Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1847-08-24
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 août 1847 24 août 1847
Description : 1847/08/24 (Numéro 236). 1847/08/24 (Numéro 236).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Ù8 CONSTITETIOHUKtî"MARDI 21 A0I1T 10AT.
1
mari, dis-j<\ s'est 1 j réseDté à sa belle moitié, non pai
cette fois pouradort ret admirer ses charmes, mais bie
pour faire de sévères reproches. Ces reproches ont pé
nétré jusqu'au vif, et avant que ( impression en lût elfe?
' ■ cée, la belle dame s'est résolument jetés d* sa fenêtre
dans le Bosphore. Heu'eu ement des batelierssiaùon
« naieri't dansle voisinage; ils sont accourus; d'autres per-
. sonnes les ont imités, «ton'dit qu'on a cru Un moment
que c'était Vénus qui une seconde fois portait de,l'écume,
« des flots; on peut passer cette compara^oh à une con-
- trée où la mycologie a pris naissance. Le danger n'a
vait pas de suite, mais le scandale allait grossissant
d'heure en heure. Levekil civil de S. H: a fait appe
,v ler le mari, lui a dit qu'il eût à se'séparer de sa fern*
. me, ce qui a eu lieu moyennant une pension de 7, <100
•piastres'qu'il aura à lui -payer par mois. Pour elle, ce
-• ne serait que 'moitié* niai, si le beau Grec pouvait
restèr sur les bords du Bosphore, comme par le passé,
' mais il est pr.obable.que, si "on né le'coud pas dans
\in sac (cela ne s« fait plus) pour le donner en pâture
■ aux poissons du Bosphore , on l'enverra-prendre l'air
ailleurs. Il a déjà causé de l'embarras, il y a quelques
' ^emps,* à son puissant client. Sa fierté lejerd. »
.. «—m jneçataui-j— , ' •
" • Le Moniteur publie aujourd'hui l'état sui
vant des mutations opérées depuis le commence
' mect de l'année parmi les membres des conseils-
généraux de departemens, par suite de décès, dé
missions ou annulations d élections :
Hautes-Alpes. — Canton deSaint-Eticnne-en-Dévo-
' Iny : M. BTanç (Xavier), avocat & Gap. Canton d'Ai-v
> juillet : M. Au'dier, juge suppléant au tribunal de
• Briançon.
■ ' Ariége. — Canton de'Pamiers : M. le vicomte Falen-
1in de Saintonaç, aucien député. Canton de Saint-Li-
ziér: M.Bergés, juge au tribunal de Saint-Girons.
Aude.^— Canton de Ctrcassonne (est) : M. Germain,
• adjoint au maire de Carcassonne.
Aveyron, canton d'Enlraipnes et d'Estaing: M. Pons,
dépoté, juge à Rodez. Canton d'Aspriéres : M. Medal,
. propriétaire à Sonoac. ' >'
Calvados .— Canton de Caumont : M. Doueinel-Da-
v boseq, banquier à Bayenx, ancienmagistrat. '
Charente. — 2* canton d'Angouléme : M. Mâche
• nnnd, ancien négociant, adjoint au maire d'Aagou-
Jéme. :■ , ■ ,, ....
, Corroie/ -r Caistoa de Tulle (sud) : M; Meynard,ju-
' ge au tribunal civil. .
Corse. — C»nton» de Basteliça et Bocognano : M. JPe-
jraldi, maire d'Ajaccio.
Càtes-du-Nord. — Canton de Paimpol : M. Armez,
" députa. ».
■ Dordogne. — Canton de Bergerac : M. Delard de Rt-
^goulières.ancien officier.
Dr âme. — Canton de La Moite : M. Magnan, ancien
..notaire, ■ ....... »... ., .. .
Eure-et-Loir. — Canton de Chartres (nord) : M. Bar
thélémy (Auguste), maire.de Bïillpau-1 Evéque. Can->
'ton de BonùevahM. Jumeau, nota ire à Bonne val. Cai —
ton de Çhâieçaneuf : M. Boudet de Paris, président du.
^ribunai civil. :
■ ' Finistère. — Canton de Plab.ènnec rM; Meyel, maire
de Saint-Renan. •
' ' Gard. —Caotons de Làssalle et Saint-André do Val-,
borifne : M. Deshoors de Calviac, maire de Lassalle.
Haute-Garonne. — Canton de Toulouse (centre) :•
M.'Gasc, avo'at 4 Toulouse. '
' Gironde. -^-Canton deL»Réole:M. SoubirVSui,maire
de La Rdole Canton dé Libourne : M. Morange, avocat
i L-bourno.• i -
Hérault. C«nto"B de Castries et de" Maugnio :. M.
Psn^sy; ancien négociant.
Hle-et r Vilç>.ine. — Cantons deBain et de Fougcray :
M. de Jourdari, propriétaire à Bain. - '
? Loire-inférieure. — Cantons de Savcnay et de Saint-
GiMat-des-Bois :?S1. Desmars, avocat, juge suppléant à
Savenay. , .. ..
r , Loiret. — Canton de ChàtiHun-sur-Loing : M. Bec
querel, çbnrde bataillon du génie, membre^ds l'Iaslitu;.
•. : Lot et-Garonne. — Cantons de Castillonnès et de
"Villeréal :'M. le cora'e de Gironde, propritftaire à Fer-
' . ransisc.
•* Losère.- — Canton de Marvejols : M. Chapel d'Espi-
naraous, négociant, ancien magistrat:
" JUanehè. — Canton de Coutances : M. Qneencl-
Canvaux.
' ffaute-M/frne. Cmton de Montigiiy-lî-Roi : M.:
Maugras, greffier de la justice de paix.
Moselle. — Canton de Cattcnom : M. Vandenbroefk,
'procireur du Boi à ThionYillp.
. 1 Oise. — Cantons d'Aunmil et de Coudray-Saint-'
■Germer : Mi le mirquii d'Avelon.
■...•Orne.,— Cita ton de La FertÉ-Frrsnel : M.,Masson.
^s^Léftii),' ancien tous-préfet. =■*,;. .
*, : Pas-de-Calais. — Cantons de Bertincourt et de Mir-
qnion : M. le marquis d'IIarrinconrt. ,
Basses-Pyrénées — Canton de I enibeye s M. le mar-
. quis cleLupçé, maire de Corbèreî. Canton de Lescar :
*5r.'Darislè. inairé de Lalongue.
Sautes-Pyrénées* — Çanton de Bordères : 31. La-
guens, juge an tribunal civil de Barrières.
. i, Saône-et-Loire. — Cantons do Cbâlon (jurf! et de
Saint-Germain-da-Plain : M. Baron, maire de Cbàlon-
sur-Sadne.
Seine-et-Marne. — Canton delà Ferlé-sons-Jouarre :
M. le baron Ilimbert de Flegny, ancien sous-préfet.
. Deux-Sivres. — Cantm de Corizay .: M. Robauam,
procareur du Roi i Saiimur.
5ommf, — Canton de Rosifres : M. Cauvel do Beau"
villé, procureur du Roi à Doullens.
Turn-et-Guronner. — Caniun de Moliôres : M. Mar—
queyret, maire de Moliéres.
Vaucluse. — Canton de Cadenet : M. Mottet, dépu-
■té, conseiller iTEtat. Canton de Malaucène : M. Gui-
.mety, maire de Malaucène.
Vendée. — Cuutnn de Montaiga : M. Tra'tour, mé
decin à Montaigu. Cantnn de Saint Jeau-de-Mout : M.,
Jtfer.van, propriétaire à' Saint Gilles. .
• • Vienne. — Canton de Loudnn : JI. Arnault-Ménar-
-diére, président du tribunal civil de Loudun,
' Fonne Canton de Charey : SI. le-comte du Ropre
(Scipion).
MOUVEMENT HEBDOMADAIRE DS LA CAISSE
d'épargne de paris. '
Veriemens reçus p^r la eates» d'énargne de Parii
Jeu dimanche 22 «t landi 23 août, de 3,450 déposant,
dont -438 nonveasx, 461,024 fr.
Resnboursemens eS^-tué» la ««"naine demièr» t
déposane, dont800 soldés, 630,931 fr 92 c.
fifntes achetées k la demanda des d^posans pendant
la même semaine pour un «apilal de 75.073 fr 48 c.
Demandes deremboursemens du 22 août, 643,018 r i
.. KENOtVELLjEMBNT r;
DU 16 AOUT.
Les abonnés nocveacx, même pour trois
mois, qui s'inscriront à dater du 16 août
4847, recevront (sur leur d(,mande et. à leurs
frais pour les département) toat ce qui aurai
para jusqu'au 16 août de la RECHERCHE
DE L'ABSOLU, de M. DE BALZAC.
Ils recevront également tout ce qai aura
para jusqu'au .16L jaoût des QUARANTE-
CINQ, roman nouveau de MV ALEXANDRE
DUMAS, près de Quatre volumes.
Maa«WB»9caMi
Nota, fl ne pourra plus être fait droit aux ils
mandes de primes qui n'auraient pas été. récla
mées dans le délai d'un mois, à courir du premier
jour de l'abonnement.—Il ne peut-être fait droit
aux changement d'adreste dont les demandes ne
sont pas accompagnées d'une des bandes impri
mée! que reçoivent quotidiennement nçs abonnés.
UNE EXÉCUTION CAPITALE A AURILLAC.
L'exécution d'Antoine Roudez a eu lieu le <6 de ce
mois, et ce sanglant spectacle, dont depuis plus d'un,
demi-siècle, Aunllac n'avait pas été le thfâire, a, du
rant quelques heures, répandu duns les rues de cette
ville une émotion'dont nous n!a'fions pas vu d'exem-j
pie. Pendant une partie de la maticée, toutes les rou-'
tes qui viennent aboutir A Aurillac regorgeaient d'hom
mes, de femmes et d enfans qui venaient assister au
supplice de celui dont le crime était connu sur tous
les points du département. , >
Par krrêt du 9 juin dernier, Roudez avait élé con-;
damné è la peine de mort pour crime d'assassinat sui
vi de vol surJa personne du nomméiPbalit dit Paulet,
de.Gapdenat (Lot) Les débats qui eurent lieu à cette
occasion révélèrent que cet bomme .dangerpux et re
douté dans le pays s étuit rendu déjà coupable de plu-:
sieurs crimes et avait été antérieurement frappé de
diiftrentfs condamnations. ; 7 '
L'échafaud avait été dressé sur le champ de foire, et
un moment avant que sa construction fût* terminée,'
la voilure où se trouvait le Condamné descendait au
grand trot la route de Saint-Flou r et arrivait devant!
la maison d'arrêt d'Aurillac, sons la doub e escorte de.
la pendar i erie et dé la foule qui courait plus Vite que;
les chëvaux pour'contempler les traits de Roudéz. Ce;
dernier, parti la veille au soir do Saipt-Flour, s'était;
arrêté, dans la nuit,, une heure à Muratet deux heu-[
res h Vie pour prendre quelques alimens. - s
A cinq heure< ei demie'du matin, il est descendu!
calme et' presque s; uriant de la voiture; on il avaitj
fumé une grande partie de la nuit, et il est entré, sa!
pipe à ta main., dans la prison où s'était fcoulé le temps;
de sa détention'préventive. Il pamis-ait aussi frais)
que lorsqu'il partit n'Aurillac pour comparaître devant
lu < our d'assises: il connaissait cependant le tort qui
l'attendait, car il était à peine assis d.îr.s son rachot.j
qu il a manifesté le désir de voir M. Bomfouxv aumô-i
nier des prisons de Saitii-Flour. lequel, fiisaitiil, lui
avait promis de venir le trouver à Aunllac ; Houdez
ignorait'qùe M. Bonafoux occupait le coupé de la voi-,
ture dont il r'emplissitit lui-môme l'intérieur avec les
brigadiers de gondarmoûe d'Auri'Iac, de Mauriac çM
de Vie. et le maréchal-dcs l>gis'de SaitSt-Flour . ' j
l e condamné a gatment renouvelé connaissance!
-'avec lo gardien-chel de la prison, à qui il a demandé»
des nouvelles de sa santé et dont il a* embrassé les-'
enfans; puis, sans cesser do parler avec une p rfoite
liberté d'esprit à ceux qui l'en'.ouraient, il a bu un
demi-liiro de vin en mangeant un morceau de pain et
un peu de viande qu'il avait lui-même apportés de
Saint-Flour dans sa poche. 1> a répé'é plusieurs fois
qu'il ne craignait point ld justice acs hommes,, mais
qu'il redoutait celle de Dieu, ét qu'il se repentait de
ne s être pas confessé plus tôt. Il avait communié la
ve lie avant de se mettre en route pour Aurillac :
c'était sa première communion. En attendant la vi
site des prêtres, il a lu dans ton livrj de prières les
litanj.es des agonisaas- . • . ..
Après avoir entendu la messe, il a demandé quelle
heùire il.éiàit, et après qu'on lui eut répondu qu'il était
huit heures, il a dit avec une calme indifférence : • Je
n'ai plus que deux-heures à vivre. » Une de ses plus
vives et plus const.-ntes préoccupations était de son-.
*er à son fils en bas Age, et bien qu'il fit tous ses ef-
orts pour se consoler en disant qu'on.'lui avait pro'
mis de s'occuper de ce malheureux orp' elin. il ne pou
vait détacher sa pensée de l'avenir de son enfant.
A dix. heures moins vingt minutes a commencé l'-o-
pérat,ion de la toilette et du déferrement. Au mo
ment où l'exécuteur a touché ses fcheveux avec 3es ci
seaux, Je patient. l'a prié de le faire avec douceur. Il
a.demande qu'on'lui laissât sa blouse, aGn d'être un
peu ; p!us protégé contre les ardeurs du soleil» el a fait
ses .adieux à tous ceux qu'il connaissait, .
Une charrette attendait Roudez à la porte; mais il a
vqu J u marcher jusqu'à, l'échafaud, «bien^que ses jam
bes et ses pieds fussent horriblement,gonflés par les
fers qu'on venait de lui 6ter. Il s'est acheminé lente
ment vers Je lieu du supplice, accompagné de M.- Bo
nafoux et de MU. de Pruines et Bouange, v caires de
Saint^Géraud.surlesbrasdesquelBil s Appuyait. De
puis neuf heures du matin,^un fort'détachement de là
garnison d'Aurillac environnait l'échafaud, et tâchait
de contenir la foule qui se pressait en rangs' épais der
rière le cercle formé par les soldats -
Les arbres du champ de foire, les fenêtreis, les.bal- ;
cous et jusqu'aux fant$ des maisons voisines, Jtaient !
couverts d'une foule de ciirieux au milieu desquels -on |
distinguait, faut il le dire? un assez grand nombre de i
dames en toilettes élégantes. Tons les yeux étaient j
avidement fixés vers l'endroit où l'enceinte humaine, j
qui s.étepdait autour de l'échafaud, avait été'Rompue \
pour ; livrer passage au funèbre corlége . Dix héures !
avaient sonné, et, à chaque minute de retard, il .était |
mçile de :suivre les progrès que faisait sur 'toutes 4es I
figures l'impatience farouqhe ,de l'attente qu'ifcrjtait J
encore'une chaleur vraiment tropical^-. EnGn les char ,
'P® 8 »* des gendarmes àt cheval ont "annoncé l'arrivée i
de l'homme,que tous ces hommes étaient venusrvoir I
mourir., ■ ... ■ • f
Lorsque le < condamné a parii, sa pâleur mortelle et I
spn attitude-résignée, sa. marche douloureuse-dont f
chaque pas le rapprochait de ;la mort et qu'il intçr-1
rompait par mome is pour demander des forces au f
crucifix et des exhortations aux prêtres qui l'entou- I
raient, ces trois minis res de Dieu, dont Op semblait f
entendre parler la piété évangélique dans ces instàns '
suprêmes, les trois exécuteurs de Saint Flour , de
Riom et de Tulle, qui suivaient.derrière, tout cela for- ?
mait un tableau si saisissant, que, parmi lés millier !
de télés qui regardaient, ètdon.tJa plupart ^'étaient î
pas encore aguerries à cessortes d'émotions,-plusieurs l
se sont détournées avecterreur.el bien des larmes ont I
coulé sur -le sort de ce criminel,que la sanglante : ex- f
piation de ses fautt-s faisait prendre en pitié. • ' -
Au pied de l'échafaud, il s'est sépare, après de dé- [
chirans adieux; de MM. Bouange et de Pruines,- et, î
soutenu par-M. Bonafoux, il a gravi sans s'arrêter les '
douze degrés qui* devaient le. conduire à la fatale
Êlate-forme. Là il s'est arraché des bras du vénéra- :
le aumônier, et il s'est livré aux exécuteurs. La v.ic- i
time a seinbU adresser une dernière prière è l'pïéGU- ;
te ?r chargé de le décapi er, une dernière ' prière au ;
souverain juge devant qui il allait paraître, et, iin ins- 1
tant après, on a entendu le bruit sourd du couteau.- <
COURSES DE ^OUEN. ■ \
< re journée. , >{
Uup foule nombreuse et brillante garnissait les .
tribunes ; au loin s'étend*it la masge des enrieux :
îlus modestes, qui s'étaient contentés d'entrer ;
dans la première enceinte: des voitures, des.
chevaux aoùnaieat Tintérieiir de l'hippodrorae, '<
'Voici qufl & é;é. le ,résultat de cette- première
ournée : . « . ' '
prix du .conseil génkiui ,. — 2,000 fr. fondé f
)ar le conseil-général du département de la Seine-In- I
érieure, pour chevaux et jumens da lout àga, nés en v •;
France, attelés par paires à des voi tu r< s à quatre <
roues;. Entrée,: 400 fr.; distancé : i.00.0 jnôtreg en
une épreuve. . , .- .... ♦ -, s • j»;
Quatre, attelages- étaient engagés, -trois seulement '
ont couru et son.t arrivés : ; - • ?
Eclair, Hir ndclle, à M.-Hoybel."en <0 -min. î/5. '
Sytvio, .Martinvtie ,;à M. le marquis de Croix, en •
10 min; JJfl-seo-*/#; . . • ••
Pég-iset Hippomine-, à'M. Basly, 40 min. 64 sec. [
rriiv du chemin pu i'EB..,^-,1,000 fr. donnéj par
J'adniiuialration du.cbemin de,fer, ppur chevaux>en- ",
tiero e,t,jumens depur wg, de trois ans et au-dessus. .
Six concqrrens étaient, inscrits, -tous ont couru. î
Cette lutte a été tr«s remarquable; le- prix a élé -dis- 1
pu lé avec un ensemble extraordinaire. Le vainqueur ;
n'a gagné que de la longueur d'un quart 'dé têtéi 1 :t l
S>nt arrives: ;;v:'' >
' S camper, à M. A. Aumont. premier.,,. ;
Tardulon, .à Wf. lo baron 'de laRoijhelte, deuxième. >
; fiarvaeSj à M. Gibson, troisième. ; ... • .f f
Misère, a M. le prince de Boauvao, |
O'titiy, à M Bjs I v , . [ distancés.
Théléiie, à M. Çwrioghjra,-.
pihx du mijvistèke bu commeuce ( ,500 fr. pour chevaux entiers, hongres et jumeâs de ;
trois ft six ans, nés ei (levés en France, au trot, mon-
w 3. Entrée : 4< 0 fr."- , • . -.- j. ■: " .
Cette lutte a .été'plus 'difficile que leç précédentes,,
et a causé aWsi aux amateurs plus d'émotions; plu-
sieurs chevaux, mal entraînés ou mal conduits, ayant ■
1 plusieurs reprises pris lo galop:•
Il y avait six engagemens,. tous ont été courus
comme il suit :
Eclair, -M.- Hoybel, premier.,. # *
Hippomànà à M Basly, deuxième. ; •
/«son,, à M. Basly, troisième. J
E&mcralda. à M. le marquis de Croix. '
N., à Mi Lebastard, 1 j- . ,
Rivière, I distancés. .
mi* »b i.a pnaime (handicap). — S.OOÏfr: dotii.
hAlXlX j] A* A - - - i. — - _ _ . . 1 . • A
nés paMa Société d'encouragement, pour pouiainsret " projetée conti
pouliches de trois ans de pur sang. Distancé : un tour
, et,.u.ue distance. ... : , ,
Neuf concurrent avaient été inscrits; trois s'ôtant
retirés au moment de la course, -six seulement ont
, -cotrro et sont arrivés-:
Mi-Carême, à U de Beauvau, premier.
Miss-WitU(lis) à M. Ducasse, deuxième.
Glands, à M. da Rolhschild, troisième.
Girandole, à M.* de Cambis, - J - *
: "Btinaiiier, à M. Basly, ■ -■ .{distancés.
Dallerina, à M. d'Hédouyille. 1
ï"kix de surprise .—5t0>fr. .8j'outés à 50 fr. d'en
trée pour chevaux entiers, hongres et jumens de tout
âge,, de toute espèce et de tout pays. Le second retire
son ënlfée ... v-, i
Sept engagemens avaient eu lieu, mais tin,des on-
cur/ens s'est retiré. . /»•
Les deux premiers arrivés sont : ■ / .
Pulcaûiarq, à Rptbschild, premier., i . '
;V Freystrpp, fc M. Courtois, deuxième. .
counsEDE haies —800 fr. pour chevaux et ju-
vmens de tout'âgeet de tout pays.
Un accident a signalé a fin de cette course. En sau •
tant l'avant-dernière haie, on a aperçu un • des che
vaux qui «'abattait. Le jockey-a été précipité par ter-
êre, et ie uheval est revenu tomber sur lui. Un cri d'é
moi est parti de divers côtés. On s'est précipité au se-;
tration qu'il devait faire pour en assurer le succès. Il
arriva h Bromberg le <3 février ; il devait y trouver
Nfpomi.cène de Sadowski, mais celui ci ne vint pas.
L'accusé déclara à Stanislas de Satjawski que la cir
constance était insignifiante, attendu que, eu égard '
là vig lance des troupes et aux précautions prises,
ne fallait plus songer à l'entreprise contre Brombergi
Stanislas Sadawnki insista, et il fut décidé que l'accu
sé retournerait à Mechuacz et qu'on lui donnerait des
renseignemens ultérieurs. Mais l'accusé fut arrêté le
jour même à Bromberg. Après l'arrestation de Miroa-
lawski, l'accusé déclara qu'il sa regardait comme af-:
franchi do ses engagemens et qu il ne s'occuperait plus
dos intérêts de la nationalité polonaise.. '
L'accusé-nie les faits mentionnés dans l'acte d'accu
sa tion; il avoue avoir été à Srednagora, mais ppur une
affaire particulière. Sàdawski vient confirmer cettedé-
claration. Il soutien t qu'il ji'a pas vu, le 43 février, ï'ac-i
cusé à Bromberg Moisci ewski et Miroslowskirétractenfr
ce qu'ils ont dit contre l'accusé. L'avocat dç l'accusé*
donne lecture de.deux certificats très honorablesponr
Bon client. .Quelques témoins, sont entendus. Le pro
cureur du roi prononce, un réquisitoire contre les®
trois derniers accusés. Il conclut contre Mascenski et
Malzewski i l'application des Veinés de haute trahi-
sou U ne prend pas' de conclusions formelles contre'
l'accusé Garczenski.
coors dct pauvre jockey incapable de se relever et on I ABlJ8 de confiance. — abcendans et pes
l'a emporté dans un état .très fâcheux..,.,,. . J P®. 1 *® L .article 380 du CoJe pénal,
Le jocxeytbmbé, montait Castledine) à H. Ellis.
Tro-.s che»aux couraient.
<• Bock, à M. de Rothschild, est arrivé le premier.
J/ororfc, à M. Duval, deuxième?
: : wn w wm ; ;
pnocÈs des polonais.— .Séance du 47 août. —Le
président appelle l'accusé X. de Karlowski, qui a
Îiour défenseur M. Ludsike. Il est donné lecture de
'acte d'accusation, q<'i contient ce qui suit : L'accusé
a dix sept ans'; il estcatholique et propriétaire du do-
maine équfistred'Obens-Zswo dans le cercle deSchu-
..bin,. Il n,est point militaire. Il était membre de la,so
ciété agronomique, à £rin, et du ç jBromberg. Jl a pris parti un complot révolutionnaire,
#t.en a fait la révélation à son ancien tuteur, le con-
. !seiUer de justk* Schœpke, à Bromberg. L'accusé a nié
toute participation au complot ; mais il avait déclaré
d'avance au conseiller Schœpke qu'il ne dirait rien,
pj(rc0 qu'il ne voulait point trahir. .
Le président depianaa à l'accusé, s'il avait la con
viction qu'un complot se tramât. Il répond qu'il en ;|
.avait le. pressentiment, mais, non la conviction-;, il
ajoute qu'il est resté étranger au complot et qu'il n'en
connaissait pas le but. On procèdeà l'audition des. jnoins. • . v ', , . "' ,
. Xe mioistère' public conclut contre l'accusé à l'appli
cation des tparafjrapbes 93,et 9» du Code pénal. M.
Ludsike présente 1* défense de l'accusé.
L'audience est' levée. .
Audience du 48 août. Le président appelle l'ac-
cusé, M dtf'tforaozenski, qui est défendu par M- le
conseiller de-justice Marters. L'acte d'accusation con-1|
tienteequi suit :
L'accusé a quarante-sept ans ; il, est catholique,
.propriétaire, ^de divers domaines «jaiis le cercle de
WongrdyvîèzA Vers le milieu de janvier 4841, l'accusé
Adolphe de.' jlîàlk^weski vint le trouver, et lui det-
manaa ide'.l'argent pour une.entreprise, en lui disant
que dans quinze jours J'affaire éclaterait. -Il .refusa
d'abord ; mais, plus tai;d, il donna, une certaine som-
I pu. ,Lo 8 février, il y.-eutichcz lui une conférence: de
plusieurs conspir.'tpïirs dont. il connaissait le but,
mais: à.la délibération de-laquella il ne prenait:point ;|
p- L'-ccufé" déclare que les faits conlenns dans l'aclo
d'accusation sont inexacts. Il déclare que s'il : a donné
de l'argent, il le croyai-, destiné S un comité de jeunes
fo'onais pauvrrs:
Après l'interrogaloire de l'accusé, qai s'attaohe
-ëonstaiitment A atténuer les faits'qui lui sont imputés
dans l'accusation, ..on fait venir le« tén;oius , qui sont
au nombre de; quinze.; parmi eur se.trouve la femme
de l'accusé-'•;» >''■■■ ■ ' '
Le compte-rendu s'&rrête ici. 1 ,
>.j Plusieurs., témoins sont entendus contre llaccusé
.Mosdzsnski.
' 1( est ensuite donné lecture de' l'acte d'accusation
.contre l'açciisé Malezewski. — Les explications don- ;|
nées par. cet accusé, t'accordent avec 'celles données
pari le procédant. Ili avoue avoir élé à Srednagora,
mais seulement f our s'amuser, ot qu'il ne s'est pas
■^occupé île menées révolutionnaires.
lliroslawski, qui antérieurement avait fait une dé-
; position défavoràbfé à I àccus®. retracte ce qu'il a dit.
' Il prétend qu'il a voulu parler du frère de l'accusé,
gui est contumace.
p L'audience e--t levée.
' iSéapce du *9 ac'ùt. —. Plusieurs témoins sont en
tendus contre l'accusé Malczenwski.
Le- président appelle l'accusé J. Bonaventura de
'Garczynski. Il est né en.4792 ■ à. Szolojewo. Il était
sous-lieutenant lors de la révolutio-n dquelle il s'attacha. Plus tard, il émigra en France,
maria et y res a dix ans, puis il retourna dan? le
Voyaume de Pologne. En ' 843 , il s'établit dans le
-grand-duché .de-Posen. Il était membre du comité
agronomique dEunina. Il a pris part à l'assemblée
qui a eu lieu k Srednagora. Il devait commander là
première levée dans te " fa'wski lui proposa de le nnmmer chef do l'expédition;
il. accepta; et Miroslawski lui fit part de l'entreprise
"projetée contre Bromberg y et lui ind qua la démons
,.. .qui affran
chit de'tôu'te poursuite correctionnelle ouvcriminelle
les soustractions commises entre ascendans èt descen-
dans, et alliés au même degré, est-il applicable à l'a
bus de confiance? . / ;
Cette question vient d'être résolre par le tribunal
correctiounel delà Seine, dans les circonstances sui
vantes : Une dame Tanpiji se plaignait qu'un sieur Bi
dault, mari de sa petite-fille, avait abusé d'un dépôt
qu'elle lui avait .confié, et dissipé à son profit, sept
couverls, une tiiiiballe, une cuillère en argent, deux'
boutons de chemise, une épingle en or," 1 plusieurs ba
gues, enfin une somme de 2,200 fr. provenant d'une
obligation souscrite par un sieur Mariette, et appar
tenant à la plaignante.'
La plainte . soutenue par M e Vasserot, a été com
battue par M® Manau, avocat du sieur Bidault
.'„Conformément aux conclusions de M. l'avocat du
Roi de Gaujal, le tribunal a rendu le jugement-sui
vant :
Attendu que le dépôt dont aurait abusé le sieur J
Bidault n'est pas établi ;
» Attendu a'aillenrs que la qualité des parties ex
clut tout délit, et .que le tribunal no peut pas connaî
tre des faits qui nn sont pas punis par la loi ;
» Par,ces motifs : renvoie Bidault des fins de la
plainte,' se déclare incompétent pour statuer sur le3
réparations de la parue civile, sauf à celle ci à se
pourvoir ; la condamne aux dépens? » -
i.e 'piux d'un baiser .— Un fabricant à Middel-
bourg, en Zélande, désirait Vivement embrasser une
jeune fille qui ne partageait pas trop ce désir, à ce
qu'il-paralt, car elle ne consentit à.se laisser prendre
un baiser; un baiser seulement, qu'au prix d'un petit
'Sàc en,toile quo le fabricant lui (lisait être rempli de
'cents,i ;
Quand la dulcinée ouvrit le . sac, elle vit, non Fans
ùno certaine satisfaction, qu'au lieu de cents il Conte
nait...des Guillaume?, de bons Gùillaumes, valant
chacun 4,000 cents ou 1-0 florins. Le Monsieur réclama, i
Ulxig en vain : elle.tiiit ferme ; alors il s'adressa au t ri- 1
bunaj.de police, alléguant qu'il y.avait méprise évi
dente,^ et qu'un simple baiser ne pouvait valoir cela,
tant s'en faut Mais le tribunal donna gain de cause à
la belle,.attendu 4° que ce qui. est donné est donné", -
et 2° que la valeur d'un baiser ne saurait être appré.- i
ciée. "■ . ' ■■ ;
Voici la liste dés jurés dés-ignés par Jo sort, pour
entrer, en fonctions le-i'- r septetnb e
Jurés titulaires. —'MM. Andvv, notaire. Arnaud
Jean té, aîné, marchand de grains Berthon, propriétai- '
ro. Biss'on^ confiseur. Borne, greffier àa tribunal de,la
Seine Bouleau, négociant. Boulet, directeur, d'une i
école communale. Gliapusot, marchand de châles.- Char
raudeàu, propriétaire. Charp; : nlier, médecin. Glave, i
propriétaire D'Eichtal, propriétaire. Denissel, mar- '
etiand de vin en gros. Doré, avocat. Duchange, pro
priétaire. Duhait, propriétaire. Gassion. receveur des ;
contributions. Goulliart. propriétaire. Harmtnd, pro- ;
priélairo. Honoié, fabricant de porcelaines Horteloup, ;
médecin: Jaban.- marchand d'ôpioerit s en gros. Leliè- !
yre, marchand de draps.' Lepage, propriétaire Le-.
proust, propriétaire Levy, linger. Marguerie, fabri
cant ,do : papiers peints. .Monpeur, ancien capitaine.,
MoreUatio, banquier. Nouton r djrecteur aux finances
Pestel, propriétaire. Pommier, propriétaire: Reynier,
propriétaire. Riom, boucher-marchand de suif. Sauva-:
jge de la Martinière, propriétaire.. Sirot, propriétaire.
Jurés supplément n MM. Baillargeau, marchand
de mousselines. Dumoni, propriétaire. Mignon, pro-
priéiaire. Pinget, propriétaire.
Le Gérant : ch. meuruau.
Imprimé par Boniface, ruo dés Bons-Enfans, 19.
La Société Charles Daveyrier et Ci a l'hon
neur de. prévenir le public que, par suite d'ua
traité conclu avec les propriétaires du journal au
rais le Gcl-gnani s-âlessenger, les annonccs pour
ce journal sont reçues, au siège de la Société, place
de. la Bourse, 8. Le Galignani s-Mcssvnger, publié
à Paris: s'adresse spécialement it tous les étran
gers qui visitent la capitale; cette feuille compte
également nn grand nombre d'abonnés en Italie,
en Espagne, eu Angleterre, dans toute l'Allema
gne. À ce titre, elle offre un complément de pu
blicité que la société Ch. Duvevrier et C* met il
la disposition de son immense clientèle. S'adres
ser place de la Bourse, 8.
i^aaiwgBaiiiiiiii umurninytarw» trgiri.iirt i iinnii'nti
; mm bommiisi.
RVI IffAnrffï à vendreaveo marbre», gitoé fan-
lîHL MUiJCili bourg-du Roule, prèi Beaojon. Lotc
de terrain, spéculation. S'adresser & l'administration
le Plan, place de Ia-'Bonrse/lS.' , .
GRAND TERRAIN
(3,346 «mètres) à -rendre,
quai Billy, façade : 50 mètr.
Position -des plus favorables. Facilitésde paiement. .S'a-
dresseràl'àdministration ieP/an, place de la Bourse, 13.
MAISON.AVEC JARDIN. FSSSSZ
notaires de Paris, 1% mardi 7 septembre 1847, i midi,
par m c angot , notaire.
D'une Mais.on avec jardin, sise- k Paris, rue des Pos
tes, 46. Mise i prix déduite : 18,000 fr. Il y aura adju
dication même sur une seule enchère.
S'adresser i M° Angot, notaire, rue Saint-Martin, 14.
JOLIE MAISON D'IIABITATIOIV,
dans la vallée de Bièfre; i 14 kilom. de Paris; source,
ruisseau et pièce d'ean vive. On y peut joindre un boit
de 11 hectares et une ferme de 1,400 fr. de produit: le
tout continu. S'adresser à M' Outrebon, notaire, 354,
rne Saint-Honoré, Paris. . - —7
TElliïîriIiîI Ï?C Adjudication en la chambre des
lMlliulJifLEiij. notaires de Paris, par le minis
tère de M° roqueueut , le mardi 12 octobre 1847, à
midi, en quatre lots :
1° Du Château d'Hermaville et dépendances, situés
commune d'Hermaville, arrondissemensde Saint-Pol et
d'Arras (Pas-de-Calais), d'une contenance de 28 hecta
res 23 ares 82 centiares.
Mise -à prtx........... 128,811 fr.
' -2° Dn Bois d'Ilabarcq, situé sur la commune d'Ha-
barcq, arrondisienient d'Arras, d'une contenance de 110
hectares 96 ares 75 centiares.
Mise à prix........... 199.020 fr.
3° De la Ferme de MaingovaU située commnxie de ce
nom, arrondisiemecs de Saint-Pol et deBtthi a >, d'une
contenance de 101 hectares 69 ares 67 centiares.
Mise à prix............ 213,00Sfr.
4 u Dela'Ferme deMazinghem, sise au hameau de ce
nom, près l'église, arrondissement de Saint-Pol, d'une
contenance de 48 heclareè 7 ares 26 centiares.
Mise à prix............ 72,648 fr.
,Une seule enchèro adjugera.
S'adresser : i Paris, 1° à M* Roqnebert, notaire, ras '
Sainte-Anne, 71, dépositaire du cahier d'enchères ; :
S° A M« Guyon, notaire, rne Saint-Denis, 374 ; .
3° A M* Planchât, notaire, boulevard Saint-Denis,~8:
A Arras, à M e Bollet, notaire. ' -. ^ —4'
MMÏ7Ï1Df ec Etude de m e maiicel , notaire an
Havre.—Adjudication volontaire,
le samedi 11 septembre 1847, à midi, en l'étude et par
le .ministère de Marcel, notaire au Havre,
Des Immeubles ci-après désignés ; savoir : - '
1° Une maison située au Havre, rue Dauphine, 35,
consistant en un corps de logis sur le devant, une cour,
une maison derrière, une cour après, - . ,
. Cct immenble est figuré au plan cadastral sous !•-
numéro 227, section G. • "-■" f
L'importance du terrain en superficie permet d'éta
blir avec avantage un ensemble de constructions nou
velles.. - ; i., ...
2° Et nn beau pavillon avec jardin, situé à Gra ville",
rue de Normandie, contigu à la raffinerie de M. Blaye.
Cet immeuble est occupé par M. Movillon de Glimos^
S'adresser, pour tou» renseignemens, k M' Marcel.
notaire au Havre, dépositaire des titres do propriété et
du cahier des charge*.
On pourra traiter de gré i gré avant l'adjudication.
GRANDE & BELLE MAISON
de ' ;
caupagne
vendre aux enchères, sur la mise à prit de 13,000 fr.,
ituée à Anet (Kure-ct-Loir), arrondissement de Dreux-.
Voitures publiques tous les jours d'Anet à Manies,
correspondant avec le chemin de fer de Paris i Rouen.
S'adresser à M»-Bocqu*:t, notaire à Anet. —1
. BOlRtSE. — Paris, 2 5. août.
Les nouvelles politiques, venant compliquer' la si
tuation financière, nos fonds ont éprouvé une baisse
ssez sensible.- Cependant quelques réalisations de bé
néfices ont arrêté le mouvement ' rétrograde vers la
clôture de la bou'se. ;■ ..
On a encore escompté environ 12 à 4,300 actionsde
Marseille à Avignon, ce qui n'a pas empêché une
baisse d environ SO fr, On prétendait que les agens de
change de Marseille avaient renoncé aux opérations sur
cette valeur définitivement rayée de leur, cote depuis
cette délibération.
Lo 3 0/0 a baissé de 76.75 à 76.60 et remonte $i
76.60.
Le 5 C/0 a baitsé de 4(8.35 à <18 et remonte à
U8 20.
Les primesfin couraritontétécotées76.6B, dont 50.
Fin courant; 77.40 et 45 fin prochain.
Les bons du tréior ont é'é cotés 5 4/8, la Panque de
France, 3,200; les obliga'ions de la ville, 4,300.
Orlé itis a baissé -de 1,230 à-4,848.7^; Jioum, de
9".0 ii 918.7"; havre, de 604. îh à 6 11 ? B0; Marseille,
de 625 à 592 KO ; Vierxon, de 575 à 567.50 ; Bordeaux,
de 175 à 470 ; -Nord, do i 33.75 à 631.25; Lyog., de
896.25 à 391.25 ; Atonira, de 372.50 à 374 25; Avignon
à Marseille, de 418.7o à .447.50 ; Rive gauche, dp
475-à 473.75.
20 -
i
- 17 —
BIBLIOTHÈQUE CHOISIE DU CONSTITUTIONNEL.
— Enfin , oa m'empoigne, on me triÉf sur h planche au
ppin, et j'ai yne fièvre cérébrale [*)'.
'— Tu t'es donc sauvé? :
— Non ; maisj'ot été quinze ans au pri, au lieu d'd/re fatir
c*é (2). J'ai oublie de vousdire qu'au régiment j'avais repê
ché deux camarades qui se noyaient : daia« la; Marne ; n';us
éiion'î én garnison k Slelun. Une autre fois, .v vous allez rire
et dire que je suis un amphibie au fèù et à l'eau , sauveur
pour hommes et pour femmes ! une autre fois, étant en gar
nison à Rouen, tontes faisons de hoisj de vraies cassines,- le
feu prend k un quartier ; çi brûlait comme des allumetlcs; je
suis de corvée pour l'incendie ; nous arrivons au feu; oii'me
çrie qu'il y a une'vieille femme qui ne pfeut pas descendre de
sa cha"tnbre, qui commençait à chauffer : j'y cours. Tonnérre l
oui ! ça chaufl'ait.. . car ça me rappelait mes fours k plâtre
dans les bons jours; finalement, je sauyè la vieille.^. Mon
ràt de prison (3) s'est tant tortillé des quatre pattes et de la
langue, qu'il a fait changer ma peine ; au lieu d : aller à l'afr-
baye de Monte-à-regret (i), j'cri ai eu pour quinze années de
pré,.. Quand j'ai vu que je ne serais pas tué, mon premier
mouvement a été de sauter sur mou bavard pour l'étrangler !
Vous comprenez ça t mon maître? •
—' Tut regrettais de voir ta peine commuée ?
— Oui... à ceux qui jouent du couteau... le couteau de
Charlôt Çà) , c'est juste; à ceux qui volent, des fers aux pat-
ttisf chàcuft son lotr;. Mais vous forcer à vivre quand on a
assassiné !.. tenez!., les curieux (6) ne savent pas la chose
que ça nous fait dans les premiers temps.
— Tu as donc eu des remords... Chourineur?
— Des remords ! Non, puisque j'ai fait mon temps, — dit
le sauvage ; — mais autrement, il ne se passait presque pas
de nuit où je ne visse, ed manière de cauchemar» le sergent
et les soldats que j'ai chourinés, c'est-à-dire... ils n'étaient
pas seuls, — ajouta le brigand avec une sorte de terreur ;—
ils étaient des dizaines, des centaines, des milliers à attendre
leur tour dans une espèce d'abattoir. .. comme les chevaux
que j'égorgeais à Montfaucon. attendaient leur tour aussi....
Alors je voyais rouge, et je commençais à chouriner... à
chouriner... sur ces hommes, comme autrefois sur les che
vaux. Mais plus je chourinais dé soldats, plus il en revenait.
Et en mourant ils me regardaient d'un air si doux. . . si
doux.- que jq me maudissais de les tuer... mais je ce pou
vais pas m'en empêcher... Cfc n'était pas tout.. je n'ai ja
mais eu de frère... et il.ee faisait que tous ces gens que j'é
gorgeais, étaient mes frères..: et des frères pour qui je me
serais mis au feu.. : A la lia, quand je n'en pouvais plus, je
m'éveillais tout trempé d'une sueur aussi froide que de la
neige fondue...
(1) On me met en jugement et je suis condamné à mort:
(8) Aux galères au lien d'avoir été. exécuté. ..
(3) Avocat. ' : ■ . . •*
<4| A l'échafaud.. .
(8) Le bourreau.
(6) Les ju^es.
— C'était un vilain rêve, Chourineur ! : * ' ' 7
— Oh ! oui, allez. ;. Eh bien !. dans les premiers temps que
j'étais au pré, toutes las* nuits je l'avais... ce rêve-là...;
Voyez-vous .. c'était & en devenir fou ou enragée. Aussi
deux fois j'ai essayé'dtfime tuer, ùne foisen avalant du vert-
de-gris, l'autre fois en voulant m'étrangler avec une chaîne;
mais îe siiis fort Comme ua tauïeau. Le vert dé-gris m'a
donné soif, voilà tout. .-. Quant au tour de.chàlne que jé m'é
tais passé au cou,' ça m'a fait une cravate bleues naturelle.
Après cela, l'habitude de vivre a rep is lede*sus, mes cau
chemars sont devenus plus rares, -et j'ai fait comme les au
tres. • -''"'n "•
— Tu étais à bonne école pour apprendre à voler. ; i !
— Oui, mais legoût.n'y était pas... Les autres /b^o/j (1)
me blaguaient lk-dessus ; ïnais je les assommais k coup^ de
chaîne... C'est comme ça que j'ai connu le Maître d'école..
Mais pour celui-là.. . respect aux poignets I il m'a donné une
paye comme vous me l'avez donnée tout à l'heure..
— C'est donc un forçat libéré? . '. . ;
— C'est à dire, il était fagot- à perte de eue.(S), mais il
s'est libéré lui-même. : ; ' . v
' v —Il est évadé? Oa ne le dénonce pas?.
— Ce n'-est pas moi qui le dénoncerai, toujours ; j'aurais
l'air de le craindre. s : • i
— Comment la ;police ie là découtre-t-ellépas? Est-ce
qu'on n'a pas son signalement? < .w h
: — Son signalement?!/. 1 Ah bien cuil il y a long-temps
qu'il a effacé de sa frimousse celui que le meg des megs (3) y
avait mis. Maintenant- il n'y a que te boulanger qui met tes
ames au four (4) qui pourrait le reconnaître, le Maître d'é
cole. ~ * ;
— De quelle manière s'y est-il pris?
— Il a eômmencé par se rogner 1q nez, qu'il avait long
d'une aune; parjà-dessufc il s'est débarbouillé avec du
vitriol. " !
Tu plaisanles?
— S'il vient ce soir, vous le verrez *, il avait un grand nez
dé perroquet, maintenant il; est aussi camard.. » que la car-
line (5), sans compter qu'il a des lèpres grosses comme - le :
poing, et un visage olive aus^i couturé que )a veste d'un
chiffonnier. - ■*
: — Ii est à ce point méconnaissable I
— Dèpuis six mois qu'il s'est échappé de Rochefort; les
railles (b) l'ont ée'nt fois rencontré sans le reconnaître.
— Pourquoi était-il au bagne ? - ' ■ ■
— Pour avoir été faussaire, voleur et assassin. Oa l'ap
pelle le Maître d'école, parce qu'il a une écriture 6uperbe
et qu'il est très-savant. •
■ (1) Forçats.
(2) Forçat i perpétuité. ,
(3) Dieu... .'■■■
(4) LéDiablë. . - , " j
(5j Là mort. ■'
(6; Mouchard. , i
EUGÈNE SUE. — LES MYSTÈRES DE PARIS.
— Peut ê ré qué' tu auras un br.e.:et d'invention pour ne
pas bibarder (< ]. ' : ' : , ; "
— Non, mais je n'aurai pas la vie si dure ! j'^i déjà une
mauvaise tpux ! ,
, — Ah I bon! je te vois d'ici dans le mannequin du trim-
, ballmr des refroidi* (2).^^Es-tu bêle... va!
. -r-Est-ce queça te prend souvent, ce» idées-là, Goualeusé?
.— dit Rodojphc.
• — Quelquefois... Tenez, monsieur Rodolphe, vous com
prenez peut-être ça , vous : lé matin, quand je vais acheter
jnonssou de lait à la laitière ait coin de la rue'de la Vieille-
Draperie, et que je là vois s'en: retourner dans sa petite
charrette avec son âne , elle^me fait bien souvent envie, al
lez. .. Je me dis : Elle s'en va dans la campagne, au bon air,
dans sa maison, dans sa famille ;. .. et moi je remonte toute
seu'e dans le;chenil de l'ogresse, où on ne voit pas clair en
•plein midi. -. - . - .
— Eh bien I «ois honnête, ma fille , fais-en la farce... sois
honnête! dit le Ch-nirineur,
— Honnête! mon Dieu! et avec quoi donc veux-tu que jè
sois' honnête? Les habits que je porte appartiennent à
l'ogresse; je lui dois pour mon garni et pour ma nourriture!..-.'
jé hë ! puis pb,s bouger d'ici.-. elle Uae ferait arrêter comme
Voleuse..'. Je lui appartiens;.. Il faut que je m'acquitte...
En prononçant ces dernières et horribles paroles, la mil-.
heureuse ne pat s'empêcher de frissonner! * - •
• — Alors resté comme tu es, et ne tc compare plus à une
campagnarde — dit le Chourineur. — Es !-cc que tu deviens
folle? Mais songe donc que toi tu brilles dans la capitale,
tandis que la laitière s'en va faire la bouillie à ses moutards,,
traire ses vaches, chercher de l'herbe pour sès lapins, et re
cevoir une raclée de son mari quand il sort du cabaret. En voilà
une de ces destinées qui peut se vanter d être... flatteuse!
' —A boire; Chourineur— dit brusquementFleur-de-Ma-
rie après un long silence ; ét elle tendit son verre.— Non ,
pas de vin, de l'eatt-de-vie.. ; c'est plus fort- dit-elle desa
voix douce , en écartant le broc de vin que le Chourineur
approchait de son verre. '
— De l'eau-de-vie! à la bonne heure! voilà comme je t'ai
me^ ma fille ; t'es crâne ! dit cet homme, sans comprendre
la mouvement de la jeune fille, el sans remarquer une larme
qui vint trembler au bout des cils de la Gualeuse.
— C'est dommage que l'eau-de vie soit si mauvaise à
boire .i. car ça étourdit bien..; — dit Fleur-de-Marie en re
mettant son verre sur la table après avoir bu avec autantde
répugnance que de dégoût.
Rodolphe avait écouté ce récit d'une triste naïveté avec un
intérêt croissant. La misère, l'abandon, plus que ses mau
vais penchans, avaient perdu -celte misérable jeune fille.
CHAPITRE
IV.
HISTOIRE DU CHOURINEUR.
Le lecteqr n'a pas oublié que deux des hôtes du tapis-
franc étaient attentivement observés par un troisième per
sonnage récemmept arrivé. d?n.§ Je cabaret , ,
L'un de ces deux hommes, on l'a dit, portail un bonnet
grec, cachait toujours sa main gauche, et ayait instamment
demandé à l'ogresse fi le paître 4''école n'était pas -encore ;
venu. ■ ., .
Pendant le récit de la Goualeusé, qu'ils ne pouvaient en
tendre, ces deux hommes s'élaient plusieurs fois parlé à voix
.basse, en regardant du côté de la porte avec anxiété.
Celui qui portait un bonnet grec dit à son camarade :
— Le Maître d'école n 'aboule pas (3) ; pourvu que le zig (4)
ne l'ait pas escarpé à la capahut (5).
' (I) Vieillir.
(2) Dans le corbillard da cocher des morts.
. (3)Ne vientpas.
} (4) Le camarade. .
(S) Ne l'ait pas assasciné pour lui voler sa part du butin.
— Ça serait flamband pour nous qui avons nourri le pou-
pord (4)l—reprit l'autre.
Le nouveau-venu, qui observait ces deux hommes, était
placé trop loin d'eux pour que leurs dernières paroles arrî-
vassent-jusqu'à lui ; après a\oir plusieurs fois très adroite
ment consulté un petit papier caché dans le fond de sa cas
quette, il parut satisfait de ses remarques, se leva de t&ble
et dit à l'ogresse, qui sommeillait dans son comptoir, les
pieds sur sa chaufferette, son gros chat noir sur ses genoux ^
— D's donc, mère Ponisse, je vais rentrer tout de sujle ;
veille à mon broc et à mon assiette... éar il faut se défier
des francs lichéurs.
— Sois tranquille, mon homme dit la mère Ponisse —
si ton assiette est vide et ton broc aussi, on n'y touchera
pas. ■-■■■■
L'homme se prit à rire de la plaisanterie de l'ogresse, èt
disparut sans que son départ fût remarqué.
(t) Qui avons préparé, ménagé le vol.
1
mari, dis-j<\ s'est 1 j réseDté à sa belle moitié, non pai
cette fois pouradort ret admirer ses charmes, mais bie
pour faire de sévères reproches. Ces reproches ont pé
nétré jusqu'au vif, et avant que ( impression en lût elfe?
' ■ cée, la belle dame s'est résolument jetés d* sa fenêtre
dans le Bosphore. Heu'eu ement des batelierssiaùon
« naieri't dansle voisinage; ils sont accourus; d'autres per-
. sonnes les ont imités, «ton'dit qu'on a cru Un moment
que c'était Vénus qui une seconde fois portait de,l'écume,
« des flots; on peut passer cette compara^oh à une con-
- trée où la mycologie a pris naissance. Le danger n'a
vait pas de suite, mais le scandale allait grossissant
d'heure en heure. Levekil civil de S. H: a fait appe
,v ler le mari, lui a dit qu'il eût à se'séparer de sa fern*
. me, ce qui a eu lieu moyennant une pension de 7, <100
•piastres'qu'il aura à lui -payer par mois. Pour elle, ce
-• ne serait que 'moitié* niai, si le beau Grec pouvait
restèr sur les bords du Bosphore, comme par le passé,
' mais il est pr.obable.que, si "on né le'coud pas dans
\in sac (cela ne s« fait plus) pour le donner en pâture
■ aux poissons du Bosphore , on l'enverra-prendre l'air
ailleurs. Il a déjà causé de l'embarras, il y a quelques
' ^emps,* à son puissant client. Sa fierté lejerd. »
.. «—m jneçataui-j— , ' •
" • Le Moniteur publie aujourd'hui l'état sui
vant des mutations opérées depuis le commence
' mect de l'année parmi les membres des conseils-
généraux de departemens, par suite de décès, dé
missions ou annulations d élections :
Hautes-Alpes. — Canton deSaint-Eticnne-en-Dévo-
' Iny : M. BTanç (Xavier), avocat & Gap. Canton d'Ai-v
> juillet : M. Au'dier, juge suppléant au tribunal de
• Briançon.
■ ' Ariége. — Canton de'Pamiers : M. le vicomte Falen-
1in de Saintonaç, aucien député. Canton de Saint-Li-
ziér: M.Bergés, juge au tribunal de Saint-Girons.
Aude.^— Canton de Ctrcassonne (est) : M. Germain,
• adjoint au maire de Carcassonne.
Aveyron, canton d'Enlraipnes et d'Estaing: M. Pons,
dépoté, juge à Rodez. Canton d'Aspriéres : M. Medal,
. propriétaire à Sonoac. ' >'
Calvados .— Canton de Caumont : M. Doueinel-Da-
v boseq, banquier à Bayenx, ancienmagistrat. '
Charente. — 2* canton d'Angouléme : M. Mâche
• nnnd, ancien négociant, adjoint au maire d'Aagou-
Jéme. :■ , ■ ,, ....
, Corroie/ -r Caistoa de Tulle (sud) : M; Meynard,ju-
' ge au tribunal civil. .
Corse. — C»nton» de Basteliça et Bocognano : M. JPe-
jraldi, maire d'Ajaccio.
Càtes-du-Nord. — Canton de Paimpol : M. Armez,
" députa. ».
■ Dordogne. — Canton de Bergerac : M. Delard de Rt-
^goulières.ancien officier.
Dr âme. — Canton de La Moite : M. Magnan, ancien
..notaire, ■ ....... »... ., .. .
Eure-et-Loir. — Canton de Chartres (nord) : M. Bar
thélémy (Auguste), maire.de Bïillpau-1 Evéque. Can->
'ton de BonùevahM. Jumeau, nota ire à Bonne val. Cai —
ton de Çhâieçaneuf : M. Boudet de Paris, président du.
^ribunai civil. :
■ ' Finistère. — Canton de Plab.ènnec rM; Meyel, maire
de Saint-Renan. •
' ' Gard. —Caotons de Làssalle et Saint-André do Val-,
borifne : M. Deshoors de Calviac, maire de Lassalle.
Haute-Garonne. — Canton de Toulouse (centre) :•
M.'Gasc, avo'at 4 Toulouse. '
' Gironde. -^-Canton deL»Réole:M. SoubirVSui,maire
de La Rdole Canton dé Libourne : M. Morange, avocat
i L-bourno.• i -
Hérault. C«nto"B de Castries et de" Maugnio :. M.
Psn^sy; ancien négociant.
Hle-et r Vilç>.ine. — Cantons deBain et de Fougcray :
M. de Jourdari, propriétaire à Bain. - '
? Loire-inférieure. — Cantons de Savcnay et de Saint-
GiMat-des-Bois :?S1. Desmars, avocat, juge suppléant à
Savenay. , .. ..
r , Loiret. — Canton de ChàtiHun-sur-Loing : M. Bec
querel, çbnrde bataillon du génie, membre^ds l'Iaslitu;.
•. : Lot et-Garonne. — Cantons de Castillonnès et de
"Villeréal :'M. le cora'e de Gironde, propritftaire à Fer-
' . ransisc.
•* Losère.- — Canton de Marvejols : M. Chapel d'Espi-
naraous, négociant, ancien magistrat:
" JUanehè. — Canton de Coutances : M. Qneencl-
Canvaux.
' ffaute-M/frne. Cmton de Montigiiy-lî-Roi : M.:
Maugras, greffier de la justice de paix.
Moselle. — Canton de Cattcnom : M. Vandenbroefk,
'procireur du Boi à ThionYillp.
. 1 Oise. — Cantons d'Aunmil et de Coudray-Saint-'
■Germer : Mi le mirquii d'Avelon.
■...•Orne.,— Cita ton de La FertÉ-Frrsnel : M.,Masson.
^s^Léftii),' ancien tous-préfet. =■*,;. .
*, : Pas-de-Calais. — Cantons de Bertincourt et de Mir-
qnion : M. le marquis d'IIarrinconrt. ,
Basses-Pyrénées — Canton de I enibeye s M. le mar-
. quis cleLupçé, maire de Corbèreî. Canton de Lescar :
*5r.'Darislè. inairé de Lalongue.
Sautes-Pyrénées* — Çanton de Bordères : 31. La-
guens, juge an tribunal civil de Barrières.
. i, Saône-et-Loire. — Cantons do Cbâlon (jurf! et de
Saint-Germain-da-Plain : M. Baron, maire de Cbàlon-
sur-Sadne.
Seine-et-Marne. — Canton delà Ferlé-sons-Jouarre :
M. le baron Ilimbert de Flegny, ancien sous-préfet.
. Deux-Sivres. — Cantm de Corizay .: M. Robauam,
procareur du Roi i Saiimur.
5ommf, — Canton de Rosifres : M. Cauvel do Beau"
villé, procureur du Roi à Doullens.
Turn-et-Guronner. — Caniun de Moliôres : M. Mar—
queyret, maire de Moliéres.
Vaucluse. — Canton de Cadenet : M. Mottet, dépu-
■té, conseiller iTEtat. Canton de Malaucène : M. Gui-
.mety, maire de Malaucène.
Vendée. — Cuutnn de Montaiga : M. Tra'tour, mé
decin à Montaigu. Cantnn de Saint Jeau-de-Mout : M.,
Jtfer.van, propriétaire à' Saint Gilles. .
• • Vienne. — Canton de Loudnn : JI. Arnault-Ménar-
-diére, président du tribunal civil de Loudun,
' Fonne Canton de Charey : SI. le-comte du Ropre
(Scipion).
MOUVEMENT HEBDOMADAIRE DS LA CAISSE
d'épargne de paris. '
Veriemens reçus p^r la eates» d'énargne de Parii
Jeu dimanche 22 «t landi 23 août, de 3,450 déposant,
dont -438 nonveasx, 461,024 fr.
Resnboursemens eS^-tué» la ««"naine demièr» t
déposane, dont800 soldés, 630,931 fr 92 c.
fifntes achetées k la demanda des d^posans pendant
la même semaine pour un «apilal de 75.073 fr 48 c.
Demandes deremboursemens du 22 août, 643,018 r i
.. KENOtVELLjEMBNT r;
DU 16 AOUT.
Les abonnés nocveacx, même pour trois
mois, qui s'inscriront à dater du 16 août
4847, recevront (sur leur d(,mande et. à leurs
frais pour les département) toat ce qui aurai
para jusqu'au 16 août de la RECHERCHE
DE L'ABSOLU, de M. DE BALZAC.
Ils recevront également tout ce qai aura
para jusqu'au .16L jaoût des QUARANTE-
CINQ, roman nouveau de MV ALEXANDRE
DUMAS, près de Quatre volumes.
Maa«WB»9caMi
Nota, fl ne pourra plus être fait droit aux ils
mandes de primes qui n'auraient pas été. récla
mées dans le délai d'un mois, à courir du premier
jour de l'abonnement.—Il ne peut-être fait droit
aux changement d'adreste dont les demandes ne
sont pas accompagnées d'une des bandes impri
mée! que reçoivent quotidiennement nçs abonnés.
UNE EXÉCUTION CAPITALE A AURILLAC.
L'exécution d'Antoine Roudez a eu lieu le <6 de ce
mois, et ce sanglant spectacle, dont depuis plus d'un,
demi-siècle, Aunllac n'avait pas été le thfâire, a, du
rant quelques heures, répandu duns les rues de cette
ville une émotion'dont nous n!a'fions pas vu d'exem-j
pie. Pendant une partie de la maticée, toutes les rou-'
tes qui viennent aboutir A Aurillac regorgeaient d'hom
mes, de femmes et d enfans qui venaient assister au
supplice de celui dont le crime était connu sur tous
les points du département. , >
Par krrêt du 9 juin dernier, Roudez avait élé con-;
damné è la peine de mort pour crime d'assassinat sui
vi de vol surJa personne du nomméiPbalit dit Paulet,
de.Gapdenat (Lot) Les débats qui eurent lieu à cette
occasion révélèrent que cet bomme .dangerpux et re
douté dans le pays s étuit rendu déjà coupable de plu-:
sieurs crimes et avait été antérieurement frappé de
diiftrentfs condamnations. ; 7 '
L'échafaud avait été dressé sur le champ de foire, et
un moment avant que sa construction fût* terminée,'
la voilure où se trouvait le Condamné descendait au
grand trot la route de Saint-Flou r et arrivait devant!
la maison d'arrêt d'Aurillac, sons la doub e escorte de.
la pendar i erie et dé la foule qui courait plus Vite que;
les chëvaux pour'contempler les traits de Roudéz. Ce;
dernier, parti la veille au soir do Saipt-Flour, s'était;
arrêté, dans la nuit,, une heure à Muratet deux heu-[
res h Vie pour prendre quelques alimens. - s
A cinq heure< ei demie'du matin, il est descendu!
calme et' presque s; uriant de la voiture; on il avaitj
fumé une grande partie de la nuit, et il est entré, sa!
pipe à ta main., dans la prison où s'était fcoulé le temps;
de sa détention'préventive. Il pamis-ait aussi frais)
que lorsqu'il partit n'Aurillac pour comparaître devant
lu < our d'assises: il connaissait cependant le tort qui
l'attendait, car il était à peine assis d.îr.s son rachot.j
qu il a manifesté le désir de voir M. Bomfouxv aumô-i
nier des prisons de Saitii-Flour. lequel, fiisaitiil, lui
avait promis de venir le trouver à Aunllac ; Houdez
ignorait'qùe M. Bonafoux occupait le coupé de la voi-,
ture dont il r'emplissitit lui-môme l'intérieur avec les
brigadiers de gondarmoûe d'Auri'Iac, de Mauriac çM
de Vie. et le maréchal-dcs l>gis'de SaitSt-Flour . ' j
l e condamné a gatment renouvelé connaissance!
-'avec lo gardien-chel de la prison, à qui il a demandé»
des nouvelles de sa santé et dont il a* embrassé les-'
enfans; puis, sans cesser do parler avec une p rfoite
liberté d'esprit à ceux qui l'en'.ouraient, il a bu un
demi-liiro de vin en mangeant un morceau de pain et
un peu de viande qu'il avait lui-même apportés de
Saint-Flour dans sa poche. 1> a répé'é plusieurs fois
qu'il ne craignait point ld justice acs hommes,, mais
qu'il redoutait celle de Dieu, ét qu'il se repentait de
ne s être pas confessé plus tôt. Il avait communié la
ve lie avant de se mettre en route pour Aurillac :
c'était sa première communion. En attendant la vi
site des prêtres, il a lu dans ton livrj de prières les
litanj.es des agonisaas- . • . ..
Après avoir entendu la messe, il a demandé quelle
heùire il.éiàit, et après qu'on lui eut répondu qu'il était
huit heures, il a dit avec une calme indifférence : • Je
n'ai plus que deux-heures à vivre. » Une de ses plus
vives et plus const.-ntes préoccupations était de son-.
*er à son fils en bas Age, et bien qu'il fit tous ses ef-
orts pour se consoler en disant qu'on.'lui avait pro'
mis de s'occuper de ce malheureux orp' elin. il ne pou
vait détacher sa pensée de l'avenir de son enfant.
A dix. heures moins vingt minutes a commencé l'-o-
pérat,ion de la toilette et du déferrement. Au mo
ment où l'exécuteur a touché ses fcheveux avec 3es ci
seaux, Je patient. l'a prié de le faire avec douceur. Il
a.demande qu'on'lui laissât sa blouse, aGn d'être un
peu ; p!us protégé contre les ardeurs du soleil» el a fait
ses .adieux à tous ceux qu'il connaissait, .
Une charrette attendait Roudez à la porte; mais il a
vqu J u marcher jusqu'à, l'échafaud, «bien^que ses jam
bes et ses pieds fussent horriblement,gonflés par les
fers qu'on venait de lui 6ter. Il s'est acheminé lente
ment vers Je lieu du supplice, accompagné de M.- Bo
nafoux et de MU. de Pruines et Bouange, v caires de
Saint^Géraud.surlesbrasdesquelBil s Appuyait. De
puis neuf heures du matin,^un fort'détachement de là
garnison d'Aurillac environnait l'échafaud, et tâchait
de contenir la foule qui se pressait en rangs' épais der
rière le cercle formé par les soldats -
Les arbres du champ de foire, les fenêtreis, les.bal- ;
cous et jusqu'aux fant$ des maisons voisines, Jtaient !
couverts d'une foule de ciirieux au milieu desquels -on |
distinguait, faut il le dire? un assez grand nombre de i
dames en toilettes élégantes. Tons les yeux étaient j
avidement fixés vers l'endroit où l'enceinte humaine, j
qui s.étepdait autour de l'échafaud, avait été'Rompue \
pour ; livrer passage au funèbre corlége . Dix héures !
avaient sonné, et, à chaque minute de retard, il .était |
mçile de :suivre les progrès que faisait sur 'toutes 4es I
figures l'impatience farouqhe ,de l'attente qu'ifcrjtait J
encore'une chaleur vraiment tropical^-. EnGn les char ,
'P® 8 »* des gendarmes àt cheval ont "annoncé l'arrivée i
de l'homme,que tous ces hommes étaient venusrvoir I
mourir., ■ ... ■ • f
Lorsque le < condamné a parii, sa pâleur mortelle et I
spn attitude-résignée, sa. marche douloureuse-dont f
chaque pas le rapprochait de ;la mort et qu'il intçr-1
rompait par mome is pour demander des forces au f
crucifix et des exhortations aux prêtres qui l'entou- I
raient, ces trois minis res de Dieu, dont Op semblait f
entendre parler la piété évangélique dans ces instàns '
suprêmes, les trois exécuteurs de Saint Flour , de
Riom et de Tulle, qui suivaient.derrière, tout cela for- ?
mait un tableau si saisissant, que, parmi lés millier !
de télés qui regardaient, ètdon.tJa plupart ^'étaient î
pas encore aguerries à cessortes d'émotions,-plusieurs l
se sont détournées avecterreur.el bien des larmes ont I
coulé sur -le sort de ce criminel,que la sanglante : ex- f
piation de ses fautt-s faisait prendre en pitié. • ' -
Au pied de l'échafaud, il s'est sépare, après de dé- [
chirans adieux; de MM. Bouange et de Pruines,- et, î
soutenu par-M. Bonafoux, il a gravi sans s'arrêter les '
douze degrés qui* devaient le. conduire à la fatale
Êlate-forme. Là il s'est arraché des bras du vénéra- :
le aumônier, et il s'est livré aux exécuteurs. La v.ic- i
time a seinbU adresser une dernière prière è l'pïéGU- ;
te ?r chargé de le décapi er, une dernière ' prière au ;
souverain juge devant qui il allait paraître, et, iin ins- 1
tant après, on a entendu le bruit sourd du couteau.- <
COURSES DE ^OUEN. ■ \
< re journée. , >{
Uup foule nombreuse et brillante garnissait les .
tribunes ; au loin s'étend*it la masge des enrieux :
îlus modestes, qui s'étaient contentés d'entrer ;
dans la première enceinte: des voitures, des.
chevaux aoùnaieat Tintérieiir de l'hippodrorae, '<
'Voici qufl & é;é. le ,résultat de cette- première
ournée : . « . ' '
prix du .conseil génkiui ,. — 2,000 fr. fondé f
)ar le conseil-général du département de la Seine-In- I
érieure, pour chevaux et jumens da lout àga, nés en v •;
France, attelés par paires à des voi tu r< s à quatre <
roues;. Entrée,: 400 fr.; distancé : i.00.0 jnôtreg en
une épreuve. . , .- .... ♦ -, s • j»;
Quatre, attelages- étaient engagés, -trois seulement '
ont couru et son.t arrivés : ; - • ?
Eclair, Hir ndclle, à M.-Hoybel."en <0 -min. î/5. '
Sytvio, .Martinvtie ,;à M. le marquis de Croix, en •
10 min; JJfl-seo-*/#; . . • ••
Pég-iset Hippomine-, à'M. Basly, 40 min. 64 sec. [
rriiv du chemin pu i'EB..,^-,1,000 fr. donnéj par
J'adniiuialration du.cbemin de,fer, ppur chevaux>en- ",
tiero e,t,jumens depur wg, de trois ans et au-dessus. .
Six concqrrens étaient, inscrits, -tous ont couru. î
Cette lutte a été tr«s remarquable; le- prix a élé -dis- 1
pu lé avec un ensemble extraordinaire. Le vainqueur ;
n'a gagné que de la longueur d'un quart 'dé têtéi 1 :t l
S>nt arrives: ;;v:'' >
' S camper, à M. A. Aumont. premier.,,. ;
Tardulon, .à Wf. lo baron 'de laRoijhelte, deuxième. >
; fiarvaeSj à M. Gibson, troisième. ; ... • .f f
Misère, a M. le prince de Boauvao, |
O'titiy, à M Bjs I v , . [ distancés.
Théléiie, à M. Çwrioghjra,-.
pihx du mijvistèke bu commeuce (
trois ft six ans, nés ei (levés en France, au trot, mon-
w 3. Entrée : 4< 0 fr."- , • . -.- j. ■: " .
Cette lutte a .été'plus 'difficile que leç précédentes,,
et a causé aWsi aux amateurs plus d'émotions; plu-
sieurs chevaux, mal entraînés ou mal conduits, ayant ■
1 plusieurs reprises pris lo galop:•
Il y avait six engagemens,. tous ont été courus
comme il suit :
Eclair, -M.- Hoybel, premier.,. # *
Hippomànà à M Basly, deuxième. ; •
/«son,, à M. Basly, troisième. J
E&mcralda. à M. le marquis de Croix. '
N., à Mi Lebastard, 1 j- . ,
Rivière, I distancés. .
mi* »b i.a pnaime (handicap). — S.OOÏfr: dotii.
hAlXlX j] A* A - - - i. — - _ _ . . 1 . • A
nés paMa Société d'encouragement, pour pouiainsret " projetée conti
pouliches de trois ans de pur sang. Distancé : un tour
, et,.u.ue distance. ... : , ,
Neuf concurrent avaient été inscrits; trois s'ôtant
retirés au moment de la course, -six seulement ont
, -cotrro et sont arrivés-:
Mi-Carême, à U de Beauvau, premier.
Miss-WitU(lis) à M. Ducasse, deuxième.
Glands, à M. da Rolhschild, troisième.
Girandole, à M.* de Cambis, - J - *
: "Btinaiiier, à M. Basly, ■ -■ .{distancés.
Dallerina, à M. d'Hédouyille. 1
ï"kix de surprise .—5t0>fr. .8j'outés à 50 fr. d'en
trée pour chevaux entiers, hongres et jumens de tout
âge,, de toute espèce et de tout pays. Le second retire
son ënlfée ... v-, i
Sept engagemens avaient eu lieu, mais tin,des on-
cur/ens s'est retiré. . /»•
Les deux premiers arrivés sont : ■ / .
Pulcaûiarq, à Rptbschild, premier., i . '
;V Freystrpp, fc M. Courtois, deuxième. .
counsEDE haies —800 fr. pour chevaux et ju-
vmens de tout'âgeet de tout pays.
Un accident a signalé a fin de cette course. En sau •
tant l'avant-dernière haie, on a aperçu un • des che
vaux qui «'abattait. Le jockey-a été précipité par ter-
êre, et ie uheval est revenu tomber sur lui. Un cri d'é
moi est parti de divers côtés. On s'est précipité au se-;
tration qu'il devait faire pour en assurer le succès. Il
arriva h Bromberg le <3 février ; il devait y trouver
Nfpomi.cène de Sadowski, mais celui ci ne vint pas.
L'accusé déclara à Stanislas de Satjawski que la cir
constance était insignifiante, attendu que, eu égard '
là vig lance des troupes et aux précautions prises,
ne fallait plus songer à l'entreprise contre Brombergi
Stanislas Sadawnki insista, et il fut décidé que l'accu
sé retournerait à Mechuacz et qu'on lui donnerait des
renseignemens ultérieurs. Mais l'accusé fut arrêté le
jour même à Bromberg. Après l'arrestation de Miroa-
lawski, l'accusé déclara qu'il sa regardait comme af-:
franchi do ses engagemens et qu il ne s'occuperait plus
dos intérêts de la nationalité polonaise.. '
L'accusé-nie les faits mentionnés dans l'acte d'accu
sa tion; il avoue avoir été à Srednagora, mais ppur une
affaire particulière. Sàdawski vient confirmer cettedé-
claration. Il soutien t qu'il ji'a pas vu, le 43 février, ï'ac-i
cusé à Bromberg Moisci ewski et Miroslowskirétractenfr
ce qu'ils ont dit contre l'accusé. L'avocat dç l'accusé*
donne lecture de.deux certificats très honorablesponr
Bon client. .Quelques témoins, sont entendus. Le pro
cureur du roi prononce, un réquisitoire contre les®
trois derniers accusés. Il conclut contre Mascenski et
Malzewski i l'application des Veinés de haute trahi-
sou U ne prend pas' de conclusions formelles contre'
l'accusé Garczenski.
coors dct pauvre jockey incapable de se relever et on I ABlJ8 de confiance. — abcendans et pes
l'a emporté dans un état .très fâcheux..,.,,. . J P®. 1 *® L .article 380 du CoJe pénal,
Le jocxeytbmbé, montait Castledine) à H. Ellis.
Tro-.s che»aux couraient.
<• Bock, à M. de Rothschild, est arrivé le premier.
J/ororfc, à M. Duval, deuxième?
: : wn w wm ; ;
pnocÈs des polonais.— .Séance du 47 août. —Le
président appelle l'accusé X. de Karlowski, qui a
Îiour défenseur M. Ludsike. Il est donné lecture de
'acte d'accusation, q<'i contient ce qui suit : L'accusé
a dix sept ans'; il estcatholique et propriétaire du do-
maine équfistred'Obens-Zswo dans le cercle deSchu-
..bin,. Il n,est point militaire. Il était membre de la,so
ciété agronomique, à £rin, et du ç
#t.en a fait la révélation à son ancien tuteur, le con-
. !seiUer de justk* Schœpke, à Bromberg. L'accusé a nié
toute participation au complot ; mais il avait déclaré
d'avance au conseiller Schœpke qu'il ne dirait rien,
pj(rc0 qu'il ne voulait point trahir. .
Le président depianaa à l'accusé, s'il avait la con
viction qu'un complot se tramât. Il répond qu'il en ;|
.avait le. pressentiment, mais, non la conviction-;, il
ajoute qu'il est resté étranger au complot et qu'il n'en
connaissait pas le but. On procèdeà l'audition des
. Xe mioistère' public conclut contre l'accusé à l'appli
cation des tparafjrapbes 93,et 9» du Code pénal. M.
Ludsike présente 1* défense de l'accusé.
L'audience est' levée. .
Audience du 48 août. Le président appelle l'ac-
cusé, M dtf'tforaozenski, qui est défendu par M- le
conseiller de-justice Marters. L'acte d'accusation con-1|
tienteequi suit :
L'accusé a quarante-sept ans ; il, est catholique,
.propriétaire, ^de divers domaines «jaiis le cercle de
WongrdyvîèzA Vers le milieu de janvier 4841, l'accusé
Adolphe de.' jlîàlk^weski vint le trouver, et lui det-
manaa ide'.l'argent pour une.entreprise, en lui disant
que dans quinze jours J'affaire éclaterait. -Il .refusa
d'abord ; mais, plus tai;d, il donna, une certaine som-
I pu. ,Lo 8 février, il y.-eutichcz lui une conférence: de
plusieurs conspir.'tpïirs dont. il connaissait le but,
mais: à.la délibération de-laquella il ne prenait:point ;|
p
d'accusation sont inexacts. Il déclare que s'il : a donné
de l'argent, il le croyai-, destiné S un comité de jeunes
fo'onais pauvrrs:
Après l'interrogaloire de l'accusé, qai s'attaohe
-ëonstaiitment A atténuer les faits'qui lui sont imputés
dans l'accusation, ..on fait venir le« tén;oius , qui sont
au nombre de; quinze.; parmi eur se.trouve la femme
de l'accusé-'•;» >''■■■ ■ ' '
Le compte-rendu s'&rrête ici. 1 ,
>.j Plusieurs., témoins sont entendus contre llaccusé
.Mosdzsnski.
' 1( est ensuite donné lecture de' l'acte d'accusation
.contre l'açciisé Malezewski. — Les explications don- ;|
nées par. cet accusé, t'accordent avec 'celles données
pari le procédant. Ili avoue avoir élé à Srednagora,
mais seulement f our s'amuser, ot qu'il ne s'est pas
■^occupé île menées révolutionnaires.
lliroslawski, qui antérieurement avait fait une dé-
; position défavoràbfé à I àccus®. retracte ce qu'il a dit.
' Il prétend qu'il a voulu parler du frère de l'accusé,
gui est contumace.
p L'audience e--t levée.
' iSéapce du *9 ac'ùt. —. Plusieurs témoins sont en
tendus contre l'accusé Malczenwski.
Le- président appelle l'accusé J. Bonaventura de
'Garczynski. Il est né en.4792 ■ à. Szolojewo. Il était
sous-lieutenant lors de la révolutio-n dquelle il s'attacha. Plus tard, il émigra en France,
maria et y res a dix ans, puis il retourna dan? le
Voyaume de Pologne. En ' 843 , il s'établit dans le
-grand-duché .de-Posen. Il était membre du comité
agronomique dEunina. Il a pris part à l'assemblée
qui a eu lieu k Srednagora. Il devait commander là
première levée dans te
il. accepta; et Miroslawski lui fit part de l'entreprise
"projetée contre Bromberg y et lui ind qua la démons
,.. .qui affran
chit de'tôu'te poursuite correctionnelle ouvcriminelle
les soustractions commises entre ascendans èt descen-
dans, et alliés au même degré, est-il applicable à l'a
bus de confiance? . / ;
Cette question vient d'être résolre par le tribunal
correctiounel delà Seine, dans les circonstances sui
vantes : Une dame Tanpiji se plaignait qu'un sieur Bi
dault, mari de sa petite-fille, avait abusé d'un dépôt
qu'elle lui avait .confié, et dissipé à son profit, sept
couverls, une tiiiiballe, une cuillère en argent, deux'
boutons de chemise, une épingle en or," 1 plusieurs ba
gues, enfin une somme de 2,200 fr. provenant d'une
obligation souscrite par un sieur Mariette, et appar
tenant à la plaignante.'
La plainte . soutenue par M e Vasserot, a été com
battue par M® Manau, avocat du sieur Bidault
.'„Conformément aux conclusions de M. l'avocat du
Roi de Gaujal, le tribunal a rendu le jugement-sui
vant :
Attendu que le dépôt dont aurait abusé le sieur J
Bidault n'est pas établi ;
» Attendu a'aillenrs que la qualité des parties ex
clut tout délit, et .que le tribunal no peut pas connaî
tre des faits qui nn sont pas punis par la loi ;
» Par,ces motifs : renvoie Bidault des fins de la
plainte,' se déclare incompétent pour statuer sur le3
réparations de la parue civile, sauf à celle ci à se
pourvoir ; la condamne aux dépens? » -
i.e 'piux d'un baiser .— Un fabricant à Middel-
bourg, en Zélande, désirait Vivement embrasser une
jeune fille qui ne partageait pas trop ce désir, à ce
qu'il-paralt, car elle ne consentit à.se laisser prendre
un baiser; un baiser seulement, qu'au prix d'un petit
'Sàc en,toile quo le fabricant lui (lisait être rempli de
'cents,i ;
Quand la dulcinée ouvrit le . sac, elle vit, non Fans
ùno certaine satisfaction, qu'au lieu de cents il Conte
nait...des Guillaume?, de bons Gùillaumes, valant
chacun 4,000 cents ou 1-0 florins. Le Monsieur réclama, i
Ulxig en vain : elle.tiiit ferme ; alors il s'adressa au t ri- 1
bunaj.de police, alléguant qu'il y.avait méprise évi
dente,^ et qu'un simple baiser ne pouvait valoir cela,
tant s'en faut Mais le tribunal donna gain de cause à
la belle,.attendu 4° que ce qui. est donné est donné", -
et 2° que la valeur d'un baiser ne saurait être appré.- i
ciée. "■ . ' ■■ ;
Voici la liste dés jurés dés-ignés par Jo sort, pour
entrer, en fonctions le-i'- r septetnb e
Jurés titulaires. —'MM. Andvv, notaire. Arnaud
Jean té, aîné, marchand de grains Berthon, propriétai- '
ro. Biss'on^ confiseur. Borne, greffier àa tribunal de,la
Seine Bouleau, négociant. Boulet, directeur, d'une i
école communale. Gliapusot, marchand de châles.- Char
raudeàu, propriétaire. Charp; : nlier, médecin. Glave, i
propriétaire D'Eichtal, propriétaire. Denissel, mar- '
etiand de vin en gros. Doré, avocat. Duchange, pro
priétaire. Duhait, propriétaire. Gassion. receveur des ;
contributions. Goulliart. propriétaire. Harmtnd, pro- ;
priélairo. Honoié, fabricant de porcelaines Horteloup, ;
médecin: Jaban.- marchand d'ôpioerit s en gros. Leliè- !
yre, marchand de draps.' Lepage, propriétaire Le-.
proust, propriétaire Levy, linger. Marguerie, fabri
cant ,do : papiers peints. .Monpeur, ancien capitaine.,
MoreUatio, banquier. Nouton r djrecteur aux finances
Pestel, propriétaire. Pommier, propriétaire: Reynier,
propriétaire. Riom, boucher-marchand de suif. Sauva-:
jge de la Martinière, propriétaire.. Sirot, propriétaire.
Jurés supplément n MM. Baillargeau, marchand
de mousselines. Dumoni, propriétaire. Mignon, pro-
priéiaire. Pinget, propriétaire.
Le Gérant : ch. meuruau.
Imprimé par Boniface, ruo dés Bons-Enfans, 19.
La Société Charles Daveyrier et Ci a l'hon
neur de. prévenir le public que, par suite d'ua
traité conclu avec les propriétaires du journal au
rais le Gcl-gnani s-âlessenger, les annonccs pour
ce journal sont reçues, au siège de la Société, place
de. la Bourse, 8. Le Galignani s-Mcssvnger, publié
à Paris: s'adresse spécialement it tous les étran
gers qui visitent la capitale; cette feuille compte
également nn grand nombre d'abonnés en Italie,
en Espagne, eu Angleterre, dans toute l'Allema
gne. À ce titre, elle offre un complément de pu
blicité que la société Ch. Duvevrier et C* met il
la disposition de son immense clientèle. S'adres
ser place de la Bourse, 8.
i^aaiwgBaiiiiiiii umurninytarw» trgiri.iirt i iinnii'nti
; mm bommiisi.
RVI IffAnrffï à vendreaveo marbre», gitoé fan-
lîHL MUiJCili bourg-du Roule, prèi Beaojon. Lotc
de terrain, spéculation. S'adresser & l'administration
le Plan, place de Ia-'Bonrse/lS.' , .
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quai Billy, façade : 50 mètr.
Position -des plus favorables. Facilitésde paiement. .S'a-
dresseràl'àdministration ieP/an, place de la Bourse, 13.
MAISON.AVEC JARDIN. FSSSSZ
notaires de Paris, 1% mardi 7 septembre 1847, i midi,
par m c angot , notaire.
D'une Mais.on avec jardin, sise- k Paris, rue des Pos
tes, 46. Mise i prix déduite : 18,000 fr. Il y aura adju
dication même sur une seule enchère.
S'adresser i M° Angot, notaire, rue Saint-Martin, 14.
JOLIE MAISON D'IIABITATIOIV,
dans la vallée de Bièfre; i 14 kilom. de Paris; source,
ruisseau et pièce d'ean vive. On y peut joindre un boit
de 11 hectares et une ferme de 1,400 fr. de produit: le
tout continu. S'adresser à M' Outrebon, notaire, 354,
rne Saint-Honoré, Paris. . - —7
TElliïîriIiîI Ï?C Adjudication en la chambre des
lMlliulJifLEiij. notaires de Paris, par le minis
tère de M° roqueueut , le mardi 12 octobre 1847, à
midi, en quatre lots :
1° Du Château d'Hermaville et dépendances, situés
commune d'Hermaville, arrondissemensde Saint-Pol et
d'Arras (Pas-de-Calais), d'une contenance de 28 hecta
res 23 ares 82 centiares.
Mise -à prtx........... 128,811 fr.
' -2° Dn Bois d'Ilabarcq, situé sur la commune d'Ha-
barcq, arrondisienient d'Arras, d'une contenance de 110
hectares 96 ares 75 centiares.
Mise à prix........... 199.020 fr.
3° De la Ferme de MaingovaU située commnxie de ce
nom, arrondisiemecs de Saint-Pol et deBtthi a >, d'une
contenance de 101 hectares 69 ares 67 centiares.
Mise à prix............ 213,00Sfr.
4 u Dela'Ferme deMazinghem, sise au hameau de ce
nom, près l'église, arrondissement de Saint-Pol, d'une
contenance de 48 heclareè 7 ares 26 centiares.
Mise à prix............ 72,648 fr.
,Une seule enchèro adjugera.
S'adresser : i Paris, 1° à M* Roqnebert, notaire, ras '
Sainte-Anne, 71, dépositaire du cahier d'enchères ; :
S° A M« Guyon, notaire, rne Saint-Denis, 374 ; .
3° A M* Planchât, notaire, boulevard Saint-Denis,~8:
A Arras, à M e Bollet, notaire. ' -. ^ —4'
MMÏ7Ï1Df ec Etude de m e maiicel , notaire an
Havre.—Adjudication volontaire,
le samedi 11 septembre 1847, à midi, en l'étude et par
le .ministère de Marcel, notaire au Havre,
Des Immeubles ci-après désignés ; savoir : - '
1° Une maison située au Havre, rue Dauphine, 35,
consistant en un corps de logis sur le devant, une cour,
une maison derrière, une cour après, - . ,
. Cct immenble est figuré au plan cadastral sous !•-
numéro 227, section G. • "-■" f
L'importance du terrain en superficie permet d'éta
blir avec avantage un ensemble de constructions nou
velles.. - ; i., ...
2° Et nn beau pavillon avec jardin, situé à Gra ville",
rue de Normandie, contigu à la raffinerie de M. Blaye.
Cet immeuble est occupé par M. Movillon de Glimos^
S'adresser, pour tou» renseignemens, k M' Marcel.
notaire au Havre, dépositaire des titres do propriété et
du cahier des charge*.
On pourra traiter de gré i gré avant l'adjudication.
GRANDE & BELLE MAISON
de ' ;
caupagne
vendre aux enchères, sur la mise à prit de 13,000 fr.,
ituée à Anet (Kure-ct-Loir), arrondissement de Dreux-.
Voitures publiques tous les jours d'Anet à Manies,
correspondant avec le chemin de fer de Paris i Rouen.
S'adresser à M»-Bocqu*:t, notaire à Anet. —1
. BOlRtSE. — Paris, 2 5. août.
Les nouvelles politiques, venant compliquer' la si
tuation financière, nos fonds ont éprouvé une baisse
ssez sensible.- Cependant quelques réalisations de bé
néfices ont arrêté le mouvement ' rétrograde vers la
clôture de la bou'se. ;■ ..
On a encore escompté environ 12 à 4,300 actionsde
Marseille à Avignon, ce qui n'a pas empêché une
baisse d environ SO fr, On prétendait que les agens de
change de Marseille avaient renoncé aux opérations sur
cette valeur définitivement rayée de leur, cote depuis
cette délibération.
Lo 3 0/0 a baissé de 76.75 à 76.60 et remonte $i
76.60.
Le 5 C/0 a baitsé de 4(8.35 à <18 et remonte à
U8 20.
Les primesfin couraritontétécotées76.6B, dont 50.
Fin courant; 77.40 et 45 fin prochain.
Les bons du tréior ont é'é cotés 5 4/8, la Panque de
France, 3,200; les obliga'ions de la ville, 4,300.
Orlé itis a baissé -de 1,230 à-4,848.7^; Jioum, de
9".0 ii 918.7"; havre, de 604. îh à 6 11 ? B0; Marseille,
de 625 à 592 KO ; Vierxon, de 575 à 567.50 ; Bordeaux,
de 175 à 470 ; -Nord, do i 33.75 à 631.25; Lyog., de
896.25 à 391.25 ; Atonira, de 372.50 à 374 25; Avignon
à Marseille, de 418.7o à .447.50 ; Rive gauche, dp
475-à 473.75.
20 -
i
- 17 —
BIBLIOTHÈQUE CHOISIE DU CONSTITUTIONNEL.
— Enfin , oa m'empoigne, on me triÉf sur h planche au
ppin, et j'ai yne fièvre cérébrale [*)'.
'— Tu t'es donc sauvé? :
— Non ; maisj'ot été quinze ans au pri, au lieu d'd/re fatir
c*é (2). J'ai oublie de vousdire qu'au régiment j'avais repê
ché deux camarades qui se noyaient : daia« la; Marne ; n';us
éiion'î én garnison k Slelun. Une autre fois, .v vous allez rire
et dire que je suis un amphibie au fèù et à l'eau , sauveur
pour hommes et pour femmes ! une autre fois, étant en gar
nison à Rouen, tontes faisons de hoisj de vraies cassines,- le
feu prend k un quartier ; çi brûlait comme des allumetlcs; je
suis de corvée pour l'incendie ; nous arrivons au feu; oii'me
çrie qu'il y a une'vieille femme qui ne pfeut pas descendre de
sa cha"tnbre, qui commençait à chauffer : j'y cours. Tonnérre l
oui ! ça chaufl'ait.. . car ça me rappelait mes fours k plâtre
dans les bons jours; finalement, je sauyè la vieille.^. Mon
ràt de prison (3) s'est tant tortillé des quatre pattes et de la
langue, qu'il a fait changer ma peine ; au lieu d : aller à l'afr-
baye de Monte-à-regret (i), j'cri ai eu pour quinze années de
pré,.. Quand j'ai vu que je ne serais pas tué, mon premier
mouvement a été de sauter sur mou bavard pour l'étrangler !
Vous comprenez ça t mon maître? •
—' Tut regrettais de voir ta peine commuée ?
— Oui... à ceux qui jouent du couteau... le couteau de
Charlôt Çà) , c'est juste; à ceux qui volent, des fers aux pat-
ttisf chàcuft son lotr;. Mais vous forcer à vivre quand on a
assassiné !.. tenez!., les curieux (6) ne savent pas la chose
que ça nous fait dans les premiers temps.
— Tu as donc eu des remords... Chourineur?
— Des remords ! Non, puisque j'ai fait mon temps, — dit
le sauvage ; — mais autrement, il ne se passait presque pas
de nuit où je ne visse, ed manière de cauchemar» le sergent
et les soldats que j'ai chourinés, c'est-à-dire... ils n'étaient
pas seuls, — ajouta le brigand avec une sorte de terreur ;—
ils étaient des dizaines, des centaines, des milliers à attendre
leur tour dans une espèce d'abattoir. .. comme les chevaux
que j'égorgeais à Montfaucon. attendaient leur tour aussi....
Alors je voyais rouge, et je commençais à chouriner... à
chouriner... sur ces hommes, comme autrefois sur les che
vaux. Mais plus je chourinais dé soldats, plus il en revenait.
Et en mourant ils me regardaient d'un air si doux. . . si
doux.- que jq me maudissais de les tuer... mais je ce pou
vais pas m'en empêcher... Cfc n'était pas tout.. je n'ai ja
mais eu de frère... et il.ee faisait que tous ces gens que j'é
gorgeais, étaient mes frères..: et des frères pour qui je me
serais mis au feu.. : A la lia, quand je n'en pouvais plus, je
m'éveillais tout trempé d'une sueur aussi froide que de la
neige fondue...
(1) On me met en jugement et je suis condamné à mort:
(8) Aux galères au lien d'avoir été. exécuté. ..
(3) Avocat. ' : ■ . . •*
<4| A l'échafaud.. .
(8) Le bourreau.
(6) Les ju^es.
— C'était un vilain rêve, Chourineur ! : * ' ' 7
— Oh ! oui, allez. ;. Eh bien !. dans les premiers temps que
j'étais au pré, toutes las* nuits je l'avais... ce rêve-là...;
Voyez-vous .. c'était & en devenir fou ou enragée. Aussi
deux fois j'ai essayé'dtfime tuer, ùne foisen avalant du vert-
de-gris, l'autre fois en voulant m'étrangler avec une chaîne;
mais îe siiis fort Comme ua tauïeau. Le vert dé-gris m'a
donné soif, voilà tout. .-. Quant au tour de.chàlne que jé m'é
tais passé au cou,' ça m'a fait une cravate bleues naturelle.
Après cela, l'habitude de vivre a rep is lede*sus, mes cau
chemars sont devenus plus rares, -et j'ai fait comme les au
tres. • -''"'n "•
— Tu étais à bonne école pour apprendre à voler. ; i !
— Oui, mais legoût.n'y était pas... Les autres /b^o/j (1)
me blaguaient lk-dessus ; ïnais je les assommais k coup^ de
chaîne... C'est comme ça que j'ai connu le Maître d'école..
Mais pour celui-là.. . respect aux poignets I il m'a donné une
paye comme vous me l'avez donnée tout à l'heure..
— C'est donc un forçat libéré? . '. . ;
— C'est à dire, il était fagot- à perte de eue.(S), mais il
s'est libéré lui-même. : ; ' . v
' v —Il est évadé? Oa ne le dénonce pas?.
— Ce n'-est pas moi qui le dénoncerai, toujours ; j'aurais
l'air de le craindre. s : • i
— Comment la ;police ie là découtre-t-ellépas? Est-ce
qu'on n'a pas son signalement? < .w h
: — Son signalement?!/. 1 Ah bien cuil il y a long-temps
qu'il a effacé de sa frimousse celui que le meg des megs (3) y
avait mis. Maintenant- il n'y a que te boulanger qui met tes
ames au four (4) qui pourrait le reconnaître, le Maître d'é
cole. ~ * ;
— De quelle manière s'y est-il pris?
— Il a eômmencé par se rogner 1q nez, qu'il avait long
d'une aune; parjà-dessufc il s'est débarbouillé avec du
vitriol. " !
Tu plaisanles?
— S'il vient ce soir, vous le verrez *, il avait un grand nez
dé perroquet, maintenant il; est aussi camard.. » que la car-
line (5), sans compter qu'il a des lèpres grosses comme - le :
poing, et un visage olive aus^i couturé que )a veste d'un
chiffonnier. - ■*
: — Ii est à ce point méconnaissable I
— Dèpuis six mois qu'il s'est échappé de Rochefort; les
railles (b) l'ont ée'nt fois rencontré sans le reconnaître.
— Pourquoi était-il au bagne ? - ' ■ ■
— Pour avoir été faussaire, voleur et assassin. Oa l'ap
pelle le Maître d'école, parce qu'il a une écriture 6uperbe
et qu'il est très-savant. •
■ (1) Forçats.
(2) Forçat i perpétuité. ,
(3) Dieu... .'■■■
(4) LéDiablë. . - , " j
(5j Là mort. ■'
(6; Mouchard. , i
EUGÈNE SUE. — LES MYSTÈRES DE PARIS.
— Peut ê ré qué' tu auras un br.e.:et d'invention pour ne
pas bibarder (< ]. ' : ' : , ; "
— Non, mais je n'aurai pas la vie si dure ! j'^i déjà une
mauvaise tpux ! ,
, — Ah I bon! je te vois d'ici dans le mannequin du trim-
, ballmr des refroidi* (2).^^Es-tu bêle... va!
. -r-Est-ce queça te prend souvent, ce» idées-là, Goualeusé?
.— dit Rodojphc.
• — Quelquefois... Tenez, monsieur Rodolphe, vous com
prenez peut-être ça , vous : lé matin, quand je vais acheter
jnonssou de lait à la laitière ait coin de la rue'de la Vieille-
Draperie, et que je là vois s'en: retourner dans sa petite
charrette avec son âne , elle^me fait bien souvent envie, al
lez. .. Je me dis : Elle s'en va dans la campagne, au bon air,
dans sa maison, dans sa famille ;. .. et moi je remonte toute
seu'e dans le;chenil de l'ogresse, où on ne voit pas clair en
•plein midi. -. - . - .
— Eh bien I «ois honnête, ma fille , fais-en la farce... sois
honnête! dit le Ch-nirineur,
— Honnête! mon Dieu! et avec quoi donc veux-tu que jè
sois' honnête? Les habits que je porte appartiennent à
l'ogresse; je lui dois pour mon garni et pour ma nourriture!..-.'
jé hë ! puis pb,s bouger d'ici.-. elle Uae ferait arrêter comme
Voleuse..'. Je lui appartiens;.. Il faut que je m'acquitte...
En prononçant ces dernières et horribles paroles, la mil-.
heureuse ne pat s'empêcher de frissonner! * - •
• — Alors resté comme tu es, et ne tc compare plus à une
campagnarde — dit le Chourineur. — Es !-cc que tu deviens
folle? Mais songe donc que toi tu brilles dans la capitale,
tandis que la laitière s'en va faire la bouillie à ses moutards,,
traire ses vaches, chercher de l'herbe pour sès lapins, et re
cevoir une raclée de son mari quand il sort du cabaret. En voilà
une de ces destinées qui peut se vanter d être... flatteuse!
' —A boire; Chourineur— dit brusquementFleur-de-Ma-
rie après un long silence ; ét elle tendit son verre.— Non ,
pas de vin, de l'eatt-de-vie.. ; c'est plus fort- dit-elle desa
voix douce , en écartant le broc de vin que le Chourineur
approchait de son verre. '
— De l'eau-de-vie! à la bonne heure! voilà comme je t'ai
me^ ma fille ; t'es crâne ! dit cet homme, sans comprendre
la mouvement de la jeune fille, el sans remarquer une larme
qui vint trembler au bout des cils de la Gualeuse.
— C'est dommage que l'eau-de vie soit si mauvaise à
boire .i. car ça étourdit bien..; — dit Fleur-de-Marie en re
mettant son verre sur la table après avoir bu avec autantde
répugnance que de dégoût.
Rodolphe avait écouté ce récit d'une triste naïveté avec un
intérêt croissant. La misère, l'abandon, plus que ses mau
vais penchans, avaient perdu -celte misérable jeune fille.
CHAPITRE
IV.
HISTOIRE DU CHOURINEUR.
Le lecteqr n'a pas oublié que deux des hôtes du tapis-
franc étaient attentivement observés par un troisième per
sonnage récemmept arrivé. d?n.§ Je cabaret , ,
L'un de ces deux hommes, on l'a dit, portail un bonnet
grec, cachait toujours sa main gauche, et ayait instamment
demandé à l'ogresse fi le paître 4''école n'était pas -encore ;
venu. ■ ., .
Pendant le récit de la Goualeusé, qu'ils ne pouvaient en
tendre, ces deux hommes s'élaient plusieurs fois parlé à voix
.basse, en regardant du côté de la porte avec anxiété.
Celui qui portait un bonnet grec dit à son camarade :
— Le Maître d'école n 'aboule pas (3) ; pourvu que le zig (4)
ne l'ait pas escarpé à la capahut (5).
' (I) Vieillir.
(2) Dans le corbillard da cocher des morts.
. (3)Ne vientpas.
} (4) Le camarade. .
(S) Ne l'ait pas assasciné pour lui voler sa part du butin.
— Ça serait flamband pour nous qui avons nourri le pou-
pord (4)l—reprit l'autre.
Le nouveau-venu, qui observait ces deux hommes, était
placé trop loin d'eux pour que leurs dernières paroles arrî-
vassent-jusqu'à lui ; après a\oir plusieurs fois très adroite
ment consulté un petit papier caché dans le fond de sa cas
quette, il parut satisfait de ses remarques, se leva de t&ble
et dit à l'ogresse, qui sommeillait dans son comptoir, les
pieds sur sa chaufferette, son gros chat noir sur ses genoux ^
— D's donc, mère Ponisse, je vais rentrer tout de sujle ;
veille à mon broc et à mon assiette... éar il faut se défier
des francs lichéurs.
— Sois tranquille, mon homme dit la mère Ponisse —
si ton assiette est vide et ton broc aussi, on n'y touchera
pas. ■-■■■■
L'homme se prit à rire de la plaisanterie de l'ogresse, èt
disparut sans que son départ fût remarqué.
(t) Qui avons préparé, ménagé le vol.
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