Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1922-03-30
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 30 mars 1922 30 mars 1922
Description : 1922/03/30 (A2,N41). 1922/03/30 (A2,N41).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6555987c
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/10/2013
Deuxième Année. — rio 41.
iSCmtimes
(BELGIQUE ET SUISSE : 35 CENTIMES)
1
Jeudi 30 Mars '-,
jar-,-
lre que celle
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AIL eelle
e, Monsieur, de
, orle.. à tout ce
vous Pr ie d'a- Lors ,le ia
nautique Mifita
JOURNAL HEBDOMADAIRE DE LA LOCOMOTION AÉRIENNE
1
Rédacteur en chef : Georges HOUARD
-
Rédaction, Administration : 17, Boulevard des Batignolles, Paris, VIIIe
TÉLÉPHONE : CENTRAL 07-15
- f1
France : un an : 12 fr. — Etranger s
D'UNE AILE A L'AUTRE
Encore et toujours -.
- la Propagande commerciale
Si nos constructeurs, nos dirigeants
avaient la possibilité et la curiosité de
jeter un coup d œil sur la correspondance
qui nous parvient aux Aîies, d'un peu
toutes les parties du monde, ils seraient
vite édifiés sur l'insuffisance navrante
de notre propagande aéronautique.
Je m'excuse de pevenir si souvent sur
ce sujet, mais il me semble si important
pour l'extension de l'industrie française,
pour le renom de nos techniciens et de
nos constructeurs que je ne puis me
décider à « laisser tomber » une pareille
question. De plus, il ne se passe pas de
semaine où Les Ailes ne reçoivent d'un
correspondant lointain, un appel pres-
sant pour que nous obtenions qu'il soit
fait une réponse énergique à la propa-
gande intensive des constructeurs étran-
gers. Il y a quinze jours, cet appel venait
d'Espagne ; cette semaine, il nous par-
vient d'un autre pays, plus lointain, plus
vaste encore, mais qu'on nous a demandé
de ne pas préciser autrement. Nous sup-
poserons, si vous le voulez bien, qu'il
s'agit de la République de Libéria.
La République de Libéria est un pays
où l'on s'occupe "beaucoup d'aviatiou,
et où, naturellement, la propagande se
manifeste sous des formes variées. Il s'y
publie des revues spéciales -d'aviation
danslesquelleslesproductionsde Fokker
et de Junkers ont une place fort impor-
tante. Les techniciens hollandais et alle-
mades sont considérés comme les « as »
de l'aviation de transportauprès desquels
rien p'existe, ou à peu près. L'industrie
aéronautique française, les lignes aé-
riennes françaises? - On n'en parle pas,
on les ignore pour ainsi dire. -.
Nous avons cependant dans le pays en
question, des amis dévoués, qui aiment
la France, qui connaissent la valeur de
son aviation et qui voudraient la faire
apprécier. Ces amis ne demandent qu'à
nous servir. De quelle façon répond-on
à d'aussi généreuses attentions?
— 0.1;1 n'y répond pas.
J'ai dit plus haut, qu'il se publiait
dans cette nation des revues d'aéronau-
tique ; elles y sont très répandues. Vous
pensez peut-être que ces revues consa-
crent des articles importants à l'aviation
française ? Vous vous trompez. A part
quelques informations, puisées dans les
journaux français qui parviennent jus-
qu'à. Libéria, onn y trouve pour ainsi
dire rien qui nous concerne. Et com-
ment voulez-vous qu'il en soit autrement
puisque personne ne renseigne ceux
qui publient ces revues. -
— Corn-ment, me direz-vous, mais
n'avons-nous pas là-bas un Attaché de
l'Air? Son rôle n'est-il pas précisément
de documenter le pays où' il se trouve
sur la production, sur les études et les
réalisations des constructeurs français ?
— Oui, certainement. Mais peut-être
n'est-il pas lui-même suffisamment
documenté, ou peut-être n'a-t-il pas le
temps. En tout cas, son inaction, dans ce
sens, a de déplorables résultats. Tenez,
voioi un exemple entre mille:,
Dans œ pays qui nous occupe, l'Italie
a, elle aussi, un Attaché aéronautique.
Eh bien, cet Attaché adresse chaque
semaine, aux -journaux d'aviation, des
tracts volumineux ayant trait aux der-
niers appareils italiens, à leur perfor-
mances, à la législation aérienne ita-
lienne, etc. Or, l'aviation italienne, si
intéressante qu'elle soit, étant beaucoup
moins active que la nôtre, si notre Atta-
ché ne faisait preuve que du quart de
l'initiative de son collègue italien, les
journaux de. Libéria auraient de quoi
consacrer d'utiles et fréquents articles
aux prodigieux résultats de l'aviation
française.
Mais hélas, ce n'est pas le cas. Depuis
qu'il occupe son poste, notre Attaché a
adressé aux journaux du pays — trois
petits communiqués — je dis bien trois
— communiqués extraits purement et
simplement des Ephémérides du Comité
Français de Propagande Aéronautique.
Trois communiqués en deux ans. c'est
peu. Ce n'est pas assez. L'aviation fran-
çaise mérite d'être mieux traitée.
- Aussi bien, n'est-ce peut-être pas la
faute de cet Attaché si nous sommes si
peu connus dans le grand pays dont
nous parlons. Les constructeurs français
fdîit si peu dQ ihose pour faire apprécier
leurs productions à l'étranger que notre
représentant est assez excusable de ne
pas vouloir « être plus royaliste que le
roi ». Les constructeurs les documentent-
ils, seulement,nos Attachés del'air? Leur
signalent-ils les performances, les carac-,
téristiques, les progrès de leurs derniers
appareils ?
— En vérité, je ne le crois pas.
Il n'est pas un pays au monde où
l'aviation soit aussi développée, aussi
avancée qu'en France. Et cependant,
alors que la Hollande, l'Allemagne,
l'Angleterre, l'Italie ne perdent pas une
occasion de faire valoir les qualités de
leurs avions, qu'elles ont chacune un
service de propagande commerciale de
jour en jour plus puissant et plus effi-
cace, l'industrie aéronautique française,
qui, ayant faitplus que les autres, aurait
, plus à dire, se laisse ignorer des pays
où, au contraire, ses intérêts lui com-
mandent de se faire connattre et appré-
cier. - .-
- Mais, c'est toujours la même histoire :
une méconnaissance profonde de la
valeur de la publicité.et de la propa-
gande, en aviation et en toutes autres
choses, font aux Français un tort énorme.
Et cela à Libéria et. ailleurs.
Georges HOUARD.
UN AVION DE 4.000 Hf
L'hydravion géant Junkers dont nous
avons déjà parlé est entré dans la voie des
réalisations. Le nouvel appareil allemand est
le plus grand qui ait -été étudié jusqu'ici.
Actionné par quatre moteurs Junkers de
1.000 HP chacun, il n'a pas moins de 80 mètres
d'envergure. Sa longueur est de 35 mètres.
D'après Flugsporl.
Les ailes dont l'épaisseur est de 2 mètres 40
jpnt une surface totale de 1.000 mètres carres.
Le poids de l'appareil, en ordre de marche,
sera de 48.000 -kilos; il portera donc 48 kilos
au mètre carré et 12 kilos par cheval. -
- Les quatre moteurs sont placés de front,
à l'avant de l'aile. L'appareil, entièrement
métallique, peut-être classé dans la catégorie
des sesquiplans.
Partout on vient au Vol à Voile"
Un récent article de la revue américaine
AV'aliofi montre qu'après avoir gagné l'Alle-
magn'. ripuis — et heureusement — la France,
la question du vol à voile commence à pas-'
sionner l'Amérique. Voici, en eflet, ce qu'écrit
notre confrère : -
« L'intérêt qui se manifeste aux Etats-Unis
pour le vol sans moteur — terme qui com-
prend et le vol à voile et le vol plané —
récompense hautement ceux qui ont soutenu
que le vol sans moteur deviendrait une des
phases les plus importantes del'aviation.
« Des essais sont eflectués dans différentes
parties du pays La plus grande difficulté à
laquelle se heurtent les expérimentateurs est
de se procurer de sérieuses informations sur
les résultats déjà obtenus ailleurs et sur les
meilleurs types de machines. -
« Il semb e qu'il y ait un bpsoin urgent
d'établir une association nationale pour « le
vol sans moteur » qui arriverait à centraliser
les efforts actuellement dispersés et qui in-
formerait ses membres des tout derniers
perfectionnents atteints a cette voie.
a Cette société pourrait prendra la forme
d'une fédération telle qu'il en existe déjà
pour favoriser le développement des modèles
reduits.. On ncus a informé dernièrement
qu'un programm e analogue était mis à l'étude,
coas espérer. en a»oir des nouvelles
ttvant longtemps. »
Et à l'appui de ceci, Aviation, dans s- n
dernier numéro, signale la mise en construc-
tion et même les premiers essais de plusieurs
planeurs et voiliers américains.
La Société Aérienne de Picardie
veut s'occuper
de IAviation commerciale
Le Comité de la Société Aérienne de
Picardie vient de se réunir sur convocation
de son Président M. Ransson. Bien que
n'ayant pas perçu de cotisa Lions depuis 1914,
cet Aéro Club, dont le rôle vulgarisateur et
les magnifiques fêtes d'aviation d'avant-
guerre sont encore dans la mémoire de tous,
n'a pas cessé d'exister. Il reste en contact
avec l'Aéro-Club de France, assure le con-
trôle des épreuves et des brevets militaires
pour les pilotes qui font escale à Amiens,
prête son concours au Ministère de la Guerre
pour le recrutement des pilotes et du per-
sonnel de l'aéronautique, fournit à tous les
groupements ou aviateurs qui les lui de-
mandent, tous les renseignements utiles au
ravitaillement et aux atterrissages et se tient
au courant, d'une façon générale, de tout ce
qui touche au développement de la Jocomo-
tion aérienne. MM. Ransson, Président ;
G. Dian, Secrétaire-Général; Danoy, Tré-
sorier; Rémy, Président de TAutomobile-
Club de Picardie et de l'Aisne, Queulain et
De Berny, Membres du Comité, assistaient
à cette réunion.
Après un exposé par. le Trésorier de la
situation financière très prospère de la
Société, grâce à ses réserves anciennes, le
Président demande à la Commission AdmjU,
nistrative.de q., prononcer sur l'opportunité
d'une réorganisation complète. Dans ce cas,
une assemblée générale s'imposerait avec
modifications aux statuts, relèvement et per-
ception. des cotisations, renouvellement des
pouvoirs du Comité, etc.
Les raisons qui se. sont jusqu'ici opposées
à ces mesures tiennent aux progrès même
des transports aériens. Douze années et. la
guerre, se sont écoulées depuis les journées
révélatrices du Circuit de l'Est. Le plus
attrayant des meetings d'aviation ne couvre
plus aujourd'hui les frais énormes que l'en-
treprise comporte. Comment, dans ces con-
ditions, demander aux membres d'un Aéro-
Club un versement annuel, et que leur offrir,
en échange ?
En 1922, c'est du côté commercial et indus-
triel que doit se tourner l'effort des grou-
pements aéronautiques.
Par les services considérables qu'elle a
rendus à l'aviation naissante, la ville d'A-
miens avait des droits à faire valoir lorsque
furent étudiés les premiers parcours aériens.
La S.A.P. n'a pas manqué de le rappeler au
Gouvernement." Elle y est revenue à maintes
reprises avec la dernière énergie, aussi,
hélas 1 avec le plus complet insuccès. Amiens
et ses environs qui ont généreusement tra-
vaillé à la création de la 5e Arme, Amiens
qui a pris l'initiative de la souscription
nationale, qui a offert au Ministère de la
Guerre des champs d'atterrissage, des avions
et des bâtiments pour les abriter, Amiens
-voit passer à l'ouest, les-lignes d'Angleterre,
à l'Est, celles du Nord et de la Belgique.
Celles de l'Europe Centrale ne l'effleurent
même pas. L'Armée laisse tomber en ruine
les hangars que les Picards lui ont offerts,
ses terrains sont désaffectés 1.
Tout cela n'est peut-être, en ce moment,
que d'une importance\secondaire. Mais dans
dix ans, quand les grandes lignes aériennes
se seront développées, comme il faut s'y
attendre, toute la région, la cité en seront
totalement privées et se trouveront de ce
fait, -dans une situation d'înfériorité com-
merciale écrasante vis-à-vis'de celles qui en
bénéficieront. Voilà ce à quoi il faut penser.
La S.À.P. peut-elle faire rendre justice
à Amiens? Trouvera-t-elle auprès de l'opi-
nion, de la presse, de l'industrie, des syn-
dicats commerciaux et du-groupe des parle-
mentaires de la Somme, l'appui nécessaire
au succès de ses revendications ?
Mais en attendant, son Comité a décidé de
poursuivre l'expédition des affaires courantes
dans les conditions où il l'a fait depuis 1918.
Les. bureaux-de la Société Aérienne de
Picardie sont. situés 10, Rue Alphonse
Paillat, à Amiens ; les personnes désireuses
d'obtenir un renseignement -sur les trans-
ports par avions, les voyages, etc.-Peuvent
s'y adresser. Le Président accueillera avec
reconnaissance toute proposition qui per-
mettrait d'agir utilement auprès des pouvoirs
publics dans le but d'en obtenir ce que les
Picards n'auraient jamais dû être forcés de
réclamer..
E, GADRÏ5.
l'
Si on vous sollicitait de donner votre
obolé à une œuvre de propagande aéro-
nautique, vous n'hésiteriez pas à la donner.
Et cependant votre profit, personnel serait
niil. En envoyant _12 jrancs aux Ailes,
vous aidez un organe. de propagande
réellement aetij et vous vous assurez,
pendant un an; l'envoi dç çet organe.
LES AILES SE FERMENT
Robert Harpedanne
de Belleville
Une bien triste nouvelle nous est parvenue
la semaine dernière, trop tard pour qu'il
nous ait été possible de la reproduire dans
notre numéro du 23. Le lieutenant Robert
Harpedanne de Beileville est mort le 15 mars
à Cambo-les-Bains, des suites d'une longue
maladie contractée à la guerre. Pilote-avia-
teur, décoré de la croix de guerre, le lieute-
nant Harpedanne de Belleville a appartenu
longtemps à l'aviation tunisienne ; très bon
pilote, il avait une foi profonde dans les
destinées de l'aviation et croyait au vol à
voiles sur lequel d'ailleurs il laisse d'inté-
ressants travaux. Ayant adhéré l'un des pre-
miers à l'Association Française Aérienne, il
y envoya quelques communications remar-
quables sur le volsans battement ; sur ce
sujet, il donna une belle étude au Mercure
de France qui la publia en 1920.
Nous nous honorions de compter Robert
Harpedanne de Belleville parmi les collabo-
rateurs des Ailes. Sa fin prématurée nous a
profondément peines ; son souvenir restera
gravé dans notre mémoire. L'inhumation du
très regretté pilote a lieu à Niort.
G. H.
Adieux
à Eichelbrenner
Mardi 21 courant ont eu lieu à Orly, les
funérailles du chef pilote Albert Eichel-
brenner-Didot-Mougin, victime d'une chute
d'avion le 13 du même mois.
« Eichel » comme on 1 appelait familière-
ment fut le plus jeune pilote breveté du monde
(il avait obtenu son brevet en Angleterre,
chez Graliam White, à 15 ans 1/2) ; il meurt
à 23 ans après une carrière ininterrompue
-de 8 annQes de pilotage, au cours de laquelle
il avait affirmé de plus en plus une incom-
parable maîtrise Pilote de chasse, engagé à
18 ans, il fit preuve durant la guerre d'une
bravoure enthousiaste Depuis sa démobili-
sation il s'était consacré à la formation des
élèves pilotes ; il était le digne collaborateur
du grand as » Nungesser qui se l'était
attaché.
JSichelbrenner était un virtuose ; lorsqu'il
évoluait gracieusement au-dessus de ce
camp d'Orly qu'il aimait tant, chacun admi-
rait sa tranquille et souriante audace, freinée
cependant par une remarquable prudence et
un admirable sang-froid. Il tombe victime
d'un de ces accidents invraisemblables sur
lesquels un grand point d'interrogation
reste suspendu. Son nom s'ajoute dans la
lignée des grands apôtres et martyrs de
l'aviation à celui du regretté B. de Romanet
auquel on se plaisait à le comparer.
La petite église d'Orly, tendue de blanc,
ornée de faisceaux de drapeaux et d'une
profusion de plantes vertes et de fleurs,
était trop petite pour contenir la foule de
tous ceux qui avaient tenu à rendre à Albert
Eichelbrenner-Didot-Mougin les derniers
devoirs.
Le char funèbre drapé de blanc, orné éga-
lement de drapeaux frangés d'or disparais-
sait sous les gerbes et les couronnes de
ileurs blanches ; ses élèves, ses amis : pilotes,
mécaniciens, suivaient en grand nombre
ainsi que de nombreux habitants d'Orly où
« Eichel » était universellement connu et
estimé.
Au cimetière, deux discours furent pro-
noncés, l'un au nom de la Maison Nungesser,
l'autre par un moniteur au nom des cama-
rades du défunt.
Nombreux seront ceux qui, de passage là-
bas, soit venant s'entraîner, soit en visiteurs,
viendront fleurir la tombe de celui qui fut
« l'as d'Orly ».
A sa maman éplorée, à sa. famille, à ses
amis ,'O. Les Aileso présentent leurs bien sin-
cères condoléances. -
Gastdn iPERLAY.
Les Autobus
Le 24 mars dernier, un long échange dEY
vues a eu lieu entre M. Sistermann, Direc-
teur des Transports en commun de la
Région Parisienne, et MM. A. Carlier et
J. -A. Lefranc. représentant les compagnies
aériennes intéressées à l'établissement d'un
services d'autobus reliant Paris et Le Bour-
get. Il résulte de cette réunion qu'un pre-
mier essai de ligne régulière sera tenté à
partir du mois d'avril, ainsi que nous
l'avions annoncé. Un autobus partira chaque
jour à 10 heures de la Madeleine; il repar-
tira de l'aéro- port du Bourget à 12 heures 30;
un second autobus quittera la Madeleine,
l'après-midi, à 14 heures 30;. le retour du
Bourget aura lieu vers 18 heures 30. La
, durée du trajet sera de 50 minutes. Les
tarifs seront les suivants : 1 fr. 50 de la
Madeleine à la Porte de la Villette; l.fr. 50
de la Villette à l'Aero-Port. Les autobus
feront des arrêts de 2 minutes à l'Opéra,
rue La Fayette et à la Villette ; il.. s'arrête-
ront le long du parcours a la volonté des
voyageurs.
Cette ligne paraît donc devoir être-
réservée, par ses horaires et ses tarifs, aux
visiteurs et aux services des compagnies
aériennes. Il a été impossible de_l,;
pratiquement la création de
ouvriers ou employés à cause de lal.
kilométrique qui aurait entraîné des
trop élevés et aussi de la concurrent
chemins de fet du Nord qui déliai
personnel de l'aérodrome des carteS
madaires à bas prix..
Les T. C. R. P. sont d'ailleurs "V
si la ligne donne lieu à un trafic 1IlJi;i
à améliorer les horaires et à orga"J'
cas de nécessité, deux départs le
deux autres dans l'après-midi.
M. Mariage, Président du Conseil i >i
nistration des T. C. R. P. et3L
s'intéressent vivement à la .na\{.
aérienne ; ils ont compris combien il
vaient servir - la cause que nous de Il
en reliant Paris au Bourget par uD
de transport pratique et rapide. Il C
de les en remercier.
«
LES CONCOURS ITALIEN
————
{
Les Hydravio
Le 16 mars, nous avons publié ld;I'
ments de la Coupe d'Italie et je
ceux des concours de sphériques et1! *
chutes organisés également par le Mini-
de la Guerre iLalien. Il
Voici enfin les règlements du cOe
d'hydravions qui complète cette belle
d'épreuves internationales dotées d
d'un demi-million de lires.
La Coupe Del Tirreno
M
ARTICLE PREMIER. — Dans le but »ig
riser le développement des cons^
aéronautiques, de caractère cornai
Ministère de la Guerre institue uns 'f'
qui s'appellera Grande Coupe « Del 111 ,L
d'une valeur de 30.000 lires.
Elle constituera un challenge interO";i
pour hydravions (classe C) et sera Oj.
sous toutes les conditions déjà fixées
« Grande Cou^e d'Italie
A cette épreuve sont annuelienlcll ['i
bués aussi les prix suivants :
1er prix : 150.000 lires.
2e prix : 50.000 lires.
ART. 2. — Le circuit de 2.000 1
duquel sera disputée la Coupe devra 5 f
sur les eaux territoriales italiennes et jffj
mer libre ; il devra comprendre au luoll
point de la côte occidentale d118he c;
moins un point d'une des deux graflû
Sicile, Sardaigne).
ART. 3. — En plus de tout ce qui f,,
crit pour la « Grande Coupe d'Italie.
appareils concurrents, avant d'entrepre
le circuit, devront subir et surmonter
a) une épreuve de tenue des flotteurs
b) une épreuve de navigabilité, dont
conditions seront fixées par un regl
particulier.
ART. 4. — Toutes les modalités d'e
seront celles déjà fixées pour la Coupe d'Italie.
COUPS D'AILE
La prochaine Popote des Ailes au'a
mardi 4 avril à 7 h. 30, à la Brassens j
30, Boulevard des Batignolles. Le
ouvert, comme on le sait, à tous les a,p
l'aviation. Son prix est ne 7 fr. -50, vi
c&mpris. *.
Le 23 mars dernier, M. Je n-AbCI
franc, secrétaire général de la Corï>Fji
Franco - Roumaine, a fait une fort
conférence fur la navigation aériel] t'
ses -grands problèmes techniques-
conférence a eu lieu à la salle de la
1 Université devant le groupement
ciens combattants de Paris. Le confeI
- a remporté un juste succès.
*
On sait que Les Vieilles Tiges orn t £ J*i
l'occasion de leur meeting du Bourg e
concours d'affiches. Nous avons dit
tains des projets présentés étaient par
lièrement heureux. Or, toutes les aq
de ces affiches sont exposées epuis
dredi, dans la galerie des Fêtes du jqd
100, rue de Richelieu. Il faut aller vol j;
curieuse exposition. x
Le Dr Ulrich Grob nous signale
contrairement à une information ang
que nous avons reproduite. la sOclet jS
nier ne possède aucunè usine en 1.1
qu'aucun établissement de ce genre fttlJ
construction. Les quelques « libel j
qui sont sorties des usines Dorni#1' 11
entièrement fabriquées à Friedric-hsf¡t
en Allemagne. Mais pour des raisons eÍJ&
à comprendre, le montage des appare
faisait en Suisse à Rorschach, da)
simple petit hangar de la Société Ad' yJ
Il est d'ailleurs fort regrettable, no
on, que la Suisse supporte pareille 1 :
surtout parce que l'Allemagne lie Í!1
trerait jamais une tolérance parel I!i
l'égar l des ingénieurs suisses. Le h~
iSCmtimes
(BELGIQUE ET SUISSE : 35 CENTIMES)
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Jeudi 30 Mars '-,
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e, Monsieur, de
, orle.. à tout ce
vous Pr ie d'a- Lors ,le ia
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Rédacteur en chef : Georges HOUARD
-
Rédaction, Administration : 17, Boulevard des Batignolles, Paris, VIIIe
TÉLÉPHONE : CENTRAL 07-15
- f1
France : un an : 12 fr. — Etranger s
D'UNE AILE A L'AUTRE
Encore et toujours -.
- la Propagande commerciale
Si nos constructeurs, nos dirigeants
avaient la possibilité et la curiosité de
jeter un coup d œil sur la correspondance
qui nous parvient aux Aîies, d'un peu
toutes les parties du monde, ils seraient
vite édifiés sur l'insuffisance navrante
de notre propagande aéronautique.
Je m'excuse de pevenir si souvent sur
ce sujet, mais il me semble si important
pour l'extension de l'industrie française,
pour le renom de nos techniciens et de
nos constructeurs que je ne puis me
décider à « laisser tomber » une pareille
question. De plus, il ne se passe pas de
semaine où Les Ailes ne reçoivent d'un
correspondant lointain, un appel pres-
sant pour que nous obtenions qu'il soit
fait une réponse énergique à la propa-
gande intensive des constructeurs étran-
gers. Il y a quinze jours, cet appel venait
d'Espagne ; cette semaine, il nous par-
vient d'un autre pays, plus lointain, plus
vaste encore, mais qu'on nous a demandé
de ne pas préciser autrement. Nous sup-
poserons, si vous le voulez bien, qu'il
s'agit de la République de Libéria.
La République de Libéria est un pays
où l'on s'occupe "beaucoup d'aviatiou,
et où, naturellement, la propagande se
manifeste sous des formes variées. Il s'y
publie des revues spéciales -d'aviation
danslesquelleslesproductionsde Fokker
et de Junkers ont une place fort impor-
tante. Les techniciens hollandais et alle-
mades sont considérés comme les « as »
de l'aviation de transportauprès desquels
rien p'existe, ou à peu près. L'industrie
aéronautique française, les lignes aé-
riennes françaises? - On n'en parle pas,
on les ignore pour ainsi dire. -.
Nous avons cependant dans le pays en
question, des amis dévoués, qui aiment
la France, qui connaissent la valeur de
son aviation et qui voudraient la faire
apprécier. Ces amis ne demandent qu'à
nous servir. De quelle façon répond-on
à d'aussi généreuses attentions?
— 0.1;1 n'y répond pas.
J'ai dit plus haut, qu'il se publiait
dans cette nation des revues d'aéronau-
tique ; elles y sont très répandues. Vous
pensez peut-être que ces revues consa-
crent des articles importants à l'aviation
française ? Vous vous trompez. A part
quelques informations, puisées dans les
journaux français qui parviennent jus-
qu'à. Libéria, onn y trouve pour ainsi
dire rien qui nous concerne. Et com-
ment voulez-vous qu'il en soit autrement
puisque personne ne renseigne ceux
qui publient ces revues. -
— Corn-ment, me direz-vous, mais
n'avons-nous pas là-bas un Attaché de
l'Air? Son rôle n'est-il pas précisément
de documenter le pays où' il se trouve
sur la production, sur les études et les
réalisations des constructeurs français ?
— Oui, certainement. Mais peut-être
n'est-il pas lui-même suffisamment
documenté, ou peut-être n'a-t-il pas le
temps. En tout cas, son inaction, dans ce
sens, a de déplorables résultats. Tenez,
voioi un exemple entre mille:,
Dans œ pays qui nous occupe, l'Italie
a, elle aussi, un Attaché aéronautique.
Eh bien, cet Attaché adresse chaque
semaine, aux -journaux d'aviation, des
tracts volumineux ayant trait aux der-
niers appareils italiens, à leur perfor-
mances, à la législation aérienne ita-
lienne, etc. Or, l'aviation italienne, si
intéressante qu'elle soit, étant beaucoup
moins active que la nôtre, si notre Atta-
ché ne faisait preuve que du quart de
l'initiative de son collègue italien, les
journaux de. Libéria auraient de quoi
consacrer d'utiles et fréquents articles
aux prodigieux résultats de l'aviation
française.
Mais hélas, ce n'est pas le cas. Depuis
qu'il occupe son poste, notre Attaché a
adressé aux journaux du pays — trois
petits communiqués — je dis bien trois
— communiqués extraits purement et
simplement des Ephémérides du Comité
Français de Propagande Aéronautique.
Trois communiqués en deux ans. c'est
peu. Ce n'est pas assez. L'aviation fran-
çaise mérite d'être mieux traitée.
- Aussi bien, n'est-ce peut-être pas la
faute de cet Attaché si nous sommes si
peu connus dans le grand pays dont
nous parlons. Les constructeurs français
fdîit si peu dQ ihose pour faire apprécier
leurs productions à l'étranger que notre
représentant est assez excusable de ne
pas vouloir « être plus royaliste que le
roi ». Les constructeurs les documentent-
ils, seulement,nos Attachés del'air? Leur
signalent-ils les performances, les carac-,
téristiques, les progrès de leurs derniers
appareils ?
— En vérité, je ne le crois pas.
Il n'est pas un pays au monde où
l'aviation soit aussi développée, aussi
avancée qu'en France. Et cependant,
alors que la Hollande, l'Allemagne,
l'Angleterre, l'Italie ne perdent pas une
occasion de faire valoir les qualités de
leurs avions, qu'elles ont chacune un
service de propagande commerciale de
jour en jour plus puissant et plus effi-
cace, l'industrie aéronautique française,
qui, ayant faitplus que les autres, aurait
, plus à dire, se laisse ignorer des pays
où, au contraire, ses intérêts lui com-
mandent de se faire connattre et appré-
cier. - .-
- Mais, c'est toujours la même histoire :
une méconnaissance profonde de la
valeur de la publicité.et de la propa-
gande, en aviation et en toutes autres
choses, font aux Français un tort énorme.
Et cela à Libéria et. ailleurs.
Georges HOUARD.
UN AVION DE 4.000 Hf
L'hydravion géant Junkers dont nous
avons déjà parlé est entré dans la voie des
réalisations. Le nouvel appareil allemand est
le plus grand qui ait -été étudié jusqu'ici.
Actionné par quatre moteurs Junkers de
1.000 HP chacun, il n'a pas moins de 80 mètres
d'envergure. Sa longueur est de 35 mètres.
D'après Flugsporl.
Les ailes dont l'épaisseur est de 2 mètres 40
jpnt une surface totale de 1.000 mètres carres.
Le poids de l'appareil, en ordre de marche,
sera de 48.000 -kilos; il portera donc 48 kilos
au mètre carré et 12 kilos par cheval. -
- Les quatre moteurs sont placés de front,
à l'avant de l'aile. L'appareil, entièrement
métallique, peut-être classé dans la catégorie
des sesquiplans.
Partout on vient au Vol à Voile"
Un récent article de la revue américaine
AV'aliofi montre qu'après avoir gagné l'Alle-
magn'. ripuis — et heureusement — la France,
la question du vol à voile commence à pas-'
sionner l'Amérique. Voici, en eflet, ce qu'écrit
notre confrère : -
« L'intérêt qui se manifeste aux Etats-Unis
pour le vol sans moteur — terme qui com-
prend et le vol à voile et le vol plané —
récompense hautement ceux qui ont soutenu
que le vol sans moteur deviendrait une des
phases les plus importantes del'aviation.
« Des essais sont eflectués dans différentes
parties du pays La plus grande difficulté à
laquelle se heurtent les expérimentateurs est
de se procurer de sérieuses informations sur
les résultats déjà obtenus ailleurs et sur les
meilleurs types de machines. -
« Il semb e qu'il y ait un bpsoin urgent
d'établir une association nationale pour « le
vol sans moteur » qui arriverait à centraliser
les efforts actuellement dispersés et qui in-
formerait ses membres des tout derniers
perfectionnents atteints a cette voie.
a Cette société pourrait prendra la forme
d'une fédération telle qu'il en existe déjà
pour favoriser le développement des modèles
reduits.. On ncus a informé dernièrement
qu'un programm e analogue était mis à l'étude,
coas espérer. en a»oir des nouvelles
ttvant longtemps. »
Et à l'appui de ceci, Aviation, dans s- n
dernier numéro, signale la mise en construc-
tion et même les premiers essais de plusieurs
planeurs et voiliers américains.
La Société Aérienne de Picardie
veut s'occuper
de IAviation commerciale
Le Comité de la Société Aérienne de
Picardie vient de se réunir sur convocation
de son Président M. Ransson. Bien que
n'ayant pas perçu de cotisa Lions depuis 1914,
cet Aéro Club, dont le rôle vulgarisateur et
les magnifiques fêtes d'aviation d'avant-
guerre sont encore dans la mémoire de tous,
n'a pas cessé d'exister. Il reste en contact
avec l'Aéro-Club de France, assure le con-
trôle des épreuves et des brevets militaires
pour les pilotes qui font escale à Amiens,
prête son concours au Ministère de la Guerre
pour le recrutement des pilotes et du per-
sonnel de l'aéronautique, fournit à tous les
groupements ou aviateurs qui les lui de-
mandent, tous les renseignements utiles au
ravitaillement et aux atterrissages et se tient
au courant, d'une façon générale, de tout ce
qui touche au développement de la Jocomo-
tion aérienne. MM. Ransson, Président ;
G. Dian, Secrétaire-Général; Danoy, Tré-
sorier; Rémy, Président de TAutomobile-
Club de Picardie et de l'Aisne, Queulain et
De Berny, Membres du Comité, assistaient
à cette réunion.
Après un exposé par. le Trésorier de la
situation financière très prospère de la
Société, grâce à ses réserves anciennes, le
Président demande à la Commission AdmjU,
nistrative.de q., prononcer sur l'opportunité
d'une réorganisation complète. Dans ce cas,
une assemblée générale s'imposerait avec
modifications aux statuts, relèvement et per-
ception. des cotisations, renouvellement des
pouvoirs du Comité, etc.
Les raisons qui se. sont jusqu'ici opposées
à ces mesures tiennent aux progrès même
des transports aériens. Douze années et. la
guerre, se sont écoulées depuis les journées
révélatrices du Circuit de l'Est. Le plus
attrayant des meetings d'aviation ne couvre
plus aujourd'hui les frais énormes que l'en-
treprise comporte. Comment, dans ces con-
ditions, demander aux membres d'un Aéro-
Club un versement annuel, et que leur offrir,
en échange ?
En 1922, c'est du côté commercial et indus-
triel que doit se tourner l'effort des grou-
pements aéronautiques.
Par les services considérables qu'elle a
rendus à l'aviation naissante, la ville d'A-
miens avait des droits à faire valoir lorsque
furent étudiés les premiers parcours aériens.
La S.A.P. n'a pas manqué de le rappeler au
Gouvernement." Elle y est revenue à maintes
reprises avec la dernière énergie, aussi,
hélas 1 avec le plus complet insuccès. Amiens
et ses environs qui ont généreusement tra-
vaillé à la création de la 5e Arme, Amiens
qui a pris l'initiative de la souscription
nationale, qui a offert au Ministère de la
Guerre des champs d'atterrissage, des avions
et des bâtiments pour les abriter, Amiens
-voit passer à l'ouest, les-lignes d'Angleterre,
à l'Est, celles du Nord et de la Belgique.
Celles de l'Europe Centrale ne l'effleurent
même pas. L'Armée laisse tomber en ruine
les hangars que les Picards lui ont offerts,
ses terrains sont désaffectés 1.
Tout cela n'est peut-être, en ce moment,
que d'une importance\secondaire. Mais dans
dix ans, quand les grandes lignes aériennes
se seront développées, comme il faut s'y
attendre, toute la région, la cité en seront
totalement privées et se trouveront de ce
fait, -dans une situation d'înfériorité com-
merciale écrasante vis-à-vis'de celles qui en
bénéficieront. Voilà ce à quoi il faut penser.
La S.À.P. peut-elle faire rendre justice
à Amiens? Trouvera-t-elle auprès de l'opi-
nion, de la presse, de l'industrie, des syn-
dicats commerciaux et du-groupe des parle-
mentaires de la Somme, l'appui nécessaire
au succès de ses revendications ?
Mais en attendant, son Comité a décidé de
poursuivre l'expédition des affaires courantes
dans les conditions où il l'a fait depuis 1918.
Les. bureaux-de la Société Aérienne de
Picardie sont. situés 10, Rue Alphonse
Paillat, à Amiens ; les personnes désireuses
d'obtenir un renseignement -sur les trans-
ports par avions, les voyages, etc.-Peuvent
s'y adresser. Le Président accueillera avec
reconnaissance toute proposition qui per-
mettrait d'agir utilement auprès des pouvoirs
publics dans le but d'en obtenir ce que les
Picards n'auraient jamais dû être forcés de
réclamer..
E, GADRÏ5.
l'
Si on vous sollicitait de donner votre
obolé à une œuvre de propagande aéro-
nautique, vous n'hésiteriez pas à la donner.
Et cependant votre profit, personnel serait
niil. En envoyant _12 jrancs aux Ailes,
vous aidez un organe. de propagande
réellement aetij et vous vous assurez,
pendant un an; l'envoi dç çet organe.
LES AILES SE FERMENT
Robert Harpedanne
de Belleville
Une bien triste nouvelle nous est parvenue
la semaine dernière, trop tard pour qu'il
nous ait été possible de la reproduire dans
notre numéro du 23. Le lieutenant Robert
Harpedanne de Beileville est mort le 15 mars
à Cambo-les-Bains, des suites d'une longue
maladie contractée à la guerre. Pilote-avia-
teur, décoré de la croix de guerre, le lieute-
nant Harpedanne de Belleville a appartenu
longtemps à l'aviation tunisienne ; très bon
pilote, il avait une foi profonde dans les
destinées de l'aviation et croyait au vol à
voiles sur lequel d'ailleurs il laisse d'inté-
ressants travaux. Ayant adhéré l'un des pre-
miers à l'Association Française Aérienne, il
y envoya quelques communications remar-
quables sur le volsans battement ; sur ce
sujet, il donna une belle étude au Mercure
de France qui la publia en 1920.
Nous nous honorions de compter Robert
Harpedanne de Belleville parmi les collabo-
rateurs des Ailes. Sa fin prématurée nous a
profondément peines ; son souvenir restera
gravé dans notre mémoire. L'inhumation du
très regretté pilote a lieu à Niort.
G. H.
Adieux
à Eichelbrenner
Mardi 21 courant ont eu lieu à Orly, les
funérailles du chef pilote Albert Eichel-
brenner-Didot-Mougin, victime d'une chute
d'avion le 13 du même mois.
« Eichel » comme on 1 appelait familière-
ment fut le plus jeune pilote breveté du monde
(il avait obtenu son brevet en Angleterre,
chez Graliam White, à 15 ans 1/2) ; il meurt
à 23 ans après une carrière ininterrompue
-de 8 annQes de pilotage, au cours de laquelle
il avait affirmé de plus en plus une incom-
parable maîtrise Pilote de chasse, engagé à
18 ans, il fit preuve durant la guerre d'une
bravoure enthousiaste Depuis sa démobili-
sation il s'était consacré à la formation des
élèves pilotes ; il était le digne collaborateur
du grand as » Nungesser qui se l'était
attaché.
JSichelbrenner était un virtuose ; lorsqu'il
évoluait gracieusement au-dessus de ce
camp d'Orly qu'il aimait tant, chacun admi-
rait sa tranquille et souriante audace, freinée
cependant par une remarquable prudence et
un admirable sang-froid. Il tombe victime
d'un de ces accidents invraisemblables sur
lesquels un grand point d'interrogation
reste suspendu. Son nom s'ajoute dans la
lignée des grands apôtres et martyrs de
l'aviation à celui du regretté B. de Romanet
auquel on se plaisait à le comparer.
La petite église d'Orly, tendue de blanc,
ornée de faisceaux de drapeaux et d'une
profusion de plantes vertes et de fleurs,
était trop petite pour contenir la foule de
tous ceux qui avaient tenu à rendre à Albert
Eichelbrenner-Didot-Mougin les derniers
devoirs.
Le char funèbre drapé de blanc, orné éga-
lement de drapeaux frangés d'or disparais-
sait sous les gerbes et les couronnes de
ileurs blanches ; ses élèves, ses amis : pilotes,
mécaniciens, suivaient en grand nombre
ainsi que de nombreux habitants d'Orly où
« Eichel » était universellement connu et
estimé.
Au cimetière, deux discours furent pro-
noncés, l'un au nom de la Maison Nungesser,
l'autre par un moniteur au nom des cama-
rades du défunt.
Nombreux seront ceux qui, de passage là-
bas, soit venant s'entraîner, soit en visiteurs,
viendront fleurir la tombe de celui qui fut
« l'as d'Orly ».
A sa maman éplorée, à sa. famille, à ses
amis ,'O. Les Aileso présentent leurs bien sin-
cères condoléances. -
Gastdn iPERLAY.
Les Autobus
Le 24 mars dernier, un long échange dEY
vues a eu lieu entre M. Sistermann, Direc-
teur des Transports en commun de la
Région Parisienne, et MM. A. Carlier et
J. -A. Lefranc. représentant les compagnies
aériennes intéressées à l'établissement d'un
services d'autobus reliant Paris et Le Bour-
get. Il résulte de cette réunion qu'un pre-
mier essai de ligne régulière sera tenté à
partir du mois d'avril, ainsi que nous
l'avions annoncé. Un autobus partira chaque
jour à 10 heures de la Madeleine; il repar-
tira de l'aéro- port du Bourget à 12 heures 30;
un second autobus quittera la Madeleine,
l'après-midi, à 14 heures 30;. le retour du
Bourget aura lieu vers 18 heures 30. La
, durée du trajet sera de 50 minutes. Les
tarifs seront les suivants : 1 fr. 50 de la
Madeleine à la Porte de la Villette; l.fr. 50
de la Villette à l'Aero-Port. Les autobus
feront des arrêts de 2 minutes à l'Opéra,
rue La Fayette et à la Villette ; il.. s'arrête-
ront le long du parcours a la volonté des
voyageurs.
Cette ligne paraît donc devoir être-
réservée, par ses horaires et ses tarifs, aux
visiteurs et aux services des compagnies
aériennes. Il a été impossible de_l,;
pratiquement la création de
ouvriers ou employés à cause de lal.
kilométrique qui aurait entraîné des
trop élevés et aussi de la concurrent
chemins de fet du Nord qui déliai
personnel de l'aérodrome des carteS
madaires à bas prix..
Les T. C. R. P. sont d'ailleurs "V
si la ligne donne lieu à un trafic 1IlJi;i
à améliorer les horaires et à orga"J'
cas de nécessité, deux départs le
deux autres dans l'après-midi.
M. Mariage, Président du Conseil i >i
nistration des T. C. R. P. et3L
s'intéressent vivement à la .na\{.
aérienne ; ils ont compris combien il
vaient servir - la cause que nous de Il
en reliant Paris au Bourget par uD
de transport pratique et rapide. Il C
de les en remercier.
«
LES CONCOURS ITALIEN
————
{
Les Hydravio
Le 16 mars, nous avons publié ld;I'
ments de la Coupe d'Italie et je
ceux des concours de sphériques et1! *
chutes organisés également par le Mini-
de la Guerre iLalien. Il
Voici enfin les règlements du cOe
d'hydravions qui complète cette belle
d'épreuves internationales dotées d
d'un demi-million de lires.
La Coupe Del Tirreno
M
ARTICLE PREMIER. — Dans le but »ig
riser le développement des cons^
aéronautiques, de caractère cornai
Ministère de la Guerre institue uns 'f'
qui s'appellera Grande Coupe « Del 111 ,L
d'une valeur de 30.000 lires.
Elle constituera un challenge interO";i
pour hydravions (classe C) et sera Oj.
sous toutes les conditions déjà fixées
« Grande Cou^e d'Italie
A cette épreuve sont annuelienlcll ['i
bués aussi les prix suivants :
1er prix : 150.000 lires.
2e prix : 50.000 lires.
ART. 2. — Le circuit de 2.000 1
duquel sera disputée la Coupe devra 5 f
sur les eaux territoriales italiennes et jffj
mer libre ; il devra comprendre au luoll
point de la côte occidentale d118he c;
moins un point d'une des deux graflû
Sicile, Sardaigne).
ART. 3. — En plus de tout ce qui f,,
crit pour la « Grande Coupe d'Italie.
appareils concurrents, avant d'entrepre
le circuit, devront subir et surmonter
a) une épreuve de tenue des flotteurs
b) une épreuve de navigabilité, dont
conditions seront fixées par un regl
particulier.
ART. 4. — Toutes les modalités d'e
seront celles déjà fixées pour la
COUPS D'AILE
La prochaine Popote des Ailes au'a
mardi 4 avril à 7 h. 30, à la Brassens j
30, Boulevard des Batignolles. Le
ouvert, comme on le sait, à tous les a,p
l'aviation. Son prix est ne 7 fr. -50, vi
c&mpris. *.
Le 23 mars dernier, M. Je n-AbCI
franc, secrétaire général de la Corï>Fji
Franco - Roumaine, a fait une fort
conférence fur la navigation aériel] t'
ses -grands problèmes techniques-
conférence a eu lieu à la salle de la
1 Université devant le groupement
ciens combattants de Paris. Le confeI
- a remporté un juste succès.
*
On sait que Les Vieilles Tiges orn t £ J*i
l'occasion de leur meeting du Bourg e
concours d'affiches. Nous avons dit
tains des projets présentés étaient par
lièrement heureux. Or, toutes les aq
de ces affiches sont exposées epuis
dredi, dans la galerie des Fêtes du jqd
100, rue de Richelieu. Il faut aller vol j;
curieuse exposition. x
Le Dr Ulrich Grob nous signale
contrairement à une information ang
que nous avons reproduite. la sOclet jS
nier ne possède aucunè usine en 1.1
qu'aucun établissement de ce genre fttlJ
construction. Les quelques « libel j
qui sont sorties des usines Dorni#1' 11
entièrement fabriquées à Friedric-hsf¡t
en Allemagne. Mais pour des raisons eÍJ&
à comprendre, le montage des appare
faisait en Suisse à Rorschach, da)
simple petit hangar de la Société Ad' yJ
Il est d'ailleurs fort regrettable, no
on, que la Suisse supporte pareille 1 :
surtout parce que l'Allemagne lie Í!1
trerait jamais une tolérance parel I!i
l'égar l des ingénieurs suisses. Le h~
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