Titre : La Fronde / directrice Marguerite Durand
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-02-04
Contributeur : Durand, Marguerite (1864-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327788531
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 février 1899 04 février 1899
Description : 1899/02/04 (A3,N423). 1899/02/04 (A3,N423).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6703542w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5702
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
Supplément quotidien du journal LA FRONDE
Choses de
l'Enseignement
ia
Une lettre reçue tout récemment et n'
dont je citerai plus bas un passage, m a es
ramenée à dix ans en arrière, à 1 époque
où j'étais membre du Conseil supérieur fe
de instruction- publique.
A cette époque, le directeur de 1 ensçi- v(
gnement primaire de la Seine, ef!rayé du
nombre des candidats aux postes d ins- dî
tituteurs, nombre qui montait, montait p(
toujours, nous demanda de voter le prin- de
cipe d'un concours qui le mettrait, lui, d(
directeur, à l'abri des sollicitations, des m
réclamations, des mécontentements et qt
des insinuations malveillantes. n
Ces candidats étaient, alors, plus de m
dix mille pourvus de leur diplôme, et sans
possibilité de gagner leur vie (une de ai
mes jeunes amies, munie de tous les q1
sacrements universitaires était classée a
sous le numéro 2726!). to
— De combien de postes disposez-vous cc
par an, demanda un membre du Conseil dt
au directeur.. te
— D'une cinquantaine environ, répon- —
dit-il (je ne garantis pas ce nombre, don- c-
blez-le,si vous le voulez, triplez-le même, ri
le raisonnement qui prévalut n 'en sera ni
pas affaibli). F1
— Admettons que le Conseil vous il]
donne satisfaction objecta un collègue;
admettons ensuite que les examinateurs si
chargés de juger cette foule de candidats, m
ayant reçu une instruction a pr ès c
analogue, et munis des mêmes diplômes, i (
en retiennent un sur dix, il vous reste-
rait encore sur les bras douze cents pos- ce
tulants au moins dont le dixième seul d(
pourrait être placé. I ju
— Certainement. I
C'est-à-dire que mille jeunes gens i la
environ, auxquels le Ç?ncours aurait m
donné une certitude indiscutable qu ils j cc
sont « bons pour le service » vous assié- êt
geraient avec plus d'ardeur et d'âpreté; «
leurs protecteurs se montreraient plus m
exigeants, et vos difficultés n en seraient I aj
point Ayez donc le courage de dénoncer la I d'
pléthore ; cherchez des moyens de faire ti
comprendre aux parents les conséquen- | S(
ces de la poussée irréfléchie vers les fonc- I
tions de l'enseignement, qui s'est pro- ai
duite depuis quelques années, et ne nous vj
demandez pas d'inventer un nouveau p]
mode de sélection qui ne remédierait pas F,
au mal.. I
Le Conseil fut de l'avis du dernier ora- I d'
teur et le principe du concours fut aban- d<
donné. I
Le « principe du concours » mais pas d:
ta fièvre des fonctions de l'enseignement.
Celle-ci n'a fait que s'aggraver, et les cir- pi
constances sont de moins en moins pro- ln
piccs ; car le personnel des écoles est u
relativement jeune ; les créations d éco es dl
sont plus rares; d'autant P'us que les n
caisses municipales et celles de 1 Etat b
sont loin d' trc inépuisables.
Le directeur actuel de t enseignement I s'
primaire de la Seine est donc plus em- | v
barrassé encore que son prédécesseur et t(
il a appelé le concours à la rescousse, j CI
Ce concours, pour l'emploi d'auxiliaires I
dans les écoles primaires, a réuni six
cents candidates. Quel a été le nombre I j(
des élues? Je l'ignore, mais j ai entre les d
mains la protestation de trois aspirantes SI
malheureuses qui me prient de « dénon- e
cer — comme je sais le faire », les
t4 abus » dont elles ont été ou se sont n
crues les victimes.
Mes correspondantes protestent cl a- i
bord contre le programme même de
l'examen.
« Aux six cents candidates appelées j
éventuellement à enseigner aux enfants 1
les éléments de la langue française, de a
morale, du calcul, de l'histoire et de la
géographie, des sciences naturelles, du I
système métrique, on demandait aux
épreuves écrites deux su jets de composi- I n
tion française et aux épreuves orales
deux lectures expliquées, l'une en prose,
l'autre en vers... c'est-à-dire que l exa- ati
men est exclusivement littéraire. » j _
Je me figure que la sympathie et 1 es- r
time dont m'honore le corps enseignant l'
sont due à ma sincérité — parfois un J e
peu brutale, peut-être — et à ma loyauté. c
Très fière de ces sentiments, dont j ai j
reçu maintes preuves, très désireuse 1
d'en rester digne, je déclare à mes cor- <
respondantes que je ne suis pas de leur
avis. Oh ! pas du tout, sur le premier (
point, c'est-à-dire sur les épreuves du (
concours. I
Réfléchissons ensemble : vous — les
000 candidates — étiez au moins pour-
vues du brevet élémentaire; peut-être
même du brevet supérieur. Vous aviez
donc antérieurement prouvé que vous
possédiez assez notre langue mater- |
nelle que vous saviez assez de morale,
de calcul, d'histoire, de géographie,asscz
enfin de ce que comprend le programme I
des écoles primaires pour enseigner aux
enfants du peuple. Un nouvel examen,
portant sur les memes matières, aurait- I
il été plus probant? Aurait-il eu quelque
valeur morale, c'est-à-dire en aurait-il I
appris davantage au directeur sur les I
qualités de votre esprit? (j allais dire I
sur la distinction de votre âme, oubliant I
que je parlais d'un examen.)
Evidemment non. Et c'est cependant I
cela, et rien que cela qu'il s'agissait de I
juger, puisque l'on était édifié sur le sa- |
voir des candidates. En matière d 'éduca- I
tion, la faculté d'apprendre est tellement j
inférieure au caractère moral, que les I
chefs responsables ne sauraient trop se I
renseigner; leurs moyens d'investiga- I
tion (je parle toujours ici de la valeur
intellectuelle et morale) sont extrême- I
ment restreints, et, pour un examen,
surtout pour un concours, ils n'ont guère
trouvé que la composition française qui
permet, en quelque sorte, de pénétrer la I
pensée du candidat, et la lecture expli- J
Lluéc qui donne la mesure de l'aptitude 1
de ce même candidat à pénétrer la pen- I
sée d'autrui. I
Ces deux procédés de jugement a I
priori ont une telle valeur, qu'on les em- I
ploie, le premier surtout, dans une quan- I
. lité d'examens où ils ont l'air de n'avoir I
que faire : sciences, dessin, gymnastique I
même. I
L'idée du concours étant acceptée, j au-1
rais dû en arrêter le programme, que jel
Saurais pas cru pouvoir trouver mieux. I
Quant aux deux sujets au lieu d'un, 1 'in- I
ovation me paraît-, humaine, ce qui
ni rare en l'espèce. la bonne note de 1
l'une pouvant compenser la note mé-
diocre de l'autre.
Quant au concours en lui-même, je
pense — mais c'est horriblement sub-
versif à notre époque de nivellement —
que le système, précieux 'pour dégager
la responsabilité des chefs de service,
n'a de lafjustice que l'apparence, et qu il
est — à si haute dose — dangereux.
Vous m'accorderez sans peine, en ef-
i- Que chaque concurrent ne peut sa-
voir tout cequi est inscritau programme.
2* Que si, par miracle, tous les candi-
dats savaient également tout ; certaines
parties de ce tout ne conviendraient pas
dans la même mesure au genre d esprit
de chacun : tel est doué pour les mathé-
matiques, et n'a appris la géographie
que parce qu'il fallait la savoir, tel autre
n'a jamais pu mettre un dessin d aplomb
mais connaît très bien l'histoire.
Ces points acquis, vous m'accorderez
aussi que la justice absolue exigerait
qu'un examinateur unique, toujoursegai
à lui-même, jamais fatigué corrigeât
toutes les compositions écrites (au con-
cours qui nous occupe, il y en avait
douze cents), et qu'un second examina-
teur — non moins unique en son genre
— posât les mêmes questions a chaque
candidat, pris séparément, ce qui
rait le « huis clos » puisque les candidats
non encore interrogés pourraient être
mis, par une indiscrétion au courant des
interrogations faites.
Ces conditions étant quasiment impos-
sibles à remplir, les concours perdent a
mes yeux beaucoup de leur présage ;
c'est en moralité, une sorte de trompe-
l'œil...
J'ai dit aussi que le principe des con-
cours il outrance est dangcrenx,au point
de vue de l'intérêt général, et je veux
justifier mon assertion.
En s'interdisant de « choisir » ses col-
laborateurs, (je vous ai prévenues que
mes idées étaient subversives) parmi un
certain nombre d'individus, qui, sans
être du « bâtiment », ou de tel étage du
« bâtiment » ou de telle pièce du « bâti-
ment » se distinguent cependant par des
aptitudes spéciales et hors de pair, le
chet de service prive ses subordonnés
d'exemples propres a exciter leur ini-
tiative professionnelle, et il condamne le
service tout entier à ne jamais s élever
i au-dessus de lui-même.
Notre histoire pédagogique de ces
vingt dernières années fournitdes exem-
ples irrécusables à ma thèse : MM. Jules
Ferry, Buisson, Pécaut, avaient-ils passé
des concours, le premier pour se jurer
d'organiser l'enseignement laïque, le
deuxième pour l'inventer et l ^ organiser ;
le troisième pour fonder l éducation pé-
dagogique des femmes?
En réalité, ce qui manque, dans notre
pays si fortement hiérarchisé, c'est pour
la plupart des chefs — la foi dans leur
œuvre ; c'est, pour la plupart des subor-
donnés, la confiance dans leurs chefs:
mauvais éléments pour faire de bonne
besogne.
Quant aux conditions dans lesquelles
s'est passé le concours, une entreprise
vraiment monstrueuse ; — 600 aspiran-
tes à classer — ne peut que laisser beau-
coup à désirer dans la pratique.
Aussi, les procédés étant perfectibles,
je serai reconnaissante à celles de mes
lectrices qui voudront bien me faire part
de leurs idées ; nous les discuterons en-
semble, loyalement comme aujourd hui,
et si nous ne réussissons pas à dégager
la bonne, la vraie, nous aurons, du
moins, la satisfaction d'avoir essayé.
PAULINE KERGOMARD.
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Université de Paris
Faculté de médecÜ;e. — M. Hartmann,
agrégé, est maintenu, en outre du 1" no-
vembre 1898 au 31 octobre 1000, dans les
fonctions de sous directeur des travaux de
médecine opératoire.
Faculté des lettres. — M. Lévy-Bruhl, doc- (
teur es lettres, professeur de philosophie ,
au lycée Louis-lc-Grand, est nommé, jus- ,
qu'à la fin de l'année scolaire 1898-189tJ, ;
maître de conférences de philosophie à la
Faculté des lettres de l'Université de Paris,
en remplacement de M. Séailles, appelé à
d'autres fonctions.
M. Rieffcl-Schirmer, professeur degéogra-
plue 11 la Faculté des lettres de l'Université
de Lyon, est nommé, jusqu'à la fin de l'an-
née scolaire 1898-1899, maître de conféren-
ces de géographie à la Faculté des lettres
de l'Université de Paris, en remplacement
de M. Gallois, appelé à d'autres fonctions.
Université de Dijon
Faculté des lettres. — M. Gérard-Varet,
agrégé de philosophie, professeur au lycée
de Dijon, est chargé, jusqu'à la lin de l'an-
née scolaire 1898-1899, d'un cours de philo-
sophie à la Faculté des lettres de l 'Univer-
sité de cette ville.
Université de Grenoble
Faculté des lettres. — M. Bertrand, profes-
seur de littérature et institutions de ro-
maines, est admis, sur sa demande et pour
cause d'ancienneté d'âge et de services, à
1 faire valoir ses droits à une pension de re-
traite. , „ .
M. Bertrand est nomme professeur hono-
1 raire.
(Décret).
M.Chabert. docteur ès lettres, professeur
au lycée de Grenoble, c'est chargé du 1er fç-
' vricr au 31 octobre 1899, d'un cours de lit-
térature et institutions romaines à la Fa-
culté des lettres de l'Université de cette
ville.
Université de Lyon
Par arrêtés du recteur de l Académie de
Lyon, pris en exécution de l'article 14 du
• décret du 21 juillet 1897, sont chargés des
cours complémentaires et conférence ci-
après désignés :
| Faculté de droit. — MM. Bouvier et La-
i meire, agrégés. - Cours de principes gene-
L raux du droit public.
Faculté de médecine. — M. Siraud, agrégé.
> — Cours d'anatomie topographique.
■ Faculté des lettres. — M. Morat, profes-
seur. — Cours de physiologie.
, M, Charléty, professeur agrégé au lycée
. de Lyon. — Conférence d'histoire de Lyon.
Université de Nancy
a Faculté de médecine. — M. Frœlich, agré-
gé, est chargé, en outre, du l" janvier au
3i octobre 1899, d'un cours de pathologie
* externe.
Université de Toulouse
- I Faculté des lettres. — M. Goblot, docteur
i I ès-lettres, professeur au lycée de Toulouse
e 1 est charité. en outre* iusciu'à la fin de 1 an*
née scolaire 1898-99 de faire par semaine,
deux conférences de philosophie a la f a-
culté des lettres de l'Université de cette
ville.
Ecole préparatoire de médecine et de phar-
macie de Tours. - M. Barnsby, professeur
d'histoire naturelle, est nommé directeur,
pour trois ans, à dater du 28 février 1899.
Museum d'histoire naturelle. — M. Liénard
(Emile Désiré), préparateur de la chaire de
mammologie et d'ornithologie au Muséum
d'histoire naturelle est admis, sur sa de-
mande, à faire valoir ses droits à une pen-
sion de retraite.
Enseignement Secondaire
L'enquête sur l'enseignement
Poursuivant ses auditions, la comrnibbiuu u,
de la réforme de l'enseignement a entendu
hier MM. Dreuardel, doyen de la Faculté de
médecine; Garsonnet, doyen de la Faculté
de droit, et Seignobos, professeur a la Fa-
culte (les lettres de Parts. f*
M Brouardel estime qu'il faut réduire les le
matières du baccalauréat, modifier les pro- 4
grammes, diversifier l'enseignement clas-
sique et renseignement moderne, en ren- as
dant au premier sa haute valeur éducative, d(
littéraire et scientifique, et au second, a a,
destination pratique et professionnelle ti
qu'il devrait avoir au bout d un moins grand d(
nombre d'années.
Il faudrait, a ajouté M. Brouardel, revenir
aux idées de M. Duruy et ne pas faire, avec
des programmes encyclopédiques, des es-
prits superficiels. ,
M. Garsonnet est d'avis que les études
classiques latines et grecques sont néces-
saires aux éludes supérieures de droit.
Leur suppression entraînerait la chute de
l'enseignement du droit romain.
M. Garsonnet veut, en outre, qu on forti-
fie l'étude de l'histoire. l'f
M. Seignobos constate qu 'il y a progrès la
dans les études secondaires et supérieures d
depuis 1890. Le baccalauréat est néanmoins g
tout à fait défectueux dans la façon dont on d
le fait passer, surtout à l'oral. ri
Il faudrait le transformer en cerlificat d
d'études, décerné de droit aux bons élèves v
des lycées par les professeurs, décerne aux f(
autres par un jury d'appel, et aux élèves s<
des écoles libres par un jury d Mat. 3
Il faudrait réformer le régime de 1 inter- A
nat, donner aux corps des professeurs et
des répétiteurs assemblés plus de part a Çl
l'organisation de l'enseignement. jt
Enfin, il faudrait remanier tout à fait les
programmes d'histoire et donner aux deux
enseignements, classique et moderne, les
mèmes sanctions.
La commission a ensuite entendu MM. p
Ravaisson, Ernest Dupuy, Séailles et Ram- 21
baud. 1
M. Ravaisson a été d'avis qu 'il faut main-
tenir l'enseignement secondaire latin etgrec b
parce qu'il forme les esprits à la vie pub i- n
que, à la magnanimité et à la générosité
désintéressée. ,t c
M Ernest Dupuy croit qu il faudrait res-
treindre l'enseignement classique, reçner- 0
cher la qualité et non pas la quantité des ti
élèves. il s'est prononcé pour la suppres- c
sion du baccalauréat et son remplacement
par des examens sévères..
M. Séailles estime que l'enseignement a
pour but de développer l'activité de 1 esprit 2p
vers la science philosophique, vers la vie
pratique ; quant au baccalauréat, on pour- Il
rait l'accorder sans examens aux bons élè-
ves des lycées et collèges et le faire passer e
aux'autres devant un jury spécial. d
M. Rambauci a déclaré qu 'il faudrait être
plus difficile dans le choix des proviseurs a
et principaux,leurdonner plus d autonomie c
associer davantage les répétiteurs aux tra-
vaux des élèves, demander aux futurs pro- P
fesseurs des stages d'expérimentation pé-
dagogique, maintenir le latin, restreindre j
le grec, remanier renseignement moderne g
qui ouvre une trop grande porte au fonc- Î
tionnarisme, maintenir le baccalauréat,
avec quelques améliorations toutefois. F
Une session extraordinaire de baccalau-
réat de l'enseignement secondaire classi- i
que (20 partie, 2" série, lcltres-mathémali- {
: ques) et de baccalauréat de l'enseignement (
secondaire moderne (2° partie, 21 série, let-
tres-sciences et, 3c série, lettres-mathéma- 1
tiques) s'ouvrira devant la faculté des c
sciences de Paris le lundi 13 mars 1899.
Cette session est réservée aux candidats
précédemment ajournés et qui en justir- £
tient.... , J
Le registre des inscriptions sera ouvert <
du lundi 27 février au samedi 4 mars in-
clusivement, de dix heures à midi, au se-
crétariat de la faculté des sciences, à la
Sorbonne. i
L'inscription pourra être demandée par
lettre affranchie, accompagnee d une de-
mande et de l'autorisation du père, ou de
la mère si elle est veuve et tulrice, ou du
tuteur. Les deux signatures doivent être lé-
galisées.
La demande devra faire connaître :
1° L'adresse à laquelle devra être envoyée
la lettre de convocation;
2° L'adresse du père ou du tuteur du can-
didat.
Les candidats au baccalauréat de 1 ,, ensei-
gnement secondaire classique (20 partie,
lettres-mathématiques) et les candidats au
baccalauréat de l'enseignement secondaire
moderne (2" partie : lettres-sciences et let-
tres-mathématiques) déjà. bacheliers lettres-
philosophie devront joindre leur diplôme à
leur demande.
Les candidats qui se présenteront a la
même session au baccalauréat lettres-phi-
losophie devront le mentionner sur leur
demande. Ils devront joindre à leur de-
• mande un acte de naissance et un certificat
de 1" partie qui leur sera délivré par la fa-
culté des lettres devant laquelle ils ont
passé cet examen.
Les candidats pourvus seulement de la
11, partie qui ont subi cet examen devant
une faculté autre que celle de Paris devront
demander au secrétaire de cette faculté Je
transfert de leur dossier à la faculté des
sciences de Paris et indiquer sur leur de-
mande d'inscription si cette prescription a
été remplie.
SÉla 1" partie a été subie devant la fa-
culté des lettres de Paris, les candidats le
mentionneront simplement sur leur de-
mande d'inscription..
Les candidats déclarés admissibles et
ajournés après les épreuves orales aux ses-
sions d'avril, de juillet ou de novembre 1898,
par lafaculté des sciences de Paris, devront
le mentionner, de façon très apparente, en
tête de leur demande, afin de bénéficier de
la décision ministérielle du 24 septembre
1890.
Tout dossier incomplet sera refusé.
Livret scolaire. — Les candidats apparte-
nant à l'Académie de Paris qui désirent pré-
senter leur livret scolaire devront le re-
mettre au moment de l'appef à la première
composition écrite. Ils sont tenus de le re-
! tirer le jour même de l'examen oral.
Il ne sera accepté aucun livret des can-
didats n'appartenant pas à l'académie do
Paris...
Pour la session de juillet 1899, les inscrtp-
t tions seront reçues du lundi 5 au samedi
1 10 juin.
Arrêté î
Une session pour la première partie du
baccalauréat de l'enseignement secondaire
c classique et du baccalauréat de l'enseigne-
Î j ment secondaire moderne sera ouverte en
. | mars-avril 1899,
Elle sera exclusivement réservée aux ba-
cheliers de l'enseignement secondaire mo-
derne qui désirent subir les épreuves du
baccalauréat classique et aux bacheliers de
l'enseignement secondaire classique qui dé-
sirent subir les épreuves du baccalauréat
mnitArnA-
GEORGES LEYGUES.
Arrêté fixant la date des épreuves écrites des
agrégations et des certificats d'aptitude de L'en-
seignement secondaire des jeunes filles.
LB MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET J
DES BEAUX-ARTS
Arrête :
Les épreuves écrites des agrégations et
des certificats d'aptitude de l'enseignement
secondaire des jeunes filles commenceront
le 10juillet prochain, au chef-lieu de chaque
Académie.
GEORGES LEYGUES.
■ e
i Certificat d'aptitude à l'enseignement t
du dessin dans les lycées et collèges
(1er degré). |
L'examen pour le certificat d'aptitude à ^
> l'enseignement du dessin dans les lycées et
i les collèges (1er degré) commencera le mardi j
4 avril prochain.
Pour être admis à y prendre part, les
aspirants devront adresser à M. le Ministre
de l'Instruction publ ique et des Beaux-Arts,
: avant le 10 mars, une demande sur papier
; timbré, à laquelle ils annexeront leur acte
de naissance.
(Direction des Beaux-Arts.) j
ARRÊTÉ fixant la date des épreuves écrites des
concours de l'agrégation des lycées et des
certificats d'aptitude de L'enseignement se-
condaire.
LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ;
ET DES BEAUX-ARTS'
ARRÊTE :
Les épreuves 'écrites des concours de
l'agrégation des lycées pour les ordres de
la philosophie, des lettres, de l'histoire et
de la géographie, de la grammaire, des lan-
gues vivantes, des sciences mathématiques,
des sciences physiques, des sciences natu-
relles, et les épreuves écrites des certificats
d'aptitude à l'enseignement des langues
vivantes et du certiticat d aptitude au pro-
fessorat des classes élémentaires de 1 en-
seignement secondaire commenceront le
3 juillet prochain, au chef lieu de chaque
Académie..
Les inscriptions des candidats seront re-
çues au secrétariat de chaque Académie
jusqu'au 1er mai. GORGES LEYGUES.
Bourses de l'enseignement secondaire
Par arrêtés du ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts, en date des
26 septembre, 29 octobre 1898 et 4 janvier
1899.
Vu le décret du 9 aoùt 1895, relatif aux
bourses dans les lycées et collèges de jeu-
nes filles ; ....
Vu l'avis de la commission chargée du
classement des candidatures,
Les jeunes tilles dont les noms suivent
ont été nommées titulaires de bourses na-
tionales d'essai dans les lycées et collèges
ci-après désignés :
Autech (Marthe-Lucie), née le 11 juin 1886. Le
père professeur de collège; 25 ans de services,
2 enfants. — Demi-bourse, Montpellier.
Bénech (Suzélie-Marie-Jcanne), née le 20 juil-
let 1886. Le père employé;! enfant. — Dcmi-
bourse, Montauban. , ..
Bernard (Denise), née le 4 juin 1886.. Le père
employé de commerce; 3 enfants. — T rois quarts
de bourse, Beauvais..
Berthe-Rondet (Marie-Marguerite), née le 14
avril 1885. Le père instituteur; 34 ans de servi-
ces; 6 enfants.— Trois quarts de bourse. Bourg.
Bezancourt (Marie), née le 2 octobre 1886. Le
père employé de commerce ; 1 enfant. — Bourse
d'externat, Amiens.
Boucher (Marcelle-Marie-Valentine), née le
15 août 1886. Le père professeur de collège;
20 ans de services, 2 entants. — Demi-bourse,
Nantes.
Bouvier (Clarisse), née le 27 mai 1886. Le
père commerçant, 3 enfants. — Bourse d exter-
nat, Annecy......
Brémoml (Blanche-Virsmic-Antonia, née le
10 mai 1886. Le père instituteur public ; 29 ans
de services, 7 enfants. — Bourse d 'ititernat,
Carpentras.. , ..a-,
Burignat (Hcrtense), née le 14 septembre 1881..
Le père professeur de collège ; 17 ans de servi-
ces, 3 enfants. — Demi-bourse, Carpentras.
Carmouze (Joséphine-LJélène-llosalie), née le
15 février 1886. Lo père instituteur ; 23 ans de
services, 2 enfants. — Demi-bourse, Tarbes.
Cholleit (Camille-Yvonne), née le 20 août 188b.
Le père gardien de prison ; 2 enfants. — Bourse
d'externat, Annecy..
Corneil (Emilie-Sophie-Eva\, née le 21.) mai 1886.
Le père employé, la mère institutrice; 15 ans de
services, 2 enfants. — Demi-bourse, Tarbes.
Couronnet (Alice), née le 20 novembre 188b. Le
, père instituteur; 16 ans de services, 5 enfants.
— Bourse d'internat, Cahors.
Dejeanne (Anne-Louise), nlse le 16 août 1879.
' Le père cultivateur; 5 enfants. — Trois quarts
i de bourse, Tarbes.
Delrieu (Antoinette), née le la décembre 18S5.
Le père employé de chemins de fer; 5 enfants
— Bourse d externat, Toulouse.
Demoncheaux ( Marcelle-Stéphanie-Charlott e«,
! née le 1er août 1887. Le père instituteur, dé-
cédé; 17 ans de service, 2 enfants. — Bourse
■ d'internat, la Fère.
Déruy (Andrée-Jeanne), née le 8 mars 1806. Le
Kère employé de chemins de fer; 2 enfants. —
Demi-bourse, Haint-Quentin.
! Dionot (Marcelino-Marie-Françoise), née le-
novembre 1887. Le père instituteur, décédé; 14
ans de services, 1 enfant. — Bourse d'externat,
. Mâcon.
Duricux (Rosalie), née le 213 novembre ISSj.Lc
i père commerçant ; 6 enfants. — Demi-bourse,
Armer. tii,,res.
L Escofller (Julic-Augustine-, née le 9 décembre
1886. Le père instituteur ; 6 enfants. — Bourse
r d'internat, Aix. ,
Estorges (Marie-Antoinette), née le 4 avril 188b.
* Le père chef armurier en retraite ; 27 ans de
t services, 5 enfants. — Bourse d'externat, Dijon.
Fabin (Charlotte-Marie), née le 20 mai 1883.
t Le père commis principal des postes ; 23 ans de
services, 3 enfants. — Bourse d'externat, Caen.
, Fenech (Angèle-Louise-A!phonsine\ née le
t 19 novembre 1885. Le père employé de préfec-
P ture, décédé ; 18 ans de services, 7 enfants. —
1 Bourse d'internat, Constantine..
e }l'lorct (Benée-Charlotte'. née le 19 mai 188b. Le
s gère boulanger; 1 enfant. — Demi-bourse,
D. Gabolde (Lucie-Marie-Louisel, née le 20 août
1887. Le père capitaine d'artHic-rtC ; 30 ans de
services, 2 enfants. — Bourse d'externat, Tou-
louse... •
e Gaillard (Joséphinc-Jeanne-Maric , née le OA
- oetobre 1833. Le père conducteur des ponts et
chaussées; 23 ans de services, 4 enfants.
it Bourse d'externat. Annecy.
i- Gibrac (Virginie-Josèphe), née le 16 mars 1884.
I Le pire homn» de -lettreS. 1- 8IIfaiIt. —»- B« pas-
\ d'externat, Fénelon.
1 Gouaux (Thérèse-Josephine-Madeleinc), née le
n 7 juin 1886. Le père instituteur ; 18 ans de ser-
e vices, 3 enfants. — Demi-bourse, Montpellier.
e (A Suivre.)
L'enseignement Primaire
Le rapport de M. Maurice Faure sur le
budget de l'instruction publique est 'tout
spécialement élogieux, et à juste titre, vis-
à-vis de l'enseignement primaire.
La proportion des illettrés a diminué no-
tablement. Elle était pour la classe de 1885,
de 11,5 010 ; elle tombe en 1896 à 5,3 OiO. Il
y a un lien facile à saisir entre cette heu-
reuse diminution de l'ignorance et le suc-
cès des œuvres post-scolaires quo l'on va
pourvoir d'une organisation devenue né-
cessaire. Vingt-trois mille francs de plus
sont demandés par le rapporteur pour les
cours d'adultes. Et il n'est pas démontré
que le Parlement, adoptant en tout ou en.
partie l'amendement de deux anciens mi-
nistres, tout dévoués a l'éducation popu-
laire, MM. Guieysse et Ricard, n aocorde
D&S davantage ce qui nous paraît de toute
nécessité, pas car les résultats ht; 1898-99 sont
très supérieurs à ceux qui ont !éLé atteints
en-i897-98.
A signaler, dans le même ordre d 'idées,
une augmentation, bien insuffisante du
reste, de dix mille francs pour les biblio-
thèques scolaires, car on llit beaucoup dans
les associations, patronages et le fonds des
« librairies Il —comme on disait naguère —
mises à la disposition des adolescents ne se
renouvelle pas assez.
M. Maurice Faure fait en ce qui concerne
les écoles primaires une constatation dont
il sera bon de tenir grand compte.
Les écoles publiques de garçons ont
perdu, de 1896 à 1897, plus de 3,000 uni tes ;
les écoles publiques de filles, plus de 8,000.
Les écoles privées de garçons ont perdu
plus de 4,000 élèves; mais celles de filles
en ont gagné plus de 5,000. Par contre, tou-
tes les écoles maternelles sont en gain.
La laïcisation des écoles de filles se pour-
suit, trop lentement, au gré du rapporteur.
II en reste encore, au 31 décembre dernier
5,490 à laïciser, dont 50 en Algérie.
1.. mmunno lioe rtppn»ftr«s années :
«U1U1 ICI I1IUJ LIIUI/ "VU ----- -
Du 1er novembre 1893 au 31 octobre 1894 313
— 1894 — 1895 276
- 1895 — 1896 277
- 1896 — 1897 312
_ 1897 — 1898 270
C'est sur ce point qu'il conviendra de
faire porler l'effort, d'autant plus qu 'en lace
on multiplie les écoles libres. L exempte
est à imiter. ^ „ ...
Du Radical.
M. Gilles, inspecteur général de l'Instruc-
tion publique, commente, dans la Revue Pé- (
daaoqique, le rapport de M. Ed. Petit sur 1
l'enseignement populaire en 1897-98. Il dé- 1
bute ainsi : J
« Mais d'abord une impression d ,, ensem- <
ble, que je citerai tout entière, met en lu- (
mière les tendances générales, la. portée (
actuelle de l'œuvre :
« La période d'essais et de tâtonnements ,
a pris fin. A la ville comme au village, grâce
à l'expérience acquise, le choix se fait vite,
entre la variété des institutions, du système
qui conviendra le mieux, et la mise au point
s'opère. L'école prolongée devient, et pour
les jeunes gens et pour les familles, centre
et foyer d'action. Il semble que, par elle,
des mœurs nouvelles s'introduisent dans la
vie locale, qui prend conscience de ses for-
ces. Et cette transformation ne fera que
s'accentuer.
« Ce qui assure à l'œuvre vigueur et du-
! rée, c'est qu'elle répond de plus en plus
aux besoins, aux aspirations de l'élite ou-
vrière et rurale.
« L'école prolongée est l'école même du
peuple. Elle a pris vraiment à tâche de fon-
der l'instruction et l'éducation populaires,
qui sont une néccssitédans une démocratie.
« Elle est l'école de la décentralisation.
Elle rompt avec l'uniformité de l'école du
iour qu'elle débarrasse des enseignements
d'à côté. Elle se fait, à elle-même, dans
chaque localité, son horaire, ses program-
mes, ses méthodes. Elle arrête ses moyens
d'aclion et les accommode à l'ambiance.
Elle habitue, par la coopération, maîtres et
disciples a l'initiative, il l'esprit de décision
Elle tâche, grâce à l'adéquate adaptation de
ses procédés aux exigences spéciales (jGS
carrières suivies par sa clientèle, de metti c
en valeur les trésors d'intelligence et de vo-
lonté que recèlent les profondeurs sociales.
« Elle est, par les cours d'adolescents et
d'adultes, l'école de réparation pour les il-
lettrés et les ignorants ; l'école de perfec-
tionnement pour la jeunesse de la ferme,
do l'atelier, du comptoir, qui veut se re-
tremper aux notions apprises dans les an-
nées d'enfance ; l'école pratique et profes-
sionnelle des apprentis soit commerçants,
soit industriels, soit agricoles, que, tout le
jour, le travail manuel, le souci du gagne-
pain absorbent, et qui, le soir, à la pratique
du métier s'efforcent de joindre la théorie.
Elle est l'école de la spécialisation. Grâce
à un plan large, harmonieux, complet, grâce
à la diversité des types qu'elle sait revêtir,
elle permet aux humbles, aux pauvres de
toute vocation, qui n'ont pas eu accès à un
savoir supérieur, de trouver, selon leurs
goûts et leurs aptitudes, gratuitement, tous
les moyens, et de cultiver leur esprit, et
d'acquérir des connaissances techniques
dans le sens exact de leur profession.
« Elle est l'école de la vulgarisation. Elle
s'efforce de porter la lumière dans 1 âme
collective de la foule sur toutes les ques-
tions, sur tous les problèmes, sur toutes les
découvertes qui intéressent la grandeur
matérielle et morale de la patrie. Elle a,
pendant l'hiver 1897-1898, servi d auxiliaire
à tous les hommes dépensée etd action qui
s'emploient de tout leur zèle, de toute leur
passion pour le bien public, ceux-ci a t aire
aimer et comprendre la colonisation, la né-
cessité des entreprises lointaines, des dé-
placements fruclueux; ceux-là à combattre
soit le tléau de l'alcoolisme, soit 1 exode des
paysans vers les grandes villes, soit l esprit
d'intolérance et de fanatisme. Il n est pas
d'opinion à répandre, marquée au coin de
l'utilité générale, qu'elle n'ait abordée, pro-
pagée. défendue. Kilo s'est associée à la vie
nationale. Elle a suivi le progrès, sous
toutes ses formes, dans son évolution.
« Elle est, par les lectures, les causeries,
les conférences, les fêtes - de portée si
neltement éducatrice, - I école de l ait, cte
la moralité, du patriotisme relloclii.^hl e
instruit, récrée, soutient. Elle est, par la
doctrine large et humaine qui émane de ses
chaires et de ses tribunes improvisées,
> l'éco'le des devoirs et aussi 1 ecole des
droits. Elle met la conscience de tous a
même ae comprendre et de servir les inlé-
rèts Il Elle est enfin, par ses ramifications si
riches de sève, si luxuriantes et vivaces : so-
ciétés de mutualité scolaire, associations
d'anciens élèves, patronages, 1 ecole de la
solidarité. Elle hausse les générations as-
cendantes à. la maîtrise d'elles-mêmes, à la
pratique du self-government, car elle les
1 initie à la libre discussion, il l'union, a
l'aide mutuelle, à la vraie fraternité. Elle
; fait l'éducation civique do ceux qui auront
vingt ans. Elle travaille avec eux et par
eux aux tins de la cité, tout en se tenant a
l'écart, par un dessein arrêté, de toute in-
1 gérence dans la politique, dans la molec
; des partis. »
Arrêté fixant les coefficients à attribuer aux
M so,affes du certificat d'aptituder aujp&o(ç6~
MMntM écoles normales et des écoles pri-
Ï maires supérieures.
Les coefficients à attribuer aux épreuves
écrites et aux épreuves orales et pratiques
du certificat d'aptitude au professorat des
écoles normales et des écoles primaires su-
périeures (ordre des lettres et ordre des
sciences) sont fixés ainsi qu 'il suit pour les
examens de 1899.
' ORDRE DES LETTRES
L (Aspirants et aspirantes.)
écrites
—
Littérature 2
Psychologie et morale 2
Histoire et géographie 2
Langue vivante 1
Epreuves orales et pratiques
Leçon ? 4
Lecture expliquée 2
Correction d'un devoir ................ 2
Langue vivan Le . 4
ORDU 5VS SCIENCES
(Ajpirants et aspirantes)
Epreuves écrites
Mathèrr»*tuï»es J
Sciences physiques .v. • • • • »
Sciences naturelles *
Morale ou éducation •
Dessin géométrique • • • J
Dessin d'imitation «
Epreuves orales et pratiques
9
Leçon y* T
Interrogations sur les mathématiques. t
Interrogations sur les sciences pnysi-
ques ; : • • *
Interrogations sur les sciences natu-
relies. ^
Manipulations (sciences physiques et
naturelles)
GEORGES LtYeuBS.
Arrêté modifiant les articles 172 et 173 de l
rêté du 18 janvier 1887 relatifs d l 'ezamtl
du certificat d'aptitude au professoral datt
les écoles normales et dans les écoles prt
maires supérieures.
LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PlIbLIQU]g
ET DES BEAUX-ARTS
Vu la loi du 30 octobre 1886, art. 21;
Vu le décret du 18 janvier 1887, art. 1221
Le Conseil supérieur de l'Instruction pol
blique entendu,
Arrête :
ARTICLE UNIQUE. — Les articles 1 <2 et 171
de l'arrêté du 18 janvier 1887 sont modifié;
ainsi qu'il suit :
« Art. 172. — Les épreuves orales et pralu..
ques comprennent :
« Pour les lettres :
If 1° Une leçon sur un sujet tiré au sort,
dont la durée ne dépassera pas une demi-
heure et qui pourra être suivie d'interroga<
lions portant soit sur le sujet qui a fait 1 ot*
jet de la leçon, soit sur toute autre partit
du programme. Trois heures sont accor-
dées pour la préparation de cette leçon.
Cette préparation a lieu à huis-clos;
cc 20 La lecture expliquée d'un passage
pris dans un auteur classique français;
« 3° La correction d'un devoir d'élève"
maître.
« La lecture expliquée et la correction dif
devoir sont précédées d'une préparation
dont la durée ne doit pas dépasser trots
quarts d'heure pour chacune des deux
épreuves;
« 4° L'explication, à livre ouvert, d un
texte allemand, anglais, italien, espagnol ou
arabe, suivie d'interrogations sur la gram-
maire allemande, 'tinilaîse, italienne, espa-
gnole ou arabe (un quart d'heure);
«< Pour les sciences :
« l- Une leçon sur un sujet tire nu sort,
dont la durée ne dépassera pas une demi-
heure. Il est accordé deux heures pour ta..
préparation de la leçon de mathématiques,
trois heures pour la préparation do la leçon,
de sciences physiques bu de sciences na-
turelles. Cette préparation a lieu a mus-
clos;
fi 2* Une interrogation sur chacune . des
parties du programme (mathématiques,
sciences physiques, sciences naturelles),;
Durée totale de l'épreuve pour les trois in-
terrogations : trois quarts d'heure ;
« 3' Une manipulation de physique ou de.
chimie et une démonstration pratique
d'histoire naturelle. Le sujet de la manipu-
lation ou de la démonstration est tire ati
sort.CI 11 est accordé une heure pour la mani-,
pulation et une heure pour la démonstra*
tion d'histoire naturelle..
Il La liste des auteurs allemands, anglais,
italiens, espagnols ou arabes, ainsi que;
celle des auteurs classiques français suq
lesquels porteront les explications deg,
textes, est arrêtée par le ministre tous les
trois ans.
« L'usage de tout secours autre que celui;, .
des dictionnaires, allas ou li vres autorisés
par la Commission est interdit.
Art. 173. — 11 est accordé à chaque can-
didat, pour chacune de ces épreuves écrites
et orales, une note (lislincte, calculée do
0.20. Dans le total des points, les notes des,
diverses épreuves sont affectées de coeffi-
cients, fixes chaque année par décision mi-
nistérielle au début de l'année scolaire, et,
pour la session de 1899, avant le 1er février.
de celte année.
J'ai reçu la lette suivante que je m'em...
presse de publier :
Madame l'inspectrice générale,
Vous avez bien voulu me promettre dfe,
consacrer un de vos articles à notre œuvre
et de le faire paraître samedi.
Mme Jeanne Brémontier a déjà, dans la
numéro du 25, intéresse les lecteurs de la
Fronde à nos elrorls. Malheureusemenl, una
erreur a été commise. Le nom de Mme For..
tier a été omis comme créatrice de l'œuvre.'
. Mlle Beauparlant s'est émue de ce malen--
tendu qui la fait bénéficier de 1 honneur
i qui revient à Mme Portier..
Elle a envoyé immédiatement une depe-
; che pour demander une rectification, qui
« n'a pas paru dans le journal de ce matin.
. Permettez-moi, madame l'inspectrice g°ué-.
. raie, de vous envoyer la copie de cette dé"',
! pêche et do vous demander en son nom,
comme au nom de toutes les institutrices;
des Ecoles Maternelles qui 50 dévouent aj
[ l'oeuvre, la rectification demandée par Mlle
> Beauparlant.. .
> Peut-être jugerez-vous propos de faire
[ suivre votre article do la lettre que nous
; vous demandons d'insérer. Vous compren-
drez, madame l'inspectrice générale.ce que.
; cette omission a de Jésooligeant pour Mmo
L Fortier.
Veuillez agréer,madame l inspectrice gé-
nérale, l'expression de mes sentiments res-
i pectueux.
J. FrrYZE.%I;.\-
; Directrice de l'Ecole Maternelle,
i rue Victor-Cousin, 12.
A Mme Jeanne Brémontier, rédactrico'
1 de la Fronde.
, Madame, ..
> Permettez-moi de vous exprimer notre
t reconnaissance pour 1 article si touchant
- que vous avez bien voulu consacrer à notre
i œuvre des Colonies maternelles scolaires.
. Merci, madame, de l'appui généreux qua
* vous nous prêtez..
Je tiens cependant tl vous signaler une er-
reur dont je ne veux pas bénéficier, qrreuc
c causée sans doute par les informations in..
- oomplèles qui vous ont été fournies. Je ne;' -
- suis pas 1 inspiratrice de l'œuvre ; l'idée
première en revient à l'une des plus an..
s ciennes directrices des écoles maternelles
s do Paris, Mme Fortier-Prachel, rue do
s Moussi (IV* arrondissement). Depuis de lon\
- gues années, cette femme de bien avait fait
9 le rêve que nous réalisons aujourd'hui aven
s le concours dévoué de tous ceux qui, comme
vous, Madame, s'intéressent à l'enfance.
Vous comprendrez l'importance person-
nelle que j'attache à cette rectification ctja
vous serais reconnaissante de vouloir bien
insérer ma lettre dans le plus prochain nu-»
méro.
Veuillez, etc. BL. B()AUPARLA!'ÕT.
L'article que j'avais promis ayant étfi
fait et très bien fait, par Mme Brcmon.--,
tier, je n'ai rien à y ajouter.
« Rien » que l'idée de recueillir quel...:.
ques souscriptions, et je m msc is p ,
la modique somme de cinq francs.
PAULINE KERGOMARD.
Choses de
l'Enseignement
ia
Une lettre reçue tout récemment et n'
dont je citerai plus bas un passage, m a es
ramenée à dix ans en arrière, à 1 époque
où j'étais membre du Conseil supérieur fe
de instruction- publique.
A cette époque, le directeur de 1 ensçi- v(
gnement primaire de la Seine, ef!rayé du
nombre des candidats aux postes d ins- dî
tituteurs, nombre qui montait, montait p(
toujours, nous demanda de voter le prin- de
cipe d'un concours qui le mettrait, lui, d(
directeur, à l'abri des sollicitations, des m
réclamations, des mécontentements et qt
des insinuations malveillantes. n
Ces candidats étaient, alors, plus de m
dix mille pourvus de leur diplôme, et sans
possibilité de gagner leur vie (une de ai
mes jeunes amies, munie de tous les q1
sacrements universitaires était classée a
sous le numéro 2726!). to
— De combien de postes disposez-vous cc
par an, demanda un membre du Conseil dt
au directeur.. te
— D'une cinquantaine environ, répon- —
dit-il (je ne garantis pas ce nombre, don- c-
blez-le,si vous le voulez, triplez-le même, ri
le raisonnement qui prévalut n 'en sera ni
pas affaibli). F1
— Admettons que le Conseil vous il]
donne satisfaction objecta un collègue;
admettons ensuite que les examinateurs si
chargés de juger cette foule de candidats, m
ayant reçu une instruction a pr ès c
analogue, et munis des mêmes diplômes, i (
en retiennent un sur dix, il vous reste-
rait encore sur les bras douze cents pos- ce
tulants au moins dont le dixième seul d(
pourrait être placé. I ju
— Certainement. I
C'est-à-dire que mille jeunes gens i la
environ, auxquels le Ç?ncours aurait m
donné une certitude indiscutable qu ils j cc
sont « bons pour le service » vous assié- êt
geraient avec plus d'ardeur et d'âpreté; «
leurs protecteurs se montreraient plus m
exigeants, et vos difficultés n en seraient I aj
point Ayez donc le courage de dénoncer la I d'
pléthore ; cherchez des moyens de faire ti
comprendre aux parents les conséquen- | S(
ces de la poussée irréfléchie vers les fonc- I
tions de l'enseignement, qui s'est pro- ai
duite depuis quelques années, et ne nous vj
demandez pas d'inventer un nouveau p]
mode de sélection qui ne remédierait pas F,
au mal.. I
Le Conseil fut de l'avis du dernier ora- I d'
teur et le principe du concours fut aban- d<
donné. I
Le « principe du concours » mais pas d:
ta fièvre des fonctions de l'enseignement.
Celle-ci n'a fait que s'aggraver, et les cir- pi
constances sont de moins en moins pro- ln
piccs ; car le personnel des écoles est u
relativement jeune ; les créations d éco es dl
sont plus rares; d'autant P'us que les n
caisses municipales et celles de 1 Etat b
sont loin d' trc inépuisables.
Le directeur actuel de t enseignement I s'
primaire de la Seine est donc plus em- | v
barrassé encore que son prédécesseur et t(
il a appelé le concours à la rescousse, j CI
Ce concours, pour l'emploi d'auxiliaires I
dans les écoles primaires, a réuni six
cents candidates. Quel a été le nombre I j(
des élues? Je l'ignore, mais j ai entre les d
mains la protestation de trois aspirantes SI
malheureuses qui me prient de « dénon- e
cer — comme je sais le faire », les
t4 abus » dont elles ont été ou se sont n
crues les victimes.
Mes correspondantes protestent cl a- i
bord contre le programme même de
l'examen.
« Aux six cents candidates appelées j
éventuellement à enseigner aux enfants 1
les éléments de la langue française, de a
morale, du calcul, de l'histoire et de la
géographie, des sciences naturelles, du I
système métrique, on demandait aux
épreuves écrites deux su jets de composi- I n
tion française et aux épreuves orales
deux lectures expliquées, l'une en prose,
l'autre en vers... c'est-à-dire que l exa- ati
men est exclusivement littéraire. » j _
Je me figure que la sympathie et 1 es- r
time dont m'honore le corps enseignant l'
sont due à ma sincérité — parfois un J e
peu brutale, peut-être — et à ma loyauté. c
Très fière de ces sentiments, dont j ai j
reçu maintes preuves, très désireuse 1
d'en rester digne, je déclare à mes cor- <
respondantes que je ne suis pas de leur
avis. Oh ! pas du tout, sur le premier (
point, c'est-à-dire sur les épreuves du (
concours. I
Réfléchissons ensemble : vous — les
000 candidates — étiez au moins pour-
vues du brevet élémentaire; peut-être
même du brevet supérieur. Vous aviez
donc antérieurement prouvé que vous
possédiez assez notre langue mater- |
nelle que vous saviez assez de morale,
de calcul, d'histoire, de géographie,asscz
enfin de ce que comprend le programme I
des écoles primaires pour enseigner aux
enfants du peuple. Un nouvel examen,
portant sur les memes matières, aurait- I
il été plus probant? Aurait-il eu quelque
valeur morale, c'est-à-dire en aurait-il I
appris davantage au directeur sur les I
qualités de votre esprit? (j allais dire I
sur la distinction de votre âme, oubliant I
que je parlais d'un examen.)
Evidemment non. Et c'est cependant I
cela, et rien que cela qu'il s'agissait de I
juger, puisque l'on était édifié sur le sa- |
voir des candidates. En matière d 'éduca- I
tion, la faculté d'apprendre est tellement j
inférieure au caractère moral, que les I
chefs responsables ne sauraient trop se I
renseigner; leurs moyens d'investiga- I
tion (je parle toujours ici de la valeur
intellectuelle et morale) sont extrême- I
ment restreints, et, pour un examen,
surtout pour un concours, ils n'ont guère
trouvé que la composition française qui
permet, en quelque sorte, de pénétrer la I
pensée du candidat, et la lecture expli- J
Lluéc qui donne la mesure de l'aptitude 1
de ce même candidat à pénétrer la pen- I
sée d'autrui. I
Ces deux procédés de jugement a I
priori ont une telle valeur, qu'on les em- I
ploie, le premier surtout, dans une quan- I
. lité d'examens où ils ont l'air de n'avoir I
que faire : sciences, dessin, gymnastique I
même. I
L'idée du concours étant acceptée, j au-1
rais dû en arrêter le programme, que jel
Saurais pas cru pouvoir trouver mieux. I
Quant aux deux sujets au lieu d'un, 1 'in- I
ovation me paraît-, humaine, ce qui
ni rare en l'espèce. la bonne note de 1
l'une pouvant compenser la note mé-
diocre de l'autre.
Quant au concours en lui-même, je
pense — mais c'est horriblement sub-
versif à notre époque de nivellement —
que le système, précieux 'pour dégager
la responsabilité des chefs de service,
n'a de lafjustice que l'apparence, et qu il
est — à si haute dose — dangereux.
Vous m'accorderez sans peine, en ef-
i- Que chaque concurrent ne peut sa-
voir tout cequi est inscritau programme.
2* Que si, par miracle, tous les candi-
dats savaient également tout ; certaines
parties de ce tout ne conviendraient pas
dans la même mesure au genre d esprit
de chacun : tel est doué pour les mathé-
matiques, et n'a appris la géographie
que parce qu'il fallait la savoir, tel autre
n'a jamais pu mettre un dessin d aplomb
mais connaît très bien l'histoire.
Ces points acquis, vous m'accorderez
aussi que la justice absolue exigerait
qu'un examinateur unique, toujoursegai
à lui-même, jamais fatigué corrigeât
toutes les compositions écrites (au con-
cours qui nous occupe, il y en avait
douze cents), et qu'un second examina-
teur — non moins unique en son genre
— posât les mêmes questions a chaque
candidat, pris séparément, ce qui
rait le « huis clos » puisque les candidats
non encore interrogés pourraient être
mis, par une indiscrétion au courant des
interrogations faites.
Ces conditions étant quasiment impos-
sibles à remplir, les concours perdent a
mes yeux beaucoup de leur présage ;
c'est en moralité, une sorte de trompe-
l'œil...
J'ai dit aussi que le principe des con-
cours il outrance est dangcrenx,au point
de vue de l'intérêt général, et je veux
justifier mon assertion.
En s'interdisant de « choisir » ses col-
laborateurs, (je vous ai prévenues que
mes idées étaient subversives) parmi un
certain nombre d'individus, qui, sans
être du « bâtiment », ou de tel étage du
« bâtiment » ou de telle pièce du « bâti-
ment » se distinguent cependant par des
aptitudes spéciales et hors de pair, le
chet de service prive ses subordonnés
d'exemples propres a exciter leur ini-
tiative professionnelle, et il condamne le
service tout entier à ne jamais s élever
i au-dessus de lui-même.
Notre histoire pédagogique de ces
vingt dernières années fournitdes exem-
ples irrécusables à ma thèse : MM. Jules
Ferry, Buisson, Pécaut, avaient-ils passé
des concours, le premier pour se jurer
d'organiser l'enseignement laïque, le
deuxième pour l'inventer et l ^ organiser ;
le troisième pour fonder l éducation pé-
dagogique des femmes?
En réalité, ce qui manque, dans notre
pays si fortement hiérarchisé, c'est pour
la plupart des chefs — la foi dans leur
œuvre ; c'est, pour la plupart des subor-
donnés, la confiance dans leurs chefs:
mauvais éléments pour faire de bonne
besogne.
Quant aux conditions dans lesquelles
s'est passé le concours, une entreprise
vraiment monstrueuse ; — 600 aspiran-
tes à classer — ne peut que laisser beau-
coup à désirer dans la pratique.
Aussi, les procédés étant perfectibles,
je serai reconnaissante à celles de mes
lectrices qui voudront bien me faire part
de leurs idées ; nous les discuterons en-
semble, loyalement comme aujourd hui,
et si nous ne réussissons pas à dégager
la bonne, la vraie, nous aurons, du
moins, la satisfaction d'avoir essayé.
PAULINE KERGOMARD.
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Université de Paris
Faculté de médecÜ;e. — M. Hartmann,
agrégé, est maintenu, en outre du 1" no-
vembre 1898 au 31 octobre 1000, dans les
fonctions de sous directeur des travaux de
médecine opératoire.
Faculté des lettres. — M. Lévy-Bruhl, doc- (
teur es lettres, professeur de philosophie ,
au lycée Louis-lc-Grand, est nommé, jus- ,
qu'à la fin de l'année scolaire 1898-189tJ, ;
maître de conférences de philosophie à la
Faculté des lettres de l'Université de Paris,
en remplacement de M. Séailles, appelé à
d'autres fonctions.
M. Rieffcl-Schirmer, professeur degéogra-
plue 11 la Faculté des lettres de l'Université
de Lyon, est nommé, jusqu'à la fin de l'an-
née scolaire 1898-1899, maître de conféren-
ces de géographie à la Faculté des lettres
de l'Université de Paris, en remplacement
de M. Gallois, appelé à d'autres fonctions.
Université de Dijon
Faculté des lettres. — M. Gérard-Varet,
agrégé de philosophie, professeur au lycée
de Dijon, est chargé, jusqu'à la lin de l'an-
née scolaire 1898-1899, d'un cours de philo-
sophie à la Faculté des lettres de l 'Univer-
sité de cette ville.
Université de Grenoble
Faculté des lettres. — M. Bertrand, profes-
seur de littérature et institutions de ro-
maines, est admis, sur sa demande et pour
cause d'ancienneté d'âge et de services, à
1 faire valoir ses droits à une pension de re-
traite. , „ .
M. Bertrand est nomme professeur hono-
1 raire.
(Décret).
M.Chabert. docteur ès lettres, professeur
au lycée de Grenoble, c'est chargé du 1er fç-
' vricr au 31 octobre 1899, d'un cours de lit-
térature et institutions romaines à la Fa-
culté des lettres de l'Université de cette
ville.
Université de Lyon
Par arrêtés du recteur de l Académie de
Lyon, pris en exécution de l'article 14 du
• décret du 21 juillet 1897, sont chargés des
cours complémentaires et conférence ci-
après désignés :
| Faculté de droit. — MM. Bouvier et La-
i meire, agrégés. - Cours de principes gene-
L raux du droit public.
Faculté de médecine. — M. Siraud, agrégé.
> — Cours d'anatomie topographique.
■ Faculté des lettres. — M. Morat, profes-
seur. — Cours de physiologie.
, M, Charléty, professeur agrégé au lycée
. de Lyon. — Conférence d'histoire de Lyon.
Université de Nancy
a Faculté de médecine. — M. Frœlich, agré-
gé, est chargé, en outre, du l" janvier au
3i octobre 1899, d'un cours de pathologie
* externe.
Université de Toulouse
- I Faculté des lettres. — M. Goblot, docteur
i I ès-lettres, professeur au lycée de Toulouse
e 1 est charité. en outre* iusciu'à la fin de 1 an*
née scolaire 1898-99 de faire par semaine,
deux conférences de philosophie a la f a-
culté des lettres de l'Université de cette
ville.
Ecole préparatoire de médecine et de phar-
macie de Tours. - M. Barnsby, professeur
d'histoire naturelle, est nommé directeur,
pour trois ans, à dater du 28 février 1899.
Museum d'histoire naturelle. — M. Liénard
(Emile Désiré), préparateur de la chaire de
mammologie et d'ornithologie au Muséum
d'histoire naturelle est admis, sur sa de-
mande, à faire valoir ses droits à une pen-
sion de retraite.
Enseignement Secondaire
L'enquête sur l'enseignement
Poursuivant ses auditions, la comrnibbiuu u,
de la réforme de l'enseignement a entendu
hier MM. Dreuardel, doyen de la Faculté de
médecine; Garsonnet, doyen de la Faculté
de droit, et Seignobos, professeur a la Fa-
culte (les lettres de Parts. f*
M Brouardel estime qu'il faut réduire les le
matières du baccalauréat, modifier les pro- 4
grammes, diversifier l'enseignement clas-
sique et renseignement moderne, en ren- as
dant au premier sa haute valeur éducative, d(
littéraire et scientifique, et au second, a a,
destination pratique et professionnelle ti
qu'il devrait avoir au bout d un moins grand d(
nombre d'années.
Il faudrait, a ajouté M. Brouardel, revenir
aux idées de M. Duruy et ne pas faire, avec
des programmes encyclopédiques, des es-
prits superficiels. ,
M. Garsonnet est d'avis que les études
classiques latines et grecques sont néces-
saires aux éludes supérieures de droit.
Leur suppression entraînerait la chute de
l'enseignement du droit romain.
M. Garsonnet veut, en outre, qu on forti-
fie l'étude de l'histoire. l'f
M. Seignobos constate qu 'il y a progrès la
dans les études secondaires et supérieures d
depuis 1890. Le baccalauréat est néanmoins g
tout à fait défectueux dans la façon dont on d
le fait passer, surtout à l'oral. ri
Il faudrait le transformer en cerlificat d
d'études, décerné de droit aux bons élèves v
des lycées par les professeurs, décerne aux f(
autres par un jury d'appel, et aux élèves s<
des écoles libres par un jury d Mat. 3
Il faudrait réformer le régime de 1 inter- A
nat, donner aux corps des professeurs et
des répétiteurs assemblés plus de part a Çl
l'organisation de l'enseignement. jt
Enfin, il faudrait remanier tout à fait les
programmes d'histoire et donner aux deux
enseignements, classique et moderne, les
mèmes sanctions.
La commission a ensuite entendu MM. p
Ravaisson, Ernest Dupuy, Séailles et Ram- 21
baud. 1
M. Ravaisson a été d'avis qu 'il faut main-
tenir l'enseignement secondaire latin etgrec b
parce qu'il forme les esprits à la vie pub i- n
que, à la magnanimité et à la générosité
désintéressée. ,t c
M Ernest Dupuy croit qu il faudrait res-
treindre l'enseignement classique, reçner- 0
cher la qualité et non pas la quantité des ti
élèves. il s'est prononcé pour la suppres- c
sion du baccalauréat et son remplacement
par des examens sévères..
M. Séailles estime que l'enseignement a
pour but de développer l'activité de 1 esprit 2p
vers la science philosophique, vers la vie
pratique ; quant au baccalauréat, on pour- Il
rait l'accorder sans examens aux bons élè-
ves des lycées et collèges et le faire passer e
aux'autres devant un jury spécial. d
M. Rambauci a déclaré qu 'il faudrait être
plus difficile dans le choix des proviseurs a
et principaux,leurdonner plus d autonomie c
associer davantage les répétiteurs aux tra-
vaux des élèves, demander aux futurs pro- P
fesseurs des stages d'expérimentation pé-
dagogique, maintenir le latin, restreindre j
le grec, remanier renseignement moderne g
qui ouvre une trop grande porte au fonc- Î
tionnarisme, maintenir le baccalauréat,
avec quelques améliorations toutefois. F
Une session extraordinaire de baccalau-
réat de l'enseignement secondaire classi- i
que (20 partie, 2" série, lcltres-mathémali- {
: ques) et de baccalauréat de l'enseignement (
secondaire moderne (2° partie, 21 série, let-
tres-sciences et, 3c série, lettres-mathéma- 1
tiques) s'ouvrira devant la faculté des c
sciences de Paris le lundi 13 mars 1899.
Cette session est réservée aux candidats
précédemment ajournés et qui en justir- £
tient.... , J
Le registre des inscriptions sera ouvert <
du lundi 27 février au samedi 4 mars in-
clusivement, de dix heures à midi, au se-
crétariat de la faculté des sciences, à la
Sorbonne. i
L'inscription pourra être demandée par
lettre affranchie, accompagnee d une de-
mande et de l'autorisation du père, ou de
la mère si elle est veuve et tulrice, ou du
tuteur. Les deux signatures doivent être lé-
galisées.
La demande devra faire connaître :
1° L'adresse à laquelle devra être envoyée
la lettre de convocation;
2° L'adresse du père ou du tuteur du can-
didat.
Les candidats au baccalauréat de 1 ,, ensei-
gnement secondaire classique (20 partie,
lettres-mathématiques) et les candidats au
baccalauréat de l'enseignement secondaire
moderne (2" partie : lettres-sciences et let-
tres-mathématiques) déjà. bacheliers lettres-
philosophie devront joindre leur diplôme à
leur demande.
Les candidats qui se présenteront a la
même session au baccalauréat lettres-phi-
losophie devront le mentionner sur leur
demande. Ils devront joindre à leur de-
• mande un acte de naissance et un certificat
de 1" partie qui leur sera délivré par la fa-
culté des lettres devant laquelle ils ont
passé cet examen.
Les candidats pourvus seulement de la
11, partie qui ont subi cet examen devant
une faculté autre que celle de Paris devront
demander au secrétaire de cette faculté Je
transfert de leur dossier à la faculté des
sciences de Paris et indiquer sur leur de-
mande d'inscription si cette prescription a
été remplie.
SÉla 1" partie a été subie devant la fa-
culté des lettres de Paris, les candidats le
mentionneront simplement sur leur de-
mande d'inscription..
Les candidats déclarés admissibles et
ajournés après les épreuves orales aux ses-
sions d'avril, de juillet ou de novembre 1898,
par lafaculté des sciences de Paris, devront
le mentionner, de façon très apparente, en
tête de leur demande, afin de bénéficier de
la décision ministérielle du 24 septembre
1890.
Tout dossier incomplet sera refusé.
Livret scolaire. — Les candidats apparte-
nant à l'Académie de Paris qui désirent pré-
senter leur livret scolaire devront le re-
mettre au moment de l'appef à la première
composition écrite. Ils sont tenus de le re-
! tirer le jour même de l'examen oral.
Il ne sera accepté aucun livret des can-
didats n'appartenant pas à l'académie do
Paris...
Pour la session de juillet 1899, les inscrtp-
t tions seront reçues du lundi 5 au samedi
1 10 juin.
Arrêté î
Une session pour la première partie du
baccalauréat de l'enseignement secondaire
c classique et du baccalauréat de l'enseigne-
Î j ment secondaire moderne sera ouverte en
. | mars-avril 1899,
Elle sera exclusivement réservée aux ba-
cheliers de l'enseignement secondaire mo-
derne qui désirent subir les épreuves du
baccalauréat classique et aux bacheliers de
l'enseignement secondaire classique qui dé-
sirent subir les épreuves du baccalauréat
mnitArnA-
GEORGES LEYGUES.
Arrêté fixant la date des épreuves écrites des
agrégations et des certificats d'aptitude de L'en-
seignement secondaire des jeunes filles.
LB MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET J
DES BEAUX-ARTS
Arrête :
Les épreuves écrites des agrégations et
des certificats d'aptitude de l'enseignement
secondaire des jeunes filles commenceront
le 10juillet prochain, au chef-lieu de chaque
Académie.
GEORGES LEYGUES.
■ e
i Certificat d'aptitude à l'enseignement t
du dessin dans les lycées et collèges
(1er degré). |
L'examen pour le certificat d'aptitude à ^
> l'enseignement du dessin dans les lycées et
i les collèges (1er degré) commencera le mardi j
4 avril prochain.
Pour être admis à y prendre part, les
aspirants devront adresser à M. le Ministre
de l'Instruction publ ique et des Beaux-Arts,
: avant le 10 mars, une demande sur papier
; timbré, à laquelle ils annexeront leur acte
de naissance.
(Direction des Beaux-Arts.) j
ARRÊTÉ fixant la date des épreuves écrites des
concours de l'agrégation des lycées et des
certificats d'aptitude de L'enseignement se-
condaire.
LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ;
ET DES BEAUX-ARTS'
ARRÊTE :
Les épreuves 'écrites des concours de
l'agrégation des lycées pour les ordres de
la philosophie, des lettres, de l'histoire et
de la géographie, de la grammaire, des lan-
gues vivantes, des sciences mathématiques,
des sciences physiques, des sciences natu-
relles, et les épreuves écrites des certificats
d'aptitude à l'enseignement des langues
vivantes et du certiticat d aptitude au pro-
fessorat des classes élémentaires de 1 en-
seignement secondaire commenceront le
3 juillet prochain, au chef lieu de chaque
Académie..
Les inscriptions des candidats seront re-
çues au secrétariat de chaque Académie
jusqu'au 1er mai. GORGES LEYGUES.
Bourses de l'enseignement secondaire
Par arrêtés du ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts, en date des
26 septembre, 29 octobre 1898 et 4 janvier
1899.
Vu le décret du 9 aoùt 1895, relatif aux
bourses dans les lycées et collèges de jeu-
nes filles ; ....
Vu l'avis de la commission chargée du
classement des candidatures,
Les jeunes tilles dont les noms suivent
ont été nommées titulaires de bourses na-
tionales d'essai dans les lycées et collèges
ci-après désignés :
Autech (Marthe-Lucie), née le 11 juin 1886. Le
père professeur de collège; 25 ans de services,
2 enfants. — Demi-bourse, Montpellier.
Bénech (Suzélie-Marie-Jcanne), née le 20 juil-
let 1886. Le père employé;! enfant. — Dcmi-
bourse, Montauban. , ..
Bernard (Denise), née le 4 juin 1886.. Le père
employé de commerce; 3 enfants. — T rois quarts
de bourse, Beauvais..
Berthe-Rondet (Marie-Marguerite), née le 14
avril 1885. Le père instituteur; 34 ans de servi-
ces; 6 enfants.— Trois quarts de bourse. Bourg.
Bezancourt (Marie), née le 2 octobre 1886. Le
père employé de commerce ; 1 enfant. — Bourse
d'externat, Amiens.
Boucher (Marcelle-Marie-Valentine), née le
15 août 1886. Le père professeur de collège;
20 ans de services, 2 entants. — Demi-bourse,
Nantes.
Bouvier (Clarisse), née le 27 mai 1886. Le
père commerçant, 3 enfants. — Bourse d exter-
nat, Annecy......
Brémoml (Blanche-Virsmic-Antonia, née le
10 mai 1886. Le père instituteur public ; 29 ans
de services, 7 enfants. — Bourse d 'ititernat,
Carpentras.. , ..a-,
Burignat (Hcrtense), née le 14 septembre 1881..
Le père professeur de collège ; 17 ans de servi-
ces, 3 enfants. — Demi-bourse, Carpentras.
Carmouze (Joséphine-LJélène-llosalie), née le
15 février 1886. Lo père instituteur ; 23 ans de
services, 2 enfants. — Demi-bourse, Tarbes.
Cholleit (Camille-Yvonne), née le 20 août 188b.
Le père gardien de prison ; 2 enfants. — Bourse
d'externat, Annecy..
Corneil (Emilie-Sophie-Eva\, née le 21.) mai 1886.
Le père employé, la mère institutrice; 15 ans de
services, 2 enfants. — Demi-bourse, Tarbes.
Couronnet (Alice), née le 20 novembre 188b. Le
, père instituteur; 16 ans de services, 5 enfants.
— Bourse d'internat, Cahors.
Dejeanne (Anne-Louise), nlse le 16 août 1879.
' Le père cultivateur; 5 enfants. — Trois quarts
i de bourse, Tarbes.
Delrieu (Antoinette), née le la décembre 18S5.
Le père employé de chemins de fer; 5 enfants
— Bourse d externat, Toulouse.
Demoncheaux ( Marcelle-Stéphanie-Charlott e«,
! née le 1er août 1887. Le père instituteur, dé-
cédé; 17 ans de service, 2 enfants. — Bourse
■ d'internat, la Fère.
Déruy (Andrée-Jeanne), née le 8 mars 1806. Le
Kère employé de chemins de fer; 2 enfants. —
Demi-bourse, Haint-Quentin.
! Dionot (Marcelino-Marie-Françoise), née le-
novembre 1887. Le père instituteur, décédé; 14
ans de services, 1 enfant. — Bourse d'externat,
. Mâcon.
Duricux (Rosalie), née le 213 novembre ISSj.Lc
i père commerçant ; 6 enfants. — Demi-bourse,
Armer. tii,,res.
L Escofller (Julic-Augustine-, née le 9 décembre
1886. Le père instituteur ; 6 enfants. — Bourse
r d'internat, Aix. ,
Estorges (Marie-Antoinette), née le 4 avril 188b.
* Le père chef armurier en retraite ; 27 ans de
t services, 5 enfants. — Bourse d'externat, Dijon.
Fabin (Charlotte-Marie), née le 20 mai 1883.
t Le père commis principal des postes ; 23 ans de
services, 3 enfants. — Bourse d'externat, Caen.
, Fenech (Angèle-Louise-A!phonsine\ née le
t 19 novembre 1885. Le père employé de préfec-
P ture, décédé ; 18 ans de services, 7 enfants. —
1 Bourse d'internat, Constantine..
e }l'lorct (Benée-Charlotte'. née le 19 mai 188b. Le
s gère boulanger; 1 enfant. — Demi-bourse,
D. Gabolde (Lucie-Marie-Louisel, née le 20 août
1887. Le père capitaine d'artHic-rtC ; 30 ans de
services, 2 enfants. — Bourse d'externat, Tou-
louse... •
e Gaillard (Joséphinc-Jeanne-Maric , née le OA
- oetobre 1833. Le père conducteur des ponts et
chaussées; 23 ans de services, 4 enfants.
it Bourse d'externat. Annecy.
i- Gibrac (Virginie-Josèphe), née le 16 mars 1884.
I Le pire homn» de -lettreS. 1- 8IIfaiIt. —»- B« pas-
\ d'externat, Fénelon.
1 Gouaux (Thérèse-Josephine-Madeleinc), née le
n 7 juin 1886. Le père instituteur ; 18 ans de ser-
e vices, 3 enfants. — Demi-bourse, Montpellier.
e (A Suivre.)
L'enseignement Primaire
Le rapport de M. Maurice Faure sur le
budget de l'instruction publique est 'tout
spécialement élogieux, et à juste titre, vis-
à-vis de l'enseignement primaire.
La proportion des illettrés a diminué no-
tablement. Elle était pour la classe de 1885,
de 11,5 010 ; elle tombe en 1896 à 5,3 OiO. Il
y a un lien facile à saisir entre cette heu-
reuse diminution de l'ignorance et le suc-
cès des œuvres post-scolaires quo l'on va
pourvoir d'une organisation devenue né-
cessaire. Vingt-trois mille francs de plus
sont demandés par le rapporteur pour les
cours d'adultes. Et il n'est pas démontré
que le Parlement, adoptant en tout ou en.
partie l'amendement de deux anciens mi-
nistres, tout dévoués a l'éducation popu-
laire, MM. Guieysse et Ricard, n aocorde
D&S davantage ce qui nous paraît de toute
nécessité, pas car les résultats ht; 1898-99 sont
très supérieurs à ceux qui ont !éLé atteints
en-i897-98.
A signaler, dans le même ordre d 'idées,
une augmentation, bien insuffisante du
reste, de dix mille francs pour les biblio-
thèques scolaires, car on llit beaucoup dans
les associations, patronages et le fonds des
« librairies Il —comme on disait naguère —
mises à la disposition des adolescents ne se
renouvelle pas assez.
M. Maurice Faure fait en ce qui concerne
les écoles primaires une constatation dont
il sera bon de tenir grand compte.
Les écoles publiques de garçons ont
perdu, de 1896 à 1897, plus de 3,000 uni tes ;
les écoles publiques de filles, plus de 8,000.
Les écoles privées de garçons ont perdu
plus de 4,000 élèves; mais celles de filles
en ont gagné plus de 5,000. Par contre, tou-
tes les écoles maternelles sont en gain.
La laïcisation des écoles de filles se pour-
suit, trop lentement, au gré du rapporteur.
II en reste encore, au 31 décembre dernier
5,490 à laïciser, dont 50 en Algérie.
1.. mmunno lioe rtppn»ftr«s années :
«U1U1 ICI I1IUJ LIIUI/ "VU ----- -
Du 1er novembre 1893 au 31 octobre 1894 313
— 1894 — 1895 276
- 1895 — 1896 277
- 1896 — 1897 312
_ 1897 — 1898 270
C'est sur ce point qu'il conviendra de
faire porler l'effort, d'autant plus qu 'en lace
on multiplie les écoles libres. L exempte
est à imiter. ^ „ ...
Du Radical.
M. Gilles, inspecteur général de l'Instruc-
tion publique, commente, dans la Revue Pé- (
daaoqique, le rapport de M. Ed. Petit sur 1
l'enseignement populaire en 1897-98. Il dé- 1
bute ainsi : J
« Mais d'abord une impression d ,, ensem- <
ble, que je citerai tout entière, met en lu- (
mière les tendances générales, la. portée (
actuelle de l'œuvre :
« La période d'essais et de tâtonnements ,
a pris fin. A la ville comme au village, grâce
à l'expérience acquise, le choix se fait vite,
entre la variété des institutions, du système
qui conviendra le mieux, et la mise au point
s'opère. L'école prolongée devient, et pour
les jeunes gens et pour les familles, centre
et foyer d'action. Il semble que, par elle,
des mœurs nouvelles s'introduisent dans la
vie locale, qui prend conscience de ses for-
ces. Et cette transformation ne fera que
s'accentuer.
« Ce qui assure à l'œuvre vigueur et du-
! rée, c'est qu'elle répond de plus en plus
aux besoins, aux aspirations de l'élite ou-
vrière et rurale.
« L'école prolongée est l'école même du
peuple. Elle a pris vraiment à tâche de fon-
der l'instruction et l'éducation populaires,
qui sont une néccssitédans une démocratie.
« Elle est l'école de la décentralisation.
Elle rompt avec l'uniformité de l'école du
iour qu'elle débarrasse des enseignements
d'à côté. Elle se fait, à elle-même, dans
chaque localité, son horaire, ses program-
mes, ses méthodes. Elle arrête ses moyens
d'aclion et les accommode à l'ambiance.
Elle habitue, par la coopération, maîtres et
disciples a l'initiative, il l'esprit de décision
Elle tâche, grâce à l'adéquate adaptation de
ses procédés aux exigences spéciales (jGS
carrières suivies par sa clientèle, de metti c
en valeur les trésors d'intelligence et de vo-
lonté que recèlent les profondeurs sociales.
« Elle est, par les cours d'adolescents et
d'adultes, l'école de réparation pour les il-
lettrés et les ignorants ; l'école de perfec-
tionnement pour la jeunesse de la ferme,
do l'atelier, du comptoir, qui veut se re-
tremper aux notions apprises dans les an-
nées d'enfance ; l'école pratique et profes-
sionnelle des apprentis soit commerçants,
soit industriels, soit agricoles, que, tout le
jour, le travail manuel, le souci du gagne-
pain absorbent, et qui, le soir, à la pratique
du métier s'efforcent de joindre la théorie.
Elle est l'école de la spécialisation. Grâce
à un plan large, harmonieux, complet, grâce
à la diversité des types qu'elle sait revêtir,
elle permet aux humbles, aux pauvres de
toute vocation, qui n'ont pas eu accès à un
savoir supérieur, de trouver, selon leurs
goûts et leurs aptitudes, gratuitement, tous
les moyens, et de cultiver leur esprit, et
d'acquérir des connaissances techniques
dans le sens exact de leur profession.
« Elle est l'école de la vulgarisation. Elle
s'efforce de porter la lumière dans 1 âme
collective de la foule sur toutes les ques-
tions, sur tous les problèmes, sur toutes les
découvertes qui intéressent la grandeur
matérielle et morale de la patrie. Elle a,
pendant l'hiver 1897-1898, servi d auxiliaire
à tous les hommes dépensée etd action qui
s'emploient de tout leur zèle, de toute leur
passion pour le bien public, ceux-ci a t aire
aimer et comprendre la colonisation, la né-
cessité des entreprises lointaines, des dé-
placements fruclueux; ceux-là à combattre
soit le tléau de l'alcoolisme, soit 1 exode des
paysans vers les grandes villes, soit l esprit
d'intolérance et de fanatisme. Il n est pas
d'opinion à répandre, marquée au coin de
l'utilité générale, qu'elle n'ait abordée, pro-
pagée. défendue. Kilo s'est associée à la vie
nationale. Elle a suivi le progrès, sous
toutes ses formes, dans son évolution.
« Elle est, par les lectures, les causeries,
les conférences, les fêtes - de portée si
neltement éducatrice, - I école de l ait, cte
la moralité, du patriotisme relloclii.^hl e
instruit, récrée, soutient. Elle est, par la
doctrine large et humaine qui émane de ses
chaires et de ses tribunes improvisées,
> l'éco'le des devoirs et aussi 1 ecole des
droits. Elle met la conscience de tous a
même ae comprendre et de servir les inlé-
rèts Il Elle est enfin, par ses ramifications si
riches de sève, si luxuriantes et vivaces : so-
ciétés de mutualité scolaire, associations
d'anciens élèves, patronages, 1 ecole de la
solidarité. Elle hausse les générations as-
cendantes à. la maîtrise d'elles-mêmes, à la
pratique du self-government, car elle les
1 initie à la libre discussion, il l'union, a
l'aide mutuelle, à la vraie fraternité. Elle
; fait l'éducation civique do ceux qui auront
vingt ans. Elle travaille avec eux et par
eux aux tins de la cité, tout en se tenant a
l'écart, par un dessein arrêté, de toute in-
1 gérence dans la politique, dans la molec
; des partis. »
Arrêté fixant les coefficients à attribuer aux
M so,affes du certificat d'aptituder aujp&o(ç6~
MMntM écoles normales et des écoles pri-
Ï maires supérieures.
Les coefficients à attribuer aux épreuves
écrites et aux épreuves orales et pratiques
du certificat d'aptitude au professorat des
écoles normales et des écoles primaires su-
périeures (ordre des lettres et ordre des
sciences) sont fixés ainsi qu 'il suit pour les
examens de 1899.
' ORDRE DES LETTRES
L (Aspirants et aspirantes.)
écrites
—
Littérature 2
Psychologie et morale 2
Histoire et géographie 2
Langue vivante 1
Epreuves orales et pratiques
Leçon ? 4
Lecture expliquée 2
Correction d'un devoir ................ 2
Langue vivan Le . 4
ORDU 5VS SCIENCES
(Ajpirants et aspirantes)
Epreuves écrites
Mathèrr»*tuï»es J
Sciences physiques .v. • • • • »
Sciences naturelles *
Morale ou éducation •
Dessin géométrique • • • J
Dessin d'imitation «
Epreuves orales et pratiques
9
Leçon y* T
Interrogations sur les mathématiques. t
Interrogations sur les sciences pnysi-
ques ; : • • *
Interrogations sur les sciences natu-
relies. ^
Manipulations (sciences physiques et
naturelles)
GEORGES LtYeuBS.
Arrêté modifiant les articles 172 et 173 de l
rêté du 18 janvier 1887 relatifs d l 'ezamtl
du certificat d'aptitude au professoral datt
les écoles normales et dans les écoles prt
maires supérieures.
LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PlIbLIQU]g
ET DES BEAUX-ARTS
Vu la loi du 30 octobre 1886, art. 21;
Vu le décret du 18 janvier 1887, art. 1221
Le Conseil supérieur de l'Instruction pol
blique entendu,
Arrête :
ARTICLE UNIQUE. — Les articles 1 <2 et 171
de l'arrêté du 18 janvier 1887 sont modifié;
ainsi qu'il suit :
« Art. 172. — Les épreuves orales et pralu..
ques comprennent :
« Pour les lettres :
If 1° Une leçon sur un sujet tiré au sort,
dont la durée ne dépassera pas une demi-
heure et qui pourra être suivie d'interroga<
lions portant soit sur le sujet qui a fait 1 ot*
jet de la leçon, soit sur toute autre partit
du programme. Trois heures sont accor-
dées pour la préparation de cette leçon.
Cette préparation a lieu à huis-clos;
cc 20 La lecture expliquée d'un passage
pris dans un auteur classique français;
« 3° La correction d'un devoir d'élève"
maître.
« La lecture expliquée et la correction dif
devoir sont précédées d'une préparation
dont la durée ne doit pas dépasser trots
quarts d'heure pour chacune des deux
épreuves;
« 4° L'explication, à livre ouvert, d un
texte allemand, anglais, italien, espagnol ou
arabe, suivie d'interrogations sur la gram-
maire allemande, 'tinilaîse, italienne, espa-
gnole ou arabe (un quart d'heure);
«< Pour les sciences :
« l- Une leçon sur un sujet tire nu sort,
dont la durée ne dépassera pas une demi-
heure. Il est accordé deux heures pour ta..
préparation de la leçon de mathématiques,
trois heures pour la préparation do la leçon,
de sciences physiques bu de sciences na-
turelles. Cette préparation a lieu a mus-
clos;
fi 2* Une interrogation sur chacune . des
parties du programme (mathématiques,
sciences physiques, sciences naturelles),;
Durée totale de l'épreuve pour les trois in-
terrogations : trois quarts d'heure ;
« 3' Une manipulation de physique ou de.
chimie et une démonstration pratique
d'histoire naturelle. Le sujet de la manipu-
lation ou de la démonstration est tire ati
sort.CI 11 est accordé une heure pour la mani-,
pulation et une heure pour la démonstra*
tion d'histoire naturelle..
Il La liste des auteurs allemands, anglais,
italiens, espagnols ou arabes, ainsi que;
celle des auteurs classiques français suq
lesquels porteront les explications deg,
textes, est arrêtée par le ministre tous les
trois ans.
« L'usage de tout secours autre que celui;, .
des dictionnaires, allas ou li vres autorisés
par la Commission est interdit.
Art. 173. — 11 est accordé à chaque can-
didat, pour chacune de ces épreuves écrites
et orales, une note (lislincte, calculée do
0.20. Dans le total des points, les notes des,
diverses épreuves sont affectées de coeffi-
cients, fixes chaque année par décision mi-
nistérielle au début de l'année scolaire, et,
pour la session de 1899, avant le 1er février.
de celte année.
J'ai reçu la lette suivante que je m'em...
presse de publier :
Madame l'inspectrice générale,
Vous avez bien voulu me promettre dfe,
consacrer un de vos articles à notre œuvre
et de le faire paraître samedi.
Mme Jeanne Brémontier a déjà, dans la
numéro du 25, intéresse les lecteurs de la
Fronde à nos elrorls. Malheureusemenl, una
erreur a été commise. Le nom de Mme For..
tier a été omis comme créatrice de l'œuvre.'
. Mlle Beauparlant s'est émue de ce malen--
tendu qui la fait bénéficier de 1 honneur
i qui revient à Mme Portier..
Elle a envoyé immédiatement une depe-
; che pour demander une rectification, qui
« n'a pas paru dans le journal de ce matin.
. Permettez-moi, madame l'inspectrice g°ué-.
. raie, de vous envoyer la copie de cette dé"',
! pêche et do vous demander en son nom,
comme au nom de toutes les institutrices;
des Ecoles Maternelles qui 50 dévouent aj
[ l'oeuvre, la rectification demandée par Mlle
> Beauparlant.. .
> Peut-être jugerez-vous propos de faire
[ suivre votre article do la lettre que nous
; vous demandons d'insérer. Vous compren-
drez, madame l'inspectrice générale.ce que.
; cette omission a de Jésooligeant pour Mmo
L Fortier.
Veuillez agréer,madame l inspectrice gé-
nérale, l'expression de mes sentiments res-
i pectueux.
J. FrrYZE.%I;.\-
; Directrice de l'Ecole Maternelle,
i rue Victor-Cousin, 12.
A Mme Jeanne Brémontier, rédactrico'
1 de la Fronde.
, Madame, ..
> Permettez-moi de vous exprimer notre
t reconnaissance pour 1 article si touchant
- que vous avez bien voulu consacrer à notre
i œuvre des Colonies maternelles scolaires.
. Merci, madame, de l'appui généreux qua
* vous nous prêtez..
Je tiens cependant tl vous signaler une er-
reur dont je ne veux pas bénéficier, qrreuc
c causée sans doute par les informations in..
- oomplèles qui vous ont été fournies. Je ne;' -
- suis pas 1 inspiratrice de l'œuvre ; l'idée
première en revient à l'une des plus an..
s ciennes directrices des écoles maternelles
s do Paris, Mme Fortier-Prachel, rue do
s Moussi (IV* arrondissement). Depuis de lon\
- gues années, cette femme de bien avait fait
9 le rêve que nous réalisons aujourd'hui aven
s le concours dévoué de tous ceux qui, comme
vous, Madame, s'intéressent à l'enfance.
Vous comprendrez l'importance person-
nelle que j'attache à cette rectification ctja
vous serais reconnaissante de vouloir bien
insérer ma lettre dans le plus prochain nu-»
méro.
Veuillez, etc. BL. B()AUPARLA!'ÕT.
L'article que j'avais promis ayant étfi
fait et très bien fait, par Mme Brcmon.--,
tier, je n'ai rien à y ajouter.
« Rien » que l'idée de recueillir quel...:.
ques souscriptions, et je m msc is p ,
la modique somme de cinq francs.
PAULINE KERGOMARD.
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