Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-01-06
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 06 janvier 1867 06 janvier 1867
Description : 1867/01/06 (Numéro 6). 1867/01/06 (Numéro 6).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
52e ANNEF.— 3T 6*
DîiVIWCIII] 6 JANVIER 4867.
ABONNEHENS
TROIS MOIS..
SIX KOIfe
UN AN
16 FB..
82 PB .
64
eux us pi?s hnrRhSsàaa, voir le table»
publié les *8 ét so de chaque mois. •
împ. L. BosreiCS, roa des Bons-Knf'ns,
JO^JRML POMTÏOIIE> UTTÉRimE, UMYERSEL.
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v * - dujoiffnii.
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26 :
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l]N' NUMÉRO 20 GENTIMES.
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•Lep'aboaneiaens daténtdes-** 1, ét 16
de èha,que"mola-.'!.
PARIS.
, , Nous avons déjà eu l*SfeSl§fëB
; que certains journaux ^allemands se préoc-
' ' cupent outre mesure de la question d'Orient.
. Nous signalerons aujourd'hui le langage de
la Gazette de la Croix etdela Correspondance
Zeidle'r t qui attribuent'à cette question dés
proportions qu'elle ne semble pas compor
ter actuellement. A A quoi"se rëduisentles
faits dont nous sommes les témoins? A l'iri-
surrection de Candie, qui, si les dépêchés
de'Gonstantinople sont exactes, toucheraitjà
, sa fin, et à l'hostilité de la Grèce contre ia
Turquie, quo le mouvement insurrectionnel
des Candiotes aurait réveillée et surexcitée.
■ Là Gazette de l'Allé magne duNvrd croit qlie
la nomination du nouveaurninistère helléni
que, dont la plupart des membres passent
- pour favorables à l'agrandissement de la
Grèce, pourra 'hâter l'explosion de la crise.
Nous ne pensons pas,.pour notre, part, qiie
-la formation du nouveau cabinet ait l'iti-
. fluence que la feuille de 1 Berlin'lui attribup,
surtout djins un fpays où les changemens
ministériels sont si fréquens.
Il n'y a donc pas, selon nous, lieu, de
craindre, comme on l'affecte Trop, que la
question d'Orierit fasse explosion et qu'elle
aboutisse, dût-elle se.poser, à un conflit vio-
lent. ' - """"" 'V -, ■. . , :
On envisage les choses au môme point de
vue que nous dans la presse anglaise, et le
Times déclare aujourd'hui « que tout est
tranquille à Sâirit-Pélèrsbourg et à Cons-
tantinople, malgré l'insurrection de Candie;
et que si la question d'Orient une solution durant cette année, tout porte
à croire que cette solution sera pacifique. » u
Le ministère anglais-paraît décidé.à adop-
■ ter une série de mesures importantes pour
la pacification de l'Irlande. Il s'agirait d'a
bord, suivant .le Daily-lelegraph, d'appli
quer à l'entretien des églises catholiques;
toutes les dotations de l'Eglise protestante
le docteur Cullen recevrait le revenu qui
est alloué à l'archevêque .Tench, et ainsi de
suite jusqu'au plus humble desservant do
paroisse. L'Université'de Dublin serait en
outre entièrement refondue : le'prévot elles,
agrégés seraient, comme: aujourd'hui, des
ecclésiastiques, mais dé l'Eglise romaine et
non de l'Eglise anglicane. De plus, le lord-
lieutenant et le lord-chancelier d'Irlande se
raient invariablement choisis ; parmi les ca
tholiques. Le,s, magistrats irlandais et la plu
part des fonctionnaires devraient également
appartenir au culte catholique, ainsi que les
députés au Parlement. Enfin onencoura-
gerait les manufactures en Irlande par des
remaniemens do taxes. ' x
Le Morning-Post annonce' qu'il se préparé'
une nouvelle démonstration populaire-çn;
• faveur de la réforme; • Elle aurait lieu le
11 du mois de février, le lundi quisuivra
l'ouverture .du Parlement. O'ri se rendrait à
la Chambre des communes pour présenter
des pétitions, .et chaque individu serait li-^
bre de porter là sienne. Plusieurs membres'
du 'Parlement, favorables à la. réforme, se
tiendraient sur'les'degrés do la.chapelle de.
Saint-ELionne pour recueillir,ces milliers de;
' .pétitionssindividueUes et collectives.
On verra, par la correspondance d'Italie
publiée plus loin, que le )angago tenu par,
le roi Victor-Emmanuel, à l'occasion de lai
nouvelle année, a reçu une interprétation"
forcée dans, quelques feuilles. Si le roi, se
préoccupant de l'entretien de l'armée, a-
émis l'espoir que le Parlement n'opérerait' 1
pas-des économies excessives dans le budget'
de la guerre, s'il a-parlé de .la nécessité
dd'âssurer la sécurité du pays et dçs froîitiè-
)resypes paroles. s'expliquent inatiirellement
' pàr/ia situation.de l'Italie, et rien n'autorise
A»-|>pngt>r qu'elles ont été.'inspirées par "
crainte 'de complications prochaines. ■; -
Une enquête a été ouverte à Hambourg
sur la situation commerciale qui résulterait
pour cette' avilie de la nouvelle organisa
tion de la Confédération du Nord. La ma
j'orité des riégocians entendue s'est pronon
cée contre l'entrée dellambourg dans leZoll-
verein et à demandé que la ville conservât
sa position de port franc.
On écrit de Darmstadt que la plupart des
anciens seigneurs immédiats de la liesse sy
périeure, gav»ir : quatre princes et comtes
de. Solms, .deux comtes d'Isenbourg, les
comtes de Slolberg et de Linange, ont fait
savoir au bureau de la première' Ghajnbre
grand-ducale qu'ils n'occuperaient pas leurs
sièges durant cette session. Suivant la ■ Ga
zette hessoisc, cette abstention serait due i
la situation particulière de la Hesse supé-
. rieureetà la circonstance que ces perso n-
nages,posssèdent de grands bien-s en Prusse
J OXCIÈUB?.
TÉLÉGRAPHIE PRIVEE.
AGUNCE HAVAS-BULUK*.
Londres, 4 janvier, S• îj. 12 m. du soir
(arrivée, lo.b',.à 7 h. du matin). .
Consolidés anglais, !K) tî/8;*d° turcs, 3-2^7/8 ;
bons aniérioaina 1S82,.72 7/8; moxicain'3 0/0
ancien, 18 1/8; d° 3 0/0 nouveau, 13; espagnol
3 0/0,. 36; 3 0/0 différée^ 32 1 /#;• portugais,
. 3 0/0, 43.. , '
i v , BMin, 4 janvier, soir.
La Giizolte de la Croix et la Correspondance
•Zeiéltr disent,que, si toutes' Ifs apparences ne
sont pas trompeuses, la question d'Orient com
menco. à prendro do grandes proportions. «
■ Vienne, 4'janvior.
L oNouvruu Fremdenblatl dit quo lo ministre
d'Etat, corato de Belcredi, a présenté à l'empe
reur une [iroposition ten'lonl. à relever des con
séquences légales de leurs condamnations tous
ceux qui, pour crimeg et délits de presse", sont
privés du droit d'6tro électeurà,oiv éligibles.
Voici les dépêches que^nous:recevons ce
soir :
Londrrs, !i janvier, 12 h. 37 m.
Consolidés anglais, 00 H/8; d° turcs. 3*2 H/tf;
botis américains 1S82, 73 1/8 ^mexicain 3 0/0
ancien, 1S 1/8; italien !i 0/0 1801,^ 33 1/4.
Madrid, 4 janvier, soir.
La municipalité de Madrid a déclaré Ma rei
ne qu'elle adhérait aux mesures prises'par le
gouvernement vu vuo de la conservation de
l'ordre matériel. . . '
LIE STOCK-EXGÏIANGË.
* ■ # Londres, t janvier
Les premiers jc^rs de la nouvelle année
n'ont pas démenti l'espoir qu'avait'fait naî
tre la reprise signalée'la semaine dernière.'
Malgré la température peu .propice, qui a
entravé la circulation et éloigne du Stock-
. Exchange, surtout avant^hier, jolir de notre
grand-ouragan de meige; ua bon- nombre
d 'habituéSj la hausse précédemment acquise
s'est retrouvée après un court intervalle
d'affaissement et l'on a même réalisé de
nouveaux progrès. Le caractère si pacifique
de l'allocution ,de l'Empereur Napoléon au.
corps diplomatique à la réception du jour
de l'an, a contribué à : raffermir les esprits et
a secondé fort à propos l'élan do notre mar-
ché financier.
: Pour mesurer le terrain que nous avons
avons dû regagner depuis la crise du mois de
•mai dernier, il est bon de se rappeler à quels
■ prix.étaient tombés même ,nos>fonds d'Etat..
Or, ; au 4 juin 1866,..pendant que le taux of
ficiel de J'escompt&était de 80/0, nos con
solidés au comptant étaient à 85 1 /8; au
jourd'hui, avec l'escompte de-la Banque 1
d'Angleterre à 31/2 0/0, il se sont élevésià
90 5/8, c'est-à-dire qu'ils ont éprouvé une
amélioration de 5 1/2 0/0. Le 3 0/0. .nou
veau , à la date fatale s du 11 mai, > des
cendit à M? on le cote aujourd'hui à 89 7 /8.
•Le 3 0/0 réduit était, au 11 'mai, à>83, il a;
remonté'?! 89U/4. 4 Lës boDS de l'Echiquier •
ne se négociaient, au,H juin, qu'à 18 "shill.
au-dessous du pair; ils. font miihteriarit'une =
prime.de 1'O/OT - "' -
L'année dernièrfe, à pareille époque, ■ le
public anglais était encore plein.d'une con-'
fiance sans bornes en une multitude .de
sociétés financières qui devaient, ; pou de
temps après, amener de,grands mécomptes.
Il se itrouve aujourd'hui dans ides disposi
tions complètement différentes. Autant, il
était confiant; autant depuis il s'est montré
méfiant; on: peut même dire que sa mé
fiance, embrassant toutes les entreprises fi
nancières indistinctement, a été poussée jus
qu'à l'exagération.Mais, avec la facilité d'en-
goûment dont nous avons donné tant de
preuves, c'est là un défaut dont on ne doit
pas se plaindre tt qui n'a pas beaucoup de
chances d'une longue durée. Toujours est-il
que' l'attitude actuelle du public anglais ,
après les dures épreuves que nous avons
traversée^, est une nouvelle cause de sécu
rité pour .l'avenir. A moins d'événemens
tout-a-fait imprévus, on s'attend à une an
née financière excellente ; on espère géné
ralement une élévation progressivedes cours
et l'argent à bon marché.
La crise de l'année qui vient de finir a lais
sé derrière elle, saris doute, avec de précieu
ses leçons, des .'ruines individuelles; mais,en
considérant les choses dans leur ensemble,
l'Angleterre n'en a v pas moins vu sa prdspé-.
rité .générale s'accroître encore et atteindre
des. jsroportions jusqu'ici inconnues.
La viileur déclarée de nos exportations,
qui, cri 1*865, avait dépassé tous les résuH
qui, en msojj , avait dépassé tous les résu.l- reaoutable concurreace qui
tats annuels antérieurs , présente pour 1866 refaite, non-seùle®ent à l'étranger,.i
«««M ... .. 1.1? . I . -4 t" «l tA ' r» . I ..In» i -.1 i ^ '« '*
une nouvelle augmentation de. 15 Ô/O. Pen
dant l'année qui vient do s'écouler , année
marquée par une guer.ro continentale, pétfd'é-
normes fluctuations dans le prix du coton, par
une crise dans notracommerceavec laChine,
par un véritable bouleversement financier a
Bombay, par l'épidémie sur les bestiaux,
par le choléra, par une sérié de catastrophes
financières-en Angleterre, enfin par une assez
mauvaise récolte, notre communauté mer
cantile a dirigé'un mouvement d'affaires co
lossal, représenté, pour les exportations et
les importations,' par une somme de près de
400 millions sterling ou 10 milliards de fr;
Les recettes du'Trésor augmentent tou-
jours.' Le tableau comparatif qu'on "vient de
publier pour le trimestre finissant au 31 dé
cembre 1866, est des plus satisfaisans. Il pré
sente pour les recettes du dernier trimestre
une augmentalion de 325,000 liv. iSterJ; sur
celles du trimestre correspondant de 18G5,
chiffre qui est peu de chose en lui-mê-r
me, mais qui devient important, si l'on con
sidère que l'année dernière a eu à suppor
ter des réductions de taxe considérables. 11 y
a même, pour toute l'année, une diminu
tion de 410,816 liv. st.; mais, eu égard'aux
réductions que je viens do rappeler, c'est Jà
précisément ce qui donne lieu aux félicita
tions que le public s'adresse et dont la près?
se entière ise fait l'interprète.
• En remontant de deux années en arrière',
c'est-à-dire à une époque antérieure aux ré
ductions graduelles opéréesparM. Gladstone,
on trouve qu'au.31 décembre 1864, nos recet
tes totales s'élevaient à 70,125,000 l. st; Ce fut
au printemps suivant que l'illustré ëx-eban-
celier de l'échiquier introduisit la* plus'^ran-
de partie do ces réductions, dont il estimait
l'effet à un sacrifice de 5,420,000 1. st. pour
le Trésor. Cette perte devait se répartir
sur deux années ; finissant au mois d'avril
prochain. En 1866, il sacrifia enc®re ôG2,000
liv; sterl. sur l'exercice financier 'courant.
C'était -donc, au total, près da. 6 . millions
sterling qu'il abandonnait, et il 'reste en
core uïi trimestre pendant lequel 'la perte
prévue doit continuer à se iéaliser. .En d'au
tres termes^ on . estimait que la revenu, de
1864 serait réduit de plus de 5 millions sterlj
à la fin de 1866', ce qui devait Tamener à en
viron-65 millions storl. le revenu total de
1866.. Au lieu de cela, nous avons 68
millions et demi; de sorte qu'en deux années;
le revenu'de l'Angleterre a éprouvé une aug
mentation .réelle de 3 millions et demi, ou
de plus de 87.millions de francs ; ce qui jus
tifie, d'ailleurs, l'appréciation donnée par
és
, Gladstdné, il y .a deux ans, quant à;la
v; marche progressive dé notre reveh^.qûi/sei-
'. Ion lui, s'élève àjraison do 41 à 0 millions
,k4è. tous les aris. i ' r ; ;
'Ce ?5îrn'3"dUtïci6cs^Tt J lèycon4fibati»rift-"
indirectes qui se sont chargées,,de combler
la différence prévue. En deux 'années les
douanes seules ont regagné plus d'e.'2 milr
. lions 1/2 st. de réductions d'impôt. 'L'inco-
. me-tax présen te a\issi, un, progrès, remarqua
ble. Pour le derniertrimestrede'1864 , par
exemple' , époque à laquelle la taxe était de
6 pence par liv. st., cet impôt-, avait donné
1,580,000 liv. st. La taxe est ajourd'hui di-
minuéedu tiers, diminution qui aurait d(l
réduire le revenu trimestriel à un peu plus
de 1 million sterl.-, et cependant ce revenu,,
pour le dernier trimestre de 1866, s'élève u
1,314,000 liv. st. m
, En résumé^ la situation du revenu pu
blic, telle qu'elle .ressort, du : tableau des
neuf premiers mois de notre année financiè
re qui ne se termine qu'au t-" avril, nous
permet d'évaluer à 68 millions les recettes
du Trésor pour l'année entière. M. Glad
stone, dans ' ses • appréciations budgétaires,
ne les avait portées. qUe. pour 67 millions, ce
qui donne. 1 million d'excédant .sur les ,pré
visions de l'année dernière.;D!un autre côté,
la dépense prévue avait été fixée à 66,225,000
liv. slerl. A ce compte, M. Disraeli aurait |à
sa dispositidri.pourla, prqchaine année finan
cière, un excédant d'environ 1 million 3/Î4
st., ou d'un pau plus de 40 millions ae
■francs. ~
Je vous ai parlé dernièrement'des alarmés
conçues par nos maîftes de forge par-suite
redoutable concurreace qui leuregt
*r.t. .^jnâis jus
qu'en Angleterre, par leurs "confrères de
France et de Belgique. Il n'est ; qùe jusje
d'exposer aussi les motifs de consolation
que notre industrie métallurgique peut trou-,
ver dans la situation actu€dle. La produe-
tion du fer a fait en Belgique et en Fran
ce des progrès plus rapides qu'en Angle
terre, rien de plus exact ; mais il n'est
pas moins vrai qu'elle en a fait aussi en
Angleterre même, quoique de moins sensi
bles en ces derniers temps, car sa production
n'a pas augmenté de moins de 50 .0/0 de
puis quinze ans. En 1866, malgré les grèves,
et l'élévation des salaires, malgré la concur
rence étrangère, nous avons fait et .vendu,
moitié plus de fer qu'en 1851. ! Cela prouve*
deux choses: d'abord que la detiiande de cet
article a augmenté considérablement dans le
monde, ensuite que le marché, avec ses.pro-,.
.portions nouvelles, est assez vaste pour of-',
frir une large carrièrQ. à, l'industrie de : toùs i
les pays. .
A urve récente assemblée des actionnaires,
de la Compagnie de VJiast-Indian Jlailway,
un fait intéressant a été annoncé. Le dernier
pont sur la rivière Jumna est achevé, et le'
voyageur peut maintenant se rendre de.Gai-,
cutîa à Delhi, sans cljangerde voiture.
Un dividende de 4 shillings par livre ster- :
ling a été distribué avec l'asseutiment de ikai
cour de chancellerie aux créanciers de Ja
maison Overend, Gurney et C e .
W illiam - H ill.
COCftS DE LA eOBRSE.
f ^î-'ESDK CLOTURE. te i
30/0aucompt. 70 »
—Fin du mois.' 69 95
4 l/2 au compt. j 98 75
le s
70.
70.
99.
«Hausse. Baissa
»
05-
25'
L'Opinion nationale a 'feçu du ministère
de l'intérieur le Communiqué suivant':
L'Opinion nationale, dans son numéro du,,
30 décembre, a . publié sous, le' titre : les Bû
cherons du Luxembourg, une lettre où l'un de
ses correspondans se plaint des travaux "que
la ville de Para fait exécuter.sur les terrains 1
retranchés du Luxembourg ,p'ar le décret de
désaffectation du 28 novembre -1868, et,qu'pn'
n'auraitipas dû comoionçeri suivant ce corres
pondant et suivant; lo rédacteur do l'article, avant''
que;le Corps Législatif eût autorisé l'aliénation 1
de ces terrains. ' : ' ■ :
' Il y a là une confusion regrettable d'affaires
' appartenant à des juridictions différentes. : " ,
; Les expropriations pour 1 eduse 'd'utilité " pu
blique sont, auxjtermes de l'article 4'dù sénatus-
'r]]'i™nl U ^r^ c Wkn} \8iJ2, prononcéo^ paf ]' "w NBuïréforbitms 'au^sinotr'oorganisationiiii_
.^li4?iÈn - .-ëîîlï 0 :^. système adopté;serç vraisemblabfo-
cçnsulte
: décret .
, L'aliénation du domaine de l'Etat, gau.f:r|eB
exceptions'déterminées, doit être autorisée'.bar
laloi. , ' à "» |^,
" ^0r, Tes tràviatrf^qù^er la ville -de4>««ift^tei|W r '
au Luxembourg sont des travaux d'expro-r
priation ; ils ont poiir çbjet lo percement dé
îiiverses voies pùbliqUeâ à travers.l'ancien jar
din botanique et:Tancienno pépinière, et la
création d'une promenade municipale sur la
portion retranchée do l'avenue do l 'Observatoir
re; l'utilité .publique en a été déclarée, aprëfe
enquêto, par un:même décret rendu, en,-conseil
d'Etâtjle.waoftt 18(i(j,
Le domaine a ' été. exproprié,'du sol nécessai
re à l'établissement de ces voies publiques otidb
cette promenade par.un jugement du 21 septorri-
bre 1800, et l'indemnité revenant à l'Jîiat réglée
dans'les formes de droit.
Reste, l'aliénation, ^irojetée par lo domaine,
des terrains retranchés du Luxembourg, que
l'expropriation -pour cause' d'utilité publique
n : a pas attoints, et qui ont une > contenance
totale do 44/226 ^mètres 30. centimètres. 11 est
certain quo l'aliénation des terrains no peut
av.oir lieu sans un vote du Corps Législatif.
Personne n'a .soutenu Je contraire, mais per
sonne n'a pu ni voulu dire davantage.
Il semblerait, à entendre l 'Opinion natio-
tmle, que l'on, fasse on co moment un,abat
tago général .des .arbres, non-seulement ^es
terrains retranchés, priais encore du jardin
du Luxembourg. La vérité est quo l'adminis
tration municipale s'est bornée à .enlever, pour
les utiliser- ailleurs, les arbres qubse trouvaient
sur le passage des rues à ouvrir, et qu'elle con
serve soigneusement ceux de la portion de. l'an
cienne avenue de l'Observatoire qui doit êti;e
convertie en -promenade municipale, et qui ne
laissera .rien à regretter de l'ancienne pépinière.
Quant auix .travaux exécutés sur la partie de
cette ancienne pépinière qui réste annexée a,u
Luxembourg, ét à ceux qui se font dans le jar
din même, c'est l'adjÇBinistration du,Sénat qui
les a prescritaet qui en a réglé lçs. plans;
On nous écrit de : Bucliarest le 16/28 dé
cembre 1866 : ^ *
« Nous voici -en pleine session, parlementaire.
La vérilication . des pouvoirs : des députés à la
nou velle Chambre ont bien duré trois semaines;
mais nous nous consolons de cotemps perdu on
songeant qu'il est d'autres.pays ,où Ton. est,pas
quitte de la vérification à aussi-bon marché.
» D'ailleurs,, nous nous sommes rattrapés sur
l'adressoi Comme cela so fait en Angleterre, elle
a été votée sans discussion, n'étant qu'une.pa
raphrase des paroles t prononcées par le prince
Charles à, l'ouvertuto au'Parlement ; cett'ï adres
se exprime du roste une confiance illimitée dans
le souverain. . :
» L'élection du président de la jGliambre'est une
marque non moins importante ;des mêmes sen-
timens ; ;,c'est on effet M. Lascar Catarg;iu, dont
la .part dans les événemons>id.u 11/-20-février , a
été si grande ; que les diverses fraclions.de )a
Chambre ont;elu;. Je dois, diro en.passant que
l'assomblée est composée, en très grande majo-
.rité, d'hommes d'ordre et do poids; lors des
élections; le gouvernement s'est,tenu sur la ré
serve, ; et eJest A laifaveur de cette abstention
t.que les anciensjpyrtis ont fait léussir quelques-
unes do leurs candidatures. , . . i
» Enfin/l'adresse a été remise Jiier àu . prinpe
par ; le/bureau. da la Chambre,, accompagné d'u
ne, députation. Son Altesse'y a répondu en peu
de mots, remerciant'.Jes. représenta ris de leur '
confiance et,'exprimant Pespoir qu'avec leur
concours, laRoumanie .prospérerait rapidement.
Le terrain est donc déblayé: maintenant ; les. af
faires-sérieuses vont-êlre discutées.
:»Quapt auprinco personnellement,U déploie.une
grando activité et ne s'épargne point la fatigue ;
,ili parait ne vouloir compter que sur lui -même
ét né cosse'.'dç stimuler le zèle de'ses,ministres,
fl a importé' dû'Prusse (on pput ,biqn. dire ".que
c'ést"pOur la' lloumanie une importatiôn.nou
velle) un goût et des habitudes d'ordre et de.
régularité'qùi ûous étaient.un ' péu étrangers.; ,
» C'est ainsi que,- l'autre jour; il a fait un pejtii.
coup d'Etat qui a surpris .plus d'un fonctionnai-'
re et ne peut, manquer d'avoir d'exci ; Uens résul
tats : ,U, S'est rdpdu à rimprp,viste;,au / .palais de
j'usticff pour voir commentles chdses^'y, pas
saient. Ot, il a trouvé portés plo'ses ét'siéges vi
des, bien qu'e l'heure réglementaire defe-audien-
ciencesffût-dépasséo de - trente 1 minutes: c'est à
la suite publié • un avertissement i'séfèré-, dont -vous
avez peut-être !i eu eonnaiss&nce et qui & dû
faire-réfléchir, plus d'un serviteur ae l'Etat.
Le-pays, qu^app'ellè ! ëeiouS'Sos vœux la réfor
me du corps, judiciaire et de plusieurs autres,"
n'aura qu'à- profiter de ces réflexions, d'autant
que lé prince est résolu à destituer quiconque
>rie veut pas'concourir''sérieusement à améliorer,
lâ 'situation de'la Soumanie. •• N '■ ■ ■>
- . , ..•» , ■vT.r&ï#i iVC f «lUWOlB
rfêrttithlày.
ration do leur, temps remplacés par des office
prussiens.'Néanmoins, le prince'fait trop ^
de'la Franco et des Français.pqùr ne;pa
de vos cçmpatriotes lès 'services qu'ils- pe
pondre à la Roumanie; aussij est-ce son in
tion de placer notre petite 'flottille du Danii
sous le-commandement do la station française.
Ce sera làono marque non,douteuse de confian-
c.o donnée au gouvernement impérial.' »
Pour extrait : F. A ubert.
On îécrit de Rio^Janeiro le .5 décembre
1866: • . -,
Les derniers courriers du théâtre do la guerre
ont été apportés hier dans notre ville par le pa
quebot l'Arno ; ils donnent des renseignemens
sur ce qui s'est passé, jusqu'au 29 du mois pré
cédent.- - ■■ ■ ■
Le maréchal Caxias, arrivé lo 14 novembre à
Gorrientes, était, lo 17,^ Curuzu.'De co point,
it-s'est rendu à Tuyuti, où il a publié un ordre
du jour à- l'armée alliée dont le " texte 'né nous
est pas .encore parvenu. Le maréchal semblOj
• (Juant à. présentj s'occuper exclusivement do
! la concentra tion des forces dont il dispose et des
renforts qui 'lui arrivent chaque jour. On'ne
pense pas .qu'aucune opération offensive soit
tentée avant un mois. En effet, le généraFde Por-
'to-iAlegro, qui re$te à la têto du 'S 1 » corps d'ar
mée, prend Un congé d'un mois, ot l'àmirai de
•Tamandaré prend un congé de mêtne diiréo, qu'il
passera- & Rio. It : n'est -pas vraisemblable ■ q ue le
commandant'en chef de l'armée alliée tente au
cun mouvement d'ensemble avant le retour do
ces officiers supérieurs, et tous ses efforts ten
dent, à l'heure actuelle,-à-fermer les communi-
,cations, entre l'armée paraguayenne et le Para
guay. ,
Dans la Bande-Orientalo (Montevideo), la tran-
'.quillité.n'apas été ; troublée; il n'en a pas été
de même dans la-république-argentine. Dos
désordres, qui ont nécessité de la part, du gou
vernement local la demande de renforts, se sont
produits dans la capitale de. la province, de Men-
,doza. Sur les autres , points du territoire de la
république, l'ordre n'a pas été troublé.
Une ligne itélégraphiquo'qui fonctionne à
l'heiire qu'il est a été établie entre Montevideo
et Buenos-Ayres ; on pousse activement les tra-
, vaux nécessaires pour mottre ■ pn état de fonc
tionner la {igne télégraphique entre Rio-de-Ja-
neiro et la province de Rio-Grande du Sud.
L'exposition nationale ouverto, comme on
sait, le 11) octobre,, a été prorogée jusqu'au 10
décembre. Au moment de sa prorogation, elle
avaitété visitée par 80,000 personnes. ('Moniteur.)
ITALIE.
Correspondance.parlicu|iùre du ConUitulionnd.)
' Flerence, 3 janvier.
Quelques'journaux ont exagéré la portée des
paroles prononcées-par le roi en réponse aux
félicitations qui lui ont été adressées le jour
de l'an par la commission do la Chambre
des députés. On ost allé jusqu'à prêter à
S. M:, des expressions qui ' feraient croire h
d'autres guerres prochaines. Or; je 'sais do
très bonne source que le langage du roi Vic
tor-Emmanuel ne se -prête nullement à ces
interprétations-exagérées. Le. roi,, en s'inl'or-
mant soign'èusemenfdes projets do réforme, do
réorganisation et d'économie que -le^Parlement
est appelé à discuter, :.a émis franchement l'o-
pinjon qu'il ne fallait .pas.introduire des éco-
nqmiep e l xcèèsiyes.dahsA'6, budget de la guer
re, car.on éOurrait risque de désorganiser cette
iirmée qui avait ' tarit coûté pour "être mise en
étà't 'ae défendre'les frontièr.es 'ot de soutenir le
;rang'que lé nouveau royaùrho vieiit d^ prendre
"MEuropo.... ' *
m C o ' S Expressions sont loin de contenir los me
naces de complications' futures" que d'autres
versions pourraient faire croire. Il est tout na
turel que ritalio, issue d'un Etatmilitaire comme
lo Piémont, conserve en temps do paix une ar-
méo.proporiiAnnée î.celle ; qui ..était, entretenue
par ce .petit Etat et qui. a été le noyau de l'ar
mée 'Italienne. S'il y'à dos ^économies sérieuses
à faire dans'l'organisation actuelle, elles seront
faites; mais il faut-sè garder des exagérations
en. toute chose.. Or il est. bon qu'on sache qu'il
y avait ici des gens .quiipropasaient sérieuse-
ment-le Tenvèi absolu'-de q'àrmée comme aux
Etats-Uùis-d'Amérique.. • ' ,
Le è^ïiéxàl Cugia^iù'â pfis insisté sur sa dé
mission)' <|ùi était.$.t(rto\it motivée par le desac
cord où il se ,trouvait .avec ses collè^ues sur les
Feuilleton du Constilutonne', 6.janvier.
REVUE SES SCIENCES
■ Histoire naturelle.—Scènes delà vie. des bujs.—Les
rgrandes : thasses ; MM. V. Meunier; du, Gliaillu,^
Livingstone. —Un gorille en cage. — Mœurs des
Hons. — Méfiance et vanité, —impressions d'un
voyageur daus les griffes d'un-lion.:»* Ruse d'un
Hottentot,—Le lion museau.de chien.—Chasse au
tigre. — A cheval sur un tigre royal. — Dansies
Indes. — Les éléplians. -r- singulier trait d'intelli
gence. — Canonmers à quatre pattes. — En Amé
rique!—Crocodiles et caïmans.—Régal au soleil.—
Voracité et poltronerie.— Une jambe de moins.—
Les caïmans du lac de Nicaragua. — Dn crocodile
comme cible.—Amphibies carnassiers.
L'année commence, et la foule semble
vouloir faire acte de possession en parcou
rant les rues avec une fiévreuse activité. Elle
s'agite de toutes parts, va,-vient, se presse.
Dans ies bois, tout est immuable et silen
cieux. La neige étale son suaire blanc "sur
-les feuilles mortes. Les arbres, couverts de-
givre, courbent tristement leurs branches
diamantées sous le soufflé aigre de la bise.
L'air est froid, le ciel est gris. 1
Là bas, plus au sud; le eïel est bleu ; les
violettes embaument, les orangers'sont tout
pailletés d'or ; les 'cocotiers et les'bananiers
épanouissent leurs bouquets d'émeraude ,•
la mer roule coquettement ses ■ lames bru
nes sur le sable fin. Quels contrastes !
48° de latitude : la neige, la -bbue, la fu
mée, les cartes do visite. 40° de latitude : la
verdure, les fleurs,"les parfums, les oiseaux,
le calme et la solitude. Quand Paris se d'on-
' nera-t-il pour étrennes 30° de latitude 1
On aurait si besoin de grand air et de bri
ses tièdes et parfumées après tous ces jours
de libre-échange continuel! L'espèce humai
ne s'est si complimentée, si embrassée, si
choyée depuis la saint Sylvestre, qu'en véri
té elle doit être très fatiguée d'elle-même.
C'est le cas peut-être de nous éloigner très
i0in, dans les forêts profondes, avec les
hasseurs et les naturalistes là eù ne se ren-
ontrent que les animaux réfractaires au ca
des bêtes fauves
complimens de la se-i
lendrier. Les
trancheront sur "les
maine. 1
Un géologue'français; grand chasseur de
cailloux et d'animaux, en ce moment au Ga
bon, M. A. Berthiol, vient de nous adresser
quèlques détails sur un gorille qu'il a fait
récemment prisonnier, «t qui offre, paraît-il,
un fort bol échantillon de ces hommes des
bois, si bien décrits pâr M. Paul du Ghaillu.
■ Le gorille est plus grand que l'orang-ou
tang. Il mesure jusqu'à 2 m. 50 c. de hau
teur. Sa force-musculaire est considérable.-
Ils sont • assez; Tépanlus dans :les i forêts de
l'Afrique occidentale.
Au mois r de novembre dernier, M; Ber
thiol, pré venu qu'un gorille avait été vu dans
les environs de son campement, se mit im-,
médiatement à sa poursuite avec plusieurs
noirs. On le chercha vainement pendantplu-
sieurs jours. Un matin, les chasseurs traver
saient silencieusement un : fourré épais,
quand ils entendirent à quelques dizaines de
mètres comme le bruit de branches d'arbres
que l'on casserait. Puis, soudain, un cri ter
rible retentit et les glaça d'effroi. Il faut
avoir entendu le cri du gorille pour en avoir
une juste idée.
« Le rugissement de l'animal, dit M. du
Chaillu, est à la fois le son le plus étrange
et le plus effrayant que l'on puisse en
tendre. Gelai commence par une sorte d'a
boiement saccadé comme celui d'un chien:
irrité, puis se change en un grognement
sourd qui ressemble littéralement au loin
tain roulement du tonnerre, si bien que j'ai
été parfois tenté de croire qu'il tonnait,
quand j'entendais cet animal sans le voir. »
Quelquefois le.cri est unique, perçant, sec;'
c'est presqu# line détonation.
«Les chasseurs attendirent 1e fusil à l'épaule;
Les broussailles s'écartèrent. L'animal avan
çait avec précaution sur ses deux pattes de
derrière, battant sa large poitrine de ses
bras nerveux. U avait environ deux mètres.
Il portait la tête droite et ses yeux étiifce-
laient dans la demi-obscurité delà forêt.
» A quinze pas énviron de nous, écrit 5f.
Berthiol, il s'arrêta en poussant tugissemens
sur rugissemens. Ses'poings fermés'nous
menaçaient; sa gueule laissait voir ses ca
nines longues et effilées. Un jeune arbre en- i
touré de nombreuses lianes lui barrait le
passage. Il le saisit brusquement; l'arbre
craqua et retomba brisé; l'animal passa...
»En ce moment, Milo, un nokj commença
l'attaquei Une balle siffla et atteignit le go
rille à l'épaule; au moment où sa poitrine,
vigoureusement frappée par ses poings fer
més, retentissait comme Un tambour de
Basque. Le singe pirouetta sur lui-même en
poussant un aboiement plaintif. Puis, se
relevant d'un bond, il înarcha en- avant. A
cinq pas, une; nouvelle balle lui fut envoyée
en pleine poitrine. Il rugit épouvantable-
ment, d'un nouveau bond se jeta sur un noir
qui l'évita en lui baissant soa fusil entre les
mains. L'arme fut aplatie et lancée contre
un arbre où elle se brisa en morceaux. Ce
pendant un coup de revolver, mieux dirigé,
abattit l'animal.
» Il futentouré avec précaution, saisi au
cou à l'aide d'un lasso; puis, placé sur des
branches, on put l'emporter ainsi au "cam
pement. Il paraissait souffrir beaucoup de
ses blessures, ses aboiemens étaient plutôt
plaintifs que furieux. »
M. Berthiol le fit enfermer dans une case,
où il est encore en captivité. Il rugit mainte
nant chaque fois que l'on s'approche de lui
et s'éloigne dans les coins.'Bien que griève
ment blessé, on ne désespère pas de le sau
ver. Il mange bien, mais il se traîne encore
sur ses quatre pattes, ses cheveux se héris
sent de colère dès qu'un nègre entre dans la
case. Sa nourriture doit lui être abandonnée
à distance. Les blancs ne paraissent pas le
rendre furieux comme les noirs.-Aussi M.
Berthiol pense qu'il ne lui sera peut-être pas
impossible de le conserver et même-de l'ap
privoiser. s
■ Cette singulière préférence du gorille pour
les blancs se retrouve chez plus d'un animal".
: Le lion en particulier- semble établir une
distinction très nette entre le noir et le blanc.
Les Africains eux-mêmes le reconnaissent
à leur corps défendant : il se jetterait sur un
nègre là où'il s'éloignerait d'un blanc sans
lui faire le moindre mal. Peut-être ont-ils
leur raison pour plus" se défier de l'Euro
péen, dont ils ont pu apprendre la puissan
ce à leurs dépens 1 ~ t ,
Le lion au reste est très défiant, et à moins
que la faim ne développe chez lui ses ins
tincts sanguinaires, il suffit du"pUis petit
bruit'pour l'inquiéter et faire prévaloir la
prudence. • ^ 1
Livingstone rapporte que deux- lions s'a
vancèrent une nuit -jusqu'à trois pas d'un
mouton lié à un arbre et de plusieurs bœufs
attachés à un chariot; ils poussèrent des ru-
gissemons affreux, niais n'osèrent pas tou
cher à cette proie dont la facilité excitait
- sans doute leurs méfiances. !
• 'M. Victor Meunier,-dans-son-récent volù-:
m & les Grandes Chasses, raconte qu'un des
chevaux de M. Codrington, voyageur anglais,-
s'étant échappé, fut arrêté dans sa fuite par
le tronc brisé d'un arbre, autour duquel ior
bridé s'enroula.- On le retrouva à cette place
quarante^huit. lieures après, Autour de lui
se voyaient de nombreuses .empreintes de
lions. L'animal était sain et sauf. Evidem
ment,ce Cheval, attaché en rase campagne,
leur avait paru Suspectons a'vaiant cru flai-
rer un ; piège et s'étaient dispensés d'atta-
■ quer. .<■ • ■ ■-
Le même auteur cite encore un exemple
de patience et de ^prudence d.u même ani-,
mal, qui cependant lui devint fatal..
Un vieil-'Hôttentot s'en retournant chez lui
aperçut un lion qui ■ paraissait le suivre. Au
bout d'une heure ou deux, il ne douta plus.
Le lion; le suivait. Il pensa naturellement-
que l'animal n'attendait que la nuit pour se
jeter sur lui: La situation était critique; d'u
ne part, le pauvre diable savait qu'il ne pour
rait arriver à son village avant la nuit; d'au-
trepart, il n'avait pour toute arme qti'un
bâton.- .
- Toujours cheminant non sans tourner la
tête de tem ps en temps, notre homme'son
geait. Que faire? Et la réponse ne venait pas.
La campagne était absolument nue; pas un
arbre, nul refuge. Enfin, une idée vint. On
trouve en ces endroits des rochers d'une
^hauteur parfois assez considérable qui d'un
côté se réunissent aù solenvironnaîitpar une
pente presqu'insensible, tandis que, ae l'au
tre, ils sont taillés à pie et forment précipice."
On nomme cela dans le pays hlipron.
Trouver un klipron devint l'idée fixe du-
vieil Hottentot, » et, s'écartant de -sa> Toute,-
il chercha et trouva. Le voici qui gravit lai
pente douce. Il gagne le sommet, arrive au-
bofd coupé verticalement, s'y assied les-
jambes p'endantes et regarde derrière lui ."Le
lion' s'était arrêté, trouvant celte manœuvre
louche. Ils restenUainsij l'homme assis, la
bête dfebbut, jusqu'à ce que la- nuit com-
mence'à'sB! îaire.'Aloirs«le Ilottentbt sè laisse
glisser sur une' saillie de là parOi verticale,
s'y-tient debout, ôie prestement, son chapeau
et son manteau, en affuble son'bâton, élève
ce mannequin au-dessus .ide sa l£te et au
dessus-du rocher, pui$ attend.
:tl:n J attendit-pas longtemps. Pendant ces
préparatifs, le lion était monté eu tapinois.
Uvoitle mannequin, croit voir l'homme, s'é
lance et tombe la tête la première dans le
précipice; Alors le Holtentot de s'écrier :
Ekatsi l Ekatsil interjection qui renferme un
million d'injures. •
Plus d'un'Africain a fait fuir des lions en
i faisant 'bonne : contenance. L'important est
de l'étonner ou de le rendre méfiant. « En
plein jour, dit Livingstone, le lion s'arrête
une ou deux secondes pour'regarder la per
sonne qu'il rencontré, > il tourne • ensuite
lentement 1 autour d'elle, s'éloigne de quel
ques pas, toujours avec lenteur, ! et en regar
dant derrière > lui, fpar-dessus son épaule.
Puis il > commencera trotter et s'enfuit en
bondissant comme un lévrier aussitôt qu!ii
suppose>qu'on |ne peut plus l'apercevoir ».
Question de; vanité. D'après M j Moffat des
femmes auraient contraint un . lion à lâcher
la : proie qu'il venait de saisir et simplement
en faisant du'-bruit et en poussant des cris.
• ' Le lioii n'est plus si commode lorsqu'il a
-faim ou lorsqu'il a charge do petits. Tout-le
monde sait sa puissance et sa férocité. Il at-
' taque alors presque toujours^ et l'homme
n'a pas toujours lâ victoire.Le lion encore ici
, ne traite pas l'homme comme la bête. 11 tue
!. l'animal ^du premier coup; l'homme, il le
terrasse ét le garde quelque temps terrassé
sous.ses pattes puissantes. Plus d'un vo3 r ageur
cite des témoignages à l'appui de cette opi-
riion. Livingstone; entre autres, a pu mieux
que personne en juger. Il venait de blesser un
lion et;rechargeait son fusil. « J'étais, dit-il,
sur une petite éminence; l'animal se rua sur
moi; me saisit-à l'épaule et nous roulâmes
l ensembie au bas du coteau. Rugissant à mon
oreille d'une horrible façon, il m'agita vive
ment comme un basset fait d'un rat. Celte ;
secousse me plongea dans la stupeur que la J
souris paraît ressentir après avoir été se
couée par un chat,; sorte d'engourdissement
où l'on n'éprouve » ni-le sentiment de lîeffroi
• ni celuî de la douleur,-bien que l'on ait par
faitement consciente de tout ce qui vous ar-
' rive ; un état paneil à celui des patiens qui,
sous l'influence du chloroforme, voient tous
les détails de > ropération mais t ne sentent
pas l'instrument au chirurgien; Geci n'est
le résultat d'aucUn effet moral. Lâ secous
se. anéantit la crainte et paralyse tout sen
timent d'hofreur/.. Le lion avait line de
ses "pattes sur leuderrière.de ma tête; en
cherchant à me dégager de cette pression, je
me retournai, et je vis le regard de l'animal
-dirigé si^r un. noir qui m'accompagnait et
dont le fusil était braqué sur lui. » Le fusil
rata. Le lion quitta M. Livingstone et se jeta
sur le^ noir. Une grêle de balles l'abattit à
temps. »
Le lion de l'Afrique du Nord diffère nota
blement, du lion de l'Afrique premier est celui que nous avons tous vu
dans les ménageries, dans les cirques. Le
second a le museau de chien allongé ; il est
•petit, parait peu redoutable. Il l'est moins
en effet que le lion de-l'Atlas, mais il est
encore d'une force très respectable. M. Mof
fat affirme qu'il en a vu plus d'une fois
-sauter sur,des vaches, les Jraîner à des
centaines de mètres de distance et les dé
vorer sans plus de façon; :
Cette dernière espèce est très répandue et
ils se réunissent en troupes pour chasser la
grosse bête. Il y a le chef-de la bande qui
commence l'attaque et qui seul- après la vic
toire® le droit de ; se repaître de sa victime.
Les autres liorïs se^ouehent par-terre ét at- .
tendent à une distance respectueuse. Quand
le chèf se retire, ils se précipitent sur les
restes qui sont dévorés en un clui-d'ceil.
Dans d'autres-occasions, quand un jeune
lion s'est emparé d'une proie et qu'un vieux
lion vient à passer, le» jeu ne-se retire à l'é
cart jusqu'à ce que l'autre ait dîné. '
Les observateurs affirment que fies lions
guidés par les anciens de la bande vont jus
qu'à faire l'exercice et s'apprennent" à bien
chasser. - On en a virrecommencer jusqu'à
six fois le même-saut d'un fossé à un tronc
d'«rbre, jusqu'à ce que le bond fût assez lia-
bile pour que leurs-griffes saisissent du pre-
DîiVIWCIII] 6 JANVIER 4867.
ABONNEHENS
TROIS MOIS..
SIX KOIfe
UN AN
16 FB..
82 PB .
64
eux us pi?s hnrRhSsàaa, voir le table»
publié les *8 ét so de chaque mois. •
împ. L. BosreiCS, roa des Bons-Knf'ns,
JO^JRML POMTÏOIIE> UTTÉRimE, UMYERSEL.
'Le mode d' abonnement le plus simple est.l'envoi d'un bon de poste ou d'un efiat
sur Paris, à l'ordre de L'À^ijrçf^lnKipR du journal, r. de Valois, n. 10.
. -, 1 ,v - "l. , ; .V-- /, < ?
Zes lettres ou envois chargent SON AFFRÂNCïUsJpn! rcjçt /'tés*, ,
Les articles déposés,nèLsont pas rendus^,
S 'adresser pour'les A nnonces à SJM,
" pîace de la Bourse, 8, à M.' D cpoï L t
Les Annonces ne sont reçûtes qw sous la reserve d'e&ài ..
v * - dujoiffnii.
r î3,of5R-'.y;
26 :
V,* HiK6ijFPh«J
/ r .IW T ' '» w. .. *' i -,
l]N' NUMÉRO 20 GENTIMES.
;■ :5 '-•*! *. ' ' 1 ;. !i r i.
i» <• "»• ' '•'> .. •* """ -, 1 ' . "-i I,
•Lep'aboaneiaens daténtdes-** 1, ét 16
de èha,que"mola-.'!.
PARIS.
, , Nous avons déjà eu l*SfeSl§fëB
; que certains journaux ^allemands se préoc-
' ' cupent outre mesure de la question d'Orient.
. Nous signalerons aujourd'hui le langage de
la Gazette de la Croix etdela Correspondance
Zeidle'r t qui attribuent'à cette question dés
proportions qu'elle ne semble pas compor
ter actuellement. A A quoi"se rëduisentles
faits dont nous sommes les témoins? A l'iri-
surrection de Candie, qui, si les dépêchés
de'Gonstantinople sont exactes, toucheraitjà
, sa fin, et à l'hostilité de la Grèce contre ia
Turquie, quo le mouvement insurrectionnel
des Candiotes aurait réveillée et surexcitée.
■ Là Gazette de l'Allé magne duNvrd croit qlie
la nomination du nouveaurninistère helléni
que, dont la plupart des membres passent
- pour favorables à l'agrandissement de la
Grèce, pourra 'hâter l'explosion de la crise.
Nous ne pensons pas,.pour notre, part, qiie
-la formation du nouveau cabinet ait l'iti-
. fluence que la feuille de 1 Berlin'lui attribup,
surtout djins un fpays où les changemens
ministériels sont si fréquens.
Il n'y a donc pas, selon nous, lieu, de
craindre, comme on l'affecte Trop, que la
question d'Orierit fasse explosion et qu'elle
aboutisse, dût-elle se.poser, à un conflit vio-
lent. ' - """"" 'V -, ■. . , :
On envisage les choses au môme point de
vue que nous dans la presse anglaise, et le
Times déclare aujourd'hui « que tout est
tranquille à Sâirit-Pélèrsbourg et à Cons-
tantinople, malgré l'insurrection de Candie;
et que si la question d'Orient
à croire que cette solution sera pacifique. » u
Le ministère anglais-paraît décidé.à adop-
■ ter une série de mesures importantes pour
la pacification de l'Irlande. Il s'agirait d'a
bord, suivant .le Daily-lelegraph, d'appli
quer à l'entretien des églises catholiques;
toutes les dotations de l'Eglise protestante
le docteur Cullen recevrait le revenu qui
est alloué à l'archevêque .Tench, et ainsi de
suite jusqu'au plus humble desservant do
paroisse. L'Université'de Dublin serait en
outre entièrement refondue : le'prévot elles,
agrégés seraient, comme: aujourd'hui, des
ecclésiastiques, mais dé l'Eglise romaine et
non de l'Eglise anglicane. De plus, le lord-
lieutenant et le lord-chancelier d'Irlande se
raient invariablement choisis ; parmi les ca
tholiques. Le,s, magistrats irlandais et la plu
part des fonctionnaires devraient également
appartenir au culte catholique, ainsi que les
députés au Parlement. Enfin onencoura-
gerait les manufactures en Irlande par des
remaniemens do taxes. ' x
Le Morning-Post annonce' qu'il se préparé'
une nouvelle démonstration populaire-çn;
• faveur de la réforme; • Elle aurait lieu le
11 du mois de février, le lundi quisuivra
l'ouverture .du Parlement. O'ri se rendrait à
la Chambre des communes pour présenter
des pétitions, .et chaque individu serait li-^
bre de porter là sienne. Plusieurs membres'
du 'Parlement, favorables à la. réforme, se
tiendraient sur'les'degrés do la.chapelle de.
Saint-ELionne pour recueillir,ces milliers de;
' .pétitionssindividueUes et collectives.
On verra, par la correspondance d'Italie
publiée plus loin, que le )angago tenu par,
le roi Victor-Emmanuel, à l'occasion de lai
nouvelle année, a reçu une interprétation"
forcée dans, quelques feuilles. Si le roi, se
préoccupant de l'entretien de l'armée, a-
émis l'espoir que le Parlement n'opérerait' 1
pas-des économies excessives dans le budget'
de la guerre, s'il a-parlé de .la nécessité
dd'âssurer la sécurité du pays et dçs froîitiè-
)resypes paroles. s'expliquent inatiirellement
' pàr/ia situation.de l'Italie, et rien n'autorise
A»-|>pngt>r qu'elles ont été.'inspirées par "
crainte 'de complications prochaines. ■; -
Une enquête a été ouverte à Hambourg
sur la situation commerciale qui résulterait
pour cette' avilie de la nouvelle organisa
tion de la Confédération du Nord. La ma
j'orité des riégocians entendue s'est pronon
cée contre l'entrée dellambourg dans leZoll-
verein et à demandé que la ville conservât
sa position de port franc.
On écrit de Darmstadt que la plupart des
anciens seigneurs immédiats de la liesse sy
périeure, gav»ir : quatre princes et comtes
de. Solms, .deux comtes d'Isenbourg, les
comtes de Slolberg et de Linange, ont fait
savoir au bureau de la première' Ghajnbre
grand-ducale qu'ils n'occuperaient pas leurs
sièges durant cette session. Suivant la ■ Ga
zette hessoisc, cette abstention serait due i
la situation particulière de la Hesse supé-
. rieureetà la circonstance que ces perso n-
nages,posssèdent de grands bien-s en Prusse
J OXCIÈUB?.
TÉLÉGRAPHIE PRIVEE.
AGUNCE HAVAS-BULUK*.
Londres, 4 janvier, S• îj. 12 m. du soir
(arrivée, lo.b',.à 7 h. du matin). .
Consolidés anglais, !K) tî/8;*d° turcs, 3-2^7/8 ;
bons aniérioaina 1S82,.72 7/8; moxicain'3 0/0
ancien, 18 1/8; d° 3 0/0 nouveau, 13; espagnol
3 0/0,. 36; 3 0/0 différée^ 32 1 /#;• portugais,
. 3 0/0, 43.. , '
i v , BMin, 4 janvier, soir.
La Giizolte de la Croix et la Correspondance
•Zeiéltr disent,que, si toutes' Ifs apparences ne
sont pas trompeuses, la question d'Orient com
menco. à prendro do grandes proportions. «
■ Vienne, 4'janvior.
L oNouvruu Fremdenblatl dit quo lo ministre
d'Etat, corato de Belcredi, a présenté à l'empe
reur une [iroposition ten'lonl. à relever des con
séquences légales de leurs condamnations tous
ceux qui, pour crimeg et délits de presse", sont
privés du droit d'6tro électeurà,oiv éligibles.
Voici les dépêches que^nous:recevons ce
soir :
Londrrs, !i janvier, 12 h. 37 m.
Consolidés anglais, 00 H/8; d° turcs. 3*2 H/tf;
botis américains 1S82, 73 1/8 ^mexicain 3 0/0
ancien, 1S 1/8; italien !i 0/0 1801,^ 33 1/4.
Madrid, 4 janvier, soir.
La municipalité de Madrid a déclaré Ma rei
ne qu'elle adhérait aux mesures prises'par le
gouvernement vu vuo de la conservation de
l'ordre matériel. . . '
LIE STOCK-EXGÏIANGË.
* ■ # Londres, t janvier
Les premiers jc^rs de la nouvelle année
n'ont pas démenti l'espoir qu'avait'fait naî
tre la reprise signalée'la semaine dernière.'
Malgré la température peu .propice, qui a
entravé la circulation et éloigne du Stock-
. Exchange, surtout avant^hier, jolir de notre
grand-ouragan de meige; ua bon- nombre
d 'habituéSj la hausse précédemment acquise
s'est retrouvée après un court intervalle
d'affaissement et l'on a même réalisé de
nouveaux progrès. Le caractère si pacifique
de l'allocution ,de l'Empereur Napoléon au.
corps diplomatique à la réception du jour
de l'an, a contribué à : raffermir les esprits et
a secondé fort à propos l'élan do notre mar-
ché financier.
: Pour mesurer le terrain que nous avons
avons dû regagner depuis la crise du mois de
•mai dernier, il est bon de se rappeler à quels
■ prix.étaient tombés même ,nos>fonds d'Etat..
Or, ; au 4 juin 1866,..pendant que le taux of
ficiel de J'escompt&était de 80/0, nos con
solidés au comptant étaient à 85 1 /8; au
jourd'hui, avec l'escompte de-la Banque 1
d'Angleterre à 31/2 0/0, il se sont élevésià
90 5/8, c'est-à-dire qu'ils ont éprouvé une
amélioration de 5 1/2 0/0. Le 3 0/0. .nou
veau , à la date fatale s du 11 mai, > des
cendit à M? on le cote aujourd'hui à 89 7 /8.
•Le 3 0/0 réduit était, au 11 'mai, à>83, il a;
remonté'?! 89U/4. 4 Lës boDS de l'Echiquier •
ne se négociaient, au,H juin, qu'à 18 "shill.
au-dessous du pair; ils. font miihteriarit'une =
prime.de 1'O/OT - "' -
L'année dernièrfe, à pareille époque, ■ le
public anglais était encore plein.d'une con-'
fiance sans bornes en une multitude .de
sociétés financières qui devaient, ; pou de
temps après, amener de,grands mécomptes.
Il se itrouve aujourd'hui dans ides disposi
tions complètement différentes. Autant, il
était confiant; autant depuis il s'est montré
méfiant; on: peut même dire que sa mé
fiance, embrassant toutes les entreprises fi
nancières indistinctement, a été poussée jus
qu'à l'exagération.Mais, avec la facilité d'en-
goûment dont nous avons donné tant de
preuves, c'est là un défaut dont on ne doit
pas se plaindre tt qui n'a pas beaucoup de
chances d'une longue durée. Toujours est-il
que' l'attitude actuelle du public anglais ,
après les dures épreuves que nous avons
traversée^, est une nouvelle cause de sécu
rité pour .l'avenir. A moins d'événemens
tout-a-fait imprévus, on s'attend à une an
née financière excellente ; on espère géné
ralement une élévation progressivedes cours
et l'argent à bon marché.
La crise de l'année qui vient de finir a lais
sé derrière elle, saris doute, avec de précieu
ses leçons, des .'ruines individuelles; mais,en
considérant les choses dans leur ensemble,
l'Angleterre n'en a v pas moins vu sa prdspé-.
rité .générale s'accroître encore et atteindre
des. jsroportions jusqu'ici inconnues.
La viileur déclarée de nos exportations,
qui, cri 1*865, avait dépassé tous les résuH
qui, en msojj , avait dépassé tous les résu.l- reaoutable concurreace qui
tats annuels antérieurs , présente pour 1866 refaite, non-seùle®ent à l'étranger,.i
«««M ... .. 1.1? . I . -4 t" «l tA ' r» . I ..In» i -.1 i ^ '« '*
une nouvelle augmentation de. 15 Ô/O. Pen
dant l'année qui vient do s'écouler , année
marquée par une guer.ro continentale, pétfd'é-
normes fluctuations dans le prix du coton, par
une crise dans notracommerceavec laChine,
par un véritable bouleversement financier a
Bombay, par l'épidémie sur les bestiaux,
par le choléra, par une sérié de catastrophes
financières-en Angleterre, enfin par une assez
mauvaise récolte, notre communauté mer
cantile a dirigé'un mouvement d'affaires co
lossal, représenté, pour les exportations et
les importations,' par une somme de près de
400 millions sterling ou 10 milliards de fr;
Les recettes du'Trésor augmentent tou-
jours.' Le tableau comparatif qu'on "vient de
publier pour le trimestre finissant au 31 dé
cembre 1866, est des plus satisfaisans. Il pré
sente pour les recettes du dernier trimestre
une augmentalion de 325,000 liv. iSterJ; sur
celles du trimestre correspondant de 18G5,
chiffre qui est peu de chose en lui-mê-r
me, mais qui devient important, si l'on con
sidère que l'année dernière a eu à suppor
ter des réductions de taxe considérables. 11 y
a même, pour toute l'année, une diminu
tion de 410,816 liv. st.; mais, eu égard'aux
réductions que je viens do rappeler, c'est Jà
précisément ce qui donne lieu aux félicita
tions que le public s'adresse et dont la près?
se entière ise fait l'interprète.
• En remontant de deux années en arrière',
c'est-à-dire à une époque antérieure aux ré
ductions graduelles opéréesparM. Gladstone,
on trouve qu'au.31 décembre 1864, nos recet
tes totales s'élevaient à 70,125,000 l. st; Ce fut
au printemps suivant que l'illustré ëx-eban-
celier de l'échiquier introduisit la* plus'^ran-
de partie do ces réductions, dont il estimait
l'effet à un sacrifice de 5,420,000 1. st. pour
le Trésor. Cette perte devait se répartir
sur deux années ; finissant au mois d'avril
prochain. En 1866, il sacrifia enc®re ôG2,000
liv; sterl. sur l'exercice financier 'courant.
C'était -donc, au total, près da. 6 . millions
sterling qu'il abandonnait, et il 'reste en
core uïi trimestre pendant lequel 'la perte
prévue doit continuer à se iéaliser. .En d'au
tres termes^ on . estimait que la revenu, de
1864 serait réduit de plus de 5 millions sterlj
à la fin de 1866', ce qui devait Tamener à en
viron-65 millions storl. le revenu total de
1866.. Au lieu de cela, nous avons 68
millions et demi; de sorte qu'en deux années;
le revenu'de l'Angleterre a éprouvé une aug
mentation .réelle de 3 millions et demi, ou
de plus de 87.millions de francs ; ce qui jus
tifie, d'ailleurs, l'appréciation donnée par
és
, Gladstdné, il y .a deux ans, quant à;la
v; marche progressive dé notre reveh^.qûi/sei-
'. Ion lui, s'élève àjraison do 41 à 0 millions
,k4è. tous les aris. i ' r ; ;
'Ce ?5îrn'3"dUtïci6cs^Tt J lèycon4fibati»rift-"
indirectes qui se sont chargées,,de combler
la différence prévue. En deux 'années les
douanes seules ont regagné plus d'e.'2 milr
. lions 1/2 st. de réductions d'impôt. 'L'inco-
. me-tax présen te a\issi, un, progrès, remarqua
ble. Pour le derniertrimestrede'1864 , par
exemple' , époque à laquelle la taxe était de
6 pence par liv. st., cet impôt-, avait donné
1,580,000 liv. st. La taxe est ajourd'hui di-
minuéedu tiers, diminution qui aurait d(l
réduire le revenu trimestriel à un peu plus
de 1 million sterl.-, et cependant ce revenu,,
pour le dernier trimestre de 1866, s'élève u
1,314,000 liv. st. m
, En résumé^ la situation du revenu pu
blic, telle qu'elle .ressort, du : tableau des
neuf premiers mois de notre année financiè
re qui ne se termine qu'au t-" avril, nous
permet d'évaluer à 68 millions les recettes
du Trésor pour l'année entière. M. Glad
stone, dans ' ses • appréciations budgétaires,
ne les avait portées. qUe. pour 67 millions, ce
qui donne. 1 million d'excédant .sur les ,pré
visions de l'année dernière.;D!un autre côté,
la dépense prévue avait été fixée à 66,225,000
liv. slerl. A ce compte, M. Disraeli aurait |à
sa dispositidri.pourla, prqchaine année finan
cière, un excédant d'environ 1 million 3/Î4
st., ou d'un pau plus de 40 millions ae
■francs. ~
Je vous ai parlé dernièrement'des alarmés
conçues par nos maîftes de forge par-suite
redoutable concurreace qui leuregt
*
qu'en Angleterre, par leurs "confrères de
France et de Belgique. Il n'est ; qùe jusje
d'exposer aussi les motifs de consolation
que notre industrie métallurgique peut trou-,
ver dans la situation actu€dle. La produe-
tion du fer a fait en Belgique et en Fran
ce des progrès plus rapides qu'en Angle
terre, rien de plus exact ; mais il n'est
pas moins vrai qu'elle en a fait aussi en
Angleterre même, quoique de moins sensi
bles en ces derniers temps, car sa production
n'a pas augmenté de moins de 50 .0/0 de
puis quinze ans. En 1866, malgré les grèves,
et l'élévation des salaires, malgré la concur
rence étrangère, nous avons fait et .vendu,
moitié plus de fer qu'en 1851. ! Cela prouve*
deux choses: d'abord que la detiiande de cet
article a augmenté considérablement dans le
monde, ensuite que le marché, avec ses.pro-,.
.portions nouvelles, est assez vaste pour of-',
frir une large carrièrQ. à, l'industrie de : toùs i
les pays. .
A urve récente assemblée des actionnaires,
de la Compagnie de VJiast-Indian Jlailway,
un fait intéressant a été annoncé. Le dernier
pont sur la rivière Jumna est achevé, et le'
voyageur peut maintenant se rendre de.Gai-,
cutîa à Delhi, sans cljangerde voiture.
Un dividende de 4 shillings par livre ster- :
ling a été distribué avec l'asseutiment de ikai
cour de chancellerie aux créanciers de Ja
maison Overend, Gurney et C e .
W illiam - H ill.
COCftS DE LA eOBRSE.
f ^î-'ESDK CLOTURE. te i
30/0aucompt. 70 »
—Fin du mois.' 69 95
4 l/2 au compt. j 98 75
le s
70.
70.
99.
«Hausse. Baissa
»
05-
25'
L'Opinion nationale a 'feçu du ministère
de l'intérieur le Communiqué suivant':
L'Opinion nationale, dans son numéro du,,
30 décembre, a . publié sous, le' titre : les Bû
cherons du Luxembourg, une lettre où l'un de
ses correspondans se plaint des travaux "que
la ville de Para fait exécuter.sur les terrains 1
retranchés du Luxembourg ,p'ar le décret de
désaffectation du 28 novembre -1868, et,qu'pn'
n'auraitipas dû comoionçeri suivant ce corres
pondant et suivant; lo rédacteur do l'article, avant''
que;le Corps Législatif eût autorisé l'aliénation 1
de ces terrains. ' : ' ■ :
' Il y a là une confusion regrettable d'affaires
' appartenant à des juridictions différentes. : " ,
; Les expropriations pour 1 eduse 'd'utilité " pu
blique sont, auxjtermes de l'article 4'dù sénatus-
'r]]'i™nl U ^r^ c Wkn} \8iJ2, prononcéo^ paf ]' "w NBuïréforbitms 'au^sinotr'oorganisationiiii_
.^li4?iÈn - .-ëîîlï 0 :^. système adopté;serç vraisemblabfo-
cçnsulte
: décret .
, L'aliénation du domaine de l'Etat, gau.f:r|eB
exceptions'déterminées, doit être autorisée'.bar
laloi. , ' à "» |^,
" ^0r, Tes tràviatrf^qù^er la ville -de4>««ift^tei|W r '
au Luxembourg sont des travaux d'expro-r
priation ; ils ont poiir çbjet lo percement dé
îiiverses voies pùbliqUeâ à travers.l'ancien jar
din botanique et:Tancienno pépinière, et la
création d'une promenade municipale sur la
portion retranchée do l'avenue do l 'Observatoir
re; l'utilité .publique en a été déclarée, aprëfe
enquêto, par un:même décret rendu, en,-conseil
d'Etâtjle.waoftt 18(i(j,
Le domaine a ' été. exproprié,'du sol nécessai
re à l'établissement de ces voies publiques otidb
cette promenade par.un jugement du 21 septorri-
bre 1800, et l'indemnité revenant à l'Jîiat réglée
dans'les formes de droit.
Reste, l'aliénation, ^irojetée par lo domaine,
des terrains retranchés du Luxembourg, que
l'expropriation -pour cause' d'utilité publique
n : a pas attoints, et qui ont une > contenance
totale do 44/226 ^mètres 30. centimètres. 11 est
certain quo l'aliénation des terrains no peut
av.oir lieu sans un vote du Corps Législatif.
Personne n'a .soutenu Je contraire, mais per
sonne n'a pu ni voulu dire davantage.
Il semblerait, à entendre l 'Opinion natio-
tmle, que l'on, fasse on co moment un,abat
tago général .des .arbres, non-seulement ^es
terrains retranchés, priais encore du jardin
du Luxembourg. La vérité est quo l'adminis
tration municipale s'est bornée à .enlever, pour
les utiliser- ailleurs, les arbres qubse trouvaient
sur le passage des rues à ouvrir, et qu'elle con
serve soigneusement ceux de la portion de. l'an
cienne avenue de l'Observatoire qui doit êti;e
convertie en -promenade municipale, et qui ne
laissera .rien à regretter de l'ancienne pépinière.
Quant auix .travaux exécutés sur la partie de
cette ancienne pépinière qui réste annexée a,u
Luxembourg, ét à ceux qui se font dans le jar
din même, c'est l'adjÇBinistration du,Sénat qui
les a prescritaet qui en a réglé lçs. plans;
On nous écrit de : Bucliarest le 16/28 dé
cembre 1866 : ^ *
« Nous voici -en pleine session, parlementaire.
La vérilication . des pouvoirs : des députés à la
nou velle Chambre ont bien duré trois semaines;
mais nous nous consolons de cotemps perdu on
songeant qu'il est d'autres.pays ,où Ton. est,pas
quitte de la vérification à aussi-bon marché.
» D'ailleurs,, nous nous sommes rattrapés sur
l'adressoi Comme cela so fait en Angleterre, elle
a été votée sans discussion, n'étant qu'une.pa
raphrase des paroles t prononcées par le prince
Charles à, l'ouvertuto au'Parlement ; cett'ï adres
se exprime du roste une confiance illimitée dans
le souverain. . :
» L'élection du président de la jGliambre'est une
marque non moins importante ;des mêmes sen-
timens ; ;,c'est on effet M. Lascar Catarg;iu, dont
la .part dans les événemons>id.u 11/-20-février , a
été si grande ; que les diverses fraclions.de )a
Chambre ont;elu;. Je dois, diro en.passant que
l'assomblée est composée, en très grande majo-
.rité, d'hommes d'ordre et do poids; lors des
élections; le gouvernement s'est,tenu sur la ré
serve, ; et eJest A laifaveur de cette abstention
t.que les anciensjpyrtis ont fait léussir quelques-
unes do leurs candidatures. , . . i
» Enfin/l'adresse a été remise Jiier àu . prinpe
par ; le/bureau. da la Chambre,, accompagné d'u
ne, députation. Son Altesse'y a répondu en peu
de mots, remerciant'.Jes. représenta ris de leur '
confiance et,'exprimant Pespoir qu'avec leur
concours, laRoumanie .prospérerait rapidement.
Le terrain est donc déblayé: maintenant ; les. af
faires-sérieuses vont-êlre discutées.
:»Quapt auprinco personnellement,U déploie.une
grando activité et ne s'épargne point la fatigue ;
,ili parait ne vouloir compter que sur lui -même
ét né cosse'.'dç stimuler le zèle de'ses,ministres,
fl a importé' dû'Prusse (on pput ,biqn. dire ".que
c'ést"pOur la' lloumanie une importatiôn.nou
velle) un goût et des habitudes d'ordre et de.
régularité'qùi ûous étaient.un ' péu étrangers.; ,
» C'est ainsi que,- l'autre jour; il a fait un pejtii.
coup d'Etat qui a surpris .plus d'un fonctionnai-'
re et ne peut, manquer d'avoir d'exci ; Uens résul
tats : ,U, S'est rdpdu à rimprp,viste;,au / .palais de
j'usticff pour voir commentles chdses^'y, pas
saient. Ot, il a trouvé portés plo'ses ét'siéges vi
des, bien qu'e l'heure réglementaire defe-audien-
ciencesffût-dépasséo de - trente 1 minutes: c'est à
la suite
avez peut-être !i eu eonnaiss&nce et qui & dû
faire-réfléchir, plus d'un serviteur ae l'Etat.
Le-pays, qu^app'ellè ! ëeiouS'Sos vœux la réfor
me du corps, judiciaire et de plusieurs autres,"
n'aura qu'à- profiter de ces réflexions, d'autant
que lé prince est résolu à destituer quiconque
>rie veut pas'concourir''sérieusement à améliorer,
lâ 'situation de'la Soumanie. •• N '■ ■ ■>
- . , ..•» , ■vT.r&ï#i iVC f «lUWOlB
rfêrttithlày.
ration do leur, temps remplacés par des office
prussiens.'Néanmoins, le prince'fait trop ^
de'la Franco et des Français.pqùr ne;pa
de vos cçmpatriotes lès 'services qu'ils- pe
pondre à la Roumanie; aussij est-ce son in
tion de placer notre petite 'flottille du Danii
sous le-commandement do la station française.
Ce sera làono marque non,douteuse de confian-
c.o donnée au gouvernement impérial.' »
Pour extrait : F. A ubert.
On îécrit de Rio^Janeiro le .5 décembre
1866: • . -,
Les derniers courriers du théâtre do la guerre
ont été apportés hier dans notre ville par le pa
quebot l'Arno ; ils donnent des renseignemens
sur ce qui s'est passé, jusqu'au 29 du mois pré
cédent.- - ■■ ■ ■
Le maréchal Caxias, arrivé lo 14 novembre à
Gorrientes, était, lo 17,^ Curuzu.'De co point,
it-s'est rendu à Tuyuti, où il a publié un ordre
du jour à- l'armée alliée dont le " texte 'né nous
est pas .encore parvenu. Le maréchal semblOj
• (Juant à. présentj s'occuper exclusivement do
! la concentra tion des forces dont il dispose et des
renforts qui 'lui arrivent chaque jour. On'ne
pense pas .qu'aucune opération offensive soit
tentée avant un mois. En effet, le généraFde Por-
'to-iAlegro, qui re$te à la têto du 'S 1 » corps d'ar
mée, prend Un congé d'un mois, ot l'àmirai de
•Tamandaré prend un congé de mêtne diiréo, qu'il
passera- & Rio. It : n'est -pas vraisemblable ■ q ue le
commandant'en chef de l'armée alliée tente au
cun mouvement d'ensemble avant le retour do
ces officiers supérieurs, et tous ses efforts ten
dent, à l'heure actuelle,-à-fermer les communi-
,cations, entre l'armée paraguayenne et le Para
guay. ,
Dans la Bande-Orientalo (Montevideo), la tran-
'.quillité.n'apas été ; troublée; il n'en a pas été
de même dans la-république-argentine. Dos
désordres, qui ont nécessité de la part, du gou
vernement local la demande de renforts, se sont
produits dans la capitale de. la province, de Men-
,doza. Sur les autres , points du territoire de la
république, l'ordre n'a pas été troublé.
Une ligne itélégraphiquo'qui fonctionne à
l'heiire qu'il est a été établie entre Montevideo
et Buenos-Ayres ; on pousse activement les tra-
, vaux nécessaires pour mottre ■ pn état de fonc
tionner la {igne télégraphique entre Rio-de-Ja-
neiro et la province de Rio-Grande du Sud.
L'exposition nationale ouverto, comme on
sait, le 11) octobre,, a été prorogée jusqu'au 10
décembre. Au moment de sa prorogation, elle
avaitété visitée par 80,000 personnes. ('Moniteur.)
ITALIE.
Correspondance.parlicu|iùre du ConUitulionnd.)
' Flerence, 3 janvier.
Quelques'journaux ont exagéré la portée des
paroles prononcées-par le roi en réponse aux
félicitations qui lui ont été adressées le jour
de l'an par la commission do la Chambre
des députés. On ost allé jusqu'à prêter à
S. M:, des expressions qui ' feraient croire h
d'autres guerres prochaines. Or; je 'sais do
très bonne source que le langage du roi Vic
tor-Emmanuel ne se -prête nullement à ces
interprétations-exagérées. Le. roi,, en s'inl'or-
mant soign'èusemenfdes projets do réforme, do
réorganisation et d'économie que -le^Parlement
est appelé à discuter, :.a émis franchement l'o-
pinjon qu'il ne fallait .pas.introduire des éco-
nqmiep e l xcèèsiyes.dahsA'6, budget de la guer
re, car.on éOurrait risque de désorganiser cette
iirmée qui avait ' tarit coûté pour "être mise en
étà't 'ae défendre'les frontièr.es 'ot de soutenir le
;rang'que lé nouveau royaùrho vieiit d^ prendre
"MEuropo.... ' *
m C o ' S Expressions sont loin de contenir los me
naces de complications' futures" que d'autres
versions pourraient faire croire. Il est tout na
turel que ritalio, issue d'un Etatmilitaire comme
lo Piémont, conserve en temps do paix une ar-
méo.proporiiAnnée î.celle ; qui ..était, entretenue
par ce .petit Etat et qui. a été le noyau de l'ar
mée 'Italienne. S'il y'à dos ^économies sérieuses
à faire dans'l'organisation actuelle, elles seront
faites; mais il faut-sè garder des exagérations
en. toute chose.. Or il est. bon qu'on sache qu'il
y avait ici des gens .quiipropasaient sérieuse-
ment-le Tenvèi absolu'-de q'àrmée comme aux
Etats-Uùis-d'Amérique.. • ' ,
Le è^ïiéxàl Cugia^iù'â pfis insisté sur sa dé
mission)' <|ùi était.$.t(rto\it motivée par le desac
cord où il se ,trouvait .avec ses collè^ues sur les
Feuilleton du Constilutonne', 6.janvier.
REVUE SES SCIENCES
■ Histoire naturelle.—Scènes delà vie. des bujs.—Les
rgrandes : thasses ; MM. V. Meunier; du, Gliaillu,^
Livingstone. —Un gorille en cage. — Mœurs des
Hons. — Méfiance et vanité, —impressions d'un
voyageur daus les griffes d'un-lion.:»* Ruse d'un
Hottentot,—Le lion museau.de chien.—Chasse au
tigre. — A cheval sur un tigre royal. — Dansies
Indes. — Les éléplians. -r- singulier trait d'intelli
gence. — Canonmers à quatre pattes. — En Amé
rique!—Crocodiles et caïmans.—Régal au soleil.—
Voracité et poltronerie.— Une jambe de moins.—
Les caïmans du lac de Nicaragua. — Dn crocodile
comme cible.—Amphibies carnassiers.
L'année commence, et la foule semble
vouloir faire acte de possession en parcou
rant les rues avec une fiévreuse activité. Elle
s'agite de toutes parts, va,-vient, se presse.
Dans ies bois, tout est immuable et silen
cieux. La neige étale son suaire blanc "sur
-les feuilles mortes. Les arbres, couverts de-
givre, courbent tristement leurs branches
diamantées sous le soufflé aigre de la bise.
L'air est froid, le ciel est gris. 1
Là bas, plus au sud; le eïel est bleu ; les
violettes embaument, les orangers'sont tout
pailletés d'or ; les 'cocotiers et les'bananiers
épanouissent leurs bouquets d'émeraude ,•
la mer roule coquettement ses ■ lames bru
nes sur le sable fin. Quels contrastes !
48° de latitude : la neige, la -bbue, la fu
mée, les cartes do visite. 40° de latitude : la
verdure, les fleurs,"les parfums, les oiseaux,
le calme et la solitude. Quand Paris se d'on-
' nera-t-il pour étrennes 30° de latitude 1
On aurait si besoin de grand air et de bri
ses tièdes et parfumées après tous ces jours
de libre-échange continuel! L'espèce humai
ne s'est si complimentée, si embrassée, si
choyée depuis la saint Sylvestre, qu'en véri
té elle doit être très fatiguée d'elle-même.
C'est le cas peut-être de nous éloigner très
i0in, dans les forêts profondes, avec les
hasseurs et les naturalistes là eù ne se ren-
ontrent que les animaux réfractaires au ca
des bêtes fauves
complimens de la se-i
lendrier. Les
trancheront sur "les
maine. 1
Un géologue'français; grand chasseur de
cailloux et d'animaux, en ce moment au Ga
bon, M. A. Berthiol, vient de nous adresser
quèlques détails sur un gorille qu'il a fait
récemment prisonnier, «t qui offre, paraît-il,
un fort bol échantillon de ces hommes des
bois, si bien décrits pâr M. Paul du Ghaillu.
■ Le gorille est plus grand que l'orang-ou
tang. Il mesure jusqu'à 2 m. 50 c. de hau
teur. Sa force-musculaire est considérable.-
Ils sont • assez; Tépanlus dans :les i forêts de
l'Afrique occidentale.
Au mois r de novembre dernier, M; Ber
thiol, pré venu qu'un gorille avait été vu dans
les environs de son campement, se mit im-,
médiatement à sa poursuite avec plusieurs
noirs. On le chercha vainement pendantplu-
sieurs jours. Un matin, les chasseurs traver
saient silencieusement un : fourré épais,
quand ils entendirent à quelques dizaines de
mètres comme le bruit de branches d'arbres
que l'on casserait. Puis, soudain, un cri ter
rible retentit et les glaça d'effroi. Il faut
avoir entendu le cri du gorille pour en avoir
une juste idée.
« Le rugissement de l'animal, dit M. du
Chaillu, est à la fois le son le plus étrange
et le plus effrayant que l'on puisse en
tendre. Gelai commence par une sorte d'a
boiement saccadé comme celui d'un chien:
irrité, puis se change en un grognement
sourd qui ressemble littéralement au loin
tain roulement du tonnerre, si bien que j'ai
été parfois tenté de croire qu'il tonnait,
quand j'entendais cet animal sans le voir. »
Quelquefois le.cri est unique, perçant, sec;'
c'est presqu# line détonation.
«Les chasseurs attendirent 1e fusil à l'épaule;
Les broussailles s'écartèrent. L'animal avan
çait avec précaution sur ses deux pattes de
derrière, battant sa large poitrine de ses
bras nerveux. U avait environ deux mètres.
Il portait la tête droite et ses yeux étiifce-
laient dans la demi-obscurité delà forêt.
» A quinze pas énviron de nous, écrit 5f.
Berthiol, il s'arrêta en poussant tugissemens
sur rugissemens. Ses'poings fermés'nous
menaçaient; sa gueule laissait voir ses ca
nines longues et effilées. Un jeune arbre en- i
touré de nombreuses lianes lui barrait le
passage. Il le saisit brusquement; l'arbre
craqua et retomba brisé; l'animal passa...
»En ce moment, Milo, un nokj commença
l'attaquei Une balle siffla et atteignit le go
rille à l'épaule; au moment où sa poitrine,
vigoureusement frappée par ses poings fer
més, retentissait comme Un tambour de
Basque. Le singe pirouetta sur lui-même en
poussant un aboiement plaintif. Puis, se
relevant d'un bond, il înarcha en- avant. A
cinq pas, une; nouvelle balle lui fut envoyée
en pleine poitrine. Il rugit épouvantable-
ment, d'un nouveau bond se jeta sur un noir
qui l'évita en lui baissant soa fusil entre les
mains. L'arme fut aplatie et lancée contre
un arbre où elle se brisa en morceaux. Ce
pendant un coup de revolver, mieux dirigé,
abattit l'animal.
» Il futentouré avec précaution, saisi au
cou à l'aide d'un lasso; puis, placé sur des
branches, on put l'emporter ainsi au "cam
pement. Il paraissait souffrir beaucoup de
ses blessures, ses aboiemens étaient plutôt
plaintifs que furieux. »
M. Berthiol le fit enfermer dans une case,
où il est encore en captivité. Il rugit mainte
nant chaque fois que l'on s'approche de lui
et s'éloigne dans les coins.'Bien que griève
ment blessé, on ne désespère pas de le sau
ver. Il mange bien, mais il se traîne encore
sur ses quatre pattes, ses cheveux se héris
sent de colère dès qu'un nègre entre dans la
case. Sa nourriture doit lui être abandonnée
à distance. Les blancs ne paraissent pas le
rendre furieux comme les noirs.-Aussi M.
Berthiol pense qu'il ne lui sera peut-être pas
impossible de le conserver et même-de l'ap
privoiser. s
■ Cette singulière préférence du gorille pour
les blancs se retrouve chez plus d'un animal".
: Le lion en particulier- semble établir une
distinction très nette entre le noir et le blanc.
Les Africains eux-mêmes le reconnaissent
à leur corps défendant : il se jetterait sur un
nègre là où'il s'éloignerait d'un blanc sans
lui faire le moindre mal. Peut-être ont-ils
leur raison pour plus" se défier de l'Euro
péen, dont ils ont pu apprendre la puissan
ce à leurs dépens 1 ~ t ,
Le lion au reste est très défiant, et à moins
que la faim ne développe chez lui ses ins
tincts sanguinaires, il suffit du"pUis petit
bruit'pour l'inquiéter et faire prévaloir la
prudence. • ^ 1
Livingstone rapporte que deux- lions s'a
vancèrent une nuit -jusqu'à trois pas d'un
mouton lié à un arbre et de plusieurs bœufs
attachés à un chariot; ils poussèrent des ru-
gissemons affreux, niais n'osèrent pas tou
cher à cette proie dont la facilité excitait
- sans doute leurs méfiances. !
• 'M. Victor Meunier,-dans-son-récent volù-:
m & les Grandes Chasses, raconte qu'un des
chevaux de M. Codrington, voyageur anglais,-
s'étant échappé, fut arrêté dans sa fuite par
le tronc brisé d'un arbre, autour duquel ior
bridé s'enroula.- On le retrouva à cette place
quarante^huit. lieures après, Autour de lui
se voyaient de nombreuses .empreintes de
lions. L'animal était sain et sauf. Evidem
ment,ce Cheval, attaché en rase campagne,
leur avait paru Suspectons a'vaiant cru flai-
rer un ; piège et s'étaient dispensés d'atta-
■ quer. .<■ • ■ ■-
Le même auteur cite encore un exemple
de patience et de ^prudence d.u même ani-,
mal, qui cependant lui devint fatal..
Un vieil-'Hôttentot s'en retournant chez lui
aperçut un lion qui ■ paraissait le suivre. Au
bout d'une heure ou deux, il ne douta plus.
Le lion; le suivait. Il pensa naturellement-
que l'animal n'attendait que la nuit pour se
jeter sur lui: La situation était critique; d'u
ne part, le pauvre diable savait qu'il ne pour
rait arriver à son village avant la nuit; d'au-
trepart, il n'avait pour toute arme qti'un
bâton.- .
- Toujours cheminant non sans tourner la
tête de tem ps en temps, notre homme'son
geait. Que faire? Et la réponse ne venait pas.
La campagne était absolument nue; pas un
arbre, nul refuge. Enfin, une idée vint. On
trouve en ces endroits des rochers d'une
^hauteur parfois assez considérable qui d'un
côté se réunissent aù solenvironnaîitpar une
pente presqu'insensible, tandis que, ae l'au
tre, ils sont taillés à pie et forment précipice."
On nomme cela dans le pays hlipron.
Trouver un klipron devint l'idée fixe du-
vieil Hottentot, » et, s'écartant de -sa> Toute,-
il chercha et trouva. Le voici qui gravit lai
pente douce. Il gagne le sommet, arrive au-
bofd coupé verticalement, s'y assied les-
jambes p'endantes et regarde derrière lui ."Le
lion' s'était arrêté, trouvant celte manœuvre
louche. Ils restenUainsij l'homme assis, la
bête dfebbut, jusqu'à ce que la- nuit com-
mence'à'sB! îaire.'Aloirs«le Ilottentbt sè laisse
glisser sur une' saillie de là parOi verticale,
s'y-tient debout, ôie prestement, son chapeau
et son manteau, en affuble son'bâton, élève
ce mannequin au-dessus .ide sa l£te et au
dessus-du rocher, pui$ attend.
:tl:n J attendit-pas longtemps. Pendant ces
préparatifs, le lion était monté eu tapinois.
Uvoitle mannequin, croit voir l'homme, s'é
lance et tombe la tête la première dans le
précipice; Alors le Holtentot de s'écrier :
Ekatsi l Ekatsil interjection qui renferme un
million d'injures. •
Plus d'un'Africain a fait fuir des lions en
i faisant 'bonne : contenance. L'important est
de l'étonner ou de le rendre méfiant. « En
plein jour, dit Livingstone, le lion s'arrête
une ou deux secondes pour'regarder la per
sonne qu'il rencontré, > il tourne • ensuite
lentement 1 autour d'elle, s'éloigne de quel
ques pas, toujours avec lenteur, ! et en regar
dant derrière > lui, fpar-dessus son épaule.
Puis il > commencera trotter et s'enfuit en
bondissant comme un lévrier aussitôt qu!ii
suppose>qu'on |ne peut plus l'apercevoir ».
Question de; vanité. D'après M j Moffat des
femmes auraient contraint un . lion à lâcher
la : proie qu'il venait de saisir et simplement
en faisant du'-bruit et en poussant des cris.
• ' Le lioii n'est plus si commode lorsqu'il a
-faim ou lorsqu'il a charge do petits. Tout-le
monde sait sa puissance et sa férocité. Il at-
' taque alors presque toujours^ et l'homme
n'a pas toujours lâ victoire.Le lion encore ici
, ne traite pas l'homme comme la bête. 11 tue
!. l'animal ^du premier coup; l'homme, il le
terrasse ét le garde quelque temps terrassé
sous.ses pattes puissantes. Plus d'un vo3 r ageur
cite des témoignages à l'appui de cette opi-
riion. Livingstone; entre autres, a pu mieux
que personne en juger. Il venait de blesser un
lion et;rechargeait son fusil. « J'étais, dit-il,
sur une petite éminence; l'animal se rua sur
moi; me saisit-à l'épaule et nous roulâmes
l ensembie au bas du coteau. Rugissant à mon
oreille d'une horrible façon, il m'agita vive
ment comme un basset fait d'un rat. Celte ;
secousse me plongea dans la stupeur que la J
souris paraît ressentir après avoir été se
couée par un chat,; sorte d'engourdissement
où l'on n'éprouve » ni-le sentiment de lîeffroi
• ni celuî de la douleur,-bien que l'on ait par
faitement consciente de tout ce qui vous ar-
' rive ; un état paneil à celui des patiens qui,
sous l'influence du chloroforme, voient tous
les détails de > ropération mais t ne sentent
pas l'instrument au chirurgien; Geci n'est
le résultat d'aucUn effet moral. Lâ secous
se. anéantit la crainte et paralyse tout sen
timent d'hofreur/.. Le lion avait line de
ses "pattes sur leuderrière.de ma tête; en
cherchant à me dégager de cette pression, je
me retournai, et je vis le regard de l'animal
-dirigé si^r un. noir qui m'accompagnait et
dont le fusil était braqué sur lui. » Le fusil
rata. Le lion quitta M. Livingstone et se jeta
sur le^ noir. Une grêle de balles l'abattit à
temps. »
Le lion de l'Afrique du Nord diffère nota
blement, du lion de l'Afrique
dans les ménageries, dans les cirques. Le
second a le museau de chien allongé ; il est
•petit, parait peu redoutable. Il l'est moins
en effet que le lion de-l'Atlas, mais il est
encore d'une force très respectable. M. Mof
fat affirme qu'il en a vu plus d'une fois
-sauter sur,des vaches, les Jraîner à des
centaines de mètres de distance et les dé
vorer sans plus de façon; :
Cette dernière espèce est très répandue et
ils se réunissent en troupes pour chasser la
grosse bête. Il y a le chef-de la bande qui
commence l'attaque et qui seul- après la vic
toire® le droit de ; se repaître de sa victime.
Les autres liorïs se^ouehent par-terre ét at- .
tendent à une distance respectueuse. Quand
le chèf se retire, ils se précipitent sur les
restes qui sont dévorés en un clui-d'ceil.
Dans d'autres-occasions, quand un jeune
lion s'est emparé d'une proie et qu'un vieux
lion vient à passer, le» jeu ne-se retire à l'é
cart jusqu'à ce que l'autre ait dîné. '
Les observateurs affirment que fies lions
guidés par les anciens de la bande vont jus
qu'à faire l'exercice et s'apprennent" à bien
chasser. - On en a virrecommencer jusqu'à
six fois le même-saut d'un fossé à un tronc
d'«rbre, jusqu'à ce que le bond fût assez lia-
bile pour que leurs-griffes saisissent du pre-
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