Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-01-20
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 janvier 1900 20 janvier 1900
Description : 1900/01/20 (A4,N773). 1900/01/20 (A4,N773).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6703892t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
La Fronde
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finigts de la Bible à lire et à inéditif
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8 JANVIER 1000
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20 SCIIRBAT ANNÉE 533)
Prix des AI80DaaeJBeJds s
PAIUI Un An » fr. Six Mois 10 fr. 50 Trois Mois 5 g. 98.
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Stataliifé, iMIsi, »»P" PmM
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Toutes les communications relèves A I
la rédaction doivent être envoyées à Mme
Emmy ml«. rédactrice m chef de la
PBOJmB.
Les manuscrits non insérés ne seront p&irêndus.
Aujourd'hui
20 janvier.
Veille de la Ste Agnès. D'après la tradition,
les jeunes filles voient en réve cette nuit, leur
futur époux.
Visites aux Catacombes..
Restaurant Véfour jeune, Palais-Royal, h
7 h. 112, banquetannuel du syndicat de la Presse
suburbaine. rr..
Thêi'itre Pompadour, passage de 1 Opéra, à
8 h. 1/2 réunion d'artistes hors-concours des
deux Salons, ann de défendre les intérêts de
l'Art français lésé.
L'Enseignement Mutuel, 41, rue de la Chapelle
à 8 h. t/î!. conférence par M. Eugène Peut : La
loi de 1898 sur les accidents du travail.
Association Amicale du Quartier de la Santé,
2, passage Dareau, à 8 h 1/2 conférence par M.
Nétail : Les retraites ouvrières.
Union des Libres Penseurs du XtV' arrondis-
sement, à 8 h. 1/2, rue Froidevaux. 63, réunion
ordinaire du samedi.
A l'Union chrétienne des jeunes gens, 14, rue
. —Trrivisc, M. le baron d'Estcumelle dira les ré-
sultats de la conférence de la Haye. La réunion
sera présidée par M. Frédéric Passy....
Université populaire, 157, faubourg Saint-An-
tüino, à 8 h. 112, conférence par M. le lr Ra-
baud : Les Anomalies de l'organisation (Térato-
logie). 1. Qu'est-ce qu'une anomalie?
Bibliothèque d'éducation libertaire, 26, rue Ti-
ton, à 8 h. 1/2, conférence par M. Pierre Quil-
lartl : Bagnes italiens..
Bibliothèque de* Egaux du XVII', ruede Cour-
celles, 85, à t4 h. 1/2, causerie par M. th. Ma-
ta lo : Les crimes de la Civilisation.
Hôtel Continental, bal annuel de la Société
amicale de secours des anciens élèves de 1 Rcoto
Polytechnique. Le Président de la Républiquo
et Mme Loubet assisteront à ce bal.
Grand-Hôtel, sixième bal annuel de 1 Union
des Associations des anciens élèves des Ecoles
supérieures, sous la présidence d honneur du
min sire du commerce.
Salle Charras, à 9 h. 1/2, fête de 1 Association
amicale des Charentais a Paris.
Hôtel Moderne. 8 bis, place de la République,
bal annuel de la Société de secours mutuel des
cocons de caisse et de recettes de la Ville de
Paris, au prollt de la caisse de secours, sous la
présidence d'honneur de M. de Verneuil, syndic
des Agents de Change....
Mairie du XIII. arrondissement, bal annuel de
la caisse des Ecoles. Deux orchestres dirigés
par Sallo M. Wagram, 37* bal de l'Association des
ouvriers maréchaux...
Visites aux Musées du Louvre, du Luzembourg,
de 10 h. à 4 h.; Clunu, de 11 h. à4 h.; Ouunet et
r,alliera, de midi à 4 h ; palais de Juslice, de 11 h.
n 4 b ; Hôtel-de-Ville, de 2 à 3 h.; Monnaie, de
midi & 3 h.: trésor de Notre-Dame, Samte-Chapeuc
ci Panthéon, de 10 b. à 4 h.; Invalides, musée et
tombeau, de midi h 3 b.; Jardin des Plantes, la
ménagerie, de 1 h. à 5 h.; galerie d histoire na-
turelle, de 1 t b. à 3 h.; Aquarium du 7rocadero,
de 9 à il h. et de 1 à 3 h.; Palau de Saint-Ger-
main, de 10 h. 1/2 à 4 b.; Palais de Fontaine-
oleait, de 11 h. à 4 h.; Versailles : le Palais et les I
Trianons, de 11 & 5 h.; Le jeu de Paume, de midi
à 4 heures. Musée Carnavalet de 11 h. à 4 h.
Pénible Transition
le connais une femme pour laquelle 1
la nature s'est complaisamment montrée
généreuse ; elle lui a tout donné : la for-
tune, le nom, la situation, l'intelligence,
la gaieté, l'esprit, l'égoïsme, et le pou-
voir de se servir de tous ces dons ; en
outre, il lui a accordé une exquise beauté,
dont tous ceux qui l'ont approchée ont
subi le magnétique ascendant. Cette
femme a eu une existence particulière-
ment rare. Elle a marché jusqu'à pré-
sent sur un chemin semé de roses, pour
me servir d'une expression vieillie, mais
cela convient à pendre le bonheur qui
en toutes circonstances l'a accompagnée.
Ce qu'elle a désiré QUe l'a obtenu de
haute main, sans efforts, sans combats.
De l'amour, elle n'a connu que les joies,
ignorante de ses défaites, de ses amer-
tumes, de ses désespoirs. Une santé par-
faite, l'ardeur d'un esprit, superficiel
mais brillant ; la soif de vivre, de régner,
de jouir, de dominer, d'éclipser l'ont
maintenue longtemps dans une éton-
nante jeunesse que jalousaient ses riva-
les, ses contemporaines, effondrées auv
tour-d'elle sous le poids des années, tan-
dis que, pareille à une déesse, elle de-
meurait debout dans son immuable
beauté. Aujourd'hui, le temps commence
à faire sur elle son œuvre.". Elle entre,
elle est entrée dans cette période de la
vie féminine, si redoutable, si difficile à
franchir, période de transition entre les
heures éclatantes des jours ensoleillés,
et 1 obscurité des nuits. M Le crépuscule »,
dirait un poète, te l'âge ingrat. formulent
quelques uns, que d'autres scîptique-
ment railleurs, désignent aussi en 1 ap-
pelant, assez cruellement d'ailleurs, l'âge
des ingrats. Tout ceci pour vous dire que
sans être vieille, la femme dont je parle
n'est plus jeune, qu'elle le sait, et que
désormais chacun peut s'en apercevoir.
Eh bien ! quoique une si large part lui
ait été"dévo!ue, qu'abstraction faite de la
grâce de la jeunesse et de l'amoureuse
admirAtion qui l'enivrait, elle ait con-
gervé tous les dons qui lui ont été dépar-
tis, mon amie ne peut se consoler d'en-
trer dans la maturité de l'âge, et du vio-
lent regret qu'elle en éprouve, son hu-
meur s altère, sa gaieté disparaît, sa fa-
cile indulgence se change en âpre té, et
un de ces jours je ne serais pas étonnée
d'apprendre que tout simplement elle
est morte du stupide chagrin de vieillir.
Ne croyez pas à une exagération de ma
part, je connais la personne, vous
dis-je. I
Je sais bien, que m~me pour les plus
fortes, pour les plus intelligentes, et les
plus courageuses, cette période de tran-
sition ne a effectue pas sans quelques
- déchirements. Lorsque après avoir en-
tendu ardemment célébrer au temps
présent, sa jeunesse et tous ses attri-
buts, et sans vous sentir précisément
vieillie, quelqu'un vient vous dire,
croyant encore vous adresser un com-
pliment — « mon... Ce que vous mes dû
être irise/ » Ou bien -.fourmi wmi* wmt
[texteillisible]
voir à ring: ans / Je ne dis pas que cela
soit agréable à entendre.
C'est un son de cloche dont on se pas-
serait volontiers. Le monde est plein de
ces maladroits dont la mission probable
est de vous avertir ainsi du changement u
survenu en vous, etde votre entrée dans e
une autre saison que celle de l'été... Té-
moi ri ce parfait imbécile qui s adressant ^
à Mme Madeleine Brohan, pour lui rap- é
peler sa triomphante beauté à peine pas- j
sée s'écria d'un ton dégagé a
Que voulez-vous 1 On ne peut pas
être et avoir été! é
— Mais si, Monsieur, répondit répon- n
dit aussitôt la spirituelle comédienne, n
avec un charmant sourire, on peut avoir 0
été bête et toujours le rester !
Il y a aussi une autre phrase qui est c
un des coups d'épingles de la période de j
transition, c'est celle où des amis s ex«a- c
sient sur votre santé. — cc Quelle mine e
vous avez 1 Quelle bonne mine / Comment c
faites-vous pour avoir une mine pareilleU d
! Allez vous promener, avec vos compli- „
ments qui assomment! Ne savez-vous
pas qu'il serait infiniment plus flatteur j(
da s'entendre dire : « Vous avez une mine 11
I de chien mais vous êtes jolie tout de j
même... » Les femmes savent parfaite- $
ment que lorsqu'on leur parle de leur c
excellente mine,c'est qu'on n'a plus rien -
à leur dire. Après ce dernier compliment, 1f
il n'en existera plus d'aucun genre : c est f
le salut final. Un point. Votre jeunesse
est morte... Prenez-en votre parti. Abdi- s
quez avec grîtee. a
Le fait de se résigner à une chose dont r
on pourrait se débarrasser d'un effort t
quelconque, devient par l'acceptation ^
volontaire une vertu noble; mais subir
ce qui ne peut être éludé est tout sim-
plement faire acte de bon sens. La ré-
volte serait ici absurde et la lutte ridi-
cule, indicatrice de banalité d'âme et de
manque d'énergie. Cela est misérable
d'user ses forces contre l'inéluctable.
L'âge de transition franchi, entrée en
plein dans la maturité la vie a ses dou-
ceurs.
N'est-ce donc rien que d être sorti de, \
la tourmentodes passions et d'avoir dou-
blé plusieurs fois, à travers mille dan- 4
gers, le cap des Tempêtes sans y avoir >
péri? Aujourd'hui, sur des eaux tran-
quilles, nage avec sérénité le navire qui '
vous porte vers un but commun à tous, j
où le repos s'effectue. Revenu de loin, ;
ayant éprouvé toutes les douleurs, res-
senti toutes les joies, vous constatez la fra-
gilité des unes et le peu de cas qu'on doit
faire des autres. Tout, dans les brumes
du passé, se remet au plan, s'estompe ;
une piété vous prend pour ce qui fut ; pour
vos amours, pour vos haines, pour vos
révoltes, pour vos ambitions, pour ce à
3uoi vous avez cru, pour vos rôves, vos
désirs, vos espérances, vos illusions ; les
élans de votre âme, le sang jailli de votre
cœur, les tortures de votre existence tout
cela vanité, poussière, que le temps em-
porte et dont il ne laisse aucune trace,
si ce n'est le pâle souvenir tapi en quel-
ques cellules de votre cerveau dont vous
étayez votre expérience et bâtissez la sé-
rénité de votre philosophie.
Je l'ai dit ici même et avec la concur-
rence que j'exprimais une vérité. Il est
d'une bonne admistration de composer
sa vie comme les Chinois font une mo-
saïque ; avec de très petits morceaux
d'essence précieuse ils forment un tout;
si d'aventure, une de ces parcelles vient
à manquer elle se remplace aisément,
et une autre comble le vide... On ne doit
pas faire de trop grosses parts aux cho-
ses et il est d'une sagesse notoire de
savoir se contenter de peu. J'ai un ami,
non des moindres parmi les intellec-
tuels, qui se fait une joie de marcher au
soleil l'hiver et à l'ombre l'été. Un autre
qui déclare que la vieillesse ne lui sera
rien tant que la faculté de s'indigner ou
de s'enthousiasmer lui sera laissée ; la
comtesse Dash qui fut une aimable
1 femme, tout en étant un fécond roman-
cier, se réjouissait en sa vieillesse d'être
délivrée des affres de l'amour ; elle bé-
; nissait la quiétude en laquelle elle était
1 comme ensevelie, n'ayant gardé de ses
1 passions que le goût d'une chère friande.
«■ Je me souviens aussi d'avoir, il y a une
douzaine d'années, rencontré à la Librai-
rie Nouvelle, ce pauvre Hector Cré-
1 mieux qui plus tard, devait si misérable-
> ment finir. Comme je le complimentais
» sur sa bonne mine — moi aussi je la
1 commettais la gaffe, mais envers un
1 homme elle est de peu d'importance
1 il s'écria avec une emphase joyeuse :
— C'est que les femmes me sont entln
devenues totalement indifférentes ! Du-
rant mon existence entière j'ai subi leur
domination. Enfant, j'ai eu ma nourrice ;
adolescent, ma mère; jeune homme, les
belles créatures 1 Toutes m'ont fait tour-
Der comme un toton. Aujourd'hui, dé-
gagé d'elles, je me suis reconquis ! Je
suis moi... Je n'ai jamais été si heureux
que depuis que je suis entré dans 1 âge
1 béni de l'impuissance 1 »
i « 11 se faisait une raison », comme dit
s le peuple, et il suffit pour cela d'un peu
- de raisonnement, de quelques grains de
- bon sens, de la facilité de s'accommoder
- de ce qui reste — et encore d'une cer-
- taine dose de cette simple philosophie
- qui consiste à accueillir gaiement le
- temps comme il vient, et rage qu on a.
t J'en parle aisément, mais au fond,
B nous savons bien, vous et moi, que rien
B n'est plus difficile que de savoir vieillir
'• de bonne grâce, et tout ce que je viens
a de dire ne nous rendra pas la tâche plus
agréable.
MANOBL DE GRANDFORT.
LE Mvviee le la ipuez1ba MM
IUt fraiattomat »*
à testes les iutitatrlces mjmmt
&Me"* mm $wmrmnt trtl* aknas-
--- ... r.""" 8S
IHalilin et llliyli» I'MMNI».
tesitea»
UNE VICTOIRE
Nous avons à enregistrer aujourd'hui
un nouveau succès pour le féminisme,
et c'est encore à notre ami René Viviani
que nous le devons. Grâce à l'interven-
tion du brillant député de Paris, les
élèves femmes admises à l'Ecole des
Beaux-Arts, ont enfin obtenu les ateliers
auxquels elles ont droit.
Un crédit de quatorze mille francs a
été voté à cet effet. Par ce temps d'éco-
nomie, il faut savoir gré à notre aimable
ministre des finances, de ne pas s'y être
opposé....
Voici donc les femmes définitivement^
chez elles à l'Ecole des Beaux-Arts.
Les voici au barreau, les voici méde-
cins, professeurs, admises à témoigner
en justice, électrices aux tribunaux do
commerce et sur le point de pouvoir
disposer du salaire qu'elles ont person-
nellement gagné.
Une à une tombent les barrières qui
leur fermaient l'entrée des professions
libérales et faisaient d'elles des êtres
inférieurs, desquels on n'exigeait que
des qualités inférieures. Notre
commence à reconnaître qtfoWb * ûW'
pas assez riche en person nalités, pour
faire fi du travail et de l'intelligence des
fe inmes.
Le mérite et la science n'ont pas de
sexe. On a mis quelque temps à s'en
apercevoir. EnJin ! nos petits enfants bé-
néficieront un jour des qualités intellec-
tuelles qu'une éducation mieux comprise
va permettre à la femme de développer.
M. D.
LES POUVOIRS
DU MINISTRE DE LA GUERRE
Le général de Galliffet est un autoci- ]
taire de l'école impériale ; chacun sait i
3cla. C'est m:me à ce titre qu'on lui a
confié le soin de faire comprendre aux j
militaires qui l'oubliaient que leur de - j
voir est d'obéir, loin d'avoir le droit de i
commander. Malgré quelques faiblesses 4
particulières qu'on peut lui reprocher
avec raison,le général de Galliffet paraît 1
prendre sa mission au sérieux. C'est un j
homme d'honneur; on peut compter sur ,
sa parole. Jamais il ne désertera devant
l'ennemi ; il ne trahira pas la cause qu 'il 1
s'est engagé à défendre. i
Mais on peut discuter la valeur des ]
procédés qu il emploie....
Par une circulaire il vient d'inviter les <
cercles d'officiers à ne recevoir que des i
journaux favorables au gouvernement. i
La mesure, malgré sa sévérité, peut
sembler illusoire. Elle ne peut empêcher i
chaque officier d'acheter les journaux i
qui lui plaisent et d aller les lire au cer- ]
cie, de Tes communiquer à ses camara-
des, et de les discuter avec eux. Le gé-
néral de Galliffet, a-t-il entendu proscrire
entre officiers toute discussion politique? ^
Il y perdrait son temps, et son autorité
en serait affaiblie..
D'ailleurs, à quel gouvernement doi-
vent être favorables les journaux admis
à la libre pratique dans ces cercles ? Y
aura-t-il une censure spéciale, quelque
chose comme l'estampille du colportage
dan3 les bibliothèques des gares ?
Ce n'est pas en France qu'on peut
croire à la pérennité des gournements,
et à la longue durée des ministères. Cha-
que fois que le ministère sera changé,
les cercles d'officiers devront-ils refuser
les journaux auxquels ils sont abonnés,
et s'abonner à d'autres de nuance con-
traire ? Poser une telle question est la
résoudre. L'on conçoit donc qu'un colo-
nel en ait conclu que les cercles militai-
res ne devaient plus recevoir que des
publications exclusivement littéraires ou
scientifiques. Encore, sous certains gou-
vernements, ces dernières pourraient
être jugées factieuses. Il en était ainsi
sous l'empire.
Sous l'empire, également, les pouvoirs
du ministre de la guerre sur l'armée
étaient fort absolus. Le haut comman-
dement dépendait de lui seul. Il était le
maître de l'avancement. Les conseils, les
commissions, si elles existaient, n'a-
vaient que voix consultative. Le général
de Galliffet, par une suite de décrets, est
revenu aux usages impériaux. On peut
s'étonner que les républicains qui, sous
l'empire, trouvaient mauvaise cette au-
tocratie du ministre de la guerre sur
l'armée, la trouvent bonne sous la répu-
blique, où elle peut devenir, pour la ré-
publique elle-même, un danger plus
grand que celui qu'il s'agit en ce moment
de conjurer.
Dans l'hypothèse, toujours possible et
même toujours probable, où, dans un
laps de temps à déterminer, le minis-
tère de défense républicaine, serait rem-,
placé par quelque ministère de réaction;
où, par une de ces bourrasques parle-
mentaires, dont nous avons été si sou-
vent les victimes, la concentration
républicaine, tant de fois réalisée et
aussi souvent rompue, tombe en pièces;
où, grâce à une frasque des groupefi
extrêmes, à l'une de ces coalitions ab-
surdes et illogiques de la droite et dit
l'extrême gauche qui ont si souvent mis
la république en péril, le ministère de ta
terre tomberait aux mains, soit duo
S Monk, dévoué à l'un quelconque de nos
prétendants héréditaires, soit d'un Do--
n aparte, à proportions réduites, de re-
tour de quelque colonie, soit même d un
Boulanger, infatué des flatteries de quel-
ques douzaines de Déroulède et d'autant
.1e grandes dames, et travaillant, non
pour quelque prince, mais,de son propre
Aveu. pour boï.
Est-ce que les pouvoirs minutés DM
eu sa main par le général de Galliffet.
no lui rendraient pas un coup d'état far
cile? Tenant en sa main tous les nlsdtt
réseau militaire, tousses ressorts nieras
chiques, s'il ordonnait, l'armée entière
aurait l'excuse de n'avoir fait qu'obéir.
Ceux-là mêmes qui voudraient résister
se trouveraient impuissants, comme au
2 décembre.
Telle qu'elle était organisée, l'armée
était bien loin d'être unanime au point
de vue politiquc.Tous les partis y étaient
représentés, en proportions, il est vrai,
très inégales. Mais enfin, au pronuncia-
miento d'un certain groupe, d'autres
groupes se seraient courageusement op-
posés. C'eût peut-être été la guerre
civile. On en serait sorti. Avec une ar-
! mée formant bloc entre les mains d'un
seul homme, le sort de la France peut,
encore une fois, dépendre de la volonté
et des ambitions de cet homme, s'il sait
assez habilement profiter des circons-
tances et choisir son moment.
Voilà pourquoi je m'étonne que les
républicains ne soient pas alarmés des
' procédés employés par le général de
Galliffet pour défendre la république. Le
I remède me paraît pire que le mal.
CLÉMENCE ROYER.
DU BUDGET
et des Femmes aux Beaux-Arts
Les élèves femmes de l'Ecole des Beaux-
Arts ont dû éprouver hier une grande joie. ]
Il y a quelques jours, nous avions trouvé
nos jeunes peintres et sculpteurs féminins,
résolues mais peu confiantes. (1 Tous les ans,
nous disaient-elles, quelque chose a été
tenté en notre faveur, a paru aboutir et
! quand, toutes joyeuses, nous nous croyions
enfin considérées ici au môme titre que nos
camarades masculins, nous nous aperce-
vions que, grande était notre illusion, en
voyant les jours succéder aux jours — pour <
ne pas dire les années — sans apporter (
aucun changement à notre situation exces-
sivement fausse.
c Nous ne demandions, pourtant, qu une
seule chose, c'est d'être traitées sur un pied
d'égalité absolue avec les élèves hommes
et d'avoir comme eux droit à L*ilttêg#-alilé
de l'instruction donnée à l'Ecole.
t( II nous semble que nos revendications ne
sont ni exagérées, ni mal fondées, puisque
avant de nous admettre, on nous fait pas-
ser les mêmes concours qu'aux hommes et
en concurrence directe avec eux.
* « Nous n'avons pas à nous plaindre des
professeurs ; ceux que nous connaissons
le plus, sont ceux des cours oraux ou du
oours de dessin qui nous sont plutôt bien-
veillants. )J
« Quant aux élèves hommes, nous n avons
maintenant qu'à nous louer d'eux. Loin de
trous être contraires, à l'heure actuelle ils
nous sont une aide.
« Nous avons eu quelques heures mau-
vaises dans le commencement, maintenant
nous sommes tous de vrais et bons cama-
rades. »
Nous avions alors quitté les jeunes filles
des Beaux-Arts, pour demander quelques
renseignements à l'administration ou 1 on
nous a semblé témoigner de la plus grande
bienveillance pour les élèves femmes do
l'Ecole.
« Tout est prêt, » nous avait-on dit, eL le
jour où la Chambre aura accordé les crédits
nécessaires, nous pourrons presque, im-
médiatement avoir installé les ateliers fé-
minins dont l'emplacement et les profes-
seurs sont déjà choisis. Nous sommes dé-
solés devoir combien nos jeunes filles ont
eu des débuts décourageants, mais elles ont
montré une telle persévérance que c est
avec un plaisir très vrai que nous ver-
rions enfin leur situation définitivement
établie chez nous. La direction évite, d ail-
leurs autant que possible dans les règle-
ments, tout sujet pouvant être le prétexte
d'une animosité quelconque entre les élevés
des deux sexes.»
Ainsi le vote d'hier doit être également,
considéré comme un bien par l'administra-
tion des Beaux-Arts et par les élèves fem-
mes qui commençaient à se décourager et
qui se rappelleront ce premier succès aux
; heures des 2randes luttes artistiques.
J. DE MAGUERIE.
LE MONUMENT
d'Alfred de Musset
A une époque où la statuomanic en-
combre les places et les jardins publics
des bustes de glorieux inconnus, n est-
il pas affligeant de constater que le poète
à&Rolla, qu'Alfred de Musset attend en-
core un monument.
Il y a de vrais grands hommes qui
n'ont pas la chance posthume, et 1 auteur
de la Con fession d'un enfant du siècle est
de ceux-là. Sous l'Empire un comité
s'était formé pour élever une statue à
Musset, mais le comité se désorganisa
sans avoir mené sa tâche à bien.
M Osiris, qui a le culte des gloires
disparues, et à qui tant de pauvre morts
oubliés ont dû de voir leurs tombes rele-
vées, reprit, il y a une dizaine d'années,
ce projet abandonné, et il voulut offrir
à la Ville de Paris le monument d Alfred
de Musset...
M. Alphand proposa même à M. Osiris
\\11 bel emplacement en face l'église
Saint-Augustin, tout près de la rue
d'U"torg, où le poète avait longtemps
WiKîtiS
M. Osiris accepta tout joyeux, disant :
— Musset sera là, un peu comme chez
lui.
L'exécution du monument fut confiée
à deux sculpteurs, dont les noms me
dispensent d'oiseux commentaires, à
MM. Mercier et Falguières ; M. Mercier
te chargeait de la statue, et M. Falguières
du piédestal. .
Les grands artistes sont sévères pour
leurs propres œuvres; jamais complète-
ment satisfaits, ils brisent aujourd hui,
hantés par une inspiration nouvelle, la
maquette pétrie hier et dont la glaise est
encore fraîche.
M. Osiris attendit huit ans avec pa-
: . tien cc un Musset qui ne vint pas. Désolé
d'être toujours le débiteur de la ville, Il
offrit au Conseil municipal la somme
d'argent qu'il destinait à ce monument.
Le Conseil refusa, engageant M. Osiris
à commander une autre statue du poète.
Cette fois, il parait que ce ne sera pas
en vain. M. Osiris que nous avons vu hier
matin, nous a assuré qu'avant quinze
jours la maquette du monument de Mus-
set serait à point.
— J'ai beaucoup connu Alfred de Mus-
set, fait M. Osiris, aussi ai-je été un peu
le collaborateur de mon artiste ; c'est en
parlant avec moi du poète, de sa vie, de
ses habitudes, de ce qu'il aimait, que le
sculpteur a poussé — comme on dit en
terme de métier— les menus détails qui
nous rendront un Musset vrai, vivant,
tel que je me souviens de l'avoir vu.
— Et vous êtes content de votre œu-
vre?
— Mon œuvre, non, corrige en sou-
riant M. Osiris, bien qu'elle soit un peu
mienne par tout ce que j'y ai mis de moi.
Je voulais un Musset dont l'âme s échap-
pât au travers du marbre, un Musset au
front rayonnant qui fit dire à l homme
du peuple:
Celui-ci doit être un poète.
— Vous avez obtenu tout cela?
M. Osiris a dans les yeux un éclair de
satisfaction...
— Oui, je suis heureux,et c est bien le
chatitre dt la jeuiiesse l'Iur..a rions être
rendu.
— Et le sculpteur? .
— Ah! c'est un secret, je ne vous dirai
pas son nom avant quinze jours; à ce
moment-là, le projet définitif sera ter-
miné, et ^us pourrez à loisir aller le
voir et l'admirer. Aussi bien, ajoute M.
Osiris, la Fronde sera particulièrement
contente de mon choix.
— Une femme alors?
— Je suis muet.
— Un choix dont la Fronde sera parti-
culièrement contente, mais c'est près?
que un nom ; les femmes-sculpteurs ne
sont pas si nombreuses, et parmi celles
avant assez de talent pour assumer la
responsabilité d'une pareille œuvre il
nous semble qu'il n'est point besoin de
chercher très longtemps ni bien loin,
pas plus loin peut-jtre, que dans le hall
de la Fronde...
— Chut! vous me foriez croire les mé-
chantes langues prétendant que les fem-
mes sont bavardes.
— Je me tais, mais c'est bien à regret.
Oh oui !
MARIE-LOUISE NÉRON.
Le Mouvement féministe en Suisse
Veut-on savoir le nombre d'étudiantes,
qui se sont fait inscrire à l'Université de
Genève? 300, chiffre qui n'a pas encore
été atteint jusqu'ici. Parmi les 204 étu-
diantes immatriculées, li5 se destinent
à la médecine, 47 à la philosophie, 41 aux
sciences naturelles, et une seule au droit ;
165 se sont fait inscrire comme audi-
trices.
La plupart des étudiantes sont Russes
(185), tandis qu'il n'y a que 9 Américai-
nes, 13 Anglaises, 33 Allemandes, 8 Bul-
gares et 00 Suissesses. Les étudiantes en
médecine jouissent sans exception des
mêmes droits d'immatriculation que les
étudiants.
Heureux pays, la Suisse.
RÉSA.
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Offerte à nos Abonnées
A la demande d'fin grand nombre de
nos abonnées dont t abonnement expire le
îe,, février et qui nous ont exprimé le dé-
sir de bénéficier de nos primes. nous pro-
longeons de quinze jours le délai primi-
tivement fixe. Nous offrons donc gratui-
tement, et seulement aux dames qui
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Enfin, les abonnées de la FRONDE
pourront consulter
GRATUITEMENT
pendant toute l'année et sur la sim-
ple présentation de la carte que l'Ad-
ministration de la Fronde leur déli-
vrera, des médecins, des femmes doo-
tours en médecine, des chirurgiens-
dentistes en qui elles peuvent avoir
toute confiance, dont les noms et les
adresses seront donnés aux bureaux
du journal, et qui veulent bien met-
tre au service de nos abonnées leur
science et leur dévouement.
Il est superflu Cr insister sur les avanta-
ges M
sur les sacrifices que s'impose la FRONDE
pour dire agréable et utile à us lectrices
et leurpermettre if avoir
»Vit » iraà]ucw PAB Au 8
... geoe-femme docteur —
Chirurgien-Dentiste - Ndiowe - Ma-
nucure — (Winr-
graphie et «B journal quo-"i-«4 m-
Ss. iartr.mit Il Mm -
On dit...
LES PLANTATIONS A PARIS
M. Mangin, professeur au lycée Louis-le.
Grand, a fait l'autre jour, à la Sorbonne,
une conférence sur la végétation dans les
villes et particulièrement sur les planta-
lions à Paris.
Il a établi d'abord que les arbres sont
précieux dans les villes au double point de
vue de l'assainissement et de l'ornementa-
tion. Il faut donc les protéger par tous les
moyens possibles.
Il a rappelé que, suivant une statistique,
que connaissent déjà nos lecteurs, les
90,000 plantations parisiennes comptent environ'
},000 arbres, dont 26,000 platanes, 17,00*1
marronniers, 15,000 ormes. des sycomores,
des tilleuls, des érables, des vernis du Ja«
pon, un chêne et un mûrier.
Les dangers qui menacent ces arbres sont
nombreux. On les connaît. C'est d'abord lo
manque d'air. L'air leur est aussi néces-
saire pour leurs feuilles que pour leurs ra-.
cines. Celles-ci souffrent beaucoup de la-
trûp grande proportion qui existe dans la
sous-sol parisien d'acide carbonique.
Les arbres souffrent également de la ré-
verbération des rayons soUures. Enfin, il*
ont un adversaire plus redoutable encore
dans l'édilité parisienne elle-même qui,
pour faire fondre la neige, l'hiver, la sau-
poudre de sol. Ce sel, on le sait, est abso-
lument meurtrier pour les arbres.
M. Mangin a terminé sa conférence en si-
gnalant les derniers adversaires des arbres
de Paris. Ce sont les ingénieurs qui, sur
l'esplanade des Invalides et le long des
quais, ont fait ces derniers temps de cruel-
les hécatombes de végétaux.
LES CONFETTI A MADRID
Le Conseil municipal de Madrid a fait
apposer des affiches défendant l'usage dea
confetti dans les rues et avenues de la ca-
pitale en dehors dos tours du carnaval qui
seront indiqués ultérieurement. Les con-
trevenants seront punis d'une amende de
50 pesetas.
RICHARD ET WAGNER
Du Cri de Paris :
Le cardinal Richard, archevêque de Paris, a
prononcé des sentences sur l'art comme sur la
doçme, tous ces temps derniers, à prône s de 1-A
mise en Opéra de l'Eglise Saint-Euslache.
Son Eminenco nous paraît avoir, sur 1 un
comme sur l'autre, les lumières de l'Esprit.
Devant se marier (c'est bien vieux déjà" à
Saint-Thomas d'Aquin, le Sàr Peladan deman'ht
au curé, faute d arcbimage, que l'orgue plit
jouer, pour l'entrée de la princesse, la Marche
du Tannltauscr. ... ,
— Ce n'est pas au répertoire de mon église.
dit le curé ; il faut une autorisation de l'arche-
vèque.Le Sâr obtient une audience du cardinal m.
chard et lui remet une lettre, une supplique.
L'autre lit et interroge :
— Bien. mon Ilis. Mais qui est-ce, ce .Voll..;icuJ'
Vagnié (il prononçait Vagnié !) Un de vos amis,
sans doute? Est-ce un homme pieux?
En étudiant, comme il s'est promis de la
faire, les programmes des auditions do
Saint-Eustache, Mgr Ilichard gagnera du
moins — espérons-le — quelques vagues
teintes de culture musicale.
NÉCROLOGIE
On annonce la mort de M. Albert de tif-
rardin, conseiller maître à la Cour des
comptes, décédé hier, dans sa soixantième
année...
M. de Girard in avait appartenu pendant
près de vingt années à l'administration
préfectorale.11 avait débuté, en 18;I,comm6
chef de cabinet de M. Allain-Targé, à la:
préfecture de la Gironde. D'abord sous-
préfet, il devint ensuite préfet de la Vendée,
du Gard, et, en dernier lieu, de Seine-et-
Oise. C'est dans ce poste qu'il quitta l'ad-
ministration préfectorale pour entrer, en
1889, à la Cour des comptes comme con-
seiller maître.
En 1883, M. de Girardin avait rempli,
dans le premier cabinet Brisson, les fonc-
tions de directeur du per&pnnel au minis.
tère de l'intérieur, dont le titulaire était M
Allain-Targé.
M. de Girardin était le beau-père do M.
Demagny, secrétaire général du minislèro
de ^intérieur.
i —o—
I Les obsèques de M. Chiris, sénateur des
Alpes-Maritimes, beau-père de MM. Ernest
et François Carnot, ont eu lieu hier matin, i&
Eain t-Pierre-de. Chai 1 tot.
Parmi la très nombreuse assistance, 01')
remarquait la délégation du Sénat, les l'C"
présentants du Président de la République
et du président du conseil, MM. Paul Des-
chanel, Jean Dupuy, Caillaux, Lozé, Lépine,
les généraux Chamoin, Brugère et Dalstcin,
un grand nombre de membres du corps
diplomatique, du Parlement, etc.
Le corps a été transporté à Grasse ou aura
lieu l'inhumation.
—o—
M. Louis Vichot, ancien député républi-
cain de Morlaix, vient de mourir à l 'à-c de
soixante-quatorze ans. Il avait été élu en
1893 contre l'abbé Patureau, clérical.
En t898 son état de santé l empêcha da
se représenter.
A L'ÉTRANGER
"On écrit de K., ville de la Prusse l'hé-
nane, à la Gazette de Voss, qu 'un nommé
W .. est depuis plusieurs années directe uc
du gymnase de cette ville. W... avait fait
la campagne de 1870-71 en qualité de sous-
)fHcier de la réserve et avait été blessé;
aeu de temps après, il fut nommé profes-
seur du gymnase et il y a une quinzaine
d'années il fut élu directeur d 'un établisse-
ment d'instruction secondaire. Or. M. W...
reçut, il y a quelque temps, une lettre du
ministère de ja guerre, ainsiconçue : It lA
place du concierge au gymnase de K. est
vacante. Nous avons l'intention de la don-
ner à l'ancien sous-offleier de la réserva
W. » Le directeur du Gymnase de K. voit!
ctU'il est question de lui et, après mure ré-,
flexion il écrit au ministère de la guerre r
, Le sous-offleier W., étant devenu dans
l'intervalle directeur de Gymnase à K., et,
su trouvant bien dans cette positionne voit
obligé de refuser le poste de concierge de
établissement. »
UN PEU PARTOUT
Le jeudi 18 janvier a eu lieu à la mairie
du lfI. arrondissement, le
Charles Geraobel. j®,
connu des lectrices de la ho"'. aveo 0 MUOMIIÎ
N ? témm'ns de la mariée étaient JI. Za-
ja *fAi*n iipmnd rabbin d. l'rance. cl M.
JoiiÂ?HÏveuMe grand industriel. ceux d..
lège de rnaoe,e1 M. Raoul woen.
Dans am numéro de janvier, la Revue tom
r,|Pî"i» Co«i»v«
jtot:;- • -
orfftTlwnnt AtnrtK. - irp ra - 1 -
[texte illisible]
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-«> ^ *•».* . - ■ ■ - —-**
m mita KCPBHKAH
30 NIVOSE AN CVIIl
,OL~.
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CAUIBRIII PIOTISTIIT
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Toutes les communications relèves A I
la rédaction doivent être envoyées à Mme
Emmy ml«. rédactrice m chef de la
PBOJmB.
Les manuscrits non insérés ne seront p&irêndus.
Aujourd'hui
20 janvier.
Veille de la Ste Agnès. D'après la tradition,
les jeunes filles voient en réve cette nuit, leur
futur époux.
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Restaurant Véfour jeune, Palais-Royal, h
7 h. 112, banquetannuel du syndicat de la Presse
suburbaine. rr..
Thêi'itre Pompadour, passage de 1 Opéra, à
8 h. 1/2 réunion d'artistes hors-concours des
deux Salons, ann de défendre les intérêts de
l'Art français lésé.
L'Enseignement Mutuel, 41, rue de la Chapelle
à 8 h. t/î!. conférence par M. Eugène Peut : La
loi de 1898 sur les accidents du travail.
Association Amicale du Quartier de la Santé,
2, passage Dareau, à 8 h 1/2 conférence par M.
Nétail : Les retraites ouvrières.
Union des Libres Penseurs du XtV' arrondis-
sement, à 8 h. 1/2, rue Froidevaux. 63, réunion
ordinaire du samedi.
A l'Union chrétienne des jeunes gens, 14, rue
. —Trrivisc, M. le baron d'Estcumelle dira les ré-
sultats de la conférence de la Haye. La réunion
sera présidée par M. Frédéric Passy....
Université populaire, 157, faubourg Saint-An-
tüino, à 8 h. 112, conférence par M. le lr Ra-
baud : Les Anomalies de l'organisation (Térato-
logie). 1. Qu'est-ce qu'une anomalie?
Bibliothèque d'éducation libertaire, 26, rue Ti-
ton, à 8 h. 1/2, conférence par M. Pierre Quil-
lartl : Bagnes italiens..
Bibliothèque de* Egaux du XVII', ruede Cour-
celles, 85, à t4 h. 1/2, causerie par M. th. Ma-
ta lo : Les crimes de la Civilisation.
Hôtel Continental, bal annuel de la Société
amicale de secours des anciens élèves de 1 Rcoto
Polytechnique. Le Président de la Républiquo
et Mme Loubet assisteront à ce bal.
Grand-Hôtel, sixième bal annuel de 1 Union
des Associations des anciens élèves des Ecoles
supérieures, sous la présidence d honneur du
min sire du commerce.
Salle Charras, à 9 h. 1/2, fête de 1 Association
amicale des Charentais a Paris.
Hôtel Moderne. 8 bis, place de la République,
bal annuel de la Société de secours mutuel des
cocons de caisse et de recettes de la Ville de
Paris, au prollt de la caisse de secours, sous la
présidence d'honneur de M. de Verneuil, syndic
des Agents de Change....
Mairie du XIII. arrondissement, bal annuel de
la caisse des Ecoles. Deux orchestres dirigés
par Sallo M. Wagram, 37* bal de l'Association des
ouvriers maréchaux...
Visites aux Musées du Louvre, du Luzembourg,
de 10 h. à 4 h.; Clunu, de 11 h. à4 h.; Ouunet et
r,alliera, de midi à 4 h ; palais de Juslice, de 11 h.
n 4 b ; Hôtel-de-Ville, de 2 à 3 h.; Monnaie, de
midi & 3 h.: trésor de Notre-Dame, Samte-Chapeuc
ci Panthéon, de 10 b. à 4 h.; Invalides, musée et
tombeau, de midi h 3 b.; Jardin des Plantes, la
ménagerie, de 1 h. à 5 h.; galerie d histoire na-
turelle, de 1 t b. à 3 h.; Aquarium du 7rocadero,
de 9 à il h. et de 1 à 3 h.; Palau de Saint-Ger-
main, de 10 h. 1/2 à 4 b.; Palais de Fontaine-
oleait, de 11 h. à 4 h.; Versailles : le Palais et les I
Trianons, de 11 & 5 h.; Le jeu de Paume, de midi
à 4 heures. Musée Carnavalet de 11 h. à 4 h.
Pénible Transition
le connais une femme pour laquelle 1
la nature s'est complaisamment montrée
généreuse ; elle lui a tout donné : la for-
tune, le nom, la situation, l'intelligence,
la gaieté, l'esprit, l'égoïsme, et le pou-
voir de se servir de tous ces dons ; en
outre, il lui a accordé une exquise beauté,
dont tous ceux qui l'ont approchée ont
subi le magnétique ascendant. Cette
femme a eu une existence particulière-
ment rare. Elle a marché jusqu'à pré-
sent sur un chemin semé de roses, pour
me servir d'une expression vieillie, mais
cela convient à pendre le bonheur qui
en toutes circonstances l'a accompagnée.
Ce qu'elle a désiré QUe l'a obtenu de
haute main, sans efforts, sans combats.
De l'amour, elle n'a connu que les joies,
ignorante de ses défaites, de ses amer-
tumes, de ses désespoirs. Une santé par-
faite, l'ardeur d'un esprit, superficiel
mais brillant ; la soif de vivre, de régner,
de jouir, de dominer, d'éclipser l'ont
maintenue longtemps dans une éton-
nante jeunesse que jalousaient ses riva-
les, ses contemporaines, effondrées auv
tour-d'elle sous le poids des années, tan-
dis que, pareille à une déesse, elle de-
meurait debout dans son immuable
beauté. Aujourd'hui, le temps commence
à faire sur elle son œuvre.". Elle entre,
elle est entrée dans cette période de la
vie féminine, si redoutable, si difficile à
franchir, période de transition entre les
heures éclatantes des jours ensoleillés,
et 1 obscurité des nuits. M Le crépuscule »,
dirait un poète, te l'âge ingrat. formulent
quelques uns, que d'autres scîptique-
ment railleurs, désignent aussi en 1 ap-
pelant, assez cruellement d'ailleurs, l'âge
des ingrats. Tout ceci pour vous dire que
sans être vieille, la femme dont je parle
n'est plus jeune, qu'elle le sait, et que
désormais chacun peut s'en apercevoir.
Eh bien ! quoique une si large part lui
ait été"dévo!ue, qu'abstraction faite de la
grâce de la jeunesse et de l'amoureuse
admirAtion qui l'enivrait, elle ait con-
gervé tous les dons qui lui ont été dépar-
tis, mon amie ne peut se consoler d'en-
trer dans la maturité de l'âge, et du vio-
lent regret qu'elle en éprouve, son hu-
meur s altère, sa gaieté disparaît, sa fa-
cile indulgence se change en âpre té, et
un de ces jours je ne serais pas étonnée
d'apprendre que tout simplement elle
est morte du stupide chagrin de vieillir.
Ne croyez pas à une exagération de ma
part, je connais la personne, vous
dis-je. I
Je sais bien, que m~me pour les plus
fortes, pour les plus intelligentes, et les
plus courageuses, cette période de tran-
sition ne a effectue pas sans quelques
- déchirements. Lorsque après avoir en-
tendu ardemment célébrer au temps
présent, sa jeunesse et tous ses attri-
buts, et sans vous sentir précisément
vieillie, quelqu'un vient vous dire,
croyant encore vous adresser un com-
pliment — « mon... Ce que vous mes dû
être irise/ » Ou bien -.fourmi wmi* wmt
[texteillisible]
voir à ring: ans / Je ne dis pas que cela
soit agréable à entendre.
C'est un son de cloche dont on se pas-
serait volontiers. Le monde est plein de
ces maladroits dont la mission probable
est de vous avertir ainsi du changement u
survenu en vous, etde votre entrée dans e
une autre saison que celle de l'été... Té-
moi ri ce parfait imbécile qui s adressant ^
à Mme Madeleine Brohan, pour lui rap- é
peler sa triomphante beauté à peine pas- j
sée s'écria d'un ton dégagé a
Que voulez-vous 1 On ne peut pas
être et avoir été! é
— Mais si, Monsieur, répondit répon- n
dit aussitôt la spirituelle comédienne, n
avec un charmant sourire, on peut avoir 0
été bête et toujours le rester !
Il y a aussi une autre phrase qui est c
un des coups d'épingles de la période de j
transition, c'est celle où des amis s ex«a- c
sient sur votre santé. — cc Quelle mine e
vous avez 1 Quelle bonne mine / Comment c
faites-vous pour avoir une mine pareilleU d
! Allez vous promener, avec vos compli- „
ments qui assomment! Ne savez-vous
pas qu'il serait infiniment plus flatteur j(
da s'entendre dire : « Vous avez une mine 11
I de chien mais vous êtes jolie tout de j
même... » Les femmes savent parfaite- $
ment que lorsqu'on leur parle de leur c
excellente mine,c'est qu'on n'a plus rien -
à leur dire. Après ce dernier compliment, 1f
il n'en existera plus d'aucun genre : c est f
le salut final. Un point. Votre jeunesse
est morte... Prenez-en votre parti. Abdi- s
quez avec grîtee. a
Le fait de se résigner à une chose dont r
on pourrait se débarrasser d'un effort t
quelconque, devient par l'acceptation ^
volontaire une vertu noble; mais subir
ce qui ne peut être éludé est tout sim-
plement faire acte de bon sens. La ré-
volte serait ici absurde et la lutte ridi-
cule, indicatrice de banalité d'âme et de
manque d'énergie. Cela est misérable
d'user ses forces contre l'inéluctable.
L'âge de transition franchi, entrée en
plein dans la maturité la vie a ses dou-
ceurs.
N'est-ce donc rien que d être sorti de, \
la tourmentodes passions et d'avoir dou-
blé plusieurs fois, à travers mille dan- 4
gers, le cap des Tempêtes sans y avoir >
péri? Aujourd'hui, sur des eaux tran-
quilles, nage avec sérénité le navire qui '
vous porte vers un but commun à tous, j
où le repos s'effectue. Revenu de loin, ;
ayant éprouvé toutes les douleurs, res-
senti toutes les joies, vous constatez la fra-
gilité des unes et le peu de cas qu'on doit
faire des autres. Tout, dans les brumes
du passé, se remet au plan, s'estompe ;
une piété vous prend pour ce qui fut ; pour
vos amours, pour vos haines, pour vos
révoltes, pour vos ambitions, pour ce à
3uoi vous avez cru, pour vos rôves, vos
désirs, vos espérances, vos illusions ; les
élans de votre âme, le sang jailli de votre
cœur, les tortures de votre existence tout
cela vanité, poussière, que le temps em-
porte et dont il ne laisse aucune trace,
si ce n'est le pâle souvenir tapi en quel-
ques cellules de votre cerveau dont vous
étayez votre expérience et bâtissez la sé-
rénité de votre philosophie.
Je l'ai dit ici même et avec la concur-
rence que j'exprimais une vérité. Il est
d'une bonne admistration de composer
sa vie comme les Chinois font une mo-
saïque ; avec de très petits morceaux
d'essence précieuse ils forment un tout;
si d'aventure, une de ces parcelles vient
à manquer elle se remplace aisément,
et une autre comble le vide... On ne doit
pas faire de trop grosses parts aux cho-
ses et il est d'une sagesse notoire de
savoir se contenter de peu. J'ai un ami,
non des moindres parmi les intellec-
tuels, qui se fait une joie de marcher au
soleil l'hiver et à l'ombre l'été. Un autre
qui déclare que la vieillesse ne lui sera
rien tant que la faculté de s'indigner ou
de s'enthousiasmer lui sera laissée ; la
comtesse Dash qui fut une aimable
1 femme, tout en étant un fécond roman-
cier, se réjouissait en sa vieillesse d'être
délivrée des affres de l'amour ; elle bé-
; nissait la quiétude en laquelle elle était
1 comme ensevelie, n'ayant gardé de ses
1 passions que le goût d'une chère friande.
«■ Je me souviens aussi d'avoir, il y a une
douzaine d'années, rencontré à la Librai-
rie Nouvelle, ce pauvre Hector Cré-
1 mieux qui plus tard, devait si misérable-
> ment finir. Comme je le complimentais
» sur sa bonne mine — moi aussi je la
1 commettais la gaffe, mais envers un
1 homme elle est de peu d'importance
1 il s'écria avec une emphase joyeuse :
— C'est que les femmes me sont entln
devenues totalement indifférentes ! Du-
rant mon existence entière j'ai subi leur
domination. Enfant, j'ai eu ma nourrice ;
adolescent, ma mère; jeune homme, les
belles créatures 1 Toutes m'ont fait tour-
Der comme un toton. Aujourd'hui, dé-
gagé d'elles, je me suis reconquis ! Je
suis moi... Je n'ai jamais été si heureux
que depuis que je suis entré dans 1 âge
1 béni de l'impuissance 1 »
i « 11 se faisait une raison », comme dit
s le peuple, et il suffit pour cela d'un peu
- de raisonnement, de quelques grains de
- bon sens, de la facilité de s'accommoder
- de ce qui reste — et encore d'une cer-
- taine dose de cette simple philosophie
- qui consiste à accueillir gaiement le
- temps comme il vient, et rage qu on a.
t J'en parle aisément, mais au fond,
B nous savons bien, vous et moi, que rien
B n'est plus difficile que de savoir vieillir
'• de bonne grâce, et tout ce que je viens
a de dire ne nous rendra pas la tâche plus
agréable.
MANOBL DE GRANDFORT.
LE Mvviee le la ipuez1ba MM
IUt fraiattomat »*
à testes les iutitatrlces mjmmt
&Me"* mm $wmrmnt trtl* aknas-
--- ... r.""" 8S
IHalilin et llliyli» I'MMNI».
tesitea»
UNE VICTOIRE
Nous avons à enregistrer aujourd'hui
un nouveau succès pour le féminisme,
et c'est encore à notre ami René Viviani
que nous le devons. Grâce à l'interven-
tion du brillant député de Paris, les
élèves femmes admises à l'Ecole des
Beaux-Arts, ont enfin obtenu les ateliers
auxquels elles ont droit.
Un crédit de quatorze mille francs a
été voté à cet effet. Par ce temps d'éco-
nomie, il faut savoir gré à notre aimable
ministre des finances, de ne pas s'y être
opposé....
Voici donc les femmes définitivement^
chez elles à l'Ecole des Beaux-Arts.
Les voici au barreau, les voici méde-
cins, professeurs, admises à témoigner
en justice, électrices aux tribunaux do
commerce et sur le point de pouvoir
disposer du salaire qu'elles ont person-
nellement gagné.
Une à une tombent les barrières qui
leur fermaient l'entrée des professions
libérales et faisaient d'elles des êtres
inférieurs, desquels on n'exigeait que
des qualités inférieures. Notre
commence à reconnaître qtfoWb * ûW'
pas assez riche en person nalités, pour
faire fi du travail et de l'intelligence des
fe inmes.
Le mérite et la science n'ont pas de
sexe. On a mis quelque temps à s'en
apercevoir. EnJin ! nos petits enfants bé-
néficieront un jour des qualités intellec-
tuelles qu'une éducation mieux comprise
va permettre à la femme de développer.
M. D.
LES POUVOIRS
DU MINISTRE DE LA GUERRE
Le général de Galliffet est un autoci- ]
taire de l'école impériale ; chacun sait i
3cla. C'est m:me à ce titre qu'on lui a
confié le soin de faire comprendre aux j
militaires qui l'oubliaient que leur de - j
voir est d'obéir, loin d'avoir le droit de i
commander. Malgré quelques faiblesses 4
particulières qu'on peut lui reprocher
avec raison,le général de Galliffet paraît 1
prendre sa mission au sérieux. C'est un j
homme d'honneur; on peut compter sur ,
sa parole. Jamais il ne désertera devant
l'ennemi ; il ne trahira pas la cause qu 'il 1
s'est engagé à défendre. i
Mais on peut discuter la valeur des ]
procédés qu il emploie....
Par une circulaire il vient d'inviter les <
cercles d'officiers à ne recevoir que des i
journaux favorables au gouvernement. i
La mesure, malgré sa sévérité, peut
sembler illusoire. Elle ne peut empêcher i
chaque officier d'acheter les journaux i
qui lui plaisent et d aller les lire au cer- ]
cie, de Tes communiquer à ses camara-
des, et de les discuter avec eux. Le gé-
néral de Galliffet, a-t-il entendu proscrire
entre officiers toute discussion politique? ^
Il y perdrait son temps, et son autorité
en serait affaiblie..
D'ailleurs, à quel gouvernement doi-
vent être favorables les journaux admis
à la libre pratique dans ces cercles ? Y
aura-t-il une censure spéciale, quelque
chose comme l'estampille du colportage
dan3 les bibliothèques des gares ?
Ce n'est pas en France qu'on peut
croire à la pérennité des gournements,
et à la longue durée des ministères. Cha-
que fois que le ministère sera changé,
les cercles d'officiers devront-ils refuser
les journaux auxquels ils sont abonnés,
et s'abonner à d'autres de nuance con-
traire ? Poser une telle question est la
résoudre. L'on conçoit donc qu'un colo-
nel en ait conclu que les cercles militai-
res ne devaient plus recevoir que des
publications exclusivement littéraires ou
scientifiques. Encore, sous certains gou-
vernements, ces dernières pourraient
être jugées factieuses. Il en était ainsi
sous l'empire.
Sous l'empire, également, les pouvoirs
du ministre de la guerre sur l'armée
étaient fort absolus. Le haut comman-
dement dépendait de lui seul. Il était le
maître de l'avancement. Les conseils, les
commissions, si elles existaient, n'a-
vaient que voix consultative. Le général
de Galliffet, par une suite de décrets, est
revenu aux usages impériaux. On peut
s'étonner que les républicains qui, sous
l'empire, trouvaient mauvaise cette au-
tocratie du ministre de la guerre sur
l'armée, la trouvent bonne sous la répu-
blique, où elle peut devenir, pour la ré-
publique elle-même, un danger plus
grand que celui qu'il s'agit en ce moment
de conjurer.
Dans l'hypothèse, toujours possible et
même toujours probable, où, dans un
laps de temps à déterminer, le minis-
tère de défense républicaine, serait rem-,
placé par quelque ministère de réaction;
où, par une de ces bourrasques parle-
mentaires, dont nous avons été si sou-
vent les victimes, la concentration
républicaine, tant de fois réalisée et
aussi souvent rompue, tombe en pièces;
où, grâce à une frasque des groupefi
extrêmes, à l'une de ces coalitions ab-
surdes et illogiques de la droite et dit
l'extrême gauche qui ont si souvent mis
la république en péril, le ministère de ta
terre tomberait aux mains, soit duo
S Monk, dévoué à l'un quelconque de nos
prétendants héréditaires, soit d'un Do--
n aparte, à proportions réduites, de re-
tour de quelque colonie, soit même d un
Boulanger, infatué des flatteries de quel-
ques douzaines de Déroulède et d'autant
.1e grandes dames, et travaillant, non
pour quelque prince, mais,de son propre
Aveu. pour boï.
Est-ce que les pouvoirs minutés DM
eu sa main par le général de Galliffet.
no lui rendraient pas un coup d'état far
cile? Tenant en sa main tous les nlsdtt
réseau militaire, tousses ressorts nieras
chiques, s'il ordonnait, l'armée entière
aurait l'excuse de n'avoir fait qu'obéir.
Ceux-là mêmes qui voudraient résister
se trouveraient impuissants, comme au
2 décembre.
Telle qu'elle était organisée, l'armée
était bien loin d'être unanime au point
de vue politiquc.Tous les partis y étaient
représentés, en proportions, il est vrai,
très inégales. Mais enfin, au pronuncia-
miento d'un certain groupe, d'autres
groupes se seraient courageusement op-
posés. C'eût peut-être été la guerre
civile. On en serait sorti. Avec une ar-
! mée formant bloc entre les mains d'un
seul homme, le sort de la France peut,
encore une fois, dépendre de la volonté
et des ambitions de cet homme, s'il sait
assez habilement profiter des circons-
tances et choisir son moment.
Voilà pourquoi je m'étonne que les
républicains ne soient pas alarmés des
' procédés employés par le général de
Galliffet pour défendre la république. Le
I remède me paraît pire que le mal.
CLÉMENCE ROYER.
DU BUDGET
et des Femmes aux Beaux-Arts
Les élèves femmes de l'Ecole des Beaux-
Arts ont dû éprouver hier une grande joie. ]
Il y a quelques jours, nous avions trouvé
nos jeunes peintres et sculpteurs féminins,
résolues mais peu confiantes. (1 Tous les ans,
nous disaient-elles, quelque chose a été
tenté en notre faveur, a paru aboutir et
! quand, toutes joyeuses, nous nous croyions
enfin considérées ici au môme titre que nos
camarades masculins, nous nous aperce-
vions que, grande était notre illusion, en
voyant les jours succéder aux jours — pour <
ne pas dire les années — sans apporter (
aucun changement à notre situation exces-
sivement fausse.
c Nous ne demandions, pourtant, qu une
seule chose, c'est d'être traitées sur un pied
d'égalité absolue avec les élèves hommes
et d'avoir comme eux droit à L*ilttêg#-alilé
de l'instruction donnée à l'Ecole.
t( II nous semble que nos revendications ne
sont ni exagérées, ni mal fondées, puisque
avant de nous admettre, on nous fait pas-
ser les mêmes concours qu'aux hommes et
en concurrence directe avec eux.
* « Nous n'avons pas à nous plaindre des
professeurs ; ceux que nous connaissons
le plus, sont ceux des cours oraux ou du
oours de dessin qui nous sont plutôt bien-
veillants. )J
« Quant aux élèves hommes, nous n avons
maintenant qu'à nous louer d'eux. Loin de
trous être contraires, à l'heure actuelle ils
nous sont une aide.
« Nous avons eu quelques heures mau-
vaises dans le commencement, maintenant
nous sommes tous de vrais et bons cama-
rades. »
Nous avions alors quitté les jeunes filles
des Beaux-Arts, pour demander quelques
renseignements à l'administration ou 1 on
nous a semblé témoigner de la plus grande
bienveillance pour les élèves femmes do
l'Ecole.
« Tout est prêt, » nous avait-on dit, eL le
jour où la Chambre aura accordé les crédits
nécessaires, nous pourrons presque, im-
médiatement avoir installé les ateliers fé-
minins dont l'emplacement et les profes-
seurs sont déjà choisis. Nous sommes dé-
solés devoir combien nos jeunes filles ont
eu des débuts décourageants, mais elles ont
montré une telle persévérance que c est
avec un plaisir très vrai que nous ver-
rions enfin leur situation définitivement
établie chez nous. La direction évite, d ail-
leurs autant que possible dans les règle-
ments, tout sujet pouvant être le prétexte
d'une animosité quelconque entre les élevés
des deux sexes.»
Ainsi le vote d'hier doit être également,
considéré comme un bien par l'administra-
tion des Beaux-Arts et par les élèves fem-
mes qui commençaient à se décourager et
qui se rappelleront ce premier succès aux
; heures des 2randes luttes artistiques.
J. DE MAGUERIE.
LE MONUMENT
d'Alfred de Musset
A une époque où la statuomanic en-
combre les places et les jardins publics
des bustes de glorieux inconnus, n est-
il pas affligeant de constater que le poète
à&Rolla, qu'Alfred de Musset attend en-
core un monument.
Il y a de vrais grands hommes qui
n'ont pas la chance posthume, et 1 auteur
de la Con fession d'un enfant du siècle est
de ceux-là. Sous l'Empire un comité
s'était formé pour élever une statue à
Musset, mais le comité se désorganisa
sans avoir mené sa tâche à bien.
M Osiris, qui a le culte des gloires
disparues, et à qui tant de pauvre morts
oubliés ont dû de voir leurs tombes rele-
vées, reprit, il y a une dizaine d'années,
ce projet abandonné, et il voulut offrir
à la Ville de Paris le monument d Alfred
de Musset...
M. Alphand proposa même à M. Osiris
\\11 bel emplacement en face l'église
Saint-Augustin, tout près de la rue
d'U"torg, où le poète avait longtemps
WiKîtiS
M. Osiris accepta tout joyeux, disant :
— Musset sera là, un peu comme chez
lui.
L'exécution du monument fut confiée
à deux sculpteurs, dont les noms me
dispensent d'oiseux commentaires, à
MM. Mercier et Falguières ; M. Mercier
te chargeait de la statue, et M. Falguières
du piédestal. .
Les grands artistes sont sévères pour
leurs propres œuvres; jamais complète-
ment satisfaits, ils brisent aujourd hui,
hantés par une inspiration nouvelle, la
maquette pétrie hier et dont la glaise est
encore fraîche.
M. Osiris attendit huit ans avec pa-
: . tien cc un Musset qui ne vint pas. Désolé
d'être toujours le débiteur de la ville, Il
offrit au Conseil municipal la somme
d'argent qu'il destinait à ce monument.
Le Conseil refusa, engageant M. Osiris
à commander une autre statue du poète.
Cette fois, il parait que ce ne sera pas
en vain. M. Osiris que nous avons vu hier
matin, nous a assuré qu'avant quinze
jours la maquette du monument de Mus-
set serait à point.
— J'ai beaucoup connu Alfred de Mus-
set, fait M. Osiris, aussi ai-je été un peu
le collaborateur de mon artiste ; c'est en
parlant avec moi du poète, de sa vie, de
ses habitudes, de ce qu'il aimait, que le
sculpteur a poussé — comme on dit en
terme de métier— les menus détails qui
nous rendront un Musset vrai, vivant,
tel que je me souviens de l'avoir vu.
— Et vous êtes content de votre œu-
vre?
— Mon œuvre, non, corrige en sou-
riant M. Osiris, bien qu'elle soit un peu
mienne par tout ce que j'y ai mis de moi.
Je voulais un Musset dont l'âme s échap-
pât au travers du marbre, un Musset au
front rayonnant qui fit dire à l homme
du peuple:
Celui-ci doit être un poète.
— Vous avez obtenu tout cela?
M. Osiris a dans les yeux un éclair de
satisfaction...
— Oui, je suis heureux,et c est bien le
chatitre dt la jeuiiesse l'Iur..a rions être
rendu.
— Et le sculpteur? .
— Ah! c'est un secret, je ne vous dirai
pas son nom avant quinze jours; à ce
moment-là, le projet définitif sera ter-
miné, et ^us pourrez à loisir aller le
voir et l'admirer. Aussi bien, ajoute M.
Osiris, la Fronde sera particulièrement
contente de mon choix.
— Une femme alors?
— Je suis muet.
— Un choix dont la Fronde sera parti-
culièrement contente, mais c'est près?
que un nom ; les femmes-sculpteurs ne
sont pas si nombreuses, et parmi celles
avant assez de talent pour assumer la
responsabilité d'une pareille œuvre il
nous semble qu'il n'est point besoin de
chercher très longtemps ni bien loin,
pas plus loin peut-jtre, que dans le hall
de la Fronde...
— Chut! vous me foriez croire les mé-
chantes langues prétendant que les fem-
mes sont bavardes.
— Je me tais, mais c'est bien à regret.
Oh oui !
MARIE-LOUISE NÉRON.
Le Mouvement féministe en Suisse
Veut-on savoir le nombre d'étudiantes,
qui se sont fait inscrire à l'Université de
Genève? 300, chiffre qui n'a pas encore
été atteint jusqu'ici. Parmi les 204 étu-
diantes immatriculées, li5 se destinent
à la médecine, 47 à la philosophie, 41 aux
sciences naturelles, et une seule au droit ;
165 se sont fait inscrire comme audi-
trices.
La plupart des étudiantes sont Russes
(185), tandis qu'il n'y a que 9 Américai-
nes, 13 Anglaises, 33 Allemandes, 8 Bul-
gares et 00 Suissesses. Les étudiantes en
médecine jouissent sans exception des
mêmes droits d'immatriculation que les
étudiants.
Heureux pays, la Suisse.
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Ss. iartr.mit Il Mm -
On dit...
LES PLANTATIONS A PARIS
M. Mangin, professeur au lycée Louis-le.
Grand, a fait l'autre jour, à la Sorbonne,
une conférence sur la végétation dans les
villes et particulièrement sur les planta-
lions à Paris.
Il a établi d'abord que les arbres sont
précieux dans les villes au double point de
vue de l'assainissement et de l'ornementa-
tion. Il faut donc les protéger par tous les
moyens possibles.
Il a rappelé que, suivant une statistique,
que connaissent déjà nos lecteurs, les
90,000 plantations parisiennes comptent environ'
},000 arbres, dont 26,000 platanes, 17,00*1
marronniers, 15,000 ormes. des sycomores,
des tilleuls, des érables, des vernis du Ja«
pon, un chêne et un mûrier.
Les dangers qui menacent ces arbres sont
nombreux. On les connaît. C'est d'abord lo
manque d'air. L'air leur est aussi néces-
saire pour leurs feuilles que pour leurs ra-.
cines. Celles-ci souffrent beaucoup de la-
trûp grande proportion qui existe dans la
sous-sol parisien d'acide carbonique.
Les arbres souffrent également de la ré-
verbération des rayons soUures. Enfin, il*
ont un adversaire plus redoutable encore
dans l'édilité parisienne elle-même qui,
pour faire fondre la neige, l'hiver, la sau-
poudre de sol. Ce sel, on le sait, est abso-
lument meurtrier pour les arbres.
M. Mangin a terminé sa conférence en si-
gnalant les derniers adversaires des arbres
de Paris. Ce sont les ingénieurs qui, sur
l'esplanade des Invalides et le long des
quais, ont fait ces derniers temps de cruel-
les hécatombes de végétaux.
LES CONFETTI A MADRID
Le Conseil municipal de Madrid a fait
apposer des affiches défendant l'usage dea
confetti dans les rues et avenues de la ca-
pitale en dehors dos tours du carnaval qui
seront indiqués ultérieurement. Les con-
trevenants seront punis d'une amende de
50 pesetas.
RICHARD ET WAGNER
Du Cri de Paris :
Le cardinal Richard, archevêque de Paris, a
prononcé des sentences sur l'art comme sur la
doçme, tous ces temps derniers, à prône s de 1-A
mise en Opéra de l'Eglise Saint-Euslache.
Son Eminenco nous paraît avoir, sur 1 un
comme sur l'autre, les lumières de l'Esprit.
Devant se marier (c'est bien vieux déjà" à
Saint-Thomas d'Aquin, le Sàr Peladan deman'ht
au curé, faute d arcbimage, que l'orgue plit
jouer, pour l'entrée de la princesse, la Marche
du Tannltauscr. ... ,
— Ce n'est pas au répertoire de mon église.
dit le curé ; il faut une autorisation de l'arche-
vèque.Le Sâr obtient une audience du cardinal m.
chard et lui remet une lettre, une supplique.
L'autre lit et interroge :
— Bien. mon Ilis. Mais qui est-ce, ce .Voll..;icuJ'
Vagnié (il prononçait Vagnié !) Un de vos amis,
sans doute? Est-ce un homme pieux?
En étudiant, comme il s'est promis de la
faire, les programmes des auditions do
Saint-Eustache, Mgr Ilichard gagnera du
moins — espérons-le — quelques vagues
teintes de culture musicale.
NÉCROLOGIE
On annonce la mort de M. Albert de tif-
rardin, conseiller maître à la Cour des
comptes, décédé hier, dans sa soixantième
année...
M. de Girard in avait appartenu pendant
près de vingt années à l'administration
préfectorale.11 avait débuté, en 18;I,comm6
chef de cabinet de M. Allain-Targé, à la:
préfecture de la Gironde. D'abord sous-
préfet, il devint ensuite préfet de la Vendée,
du Gard, et, en dernier lieu, de Seine-et-
Oise. C'est dans ce poste qu'il quitta l'ad-
ministration préfectorale pour entrer, en
1889, à la Cour des comptes comme con-
seiller maître.
En 1883, M. de Girardin avait rempli,
dans le premier cabinet Brisson, les fonc-
tions de directeur du per&pnnel au minis.
tère de l'intérieur, dont le titulaire était M
Allain-Targé.
M. de Girardin était le beau-père do M.
Demagny, secrétaire général du minislèro
de ^intérieur.
i —o—
I Les obsèques de M. Chiris, sénateur des
Alpes-Maritimes, beau-père de MM. Ernest
et François Carnot, ont eu lieu hier matin, i&
Eain t-Pierre-de. Chai 1 tot.
Parmi la très nombreuse assistance, 01')
remarquait la délégation du Sénat, les l'C"
présentants du Président de la République
et du président du conseil, MM. Paul Des-
chanel, Jean Dupuy, Caillaux, Lozé, Lépine,
les généraux Chamoin, Brugère et Dalstcin,
un grand nombre de membres du corps
diplomatique, du Parlement, etc.
Le corps a été transporté à Grasse ou aura
lieu l'inhumation.
—o—
M. Louis Vichot, ancien député républi-
cain de Morlaix, vient de mourir à l 'à-c de
soixante-quatorze ans. Il avait été élu en
1893 contre l'abbé Patureau, clérical.
En t898 son état de santé l empêcha da
se représenter.
A L'ÉTRANGER
"On écrit de K., ville de la Prusse l'hé-
nane, à la Gazette de Voss, qu 'un nommé
W .. est depuis plusieurs années directe uc
du gymnase de cette ville. W... avait fait
la campagne de 1870-71 en qualité de sous-
)fHcier de la réserve et avait été blessé;
aeu de temps après, il fut nommé profes-
seur du gymnase et il y a une quinzaine
d'années il fut élu directeur d 'un établisse-
ment d'instruction secondaire. Or. M. W...
reçut, il y a quelque temps, une lettre du
ministère de ja guerre, ainsiconçue : It lA
place du concierge au gymnase de K. est
vacante. Nous avons l'intention de la don-
ner à l'ancien sous-offleier de la réserva
W. » Le directeur du Gymnase de K. voit!
ctU'il est question de lui et, après mure ré-,
flexion il écrit au ministère de la guerre r
, Le sous-offleier W., étant devenu dans
l'intervalle directeur de Gymnase à K., et,
su trouvant bien dans cette positionne voit
obligé de refuser le poste de concierge de
établissement. »
UN PEU PARTOUT
Le jeudi 18 janvier a eu lieu à la mairie
du lfI. arrondissement, le
Charles Geraobel. j®,
connu des lectrices de la ho"'. aveo 0 MUOMIIÎ
N ? témm'ns de la mariée étaient JI. Za-
ja *fAi*n iipmnd rabbin d. l'rance. cl M.
JoiiÂ?HÏveuMe grand industriel. ceux d..
lège de rnaoe,e1 M. Raoul woen.
Dans am numéro de janvier, la Revue tom
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