Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1935-11-06
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 novembre 1935 06 novembre 1935
Description : 1935/11/06 (Numéro 21435). 1935/11/06 (Numéro 21435).
Description : Note : Dernière éd.. Note : Dernière éd..
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6636413
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
TEMPS PROBABLE:
BBUION
ment plus ueugé modéré de nonl-
EN FBANCE. Moitié Omit, comme
Hfioii Moitié E»t, tout moKrf
dw nord-nuest; pluies nocturne» et matlnftlfll
SOLEIL «h. « «mener, le h. 31.
Le Parisien
ROE D-ENOSJEH, fAHia (la')
«g- mm, »̃
MERCREDI
6
NOVEMBRE 1935
BftUat Lfourd ̃
Le Parisien
PUBLICITÉS US, CHAMPS -ËLTSËEB
AUTOUR DU CONFLIT
ITALO- ETHIOPIEN
Djibouti
nouveau
carrefour
du monde
Dans cet îlot de concentration
et d'amitié le gouverneur Achille
Silvestre exerce l'influence fran-
çaise de la façon la plus heureuse
par Lotit ROUBAUD
'IL &oUUe Bllvnln
Djibouti, 5 novembre,
P'ON M NOfl tNVOYftH SftCtAVX
Les événements qui, depuIs da trop
longues et nombreuses semaines, tien-
nent l'Europe en anxiété semblent
avoir provisoirement trans&gurâ les
rivages mornes et hostiles de la mer
Rouge, en lez armant soudain d'vne
vie Intense*
Ce n'est pas seulement Maasuoua,
devenu la centre nourricier d'une
immense armée coloniale, mais, de
l'autre côté, HodéWa, qui parait avoir
été gagné par la lièvre; Barbara, ijoati
l'activité a'^ccrolL.. La minuscule 3ftl-i
lah elle-mfine (à deux pas d'ici) attifa
par anticipation l'intérêt que pourrait
lui donner demain une victoire éthio-
pionne. si elle devenait le débouché
d'Abysalnie sur le golfe.
Je traverserai prochainement le
détroit pour visiter Aden et je ne
reconnaitrai pps ni le port si calme,
ni la promenade des Réservoirs, fami-
tiére aux passagers du paquebot, ni
l'atmosphère dolente de la, cité. Jc
verrai des -ouvrages de défense, des
tranchées, des fortins. Au club et sur
le marché, Européens et indigènes dis-
cutemnt des instructions reçues pour
l'alerte. easayeront les masques pro-
tecteurs. Aden s'inquiète, le Yemen
s'énerve. Enfin, les trois smurs soma-
lies éprouvent quelque fierté de faire
leur entrée dans le grand monde.
Louis ROUBAUD.
(La suite et la cinquième page.)
UN LARGE EXPOSE
DE M. BENÈS
AU PARLEMENT
TCHECOSLOVAQUE
L'âmioant homme «î'Et«t a éïoquem*
ment traité le. problème» du jour en
politique extérieure
Prague, 5 nov. (dép. Petit Parisien)
M. Benès. ministre des Affaires
étrangères de Tchécoslovaquie, a fait
ce matin devant la Chambre des
députés, cet après-midi devant le
Sénat, ua de ces grands exposés où il
résume périodiquement pour ses conci-
toyens et, peut-on ajouter, pour l'Eu-
rope entiêre, jJ«n««mtoie de la situation
diplôme tique, et définit la politique de
non pays devant les problèmes de
l'heure,
L'exposé d'aujourd'hui revêt une
Importance particulière du fait que
M. Benès est actuellement président de
l'Assemblée de la Société des nations
et qu'il a joué un rôle de premier
ordre dans les événements dont il re-
trace l'historique. La façon dont il est
ainsi amené à déttnir et à souligner la
récente évolution de la politique an-
glaise comme la nouvelle phase de la
politique européenne, la solennité avec
laquelle il proclamé devant son pays
la nécessité absolue, pour les Etata qui
veulent vivre, de ne paa compter seu-
lement sur la Société des nations, mais
encore sur leurs alliaaces et sur leurs
propre forte militaire, auront sans
doute en Europe un grand retentis-
sement.
On attendait également &v$c impa-
tience 1e paragraphe consacré aux re-
lations tchéco-polonaises, point né-
vralgique sur lequel de récents et re-
grettables incidents viennent d'attirer
une fois de plus l'attention,
M. Benèa débute cette fois en sou-
Iignant ie caractère Inquiétant de la
situation
Suit, selon la manière de M. Benèa,
Le résumé méthodique et magistral
des grands événements diplomatiques
qui ont précédé l'ouverture du conflit
Italo-éthïopien. Ce résumé ae termine
par le vœu que les négociations pour
le pacte danubien puissent être repri-
sas et xbfnées à bien.
M. Bebes aborde alors le conflit
italo-éthïopien.
La conflit italo- éthiopien
Ce conflit sera, dit-il, un exemple
classique, de la façon dont les grands
événements missent souvent 4e
menues questions de politique êtr&n-
PASQUIËR.
(Lé suite A la troisième page.}
LE COURRIER
AÉRIEN
BUENOS-AIRES
NATAL
EST TOMBÉ
EN_MER
Ses quatre occupants, dont le
navigateur Clavère, ont péri
Durant la fauraée de lundi, ainsi que
le Petit parisien l'annonçait» on avait
éprouvé une certaine inquiétude au
sujet de l'avion assurant le service pas-
ta, de Santiago-du-CiiîlI à Nat&ï, Le.
craintes furent dtssipées dana la soirée,
une dépêche d'agence annonçant que
l'appareil avait dü faire un atterrtaeage
forcé sur la côte brésilienne et que
l'équlpage, au complet, était Indemne,
Cette nouvelle, hélas n'était pas con-
firmée. On n'avait trouvé aucune trace
des infortunés aviateurs malgré les
recherches entreprises dès que le poate
de radio ne répondit Plus aux nom-
breux appela que les postes côtiers lui
lançaient.
Cependant, hier matin, on apprit que
le chef de base d6 Natal Dafary et le
radio- Manret avatent réussi, après de
longues et minutieuses recherches, a
apercevoir, sur la plage du village de
Nbambuque, sur la côte brésilienne de
l'océan Atlantique, des sacs postaux
et des débris d'avions.
atterrissage- Dabry tenta de se poaef,
mais malgré une habile manœuvre Il
ne put éviter le capotage. L'avion seul
avait soutiert et les deux valeureux
pilotes purent entreprendre le. reoher-
ohes en vue de retrouver leurs infor-
Le drame m'expliquait alors.
L'équipage, sans doute victime
d'un accident mécanique eu cours de
son vol. avait tenté sa supréme chance
en essayant la seule tnaoteuvre pos-
Le navigateur Clnère
siblç dans une région de forêts et de
rochers se poser en pleine mer.
̃ (La suite page.)
Après la multiplication
des dixièmes de la Loterie
la soustraction des lots
Les deux directeurs d'une banque de
Paris diipuaiiient avec 1.200.000
francs gagnés par leurs clients à la
Loterie nationale
SPECULANT
SUR LA MALCHANCE D'AUTRUI
ILS EMETTAIENT
VINGT « DIXIEMES » PAR BILLET
Mais au tirage de dimanche dernier
des numéros placés par leurs soins ou
par l'intermédiaire de leurs .,en-
deurs gagnèrent un gros lot et divers
autres assez importants
TANT DE « VEINE »
CONSTITUAIT POUR LES BANQUIERS
UNE CATASTROPHE
Aussi, après avoir touché dès lundi
le montant des principaux lots, il% ont,
pris la fuite
iL Picard. juge d'Instruction, vient
d'ouvrir une information contre la
« Banque Financière Parisienne dit.
banque Lscalon et Cie, 3 ùis, rue de la
ayant une succursale
au numéro & de 1a mémo rue,
Cette société en nom collectif été
créée 1e 30 avril uniquement pour
exploiter des dixièmes de billet de la
Loterie, avec una durée prévue de qua-
tre-vingt-dix-neuf ans" Ses directeurs
actuels sont M. David Adamlan, né le
30 septembre 1893 à Sousel (Ardennes),
ayant 3r rue de l'Etoile, et
M, JoBeph-Auguate-Charlea Lecalon. né
le 19 octobre 1891 à Paria, demeurant
11, rue Labié.
Cette baaqu* n'émettait pûé, comme
billet, mals de quinze à vingt « dixiè-
mes a per biJîet de la Loterie nationale.
Elle avait plus de 2.000 revendeurs à
Parla et en province.
Dimanche soir, par 1a T. S. F., les
deux directeurs apprirent que plusieurs
billets gagnaient l'un un lot d'un mil-
lion, un autre un lot de 100.000 francs.
un troisième ua lot de W.0OQ francs et
enfin deux autres un lot de 25.000
francs. Comme Ils n'avaient pas de
quoi assurer le paiement des dixièmes,
puisqu'ils les avalent doublés, Ils tint
préféré j'enfuir. Lundi T-^tin, aprôa
avoir ivoachê, iSÛO-OOÛ francs da Iota eti
pavillon de Flore, il. ont dlpparu.
Hier matin, M. Picardr juge
truction, accompagné de M. Amellne,
conamlsaair* aux délégations judictal-
res, et de M. Ratier, expert, a pratiqué
des perquisitions à 3a banque, dans na
succursale voisine et 27, rue de la
Mlchodière, à l'imprimerie où l'on
fabriquait les dixièmes de billet- Les
magistrats ont saisi la comptabilité,
ne..0--4 de 10,000 franc qui se
trouvait encore dans les caisses et les
billets de loterie restante:.
(La suite A la cinquième page.)
ON A FÊTE HIER EN SORBONNE
LES 25 ANS DE MANDAT DE M. ROLLIN
De
(Voir à la ùinquième pape.)
Le nouvel ambassadeur
de Belgique
a remis hier à M. Lebrun
sea lettres de créance
bas le tnJnlftm d'Ethlopie
(Voir & t006.)
LES SIX JOURS CYCLISTES
QUINZE EQUIPES
ONT PRIS LE DEPART HIER SOIR
A 23 HEURES
DES LE DEBUT, BATAILLE
L'ûqoipi Antonin Magno-CharUa P«-
lissier prend un taur et couvre
dant la première heure 45 km. 220
Les Six Jours, chacun Salt cela,
commencent une heure avant minuit.
Mais tout spectacle a besoin d'un pro-
logue et surtout pour celui-là ce n'est
pas simple affaire que de se mettre
IL dans le bain
jour baisse le Vél' d'Hiv' est sépulcral.
Il y a de la place pour quinze mille
mais il n'y a personne. La piste se
noie dans l'ombre des stalies désertes
et quelques coupa de marteau réper-
cutent leurs échos lugubres.
I1 n'y a rien. Et puis il y a tout. En
cent quatre-vingts minutes la graade
cuve humaine a retrouvé son peuple
enthousiaste et naïf qui vocifère et
s'exclame comme on lui a toujours
appris à le faire. Voici les habitués,
ponctuels et dociles. Si les Six Jours
n'étaient pas un spectacle ce aérait
une tradition.
(La suite A In troisième page.}
La vie prodigieuse
et dramatique %w»
de Léonora et Concino Concini
porlonii LÉON-MAkTW
"ooo
Demain, LA VIE DOUBLE
Sîli: DE CHARLES PEACE
LE « ROI DES VOLEURS»
M J.an DOESENNI
Le tonte ftenuil ti tnqne
En l'hôtel de ville de Vincennes
M. Jacques Bainville
reçoit son épée d'académicien
M. BatinrtUe (à droite) reçoit r6p& qui lui
e.t pimenté*» par M If. BaurAUln, maire
de Yia.ceim60P et Léger, repf£B#nt*i3t les
(Voir d la dGuxi&me page.)
M. Pierre Laval ut de retour à Paris
,Le président du Conseil. venant de
Cî&rmont-Ferrand où il s'était rendu
après son voyage à Genève, est rentré
hier soir à Paris à 19 heures. Il e re-
gagné aussitôt le Quai On sait
que M. pierre Lava] doit être entendu
vendredi par la des nuan-
ces de la Chambre au sujet du bud-
get de 1936. Le chef du gouvernement
demeure prêt, bien entendu, à ne :en.
dre devant la main ne
plaira-t-ii pas à celle-ci de retarder la
date de l'audition du président du Con-
seil ? C'est l'hypothèse, que des dépu-
tés émettaient hier dans les couloirs
du Palais-Bourbon, en faisant valoir
q-oe plusieurs commisse.! tes étalent re-
tenu. cette semaine dans leurs dépar-
ments respectifs par la session, des
conseilla généraux, et que la commis-
eïati pourrait par conséquent plus Utile-
ment délibérer mardi prochain par
ÉJtem.ple.
2.500.000 postes de T. S. F.
ont été déclarés en France
Leu déclarations des postes récep-
teura de radiodiffusion effectuées en
application des dispositions des dé-
crets-lois du 21 septembre dernier ont
dépassé à la date du 3 novembre le
chiffre de 400.000 de telle sorte que
le ohiffre des postes déclarés qui at-
teint à l'heure actuelle près de 2 mê-
lions a augmenté de. plus d'un
demi-million en l'espace d'un trimestre,
Grâce aux dispositions prisée par
M. Georgea Mandel, ministre des P. T. T.
en acaord- avec son collègue des Fi-
napees, c'est donc un supplément de
crédit de plus de 20 qui va pou-
voir être utilisé dès maintenant pour
apporter de amélieratione au
service de la radiodiffusion.
LâS vignettes qui d'après les termes
du déùfet-lol doivent être apposées sur
les postes récepteurs sont actuellement
en cours d'impression.
Le ministre a donné des ordres pou;
que les bureaux de poste en soient ap-
provisionnés d'urgence de telle ma-
nière que les san^flllstea puissent les
retï r&t* sur présentation de leur reçu
a partir du 15 novembre prochain.
La seconde audience du procès Stavisky
DE RAOUL DESBROSSES
Un magistral exposé du président Barnaud évoquant
la carrière scandaleuse du mort dont le souvenir
dominera les débats a ouvert l'audience
DESBROSSES ET FARAULT
OMTjTEJNTERROGES
Les questions du prési-
dent ont porté sur les
opérations criminelles
du crédit municipal
d'Orléans, qui ne f urent
qu'une répétition géné-
raie de celles, plus im-
porfantes, de Bayonne
Entre erc deux le 16 président Bunend tait de. KCMndiaad&tlGlla à l'auditoire
Desbrosses a avoué la confection de vingt et un bons irréguliers et
Farault ne fit que "patauger" dans ses explications sur le prêt de
cinquante-trois millions consenti à Stavisky sur de fausses émeraudes
patience J. Nous voici embarquée
pour un long voyage en tiffZQg et
loin encore de nu, Bien qu'on
nous ait, un instant, précipités aur
Chamonix avant de nous rejeter en
Sologne, à peine le
premier arrêt régulier Orléans.
n faudrmit être prèvé de sens pour
se plaindre trop haut de l'insnf finance
du paysage. Tout est nouveau, au-
moins renouvelé. On avait supprimé le
<-rêswnê » du président qui, autrefois,
clôturait les débat3. Le président Bap-
naud ouvrit la première audience
« uftfff », ainsi nu'ii dirait, par un
lucide c
une vie » judiciairement romancée
d'Alexandre Staviaky, ce i mùrt dùnt
l'ombre dominera les débats
D'une rare profondeur psychologique
sera l'étude faire par M. Samaud de
celui dont, en réplique à une observa-
tien de la défense, d dira c Moi, je
n'ai jamais connu Alexandre' alors) je
l'appelle Stavisky. >
A la voix du président, il sembla
que jaillissait des neiges de Chamonix,
avec sa large tache pourpre à la tempe,
cette ombre reprenant, pour un mo-
ment, une humaine apparence. Mais
mon t C'est bien un mort qui compa-
rait. Un mort entraînant sur les bancs
fatidiques ces vivant8 d'âges divers,
tous vieillis par Vëpr^nVe, de la préven-
t'ion. Son juge lui marchande l'inteUi*
gence parfaite. Il lui accorde l'absolue
perversité. Ce fut a un faussaire et un
corrupteur dans le fond de Vâme >. Il
savait, pour parler le jargon à la mode,
« faire du charme Tout de n^W
qu'au- jugement de M. Barnaud les
femmes comptèrent peu dans sa vie
intime. Elles n'auront été, et dès lors
premières entre ses dupes, pas plus
que des e alliées utiles
A tes mots, Artette Stavisky cachera
ma face pâlie dans les voleta de deux
petits gants noirs.
Cependant, tondis que poursuit le
Tout est nouveau, ai-je dit. Le fameux
autant relevé Te brave cipàl t &om-
hrant visiblement doits un aMime de
̃méditations sur ses responsabilités
théoriques. Sous les ordres d'un sub-
atitut, deux attachés s'affairent, cueil-
que la curieuse inclinaison
balancée de la tête blanche et du buste
d'hermine tournait, littéralement, te
coeur dea deux misérables, complices et
laquais du mort traduit en justice.
Lr prncurcDT général Feiroaùd Roux (au centre), entouré Ae MM. Gaadel (à gauche).
lant au plus profond du meuble cui-
rassé dossiers ficelés. On les
déficelle. On les dépouille avant de les
reficçler. C'est tout le travail, ininter-
rompu, du petit bureau installé der-
Titre la cour. Qu'on se rassure le le
droit ne souffre point d'atteinte aucune
en son temple. Tant de zèle, c'est au
seul du président qui, dans un
procès de semblable taille, a parfois
besoin {croit-il, si ce n'est pour mieux
prouver) d'étayer sa mémoire d'exactes
références.. Ce n'est jamaia au béné-
fice du triple ministère public. Car ils
sont bien là, d ce banc redoutable, trois
ainsi qu'au tribunal des Enfers, si l'on
ose pareille imaqe lorsque siège
$£. l'avocat général Gaudel, tellement
humain.
innovation encore, ce triple minis-
tère. Un- chœur aub&titué à l'unique
voix coutumiëre. Si M. Fernand Roux,
promu général, s'est, hier, peu mani-
festé, si M. Gaudel ae réserve, M. Cas-
mgneau, dressé devant un Farault bal-
butiattt, a ̃ cruellement apprécié les
façons de cet appréciateur.
Bans doute, L'on n'en est pas encore
au vif du. procès. Les débata ne purent
être portés au delà 4u terrain judi.
ciaire, en dépit d'une intervention de-
M8 Marie de Roua sachant l'art de fixer
l'adversaire, ou quelque victime, chob
sie, un peu 8 La façon d'un grand oiseau-
qui revanche f aurait ravi au ser-
pont son, don de fasciner.
Des heures plus pathétiques sonne-
ront. Néanmoins, sans qu'il Rait que.
tion de à 'abandonner Il la plus vaine
pitié, quel drame huma' c'était que ce
lent effondrement d'un Besbrosses,
larve glabre d'un Farault, taque bar-
bue, sous la griffe des questions perti-
nentes du président Barnaud dont il
l'ombre t$e celui qui vécut une vU crt-
mineUe Pour feindre un train de grnnd
André SÀLMON.
L'AUDIENCE
Ainsi que vous l'avez deviné, me»-
le juréa, l'ambre d'un mort VU
dominer ces débats. Il s'agit de Sacha-
Alexandre StaMslty, d'origine TUM&ê,
vous sa.chiez très exactement qui Il
était
La pré&detît Barnaud s'exprima en
ces termes dès l'ouverture de la se-
conde audience. L'éminent magistrat
tient par ailleurs a' rassurer la d6-
fense; il ne dira rien concernant l'un
ou l'autre des accusés, car il sait qu'au-
cun d'eux ne pourrait répondre. Et I1
ajoute
SEtcbEL Stavlskv a fait ses études
au lycée Charlemagne. Marié une pr&-
féponfluit k ï9lmtem>E»tatlr«,
vu par BU»
fois en 1910, il s'engagea pour ta
durée dû la guerre et, dèa TArmlatice,
U commença la. séria de sçs escroque-
ries. Sa première condamnation date*
en effet. du 15 février 1922.
Mais le président reprendra par la
suite l'exposé chronologique des mal-
versations de Stavisky. Pour l'heure,
il s'attache au portrait moral de
l'escroc
Sacha Stavitfcy ceplft-
au-dessus croyait des-
tiné à jouer un rôle de premier plan dan*
3e monde de la finance. Grande figura
d'escroc ?- Non H manquait d'imagi-
nation. Ce n'ett pas lui, en tfftt, qui a
eu l'idée de ses escroquerie Brutal et
hardi, maie non dépourvu de charme. Il
'Introduisit peu à peu dans tous lM
milieux, sachant à merveille se jouer
de Sa Justice, car il connaissait 1&4 cloi-
sons étanebes qui séparent les aervicos
et les faiblesses de l'administration.
Staviaky a fondé un nombre éton-
nant de sociétés, toutes de façade, et
qui lui ont procuré moyen de dis-
BBUION
ment plus ueugé modéré de nonl-
EN FBANCE. Moitié Omit, comme
Hfioii Moitié E»t, tout moKrf
dw nord-nuest; pluies nocturne» et matlnftlfll
SOLEIL «h. « «mener, le h. 31.
Le Parisien
ROE D-ENOSJEH, fAHia (la')
«g- mm, »̃
MERCREDI
6
NOVEMBRE 1935
BftUat Lfourd ̃
Le Parisien
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AUTOUR DU CONFLIT
ITALO- ETHIOPIEN
Djibouti
nouveau
carrefour
du monde
Dans cet îlot de concentration
et d'amitié le gouverneur Achille
Silvestre exerce l'influence fran-
çaise de la façon la plus heureuse
par Lotit ROUBAUD
'IL &oUUe Bllvnln
Djibouti, 5 novembre,
P'ON M NOfl tNVOYftH SftCtAVX
Les événements qui, depuIs da trop
longues et nombreuses semaines, tien-
nent l'Europe en anxiété semblent
avoir provisoirement trans&gurâ les
rivages mornes et hostiles de la mer
Rouge, en lez armant soudain d'vne
vie Intense*
Ce n'est pas seulement Maasuoua,
devenu la centre nourricier d'une
immense armée coloniale, mais, de
l'autre côté, HodéWa, qui parait avoir
été gagné par la lièvre; Barbara, ijoati
l'activité a'^ccrolL.. La minuscule 3ftl-i
lah elle-mfine (à deux pas d'ici) attifa
par anticipation l'intérêt que pourrait
lui donner demain une victoire éthio-
pionne. si elle devenait le débouché
d'Abysalnie sur le golfe.
Je traverserai prochainement le
détroit pour visiter Aden et je ne
reconnaitrai pps ni le port si calme,
ni la promenade des Réservoirs, fami-
tiére aux passagers du paquebot, ni
l'atmosphère dolente de la, cité. Jc
verrai des -ouvrages de défense, des
tranchées, des fortins. Au club et sur
le marché, Européens et indigènes dis-
cutemnt des instructions reçues pour
l'alerte. easayeront les masques pro-
tecteurs. Aden s'inquiète, le Yemen
s'énerve. Enfin, les trois smurs soma-
lies éprouvent quelque fierté de faire
leur entrée dans le grand monde.
Louis ROUBAUD.
(La suite et la cinquième page.)
UN LARGE EXPOSE
DE M. BENÈS
AU PARLEMENT
TCHECOSLOVAQUE
L'âmioant homme «î'Et«t a éïoquem*
ment traité le. problème» du jour en
politique extérieure
Prague, 5 nov. (dép. Petit Parisien)
M. Benès. ministre des Affaires
étrangères de Tchécoslovaquie, a fait
ce matin devant la Chambre des
députés, cet après-midi devant le
Sénat, ua de ces grands exposés où il
résume périodiquement pour ses conci-
toyens et, peut-on ajouter, pour l'Eu-
rope entiêre, jJ«n««mtoie de la situation
diplôme tique, et définit la politique de
non pays devant les problèmes de
l'heure,
L'exposé d'aujourd'hui revêt une
Importance particulière du fait que
M. Benès est actuellement président de
l'Assemblée de la Société des nations
et qu'il a joué un rôle de premier
ordre dans les événements dont il re-
trace l'historique. La façon dont il est
ainsi amené à déttnir et à souligner la
récente évolution de la politique an-
glaise comme la nouvelle phase de la
politique européenne, la solennité avec
laquelle il proclamé devant son pays
la nécessité absolue, pour les Etata qui
veulent vivre, de ne paa compter seu-
lement sur la Société des nations, mais
encore sur leurs alliaaces et sur leurs
propre forte militaire, auront sans
doute en Europe un grand retentis-
sement.
On attendait également &v$c impa-
tience 1e paragraphe consacré aux re-
lations tchéco-polonaises, point né-
vralgique sur lequel de récents et re-
grettables incidents viennent d'attirer
une fois de plus l'attention,
M. Benèa débute cette fois en sou-
Iignant ie caractère Inquiétant de la
situation
Suit, selon la manière de M. Benèa,
Le résumé méthodique et magistral
des grands événements diplomatiques
qui ont précédé l'ouverture du conflit
Italo-éthïopien. Ce résumé ae termine
par le vœu que les négociations pour
le pacte danubien puissent être repri-
sas et xbfnées à bien.
M. Bebes aborde alors le conflit
italo-éthïopien.
La conflit italo- éthiopien
Ce conflit sera, dit-il, un exemple
classique, de la façon dont les grands
événements missent souvent 4e
menues questions de politique êtr&n-
PASQUIËR.
(Lé suite A la troisième page.}
LE COURRIER
AÉRIEN
BUENOS-AIRES
NATAL
EST TOMBÉ
EN_MER
Ses quatre occupants, dont le
navigateur Clavère, ont péri
Durant la fauraée de lundi, ainsi que
le Petit parisien l'annonçait» on avait
éprouvé une certaine inquiétude au
sujet de l'avion assurant le service pas-
ta, de Santiago-du-CiiîlI à Nat&ï, Le.
craintes furent dtssipées dana la soirée,
une dépêche d'agence annonçant que
l'appareil avait dü faire un atterrtaeage
forcé sur la côte brésilienne et que
l'équlpage, au complet, était Indemne,
Cette nouvelle, hélas n'était pas con-
firmée. On n'avait trouvé aucune trace
des infortunés aviateurs malgré les
recherches entreprises dès que le poate
de radio ne répondit Plus aux nom-
breux appela que les postes côtiers lui
lançaient.
Cependant, hier matin, on apprit que
le chef de base d6 Natal Dafary et le
radio- Manret avatent réussi, après de
longues et minutieuses recherches, a
apercevoir, sur la plage du village de
Nbambuque, sur la côte brésilienne de
l'océan Atlantique, des sacs postaux
et des débris d'avions.
atterrissage- Dabry tenta de se poaef,
mais malgré une habile manœuvre Il
ne put éviter le capotage. L'avion seul
avait soutiert et les deux valeureux
pilotes purent entreprendre le. reoher-
ohes en vue de retrouver leurs infor-
Le drame m'expliquait alors.
L'équipage, sans doute victime
d'un accident mécanique eu cours de
son vol. avait tenté sa supréme chance
en essayant la seule tnaoteuvre pos-
Le navigateur Clnère
siblç dans une région de forêts et de
rochers se poser en pleine mer.
̃ (La suite page.)
Après la multiplication
des dixièmes de la Loterie
la soustraction des lots
Les deux directeurs d'une banque de
Paris diipuaiiient avec 1.200.000
francs gagnés par leurs clients à la
Loterie nationale
SPECULANT
SUR LA MALCHANCE D'AUTRUI
ILS EMETTAIENT
VINGT « DIXIEMES » PAR BILLET
Mais au tirage de dimanche dernier
des numéros placés par leurs soins ou
par l'intermédiaire de leurs .,en-
deurs gagnèrent un gros lot et divers
autres assez importants
TANT DE « VEINE »
CONSTITUAIT POUR LES BANQUIERS
UNE CATASTROPHE
Aussi, après avoir touché dès lundi
le montant des principaux lots, il% ont,
pris la fuite
iL Picard. juge d'Instruction, vient
d'ouvrir une information contre la
« Banque Financière Parisienne dit.
banque Lscalon et Cie, 3 ùis, rue de la
ayant une succursale
au numéro & de 1a mémo rue,
Cette société en nom collectif été
créée 1e 30 avril uniquement pour
exploiter des dixièmes de billet de la
Loterie, avec una durée prévue de qua-
tre-vingt-dix-neuf ans" Ses directeurs
actuels sont M. David Adamlan, né le
30 septembre 1893 à Sousel (Ardennes),
ayant 3r rue de l'Etoile, et
M, JoBeph-Auguate-Charlea Lecalon. né
le 19 octobre 1891 à Paria, demeurant
11, rue Labié.
Cette baaqu* n'émettait pûé, comme
billet, mals de quinze à vingt « dixiè-
mes a per biJîet de la Loterie nationale.
Elle avait plus de 2.000 revendeurs à
Parla et en province.
Dimanche soir, par 1a T. S. F., les
deux directeurs apprirent que plusieurs
billets gagnaient l'un un lot d'un mil-
lion, un autre un lot de 100.000 francs.
un troisième ua lot de W.0OQ francs et
enfin deux autres un lot de 25.000
francs. Comme Ils n'avaient pas de
quoi assurer le paiement des dixièmes,
puisqu'ils les avalent doublés, Ils tint
préféré j'enfuir. Lundi T-^tin, aprôa
avoir ivoachê, iSÛO-OOÛ francs da Iota eti
pavillon de Flore, il. ont dlpparu.
Hier matin, M. Picardr juge
truction, accompagné de M. Amellne,
conamlsaair* aux délégations judictal-
res, et de M. Ratier, expert, a pratiqué
des perquisitions à 3a banque, dans na
succursale voisine et 27, rue de la
Mlchodière, à l'imprimerie où l'on
fabriquait les dixièmes de billet- Les
magistrats ont saisi la comptabilité,
ne..0--4 de 10,000 franc qui se
trouvait encore dans les caisses et les
billets de loterie restante:.
(La suite A la cinquième page.)
ON A FÊTE HIER EN SORBONNE
LES 25 ANS DE MANDAT DE M. ROLLIN
De
(Voir à la ùinquième pape.)
Le nouvel ambassadeur
de Belgique
a remis hier à M. Lebrun
sea lettres de créance
bas le tnJnlftm d'Ethlopie
(Voir & t006.)
LES SIX JOURS CYCLISTES
QUINZE EQUIPES
ONT PRIS LE DEPART HIER SOIR
A 23 HEURES
DES LE DEBUT, BATAILLE
L'ûqoipi Antonin Magno-CharUa P«-
lissier prend un taur et couvre
dant la première heure 45 km. 220
Les Six Jours, chacun Salt cela,
commencent une heure avant minuit.
Mais tout spectacle a besoin d'un pro-
logue et surtout pour celui-là ce n'est
pas simple affaire que de se mettre
IL dans le bain
jour baisse le Vél' d'Hiv' est sépulcral.
Il y a de la place pour quinze mille
mais il n'y a personne. La piste se
noie dans l'ombre des stalies désertes
et quelques coupa de marteau réper-
cutent leurs échos lugubres.
I1 n'y a rien. Et puis il y a tout. En
cent quatre-vingts minutes la graade
cuve humaine a retrouvé son peuple
enthousiaste et naïf qui vocifère et
s'exclame comme on lui a toujours
appris à le faire. Voici les habitués,
ponctuels et dociles. Si les Six Jours
n'étaient pas un spectacle ce aérait
une tradition.
(La suite A In troisième page.}
La vie prodigieuse
et dramatique %w»
de Léonora et Concino Concini
porlonii LÉON-MAkTW
"ooo
Demain, LA VIE DOUBLE
Sîli: DE CHARLES PEACE
LE « ROI DES VOLEURS»
M J.an DOESENNI
Le tonte ftenuil ti tnqne
En l'hôtel de ville de Vincennes
M. Jacques Bainville
reçoit son épée d'académicien
M. BatinrtUe (à droite) reçoit r6p& qui lui
e.t pimenté*» par M If. BaurAUln, maire
de Yia.ceim60P et Léger, repf£B#nt*i3t les
(Voir d la dGuxi&me page.)
M. Pierre Laval ut de retour à Paris
,Le président du Conseil. venant de
Cî&rmont-Ferrand où il s'était rendu
après son voyage à Genève, est rentré
hier soir à Paris à 19 heures. Il e re-
gagné aussitôt le Quai On sait
que M. pierre Lava] doit être entendu
vendredi par la des nuan-
ces de la Chambre au sujet du bud-
get de 1936. Le chef du gouvernement
demeure prêt, bien entendu, à ne :en.
dre devant la main ne
plaira-t-ii pas à celle-ci de retarder la
date de l'audition du président du Con-
seil ? C'est l'hypothèse, que des dépu-
tés émettaient hier dans les couloirs
du Palais-Bourbon, en faisant valoir
q-oe plusieurs commisse.! tes étalent re-
tenu. cette semaine dans leurs dépar-
ments respectifs par la session, des
conseilla généraux, et que la commis-
eïati pourrait par conséquent plus Utile-
ment délibérer mardi prochain par
ÉJtem.ple.
2.500.000 postes de T. S. F.
ont été déclarés en France
Leu déclarations des postes récep-
teura de radiodiffusion effectuées en
application des dispositions des dé-
crets-lois du 21 septembre dernier ont
dépassé à la date du 3 novembre le
chiffre de 400.000 de telle sorte que
le ohiffre des postes déclarés qui at-
teint à l'heure actuelle près de 2 mê-
lions a augmenté de. plus d'un
demi-million en l'espace d'un trimestre,
Grâce aux dispositions prisée par
M. Georgea Mandel, ministre des P. T. T.
en acaord- avec son collègue des Fi-
napees, c'est donc un supplément de
crédit de plus de 20 qui va pou-
voir être utilisé dès maintenant pour
apporter de amélieratione au
service de la radiodiffusion.
LâS vignettes qui d'après les termes
du déùfet-lol doivent être apposées sur
les postes récepteurs sont actuellement
en cours d'impression.
Le ministre a donné des ordres pou;
que les bureaux de poste en soient ap-
provisionnés d'urgence de telle ma-
nière que les san^flllstea puissent les
retï r&t* sur présentation de leur reçu
a partir du 15 novembre prochain.
La seconde audience du procès Stavisky
DE RAOUL DESBROSSES
Un magistral exposé du président Barnaud évoquant
la carrière scandaleuse du mort dont le souvenir
dominera les débats a ouvert l'audience
DESBROSSES ET FARAULT
OMTjTEJNTERROGES
Les questions du prési-
dent ont porté sur les
opérations criminelles
du crédit municipal
d'Orléans, qui ne f urent
qu'une répétition géné-
raie de celles, plus im-
porfantes, de Bayonne
Entre erc deux le 16 président Bunend tait de. KCMndiaad&tlGlla à l'auditoire
Desbrosses a avoué la confection de vingt et un bons irréguliers et
Farault ne fit que "patauger" dans ses explications sur le prêt de
cinquante-trois millions consenti à Stavisky sur de fausses émeraudes
patience J. Nous voici embarquée
pour un long voyage en tiffZQg et
loin encore de nu, Bien qu'on
nous ait, un instant, précipités aur
Chamonix avant de nous rejeter en
Sologne, à peine le
premier arrêt régulier Orléans.
n faudrmit être prèvé de sens pour
se plaindre trop haut de l'insnf finance
du paysage. Tout est nouveau, au-
moins renouvelé. On avait supprimé le
<-rêswnê » du président qui, autrefois,
clôturait les débat3. Le président Bap-
naud ouvrit la première audience
« uftfff », ainsi nu'ii dirait, par un
lucide c
une vie » judiciairement romancée
d'Alexandre Staviaky, ce i mùrt dùnt
l'ombre dominera les débats
D'une rare profondeur psychologique
sera l'étude faire par M. Samaud de
celui dont, en réplique à une observa-
tien de la défense, d dira c Moi, je
n'ai jamais connu Alexandre' alors) je
l'appelle Stavisky. >
A la voix du président, il sembla
que jaillissait des neiges de Chamonix,
avec sa large tache pourpre à la tempe,
cette ombre reprenant, pour un mo-
ment, une humaine apparence. Mais
mon t C'est bien un mort qui compa-
rait. Un mort entraînant sur les bancs
fatidiques ces vivant8 d'âges divers,
tous vieillis par Vëpr^nVe, de la préven-
t'ion. Son juge lui marchande l'inteUi*
gence parfaite. Il lui accorde l'absolue
perversité. Ce fut a un faussaire et un
corrupteur dans le fond de Vâme >. Il
savait, pour parler le jargon à la mode,
« faire du charme Tout de n^W
qu'au- jugement de M. Barnaud les
femmes comptèrent peu dans sa vie
intime. Elles n'auront été, et dès lors
premières entre ses dupes, pas plus
que des e alliées utiles
A tes mots, Artette Stavisky cachera
ma face pâlie dans les voleta de deux
petits gants noirs.
Cependant, tondis que poursuit le
Tout est nouveau, ai-je dit. Le fameux
autant relevé Te brave cipàl t &om-
hrant visiblement doits un aMime de
̃méditations sur ses responsabilités
théoriques. Sous les ordres d'un sub-
atitut, deux attachés s'affairent, cueil-
que la curieuse inclinaison
balancée de la tête blanche et du buste
d'hermine tournait, littéralement, te
coeur dea deux misérables, complices et
laquais du mort traduit en justice.
Lr prncurcDT général Feiroaùd Roux (au centre), entouré Ae MM. Gaadel (à gauche).
lant au plus profond du meuble cui-
rassé dossiers ficelés. On les
déficelle. On les dépouille avant de les
reficçler. C'est tout le travail, ininter-
rompu, du petit bureau installé der-
Titre la cour. Qu'on se rassure le le
droit ne souffre point d'atteinte aucune
en son temple. Tant de zèle, c'est au
seul du président qui, dans un
procès de semblable taille, a parfois
besoin {croit-il, si ce n'est pour mieux
prouver) d'étayer sa mémoire d'exactes
références.. Ce n'est jamaia au béné-
fice du triple ministère public. Car ils
sont bien là, d ce banc redoutable, trois
ainsi qu'au tribunal des Enfers, si l'on
ose pareille imaqe lorsque siège
$£. l'avocat général Gaudel, tellement
humain.
innovation encore, ce triple minis-
tère. Un- chœur aub&titué à l'unique
voix coutumiëre. Si M. Fernand Roux,
promu général, s'est, hier, peu mani-
festé, si M. Gaudel ae réserve, M. Cas-
mgneau, dressé devant un Farault bal-
butiattt, a ̃ cruellement apprécié les
façons de cet appréciateur.
Bans doute, L'on n'en est pas encore
au vif du. procès. Les débata ne purent
être portés au delà 4u terrain judi.
ciaire, en dépit d'une intervention de-
M8 Marie de Roua sachant l'art de fixer
l'adversaire, ou quelque victime, chob
sie, un peu 8 La façon d'un grand oiseau-
qui revanche f aurait ravi au ser-
pont son, don de fasciner.
Des heures plus pathétiques sonne-
ront. Néanmoins, sans qu'il Rait que.
tion de à 'abandonner Il la plus vaine
pitié, quel drame huma' c'était que ce
lent effondrement d'un Besbrosses,
larve glabre d'un Farault, taque bar-
bue, sous la griffe des questions perti-
nentes du président Barnaud dont il
l'ombre t$e celui qui vécut une vU crt-
mineUe Pour feindre un train de grnnd
André SÀLMON.
L'AUDIENCE
Ainsi que vous l'avez deviné, me»-
le juréa, l'ambre d'un mort VU
dominer ces débats. Il s'agit de Sacha-
Alexandre StaMslty, d'origine TUM&ê,
vous sa.chiez très exactement qui Il
était
La pré&detît Barnaud s'exprima en
ces termes dès l'ouverture de la se-
conde audience. L'éminent magistrat
tient par ailleurs a' rassurer la d6-
fense; il ne dira rien concernant l'un
ou l'autre des accusés, car il sait qu'au-
cun d'eux ne pourrait répondre. Et I1
ajoute
SEtcbEL Stavlskv a fait ses études
au lycée Charlemagne. Marié une pr&-
féponfluit k ï9lmtem>E»tatlr«,
vu par BU»
fois en 1910, il s'engagea pour ta
durée dû la guerre et, dèa TArmlatice,
U commença la. séria de sçs escroque-
ries. Sa première condamnation date*
en effet. du 15 février 1922.
Mais le président reprendra par la
suite l'exposé chronologique des mal-
versations de Stavisky. Pour l'heure,
il s'attache au portrait moral de
l'escroc
Sacha Stavitfcy ceplft-
au-dessus croyait des-
tiné à jouer un rôle de premier plan dan*
3e monde de la finance. Grande figura
d'escroc ?- Non H manquait d'imagi-
nation. Ce n'ett pas lui, en tfftt, qui a
eu l'idée de ses escroquerie Brutal et
hardi, maie non dépourvu de charme. Il
'Introduisit peu à peu dans tous lM
milieux, sachant à merveille se jouer
de Sa Justice, car il connaissait 1&4 cloi-
sons étanebes qui séparent les aervicos
et les faiblesses de l'administration.
Staviaky a fondé un nombre éton-
nant de sociétés, toutes de façade, et
qui lui ont procuré moyen de dis-
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