Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1929-12-21
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 135307 Nombre total de vues : 135307
Description : 21 décembre 1929 21 décembre 1929
Description : 1929/12/21 (Numéro 10281). 1929/12/21 (Numéro 10281).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k658038p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/12/2008
DIBECTEUH POLITIOUE JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN
Emmanuel DESGRÉES DU LOU
ait ANNO Nu 10.281
ANNONCES
Ugnw 0 politti, rtçim
à L'Admet RAVIS
lltl.r.llButird.KUIB
n, ne Riaillii, P£IDS
M lUS testes III
SKaralo de Pnrbt.
Ebunoi Miusnai
Tél. Limite »8-lt
et 08-t
SAMEDI
21
DÉCEMBRE
1929
St Thomes
ABONNEMENTS:
Un.n.. 75 fr.
Six molt. 40 l-
Troll mois 22 f.
Un mois · f.
ukiui & imins
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TÉLÉPHONES:
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Cbéqnes postaux
11» leinu
25 CENTIMES
«rm Télégraphique OUCLAIR-RENNES
ru TiiiaiiPBitni ipécial
L'ANNÉE FINANCIERE
ET LES BUDGETS
DES DÉPARTEMENTS
ET DES COMMUNES
L'obstruction scandaleuse de la
gauche est très sévèrement jugée par
l'opinion, Celle-ci approuve M. Tar-
dieu, homme de parole et homme
d'action. Cependant les excès de l'op-
position font germer dans les esprits
des idées pernicieuses de dictature. On
s'irrite partout du retard apporté au
vote du budget et des dégrèvements
et on espère que la décision prise par
le Gouvernement de faire partir du
1" avril l'année budgétaire permettra
d'éviter les douzièmes provisoires.
Ce décalage du début de l'année
financière n'est pas aussi simple qu'on
le croit. Il a été réalisé à l'étranger,
comme on le sait, mais il n'a pas em-
pêché de recourir parfois à l'expédient
des douzièmes.
On a fait allusion à la situation des
budgets locaux, c'est-à-dire des bud-
gets des départements, des communes
et des établissements publics.
Le projet, déposé en 1920, qui éta-
blissait le début de l'année financière
su 1" juillet, fixait un même point
de départ de l'exercice financier pour
tous les budgets, le budget de l'Etat
et les budgets locaux.
Incontestablement, ce système main-
tiendrait la simplicité des comptes
avec leur clarté, ainsi que la corréla-
tion entre des budgets dont les opé-
rations sont, dans un grand nombre
de cas, solidaires les unes des autres.
En Angleterre, pays de décentrali-
sation, le changement de date ne s'ap-
plique pas aux budgets locaux. Aux
Etats-Unis et en Allemagne, les bud-
gets des Etats confédérés ont été laissés
en dehors. C'est tout à fait rationnel
et il pourrait fort bien en être ainsi
en Fronce, si nous avions des régions
organisées fortement au lieu du régime
de centralisation départementale.
On peut, d'ailleurs, substituer au
système de comptabilité par exercice
le système plus rapide et plus simple
de la comptabilité par gestion les
comptes seraient clos le dernier jour
de l'année financière et l'on applique-
rait à l'année suivante le produit des
Impôts non encore recouvrés.
Tl a été objecté, autrefois, que si
ron changeait la date du commence-
ment de l'année financière, les budgets
communaux et départementaux ce
pourraient être préparés en temps
utile, puisqu'ils doivent faire état des
contributions directes pour fixer le
montant des centimes additionnels. Le
projet Peytral de 1888 évitait cet in-
convénient en maintenant, pour l'as-
siette et le recouvrement des contri-
butions directes, la période actuelle du
1» janvier au 31 décembre. On peut
soutenir qu'on ne portait pas ainsi at-
teinte à l'unité budgétaire, car les
recouvrements effectués dans la pre-
mière partie de l'année étaient appli-
qués à la période correspondante de
l'année financière et les recouvrements
de la deuxième partie de l'année aux
six premiers mois de la nouvelle année
financière.
Tout ceci pour montrer que la ré-
forme projetée n'est pas aussi simple
qu'on peut le croire. Elle sera bien-
faisante si elle marque la fin des bud-
gets provisoires et l'établissement nor-
mal des budgets définitifs.
Ce résultat ne sera atteint que si
les habitudes parlementaires sont
changées. Il convient aussi de modifier
notre vieux règlement sur la compta-
bilité publique, si l'on veut apporter
dans les finances publiques cet ordre
et cette clarté que nous fait espérer
M. Tardieu.
Octave AUBERT.
LA PRINCESSE JDLIAHA DE HOLLANDE
SERAIT FIANCEE
A UN PRINCE ALLEMAND
La Haye, 20 décembre. On croit
savoir qu: la princesse Juliana, héri-
tière du trône de Hollande, serait
flancée au prince allemand Guillaume
von Erbach Bchœnberg.
Le prince Guillaume-Ernest est né
à Konlg le 4 janvier 1904. n appartient
à l'ancienne dynastie de Hesse. Sa
mère, la princesse Elisabeth, a pour
sœur la reine-mère des Pays-Bas.
Les réceptions de M. Briand
Paris, 20 décembre. M. Aristide
Briand a reçu successivement ce ma-
tin, MM. Osusky, ministre de Tché-
coslovaquie à Paris Walko, ministre
des Affaires étrangères de Hongrie, et
von Hoesch, ambassadeur d'Allema-
gne.
Il y a lieu de penser que les con-
versations ont porté sur le problème
des réparations orientales.
M. Brfand a dû ensuite entretenir
M. von Hoesch de la préparation de la
̃*ftl'lrt*T*" conférence de La Haye.
SOURIES
Messieurs les jurés sont servis 1.
Après avoir distribué largement,
l'autre jour, à Aix-en-Provence, des
indulgences excessives, après avoir per-
suadé les bandits marseillais qu'il tout
prendre oh les bandits ne laissent
rien trainer, soyez tranquilles, le
vol d'une grosse caisse est une pecca-
dille si le sang ne coule pas, MM. les
juges populaires. ou impopulaires ont
reçu, par retour du courrier, 3. v. p., la
réponse que le c Syndicat des Nervis
Patentés » des Bouches -du- Rhône ne
pouvait manquer de leur adresser.
Et, mardi, quarante-huit heures
après le verdict, douze coups tapant au
clocher de N.-D. de la Garde, trois
hommes masqués enlevaient genti-
ment, dans une rue de Marseille, avec
un minimum de dégâts matériels, un
encaisseur lesté de 70.000 francs.
On nous assure que l'aventure ne
comporte aucun cadavre. L'affaire a
donc été traitée correctement, rapide-
ment. Célérité, discrétion, obéissance
aux suggestions de la Cour d'Assise8,
telle était la consigne. Le film s'est dé-
roulé conformément aux ordres tacites
donnés par le jury d'Aix Du moment
que personne ne meurt au cours de
l'épisode, on peut rigoler avec la sa-
coche d'un employé fatigué.
Messieurs les jurés sont servis sur
le pouce, en cinq sec, à l'œil.
Il nous reste maintenant à homo-
loguer le record du vol sans danger.
Jadis, un atterrissage dans les bois de
la Justice était angoissant, même pour
un « as des randonnées criminelles.
Aujourd'hui, les bandits savent qu'un
coup de main en plein midi a tout au
plus l'importance d'une prise de vues
cinématographiques. Et tout le monde,
d'ailleurs, encourage les artistes du.
juré qui passe sa larme à gauche, par
nonchalance ou habitude, au banquier
mais oui, Monsieur, qui continue
revêtir son encaisseur d'un uniforme
remarquable et remarqué.
Et puisque personne ne bouge en
présence d'un tel scandale, il nous reste
aussi à obtenir que la juvelle c So-
ciété d'Encouragement au Mal », créée
dans les Bouches-du-Rhône, soit re-
connue d'utilité publique.
Le Pettt Grégoire.
(Wide World Photo).
Pour la sauvegarde des enfants
La municipalité de Paris a eu l'heu-
reuse initiative de faire placer près des
écoles des plaques indicatrices pour
prévenir les chauffeurs des abords
d'une école,
L'OFFENSIVE DU FROID
Paris, 20 décembre. Dès le réveil
ce matin, de bonne heure, les Pari-
siens ont'su que le froid, en retard au
rendez-vous de l'hiver, était là. Il
avait gelé pendant la nuit. Sur les
vitres la buée s'était figée en fleurs
minces et délicates.
En banlieue la gelée blanche cou-
vrait les champs, les haies et les sque-
lettes des arbres.
A la gaie, le train qui attendait
avait ses toitures poudrées à frimas
et la vapeur de la locomotive s'était
solidifiée en longues stalactites de
glace.
BELFoRT, 20 décembre. En ville,
le thermomètre est descendu de 7° à
90 au-dessous de 0 suivant les quar-
tiers et à 11 a la campagne.
Berlik, 20 décembre. La Souabe
subit en ce moment une vague de
frojd particulièrement intense. A Augs-
bourg et sur tout le plateau souabe, le
thermomètre marque de 16 h 17° au-
dessous de zéro. Dans les régions plus
élevées, on enregistre jusqu'à 20o au-
dessous.
LES DISSIDENTS COMMUNISTES
FORMENT UN NOUVEAU PARTI
Les six conseillers municipaux com-
munistes de Paris, qui ont quitté le
parti en accord avec MM. Lauzé et
Laporte, conseillers généraux, et les
municipalités de la banlieue pari-
sienne,, récemment exclus du parti
bolcheviste, vont se réunir pour essayer
dr for.ner un'nouveau parti.
La conférence de ces militants se
tiendra le dimanche 22 décembre, à
14 h. 30, en la salle de la mairie de
Clichy.
Voici l'ordre du jour
Rapport de la commission politique
sur la transformation, en parti orga-
nisé, de la formation tactique du Bloc
Ouvrier-Paysan » Programme d'ac-
tion Rapport de la commission d'or-
ganisation Statuts Nomination d'un
organisme provisoire de direction
Presse.
LE COMMUNISTE CLÉMENT,
ASSASSIN PRÉSUMÉ
DE L'AGENT RESLOU,
DEVANT LES ASSISES
PARIS, 20 décembre. La Cour d*As-
sises de la Seine juge, cet après-midi,
l'ouvrier vernisseur Charles Achille
Clément, conseiller municipal de Ba-
gnolet, né à Paris en 1903 et accusé
du meurtre de l'agent Reslou.
Clément, qui n'a jamais cessé de
protester de son innocence, a été ar-
rêté, le 14 mars dernier, dans les cir-
constances suivantes
Ce soir-là, avait lieu, Clichy, une
conférence régionale communiste. Un
important service d'ordre avait été
organisé.
Un agent, M. Reslou, ayant voulu
empêcher un manifestant, M. Le
Houé, d'entrer dans la salle du congrès,
une bagarre se produisit. Une tren-
taine de manifestants se jetèrent sur
les agents Reslou et Hulot qui entraî-
naient Le Houé au commissariat. Res-
lou tomba, le cràne fracassé par un
coup de pioche. Il expira à l'hôpital.
quelques heures plus tard.
Un témoin donna le signalement du
meurtrier. Comme on avait arrêté
120 communistes, M. Faivre les exa-
mina tous et désigna l'un d'entre eux.
C'était M. Clément. Deux indicateurs
de police firent au directeur de la po-
lice judiciaire, M. Benoist, des déposi-
tions concordantes.
Quant à Clément, il déclare qu'il
n'est pas sorti de la salle et que par
conséquent il n'a pas pu frapper
l'agent Reslou.
A l'audience. M. Fauré maintient sa
déclaration J'ai bien vu Clément,
dit-il, que j'accuse toujours d'être le
meurtrier, donner tin coup de pioche à
l'agent qui était avec Hulot. Je l'ai
reconnu a sa corpulence et à son man-
teau de cuir. »
M. Georges Benoit, directeur de la
police judiciaire, rapporte que deux in-
dicateurs lui avaient affirmé que l'au-
teur du meurtre était Ctoarles Clé-
ment.
L'audience eat renvoyée à demain.
Des machines infernales
en colis postaux
Deux d'entre elles
explosent entre les m.ains
des destinataires,
habitant la Gironde,
qui sont blessés.
Bordeaux, 20 décembre. Deux ma-
chines infernales, envoyées par la
poste, ont explosé au moment où leur
destinataire enlevait le couvercle. l'une
chez Mme Labarde, habitant Floirac.
l'autre chez M' Hurton, avoué à Bor-
deaux.
Tous deux, ainsi que M. Creteau,
principal clerc de M' Hurton, àgé de
60 ans, ont été blessés.
Le Parquet, aussitôt avisé, s'est
transporté à la recette principale des
postes où deux colis semblables, prêts
i être expédiés, ont été saisis et enle-
vés par les soins de l'Artillerie. L'un
était adressé à Mme Lacharte, à Ce-
non l'autre à M. Lestage, boulevard
Anonie-Gauthier, à Bordeaux.
On croit que d'autres colis sont déjà
partis, notamment dans la Dordognt.
La police mobile, tes brigades de
gendarmerie et la Sûreté bordelaise
ont été alertées. Des inspecteurs se-
raient sur la trace de l'auteur de ces
attentats, qui aurait agi par ven-
geance. Les 'boites expédiées mesurent
20 centimètres de long sur 10 eenti-
mètres de large
La matière explosive est placé au
centre d'un tube en verre accroché à
chaque extrémité par des pointes re-
courbées et feliées au couvercle. En
ouvrant la boite, la rupture du tube
contenant le liquide, encore inconnu.
provoque l'écoulement de ce liquide,
qui détermine l'explosion et projette
violemment des morceaux de plomb
contenus dans l'intérieur.
Sur le couvercle de la boite, est
inscrite l'annotation suivante « A
ouvrir en appuyant fortement Il,
(Wlde World Photo».
M. François-Marsal part pour Berlin
Notre photo représente M. François-
Marsal jaisant ses adieux, à ses amis,
à son départ de la gare du Nord pour
Berlin.
TENTATIVE DE VOL
DANS UNE BIJOUTERIE
La jeune vendeuse fait arrêter
le voleur
Paris,» 20 décembre. Un individu
s'est présenté, ce matin, dans une
bijouterie, 79 bis, rue d'Amsterdam,
demandant à voir un choix de bijoux.
Au moment où on lui présentait un
plateau, il braqua un revolver sur la
vendeuse qui ne perdit pas son sang-
froid et appela au secours.
Ce fut le voleur qui fut effrayé et
prit la fuite, poursuivi par la foule
que la vendeuse avait ameutée. Le
fugitif fut bloqué bientôt par ses pour-
suivants dans la cité Monthiers où des
agents l'arrétèrent.
Amené au commissariat Saint-
Georges. il fut reconnu pour un sieur
Atalavielle, repris de justice.
DES DÉCHARGES ÉLECTRIQUES
ACCOMPAGNENT
LE TREMBLEMENT DE TERRE
De Mohtrêal (Spécial). Le doc-
teur Hamer. professeur de physique
à l'Université d'Acadie, annonce qu'il
a découvert que les tremblements de
terre occasionnent de puissantes dé-
charges électriques, ainsi qu'il a pu
le constater lors du dernier séisme. Il
a, en effet, enregistré des décharges
électriques qui ont duré de 2 à 3 mi-
nutes avant !a première secousse sls-
mique Jusqu'à la seconde.
Ces décharges électriques ont une
vitesse plus grande que les secousses
sismiques elles-mêmes, et ont permis
au professeur Hamer de localiser le
tremblement de terre à 400 ou 500
milles de Wolfdme, avant que les
sismologues aient terminé leurs ob-
servations.
M. EMILE LOUBET,
ancien Président de la République, 1
EST MORT
(Wlde World Photo).
Le président LOUBET
Moktelimar, 20 décembre. M.
Emile Loubet est mort ci 21 h. 35, en
présence de son fils. M. Paul Loubet,
de sa fille, Mme de Saint-Prix, et de
son médeein, le docteur Albert.
M. Loubet avait eu récemment une
crise d'emphysème dont il S'était bien
remis, mats avant-hier il eut une re-
chute. Ses /orces déclinèrent rapide-
ment et l'on perdit tout espoir de le
sauver.
(Voir en Dernière Heure).
Le juif polonais,
mort dans la misère,
avait caché deux millions
dans sa jambe de bois
ViEHite, 20 décembre. (De notre
correspondant particulier.) L'an-
née dernière, dans un hôpital de
Vienne, un juif polonais, le nommé
Noë Goldberg, s'éteignait. laissant une
somme de 600 dollars, suffisante à pei-
ne pour régler ses frais d'hospitalisa-
tion et ses funérailles.
Dernièrement, à la suite d'une re-
quête de ses héritiers d'Amérique, le
consulat polonais à Vienne, qui avait
la garde de deux valises pleines de
hardes, laissées par Goldberg. procéda
à leur inventaire. Un employé du con-
sulat, mutilé d'une jambe, chargé de
l'opération, ayant découvert dans une
des valises une jambe artificielle, por-
tée par le défunt qui était, lui aussi,
un mutilé, se mit à l'examiner.
n eut la surprise de découvrir dans
la jambe un petit guichet qu'il ouvrit.
Il y avait au fond un paquet conte-
nant 88 billets de banque de mille dol-
lars chacun, soit 2.200.000 francs.
Le consul de Pologne a informé de
cette trouvaille les héritiers de Gold-
berg.
¡Photo Meurlsse).
Mlle Flelle Nice a accompli, sur l'au-
todrome de Linas-Monthlery. une per-
formance remarquable. Fitotaut une
deus litres Bugatti, elle a officielle-
ment rouié d 197 kilomètres 200 et
rhewe.
LE BUDGET DE LA MARINE
M. Leygues précise
devant la Chambre
la position de la France
la conférence de Londres
« Notre programme est an
minimum, dit le ministre de
la blarine; un gouvernement
qui resterait au dessaas ne
serait pas digne de rester
au porrooir. »
PARIS, 20 décembre. Dans la dis-
cussion générale du budget de la ma-
rine qui continue ce matin, M. Au-
guste Reynaud, député socialiste du
Var, déclare se rallier aux argument»
du discours de M. Paul Boncour et,
comme lui, déplorer que le désarme-
ment naval soit porté de Genève a
Londres. Le désarmement naval serait
illusoire puisque l'Angleterre et les
Etats-Unis voudraient que le tonnage
de chacune des pjLr/ances ne soit pas
diminué mais augmenté.
M. REYNAUD. L'Amérique a tenté
de torpiller le pacte de Genève en
construisant, au lendemain du pacte
Briand-Kelioa. 15 nouveaux croiseurs
de 10.000 tonnes baptisés ironique-
ment par elle « Croiseurs de Genèves »,
ce qui lui permet de faire passer du
Pacifique dans l'Atlantique, cette
flotte nouvelle par le canal de Pa-
nama.
M. Auguste Reynaud, juge dange-
reuse la politique du ministre de la
Marine qui, se basant sur le projet de
loi que le Parlement n'a d'ailleurs ja-
mais eu à examiner, autorise le rem-
placement progressif de notre tonnage
actuel par un tonnage nouveau. Il re-
proche à M. Leygues d'avoir soumis
des projets au jugement de la presse
par un communiqué annonçant que la
France devait retrouver son tonnage
d'avant-guerre.
M. G. Leygues. Je n'ai jamais
donné un communiqué de ce genre.
M. Auguste Reynaud. Il est, en
tout cas, surprenant que, le même
jour, tous les journaux français aient
donné les mêmes chiffres. Enfin le
budget de notre marine augmente en-
core le budget total de la guerre.
Nous avons trois cuirassés datant de
1905, qui sont absolument sans valeur.
Il y aurait lieu de les réformer sans
tarder si l'on veut bien tenir compte
des dépenses énormes qu'ils font en
combustibles.
M. Auguste Reynaud ne comprend
pas qu'on maintienne des bateaux fi-
lant 14 nœuds dans une flotte de na-
vires filant 36 nœuds.
M. J. L. Dumeshil. S'ils n'ont pas
de valeur militaire, ils servent à l'ins-
truction.
M. REYNAUD.- Mieux vaudrait cons-
truire des casernes.
M. Auguste Reynaud estime que le
navire porte-avions le Héarn est tout
à fait démodé comme construction et
comme aménagement spécial; qui plus
est, dans la Méditerranée, ce bateau
n'a aucune raison d'être, aucune uti-
lité. Quant à la défense de nos côtes,
elle est pratiquement inexistante. La
défense contre avions que nous avons
organisée est tout à fait insuffisante.
M. Herriot
M. Herriot interrompt pour féliciter
M. Reynaud et M. Paul Boncour
d'avoir montré les dangers de la Con-
férence de Londres qui va s'ouvrir.
M. HERRIOT. La question vitale
de la liberté des mers ne peut être ré-
glée que dans un cadre international
Genève, car le problème économique
qui est lié à cette question. est trop
important pour être traite ailleurs
qu'à Genève. La liberté des mers, c'est
le problème de la frontière maritime.
I1 est impossible de régler ce problème
sans régler, en même temps, celui du
ravitaillement pnr h frontière ter-
restre,
C'est aealement à Genève.
M. Herriot. C'est seulement il
Genève que pourra être réglé, de façon
satisfaisante, le problème du désarme-
ment naval et cette solution que j'ap-
puie est certainement celle du gou-
vernement français. Voilà, d'autre part,
des années qu'on essaie de régler le
problème du désarmement naval dans
des conférences qui n'ont pas abouti.
Qu'est-ce qui se passe pendant qu'on
essaie de faire des accords ? Un pays
travaille en silence, c'est l'Allemagne.
L'Allemagne n'a pas été limitée dans
ses armements par la Conférence de
Washington qui nous a imposé un ca-
libre maximum de 203 et l'Allemagne
vient de sortir le bateau qui. au-
jourd'hui est la terreur de toutes lee
marines de guerre comme une espèce
de vaisseau fantôme qui se dégage du
brouillard qui a longtemps plané sur
le champ de Scapa Flow. Ce cuirassé
de 10.000 tonnes a un armement de
canons de 283.
M. Herriot. En vertu du Traité
de Versailles ce n'est pas une unité
mais six et peut-être deux de rerpla-
cement que l'Allemagne peut cons-
trulre sur ce modèle. La Conférence
des Cinq ne peut pas régler ce pro-
blème, il ne peut être réglé qu'à
Genève, car, après avoir voulu régler,
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ET LES BUDGETS
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ET DES COMMUNES
L'obstruction scandaleuse de la
gauche est très sévèrement jugée par
l'opinion, Celle-ci approuve M. Tar-
dieu, homme de parole et homme
d'action. Cependant les excès de l'op-
position font germer dans les esprits
des idées pernicieuses de dictature. On
s'irrite partout du retard apporté au
vote du budget et des dégrèvements
et on espère que la décision prise par
le Gouvernement de faire partir du
1" avril l'année budgétaire permettra
d'éviter les douzièmes provisoires.
Ce décalage du début de l'année
financière n'est pas aussi simple qu'on
le croit. Il a été réalisé à l'étranger,
comme on le sait, mais il n'a pas em-
pêché de recourir parfois à l'expédient
des douzièmes.
On a fait allusion à la situation des
budgets locaux, c'est-à-dire des bud-
gets des départements, des communes
et des établissements publics.
Le projet, déposé en 1920, qui éta-
blissait le début de l'année financière
su 1" juillet, fixait un même point
de départ de l'exercice financier pour
tous les budgets, le budget de l'Etat
et les budgets locaux.
Incontestablement, ce système main-
tiendrait la simplicité des comptes
avec leur clarté, ainsi que la corréla-
tion entre des budgets dont les opé-
rations sont, dans un grand nombre
de cas, solidaires les unes des autres.
En Angleterre, pays de décentrali-
sation, le changement de date ne s'ap-
plique pas aux budgets locaux. Aux
Etats-Unis et en Allemagne, les bud-
gets des Etats confédérés ont été laissés
en dehors. C'est tout à fait rationnel
et il pourrait fort bien en être ainsi
en Fronce, si nous avions des régions
organisées fortement au lieu du régime
de centralisation départementale.
On peut, d'ailleurs, substituer au
système de comptabilité par exercice
le système plus rapide et plus simple
de la comptabilité par gestion les
comptes seraient clos le dernier jour
de l'année financière et l'on applique-
rait à l'année suivante le produit des
Impôts non encore recouvrés.
Tl a été objecté, autrefois, que si
ron changeait la date du commence-
ment de l'année financière, les budgets
communaux et départementaux ce
pourraient être préparés en temps
utile, puisqu'ils doivent faire état des
contributions directes pour fixer le
montant des centimes additionnels. Le
projet Peytral de 1888 évitait cet in-
convénient en maintenant, pour l'as-
siette et le recouvrement des contri-
butions directes, la période actuelle du
1» janvier au 31 décembre. On peut
soutenir qu'on ne portait pas ainsi at-
teinte à l'unité budgétaire, car les
recouvrements effectués dans la pre-
mière partie de l'année étaient appli-
qués à la période correspondante de
l'année financière et les recouvrements
de la deuxième partie de l'année aux
six premiers mois de la nouvelle année
financière.
Tout ceci pour montrer que la ré-
forme projetée n'est pas aussi simple
qu'on peut le croire. Elle sera bien-
faisante si elle marque la fin des bud-
gets provisoires et l'établissement nor-
mal des budgets définitifs.
Ce résultat ne sera atteint que si
les habitudes parlementaires sont
changées. Il convient aussi de modifier
notre vieux règlement sur la compta-
bilité publique, si l'on veut apporter
dans les finances publiques cet ordre
et cette clarté que nous fait espérer
M. Tardieu.
Octave AUBERT.
LA PRINCESSE JDLIAHA DE HOLLANDE
SERAIT FIANCEE
A UN PRINCE ALLEMAND
La Haye, 20 décembre. On croit
savoir qu: la princesse Juliana, héri-
tière du trône de Hollande, serait
flancée au prince allemand Guillaume
von Erbach Bchœnberg.
Le prince Guillaume-Ernest est né
à Konlg le 4 janvier 1904. n appartient
à l'ancienne dynastie de Hesse. Sa
mère, la princesse Elisabeth, a pour
sœur la reine-mère des Pays-Bas.
Les réceptions de M. Briand
Paris, 20 décembre. M. Aristide
Briand a reçu successivement ce ma-
tin, MM. Osusky, ministre de Tché-
coslovaquie à Paris Walko, ministre
des Affaires étrangères de Hongrie, et
von Hoesch, ambassadeur d'Allema-
gne.
Il y a lieu de penser que les con-
versations ont porté sur le problème
des réparations orientales.
M. Brfand a dû ensuite entretenir
M. von Hoesch de la préparation de la
̃*ftl'lrt*T*" conférence de La Haye.
SOURIES
Messieurs les jurés sont servis 1.
Après avoir distribué largement,
l'autre jour, à Aix-en-Provence, des
indulgences excessives, après avoir per-
suadé les bandits marseillais qu'il tout
prendre oh les bandits ne laissent
rien trainer, soyez tranquilles, le
vol d'une grosse caisse est une pecca-
dille si le sang ne coule pas, MM. les
juges populaires. ou impopulaires ont
reçu, par retour du courrier, 3. v. p., la
réponse que le c Syndicat des Nervis
Patentés » des Bouches -du- Rhône ne
pouvait manquer de leur adresser.
Et, mardi, quarante-huit heures
après le verdict, douze coups tapant au
clocher de N.-D. de la Garde, trois
hommes masqués enlevaient genti-
ment, dans une rue de Marseille, avec
un minimum de dégâts matériels, un
encaisseur lesté de 70.000 francs.
On nous assure que l'aventure ne
comporte aucun cadavre. L'affaire a
donc été traitée correctement, rapide-
ment. Célérité, discrétion, obéissance
aux suggestions de la Cour d'Assise8,
telle était la consigne. Le film s'est dé-
roulé conformément aux ordres tacites
donnés par le jury d'Aix Du moment
que personne ne meurt au cours de
l'épisode, on peut rigoler avec la sa-
coche d'un employé fatigué.
Messieurs les jurés sont servis sur
le pouce, en cinq sec, à l'œil.
Il nous reste maintenant à homo-
loguer le record du vol sans danger.
Jadis, un atterrissage dans les bois de
la Justice était angoissant, même pour
un « as des randonnées criminelles.
Aujourd'hui, les bandits savent qu'un
coup de main en plein midi a tout au
plus l'importance d'une prise de vues
cinématographiques. Et tout le monde,
d'ailleurs, encourage les artistes du.
juré qui passe sa larme à gauche, par
nonchalance ou habitude, au banquier
mais oui, Monsieur, qui continue
revêtir son encaisseur d'un uniforme
remarquable et remarqué.
Et puisque personne ne bouge en
présence d'un tel scandale, il nous reste
aussi à obtenir que la juvelle c So-
ciété d'Encouragement au Mal », créée
dans les Bouches-du-Rhône, soit re-
connue d'utilité publique.
Le Pettt Grégoire.
(Wide World Photo).
Pour la sauvegarde des enfants
La municipalité de Paris a eu l'heu-
reuse initiative de faire placer près des
écoles des plaques indicatrices pour
prévenir les chauffeurs des abords
d'une école,
L'OFFENSIVE DU FROID
Paris, 20 décembre. Dès le réveil
ce matin, de bonne heure, les Pari-
siens ont'su que le froid, en retard au
rendez-vous de l'hiver, était là. Il
avait gelé pendant la nuit. Sur les
vitres la buée s'était figée en fleurs
minces et délicates.
En banlieue la gelée blanche cou-
vrait les champs, les haies et les sque-
lettes des arbres.
A la gaie, le train qui attendait
avait ses toitures poudrées à frimas
et la vapeur de la locomotive s'était
solidifiée en longues stalactites de
glace.
BELFoRT, 20 décembre. En ville,
le thermomètre est descendu de 7° à
90 au-dessous de 0 suivant les quar-
tiers et à 11 a la campagne.
Berlik, 20 décembre. La Souabe
subit en ce moment une vague de
frojd particulièrement intense. A Augs-
bourg et sur tout le plateau souabe, le
thermomètre marque de 16 h 17° au-
dessous de zéro. Dans les régions plus
élevées, on enregistre jusqu'à 20o au-
dessous.
LES DISSIDENTS COMMUNISTES
FORMENT UN NOUVEAU PARTI
Les six conseillers municipaux com-
munistes de Paris, qui ont quitté le
parti en accord avec MM. Lauzé et
Laporte, conseillers généraux, et les
municipalités de la banlieue pari-
sienne,, récemment exclus du parti
bolcheviste, vont se réunir pour essayer
dr for.ner un'nouveau parti.
La conférence de ces militants se
tiendra le dimanche 22 décembre, à
14 h. 30, en la salle de la mairie de
Clichy.
Voici l'ordre du jour
Rapport de la commission politique
sur la transformation, en parti orga-
nisé, de la formation tactique du Bloc
Ouvrier-Paysan » Programme d'ac-
tion Rapport de la commission d'or-
ganisation Statuts Nomination d'un
organisme provisoire de direction
Presse.
LE COMMUNISTE CLÉMENT,
ASSASSIN PRÉSUMÉ
DE L'AGENT RESLOU,
DEVANT LES ASSISES
PARIS, 20 décembre. La Cour d*As-
sises de la Seine juge, cet après-midi,
l'ouvrier vernisseur Charles Achille
Clément, conseiller municipal de Ba-
gnolet, né à Paris en 1903 et accusé
du meurtre de l'agent Reslou.
Clément, qui n'a jamais cessé de
protester de son innocence, a été ar-
rêté, le 14 mars dernier, dans les cir-
constances suivantes
Ce soir-là, avait lieu, Clichy, une
conférence régionale communiste. Un
important service d'ordre avait été
organisé.
Un agent, M. Reslou, ayant voulu
empêcher un manifestant, M. Le
Houé, d'entrer dans la salle du congrès,
une bagarre se produisit. Une tren-
taine de manifestants se jetèrent sur
les agents Reslou et Hulot qui entraî-
naient Le Houé au commissariat. Res-
lou tomba, le cràne fracassé par un
coup de pioche. Il expira à l'hôpital.
quelques heures plus tard.
Un témoin donna le signalement du
meurtrier. Comme on avait arrêté
120 communistes, M. Faivre les exa-
mina tous et désigna l'un d'entre eux.
C'était M. Clément. Deux indicateurs
de police firent au directeur de la po-
lice judiciaire, M. Benoist, des déposi-
tions concordantes.
Quant à Clément, il déclare qu'il
n'est pas sorti de la salle et que par
conséquent il n'a pas pu frapper
l'agent Reslou.
A l'audience. M. Fauré maintient sa
déclaration J'ai bien vu Clément,
dit-il, que j'accuse toujours d'être le
meurtrier, donner tin coup de pioche à
l'agent qui était avec Hulot. Je l'ai
reconnu a sa corpulence et à son man-
teau de cuir. »
M. Georges Benoit, directeur de la
police judiciaire, rapporte que deux in-
dicateurs lui avaient affirmé que l'au-
teur du meurtre était Ctoarles Clé-
ment.
L'audience eat renvoyée à demain.
Des machines infernales
en colis postaux
Deux d'entre elles
explosent entre les m.ains
des destinataires,
habitant la Gironde,
qui sont blessés.
Bordeaux, 20 décembre. Deux ma-
chines infernales, envoyées par la
poste, ont explosé au moment où leur
destinataire enlevait le couvercle. l'une
chez Mme Labarde, habitant Floirac.
l'autre chez M' Hurton, avoué à Bor-
deaux.
Tous deux, ainsi que M. Creteau,
principal clerc de M' Hurton, àgé de
60 ans, ont été blessés.
Le Parquet, aussitôt avisé, s'est
transporté à la recette principale des
postes où deux colis semblables, prêts
i être expédiés, ont été saisis et enle-
vés par les soins de l'Artillerie. L'un
était adressé à Mme Lacharte, à Ce-
non l'autre à M. Lestage, boulevard
Anonie-Gauthier, à Bordeaux.
On croit que d'autres colis sont déjà
partis, notamment dans la Dordognt.
La police mobile, tes brigades de
gendarmerie et la Sûreté bordelaise
ont été alertées. Des inspecteurs se-
raient sur la trace de l'auteur de ces
attentats, qui aurait agi par ven-
geance. Les 'boites expédiées mesurent
20 centimètres de long sur 10 eenti-
mètres de large
La matière explosive est placé au
centre d'un tube en verre accroché à
chaque extrémité par des pointes re-
courbées et feliées au couvercle. En
ouvrant la boite, la rupture du tube
contenant le liquide, encore inconnu.
provoque l'écoulement de ce liquide,
qui détermine l'explosion et projette
violemment des morceaux de plomb
contenus dans l'intérieur.
Sur le couvercle de la boite, est
inscrite l'annotation suivante « A
ouvrir en appuyant fortement Il,
(Wlde World Photo».
M. François-Marsal part pour Berlin
Notre photo représente M. François-
Marsal jaisant ses adieux, à ses amis,
à son départ de la gare du Nord pour
Berlin.
TENTATIVE DE VOL
DANS UNE BIJOUTERIE
La jeune vendeuse fait arrêter
le voleur
Paris,» 20 décembre. Un individu
s'est présenté, ce matin, dans une
bijouterie, 79 bis, rue d'Amsterdam,
demandant à voir un choix de bijoux.
Au moment où on lui présentait un
plateau, il braqua un revolver sur la
vendeuse qui ne perdit pas son sang-
froid et appela au secours.
Ce fut le voleur qui fut effrayé et
prit la fuite, poursuivi par la foule
que la vendeuse avait ameutée. Le
fugitif fut bloqué bientôt par ses pour-
suivants dans la cité Monthiers où des
agents l'arrétèrent.
Amené au commissariat Saint-
Georges. il fut reconnu pour un sieur
Atalavielle, repris de justice.
DES DÉCHARGES ÉLECTRIQUES
ACCOMPAGNENT
LE TREMBLEMENT DE TERRE
De Mohtrêal (Spécial). Le doc-
teur Hamer. professeur de physique
à l'Université d'Acadie, annonce qu'il
a découvert que les tremblements de
terre occasionnent de puissantes dé-
charges électriques, ainsi qu'il a pu
le constater lors du dernier séisme. Il
a, en effet, enregistré des décharges
électriques qui ont duré de 2 à 3 mi-
nutes avant !a première secousse sls-
mique Jusqu'à la seconde.
Ces décharges électriques ont une
vitesse plus grande que les secousses
sismiques elles-mêmes, et ont permis
au professeur Hamer de localiser le
tremblement de terre à 400 ou 500
milles de Wolfdme, avant que les
sismologues aient terminé leurs ob-
servations.
M. EMILE LOUBET,
ancien Président de la République, 1
EST MORT
(Wlde World Photo).
Le président LOUBET
Moktelimar, 20 décembre. M.
Emile Loubet est mort ci 21 h. 35, en
présence de son fils. M. Paul Loubet,
de sa fille, Mme de Saint-Prix, et de
son médeein, le docteur Albert.
M. Loubet avait eu récemment une
crise d'emphysème dont il S'était bien
remis, mats avant-hier il eut une re-
chute. Ses /orces déclinèrent rapide-
ment et l'on perdit tout espoir de le
sauver.
(Voir en Dernière Heure).
Le juif polonais,
mort dans la misère,
avait caché deux millions
dans sa jambe de bois
ViEHite, 20 décembre. (De notre
correspondant particulier.) L'an-
née dernière, dans un hôpital de
Vienne, un juif polonais, le nommé
Noë Goldberg, s'éteignait. laissant une
somme de 600 dollars, suffisante à pei-
ne pour régler ses frais d'hospitalisa-
tion et ses funérailles.
Dernièrement, à la suite d'une re-
quête de ses héritiers d'Amérique, le
consulat polonais à Vienne, qui avait
la garde de deux valises pleines de
hardes, laissées par Goldberg. procéda
à leur inventaire. Un employé du con-
sulat, mutilé d'une jambe, chargé de
l'opération, ayant découvert dans une
des valises une jambe artificielle, por-
tée par le défunt qui était, lui aussi,
un mutilé, se mit à l'examiner.
n eut la surprise de découvrir dans
la jambe un petit guichet qu'il ouvrit.
Il y avait au fond un paquet conte-
nant 88 billets de banque de mille dol-
lars chacun, soit 2.200.000 francs.
Le consul de Pologne a informé de
cette trouvaille les héritiers de Gold-
berg.
¡Photo Meurlsse).
Mlle Flelle Nice a accompli, sur l'au-
todrome de Linas-Monthlery. une per-
formance remarquable. Fitotaut une
deus litres Bugatti, elle a officielle-
ment rouié d 197 kilomètres 200 et
rhewe.
LE BUDGET DE LA MARINE
M. Leygues précise
devant la Chambre
la position de la France
la conférence de Londres
« Notre programme est an
minimum, dit le ministre de
la blarine; un gouvernement
qui resterait au dessaas ne
serait pas digne de rester
au porrooir. »
PARIS, 20 décembre. Dans la dis-
cussion générale du budget de la ma-
rine qui continue ce matin, M. Au-
guste Reynaud, député socialiste du
Var, déclare se rallier aux argument»
du discours de M. Paul Boncour et,
comme lui, déplorer que le désarme-
ment naval soit porté de Genève a
Londres. Le désarmement naval serait
illusoire puisque l'Angleterre et les
Etats-Unis voudraient que le tonnage
de chacune des pjLr/ances ne soit pas
diminué mais augmenté.
M. REYNAUD. L'Amérique a tenté
de torpiller le pacte de Genève en
construisant, au lendemain du pacte
Briand-Kelioa. 15 nouveaux croiseurs
de 10.000 tonnes baptisés ironique-
ment par elle « Croiseurs de Genèves »,
ce qui lui permet de faire passer du
Pacifique dans l'Atlantique, cette
flotte nouvelle par le canal de Pa-
nama.
M. Auguste Reynaud, juge dange-
reuse la politique du ministre de la
Marine qui, se basant sur le projet de
loi que le Parlement n'a d'ailleurs ja-
mais eu à examiner, autorise le rem-
placement progressif de notre tonnage
actuel par un tonnage nouveau. Il re-
proche à M. Leygues d'avoir soumis
des projets au jugement de la presse
par un communiqué annonçant que la
France devait retrouver son tonnage
d'avant-guerre.
M. G. Leygues. Je n'ai jamais
donné un communiqué de ce genre.
M. Auguste Reynaud. Il est, en
tout cas, surprenant que, le même
jour, tous les journaux français aient
donné les mêmes chiffres. Enfin le
budget de notre marine augmente en-
core le budget total de la guerre.
Nous avons trois cuirassés datant de
1905, qui sont absolument sans valeur.
Il y aurait lieu de les réformer sans
tarder si l'on veut bien tenir compte
des dépenses énormes qu'ils font en
combustibles.
M. Auguste Reynaud ne comprend
pas qu'on maintienne des bateaux fi-
lant 14 nœuds dans une flotte de na-
vires filant 36 nœuds.
M. J. L. Dumeshil. S'ils n'ont pas
de valeur militaire, ils servent à l'ins-
truction.
M. REYNAUD.- Mieux vaudrait cons-
truire des casernes.
M. Auguste Reynaud estime que le
navire porte-avions le Héarn est tout
à fait démodé comme construction et
comme aménagement spécial; qui plus
est, dans la Méditerranée, ce bateau
n'a aucune raison d'être, aucune uti-
lité. Quant à la défense de nos côtes,
elle est pratiquement inexistante. La
défense contre avions que nous avons
organisée est tout à fait insuffisante.
M. Herriot
M. Herriot interrompt pour féliciter
M. Reynaud et M. Paul Boncour
d'avoir montré les dangers de la Con-
férence de Londres qui va s'ouvrir.
M. HERRIOT. La question vitale
de la liberté des mers ne peut être ré-
glée que dans un cadre international
Genève, car le problème économique
qui est lié à cette question. est trop
important pour être traite ailleurs
qu'à Genève. La liberté des mers, c'est
le problème de la frontière maritime.
I1 est impossible de régler ce problème
sans régler, en même temps, celui du
ravitaillement pnr h frontière ter-
restre,
C'est aealement à Genève.
M. Herriot. C'est seulement il
Genève que pourra être réglé, de façon
satisfaisante, le problème du désarme-
ment naval et cette solution que j'ap-
puie est certainement celle du gou-
vernement français. Voilà, d'autre part,
des années qu'on essaie de régler le
problème du désarmement naval dans
des conférences qui n'ont pas abouti.
Qu'est-ce qui se passe pendant qu'on
essaie de faire des accords ? Un pays
travaille en silence, c'est l'Allemagne.
L'Allemagne n'a pas été limitée dans
ses armements par la Conférence de
Washington qui nous a imposé un ca-
libre maximum de 203 et l'Allemagne
vient de sortir le bateau qui. au-
jourd'hui est la terreur de toutes lee
marines de guerre comme une espèce
de vaisseau fantôme qui se dégage du
brouillard qui a longtemps plané sur
le champ de Scapa Flow. Ce cuirassé
de 10.000 tonnes a un armement de
canons de 283.
M. Herriot. En vertu du Traité
de Versailles ce n'est pas une unité
mais six et peut-être deux de rerpla-
cement que l'Allemagne peut cons-
trulre sur ce modèle. La Conférence
des Cinq ne peut pas régler ce pro-
blème, il ne peut être réglé qu'à
Genève, car, après avoir voulu régler,
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