Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-02-26
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 février 1899 26 février 1899
Description : 1899/02/26 (A3,N445). 1899/02/26 (A3,N445).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6703564g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
La Fronde
l riicisifiiR Asnms. - irwi
[texte illisible]
ts NÙMÉRO : CINQ oeaxuam* .
aLEIDlIEI §Épuucàfu
8 VENTOSE AN GVH
-
~
CALENDRIER PROTESTANT
passages de la Bible à lira et à. mUil*
psaume ex, 15.
SftLEROMEII lISSa
t4 FÉVRIER M93
%-0
C&LEMI>AIEA ISII£LITE
ANNfiE 5659, i6 ADART
Prix des Abonnements :
Un Aa ttytt. Six Mois 10 fr. 50 Trois Mois 5 fr. 50.
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J)ÉP,AftTmmire CTi^ftMJ 12 e — 10 fr. a
ETRANGER (UNION POBTAM) — 35 Ir. - 18 fr. a -
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LA. FBOiDGi Journal iMtWJe*»
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...-.a ttltré, rédigé, composé PM*
iex frime*..
Toutes les communications relabvea à
la rédaction doivent être envoyées à Mme
Emmy Fournier, rédactrice en chef de la
BRONDE..
La Fronde est LE SEUL JOURNAL
ayant un SUPPLEMENT TOUS LES
JOURS.
Ce supplément traite :
Le Lundi. - Des Nouvelles et Cor-
respondances de l'Etranger ;
Le Mardi. — Des Questions de Mu-
tualité et d'Assistance;
Le Mercredi. - Des Sciences Oc-
cultes, Spiritualisme, Chiromancie, Nou-
velles Découvertes, etc. ;
Le Jeudi. — De Jeux et Sports, Cau-
serie littéraire et Revues;
Le Vendredi. — De Mode, de Re-
cettes, de Ménage, de Médecine prati-
que.Le Samedi. — Des chose3 de l'Ensei-
gnement. Dimanche. - De toutes les Ques-.
tions posées par les Lecteurs pendant a
semaine, questions auxquelles il est re-
pondu Ce supplément devra *«« délifté
gratuitement à tous les acheteurs de la i
FRONDE, qui sont priés de le récla-
mer chez tous les marchands de jour-
naux.
Carnet de la Semaine
Lundi J7. — Anniversaire du mariage de
rernpercur d'Allemagne avec la princesse Victo-
n«;ijl^U-^-°'«MuSulmaa3, solennité de
Mout d'fo:té, Ohud.à 3 h. Répétition générale
pour la Presse de la Résurrection du Christ, t 'ora-
.Vcrcredi.18' de don mars. - Ouverture de la première
période des engagements volontaires. Service
d'été dans les bureaux de postes, Télé8raphes et
Téléphones, ouverture à 7 h. du matin, ferme-
lure des cimetières à 6 h. Ouverture des squares
de 8 h. du matin à 8 h. du soir.
Jeudi f. - Anniversaire de la naissance de
Léon Chez. XlII (18IU). aux, banquet annuel des anciens
élèves du lycée Henri IV.
Dimanche 5. — Oculi.
Sont convoqués pour aujourd'hui lt. l effet
d'élire leur représentant au conseil général, les
électeurs des cantons de Lauzès .Lot), de Cotir-
lomer et de Mesle-sur-Sarthe (Orne). A t eflU
d'élire leur représentant au conseil d arrondia-
Bernent, les électeurs des cantons de Bretenoux
ILoti et de Penne lLot-el-Garonne).
Aujourd'hui
Dimanche 26 février
Adoration perpétuelle à Saint-Eugène.
Il' dimanche de Carême.
Courses à Auteuil.
Association fraternelle du Charolais et du dc--
partement banquet de Saâne-et-lJ)ire, à 1 h. dix-huitième
anquet annuel, salons Vantier, 8, avenue de
Clichy, sous la présidence de M. Sarrien, député
de Saone-et-Loire, ancien ministre.
Le banquet sera suivi d'un bal qui commen-
cera à neuf heures.
soupe populaire du IV. arrondissement. Mati-
née-concert au bénéfice de l'C£uvre, à 2 h., salle
du Casino ltuel, 6, rue du Cloître-Notre-Dame
sous la présidence de M. Opportun, conseiller
municipal.. „ ..
Musée (iuimct, place d'Iena, à 2 h. 1|2, „ confé-
rence publique et gratuite sur les symboles re-
ligieux orientaux et leurs rapports avec ceux du
paganisme européen, par M. de Milloue, conser-
vateur du musée.
Salle de la Société des Agriculteurs de France,
9, rue d'Athènes, à 2 h. 112, assemblée gênera c
de ia - Société Protectrice de l'Enfance, sous la
présidence tut. de M. G. Picot, membre de I 'insti-
Grand Orient de France. 16, rue Cadet, à 2 h. 112,
conférence gratuite de M. Gabriel Delannc : Les
habitants du Monde invisible.
Mairie d/« for/vit c. à 2 h. 112, conférence avec
projections sur les Arbres célébrés.
Visites aux Musées du Louvre, du Luxembourg,
de 9 h. à 5 h. Cluny de 1t h. il 5 h. Guimet et
Galliera, de midi à 4 h. Palais de Justice, de 11
à 4 h. U6tcl-de-Ville, de 2 à 3 h. Monnaie, de
midi à 3 heures. Trésor de Notrc-Dame, Sainte -
Chapelle et Panthéon, de 10 à 4 h. Invalides,
musée et tombeau de midi à 3 h. Jardin des
Plantes, la ménagerie de 11 à 5 h., galerie d histoire
maturelle, de 11 à 3 h. Aquarium du Trocadéro, de
9 à 11 h. et de t à 4 h. Palais de Saint-Germain, de
10 h 112 à 4 h. Palais de Fontainebleau, de il h.
à 4 h. Versailles : le Palais et les Trianons, de
Il h. à 5 h. Le Jeu de Paume, de midi à 4 h.
A PROPOS
De l'Ecole Libertaire
Une école libertaire vient de s'ouvrir.
On v doit enseigner l'histoire, la littéra-
ture, la physiologie, la mécanique, le
dessin, etc., non par les procédés ordi-
maires, mais en invitant les auditeurs à
réfléchir, à discuter, à composer eux-
mêmes leur conviction. Les professeurs
ne prétendront leur imposer aucune opi-
nion préconçue; ils n'exigeront d'eux ni
la confiance aveugle, ni l'entière sou-
mission d'esprit, et sans introduire dans
leur enseignement un dogmatisme nou-
veau, ils se conformeront il la théorie
anarchiste en haine de toutes les formules
traditionnelles, conventionnelles, sociales,
politiques, philosophiques, esthétiques ou
morales.
Cette tentative ne saurait échouer com-
Ïilètement, et je souhaite qu'elle abou-
isse.Quel qu'en soit le résultat, elle aura
été intéressante et significative, par la
tendance qu'elle révèle. J'y vois une pro-
messe que l'avenir réalisera, une ébauche
de l'Ecole future où des maîtres affran-
chis du joug officiel élèveront des hom-
mes libres, J'y vois une menace aussi,
pour le présent, et je me demande quelle
figure feront les pupilles de l'Ecole liber-
taire dans une société où tout leur est
école de servage.
Malgré les belles phrases qu'on pro-
nonce à la tribune et les grands mots
qu'on écrit sur les murs, peu de gens ont
fe go01, le désir, le sens de la liberté ; et
comment pourraient-ils l'avoir, puisque
tout conspire à l'atrophier en eux, dès le
..-ke 1 L'enfant est livré sans défense
aux parents et aux mitres qui, par excès
de sollicitude ou par manie d autorité,
lui dénient toute initiative et lui impo-
sent leurs admirations, leurs antipathies,
leurs préférences et leurs préjugés. Si l 'a-
mour des pères estl'orgueilleux plaisir de
prolonger leur personnalité dans leurs fils
le souci des maîtres est de façonner des
soutiens de la société, sur un type abs-
trait de citoyen, paré de vertus officiel-
les, et d'assurer par le docile concours
de la génération future, la durée et la
force de cette société. Cette fin justifie
les moyens les plus étranges : falsifica-
tion de l'histoire, déformation des faits,
diffamation ou louange de tel peuple se-
lon les besoins du régime politique ac-
tuel. Qu'une individualité réfractaire
tente de s'affirmer dans un autre sens,
les pédants, affolés, s'évertuent pour
la réduire à la médiocre mesure de leur
idéal. N'éduquent-ils point des agneaux
de Panurge, prêts à suivre qui les mène
et à se laisser tondre sans b ter? C'est
leur devoir de tuer dans t 'oeur, le ré-
volté futur, l'homme libre.
L'adolescent nourri par leurs soins est
mûr pour tous les servages, militaire,
politique, économique, politique. Il les
subit en murmurant parfois,mais il n en
discute pas la nécessité ; souvent me me
il s'en glorifie. Fier de son échine pelée,
il passera à ses héritiers le joug qu il
reçut, et s'indignera de leur répugnance,
car « la ser vitude abaisse les hommes
jusqu'à s'en faire aimer. »
Parmi ce troupeau, l'homme qui ose
ne point penser, parler et agir d'après la
formule, apparaît comme un monstre
subversif, un ennemi bientôt transformé
en victime. Respectât-il strictement le
droit d'autrui, il ne pourra faire respec-
ter le sien. Soumis aux lois par la force,
il croira vainement se libérer dans le do-
maine moral des pensées et des senti-
ments, où le magistrat n'intervient plus
avec son appareil de sanctions et de châ-
timents, où règne seule la conscience.
L'opinion et le préjugé plus puissants
que le code, prétendent régler ses rap-
ports, ses devoirs, ses droits, ses affec-
tions. Il n'est point libre d'aimer et.
d'admirer, à sa guise, de sceller une
union ou de la rompre par consen-
tement mutuel. La multitude des^ imbé-
ciles s'arroge un droit de contrôle sur
ses affections et ses démarches. On a tôt
fait de lui coller une étiquette et de le
classer dans une catégorie. Il rêva d'être
indépendant, de rester maître de sa vie
intérieure, de garder le secret de ses
désirs, de ses ambitions, de ses douleurs
et de ses amours. Le voilà déclaré
heureux ou malheureux, vertueux ou
immoral, digne de mépris ou d 'estime,
sur des indices extérieurs, par des gens
qui n'ont sur lui aucune autorité, au-
cun droit. A-t-il la faiblesse de se jus-
tifier devant eux, d'expliquer les rai-
sons et le but de ses actes? la vexation
subie n'en demeure pas moins humi-
liante. Brave-t-il l'opinion? la méfiance
et la nvilveillancc multiplieront pour lui
les pi utes tracasseries et les subtiles in-
justices qui rendent l'existence intolé-
rable. Il sentira partout le blàme et la
suspir'ion.
Coin bien plus poignante encore est la
destinée de la femme qui veut vivre
librement! Il semble que la société tout
entière lui soit une créancière d'honneur
à qui elle doit un compte sévère de ses
actes et de ses pensées. La chaîne que
le préjugé met au pied de l'homme,
entrave la femme plus strictement et
s'alourdit d'un plus pesant boulet.
L'inepte conception de la vertu fémi-
nine, la guerre sournoise des couples
dans l'amour, la complaisance du monde
pour les victoires de ruse et d hypocrisie,
les injustices du code et 1 ignominie des
mœurs, épouvantent les femmes qui
j voudraient user ouvertement de leur
liberté prétendue, la préserver dans le
contrat.sentimental ou la reconquérir.
La servitude semble un moindre mal,
une sorte de sécurité — une grâce, disent
les hommes, nés malins et qui préfèrent
aux beaux risques de notre liberté, la
commodité de nos vertus et de nos vices
d'esclaves.
Je crois donc que les jeunes gens et
les jeunes femmes, élevés dans l'Ecole
libertaire, accoutumés à la discussion et
à la critique, entreront en choc direct
avec leurs contemporains. Beaucoup
d'entre eux seront brisés, mais cc ne
sera point sans avoir brisé quelque
chose. et ceux qui auront résisté aug-
menteront la petite phalange des vrais
indépendants. Ils nous montreront ce
que peut, ce que vaut l'individu harmo-
nieusement développé dans le sens
de sa nature, dressant son droit en
face du droit de la société, ce fameux
droit d'une collectivité anonyme qui est
le prétexte de tant d'abus et d'exactions.
Puisse se propager par eux, avec le fier
amour de la liberté personnelle et le res-
pect de la liberté d'autrui, le ferment
béni des bonnes révoltes.
MARCELLE TINAYRE.
NOTES D'UNE
FRONDEUR
Coups de soleil
« — Les sections vont marcher...
« Je lui ai empoigné les mains.
« — Les sections vont marcher, dites-
« vous ? Eh! bien, ne me le racontez pas;
« gardez votre secret 1 Je ne veux pas
« avoir ma part de responsabilité dans
« une tentative qui avortera, et dont le
« seul résultat sera d'envoyer de braves
« gens à Mazas et aux Cenirales.
« — C'est une mission que je remplis...
a Vous ferez ce qui vous plaira. Je sais
« qu'on ne vous entraîne point où vous
« ne voulez pas aller, mais celle après-
« midi, à deux heures, soyez devant la
« caserne de la Villette, et vous verrez
« commencer l'insurrection. »
Ainsi débute le chapitre de flnsurgÓ
consacré à Téchauffourit .célèbre de cer-
tains disciples de Blanqui, en Vété de
1870. Et Jules Vallès. qui va rdder par
là, trace un tableau délacieu:J1 des quatre
pelés et du tondu héroïque9 décidés à
changer, cette après-midi dominicale, les
destins de la nation; du populaire endi-
manché, joyeux, fleuri, s'ébattant au bon
soleil; du bateleur dont le tambour suffit
à couvrir la voix de l'entreprise, tumulte
éphémère, écho lointain, giboulée qui
passe, finstant de tourner la tête, entre
deux rayons.
Il les aime, ces meneurs, il les estime
profondément; il sera du groupe têtu et
dévoué qui forcera les portes et les con-
sifJ:nes, intimidera les malveillances, mo-
balisera les neutralités, quand il s'agira
d'obtenir la grdce — mais son esprit est
bien trop perspicace, sa vision est bien
trop aiguë, son tempérament est bien
trop railleur, pour qu'il ne discerne pas
toute la puérilité de l'aventure, la certi-
tude de f échec, et ce qu'a de risible, tou-
jours, Vassaut des moulinç à vent.
Cependant ici, la tragédie côtoyait le
vaudeville. On était sous l'Empire, ces
garçons risquaient leur vie. Ils n'embau-
chaient point : ils attaquaient, voulant i
des armes. Un homme fut blessé, eux
condamnés à mort.
C'était autrement sérieux qu'aujour-
d'Au;. - - W ,■
Cependant, lisant le récit du « --?JWoin
oculaire » qui assista à Vaccès de fièvre
de Dtfroulède, irrésistiblement ma mé-
moire s'est reportée aux pages de fin-
surgé. A la différence d'opinion près chez
les auteurs, de sentiments chez les ba-
dauds, c'étail la même impression d'ironie,
consentie par l'un, involontaire en f autre,
qui se dégageait des deux équipées.
De tels gestes, s'ils s'esquissent à faux
et rptombent dans le vide, si nul grand
péril physique ou légal n'en vient
rehausser l'inutilité, ressemblent au jeu
des ombres chinoises, et font sourire...
Notre confrère Flarduin, du Matin, a
spirituellement mis les choses au point,
en traitant Déroulède de « grand inno-
cent ».
Certes oui — mais il est comme ces
épouvantails chinois qu'agitent, pour
abriter leur marche, de véritables com-
battants.
Derrière lui, et peut-être à son insu,
qu'y a-t-il? Voilà le hic... et ce qu il con-
vient de savoir.
Mais pour sa part, la vérité est qu'il ne
s'est pas méfié assez du soleil de prin-
temps — encore un traître /
SÉVERINE.
Au Delà
De l'Amour
grand roman inédit de Daniel Lesueur
va commencer le mardi 28 février
dans la « FRONDE ».
Nous n'avons pas à faire l'élogs du
brillant écrivain dont nos lecteurs ont
pu apprécier ici même une des œuvres
les plus admirées : L VRES CLOSES.
Le nouveau roman dont Mme Da-
niel Lesueur nous a gardé la primeur
est une étude de passion aussi intense,
poursuivie avec tout l'art de la plus
délicate psychologie.
Qu'y a-t-il Au delà de l'Amour ?
Rien qui le vaille,d'après Mme Lesueur,
rien qui console de l'avoir perdu. Mais
des tendresses moins égoïstes que la
passion, sinon aussi enivrantes, et des
sacrifices qui laissent le coeur digne de
l'hôte sublima qui l'enchanta.
L'émotion de cette œuvre poignante
lui assurera plus de succès encore qu'à
ses aînées. Jamais Daniel Lesueur n'a
touché avec cette sûreté d'analyse aux
plus troublants problèmes du cœur
humaIn.
Le Général Purgon S. J.
M. Coppée rend grâces à Dieu ; il « se
réjouit du calme d«?. la rue, » et prie en
toute dévotion pour le maintien de la
paix. Son humeur batailleuse est tom-
bée comme un accès de fièvre. Il n'a
fallu qu'un petit mécompte assaisonné
de quelque antipyrine pour ramener à la
douceur chrétienne ce fougueux valétu-
dinaire.
Cacochyme, toussottant, en proie aux
apothicaires, aux bonnes sœurs de toute
robe, il se laissait hypnotiser au vain es-
poir de faire quelque chose. Il réchauffait
son catarrhe à l'enthousiasme de Dérou-
lède ; tels les pauvres diables des hôpi-
taux guettent un reflet du soleil sur les
murs pour se croire un moment trans-
portés, aux belles heures disparues. Les
régiments passaient et leurs musiques
le comblaient d'aise. Pour les concierges
et les bonnes d'enfants que tant de bruit
et d'uniformes séduisirent, son visage,
falot 4e Napoléon boutiquier, personni-
fiait la Revanche, cet héroïsme orphéo-
nique suffisant aux Français, pour s'ac-
quitter envers l'action.
Son talent accessible à tous, bouillon
Duval de la littérature, n'excitait point
de jalousies. L'Académie lui ouvrit ses
portes ; il se crut un grand homme, ha-
bile à diriger les affaires publiques. Il s y
prépara en acceptant la présidence ues
plus étranges sociétés,depuis les bureaux
de placement jusqu'aux Académies de
sous préfecture; son habit vert fréquenta
les bavoirs des nourrices, les robes éli-
mées et le luxe économique des Muses
provinciales. Il mangea d 'un égal appétit
le veau des banquets égalitaires ou les
petits fours préhistoriques. C était assez
pour devenir malade et posséder l esprit
de mortification. Les visions d 'un cer-
veau débile, l'éloquence patriotique de
Déroulède et de Barrès achevèrent la be-
sogne commencée. 11 revitau miroir son
masque Tme-rial, se sentît mur pour ra -
dictature.
Tant qu'un espoir luisit, aussi long-
temps que la Ligue put sembler viable.
il brandit d'un geste épileptique, l'épée
académicienne qui doit toujours rester
vierge. Déroulède voulut agir. Il s'y
était pris maladroitement — on devait
s'y attendre — et le voilà magnifique-
ment installé par les soins du Garde-Meu-
ble, voilà les Ligueurs en déroute; voilà
M. Coppée rendu à ses remèdes. Gran-
deur et décadence 1
Pour se venger du peuple qui ne l'a
point suivi, on affirme qu'il médite un
grand ouvrage. Les pharmaciens, déjà,
redoutent la mévente do leurs drogues
soporatives, les éditeurs leur faillite
presque assurée. Seuls, ils se préoccu-
pent de leur malheur. Le public n'en
saura jamais rien ; « le petit épicier »
lui-môme s'est abonné à la Gaudriole,
pour se distraire « au sein des arts ».
Bientôt, sur les quais éclatants de lu-
mière nouvelle, le liolle vent d'avril
feuilletteradistraitement les exemplaires
offerts aux amis.
OSMONT.
L'ARRESTATION
DE
MM. Déroulède et Marcel Habert
Ainsi que nous l'avons dit hier, MM.
Déroulède et Marcel Habert ont été
transférés du Dépôt à la Conciergerie.
C'est là qu'ils resteront pendant toute la
durée de l'instruction ouverte contre
eux.
C'est Me Oscar Falateuf, ancien bâton-
nier de l'ordre des avocats, qui défendra
M. Déroulède, tandis que M" Bertroud
prendra la défense de M. Marcel Habert.
Les deux députés ont maintenant le
droit de faire venir leurs repas des res-
taurants voisins du Palais; des livres et
des journaux leur sont apportés et ils
sont autorisés à recevoir certaines vi-
sites.
M. Gauthier (de Clagny) a même vu
hier M Déroulède et on nous dit à ce
sujet, que l'entretien n'a pas été des plus
aimables, M. Gaulhier ayant voulu, pa-
rait-il, donner quelques conseils au Pré-
sident de la Ligue des patriotes, qui re-
fusa de les entendre.
Les perquisitions à la Ligue des Pa-
triotes
Hier matin, M. Cochefert, accompagné
de son secrétaire M.Monniot, s'est rendu
de nouveau au siège de la Ligue des Pa-
triotes, 83, rue des Petits-Champs pour
y apposer de nouveaux scellés. Cette
opération a été faite en présence de MM.
Feuilloley, procureur de la République
et Pasque, juge d'instruction.
M. Cochefert n'avait pas touché ven-
dredi aux papiers qui se trouvaient dans
le bureau de M. Marcel Ilabert, parce
que cette pièce est le cabinet d'avocat du
député de Seine-et-Oise et non pas le lJU-
reau du délégué général de la Ligue.
Pour cette raison, M. Marcel Habert a
été amené par M. Roy, commissaire aux
délégations judiciaires, rue des Petits-
Champs, où les perquisitions ont été
faites en sa présence, après quoi il a été
reconduit à la Conciergerie vers onze
heures et demie.
Pendant ce temps, M. Martin, égale-
ment commissaire aux délégations judi-
ciaires, s'est rendu à Meudon pour appo-
ser des scellés au domicile de M. Marcel
, Habert. Un juge d'instruction du par-
j quet de Versailles a assisté à cette opé-
, ration.
Dans la matinée, des papiers sans im-
portance ont été saisis au domicile de
M. Déroulède par M. Roy. i
Tous les papiers saisis à la Ligue se- |
ront vérifiés durant plusieurs jours en
présence de MM. Henri Jalli, directeur
du Drapeau et Le Menuet, secrétaire gé-
néral de la Ligue.
D'autre part, M. Cochefert a perquisi-
tionné chez un boucher de la rue des
Martyrs, membre de la Ligue des Pa-
triotes. Il a saisi une canne portant l'in-
signe de la Ligue etdeux ou trois papiers
sans importance.
M. Hamard, commissaire de police, a
fait aussi une perquisition chez un li-
gueur qui habite rue du Débarcadère, et
M. Roy a opéré chez M. La vaux, mar-
chand de couronnes qui habite, 1, rue
Saint-Maur.
M. Euriat avait été chargé de per-
quisitionner chez M. Bossau, i bis, rue
des Bourdonnais. Il n'a rien trouvé là
d'imnortant.
Une lettre de M. Gauthier (de Clagny)
M. Gauthier (de Clagny), Vice prési-
dent de la Ligue des Patriotes, vient d a-
, dresser au Figaro la lettre suivante :
Monsieur le directeur, .
Rendant compte des perquisitions "'er,
à la Ligue des Patriotes, votre collaborateur
« D'après une version, parmi les papiers figu-
reraient un certain nombre de lettres adressées
à des officiers supérieurs et à des généraux pour
les engager à faire un coup d btat.
J'oppose à cette version le démenti le plus net,
le plus formel, le plus catégorique. I
Il est bon, sans doute, d'intéresser les lecteurs
d'un journal; il est regrettable, toutefois, de e
faire au détriment de la vraisemblance et de la
î vérité.
Agréez je vous prie, l'assurance de mes senti-
r ments disii"|^ : A. OAUTiuen (de Clagny).
Le général Zurlinden
Un de nos confrères du soir annonçait
hier nue le général Zurlinden avait donné
sa démission,el qu 'il allait être remplacé
par le général Faure-Biguet, qui est un
ami personnel de M. Loubet.
Nous avons essayé d avoir la confir-
mation de cette nouvelle, mais au minis-
tère Je la guerre on nous a répondu que
rien de semblable ne s'était produit.
Néanmoins, il ne faudrait peut-être
pa< se hâter de proclamer la fausseté de
cette information..
On sait que le général Zurlinden fut
-tee
nise à la retraite du général Saussier, et
IU'il ne quitta son poste que pour de-
renir ministre de la guerre dans le mi-
ïistère Brisson.
Lorsqu'il se retira de la combinaison
1 fut replacé à la tête du gouverne-
nent militaire de Paris par une incom-
jréhensible faiblesse de M.Brisson, alors
président du Conseil.
Le général Faure-Biguet est actuelle-
nent en garnison à Montpellier. C'est lui
lui vient d'être, très involontairement
l'ailleurs, la cause d'un incident entre
Mgr de Cabrières et M. Vincent, préfet
le l'Hérault.
On se rappelle que Mgr de Cabrières
orsqu'il envoya son invitation pour le
service solennel célébré à la mémoire
ie M. Félix Faure, la commença en ces
termes :
« Après avoir pris l'avis du général
Faure-Biguet, etc... »
Le lendemain, le général écrivit à
l'évèque pour lui reprocher cette façon
d'agir qui pouvait le compromettre et lui
être fort désagréable, et le préfet de
1 Hérault et le premier président de la
Cour de Montpellier firent remarquer
qu'il était inconvenant d'employer une
formule qui faisait jouer au général un
rôle auquel il n'avait pas songé, et qui
semblait écarter les autorités civiles
qu'il était cependant fort important de
consulter dans une circonstance aussi
solennelle.
L'évêque ayant répondu qu'il n'y avait
dans sa lettre qu'une erreur involontaire
de rédaction, l'incident est actuellement
clos.
Maintenant le général Faure-Biguet
viendra-t-il à Paris? Mystère !
Le général Henry de Kermartin
Lorsque les troupes ucuiumub jcuui
dernier devant le catafalque contenant
le corps du Président Fétix Faure, le gé-
néral Henry de Kermartin, commandant
un régiment de cavalerie, salua de l'épée
le général Zurlinden qui se trouvait à sa
droite tandis que son salut aurait dû s'a-
dresser il M. Loubet qui était placé à sa
gauche,devant le catafalque.
D'un signe de tête le général Zurlinden
désigna le Président de la République.
mais le général de Kermartin passa
outre. ....
Tout le monde remarqua cette attitude
incorrecte, et autour de nous, plusieurs
députés s'en indignèrent, à telle ensei-
gne que dès avant-hier le bruit courait
que le général de Kermartin allait être
déplacé.
Hier, le ministre de la guerre a com-
muniqué à ce sujet la note suivante '.
Le ministre de la guerre et M. le Président lie
la République ont reçu successivement la visite
du général de Kermartin au sujet de l'incident
rapporté hier par un journal du matin
Il résulte des explications fournies par cet offi-
cier général qu'il n'y a eu de sa part qu une
simple erreur matérielle, absolument involon-
taire.
Pour tous ceux qui ont assisté il. la
scène que nous relatons plus haut, l 'ex-
plication de M. de Kermartin paraîtra
quelque peu invraisemblable.
Les troupes défilaient très lentement,
avec quelques arrêts même, et les gé-
néraux qui étaient naturellement à che-
val, pouvaient apercevoir de loin le cata-
falq ue.
11 n'y avait donc pas moyen de se
tromper ; c'était bien à gauche qu'il fal-
~ lait. saluer et l'erreur matérielle involon-
taire dont parle M. de Kermartin ne pou-
vait se produire.
Seulement, cet excellent général tenait
beaucoup, sans doute, à n être pas dé-
placé et il a trouvé que cette explication
r»n vnl:tit. bien une autre.
JEANNE BRÉMONTIER.
La Potinière
Vrai, les officiers allemands sont mieux en
tenue que dans leur costume civil. Un
peu lourde, l'élégance de ces messieurs. Dans
les voitures de la présidence où ils promènent
le brun de leur face hûl^e sur le bleu de leurs
pardessus, ils ne risquent pas d impressionner
les foules. Avant de partir,ils visitent Paris en
touristes. Ils tiennent a faire connaissance
avec ses moindres détours et ses plus petits
recoins. On ne sait pas ce qui peut arriver.
Comme souvenir ils emportent le numéro spé-
cial que tout le monde a vu, d'un journal sati-
rique. Entièrement consacré au voyage de
Guillaume Il en Palestine. Un C'amclot avisé
l'offrait hier matin a la porte du Grand-Hôtel,
MM. les « délégués » l'ont acheté. En voiture
ils en riaient. Ils n avaient que ça à faire. Et,
les rares passants qui avaient assisté à la pe-
tite scène, souriaient de l'ironie des choses.
Ces beaux hommes sont venus, moins pour
un hommage que pour une petite démonstra-
tion. Un camelot leur a donné la réponse. Le
hasard est parfois spirituel.
Hier, avenue Hoche, représentation du Fil-
leul de Ponipig?î(ic, d'Alexandre Dumas.
Ça avait lieu dans cette salle innovée par un
ingénieux propriétaire, pour « noces et fêtes »
du demi-smart. Mme Aubernon de Nerville,
fervente de Dumas, dirigeait et jouait. Artis-
tes amateurs ; spectateurs gagnés d 'avance.
Evidemment, ce n'était pas comme aux Fran-
çais. Mais l'intention était si bonne 1 Au pro-
fit de l'hôpital Broca. Et puis, c'est si chic —
fT*n MrfL des fêtes de Mme Aubernon.
FRISETTE.
On dit...
A L'ÉTRANGER.
L'Université de Vienne vient d'accepter
le don d'une somme d'argent dont les re-
venus devront être affectés à la création
d'une bourse destinée à une étudiante de
préférence à une jeune fille ayant terminé
les cours du lycée fondé par la CI Société
Viennoise pour le développement de l'en-
seignement des femmes Il.
La donatrice, l'écrivain Marie Najinajer a
également donné en 1895, 10,000 thalers
(37,500 fr.) à la « Société des femmes écri-
vains et peintres M.
kine, doctoresse en philosophie de l'Uni..
versité de Berne, a concouru pour l'obten-
tion du titre de professeur de faculté.
Mme Toumarkine a soutenu très brillam-
ment devant plus de deux cents auditeurs
la thèse qu'elle avait choisie : le les idées
de Gœthe sur l'art dramatique. »
Mme Toumarkine qui a vingt-sept ans
est née en Russie; après avoir achevé ses
études à l'Université de Berne, elle a tra-
vaillé trois ans à Berlin. ";lIe sera en Suisse,
la deuxième femme professeur de Faculté,
car déjà à Zurich, Mme Kempine a lu les
Pandectes.
L'CEuvre des Enfants tuberculeux d'Or-
messon a tenu, hier soir, samedi 25 février,
son assemblée générale annuelle, dans la
salle des Agriculteurs de France. Comme
chaque année, une foule considérable se
pressait à cette réunion qui groupait les
plus hautes personnalités médicales et phi-
anthropiques. L'assemblée générale était
présidée par M. Georges Berger, député do
Paris. Après une émouvante allocution de
M. le docteur Hérard, ancien président de
l'Académie de médecine, M. Georges Berger,
dans un discours très applaudi, a retracé
l'histoire de l'fEuvre, montré son impor-
tance sociale et félicité l'initiative privée
d'avoir su créer cette grande œuvre na-
tionale. Puis, M. le docteur Léon Petit,
secrétaire général, dans un rapport très
remarquable, a exposé les résultats obte-
nus dans les admirables hôpitaux d'Ormes-
son et de Villiers, ainsi que dans les colo-
nies sanitaires de Noisy et de Trémilly :
9,514 malades traités, 19,M7 consultations
données, 326,859 journées iW*Apilai, repré-
sentant une dépense annuelle de près de
400,000 francs. Guérisons, 30 010. La morta-
lité n'a pas atteint 10 010, dans une maladie
contre laquelle on se croyait impuissant et
que le régime hygiénique et la cure d'air
tels qu'on les pratique à Ormesson, en-
rayent facilement.
Cette réunion s'est terminée par un très
joli concert organisé gracieusement par
MM. Ciampi et Guidé, avec le concours de
Mme Cécile Riller-Ciarnpi, Mlle Collin, M.
Mongars, et de la Société chorale des fem-
mes du monde, fondée et dirigée par M.
LA DAME D. VOILÉE.
LA RENTRÉE
De Sir Henry Irving
Toute l'Angleterre est en train de tres-
saillir d'aise ; le grand tragédien Sir Henry
Irving, éloigné du théâtre depuis plusieurs
mois pour cause do maladie, va faire une
rentrée sensationnelle sur la scène du
Lyceum Théâtre le 10 avril prochain, dans
le drame de Robespierre, do Victorien Sar-
dou.Ce jour là, toute la gentry de Londres et
des environs sera sur pied; le prince de
Gallesqui a tant de fois manifesté sa grande
sympathie pour l'acteur chéri du Ihlblic, se
dispose à venir lui-même applaudir le
grand acteur dans la création d'un rôle qui
doit, dit-on, marquer le point culminant do
son talent et de son triomphe; la reine lo
fera venir à Windsor.
La vie de l'acteur Irving est un véritable
roman,et ses débuts modestes ne liront pas
de longtemps prévoir ju il serait un jour
créé chevalier, et que le nom de Sir Henry
Irving deviendrait populaire et aimé non
seulement dans toute l'Ani;lelerre, mais
encore en Amérique et dans tous les pays
où s'entend la langue anglaise.
John Henry Bl'ùdrib naquit en t83S, près
de Glastonburv, dans le Somersetshire, do
parents possédant une certaine aisance, et
qui commencèrent par lui faire donner una
solide inslructi)l1 au collège du docteur
Pinche -- George Yard' Lombard Street'
Londres —et qui le destinaient, sans aucun
doute, à une profession plus considérée
que celle de coméd.en. surtout à l'époque;
mais il peine libre, le jeune Urodrib s'en-
gage dans une troupe do province, et dé-
bute à Sunderland en loôti sous le nom do
Henry Irving. , ...
Nous ne le suivrons pas dans ses pérégri-
nations à travers le Country ; et sans rappe-
ler ses innombrables créations, où, certai-
nement, il dut atteindre le summum de la
perfection, bornons-nous à mentionner que
ce fut dans les interprétations de Shakes-
peare, qu'il se tailla ses principaux sucres
et son renom universel; succès dus aussi
la collaboration, et partagés pir son admi-
rable partenaire Ht!cnTerry.
Ce qu'il y a de certain, c'est que ce n est
qu'en 185U qu'il débuta sur une scène de
Londres, et qu'après s'être fait entendra
dans dillérents théâtres, il vint etttin débu-
ter au Lyceul11 ; ce fut là, que son immense
et impeccable talent obtint la consécration
de toutes les tètes couronnées d Europe.
Tout ce qui touche à la personuatite d'Ir-
vin,L,- est intéressant pour le publie., et nous
n'apprendrons rien à. personne en racon-
tant que notre grand comédien est très su-
perstitieux, je voulais dire félicheur comme
presque tous ses confrères; il ce titre,
quand il lit sa tournée d Amérique, il n eut
garde d'emporter son fer,'^vi,i!
rapporta précieusement;inutile dt- dire que
la tournée fut pour lui un tiiomptie.
Autre histoire: Le directeur du Lyceum
I possède dans son théâtre uu salon particu-
1 lier rempli d'objets d'art et de tableaux do
i crando valeur; il possède, entre autres,
deux paysages du célébré peintre Whistler,
et, un certain jour qu II avait donné à sou-
Dec après la représentation, un jeune col-
laborateur, facétieux de son naturel
Paris n'a pas le monopole — décrocha les
tableaux sans que personne s'en aperçût,
et les rependit les têtes en bas.
A quelque temps de là, au moins deux ou
trois mois, le peintre Whistler lui-même
vint déjeuner chez Irving, et son premier
soin fut d'aller inspecter ses oeuvres ; il le
fil avec une telle insistance qu'à un mo-
ment donné Irving le pria de bien vouloir
I prêter aussi quelque attention à d'autres
dessins, des noirs et blancs, entre autres,
dontil possédaitplusieursspécimensIrèsre-
marquables. Impossible de détacher Whist-
ler, il se leva, se rassit, se releva, le tout
au moins six fois ; ..
— Mais qu'avez-vous donc 7 lui dit u
ving. - Ce que j'ai I-tonna Whistler, mais VOUS
ne voyez donc pas que ces Aa!joVvcnt être
pendus la tête en bas, et qu ils 1
dans cette position dcR"'®$"rai, répondit
— Je suppose que cela est v » »
tranquillement 1 acteur, lJie,n maIS Jsi p de ^ pas
que vous voudrez b en m x vous-
SBÏÏÎ.3ÎSS3?'«^.-ucure à le dé-
oouvrir' 5eraitril indiscret de riconler Guo 16 gé--
l riicisifiiR Asnms. - irwi
[texte illisible]
ts NÙMÉRO : CINQ oeaxuam* .
aLEIDlIEI §Épuucàfu
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psaume ex, 15.
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La Fronde est LE SEUL JOURNAL
ayant un SUPPLEMENT TOUS LES
JOURS.
Ce supplément traite :
Le Lundi. - Des Nouvelles et Cor-
respondances de l'Etranger ;
Le Mardi. — Des Questions de Mu-
tualité et d'Assistance;
Le Mercredi. - Des Sciences Oc-
cultes, Spiritualisme, Chiromancie, Nou-
velles Découvertes, etc. ;
Le Jeudi. — De Jeux et Sports, Cau-
serie littéraire et Revues;
Le Vendredi. — De Mode, de Re-
cettes, de Ménage, de Médecine prati-
que.Le Samedi. — Des chose3 de l'Ensei-
gnement. Dimanche. - De toutes les Ques-.
tions posées par les Lecteurs pendant a
semaine, questions auxquelles il est re-
pondu Ce supplément devra *«« délifté
gratuitement à tous les acheteurs de la i
FRONDE, qui sont priés de le récla-
mer chez tous les marchands de jour-
naux.
Carnet de la Semaine
Lundi J7. — Anniversaire du mariage de
rernpercur d'Allemagne avec la princesse Victo-
n«;ijl^U-^-°'«MuSulmaa3, solennité de
Mout d'fo:té, Ohud.à 3 h. Répétition générale
pour la Presse de la Résurrection du Christ, t 'ora-
.Vcrcredi.18' de don mars. - Ouverture de la première
période des engagements volontaires. Service
d'été dans les bureaux de postes, Télé8raphes et
Téléphones, ouverture à 7 h. du matin, ferme-
lure des cimetières à 6 h. Ouverture des squares
de 8 h. du matin à 8 h. du soir.
Jeudi f. - Anniversaire de la naissance de
Léon Chez. XlII (18IU). aux, banquet annuel des anciens
élèves du lycée Henri IV.
Dimanche 5. — Oculi.
Sont convoqués pour aujourd'hui lt. l effet
d'élire leur représentant au conseil général, les
électeurs des cantons de Lauzès .Lot), de Cotir-
lomer et de Mesle-sur-Sarthe (Orne). A t eflU
d'élire leur représentant au conseil d arrondia-
Bernent, les électeurs des cantons de Bretenoux
ILoti et de Penne lLot-el-Garonne).
Aujourd'hui
Dimanche 26 février
Adoration perpétuelle à Saint-Eugène.
Il' dimanche de Carême.
Courses à Auteuil.
Association fraternelle du Charolais et du dc--
partement banquet de Saâne-et-lJ)ire, à 1 h. dix-huitième
anquet annuel, salons Vantier, 8, avenue de
Clichy, sous la présidence de M. Sarrien, député
de Saone-et-Loire, ancien ministre.
Le banquet sera suivi d'un bal qui commen-
cera à neuf heures.
soupe populaire du IV. arrondissement. Mati-
née-concert au bénéfice de l'C£uvre, à 2 h., salle
du Casino ltuel, 6, rue du Cloître-Notre-Dame
sous la présidence de M. Opportun, conseiller
municipal.. „ ..
Musée (iuimct, place d'Iena, à 2 h. 1|2, „ confé-
rence publique et gratuite sur les symboles re-
ligieux orientaux et leurs rapports avec ceux du
paganisme européen, par M. de Milloue, conser-
vateur du musée.
Salle de la Société des Agriculteurs de France,
9, rue d'Athènes, à 2 h. 112, assemblée gênera c
de ia - Société Protectrice de l'Enfance, sous la
présidence tut. de M. G. Picot, membre de I 'insti-
Grand Orient de France. 16, rue Cadet, à 2 h. 112,
conférence gratuite de M. Gabriel Delannc : Les
habitants du Monde invisible.
Mairie d/« for/vit c. à 2 h. 112, conférence avec
projections sur les Arbres célébrés.
Visites aux Musées du Louvre, du Luxembourg,
de 9 h. à 5 h. Cluny de 1t h. il 5 h. Guimet et
Galliera, de midi à 4 h. Palais de Justice, de 11
à 4 h. U6tcl-de-Ville, de 2 à 3 h. Monnaie, de
midi à 3 heures. Trésor de Notrc-Dame, Sainte -
Chapelle et Panthéon, de 10 à 4 h. Invalides,
musée et tombeau de midi à 3 h. Jardin des
Plantes, la ménagerie de 11 à 5 h., galerie d histoire
maturelle, de 11 à 3 h. Aquarium du Trocadéro, de
9 à 11 h. et de t à 4 h. Palais de Saint-Germain, de
10 h 112 à 4 h. Palais de Fontainebleau, de il h.
à 4 h. Versailles : le Palais et les Trianons, de
Il h. à 5 h. Le Jeu de Paume, de midi à 4 h.
A PROPOS
De l'Ecole Libertaire
Une école libertaire vient de s'ouvrir.
On v doit enseigner l'histoire, la littéra-
ture, la physiologie, la mécanique, le
dessin, etc., non par les procédés ordi-
maires, mais en invitant les auditeurs à
réfléchir, à discuter, à composer eux-
mêmes leur conviction. Les professeurs
ne prétendront leur imposer aucune opi-
nion préconçue; ils n'exigeront d'eux ni
la confiance aveugle, ni l'entière sou-
mission d'esprit, et sans introduire dans
leur enseignement un dogmatisme nou-
veau, ils se conformeront il la théorie
anarchiste en haine de toutes les formules
traditionnelles, conventionnelles, sociales,
politiques, philosophiques, esthétiques ou
morales.
Cette tentative ne saurait échouer com-
Ïilètement, et je souhaite qu'elle abou-
isse.Quel qu'en soit le résultat, elle aura
été intéressante et significative, par la
tendance qu'elle révèle. J'y vois une pro-
messe que l'avenir réalisera, une ébauche
de l'Ecole future où des maîtres affran-
chis du joug officiel élèveront des hom-
mes libres, J'y vois une menace aussi,
pour le présent, et je me demande quelle
figure feront les pupilles de l'Ecole liber-
taire dans une société où tout leur est
école de servage.
Malgré les belles phrases qu'on pro-
nonce à la tribune et les grands mots
qu'on écrit sur les murs, peu de gens ont
fe go01, le désir, le sens de la liberté ; et
comment pourraient-ils l'avoir, puisque
tout conspire à l'atrophier en eux, dès le
..-ke 1 L'enfant est livré sans défense
aux parents et aux mitres qui, par excès
de sollicitude ou par manie d autorité,
lui dénient toute initiative et lui impo-
sent leurs admirations, leurs antipathies,
leurs préférences et leurs préjugés. Si l 'a-
mour des pères estl'orgueilleux plaisir de
prolonger leur personnalité dans leurs fils
le souci des maîtres est de façonner des
soutiens de la société, sur un type abs-
trait de citoyen, paré de vertus officiel-
les, et d'assurer par le docile concours
de la génération future, la durée et la
force de cette société. Cette fin justifie
les moyens les plus étranges : falsifica-
tion de l'histoire, déformation des faits,
diffamation ou louange de tel peuple se-
lon les besoins du régime politique ac-
tuel. Qu'une individualité réfractaire
tente de s'affirmer dans un autre sens,
les pédants, affolés, s'évertuent pour
la réduire à la médiocre mesure de leur
idéal. N'éduquent-ils point des agneaux
de Panurge, prêts à suivre qui les mène
et à se laisser tondre sans b ter? C'est
leur devoir de tuer dans t 'oeur, le ré-
volté futur, l'homme libre.
L'adolescent nourri par leurs soins est
mûr pour tous les servages, militaire,
politique, économique, politique. Il les
subit en murmurant parfois,mais il n en
discute pas la nécessité ; souvent me me
il s'en glorifie. Fier de son échine pelée,
il passera à ses héritiers le joug qu il
reçut, et s'indignera de leur répugnance,
car « la ser vitude abaisse les hommes
jusqu'à s'en faire aimer. »
Parmi ce troupeau, l'homme qui ose
ne point penser, parler et agir d'après la
formule, apparaît comme un monstre
subversif, un ennemi bientôt transformé
en victime. Respectât-il strictement le
droit d'autrui, il ne pourra faire respec-
ter le sien. Soumis aux lois par la force,
il croira vainement se libérer dans le do-
maine moral des pensées et des senti-
ments, où le magistrat n'intervient plus
avec son appareil de sanctions et de châ-
timents, où règne seule la conscience.
L'opinion et le préjugé plus puissants
que le code, prétendent régler ses rap-
ports, ses devoirs, ses droits, ses affec-
tions. Il n'est point libre d'aimer et.
d'admirer, à sa guise, de sceller une
union ou de la rompre par consen-
tement mutuel. La multitude des^ imbé-
ciles s'arroge un droit de contrôle sur
ses affections et ses démarches. On a tôt
fait de lui coller une étiquette et de le
classer dans une catégorie. Il rêva d'être
indépendant, de rester maître de sa vie
intérieure, de garder le secret de ses
désirs, de ses ambitions, de ses douleurs
et de ses amours. Le voilà déclaré
heureux ou malheureux, vertueux ou
immoral, digne de mépris ou d 'estime,
sur des indices extérieurs, par des gens
qui n'ont sur lui aucune autorité, au-
cun droit. A-t-il la faiblesse de se jus-
tifier devant eux, d'expliquer les rai-
sons et le but de ses actes? la vexation
subie n'en demeure pas moins humi-
liante. Brave-t-il l'opinion? la méfiance
et la nvilveillancc multiplieront pour lui
les pi utes tracasseries et les subtiles in-
justices qui rendent l'existence intolé-
rable. Il sentira partout le blàme et la
suspir'ion.
Coin bien plus poignante encore est la
destinée de la femme qui veut vivre
librement! Il semble que la société tout
entière lui soit une créancière d'honneur
à qui elle doit un compte sévère de ses
actes et de ses pensées. La chaîne que
le préjugé met au pied de l'homme,
entrave la femme plus strictement et
s'alourdit d'un plus pesant boulet.
L'inepte conception de la vertu fémi-
nine, la guerre sournoise des couples
dans l'amour, la complaisance du monde
pour les victoires de ruse et d hypocrisie,
les injustices du code et 1 ignominie des
mœurs, épouvantent les femmes qui
j voudraient user ouvertement de leur
liberté prétendue, la préserver dans le
contrat.sentimental ou la reconquérir.
La servitude semble un moindre mal,
une sorte de sécurité — une grâce, disent
les hommes, nés malins et qui préfèrent
aux beaux risques de notre liberté, la
commodité de nos vertus et de nos vices
d'esclaves.
Je crois donc que les jeunes gens et
les jeunes femmes, élevés dans l'Ecole
libertaire, accoutumés à la discussion et
à la critique, entreront en choc direct
avec leurs contemporains. Beaucoup
d'entre eux seront brisés, mais cc ne
sera point sans avoir brisé quelque
chose. et ceux qui auront résisté aug-
menteront la petite phalange des vrais
indépendants. Ils nous montreront ce
que peut, ce que vaut l'individu harmo-
nieusement développé dans le sens
de sa nature, dressant son droit en
face du droit de la société, ce fameux
droit d'une collectivité anonyme qui est
le prétexte de tant d'abus et d'exactions.
Puisse se propager par eux, avec le fier
amour de la liberté personnelle et le res-
pect de la liberté d'autrui, le ferment
béni des bonnes révoltes.
MARCELLE TINAYRE.
NOTES D'UNE
FRONDEUR
Coups de soleil
« — Les sections vont marcher...
« Je lui ai empoigné les mains.
« — Les sections vont marcher, dites-
« vous ? Eh! bien, ne me le racontez pas;
« gardez votre secret 1 Je ne veux pas
« avoir ma part de responsabilité dans
« une tentative qui avortera, et dont le
« seul résultat sera d'envoyer de braves
« gens à Mazas et aux Cenirales.
« — C'est une mission que je remplis...
a Vous ferez ce qui vous plaira. Je sais
« qu'on ne vous entraîne point où vous
« ne voulez pas aller, mais celle après-
« midi, à deux heures, soyez devant la
« caserne de la Villette, et vous verrez
« commencer l'insurrection. »
Ainsi débute le chapitre de flnsurgÓ
consacré à Téchauffourit .célèbre de cer-
tains disciples de Blanqui, en Vété de
1870. Et Jules Vallès. qui va rdder par
là, trace un tableau délacieu:J1 des quatre
pelés et du tondu héroïque9 décidés à
changer, cette après-midi dominicale, les
destins de la nation; du populaire endi-
manché, joyeux, fleuri, s'ébattant au bon
soleil; du bateleur dont le tambour suffit
à couvrir la voix de l'entreprise, tumulte
éphémère, écho lointain, giboulée qui
passe, finstant de tourner la tête, entre
deux rayons.
Il les aime, ces meneurs, il les estime
profondément; il sera du groupe têtu et
dévoué qui forcera les portes et les con-
sifJ:nes, intimidera les malveillances, mo-
balisera les neutralités, quand il s'agira
d'obtenir la grdce — mais son esprit est
bien trop perspicace, sa vision est bien
trop aiguë, son tempérament est bien
trop railleur, pour qu'il ne discerne pas
toute la puérilité de l'aventure, la certi-
tude de f échec, et ce qu'a de risible, tou-
jours, Vassaut des moulinç à vent.
Cependant ici, la tragédie côtoyait le
vaudeville. On était sous l'Empire, ces
garçons risquaient leur vie. Ils n'embau-
chaient point : ils attaquaient, voulant i
des armes. Un homme fut blessé, eux
condamnés à mort.
C'était autrement sérieux qu'aujour-
d'Au;. - - W ,■
Cependant, lisant le récit du « --?JWoin
oculaire » qui assista à Vaccès de fièvre
de Dtfroulède, irrésistiblement ma mé-
moire s'est reportée aux pages de fin-
surgé. A la différence d'opinion près chez
les auteurs, de sentiments chez les ba-
dauds, c'étail la même impression d'ironie,
consentie par l'un, involontaire en f autre,
qui se dégageait des deux équipées.
De tels gestes, s'ils s'esquissent à faux
et rptombent dans le vide, si nul grand
péril physique ou légal n'en vient
rehausser l'inutilité, ressemblent au jeu
des ombres chinoises, et font sourire...
Notre confrère Flarduin, du Matin, a
spirituellement mis les choses au point,
en traitant Déroulède de « grand inno-
cent ».
Certes oui — mais il est comme ces
épouvantails chinois qu'agitent, pour
abriter leur marche, de véritables com-
battants.
Derrière lui, et peut-être à son insu,
qu'y a-t-il? Voilà le hic... et ce qu il con-
vient de savoir.
Mais pour sa part, la vérité est qu'il ne
s'est pas méfié assez du soleil de prin-
temps — encore un traître /
SÉVERINE.
Au Delà
De l'Amour
grand roman inédit de Daniel Lesueur
va commencer le mardi 28 février
dans la « FRONDE ».
Nous n'avons pas à faire l'élogs du
brillant écrivain dont nos lecteurs ont
pu apprécier ici même une des œuvres
les plus admirées : L VRES CLOSES.
Le nouveau roman dont Mme Da-
niel Lesueur nous a gardé la primeur
est une étude de passion aussi intense,
poursuivie avec tout l'art de la plus
délicate psychologie.
Qu'y a-t-il Au delà de l'Amour ?
Rien qui le vaille,d'après Mme Lesueur,
rien qui console de l'avoir perdu. Mais
des tendresses moins égoïstes que la
passion, sinon aussi enivrantes, et des
sacrifices qui laissent le coeur digne de
l'hôte sublima qui l'enchanta.
L'émotion de cette œuvre poignante
lui assurera plus de succès encore qu'à
ses aînées. Jamais Daniel Lesueur n'a
touché avec cette sûreté d'analyse aux
plus troublants problèmes du cœur
humaIn.
Le Général Purgon S. J.
M. Coppée rend grâces à Dieu ; il « se
réjouit du calme d«?. la rue, » et prie en
toute dévotion pour le maintien de la
paix. Son humeur batailleuse est tom-
bée comme un accès de fièvre. Il n'a
fallu qu'un petit mécompte assaisonné
de quelque antipyrine pour ramener à la
douceur chrétienne ce fougueux valétu-
dinaire.
Cacochyme, toussottant, en proie aux
apothicaires, aux bonnes sœurs de toute
robe, il se laissait hypnotiser au vain es-
poir de faire quelque chose. Il réchauffait
son catarrhe à l'enthousiasme de Dérou-
lède ; tels les pauvres diables des hôpi-
taux guettent un reflet du soleil sur les
murs pour se croire un moment trans-
portés, aux belles heures disparues. Les
régiments passaient et leurs musiques
le comblaient d'aise. Pour les concierges
et les bonnes d'enfants que tant de bruit
et d'uniformes séduisirent, son visage,
falot 4e Napoléon boutiquier, personni-
fiait la Revanche, cet héroïsme orphéo-
nique suffisant aux Français, pour s'ac-
quitter envers l'action.
Son talent accessible à tous, bouillon
Duval de la littérature, n'excitait point
de jalousies. L'Académie lui ouvrit ses
portes ; il se crut un grand homme, ha-
bile à diriger les affaires publiques. Il s y
prépara en acceptant la présidence ues
plus étranges sociétés,depuis les bureaux
de placement jusqu'aux Académies de
sous préfecture; son habit vert fréquenta
les bavoirs des nourrices, les robes éli-
mées et le luxe économique des Muses
provinciales. Il mangea d 'un égal appétit
le veau des banquets égalitaires ou les
petits fours préhistoriques. C était assez
pour devenir malade et posséder l esprit
de mortification. Les visions d 'un cer-
veau débile, l'éloquence patriotique de
Déroulède et de Barrès achevèrent la be-
sogne commencée. 11 revitau miroir son
masque Tme-rial, se sentît mur pour ra -
dictature.
Tant qu'un espoir luisit, aussi long-
temps que la Ligue put sembler viable.
il brandit d'un geste épileptique, l'épée
académicienne qui doit toujours rester
vierge. Déroulède voulut agir. Il s'y
était pris maladroitement — on devait
s'y attendre — et le voilà magnifique-
ment installé par les soins du Garde-Meu-
ble, voilà les Ligueurs en déroute; voilà
M. Coppée rendu à ses remèdes. Gran-
deur et décadence 1
Pour se venger du peuple qui ne l'a
point suivi, on affirme qu'il médite un
grand ouvrage. Les pharmaciens, déjà,
redoutent la mévente do leurs drogues
soporatives, les éditeurs leur faillite
presque assurée. Seuls, ils se préoccu-
pent de leur malheur. Le public n'en
saura jamais rien ; « le petit épicier »
lui-môme s'est abonné à la Gaudriole,
pour se distraire « au sein des arts ».
Bientôt, sur les quais éclatants de lu-
mière nouvelle, le liolle vent d'avril
feuilletteradistraitement les exemplaires
offerts aux amis.
OSMONT.
L'ARRESTATION
DE
MM. Déroulède et Marcel Habert
Ainsi que nous l'avons dit hier, MM.
Déroulède et Marcel Habert ont été
transférés du Dépôt à la Conciergerie.
C'est là qu'ils resteront pendant toute la
durée de l'instruction ouverte contre
eux.
C'est Me Oscar Falateuf, ancien bâton-
nier de l'ordre des avocats, qui défendra
M. Déroulède, tandis que M" Bertroud
prendra la défense de M. Marcel Habert.
Les deux députés ont maintenant le
droit de faire venir leurs repas des res-
taurants voisins du Palais; des livres et
des journaux leur sont apportés et ils
sont autorisés à recevoir certaines vi-
sites.
M. Gauthier (de Clagny) a même vu
hier M Déroulède et on nous dit à ce
sujet, que l'entretien n'a pas été des plus
aimables, M. Gaulhier ayant voulu, pa-
rait-il, donner quelques conseils au Pré-
sident de la Ligue des patriotes, qui re-
fusa de les entendre.
Les perquisitions à la Ligue des Pa-
triotes
Hier matin, M. Cochefert, accompagné
de son secrétaire M.Monniot, s'est rendu
de nouveau au siège de la Ligue des Pa-
triotes, 83, rue des Petits-Champs pour
y apposer de nouveaux scellés. Cette
opération a été faite en présence de MM.
Feuilloley, procureur de la République
et Pasque, juge d'instruction.
M. Cochefert n'avait pas touché ven-
dredi aux papiers qui se trouvaient dans
le bureau de M. Marcel Ilabert, parce
que cette pièce est le cabinet d'avocat du
député de Seine-et-Oise et non pas le lJU-
reau du délégué général de la Ligue.
Pour cette raison, M. Marcel Habert a
été amené par M. Roy, commissaire aux
délégations judiciaires, rue des Petits-
Champs, où les perquisitions ont été
faites en sa présence, après quoi il a été
reconduit à la Conciergerie vers onze
heures et demie.
Pendant ce temps, M. Martin, égale-
ment commissaire aux délégations judi-
ciaires, s'est rendu à Meudon pour appo-
ser des scellés au domicile de M. Marcel
, Habert. Un juge d'instruction du par-
j quet de Versailles a assisté à cette opé-
, ration.
Dans la matinée, des papiers sans im-
portance ont été saisis au domicile de
M. Déroulède par M. Roy. i
Tous les papiers saisis à la Ligue se- |
ront vérifiés durant plusieurs jours en
présence de MM. Henri Jalli, directeur
du Drapeau et Le Menuet, secrétaire gé-
néral de la Ligue.
D'autre part, M. Cochefert a perquisi-
tionné chez un boucher de la rue des
Martyrs, membre de la Ligue des Pa-
triotes. Il a saisi une canne portant l'in-
signe de la Ligue etdeux ou trois papiers
sans importance.
M. Hamard, commissaire de police, a
fait aussi une perquisition chez un li-
gueur qui habite rue du Débarcadère, et
M. Roy a opéré chez M. La vaux, mar-
chand de couronnes qui habite, 1, rue
Saint-Maur.
M. Euriat avait été chargé de per-
quisitionner chez M. Bossau, i bis, rue
des Bourdonnais. Il n'a rien trouvé là
d'imnortant.
Une lettre de M. Gauthier (de Clagny)
M. Gauthier (de Clagny), Vice prési-
dent de la Ligue des Patriotes, vient d a-
, dresser au Figaro la lettre suivante :
Monsieur le directeur, .
Rendant compte des perquisitions "'er,
à la Ligue des Patriotes, votre collaborateur
« D'après une version, parmi les papiers figu-
reraient un certain nombre de lettres adressées
à des officiers supérieurs et à des généraux pour
les engager à faire un coup d btat.
J'oppose à cette version le démenti le plus net,
le plus formel, le plus catégorique. I
Il est bon, sans doute, d'intéresser les lecteurs
d'un journal; il est regrettable, toutefois, de e
faire au détriment de la vraisemblance et de la
î vérité.
Agréez je vous prie, l'assurance de mes senti-
r ments disii"|^ : A. OAUTiuen (de Clagny).
Le général Zurlinden
Un de nos confrères du soir annonçait
hier nue le général Zurlinden avait donné
sa démission,el qu 'il allait être remplacé
par le général Faure-Biguet, qui est un
ami personnel de M. Loubet.
Nous avons essayé d avoir la confir-
mation de cette nouvelle, mais au minis-
tère Je la guerre on nous a répondu que
rien de semblable ne s'était produit.
Néanmoins, il ne faudrait peut-être
pa< se hâter de proclamer la fausseté de
cette information..
On sait que le général Zurlinden fut
-tee
nise à la retraite du général Saussier, et
IU'il ne quitta son poste que pour de-
renir ministre de la guerre dans le mi-
ïistère Brisson.
Lorsqu'il se retira de la combinaison
1 fut replacé à la tête du gouverne-
nent militaire de Paris par une incom-
jréhensible faiblesse de M.Brisson, alors
président du Conseil.
Le général Faure-Biguet est actuelle-
nent en garnison à Montpellier. C'est lui
lui vient d'être, très involontairement
l'ailleurs, la cause d'un incident entre
Mgr de Cabrières et M. Vincent, préfet
le l'Hérault.
On se rappelle que Mgr de Cabrières
orsqu'il envoya son invitation pour le
service solennel célébré à la mémoire
ie M. Félix Faure, la commença en ces
termes :
« Après avoir pris l'avis du général
Faure-Biguet, etc... »
Le lendemain, le général écrivit à
l'évèque pour lui reprocher cette façon
d'agir qui pouvait le compromettre et lui
être fort désagréable, et le préfet de
1 Hérault et le premier président de la
Cour de Montpellier firent remarquer
qu'il était inconvenant d'employer une
formule qui faisait jouer au général un
rôle auquel il n'avait pas songé, et qui
semblait écarter les autorités civiles
qu'il était cependant fort important de
consulter dans une circonstance aussi
solennelle.
L'évêque ayant répondu qu'il n'y avait
dans sa lettre qu'une erreur involontaire
de rédaction, l'incident est actuellement
clos.
Maintenant le général Faure-Biguet
viendra-t-il à Paris? Mystère !
Le général Henry de Kermartin
Lorsque les troupes ucuiumub jcuui
dernier devant le catafalque contenant
le corps du Président Fétix Faure, le gé-
néral Henry de Kermartin, commandant
un régiment de cavalerie, salua de l'épée
le général Zurlinden qui se trouvait à sa
droite tandis que son salut aurait dû s'a-
dresser il M. Loubet qui était placé à sa
gauche,devant le catafalque.
D'un signe de tête le général Zurlinden
désigna le Président de la République.
mais le général de Kermartin passa
outre. ....
Tout le monde remarqua cette attitude
incorrecte, et autour de nous, plusieurs
députés s'en indignèrent, à telle ensei-
gne que dès avant-hier le bruit courait
que le général de Kermartin allait être
déplacé.
Hier, le ministre de la guerre a com-
muniqué à ce sujet la note suivante '.
Le ministre de la guerre et M. le Président lie
la République ont reçu successivement la visite
du général de Kermartin au sujet de l'incident
rapporté hier par un journal du matin
Il résulte des explications fournies par cet offi-
cier général qu'il n'y a eu de sa part qu une
simple erreur matérielle, absolument involon-
taire.
Pour tous ceux qui ont assisté il. la
scène que nous relatons plus haut, l 'ex-
plication de M. de Kermartin paraîtra
quelque peu invraisemblable.
Les troupes défilaient très lentement,
avec quelques arrêts même, et les gé-
néraux qui étaient naturellement à che-
val, pouvaient apercevoir de loin le cata-
falq ue.
11 n'y avait donc pas moyen de se
tromper ; c'était bien à gauche qu'il fal-
~ lait. saluer et l'erreur matérielle involon-
taire dont parle M. de Kermartin ne pou-
vait se produire.
Seulement, cet excellent général tenait
beaucoup, sans doute, à n être pas dé-
placé et il a trouvé que cette explication
r»n vnl:tit. bien une autre.
JEANNE BRÉMONTIER.
La Potinière
Vrai, les officiers allemands sont mieux en
tenue que dans leur costume civil. Un
peu lourde, l'élégance de ces messieurs. Dans
les voitures de la présidence où ils promènent
le brun de leur face hûl^e sur le bleu de leurs
pardessus, ils ne risquent pas d impressionner
les foules. Avant de partir,ils visitent Paris en
touristes. Ils tiennent a faire connaissance
avec ses moindres détours et ses plus petits
recoins. On ne sait pas ce qui peut arriver.
Comme souvenir ils emportent le numéro spé-
cial que tout le monde a vu, d'un journal sati-
rique. Entièrement consacré au voyage de
Guillaume Il en Palestine. Un C'amclot avisé
l'offrait hier matin a la porte du Grand-Hôtel,
MM. les « délégués » l'ont acheté. En voiture
ils en riaient. Ils n avaient que ça à faire. Et,
les rares passants qui avaient assisté à la pe-
tite scène, souriaient de l'ironie des choses.
Ces beaux hommes sont venus, moins pour
un hommage que pour une petite démonstra-
tion. Un camelot leur a donné la réponse. Le
hasard est parfois spirituel.
Hier, avenue Hoche, représentation du Fil-
leul de Ponipig?î(ic, d'Alexandre Dumas.
Ça avait lieu dans cette salle innovée par un
ingénieux propriétaire, pour « noces et fêtes »
du demi-smart. Mme Aubernon de Nerville,
fervente de Dumas, dirigeait et jouait. Artis-
tes amateurs ; spectateurs gagnés d 'avance.
Evidemment, ce n'était pas comme aux Fran-
çais. Mais l'intention était si bonne 1 Au pro-
fit de l'hôpital Broca. Et puis, c'est si chic —
fT*n MrfL des fêtes de Mme Aubernon.
FRISETTE.
On dit...
A L'ÉTRANGER.
L'Université de Vienne vient d'accepter
le don d'une somme d'argent dont les re-
venus devront être affectés à la création
d'une bourse destinée à une étudiante de
préférence à une jeune fille ayant terminé
les cours du lycée fondé par la CI Société
Viennoise pour le développement de l'en-
seignement des femmes Il.
La donatrice, l'écrivain Marie Najinajer a
également donné en 1895, 10,000 thalers
(37,500 fr.) à la « Société des femmes écri-
vains et peintres M.
kine, doctoresse en philosophie de l'Uni..
versité de Berne, a concouru pour l'obten-
tion du titre de professeur de faculté.
Mme Toumarkine a soutenu très brillam-
ment devant plus de deux cents auditeurs
la thèse qu'elle avait choisie : le les idées
de Gœthe sur l'art dramatique. »
Mme Toumarkine qui a vingt-sept ans
est née en Russie; après avoir achevé ses
études à l'Université de Berne, elle a tra-
vaillé trois ans à Berlin. ";lIe sera en Suisse,
la deuxième femme professeur de Faculté,
car déjà à Zurich, Mme Kempine a lu les
Pandectes.
L'CEuvre des Enfants tuberculeux d'Or-
messon a tenu, hier soir, samedi 25 février,
son assemblée générale annuelle, dans la
salle des Agriculteurs de France. Comme
chaque année, une foule considérable se
pressait à cette réunion qui groupait les
plus hautes personnalités médicales et phi-
anthropiques. L'assemblée générale était
présidée par M. Georges Berger, député do
Paris. Après une émouvante allocution de
M. le docteur Hérard, ancien président de
l'Académie de médecine, M. Georges Berger,
dans un discours très applaudi, a retracé
l'histoire de l'fEuvre, montré son impor-
tance sociale et félicité l'initiative privée
d'avoir su créer cette grande œuvre na-
tionale. Puis, M. le docteur Léon Petit,
secrétaire général, dans un rapport très
remarquable, a exposé les résultats obte-
nus dans les admirables hôpitaux d'Ormes-
son et de Villiers, ainsi que dans les colo-
nies sanitaires de Noisy et de Trémilly :
9,514 malades traités, 19,M7 consultations
données, 326,859 journées iW*Apilai, repré-
sentant une dépense annuelle de près de
400,000 francs. Guérisons, 30 010. La morta-
lité n'a pas atteint 10 010, dans une maladie
contre laquelle on se croyait impuissant et
que le régime hygiénique et la cure d'air
tels qu'on les pratique à Ormesson, en-
rayent facilement.
Cette réunion s'est terminée par un très
joli concert organisé gracieusement par
MM. Ciampi et Guidé, avec le concours de
Mme Cécile Riller-Ciarnpi, Mlle Collin, M.
Mongars, et de la Société chorale des fem-
mes du monde, fondée et dirigée par M.
LA DAME D. VOILÉE.
LA RENTRÉE
De Sir Henry Irving
Toute l'Angleterre est en train de tres-
saillir d'aise ; le grand tragédien Sir Henry
Irving, éloigné du théâtre depuis plusieurs
mois pour cause do maladie, va faire une
rentrée sensationnelle sur la scène du
Lyceum Théâtre le 10 avril prochain, dans
le drame de Robespierre, do Victorien Sar-
dou.Ce jour là, toute la gentry de Londres et
des environs sera sur pied; le prince de
Gallesqui a tant de fois manifesté sa grande
sympathie pour l'acteur chéri du Ihlblic, se
dispose à venir lui-même applaudir le
grand acteur dans la création d'un rôle qui
doit, dit-on, marquer le point culminant do
son talent et de son triomphe; la reine lo
fera venir à Windsor.
La vie de l'acteur Irving est un véritable
roman,et ses débuts modestes ne liront pas
de longtemps prévoir ju il serait un jour
créé chevalier, et que le nom de Sir Henry
Irving deviendrait populaire et aimé non
seulement dans toute l'Ani;lelerre, mais
encore en Amérique et dans tous les pays
où s'entend la langue anglaise.
John Henry Bl'ùdrib naquit en t83S, près
de Glastonburv, dans le Somersetshire, do
parents possédant une certaine aisance, et
qui commencèrent par lui faire donner una
solide inslructi)l1 au collège du docteur
Pinche -- George Yard' Lombard Street'
Londres —et qui le destinaient, sans aucun
doute, à une profession plus considérée
que celle de coméd.en. surtout à l'époque;
mais il peine libre, le jeune Urodrib s'en-
gage dans une troupe do province, et dé-
bute à Sunderland en loôti sous le nom do
Henry Irving. , ...
Nous ne le suivrons pas dans ses pérégri-
nations à travers le Country ; et sans rappe-
ler ses innombrables créations, où, certai-
nement, il dut atteindre le summum de la
perfection, bornons-nous à mentionner que
ce fut dans les interprétations de Shakes-
peare, qu'il se tailla ses principaux sucres
et son renom universel; succès dus aussi
la collaboration, et partagés pir son admi-
rable partenaire Ht!cnTerry.
Ce qu'il y a de certain, c'est que ce n est
qu'en 185U qu'il débuta sur une scène de
Londres, et qu'après s'être fait entendra
dans dillérents théâtres, il vint etttin débu-
ter au Lyceul11 ; ce fut là, que son immense
et impeccable talent obtint la consécration
de toutes les tètes couronnées d Europe.
Tout ce qui touche à la personuatite d'Ir-
vin,L,- est intéressant pour le publie., et nous
n'apprendrons rien à. personne en racon-
tant que notre grand comédien est très su-
perstitieux, je voulais dire félicheur comme
presque tous ses confrères; il ce titre,
quand il lit sa tournée d Amérique, il n eut
garde d'emporter son fer,'^vi,i!
rapporta précieusement;inutile dt- dire que
la tournée fut pour lui un tiiomptie.
Autre histoire: Le directeur du Lyceum
I possède dans son théâtre uu salon particu-
1 lier rempli d'objets d'art et de tableaux do
i crando valeur; il possède, entre autres,
deux paysages du célébré peintre Whistler,
et, un certain jour qu II avait donné à sou-
Dec après la représentation, un jeune col-
laborateur, facétieux de son naturel
Paris n'a pas le monopole — décrocha les
tableaux sans que personne s'en aperçût,
et les rependit les têtes en bas.
A quelque temps de là, au moins deux ou
trois mois, le peintre Whistler lui-même
vint déjeuner chez Irving, et son premier
soin fut d'aller inspecter ses oeuvres ; il le
fil avec une telle insistance qu'à un mo-
ment donné Irving le pria de bien vouloir
I prêter aussi quelque attention à d'autres
dessins, des noirs et blancs, entre autres,
dontil possédaitplusieursspécimensIrèsre-
marquables. Impossible de détacher Whist-
ler, il se leva, se rassit, se releva, le tout
au moins six fois ; ..
— Mais qu'avez-vous donc 7 lui dit u
ving. - Ce que j'ai I-tonna Whistler, mais VOUS
ne voyez donc pas que ces Aa!joVvcnt être
pendus la tête en bas, et qu ils 1
dans cette position dcR"'®$"rai, répondit
— Je suppose que cela est v » »
tranquillement 1 acteur, lJie,n maIS Jsi p de ^ pas
que vous voudrez b en m x vous-
SBÏÏÎ.3ÎSS3?'«^.-ucure à le dé-
oouvrir' 5eraitril indiscret de riconler Guo 16 gé--
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