuf scè
nes, toute l'action est entre M. de Mo'rière et
la comtesse de Rrion-Savigny, et se trouve
renfermée dans une seule scène, à. peine in
terrompue par l'entrée d'un domestique.
; C'est M. de Morière qui raconte lui-même
àu comte de Brion les événemens antérieurs
au lever du rideau.
«Ta belle-mère, lui dit-il, avait, il y a
une vingtaine d'années, une sœur beaucoup
plus jeune qu'elle, à" qui elle servait de mè
re. Pour s'en débarrasser le plus tôt possi-^
ble, elle la maria au premier venu, et ce
premier venu était le vicomte de Thïémi-
nes..., que jen'ai pas à qualifier autrement.
— Mon Dieu 1 repond la comte, Thémines
était un animal, je te l'accorde.
— Mme de Thémines, fort malheureuse
avec son mari, se lança, pour s'étourdir, dans
le tourbillon le plus emporté du monde ;pa-
Tisien. Je l'y rencontrai, je l'aimai. Après
on fût portée par son ambassadeur dans lés
fc» *plu8>-hoBOFablesr -^- : m'estimerdis
heureux que mes conseils fussent accueillis par
Votre Majesté et ses ministres comme ceux dont
il a-été donné à M. lo marquis de Moustier de
faire apprécier la'Tiaute portée. Ces'conseils ont
toujours été caractérisés, comme -dans les
questions récentes des Principautés et du Mon
ténégro, par cô sage osprit do modération qui
calme lo présent et assûro l'avenir ; il continuè-
ra; l'Empfcreur Napoléon en a la confiance, à
inspirer la politiqup de Votre Majesté et do son
gouvernement; :
. » Grâce à un long séjour en Orient, les ques
tions qui s'y élèvont ne me sont pas étrangères,
etj'apporto à Constantinoplo les dispositions
personnelles les plus faites pour me concilier la
bienveillance de Votre Majesté. J-'ose la, lui de
mander d'avance, " '
» L'Empereur, Sire; n'est insensible à aucune
des mesures par lesquelles Votre Majesté Impé
riale s'est efforcée et s'efforcera d'augmenter la
prospérité des populations soumises à son scep
tre. C'est surtout par le développement des im
menses richesses; sources do la fortune publia
que et de la fortune privée, que recèle le terri
toire do l'empire, que ce but lui paraît devoir
être atteint. L'Empereur n'ignore pas 1 que les
grandes améliorations sont quelquefois diffici-
- les à réaliser; mais aussi personno ne saitmieux
comment une ferme Volonté peut les multiplier
rapidement surja surface d'un grand Etat et
les yegdro partout: e^ sim ultanément fécondes
"" »Tai
Pal l'honneur, Sire , dé remettre entre les
mains do Votre Majesté Impériale les lettres qui
m'accréditent auprès d'Elle et renolivqllent l'as
surance de la constante amitié do l'Empereur.»
S. M., par l'intermédiaire do S. A. Aali-Facha,
a répondu à ce discours par quoique? paroles
pleines de bienveillance^pour le nouveau repré
sentant do l'Emporeur, et a exprimé l'espoir d«
voir s'affermir chaque jour davantage los rela
tion^ de bonne amitié qui existent entre'a Fran
ce et. la Turquie,
Pfehant ensuite congé *de 8a Majesté, l'am
bassadeur est pass4 dans Uho deà salles vdisi-
[ nés, ou des rafraîchissemens lui ont été offerts,
selon l'usage ; pais il est romonté'en voiture
pour aller faire uno { visite officielle à LL. AA. le
grand vizir et lo ministre des affaires étran
gères. " .
; Le cortège s'est difigé vers la gutrlinie-Portê,
on passant par Tophané, Galata, le n'ouVedti
pont et les rues récemment percées dans Stam
boul. La foule, to'ù]oilrs considérable dans cotto
partie po^lousp.'pt'fepmineroantp de, la.cppftâlo,
formait là haie sur lé passage, et assistaitiavèc
uno curiosité respectueuse à^eutto, cérémonie
d'un éclat inaccOulume et tout nouveau-podf*
elle. ' , • t 1 ■ • ; -vî ' • '■« -
A la Sublime-Porto, un détachementdo'la gâ0-
do x iapértale étàit'sous i leë armes', 1 èt'LL.' A'Â'/.lb
graiktTvj^ir'ot le'ministrô. dbs,ofl*aires 'étrangè
res sont venus recevoir l'ambassadeur h sort en-
trée tlaris lo'patais.'Après- la rdeeptîort deS'plus
cordiales faite à'ït . 1 Boutée/ S. Esc. a été' fecttrt-
dûite par 1 > ih1'ri>'ffuctSu'f df's nrribassadé'ùrs jus
qu'au palais de Fralicpj où'l&gran'l -vizir R'uchdi-
.-T-'acha ^ot je" ministrô'-dès a'ffàiros étrangères
Âali-Pacha arjcivaif^j;, queltjjies inistaiis après,
pour rendre la yisj,to.^ qûi,,,Veiipit. de.le^^tre
faite. , ... (Mmitvw;)^:
régime constitutionnel, et lo pays no saurait
jj-Tenoucer. i. L'ordonnance impériale renduo
Taormcromont sur J'orgaDisatlon "militaire "est,
en fait, la négation' jl'> ce drq\t. Cette, nou
velle mesure d'absolutisme ne saurait être passée
sous silence. Ge ne sont pas seulement les lois
"fondamentales de la Constitution; c'est encore
l'équité ot l'utilité qui. exigent la coopération du
pays. Si la situation actuelle rend-nécessaire
une transformation essentielle do l'organisation
militaire^' c'est une raison ,de plus pour réta
blir immédiatement la ,Constitution suspenduo,
la Diète no pouvfint exercer le pouvoir législa
tif qu'ep vertu de la Constitution et n'étant pas
autorisée à accepter dos charges pour un pays
dont les droits sont suspendus. Ea Hongrie a ao
tout temps opéré les transformations militaires
qui répondaientaux besoins de l'époque, mais
toujours par la voie des Diètes. Elle est toujours
prête à accepter uno organisation militaire con
forme aux nécessités du temps et à la situation
du pays, mais elle no saurait considérer les dis
positions prises 'à ce sujet commo valides en
droit sans le consentement de la Diète.
. L'Adresse se termine par la prière do rapport
ter l'ordonnance relative au; recrutement et de
rétablir la Constitution. s
Florence, 12 jnnvier, soir.
- Chambre des députes. La Chambre contiî-
nue la discussion du projet de loi relatif aux: in
compatibilités parlementaires. L'article t" éta r
blitqUo les députés intéressés dans,dos société^
ou des entreprises autorisées ou créées par le
"gouverneront no pourront pas partie) por-aux
discussions sur cetto matière. Cet article est
adopté. "
Mi Scialoja fait savoir à la Chambre que,-par
suite d'un malheur de famille, il ne pourra com-
ijJ mnniquet à la- Chambre -que mercredi, auJieu
s T de lundi, l'exposé financier. Un appendice au
budget sera aistri|jué:lundi. ^ •
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir: ■ ■ "
New-York, 12 janvier, soir.
Il existe des motifs de croire que la miso on
accusation du président Johnson sera aban
donnée." ; -
Saint-Pétersbourg, 13 janvier. .
L'ompereur vient d'accorder une amnistio do
presso. . ^
Le baron do Moyondorff ex-chargé d'affaires
do Russie à Rome, ost nommé chargé d'affaires
à Woimar. >
La,famille impériale et lo corps diplomatique
ont assisté au bal donné au théâtre au bénéfice
des familles dos insurgés candiotes.
. > i Rome, 13 janvier.
. Le cardinal Qàgiano do Azevedo, grand péni-
t'emiier,' es't.mort,ans," , -.-s ..
' AGENCE HA VAS-bélier. . - ' .
f ■ . •" Y •' .' . . . . j ■ ■ • ■■■ !■
Berlin, 12'janvier,' 1 ' • *'<
La Chambre des députés a'adopté, on secon
de lecture,-à l,unanimité I taoiris i 3.voixiî1|éproj6t
de loi modifiant l'article Off de la 1 Constitution,
relatif au nombre d(*s députés à nommer dans
les pays récemment annexés. «
Vienne, 13 janvier.
., Un décret impérial-élab.litJqUe tous les arrê
tés du ministère'des finances 1 -'-ayant trait =&' la
création tt à l'émission' do valeurs def' l'Etat,
devront, pour :êtro validés être contre-signés
par la commission de contrôle'dô/la dette de
l'Etat. . ■ ■ ' n ^ •
; . '■■■■ ■<■<>; - Pesth, 12 janvier:
Il a été donné lecture aujourd'hui, à laCham-
brodes députés, du projet d'Adresse de M. Deakj
relatif è la dernière ordonnance sur le 1 (recrue
tement de FarméeijLaidiscussion de «e projetât
été misoià l'ordre dù jour de la séance ! du l S
janvier. 1 ' " : '
Le projet d'Adresse de M. Deak se plaint que
lo pouvoir absolu no cesse de disposer à'sa»fan
taisie des intérêts les plus'sacrés dans : le do 1
maine de la> législation et do l'administration;
et qu'il t'ait fait encore, récemmont par une or
donnance qui s'ét,end sur l'avenir. Le droit de
régler lo système militaire lormo une condition
vitale do la Constitution hongroise et do tout,
- Les conférences du j R. P, Ilyaéinthé à
Notro-Dame sont'(èTminées;;'Ces liautés' le>-
çons-de 'morale chrétienne ont été' suivies
par-un -avwiitdire-nombreùx;i- a ! ve& i un , '6m-
.pressentent 'justifié 'par 1 'le-mérite-dfeil'émi-
- rient- prédicatour et'pâr l'intérêt'des graves
questions qu'il a succèssivèment traitées/
Mgr- l'archevêque de-PrtHs 'a voulu donner
au Ri P. Ilyaevnltje'ith pî&jiQux térpoigriagè
'd'approbat'iotl en lo remerciant'd*avoir : rem-
pli avec» une- distinction si' 'rate une fâche
s» digne da sa piété ot 1 ' de 'soh"tàlent.
Ôn- nerampas jans émotionHes 1 bellés pa
roles prononcés paf M^rDarboyi'à Pigsuedè
la dernière oonférenco ;'0liés résùm'etU adrfii 1
râblement l'espritde ces prédications remar
quai) l'es ; elles en font ressortir, le côté "p'rtti-
que dans ce laPgage'éleVé qui^lirfrme ' Pes-
prH-en romuaM>lo :! f.œuip.- 1K ■"•
•Mgr l'arclre'vêquè.d'o 'paris' s'est ^exprimé
• - , ul , . 1. 4- . . /J i . • -* •' ■'
Messieurs, . , , , i
, dé crois iutèrpreler les/seutimiiiis d.e.cettq noble fit
sympalhlque assemblée ert otlVanti'exprcsSion d 'une
yiVe'gfatitude >âu iprôfticntôw qiii'nftlia'a- fait «iiten-
4ip. depuis quelques semaines, ;desi parples si élo>-
quentes et si 'religieuses, Le (M ucchii's empressé de
ses aûditeùrs'est'Soû'.&Oge, et te biefi quil a pu'ftiirc
*s6n mérite et sn-Vétompeiiise ddraitt Dieti. ' " '• J *'<-
i .y.euiUoz aiissiy Messieutsj'. -recevoir mies renier*
cîmeus ef mea,fçli^itations-pourjfi sentiment-, élevé
qui vous a ïai(-venir. aùioiJi' dë celte chaire et qui
"vous y a retenus.-Cîft'ilméret que v'dits avez pris à
•la question-traitée par l'orateur -témoigné' de'volfè
ami)ur éôlairé fct gerierduxipour lesiaustèrés.doctfir
nes'du clH'iaUanisme, où (les -imlividus ; et: l lo^.pe.u T
pies aussi trùTivent' lâ .source de leurs inpilleiires
raspifaliorisel 'IeS éléfnWis',to J pHlS énergiques 'et tes
plus féconds dut vétïtab!e.>pik>Sfè3s : : *•.» !
. C'est-, en^effet,., la; fdi- cliréti.eDjie, Messieurs ;
c'.est la foi qui donne aux jeunes -geps le ;sapret
et- -la force w de' se : ;con^ervet .fcliasteferet"'purs', qui
fait gei!mer <-t fleurir l'innocence 1 fet ; h»' Vètni aù
loyer, ddiuestjque ; ■ c'est elle qui sanctifie/et' ré
jouit les- i alliances Gir sauvegardant, avec: j l'iutô-
gritô ' des moïui's , l'honneur, dès "familles et' là
purelo - du sailg c 'est elte -qài .revêt l'atïtorité pa
ternelle de douceur et- de majesté et' qui met ét
jiourrjt, -dans le ; ■ cœur-, les ï ^nfàns l'énergie jetia
délicatesse de la piété filiale et jd'un tendre respect.
C'est ell.ç qui, de ces'familles Saines! disciplinées ét
fortes, compose- des nations »flères el valllanlé ^.-éga-
Içment éloignées ;de l'insalehoeet de la servilité; des
nations qui savent ce qu'elles veulent et veulent ce
qu 'il faùt; des nations qui marchent avec courage et
constance dans le chemin.de leurs destinées, et qui
ne manquent pas plus de mesure que d'initiati
. Mais je ne me propose pas de reproduire, môme
l'analyse^ ce qu'a si bien développé l'éloquent confé
rencier de-,Notre-Dame. Je veux "seulement expri
mer les souhaits affectueux que le sujet m'inspire
pour mes chers auditeurs et leurs familles.
Oui, Messieurs, soyez et restez chrétiens, vous
et vos-familles !<• Jeunes gens qui trouvez à Paris
le foyer paternel, quand vous y rentre^ chaque
jour, que ce soit avec une conscience tranquille
et qui vous permette de soutenir sans embarras
et sans honte "le regard d'une mère et d'une
sœur ! Réjouissez le cœur de votre père par vos
habitudes rie respect, par votre amour du travail
et "de l'étude, par la régularité de .votre vie! Vous
qui, moins heureux, ne pouvez recueillir le soir le
sourire d'un père ou les caresses d'une mère, ah î
du moins, que l'image de la famille vous apparais
se et vous sauve au milieu de cette»cité tumultueu
se, pour vous défendre contre vous-mêmes et vous
préserver de funestes égaremens.
liappelez-vous qu'il cent, deux cents lieues d'ici,
daus une petite ville, dans une obscure campagpel
il y a un foyer, un de ces foyers dont on parlait si;
chaleureusement tout-à-l'heure, un foyer donf-Ja-
travail et la vertu, sous la forme d'un père et d'une
mère, fonl le charme et l'ornement, et que de là
deux cœurs se tournent sans cesse vers Paris pour
vous couvrir et vous envelopper d'une sollicitude et
d'une tendresse que vous n'aurez pas le triste coura
ge de méconnaître et de conttisler..... (La voix de
l'éminent prélat s'altère sous rinfluence d'une émo
tion profonde.) .
Ali! jeunes gens,pardonnez mon émotion; mais
votre avenir d'abord, et ensuite les espérances qui
reposent sur vous, tout cela me trouble et m'émeut!
Ah ! jeunes gens, restez fidèles à vos parens.; prenez
pitié de ces émotions et de ces alarmes qui les
font vieillir avant l'âge, et pour une récompense de
leur long et généreux dévoûment, préparez-vous
par vol ru conduite à porter honorablement leur nom
et à le transmettre sans tache à ceux qui viendront
après vous.
Vous, époux et pères, puissiez-vous conserver
;qip}errompu le l^mieur qu'une amitié-tout endian-
tee vous a promis le jour où, Songeant à îonder
une famille, vous avez-communiqué votre nom, par
tagé votre âme et fixé votre existence terrestre. Que
votre femme e*. vos filles se composent, à force
de modestie et de vertu, une grâce et une majesté
qui les accompagnent partout comme uno escorte
angéliquo, et qui leur servent à la fois de parur,-
et de protection ! Que vos fils, prompts a vous
obéir, ardens h vous plaire, amis du travail et
de la discipline, trouvent dans la vie plus qu'elle
vous a donne ; qu'ils soient plus grands et meil
leurs que vous, et que -vos derniers jours soient
rechaulïes et embellis par l'éclat et le bonheur do
lour destinée! En attendant, que votre exemple se joi
gne à vos conseils, et que 1 autorité de votre conduite
donne plus de poids à votre parole! que votre priè
re protège vos enfans ; que votre croyance chrétien
ne soit leur plus précieux héritage! Qu'à votre heu
re suprême, vos yeux inourans puissent se reposer
sur toute une famille attaohée au devoir et fidèle à
Dieu, et qu'en la quittant ici-bas vous-emportiez la
chère esperance de Ja retrouver, un; jour- dans la ié-
Jicité et danp la gloire dq ciel..- . « i .
. C'esÇ.je,le. Crois,,la conclusion pratique ot finale
où le prédicateur a toulu nous conduire, et c'est.le
vœu que je forme pour vous et vos familles, eu
priant^ieu de l'exaucer et de vous bénir.
Le discours prononcé par le roi dort Luis,
â l'oùvévturç .dos'CôrlèS portugaises, offre un
intéressant résumé des.a'flaires du royaume et
donne une idée dé la louable activité que dé
ploie le Portugal pour; suivre le mouvement
général de la civilisation européenne,
i' Après avoir rappelé les^manifestations ré
ciproques d'estime et d'aniilié: échangées
entre les .ço.urs d'Espagne et de Portugal,
lbrs do' la ! visité do 1$ rein» Isabelle à Lis
bonne; le roi a insisté sur l'importance du
traité de commerce, et de navigation, et
des conventions relatives aux attributions et
privilèges des consuls et à la propriété artisti
que et littéraire, récemment conclus avec la
France, • •.. • : t •
Le roi . don Luis a exprimé l'espoir gue
lès deux pays retireraient de ce traité et* de
ces conventions de réels avantages.
Il à ajouté que son gouvernement se pro
posait, d'ailleurs de soumettre aux Cortès
plusieurs projets de loi tendant à améliorer
et à- rendre plus fructueusêsies relations in-
tèrnatiowa'les. • ■ •
Au nombre deà réformes intérieures an
noncées dans ce discours-royal , nous remar
quons le projet concernant ! la réorganisation
et le 'nouvel- armement- de l'armée; -- ■ ■ 1
( La France a-toujours suivi avecintérêt les
méritoires efforts du Portugal pour s'élever
et se maintenir parmi les nations' de l'Eu
rope au'rang-que lui- assignent son hisloire^
ses traditions, ses' ressources-naturelles aussi .
biefi çfue^'esprit d'initiative qui' cai-actérise
son peupie, ■ c. piec.
quelques mois, Compromise, menacée, elle
désira partir. Nous partîmes* laissant dans
Paris, 'el Surtout dans la famille de ta belle-
mëre, une sensation qui peut-être n'est pas
encore tout-à-fait oubliée.
- tt J&iiïen réponds: h > ■ ^ -< •
— Je l'emmenai en Italie, aprèss avoir as
signé un rendez-vous à Thémines, qui né
gligea d'en profiter; '
— Un animait
- — La première ivresse passée ■, la pauvre
femme, malgré tous les soins; tous les dé-
voûmens dont je m'efforçais de payer son
sacrifice... ■
— Je sais que tu t'es conduit en galant
homme. .» • ,
'— Malgré tout, cependant, écrasée sous
le sentiment de la- réprobation du monde,,
elle essaya de retrouver, aux sources pures
de sa vie, de sa jeunesse, un peu de conso
lation et de paix. Elle écrivit lettres"sur let—
très, tantôt à sa sœur, •— ta belle-mère de-
,puU, -r tantôt à sa nièce, son amie d'enfan
ce, >— aujourd'hui ta femme, — implorant
avec angoisse un mot de pardon, d'affection;
de chanté, .qui'ne vint jamais. *
— Mon ami, tu connaissais ma belle-mè-
rei.... Elle était fort rigide..... une sainte
femme!
— Une sainte 'femme, soit.—Sa jeune
sœur mourut désesfpérée après trois ans d'u
ne vie dont je partageai les amertumes, et
qui eût dù me corriger à jamais de mon nu-
meur galante; mais avec l'âge on se corrige
quelquefois de ses vertus, rarement de ses
vices. Enfin jes restai seul avec une petite
fille; née de toutes ces douleurs et qui fleu
rit sur cette tombe. ; < r? • - >
On devine, sans, plus ample informé, quel
motif amène M.'de Morière chez la eomtes-
seide Brion-Savigny. Il désirerait qu'elle ac
cueillit auprès' d'elle sa jeune cousine et la
mit en position de se marier un jour hono-
rablement
Les obstacles se présentant d'eux-iâêmes
à la pensée; mais ils sé compliquent des
idées religieuses au milieu desquelles s'est
développée la comtesse, pomment recevoir
dans - sa maison et patronei' une jèùnè fille
née d'un adultère? Comment la recevoir des
mains mêmes d9 l'homme qui a mis sur son
acte de naissance la barre de la plus grave
des bâtardises? Comment faire rentrer dans
une famille le vivant souvenir de la faute
qui a déshonoré cette famille? " 1
La scène où M. de Morière parvient à lo
yer tous ces obstacles est traitée d'une plu
me ingénieuse et hardie. Commencée sur le
ton presque de l'hostilité, — au moins du
côté de la comtesse* —poursuivie jusqu'aux
déclarations les plus dures, M. de Morière
présentant à la comtesse le portrait de* ce
qu'il nomme la vertu véritable, et la com
tesse lui vpostant par le portrait de la mé
diocrité de l'homme à bonnes fortunes, la
scène, sans tourner trop court et à Pocèasion
d'une soie violette dont le manque s'oppose
à la continuation de certaine tapisserie, ar
rive à une conclusion amicale, élevée et tou
chante.
Une remarque à faire, c'est que la com-
, tesse qui s'était montrée si peu sensible aux
lettres désespérées de sa tante, rend tout J à-
coup les armes à M. dé' Morière, non «ertes
parce qu'il a su remédier à l'absence de la
soie violette, ni- parce qu'il a fait ressortir
avec esprit les qualités de l'homme à bonnes
fortunes, mais, je le pense* parce qu'il .a eu
un ou deux de ces mouvemens de l'âme
qui. surtout de la part d'un homme, trouvent
bien vite le chemin du cœur des femmes. ■
Et alors est-ce le cas de conscience ' qui a'
été résolu ? '
Il ne faut pas oublier que M: de Morière
est l'idéal de Fhomme qui ne se marie pas ;
et que le comtp n'a pas tout à fait l'air d'ê-
: . Vf '
On, écrit de"HongrKong le 1 er décembre :
• « -H y a quelques mois, notre gouverneur gé
néral' prescrivit lo recensement pe la population
chinoise et dos serviteurs'indigènes employés
pat les^Suropéensi, qui durent être munis d'un
'certificat, ot il ordonna la numération des jon
ques, avec obligation pour leurs propriétaires ou
ca^ijainep d'avoir des' papiers do bord. - Les
"év^nemçns .viennent' de moïitrof combien les
mesures prises par sir Richard Mac Donnell
étaient sages ot prévoyantes. La police a acquis
les preuves d'un complot formé par des Chinois
de la. colonie, d'accord avec certains de leurs
tré l'idéal de l'homme qui se marie.
"î- Si le Cas de conscience était ,1e premier
volume d'un roman,^ la plume réservée de
M. Octave Feuillet v hésiterait peut-être à
écrire'le'secbndl' '
M. Bressant est d'une perfection rare dans
le rôle de- M. de Morière : il a fait de ce per
sonnage un ensemble d'une finesse, d'une
élégance et d'une Mérité extraordinaires: Il
est impossible de dire plus juste et de jouer
plus serré. La meilleure défense dë l'homme
a bonnes fortunes, c'est l'interprétation qu'il
en donne. Quoique la paçsion qui a fait un
instant de M. de Moriere le compagnon de
chaîne de Mme de Thémines l'ait enlevé un
moment à la vie de garçon pour le faire en
trer dans le mariage par sa plus mauvaise
porte, M. Bressant a su lui conserver assez do '
sa première indépendance pour qu'il n'en
ait pas entièrement perdu le caractère.
Mlle Plessis a dit et joué comme en ses
soirées les meilleures. Quelle diction savan
te! Quel jeu sûr'«t délicat! Avec quelle ha
bileté île composition elle s'est emparée de
toutes les parties de son rôle! Ali! .pourquoi
faut-jl que le talent du comédien s'achèto -
avec dos années?
M. Mirecour est très amusant dans le rôle
du comte.
La reprise de la Ciguë , celte charmante
toile d'Hamon à laquelle une légère couche
de poussière «ommeuœ à donner une dalo
sans lui rien ôter île sou dessin, nous repor
te à la première apparition de cet esprit si
véritablement scéniqu'e qui débutait par la
fantajisie pour arriver à l'étu le cl à la pein
ture des choses contempora'ines.
Dans cette reprise, Mlle Angelo s'est fait
applaudir à côté de MM. Monrose, Taibot et
Sénéchal. On a remarqué l'élégante ingé
nuité de son maintien et lé charme de'.sa
diction.
ÀBON®WÉNS..I>ES Î^PAaTEVENS. *'
TROIS MOISvr..... 46 FR.
'•SIX MOIS.. yV. ï. :. 32 "FH ; ,
ON AN...........; 64 FE.
CORlBAtlX A PllÛSi raa Jrf Yaiôù (Pa&teRoyil), e J 10.
85H0H
LUNDI ,!>£ JANVIER i«67.
>•»* msfats ÉTïAJfaxas, voir le tablé»
, v. /P9 Wlé les f et jrç de chaque ipois.
■ înp. Iv SqnvAqi, rur deiBons-ÉnfaM,'
f«v
v -S *■ , >. , t K\
TROIS MOIS i3 Ffi.V
SIX MOIS.......... 26 Ffi.
UN AN...... 52 FR.
UN NUMÉRO 20 CENTIMES. •
^ ' *\ Y !* 5 >
^ » n;
"■ tfCf * " "•> î
JOURNAL POLITIQUE, tîTffêMlflt, UNIVERSEL.
Les «bonnemenr datent des i ei -et 16
de chaque mois-.
L% mode ,d' abonnement le plus simple,pst l'envoi d 'à ^^oavdff^ids^^ d'un effet - Les letlret ou envois #àr&M mm À ^iuitfCHis sont.refuséi, ■
•surParis,;*i'ordré de l ^ dmishte ^ teur du joufSi^/tlp-vYaloi^n. 10; - , ' : Les.articlés déposé de sont bas rendus. . ià» AntùmJ?«. '£i!?Jîîî!?!S-^12î
Les Annonces n* sont reçues que sous la reserve d 'examen, et, s'il y a lieu,' de modification par l'adminislrt
du journali ' ' •
PARIS, i 5 .JANVIER.
• * ' ■*-!>. *,.. v f ,- T .. Ht 'i' ',*■
- t *••' v ' ''*?»' ' ♦ < ' » *
La question d'Orient a toujo.urs eu le pri
vilège de préoccuper les esprits ënEurope. II
ne faut donc pas s'étonner, de la fécondité des
nouvellistes qui inventent ou propagent des
projets et des solutions imaginaires.Au mi
lieu de tous ces bruits contre lesquels il est
à peine nécessaire-dé mettre le public en
garde, il s'en trouve quelques-uns dont on
peut au moins parler; sans en accepter ce
pendant la responsabilité.
Aussi nous signalerons ce que dit. la Nou-
.veile Presse libre d'un accord' qui se serait
établi entre la s. France et l'Autriche pour
faire des démarches., sinon collectives,
■ du moins communes, en faveur" des su
jets chrétiens du sultan. D'après cette feuil
le, la Prusse^ lTtàlië et la Russie auraient
.déjà accédé aux démarches, conveqjies, et
l'adhésion de l'Angleterre serait':considérée
comme certaine. « On demanderait, dit la:
feuille de Vienne, à la Porte d'exécuter dans
toute leur étendue lesoïddnnarices bri faveqr
.tles rajahs, lés liais de 1839 et 1856, et potam-
■ menUehat-houm?youn de février, qui con
sacrent l'égalité'des chrétiens «t des musul
mans. » La JVoW»ei{e Presse-libre ajoute, au
de Constantinople,-la Perte semontrerait très
disposée à tenir HP compte ^équitable des
demandes des puissances.'
D'un autre côté, le Giobe recommande la
réunion d'un Congrès commo'lo seul moyen
de Temédiér aux difficultés' de la queslion
d'Orient. Selon lui,l'Autriche serait très favo
rable à la réalisation de ce projet, pour, le
quel on pourrait très probablement compter
sur le concours du gouvernement français.
Le Globe • pense que l'Angleterre . devrait,
pour, prévenir uné intervention, accepter
aussi l'idée d'un Congrès; que l'Italie s'y ral
lierait sans aucun doute, et que la Russie,
quelque objection qu'ellepût faire, se verrait
"entraînée à suivre l'exemple des autres puis
sances. 1 .i.
On voit que tout cela est encore, très hy
pothétique.
V L &-Timcs revient sur la résolution adoptée
par le Congrès -des Etats-Unis, résolution,
qui, selon lui, mènace de porter un coup
mortel à la Constitution. « Quelques pré
textes, dit-il, qu'on puisse alléguer, le procès
du président transformera le gouvernement.
Désormais, il devra être bien entendu que
le président sera obligé de se soumettre à la
politique du Congrès, et se contenter pen
dant quatre années diujrtMe d'un roi consti
tutionnel. Il est pourtant bien évident' 'que
lès auteurs do" la Constitution n'avaient
nullement dessein de réduire ainsi le pré
sident à n'être qu'un chiffre. C'est, en réali
té, la Constitution qui est aujourd'hui le
point de mire de toutes les attaques plutôt
que M. Johnson ; c'est .la Constitution qui
est en danger plutôt que le président. »
D'après le sentiment du Globe, on pour
rait craindre un conflit prochain entre
le Congrès et, la cour suprême des Etats-
Unis. Celle - ci; en,effet, semblerait dis
posée à se prononcer' en faveur du prési
dent et delà Constitution sur laquelle il s'ap
puie. Mais en cas de résistance de sa"part,
Je Globe ne doute pas qtie le Congrès nè
sort® des voies constitutionnelles. Il fait rér
marquer; à ce sujet, que déjà la question s'a
gite d'abolir la cour suprême et de la recons
tituer au moyen de juges nommés par le
Congrès et tout jirêts à interpréter la loi se
lon ses vues.
On~espérait à- Vienne que l'Adresse pré
sentée par M: Deak à la Chambre des dé
putés hongrois relativement à la nouvelle
réforme de l'armée serait "conçue en ter- :
mes concilians. Si nous en jugeons par le '
résumé-que nous transmet le, télégraphe de.
ce document, ces espérances-ne se seraient :
pas réalisées. M. Deak conclut, en effet, à i
ce que l'ordonnance relative àù recruteraient
r i.'.'» nr,n -*v■. --w*»v,, r, ^ .. . ^ .. . , ^
FeuillçloaHlu Co»sl«lut'oune T , 14 janvier.
théâtres.
théatre-françjus Lç Cas de conscience, > pro-
verbe,de M. 0. Feuillet.—Une. querelle d'actrices.
—. BOUFFÇS-PARFSIEHS : Une Ualle au moulin,
operette en un,acte, ^proies de Mi Constant Jardry,
musique-de M^^ Ugaidé. —- M!! 0 ,Su?anne Lagier,
de l'Alcazar.
Saint-Pétersbourg prend lés dévans. Il a/
lelpremier^ "le courage d'eson opinion. Ce
quo toute l'Europe "pe/ise, 7î le dit'et le'fait.'
Les chanteurs italiehs disparaissant, il sup
prime le théâtre italien. La chose n'existant
plus, il efface le moL ' '
Et pourquoi les chanteurs italiens conti
nuent-ils d'ètrequand ilsn'ontplus de raisotj
d'être? Ce ne sont pas lès artistes qi'ti for
ment les répertoires ; ce sont les répertoires
qui forment les artistes.
A quoi bon les chanteurs; q"and il n'y a
çlus rien à chanter, quand il n'y a plus qu'à
crier? (
Qu'est devenue lamusiqùeitalien'ne? CQm-
me elle ne consiste plus qu'en des émtfetes
de voix, ces violences d'émissions sonores
ont amené la démission des chanteurs. Mille
excuses pour ce calem bourde situation
Le finale aux unissons brutaux a mis les
masses à la place des virtuoses, le nombre
à "la place du choix, le cri à la place du
chant.
Ces sonorités, qui révêtent une pensée
absente, rappellent ces. minces poupées à
vastes crinolines qu'une fantaisie railleuse
a divisées en deux. 11 n'y a dessous que la
«moitié d'une allumette.
militaire soit rapportée. lise fonde sur ce que
merit seul, tandis que le Reichsfcith aurait dû
être consulté. C'est donc une question de-for
me quesoulèvel'Adresse de M.-Deak; elle n'at
taque pas ên lui-même le principe de l'ordon
nance. On ne peut se dissimuler que cette
questio'n de forme ne s6it important^; car
elle touche aux droits constitutionnels. Mais,
dans les circonstances actuelles,^^le gouverne
ment autrichien pouvaitril agir autrement
qu'iln'a fait ? Pouvait-il, lorsque toutes les
.nations européennes s'occupent activement
de réorganiser leurs armées, attendre,
pour modifier son système militaire, que l'ac
cord arec les divers peuples de la monar
chie autrichienne se soit établi. L'ordonnance
impériale ne décrète qu'unfe situation tran
sitoire jusqu'à te que la loi définitive sur
l'armée soit votée eonstitutionnellement. Tel
les sont les raisons-alléguées pour la défen
se du gouvernement. La Diète hongroise
aura à lés apprécier dans la discussion de
-l'Adresse Deak qui commencera le 15 de eej
mois.
. J omcièues.
DjaouôT.
La Liberté s'engage dans une bien mau
vaise voie; elle conteste le potriotisme du
général Drouot. El comme si la vie de ce
grand citoyen, do ce soldat illustre, n'ap
partenait pas tout ...entière . à l'histoire,'
comme si elle n'avjii! pop consacrée par
des milliers dp léniui^n.i^rs, fous unanimes,
la Liberté sa retranrlif dorfièro une ou deux
anecdotes qui n'onl pas la moindre "valeur;
puis elle nous dwiiuide avec beaucoup
d'ironie « par quel eùié nous souhaitons
» qu'elle ressemble à,notre Héros? » La
réponse n'est que trop facile : dans le gé
néral Drouot, il n'y a pas deux hom
mes, il n'y en a qu'un, il fut appelé le Sage
de la Grande Armée, et ce jugement a été
ratifié par tous les historiens dignes de ce
nom. Il est, dans nos temps modernes, le
modèle accompli du patriotisme et de l'hé-
roïsme.Nul caractère dans les luttes contem
poraines n'a été plus respecté et plus admiré,
et l'on se souvient de la sympathie univer-
selle qui se manifesta lorsqu'une statue fut
élevée, dans sa ville natale, à ce compagnon
de gloire de l'Empereur et à cet ami do son
infortune. Tous les cœurs à Nancy, dans la
Lorraine, en France, applaudirent, et ce
n'est point le correspondant de la Liberté
qui renversera cette statue !
>« Il me faudrait, disait au mois de no
vembre 1813, à Mjyence, l'Empereur Napo
léon, -, frappant sur la poitrine de Drouot
d'une main familière, « il me faudrait cent
hommes comme cela. » C'est le duc de Ra-
guse qui rapporte ce mot.
Cent hommes comme cela pour sauver la
France de l'invasioh 1 et la Liberté demande
par quel côté nous souhaitons qu'elle res
semble à Drouot. A-t-elleun plus bel idéal
à nous, offrir, ou aimerait - elle mieux
' A,
Marmont ?
Comme rien ne devait manquer à la gloire
du général Drouot, — sauf le suffrage de la
Liberté, — à l'amitié de Napoléon, à la vé- 1
nération du peuple, à l'admiration de l'his
toire est venue s'ajouter l'éloquence chrétien
ne i une des plus belles oraisons funèbres de
ce siècle est consacrée à sa mémoire. Jamais
le Père Lacorda'ire n'a été mieux inspiré.
« Drouot, s'écrie le grandorateur après avoir
» parlé de la gigantesque latte qui dura un
» quart de siècle, fut un des hommes quo
» la Providence donna à la France pour en
Mais voici que cette musique à la^colle, à
la détrempe, a fait son temps. Comme elle
s'appuie uniquement Sur un effet matériel,
ce n'est «ju'un objet de mode; de là tous les
excès qui l'entraînent, de là toutes les réac
tions qui. l'emportent. Abaissée au niveau
d'une couleur nouvelle, d'une coupe d'babi^
d'un galbe de chapeau,, elle a le sort de ces
choses éphémères. Elle marquait 100 degrés
au-dessus de zéro sur le thermomètre du
Caprice, elle y marque 100
sous. Tout le monde en voulait
n'en veut plus.
La répugnance publique en est arrivée à ce
point qu'avant peu on redemandera les dix-
huit violons de Lulli.
En attendant, le virtuose s'en va et le rou
ble déserté. Les Russes ne sont pas si bon
nes personnes que l'on pense; et du bruit
pour du bruit, leur paraît une denrée au-
dessus de leurs moyens.
Il faut que l'Italie en' prenne son parti.
Tout ce fatras musi :al, qui s'obstine, n'a
bientùtplusqu'un seul marchéoti il se puisse
débiter encore, c'est l'Amérique. L'orfèvre
rie à' titre douteux et à profils extravagans,
les bottines multicolores et à talons dorés,
les étoffes à carreaux larges comme des dal
les et à couleurs aveuglantes, tout cela por
te une même désignation : — marchandises
pour l'exportation."
li en est de même de la musique dont ne
veulent plus les Russes et dont nous ne
voudrons bientôt, plus ; c'est do la musique
d'expertalion.'
Qu'el^-s'en aille 1
Par contre, jamais le Théâtre-Français de
Saint-Pétersbourg n'a été si#florissant.
Worms, sa femme et Dieudonné y font mer
veilles.
Le Théâtre-Français de Paris vient aussi
d'avoir un,succès avec une nouvelle comé
die de M. Octave Feuillet,, et avec une iepri-
degrés au-des-
personne
». soutenir l'effort; il parut au premiér coup
rfa^de cftnûB^iWtH-a le-dernèefr»-—
Le Père LacordairV ajoute un peu plus
loin : =
.« Drouot aimait l'Empereur et l'Empire
» avec une passion toute chevaleresque :
',» l'Empire, parce qu'il l'estimait lé plus
» haut point de gloire où la France fût par-
T> venue depuis Charlemagae, l'Empereur,
"« parce qu'il avait Vécu avec lui pen-
» dant déux années de souffrances et de
» revers, et qu'il avait senti le cœur de
» l'homme À travers l'éclat du prince et de
» l'orgueil du conquérant. La chute (le ces
» deux géans, l'Empereur et l'Empire, fut
» pour lui un coup dont nous ne pouvons
» nous faire aucune idée, nous déjà si loin
» de ces éyéhemeiis, et qui n'y avons pris
» d'autre "part que d'en lire sur un papier
» froid et souvent ingrat le pâle récit: Mais
» ceUx qui avaient mis dans ce prodigieux
» édifice vingt années de leurs fatigues et
» de leur sang; ceux qui avaient vieilli sur
» les champs de bataille entre la gloire et
» la mort à tout moment présentes et con-
»< fondues^ et qui dans l'élévation de la
V Trance croyaient avoir servi unêT catisé
» patriotique et juste, ceux-là devaient
» éprouver, le jour où tomba cet ouvrage,
» une angoisse d'àmo que nous aurions vai-
» nement l'espoir de peindre ou de ressen-
& tir, »
l\tfî!es et nobles paroles qui mérivent
de vMe, qui seront vraies toujours, et que
nous n'avons pas relues sans émotion 1 Re-
mérciOns la Liberté de lious avoir foufni
l'occasion do les reproduire.
PAULIN UMAYUAC.
On écrit de Péra, le 2 janvier i
Lundi dernifl 1 , S. Ëxc. M. fioul"éo, récommciit
nommé ambassadeur do Franco près la Subli
me-Porte, a été reçu on audience, pour la remi
se de ses lettres de créance;' par S. M. I. le sul
tan, avec uno pompn : inùsité'e jusqu'^ eo'jôur,
et qui ayait faif Polijet d'-unà entiçrito ;préa'la-
blo entre les ' ministros ottomans et W am
bassadeurs de France et d'Angleterre. t)es.voi
tures de la cour avaient été mises, poui la cir
constance^ à la disposition de l'ambassadeur et-
de sa suite. Tout lo personnel 1 diplonfatique, le
drogmanat, la mission militaire;-Cétat mô^'or 'du -
stationnairo /e Copse, les fonctionnairas français
dos flnanceSj- des minosj des ponls-et ctlaufesfiés
et des eaux et forêts où mission à Constantino-
plo, accompagnaient en grand uniforme l'am
bassadeur de France à Cette brillante cérémonie
que favorisait un temps magnifique. '
Vors dix heures, l'introducteur dqs ambassa-
deur|, Kiamil-Bey, est venu prendre S. Exe. M.
Bourée pour le conduire au palais impérial do
Dolma-Bagchéj et de là à la SoWime-Porte.
L'ambassadeur a pris place dans ja première
voiture,-attelée do quatre chevaux <>t escortée
d'un détachement delà garde impériale, do cou
reurs et de domestiques du palais, «pendant que
tout le (personnel -de la mission occupait treize
autres voitures de gala. •
Partout sur lo passage du cortège, les hon-
nours militaires ont été rendus au nouveau re
présentant de l'Empereur, qui est entré en
voiture jusque dans la seconde cour du palais,"
où la garde d'honneur attendait sous les armes.
Immédiatement introduit avec toute sa suite
auprès do S. M. I. le Sultan, M. Bourée lui a
adressé le discours suivant, dont S. A. Aali-
P^clia, ministre des affaires étrangères, ajait
la traduction : .
« Sirrt,. l'Empereur, mon auguste Souverain,
a daigné m'appeler à l'honneur do lo repré-
sonter en qualité do son ambassadeur auprès de
Votre Majesté.
» Les nombreux devoirs que cette haute mis
sion m'impose me 1 seront facilités par la mu
tuelle confiance établie entre deux Etats qui
sont unis par tant do liens politiques et com
merciaux. Jo succède à : ùn ambassadeur qui
laissera à Constantinoplo de durables,souve
nirs ; Votre Majesté a voulu quo l'assurance lui
se de La "Ciguë.. - v x . > -
Le Cas de conscience avait été reçu par la
Comédie-Française vers le temps, ce me
"semble, où l'on répétait le Lion amoureux,
do M. Ponsard. Le-succès de ce dernier ou
vrage ne permettant guère à aucune nou
veauté de se présenter en même temps sur
les mêmes planches, le Cas de conscience
alla faire en haut lieu l'école buissonnière.
En revenant au logis, il trouve encore sur sa
roule un autre ouvrage de M. Ponsard, mais
il retrouve aussi les mêmes applaudisse-
mens qui ont accueilli ses premiers ouvra
ges.
Voici le sujet : comme le titre l'indique,
tout s'y passe dans la. conscience. Il s'agit
de savoir si la faute de la mère doit retom
ber sur l'enfant, et — cas beaucoup plus
grave — si le principal auteur de la faute,
légère illégitime, doit être enveloppé dans
la'même amnistie quo sa fille.
Quoique trois personnages figurent dans
ce tableau et qu'il se compose de- neuf scè
nes, toute l'action est entre M. de Mo'rière et
la comtesse de Rrion-Savigny, et se trouve
renfermée dans une seule scène, à. peine in
terrompue par l'entrée d'un domestique.
; C'est M. de Morière qui raconte lui-même
àu comte de Brion les événemens antérieurs
au lever du rideau.
«Ta belle-mère, lui dit-il, avait, il y a
une vingtaine d'années, une sœur beaucoup
plus jeune qu'elle, à" qui elle servait de mè
re. Pour s'en débarrasser le plus tôt possi-^
ble, elle la maria au premier venu, et ce
premier venu était le vicomte de Thïémi-
nes..., que jen'ai pas à qualifier autrement.
— Mon Dieu 1 repond la comte, Thémines
était un animal, je te l'accorde.
— Mme de Thémines, fort malheureuse
avec son mari, se lança, pour s'étourdir, dans
le tourbillon le plus emporté du monde ;pa-
Tisien. Je l'y rencontrai, je l'aimai. Après
on fût portée par son ambassadeur dans lés
fc» *plu8>-hoBOFablesr -^- : m'estimerdis
heureux que mes conseils fussent accueillis par
Votre Majesté et ses ministres comme ceux dont
il a-été donné à M. lo marquis de Moustier de
faire apprécier la'Tiaute portée. Ces'conseils ont
toujours été caractérisés, comme -dans les
questions récentes des Principautés et du Mon
ténégro, par cô sage osprit do modération qui
calme lo présent et assûro l'avenir ; il continuè-
ra; l'Empfcreur Napoléon en a la confiance, à
inspirer la politiqup de Votre Majesté et do son
gouvernement; :
. » Grâce à un long séjour en Orient, les ques
tions qui s'y élèvont ne me sont pas étrangères,
etj'apporto à Constantinoplo les dispositions
personnelles les plus faites pour me concilier la
bienveillance de Votre Majesté. J-'ose la, lui de
mander d'avance, " '
» L'Empereur, Sire; n'est insensible à aucune
des mesures par lesquelles Votre Majesté Impé
riale s'est efforcée et s'efforcera d'augmenter la
prospérité des populations soumises à son scep
tre. C'est surtout par le développement des im
menses richesses; sources do la fortune publia
que et de la fortune privée, que recèle le terri
toire do l'empire, que ce but lui paraît devoir
être atteint. L'Empereur n'ignore pas 1 que les
grandes améliorations sont quelquefois diffici-
- les à réaliser; mais aussi personno ne saitmieux
comment une ferme Volonté peut les multiplier
rapidement surja surface d'un grand Etat et
les yegdro partout: e^ sim ultanément fécondes
"" »Tai
Pal l'honneur, Sire , dé remettre entre les
mains do Votre Majesté Impériale les lettres qui
m'accréditent auprès d'Elle et renolivqllent l'as
surance de la constante amitié do l'Empereur.»
S. M., par l'intermédiaire do S. A. Aali-Facha,
a répondu à ce discours par quoique? paroles
pleines de bienveillance^pour le nouveau repré
sentant do l'Emporeur, et a exprimé l'espoir d«
voir s'affermir chaque jour davantage los rela
tion^ de bonne amitié qui existent entre'a Fran
ce et. la Turquie,
Pfehant ensuite congé *de 8a Majesté, l'am
bassadeur est pass4 dans Uho deà salles vdisi-
[ nés, ou des rafraîchissemens lui ont été offerts,
selon l'usage ; pais il est romonté'en voiture
pour aller faire uno { visite officielle à LL. AA. le
grand vizir et lo ministre des affaires étran
gères. " .
; Le cortège s'est difigé vers la gutrlinie-Portê,
on passant par Tophané, Galata, le n'ouVedti
pont et les rues récemment percées dans Stam
boul. La foule, to'ù]oilrs considérable dans cotto
partie po^lousp.'pt'fepmineroantp de, la.cppftâlo,
formait là haie sur lé passage, et assistaitiavèc
uno curiosité respectueuse à^eutto, cérémonie
d'un éclat inaccOulume et tout nouveau-podf*
elle. ' , • t 1 ■ • ; -vî ' • '■« -
A la Sublime-Porto, un détachementdo'la gâ0-
do x iapértale étàit'sous i leë armes', 1 èt'LL.' A'Â'/.lb
graiktTvj^ir'ot le'ministrô. dbs,ofl*aires 'étrangè
res sont venus recevoir l'ambassadeur h sort en-
trée tlaris lo'patais.'Après- la rdeeptîort deS'plus
cordiales faite à'ït . 1 Boutée/ S. Esc. a été' fecttrt-
dûite par 1 > ih1'ri>'ffuctSu'f df's nrribassadé'ùrs jus
qu'au palais de Fralicpj où'l&gran'l -vizir R'uchdi-
.-T-'acha ^ot je" ministrô'-dès a'ffàiros étrangères
Âali-Pacha arjcivaif^j;, queltjjies inistaiis après,
pour rendre la yisj,to.^ qûi,,,Veiipit. de.le^^tre
faite. , ... (Mmitvw;)^:
régime constitutionnel, et lo pays no saurait
jj-Tenoucer. i. L'ordonnance impériale renduo
Taormcromont sur J'orgaDisatlon "militaire "est,
en fait, la négation' jl'> ce drq\t. Cette, nou
velle mesure d'absolutisme ne saurait être passée
sous silence. Ge ne sont pas seulement les lois
"fondamentales de la Constitution; c'est encore
l'équité ot l'utilité qui. exigent la coopération du
pays. Si la situation actuelle rend-nécessaire
une transformation essentielle do l'organisation
militaire^' c'est une raison ,de plus pour réta
blir immédiatement la ,Constitution suspenduo,
la Diète no pouvfint exercer le pouvoir législa
tif qu'ep vertu de la Constitution et n'étant pas
autorisée à accepter dos charges pour un pays
dont les droits sont suspendus. Ea Hongrie a ao
tout temps opéré les transformations militaires
qui répondaientaux besoins de l'époque, mais
toujours par la voie des Diètes. Elle est toujours
prête à accepter uno organisation militaire con
forme aux nécessités du temps et à la situation
du pays, mais elle no saurait considérer les dis
positions prises 'à ce sujet commo valides en
droit sans le consentement de la Diète.
. L'Adresse se termine par la prière do rapport
ter l'ordonnance relative au; recrutement et de
rétablir la Constitution. s
Florence, 12 jnnvier, soir.
- Chambre des députes. La Chambre contiî-
nue la discussion du projet de loi relatif aux: in
compatibilités parlementaires. L'article t" éta r
blitqUo les députés intéressés dans,dos société^
ou des entreprises autorisées ou créées par le
"gouverneront no pourront pas partie) por-aux
discussions sur cetto matière. Cet article est
adopté. "
Mi Scialoja fait savoir à la Chambre que,-par
suite d'un malheur de famille, il ne pourra com-
ijJ mnniquet à la- Chambre -que mercredi, auJieu
s T de lundi, l'exposé financier. Un appendice au
budget sera aistri|jué:lundi. ^ •
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir: ■ ■ "
New-York, 12 janvier, soir.
Il existe des motifs de croire que la miso on
accusation du président Johnson sera aban
donnée." ; -
Saint-Pétersbourg, 13 janvier. .
L'ompereur vient d'accorder une amnistio do
presso. . ^
Le baron do Moyondorff ex-chargé d'affaires
do Russie à Rome, ost nommé chargé d'affaires
à Woimar. >
La,famille impériale et lo corps diplomatique
ont assisté au bal donné au théâtre au bénéfice
des familles dos insurgés candiotes.
. > i Rome, 13 janvier.
. Le cardinal Qàgiano do Azevedo, grand péni-
t'emiier,' es't.mort,ans," , -.-s ..
' AGENCE HA VAS-bélier. . - ' .
f ■ . •" Y •' .' . . . . j ■ ■ • ■■■ !■
Berlin, 12'janvier,' 1 ' • *'<
La Chambre des députés a'adopté, on secon
de lecture,-à l,unanimité I taoiris i 3.voixiî1|éproj6t
de loi modifiant l'article Off de la 1 Constitution,
relatif au nombre d(*s députés à nommer dans
les pays récemment annexés. «
Vienne, 13 janvier.
., Un décret impérial-élab.litJqUe tous les arrê
tés du ministère'des finances 1 -'-ayant trait =&' la
création tt à l'émission' do valeurs def' l'Etat,
devront, pour :êtro validés être contre-signés
par la commission de contrôle'dô/la dette de
l'Etat. . ■ ■ ' n ^ •
; . '■■■■ ■<■<>; - Pesth, 12 janvier:
Il a été donné lecture aujourd'hui, à laCham-
brodes députés, du projet d'Adresse de M. Deakj
relatif è la dernière ordonnance sur le 1 (recrue
tement de FarméeijLaidiscussion de «e projetât
été misoià l'ordre dù jour de la séance ! du l S
janvier. 1 ' " : '
Le projet d'Adresse de M. Deak se plaint que
lo pouvoir absolu no cesse de disposer à'sa»fan
taisie des intérêts les plus'sacrés dans : le do 1
maine de la> législation et do l'administration;
et qu'il t'ait fait encore, récemmont par une or
donnance qui s'ét,end sur l'avenir. Le droit de
régler lo système militaire lormo une condition
vitale do la Constitution hongroise et do tout,
- Les conférences du j R. P, Ilyaéinthé à
Notro-Dame sont'(èTminées;;'Ces liautés' le>-
çons-de 'morale chrétienne ont été' suivies
par-un -avwiitdire-nombreùx;i- a ! ve& i un , '6m-
.pressentent 'justifié 'par 1 'le-mérite-dfeil'émi-
- rient- prédicatour et'pâr l'intérêt'des graves
questions qu'il a succèssivèment traitées/
Mgr- l'archevêque de-PrtHs 'a voulu donner
au Ri P. Ilyaevnltje'ith pî&jiQux térpoigriagè
'd'approbat'iotl en lo remerciant'd*avoir : rem-
pli avec» une- distinction si' 'rate une fâche
s» digne da sa piété ot 1 ' de 'soh"tàlent.
Ôn- nerampas jans émotionHes 1 bellés pa
roles prononcés paf M^rDarboyi'à Pigsuedè
la dernière oonférenco ;'0liés résùm'etU adrfii 1
râblement l'espritde ces prédications remar
quai) l'es ; elles en font ressortir, le côté "p'rtti-
que dans ce laPgage'éleVé qui^lirfrme ' Pes-
prH-en romuaM>lo :! f.œuip.- 1K ■"•
•Mgr l'arclre'vêquè.d'o 'paris' s'est ^exprimé
• - , ul , . 1. 4- . . /J i . • -* •' ■'
Messieurs, . , , , i
, dé crois iutèrpreler les/seutimiiiis d.e.cettq noble fit
sympalhlque assemblée ert otlVanti'exprcsSion d 'une
yiVe'gfatitude >âu iprôfticntôw qiii'nftlia'a- fait «iiten-
4ip. depuis quelques semaines, ;desi parples si élo>-
quentes et si 'religieuses, Le (M ucchii's empressé de
ses aûditeùrs'est'Soû'.&Oge, et te biefi quil a pu'ftiirc
*s6n mérite et sn-Vétompeiiise ddraitt Dieti. ' " '• J *'<-
i .y.euiUoz aiissiy Messieutsj'. -recevoir mies renier*
cîmeus ef mea,fçli^itations-pourjfi sentiment-, élevé
qui vous a ïai(-venir. aùioiJi' dë celte chaire et qui
"vous y a retenus.-Cîft'ilméret que v'dits avez pris à
•la question-traitée par l'orateur -témoigné' de'volfè
ami)ur éôlairé fct gerierduxipour lesiaustèrés.doctfir
nes'du clH'iaUanisme, où (les -imlividus ; et: l lo^.pe.u T
pies aussi trùTivent' lâ .source de leurs inpilleiires
raspifaliorisel 'IeS éléfnWis',to J pHlS énergiques 'et tes
plus féconds dut vétïtab!e.>pik>Sfè3s : : *•.» !
. C'est-, en^effet,., la; fdi- cliréti.eDjie, Messieurs ;
c'.est la foi qui donne aux jeunes -geps le ;sapret
et- -la force w de' se : ;con^ervet .fcliasteferet"'purs', qui
fait gei!mer <-t fleurir l'innocence 1 fet ; h»' Vètni aù
loyer, ddiuestjque ; ■ c'est elle qui sanctifie/et' ré
jouit les- i alliances Gir sauvegardant, avec: j l'iutô-
gritô ' des moïui's , l'honneur, dès "familles et' là
purelo - du sailg c 'est elte -qài .revêt l'atïtorité pa
ternelle de douceur et- de majesté et' qui met ét
jiourrjt, -dans le ; ■ cœur-, les ï ^nfàns l'énergie jetia
délicatesse de la piété filiale et jd'un tendre respect.
C'est ell.ç qui, de ces'familles Saines! disciplinées ét
fortes, compose- des nations »flères el valllanlé ^.-éga-
Içment éloignées ;de l'insalehoeet de la servilité; des
nations qui savent ce qu'elles veulent et veulent ce
qu 'il faùt; des nations qui marchent avec courage et
constance dans le chemin.de leurs destinées, et qui
ne manquent pas plus de mesure que d'initiati
. Mais je ne me propose pas de reproduire, môme
l'analyse^ ce qu'a si bien développé l'éloquent confé
rencier de-,Notre-Dame. Je veux "seulement expri
mer les souhaits affectueux que le sujet m'inspire
pour mes chers auditeurs et leurs familles.
Oui, Messieurs, soyez et restez chrétiens, vous
et vos-familles !<• Jeunes gens qui trouvez à Paris
le foyer paternel, quand vous y rentre^ chaque
jour, que ce soit avec une conscience tranquille
et qui vous permette de soutenir sans embarras
et sans honte "le regard d'une mère et d'une
sœur ! Réjouissez le cœur de votre père par vos
habitudes rie respect, par votre amour du travail
et "de l'étude, par la régularité de .votre vie! Vous
qui, moins heureux, ne pouvez recueillir le soir le
sourire d'un père ou les caresses d'une mère, ah î
du moins, que l'image de la famille vous apparais
se et vous sauve au milieu de cette»cité tumultueu
se, pour vous défendre contre vous-mêmes et vous
préserver de funestes égaremens.
liappelez-vous qu'il cent, deux cents lieues d'ici,
daus une petite ville, dans une obscure campagpel
il y a un foyer, un de ces foyers dont on parlait si;
chaleureusement tout-à-l'heure, un foyer donf-Ja-
travail et la vertu, sous la forme d'un père et d'une
mère, fonl le charme et l'ornement, et que de là
deux cœurs se tournent sans cesse vers Paris pour
vous couvrir et vous envelopper d'une sollicitude et
d'une tendresse que vous n'aurez pas le triste coura
ge de méconnaître et de conttisler..... (La voix de
l'éminent prélat s'altère sous rinfluence d'une émo
tion profonde.) .
Ali! jeunes gens,pardonnez mon émotion; mais
votre avenir d'abord, et ensuite les espérances qui
reposent sur vous, tout cela me trouble et m'émeut!
Ah ! jeunes gens, restez fidèles à vos parens.; prenez
pitié de ces émotions et de ces alarmes qui les
font vieillir avant l'âge, et pour une récompense de
leur long et généreux dévoûment, préparez-vous
par vol ru conduite à porter honorablement leur nom
et à le transmettre sans tache à ceux qui viendront
après vous.
Vous, époux et pères, puissiez-vous conserver
;qip}errompu le l^mieur qu'une amitié-tout endian-
tee vous a promis le jour où, Songeant à îonder
une famille, vous avez-communiqué votre nom, par
tagé votre âme et fixé votre existence terrestre. Que
votre femme e*. vos filles se composent, à force
de modestie et de vertu, une grâce et une majesté
qui les accompagnent partout comme uno escorte
angéliquo, et qui leur servent à la fois de parur,-
et de protection ! Que vos fils, prompts a vous
obéir, ardens h vous plaire, amis du travail et
de la discipline, trouvent dans la vie plus qu'elle
vous a donne ; qu'ils soient plus grands et meil
leurs que vous, et que -vos derniers jours soient
rechaulïes et embellis par l'éclat et le bonheur do
lour destinée! En attendant, que votre exemple se joi
gne à vos conseils, et que 1 autorité de votre conduite
donne plus de poids à votre parole! que votre priè
re protège vos enfans ; que votre croyance chrétien
ne soit leur plus précieux héritage! Qu'à votre heu
re suprême, vos yeux inourans puissent se reposer
sur toute une famille attaohée au devoir et fidèle à
Dieu, et qu'en la quittant ici-bas vous-emportiez la
chère esperance de Ja retrouver, un; jour- dans la ié-
Jicité et danp la gloire dq ciel..- . « i .
. C'esÇ.je,le. Crois,,la conclusion pratique ot finale
où le prédicateur a toulu nous conduire, et c'est.le
vœu que je forme pour vous et vos familles, eu
priant^ieu de l'exaucer et de vous bénir.
Le discours prononcé par le roi dort Luis,
â l'oùvévturç .dos'CôrlèS portugaises, offre un
intéressant résumé des.a'flaires du royaume et
donne une idée dé la louable activité que dé
ploie le Portugal pour; suivre le mouvement
général de la civilisation européenne,
i' Après avoir rappelé les^manifestations ré
ciproques d'estime et d'aniilié: échangées
entre les .ço.urs d'Espagne et de Portugal,
lbrs do' la ! visité do 1$ rein» Isabelle à Lis
bonne; le roi a insisté sur l'importance du
traité de commerce, et de navigation, et
des conventions relatives aux attributions et
privilèges des consuls et à la propriété artisti
que et littéraire, récemment conclus avec la
France, • •.. • : t •
Le roi . don Luis a exprimé l'espoir gue
lès deux pays retireraient de ce traité et* de
ces conventions de réels avantages.
Il à ajouté que son gouvernement se pro
posait, d'ailleurs de soumettre aux Cortès
plusieurs projets de loi tendant à améliorer
et à- rendre plus fructueusêsies relations in-
tèrnatiowa'les. • ■ •
Au nombre deà réformes intérieures an
noncées dans ce discours-royal , nous remar
quons le projet concernant ! la réorganisation
et le 'nouvel- armement- de l'armée; -- ■ ■ 1
( La France a-toujours suivi avecintérêt les
méritoires efforts du Portugal pour s'élever
et se maintenir parmi les nations' de l'Eu
rope au'rang-que lui- assignent son hisloire^
ses traditions, ses' ressources-naturelles aussi .
biefi çfue^'esprit d'initiative qui' cai-actérise
son peupie, ■ c. piec.
quelques mois, Compromise, menacée, elle
désira partir. Nous partîmes* laissant dans
Paris, 'el Surtout dans la famille de ta belle-
mëre, une sensation qui peut-être n'est pas
encore tout-à-fait oubliée.
- tt J&iiïen réponds: h > ■ ^ -< •
— Je l'emmenai en Italie, aprèss avoir as
signé un rendez-vous à Thémines, qui né
gligea d'en profiter; '
— Un animait
- — La première ivresse passée ■, la pauvre
femme, malgré tous les soins; tous les dé-
voûmens dont je m'efforçais de payer son
sacrifice... ■
— Je sais que tu t'es conduit en galant
homme. .» • ,
'— Malgré tout, cependant, écrasée sous
le sentiment de la- réprobation du monde,,
elle essaya de retrouver, aux sources pures
de sa vie, de sa jeunesse, un peu de conso
lation et de paix. Elle écrivit lettres"sur let—
très, tantôt à sa sœur, •— ta belle-mère de-
,puU, -r tantôt à sa nièce, son amie d'enfan
ce, >— aujourd'hui ta femme, — implorant
avec angoisse un mot de pardon, d'affection;
de chanté, .qui'ne vint jamais. *
— Mon ami, tu connaissais ma belle-mè-
rei.... Elle était fort rigide..... une sainte
femme!
— Une sainte 'femme, soit.—Sa jeune
sœur mourut désesfpérée après trois ans d'u
ne vie dont je partageai les amertumes, et
qui eût dù me corriger à jamais de mon nu-
meur galante; mais avec l'âge on se corrige
quelquefois de ses vertus, rarement de ses
vices. Enfin jes restai seul avec une petite
fille; née de toutes ces douleurs et qui fleu
rit sur cette tombe. ; < r? • - >
On devine, sans, plus ample informé, quel
motif amène M.'de Morière chez la eomtes-
seide Brion-Savigny. Il désirerait qu'elle ac
cueillit auprès' d'elle sa jeune cousine et la
mit en position de se marier un jour hono-
rablement
Les obstacles se présentant d'eux-iâêmes
à la pensée; mais ils sé compliquent des
idées religieuses au milieu desquelles s'est
développée la comtesse, pomment recevoir
dans - sa maison et patronei' une jèùnè fille
née d'un adultère? Comment la recevoir des
mains mêmes d9 l'homme qui a mis sur son
acte de naissance la barre de la plus grave
des bâtardises? Comment faire rentrer dans
une famille le vivant souvenir de la faute
qui a déshonoré cette famille? " 1
La scène où M. de Morière parvient à lo
yer tous ces obstacles est traitée d'une plu
me ingénieuse et hardie. Commencée sur le
ton presque de l'hostilité, — au moins du
côté de la comtesse* —poursuivie jusqu'aux
déclarations les plus dures, M. de Morière
présentant à la comtesse le portrait de* ce
qu'il nomme la vertu véritable, et la com
tesse lui vpostant par le portrait de la mé
diocrité de l'homme à bonnes fortunes, la
scène, sans tourner trop court et à Pocèasion
d'une soie violette dont le manque s'oppose
à la continuation de certaine tapisserie, ar
rive à une conclusion amicale, élevée et tou
chante.
Une remarque à faire, c'est que la com-
, tesse qui s'était montrée si peu sensible aux
lettres désespérées de sa tante, rend tout J à-
coup les armes à M. dé' Morière, non «ertes
parce qu'il a su remédier à l'absence de la
soie violette, ni- parce qu'il a fait ressortir
avec esprit les qualités de l'homme à bonnes
fortunes, mais, je le pense* parce qu'il .a eu
un ou deux de ces mouvemens de l'âme
qui. surtout de la part d'un homme, trouvent
bien vite le chemin du cœur des femmes. ■
Et alors est-ce le cas de conscience ' qui a'
été résolu ? '
Il ne faut pas oublier que M: de Morière
est l'idéal de Fhomme qui ne se marie pas ;
et que le comtp n'a pas tout à fait l'air d'ê-
: . Vf '
On, écrit de"HongrKong le 1 er décembre :
• « -H y a quelques mois, notre gouverneur gé
néral' prescrivit lo recensement pe la population
chinoise et dos serviteurs'indigènes employés
pat les^Suropéensi, qui durent être munis d'un
'certificat, ot il ordonna la numération des jon
ques, avec obligation pour leurs propriétaires ou
ca^ijainep d'avoir des' papiers do bord. - Les
"év^nemçns .viennent' de moïitrof combien les
mesures prises par sir Richard Mac Donnell
étaient sages ot prévoyantes. La police a acquis
les preuves d'un complot formé par des Chinois
de la. colonie, d'accord avec certains de leurs
tré l'idéal de l'homme qui se marie.
"î- Si le Cas de conscience était ,1e premier
volume d'un roman,^ la plume réservée de
M. Octave Feuillet v hésiterait peut-être à
écrire'le'secbndl' '
M. Bressant est d'une perfection rare dans
le rôle de- M. de Morière : il a fait de ce per
sonnage un ensemble d'une finesse, d'une
élégance et d'une Mérité extraordinaires: Il
est impossible de dire plus juste et de jouer
plus serré. La meilleure défense dë l'homme
a bonnes fortunes, c'est l'interprétation qu'il
en donne. Quoique la paçsion qui a fait un
instant de M. de Moriere le compagnon de
chaîne de Mme de Thémines l'ait enlevé un
moment à la vie de garçon pour le faire en
trer dans le mariage par sa plus mauvaise
porte, M. Bressant a su lui conserver assez do '
sa première indépendance pour qu'il n'en
ait pas entièrement perdu le caractère.
Mlle Plessis a dit et joué comme en ses
soirées les meilleures. Quelle diction savan
te! Quel jeu sûr'«t délicat! Avec quelle ha
bileté île composition elle s'est emparée de
toutes les parties de son rôle! Ali! .pourquoi
faut-jl que le talent du comédien s'achèto -
avec dos années?
M. Mirecour est très amusant dans le rôle
du comte.
La reprise de la Ciguë , celte charmante
toile d'Hamon à laquelle une légère couche
de poussière «ommeuœ à donner une dalo
sans lui rien ôter île sou dessin, nous repor
te à la première apparition de cet esprit si
véritablement scéniqu'e qui débutait par la
fantajisie pour arriver à l'étu le cl à la pein
ture des choses contempora'ines.
Dans cette reprise, Mlle Angelo s'est fait
applaudir à côté de MM. Monrose, Taibot et
Sénéchal. On a remarqué l'élégante ingé
nuité de son maintien et lé charme de'.sa
diction.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.74%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.74%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Francophone Numérique Bibliothèque Francophone Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "RfnEns0"
- Auteurs similaires Bibliothèque Francophone Numérique Bibliothèque Francophone Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "RfnEns0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6745076/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6745076/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6745076/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6745076/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6745076
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6745076
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6745076/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest