Presse et revues
12 pages
Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1930-08-13
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 135307 Nombre total de vues : 135307
Description : 13 août 1930 13 août 1930
Description : 1930/08/13 (Numéro 12333). 1930/08/13 (Numéro 12333).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k658273s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/12/2008
DIRECTEUR POLITIQUE
Emmanuel DESGRÉES DU LOU JOURNAL REPUBLICAIN D U MATl»
32» ANNÉE n« 12.3SS 1
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MERCREDI
13
AOUT
1930
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ABONNEMENTS:
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TÉLÉPHONES
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25 CENTIMES
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ni TiiiniraivDi meut
AVANT LES ELECTIONS ALLEMANDES
lA RUPTURE ENTRE LE centre
ET LA SOCIAL-DÉMOCRATIE
La dissolution du Reichstag par le
chancelier Briining et les élections qui
auront lieu le 14 septembre consti-
tuent un événement d'importance
mondiale, car la paix du monde
dépend, pour une large part, aujour-
d'hui comme hier, de l'Allemagne.
Trouvera-t-elle sa place dans une
Europe pacifiée ? Elle est, si l'on
relègue la Russie hors d'Europe,
l'Etat le plus nombreux et l'un des
plus riches son histoire prouve
qu'elle est aussi l'un des plus agités.
Si elle s'adapte aux circonstances
nouvelles créées en Europe par la
guerre et les traités, les meilleurs
espoirs sont permis si elle reste
inquiète et incontentée, les pires
craintes sont légitimes. La crise poli-
tique qu'elle traverse et qui va très
probablement décider, au moins pour
un temps, de son orientation inté-
rieure, aura les plus graves consé-
quences pour l'aménagement, en
Europe, d'une paix durable.
Il n'est pas impossible que le suf-
frage universel, réserve, le 14 septem-
bre, certaines surprises et démente "Jtm
états-majors politiques mais il tant
reconnaitre que cette hypothèse n'est
guère probable, car l'Allemagne est
le pays de la discipline et les partis
sont accoutumés d'obéir à leurs chefs.
Pour le moment, presque tous les
partis évoluent vers la droite et font
des concessions au nationalisme le
plus intransigeant. L'agitation de
Hitler et des nationaux-socialistes
:nquiète les vieilles organisations poli-
tiques et les incline aux surenchères
nationalistes.
Le système parlementaire, que la
Constitution de Weimar avait tenté
d'acclimater en Allemagne, est aban-
lÂrc-né par la plupart des partis
organisés. La représentation propor-
tionnelle intégrale, introduite en Alle-
magne, par des théoriciens sans
expérience, a eu pour effet l'émiette-
ment des partis et l'impossibilité de
tonner un gouvernement possédant la
cohésion et l'unité intérieure néces-
saires à l'exercice de l'autorité en des
temps difficiles. Or, l'Allemagne, plus
que tout autre pays, a besoin d'auto-
rité parce qu'elle est accoutumée à
l'obéissance et n'a jamais pratiqué les
moeurs de la liberté.
Les hommes qui, au Reichstag.
peuvent passer pour les doctrinaires
du parlementarisme et qui avaient
été les principaux auteurs de la Cons-
titution de Weimar, les démocrates,
vieanent en quelque sorte d'abdiquer
en s'associant à l'Ordre des Jeunes
Allemands pour former un nouveau
parti sous le nom de e parti de
l'Etat j. L'Ordre des Jeunes Alle-
mands, à la tête duquel est M. Mah-
raun, ne se réclame pas, tant s'en
faut,démocrates il ne se soucie guère du
système parlementaire et travaille à
une cohésion plus étroite des partis
pour la prospérité du pays et l'action
extérieure.
Les socialistes, de leur côté, s'ils
s'étaient retenus par la crainte de la
propagande communiste, se montre-
raient les dignes continuateurs de
ceux qui ont si bien mérité, en août
19i4 le nom de socialistes du
Kaiser ». Le chemin qu'ils indiquent
n'est pas celui de M. Hugenberg et
des nationalistes, mais il conduit au-
Mme but, c'est-à-dire à la grande
Allemagne, à l'hégémonie du germa-
,lime.
Comme a v a n t et pendant la
[jarre, les catholiques qui dirigent le
«û-re sont hantés par la crainte de
£ »is paraître assez patriotes avec
cabinet Bnining ils se sont orien-
r* nettement vers le nationalisme et
centralisation prussienne. Sans
dans il y a des résistances, surtout
dans les syndicats ouvriers, mais les
rfectives générales des chefs sont
cent nt vers la droite et vers la
centralisation prussienne. La Gazette
rhiC de Cologne, le grand organe
cont?" du Cei^re, qui est soua le
au«, de la Deutsche Bank, est
«"sa nationaliste et belliqueuse que
presse conservatrice.
voir faut en prendre notre parti et
hZj IL.3 choses comme elles sont. La
bonne entente du Centre et de la
^Démocratie pour l'instauration
e* ri/ républicain parlementaire
et démocratique prend fin. Le prélat
qui est Président du parti du
un^tim en termes très nets
ou ultimatum aux chefs solistes
'DU bien se résigneront à soutenir
IP cabinet que dirige M. Brüning, chef
le troupe'conservateur alliance Tre-
de soutenir le cabinet prussien que
préside M. Braun, social-démocrate.
Or, le ministère prussien avec Braun
et, naguère, Severing, a été le seul
instrument efficace pour acclimater
en Allemagne l'idée républicaine et
nommer des fonctionnaires qui soient
plus dévoués aux institutions démo-
cratiques qu'aux hobereaux. La coa-
lition qui, jusqu'ici, a dirigé la Prusse
et qui la démocratise est la bête noire
des conservateurs prussiens, qui sont
en même temps le parti militariste et
nationaliste tous leurs efforts, depuis
dix ans, tendent à rompre cette
alliance des catholiques et des social-
démocrates qui est à peu près la seule
force républicaine en Allemagne. Il
semble bien qu'ils aient maintenant
réussi.
C'est l'événement le plus important
qui se soit produit depuis longtemps
et, malheureusement, il ne présage
rien de bon pour l'avenir du régime
démocratique en Allemagne et de la
paix en Europe. Il faudra voir com-
ment, le 14 septembre, réagiront les
électeurs.
René PINON
(Wide World Photo).
UN VIEUX MARIN DÉCORÉ
DE LA LÉGION D'HONNEUR
Louis Damarre, vieus marin d'Eta-
ples, vient d'avoir la Légion d'hon-
neur. L'hiver, M. Damarre va à la
pêche, malgré ses 68 ans, sur un ba-
teau d'Etaples l'été il surveille les
baigneurs sur la plage, cela depuis
40 ans.
UNE FAMILLE PENDUE
FrancfurtMeui, 12 août. On a
découvert hier dans la forêt de Kœ-
nigstein (Taunus). les cadavres de
trois personnes pendues. Il s'agirait
d'un mari. de sa femme et de sa fille,
cette dernière âgée de 22 ans. L'hom-
me était pendu aux côtés de la jeune
fille à la même branche, tandis que
le corps de la mère se balançait de
l'autre côté de l'arbre. On croit à un
suicide causé par la misère.
LES EMPOISONNEMENTS
DE LEIPZIG
LEIPZIG. 12 août. De nombreux
cas d intoxication saturnine sont
constatés depuis quelque temps dans
la région de Leipzig, spécialement
parmi les locataires de maisons nou-
vellement construites. On croit qu'il
s'agit d'un empoisonnement consécu-
tif t l'absorption d'eau ayant séjourné
dans des conduites de plomb dont
l'alliage aurait été attaqué par la
teneur de- l'eau de conson.mation.
Jette intoxication est caractérisée
par une enflure des membres, des
nausées, des douleurs intolérables
j'intestins, une sensation de grande
fatigue et de noircissement des dents
Des familles entières sont malades.
Les autorités enquêtent.
(Wlde W&rld Photo).
LE DRAME DE VIRY-CHATILLON
M. Prost. qui accompagnait les deux
chasseurs tués dans leur auto, a dé-
claré à la justice que Pélisson tua
Blanchandin et se suicida ensuite.
Notre photo montre M. Prost fusil
en main, sortant de la gendarmerie
.de Juvisy.
III L'IIIOIIIUIIIEIIISIIITIII-IIIEIIICIIILIIIAIIIIIIIR III
-:= SOURIRES
La pluie qui empoisonne les gens de
la ville et ceux de la campagne et at-
triste en rzgolan: de toutes parts les
baigneurs, grimpeurs et autres viliégia-
teurs, la pluie inspire parfois les
poètes. C'est ainsi que la surabondance
d'eau dans le ciel a permis d un Alle-
mand d'observer qu'il y a également
trop de a jfotte sur la terre. En
quelques coups de crayon, cet homme
ingénieux il est peut-être ingénieur
a donc tracé un plan de réorgani-
sation du bassin de la Méditerranée.,
Avec Jui faisons un rêve il s'agit
d'abaisser de 200 mètres le nireau dé
notre grande mer latine en établissant
deux barrages l'un d Gibraltar,
l'autre aux Dardanelles. L'onde captée
sert às fertiliser le Sahara. Certes, les
ports de Marseille et de Toulon de-
viennent des villes d'intérieur cepen-
dant que la plage de Nice est reportée
à quelques kilomètres en avant. Mais
tant pis, par l'exécution de ce plan,
les terrassiers, les maçons et tous les
gars du bâtiment ont du pain sur la
planche durant de longues années.
Ce projet gigantesque, très à la ma-
nière d'Alphonse Allais, lequel propo-
sait d'insérer les Bnlkans dans les
Dardanelles afin de supprimer les
guerres orientales, ce projet nous in-
cite à aménager plus rationnellement
la planète. Jetons un coup d'oeil sur
le globe et allons-y, à notre tour, d'un
petit devis qui fera la joie des ch6-
meurs.
Les océans occupent 374 millions de
kilomètres carrés pour 136 millions de
kilomètres carrés de terre mesurez
vous-même et vous constaterez que
mes calculs sont exacts. Que d'eau
Que d'eau dirons-nous après un pré-
sident de la .République célèbre. Si
nous vidions en partie le Pacifique,
l'Atlantique et l'Océan Indien, si nous
employions cette eau à éteindre le leu
central, quel soulagement pour les Ita-
liens et tous .'es peuples qui souffrent
d'éruptions volcaniques et quel moyen
magnifique de transformer en pro-
priétaires ceu. qui n'ont pas un coitt
au soleil 1
C'est un travail de titan que je pré-
conise ? Entendu. Mais ne trouvez-
vous pas que l'hercule allemand a des
vues mesquines en se bornant à asse-
cher une partie seulement de la Mé-
diterranée.
Le Petit Grégoire.
♦ L'*0*U*E*S*T«-i :*E*C*L*A*I*R ♦
(Wlde World Photo).
L'HOMME A LA ROUE
André Dargo, figé de 56 ans, charron
à T'oulouse, vient d'arriver à Paris
après avoir effectué 4.400 kilomètres,
en passant par Paris, Nancy, Metz,
Mulhouse, Bale, Fribourg, Strasbourg,
Metz, Thionville, Luxembourg, Namur,
Bruxelles, Lille, Amiens, Arras, Dou-
l?n.3t Breteuil et Paris, en 80 jours.
UN IMPORTANT
CONSEIL DES MINISTRES
S'EST TENU
A RAMBOUILLET
Après avoir examiné la situation
agricole, il s'est préoccupé
d'assurer l'équilibre du budget
de 1931 par une compression
sévère des dépenses
PARIS. 12 août. Les Membres du
Gouvernement se sont rendus ce ma-
tin à Rambouillet, où avait lieu, pour
la première fois cette année, une réu-
nion du Conseil des Ministres. Pour
gagner la résidence estivale du Prési-
dent de la République, les Ministres
ont usé, soit du chemin de fer. soit de
l'automobile. Pour les Ministres qui se
rendaient à Rambouillet en ch^nin
de fer, le wagon-Salon du Gouverne-
ment avait été accroché au rapide de
Brest, qui part à 8 h. 15 de la gare
Montparnasse.
A 10 heures, M. Doumergue et les
Ministres passent dans la salle du
Conseil, et la délibération commence
aussitôt. Elle va porter principalement
sur le Budget de 1931.
La délibération se termine à midi 30.
M. Tardieu quitte la salle du Conseil
et vient donner à la Presse connais-
sance du communiqué suivant
LA SITUATION EXTÉRIEURE. M.
Briand a fait un exposé relatif à la
situation extérieure.
LA Réorganisation JUDICIAIRE. M.
Péret. garde des sceaux, a fait savoir
que la réorganisation judiciaire serait
effectuée et l'ensemble des tribunaux
d'arrondissements rétabli pour la date
prévue du 1er octobre prochain.
LA SITUATION AGRICOLE. M. David.
ministre de l'Agriculture, après avoir
souligné les conditions exceptionnelle-
ment pénibles de la moisson, a rappelé
que la soudure se faisait sans difficulté,
ainsi qu'il l'avait. prévu. Il s'agit essen-
tiellement, pour les mois à venir, de
faciliter la stabilisation des cours à un
taux équitable pour les producteurs.
Deux séries de mesures peuvent y con-
trtbuer au mieux de l'intérêt général.
D'une part, après l'essai infructueux
das adjudications publiques par l'In-
tendance, le Ministre tente actuelle-
ment le stockage par des marchés de
gré à gré oassés avec les Associations
Agricoles. D'autre part. il cherche à fa-
ciliter les opérations de crédit qui
permettront dès livraisons échelonnées
à la consommation.
L'équilibre budgétaire
Rambouillet, 12 août La deuxiè-
me séance du Conseil des ministres,
tenue l'après-midi, s'est prolongée jus-
qu'à 15 h. 15. M. Germain Martin,
ministre du Budget, a exposé les con-
ditions dans lesquelles devra être réa-
lisé l'équilibre budgétaire. Alors que, de
1926 à 1930, le montant des crédits a
augmenté de treize milliards, et que
le budget de 1930 a accusé une aug-
mentation de cinq milliards par rap-
port au budget précédent, les deman-
des des services pour l'exercice 1931
sont en augmentation de près de six
milliards par rapport à l'exercice en
cours.
Le Conseil a estimé que cette aug-
mentation continue ne peut pas du-
rer. Il a décidé qu'il allait être procédé
à une révision intégrale de l'ensemble
des dotations et demandes d'augmen-
tation de chaque ministère, de façon
à établir un complet équilibre.
Le gouvernement a été unanime à
penser que, quelles que soient les dif-
ficultés de compression dans un bud-
get dont 48 sont absorbés par la
dette publique, il est possible, en
dehors de tout impôt nouveau et de
tout emprunt, pour couvrir des dépen-
ses permanentes. de faire face à l'en-
semble des besoins tels qu'ils résultent,
soit des lois récemment votées, soit
des nécessités de sécurité et de bonne
marche des services publics.
Le gouvernement a décidé de se
faire représenter officiellement à la
commémoration du centenaire de la
Belgique, le 24 août, au Havre, par M.
Raoul Péret; à la commémoration de
la bataille de, la Marne, le 7 septem-
bre. à Meaux, par M Maginot: au
centenaire de Mistral, e& septembre,
par M. Eugène Lautier.
M. Laval. ministre dn Travail, a ex-
posé la situation des grèves du Nord
et l'état d'application de la loi des as-
surances sociales.
Le prochain Conseil des ministres
aura lieu jeudi 21 août. A l'issue du
Conseil des ministres, les membres du
gouvernement sont tous repartis en
voiture pour Paris.
UN SAUT MORTEL
ViLLAcouBLAY, 12 août. L'avia-
teur Laboria qui s'était blessé ce ma-
tin en sautant en parachute à la
suite d'un accident survenu au cours
d'un vol d'entraînement est mort pen-
dant qu'oh le transportait à l'hôpital
Paris, 12 août. Le lieutenant La-
boria qui a trouvé la mort ce matin
au centre aéronautique de Villacou-
blay alors qu'il effectuait des exercices
imposés aux avions de chasse, était ne j
à Paris le 27 décembre 1902. Il avait
été breveté pilote le 14 septembrp 1925 j
et servait dans un régiment de Stras-
bourg. Doué de qualités exceptionnel-
les pour son âge. il ne tarda pas à se
faire remarquer dans son régiment,
ce qui lui valut il y a peu de temps
d'être affecté aux avions nouveaux au
centre militaire de Villacoublay.
W;ae Woria fndoj
LA VISITE D'UN SOUS-MARIN
DES SOVIETS A COPENHAGUE
A quoi attribuer
le mauvais temps ?
Voici une explication du mauvais
temps que nous subissons cet été. Que
vaut-elle ? Nous ne sommes pas qua-
lifiés pour le dire et la reproduisons à
titre purement documentaire.
Il parait que les « icebergs », qui se
détachent chaque année du Groënland,
pour envahier l'Océan Atlantique, ont
continué à dériver très tardivement, le
printemps arctique s'étant fait atten-
dre Le vent du nord-ouest, qui a ré-
gné presque constamment, s'est refroidi
considérablement au contact de ces
icebergs, et il nous a amené des bruines
et des pluies.
Telle serait la cause des intempéries
anormales de cette saison d'été.
Le remède ? Hélas 1 nous n'avons
d'autre ressource que d'endosser notre
pardessus, et d'ouvrir notre parapluie.
•MII*IIIIIILIIIIIIISII!ElilZ.Î.Tmnilllllliiiin
CATASTROPHE
DE CHEMIN DE FER
16 morts
BERLnt, 12 août, On annonce de
Moscou qu'un grave accident i.e che-
min de fer s'est produit entre les
stations de Nikolajenkowo et de
Tcherskaia, dans le Caucase c.. NorO.
Par suite d'une erreur d'aiguillage, un
train de marchandises est venu se
jeter sur un train de voyageurs Les
quatre premières voitures ont été
complètement détruites. eize cada-
vres ont déjà été retirés des décom-
bres. On ignore encore le nombre des
blessé^ car les voyageurs, pris de
panique, ont fui du lieu de l'accident
LES COUTURIÈRES
PARISIENNES
ONT SATISFACTION
PARIS, 12 août. Un certain nombre
de couturières ont tenu ce matin, à
la Bourse du Travail, une réunion sous
la présidence de M. Riyenbach. secré-
taire de la Fédération confédérée de
l'Habillement. Ces ouvrières deman-
daient un rajustement de salaire né-
cessité par l'application de la loi sur
les Assurances Sociales.
Une délégation a été nommée, qui
s'est rendue auprès des dirigeants de
la maison de couture qui employait ces
ouvrières» Après une courte entrevue,
la délégation a obtenu satisfaction.
A L'ASSAUT DES RECORDS
Sairt-Louis, 12 août. Les aviateurs
Dale Jackson et Forest O'Brien pour-
suivent leur tentative de record d'en-
durance avec ravitaillement en plein
vol. S'ils tiennent l'air jasau'à demain
9 h. 52, ils auront battu d'une heure
le record mondial détenu par les frèrea
Hunter.
A LA DE COBNS UNCONNUS
OU PEU CONNUS DE NOTRE REGION
La Suisse normande? Les Suisses
normandes devrions-nous dire, car on
appelle ainsi communément trois ré-
gions bien distinctes et d'aspect com-
plètement différent
1» La vallée de l'Orne et de ses
affluents
21 Bagnoles-de-l'Orne, la forêt
d'Andaine et Domfront
3° Le Mortainais.
Commençons par la vallée de l'Orne.
Las géographes se refusent à em-
ployer à son égard la qualification de
« Suisse normande Un écrivain de
talent, doublé d'un érudit et connais-
sant à fond sa Basse-Normandie, ne
voit qu'une appellation raisonnable
« le Val d'Orne Il,
T hury-Harcourt
Il faudrait une plume de poète
pour décrire les beautés pittoresques
de ces dix lieues de courbes et de
méandres entre des pentes rocheuses
revêtues d'une belle végétation syl-
vestre.
Thury-Harcourt ? Une jolie petite
ville bien normande Chef-lieu de
canton dépendant de Falaise, elle est
la vénérable cite de Guillaume le
Conquérant. Sa position est dE-3 plus
agréables, au flanc d'un coteau boisé
dominant l'Orne dans un ravissant
nid de verdure.
Voici le château. C'est un vaste édi-
fice, datant des xvr, xvn' et xvin, siè-
cles. Empressons-nous d'ajouter qu'il
ne présenta pas toujours les qualités
réciproques. Si son architecture est
critiquable en bien des points, il faut
convenir néanmoins que la bclle or-
donnance des pelouses et des par-
terres jointe aux proportions impo-
santes de la construction, rachète la
lourdeur qui nous avait choqués au
premier abord. Malheureusement la
visite de ce grand château est inter-
dite durant le séjour du propriétaire
qui coïncide naturellement avec la
saison touristique.
Nous quittons Harcourt après avoir
admiré aux portes de cette vieille cité
Emmanuel DESGRÉES DU LOU JOURNAL REPUBLICAIN D U MATl»
32» ANNÉE n« 12.3SS 1
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Llnil poaa, rapmi
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se, I* Une– m, ?Un
Tél.: Umiu9J.ll
et .1-11
MERCREDI
13
AOUT
1930
St Hlppolyte
ABONNEMENTS:
Dd in. 75 tr.
HxmoU. 40
Iraiamoli 22 C
Un moli e
mun à ITEM
SS.MiMiMé.tttttt
TÉLÉPHONES
187S-3671 3S773I7I
CbMnu pottau
25 CENTIMES
Mmu Itlignphiqm 0UCLAIR-RENNE8
ni TiiiniraivDi meut
AVANT LES ELECTIONS ALLEMANDES
lA RUPTURE ENTRE LE centre
ET LA SOCIAL-DÉMOCRATIE
La dissolution du Reichstag par le
chancelier Briining et les élections qui
auront lieu le 14 septembre consti-
tuent un événement d'importance
mondiale, car la paix du monde
dépend, pour une large part, aujour-
d'hui comme hier, de l'Allemagne.
Trouvera-t-elle sa place dans une
Europe pacifiée ? Elle est, si l'on
relègue la Russie hors d'Europe,
l'Etat le plus nombreux et l'un des
plus riches son histoire prouve
qu'elle est aussi l'un des plus agités.
Si elle s'adapte aux circonstances
nouvelles créées en Europe par la
guerre et les traités, les meilleurs
espoirs sont permis si elle reste
inquiète et incontentée, les pires
craintes sont légitimes. La crise poli-
tique qu'elle traverse et qui va très
probablement décider, au moins pour
un temps, de son orientation inté-
rieure, aura les plus graves consé-
quences pour l'aménagement, en
Europe, d'une paix durable.
Il n'est pas impossible que le suf-
frage universel, réserve, le 14 septem-
bre, certaines surprises et démente "Jtm
états-majors politiques mais il tant
reconnaitre que cette hypothèse n'est
guère probable, car l'Allemagne est
le pays de la discipline et les partis
sont accoutumés d'obéir à leurs chefs.
Pour le moment, presque tous les
partis évoluent vers la droite et font
des concessions au nationalisme le
plus intransigeant. L'agitation de
Hitler et des nationaux-socialistes
:nquiète les vieilles organisations poli-
tiques et les incline aux surenchères
nationalistes.
Le système parlementaire, que la
Constitution de Weimar avait tenté
d'acclimater en Allemagne, est aban-
lÂrc-né par la plupart des partis
organisés. La représentation propor-
tionnelle intégrale, introduite en Alle-
magne, par des théoriciens sans
expérience, a eu pour effet l'émiette-
ment des partis et l'impossibilité de
tonner un gouvernement possédant la
cohésion et l'unité intérieure néces-
saires à l'exercice de l'autorité en des
temps difficiles. Or, l'Allemagne, plus
que tout autre pays, a besoin d'auto-
rité parce qu'elle est accoutumée à
l'obéissance et n'a jamais pratiqué les
moeurs de la liberté.
Les hommes qui, au Reichstag.
peuvent passer pour les doctrinaires
du parlementarisme et qui avaient
été les principaux auteurs de la Cons-
titution de Weimar, les démocrates,
vieanent en quelque sorte d'abdiquer
en s'associant à l'Ordre des Jeunes
Allemands pour former un nouveau
parti sous le nom de e parti de
l'Etat j. L'Ordre des Jeunes Alle-
mands, à la tête duquel est M. Mah-
raun, ne se réclame pas, tant s'en
faut,
système parlementaire et travaille à
une cohésion plus étroite des partis
pour la prospérité du pays et l'action
extérieure.
Les socialistes, de leur côté, s'ils
s'étaient retenus par la crainte de la
propagande communiste, se montre-
raient les dignes continuateurs de
ceux qui ont si bien mérité, en août
19i4 le nom de socialistes du
Kaiser ». Le chemin qu'ils indiquent
n'est pas celui de M. Hugenberg et
des nationalistes, mais il conduit au-
Mme but, c'est-à-dire à la grande
Allemagne, à l'hégémonie du germa-
,lime.
Comme a v a n t et pendant la
[jarre, les catholiques qui dirigent le
«û-re sont hantés par la crainte de
£ »is paraître assez patriotes avec
cabinet Bnining ils se sont orien-
r* nettement vers le nationalisme et
centralisation prussienne. Sans
dans il y a des résistances, surtout
dans les syndicats ouvriers, mais les
rfectives générales des chefs sont
cent nt vers la droite et vers la
centralisation prussienne. La Gazette
rhiC de Cologne, le grand organe
cont?" du Cei^re, qui est soua le
au«, de la Deutsche Bank, est
«"sa nationaliste et belliqueuse que
presse conservatrice.
voir faut en prendre notre parti et
hZj IL.3 choses comme elles sont. La
bonne entente du Centre et de la
^Démocratie pour l'instauration
e* ri/ républicain parlementaire
et démocratique prend fin. Le prélat
qui est Président du parti du
un^tim en termes très nets
ou ultimatum aux chefs solistes
'DU bien se résigneront à soutenir
IP cabinet que dirige M. Brüning, chef
le troupe'conservateur alliance Tre-
de soutenir le cabinet prussien que
préside M. Braun, social-démocrate.
Or, le ministère prussien avec Braun
et, naguère, Severing, a été le seul
instrument efficace pour acclimater
en Allemagne l'idée républicaine et
nommer des fonctionnaires qui soient
plus dévoués aux institutions démo-
cratiques qu'aux hobereaux. La coa-
lition qui, jusqu'ici, a dirigé la Prusse
et qui la démocratise est la bête noire
des conservateurs prussiens, qui sont
en même temps le parti militariste et
nationaliste tous leurs efforts, depuis
dix ans, tendent à rompre cette
alliance des catholiques et des social-
démocrates qui est à peu près la seule
force républicaine en Allemagne. Il
semble bien qu'ils aient maintenant
réussi.
C'est l'événement le plus important
qui se soit produit depuis longtemps
et, malheureusement, il ne présage
rien de bon pour l'avenir du régime
démocratique en Allemagne et de la
paix en Europe. Il faudra voir com-
ment, le 14 septembre, réagiront les
électeurs.
René PINON
(Wide World Photo).
UN VIEUX MARIN DÉCORÉ
DE LA LÉGION D'HONNEUR
Louis Damarre, vieus marin d'Eta-
ples, vient d'avoir la Légion d'hon-
neur. L'hiver, M. Damarre va à la
pêche, malgré ses 68 ans, sur un ba-
teau d'Etaples l'été il surveille les
baigneurs sur la plage, cela depuis
40 ans.
UNE FAMILLE PENDUE
FrancfurtMeui, 12 août. On a
découvert hier dans la forêt de Kœ-
nigstein (Taunus). les cadavres de
trois personnes pendues. Il s'agirait
d'un mari. de sa femme et de sa fille,
cette dernière âgée de 22 ans. L'hom-
me était pendu aux côtés de la jeune
fille à la même branche, tandis que
le corps de la mère se balançait de
l'autre côté de l'arbre. On croit à un
suicide causé par la misère.
LES EMPOISONNEMENTS
DE LEIPZIG
LEIPZIG. 12 août. De nombreux
cas d intoxication saturnine sont
constatés depuis quelque temps dans
la région de Leipzig, spécialement
parmi les locataires de maisons nou-
vellement construites. On croit qu'il
s'agit d'un empoisonnement consécu-
tif t l'absorption d'eau ayant séjourné
dans des conduites de plomb dont
l'alliage aurait été attaqué par la
teneur de- l'eau de conson.mation.
Jette intoxication est caractérisée
par une enflure des membres, des
nausées, des douleurs intolérables
j'intestins, une sensation de grande
fatigue et de noircissement des dents
Des familles entières sont malades.
Les autorités enquêtent.
(Wlde W&rld Photo).
LE DRAME DE VIRY-CHATILLON
M. Prost. qui accompagnait les deux
chasseurs tués dans leur auto, a dé-
claré à la justice que Pélisson tua
Blanchandin et se suicida ensuite.
Notre photo montre M. Prost fusil
en main, sortant de la gendarmerie
.de Juvisy.
III L'IIIOIIIUIIIEIIISIIITIII-IIIEIIICIIILIIIAIIIIIIIR III
-:= SOURIRES
La pluie qui empoisonne les gens de
la ville et ceux de la campagne et at-
triste en rzgolan: de toutes parts les
baigneurs, grimpeurs et autres viliégia-
teurs, la pluie inspire parfois les
poètes. C'est ainsi que la surabondance
d'eau dans le ciel a permis d un Alle-
mand d'observer qu'il y a également
trop de a jfotte sur la terre. En
quelques coups de crayon, cet homme
ingénieux il est peut-être ingénieur
a donc tracé un plan de réorgani-
sation du bassin de la Méditerranée.,
Avec Jui faisons un rêve il s'agit
d'abaisser de 200 mètres le nireau dé
notre grande mer latine en établissant
deux barrages l'un d Gibraltar,
l'autre aux Dardanelles. L'onde captée
sert às fertiliser le Sahara. Certes, les
ports de Marseille et de Toulon de-
viennent des villes d'intérieur cepen-
dant que la plage de Nice est reportée
à quelques kilomètres en avant. Mais
tant pis, par l'exécution de ce plan,
les terrassiers, les maçons et tous les
gars du bâtiment ont du pain sur la
planche durant de longues années.
Ce projet gigantesque, très à la ma-
nière d'Alphonse Allais, lequel propo-
sait d'insérer les Bnlkans dans les
Dardanelles afin de supprimer les
guerres orientales, ce projet nous in-
cite à aménager plus rationnellement
la planète. Jetons un coup d'oeil sur
le globe et allons-y, à notre tour, d'un
petit devis qui fera la joie des ch6-
meurs.
Les océans occupent 374 millions de
kilomètres carrés pour 136 millions de
kilomètres carrés de terre mesurez
vous-même et vous constaterez que
mes calculs sont exacts. Que d'eau
Que d'eau dirons-nous après un pré-
sident de la .République célèbre. Si
nous vidions en partie le Pacifique,
l'Atlantique et l'Océan Indien, si nous
employions cette eau à éteindre le leu
central, quel soulagement pour les Ita-
liens et tous .'es peuples qui souffrent
d'éruptions volcaniques et quel moyen
magnifique de transformer en pro-
priétaires ceu. qui n'ont pas un coitt
au soleil 1
C'est un travail de titan que je pré-
conise ? Entendu. Mais ne trouvez-
vous pas que l'hercule allemand a des
vues mesquines en se bornant à asse-
cher une partie seulement de la Mé-
diterranée.
Le Petit Grégoire.
♦ L'*0*U*E*S*T«-i :*E*C*L*A*I*R ♦
(Wlde World Photo).
L'HOMME A LA ROUE
André Dargo, figé de 56 ans, charron
à T'oulouse, vient d'arriver à Paris
après avoir effectué 4.400 kilomètres,
en passant par Paris, Nancy, Metz,
Mulhouse, Bale, Fribourg, Strasbourg,
Metz, Thionville, Luxembourg, Namur,
Bruxelles, Lille, Amiens, Arras, Dou-
l?n.3t Breteuil et Paris, en 80 jours.
UN IMPORTANT
CONSEIL DES MINISTRES
S'EST TENU
A RAMBOUILLET
Après avoir examiné la situation
agricole, il s'est préoccupé
d'assurer l'équilibre du budget
de 1931 par une compression
sévère des dépenses
PARIS. 12 août. Les Membres du
Gouvernement se sont rendus ce ma-
tin à Rambouillet, où avait lieu, pour
la première fois cette année, une réu-
nion du Conseil des Ministres. Pour
gagner la résidence estivale du Prési-
dent de la République, les Ministres
ont usé, soit du chemin de fer. soit de
l'automobile. Pour les Ministres qui se
rendaient à Rambouillet en ch^nin
de fer, le wagon-Salon du Gouverne-
ment avait été accroché au rapide de
Brest, qui part à 8 h. 15 de la gare
Montparnasse.
A 10 heures, M. Doumergue et les
Ministres passent dans la salle du
Conseil, et la délibération commence
aussitôt. Elle va porter principalement
sur le Budget de 1931.
La délibération se termine à midi 30.
M. Tardieu quitte la salle du Conseil
et vient donner à la Presse connais-
sance du communiqué suivant
LA SITUATION EXTÉRIEURE. M.
Briand a fait un exposé relatif à la
situation extérieure.
LA Réorganisation JUDICIAIRE. M.
Péret. garde des sceaux, a fait savoir
que la réorganisation judiciaire serait
effectuée et l'ensemble des tribunaux
d'arrondissements rétabli pour la date
prévue du 1er octobre prochain.
LA SITUATION AGRICOLE. M. David.
ministre de l'Agriculture, après avoir
souligné les conditions exceptionnelle-
ment pénibles de la moisson, a rappelé
que la soudure se faisait sans difficulté,
ainsi qu'il l'avait. prévu. Il s'agit essen-
tiellement, pour les mois à venir, de
faciliter la stabilisation des cours à un
taux équitable pour les producteurs.
Deux séries de mesures peuvent y con-
trtbuer au mieux de l'intérêt général.
D'une part, après l'essai infructueux
das adjudications publiques par l'In-
tendance, le Ministre tente actuelle-
ment le stockage par des marchés de
gré à gré oassés avec les Associations
Agricoles. D'autre part. il cherche à fa-
ciliter les opérations de crédit qui
permettront dès livraisons échelonnées
à la consommation.
L'équilibre budgétaire
Rambouillet, 12 août La deuxiè-
me séance du Conseil des ministres,
tenue l'après-midi, s'est prolongée jus-
qu'à 15 h. 15. M. Germain Martin,
ministre du Budget, a exposé les con-
ditions dans lesquelles devra être réa-
lisé l'équilibre budgétaire. Alors que, de
1926 à 1930, le montant des crédits a
augmenté de treize milliards, et que
le budget de 1930 a accusé une aug-
mentation de cinq milliards par rap-
port au budget précédent, les deman-
des des services pour l'exercice 1931
sont en augmentation de près de six
milliards par rapport à l'exercice en
cours.
Le Conseil a estimé que cette aug-
mentation continue ne peut pas du-
rer. Il a décidé qu'il allait être procédé
à une révision intégrale de l'ensemble
des dotations et demandes d'augmen-
tation de chaque ministère, de façon
à établir un complet équilibre.
Le gouvernement a été unanime à
penser que, quelles que soient les dif-
ficultés de compression dans un bud-
get dont 48 sont absorbés par la
dette publique, il est possible, en
dehors de tout impôt nouveau et de
tout emprunt, pour couvrir des dépen-
ses permanentes. de faire face à l'en-
semble des besoins tels qu'ils résultent,
soit des lois récemment votées, soit
des nécessités de sécurité et de bonne
marche des services publics.
Le gouvernement a décidé de se
faire représenter officiellement à la
commémoration du centenaire de la
Belgique, le 24 août, au Havre, par M.
Raoul Péret; à la commémoration de
la bataille de, la Marne, le 7 septem-
bre. à Meaux, par M Maginot: au
centenaire de Mistral, e& septembre,
par M. Eugène Lautier.
M. Laval. ministre dn Travail, a ex-
posé la situation des grèves du Nord
et l'état d'application de la loi des as-
surances sociales.
Le prochain Conseil des ministres
aura lieu jeudi 21 août. A l'issue du
Conseil des ministres, les membres du
gouvernement sont tous repartis en
voiture pour Paris.
UN SAUT MORTEL
ViLLAcouBLAY, 12 août. L'avia-
teur Laboria qui s'était blessé ce ma-
tin en sautant en parachute à la
suite d'un accident survenu au cours
d'un vol d'entraînement est mort pen-
dant qu'oh le transportait à l'hôpital
Paris, 12 août. Le lieutenant La-
boria qui a trouvé la mort ce matin
au centre aéronautique de Villacou-
blay alors qu'il effectuait des exercices
imposés aux avions de chasse, était ne j
à Paris le 27 décembre 1902. Il avait
été breveté pilote le 14 septembrp 1925 j
et servait dans un régiment de Stras-
bourg. Doué de qualités exceptionnel-
les pour son âge. il ne tarda pas à se
faire remarquer dans son régiment,
ce qui lui valut il y a peu de temps
d'être affecté aux avions nouveaux au
centre militaire de Villacoublay.
W;ae Woria fndoj
LA VISITE D'UN SOUS-MARIN
DES SOVIETS A COPENHAGUE
A quoi attribuer
le mauvais temps ?
Voici une explication du mauvais
temps que nous subissons cet été. Que
vaut-elle ? Nous ne sommes pas qua-
lifiés pour le dire et la reproduisons à
titre purement documentaire.
Il parait que les « icebergs », qui se
détachent chaque année du Groënland,
pour envahier l'Océan Atlantique, ont
continué à dériver très tardivement, le
printemps arctique s'étant fait atten-
dre Le vent du nord-ouest, qui a ré-
gné presque constamment, s'est refroidi
considérablement au contact de ces
icebergs, et il nous a amené des bruines
et des pluies.
Telle serait la cause des intempéries
anormales de cette saison d'été.
Le remède ? Hélas 1 nous n'avons
d'autre ressource que d'endosser notre
pardessus, et d'ouvrir notre parapluie.
•MII*IIIIIILIIIIIIISII!ElilZ.Î.Tmnilllllli
CATASTROPHE
DE CHEMIN DE FER
16 morts
BERLnt, 12 août, On annonce de
Moscou qu'un grave accident i.e che-
min de fer s'est produit entre les
stations de Nikolajenkowo et de
Tcherskaia, dans le Caucase c.. NorO.
Par suite d'une erreur d'aiguillage, un
train de marchandises est venu se
jeter sur un train de voyageurs Les
quatre premières voitures ont été
complètement détruites. eize cada-
vres ont déjà été retirés des décom-
bres. On ignore encore le nombre des
blessé^ car les voyageurs, pris de
panique, ont fui du lieu de l'accident
LES COUTURIÈRES
PARISIENNES
ONT SATISFACTION
PARIS, 12 août. Un certain nombre
de couturières ont tenu ce matin, à
la Bourse du Travail, une réunion sous
la présidence de M. Riyenbach. secré-
taire de la Fédération confédérée de
l'Habillement. Ces ouvrières deman-
daient un rajustement de salaire né-
cessité par l'application de la loi sur
les Assurances Sociales.
Une délégation a été nommée, qui
s'est rendue auprès des dirigeants de
la maison de couture qui employait ces
ouvrières» Après une courte entrevue,
la délégation a obtenu satisfaction.
A L'ASSAUT DES RECORDS
Sairt-Louis, 12 août. Les aviateurs
Dale Jackson et Forest O'Brien pour-
suivent leur tentative de record d'en-
durance avec ravitaillement en plein
vol. S'ils tiennent l'air jasau'à demain
9 h. 52, ils auront battu d'une heure
le record mondial détenu par les frèrea
Hunter.
A LA DE COBNS UNCONNUS
OU PEU CONNUS DE NOTRE REGION
La Suisse normande? Les Suisses
normandes devrions-nous dire, car on
appelle ainsi communément trois ré-
gions bien distinctes et d'aspect com-
plètement différent
1» La vallée de l'Orne et de ses
affluents
21 Bagnoles-de-l'Orne, la forêt
d'Andaine et Domfront
3° Le Mortainais.
Commençons par la vallée de l'Orne.
Las géographes se refusent à em-
ployer à son égard la qualification de
« Suisse normande Un écrivain de
talent, doublé d'un érudit et connais-
sant à fond sa Basse-Normandie, ne
voit qu'une appellation raisonnable
« le Val d'Orne Il,
T hury-Harcourt
Il faudrait une plume de poète
pour décrire les beautés pittoresques
de ces dix lieues de courbes et de
méandres entre des pentes rocheuses
revêtues d'une belle végétation syl-
vestre.
Thury-Harcourt ? Une jolie petite
ville bien normande Chef-lieu de
canton dépendant de Falaise, elle est
la vénérable cite de Guillaume le
Conquérant. Sa position est dE-3 plus
agréables, au flanc d'un coteau boisé
dominant l'Orne dans un ravissant
nid de verdure.
Voici le château. C'est un vaste édi-
fice, datant des xvr, xvn' et xvin, siè-
cles. Empressons-nous d'ajouter qu'il
ne présenta pas toujours les qualités
réciproques. Si son architecture est
critiquable en bien des points, il faut
convenir néanmoins que la bclle or-
donnance des pelouses et des par-
terres jointe aux proportions impo-
santes de la construction, rachète la
lourdeur qui nous avait choqués au
premier abord. Malheureusement la
visite de ce grand château est inter-
dite durant le séjour du propriétaire
qui coïncide naturellement avec la
saison touristique.
Nous quittons Harcourt après avoir
admiré aux portes de cette vieille cité
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