Titre : L'Art du XIXe siècle : revue mensuelle : Beaux-arts appliqués à l'industrie, romans, chroniques
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-03-01
Contributeur : Labourieu, Théodore (1822-1889). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32702502d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 960 Nombre total de vues : 960
Description : 01 mars 1856 01 mars 1856
Description : 1856/03/01-1857/02/28. 1856/03/01-1857/02/28.
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6560692c
Source : Ville de Paris / Bibliothèque Forney, 2013-313217
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
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- TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE PREMIER VOLUME De la première année de la revue: l'Art du XIXe siècle.
- MARS.
- AVRIL.
- MAI.
- JUIN.
- JUILLET.
- AOUT.
- SEPTEMBRE.
- OCTOBRE.
- NOVEMBRE.
- DÉCEMBRE.
- JANVIER.
- FÉVRIER.
L'ART DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE.
,. QI 9 ga i —
LA RAISON D'ÊTRE
DE L'ART DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE.
L'art, après avoir voué toute son ad-
miration à de belles, à d'inimitables
inutilités, paraît vouloir entrer dans
une ère nouvelle; l'architecture, la
peinture, la sculpture en désaccord
avec nos mœurs, et trop divisées de
nos jours, cherchent déjà à s'entendre,
à s'unir, pour atteindre ensemble à la
grandeur, pour croire à une nouvelle
vérilé !
L'art qui, d'abord, à force d'imita-
tion, s'est écarté de tout ce qui con-
stituait son originalité nationale, son
action progressive et son pouvoir, re-
tourne déjà vers ces époques de foi où
l'art était une religion, un enseigne-
ment.
Il est incontestable pour tous que
l'art ne reprend la route du passé que
pour s'habituer à parler encore notre
langue, pour s'incarner, au profit de
l'avenir, dans la personnification de sa
foi récente : LE TRAVAIL.
LArt du dix-neuvième siècle a pour
but d'encourager de tous ses efforts, de
toutes les forces de ses principes bien
arrêtés, l'art abstrait et l'art utile sur
la voie où ils entrent à peine aujour-
d'hui.
Cet organe motive sa raison d'être
par la fusion qu'il présage, qu'il ten-
tera d'activer entre l'art proprement
dit et l'art industriel qui semble n'être
toujours qu'un sous-genre de l'art!
Il voudra, en outre, en finir avec ces
castes fatales qui, en parquant, en spé-
cialisant chaque intelligence, chaque
talent, amoindrit le génie, et défend à
l'inspiration de s'élever jusqu'à lui.
LArt du dix-neuvième siècle dit donc,
en ces quelques lignes, ce qui, jusqu'à
sé jour, ne s'est traduit encore que par
des yœux isolés : Il essaiera d'en ter-
miner avec ces artistes spécialistes,
plus savants qu'artistes, dont chaque
œuvre est une réminiscence du Ra-
phaël amoindri, du Véronèse exagéré,
du Servandoni amplifié, dont chaque
compilation, chaque pastiche semble
un défi jeté à notre siècle si mal com-
pris dans ses tendances vers le travail.
Le rédacteur-fondateur de cette re-
vue ne se dissimule pas les dangers
qu'il va affronter, les griefs qu'il doit
soulever en arborant un drapeau si
étranger aux artistes du passé, si dé-
daigné de ces pasticheurs de tous les
styles qui finissent l'art là où finit la
science de l'archéologue.
Mais le rédacteur-fondateur de cette
revue sait depuis longtemps où comp-
ter ses ennemis, où recruter ses alliés;
ce n'est ni un esprit brouillon, ni un
adroit spéculateur qui arbore ici pour
la forme un drapeau à la devise encore
méconnue; si, pour la troisième fois,
depuis deux ans, il recommence la lutte
engagée naguère de concert avec des
esprits incapables de le comprendre, de
le seconder, c'est qu'il y est forcé au
nom de ses devoirs d'écrivain, de sa foi
d'artiste.
Fort des armes qui lui ont été don-
nées par certains initiateurs convain-
cus, mais mal secondé par des écrivains
timides qui croyaient ces armes dange-
reuses pour eux-mêmes, le rédacteur-
fondateur de cette revue marche seul
désormais sur la voie tracée par sa con-
science.
Tels sont les motifs particuliers et
la cause générale qui l'obligent à
publier aujourd'hui cette revue de l'Art
du dix-neuvième siècle et à s'en faire le
rédacteur-fondateur.
TH. LABOURIEU,
Directeur du l'Art du XlXe siècle.
,. QI 9 ga i —
LA RAISON D'ÊTRE
DE L'ART DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE.
L'art, après avoir voué toute son ad-
miration à de belles, à d'inimitables
inutilités, paraît vouloir entrer dans
une ère nouvelle; l'architecture, la
peinture, la sculpture en désaccord
avec nos mœurs, et trop divisées de
nos jours, cherchent déjà à s'entendre,
à s'unir, pour atteindre ensemble à la
grandeur, pour croire à une nouvelle
vérilé !
L'art qui, d'abord, à force d'imita-
tion, s'est écarté de tout ce qui con-
stituait son originalité nationale, son
action progressive et son pouvoir, re-
tourne déjà vers ces époques de foi où
l'art était une religion, un enseigne-
ment.
Il est incontestable pour tous que
l'art ne reprend la route du passé que
pour s'habituer à parler encore notre
langue, pour s'incarner, au profit de
l'avenir, dans la personnification de sa
foi récente : LE TRAVAIL.
LArt du dix-neuvième siècle a pour
but d'encourager de tous ses efforts, de
toutes les forces de ses principes bien
arrêtés, l'art abstrait et l'art utile sur
la voie où ils entrent à peine aujour-
d'hui.
Cet organe motive sa raison d'être
par la fusion qu'il présage, qu'il ten-
tera d'activer entre l'art proprement
dit et l'art industriel qui semble n'être
toujours qu'un sous-genre de l'art!
Il voudra, en outre, en finir avec ces
castes fatales qui, en parquant, en spé-
cialisant chaque intelligence, chaque
talent, amoindrit le génie, et défend à
l'inspiration de s'élever jusqu'à lui.
LArt du dix-neuvième siècle dit donc,
en ces quelques lignes, ce qui, jusqu'à
sé jour, ne s'est traduit encore que par
des yœux isolés : Il essaiera d'en ter-
miner avec ces artistes spécialistes,
plus savants qu'artistes, dont chaque
œuvre est une réminiscence du Ra-
phaël amoindri, du Véronèse exagéré,
du Servandoni amplifié, dont chaque
compilation, chaque pastiche semble
un défi jeté à notre siècle si mal com-
pris dans ses tendances vers le travail.
Le rédacteur-fondateur de cette re-
vue ne se dissimule pas les dangers
qu'il va affronter, les griefs qu'il doit
soulever en arborant un drapeau si
étranger aux artistes du passé, si dé-
daigné de ces pasticheurs de tous les
styles qui finissent l'art là où finit la
science de l'archéologue.
Mais le rédacteur-fondateur de cette
revue sait depuis longtemps où comp-
ter ses ennemis, où recruter ses alliés;
ce n'est ni un esprit brouillon, ni un
adroit spéculateur qui arbore ici pour
la forme un drapeau à la devise encore
méconnue; si, pour la troisième fois,
depuis deux ans, il recommence la lutte
engagée naguère de concert avec des
esprits incapables de le comprendre, de
le seconder, c'est qu'il y est forcé au
nom de ses devoirs d'écrivain, de sa foi
d'artiste.
Fort des armes qui lui ont été don-
nées par certains initiateurs convain-
cus, mais mal secondé par des écrivains
timides qui croyaient ces armes dange-
reuses pour eux-mêmes, le rédacteur-
fondateur de cette revue marche seul
désormais sur la voie tracée par sa con-
science.
Tels sont les motifs particuliers et
la cause générale qui l'obligent à
publier aujourd'hui cette revue de l'Art
du dix-neuvième siècle et à s'en faire le
rédacteur-fondateur.
TH. LABOURIEU,
Directeur du l'Art du XlXe siècle.
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