Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1935-01-28
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 janvier 1935 28 janvier 1935
Description : 1935/01/28 (Numéro 21153). 1935/01/28 (Numéro 21153).
Description : Note : Dernière éd.. Note : Dernière éd..
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
a
LE PETIT PARISIEN C
28-1-35
»it ltvre de sont l'aveu
d'une immense détresse.
Lez jours de grande espérance
avaient ils fui ? Non, car Millet était
d'Ame héroïque, mais ou était tout de
wénïâ loin de ce soir que, débarquant
il. l'auberge Gauoe, où la pension com-
pléte ne s'élevait pas plus de 2 tr. fto
par Jour, Jeaa-François était invité
par les jeunes peintres de Barbiwn,
Rers de leurs barbes de bisons y. a
fumer !a pipe collective. Rien qu'à la
façon de pétuner on était, parait-il,
classé romantique OU réaliste
Une maison de ISO francs Des pen-
sions à cinquante-deux sous f. Oui.
mais, les enfanta ayant grandi, on
n'&vajt pion que 10 francs en poche.
C'étalt une aubaine que de trouver
vendre 300 Crânes une taile que, plue
tant ie ma1tre le plus populaire du
xix* siecJc étant descendu nu tombeau,
les Amérlcaias et le riche M. Chau-
chart ne disputeraient a coupa (Je mil-
lions.
Plus tard encore, te fila de ce fila de
MLLlet qu'un croquis noua montre man-
geant la bouillie rustique. le petites
héritier du nom superbe, après émis-
sion de divers chèquas sans provision,
fabrique Fait, avec son ami Cazot, des
Miiiet de pacotille qa'on vendrait aisé-
ment Untôt 120.000, tantôt 15Û.0OO
francs à IL Michaux, non seulement
parce qu'ils étaient adrnitement imitas,
mais encore parcs qu'ils paraissaient
comme imprégnés da l'atmosphère
émouvaate de î'ateliêr misérable.
C'est cela qui a profondément acca-
blé, plus que M. Michaux, homme
d'affaires qui en fit une mauvaiae, tous
ceux qui ont été mêlés matgre eux, de
pr*s vu de loin, la pitoyable aven-
ture. C'est cela surtout qui devrait
faire courber la tête A celui qui aigna
lu contrefaçons du beau nom dont il
avait la garde.
Leg faussaires ont encore contrefait
fart de Diaz, l'art plus subtil de Corot
le -c maître dea deux gris perle ».
M" Campinchl et Valeïisl devront
voit sévère;
André SALMON
La Légion d'honneur
de MHe Jeanne Schneider, fondatrice
d'Un institut ponr jennes aveugles
ManUns, 27 janv. (de natr* corr, part)
Mlle Jean ne Schneider est né. la
novembre iS7iF à Moulins elle était
atteinte de cécité en venant au monde.
Après avoir fait des études au pen-
sionnat libre Place, dans cette ville,
elle entra en IfiTS iL l'instîtwtioa natio-
nal des jeunes aveugles de Paris. Elle
y fit de très brillantes étudea a musica-
les qu'elle compléta au Conservatoire
de Paris, où elle tut relève de Sarthe,
pour î'harmonie, et de GédalgB pour
le contrepoint et la fugue. Elle aurait
pu se consacrer uniquement à une
carrière artistique. Mlle Schneider,
aveugle de naissance» préféra ae vouer
«ntièremeat à ses frères d'infortune.
Elle conçut dès îors le projet, qu'elle
devait bientôt réaliser, de fonder un
établisse ment où elle pourrait faire
les jeunes aveugles de sa
haute culture musicale et des dons da
pédagogue remarquable a qu'elle avait
reçue. Elle créa l'Instlîutlon dea jeu-
nes aveugles des Cbaraiettes, à Yzeure,
près de Moulins. Cet établissement ou-
vrit Hea portes le 1" octobre 1899- Tout
de suite, cette école eut une popula-
lité, bien qu'il existât déjà «» France
un certain nombre d'établissements
«initiai res. Mlle Schneider s'attacha
surtout dans :son enseignement à orlen*
ter' ses élèves çeion les aptitude* nati-
ve* de chacun.
Mlle Schneider et officier de rinj-
tructton.. ̃pûbtlque depuis 1911,
LE RETOUR DE MADAGASCAR
DES AVIATEURS FRANÇAIS
CENIN, LAURENT ET ROBERT
L't»cale à Dar-e*-3alam
I/aviou, Phitippevtlle, qui, la semaine
dernière, avait établi le record France-
Madagaecar en 3 jours 6 heures 55 mi-
nutée, a atterri ce matin à 9 heures à
Ihir-ea-SaJam, venant da Timemarlve.
Il a effectua sans Incident la traversée
du canal de Mozambique.
.L'équipage, composé comme à l'aller
du chef pilote Genin. du second pilote
André Robert et de l'enseigne dévala-
feeaa Laurent, effectue :t'On voyage de
retour en France.
LES ETRANGERS
DANS LES HOPITAUX PARISIENS
En réponse à une question de M. Jean
connaître qu'au 31 octobre 1934. il y
avait malades présenta dans les
hôpitaux ou hospices dépendant de
l'administration générale de l'Amsie-
répartissant ateai étrang-era apparte-
nant à des Etats avec lesquels ont été
passées des convention. d'aafli&tance
919 autres catégorie. d'étrangere
A la méme date, il y avait 317 ma-
lades dans les com-
munaux de banlieue contrSiéfl par la
de la Seine, dont 52 étxan-
gare.
LA CRISE ECONOMIQUE
ET LES POURSUITES DU FISC
Le docteur Lobllgeoia vient d'écrire
au Président du conseil municipal pour
lul demander <£$ taire avec la bureau de
las^ambléa une démarche auprès du
président du Conseil pour que, dans
la période que vH- actuellement
I* ùùmmerce. le flac sf abstienne de faire
vendre matériel, maroiiaJidl«s at fonda
de commered.
j^
notre conte
LA PETITE VOISINE
par J. BRUNO. RUBY
Passé quatre-vingts ans, on appartient
on a des idée* qui ne ressemblent jamais
il cdlcs-cV tout le monde, des idées baro-
quelquefois très bonnes, mais presque toi>
Jocra lûcomfïréhcnsibleB. parce qu'elles jeur
vltûflent non de la réalité1 mais d'une Iml-
glnatLon parée de verres déformants.
C'est ainsi que la vénérable petite
Mme D. s'était mis dans la tête que
l'étoile de clntm* Neule Williams, sa
jeune voisine, valait beaucoup mieux que
son entourage et qu'elle était grandement
à plaindre, digne d'être aidée et aimée,
même par une très distinguée vlellEe dame
En faisant, en ce beau tour de sa
marche quotidienne le long des parterres
du Champ de Man Que c'est beau les
fleura et quel coût ont eu |ardi niera pari-
siens! vieille Mme D. songeant t
la atar Nelfte, a" Était conarmée dans son
opinion, avale fortifié sa résolution, en
somme s'était décidée, plus que jamais, à
faire profiter cette Ieune femme malneu*
reuse de la tendresse dont son cœur naïf
était plein.
Le point délicat était de savoir quand
il faudrait intervenir pour ne pas risquer
une défaire. Mais vieille Mme D_. te
croyait 34KX psychologue pour ne pas
laisser échapper l'heure critique qui allait
marquer la vie de NeUie. Remontant dans
Mme D. laissa sa fidèle domestique Rosa-
lie la débarrasser de sa douillette de sois
prune, remçkcer par drs mules ses follea
bottines et, a avançant dans ]e salon. leta
tout de suite ua coup d'oeil sur la terrasse
de NelUe (qui. comme celle de Mme D™,
donaalt sur l'esplanade) et souffla
< Tiens*] elle n'est plus là » comme die
qu'on tient ne pas effaroucher.
Non, Madame, confirma Rosalie,
Elle a renvoyé tout à l'heure la folle far-
dée qut lui servait de bonne et qtii ait
partout: Je ISche ma patronne parce
qu'il n'y a plus un ÉOu dam la maison 9 »
puia elle a fermé la fenêtre. Et c'est tout.
Je ne l'ai plus vue.
Rotalïe était le reflet de sa maStrew.
Nfiiile Williams tenait autant de place
nae place vraiment énorme
Nellle William» n'était ci plus ni moins
digne d'intérêt que ta plupart des petites
personnes de aa sorte et n'Importe quel
moraliste aurait pu tracer à t'avance la
courbe de sa vie.
Malgré l'étiquette titra- française qu'elfe
avait troquée contre son vrai nom. elle
Gtsit, en effet, tout simplement née à Pan-
tin d'une belle mercière et d un solide maî-
tre d'armes. gens qui s'étaient aimés hon-
nêtement et qui, honnêtement, avaient
appelé leur aile c Marie ». L'escrimeur était
mort avant l'heure normale, et la met-
cîère, désespérée, l'avait romajïesqu émeut
suivi dans la tombe!
La petite Marie avait alors quinze ans
et elle était ravte&aate. Elle tr&vail!ait chez
une «roturière quelconque. Surveillée par
se» brave» parents, elle était Jusque-là ru-
tée lage. Malheureusement, désormais
seule, elle avait accepté les soins d'un
vieux momieur à cheveux blanu qu'elle
rencontrait souvent sur le trottoir, à la
sortie de ratelïer. Le vieux monsieur
T'avait fait entrer comme mannequin dans
une maison de couture. De là, un autre
monsieur, chauve teïuJ-là et guère plus
jtunt que rautre, l'avait fait engager par
un magnat du cinéma pour jouer un rôle
de fillette1 dans un fiîm qui coûtait beau-
coup d'argent. Petite, menue, avec un
visage à la Greuze, elle .avait ainsi, sous
le nom A Neîlle Williams, joui les moins
de seize ans dans toutes les productions
où L'on avait besoin d'une ravis&i&te ado-
lescente. Les messieurs respectables
«'étaient Succédé dans sa vie, aïn*l quç
les prix de beauté, et, douée de très peu
elle avait connu la gloîre des affiches et
des tntervfews.
Ses vingt ans sonnés, elle avait de-
mandé et on lui avait confié des rôles plus
sérieux et elle était passée au pian de
grande vedette. C'est alors qu'elle avait
eu le: malheur de tourner un film avec un
et de t'épouser. Malheureusement, ila
Délaient faits ni l'un ci l'autre pour le
mariage, qui consiste en un éternel oubli
de soi-même. Leurs rivalités de métier
avaient alcmrfr aux agacements de la vie
en commun chacun cherchait perpétuel-
lement à escamoter aOn partenaire, soit
soit dam le» endroit* où l'on «'exhibe. De
retour chez eux, celui qui avait été éclipsé
par l'autre ne témoignait pas d'une excel-
Jente humeur et la vaisselle du ménage ta
wuffralt. Les coeurs aussi-, Ib avaient fini
par x séparer avant d'être las de leur
passion, ce qui est bien la plus mauvaise
CoittbtiïaliOd possible.
Il y avait un on de cela. Nellie, qui
l'amour avait refait une virginité, Avait
inutilement résolu de ne vivre que pardon
art et pour son art. N'étant plus soutenue
ni par son marl (assez célèbre pour l1lû>
Influentes comice disent les ttreuaei de
cartes. Nellte n'avait trouvé aucun
gement.
Malgré aoii flogt extravagant du luxe, la
belle avait alon quelques économies. Elle
s'en était servie pour transformer en une
sorte de décor ultra-moderne l'apparte-
ment que son Cectl avait confortablement
meublé l'anglaise et pour tout organi-
ser à l'aveCadt. Elle trouvait cette spécu-
de la boane publicEté. La publicité n'ayant
cocktail pour cbuser son ca&rd; elle
avait reçu des copatns. et chante, et dans*,
et fait du brolt avec eux. A la période
fébrile une dépression brutale avait suc-
cédé. Neîlle n'avait plus voulu recevoir
personne. Elle sVtait plongée dans la soli-
tude et vivait étendue sur sa terrasse à
Mm ou lea chevaux gaJopcr dans les
allées sablées. Le soir. Jusqu'après minuit,
fouraïsHur venait trop brutalement récla-
mer l'argent qu'on lui devait, elle pleurait.
Vieille pedte Mm* D. observait tout
cela. EUt était convaincue que sa petite
voisine, après avoir été pouasée vers un
métier pour lequel elfe n'était pas faite,
était revenue à sa vraie nature -en cher-
chant le repos dans le mariage et qu'elle
pauvre enfant Etant donne le milieu
amoral où elle avait vécu, ai quelqu'un ne
louait pas au bon ange avec elle, il n'y
avait qu'une fin à tout cela: le suicide-
C'était l'heure où Nellie en arriverait là
tatt vieilie Mm< D. Elle était convaincue.
cependant, quet tant que la jeune femme
regarderait dans le fardiit et ferait marcher
la T. S. F« elle n'aurait pas encore touché
des épaules. Le goût de la T. S. Fn sur-
tout, c'était un puissant symptôme de vita-
lité. Mme D- le savait. Et voila que la
Rosalie disait qu'on n'avait pns vu Nellle
chine s'étau tue Il fallniï agir vite
Vieille Mme D. avait beaucoup de
décision ceto fait encore putie du trésor
des fées* elles savent toutes- te qu'elles
Rosalie. -tî-eEe, oEvrw-moi la cu6
aine d'à côté.
Dana cette csatoon moderne, tout était
interchangeable la deif de Rosalie ouvrit
la porte de Nellie et vieffle Mme D. cra-
moisie et le coeiït battant, entra dans l'ap-
partement de petite vaisîne.
Eh bien, elle ne s'était pas trompée.
Une horrible odeur de gaz régnait. La
chose était falte. Cependant, vieille Mme
D~ toute frémissante d'être encore bonne
à quelque chose. avait, une heure après,
accompli un désespérée. Neîlle ne lui en paraissait,
d'ailleurs, guère reconnaissante, le dos
tourné, Font contre le mur, elle sanglo-
tait Vieille Mme Du. n'en entendit point
ainsi. Elle était, elle. pleine de confiance
et de couraqe:
Allons, déclar&~t-clle, mon enfant,
vous avez fait assee de bêtises. Leveï~
voms, venez chez mol, vous y h&blteTez.
le suis aaset et et vous pourrez y
oublie*- le passé, vos ennuis Et* voyer-
voua, Nellie WlUlanu. ni vous voulez me
promettre de vou* laisser désormais guider
par mol, vous remplacerez enfants que
J'ai toujours/ désirés et n'aî Jamais éusî f
Les yeux Immenses de NtiBe se Ëxh~
rent sur cette Inconnue qui lui proposait
quelque chose d'aussi lnaul. Invraisembla-
ble et malgré le tragique de la situation,
un rire incrfdule, cynique, passa sur son
visage, mais ce De fut pas long. Sous le
regard lerme et enthousiaste de cette
charmante petite vieille, devant la bonté,
la sincérité de ce visage ridé, une sorte
de honte monta en cette Bile gâtée et.
sans même discuter, chose curieuse, elle
répondît simplement:
Comme vous voudrez. }* devien-
drai ce que vous voudrez
Et. ce qui est le plus curieux, c'est
qu'elle poisait e* qu'elle disait et que
vieille Mme D. la crut
Quaad on passe quatre-vingts ans, on
appartient à 18 race des elfes et des fées.
On des Idées qui ut ressemblent jamais
à celles de tout le monde.
Une conférence de Tarôteiir Mcrntt
à Belfort
2T janvier (d*p, PetU PaH#*BB.)
Aujourd'hui, à heures, sous la pré-
oidtnco da iL LùuIu Vieil ard, sénateur,
l'avJateur Mcnaoa 6 fait au proât de
l'Osuvre du timbre antituberculeux, une
brillante conférence au cours de togiseile
II IL parlé de ses nombreuses traversêea
et a donné des Indications intéressantes
sur les possibilités d'exploitation com-
merciale des Uf na* aériennes de l'Atlan-
tique du Sud.
On remarquait dina l'auditoire un
grand nombre de personnalités venues
de tous les pointa de la région, notam-
ment MM. Robert Tabart, préfet
JamJnat, conseiller général Dieudonnç,
président du tribunal Vtrdltn, procu-
-or da la République; le capitaine
Duttnûtit. commandant la cercle aérien
de Beifort le. présidents dea aérocluba
de Veeoui, Mulhouse, Besancon, etc,
les émouvantes obsèques
d'Albert lullien
Bordeaux, 27 Janvier idÉp. petit Par.)
lies obBèquea de ùotra collaborateur
Albert JutHen ont été céJébrées -ce ma-
tin. àCa-mblaties, près de Bordeaux, dans
uni ambiance de respect, de
et d'af nation particulièrement émou-
vante à coté de notabilités diverses,
presque toute la population de ce petit
village jfironain avait twu à accotn.'
dont elle connaissait et la réputation
et la bonté, devant le château Lag-a-
rette, vieille demeure familiale, û&ns le
calme de laquelle Albert JuliJen était
de couronnes, au nombre
desquelles on remarquait celles dit
Petit Pariaicn, de M. Titulescû. mi-
nistre des Affaires étrangères de non.
manie, de M. CeManOi ministre de Rou-
manie en de la direction de la
presse au de, Affaires êtrati-
gère? de Roumanie, de la presse diplo-
matique française, de l'Association in-
près de la 3. D, N.r des journaïiatee dft
la Petite Entente, de l'Association syn-
dicat» profession ne 11-e do la presse quo-
tidienne de Bordeaux.
Les cordons du poêla furent confiés
à MM. de la Sablière, consul do Franco,
repréaeataQt M. Pierre Laval, minis-
tre dee Affaires étrangères Norbert
SevMtre, représentant la direction et
la rédaction du Petit Paritien Butez.
maire de Camblanea, spécialement dé-
Soguetîickii, représentant la presse
japonais* RoEgt» président de l'Asso-
ciation internationale des journalistes
accrédités prêt» de la B. D. N, j Henri
Bttuffard, rédacteur la la de
Bordeaux, vlce-présiâent de l'Associa-
tion syndicale de la presse bordelaise;
Auasareaftes. rédacteur à la Petite
Gironde.. Maurice Laforeet, Delphi! et
Guichard, amis du défunt
Parmi les personnalités présentée,
citons éguiement MM. Jean
premler aacrétalre à la légation de Rou-
manie à Paris Jacques Etmffard,
CDûaul dû Roumanie Bordeaux et
Laaserre, directeur à Bordeaux de
l'agence H&"?a*,
Le amies funèbre
Le deuil était conduit par la veuve
d'Albert Juiliea et une de aes iseeurs,
Mme Plaasfi.
Au cours du service funèbre célébré
dans la simple êgiisQ de- la commune,
Vabbé Jhem&rd flt Ftloçe funèbre de
notre éminent dont sa
petite patrie était aère.
Au cimetière:, M. Norbert Seveatre
prît le premier la parole pour appor-
ter le suprême -dieu du Petir Parisien
a un de ses collaborateurs plus an
Il H dë&lara notamment
Quelque chose nous donne la plein.
de la. porte que nous faisons,
Ida témoignante de coadoiéancâ& qui,
comme à voua, nous sont parvenus de
telles que les préaidenta Edoiatrd H«r-
rlot Paul-Sonco-ur et Pierre Laval
MM, Tituteaco, Jevtitchr T e w fl k
HoUchdl aras, la Consternation et 1a
tristesse manifestées par lea milieux
diplomatiques et journalistiques fran-
cala et 3 itîer nation aui et auést. et sur-
tout, je crois, notre profonde affliction
unanime au journal, depuis nos direc-
leurs et notre rédacteur en chef. Jus-
qw.u petit personnel, car. eheï notia,
tout le inonde aimait Albert Julllett,
comme tout le monde estimait son
caractère, as. probité, ta bonté et son
talent.
D'autre. allocutions furent pronon-
cées par MM. Roigt, au nom de la
presse dlplûmAtlqua fï-ançaise do la
3abllère, au nom du des AfIa1-
Ires étrangères, et Fïiilippe Dauon, au
nom des amis peiwûnneis. Tous a'accor-
dêrçnt à célébrer en Albert Ju£H*n un.
camar&d* adiniré et respecté, un
conseiller savant et sûr de l'opinion pu-
bligue, un ..noble caractère, dont. la
mémoire aer-a pieusement vénérée par
toua ceux qui l'ont connu,
L'adieu du syndic de la prew»«
diplomatique
M. René de Valforl, syndic de la
preaae diplomatique françaiae, n'ayant
pu, en raison de son état de saute,
rendre à Camblane^-Meynâc, avait
chargé M. Roigt, président de
accrédités près de la S. O. N, et repré-
sentant de la presse diplomatique
çaise de lire en aon nom aux obBèquea
d'Albert Julli&n, leo lignes où il expri-
mait son afflietion d'être empêché û'as-
aister aux oteèquea,
Après' avoir rappelé l'affection de
vingt ans qui l'unissait à Albert Julllen,
M. de Valfon ajoutait
Je n'ai point la force, je n'ai point
le courage de voua dire id ce qua fut
l'homme, ce que fut le ce
que fut î'umi. P'aillours, quoi bon
Albert JuHiec n'est plus mais soit
souvenir demeurera toujours chef au
cœur de la presse diplomatique fran-
çaise elle l'aimait et il l'honorait.
Je veux m'incline bien lue devant
aa tombé comme je veux saluer avec
infiniment de respect celle qui fut sa
compagne des jours Tadieuic comme
ders jours doTiloureirs, Sa douleur eat
notre douleur comme son deuil est
notre deuil. >
Hommage à MM. Ftandin et Herrtol
Le comité radlcal Tolbîacs (Xïïï1
arrcwidisaÊmeat>. réuni soue la prési-
dence de M. René Teseier, candidat
aux élections municipale dans le quar-
tier de la Gare, après avoir entend»
iin-a conférence de M. Lucien Baualn,
président de la Pédération des comités
radicaux de Paris, a voté un ordre du
Jour par lequel il e approuve la poli-
tîque d'action républicaine du préfii-
dent THandin à laquelle SI associe le
président Herrtot
Le comité également adressé à
M. Villey, préfet de la Seins,
.Ion de ss. sympathie rêpublicaîjiB
A TRAVERS LA VIE
fortune du Prisonnier ? 7
Pritonttier de la fortune
DANS les reportages consacrés aux
ches. le matelot Doncieux n*a pu eu
dix lignes. Il en valait cent je ne
regrette pas cette concision, puisqu'elle
me donne toute licence poétique et lit-
téraire de recréer l'atmosphère d'une
nuit lumineuse dans une sombre prison.
La prison maritime d'une ville mi-
joyeuse, mi-nostalgique Toulon. Le
matelot est arrivé honteux l'autre soir.
Il a dû vider ses pochea jusqu'à la du-
m'àre pincée de tabac, Le gardien cteî
a rangé dans un casier du greffe la
montre, le médaillon, le livret, le por-
tefeuille dont il a établi l'inventaire,
inscrivant la somme, le numéro du bil-
let de loterie. Dehoï», quelques chan.
lion' à boire montent des rues.
Frères, pense le prisonnier,
fflefiez-vous du vin de Cavala ire et de
manquer la vedette de vingt-trou heu-
re* 1
Quinte jour» aux haricots sans
beurre, à l'eau sans pinard. Pas de
tabac. Et, par le guichet, t'oeil du
quartier-maître regarde Caïn. Que faire,
sinon se mordre les lèvres, serrer les
poings, maudire, non pas sa faute
on avait bien rigolél J mais la dis-
cipline et son exécutant, qui ricane
au malheur des autres.
Hein. mouscatllon I T'as qu'à
te tenir peinard, si tu veux pas piquer
du rabiot
La vie est laide- Les hoTiunca sont
méchants
Tandis que Donaeui, torturé par
l'insomnie, mâchonne, faute de chique»
sa rancune, le brave geôlier, dans ea
loge, cherche à la T. S. F. dea ondes
mééodieuses. Il rencontre la Tour, la
foule du Troeadéro, le speaker da-
mant tes chiffres d'or a leur «ortie des
globee de la Fortune- Désintéressé
pour son compte, il place sur sa table,
pour animer le jeu, les états du greffe
où sont relevés les numéros de quel-
queruns de ses < laxcan t. Alors,
une après Tune, le âpeaker annonce
l'unité de Dbrtcinix, la dizaine de
Doncieux, la centaine de Doncienx.
Ah mai? l.tI Ah mais 1.
Le millier de Doncieux, la
dizaine de mille de Doncieux.
Une angoisse De chiffre en chif.
fie, le a lascar s a grandi, s'est iHu-
miné aux yeux du SÉtu-fiiste.
La centaine de mille de Dou-
cieux
Non, c'est une erreur Mais la
voix du speaker répète lenteitieot je
numéro complet. Le geôlier Saisit eon
trousseau, court à la cellule. Le .pri-
sonnier, exaspéré par cette mode inso-
lite. répond au grincement de la ser-
rure par un grincement de dents.
Doncîeui
Présent 1
La voix du chef est mécomtaissable
Dis donc,,» Ta. gagné 1
-Quoi ? Du rabiot?
Non, le million
C'est pas bien, chef. de von*
payer ma tête. Surtout que j'ai prit un
rrai billet.
Un vrai billet gagnant 1
Il reste une bouteille de vin de
Cavztlaire dans la loge. A la T. S. F..
la Garde républicaine joue une marche
triomphale. Le gardien a vidé Son
paquet de cigarette». La diacipline 'a
beau être la discipline, il y a quand
même des circonstances.
On dest pas des automates. ni
des veaux.
Ni dea veaux aux tomates
Ah, je la retiens, celle-là
Et de rite.
La vie est belle les hommes sont
bons
Doncieux Henri, atatrlot, se trom-
pait iiir la méchanceté dee chef*. Puisse
Heari Doncieux, nouveau riche, ne
point commettre l'erreur contraire sur
de tôle. c'est peu 1 Mais on peut
être, toute sa vie, prisonnier d'un nul-
lion de francs.
Louis RûUBAUD.
Le goût du vinaigre
Il y a \ustK cent ans la statistique
nous l'apprend la du
vinaigre à Parts a fait un bond subit qui
Intrigua un instant les sociologues. Com-
ment, en effet, pouvaît-«He avoir grimpé, en
tin on, de 30.000 à 120.000 hwtdltres ?
Les Parisiens s'étaient-ila soudain épris
de salades au point de quadrupler la dose
de viaaigre à chacun d'eux ?
EU s'agissait simplement de l'installation
S Paria d'une industrie aouvelle qui usait
de l'acide acétique en quantité Jugée alors
industrielle Mais, depuis lors, noua avons
lait beaucoup mieux.
QOO
Equipement rural
se-. ̃ que, sur les 3&000 Communes
qui composent, la France il en est encore
27-000 qui n'ont pas d'adduction d'eau?
Un mouvement semble cependant m des-
siner pour entreprendre sur divers points
du territoire des travaux d'une
table utilités Des syndical intercommu-
naux se forment dans le but de faire
bénéficier les habitants d'un minimum de
confort.
Initiative d'autant plus louable que le
tourisme ne pourrait qu'y gagner.
Mais il y a fort Il faire.
000
« Air-Bleu a
La nouvelle société qui se chargera
de nie courrier par la vole
des aifA est déjà baptisée. Elle s'appellera
Air-Bleu
On ne peut nier que cette Talson sociale
soit bien choisie et l'on peut croire qu'elle
exercera un puissant attrait sur les futurs
Usagers.
Quel quel amoureux ne
voudront çonfier le sort de leurs lettres
& la voie d'azur
Un bon point au parrain ou à la mar-
raine de l' < Air-Blea 1
Timbres-poste
L'administration des P. T. T., bien
quelle n'ait pas encore en mains les
chiffrej de venu, pour décembre, d'un
peut évaluer à 1.540.629.000 francs le
produit, pour 1934. de la vente des tira»
bres-poste.
Ce qui représente, on en conviendra,
une assez ]oïJe bonde de papier gommé.
OOO
Catch as catch eau
Milton, le fantaisiste bien coanu des
amateurs d'opérette et du public de
l'écran* tourne en ce moment un Hlm où
il doit lutter avec un colosse. C'est
Deglane, l'et-champion du monde de lutte
libre. qui fut son Adversaire sur le tapis.
Inutile de dite que le compte de Milton
tut aura vite réglé. Mais, dans le film,
le comique personnifie un Chinois rusé et
même perfide.. Quand 11 tut repris sa
robe brodée de mandarin, MO ton s'em-
pressa de demander à Déglace de lui accor-
de, sa revanche au liu-jltsu. Le champion,
pris de peur, préféra rester sur sa vic-
lutte.
OOO
Alertes
Les pompiers de Paris ont été dérangés
lois durant l'autre année, mais sur
ce nombre appela avaient seuls, quel-
que Importance. Les Imprudences ,camp..
tent pour moitié dans les causes de ces
sinistres et, en premier lieu, l'essence ou
le Pétrole placés à proximité d'appareils
de chauffage.
Les courts-circuits sont également res-
pomableï de très nombreux Incendies.
Et c'est le mois de décembre qui bat
)s record des. alertes.
Avec un peu plu» J*Htienîian, oa arri-
verait ccrtalneawnl à économiser le temps
et la peine de ons sapeurs-pompiers
Aujourd'hui
La bmme du ShtoiiIf s«n ra-P^ée par
les àièvag de racola (;et
IV* arrondJiMiment placé
Dauraesnll.
EjiiK>iiïtl(jDF* SaJon des artistes in4É pen-
dant s. Grftfiii PftlaJs, Salon de l'aH«*-
traits frsin<;a.is, faubourg-
oorà, Unloo des du décora-
u(af ps-rtUon ae Maraaju csu^re de
j.-G. p«rAgn^, pavillon dx Marsan,
de la. marôtlfta (Lgrfccolt, Parc de*
,il-- Sa.Iâb dAs 140.
Ijisnïumtton de la chaire GabrM Huo-
taux. 17 h, 30, 9, aveaiie Vlctm-Emiïia-
nuel.
diplomatique
IL n«a jours 17 h< 4. TijileTles, itf_ A. t'Serstevtnfl « Lte
et Ift» coraainw du roi t, h. 30,
la.a Polar < La jeunesse noagruia* d«v&nt
Liévy c Comment on triompha des taféc-
Co»dorc«t.
LUCTBW
soldera aujourd'hui lundi 28 janvier et
demain mardi 29 janvier, toute la jour-
née, des robes et manteaux de sport,
d'après-midi et du des fourrures,
d«4 sweaters, écharpez et fantaisies. Les
modèles soldas aoni de récent* créé,-
tlon et Absolument neufs. Leurs prix
sont extrêmement baa à partir de
150 fr. Vente strictement au comptant.
Nous apprenons la mort de M, G*or-
gea BaHlet. sociétaire retraité de la
chef de bataillon
de terrUoritJe honoraire. officier de la
Ijég^on d'honneur, titulaire de ta
médaille de 1876. officier de l'Instruc-
lion publique. Ses obaèquea auront lieu
demain 29 courant, à heure» ̃ pré-
ci-ou, iL léglifle Notre-Dume-dfr'LorËtte,
sa où ],on se réunira. selon
la volonté du défunt, ni fleurs, ni cou-
ronnes, ni dl&cours.
Le. obrèque* de M. liOuto-Alfred Mille.
commandeur du Mérite agricole, d*cêflé
i EtAinpe», auront lieu demain mardi.
à 10 heures. en l'église Saint-Gilles
d'Etampe..
De ta put Ces familles Mille et
Gugenhelm.
LE TRICENTENAIRE
DU RAHACHMENT DES ANTILLES
ET DE LA GUYANE^ LA FRANCE
Le bur«au du comité du tricentenaire
du ratt»c hument de. Antilles et de
Guyane à la.' France, composé de
MM. Henry Bçrengrer, ambassadeur de
France, sénateur, président; Alcide Deî-
mont. député, ancien ministre,, André
ï-ebon, fiouverneurs oillvteT et M*rti-
vi ce-pré s Idertts Basson,
taire général Helli«r, trésorier, le.
représenta-nts des trois
colonies MM. Henry Tsèm«ry- sénft'
teur, ancien ministre Gratifia CsJida«,
député, ancien ministre Oraeve. I*a-
rrosUIière et M&nnervïll*, députés, été reçus par M. Louu Hoiita, ministre
des Colonies,
IL Henry Bérecçer, après avoir pré-
sente au ministre la délégation du
lui a expoee j'importance excep-
tionnelle de la commémoration du rat-
Eachâment à la Franc de ses plus
vieilles caioniea. j>a fèt«a du ttictate-
naire ne dojvent pas seulement coasa-
oret trois aiëcie* d'histoire commun?
au cours desquels la fidélité des pofuia.
CLons Aati.tLai.ee3 à la France ne s'é*t
eN doivent e:ore
l'occasion de célébrer la première
grande œuvre coloniale française lai-
tlêa dans la Méditerranée américaine
par le cardiïial de Riebeliaa et ia
et et qui, poursuivie sou les
dliTé tenta rég^mea, y q abouti à la plue
complète réausaite coloniale) citée en
exemple à ses compatriotes, par le pré-
aident Théodora Rooeflvelt, et k été le
vrai peint de départ de toute révolu*
lion coloniale française.
Lé ministre Colonies a remercié
M. Henry Béïen&*r et a assuré la dé-
légation du comité de son concouru
gouvernemental le plus dévoué et lui
a promis de s'efforcer de faire priva--
loir auprès de bbs collègues du minis-
tère le priaûipe d'une participation
fln&Acfêre de l'Etat pour donner aux
la, métropole à la contribution budgé-
taire que ces colonies ont #lle*-aiêaiefi
consantia, sur la proposition dQ leurs
UN CADAVRE DANS LA COUR
D'UN IMMEUBLE
DE L'AVENUE DE LOWENDAL
C'«ct celui d'un î>*iptre, ebef d'âquîp*.
tombé, croit-on, da premier 'la.
M. Edouard Macquet^ concierge de
l'Immeuble 1 bi&, avenue de
immeuble dont ]a construction n'#Èt
pa« terminëe, était avisé
hier. vers 8 n. 15, par une Jeune bonne.
qu'un toDQme paraissant mort ad trou-
las braa en croix et portant une bies-
aure derrière la tète,
iL JMAcqUet alerta, ausaitôt police-
«ac-ours. Qn se trouva èh préaence d'un
Necker. Peu apr*H, M. Mooneret, com-
nusaaire de poli-ce du- quartter, eom-
mença aon enquêta.
L'identité du mort tut établie grâce
aux papiers trouvés Sur lui. Il S'agit da
M, All,ed Bach, trentéhqu&tre mie,
demeurant 21, rue du Poteau, chef
d'équipe au service de rerttr*i>tiae de
pfiUtur* ©oeartl, 38, ru* Nûtre-pame-
de-Tfazafeth, çetï&priGe qui «(TeotuaJt
de* travaux dam.* lrimm»ut»ïe.
La mort paraissent t suspecte,
M. Moonent avis. M. Guillaume, com-
taisaaire dlvteioao<e ds la police judi-
ciaire, qui se transporta, avenue de
Lowendal avec les Inspecteurs Martin
et Huçt.
eu d un mfttirtr* ? On tranva «ur le
défunt son portefeuille contenant 1.200
francs. Toute idée de vol étant écartée
faila.t-ii «upfïOûËt- un crime de vea-
geance ? Mme E#ohr co'nvoquéa au
com,mfgsaris.t., 3.'I"¡JJt déclaré h IL Guil-
laume que &qq ïtiarî. qu'elle n'avait pas
revu depuis la veule. était souvent zé-
vère avec ses ouvriers et qu'il n'était
pas Impossible que l'un d'eux, répri-
mandé, ait voulu le tuer. Mais, dans
l'apr*s-midi, tprè*r avoir recueilli diffé-
rents témoignages. Eea «nqueteurs con-
clureût que 1. mort du Ohef d'6q«Jj»
était due à un accident. Il est plus que
probable que M. Aitred Efcch, chargé
l'immeuble samedi vers 17 beur», est
tombé du premier étage dans 5& cour.
sans que personne s'en aperçût.
Porteurs de Billets de Fonds
DEFBNDEI-VOt'8 OE TOUTE L HGENUE
A VOTKE UCP^H, nu, J» BUlllI
MARTIAL
W" 4. FaulKaton du fettt Ktrtateo. 2^Janvier 1B3S
PREMIERE PARTIE
L'ENVOL DE L'AIGLE
nI (suite)
Annti n zîa ta
Frâmletaata, la Corsa répliquait
Je voûtai* venger mon père quetu
« dénoncé^ et mon mari que tu a*
fait fUEilIe/
Je aii pju plue dénoncé Faoli qua
la n'ai fait fusiller Rogllano. affirmait
Bonaparte
31
taon Et je vais t6 le prouver.
De sa valx cîaiT*. admlrablauAXit tJm-
hr* le ïéqêraJ davifoppait
En 1TB3, il> Paoli. aiire» avoir «té
en Cane La béro* de la liberté le
martyr du dajpotiameT avait tourné le
proclamer de notre He,
et pris nettement position contre la
France.
4 J'étais & es moment Capitaine d'ar-
tlllBrlc et atnal que tu dois t'en souv*-
{t) WapoWon, par Jacquet BaiavUlft.
Capytight by Arthur Bernède 193B. Tra-
âuct et reproduct. interâftes en loua para
Je me trouvais en congfc k AJacclo.
< Très attaché à la Révolution, j'in-
cat-cala le parti franc aie. PaoU. que
fajmalâ et admirais tant avant qu'il
eût chaagâ d'attitud«, me témoignait
de la froideur. de la «usplcJon, voire de
l'hostilité, Un conflit était à la veille
d'éclater entre nous, lorsque arriva
de farifl l'ordre d'arrêter ton père qui
avait £t* dénoncé A U Convention
«omme un agent de i'Artgltterre.
« Tout de suite, s» partleaoa m'accu-
̃Arant d'avoir livré leur chef. C'était
faux Ce*t sur l'Intervention du Club
Paolt d* nj*né« libertlûide^ que la
GonventtoE envoya dana 111e trois eom-
-lustres chargéi de surveiller ton
aurexelur lea esprits et mettra la Cors#
à feu et A sang
« ̃!# n'évoquerai pas devant toi le
souvenir de ces lutte. fratricides, au
coun desquelles ton mari, L'un des en-
le- plu* exaltés de la République.
était arrfté t ptusaé dans Jugem*nt par
lee armes.
c Après avoir en vain tante d. rejoin-
dre à Baatîa les commissaires de la
Convention et échappé à des paol&tM
qui voul&ient ms fouUl«Tt je r*u«|§
à rallier l'escadre françalM qui tentait
et je faJaala paaaer à ma mère un billet
dans lequel Je lui disais « Préparez-
irons à partir. Car ce pays n'est pas sûr
pour Vens
« l'aval® raison. Le, vendetta était
ouverte entre no* deux famlîl*». Ma
mère, qui t'aimait comme une fille et
que tu appelai» « maman Ldetltzia
tante, Hua la menacé des tiena. qui ne
parlaient pas moln* que de les égorger
tous.
n étaJt temps car, deux heures
après leur départ, notre maison était
dévastée et brûlée. Quelques Jours
plue tard, cette malheureuse femme et
ses pauvres petite. arraat sur la côte,
étalent recueillis sut un davlre fr&n^
çak qui Jw «amenait à Toulon.
Je ne dsvaJs les revoir qu'à Mar-
seille, ces jours derniers, en me rendant
Ici, dan. un pauvre logement de la
rue Paradis. Rue Paradis quelle
dfrUtoa T.» à l'heur* du aoup«r. asela
autour d'un* table où il n'y avait au?
ju a nécessaire.-
tout c*1a parce que vous, les
ftivecaont, et eaûn mèmt chercher à
savoir où était la vbritè. que 1'étflJ* un
délateur, un traître
< Eh bien! Je te le demande. Amour]-
siata. leqtieJ ««t un traître le serviteur
d'un paya qui, après avoir arracha aux
U* heureuse ou celui qui. *prê* ivoir
livrée aux Anglais ?
voulu Il était écrit que }̃ ne mour-
rais pu de t6 main, puisque le dostin
a voulu que ce rûl ton fila qui me pré-
Mon Qls, s'ecrlftlt la
.quoi pour
Parce que tu me l'a pris».
moi
^txK c'rtt toi qut, un jour. à
do lui sa miu en tête d'&tr*, lui aiunl,
un officier au service de la France.
C'est toi qui as fait miroiter a sea yeux
tout un avenir d 'aventures et de
gloire C'est toi qui xs fait germer
dans son cerveau l'idée de quitter la
Cor»a pour se vendre, lui aussi, a la
et mol noua nous sommes opposés à
désirs, il s'est enfui de chet nous comme
un petit malfaiteur et noua n'avons
jatûaJa pu retrouver sa trace.
« oi.ii ivourquoï Ce n'est pu seule-
ment pour te punir davoir dénoncé
que j'ai cherché à te tuer, mais encore
et surtout pour me venger de ce que
tu m'avais volé mon unique enfant!
Ton enfant! Nous en reparlerons
teut à l'heure. Réglons d'abord las deux
autre.- questions.
avec un accent de einct:
conviction capable de désarmer 1e plus
ardent f-» ^tiame. M rnartelatt
Ton mari, Je n'ai pas pu donner
l'ordre de l'exécuter, puisque, à ce mo-
qu'entre le* mains da vos amis J'etaU
moi-même «oua la menace de leurs
fusil*
« Qoant ton père, voici un rapport
du Comité de Salut public qui m1* été
remis par mon ami Augustin Robes-
plerre, frère de et et qui ^t*-
but n^uement, irrérutabiemeat, q ue
c'est le club des Jacobins da Toulon, et
non mol, qui la dénoncé & la Conven-
tion o&tionafe™
Se dirigeant vers une chaise sur la-
quelle reposai uns- pile de dossiers
qu'il emportait toujours avec lui. au cas
où il aurait de répoûdrjs aux. ïLTta-
que ne 3da ennemis de l'intérieur, j
Bonaparte s'emparait d'un document
La Us ceEa!
Comme elle hésitait t .'emparer de
pièce, Bonaparte n'écriait
Aurais-tu peur d'apprendre la vé-
NerveaaamÉnt, Atmunzlata saisissait
Lorsqu'elle feut terminée, «lie repre-
cfeiU convaincue, mais non désarmée
N'empêciie que tu m'se pris mon
fils et que tu en as fait un mercenaire
de la Franc»
Depuis la Révolution, la France
nia plus de mercenaire*. Animée du
plua grand souffle qui ait jamais em-
porté l'humanité vers un Idéal de fra-
ternité, de liberté et de Justice, 6118 a
âubetitvé a la séculaire des
sujets enver* un toi on sentiment OU-
veau le patriotisme
« Et celui qu] en une nation de-
venu* le génératrice de toutes les idées
destinées à asaurar la liberté des peu-
pied et le bonheur de l'humanité ù"«t
pas un mais un soldat
1 pu AJors, s'écriait la un d* Paoïï,
pourquoi fe République n'a-t-olta pas
reconnu l'indépendance de la Corse ?
part» que la France avait besoin
de tous (hb Sia, y compris ceux d'adop-
tion, et doua, Ses Corses, ne comptona-
nom point parmi les pîua valeureux ?
Rien que par cette phrase, spontané-
ment jaillie de .on coeur. Bonaparte
venait de fura vibrer l'orgueil
tral de âa com^triote.
Cependant, partag-ée entre l'admira-
tion que. malgré e-lle, commençait à lui
Inspirer Napoléon, et la nains, déjà
s-Uénuëe. que lui inspirait celui auquel,
bien à tort, elle attribuait tous ses
malheurs, Annuftriata, n'avait pas en-
core
Pour une Corae, la vende tta n'est-
eUe pu chose sacrée ? Et si le pol^
îînard vengeur ht! avait été arraché
des le le ressenti me-nt demetira.lt
enrnre au fond de bod cœur ai crueJ-
ulc*ré.
Devtïiaat ce qui se paasitt en elle,
Bonaparte s'en allait vera la porte et,
1 entre-bai liant, ordonnait Murât de
talre monter le petit tambour.
Celui-ci a-ppaxut. Il était pâle, trèa
voilés d'une Io4iaib[& tristesse. son pre.
mier regard fut pour Sa mare. TA vi-
ôage de la. Cûrac était irripasaiblti, îm-
Au combla de Jean
se demandait
Vi-t-U lui pardonner ?
rv
D'un toa bref, mais sous lequel Pet-
çait une bienveillance qu'il ae cherchait
pas à dissimuler, Bonaparte ordonnait
au jeune tapln
*"• Raconte-moi ce qu'il ett Advenu
de toi depuis que tu t'*ô sauvé de Chez
tes parenta.
Rassure par Cette siaapi* phrwe qui
lui montrait que la g*n*TB4 n'avait pas
encore pris de décision déOnitiva, Jean
Larifla. répondait
le m'étais caché à fond de oale
d'un à 4 4estla»Tion de la France
et ja m'étale muni de quelques
que personne, saut un brava matelot
m'apportait à boire, eût remarqua ma
à à bord.
̃r Je restai quelque temps dans cette
villa et, après avoir amassi un peUt pÂ-
pule ea travaillant sur le part «t en
portant lea paniers dt jrenfl qui venaient
se ravitailler au marché. je partis a
pied pour Parla, Je mie très longtemps
à atteindra la capitale je na croyais
lia» que t'était ei loin; et, me» économies
turent vite épuisées.
sans qui. en échanget me donnaient une
place à leur table et un cita dans leur
grenier. Dan. les villes, je trouvai
aussi à m'employer.
Et redraa&ant flèrement i& tftt** }*
jaune Corée déclarait
Ma mère, je puU te Jurer que je
n'ai jamais tendu 14 main, et que, ja-
mais, je n'aj ni demandé, ni accepté
1a moindre aumône.
Un éclair de satisfaction, brilla dan.
les yeux d'AnnuiL&iata, tandis qu'ua
furtif sourira errait sur ias lâvrev du
héros de Vendèralalrâ,
Jean Larifla poursuivait
J'arrivai Parle au début do l'ht
ver,
Ce fut trèt dut, et cela l'eût été
bien davantage ai je n'avala pas ren-
contré sur ma route un brave homme,.
Le tambour-major qui me prit
avec lui, m'apprit il, bgttre de la
catss* et me at faim oses premières
armes. :il
Et avec un euthoiiGl&ame ri 'nïli– ni.
le petlt-Sîa de Paoli s'écrtaJt
C'mî. alors que je compris oombi#n
la Prancfl était encore plua a
admirer. meUlaura aimer que je ne
blime, tant elle m 'a pparaiaBa.it comm*
a de tous ceux que la ty-
riûûie «va4t mis dans fers
Et se tournant vers Annuiuiau* aont
chacun^ des de son 01a lui M.«.r-
ulait le coeur fo attU «t de eou créance.
Jean n'écriait:
Mère, ne m'en veuille pas «I J'ai
loin de toî et m'avait fait abandonner
le foyer paternel.
Ne crois pas que je t'a-te oubUAe,
ni toi. ni mon père, ni les nôtres–
c Souvent, m'attend ri aaant à votre
cher souvenir, j'éprouvai la tentation
de revenir vers voua; axais j'étala gel.
dat. soldat à quatorze ans ] J'avaia Juré
de aervlr fidèleïnent la grande patrie.
Déserter eùt été un parjure, va crime,
dont tu ausae* mugi tot-mama f
lA «uiwfj j
LE PETIT PARISIEN C
28-1-35
»it ltvre de sont l'aveu
d'une immense détresse.
Lez jours de grande espérance
avaient ils fui ? Non, car Millet était
d'Ame héroïque, mais ou était tout de
wénïâ loin de ce soir que, débarquant
il. l'auberge Gauoe, où la pension com-
pléte ne s'élevait pas plus de 2 tr. fto
par Jour, Jeaa-François était invité
par les jeunes peintres de Barbiwn,
Rers de leurs barbes de bisons y. a
fumer !a pipe collective. Rien qu'à la
façon de pétuner on était, parait-il,
classé romantique OU réaliste
Une maison de ISO francs Des pen-
sions à cinquante-deux sous f. Oui.
mais, les enfanta ayant grandi, on
n'&vajt pion que 10 francs en poche.
C'étalt une aubaine que de trouver
vendre 300 Crânes une taile que, plue
tant ie ma1tre le plus populaire du
xix* siecJc étant descendu nu tombeau,
les Amérlcaias et le riche M. Chau-
chart ne disputeraient a coupa (Je mil-
lions.
Plus tard encore, te fila de ce fila de
MLLlet qu'un croquis noua montre man-
geant la bouillie rustique. le petites
héritier du nom superbe, après émis-
sion de divers chèquas sans provision,
fabrique Fait, avec son ami Cazot, des
Miiiet de pacotille qa'on vendrait aisé-
ment Untôt 120.000, tantôt 15Û.0OO
francs à IL Michaux, non seulement
parce qu'ils étaient adrnitement imitas,
mais encore parcs qu'ils paraissaient
comme imprégnés da l'atmosphère
émouvaate de î'ateliêr misérable.
C'est cela qui a profondément acca-
blé, plus que M. Michaux, homme
d'affaires qui en fit une mauvaiae, tous
ceux qui ont été mêlés matgre eux, de
pr*s vu de loin, la pitoyable aven-
ture. C'est cela surtout qui devrait
faire courber la tête A celui qui aigna
lu contrefaçons du beau nom dont il
avait la garde.
Leg faussaires ont encore contrefait
fart de Diaz, l'art plus subtil de Corot
le -c maître dea deux gris perle ».
M" Campinchl et Valeïisl devront
voit sévère;
André SALMON
La Légion d'honneur
de MHe Jeanne Schneider, fondatrice
d'Un institut ponr jennes aveugles
ManUns, 27 janv. (de natr* corr, part)
Mlle Jean ne Schneider est né. la
novembre iS7iF à Moulins elle était
atteinte de cécité en venant au monde.
Après avoir fait des études au pen-
sionnat libre Place, dans cette ville,
elle entra en IfiTS iL l'instîtwtioa natio-
nal des jeunes aveugles de Paris. Elle
y fit de très brillantes étudea a musica-
les qu'elle compléta au Conservatoire
de Paris, où elle tut relève de Sarthe,
pour î'harmonie, et de GédalgB pour
le contrepoint et la fugue. Elle aurait
pu se consacrer uniquement à une
carrière artistique. Mlle Schneider,
aveugle de naissance» préféra ae vouer
«ntièremeat à ses frères d'infortune.
Elle conçut dès îors le projet, qu'elle
devait bientôt réaliser, de fonder un
établisse ment où elle pourrait faire
les jeunes aveugles de sa
haute culture musicale et des dons da
pédagogue remarquable a qu'elle avait
reçue. Elle créa l'Instlîutlon dea jeu-
nes aveugles des Cbaraiettes, à Yzeure,
près de Moulins. Cet établissement ou-
vrit Hea portes le 1" octobre 1899- Tout
de suite, cette école eut une popula-
lité, bien qu'il existât déjà «» France
un certain nombre d'établissements
«initiai res. Mlle Schneider s'attacha
surtout dans :son enseignement à orlen*
ter' ses élèves çeion les aptitude* nati-
ve* de chacun.
Mlle Schneider et officier de rinj-
tructton.. ̃pûbtlque depuis 1911,
LE RETOUR DE MADAGASCAR
DES AVIATEURS FRANÇAIS
CENIN, LAURENT ET ROBERT
L't»cale à Dar-e*-3alam
I/aviou, Phitippevtlle, qui, la semaine
dernière, avait établi le record France-
Madagaecar en 3 jours 6 heures 55 mi-
nutée, a atterri ce matin à 9 heures à
Ihir-ea-SaJam, venant da Timemarlve.
Il a effectua sans Incident la traversée
du canal de Mozambique.
.L'équipage, composé comme à l'aller
du chef pilote Genin. du second pilote
André Robert et de l'enseigne dévala-
feeaa Laurent, effectue :t'On voyage de
retour en France.
LES ETRANGERS
DANS LES HOPITAUX PARISIENS
En réponse à une question de M. Jean
connaître qu'au 31 octobre 1934. il y
avait malades présenta dans les
hôpitaux ou hospices dépendant de
l'administration générale de l'Amsie-
répartissant ateai étrang-era apparte-
nant à des Etats avec lesquels ont été
passées des convention. d'aafli&tance
919 autres catégorie. d'étrangere
A la méme date, il y avait 317 ma-
lades dans les com-
munaux de banlieue contrSiéfl par la
de la Seine, dont 52 étxan-
gare.
LA CRISE ECONOMIQUE
ET LES POURSUITES DU FISC
Le docteur Lobllgeoia vient d'écrire
au Président du conseil municipal pour
lul demander <£$ taire avec la bureau de
las^ambléa une démarche auprès du
président du Conseil pour que, dans
la période que vH- actuellement
I* ùùmmerce. le flac sf abstienne de faire
vendre matériel, maroiiaJidl«s at fonda
de commered.
j^
notre conte
LA PETITE VOISINE
par J. BRUNO. RUBY
Passé quatre-vingts ans, on appartient
on a des idée* qui ne ressemblent jamais
il cdlcs-cV tout le monde, des idées baro-
quelquefois très bonnes, mais presque toi>
Jocra lûcomfïréhcnsibleB. parce qu'elles jeur
vltûflent non de la réalité1 mais d'une Iml-
glnatLon parée de verres déformants.
C'est ainsi que la vénérable petite
Mme D. s'était mis dans la tête que
l'étoile de clntm* Neule Williams, sa
jeune voisine, valait beaucoup mieux que
son entourage et qu'elle était grandement
à plaindre, digne d'être aidée et aimée,
même par une très distinguée vlellEe dame
En faisant, en ce beau tour de sa
marche quotidienne le long des parterres
du Champ de Man Que c'est beau les
fleura et quel coût ont eu |ardi niera pari-
siens! vieille Mme D. songeant t
la atar Nelfte, a" Était conarmée dans son
opinion, avale fortifié sa résolution, en
somme s'était décidée, plus que jamais, à
faire profiter cette Ieune femme malneu*
reuse de la tendresse dont son cœur naïf
était plein.
Le point délicat était de savoir quand
il faudrait intervenir pour ne pas risquer
une défaire. Mais vieille Mme D_. te
croyait 34KX psychologue pour ne pas
laisser échapper l'heure critique qui allait
marquer la vie de NeUie. Remontant dans
Mme D. laissa sa fidèle domestique Rosa-
lie la débarrasser de sa douillette de sois
prune, remçkcer par drs mules ses follea
bottines et, a avançant dans ]e salon. leta
tout de suite ua coup d'oeil sur la terrasse
de NelUe (qui. comme celle de Mme D™,
donaalt sur l'esplanade) et souffla
< Tiens*] elle n'est plus là » comme die
qu'on tient ne pas effaroucher.
Non, Madame, confirma Rosalie,
Elle a renvoyé tout à l'heure la folle far-
dée qut lui servait de bonne et qtii ait
partout: Je ISche ma patronne parce
qu'il n'y a plus un ÉOu dam la maison 9 »
puia elle a fermé la fenêtre. Et c'est tout.
Je ne l'ai plus vue.
Rotalïe était le reflet de sa maStrew.
Nfiiile Williams tenait autant de place
nae place vraiment énorme
Nellle William» n'était ci plus ni moins
digne d'intérêt que ta plupart des petites
personnes de aa sorte et n'Importe quel
moraliste aurait pu tracer à t'avance la
courbe de sa vie.
Malgré l'étiquette titra- française qu'elfe
avait troquée contre son vrai nom. elle
Gtsit, en effet, tout simplement née à Pan-
tin d'une belle mercière et d un solide maî-
tre d'armes. gens qui s'étaient aimés hon-
nêtement et qui, honnêtement, avaient
appelé leur aile c Marie ». L'escrimeur était
mort avant l'heure normale, et la met-
cîère, désespérée, l'avait romajïesqu émeut
suivi dans la tombe!
La petite Marie avait alors quinze ans
et elle était ravte&aate. Elle tr&vail!ait chez
une «roturière quelconque. Surveillée par
se» brave» parents, elle était Jusque-là ru-
tée lage. Malheureusement, désormais
seule, elle avait accepté les soins d'un
vieux momieur à cheveux blanu qu'elle
rencontrait souvent sur le trottoir, à la
sortie de ratelïer. Le vieux monsieur
T'avait fait entrer comme mannequin dans
une maison de couture. De là, un autre
monsieur, chauve teïuJ-là et guère plus
jtunt que rautre, l'avait fait engager par
un magnat du cinéma pour jouer un rôle
de fillette1 dans un fiîm qui coûtait beau-
coup d'argent. Petite, menue, avec un
visage à la Greuze, elle .avait ainsi, sous
le nom A Neîlle Williams, joui les moins
de seize ans dans toutes les productions
où L'on avait besoin d'une ravis&i&te ado-
lescente. Les messieurs respectables
«'étaient Succédé dans sa vie, aïn*l quç
les prix de beauté, et, douée de très peu
elle avait connu la gloîre des affiches et
des tntervfews.
Ses vingt ans sonnés, elle avait de-
mandé et on lui avait confié des rôles plus
sérieux et elle était passée au pian de
grande vedette. C'est alors qu'elle avait
eu le: malheur de tourner un film avec un
et de t'épouser. Malheureusement, ila
Délaient faits ni l'un ci l'autre pour le
mariage, qui consiste en un éternel oubli
de soi-même. Leurs rivalités de métier
avaient alcmrfr aux agacements de la vie
en commun chacun cherchait perpétuel-
lement à escamoter aOn partenaire, soit
soit dam le» endroit* où l'on «'exhibe. De
retour chez eux, celui qui avait été éclipsé
par l'autre ne témoignait pas d'une excel-
Jente humeur et la vaisselle du ménage ta
wuffralt. Les coeurs aussi-, Ib avaient fini
par x séparer avant d'être las de leur
passion, ce qui est bien la plus mauvaise
CoittbtiïaliOd possible.
Il y avait un on de cela. Nellie, qui
l'amour avait refait une virginité, Avait
inutilement résolu de ne vivre que pardon
art et pour son art. N'étant plus soutenue
ni par son marl (assez célèbre pour l1lû>
Influentes comice disent les ttreuaei de
cartes. Nellte n'avait trouvé aucun
gement.
Malgré aoii flogt extravagant du luxe, la
belle avait alon quelques économies. Elle
s'en était servie pour transformer en une
sorte de décor ultra-moderne l'apparte-
ment que son Cectl avait confortablement
meublé l'anglaise et pour tout organi-
ser à l'aveCadt. Elle trouvait cette spécu-
de la boane publicEté. La publicité n'ayant
cocktail pour cbuser son ca&rd; elle
avait reçu des copatns. et chante, et dans*,
et fait du brolt avec eux. A la période
fébrile une dépression brutale avait suc-
cédé. Neîlle n'avait plus voulu recevoir
personne. Elle sVtait plongée dans la soli-
tude et vivait étendue sur sa terrasse à
Mm ou lea chevaux gaJopcr dans les
allées sablées. Le soir. Jusqu'après minuit,
fouraïsHur venait trop brutalement récla-
mer l'argent qu'on lui devait, elle pleurait.
Vieille pedte Mm* D. observait tout
cela. EUt était convaincue que sa petite
voisine, après avoir été pouasée vers un
métier pour lequel elfe n'était pas faite,
était revenue à sa vraie nature -en cher-
chant le repos dans le mariage et qu'elle
pauvre enfant Etant donne le milieu
amoral où elle avait vécu, ai quelqu'un ne
louait pas au bon ange avec elle, il n'y
avait qu'une fin à tout cela: le suicide-
C'était l'heure où Nellie en arriverait là
tatt vieilie Mm< D. Elle était convaincue.
cependant, quet tant que la jeune femme
regarderait dans le fardiit et ferait marcher
la T. S. F« elle n'aurait pas encore touché
des épaules. Le goût de la T. S. Fn sur-
tout, c'était un puissant symptôme de vita-
lité. Mme D- le savait. Et voila que la
Rosalie disait qu'on n'avait pns vu Nellle
chine s'étau tue Il fallniï agir vite
Vieille Mme D. avait beaucoup de
décision ceto fait encore putie du trésor
des fées* elles savent toutes- te qu'elles
Rosalie. -tî-eEe, oEvrw-moi la cu6
aine d'à côté.
Dana cette csatoon moderne, tout était
interchangeable la deif de Rosalie ouvrit
la porte de Nellie et vieffle Mme D. cra-
moisie et le coeiït battant, entra dans l'ap-
partement de petite vaisîne.
Eh bien, elle ne s'était pas trompée.
Une horrible odeur de gaz régnait. La
chose était falte. Cependant, vieille Mme
D~ toute frémissante d'être encore bonne
à quelque chose. avait, une heure après,
accompli un
d'ailleurs, guère reconnaissante, le dos
tourné, Font contre le mur, elle sanglo-
tait Vieille Mme Du. n'en entendit point
ainsi. Elle était, elle. pleine de confiance
et de couraqe:
Allons, déclar&~t-clle, mon enfant,
vous avez fait assee de bêtises. Leveï~
voms, venez chez mol, vous y h&blteTez.
le suis aaset et et vous pourrez y
oublie*- le passé, vos ennuis Et* voyer-
voua, Nellie WlUlanu. ni vous voulez me
promettre de vou* laisser désormais guider
par mol, vous remplacerez enfants que
J'ai toujours/ désirés et n'aî Jamais éusî f
Les yeux Immenses de NtiBe se Ëxh~
rent sur cette Inconnue qui lui proposait
quelque chose d'aussi lnaul. Invraisembla-
ble et malgré le tragique de la situation,
un rire incrfdule, cynique, passa sur son
visage, mais ce De fut pas long. Sous le
regard lerme et enthousiaste de cette
charmante petite vieille, devant la bonté,
la sincérité de ce visage ridé, une sorte
de honte monta en cette Bile gâtée et.
sans même discuter, chose curieuse, elle
répondît simplement:
Comme vous voudrez. }* devien-
drai ce que vous voudrez
Et. ce qui est le plus curieux, c'est
qu'elle poisait e* qu'elle disait et que
vieille Mme D. la crut
Quaad on passe quatre-vingts ans, on
appartient à 18 race des elfes et des fées.
On des Idées qui ut ressemblent jamais
à celles de tout le monde.
Une conférence de Tarôteiir Mcrntt
à Belfort
2T janvier (d*p, PetU PaH#*BB.)
Aujourd'hui, à heures, sous la pré-
oidtnco da iL LùuIu Vieil ard, sénateur,
l'avJateur Mcnaoa 6 fait au proât de
l'Osuvre du timbre antituberculeux, une
brillante conférence au cours de togiseile
II IL parlé de ses nombreuses traversêea
et a donné des Indications intéressantes
sur les possibilités d'exploitation com-
merciale des Uf na* aériennes de l'Atlan-
tique du Sud.
On remarquait dina l'auditoire un
grand nombre de personnalités venues
de tous les pointa de la région, notam-
ment MM. Robert Tabart, préfet
JamJnat, conseiller général Dieudonnç,
président du tribunal Vtrdltn, procu-
-or da la République; le capitaine
Duttnûtit. commandant la cercle aérien
de Beifort le. présidents dea aérocluba
de Veeoui, Mulhouse, Besancon, etc,
les émouvantes obsèques
d'Albert lullien
Bordeaux, 27 Janvier idÉp. petit Par.)
lies obBèquea de ùotra collaborateur
Albert JutHen ont été céJébrées -ce ma-
tin. àCa-mblaties, près de Bordeaux, dans
uni ambiance de respect, de
et d'af nation particulièrement émou-
vante à coté de notabilités diverses,
presque toute la population de ce petit
village jfironain avait twu à accotn.'
dont elle connaissait et la réputation
et la bonté, devant le château Lag-a-
rette, vieille demeure familiale, û&ns le
calme de laquelle Albert JuliJen était
de couronnes, au nombre
desquelles on remarquait celles dit
Petit Pariaicn, de M. Titulescû. mi-
nistre des Affaires étrangères de non.
manie, de M. CeManOi ministre de Rou-
manie en de la direction de la
presse au de, Affaires êtrati-
gère? de Roumanie, de la presse diplo-
matique française, de l'Association in-
près de la 3. D, N.r des journaïiatee dft
la Petite Entente, de l'Association syn-
dicat» profession ne 11-e do la presse quo-
tidienne de Bordeaux.
Les cordons du poêla furent confiés
à MM. de la Sablière, consul do Franco,
repréaeataQt M. Pierre Laval, minis-
tre dee Affaires étrangères Norbert
SevMtre, représentant la direction et
la rédaction du Petit Paritien Butez.
maire de Camblanea, spécialement dé-
Soguetîickii, représentant la presse
japonais* RoEgt» président de l'Asso-
ciation internationale des journalistes
accrédités prêt» de la B. D. N, j Henri
Bttuffard, rédacteur la la de
Bordeaux, vlce-présiâent de l'Associa-
tion syndicale de la presse bordelaise;
Auasareaftes. rédacteur à la Petite
Gironde.. Maurice Laforeet, Delphi! et
Guichard, amis du défunt
Parmi les personnalités présentée,
citons éguiement MM. Jean
premler aacrétalre à la légation de Rou-
manie à Paris Jacques Etmffard,
CDûaul dû Roumanie Bordeaux et
Laaserre, directeur à Bordeaux de
l'agence H&"?a*,
Le amies funèbre
Le deuil était conduit par la veuve
d'Albert Juiliea et une de aes iseeurs,
Mme Plaasfi.
Au cours du service funèbre célébré
dans la simple êgiisQ de- la commune,
Vabbé Jhem&rd flt Ftloçe funèbre de
notre éminent dont sa
petite patrie était aère.
Au cimetière:, M. Norbert Seveatre
prît le premier la parole pour appor-
ter le suprême -dieu du Petir Parisien
a un de ses collaborateurs plus an
Il H dë&lara notamment
Quelque chose nous donne la plein.
de la. porte que nous faisons,
Ida témoignante de coadoiéancâ& qui,
comme à voua, nous sont parvenus de
telles que les préaidenta Edoiatrd H«r-
rlot Paul-Sonco-ur et Pierre Laval
MM, Tituteaco, Jevtitchr T e w fl k
HoUchdl aras, la Consternation et 1a
tristesse manifestées par lea milieux
diplomatiques et journalistiques fran-
cala et 3 itîer nation aui et auést. et sur-
tout, je crois, notre profonde affliction
unanime au journal, depuis nos direc-
leurs et notre rédacteur en chef. Jus-
qw.u petit personnel, car. eheï notia,
tout le inonde aimait Albert Julllett,
comme tout le monde estimait son
caractère, as. probité, ta bonté et son
talent.
D'autre. allocutions furent pronon-
cées par MM. Roigt, au nom de la
presse dlplûmAtlqua fï-ançaise do la
3abllère, au nom du des AfIa1-
Ires étrangères, et Fïiilippe Dauon, au
nom des amis peiwûnneis. Tous a'accor-
dêrçnt à célébrer en Albert Ju£H*n un.
camar&d* adiniré et respecté, un
conseiller savant et sûr de l'opinion pu-
bligue, un ..noble caractère, dont. la
mémoire aer-a pieusement vénérée par
toua ceux qui l'ont connu,
L'adieu du syndic de la prew»«
diplomatique
M. René de Valforl, syndic de la
preaae diplomatique françaiae, n'ayant
pu, en raison de son état de saute,
rendre à Camblane^-Meynâc, avait
chargé M. Roigt, président de
accrédités près de la S. O. N, et repré-
sentant de la presse diplomatique
çaise de lire en aon nom aux obBèquea
d'Albert Julli&n, leo lignes où il expri-
mait son afflietion d'être empêché û'as-
aister aux oteèquea,
Après' avoir rappelé l'affection de
vingt ans qui l'unissait à Albert Julllen,
M. de Valfon ajoutait
Je n'ai point la force, je n'ai point
le courage de voua dire id ce qua fut
l'homme, ce que fut le ce
que fut î'umi. P'aillours, quoi bon
Albert JuHiec n'est plus mais soit
souvenir demeurera toujours chef au
cœur de la presse diplomatique fran-
çaise elle l'aimait et il l'honorait.
Je veux m'incline bien lue devant
aa tombé comme je veux saluer avec
infiniment de respect celle qui fut sa
compagne des jours Tadieuic comme
ders jours doTiloureirs, Sa douleur eat
notre douleur comme son deuil est
notre deuil. >
Hommage à MM. Ftandin et Herrtol
Le comité radlcal Tolbîacs (Xïïï1
arrcwidisaÊmeat>. réuni soue la prési-
dence de M. René Teseier, candidat
aux élections municipale dans le quar-
tier de la Gare, après avoir entend»
iin-a conférence de M. Lucien Baualn,
président de la Pédération des comités
radicaux de Paris, a voté un ordre du
Jour par lequel il e approuve la poli-
tîque d'action républicaine du préfii-
dent THandin à laquelle SI associe le
président Herrtot
Le comité également adressé à
M. Villey, préfet de la Seins,
.Ion de ss. sympathie rêpublicaîjiB
A TRAVERS LA VIE
fortune du Prisonnier ? 7
Pritonttier de la fortune
DANS les reportages consacrés aux
ches. le matelot Doncieux n*a pu eu
dix lignes. Il en valait cent je ne
regrette pas cette concision, puisqu'elle
me donne toute licence poétique et lit-
téraire de recréer l'atmosphère d'une
nuit lumineuse dans une sombre prison.
La prison maritime d'une ville mi-
joyeuse, mi-nostalgique Toulon. Le
matelot est arrivé honteux l'autre soir.
Il a dû vider ses pochea jusqu'à la du-
m'àre pincée de tabac, Le gardien cteî
a rangé dans un casier du greffe la
montre, le médaillon, le livret, le por-
tefeuille dont il a établi l'inventaire,
inscrivant la somme, le numéro du bil-
let de loterie. Dehoï», quelques chan.
lion' à boire montent des rues.
Frères, pense le prisonnier,
fflefiez-vous du vin de Cavala ire et de
manquer la vedette de vingt-trou heu-
re* 1
Quinte jour» aux haricots sans
beurre, à l'eau sans pinard. Pas de
tabac. Et, par le guichet, t'oeil du
quartier-maître regarde Caïn. Que faire,
sinon se mordre les lèvres, serrer les
poings, maudire, non pas sa faute
on avait bien rigolél J mais la dis-
cipline et son exécutant, qui ricane
au malheur des autres.
Hein. mouscatllon I T'as qu'à
te tenir peinard, si tu veux pas piquer
du rabiot
La vie est laide- Les hoTiunca sont
méchants
Tandis que Donaeui, torturé par
l'insomnie, mâchonne, faute de chique»
sa rancune, le brave geôlier, dans ea
loge, cherche à la T. S. F. dea ondes
mééodieuses. Il rencontre la Tour, la
foule du Troeadéro, le speaker da-
mant tes chiffres d'or a leur «ortie des
globee de la Fortune- Désintéressé
pour son compte, il place sur sa table,
pour animer le jeu, les états du greffe
où sont relevés les numéros de quel-
queruns de ses < laxcan t. Alors,
une après Tune, le âpeaker annonce
l'unité de Dbrtcinix, la dizaine de
Doncieux, la centaine de Doncienx.
Ah mai? l.tI Ah mais 1.
Le millier de Doncieux, la
dizaine de mille de Doncieux.
Une angoisse De chiffre en chif.
fie, le a lascar s a grandi, s'est iHu-
miné aux yeux du SÉtu-fiiste.
La centaine de mille de Dou-
cieux
Non, c'est une erreur Mais la
voix du speaker répète lenteitieot je
numéro complet. Le geôlier Saisit eon
trousseau, court à la cellule. Le .pri-
sonnier, exaspéré par cette mode inso-
lite. répond au grincement de la ser-
rure par un grincement de dents.
Doncîeui
Présent 1
La voix du chef est mécomtaissable
Dis donc,,» Ta. gagné 1
-Quoi ? Du rabiot?
Non, le million
C'est pas bien, chef. de von*
payer ma tête. Surtout que j'ai prit un
rrai billet.
Un vrai billet gagnant 1
Il reste une bouteille de vin de
Cavztlaire dans la loge. A la T. S. F..
la Garde républicaine joue une marche
triomphale. Le gardien a vidé Son
paquet de cigarette». La diacipline 'a
beau être la discipline, il y a quand
même des circonstances.
On dest pas des automates. ni
des veaux.
Ni dea veaux aux tomates
Ah, je la retiens, celle-là
Et de rite.
La vie est belle les hommes sont
bons
Doncieux Henri, atatrlot, se trom-
pait iiir la méchanceté dee chef*. Puisse
Heari Doncieux, nouveau riche, ne
point commettre l'erreur contraire sur
de tôle. c'est peu 1 Mais on peut
être, toute sa vie, prisonnier d'un nul-
lion de francs.
Louis RûUBAUD.
Le goût du vinaigre
Il y a \ustK cent ans la statistique
nous l'apprend la du
vinaigre à Parts a fait un bond subit qui
Intrigua un instant les sociologues. Com-
ment, en effet, pouvaît-«He avoir grimpé, en
tin on, de 30.000 à 120.000 hwtdltres ?
Les Parisiens s'étaient-ila soudain épris
de salades au point de quadrupler la dose
de viaaigre à chacun d'eux ?
EU s'agissait simplement de l'installation
S Paria d'une industrie aouvelle qui usait
de l'acide acétique en quantité Jugée alors
industrielle Mais, depuis lors, noua avons
lait beaucoup mieux.
QOO
Equipement rural
se-. ̃ que, sur les 3&000 Communes
qui composent, la France il en est encore
27-000 qui n'ont pas d'adduction d'eau?
Un mouvement semble cependant m des-
siner pour entreprendre sur divers points
du territoire des travaux d'une
table utilités Des syndical intercommu-
naux se forment dans le but de faire
bénéficier les habitants d'un minimum de
confort.
Initiative d'autant plus louable que le
tourisme ne pourrait qu'y gagner.
Mais il y a fort Il faire.
000
« Air-Bleu a
La nouvelle société qui se chargera
de nie courrier par la vole
des aifA est déjà baptisée. Elle s'appellera
Air-Bleu
On ne peut nier que cette Talson sociale
soit bien choisie et l'on peut croire qu'elle
exercera un puissant attrait sur les futurs
Usagers.
Quel quel amoureux ne
voudront çonfier le sort de leurs lettres
& la voie d'azur
Un bon point au parrain ou à la mar-
raine de l' < Air-Blea 1
Timbres-poste
L'administration des P. T. T., bien
quelle n'ait pas encore en mains les
chiffrej de venu, pour décembre, d'un
peut évaluer à 1.540.629.000 francs le
produit, pour 1934. de la vente des tira»
bres-poste.
Ce qui représente, on en conviendra,
une assez ]oïJe bonde de papier gommé.
OOO
Catch as catch eau
Milton, le fantaisiste bien coanu des
amateurs d'opérette et du public de
l'écran* tourne en ce moment un Hlm où
il doit lutter avec un colosse. C'est
Deglane, l'et-champion du monde de lutte
libre. qui fut son Adversaire sur le tapis.
Inutile de dite que le compte de Milton
tut aura vite réglé. Mais, dans le film,
le comique personnifie un Chinois rusé et
même perfide.. Quand 11 tut repris sa
robe brodée de mandarin, MO ton s'em-
pressa de demander à Déglace de lui accor-
de, sa revanche au liu-jltsu. Le champion,
pris de peur, préféra rester sur sa vic-
lutte.
OOO
Alertes
Les pompiers de Paris ont été dérangés
lois durant l'autre année, mais sur
ce nombre appela avaient seuls, quel-
que Importance. Les Imprudences ,camp..
tent pour moitié dans les causes de ces
sinistres et, en premier lieu, l'essence ou
le Pétrole placés à proximité d'appareils
de chauffage.
Les courts-circuits sont également res-
pomableï de très nombreux Incendies.
Et c'est le mois de décembre qui bat
)s record des. alertes.
Avec un peu plu» J*Htienîian, oa arri-
verait ccrtalneawnl à économiser le temps
et la peine de ons sapeurs-pompiers
Aujourd'hui
La bmme du ShtoiiIf s«n ra-P^ée par
les àièvag de racola (;et
IV* arrondJiMiment placé
Dauraesnll.
EjiiK>iiïtl(jDF* SaJon des artistes in4É pen-
dant s. Grftfiii PftlaJs, Salon de l'aH«*-
traits frsin<;a.is, faubourg-
oorà, Unloo des du décora-
u(af ps-rtUon ae Maraaju csu^re de
j.-G. p«rAgn^, pavillon dx Marsan,
de la. marôtlfta (Lgrfccolt, Parc de*
,il-- Sa.Iâb dAs 140.
Ijisnïumtton de la chaire GabrM Huo-
taux. 17 h, 30, 9, aveaiie Vlctm-Emiïia-
nuel.
diplomatique
IL n«a jours 17 h< 4.
et Ift» coraainw du roi t, h. 30,
la.a Polar < La jeunesse noagruia* d«v&nt
Liévy c Comment on triompha des taféc-
Co»dorc«t.
LUCTBW
soldera aujourd'hui lundi 28 janvier et
demain mardi 29 janvier, toute la jour-
née, des robes et manteaux de sport,
d'après-midi et du des fourrures,
d«4 sweaters, écharpez et fantaisies. Les
modèles soldas aoni de récent* créé,-
tlon et Absolument neufs. Leurs prix
sont extrêmement baa à partir de
150 fr. Vente strictement au comptant.
Nous apprenons la mort de M, G*or-
gea BaHlet. sociétaire retraité de la
chef de bataillon
de terrUoritJe honoraire. officier de la
Ijég^on d'honneur, titulaire de ta
médaille de 1876. officier de l'Instruc-
lion publique. Ses obaèquea auront lieu
demain 29 courant, à heure» ̃ pré-
ci-ou, iL léglifle Notre-Dume-dfr'LorËtte,
sa où ],on se réunira. selon
la volonté du défunt, ni fleurs, ni cou-
ronnes, ni dl&cours.
Le. obrèque* de M. liOuto-Alfred Mille.
commandeur du Mérite agricole, d*cêflé
i EtAinpe», auront lieu demain mardi.
à 10 heures. en l'église Saint-Gilles
d'Etampe..
De ta put Ces familles Mille et
Gugenhelm.
LE TRICENTENAIRE
DU RAHACHMENT DES ANTILLES
ET DE LA GUYANE^ LA FRANCE
Le bur«au du comité du tricentenaire
du ratt»c hument de. Antilles et de
Guyane à la.' France, composé de
MM. Henry Bçrengrer, ambassadeur de
France, sénateur, président; Alcide Deî-
mont. député, ancien ministre,, André
ï-ebon, fiouverneurs oillvteT et M*rti-
vi ce-pré s Idertts Basson,
taire général Helli«r, trésorier, le.
représenta-nts des trois
colonies MM. Henry Tsèm«ry- sénft'
teur, ancien ministre Gratifia CsJida«,
député, ancien ministre Oraeve. I*a-
rrosUIière et M&nnervïll*, députés,
des Colonies,
IL Henry Bérecçer, après avoir pré-
sente au ministre la délégation du
lui a expoee j'importance excep-
tionnelle de la commémoration du rat-
Eachâment à la Franc de ses plus
vieilles caioniea. j>a fèt«a du ttictate-
naire ne dojvent pas seulement coasa-
oret trois aiëcie* d'histoire commun?
au cours desquels la fidélité des pofuia.
CLons Aati.tLai.ee3 à la France ne s'é*t
eN doivent e:ore
l'occasion de célébrer la première
grande œuvre coloniale française lai-
tlêa dans la Méditerranée américaine
par le cardiïial de Riebeliaa et ia
et et qui, poursuivie sou les
dliTé tenta rég^mea, y q abouti à la plue
complète réausaite coloniale) citée en
exemple à ses compatriotes, par le pré-
aident Théodora Rooeflvelt, et k été le
vrai peint de départ de toute révolu*
lion coloniale française.
Lé ministre Colonies a remercié
M. Henry Béïen&*r et a assuré la dé-
légation du comité de son concouru
gouvernemental le plus dévoué et lui
a promis de s'efforcer de faire priva--
loir auprès de bbs collègues du minis-
tère le priaûipe d'une participation
fln&Acfêre de l'Etat pour donner aux
la, métropole à la contribution budgé-
taire que ces colonies ont #lle*-aiêaiefi
consantia, sur la proposition dQ leurs
UN CADAVRE DANS LA COUR
D'UN IMMEUBLE
DE L'AVENUE DE LOWENDAL
C'«ct celui d'un î>*iptre, ebef d'âquîp*.
tombé, croit-on, da premier 'la.
M. Edouard Macquet^ concierge de
l'Immeuble 1 bi&, avenue de
immeuble dont ]a construction n'#Èt
pa« terminëe, était avisé
hier. vers 8 n. 15, par une Jeune bonne.
qu'un toDQme paraissant mort ad trou-
las braa en croix et portant une bies-
aure derrière la tète,
iL JMAcqUet alerta, ausaitôt police-
«ac-ours. Qn se trouva èh préaence d'un
Necker. Peu apr*H, M. Mooneret, com-
nusaaire de poli-ce du- quartter, eom-
mença aon enquêta.
L'identité du mort tut établie grâce
aux papiers trouvés Sur lui. Il S'agit da
M, All,ed Bach, trentéhqu&tre mie,
demeurant 21, rue du Poteau, chef
d'équipe au service de rerttr*i>tiae de
pfiUtur* ©oeartl, 38, ru* Nûtre-pame-
de-Tfazafeth, çetï&priGe qui «(TeotuaJt
de* travaux dam.* lrimm»ut»ïe.
La mort paraissent t suspecte,
M. Moonent avis. M. Guillaume, com-
taisaaire dlvteioao<e ds la police judi-
ciaire, qui se transporta, avenue de
Lowendal avec les Inspecteurs Martin
et Huçt.
eu d un mfttirtr* ? On tranva «ur le
défunt son portefeuille contenant 1.200
francs. Toute idée de vol étant écartée
faila.t-ii «upfïOûËt- un crime de vea-
geance ? Mme E#ohr co'nvoquéa au
com,mfgsaris.t., 3.'I"¡JJt déclaré h IL Guil-
laume que &qq ïtiarî. qu'elle n'avait pas
revu depuis la veule. était souvent zé-
vère avec ses ouvriers et qu'il n'était
pas Impossible que l'un d'eux, répri-
mandé, ait voulu le tuer. Mais, dans
l'apr*s-midi, tprè*r avoir recueilli diffé-
rents témoignages. Eea «nqueteurs con-
clureût que 1. mort du Ohef d'6q«Jj»
était due à un accident. Il est plus que
probable que M. Aitred Efcch, chargé
l'immeuble samedi vers 17 beur», est
tombé du premier étage dans 5& cour.
sans que personne s'en aperçût.
Porteurs de Billets de Fonds
DEFBNDEI-VOt'8 OE TOUTE L HGENUE
A VOTKE UCP^H, nu, J» BUlllI
MARTIAL
W" 4. FaulKaton du fettt Ktrtateo. 2^Janvier 1B3S
PREMIERE PARTIE
L'ENVOL DE L'AIGLE
nI (suite)
Annti n zîa ta
Frâmletaata, la Corsa répliquait
Je voûtai* venger mon père quetu
« dénoncé^ et mon mari que tu a*
fait fUEilIe/
Je aii pju plue dénoncé Faoli qua
la n'ai fait fusiller Rogllano. affirmait
Bonaparte
31
taon Et je vais t6 le prouver.
De sa valx cîaiT*. admlrablauAXit tJm-
hr* le ïéqêraJ davifoppait
En 1TB3, il> Paoli. aiire» avoir «té
en Cane La béro* de la liberté le
martyr du dajpotiameT avait tourné le
proclamer de notre He,
et pris nettement position contre la
France.
4 J'étais & es moment Capitaine d'ar-
tlllBrlc et atnal que tu dois t'en souv*-
{t) WapoWon, par Jacquet BaiavUlft.
Capytight by Arthur Bernède 193B. Tra-
âuct et reproduct. interâftes en loua para
Je me trouvais en congfc k AJacclo.
< Très attaché à la Révolution, j'in-
cat-cala le parti franc aie. PaoU. que
fajmalâ et admirais tant avant qu'il
eût chaagâ d'attitud«, me témoignait
de la froideur. de la «usplcJon, voire de
l'hostilité, Un conflit était à la veille
d'éclater entre nous, lorsque arriva
de farifl l'ordre d'arrêter ton père qui
avait £t* dénoncé A U Convention
«omme un agent de i'Artgltterre.
« Tout de suite, s» partleaoa m'accu-
̃Arant d'avoir livré leur chef. C'était
faux Ce*t sur l'Intervention du Club
Paolt d* nj*né« libertlûide^ que la
GonventtoE envoya dana 111e trois eom-
-lustres chargéi de surveiller ton
aurexelur lea esprits et mettra la Cors#
à feu et A sang
« ̃!# n'évoquerai pas devant toi le
souvenir de ces lutte. fratricides, au
coun desquelles ton mari, L'un des en-
le- plu* exaltés de la République.
était arrfté t ptusaé dans Jugem*nt par
lee armes.
c Après avoir en vain tante d. rejoin-
dre à Baatîa les commissaires de la
Convention et échappé à des paol&tM
qui voul&ient ms fouUl«Tt je r*u«|§
à rallier l'escadre françalM qui tentait
et je faJaala paaaer à ma mère un billet
dans lequel Je lui disais « Préparez-
irons à partir. Car ce pays n'est pas sûr
pour Vens
« l'aval® raison. Le, vendetta était
ouverte entre no* deux famlîl*». Ma
mère, qui t'aimait comme une fille et
que tu appelai» « maman Ldetltzia
tante, Hua la menacé des tiena. qui ne
parlaient pas moln* que de les égorger
tous.
n étaJt temps car, deux heures
après leur départ, notre maison était
dévastée et brûlée. Quelques Jours
plue tard, cette malheureuse femme et
ses pauvres petite. arraat sur la côte,
étalent recueillis sut un davlre fr&n^
çak qui Jw «amenait à Toulon.
Je ne dsvaJs les revoir qu'à Mar-
seille, ces jours derniers, en me rendant
Ici, dan. un pauvre logement de la
rue Paradis. Rue Paradis quelle
dfrUtoa T.» à l'heur* du aoup«r. asela
autour d'un* table où il n'y avait au?
ju a nécessaire.-
tout c*1a parce que vous, les
ftivecaont, et eaûn mèmt chercher à
savoir où était la vbritè. que 1'étflJ* un
délateur, un traître
< Eh bien! Je te le demande. Amour]-
siata. leqtieJ ««t un traître le serviteur
d'un paya qui, après avoir arracha aux
U* heureuse ou celui qui. *prê* ivoir
livrée aux Anglais ?
voulu Il était écrit que }̃ ne mour-
rais pu de t6 main, puisque le dostin
a voulu que ce rûl ton fila qui me pré-
Mon Qls, s'ecrlftlt la
.quoi pour
Parce que tu me l'a pris».
moi
^txK c'rtt toi qut, un jour. à
do lui sa miu en tête d'&tr*, lui aiunl,
un officier au service de la France.
C'est toi qui as fait miroiter a sea yeux
tout un avenir d 'aventures et de
gloire C'est toi qui xs fait germer
dans son cerveau l'idée de quitter la
Cor»a pour se vendre, lui aussi, a la
et mol noua nous sommes opposés à
désirs, il s'est enfui de chet nous comme
un petit malfaiteur et noua n'avons
jatûaJa pu retrouver sa trace.
« oi.ii ivourquoï Ce n'est pu seule-
ment pour te punir davoir dénoncé
que j'ai cherché à te tuer, mais encore
et surtout pour me venger de ce que
tu m'avais volé mon unique enfant!
Ton enfant! Nous en reparlerons
teut à l'heure. Réglons d'abord las deux
autre.- questions.
avec un accent de einct:
conviction capable de désarmer 1e plus
ardent f-» ^tiame. M rnartelatt
Ton mari, Je n'ai pas pu donner
l'ordre de l'exécuter, puisque, à ce mo-
qu'entre le* mains da vos amis J'etaU
moi-même «oua la menace de leurs
fusil*
« Qoant ton père, voici un rapport
du Comité de Salut public qui m1* été
remis par mon ami Augustin Robes-
plerre, frère de et et qui ^t*-
but n^uement, irrérutabiemeat, q ue
c'est le club des Jacobins da Toulon, et
non mol, qui la dénoncé & la Conven-
tion o&tionafe™
Se dirigeant vers une chaise sur la-
quelle reposai uns- pile de dossiers
qu'il emportait toujours avec lui. au cas
où il aurait de répoûdrjs aux. ïLTta-
que ne 3da ennemis de l'intérieur, j
Bonaparte s'emparait d'un document
La Us ceEa!
Comme elle hésitait t .'emparer de
pièce, Bonaparte n'écriait
Aurais-tu peur d'apprendre la vé-
NerveaaamÉnt, Atmunzlata saisissait
Lorsqu'elle feut terminée, «lie repre-
cfeiU convaincue, mais non désarmée
N'empêciie que tu m'se pris mon
fils et que tu en as fait un mercenaire
de la Franc»
Depuis la Révolution, la France
nia plus de mercenaire*. Animée du
plua grand souffle qui ait jamais em-
porté l'humanité vers un Idéal de fra-
ternité, de liberté et de Justice, 6118 a
âubetitvé a la séculaire des
sujets enver* un toi on sentiment OU-
veau le patriotisme
« Et celui qu] en une nation de-
venu* le génératrice de toutes les idées
destinées à asaurar la liberté des peu-
pied et le bonheur de l'humanité ù"«t
pas un mais un soldat
1 pu AJors, s'écriait la un d* Paoïï,
pourquoi fe République n'a-t-olta pas
reconnu l'indépendance de la Corse ?
part» que la France avait besoin
de tous (hb Sia, y compris ceux d'adop-
tion, et doua, Ses Corses, ne comptona-
nom point parmi les pîua valeureux ?
Rien que par cette phrase, spontané-
ment jaillie de .on coeur. Bonaparte
venait de fura vibrer l'orgueil
tral de âa com^triote.
Cependant, partag-ée entre l'admira-
tion que. malgré e-lle, commençait à lui
Inspirer Napoléon, et la nains, déjà
s-Uénuëe. que lui inspirait celui auquel,
bien à tort, elle attribuait tous ses
malheurs, Annuftriata, n'avait pas en-
core
Pour une Corae, la vende tta n'est-
eUe pu chose sacrée ? Et si le pol^
îînard vengeur ht! avait été arraché
des le le ressenti me-nt demetira.lt
enrnre au fond de bod cœur ai crueJ-
ulc*ré.
Devtïiaat ce qui se paasitt en elle,
Bonaparte s'en allait vera la porte et,
1 entre-bai liant, ordonnait Murât de
talre monter le petit tambour.
Celui-ci a-ppaxut. Il était pâle, trèa
voilés d'une Io4iaib[& tristesse. son pre.
mier regard fut pour Sa mare. TA vi-
ôage de la. Cûrac était irripasaiblti, îm-
Au combla de Jean
se demandait
Vi-t-U lui pardonner ?
rv
D'un toa bref, mais sous lequel Pet-
çait une bienveillance qu'il ae cherchait
pas à dissimuler, Bonaparte ordonnait
au jeune tapln
*"• Raconte-moi ce qu'il ett Advenu
de toi depuis que tu t'*ô sauvé de Chez
tes parenta.
Rassure par Cette siaapi* phrwe qui
lui montrait que la g*n*TB4 n'avait pas
encore pris de décision déOnitiva, Jean
Larifla. répondait
le m'étais caché à fond de oale
d'un à 4 4estla»Tion de la France
et ja m'étale muni de quelques
que personne, saut un brava matelot
m'apportait à boire, eût remarqua ma
à à bord.
̃r Je restai quelque temps dans cette
villa et, après avoir amassi un peUt pÂ-
pule ea travaillant sur le part «t en
portant lea paniers dt jrenfl qui venaient
se ravitailler au marché. je partis a
pied pour Parla, Je mie très longtemps
à atteindra la capitale je na croyais
lia» que t'était ei loin; et, me» économies
turent vite épuisées.
sans qui. en échanget me donnaient une
place à leur table et un cita dans leur
grenier. Dan. les villes, je trouvai
aussi à m'employer.
Et redraa&ant flèrement i& tftt** }*
jaune Corée déclarait
Ma mère, je puU te Jurer que je
n'ai jamais tendu 14 main, et que, ja-
mais, je n'aj ni demandé, ni accepté
1a moindre aumône.
Un éclair de satisfaction, brilla dan.
les yeux d'AnnuiL&iata, tandis qu'ua
furtif sourira errait sur ias lâvrev du
héros de Vendèralalrâ,
Jean Larifla poursuivait
J'arrivai Parle au début do l'ht
ver,
Ce fut trèt dut, et cela l'eût été
bien davantage ai je n'avala pas ren-
contré sur ma route un brave homme,.
Le tambour-major qui me prit
avec lui, m'apprit il, bgttre de la
catss* et me at faim oses premières
armes. :il
Et avec un euthoiiGl&ame ri 'nïli– ni.
le petlt-Sîa de Paoli s'écrtaJt
C'mî. alors que je compris oombi#n
la Prancfl était encore plua a
admirer. meUlaura aimer que je ne
blime, tant elle m 'a pparaiaBa.it comm*
a de tous ceux que la ty-
riûûie «va4t mis dans fers
Et se tournant vers Annuiuiau* aont
chacun^ des de son 01a lui M.«.r-
ulait le coeur fo attU «t de eou créance.
Jean n'écriait:
Mère, ne m'en veuille pas «I J'ai
loin de toî et m'avait fait abandonner
le foyer paternel.
Ne crois pas que je t'a-te oubUAe,
ni toi. ni mon père, ni les nôtres–
c Souvent, m'attend ri aaant à votre
cher souvenir, j'éprouvai la tentation
de revenir vers voua; axais j'étala gel.
dat. soldat à quatorze ans ] J'avaia Juré
de aervlr fidèleïnent la grande patrie.
Déserter eùt été un parjure, va crime,
dont tu ausae* mugi tot-mama f
lA «uiwfj j
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