Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1929-01-15
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 135307 Nombre total de vues : 135307
Description : 15 janvier 1929 15 janvier 1929
Description : 1929/01/15 (Numéro 9941). 1929/01/15 (Numéro 9941).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k657698b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/12/2008
DIRECTEUR POLITIQUE
Emmapael DESGRÉES DU LOtJ
JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN
ANNONCES
Upiex I mioo. fif«H
A REJ3ES
M, lu du ITe-Bott*
à l'AHICl RATAS
3etS,laaL*tuunI
A PARIS
Il. 111 ̃ontmirtrt
CWîUM po«Unx
US l«ua
MARDI
15
JANVIER
1929
St Maur
ABONNEMENTS
Un .n 75 Cr.
Su mol». 40 «.
Troll moi. 22 «•
Un moi« 8 *•
TELEPHONES
RENNES
167S-387S 3677M78
puis
M 0739 01.13
Uawi I7M
25 CENTIMES
4m» Têltgrifniqm OUCLAIR-RENNES
pu mtsuPEJtDi train
LES MERVEILLES DE LA SCIENCE
'LE FIL QUI PARLE
Ceux qui se sont tenus au courant
de la science et de ses progrès depuis
un quart de siècle, n'ont sans doute
pas oublié la fameuse invention du
physicien suédois Poulsen, et qui con-
sistait à enregistrer les sons, non point
sur un rouleau de cire, comme sur
l'ancien phonographe, ni sur un disque
d'ébonite encombrant, mais sur un
ruban d'acier analogue à ceux qu'uti-
lise l'horloger dans les montres et
pendules, sous forme de ressorts.
Tout le monde sait en effet qu'un
morceau de fer doux s'aimante sous
l'action d'un courant électrique, mais
alors que l'aimantation cesse dès que le
courant n'existe plus, celle-ci persiste
plus ou moins longtemps lorsqu'on
substitue l'acier au fer doux.
On peut donc, au moyen d'un mi-
crophone. enregistrer sur un ruban
métallique, en acier dur, les modula-
tions du chant et de la parole.
Inversement, il devient possible, en
déroulant le même ruban sous un
microphone, d'actionner ce dernier et
de reproduire les sons enregistrés.
Malheureusement, je le répète, la
disposition moléculaire créée par ce
moyen ne saurait persister longtemps
et c'est la raison pour laquelle l'inven-
tion de Poulsen ne connut qu'une
gloire éphémère et n'intéressa à vrai
dire que les seuls physiciens.
Plus de vingt-cinq années ont passé
depuis. mais le procédé n'était point
tombé comme on aurait pu s'y attendre
< dans l'oreille d'un sourd s.
Un savant allemand, le docteur
Stille, en avait fait son profit et avec
une inlassable persévérance, cherchait
à perfectionner le système.
Cést fait accompli à l'heure actuelle
et une nouvelle merveille s'apprête à
révolutionner toute l'industrie phono-
graphktae. Les eesais ont eu lieu à
Paris, ces derniers temps et des expé-
riences troublantes ont été réalisées
devant un public d'élite qui en revint
émerveillé.
Tout d'abord, le ruban a été rem-
placé par un simple fil d'acier chromé
de 8 dixièmes de millimètre d'épais-
seur plus mince qu'une corde à violon
Ce fil, enroulé sur une bobine peu
encombrante, se déroule avec une
vitesse qu'on peut faire varier, sous la
plaque d'un microphone au-dessus de
laquelle parle l'opérateur. Dès que la
conversation prend fin, le fil peut
être déroulé de nouveau et un haut-
parleur fait entendre les paroles pro-
noncées.
II y a mieux, l'enregistrement, cette
fois, est durable il ne peut être effacé
que par une action magnétique
spéciale double avantage, puisque les
sons peuvent être conservés indéfini-
ment, ou bien si l'on désire le contraire,
le même fil servira pour un nouvel
enregistrement.
On voit d'ici les applications qui sont
multiples. L'appareil peut être placé
au contact d'un téléphone et dans ce
cas. il enregistre la conversation,
même en l'absence de l'abonné. Désor-
mais, nos disques phonocraphiques
n'auront plus aucune raison d'être
une bobine de cinq, six, dix mille
mètres de fil nous offrira non seule-
ment un morceau choisi dans un
opéra, mais l'opéra tout entier. Chacun
pourra conserver dans une armoire
ad hoc, des centaines de discours
célèbres, des passages judicieusement
choisis de nos meilleurs auteurs, des
sermons de Bossuet, de Bourdaloue, le
tout déclamé par des as de la Comédie
française des pièces de théâtre prises
au foyer même où jouent les artistes.
Désormais, nos disques nasillards en
ébonite que l'aiguille d'acier ronge à
chaque tour, n'auront plus que faire
en nos cartons, et nous apparaîtront
aussi désuets que nos pauvres daguer-
réotypes à côté de nos superbes films
cinématographiques. Car les rubans
d'acier du docteur Stille sont inusables
et leur déroulement en face d'une
plaque de microphone ne saurait alté-
rer l'état moléculaire de la matière
intérieure.
D'ici peu, l'Industrie, me semble-t-il,
ira plus loin et je *vois déjà poindre
le jour où, confortablement assis dans
notre fauteuil, l'appareil merveilleux
nous fera la lecture du dernier roman
bien écrit.
Quelle aubaine pour nos frères les
aveugles qui déchiffrent à pas lents
nos belles œuvres littéraires et quelle
ressource pour les professeurs de
langues vivantes ou de dictioa
Abbé Th. MOREUX.
Directeur
de l'Observatoire de Bourges.
LE GENERAL BOOTH
'NE VEUT PAS ABANDONNER
LA DIRECTION
DE L'ARMÉE DU SALUT
(Photo Meurlssel.
Le général BOOTH
commandant l'Armée du Salut
LONDRES. 14 janvier. Le grand
Conseil de l'Armée du Salut ayant in-
vité le général Booth, chef de cette
organisation, à abandonner ses pou-
voirs, celui-ci parait décidé à opposer
un refus à cette demande.
Vu l'illégalité de la demande du
grand Conseil de l'organisation, cer-
tains journaux prévoient même la
possibilité de poursuites judiciaires.
Le Daily Telegraph dit que le gé-
néral Booth pourrait même refuser de
remettre au successeur qui lui serait
choisi par le grand Conseil le droit
d'administrer les capitaux de l'Armée
du Salut.
Voir en 21 page
POUR LE VOTE FAMILIAL
LES CHEMINS RURAUX
(Photo Meur1sse).
La nouvelle tenue des gardiena de la Chambre des députés. Au lieu du
iüorrt classique ils coiffent maintenant un képi.
(Wide WorlQ Photo'.
LE PROCÈS DES l'ORCHERIES FRANÇAISES
M. Itasse. administrateur de la société des Porcheries françaises, entouré
de ses deux défenseurs
=:= SOURIRES
Et toi, suis ton destin, va Chemineau,
[chemine
Il a si bien ciaeminé, ce Chemineau
(René) tel est le nom du person-
nage mis récemment à la disposition
du juge d'instruction de Versailles
qu'il est devenu l'as n du cambrio-
lage moderne, battant de loin tous les
records enregistrés dans la partie
Je suis l'un des rois de ma pro-
fession, Q-t-îl déclaré avec fatuité aux
magistrats je suis l'homme au loup
de velours qui a terrorisé, durant de
longues années, la région de Marseille.
Voici, au surplus, la liste de mes bril-
lantes opérations elle vous permettra
de dénombrer les innocents qui font
ou qui ont fait de la prison à ma
place
Evidemment, Chemineau, le bien
nommé, a le goût du risque et de la
gr&nd'route puisque île Provence, pays
de ses début», il atterrit enfin ere
Seine.et-Oise, dernier champ de ses
exploits.
»Où diable, dira-t-on, va se nicher la
manie des performances et l'orgueil.
des victoires accumulées en un mini-
mum de temps ?
Ce héros, qui ne ressemble à celui
de Jean Richepin que par sa désigna-
tion patronymique, va sans doute
créer Z'U. S. C., souvent prévue par
nous (Union Sportive des Cambrio-
leurs), laquelle s'affiliera sans remords
à quelque Fédération officielle d'Avia-
tion, pour le record du vol de longue
durée, ou à l'Association Internatio-
nale des Vedettes du Tennis, ne se-
rait-ce qu'afin de décrocher le prix
annuel des « Balles retenues sans peur
et sans reproches ».
Après cet exemple, osera-t-on sou-
tenir que notre époque n'est pas tout
entière adonnée aux sports ? Non seu-
lement M. Chemimau fait homologuer
ses triomphes par des arbitres très
compétents, mais, non loin de lui, nous
apercevons Mme Ilanau battant Thé-
rèse Humbert de plusieurs longueurs,
un ancien ministre, recordman du
chèque sans provision, sonnant les
a Klctz n pour que nul n'ignore qu'il
a franchi le poteau d'arrivée, et des
quantités de « journalistes-hommes
d'affaires primant soin de nous faire
constater que dans la vraie course aux
portefeuilles ils se sont classés pre-
miers
Nous sommes grisés de vitesse, cela
est indéniable, La lenteur n'est à la
mode, hélas, que sur le terrain vague
des prix de vertu, abandomié tie plus
en plus par le public. et même par
les académiciens
Le Petit Grégoire.
AVIS DE CONVOCATION
Les Actionnaires de la Société en
commandite par action « La Presse
Régionale de l'Ouest f (E. Desgrées
du Loû et Ci,), au capital de 1.120.000
francs, sont convoqués en assemblée
générale ordinaire, au siège social, 38,
rue du Pré-Botté, à Rennes, le samedi
26 janvier 1929. à 11 heures du matin.
ORDRE DU JOUR
Autorisation à donner au Gérant en
vue d'un cautionnement.
LE MARECHAL FOCH
EST MALADE
Paris, 14 janvier. Le maréchal
Foch est actuellement assez sérieuse-
ment malade.
Une consultation médicale a eu lieu
aujourd'hui, à l'issue de laquelle un
bulletin dé santé a été rédigé ,qui
constate que le maréchal Foch € souf-
fre d'une crise cardiaque ,et que son
état nécessite un repos complet ».
Dans la soirée on signale une très
légère amélioration dans l'état du ma-
réchal Foch,
TOUJOURS L'ÉQUIVOQUE
PARis, 14 janvier. Sera-t-il donc
dit que personne, même parmi les
« politiques les plus intelligents, ne
veut abandonner la vieille terminolo-
gie d'avant-guerre, le vocabulaire pé-
rimé des époques de stagnation, le
classement stérile et fastidieux du
temps de Méline, de Combes et de
l'Ancien Testament
Voici M. Léon Blum qui, depuis trois
jours, dans son journal, commente le
vote de confiance du 11 janvier. I1
écrit des remarques fort justes sur la
composition de la minorité, laquelle
ne dépasse pas pratiquement 235 voix;
sur les conditions de la bataille qui
étaient claires, précises, favorables à
l'union étroite des opposants et qui
ont. en conséquence, parfaitement
marqué le caractère de la défaite.:
enfin sur le défaut de cohésion de la
Mais pourquoi M. Blum persiste-t-il
à employer ces mots décrépits de
t droite s et do « gauche », dont l'an-
tique signification se fausse et se perd
chaque jour ? Pourquoi refuse-t-il, en
tous cas, de reconnaitre que, dans
cette majorité qui a suivi M. Poinca-
ré, évolué, et dont le leader so-
cialiste observe précisément le carac-
tère hétérogène, il y a des hommes qui
sont profondément démocrates, qui
sont sociaux, pacifiques, portés aux
ententes internationales, disposés à
créer une ambiance politique » hos-
tile à toute entreprise de réaction,
favorable à toute réforme réellement
républicaine ?
Je ne parle pas seulement d'une
quarantaine de membres de la gauche
radicale mais les trois quarts des ré-
publicains de gauche et des inscrits
au groupe d'Action Démocratique et
Sociale, et la totalité des démocrates
populaires sont-ils des hommes de
droite, des nationalistes obtus, des
agents d'un patronat aveugle et sourd,
et des ennemis du peuple ? Voyons.
Il faudrait en finir avec ces équivoques
surannées et malfaisantes, que se dis-
posent à reprendre, semble-t-il, l'Ere
Nouvelle, l'Impartial, le Populaire et
même des publications que Ton aurait
pu croire plus sereines, comme la
Renaissance.
Au fond, la majorité réelle d'un
gouvernement Poincaré-Briand-Tar-
dieu-Chéron n'est ni à gauche, ni à
droite. Elle se compose d'un centre qui
n'a pas eu encore la hardiesse de se
dégager complètement, mais qui se
constituera, sans aucun doute, après
les remaniements nécessaires dans les
partis et qui sera certainement orienté
vers un avenir moins étroit, moins
timide, moins cloisonné que son passé.
Oui, il y a quelque confusion et
quelque malaise au Palais-Bourbon.
Mais cela ne vient du tout, Monsieur
Blum, des essais de retour de la ma-
jorité à une formation et à une poli-
tique de droite que le Gouvernement
n'approuverait point. Non, ce malaise
vient, en partie, de ce que le centre
n'est pas satisfait de son apparente
solidarité avec toute l'U. R. D. et, en
partie, de ce qu'une cinquantaine de
radicaux supporte avec colère le joug
que vous, socialistes, parti de lutte de
classes et de révolution, vous faites
peser sur eux. Ce malaise vient de ce
que l'on est en période de transition
et d'adaptation, de ce qu'on fait effort,
heureusement, pour rompre les vieux
cadres et peut-être de ce que l'enfan-
tement est proche.
L.-A. PAGES,
LA TERRE A TREMBLÉ
Toxto, 14 janvier. L'Observatoire
central météorologique a enregistré, îe
13 Janvier, à 9 heures, des secousses.
sismiques qui ont duré 3 heures. On
suppose que l'épicentre se trouve au
Kamtchatka.
Un auto-canon va se jeter
dans le canal de l'Ourcq
DEUX SOLDATS SONT TUÉS
ET TROIS GRIÈVEMENT
BLESSÉS
MEAUX, 14 janvier. Un très grave
accident s'est produit cet. après-midi,
à 14 h. 45, au pont de Varedde, près
de Meaux. En effectuant un virage à
l'angle du pont, un auto-canon de la
section d'autos mitrailleuses de Meaux
ayant défoncé le parapet, est tombe
dans le canal de l'Ourcq; deux mili-
taires ont été tués, trois autres très
grièvement blessés.
Les cadavres des deux militaires ont
pu être repêchés et les trois blessés ont
été dirigés d'urgence dans un état
grave à l'hôpital de Meaux
Le tournant où eut lieu l'accident
est extrêmement dangereux en ce mo-
ment, en raison du mauvais temps;
c'est le troisième accident de ce genre
qui se produit à ce même endroit en
quinze jours. L'autorité militaire de la
place a fait procéder à une enquête.
LE FROID
Paris, 14 janvier. Le froid n'aura
pas duré bien longtemps, car déjà voi-
ci le dégel. La température, ce matin.
s'est nettement adoucie.
Dans les rues de Paris, dans la cam-
pagne, les ruisseaux, gelés depuis plu-
sieurs jours, ont recommencé à couler.
MÉziiRES, 14 janvier. Une vague
de froid sévit sur les Ardennes. En de
nombreuses régions du département.
on a relevé 12 degrés au-dessous de
zéro.
Nombreuses collisions
en Allemagne
Beklin, 14 janvier. Par suite du
verglas, un grand nombre d'accidents
de la circulation se.sont produits hier
dans toute l'Allemagne. Sur la route
de Berlin à Potsdam, plus de vingt
voitures automobiles sont entrées en
collision et ont été sérieusement en-
dommagées. Plusieurs personnes ont
été blessées.
Près de Stuttgart, une automobile.
en dérapant, a blessé huit personnes.
Le roi d'Afghanistan
a abdiqué
en faveur de son frère
Londres, 14 janvier. La légation
d'Afghanistan annonce que le roi
Amanoullah a, par patriotisme, abdi-
qué de son propre gré en faveur de
son frère aîné Inayat Oullah.
Les relations de l'Afghanistan avec
les puissances resteront les mêmes que
par le passé
Le frère du roi Amanoullah est con-
nu pour son attachement aux vieux
usages et son esprit de réaction con-
tre les réformes royales. Son accession
au pouvoir pourrait sans doute paci-
fier les esprits et sauver le trône main-
tenant menacé.
¡Wlde Worla Photo.
Un ntariage breton à Paris
Voici le pittoresque cortège nuptial
sortant-de l'église
AUDACE, COMPETENCE ET TENÀcm
Le problème de f utilisation industrielle
de la force motrice des marées
dans la Rance maritime
L'Ouest-Eclair, dans son numéro du
28 octobre, a signalé que le Conseil
général d'Iile-et-Vilaine, adoptant un
vœu dont l'initiative revient à M.
Charles Guernier, avait demandé a que
soient ooursuivies les études en vue
de l'utilisation de la force des marées
pour la production électrique sur le
cours de la Rance et que toutes faci-
lités soient accordées, notamment sous
forme des « prestations » du plan
Dawes, pour l'exécution des travaux
dans le plus bref délai possible ».
Le Conseil général des Côtes-du-
Nord. ajoutions-nous, a, au cours de
la même session, adopté un vœu ana-
logue.
Quest-ce donc, en réalite, que ce
problème de l'utilisation industrielle
des marées dans la Rance maritime ?
Un regard dans le passé
Déjà, le 4 août 1920, M. Charles
Frédouët, secrétaire général de la Di-
rection de l'Ouest-Eclair, posait de-
vant nos lecteurs les données précises
de cette importante question.
Ayant exposé les grandes lignes du
problème, M. Charles Frédouët repro-
duisait ces déclarations du ministre
des Travaux* publics d'alors
« Si les travaux qui vont être entre-
pris ici donnent tout ce que j'en
attends, mon pays ne sera plus tribu-
taire, pour le charbon, ni de ses an-
ciens ennemis, ni de ses alliés, et il
pourra s'abandonner librement dans la
paix à ses glorieuses destinées.
« Savez-vous que c'est la première
tentative vraiment sérieuse et de
grande envergure qui ait jamais été
faite de par le monde pour l'utilisation
pratique de la houille bleue ? Cette
usine de Port Saint-Jean nous écono-
misera par an un minimu n de 250.000
tonnes de charbon. Or, supposez qu'il
y ait une us!re sembiitole l'cmbou-
chure de' chacun de nos cours d'eau
et une autre usine encore au bord de
tous les havres de nos côtes, la ques-
tion du charbon serait pour nous à
jamais résolue, en ce sens que nous
n'en aurions plus besoin. Le long des
fils de transport de force, a travers la
France entière, la houille bleue ferait
couler le sang si je puis m'expri-
mer ainsi dans les veines de nos
usines, leur assurant, au meilleur
compte, une activité prodigieuse. à
Août 1920-octobre 1928. Huit an-
nées ont passe. Déjà, dès 1923 (voir
Ouest-Eclair des 28 février, 1«, 2, 3,
4 et 5 mars 1923). les études des ingé-
nieurs de la Société d'entreprises
hydrauliques et d'utilisation indus-
trielle des marées étaient au point et
le moment ne semblait pas éloigné où,
sur les bords de la Rance, seraient
effectués les premiers travaux de cette
oeuvre formidable.
Pourtant, il fallut encore attendre.
Désireux de ne partir que sur des
bases solides, les ingénieurs de la
Société d'entreprises hydrauliques et
d'utilisation industrielle des marées
(S.E.H.U.I.M ) poussèrent plus avant
leurs recherches, et nous croyons sa-
voir qu'à l'heure actuelle, après s'être
adjoint les ingénieurs de la S.LH.U.B.
pour former la Société Marémo-
trice de la Rance. ils sont prêts à
réaliser leur projet.
C'est précisément pour leur préparer
le terrain que M Metzger. l'un des
ingénieurs-conseils de la société,
chargé tout particulièrement de la
partie administrative de l'affaire, est
venu, lors de la dernière session du
Conseil général d'Ille-et-Vilaine. faire
devant les membres de l'assemblée
départementale un exposé du problème
de l'utilisation industrielle de la force
motrice, des marées dans la Rance
maritime.
L'exposé de M Metzger fut à la fois
si clair et si convaincant que le Con-
seil général tout entier tint à s'asso-
cier comme l'avait fait la veille le
Conseil général des Côtes-du-Nord
au vœu déposé par M. Guernier et
appuyé par un certain nombre de ses
collègues, vœu dont nous avons publié
le passage le plus important au début
de ces lignes
Un peu d'histoire
Nous avons pu joindre M. Metzger
et nous lui avons demandé de nous
accorder pour nos lecteurs la faveur
d'une interview
a Bien volontiers, nous répondit M.
Metzger la question est du reste fort
simole et l'Ouest-Eclair l'a toujours
parfaitement expliquée.
M. Metzger est un technicien pour
lui le problème ne parait pas com-
pliqué. Il parle de création d'usines.
d'installation de turbines, de force
Emmapael DESGRÉES DU LOtJ
JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN
ANNONCES
Upiex I mioo. fif«H
A REJ3ES
M, lu du ITe-Bott*
à l'AHICl RATAS
3etS,laaL*tuunI
A PARIS
Il. 111 ̃ontmirtrt
CWîUM po«Unx
US l«ua
MARDI
15
JANVIER
1929
St Maur
ABONNEMENTS
Un .n 75 Cr.
Su mol». 40 «.
Troll moi. 22 «•
Un moi« 8 *•
TELEPHONES
RENNES
167S-387S 3677M78
puis
M 0739 01.13
Uawi I7M
25 CENTIMES
4m» Têltgrifniqm OUCLAIR-RENNES
pu mtsuPEJtDi train
LES MERVEILLES DE LA SCIENCE
'LE FIL QUI PARLE
Ceux qui se sont tenus au courant
de la science et de ses progrès depuis
un quart de siècle, n'ont sans doute
pas oublié la fameuse invention du
physicien suédois Poulsen, et qui con-
sistait à enregistrer les sons, non point
sur un rouleau de cire, comme sur
l'ancien phonographe, ni sur un disque
d'ébonite encombrant, mais sur un
ruban d'acier analogue à ceux qu'uti-
lise l'horloger dans les montres et
pendules, sous forme de ressorts.
Tout le monde sait en effet qu'un
morceau de fer doux s'aimante sous
l'action d'un courant électrique, mais
alors que l'aimantation cesse dès que le
courant n'existe plus, celle-ci persiste
plus ou moins longtemps lorsqu'on
substitue l'acier au fer doux.
On peut donc, au moyen d'un mi-
crophone. enregistrer sur un ruban
métallique, en acier dur, les modula-
tions du chant et de la parole.
Inversement, il devient possible, en
déroulant le même ruban sous un
microphone, d'actionner ce dernier et
de reproduire les sons enregistrés.
Malheureusement, je le répète, la
disposition moléculaire créée par ce
moyen ne saurait persister longtemps
et c'est la raison pour laquelle l'inven-
tion de Poulsen ne connut qu'une
gloire éphémère et n'intéressa à vrai
dire que les seuls physiciens.
Plus de vingt-cinq années ont passé
depuis. mais le procédé n'était point
tombé comme on aurait pu s'y attendre
< dans l'oreille d'un sourd s.
Un savant allemand, le docteur
Stille, en avait fait son profit et avec
une inlassable persévérance, cherchait
à perfectionner le système.
Cést fait accompli à l'heure actuelle
et une nouvelle merveille s'apprête à
révolutionner toute l'industrie phono-
graphktae. Les eesais ont eu lieu à
Paris, ces derniers temps et des expé-
riences troublantes ont été réalisées
devant un public d'élite qui en revint
émerveillé.
Tout d'abord, le ruban a été rem-
placé par un simple fil d'acier chromé
de 8 dixièmes de millimètre d'épais-
seur plus mince qu'une corde à violon
Ce fil, enroulé sur une bobine peu
encombrante, se déroule avec une
vitesse qu'on peut faire varier, sous la
plaque d'un microphone au-dessus de
laquelle parle l'opérateur. Dès que la
conversation prend fin, le fil peut
être déroulé de nouveau et un haut-
parleur fait entendre les paroles pro-
noncées.
II y a mieux, l'enregistrement, cette
fois, est durable il ne peut être effacé
que par une action magnétique
spéciale double avantage, puisque les
sons peuvent être conservés indéfini-
ment, ou bien si l'on désire le contraire,
le même fil servira pour un nouvel
enregistrement.
On voit d'ici les applications qui sont
multiples. L'appareil peut être placé
au contact d'un téléphone et dans ce
cas. il enregistre la conversation,
même en l'absence de l'abonné. Désor-
mais, nos disques phonocraphiques
n'auront plus aucune raison d'être
une bobine de cinq, six, dix mille
mètres de fil nous offrira non seule-
ment un morceau choisi dans un
opéra, mais l'opéra tout entier. Chacun
pourra conserver dans une armoire
ad hoc, des centaines de discours
célèbres, des passages judicieusement
choisis de nos meilleurs auteurs, des
sermons de Bossuet, de Bourdaloue, le
tout déclamé par des as de la Comédie
française des pièces de théâtre prises
au foyer même où jouent les artistes.
Désormais, nos disques nasillards en
ébonite que l'aiguille d'acier ronge à
chaque tour, n'auront plus que faire
en nos cartons, et nous apparaîtront
aussi désuets que nos pauvres daguer-
réotypes à côté de nos superbes films
cinématographiques. Car les rubans
d'acier du docteur Stille sont inusables
et leur déroulement en face d'une
plaque de microphone ne saurait alté-
rer l'état moléculaire de la matière
intérieure.
D'ici peu, l'Industrie, me semble-t-il,
ira plus loin et je *vois déjà poindre
le jour où, confortablement assis dans
notre fauteuil, l'appareil merveilleux
nous fera la lecture du dernier roman
bien écrit.
Quelle aubaine pour nos frères les
aveugles qui déchiffrent à pas lents
nos belles œuvres littéraires et quelle
ressource pour les professeurs de
langues vivantes ou de dictioa
Abbé Th. MOREUX.
Directeur
de l'Observatoire de Bourges.
LE GENERAL BOOTH
'NE VEUT PAS ABANDONNER
LA DIRECTION
DE L'ARMÉE DU SALUT
(Photo Meurlssel.
Le général BOOTH
commandant l'Armée du Salut
LONDRES. 14 janvier. Le grand
Conseil de l'Armée du Salut ayant in-
vité le général Booth, chef de cette
organisation, à abandonner ses pou-
voirs, celui-ci parait décidé à opposer
un refus à cette demande.
Vu l'illégalité de la demande du
grand Conseil de l'organisation, cer-
tains journaux prévoient même la
possibilité de poursuites judiciaires.
Le Daily Telegraph dit que le gé-
néral Booth pourrait même refuser de
remettre au successeur qui lui serait
choisi par le grand Conseil le droit
d'administrer les capitaux de l'Armée
du Salut.
Voir en 21 page
POUR LE VOTE FAMILIAL
LES CHEMINS RURAUX
(Photo Meur1sse).
La nouvelle tenue des gardiena de la Chambre des députés. Au lieu du
iüorrt classique ils coiffent maintenant un képi.
(Wide WorlQ Photo'.
LE PROCÈS DES l'ORCHERIES FRANÇAISES
M. Itasse. administrateur de la société des Porcheries françaises, entouré
de ses deux défenseurs
=:= SOURIRES
Et toi, suis ton destin, va Chemineau,
[chemine
Il a si bien ciaeminé, ce Chemineau
(René) tel est le nom du person-
nage mis récemment à la disposition
du juge d'instruction de Versailles
qu'il est devenu l'as n du cambrio-
lage moderne, battant de loin tous les
records enregistrés dans la partie
Je suis l'un des rois de ma pro-
fession, Q-t-îl déclaré avec fatuité aux
magistrats je suis l'homme au loup
de velours qui a terrorisé, durant de
longues années, la région de Marseille.
Voici, au surplus, la liste de mes bril-
lantes opérations elle vous permettra
de dénombrer les innocents qui font
ou qui ont fait de la prison à ma
place
Evidemment, Chemineau, le bien
nommé, a le goût du risque et de la
gr&nd'route puisque île Provence, pays
de ses début», il atterrit enfin ere
Seine.et-Oise, dernier champ de ses
exploits.
»Où diable, dira-t-on, va se nicher la
manie des performances et l'orgueil.
des victoires accumulées en un mini-
mum de temps ?
Ce héros, qui ne ressemble à celui
de Jean Richepin que par sa désigna-
tion patronymique, va sans doute
créer Z'U. S. C., souvent prévue par
nous (Union Sportive des Cambrio-
leurs), laquelle s'affiliera sans remords
à quelque Fédération officielle d'Avia-
tion, pour le record du vol de longue
durée, ou à l'Association Internatio-
nale des Vedettes du Tennis, ne se-
rait-ce qu'afin de décrocher le prix
annuel des « Balles retenues sans peur
et sans reproches ».
Après cet exemple, osera-t-on sou-
tenir que notre époque n'est pas tout
entière adonnée aux sports ? Non seu-
lement M. Chemimau fait homologuer
ses triomphes par des arbitres très
compétents, mais, non loin de lui, nous
apercevons Mme Ilanau battant Thé-
rèse Humbert de plusieurs longueurs,
un ancien ministre, recordman du
chèque sans provision, sonnant les
a Klctz n pour que nul n'ignore qu'il
a franchi le poteau d'arrivée, et des
quantités de « journalistes-hommes
d'affaires primant soin de nous faire
constater que dans la vraie course aux
portefeuilles ils se sont classés pre-
miers
Nous sommes grisés de vitesse, cela
est indéniable, La lenteur n'est à la
mode, hélas, que sur le terrain vague
des prix de vertu, abandomié tie plus
en plus par le public. et même par
les académiciens
Le Petit Grégoire.
AVIS DE CONVOCATION
Les Actionnaires de la Société en
commandite par action « La Presse
Régionale de l'Ouest f (E. Desgrées
du Loû et Ci,), au capital de 1.120.000
francs, sont convoqués en assemblée
générale ordinaire, au siège social, 38,
rue du Pré-Botté, à Rennes, le samedi
26 janvier 1929. à 11 heures du matin.
ORDRE DU JOUR
Autorisation à donner au Gérant en
vue d'un cautionnement.
LE MARECHAL FOCH
EST MALADE
Paris, 14 janvier. Le maréchal
Foch est actuellement assez sérieuse-
ment malade.
Une consultation médicale a eu lieu
aujourd'hui, à l'issue de laquelle un
bulletin dé santé a été rédigé ,qui
constate que le maréchal Foch € souf-
fre d'une crise cardiaque ,et que son
état nécessite un repos complet ».
Dans la soirée on signale une très
légère amélioration dans l'état du ma-
réchal Foch,
TOUJOURS L'ÉQUIVOQUE
PARis, 14 janvier. Sera-t-il donc
dit que personne, même parmi les
« politiques les plus intelligents, ne
veut abandonner la vieille terminolo-
gie d'avant-guerre, le vocabulaire pé-
rimé des époques de stagnation, le
classement stérile et fastidieux du
temps de Méline, de Combes et de
l'Ancien Testament
Voici M. Léon Blum qui, depuis trois
jours, dans son journal, commente le
vote de confiance du 11 janvier. I1
écrit des remarques fort justes sur la
composition de la minorité, laquelle
ne dépasse pas pratiquement 235 voix;
sur les conditions de la bataille qui
étaient claires, précises, favorables à
l'union étroite des opposants et qui
ont. en conséquence, parfaitement
marqué le caractère de la défaite.:
enfin sur le défaut de cohésion de la
Mais pourquoi M. Blum persiste-t-il
à employer ces mots décrépits de
t droite s et do « gauche », dont l'an-
tique signification se fausse et se perd
chaque jour ? Pourquoi refuse-t-il, en
tous cas, de reconnaitre que, dans
cette majorité qui a suivi M. Poinca-
ré, évolué, et dont le leader so-
cialiste observe précisément le carac-
tère hétérogène, il y a des hommes qui
sont profondément démocrates, qui
sont sociaux, pacifiques, portés aux
ententes internationales, disposés à
créer une ambiance politique » hos-
tile à toute entreprise de réaction,
favorable à toute réforme réellement
républicaine ?
Je ne parle pas seulement d'une
quarantaine de membres de la gauche
radicale mais les trois quarts des ré-
publicains de gauche et des inscrits
au groupe d'Action Démocratique et
Sociale, et la totalité des démocrates
populaires sont-ils des hommes de
droite, des nationalistes obtus, des
agents d'un patronat aveugle et sourd,
et des ennemis du peuple ? Voyons.
Il faudrait en finir avec ces équivoques
surannées et malfaisantes, que se dis-
posent à reprendre, semble-t-il, l'Ere
Nouvelle, l'Impartial, le Populaire et
même des publications que Ton aurait
pu croire plus sereines, comme la
Renaissance.
Au fond, la majorité réelle d'un
gouvernement Poincaré-Briand-Tar-
dieu-Chéron n'est ni à gauche, ni à
droite. Elle se compose d'un centre qui
n'a pas eu encore la hardiesse de se
dégager complètement, mais qui se
constituera, sans aucun doute, après
les remaniements nécessaires dans les
partis et qui sera certainement orienté
vers un avenir moins étroit, moins
timide, moins cloisonné que son passé.
Oui, il y a quelque confusion et
quelque malaise au Palais-Bourbon.
Mais cela ne vient du tout, Monsieur
Blum, des essais de retour de la ma-
jorité à une formation et à une poli-
tique de droite que le Gouvernement
n'approuverait point. Non, ce malaise
vient, en partie, de ce que le centre
n'est pas satisfait de son apparente
solidarité avec toute l'U. R. D. et, en
partie, de ce qu'une cinquantaine de
radicaux supporte avec colère le joug
que vous, socialistes, parti de lutte de
classes et de révolution, vous faites
peser sur eux. Ce malaise vient de ce
que l'on est en période de transition
et d'adaptation, de ce qu'on fait effort,
heureusement, pour rompre les vieux
cadres et peut-être de ce que l'enfan-
tement est proche.
L.-A. PAGES,
LA TERRE A TREMBLÉ
Toxto, 14 janvier. L'Observatoire
central météorologique a enregistré, îe
13 Janvier, à 9 heures, des secousses.
sismiques qui ont duré 3 heures. On
suppose que l'épicentre se trouve au
Kamtchatka.
Un auto-canon va se jeter
dans le canal de l'Ourcq
DEUX SOLDATS SONT TUÉS
ET TROIS GRIÈVEMENT
BLESSÉS
MEAUX, 14 janvier. Un très grave
accident s'est produit cet. après-midi,
à 14 h. 45, au pont de Varedde, près
de Meaux. En effectuant un virage à
l'angle du pont, un auto-canon de la
section d'autos mitrailleuses de Meaux
ayant défoncé le parapet, est tombe
dans le canal de l'Ourcq; deux mili-
taires ont été tués, trois autres très
grièvement blessés.
Les cadavres des deux militaires ont
pu être repêchés et les trois blessés ont
été dirigés d'urgence dans un état
grave à l'hôpital de Meaux
Le tournant où eut lieu l'accident
est extrêmement dangereux en ce mo-
ment, en raison du mauvais temps;
c'est le troisième accident de ce genre
qui se produit à ce même endroit en
quinze jours. L'autorité militaire de la
place a fait procéder à une enquête.
LE FROID
Paris, 14 janvier. Le froid n'aura
pas duré bien longtemps, car déjà voi-
ci le dégel. La température, ce matin.
s'est nettement adoucie.
Dans les rues de Paris, dans la cam-
pagne, les ruisseaux, gelés depuis plu-
sieurs jours, ont recommencé à couler.
MÉziiRES, 14 janvier. Une vague
de froid sévit sur les Ardennes. En de
nombreuses régions du département.
on a relevé 12 degrés au-dessous de
zéro.
Nombreuses collisions
en Allemagne
Beklin, 14 janvier. Par suite du
verglas, un grand nombre d'accidents
de la circulation se.sont produits hier
dans toute l'Allemagne. Sur la route
de Berlin à Potsdam, plus de vingt
voitures automobiles sont entrées en
collision et ont été sérieusement en-
dommagées. Plusieurs personnes ont
été blessées.
Près de Stuttgart, une automobile.
en dérapant, a blessé huit personnes.
Le roi d'Afghanistan
a abdiqué
en faveur de son frère
Londres, 14 janvier. La légation
d'Afghanistan annonce que le roi
Amanoullah a, par patriotisme, abdi-
qué de son propre gré en faveur de
son frère aîné Inayat Oullah.
Les relations de l'Afghanistan avec
les puissances resteront les mêmes que
par le passé
Le frère du roi Amanoullah est con-
nu pour son attachement aux vieux
usages et son esprit de réaction con-
tre les réformes royales. Son accession
au pouvoir pourrait sans doute paci-
fier les esprits et sauver le trône main-
tenant menacé.
¡Wlde Worla Photo.
Un ntariage breton à Paris
Voici le pittoresque cortège nuptial
sortant-de l'église
AUDACE, COMPETENCE ET TENÀcm
Le problème de f utilisation industrielle
de la force motrice des marées
dans la Rance maritime
L'Ouest-Eclair, dans son numéro du
28 octobre, a signalé que le Conseil
général d'Iile-et-Vilaine, adoptant un
vœu dont l'initiative revient à M.
Charles Guernier, avait demandé a que
soient ooursuivies les études en vue
de l'utilisation de la force des marées
pour la production électrique sur le
cours de la Rance et que toutes faci-
lités soient accordées, notamment sous
forme des « prestations » du plan
Dawes, pour l'exécution des travaux
dans le plus bref délai possible ».
Le Conseil général des Côtes-du-
Nord. ajoutions-nous, a, au cours de
la même session, adopté un vœu ana-
logue.
Quest-ce donc, en réalite, que ce
problème de l'utilisation industrielle
des marées dans la Rance maritime ?
Un regard dans le passé
Déjà, le 4 août 1920, M. Charles
Frédouët, secrétaire général de la Di-
rection de l'Ouest-Eclair, posait de-
vant nos lecteurs les données précises
de cette importante question.
Ayant exposé les grandes lignes du
problème, M. Charles Frédouët repro-
duisait ces déclarations du ministre
des Travaux* publics d'alors
« Si les travaux qui vont être entre-
pris ici donnent tout ce que j'en
attends, mon pays ne sera plus tribu-
taire, pour le charbon, ni de ses an-
ciens ennemis, ni de ses alliés, et il
pourra s'abandonner librement dans la
paix à ses glorieuses destinées.
« Savez-vous que c'est la première
tentative vraiment sérieuse et de
grande envergure qui ait jamais été
faite de par le monde pour l'utilisation
pratique de la houille bleue ? Cette
usine de Port Saint-Jean nous écono-
misera par an un minimu n de 250.000
tonnes de charbon. Or, supposez qu'il
y ait une us!re sembiitole l'cmbou-
chure de' chacun de nos cours d'eau
et une autre usine encore au bord de
tous les havres de nos côtes, la ques-
tion du charbon serait pour nous à
jamais résolue, en ce sens que nous
n'en aurions plus besoin. Le long des
fils de transport de force, a travers la
France entière, la houille bleue ferait
couler le sang si je puis m'expri-
mer ainsi dans les veines de nos
usines, leur assurant, au meilleur
compte, une activité prodigieuse. à
Août 1920-octobre 1928. Huit an-
nées ont passe. Déjà, dès 1923 (voir
Ouest-Eclair des 28 février, 1«, 2, 3,
4 et 5 mars 1923). les études des ingé-
nieurs de la Société d'entreprises
hydrauliques et d'utilisation indus-
trielle des marées étaient au point et
le moment ne semblait pas éloigné où,
sur les bords de la Rance, seraient
effectués les premiers travaux de cette
oeuvre formidable.
Pourtant, il fallut encore attendre.
Désireux de ne partir que sur des
bases solides, les ingénieurs de la
Société d'entreprises hydrauliques et
d'utilisation industrielle des marées
(S.E.H.U.I.M ) poussèrent plus avant
leurs recherches, et nous croyons sa-
voir qu'à l'heure actuelle, après s'être
adjoint les ingénieurs de la S.LH.U.B.
pour former la Société Marémo-
trice de la Rance. ils sont prêts à
réaliser leur projet.
C'est précisément pour leur préparer
le terrain que M Metzger. l'un des
ingénieurs-conseils de la société,
chargé tout particulièrement de la
partie administrative de l'affaire, est
venu, lors de la dernière session du
Conseil général d'Ille-et-Vilaine. faire
devant les membres de l'assemblée
départementale un exposé du problème
de l'utilisation industrielle de la force
motrice, des marées dans la Rance
maritime.
L'exposé de M Metzger fut à la fois
si clair et si convaincant que le Con-
seil général tout entier tint à s'asso-
cier comme l'avait fait la veille le
Conseil général des Côtes-du-Nord
au vœu déposé par M. Guernier et
appuyé par un certain nombre de ses
collègues, vœu dont nous avons publié
le passage le plus important au début
de ces lignes
Un peu d'histoire
Nous avons pu joindre M. Metzger
et nous lui avons demandé de nous
accorder pour nos lecteurs la faveur
d'une interview
a Bien volontiers, nous répondit M.
Metzger la question est du reste fort
simole et l'Ouest-Eclair l'a toujours
parfaitement expliquée.
M. Metzger est un technicien pour
lui le problème ne parait pas com-
pliqué. Il parle de création d'usines.
d'installation de turbines, de force
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.53%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.53%.
- Collections numériques similaires Firmin Didot Ambroise Firmin Didot Ambroise /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Ambroise" or dc.contributor adj "Firmin Didot Ambroise")Annuaire général du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers /ark:/12148/bd6t5863050m.highres Nouvelle revue encyclopédique / publiée par MM. Firmin-Didot frères ; [rédacteurs en chef, Noël Desvergers, Jean Yanoski] /ark:/12148/bpt6k6437148b.highresFirmin Didot Hyacinthe Firmin Didot Hyacinthe /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Hyacinthe" or dc.contributor adj "Firmin Didot Hyacinthe")
- Auteurs similaires Firmin Didot Ambroise Firmin Didot Ambroise /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Ambroise" or dc.contributor adj "Firmin Didot Ambroise")Annuaire général du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers /ark:/12148/bd6t5863050m.highres Nouvelle revue encyclopédique / publiée par MM. Firmin-Didot frères ; [rédacteurs en chef, Noël Desvergers, Jean Yanoski] /ark:/12148/bpt6k6437148b.highresFirmin Didot Hyacinthe Firmin Didot Hyacinthe /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Hyacinthe" or dc.contributor adj "Firmin Didot Hyacinthe")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/12
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k657698b/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k657698b/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k657698b/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k657698b/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k657698b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k657698b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k657698b/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest