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reine Mathilde, comtesse de Flandre, sa femme, en 1206, a
aussi rapport à ce chapitre.
Pour preuve de la splendeur de cette église, nous rap-
pellerons que toutes les fois qu'un comte de Flandre faisait
sa première entrée à Cassel, le clergé de la ville s'avançait
hors des murs, et venait au devant de lui, processionnellement,
pour le conduire à l'église collégiale. Lorsqu'on était parvenu au
lieu dit les Quatre-Meulen (4 Moulins), le prince, en sa qualité
d'avoué immédiat, prononçait le serment accoutumé, jurant
de conserver et de maintenir les droits et priviléges du cha-
pitre de l'église de St-Pierre, aussi bien que ceux de la ville
et delà châtellenie 1, suivant les termes de la formule.
Le chapitre de St-Pierre de Cassel possédait beaucoup
de domaines et de rentes. Nous dirons seulement, pour
exemple, qu'il avait des droits sur le tonlieu de Cassel, sur des
biens d'Oxelaère, de Poperingue, etc. La seigneurie de Terre-
landt, située dans la châtellenie de Bergues, avec sa juridic-
tion foncière, appartenait aussi à St-Pierre2.
Pour terminer le sommaire de ce qui a rapport au cha-
pitre de la collégiale de St-Pierre de Cassel, disons un mot
de Robert-le-Frison, dont les cendres reposèrent si long-
temps (plus de six cents ans) dans la crypte de cette église.
On sait que ce prince mourut en 1093, au château de
Wynendale, en Flandre, à peu de lieues de Cassel. Il fut
enterré et son corps reposa pendant près de deux siècles
dans la chapelle des sœurs hospitalières augustines de Cassel;
1 Nec non Castellaturce ac eivitatis.
2 Pour le Chapitre de St-Pierre de Cassel, consulter Aubert Le Mire, Mi-
rants, t. I, p. 1182, t. II, p. 1298, 1102, 1162, 1213, t. IX, p. 157 ; Invent.
de la Chambre des Comptes de Lille, t. I, p. 68, 139, 367, 381, t. III, p.
55, etc. Voir aussi Sanderus, Le Glag, de St-Genois, etc.
