Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1930-05-22
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 22 mai 1930 22 mai 1930
Description : 1930/05/22 (A10,N466). 1930/05/22 (A10,N466).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6553733h
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
10~ Année - H* 466 - 22 Mai 1930 -
LE NUMERO : 75 Centimes
JOURNAL HEBDOMADAIRE DE LA LOCOMOTION AERIENNE
Rédacteur en Chef : Georges HOUARD.
Rédaction, Administration : 65, Faubourg Poissonnière, Paris IX.
TELEPHONE : PROVENCE 97-49 — CHEQUES POSTAUX : PARIS 443-49
Abonnement d'un an : 25 Fr. - Union Postale 45 Fr. - Autres pays, 60 Fr.
LIRE EN PAGE 4
Le communiqué officiel du C.F.P.Aé.
Al
De nouveau, le si-
lence s'est fait autour
des contrats projetés
qui doivent régler les
rapports de l'Etat et
des compagnies de na-
vigation aérienne. Ce
qui ne veut pas dire que la question
soit abandonnée; elle ne peut l'être
d'ailleurs puisqu'une solution, quelle
qu'elle soit, doit finalement intervenir
pour donner à l'Aviation Marchande
un régime stable. Aussi bien on tra-
vaille, dans ce sens, au Ministère.
Les Ailes ont fait connaître leur
pensée quant à la formule qu'il con-
venait d'adopter. Elles n'y revien-
dront pas. aujourd'hui tout au
moins. Elles insistent, cependant,
pour que le système choisi permette
aux compagnies de travailler à leur
développement dans un régime de
liberté.
Dès l'instant que l'Etat, sous une
forme ou sous une autre, subven-
tionne une entreprise, il impose son
contrôle — ce qui est d'ailleurs nor-
mal. On ne s'élève pas ici contre ce
contrôle mais on demande qu'il soit
aussi simple que possible. Plus le,
contrôle est simple, plus il est. facile,
plus il a des chances d'être sain.
Ne recommencez pas à vous im-
miscer dans les comptes d'exploita-
tion des compagnies; demandez à ces
compagnies d'assurer un service que
vous paierez ce qu'il vaut et, cela fait,
contentez-vous de contrôler l'exécu-
tion de ce service. Vous laisserez
ainsi aux entreprises le maximum de
liberté, ce qui est indispensable à
leur développement et à leur prospé-
rité commerciale.
La Direction de l'Aviation Mar-
chande a remis sur le chantier la
question des contrats. On attend d'elle
une étude sérieuse, inspirée unique-
ment des besoins de l'Aviation Mar-
chande, et l'adoption d'un système
qui, tout en sauvegardant les légi-
times intérêts de l'Etat, réduise au
minimum l'ingérence de celui-ci dans
la gestion des compagnies.
Imposer un service et le payer s'il
est exécuté, telle est la formule vers
laquelle, à notre sens, il faut s'orien-
ter parce qu'elle implique le plus
simple des contrôles.
---------------------
Dans ce numéro :
L'avion Emsco « Challenger »
Visite aux usines Levasseur
par Maurice VICTOR
Le statut des sous-officiers
par Jean HERBILLON
Réflexions sur l'Aviation
Maritime
par Jacques MATTEI
L'Aéronautique Nationale
et la T. S. F.
par Carl LE COQ DE KERLAND
Les lignes de la S.A.I.N.A.T.
par Pierre MARIE
Lettre de Belgique
par JEF
Le beau voyage d'Avignon
par René RABION
Le premier survol
de La Réunion
par Jean ROMEYER
La période des grands raids va bientôt s'ouvrir et, de nombreux côtés, on annonce des projets de performances sensationnelles. La
traversée de l'Atlantique dans le sens Paris-New-York est l'objet de nombreuses convoitises car elle synthétise une étape de la naviga-
tion aérienne, étape très dure mais qui sera sans doute franchie cette année. Parmi les compétiteurs a ce glorieux voyage, Costes est
un des mieux placés. Son avion Bréguet, bien au point, est fin prêt et c'est cet appareil que nous représentons alors qu'il était, il y a
quelques jours, dans un hangar du Bourget. (Photo André, Le Bourget.)
LA FETE DES PILOTES CIVILS
LE MEETING D'ORLY
Beaucoup de monde, beaucoup d'avions, de très beaux vols, mais
un programme insuffisamment étudié, telles furent les caractéris-
tiques du meeting de dimanche qui constitua un très beau succès
populaire.
En dépit du temps peu favorable — qui,
heureusement, s'est beaucoup amélioré dès
le début de l'après-midi —, la fête de
l'Union des Pilotes Civils aura été un très
beau succès populaire. La grande foule a
répondu avec empressement à l'appel des
organisateurs et c'est tant mieux puisque
les bénéfices de la réunion étaient destinés
à aller grossir la Caisse de Secours de
l'Union.
Les pilotes n'ont pas ménagé leurs
efforts; ils sont venus nombreux et rare-
ment un meeting a réuni tant de noms
connus, tant d'appareils nouveaux et diffé-
rents.
On peut seulement regretter qu'avec de
tels moyens techniques, l'Union des Pilo-
tes Civils n'ait pas réussi à élever la qua-
lité technique de la fête. Pratiquement, les
épreuves furent inexistantes et l'ordre ne
régna pas précisément dans l'exécution du
programme. Le meeting n'avait, il est vrai,
aucune prétention à la grande compétition
sportive, mais en raison de son succès, en
raison des capacités de ses organisateurs
et de la valeur des concours qui leur sont
assurés, il est désirable que l'U. P. C. F.
prenne conscience de son rôle et améliore
la qualité de sa réunion annuelle.
Tout est permis à des organisateurs qui
ont avec eux la quasi-totalité des cons-
tructeurs et des pilotes; ils peuvent et doi-
vent voir grand. Quand leur meeting com-
portera un véritable programme et que
l'ordre réglera son exécution, il n'y aura
plus qu'à applaudir, sans réserve aucune,
au succès d'une manifestation qui, telle
qu'elle est, est déjà extrêmement sympa-
thique parce que complètement désinté-
ressée.
<5. H.
Beaucoup de monde, tant de monde qu'à
partir de 14 heures, il fallait, en auto, soixante
minutes pour franchir les quelque 800 mè-
tres qui séparent le carrefour de la Belle-
Epine de l'Aérodrome d'Orly. Le service d'or-
dre était cependant abondant, mais la foule
était trop grande pour des voies d'accès trop
restreintes.
A 14 heures, les vols commencèrent. Dans
le désordre du programme, mieux vaut ne pas
essayer d'en rendre compte chronologique-
ment. Esposons-les tels qu'ils se présentent à
notre souvenir. Les appareils étaient d'ail-
leurs fort nombreux, si nombreux que, cer-
tainement, nous ne pourrons les citer tous.
Ce qui, à notre sens, mérite de retenir da-
vantage l'attention ? Les exhibitions de Doret,
plus formidable que jamais, celle de René
Paulhan, les vols du « Tout-Acier » Bréguet,
du tri-moteur Farman, de l'autogire de La
Cierva, la magnifique présentation de Costes-
et beaucoup d'autres choses.
Doret fut splendide, comme à son habitude.
Avec lui, les organisateurs d'une fête aérienne
sont tranquilles : il suffit à justifier cette fête
et à satisfaire le public le plus difficile. Di-
manche, Doret disposait de deux avions De-
woitine : son fidèle 300 CV et un 400 CV, di-
rectement dérivé du précédent.
Il sût vraiment tirer de l'un et de l'autre, le
maximum : passages en vitesse, vrilles et ton-
neaux impressionnants, loopings de grand
style et, enfin, cette magnifique descente, de
très haut, hélice calée, terminée, comme à
l'habitude, par un atterrissage d'une précision
impeccable.
Doret ne ménagea pas sa peine pour ses
amis de l'U.P.C.F. et pour le public qui lui
témoigna d'ailleurs sa reconnaissance par des
applaudissements chaleureux.
Comme nous le félicitions d'un si beau tra-
vail, il en reporta, trop modestement, le mé-
rite sur sa machine. — Le Dewoitine est si
facile : avec le petit doigt, on lui fait faire ce
que l'on veut.
Sur les traces de Doret, s'élance un jeune
pilote que nous avons d'ailleurs déjà ap-
plaudi et dont la carrière s'annonce pleine de
promesses. Nous voulons parler de René Pau-
lhan, fils du pilote fameux dont on fêtait ré-
cemment le vingtième anniversaire du vol
désormais historique de Londres à Manches-
ter. René Paulhan est le digne fils de son père,
et il se confirme pilote de tout premier ordre.
Il a fait, dimanche, à Orly, sur un Nieuport-
Delage 62, une exhibition remarquable. Avec
deux de ses camarades, Fickinger et Lemoine,
chacun pilotant également un Nieuport-De-
lage 62, il a formé une équipe qui nous a
étonnés par la beauté de son exhibition acro-
batique. Le plus beau de cette exhibition fut
certainement la « roue », constituée par des
loopings accomplis avec un ensemble parfait,
les trois appareils étant dans le plan vertical.
René Paulhan débute ; il fera parler de lui.
car il a réellement l'étoffe d'un grand pilote.
Une très bonne présentation a été celle de
Buquet sur le « Tout-Acier » Bréguet. L'appa-
reil paraît tout à fait intéressant. Très beau
en vol, avec son aile à grand allongement, Bu-
quet le manie de main de maître. L'impres-
sion, pour le spectateur, est excellente. Mais
c'est au sol que les évolutions du « Tout-
Acier » sont les plus étonnantes : Buquet
freine une roue et tourne sur l'autre. Il
s'amusa ainsi à faire le « derviche » pendant
un bon moment, à la stupéfaction de la foule
qui n'avait jamais vu un avion offrir une telle
docilité. Ce fut bien pis encore quand Buquet.
bloquant ses deux roues, mit tous les gaz :
l'avion immobile leva la queue comme s'U
allait s'envoler sur place.
On eut la sensation qu'avec le « Tout-
Acier », il y avait, en aviation, quelque chose
de vraiment nouveau, un progrès sensible,
incontestable. -
Même impression d'ailleurs avec le tri-mo-
teur Farman. Ceux qui ont lu l'article que
Les Ailes ont consacré, il y a quelques se-
maines, à cette excellente machine, ont com-
pris, dimanche en voyant voler le F. 301.
combien notre opinion était justifiée Piloté
par Lalouette, l'avion a montré ce dont il
était capable : avec un moteur arrêté tantôt
le moteur gauche, tantôt le moteur droit —,
le F. 301 a longuement évolué. Montée rapide
sous un très fort angle, virage serré dans cha-
que sens, toutes ces manœuvres ont été ac-
complies avec une extraordinaire facilité.
Le Farman & trois moteurs Salmson 230 CV
est une machine admirablement réussie qui
représente un pas de géant dans la voie de la
sécurité.
LE NUMERO : 75 Centimes
JOURNAL HEBDOMADAIRE DE LA LOCOMOTION AERIENNE
Rédacteur en Chef : Georges HOUARD.
Rédaction, Administration : 65, Faubourg Poissonnière, Paris IX.
TELEPHONE : PROVENCE 97-49 — CHEQUES POSTAUX : PARIS 443-49
Abonnement d'un an : 25 Fr. - Union Postale 45 Fr. - Autres pays, 60 Fr.
LIRE EN PAGE 4
Le communiqué officiel du C.F.P.Aé.
Al
De nouveau, le si-
lence s'est fait autour
des contrats projetés
qui doivent régler les
rapports de l'Etat et
des compagnies de na-
vigation aérienne. Ce
qui ne veut pas dire que la question
soit abandonnée; elle ne peut l'être
d'ailleurs puisqu'une solution, quelle
qu'elle soit, doit finalement intervenir
pour donner à l'Aviation Marchande
un régime stable. Aussi bien on tra-
vaille, dans ce sens, au Ministère.
Les Ailes ont fait connaître leur
pensée quant à la formule qu'il con-
venait d'adopter. Elles n'y revien-
dront pas. aujourd'hui tout au
moins. Elles insistent, cependant,
pour que le système choisi permette
aux compagnies de travailler à leur
développement dans un régime de
liberté.
Dès l'instant que l'Etat, sous une
forme ou sous une autre, subven-
tionne une entreprise, il impose son
contrôle — ce qui est d'ailleurs nor-
mal. On ne s'élève pas ici contre ce
contrôle mais on demande qu'il soit
aussi simple que possible. Plus le,
contrôle est simple, plus il est. facile,
plus il a des chances d'être sain.
Ne recommencez pas à vous im-
miscer dans les comptes d'exploita-
tion des compagnies; demandez à ces
compagnies d'assurer un service que
vous paierez ce qu'il vaut et, cela fait,
contentez-vous de contrôler l'exécu-
tion de ce service. Vous laisserez
ainsi aux entreprises le maximum de
liberté, ce qui est indispensable à
leur développement et à leur prospé-
rité commerciale.
La Direction de l'Aviation Mar-
chande a remis sur le chantier la
question des contrats. On attend d'elle
une étude sérieuse, inspirée unique-
ment des besoins de l'Aviation Mar-
chande, et l'adoption d'un système
qui, tout en sauvegardant les légi-
times intérêts de l'Etat, réduise au
minimum l'ingérence de celui-ci dans
la gestion des compagnies.
Imposer un service et le payer s'il
est exécuté, telle est la formule vers
laquelle, à notre sens, il faut s'orien-
ter parce qu'elle implique le plus
simple des contrôles.
---------------------
Dans ce numéro :
L'avion Emsco « Challenger »
Visite aux usines Levasseur
par Maurice VICTOR
Le statut des sous-officiers
par Jean HERBILLON
Réflexions sur l'Aviation
Maritime
par Jacques MATTEI
L'Aéronautique Nationale
et la T. S. F.
par Carl LE COQ DE KERLAND
Les lignes de la S.A.I.N.A.T.
par Pierre MARIE
Lettre de Belgique
par JEF
Le beau voyage d'Avignon
par René RABION
Le premier survol
de La Réunion
par Jean ROMEYER
La période des grands raids va bientôt s'ouvrir et, de nombreux côtés, on annonce des projets de performances sensationnelles. La
traversée de l'Atlantique dans le sens Paris-New-York est l'objet de nombreuses convoitises car elle synthétise une étape de la naviga-
tion aérienne, étape très dure mais qui sera sans doute franchie cette année. Parmi les compétiteurs a ce glorieux voyage, Costes est
un des mieux placés. Son avion Bréguet, bien au point, est fin prêt et c'est cet appareil que nous représentons alors qu'il était, il y a
quelques jours, dans un hangar du Bourget. (Photo André, Le Bourget.)
LA FETE DES PILOTES CIVILS
LE MEETING D'ORLY
Beaucoup de monde, beaucoup d'avions, de très beaux vols, mais
un programme insuffisamment étudié, telles furent les caractéris-
tiques du meeting de dimanche qui constitua un très beau succès
populaire.
En dépit du temps peu favorable — qui,
heureusement, s'est beaucoup amélioré dès
le début de l'après-midi —, la fête de
l'Union des Pilotes Civils aura été un très
beau succès populaire. La grande foule a
répondu avec empressement à l'appel des
organisateurs et c'est tant mieux puisque
les bénéfices de la réunion étaient destinés
à aller grossir la Caisse de Secours de
l'Union.
Les pilotes n'ont pas ménagé leurs
efforts; ils sont venus nombreux et rare-
ment un meeting a réuni tant de noms
connus, tant d'appareils nouveaux et diffé-
rents.
On peut seulement regretter qu'avec de
tels moyens techniques, l'Union des Pilo-
tes Civils n'ait pas réussi à élever la qua-
lité technique de la fête. Pratiquement, les
épreuves furent inexistantes et l'ordre ne
régna pas précisément dans l'exécution du
programme. Le meeting n'avait, il est vrai,
aucune prétention à la grande compétition
sportive, mais en raison de son succès, en
raison des capacités de ses organisateurs
et de la valeur des concours qui leur sont
assurés, il est désirable que l'U. P. C. F.
prenne conscience de son rôle et améliore
la qualité de sa réunion annuelle.
Tout est permis à des organisateurs qui
ont avec eux la quasi-totalité des cons-
tructeurs et des pilotes; ils peuvent et doi-
vent voir grand. Quand leur meeting com-
portera un véritable programme et que
l'ordre réglera son exécution, il n'y aura
plus qu'à applaudir, sans réserve aucune,
au succès d'une manifestation qui, telle
qu'elle est, est déjà extrêmement sympa-
thique parce que complètement désinté-
ressée.
<5. H.
Beaucoup de monde, tant de monde qu'à
partir de 14 heures, il fallait, en auto, soixante
minutes pour franchir les quelque 800 mè-
tres qui séparent le carrefour de la Belle-
Epine de l'Aérodrome d'Orly. Le service d'or-
dre était cependant abondant, mais la foule
était trop grande pour des voies d'accès trop
restreintes.
A 14 heures, les vols commencèrent. Dans
le désordre du programme, mieux vaut ne pas
essayer d'en rendre compte chronologique-
ment. Esposons-les tels qu'ils se présentent à
notre souvenir. Les appareils étaient d'ail-
leurs fort nombreux, si nombreux que, cer-
tainement, nous ne pourrons les citer tous.
Ce qui, à notre sens, mérite de retenir da-
vantage l'attention ? Les exhibitions de Doret,
plus formidable que jamais, celle de René
Paulhan, les vols du « Tout-Acier » Bréguet,
du tri-moteur Farman, de l'autogire de La
Cierva, la magnifique présentation de Costes-
et beaucoup d'autres choses.
Doret fut splendide, comme à son habitude.
Avec lui, les organisateurs d'une fête aérienne
sont tranquilles : il suffit à justifier cette fête
et à satisfaire le public le plus difficile. Di-
manche, Doret disposait de deux avions De-
woitine : son fidèle 300 CV et un 400 CV, di-
rectement dérivé du précédent.
Il sût vraiment tirer de l'un et de l'autre, le
maximum : passages en vitesse, vrilles et ton-
neaux impressionnants, loopings de grand
style et, enfin, cette magnifique descente, de
très haut, hélice calée, terminée, comme à
l'habitude, par un atterrissage d'une précision
impeccable.
Doret ne ménagea pas sa peine pour ses
amis de l'U.P.C.F. et pour le public qui lui
témoigna d'ailleurs sa reconnaissance par des
applaudissements chaleureux.
Comme nous le félicitions d'un si beau tra-
vail, il en reporta, trop modestement, le mé-
rite sur sa machine. — Le Dewoitine est si
facile : avec le petit doigt, on lui fait faire ce
que l'on veut.
Sur les traces de Doret, s'élance un jeune
pilote que nous avons d'ailleurs déjà ap-
plaudi et dont la carrière s'annonce pleine de
promesses. Nous voulons parler de René Pau-
lhan, fils du pilote fameux dont on fêtait ré-
cemment le vingtième anniversaire du vol
désormais historique de Londres à Manches-
ter. René Paulhan est le digne fils de son père,
et il se confirme pilote de tout premier ordre.
Il a fait, dimanche, à Orly, sur un Nieuport-
Delage 62, une exhibition remarquable. Avec
deux de ses camarades, Fickinger et Lemoine,
chacun pilotant également un Nieuport-De-
lage 62, il a formé une équipe qui nous a
étonnés par la beauté de son exhibition acro-
batique. Le plus beau de cette exhibition fut
certainement la « roue », constituée par des
loopings accomplis avec un ensemble parfait,
les trois appareils étant dans le plan vertical.
René Paulhan débute ; il fera parler de lui.
car il a réellement l'étoffe d'un grand pilote.
Une très bonne présentation a été celle de
Buquet sur le « Tout-Acier » Bréguet. L'appa-
reil paraît tout à fait intéressant. Très beau
en vol, avec son aile à grand allongement, Bu-
quet le manie de main de maître. L'impres-
sion, pour le spectateur, est excellente. Mais
c'est au sol que les évolutions du « Tout-
Acier » sont les plus étonnantes : Buquet
freine une roue et tourne sur l'autre. Il
s'amusa ainsi à faire le « derviche » pendant
un bon moment, à la stupéfaction de la foule
qui n'avait jamais vu un avion offrir une telle
docilité. Ce fut bien pis encore quand Buquet.
bloquant ses deux roues, mit tous les gaz :
l'avion immobile leva la queue comme s'U
allait s'envoler sur place.
On eut la sensation qu'avec le « Tout-
Acier », il y avait, en aviation, quelque chose
de vraiment nouveau, un progrès sensible,
incontestable. -
Même impression d'ailleurs avec le tri-mo-
teur Farman. Ceux qui ont lu l'article que
Les Ailes ont consacré, il y a quelques se-
maines, à cette excellente machine, ont com-
pris, dimanche en voyant voler le F. 301.
combien notre opinion était justifiée Piloté
par Lalouette, l'avion a montré ce dont il
était capable : avec un moteur arrêté tantôt
le moteur gauche, tantôt le moteur droit —,
le F. 301 a longuement évolué. Montée rapide
sous un très fort angle, virage serré dans cha-
que sens, toutes ces manœuvres ont été ac-
complies avec une extraordinaire facilité.
Le Farman & trois moteurs Salmson 230 CV
est une machine admirablement réussie qui
représente un pas de géant dans la voie de la
sécurité.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Houard Georges Houard Georges /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Houard Georges" or dc.contributor adj "Houard Georges")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6553733h/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6553733h/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6553733h/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6553733h/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6553733h
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6553733h
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6553733h/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest