16e ANNEE - N° 776 - 30 Avril 1936 LE NUMERO : 75 Centimes
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JOURNAL HEBDOMADAIRE DE LA LOCOMOTION AERIENNE
Rédacteur en Chef : Georges HOUARD.
Rédaction, Administration : 77, Boulevard Malesherbes, Paris (8*)
Téléphone : Laborde 83-26 et 27 — Chèques Postaux : PARIS 443-49
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Une des multiples
raisons qui justifiaient
le Ministère de l'Air —
et qui, logiquement, doi-
vent encore le justifier
— concerne les terrains
d'aviation. Si nous sommes contre
la cohabitation des civils et des mili-
litaires sur les aérodromes où l'acti-
vité est intense, comme Le Bourget
et Orly, nous pensons, néanmoins,
que la question des aérodromes,
quelle que' soit leur destination, doit
être étudiée et résolue par un Ser-
vice unique et compétent chargé de
leur création, de leur entretien, de
leur emploi.
En principe, ce Service a été créé;
en fait, il n'a rien résolu du tout et
il n'y a nulle coordinaiLion, à ce su jet,
entre l'Aviation civile et l'Aviation
militaire. L'histoire d'Orly en est la
démonstration frappante. Il y a beau-
coup de Services au Ministère de l'Air,
beaucoup de Directions, beaucoup de
Commissions. Comme ni les uns, ni
les autres n'ont aucune autorité, tous
travaillent dans le vide, sans résul-
tat pratique. Il n'est même pas sur
que tous aient la compétence voulue
pour imposer leurs indécisions, fût-ce
dans une voie bien précisée, bien
particulière : l'histoire navrante de
l'aéro-gare du Bourget en est, à cet
'égard, une autre démonstration.
Mais il y a, à notre sens, quelque
chose qui est encore plus grave. Les
Services d'Infrastructure du llinis-
tère de l'Air qui, en sè substituant
trop souvent à l'initiative privée, ont
une fâcheuse tendance el prétendre
à l'infaillibilité, comprennent - ils
combien est inquiétante l'indisponi-
bilité, en hiver, de trop nombreux
terrains d'aviation? Nous n'aimons
guère mêler l'Aviation civile à l'Avia-
tion militaire mais, tout de même, il
faut bien convenir que si l'Etat favo-
rise la création de nouveaux terrains
civils, c'est qu'il ne méconnaît pas
leur intérêt dans le cas d'une mobi-
lisation éventuelle. Tous les terrains
civils seraient alors militarisés. Or,
pour peu que cet événement se pro-
duise à la suite d'une période de
mauvais temps, combien de terrains,
contrôlés, surveillés par les Services
du Ministère de l'Air, seraient-ils
capables de recevoir les gros por-
teurs de l'Armée de l'Air?
On est simplement effrayé de lire,
dans les « Avis aux Navigateurs
Aériens », le iiombre des terrains
officiels ou reconnus qui, à la suite
de pluies violentes, sont interdits aux
simples avions de tourisme. Que fe-
raient, sur ces terrains, mal asséchés,
mal drainés, des avions de plusieurs
tonnes., s'il leur fallait, demain,- les
utiliscr? C'est une simple question
que nous posons. — G. II.
FARMAH F-221
Les usines de Billancourt ont terminé la fa
brication de quatorze quadrimoteurs Farman
F-221 ; les autres appareils, du type F-222,
- dont les essais sont en cours — seront
munis d'un atterrisseur escamotable. L'avion
transatlantique « Ville de Montevideo »,
dérivant également de ce modèle, va être li-
vré à Air-France pour doubler le « Centaure »
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