Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1925-03-12
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 12 mars 1925 12 mars 1925
Description : 1925/03/12 (A5,N195). 1925/03/12 (A5,N195).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6568227w
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
LES AILES
- 'ts Antoine et Wernert, ainsi que* mes
• élèves étaient déjà d'excellents pilotes
leur initiation au vol à voile.
te initiation a consisté tout d'abord à
ter, en plaine, des vols en palier, en
e commande, au minimum de puissance
s'est poursuivie par des descentes hélice
: à l'angle économique, puis — toujours
, calée et en double commande - des
aties comportant principalement des
arrêtées instantanément. Tous ces exer-
çant réglés par la lecture du Badin.
ftn, aux Alpilles, les journées où le vent
w favorable, l'entraînement en double
lande se complétait par des vols à voile
fnoteur à l'extrême ralenti - de 200 à
11's de moins que le régime minimum -
ar grands vents, hélice calée.
4st à remarquer - insiste particulière-
; le lieutenant Thoret - que mes deux
t avant leurs performances, avaient
l'avec moi, en double, l'un, le sergent
lUe, 46 minutes puis 2 h. 26, l'autre, le
nt Wernert, 30 minutes seulement de
?..l. ce calée.
'Ur leurs débuts, seuls à bord, le sergent
e avait réalisé un unique vol de 34 mi-
s et le sergent Wernert de petits vols de
inut es à 3 minutes et demie, d'un très
1 .tllYle d'ailleurs Puis, comme vous le
2 e' a" Premier jour favorable, ils ont réussI,
et autre, à battre mon record.
l rapidité avec laquelle ils y sont parvenus
6 bien qu'ils étaient surentraînés. J'a-
: nu, en effet, à les garder un peu plus
lllps Pour leur « infuser » les réflexes
anceuvres qu'une longue pratique, dans
endroits divers, m'a permis d'acquérir.
Pouvaient alors, à ce moment, se lancer
¡ unger et avec profit sur les vents ascen-
:S.
X*
est sur ces mots que prît fin notre entre-
avec le lieutenant Tlioret, le seul pilote
l10nde qui à quatorze années de pilotage
r. ajouter 80 heures de vol sans moteur !
I A. F.
ÎOUPS D'AILES
a publication, que nous avons faite jeudi
lier, du rapport ofliciel à la Société des
■. oiis sur la Guerre Chimique, a suscité
s les milieux aéronautiques, le plus vif
:ous rappelons à nos lecteurs qu'un tirage
arl 6 cc rapport a été publié par nos
IS que, dans Un but de propagande, nous
tuons à 1 & ^'spos'^on de ceux qui nous le
lallderait, à raison de 1 franc les 10 exem-
l'cs et 8 francs les 100.
fo.
*
lallteloup, vieux pilote d'avant-guerre, nous
cvenu après un assez long séjour dans les
de la Sonde où il connut la gloire. et bien
diflicultés. Il vient, à nouveau, de nous
1er, pour la Martinique cette fois. Il pilo-
LI-bas uii hydravRîîr"^oTircck iso cv. **
.le va faire Chanteloup à la Martinique ?
Ya-t-il pas, pour le compte d'une com-
lie, à qui a été confié le soin d'exécuter la
°graphie complète de notre possession
^aine ? Gros travail dont Chanteloup est
leurs bien capable de s'acquitter à la satis-
9n générale.
-
bi-moteyr métallique Schneider que nous
IS décrit et qui fut exposé au Salon, va
ses premiers essais, piloté par Risser. i1
ra les suivre.
Ollr les aéronautes.
,..,e calendrier des grandes épreuves d'aéros-
on de l'Aé.-C.F. est établi.
*® 9 mai, Coupe Alfred-Leblanc ;
'e 21 juin, concours d'atterrissage ;
,e 5 juillet, Grand-Prix de l'Aé.-C.F. ;
.e 10 octobre, Coupe Aumont-Thiéville.
el 1-aut ajouter à cela la 2e Coupe Gordon-
50 L Illett des sphériques, organisée par l'Aéro-
b de Belgique et pour laquelle le départ sera
le, Ilc le 7 juin à Bruxelles.
rlatl
a 'y *
,a
rlia girouette Constantin, dont nous avons eu
^nt Occasion de parler ici, subit en ce
iiien Une' nouvelle série d'essais qui se
'clent
ejat, croyolls-Ilous, très intéressants.
1,1 i tout la girouette Constantin fera
fnt de l'équipement de pilotage
tomatique Mazade et dans cet équipement,
si elle q ui • assurera la stabilisation en profon-
Avant qu'il S° 1* *on6temps, nous aurons à
parler de r ecIu'pcment de pilotage automa-
: '*'
r* qui pilota le Il Z-R 3 8 dans la
Versée de l'Atlantique, vient de faire, à
Estera ri' série de conférences - qu'il
leurs dans d'autres villes impor-
,et ites de 1a Suède et qui sont pour l'Alle-
igUe u "e excellente propagande. Ces confé-
ges Sont organisées sous les auspices d'une
il .ociation germano-suédoise.
A Toulouse le personnel de la maison De-
, , e personnel de la maison De-
111le a constitué une Amicale mutuelle et
)J'llve, sous le nom de Toulouse-Avialion-
01 Ule en est président d'hon-
orts. M. Dcw .1' ,. t d'I
ur et MM. , uguel et Biicard en sont les vice-
'51 cnts.
e général Piccio vient d'être élevé au grade
• nt d'être élevé au grade
l'néral de- division aérienne. D'après nos'
frères italiens, le général Piccio reviendrait
Paris occuper son ancien poste d'attaché
ronautique à l'Ambassade d'Italie.
Le général Piccio jouit, dans nos milieux
unautiques, des plus vives sympathies et
la nouvelle de son retour est confirmée, elle
'a bien accueillie.
*'
La firme hollandaise Fokker construit en
ll\oment un avion de combat qui, dans lç
lIre, serait le plus grand du monde. Il serait
Uipé avec un moteur Napier-Cub de 1.000 CV.
| Mtease serait de 280 kms à l'heure - chiffre
Ii nous semble bien élevé - et son armement
Il
comporterait un nombre imposant de mitrail-
leuses, actionnées ensemble ou séparément du
même poste.
*'
M. Abrial de Péga est vendeur du planeur
modèle réduit avec lequel il gagna plusieurs
concours de l'A.F.A. Au cas où un lecteur des
Ailes voudrait acquérir cette intéressante petite
machine, voici quelles sont ses caractéristiques :
envergure, 2 m. 60 ; surface, 1 mq. ; charge
au mq, 2 kgs.
« Je cherche à vendre ce planeur, nous dit
a M. de Péga, parce que si je le garde, je risque
« de le présenter encore de longues années dans
« les concours, au lieu de faire du nouveau ».
Le prix demandé est très inférieur à celui
des matériaux qui constitue l'appareil. Qui est
acheteur ?
Un confrère italien a publié un document
qui est intéressant. En tenant compte du rayon
d'action des actuels avions de bombardement,
notre confrère a établi une carte montrant les
régions italiennes que pourraient atteindre les
aviations françaises, autrichiennes, yougo-slaves,
grecques et britanniques s'il leur prenait la
fantaisie - vraiment peu vraisemblable -
d'aller bombarder l'Italie. Tout le pays pour-
rait évidemment être arrosé.
Seulement notre confrère a commis au moins
une erreur. Il accorde au régiment français de
Châteauroux la possibilité d'aller bombarder.
Venise, ce qui s'explique facilement lorsque
l'on sait que Châteauroux a été situé, par notre
confrère, à la frontière italienne !
.-
Dimanche dernier à Orly, le pilote Verrian
a lancé, de son avion Sopwith, deux nouveaux
parachutistes : MM. Lucien Caria et François
Richard. Tous deux utilisaient des parachutes
Ors.
*'
Le 21 mai, l'Aéro-Club Liège-Spa organi-
sera, sur l'aérodrome militaire de Bierset, son
quatrième meeting annuel. Celui-ci comportera
notamment une course d'avionnettes sur un
circuit de 10 kms à couvrir un certain nombre
de fois, avec, en cours d'épreuve, plusieurs
atterrissages sur le champ d'aviation.
Nous reparlerons de cette compétition qui
sera intéressante et qui paraît devoir être
internationale.
-
L'Aéro-Cltib de France vient de décerner
toute une série de médailles pour services rendus
à l'Aéronautique, records établis en 1924, per-
formances accomplies, etc. Il y a de nombreux
lauréats que nous nous excusons de ne pas citer
car. ils sont trop. Nous comptons cependant
parmi eux de bons amis et il nous eût été agré-
able de les complimenter.
Publions cependant deux noms car la mé-
daille de vermeil qui vient les récompenser d'un
dur labeur est particulièrement méritée :
Georges Drouin et Mingat, tous deux pilotes
de ligne à la compagnie Latécoère, et que
l'Aé.-C.F. vient, par son joli geste, de sortir
d'une injuste obscurité.
M. Raymond Quintric, qui participa à plu-
sieurs concours de l'A.F.A., vient de nous faire
part de son mariage avec Mlle Yvonne Lau-
vergeon. Nos meilleurs vœux.
*.
Au début de ce mois, M. Pierre Clerget a
répété son intéressante conférence sur l'évolu-
tion du moteur à combustion interne à Rouen
devant une nombreuse assistance réunie à
l'appel de l'Aéro-Club Rouennais. Le conférencier
et les organisateurs ont remporté un légitime
succès.
Une curieuse aventure vient d'arriver, à
bord d'une avionnctte, à un pilote allemand.
Pour une cause que nous ne connaissons pas,
le moteur eût soudain à subir, en vol, de tellee
vibrations, qu'au bout de quelques instants,
il se descella de son berceau et. tomba dans le
vide avec son propulseur. Pour rétablir le cen-
trage compromis, le pilote se déplaça vers l'avant
et c'est dans ces conditions qu'il réussit à se
poser, sain et sauf, après un vol plané assez
précaire.
Autant que possible, c'est une expérience
à ne pas répéter.
22 engagements au Rally national
Le rally natior.al, organisé pour le 31 mai,
par l'Aéro-Club d'Auvergne, vient de recueillir
22 engagements envoyés en bloc par M. P.-L.
Richard, directeur des Centres d'Entraîne-
ment de Pilotes, Civils.
Ce sont :
Pour le centre d'Orly : 2 Bréguet 14 A 2 ;
1 Spad VII ; 1 Hanriot H. D. 14 ;
Pour le centre d'Angers : 2 Bréguet, 1 Spad,
1 Morane ;
Pour le centre de Chalon-sur-Saône : 2 Bré-
guet, 1 Spad, 1 Hanriot ;
Pour le centre de Clermont-Ferrand : 2 Bré-
guet, 1 Spad, 1 Hanriot ;
Pour le centre de Bordeaux : 1 Bréguet, 1
Spad ;
Pour le centre de Marseille : 1 Bréguet, 1
Spad ;
Pour le centre de Lyon : 2 Bréguet.
Soit au total : 12 Bréguet 14 A 2 ; 6 Spad
VU; 3 Hanriot H- D. 14 et 1 Morane.
L'Aéro-Club d'Auvergne lui-même prendra
part à l'épreuve qu'il organise avec un triplace
Hanriot H. D. 17 à moteur Clerget 130 CV.
L'épreuve cle l'Aé. C. A. promet ainsi d'être
extrêmement intéressante. Nous verrons jeudi
les compctiU ons variées et pleines d'ensei-
gnement qu'e peut faire naître l'origin econ-
ception de -ses règlements.
Paris-Bâle en 3 h. 43
La Compagnie Internationale de Naviga-
tion Aérienne (ancienne Franco-Roumaine),
a décidé, cette année, d.: ne plus passer par
l'Allemagne et d'étudier xin nouveau parcours,
passant par la Suisse et I' Autriche.
Dans le but d'étudier la ligne, un Jabiru-
Farman, à trois moteurs .Salmscn, piloté par
Beauregard, a quitté Le Bourget, lundi 16, à
6 h. 32 du matin et à 10 IL. 15, il atterrissait
à Bâle après un excellent voyage.
Ce que sera en 1925
le réseau aérien allemand
(Du correspondant des « Ailes » à Zurich)
Ces jours derniers, le Reichsluftamt a adressé
aux compagnies allemandes de transports
aériens d'intéressantes précisions sur ce que
sera le réseau aérien pour l'été 1925.
Londres-Moscou
et Londres-Helsingfors
Nous y trouvons d'abord une grande liaison
entre l'Ouest et l'Est, soit la ligne Londres-
Amsterdam-Hambourg-Berlin, exploitée à la
fois par la compagnie anglaise Imperial Air-
ways et la compagnie allemande Aero-
Lloyd A. G.
Au delà de la capitale allemande, la ligne
Berlin-Dantzig-Kœnisberg sera exploitée en
commun par les sociétés Deutscher Aero Lloyd
et Junkers-Luftverkehr.
A Koenigsberg, la ligne se divise en deux
tronçons. D'abord : vers l'est, Kœnisberg-
Kowno-Smolensk-Moscou, exploité par la com-
pagnie Dereluft.
Et ensuite : vers le nord, Kœnisberg-Memel-
Riga-Reval-Helsingfors, exploité par la Nord-
Europa-Union.
De Genève à Budapest par Munich
La deuxième grande liaison aérienne est
celle qu'assurera la Trans-Europa-Union :
Genève- Zurich- Mu nich- Vienne-Budapest,
avec une dérivation Munich-Furth-Francfort
qui constitue la première partie de cette autre
grande liaison que sera Londres-Cologne-
Francfort-Vienne-Budapest.
Les lignes intérieures
Au centre de l'Allemagne, nous verrons la
ligne Berlin-Leipzig-Furth-Munich, s'insérant
entre les lignes Genève-Munich et Berlin-
Kœnisberg pour compléter la liaison aérienne
Suisse-Finlande.
La ligne Munich-Berlin sera exploitée quo-
tidiennement par les avions de la compagnie
Junkers et au moins trois fois par semaine
par ceux du Deutscher Aero-Lloyd.
Les lignes nord européennes
En application des décisions de la confé-
rence aéronautique de Copenhague, nous ver-
rons un trafic important s'organiser entre les
pays du nord de l'Europe. D'abord Amster-
dam-Hambourg-Copenhague exploité par la
compagnie hollandaise K. L. M. ; ensuite
Brème - Hambourg - Copenhague, exploité en
commun par les deux compagnies Danske
Luftfart Selskab et Deutscher Aero-Lloyd.
Une société suédoise se propose d'organiser
la liaison Copenhague-Hambourg-Brême-Lon-
dres et une compagnie danoise, en com-
mun avec la société allemande Deutscher-
Aero-Lloyd ouvrirait une ligne Copenhague-
Berlin. D'autre part, la liaison Oslo (ancien
Kristiana)- Gothembourg- Copenhague-Warne-
munde-Berlin-Dresde serait assurée par une
société suédoise avec des avions Junkers.
On envisage entre le nord et le sud, une
ligne Copenhague - Hambourg - Brème - Dort -
mund - Mannheim - Stuttgart - Zurich avec cor-
respondance pour Genève et Lyon. Sur cette
ligne, le Deutscher Aero-Lloyd mettrait en
service les nouveaux avions Dornier, type
Komet III.
Autres projets et vols de nuit
Pour terminer ce tableau, notons encore
deux lignes : Munich-Insbruck où circuleront
les avions du Deutscher Aero-Lloyd et Baden-
Baden-Stuttgart-Munich exploité par la même
compagnie.
Enfin, pour finir, signalons qu'au pro-
gramme est encore prévue une ligne Chem-
nitz-Leipzig-Hambourg-Brême et qu'à titre
d'expérience, deux lignes de nuit seront exploi-
tées. L'une par Junkers entre Berlin, Warne-
munde et Stockholm ; 1 autre par le Deutscher
Aero Lloyd, entre Stockholm et Dantzig et
entre Berlin et Stettin.
Dr. Erich TILGENKAMP
Les commentaires de Wino-
19 mars 1925.
Quand un journal est. propre » -
ce qui se trouve encore parfois, heureu-
sement - qu'il ne combat que pour des
causes qu'il croit bonnes, il accomplit,
en critiquant ce qui doit être critiqué,
une besogne excellente. S'il est des cri-
tiques intéressées et malveillantes qui ne
méritent que le dédain, il en est donc
d'autres qui, visant l'intérêt général,
doivent être bien accueillies même par
ceux contre qui elles s'exercent.
J'ai été mis au courant, ces jours-ci'
d'une toute petite histoire, dans laquelle
« Les Ailes » ont joué un rôle. Si cette
histoire est petite, elle illustre grande-
ment, par contre, l'heureuse influence
que peut avoir la plus modeste critique
lorsqu'elle respire la vérité.
« Les Ailes » avaient eu récemment
l'occasion de reprocher - fort courtoi-
sement d'ailleurs - à un club de pro-
vince de s'itre désintéressé du bel effort
accompli par un jeune pilote de ses mem-
bres. Le club en question montra un vif
mécontentement de l'entre-filet qui le
visait; il décida de sévir contre l'auda-
cieux journal qui s'était permis d'expri-
mer sa pensée et lui signifia cette ef-
frayante sentence qu'il n'auràit plus dé-
sormais à le compter parmi ses abowlés.
Mais, comme en réalité, le club dont il
s'agit est meilleur qu'il ne veut le paraC-
tre et qu'au fond il sait parfaitement
que « Les Ailes » ont dit l'rai, en même
temps qu'il nous rayait du nombre de
ses amis, il transmettait mille francs, à
titre de premier encouragement, au jeune
pilote-constructeur que nous avions dé-
fendu !.
'Ainsi. nous avons rendu service au
pilote, mais certainement plus encore à
son club en permettant à celtii-d de se
révéler une institution utile qui, par là
même, mérite à son tour, d'être soutenue.
- C'est, comme vous le voyez, une toute
petite .Lilistoire. mais combien elle com-
porte {d'enseignements Le premier
n'est-il pas qu'une juste critique est tou-
jours plus profitable qu'un vain compli-
ment et que ceux qui vous veulent du
bien ne sont pas nécessairement ceux
qui vous louent.
WINO.
LES AILES S'OUVRENT
s.
L'avion de Havilland, type "Moth"
b;place dA tourisme ou d'école, moteur Cirrus 60 HP
Les établissements de Havilland sont, peut-,
être, de tous les avionneurs britanniques, les
plus prolifiques. Chaque année, cette impor-
tante firme met au point un nombre considé-
rable de nouveaux appareils.
Parmi ceux-ci, quelques-uns sont réelle-
ment des prototypes d'avions nouveaux mais
dans l'ensemble, ils conservent néanmoins
1 )
i
1 } Le biplace de Havilland, 60 HP, en vol
un petit air de famille » qui en fait reconnaî-
tre la facture.
C'est ainsi qu'une des dernières créations
des Etablissements de Havilland, le type
« Moth », possède lui aussi des lignes bien
caractéristiques, rappelant celles des appareils
D. H. 50 et 51, dont les performances sont
bien connues.
Le nouvel avion D. H. 60, type « Moth »,
représente une excellente solution de l'avion-
nette. Quoi que cet appareil soit plus exacte-
ment un petit avion, il n'en reste pas moins
que la puissance utilisée par lui, pour un vol
normal par beau temps, le range nettement
dans la catégorie des avions économiques.
En effet, si la puissance nominale de son
moteur atteint 60 chevaux, il a été démontré,
aux essais, que cette puissance était surabon-
dante. Ces essais ont eu lieu ces jours derniers,
sur l'aérodrome de Stag Iane, par le pilote
Broad. De nombreux passagers et entre autres,
nos confrères britanniques de la presse spé-
cialisée, ont pris place à bord du « Moth ».
Ils ont tous été enthousiasmés de l'excellente
tenue de l'appareil. Ce dernier possède en effet
une excellente maniabilité ; sa vitesse est
également suffisante pour lui permettre d'af-
fronter le mauvais temps. Enfin, sa vitesse
d'atterissage est très réduite, qualité précieuse
pour un avion d'école ou de tourisme, car, de
ce fait, il peut atterrir sur de petits terrains,
puis en repartir facilement, grâce à son excé-,
dent de puissance..
Au cours de cette exhibition, le pilote Broad,
a exécuté, devant nos confrères, toute la gamme
des exercices de virtuosité. jj
Enfin, les ailes du « Moth », peuvent se
replier L long du fuselage, réduisant ainsi
l'encombrement de la machine, ce qui facilite
son garage. Signalons encore que le moteur
est doté d'un système de démarrage par « kjclt-
starter », actionné par le pilote, de son siège,
au moyen d'un levier. i
En somme, tous les a desiderata » que l'on
puisse exprimer sur ce que doit être l'avion
de tourisme pratique, semblent bien avoir
été réalisés en grande partie par les Etablisse-
ments de Havilland : moteur fixe, robuste, à
refroidissement par air, vitesse maximum
suffisante, et d'atterrissage peu élevée, faci-
lités de garage et d'entretien, etc. toutes
choses que l'on nous avait demandées, il y a
déjà trois ans, lors du référendum que Les
Ailes avaient ouvert à cette époque.
VOILURE. - La voilure du D. H. 60, type
« Moth II, est constituée par une cellule bi-
plane d'une surface totale de 21 mq. 06.
Cette cellule, d'une envergure de 8 m. 845,
comporte quatre ailes symétriques d'environ
1 m. 29 de profondeur. Les plans inférieurs
sont très légèrement décallés en arrière par
rapport aux ailes supérieures. Elles supportent
seules les ailerons, d'une surface totale de
2 mq. 02, longs et peu profonds. La stabilité
latérale est également assurée en dehors des
ailerons, par le dièdre, relativement impor-
tant, donné aux plans de la cellule.
Pour faciliter le garage et le transport sur
route de la machine, chaque demi-cellule peut
se replier le long du fuselage. L'envergure se
trouve alors réduite à la largeur de l'empen-
nage horizontal, soit à moins de trois mètres.
Les plans sont reliés, de chaque côté du
fuselage, par une seule paire de montants ver-
ticaux, croisillonnés par des cordes à piano
Une cabane constituée par quatre tub s « tor-
pédo », renforcée à l'avant par deux contre-
fiches, supporte un petit plan central de rac-
cordement sur lequel est fixé le réservoir d'es-
sence.
J L'ossature des ailes, établie en bois, com-
prend deux longerons en 1 supportant les
nervures en poutre à treillis. Les bords d'atta-
que et de fuite, sont constitués par des ba-
guettes toupillées solidaires de nervures. Le
bord d'attaque est en outre renforcé par des
faux-becs de nervures. Le recouvrement des
surfaces est en toile.
FUSELAGE. - Le fuselage comporte quatre
longerons en bois réunis par des montants et
des traverses et entièrement recouvert de
contreplaqué.
1 Les places du pilote et de son passager sont
disposées en tandem, l'une au milieu de la
cellule, l'autre derrière. L'appareil peut d'ail-
leurs être équipé en double commande. Des
pare-brises les protègent du courant d'air.
L'accès du poste de pilotage avant est facilité
par l'ouverture de la partie supérieure de la
carlingue.
Une petite soute à bagage est aménagée à
la suite du poste arrière.
L'empennage horizontal comporte un plan
- 'ts Antoine et Wernert, ainsi que* mes
• élèves étaient déjà d'excellents pilotes
leur initiation au vol à voile.
te initiation a consisté tout d'abord à
ter, en plaine, des vols en palier, en
e commande, au minimum de puissance
s'est poursuivie par des descentes hélice
: à l'angle économique, puis — toujours
, calée et en double commande - des
aties comportant principalement des
arrêtées instantanément. Tous ces exer-
çant réglés par la lecture du Badin.
ftn, aux Alpilles, les journées où le vent
w favorable, l'entraînement en double
lande se complétait par des vols à voile
fnoteur à l'extrême ralenti - de 200 à
11's de moins que le régime minimum -
ar grands vents, hélice calée.
4st à remarquer - insiste particulière-
; le lieutenant Thoret - que mes deux
t avant leurs performances, avaient
l'avec moi, en double, l'un, le sergent
lUe, 46 minutes puis 2 h. 26, l'autre, le
nt Wernert, 30 minutes seulement de
?..l. ce calée.
'Ur leurs débuts, seuls à bord, le sergent
e avait réalisé un unique vol de 34 mi-
s et le sergent Wernert de petits vols de
inut es à 3 minutes et demie, d'un très
1 .tllYle d'ailleurs Puis, comme vous le
2 e' a" Premier jour favorable, ils ont réussI,
et autre, à battre mon record.
l rapidité avec laquelle ils y sont parvenus
6 bien qu'ils étaient surentraînés. J'a-
: nu, en effet, à les garder un peu plus
lllps Pour leur « infuser » les réflexes
anceuvres qu'une longue pratique, dans
endroits divers, m'a permis d'acquérir.
Pouvaient alors, à ce moment, se lancer
¡ unger et avec profit sur les vents ascen-
:S.
X*
est sur ces mots que prît fin notre entre-
avec le lieutenant Tlioret, le seul pilote
l10nde qui à quatorze années de pilotage
r. ajouter 80 heures de vol sans moteur !
I A. F.
ÎOUPS D'AILES
a publication, que nous avons faite jeudi
lier, du rapport ofliciel à la Société des
■. oiis sur la Guerre Chimique, a suscité
s les milieux aéronautiques, le plus vif
:ous rappelons à nos lecteurs qu'un tirage
arl 6 cc rapport a été publié par nos
IS que, dans Un but de propagande, nous
tuons à 1 & ^'spos'^on de ceux qui nous le
lallderait, à raison de 1 franc les 10 exem-
l'cs et 8 francs les 100.
fo.
*
lallteloup, vieux pilote d'avant-guerre, nous
cvenu après un assez long séjour dans les
de la Sonde où il connut la gloire. et bien
diflicultés. Il vient, à nouveau, de nous
1er, pour la Martinique cette fois. Il pilo-
LI-bas uii hydravRîîr"^oTircck iso cv. **
.le va faire Chanteloup à la Martinique ?
Ya-t-il pas, pour le compte d'une com-
lie, à qui a été confié le soin d'exécuter la
°graphie complète de notre possession
^aine ? Gros travail dont Chanteloup est
leurs bien capable de s'acquitter à la satis-
9n générale.
-
bi-moteyr métallique Schneider que nous
IS décrit et qui fut exposé au Salon, va
ses premiers essais, piloté par Risser. i1
ra les suivre.
Ollr les aéronautes.
,..,e calendrier des grandes épreuves d'aéros-
on de l'Aé.-C.F. est établi.
*® 9 mai, Coupe Alfred-Leblanc ;
'e 21 juin, concours d'atterrissage ;
,e 5 juillet, Grand-Prix de l'Aé.-C.F. ;
.e 10 octobre, Coupe Aumont-Thiéville.
el 1-aut ajouter à cela la 2e Coupe Gordon-
50 L Illett des sphériques, organisée par l'Aéro-
b de Belgique et pour laquelle le départ sera
le, Ilc le 7 juin à Bruxelles.
rlatl
a 'y *
,a
rlia girouette Constantin, dont nous avons eu
^nt Occasion de parler ici, subit en ce
iiien Une' nouvelle série d'essais qui se
'clent
ejat, croyolls-Ilous, très intéressants.
1,1 i tout la girouette Constantin fera
fnt de l'équipement de pilotage
tomatique Mazade et dans cet équipement,
si elle q ui • assurera la stabilisation en profon-
Avant qu'il S° 1* *on6temps, nous aurons à
parler de r ecIu'pcment de pilotage automa-
: '*'
r* qui pilota le Il Z-R 3 8 dans la
Versée de l'Atlantique, vient de faire, à
Estera ri' série de conférences - qu'il
leurs dans d'autres villes impor-
,et ites de 1a Suède et qui sont pour l'Alle-
igUe u "e excellente propagande. Ces confé-
ges Sont organisées sous les auspices d'une
il .ociation germano-suédoise.
A Toulouse le personnel de la maison De-
, , e personnel de la maison De-
111le a constitué une Amicale mutuelle et
)J'llve, sous le nom de Toulouse-Avialion-
01 Ule en est président d'hon-
orts. M. Dcw .1' ,. t d'I
ur et MM. , uguel et Biicard en sont les vice-
'51 cnts.
e général Piccio vient d'être élevé au grade
• nt d'être élevé au grade
l'néral de- division aérienne. D'après nos'
frères italiens, le général Piccio reviendrait
Paris occuper son ancien poste d'attaché
ronautique à l'Ambassade d'Italie.
Le général Piccio jouit, dans nos milieux
unautiques, des plus vives sympathies et
la nouvelle de son retour est confirmée, elle
'a bien accueillie.
*'
La firme hollandaise Fokker construit en
ll\oment un avion de combat qui, dans lç
lIre, serait le plus grand du monde. Il serait
Uipé avec un moteur Napier-Cub de 1.000 CV.
| Mtease serait de 280 kms à l'heure - chiffre
Ii nous semble bien élevé - et son armement
Il
comporterait un nombre imposant de mitrail-
leuses, actionnées ensemble ou séparément du
même poste.
*'
M. Abrial de Péga est vendeur du planeur
modèle réduit avec lequel il gagna plusieurs
concours de l'A.F.A. Au cas où un lecteur des
Ailes voudrait acquérir cette intéressante petite
machine, voici quelles sont ses caractéristiques :
envergure, 2 m. 60 ; surface, 1 mq. ; charge
au mq, 2 kgs.
« Je cherche à vendre ce planeur, nous dit
a M. de Péga, parce que si je le garde, je risque
« de le présenter encore de longues années dans
« les concours, au lieu de faire du nouveau ».
Le prix demandé est très inférieur à celui
des matériaux qui constitue l'appareil. Qui est
acheteur ?
Un confrère italien a publié un document
qui est intéressant. En tenant compte du rayon
d'action des actuels avions de bombardement,
notre confrère a établi une carte montrant les
régions italiennes que pourraient atteindre les
aviations françaises, autrichiennes, yougo-slaves,
grecques et britanniques s'il leur prenait la
fantaisie - vraiment peu vraisemblable -
d'aller bombarder l'Italie. Tout le pays pour-
rait évidemment être arrosé.
Seulement notre confrère a commis au moins
une erreur. Il accorde au régiment français de
Châteauroux la possibilité d'aller bombarder.
Venise, ce qui s'explique facilement lorsque
l'on sait que Châteauroux a été situé, par notre
confrère, à la frontière italienne !
.-
Dimanche dernier à Orly, le pilote Verrian
a lancé, de son avion Sopwith, deux nouveaux
parachutistes : MM. Lucien Caria et François
Richard. Tous deux utilisaient des parachutes
Ors.
*'
Le 21 mai, l'Aéro-Club Liège-Spa organi-
sera, sur l'aérodrome militaire de Bierset, son
quatrième meeting annuel. Celui-ci comportera
notamment une course d'avionnettes sur un
circuit de 10 kms à couvrir un certain nombre
de fois, avec, en cours d'épreuve, plusieurs
atterrissages sur le champ d'aviation.
Nous reparlerons de cette compétition qui
sera intéressante et qui paraît devoir être
internationale.
-
L'Aéro-Cltib de France vient de décerner
toute une série de médailles pour services rendus
à l'Aéronautique, records établis en 1924, per-
formances accomplies, etc. Il y a de nombreux
lauréats que nous nous excusons de ne pas citer
car. ils sont trop. Nous comptons cependant
parmi eux de bons amis et il nous eût été agré-
able de les complimenter.
Publions cependant deux noms car la mé-
daille de vermeil qui vient les récompenser d'un
dur labeur est particulièrement méritée :
Georges Drouin et Mingat, tous deux pilotes
de ligne à la compagnie Latécoère, et que
l'Aé.-C.F. vient, par son joli geste, de sortir
d'une injuste obscurité.
M. Raymond Quintric, qui participa à plu-
sieurs concours de l'A.F.A., vient de nous faire
part de son mariage avec Mlle Yvonne Lau-
vergeon. Nos meilleurs vœux.
*.
Au début de ce mois, M. Pierre Clerget a
répété son intéressante conférence sur l'évolu-
tion du moteur à combustion interne à Rouen
devant une nombreuse assistance réunie à
l'appel de l'Aéro-Club Rouennais. Le conférencier
et les organisateurs ont remporté un légitime
succès.
Une curieuse aventure vient d'arriver, à
bord d'une avionnctte, à un pilote allemand.
Pour une cause que nous ne connaissons pas,
le moteur eût soudain à subir, en vol, de tellee
vibrations, qu'au bout de quelques instants,
il se descella de son berceau et. tomba dans le
vide avec son propulseur. Pour rétablir le cen-
trage compromis, le pilote se déplaça vers l'avant
et c'est dans ces conditions qu'il réussit à se
poser, sain et sauf, après un vol plané assez
précaire.
Autant que possible, c'est une expérience
à ne pas répéter.
22 engagements au Rally national
Le rally natior.al, organisé pour le 31 mai,
par l'Aéro-Club d'Auvergne, vient de recueillir
22 engagements envoyés en bloc par M. P.-L.
Richard, directeur des Centres d'Entraîne-
ment de Pilotes, Civils.
Ce sont :
Pour le centre d'Orly : 2 Bréguet 14 A 2 ;
1 Spad VII ; 1 Hanriot H. D. 14 ;
Pour le centre d'Angers : 2 Bréguet, 1 Spad,
1 Morane ;
Pour le centre de Chalon-sur-Saône : 2 Bré-
guet, 1 Spad, 1 Hanriot ;
Pour le centre de Clermont-Ferrand : 2 Bré-
guet, 1 Spad, 1 Hanriot ;
Pour le centre de Bordeaux : 1 Bréguet, 1
Spad ;
Pour le centre de Marseille : 1 Bréguet, 1
Spad ;
Pour le centre de Lyon : 2 Bréguet.
Soit au total : 12 Bréguet 14 A 2 ; 6 Spad
VU; 3 Hanriot H- D. 14 et 1 Morane.
L'Aéro-Club d'Auvergne lui-même prendra
part à l'épreuve qu'il organise avec un triplace
Hanriot H. D. 17 à moteur Clerget 130 CV.
L'épreuve cle l'Aé. C. A. promet ainsi d'être
extrêmement intéressante. Nous verrons jeudi
les compctiU ons variées et pleines d'ensei-
gnement qu'e peut faire naître l'origin econ-
ception de -ses règlements.
Paris-Bâle en 3 h. 43
La Compagnie Internationale de Naviga-
tion Aérienne (ancienne Franco-Roumaine),
a décidé, cette année, d.: ne plus passer par
l'Allemagne et d'étudier xin nouveau parcours,
passant par la Suisse et I' Autriche.
Dans le but d'étudier la ligne, un Jabiru-
Farman, à trois moteurs .Salmscn, piloté par
Beauregard, a quitté Le Bourget, lundi 16, à
6 h. 32 du matin et à 10 IL. 15, il atterrissait
à Bâle après un excellent voyage.
Ce que sera en 1925
le réseau aérien allemand
(Du correspondant des « Ailes » à Zurich)
Ces jours derniers, le Reichsluftamt a adressé
aux compagnies allemandes de transports
aériens d'intéressantes précisions sur ce que
sera le réseau aérien pour l'été 1925.
Londres-Moscou
et Londres-Helsingfors
Nous y trouvons d'abord une grande liaison
entre l'Ouest et l'Est, soit la ligne Londres-
Amsterdam-Hambourg-Berlin, exploitée à la
fois par la compagnie anglaise Imperial Air-
ways et la compagnie allemande Aero-
Lloyd A. G.
Au delà de la capitale allemande, la ligne
Berlin-Dantzig-Kœnisberg sera exploitée en
commun par les sociétés Deutscher Aero Lloyd
et Junkers-Luftverkehr.
A Koenigsberg, la ligne se divise en deux
tronçons. D'abord : vers l'est, Kœnisberg-
Kowno-Smolensk-Moscou, exploité par la com-
pagnie Dereluft.
Et ensuite : vers le nord, Kœnisberg-Memel-
Riga-Reval-Helsingfors, exploité par la Nord-
Europa-Union.
De Genève à Budapest par Munich
La deuxième grande liaison aérienne est
celle qu'assurera la Trans-Europa-Union :
Genève- Zurich- Mu nich- Vienne-Budapest,
avec une dérivation Munich-Furth-Francfort
qui constitue la première partie de cette autre
grande liaison que sera Londres-Cologne-
Francfort-Vienne-Budapest.
Les lignes intérieures
Au centre de l'Allemagne, nous verrons la
ligne Berlin-Leipzig-Furth-Munich, s'insérant
entre les lignes Genève-Munich et Berlin-
Kœnisberg pour compléter la liaison aérienne
Suisse-Finlande.
La ligne Munich-Berlin sera exploitée quo-
tidiennement par les avions de la compagnie
Junkers et au moins trois fois par semaine
par ceux du Deutscher Aero-Lloyd.
Les lignes nord européennes
En application des décisions de la confé-
rence aéronautique de Copenhague, nous ver-
rons un trafic important s'organiser entre les
pays du nord de l'Europe. D'abord Amster-
dam-Hambourg-Copenhague exploité par la
compagnie hollandaise K. L. M. ; ensuite
Brème - Hambourg - Copenhague, exploité en
commun par les deux compagnies Danske
Luftfart Selskab et Deutscher Aero-Lloyd.
Une société suédoise se propose d'organiser
la liaison Copenhague-Hambourg-Brême-Lon-
dres et une compagnie danoise, en com-
mun avec la société allemande Deutscher-
Aero-Lloyd ouvrirait une ligne Copenhague-
Berlin. D'autre part, la liaison Oslo (ancien
Kristiana)- Gothembourg- Copenhague-Warne-
munde-Berlin-Dresde serait assurée par une
société suédoise avec des avions Junkers.
On envisage entre le nord et le sud, une
ligne Copenhague - Hambourg - Brème - Dort -
mund - Mannheim - Stuttgart - Zurich avec cor-
respondance pour Genève et Lyon. Sur cette
ligne, le Deutscher Aero-Lloyd mettrait en
service les nouveaux avions Dornier, type
Komet III.
Autres projets et vols de nuit
Pour terminer ce tableau, notons encore
deux lignes : Munich-Insbruck où circuleront
les avions du Deutscher Aero-Lloyd et Baden-
Baden-Stuttgart-Munich exploité par la même
compagnie.
Enfin, pour finir, signalons qu'au pro-
gramme est encore prévue une ligne Chem-
nitz-Leipzig-Hambourg-Brême et qu'à titre
d'expérience, deux lignes de nuit seront exploi-
tées. L'une par Junkers entre Berlin, Warne-
munde et Stockholm ; 1 autre par le Deutscher
Aero Lloyd, entre Stockholm et Dantzig et
entre Berlin et Stettin.
Dr. Erich TILGENKAMP
Les commentaires de Wino-
19 mars 1925.
Quand un journal est. propre » -
ce qui se trouve encore parfois, heureu-
sement - qu'il ne combat que pour des
causes qu'il croit bonnes, il accomplit,
en critiquant ce qui doit être critiqué,
une besogne excellente. S'il est des cri-
tiques intéressées et malveillantes qui ne
méritent que le dédain, il en est donc
d'autres qui, visant l'intérêt général,
doivent être bien accueillies même par
ceux contre qui elles s'exercent.
J'ai été mis au courant, ces jours-ci'
d'une toute petite histoire, dans laquelle
« Les Ailes » ont joué un rôle. Si cette
histoire est petite, elle illustre grande-
ment, par contre, l'heureuse influence
que peut avoir la plus modeste critique
lorsqu'elle respire la vérité.
« Les Ailes » avaient eu récemment
l'occasion de reprocher - fort courtoi-
sement d'ailleurs - à un club de pro-
vince de s'itre désintéressé du bel effort
accompli par un jeune pilote de ses mem-
bres. Le club en question montra un vif
mécontentement de l'entre-filet qui le
visait; il décida de sévir contre l'auda-
cieux journal qui s'était permis d'expri-
mer sa pensée et lui signifia cette ef-
frayante sentence qu'il n'auràit plus dé-
sormais à le compter parmi ses abowlés.
Mais, comme en réalité, le club dont il
s'agit est meilleur qu'il ne veut le paraC-
tre et qu'au fond il sait parfaitement
que « Les Ailes » ont dit l'rai, en même
temps qu'il nous rayait du nombre de
ses amis, il transmettait mille francs, à
titre de premier encouragement, au jeune
pilote-constructeur que nous avions dé-
fendu !.
'Ainsi. nous avons rendu service au
pilote, mais certainement plus encore à
son club en permettant à celtii-d de se
révéler une institution utile qui, par là
même, mérite à son tour, d'être soutenue.
- C'est, comme vous le voyez, une toute
petite .Lilistoire. mais combien elle com-
porte {d'enseignements Le premier
n'est-il pas qu'une juste critique est tou-
jours plus profitable qu'un vain compli-
ment et que ceux qui vous veulent du
bien ne sont pas nécessairement ceux
qui vous louent.
WINO.
LES AILES S'OUVRENT
s.
L'avion de Havilland, type "Moth"
b;place dA tourisme ou d'école, moteur Cirrus 60 HP
Les établissements de Havilland sont, peut-,
être, de tous les avionneurs britanniques, les
plus prolifiques. Chaque année, cette impor-
tante firme met au point un nombre considé-
rable de nouveaux appareils.
Parmi ceux-ci, quelques-uns sont réelle-
ment des prototypes d'avions nouveaux mais
dans l'ensemble, ils conservent néanmoins
1 )
i
1 } Le biplace de Havilland, 60 HP, en vol
un petit air de famille » qui en fait reconnaî-
tre la facture.
C'est ainsi qu'une des dernières créations
des Etablissements de Havilland, le type
« Moth », possède lui aussi des lignes bien
caractéristiques, rappelant celles des appareils
D. H. 50 et 51, dont les performances sont
bien connues.
Le nouvel avion D. H. 60, type « Moth »,
représente une excellente solution de l'avion-
nette. Quoi que cet appareil soit plus exacte-
ment un petit avion, il n'en reste pas moins
que la puissance utilisée par lui, pour un vol
normal par beau temps, le range nettement
dans la catégorie des avions économiques.
En effet, si la puissance nominale de son
moteur atteint 60 chevaux, il a été démontré,
aux essais, que cette puissance était surabon-
dante. Ces essais ont eu lieu ces jours derniers,
sur l'aérodrome de Stag Iane, par le pilote
Broad. De nombreux passagers et entre autres,
nos confrères britanniques de la presse spé-
cialisée, ont pris place à bord du « Moth ».
Ils ont tous été enthousiasmés de l'excellente
tenue de l'appareil. Ce dernier possède en effet
une excellente maniabilité ; sa vitesse est
également suffisante pour lui permettre d'af-
fronter le mauvais temps. Enfin, sa vitesse
d'atterissage est très réduite, qualité précieuse
pour un avion d'école ou de tourisme, car, de
ce fait, il peut atterrir sur de petits terrains,
puis en repartir facilement, grâce à son excé-,
dent de puissance..
Au cours de cette exhibition, le pilote Broad,
a exécuté, devant nos confrères, toute la gamme
des exercices de virtuosité. jj
Enfin, les ailes du « Moth », peuvent se
replier L long du fuselage, réduisant ainsi
l'encombrement de la machine, ce qui facilite
son garage. Signalons encore que le moteur
est doté d'un système de démarrage par « kjclt-
starter », actionné par le pilote, de son siège,
au moyen d'un levier. i
En somme, tous les a desiderata » que l'on
puisse exprimer sur ce que doit être l'avion
de tourisme pratique, semblent bien avoir
été réalisés en grande partie par les Etablisse-
ments de Havilland : moteur fixe, robuste, à
refroidissement par air, vitesse maximum
suffisante, et d'atterrissage peu élevée, faci-
lités de garage et d'entretien, etc. toutes
choses que l'on nous avait demandées, il y a
déjà trois ans, lors du référendum que Les
Ailes avaient ouvert à cette époque.
VOILURE. - La voilure du D. H. 60, type
« Moth II, est constituée par une cellule bi-
plane d'une surface totale de 21 mq. 06.
Cette cellule, d'une envergure de 8 m. 845,
comporte quatre ailes symétriques d'environ
1 m. 29 de profondeur. Les plans inférieurs
sont très légèrement décallés en arrière par
rapport aux ailes supérieures. Elles supportent
seules les ailerons, d'une surface totale de
2 mq. 02, longs et peu profonds. La stabilité
latérale est également assurée en dehors des
ailerons, par le dièdre, relativement impor-
tant, donné aux plans de la cellule.
Pour faciliter le garage et le transport sur
route de la machine, chaque demi-cellule peut
se replier le long du fuselage. L'envergure se
trouve alors réduite à la largeur de l'empen-
nage horizontal, soit à moins de trois mètres.
Les plans sont reliés, de chaque côté du
fuselage, par une seule paire de montants ver-
ticaux, croisillonnés par des cordes à piano
Une cabane constituée par quatre tub s « tor-
pédo », renforcée à l'avant par deux contre-
fiches, supporte un petit plan central de rac-
cordement sur lequel est fixé le réservoir d'es-
sence.
J L'ossature des ailes, établie en bois, com-
prend deux longerons en 1 supportant les
nervures en poutre à treillis. Les bords d'atta-
que et de fuite, sont constitués par des ba-
guettes toupillées solidaires de nervures. Le
bord d'attaque est en outre renforcé par des
faux-becs de nervures. Le recouvrement des
surfaces est en toile.
FUSELAGE. - Le fuselage comporte quatre
longerons en bois réunis par des montants et
des traverses et entièrement recouvert de
contreplaqué.
1 Les places du pilote et de son passager sont
disposées en tandem, l'une au milieu de la
cellule, l'autre derrière. L'appareil peut d'ail-
leurs être équipé en double commande. Des
pare-brises les protègent du courant d'air.
L'accès du poste de pilotage avant est facilité
par l'ouverture de la partie supérieure de la
carlingue.
Une petite soute à bagage est aménagée à
la suite du poste arrière.
L'empennage horizontal comporte un plan
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