Titre : El Ouma : organe national de défense des intérêts des musulmans algériens, marocains et tunisiens / directeur politique Messali Hadj ; rédacteur en chef Imache Amar
Titre : Al-ummaẗ
Titre : الأمّة
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-03-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328306427
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 mars 1938 11 mars 1938
Description : 1938/03/11 (N61). 1938/03/11 (N61).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k67012924
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-585
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/12/2015
N° 61.
Algérie : 0 fr. 30 - France : 0 fr. 75
VENDREDI 11 MARS 1938.
ABONNEMENTS :
ALGÉRIE : 10 fr
FRANCE.. .. 15 fr.
ETRANGER 30 fr.
Correspondance :
SI DJILANI
1, rue
Basse -des- Carmes
PARIS-5*
fondateur
MESSAL! HADJ
ELOUMA
— Il faut reconnaître
que la République était
plus belle sous l'Empire.
Me DÉROULÉDE
Pourquoi Messali et ses amis Où ueut-on Pour un rassemblement
musulman
nesontpasau
régime politique an anin 9
PPPPP 4P s I GWBEAb
On se souvient que le tribunal correction-
nel accueillant les conclusions déposées par
l'éminent défenseur de Messali et de ses
amis avait — statuant en
comme en
droit — déclaré le double délit reproché aux
leaders du P.P.A. : reconstitution de ligue
dissoute et menées antifrançaises comme
étant un délit politique. Il tombait en effet
sous le sens commun qu il n'était pas pos-
cible de garder au cachot réservé habituelle
ment aux assassins et aux voleurs, ceux qui
n’avaient eu qu’un seul tort : celui d’aimer
leur pays.
Le substitut du Procureur de la Républi-
que de service, chargé de soutenir l’accusa-
tion, avait eu l’intelligence de ne pas trop
insister sur ce point particulier. Laborieu
sement il avait tenté «le démontrer que
nous n avions pas droit aux mêmes prisons.
Son pathos arocement alambiqué rappelait
la loi des XII Tables plutôt que la Déclara
tion des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Devant la Cour d’Appel, le gouvernement
de la République avait fait appel à minima
quant au régime politique que le Tribunal
correctionnel avait accordé à Messali et à
ses amis.
Ainsi la duplicité des gouvernants appa
raît une fois de plus. Recevant Me André
Berthon, le camarade Vincent Auriol, ancien
ministre de la justice et Je camarade De-
preux, ancien avocat de Messali et ancien
chef de cabinet de feu Auriol lui ont affir
mé que, télégraphiquement, ils avaient
donné J ordre aux autorités administratives
algériennes de placer au régime politique
les prisonniers de Barberousse. Il faut croire
que ces télégrammes indignés ne sont ja
mais parvenus rue Berthezène, car jamais ie
Gouvernement général ne s’est senti aussi
sûr de lui, jamais il n’a été aussi persuadé
qu'il agissait en plein accord avec le gou
vernement central. Nous n’avions aucune
raison de douter de la parole du camarade |
ministre et dans notre candeur naïve nous ’
nous imaginions que le gouvernement gé
néral servi par une magistrature docile et
accroupie se permettrait, de son propre chef,
de transgresser les ordres de ses supérieurs.
C’était une erreur de notre part ; à la
lumière des derniers évènements il apparaît
que le gouvernement général n’a été —
comme il se devait — qu’un fidèle agent
d’es srutien » S‘ P’ex minietre da da justice
avait comme il l’avait affirmé plus d’une
fois à notre ami Berthon donné des ordres
précis, pourquoi a-t-il, par Tintermédi aire
de son représentant au Parquet d’Alger fait
appel de la décision du Tribunal correction- i
nel qui accordait le régime politique à nos
amis. Dans un sursaut d’indépendance et
peut-être d indignation contenue les pre
miers juges n’ont pas voulu bafouer et ’a
loi et le bon sens en qualifiant délit de droit
commun l’activité de Messali Ainsi espé-
raient-ils donner une consécration solennelle
et définitive au désir manifesté par le Pou
voir Central.
Les pauvres juges commirent une belle
gaffe. Ils ne surent pas interprêter « intelli
gemment » la mansuétude des gouvernants.
Par télégramme, le camarade Auriol rappe
la à l’ordre le substitut de service et, tout
penaud, Monsieur le Procureur de la Répu-
Nul n obligeait les camarades Auriol-
Depreux à promettre et à « ordonner » ie
régime politique. Lue fois accordé solennel
lement, ils devaient pour le bon renom de
la parole française, veiller à ce que ce régi
me devînt une réalité tangible en Alger.
Ce régime ayant été consacré* par une déci
sion judiciaire, Monsieur le Ministre, pour
rester fidèle à sa parole, n’aurait pas dû
permettre que l’on fit appel.
De telles turpitudes éclaboussent non seu
lement les hommes, mais le pays au nom
duquel ces hommes gouvernent.
Le procès Messali n’a été qu’un raccourci
saisissant du drame humain qui se joue
dans notre pays. Monsieur 1 avocat général
Franchi qui parlait au nom du gouverne-
Hier, Abbo, Lambert et autres
élus-colons de cet acabit récla
maient avec une insistance toute
patriotique un châtiment exem
plaire pour les élus musulmans
que la carence des pouvoirs pu
blics avait acculés à la démis
sion.
Aujourd’hui, les memes Abbo,
Lambert, Froger et autres don
nent le signal d’un mouvement
de démission auquel tous les mai
res d’Algérie sont invités à sous
crire. Il s’agit de s’opposer, au
besoin par la force, à l’ « ingéren
ce » du Parlement et du Gouver
nement français dans les affaires
algériennes. Tout simplement !
C’est le cas où jamais d’appliquer
le décret Régnier.
Messali, lui, n’a pas menacé de
« descendre dans la rue » !
ment du Front Populaire ignora volontaire
ment le côté social et politique de la lutte
gigantesque que nous menons.
« Je fais du droit » disait-il solennelle
ment. Ce qui fut dit fut fait. Et les textes
confiés à cet agent servile et retors du colo
nialisme furent affreusement torturés.
« Le régime politique », disait-il, implique
simplement la contrainte par corps, une
privation de la liberté individuelle. Il ne
comporte nullement la supression du droit
de visite, la lecture des journaux.
REPORTER.
{Suite page 2.)
blique dut faire appel à minima au nom
" Populaire.
d’un gouvernement de Front
Notre ami, André Berthon, n’est
revenu de sa surprise. Et voilà
par l’intermédiaire du ministre
l’appareil impérialiste continue
pas encore
comment,
socialiste,
à frapper
avec la même rigueur et la même continui
té. En plus : l’hypocrisie, qui semble l’apa
nage des fausses Républiques. En plus : les
méthodes déloyales et douceureuses des ré
gimes qui se meurent.
Après les fraudes
et les pressions,
on assassine les
électeurs
Quand Hitler menace
on mate
les Nord-Africains
‘ON rendra à ETOuma cette jus-
lice, que de tous les journaux !
musulmans d'opinion, il lut |
le premier à prêcher T union du
semblement qui puiserait sa force dans
l'appui de tous. En vain Messali épuisa
les moyens de conciliation. Ce n’était
colonialiste.
nous avons déploré ici, les lamentables
querelles qui ont à diverses reprises, dres
sé les militants de la cause algérienne
en fractions hostiles. Entre les différents
groupements politiques qui se partagent
d’ailleurs pas contre lui seulement qu’on
n lace au péril avait jeté l'exclusive ; d’autres, qui au-
De tout temps, . raient pu grossir les effectifs du Congrès
Ion furent, eux aussi, systématiquement
sz nouvelle offensive vient aujourd hui 1 opinion algérienne, il y a
d’être déclenchée dans toute certes des divergences; mais dans leurs
l’Afrique du Nord contre les ; grandes lignes leurs programmes s appa-
1 renient assez étroitement pour qu ils
NE
nouvelle
offensive
vient
mouvements musulmans de re
vendications.
En Tunisie, les chefs du Néo-Destour
viennent d’être déférés aux tribunaux
pour avoir tenu une "éunion privée, les
réunions publiques que la loi autorise
étant interdites par simple arrêté rési-
dentiel.
En Algérie, sept militants du P.P.A.
viennent d’être arrêtés et, menottes aux
puissent devant la levée des boucliers des
colons et des réactionnaires d‘Agérie, se
serrer les coudes et opposer aux assauts
des colonialistes un bloc homogène et
| écartés.
Et ainsi, détourné de son but et res
treint dans sa formule au point de ne plus
représenter qu'une seule tendance de
l'opinion, le Congrès a tôt fait de faire
autour de lui le vide. Toute sa force
। s'épuisa dans une lutte coupable et d’ail
leurs stérile non pas contre les ennemis
de la cause musulmane, mais contre ceux
qui, comme le Congrès lui même
solide.
C’est
dans cet esprit, rappelons-le pour
raient à
rien.
Ce qui
l’émancipation du peuple
est vrai
du Congrès l est
aspi-
algé-
aussi
mains, conduits à la prison de
rousse.
Il semble maintenant que le
nement simili-Front Populaire
Barbe-
Gouver-
veuille
mettre le feu aux poudres. Après la con
damnation de la première charretée du
P.P.A., le peuple d’Algérie a tenu à ma-'
nifester son indignation et à affirmer sa
solidarité avec les victimes en portant sur
le candidat du P.P.A., aux élections de-
partem en taies, un nombre
nant de suffrages. '
Après un tel plébiscite, il
de penser que l’on pouvait
impression-
était puéril
frapper les
Perquisition
aux bureaux
“d'El-Cuma
Samedi dernier, sur commission roga
toire, semble-t-il du Parquet d’Alger, la
police parisienne a opéré une perquisition
générale chez les principaux militants
du Parti du Peuple Algérien.
Au même moment la brigade nord-afri
caine perquisitionnait aux bureaux de
notre journal.
Depuis longtemps, c’est devenu une
une tradition en Algérie que les élections
musulmanes se fassent en marge de la
légalité. Le bureau de vote proclamait ou
annulait selon les instructions qui lui ve
naient d’en haut et sûr de voir sa décision
validée aussitôt en Conseil de préfecture.
Tout se passait en famille et les marionet-
tes que le peuple a craché depuis long
temps lui étaient toujours imposées au
moyen de cette fraude «légale».
C’est contre quoi les biskris ont
voulu réagir lors des dernières élections
pour le renuvellement partiel des Déléga
tion Financières. C’est qu'aussi bien Bis
kra, du temps du peu regretté Casenave,
a été le théâtre des fraudes électorales les
militants responsables sans que les coups
se répercutent jusqu’au plus profond de
l’âme populaire.
Est-ce donc la violente réaction que le
Gouvernement désire ? Cette réaction
que les colons ont toujours voulu provo
quer pour légitimer aux yeux de l’opinion |
publique une répression aussi cruelle at
aussi barbare que rell, de 71 ?
C’est un jeu bien dangereux, en tous
cas, que celui auquel se livre aujourd’hui
le Gouvernement français en Afrique au
Nord.
Un écrivain français disait dernière
ment à propos de la répression marocai
ne, que chacune des victimes de la ré-
pression colonialiste avait une famille,
que chaque famille s’agrégeait à une tri- !
bu et qu’il état évident dès lors, que le
coup porté à un militant était aussitôt
ressenti par plusieurs centaines de per
sonnes à la fois.
Et c’est donc à ces gens douloureuse
ment frappés dans leurs affections et hu
miliés dans leur dignité d’hommes et de
militants que la France compte un jour
faire appel pour la défense de son terri
toire ?
A l’opinion publique française, nous
adressons un pressant appel pour que
soient réparées sans retard ces injustices
intolérables qui risquent d’avoir les plus
funestes conséquences, car il semble
qu’en cette période d’incertitude et de
trouble plusieurs régiments de vaillants
tirailleurs sont plus précieux au peuple |
de France menacé de partout qu’une poi- ।
gnée de colons qui, hier encore, mena- (
çaient de se séparer de leur pays pour |
une simple question de profit.
Le moment est grave ; il importe de
choisir.
EL-OUMA.
Et nous aussi
nous descendrons
dans la rue
Avec un zèle qu elle n’eut certainement plus criantes et des abus les plus scan-
pas apporté dans ses descentes aux entre- daleux. Le docteur Saadane, dont nous
pôts du C.S.A.R., la police a tout fouillé ne partageons pas les opinions, mais en
tout examiné et, à défaut d’armes et de qui nous reconnaissons 1 élu que le peu-
qui nous reconnaissons l'élu que le peu
munitions de provenance hitlérienne ou pie de Biskra a librement choisi, a tou-
--=== -l- . -nant nne wadis- jours été systématiquement écarté au pro-
mussolinienne, elle a emporté nos regis-
très d’abonnés, nos fiches d’expédition
et la copie de notre journal dont nous
avons pu seulement nous faire restituer
une partie.
On ne s’explique pas cette démonstra
tion de force, notamment pour ce qui
concerne le journal qui est une véritable
maison de verre où tout se fait au grand
jour. La copie que le Parquet a tenu à
posséder, s’il avait attendu quelques
jours seulement, il l’aurait lue dans les
colonnes de notre journal.
Sans doute, à défaut de texte permet
tant d’empêcher notre journal de paraî-
tra, M. Sarraut a-t-il pensé nous paraly-
ser en nous enlevant nos registres d’abon
nés nos fiches d expédition et notre co
pie. Mais il s est légèrement trompé. La
preuve, c’est que notre journal parait
quand même et qu’il continuera de pa
raître contre verts et marées !
fit d’un Beni-oui-oui que le maire Caze-
nave, avec l'appui préfectoral, imposait
par la force à une population terrorisée.
Cette fois, devant l’irrévocable décision
du collège électoral de lui barrer le che
min à tout prix, Sisbane s’est retiré de
l’arène. Mais à la dernière minute et sur
Tordre de Dufourg qui exerce avec les mê-
mes instincts sanguinaires que son prédé
cesseur les fonctions de Maire de Biskra,
il s'est présente ; on lui avait assuré, par
tous les moyens, mille voix dans la seule
commune de Biskra.
Tous les moyens, ce devait être la mi
se au rancart de la légalité républicaine
et, 1 assassinat des ©lecteurs
Sans aucune raison et sans manda* ré
gulier bien entendu la volice fit une
descente au cercle musulman qui était
d'ailleurs étranger à tout activité électo
rale. {Suite page 2.) .
par le truchement de M.
sentiments à l’égard de la
sulmorie sont connus, la
Abbo, dont
population
les
mu-
délégation des
maires d’Algérie a fait signifier au Gouver
nement son intention de s’opposer par tous
les moyens au vote du projet Viollette et au
besoin de descendre dans la rue.
Pour nous qui avons déjà dénoncé à main
tes reprises les noirs desseins des colons,
qui sont tous solidement armés dans leurs
fermes transformées en blokhauss, nous sa
vons ce que « descendre dans la rue » veut
dire. Sous prétexte de s’opposer au vote
d'un projet qui n’améliorera nullement la si
tuation des nôtres, pas plus qu’il ne dimi
nuera d’ailleurs les privilèges et l’hégémonie
des colons, c’est donc l’assassinat de nos
frères qui se prépare Et c’est cela qui nous
émeut.
Nous sommes, certes, contre le projet
Viollette, et en d’autres circonstances entre
partisans et adversaires de ce projet nous
aurions laissé la lutte se poursuivre sans
nous en mêler. Mais aujourd’hui, c’est la
vie de nos frères que les colons menacent
smis prétexte de défendre le « prestige Iran
çai alort d est de. toutr évidence que
i jamais le^ colons réalisent leur. menaces
ils nous trouveront, bien que nous
malheureusement désarmés, en face
pour défendre la vie de nos frères.
A bon entendeur salut !
soyons
d'eux,
Partout, le peuple algérien
demande la libération de Messali
mémoire, que Messali, à maintes reprises,
a essayé de jeter un pont entre le P.P.A.
et le Congrès musulman. En proposant
loyalement sa collaboration à Tu livre du
congrès lequel devait, par définition, être
le reflet fidèle de toutes les tendances et
de toutes les opinions, il ne cherchait
qu’à ouvrir la voie à une entente bien
plus générale, a une fusion de tous les
éléments actifs de la population musul
mane algérienne au sein d’un grand ras-
de la Fédéral ion de- Elus et de toutes les
organisations politiques musulmanes.
L histoire du mouvement politique mu-
sulman algérien montre avec évidence
que si ce mouvement a presque piétiné
sur place et s’il n a abouti à aucun résul- •
lal malgré la somme de sacrifice mise à
son service, c’est précisément en raison
de cette dispersion de nos énergies et de
ce morcellement de nos forces.
Contre l’instruction
L’administration
algérienne
ne cache plus ses
criminels desseins
Par un arrêté préfectoral, I école li
bre « Dar El Hadith » vient d. être fer
mée quelques mois seulement après
son inauguration. Luc mesure arbi
traire entre tant d’autres, dont I Algé
rie a fini par prendre l'habitude ; mais
il faut savoir ce qu est Dar El Hadith
pour comprendre ce qu il y a de cri-
M. Le Beau.
A Tien 1 cen, comme partout ailleurs
en Algérie, des dizaines de milliers
d enfants, en âge de scolarité, étaient,
faute d’écoles, abandonnés aux mul-
tiples dangers de la rue, sur une peu
te qui devait peut-être les conduire à
la déchéance et au crime. Là contre
l'Etat-colon ne pouvait-il
rien faire ?
à trouver
L’argent, qui
quand il s’agit de célébrer de fastueux
centenaires, de
prodigieuse
armée de mouchards de M. Milliot el
de subventionner 1 archevêché, de
vient introuvable pour construire des
écoles. Et alors. désespérant de pou
voir obtenir quoi que ce soit des pou
voirs publics, la population de Flem-
cen a décidé de s’occuper elle-même
de ses enfants et de leur donner l’ins-
traction que l’Etat leur refuse. Et l’on
pensait que l’initiative privée, se subs
tituant ainsi à l’État, pour accomplir
à ses lieu et place la plus urgente et la
plus impérieuse de ses obligations, ne
pouvail rencontre!
et encouragements
VENDEX.
{Suite page 4).
L’expérience du Congrès est éminem
ment concluante à cet égard et il est pro
fondément regrettable que certains diri
geants s’obstinent encore à ne pas le
comprendre et essayent de dresser des
obstacles à la réconciliation recherchée,
{Suite page 4).
ABOUL FADHL.
Comme à
l’époqueobscure
de l’Inquisition
On sait avec quelle cruauté Messali et
ses six compagnons furent consamnés en
première instance, puis en appel par la
plus abjecte justice de race qui ait jamais
existé.
On sait aussi que sept militants du P.
P. A. viennent encore d’étre arrêtés et,
sur leur sort, on ne se fait maintenant
plus d’illusion.
Mais ce que l’opinion publique ignore,
c’est qu’il y a deux militants : Maarouf
et Berrezoug, qui sont emprisonnés de
puis plus de deux mois, qui n’ont même
pas encore été interrogés et qui ne le se
ront sûrement pas de sitôt.
Du temps de l’Inquisition, on opérait
ainsi, et quand la justice s’épuisait vai
nement à établir, à l’égard d’un homme
gênant, la moindre prévention, l’autorité
le jetait dans une oubliette. Sans aucune
forme de procès !
Les procès de Moscou qui indignent au
jourd’hui l’opinion publique et la presse,
comme les ont indignés hier les rigueurs
de la répression hitlérienne, ne sont,
comme on le voit. que des douceurs à cô
te de ce qui se passe dans le paradis Al
gérien sous la plus démocratique des Ré
publiques et le plus Front Populaire des
Gouvernements.
S."“ s J
Algérie : 0 fr. 30 - France : 0 fr. 75
VENDREDI 11 MARS 1938.
ABONNEMENTS :
ALGÉRIE : 10 fr
FRANCE.. .. 15 fr.
ETRANGER 30 fr.
Correspondance :
SI DJILANI
1, rue
Basse -des- Carmes
PARIS-5*
fondateur
MESSAL! HADJ
ELOUMA
— Il faut reconnaître
que la République était
plus belle sous l'Empire.
Me DÉROULÉDE
Pourquoi Messali et ses amis Où ueut-on Pour un rassemblement
musulman
nesontpasau
régime politique an anin 9
PPPPP 4P s I GWBEAb
On se souvient que le tribunal correction-
nel accueillant les conclusions déposées par
l'éminent défenseur de Messali et de ses
amis avait — statuant en
comme en
droit — déclaré le double délit reproché aux
leaders du P.P.A. : reconstitution de ligue
dissoute et menées antifrançaises comme
étant un délit politique. Il tombait en effet
sous le sens commun qu il n'était pas pos-
cible de garder au cachot réservé habituelle
ment aux assassins et aux voleurs, ceux qui
n’avaient eu qu’un seul tort : celui d’aimer
leur pays.
Le substitut du Procureur de la Républi-
que de service, chargé de soutenir l’accusa-
tion, avait eu l’intelligence de ne pas trop
insister sur ce point particulier. Laborieu
sement il avait tenté «le démontrer que
nous n avions pas droit aux mêmes prisons.
Son pathos arocement alambiqué rappelait
la loi des XII Tables plutôt que la Déclara
tion des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Devant la Cour d’Appel, le gouvernement
de la République avait fait appel à minima
quant au régime politique que le Tribunal
correctionnel avait accordé à Messali et à
ses amis.
Ainsi la duplicité des gouvernants appa
raît une fois de plus. Recevant Me André
Berthon, le camarade Vincent Auriol, ancien
ministre de la justice et Je camarade De-
preux, ancien avocat de Messali et ancien
chef de cabinet de feu Auriol lui ont affir
mé que, télégraphiquement, ils avaient
donné J ordre aux autorités administratives
algériennes de placer au régime politique
les prisonniers de Barberousse. Il faut croire
que ces télégrammes indignés ne sont ja
mais parvenus rue Berthezène, car jamais ie
Gouvernement général ne s’est senti aussi
sûr de lui, jamais il n’a été aussi persuadé
qu'il agissait en plein accord avec le gou
vernement central. Nous n’avions aucune
raison de douter de la parole du camarade |
ministre et dans notre candeur naïve nous ’
nous imaginions que le gouvernement gé
néral servi par une magistrature docile et
accroupie se permettrait, de son propre chef,
de transgresser les ordres de ses supérieurs.
C’était une erreur de notre part ; à la
lumière des derniers évènements il apparaît
que le gouvernement général n’a été —
comme il se devait — qu’un fidèle agent
d’es srutien » S‘ P’ex minietre da da justice
avait comme il l’avait affirmé plus d’une
fois à notre ami Berthon donné des ordres
précis, pourquoi a-t-il, par Tintermédi aire
de son représentant au Parquet d’Alger fait
appel de la décision du Tribunal correction- i
nel qui accordait le régime politique à nos
amis. Dans un sursaut d’indépendance et
peut-être d indignation contenue les pre
miers juges n’ont pas voulu bafouer et ’a
loi et le bon sens en qualifiant délit de droit
commun l’activité de Messali Ainsi espé-
raient-ils donner une consécration solennelle
et définitive au désir manifesté par le Pou
voir Central.
Les pauvres juges commirent une belle
gaffe. Ils ne surent pas interprêter « intelli
gemment » la mansuétude des gouvernants.
Par télégramme, le camarade Auriol rappe
la à l’ordre le substitut de service et, tout
penaud, Monsieur le Procureur de la Répu-
Nul n obligeait les camarades Auriol-
Depreux à promettre et à « ordonner » ie
régime politique. Lue fois accordé solennel
lement, ils devaient pour le bon renom de
la parole française, veiller à ce que ce régi
me devînt une réalité tangible en Alger.
Ce régime ayant été consacré* par une déci
sion judiciaire, Monsieur le Ministre, pour
rester fidèle à sa parole, n’aurait pas dû
permettre que l’on fit appel.
De telles turpitudes éclaboussent non seu
lement les hommes, mais le pays au nom
duquel ces hommes gouvernent.
Le procès Messali n’a été qu’un raccourci
saisissant du drame humain qui se joue
dans notre pays. Monsieur 1 avocat général
Franchi qui parlait au nom du gouverne-
Hier, Abbo, Lambert et autres
élus-colons de cet acabit récla
maient avec une insistance toute
patriotique un châtiment exem
plaire pour les élus musulmans
que la carence des pouvoirs pu
blics avait acculés à la démis
sion.
Aujourd’hui, les memes Abbo,
Lambert, Froger et autres don
nent le signal d’un mouvement
de démission auquel tous les mai
res d’Algérie sont invités à sous
crire. Il s’agit de s’opposer, au
besoin par la force, à l’ « ingéren
ce » du Parlement et du Gouver
nement français dans les affaires
algériennes. Tout simplement !
C’est le cas où jamais d’appliquer
le décret Régnier.
Messali, lui, n’a pas menacé de
« descendre dans la rue » !
ment du Front Populaire ignora volontaire
ment le côté social et politique de la lutte
gigantesque que nous menons.
« Je fais du droit » disait-il solennelle
ment. Ce qui fut dit fut fait. Et les textes
confiés à cet agent servile et retors du colo
nialisme furent affreusement torturés.
« Le régime politique », disait-il, implique
simplement la contrainte par corps, une
privation de la liberté individuelle. Il ne
comporte nullement la supression du droit
de visite, la lecture des journaux.
REPORTER.
{Suite page 2.)
blique dut faire appel à minima au nom
" Populaire.
d’un gouvernement de Front
Notre ami, André Berthon, n’est
revenu de sa surprise. Et voilà
par l’intermédiaire du ministre
l’appareil impérialiste continue
pas encore
comment,
socialiste,
à frapper
avec la même rigueur et la même continui
té. En plus : l’hypocrisie, qui semble l’apa
nage des fausses Républiques. En plus : les
méthodes déloyales et douceureuses des ré
gimes qui se meurent.
Après les fraudes
et les pressions,
on assassine les
électeurs
Quand Hitler menace
on mate
les Nord-Africains
‘ON rendra à ETOuma cette jus-
lice, que de tous les journaux !
musulmans d'opinion, il lut |
le premier à prêcher T union du
semblement qui puiserait sa force dans
l'appui de tous. En vain Messali épuisa
les moyens de conciliation. Ce n’était
colonialiste.
nous avons déploré ici, les lamentables
querelles qui ont à diverses reprises, dres
sé les militants de la cause algérienne
en fractions hostiles. Entre les différents
groupements politiques qui se partagent
d’ailleurs pas contre lui seulement qu’on
n lace au péril avait jeté l'exclusive ; d’autres, qui au-
De tout temps, . raient pu grossir les effectifs du Congrès
Ion furent, eux aussi, systématiquement
sz nouvelle offensive vient aujourd hui 1 opinion algérienne, il y a
d’être déclenchée dans toute certes des divergences; mais dans leurs
l’Afrique du Nord contre les ; grandes lignes leurs programmes s appa-
1 renient assez étroitement pour qu ils
NE
nouvelle
offensive
vient
mouvements musulmans de re
vendications.
En Tunisie, les chefs du Néo-Destour
viennent d’être déférés aux tribunaux
pour avoir tenu une "éunion privée, les
réunions publiques que la loi autorise
étant interdites par simple arrêté rési-
dentiel.
En Algérie, sept militants du P.P.A.
viennent d’être arrêtés et, menottes aux
puissent devant la levée des boucliers des
colons et des réactionnaires d‘Agérie, se
serrer les coudes et opposer aux assauts
des colonialistes un bloc homogène et
| écartés.
Et ainsi, détourné de son but et res
treint dans sa formule au point de ne plus
représenter qu'une seule tendance de
l'opinion, le Congrès a tôt fait de faire
autour de lui le vide. Toute sa force
। s'épuisa dans une lutte coupable et d’ail
leurs stérile non pas contre les ennemis
de la cause musulmane, mais contre ceux
qui, comme le Congrès lui même
solide.
C’est
dans cet esprit, rappelons-le pour
raient à
rien.
Ce qui
l’émancipation du peuple
est vrai
du Congrès l est
aspi-
algé-
aussi
mains, conduits à la prison de
rousse.
Il semble maintenant que le
nement simili-Front Populaire
Barbe-
Gouver-
veuille
mettre le feu aux poudres. Après la con
damnation de la première charretée du
P.P.A., le peuple d’Algérie a tenu à ma-'
nifester son indignation et à affirmer sa
solidarité avec les victimes en portant sur
le candidat du P.P.A., aux élections de-
partem en taies, un nombre
nant de suffrages. '
Après un tel plébiscite, il
de penser que l’on pouvait
impression-
était puéril
frapper les
Perquisition
aux bureaux
“d'El-Cuma
Samedi dernier, sur commission roga
toire, semble-t-il du Parquet d’Alger, la
police parisienne a opéré une perquisition
générale chez les principaux militants
du Parti du Peuple Algérien.
Au même moment la brigade nord-afri
caine perquisitionnait aux bureaux de
notre journal.
Depuis longtemps, c’est devenu une
une tradition en Algérie que les élections
musulmanes se fassent en marge de la
légalité. Le bureau de vote proclamait ou
annulait selon les instructions qui lui ve
naient d’en haut et sûr de voir sa décision
validée aussitôt en Conseil de préfecture.
Tout se passait en famille et les marionet-
tes que le peuple a craché depuis long
temps lui étaient toujours imposées au
moyen de cette fraude «légale».
C’est contre quoi les biskris ont
voulu réagir lors des dernières élections
pour le renuvellement partiel des Déléga
tion Financières. C’est qu'aussi bien Bis
kra, du temps du peu regretté Casenave,
a été le théâtre des fraudes électorales les
militants responsables sans que les coups
se répercutent jusqu’au plus profond de
l’âme populaire.
Est-ce donc la violente réaction que le
Gouvernement désire ? Cette réaction
que les colons ont toujours voulu provo
quer pour légitimer aux yeux de l’opinion |
publique une répression aussi cruelle at
aussi barbare que rell, de 71 ?
C’est un jeu bien dangereux, en tous
cas, que celui auquel se livre aujourd’hui
le Gouvernement français en Afrique au
Nord.
Un écrivain français disait dernière
ment à propos de la répression marocai
ne, que chacune des victimes de la ré-
pression colonialiste avait une famille,
que chaque famille s’agrégeait à une tri- !
bu et qu’il état évident dès lors, que le
coup porté à un militant était aussitôt
ressenti par plusieurs centaines de per
sonnes à la fois.
Et c’est donc à ces gens douloureuse
ment frappés dans leurs affections et hu
miliés dans leur dignité d’hommes et de
militants que la France compte un jour
faire appel pour la défense de son terri
toire ?
A l’opinion publique française, nous
adressons un pressant appel pour que
soient réparées sans retard ces injustices
intolérables qui risquent d’avoir les plus
funestes conséquences, car il semble
qu’en cette période d’incertitude et de
trouble plusieurs régiments de vaillants
tirailleurs sont plus précieux au peuple |
de France menacé de partout qu’une poi- ।
gnée de colons qui, hier encore, mena- (
çaient de se séparer de leur pays pour |
une simple question de profit.
Le moment est grave ; il importe de
choisir.
EL-OUMA.
Et nous aussi
nous descendrons
dans la rue
Avec un zèle qu elle n’eut certainement plus criantes et des abus les plus scan-
pas apporté dans ses descentes aux entre- daleux. Le docteur Saadane, dont nous
pôts du C.S.A.R., la police a tout fouillé ne partageons pas les opinions, mais en
tout examiné et, à défaut d’armes et de qui nous reconnaissons 1 élu que le peu-
qui nous reconnaissons l'élu que le peu
munitions de provenance hitlérienne ou pie de Biskra a librement choisi, a tou-
--=== -l- . -nant nne wadis- jours été systématiquement écarté au pro-
mussolinienne, elle a emporté nos regis-
très d’abonnés, nos fiches d’expédition
et la copie de notre journal dont nous
avons pu seulement nous faire restituer
une partie.
On ne s’explique pas cette démonstra
tion de force, notamment pour ce qui
concerne le journal qui est une véritable
maison de verre où tout se fait au grand
jour. La copie que le Parquet a tenu à
posséder, s’il avait attendu quelques
jours seulement, il l’aurait lue dans les
colonnes de notre journal.
Sans doute, à défaut de texte permet
tant d’empêcher notre journal de paraî-
tra, M. Sarraut a-t-il pensé nous paraly-
ser en nous enlevant nos registres d’abon
nés nos fiches d expédition et notre co
pie. Mais il s est légèrement trompé. La
preuve, c’est que notre journal parait
quand même et qu’il continuera de pa
raître contre verts et marées !
fit d’un Beni-oui-oui que le maire Caze-
nave, avec l'appui préfectoral, imposait
par la force à une population terrorisée.
Cette fois, devant l’irrévocable décision
du collège électoral de lui barrer le che
min à tout prix, Sisbane s’est retiré de
l’arène. Mais à la dernière minute et sur
Tordre de Dufourg qui exerce avec les mê-
mes instincts sanguinaires que son prédé
cesseur les fonctions de Maire de Biskra,
il s'est présente ; on lui avait assuré, par
tous les moyens, mille voix dans la seule
commune de Biskra.
Tous les moyens, ce devait être la mi
se au rancart de la légalité républicaine
et, 1 assassinat des ©lecteurs
Sans aucune raison et sans manda* ré
gulier bien entendu la volice fit une
descente au cercle musulman qui était
d'ailleurs étranger à tout activité électo
rale. {Suite page 2.) .
par le truchement de M.
sentiments à l’égard de la
sulmorie sont connus, la
Abbo, dont
population
les
mu-
délégation des
maires d’Algérie a fait signifier au Gouver
nement son intention de s’opposer par tous
les moyens au vote du projet Viollette et au
besoin de descendre dans la rue.
Pour nous qui avons déjà dénoncé à main
tes reprises les noirs desseins des colons,
qui sont tous solidement armés dans leurs
fermes transformées en blokhauss, nous sa
vons ce que « descendre dans la rue » veut
dire. Sous prétexte de s’opposer au vote
d'un projet qui n’améliorera nullement la si
tuation des nôtres, pas plus qu’il ne dimi
nuera d’ailleurs les privilèges et l’hégémonie
des colons, c’est donc l’assassinat de nos
frères qui se prépare Et c’est cela qui nous
émeut.
Nous sommes, certes, contre le projet
Viollette, et en d’autres circonstances entre
partisans et adversaires de ce projet nous
aurions laissé la lutte se poursuivre sans
nous en mêler. Mais aujourd’hui, c’est la
vie de nos frères que les colons menacent
smis prétexte de défendre le « prestige Iran
çai alort d est de. toutr évidence que
i jamais le^ colons réalisent leur. menaces
ils nous trouveront, bien que nous
malheureusement désarmés, en face
pour défendre la vie de nos frères.
A bon entendeur salut !
soyons
d'eux,
Partout, le peuple algérien
demande la libération de Messali
mémoire, que Messali, à maintes reprises,
a essayé de jeter un pont entre le P.P.A.
et le Congrès musulman. En proposant
loyalement sa collaboration à Tu livre du
congrès lequel devait, par définition, être
le reflet fidèle de toutes les tendances et
de toutes les opinions, il ne cherchait
qu’à ouvrir la voie à une entente bien
plus générale, a une fusion de tous les
éléments actifs de la population musul
mane algérienne au sein d’un grand ras-
de la Fédéral ion de- Elus et de toutes les
organisations politiques musulmanes.
L histoire du mouvement politique mu-
sulman algérien montre avec évidence
que si ce mouvement a presque piétiné
sur place et s’il n a abouti à aucun résul- •
lal malgré la somme de sacrifice mise à
son service, c’est précisément en raison
de cette dispersion de nos énergies et de
ce morcellement de nos forces.
Contre l’instruction
L’administration
algérienne
ne cache plus ses
criminels desseins
Par un arrêté préfectoral, I école li
bre « Dar El Hadith » vient d. être fer
mée quelques mois seulement après
son inauguration. Luc mesure arbi
traire entre tant d’autres, dont I Algé
rie a fini par prendre l'habitude ; mais
il faut savoir ce qu est Dar El Hadith
pour comprendre ce qu il y a de cri-
M. Le Beau.
A Tien 1 cen, comme partout ailleurs
en Algérie, des dizaines de milliers
d enfants, en âge de scolarité, étaient,
faute d’écoles, abandonnés aux mul-
tiples dangers de la rue, sur une peu
te qui devait peut-être les conduire à
la déchéance et au crime. Là contre
l'Etat-colon ne pouvait-il
rien faire ?
à trouver
L’argent, qui
quand il s’agit de célébrer de fastueux
centenaires, de
prodigieuse
armée de mouchards de M. Milliot el
de subventionner 1 archevêché, de
vient introuvable pour construire des
écoles. Et alors. désespérant de pou
voir obtenir quoi que ce soit des pou
voirs publics, la population de Flem-
cen a décidé de s’occuper elle-même
de ses enfants et de leur donner l’ins-
traction que l’Etat leur refuse. Et l’on
pensait que l’initiative privée, se subs
tituant ainsi à l’État, pour accomplir
à ses lieu et place la plus urgente et la
plus impérieuse de ses obligations, ne
pouvail rencontre!
et encouragements
VENDEX.
{Suite page 4).
L’expérience du Congrès est éminem
ment concluante à cet égard et il est pro
fondément regrettable que certains diri
geants s’obstinent encore à ne pas le
comprendre et essayent de dresser des
obstacles à la réconciliation recherchée,
{Suite page 4).
ABOUL FADHL.
Comme à
l’époqueobscure
de l’Inquisition
On sait avec quelle cruauté Messali et
ses six compagnons furent consamnés en
première instance, puis en appel par la
plus abjecte justice de race qui ait jamais
existé.
On sait aussi que sept militants du P.
P. A. viennent encore d’étre arrêtés et,
sur leur sort, on ne se fait maintenant
plus d’illusion.
Mais ce que l’opinion publique ignore,
c’est qu’il y a deux militants : Maarouf
et Berrezoug, qui sont emprisonnés de
puis plus de deux mois, qui n’ont même
pas encore été interrogés et qui ne le se
ront sûrement pas de sitôt.
Du temps de l’Inquisition, on opérait
ainsi, et quand la justice s’épuisait vai
nement à établir, à l’égard d’un homme
gênant, la moindre prévention, l’autorité
le jetait dans une oubliette. Sans aucune
forme de procès !
Les procès de Moscou qui indignent au
jourd’hui l’opinion publique et la presse,
comme les ont indignés hier les rigueurs
de la répression hitlérienne, ne sont,
comme on le voit. que des douceurs à cô
te de ce qui se passe dans le paradis Al
gérien sous la plus démocratique des Ré
publiques et le plus Front Populaire des
Gouvernements.
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